Recherche

atelier musée imprimerie

Extraits

ActuaLitté

Histoire de France

Journal d'un adolescent face à la guerre

Il aura fallu que l'auteur soit arrivé au terme d'un long chemin pour se décider à publier ce témoignage extrait d'une chronologie familiale rédigée un peu plus tôt pour les siens où il avait parlé de tout ce qu'il avait subi, lui l'enfant de parents communistes du Blanc-Mesnil, évoquant cet embrigadement forcé pour l'Allemagne nazie. Un voyage qu'il aurait préféré éviter et opéré avec la bienveillance d'un premier patron collabo. Mais combien de jeunes encore adolescents ont-ils été à subir cette ignominie qu'était le service du travail obligatoire, ce triste STO, dont le seul cycle perturbe encore bien des souvenirs et sur lequel peu sont revenus, honteux sans doute de s'être prêtés à cette véritable mascarade ? Quand lui est parvenu cette réquisition des autorités vichyssoises, Jean Rodon s'apprêtait à se fiancer à une petite ouvrière de deux ans sa cadette qui venait de redonner un sens à sa vie, lui qui se destinait à devenir un artiste peintre et qui avait dû renoncer à ses premiers espoirs pour devenir tourneur au sein d'un atelier parisien de mécanique générale. Neveu d'Henri Lozeray, le député communiste du 11ème arr de Paris et fils d'Emile Rodon, l'un des conseillers municipaux du Blanc-Mesnil, il lui a fallu faire un choix difficile en février 1943. Dans un ouvrage fort, il revient sur ces années d'occupation nazie puis sur la découverte d'un enfer, celui d'Hennigsdorf, près de Berlin, où il sera confronté un peu plus de deux années durant à un environnement auquel il n'était pas préparé, entre sévices nazis et obligations de tout ordre.

02/2019

ActuaLitté

Beaux arts

DAVID DELLEPIANE. Peintre, Affichiste, Illustrateur

D'origine génoise, David Dellepiane (1866-1932) émigre en France en 1875 avec sa famille pour s'installer à Marseille, dans la vieille ville, foyer de l'immigration italienne. Son milieu familial d'artisans d'art l'encourage très tôt à suivre l'enseignement de l'école des Beaux-Arts où il est vite reconnu comme portraitiste et paysagiste. Il enrichit sa formation à Paris en fréquentant l'atelier de Jules Chéret et côtoie les avant-gardes avec son contemporain Mucha. Dellepiane se familiarise ainsi avec les procédés de la lithographie, s'intéresse au japonisme, à l'Art nouveau et se laisse séduire par le pointillisme, trois courants artistiques majeurs qu'il intègre dans son esthétique. De 1896 à 1927, Dellepiane poursuit une brillante carrière illustrateur en maniant toutes les techniques des arts graphiques. Outre la célèbre affiche du 25e centenaire de la ville de Marseille et celles des expositions coloniales de 1906 et 1922, il a répondu à de nombreuses commandes des compagnies maritimes et industrielles et entretenu une collaboration avec de nombreux écrivains et éditeurs. Cette notoriété lui permet dans le même temps de décliner son œuvre de peintre en décors intérieurs, portraits, marines et paysages parfois de veine orientaliste. La guerre de 1914 marque un tournant décisif quand David découvre le potentiel pictural du santon d'argile crue, utilisé comme modèle et objet de création. Cette quête n'entraînera aucunement l'abandon des thèmes qui lui sont chers puisqu'il poursuivra l'ensemble de ses recherches jusqu'au terme d'un itinéraire artistique riche, varié et fécond. Cette première monographie regroupant son œuvre peint et imprimé vise à rétablir l'image d'un artiste trop longtemps réduit à sa seule production d'affichiste et d'imagier des santons, alors qu'il traversa tous les courants picturaux à l'origine du Modernisme.

11/1999

ActuaLitté

Littérature française

Le bon coupable

Un beau dimanche d’été. Un village désert à l’heure de la messe. Une fillette de dix ans en chemin pour rejoindre son père à son atelier. Un homme en état d’ébriété qui traverse le village au volant de sa jeep avant de finir sa course dans un étang, à quelques encablures de là. Un second véhicule, une Jaguar rutilante, qui emprunte à vive allure le même trajet. Le choc, un accident sans témoin. Une fillette de dix ans tuée sur le coup. Un coupable tout désigné. Un suspect potentiel – au-dessus de tout soupçon. Volage et noceur, Carlo Mazure est un marchand de bestiaux qui mène une vie de patachon assez misérable. L’exact opposé de Régis Lagerman, procureur de son état et, à ce titre, incarnation supposée de l’intégrité et de la droiture. Deux hommes et deux destins que tout oppose : l’un, la soixantaine débonnaire et philosophe, qui sait que sa vie est derrière lui ; l’autre, jeune et brillant fonctionnaire, promis à un bel avenir et que les scrupules n’étouffent pas au moment d’éviter les obstacles, de quelque nature soient-ils, qui se dressent sur sa route. Qu’adviendrait-il si leurs routes venaient à se croiser ? Délits de fuite porte le sceau inimitable de ces contes philosophiques aussi légers que profonds dont Armel Job s’est fait une spécialité. Le récit – scandé par un dilemme moral : un représentant de la loi peut-il se dérober à la justice ? – obéit à une mécanique précise et implacable. Inspiré par la parabole évangélique du pharisien et du publicain (Luc 18, 9-14), qui invite en substance à ne pas juger selon les apparences, Délits de fuite scrute le cœur et sonde les reins des hommes avec une rare intelligence.

02/2013

ActuaLitté

Loisirs et jeux

Graou N° 11 : A la ferme

Ce mois-ci Graou est très fier d'enfiler sa salopette verte et ses bottes. Il n'a qu'une hâte : partir avec ses cousins à la ferme ! Mettre les mains dans la terre du potager pour faire des plantations et découvrir les bébés animaux qui viennent de naître... Le printemps est la belle saison pour rendre visite aux voisins fermiers de Mamino et Papino. Caresser les lapereaux, donner des graines aux poules, courir après les poussins, découvrir d'où vient le lait et pourquoi les cochons se roulent dans la boue, jouer à cache-cache derrière les étables. Quelle chance ! La grande histoire est signée par la talentueuse illustratrice et designer franco-suédoise Elo. Installée depuis quelques années à Rennes à l'atelier collectif Le Vrac, formée aux arts graphiques et à l'illustration à l'ESAG- Penninghem, elle nous raconte une histoire drôle et tendre : Les chaussettes de la petite ferme : "Il était une fois une petite ferme où vivaient un fermier, une vache, une poule et un mouton. La vache faisait le lait, la poule pondait les oeufs, et le mouton fournissait la laine que le fermier lavait avant d'en faire des chaussettes...". Cot-cot-cot, Meeuuh, Hi-han.... Au centre du magazine, il s'agira cette fois d'un jeu de cartes à découper pour jouer avec "Le Cri des animaux". Pour gagner il faut crier fort mais il faut surtout être le plus rapide. Puis, du potager en passant par l'étable jusqu'aux aliments que nous mangeons, ce nouveau "Raconte-moi" signé par Steffie Brocoli nous offre une visite guidée à la ferme : il suffit de poser son doigt sur les pointillés et d'avancer pour faire une découverte à chaque étape.

