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Rae Carson

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Western

Chef Joseph

La longue marche des Nez-Percés Vers la fin du XIXe siècle, la magnifique vallée de la Wallowa, territoire ancestral des Nez-Percés, est convoitée par les colons américains, appâtés par ces terres réputées aurifères et propices à l'élevage. Après l'échec de longs pourparlers, la tribu doit se résoudre, la rage au coeur, à quitter ses terres situées dans l'est de l'Oregon pour échapper au joug des autorités fédérales et à l'enfer d'une vie dans les réserves. Sous l'autorité de Chef Joseph, elle décide d'entreprendre le plus périlleux des exodes en tentant de rejoindre la frontière canadienne, avec près de 800 âmes, dont femmes, enfants et vieillards ainsi que des milliers de chevaux. Animés d'un courage à nul autre pareil, les Indiens se fondent dans le paysage et progressent à marches forcées à travers la chaîne vertigineuse des Bitteroot Mountains, telle une tribu fantôme. C'est le début d'une traque acharnée à travers l'Idaho, le Wyoming et le Montana avec à leurs trousses l'armée américaine, marquée par le désastre de Little Big Horn. Après plus de 2 000 kilomètres parcourus, l'odyssée des Nez-Percés s'achève tout près du Canada par une ultime défaite face aux troupes du colonel Miles. Malgré la reddition de Chef Joseph, ce périple d'une tribu pacifique reste un symbole, celui d'une résistance héroïque face à l'envahisseur. Accompagné par l'historien Farid Ameur, spécialiste de la conquête de l'Ouest américain, François Corteggiani, grand connaisseur également des récits du Far West, et Gabriel Andrade nous entraînent dans un western haletant sur les traces d'un épisode mythique des guerres indiennes et d'une figure légendaire, à la fois attachée à ses traditions et éprise de liberté.

10/2023

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BD tout public

F.A.F.L Tome 4 : Squadron 340 "Ile de France"

Décembre 1941, Gabriel est de retour, en compagnie de son ami Maquet et des pilotes déserteurs d’Algérie, sur le sol anglais après une traversée de l’atlantique très mouvementée. Sous l’impulsion du général De Gaulle, le squadron 340 Ile-de-France voit le jour, composé exclusivement de pilotes français qui a pour objectif d’accompagner la RAF dans des missions de couverture des côtes et de protection de convois maritimes. Au printemps 1942, Gabriel intègre enfin le squadron 340 qui traverse une période délicate avec la perte de plusieurs pilotes importants. En mer méditerranée, Gibraltar continue de subir des attaques et des sabotages de ses défenses. Margaret, dépêchée sur place par le SOE, se démène pour débusquer le nid d’espions qui continue de renseigner la Régia Aéronautica sur les cibles à atteindre. Les FAFL enchaînent les missions jusqu’à l’été. Avec plus ou moins de réussite. En juin 1942, Les forces anglaises et canadiennes veulent monter une opération de grande envergure pour tester les défenses allemandes sur les côtes normandes. Au petit matin du 19 Août 1942, Gabriel participe avec le squadron 340 à la fameuse opération Jubilée sur la ville de Dieppe. FAFL raconte les aventures d’un jeune pilote engagé, Gabriel Messine, au cours de la deuxième guerre mondiale, à travers l’Europe et l’Afrique du nord. Les Forces Aériennes Françaises Libres deviennent véritablement opérationnelles qu’à partir d’avril 1941. De la guerre civile espagnole à la bataille d’Angleterre, en passant par des missions pour la résistance en France, Gabriel va montrer toute son habilité à accomplir des prouesses à bord d’avions aussi mythiques que le Spitfire ou le Lysander.

04/2013

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Littérature française

Petit traité du racisme en Amérique

Dans ce livre, le premier qu'il consacre au racisme, Dany Laferrière se concentre sur ce qui est peut-être le plus important racisme du monde occidental, celui qui dévore les Etats-Unis. Les Noirs américains : 43 millions sur 332 millions d'habitants au total - plus que la population entière du Canada. 43 millions qui descendent tous de gens exploités et souvent martyrisés. 43 millions qui subissent encore souvent le racisme. Loin d'organiser une opposition manichéenne entre le noir et le blanc, précisément, Dany Laferrière précise : " On doit comprendre que le mot Noir ne renferme pas tous les Noirs, de même que le mot Blanc ne contient pas tous les Blancs. Ce n'est qu'avec les nuances qu'on peut avancer sur un terrain si miné". Voici donc un livre de réflexion et de tact, un livre littéraire. Mêlant des formes brèves que l'on pourrait rapprocher des haïkus, où il aborde en général les sensations que les Noirs éprouvent, et de brefs essais où il étudie des questions plus générales, Dany Laferrière trace un chemin grave, sans jamais être démonstratif, dans la violence semble-t-il inextinguible du racisme américain. " Mépris " , " Rage " , " Ku Klux Klan " alternent avec des portraits des grands anciens, Noirs ou Blancs, qui ont agi en noir ou en blanc : Charles Lynch, l'inventeur du lynchage, mais aussi Eleanor Roosevelt ; et Frederick Douglass, et Harriet Beecher Stowe, l'auteur de La Case de l'oncle Tom, et Bessie Smith, à qui le livre est dédié, et Angela Davis. Ce Petit traité du racisme en Amérique s'achève sur une note d'espoir, celui que Dany Laferrière confie aux femmes. " Toni, Maya, Billie, Nina, allez les filles, le monde est à vous ! "

01/2023

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Histoire internationale

Terre noire. L'Holocauste, et pourquoi il peut se répéter

Pour Hitler, l'extermination des "races inférieures", à commencer