04/2019

ActuaLitté

Littérature française

Ainsi parlait Gustave Flaubert. Dits et maximes de vie

" L'auteur doit être dans son oeuvre comme Dieu dans l'univers, présent partout et visible nulle part. " C'est Flaubert qui écrivait cette phrase, dans une lettre de 1852. Et il est vrai que, dans ses grands textes littéraires, Flaubert a utilisé toutes les ressources de l'art le plus élaboré pour effacer autant qu'il le pouvait ses traces. On cite toujours le fameux " Madame Bovary, c'est moi ! " , mais Flaubert n'a jamais écrit ni dit cette phrase dans le sens où on la cite. Madame Bovary, voici tout au contraire ce qu'il en écrit : " Ce livre, tout en calcul et en ruses de style, n'est pas de mon sang, [...] c'est de ma part une chose voulue, factice. " Cet " art pour l'art " que Flaubert a théorisé, tout de volonté, d'intelligence et de paradoxes, n'est pas, il faut l'avouer, sans ennuyer parfois. Salammbô laisse à bien des lecteurs intrépides de fâcheux souvenirs... Mais là où Flaubert ne se cache nullement, là où tout au contraire il explose, il éructe, il jubile – et nous avec lui –, c'est dans cette autre partie de son oeuvre, que bien peu de gens lisent et où pourtant son génie éclate plus que nulle part ailleurs : dans ses lettres, ses notes, ses articles, ses journaux. Cette partie de son oeuvre, c'est beaucoup plus que l'ensemble des romans : mais comment la lire ? par où commencer ? " La vie doit être une éducation incessante ; il faut tout apprendre, depuis parler jusqu'à mourir. " C'est dans cet atelier secret que Flaubert est le plus passionnant, le plus moderne. C'est là qu'Yves Leclair s'est mis pour nous à l'écoute.

05/2019

ActuaLitté

Humour

Dernières nouvelles de l'ours, et autres amis à poils, plumes ou écailles. 90 dessins animaliers

Serait-ce ces longues années d'observation des turpitudes, coups bas et autres bassesses de la vie politique qui ont conduit Iturria à oublier les humains et leur cynisme, pour jouer les Benjamin Rabier et nous consacrer un livre, à nous autres, les animaux ? Moi qui me faisais oublier dans quelque recoin un peu élevé de son atelier, très vite ses dessins m'ont mis la puce à l'oreille : Une vache par-ci, un mouton par là, quelques chiens, des toros (Ah, les toros ! ) et bien évidemment des ours. Comment voulez-vous que l'animal légendaire ne titille pas le crayon d'un dessinateur pyrénéen ? Dans ce débat brûlant du retour de l'ours, Michel vous dira que la Vérité possède deux anses et qu'il est possible de la saisir par l'une ou par l'autre. Ce n'est pas une dérobade : il ne fait là que citer Montaigne qui savait bien lui, que "bêtes ont vie et sentiment" et qui lorsqu'il s'amusait à des "singeries réciproques" avec sa chatte, se demandait si c'était lui qui jouait avec elle, ou elle qui jouait avec lui ? Moi je le sais bien mais je n'en dirais rien... Gardons le Mystère animal ! Mais d'où peut bien lui venir cet intérêt pour nous ? Tout s'éclaire quand vous apprenez qu'en Basque, Iturria signifie La Fontaine. Bien sûr, les fables, leur grâce insurpassable, l'ont émerveillé enfant et il continue à leur vouer un culte dans son âge mûr, d'autant qu'elles sont illustrées de mains de maîtres : Gustave Doré, Oudry, Grandville, Benjamin Rabier jusqu'à Joann Sfar, le dernier. La Fontaine donc, une presque-homonymie pareille, ça oblige... Signé : Pimiento dit Pim, le Chat d'Iturria

10/2018

ActuaLitté

Beaux arts

AUA. Une architecture de l'engagement 1960-1985

Rassemblant plusieurs générations de concepteurs aux origines disciplinaires et géographiques très diverses, l'AUA a développé son activité pendant 25 ans dans une France saisie par la modernisation et en proie à une activité politique intense - de la guerre d'Algérie finissante au premier mandat de François Mitterrand. En quelque sorte banni des grands centres urbains, il a opéré dans les territoires de banlieue et dans les premières villes nouvelles, dans un jeu permanent entre les initiatives des collectivités locales et les programme de l'Etat. L'engagement, défini par une participation active à l'histoire, marque l'ensemble des actions de l'AUA, qui n'a jamais dissocié la réponse aux attentes des élus et des militants de ses objectifs architecturaux. Cette démarche traverse tous les domaines dans lesquels l'Atelier a déployé son action ; l'habitation et les équipements publics ; l'urbanisme des tissus de banlieue et un souci pionnier du paysage ; la confrontation avec les techniques d'industrialisation et les modèles innovants. L'AUA a par ailleurs été parmi les pionniers d'un nouvel exercice professionnel fondé sur la coopération, le dialogue et le partage, qui a fait figure d'exemple et dont l'esprit pionnier et fécond est lisible dans les projets conduits par une nouvelle génération d'architectes issus de l'enseignement d'après 1968. La diversité des écritures architecturales (Jacques Kalisz, Henri Ciriani, Paul Chemetov, Claude Parent, etc.) s'accompagne d'une adhésion partagée à un ensemble de principes, comme la fidélité aux idées du mouvement moderne, une réflexion persistante sur le travail d'équipe avec le souci de la pluridisciplinarité et l'attachement à la dimension sociale de l'architecture. Conçu comme un livre-catalogue, l'ouvrage accompagnera une exposition temporaire du même nom à la Cité de l'architecture et du patrimoine qui se tiendra du 29 octobre 2015 au 29 février 2016.

11/2015

ActuaLitté

Art chinois

Blanc d'étoiles. Porcelaines de Dehua, des Ming aux Qing

L'enjeu de cet ouvrage est de mieux faire comprendre et apprécier le rôle de premier plan joué par Dehua dans l'histoire la céramique, non seulement en Chine, mais dans le monde entier. Situé dans l'actuelle province côtière du Fujian, ce célèbre centre de production s'est développé au fil des siècles, s'appuyant sur des savoir-faire élaborés dès le néolithique parmi les communautés locales de potiers. Réunies au sein de villages claniques et de familles, elles ont su tirer parti de l'excellence des matériaux disponibles –? en particulier l'argile blanche de la région ? – et se transmettre leurs secrets de fabrication. Dehua est ainsi surtout connu en Occident pour le "? Blanc de Chine ? ", apprécié et collectionné en Europe depuis le XVIIe siècle, diffusé ensuite et imité dans le monde entier. Mais il s'agit là d'une appellation incontrôlée. Il est donc nécessaire de juger sur pièces, de préciser les conditions techniques et le contexte historique de cette production particulière. Et, entre autres, de la mettre en regard des "? bleu et blanc ? " au décor peint sous couverte, qui furent aussi abondamment produits à Dehua et diffusés. C'est ce que permet la remarquable sélection opérée pour ce catalogue à partir de la collection réunie par Su Qinghe. Elle est aussi l'occasion de rendre un juste hommage à cette personnalité majeure qui joua un rôle essentiel de passeur entre la tradition héritée de ses maîtres et la création d'aujourd'hui. Tout à la fois artiste, chef d'atelier, ingénieur, collectionneur, historien de l'art, ce personnage aux talents multiples et au savoir encyclopédique n'eut de cesse de revivifier la tradition de sa ville natale. Attentif à la diversité et à la qualité des productions locales, il sut très tôt envisager les possibilités d'un renouveau de la production et de proposer des innovations.

12/2022

ActuaLitté

Economie

Le Code du capital. Comment la loi crée la richesse capitaliste et les inégalités

La capacité qu'ont les capitalistes de s'enrichir ou de nuire au bien commun ne tient qu'à un ... code ! Car, en soi, la possession d'une terre, d'un atelier, d'une idée, etc. , ne procure qu'un outil. Celui-ci ne devient une source durable de richesse et de pouvoir opposable à autrui qu'en raison des droits et protections que lui confère son codage juridique. Dans une langue accessible à tous, Katharina Pistor, nous explique la fabrique du capital. Elle raconte l'histoire de l'adaptation du droit pour instituer successivement le codage capitaliste de la terre, de l'entreprise, de la connaissance, de la dette, de la nature. Elle met au jour le rôle des "maîtres privés du code" - ces avocats et banquiers qui élaborent de fait le code public en inventant des contrats et des instruments qu'ils font ensuite valider par la loi. Ce droit conçu par et dans l'intérêt de riches acteurs privés induit à la fois l'accumulation de richesse, l'envol des inégalités et les crises à répétition. Mais, puisque que c'est la loi qui fait le pouvoir du capital, l'auteure peut esquisser la manière de concevoir un autre code qui remettrait le droit des entreprises, des marchés et de la finance au service de l'intérêt commun. Katharina Pistor est professeur de droit comparé à la Law School de l'université de Columbia depuis 2001. Elle a précédemment enseigné à la Harvard Law School et au Max Planck Institute de Hambourg. Co-récipiendaire du prix de recherche Max Planck sur la réglementation financière internationale (2012), elle est également membre de l'académie des sciences de Berlin-Brandebourg.

03/2023

ActuaLitté

Français CP

Manuel de code et de compréhension

Le manuel CP de la nouvelle méthode de lecture Lili et Paco pour un enseignement explicite et structuré du code et de la compréhension. Grâce au fabuleux voyage de Lili et Paco, l'apprentissage de la lecture devient plaisir et prend du sens pour tous les élèves I Ce texte support pour la compréhension orale devient peu à peu un texte que les élèves lisent seuls. Cette méthode fait le lien entre la recherche et les pratiques du terrain et intègre toutes les dimensions de la lecture. LE CODE : un enseignement systématique et explicite des CGP, avec un rythme d'apprentissage soutenu - Une progression basée sur la fréquence, la consistance et la simplicité graphémique - Deux graphèmes par semaine avec alternance voyelle et consonne pour combiner rapidement - Pour chaque graphème, lecture de syllabes, de mots, de courtes phrases puis d'un texte décodable reprenant les mots-outils de la semaine - En fin de période, des pages de révisions soutiennent l'apprentissage LA COMPREHENSION : un apprentissage explicite et structuré à partir d'un texte écrit pour la méthode et autour de 5 stratégies de compréhension - En périodes 1 et 2, la lecture est prise en charge par l'enseignant, les élèves écoutent et découvrent une histoire pleine de surprises et de rebondissements ! A partir de la période 3, les élèves lisent progressivement seuls des passages de l'histoire - En fin de période, des textes d'ouverture à d'autres genres sont proposés - Le travail de la compréhension se fait à l'oral pour engager la réflexion des élèves, collectivement ou en atelier avec des élèves de niveau homogène - Les élèves apprennent à se questionner sur un texte, interagir et argumenter grâce à des stratégies

03/2023

ActuaLitté

Sculpture

Die Spur. Eine Skulptur für Freiburg, Edition français-anglais-allemand

C'est à Freiburg, où Robert Schad, né à Ravensburg, en Haute-Souabe, a longtemps eu son atelier avant de s'établir à Larians, dans le département de la Haute-Saône, et à A­Chamosinhos, dans le Nord du Portugal, que se trouve sa dernière oeuvre conçue en 2018 et réalisée en 2021. LA TRACE (DIE SPUR) est le résultat d'un concours d'art intégré à l'architecture pour le nouveau bâtiment de l'Institut de A­modélisation des maladies et de médecine ciblée (Institute for Disease Modeling and Targeted Medicine/ IMITATE), un centre de recherches en génétique de la clinique universitaire de la ville. Une quarantaine de morceaux d'acier sont assemblés du côté rue du bâtiment en une composition horizontale de 15 x 27 x 7 mètres qui dessine dans l'espace une ligne sinueuse au rythme libre et produit, en dépit de sa taille et de son poids, du manque de flexibilité et de la nature anguleuse du matériau de A­départ, des impressions divergentes - de la nature végétale à la décharge d'éclair ou radio, en passant par une danse d'expression sculpturale. LA TRACE s'adresse à l'être humain dans son ensemble, à nos sens et à notre conscience, inséparable de notre vécu intériorisé de l'histoire, de l'art et du corps. Avec ce nouveau travail à Freiburg, Robert Schad a une fois de plus créé une oeuvre qui équilibre dans une hiérarchie parfaitement maîtrisée forme, contenu et teneur et les met en scène avec brio. L'ouvrage richement illustré aux nombreuses vues de détails, plans et dossiers du projet, renseigne sur le processus complet, de la création de la sculpture à son montage final.

11/2022

ActuaLitté

Critique littéraire

André Breton. Le grand indésirable, Edition revue et augmentée

Passé l'éclair du magnésium, les traits d'André Breton (1896-1966) se figent à jamais. Visage décidé, menton en avant, cheveux assez longs, il conduit la horde changeante des surréalistes. Dans la tourmente du siècle, marqué par deux guerres mondiales et la plus vaste révolution que la terre ait connue, c'est lui qui désigne le chemin. Son autorité s'exerce sur beaucoup, des plus grands aux plus obscurs. Aragon, Éluard, Soupault, Péret, Char, Tzara même, lui obéissent. A son corps défendant, le voilà hissé sur un piédestal, quelque part entre les statues de Rousseau et de Chateaubriand. Ecartant les images simplistes, cette biographie montre comment s'est formée la personnalité du poète à travers son admiration puis son rejet de Valéry, Gide, Apollinaire. Elle le suit pas à pas dans sa quête de l'esprit moderne et son enthousiasme pour Dada, son invention de l'écriture automatique, son adhésion critique au parti communiste. Elle reconstitue l'avènement du surréalisme, son aventure quotidienne, ses débats et ses combats, à travers cet homme qui a toujours pris le parti de la vie. Plus complexe, sensible, hésitant et angoissé qu'on ne le croit généralement, l'auteur de Nadja s'est efforcé de mettre en pratique une morale exigeante de l'existence, dominée par la très haute idée qu'il se faisait de l'amour, la poésie, la révolution. Il y est parvenu au prix de bien des difficultés, avec une constance et une inflexibilité qui l'ont fait classer, définitivement, au nombre des " grands indésirables ". Cette nouvelle édition d'une biographie qui a fait date est mise à jour et augmentée de notes et références. Elle a bénéficié des ouvrages et documents publiés depuis 1990, et notamment de la vente de l'atelier André Breton.

09/2005

ActuaLitté

Réussite personnelle

De la tête au coeur. Le plus formidable des voyages en soi

Suzie Villeneuve, figure populaire dans le monde du show business québécois, se retrouve très tôt dans une situation que plusieurs artistes et gens du public lui envient. Magnifique chanteuse à la voix envoûtante et riche en nuances, Suzie entame une carrière artistique très prometteuse après son passage à l'émission télévisée Star Académie en 2003. Rapidement, le public l'adopte et le domaine artistique lui ouvre ses portes. Mais au fil des années, un inconfort s'installe en elle, sans qu'elle puisse l'expliquer ou le comprendre. Elle se sent de plus en plus prisonnière de ce malaise intérieur qui lui fait même renoncer au chant. Le chaos semble installé dans sa vie. En 2016, alors que rien ne va plus dans sa vie, Suzie répond à l'invitation d'une amie et participe à un atelier qui deviendra un mentorat de 9 mois. Elle est alors confrontée au malaise qui l'habite et qui lui fait ressentir tant d'inconfort. Elle accepte de plonger en elle et d'entreprendre le plus formidable voyage qu'un être humain puisse faire : celui de la tête au coeur. Suzie apprend alors des clés et des concepts qui lui permettent d'accueillir avec plus d'harmonie la vie et ses beautés, mais surtout elle fait des découvertes sur elle-même et parvient à identifier et à libérer les patterns qui la contrôlaient. Après cette période de découvertes et d'intégration, Suzie reprend sa vie en main et retrouve sa carrière qu'elle avait délaissée. Le goût de chanter lui revient, l'amour entre de façon inattendue dans sa vie et la maternité lui sourit. Elle est enfin sereine, épanouie et parfaitement alignée sur son coeur. Et c'est ce à quoi elle nous convie à notre tour en nous partageant son histoire.

04/2023

ActuaLitté

Littérature française

Oeuvres

Les derniers livres d'Yves Bonnefoy (1923-2016) expriment son désir de transmettre le legs de la poésie par-delà la mort. "Lègue-nous de ne pas mourir désespéré", lit-on dans L'heure présente (2011). Quant à L'Echarpe rouge (2016), c'est un "livre de famille" testamentaire en même temps que l'histoire d'une vocation : "Il se trouve que j'étais apte à me vouer à l'emploi disons poétique de la parole. . ". La Pléiade fut pour Bonnefoy l'occasion de porter sur son oeuvre un regard ordonnateur. Il choisit le titre du volume, Ouvres poétiques, sans céder sur son désir de faire figurer au sommaire quelques textes brefs que l'on qualifierait spontanément d'essais. Le plan serait chronologique. Alors que certaines éditions antérieures associaient des livres ou des recueils relevant de temporalités différentes, il a défait ces "recueils de recueils" pour revenir au plus près des dates des éditions originales. Le grand recueil de 1987, par exemple, Récits en rêve, a éclaté, sans que se perde l'expression récits en rêve, qui désigne chez Bonnefoy une inspiration essentielle ; elle apparaît désormais en sous-titre de certains livres. Tous les livres ou recueils poétiques, vers, prose, ou vers et prose, sont présents. Bonnefoy ne se reniait pas ; il a souhaité donner dans les appendices quelques textes rares, bien qu'ils soient désormais loin de lui. Il a voulu aussi que soit présente son oeuvre de traducteur, de Shakespeare à Yeats, de Pétrarque à Leopardi. Enfin il a ouvert à ses éditeurs les portes de son atelier. Ses manuscrits ont pu être consultés. Ils sont utilisés En marge des oeuvres, où l'on trouvera quelques textes et fragments inédits.

04/2023

ActuaLitté

Indépendants

Condescendance

Entre fulgurances des lignes, magmas plastiques et gestes spontanés, Con-descendance met en exergue cinq années de désorganisation, de travail de sape et de valorisation du rien. En accompagnant ses figures hallucinées d'une philosophie du muscle et d'une critique des éléments offerts dans la lecture quotidienne du monde, Silio Durt révèle l'univers de l'en-deçà, les strates inavouables qui émanent des exactions de chacun et de l'accumulation des informations quotidiennes. Les névroses sociétales sont détournés afin de mettre en lumière, dans un flux généreux, une esthétique agressive ; une pensée en mouvement placée au service des êtres désaxés. Enfin, un bestiaire provocateur et enragé sort de l'atelier pour se faire l'avatar du Mongol Jovial. Cohérent en ce qu'il a de plus violent, les moyens d'arriver à cette joyeuse décontenance sont multiples : de la tâche à la purulence des lignes, du monochrome sériel aux couleurs dégoulinantes. Silio Durt crée une ode au désordre, fluctue entre les schèmes classiques du beau et du bien ; il donne à voir un monde engagé où tout est à réinventer sous le rythme frénétique de la crise et de la décroissance. A. Spiegeler Con-descendance reprend toute une série de portraits réalisés par Silio Durt entre 2015 et 2020. Il s'agit d'une série de portraits d'enfants souriants à l'objectif du photographe scolaire, l'image parfaite de l'enfant sage, propre, en bonne santé, tel qu'on le montre encadré sur le buffet de la grand-mère, aux amis de la famille ou sur un réseau social. A ces image proprettes, Durt sur-imprime ces mots violents qu'ils ont tous entendus et qui, fatalement, les marquent et les poursuivent. Face à ces portraits, l'écrivain Vån TTX a placé des textes en rapport avec la violence des dessins.

10/2022

ActuaLitté

Manga guides et revues

AnimeLand N° 234, avril-juin 2021 : Jujutsu Kaisen et la révolution de l'anime

Au sommaire de ce numéro DOSSIER 30 ANS d'ANIMATION JAPONAISE EN FRANCE La France, l'autre pays des anime et du manga Les dates majeures L'anime en France : 10 oeuvres clés Le boom Jujutsu Kaisen Des exceptions françaises ? La perpétuelle adaptation des médias spécialisés Entretien croisé : Jean-François Dufour, Thomas Sirdey - Japan Expo Bilan du marché manga Entretien Yvan West Laurence, premier rédacteur en chef d'AnimeLand Et si les bébés zappeurs avaient provoqué la chute de Ségolène Royal ? Entretien Carlo Levy, Dybex No Border, the French Studio sans limite Entretien Cédric Littardi, entrepreneur défricheur passionné Le webtoon s'ouvre à la japanime 30 ans de japanime... Et demain ? CA FERAIT UN BON ANIME ! My Broken Mariko La Guerre des Mondes The Ride-On King Dracula Le Dévoreur de souvenirs Dans les pas de Nietzsche Une brève histoire du Robo-Sapiens L'Atelier des sorciers 20th Century Boys Des Assassins ON A VU Batman : Soul of the Dragon Star Trek : Lower Decks Noblesse Heaven's Design Team Mushoku Tensei : Jobless Reincarnation SK8 The Infinity Wonder-Egg Priority L' Attaque des Titans : Saison Finale So I'm a spider, so what ? Beastars saison 2 Millenium Actress Raya et le dernier dragon ET AUSSI Entretiens Toshio Suzuki, producteur de Ghibli et Gor Miyazaki, réalisateur d'Aya et la sorcière Focus Retour sur Dragon Quest : La Quête de Daï et Les mille facettes de Magelis Fermez les yeux My Hero Academia Heroes Rising Séance Studio Bones, la croissance continue Jeu vidéo Hitman 3 L'animation dans la pub Dagoma Figurede Pro Claire Paoletti, scénariste et productrice Pourquoi ? Faut-il reconsidérer le rapport 2D/3D pour un animateur ? Trouvaille Libres ! Hommage Séparation des Daft Punk Humeur Les Jeux de Maux

04/2021

ActuaLitté

Littérature française

La troisième horloge. Poésies et récits, 1943-1986

Après Le surréalisme comme essuie-glace, premier volume des oeuvres complètes de Robert Lebel, qui réunissait ses écrits sur le surréalisme, avant Le regardeur démystifié qui réunira ses écrits sur l'art et Marcel Duchamp an-Tu'm et pos-Tu m', recueil de l'ensemble de ses textes sur l'artiste (ces deux volumes sont à paraître à L'Atelier contemporain), voilà le recueil de l'ensemble de l'oeuvre littéraire (avec plusieurs inédits) de celui qui fut tout à la fois critique d'art, poète, essayiste et expert en peinture ancienne. A propos de son récit La Double vue, François Di Dio (son éditeur premier au Soleil noir) notait ? : "? ce récit se lit comme un "suspens", le documentaire y côtoie l'humour, il donne à penser comme un essai, se déroule comme un film, explore de très près "l'ineffable", et se laisse regarder comme un tableau. ? " L'ensemble des écrits de création de Lebel manifeste qu'il s'est essayé à diverses formes ? : composition en vers, récit, pseudo-traité, autobiographie. Son refus d'insister dans une quelconque voie signale, pour l'écriture, le même principe d'économie et d'ironie mis en pratique par Duchamp dans le domaine des arts dits visuels. Précisons donc ? : l'ambition de l'écrivain Robert Lebel relève sans doute de la poésie, entendue plus largement à la manière surréaliste, comme un refus de capituler devant les platitudes de l'existence en recherchant, dans la vie même, des occasions d'aventures, dont l'écriture peut rendre compte, en adoptant des formes en elles-mêmes variées. A l'ensemble des poèmes et récits sont ajoutés des articles critiques (sur Michel Fardoulis-Lagrange ou Gherasim Luca, par exemple). Sont publiés, en annexe, un entretien de l'auteur avec Nicole Zand, des témoignages de Alain Fleischer, Pierre Klossowski, Joyce Mansour et Patrick Waldberg.

05/2023

ActuaLitté

Sciences politiques

Etudes anglaises

Rendu célèbre par sa monumentale Histoire du peuple anglais, publiée en cinq volumes entre 1912 et 1932, Elie Halévy (1870-1937) est l'un des meilleurs spécialistes français des XVIIIe, XIXe et XXe siècles britanniques. Philosophe de formation, il étudie l'utilitarisme et la formation du radicalisme philosophique. Historien de profession, il observe le laboratoire politique que constitue la Grande-Bretagne dans l'évolution des doctrines et des pratiques du libéralisme et du socialisme. Hanté par l'expérience de la Première Guerre mondiale, il analyse en spécialiste des relations internationales l'histoire diplomatique de l'Europe au cours du long XIXe siècle, la genèse de l'Entente cordiale, les origines et les conséquences de la Grande Guerre, tout en accordant une attention particulière à l'impérialisme britannique. Ses écrits mobilisent une approche globale, attentive aux jeux d'échelles et de circulations, à l'élaboration des doctrines autant qu'à leur réception et à la formation de "l'esprit public" , aux décisions des grands hommes comme aux forces profondes de la presse et de l'opinion publique. Le présent volume des oeuvres complètes d'Elie Halévy rassemble des textes publiés et célèbres et des écrits méconnus et inédits, à la typologie variée (manuscrits de cours, livres, articles, contributions à des ouvrages collectifs, conférences publiques, émissions radiophoniques, comptes rendus de lecture). Pour la première fois réunis et présentés dans la chronologie de leur rédaction, ces textes dialoguent entre eux et avec La formation du radicalisme philosophique et L'Histoire du peuple anglais, dont ils sont les esquisses, les compléments, les contre-points. Ils donnent à voir l'historien en son atelier et témoignent de la diversité, tout autant que de la constance, des centres d'intérêt, des hypothèses théoriques et des propositions méthodologiques d'Elie Halévy.

05/2021

ActuaLitté

Histoire de l'art

Adèle de Rothschild, Jeanne et Madeleine Smith. Collectionneuse, artistes et mécènes

A l'origine de la Fondation des Artistes, on trouve deux actes de générosité : le legs par la baronne Adèle de Rothschild de son hôtel particulier du 11 rue Berryer à Paris et celui des soeurs Smith, Jeanne Smith et Madeleine Smith-Champion qui lèguent leur domaine de Nogent-sur-Marne. Toutes trois passionnées d'art, collectionneuses et artistes, elles offrent à l'Etat leurs biens pour soutenir les artistes. La première a légué, en 1922, l'Hôtel Salomon de Rothschild rue Berryer à Paris ; il est aujourd'hui le siège d'associations d'artistes et celui de la Fondation des Artistes. Ses très beaux salons, classés monuments historiques, exploités par une société organisatrice de réceptions de prestige, accueillent des manifestations haut de gamme. Les secondes ont offert, en 1944, leurs propriétés au coeur de Nogent-sur-Marne, composées de deux maisons d'agrément des XVIIe et XVIIIe siècles et d'un grand parc à l'anglaise de 10 hectares. Le site de Nogent-sur-Marne a obtenu en 2018 le label Patrimoine d'Intérêt Régional. En 1976, Bernard Anthonioz alors chef du service de la création artistique au Secrétariat d'Etat à la Culture, a l'intuition de regrouper ces deux legs en une seule fondation chargée de les administrer pour respecter les voeux des donatrices. La Fondation, dès lors, a vocation à accompagner les artistes aux étapes déterminantes de leur carrière, de l'entrée dans le milieu professionnel au sortir de l'école d'art à l'attribution d'un atelier, du financement décisif d'un projet au rayonnement international de leurs recherches plastiques, de la diffusion de leur travail dans un lieu d'exposition jusqu'à l'accès à une maison de retraite.

10/2022

ActuaLitté

Littérature française

L'oeIL DE CHAT. Tome 1

Le jour venait de se lever, blafard et triste. Paris - le Paris qui travaille - s'éveillait. Les ouvriers descendaient des hauteurs de Montmartre, la pipe à la bouche et le pain sous le bras. Les petites couturières trottinaient vers l'atelier où elles vont pousser l'aiguille jusqu'à la nuit pour gagner quelques sous. C'est l'heure où les viveurs à outrance rentrent chez eux. Un fiacre montait lentement la rue du Rocher, un de ces affreux fiacres, attelés d'une rosse poussive, qu'on trouve, sur le tard, à la porte des cercles et des restaurants fréquentés par les soupeurs. Au fond de ce véhicule délabré, qui sonnait la ferraille, un jeune homme sommeillait, en mâchonnant un cigare éteint : un grand garçon, très brun, engoncé dans un paletot dont il avait relevé le collet pour cacher sa cravate blanche, car il était en tenue de soirée et, à ses traits fatigués, on voyait bien qu'il ne s'était pas couché. Il avait baissé une des glaces de la voiture, probablement parce qu'il éprouvait le besoin de respirer l'air frais du matin, après avoir veillé longtemps dans un lieu empesté par la fumée du tabac, et quand il entrouvrait les yeux, secoué par un cahot, il regardait vaguement les passants qui filaient sur les trottoirs. Et il lui arrivait d'envier le sort de ces esclaves du labeur que la nécessité de gagner leur pain quotidien forçait à courir les rues dès l'aube ; il lui arrivait de souhaiter d'être à leur place, lui, le riche désoeuvré, déjà las de vivre sans but. Il faut dire tout de suite que ces aspirations à une existence régulière lui venaient à la suite d'une grosse perte de jeu et qu'il ne pensait pas sérieusement à se convertir.

03/2023

ActuaLitté

Littérature française

L'oeIL DE CHAT. Tome 2

Le jour venait de se lever, blafard et triste. Paris - le Paris qui travaille - s'éveillait. Les ouvriers descendaient des hauteurs de Montmartre, la pipe à la bouche et le pain sous le bras. Les petites couturières trottinaient vers l'atelier où elles vont pousser l'aiguille jusqu'à la nuit pour gagner quelques sous. C'est l'heure où les viveurs à outrance rentrent chez eux. Un fiacre montait lentement la rue du Rocher, un de ces affreux fiacres, attelés d'une rosse poussive, qu'on trouve, sur le tard, à la porte des cercles et des restaurants fréquentés par les soupeurs. Au fond de ce véhicule délabré, qui sonnait la ferraille, un jeune homme sommeillait, en mâchonnant un cigare éteint : un grand garçon, très brun, engoncé dans un paletot dont il avait relevé le collet pour cacher sa cravate blanche, car il était en tenue de soirée et, à ses traits fatigués, on voyait bien qu'il ne s'était pas couché. Il avait baissé une des glaces de la voiture, probablement parce qu'il éprouvait le besoin de respirer l'air frais du matin, après avoir veillé longtemps dans un lieu empesté par la fumée du tabac, et quand il entrouvrait les yeux, secoué par un cahot, il regardait vaguement les passants qui filaient sur les trottoirs. Et il lui arrivait d'envier le sort de ces esclaves du labeur que la nécessité de gagner leur pain quotidien forçait à courir les rues dès l'aube ; il lui arrivait de souhaiter d'être à leur place, lui, le riche désoeuvré, déjà las de vivre sans but. Il faut dire tout de suite que ces aspirations à une existence régulière lui venaient à la suite d'une grosse perte de jeu et qu'il ne pensait pas sérieusement à se convertir.

03/2023

ActuaLitté

Romans policiers

Les enquêtes de Julie Tome 2 : Le karma carnassier

Une nouvelle série française et inédite de cosy mystery ! Avec ses petits commerces et ses effluves de lavande, Beldoc semble être le plus paisible des villages provençaux. On ne peut malheureusement pas en dire autant de la pâtisserie de Julie Cavallo : si la boutique a récemment été le théâtre d'une mort brutale, c'est maintenant Eric, le sous-chef, qui a des ennuis. En effet, son père, ex-détenu au passé violent et alcoolique, a été assassiné dans le jardin de la maison familiale peu après sa libération. Vu les antécédents de Brice Dol, les suspects ne manquent pas, mais c'est tout de même son fils qui paraît retenir l'attention des enquêteurs. Julie s'était promis de rester en retrait... cependant, sa curiosité conscience professionnelle lui dicte tout autre chose. Entourée de sa soeur, de sa grand-mère fantasque et de son toutou peinard, la pâtissière est prête à relever le défi ! Et, si elle peut murmurer à l'oreille d'un gendarme ou donner un petit coup de fouet au karma d'Eric, pourquoi s'en priver ? A propos de l'autrice ANA T. DREW est l'esprit tordu qui se cache derrière la récente vague de meurtres survenus dans la petite ville de Beldoc. Lorsqu'elle n'est pas en train d'écrire, vous la trouverez peut-être en train de concocter des cookies - c'est d'ailleurs durant un atelier de pâtisserie qu'est né le personnage des Enquêtes de Julie. Elle vit à Paris, mais son coeur est en Provence. "Des personnages amusants et des rebondissements inattendus... Délicieux ! " Manhattan Book Review "Léger et drôle, avec une galerie de personnages hauts en couleur ! " Kirkus Reviews

05/2022

ActuaLitté

Renaissance

Léonard de Vinci

La seule biographie véritable du maître de la Renaissance. Lorsque l'on aborde la vie de Léonard de Vinci, deux écueils sont à éviter : placer l'artiste au-dessus de la condition humaine et en faire une sorte de génie aussi énigmatique qu'impénétrable ou, au contraire, réduire son existence à quelques épisodes incertains voire fantasmés de sa vie privée - comme sa prétendue sexualité débridée. Loin des idées reçues et légendes tenaces, cet ouvrage nous invite à emprunter le véritable parcours de Léonard, du petit village toscan de Vinci dans lequel il naît en 1452, à Amboise, en France, où il s'éteint en 1519. Tout en suivant ses progrès dans les nombreuses disciplines auxquelles il s'essaye (dessin, peinture, bronze, architecture, mathématiques, etc.), nous voyageons au coeur de l'Italie renaissante : nous découvrons l'atelier de Verrocchio, à Florence, dans lequel le jeune peintre fait ses armes ; nous visitons Milan, où il se met au service de la puissante famille Sforza ; à Rome, nous rencontrons les Médicis (le pape Léon X et le duc de Nemours) qui admirent et protègent ce polymathe hors du commun ; enfin, dans la vallée de la Loire, à la cour de François Ier, nous revivons les dernières années du maître. S'appuyant principalement sur des sources primaires - notamment les foisonnants Carnets du peintre -, Jean-Yves Boriaud se place ici en historien de l'art et analyse finement les conditions de réalisation des oeuvres magistrales de Léonard (Cène, Joconde, Saint Jean-Baptiste, etc.), mais aussi l'histoire de ses nombreuses productions inachevées (cheval des Sforza, portrait d'Isabelle d'Este...). Ainsi, il parvient à nous offrir le premier portrait fidèle et authentique de cette figure emblématique de la Renaissance.

05/2022

ActuaLitté

Thèmes picturaux

Paysage. Fenêtre sur la nature

Depuis la Renaissance jusqu'à nos jours, par la peinture, les artistes rejouent à leur manière les mythes de la Création, en représentant ciel, terre, mer, lumière et ténèbres. Les instantanés chatoyants des impressionnistes, les brumes fugitives des peintures de montagne et d'eau chinoises (shanshui), les mille et une vues des estampes japonaises, toutes ces oeuvres murmurent des messages faits de clarté et d'ombres. Ce langage codé trouve son origine dans ce que le XVIIe siècle a nommé les "ornements de la nature" : arbres, végétaux, rochers et ruisseaux. L'ouvrage plonge le lecteur aux sources des représentations artistiques et suit les artistes dans les étapes de leur travail, de l'esquisse préparatoire jusqu'à l'oeuvre achevée. Il explore ainsi différents types de paysages et de points de vue sur la nature, du petit dessin jusqu'au gigantesque panorama, de la plaine paisible jusqu'aux volcans menaçants, de l'instant éphémère jusqu'à la vision d'éternité, de la figuration jusqu'à l'abstraction. Les énigmes sont nombreuses : de quels lieux s'agit-il ? Quels outils utilisent les artistes ? Quel est leur rapport aux sciences de leur temps ? Que ressentent-ils face aux sites naturels ? Outre les oeuvres en elles-mêmes - célèbres ou plus inattendues ? -, l'ouvrage présente des objets permettant de répondre à ces questions, par exemple des manuels pédagogiques écrits par les artistes ou des ustensiles employés en atelier ou en plein air. Tous permettent de suivre les amateurs dans leurs intérieurs où le paysage se fait décor, mais aussi les artistes durant leurs expéditions, dans leurs jardins ou plus loin. Dans notre monde, aujourd'hui totalement métamorphosé par l'activité humaine, les thèmes du paysage et de la nature sont d'une actualité brûlante ; les oeuvres les questionnent à leur manière et démontrent, s'il le fallait, à quel point sont liés art et paysage.

04/2023

ActuaLitté

Cuisine, hôtellerie

Technologie culinaire 1re, Tle Bac Pro Cuisine. Pochette élève, Edition 2022

Collection Mon métier, mes compétences : une collection complète et à jour, prenant en compte les spécificités de la création de la famille des métiers de l'hôtellerie-restautation. On traite dans cet ouvrage des compétences à traiter en classes de 1re et Tale pour la Technologie culinaire, telles que mises en évidence dans le vade-mecum publié en mars 2020. Il fait suite, pour le Bac pro Cuisine, à l'ouvrage de Technologie pour la seconde Famille des métiers de l'Hôtellerie-restauration. - Chacun des 18 chapitres du livre s'ancre dans un contexte professionnel réel et diversifié, avec l'accent mis sur les compétences métiers que les élèves doivent maîtriser à l'issue du diplôme. L'élève enrichit ses connaissances par le biais de Missions à réaliser, dont une d'atelier expérimental, et, à la fin, une page de synthèse lui est proposée pour retenir l'essentiel. - Pour clore chaque chapitre, des exercices d'évaluation sont proposés ainsi qu'une activité de co-intervention pour les professeurs qui ont des difficultés à la mettre en place. La dernière page de chaque chapitre est une nouvelle mise en situation sur un autre concept de restauration afin de revoir les notions vues dans un autre contexte et de se préparer activement à l'examen. - En fin d'ouvrage, des cartes le complètent. - La sous-épreuve de pratique professionnelle E31 est activement préparée dans l'ouvrage. L'ouvrage sera axé numérique : des exercices interactifs (QCM) seront proposés dans la partie Je m'évalue du chapitre, ainsi que des audios de vocabulaires anglais dans la partie Je retiens l'essentiel et des pistes d'approfondissement (documents Word ou Excel, liens vers des sites. . . ) au gré des dossiers pour diversifier l'enseignement et le rendre le plus attractif possible.

05/2022

ActuaLitté

Autocad

Modéliser sa première maquette numérique avec Autodesk Revit. Réaliser, paramétrer, présenter et exporter

Cet ouvrage permet d'apprendre à maîtriser les fonctionnalités de base d'Autodesk® Revit® en réalisant la modélisation complète d'un bâtiment existant : la VILLA KANOPE conçue et livrée par l'agence d'architecture Atelier Empreinte. La méthode de travail proposée est progressive et l'organisation des chapitres se rapproche de la logique de construction réelle tout en respectant les étapes de construction de la modélisation en agence. Pour chacune des étapes, des fichiers corrigés téléchargeables sont associés afin de faciliter les manipulations et la continuité de l'apprentissage. La structure de ce livre permet également d'aborder librement les chapitres. Ainsi, selon vos besoins lors de la modélisation (murs, plafonds, textures, vues, nomenclatures, rendus...), vous pourrez directement trouver les réponses à vos questions en utilisant les entrées de chapitre ou les intertitres de la table des matières. Didactique, tout en couleur, ce manuel propose de nombreux conseils et astuces qui vous permettront facilement de créer un nouveau matériau via une ressource matériau, de la dupliquer et de la personnaliser, de prendre des mesures sur un modèle, de gérer les jonctions, de modifier la limite d'un sol, de créer une vue en coupe, d'utiliser les cotations temporaires, de charger une famille, de scinder des éléments, de positionner des fenêtres identiques à équidistance les unes des autres, de scinder la face d'un mur, de peindre la surface d'un élément ou d'un composant, de créer des pièces et de placer des étiquettes, de créer une perspective avec la caméra, de créer et paramétrer des nomenclatures, de personnaliser le cartouche pour l'impression. Que vous soyez architectes, ingénieurs ou techniciens de bureaux d'études ou encore étudiants, ce manuel vous accompagnera au quotidien pour tirer pleinement parti du potentiel métier offert par Autodesk® Revit®.

05/2022

ActuaLitté

Littérature française

Le Cousin

Camille, traumatisée par le décès de son frère, voit l'arrivée d'un cousin éloigné comme une joie. Il vient travailler comme mécanicien dans l'atelier de son père, à Paris, dans le quartier de la Salpêtrière. La petite fille retrouve le sourire et aime passer du temps avec ce jeune homme de vingt-trois ans qui lui offre de l'attention. Pourtant, à onze ans, elle est violée par ce dernier. Ces abus durent des années sans que Camille n'ose parler. La pression est de plus en plus forte quand elle réussit finalement à repousser son cousin. Les Trente Glorieuses apparaissent comme bien silencieuses sur la question de l'inceste et Camille n'arrivera à se délivrer de ce secret que longtemps après. Dans une langue sensible mais n'atténuant pas la cruauté des actes décrits, Michèle Aubrière livre le récit poignant d'une enfance brisée par trois fois : la mort, le viol et le silence. Un ouvrage fort, pour toujours lutter contre l'indifférence, car malgré la loi, il n'y a, en réalité, jamais de prescription dans ce genre d'affaire. "Depuis qu'elle lui résiste, ses caresses sont tout, sauf agréables. Il la triture, la malaxe, telle une pâte à pain, il lui fait mal. Ne pouvant lui échapper, elle cède et s'exécute, seul moyen d'avoir la paix. Mécaniquement, elle effectue le geste coulissant, en essayant de penser à autre chose, d'oublier sa main et le reste. Mais quand sa main à lui se pose sur son sein, elle est brutalement ramenée à la réalité. La sensation de plaisir provoquée par le pincement dure deux secondes et vire à l'insupportable. Alors, l'envie la prend, irrépressible, de le gifler, le griffer, le mordre". M. A.

01/2024

ActuaLitté

Romans historiques

Perversus ou l'histoire d'un imprimeur liegeois au temps des lumieres

Imaginez... Imaginez les plaines du nord en 1746, alors que la France, conduite par le Maréchal de Saxe, est sur le point de livrer une bataille décisive à Rocourt au prince de Lorraine et à ses alliés. La principauté est pleine de soldats et de rancoeurs. La population souffre et les armées se déploient. Un grand officier, un chevalier, parent de Fénelon, sur le point de combattre, traverse incognito les lignes ennemies pour rejoindre dans la nuit un petit ouvrier typographe liégeois auquel il a confié un manuscrit, Perversus, qui va, il en est sûr, bouleverser l'Europe par ses implications politiques et philosophiques. Le livre prêt, l'ouvrier, Guillaume Roosen, l'attend, mais en vain. Le voilà dépositaire d'un trésor qui le dépasse et dont il va pressentir rapidement qu'il a la mission de le remettre à qui pourra lui donner un destin. Mais on ne s'improvise pas ainsi aventurier quand on a les doigts pleins de l'encre de l'atelier et il faudra des circonstances exceptionnelles - un attentat contre le prince-évêque, par exemple -, pour qu'il se décide à tout quitter pour se rendre à Paris, pour s'y initier aux bonheurs des sens et à ceux de l'esprit. Mais ce qu'il découvrira surtout, dans sa quête, c'est lui-même ; c'est son désir obstiné de s'arracher à sa condition et d'écrire, pour tout simplement vivre. Fresque d'époque, d'où émergent les Lumières, la censure, Louis XV, le prince-évêque... Tout un monde sur le point de basculer. A moins que ce livre, sous les apparences d'une fiction historique, ne reflète aussi, et surtout, notre temps à nous...

05/2020

ActuaLitté

Monographies

Kimura

Je suis un peintre de la lumière. Et je me crois être un successeur de Monet. Monet était convaincu qu'il peignait son monde intérieur, mais, à mon avis, il était surtout sensible à la lumière visuelle. Pour moi, je veux surtout peindre ce monde de lumière intérieure qui fait surgir d'autres formes que la forme des objets. Il s'agit d'un Impressionnisme de l'âme. Je suis né Japonais et pourtant je crois que je suis un peintre français, venu du Japon en France pour pouvoir réaliser cet accomplissement de l'Impressionnisme. Chuta Kimura arrive à Paris en 1953, à l'âge de 36 ans. Après la Seconde Guerre mondiale, lorsque les frontières deviennent à nouveau plus poreuses, comme beaucoup d'artistes du monde entier, lui aussi veut tenter ses chances dans la Ville Lumière et réaliser ainsi son "rêve d'occident" . Alors qu'avant 1953, Kimura n'a que très peu exposé et ceci uniquement au Japon (il est mobilisé en 1937 et 1945), en arrivant à Paris, il a cette "chance" de trouver non seulement un mécène grâce à qui il peut louer un atelier, mais aussi des galeristes et des critiques qui deviendront vite ses amis et soutiendront son oeuvre, malgré l'incertitude de cet engagement. D'autant plus que dans le champ artistique l'heure est plutôt au rejet, voire le déni affirmé du passé, et Kimura, à contre-courant, s'affirme comme "un successeur de Monet" et veut "transformer l'héritage de la grande tradition picturale française" en réalisant "[l']accomplissement de l'Impressionnisme" , symbole de l'académisme honni par les avantgardes de l'époque. Cet ouvrage constitue un hommage à ce choix courageux de l'artiste et de ses premiers défenseurs.

10/2023

ActuaLitté

Agriculture

Plutôt nourrir. L'appel d'une éleveuse

L'histoire d'une diplômée de Sciences Po devenue éleveuse de cochons noirs dans le Gers et militante, face à l'agro-business, de l'alternative du mode de vie paysan, solidaire et joyeux. Quand Noémie lui dit qu'elle élève maintenant des cochons dans le Gers, Clément décide d'aller voir de ses propres yeux. Il en était resté à Sciences Po, Hong Kong, Londres, la carrière... et il découvre son ancienne camarade, dans la ferme collective où elle s'est installée, en train d'aider une truie à mettre bas au plus froid de la nuit, il l'accompagne dans les ténèbres de l'abattoir et sous les néons de l'atelier où elle découpe les carcasses, bouchère parmi les bouchers. Clément, qui est plutôt végétarien, se pose des questions sur l'élevage à l'heure où le climat se dérègle. Témoin du corps-à-corps de Noémie avec la terre, avec l'animal, avec la vie, avec la mort, il appréhende la complexité d'un sujet trop souvent réduit au débat " pour ou contre la viande ". L'élevage qu'il voit n'est pas celui des vidéos-choc qui circulent sur Internet. Il préfigure le rôle que peuvent jouer les animaux dans un système alimentaire durable, sevré des énergies fossiles, aux antipodes d'une agro-industrie dans l'impasse. Mais, pour l'heure, les normes favorisent le modèle intensif dominant et poussent Noémie et d'autres petits éleveurs à se battre pour survivre et pouvoir continuer à travailler dans le respect du vivant, guidés par une joyeuse solidarité. Quitte à désobéir. Dans ce récit immersif, sensible et politique, les voix de Clément Osé et Noémie Calais se conjuguent pour nous emmener des cabanes à cochons au modèle de société que nous devons choisir pour continuer, demain, à nourrir nos corps et nos âmes.

02/2024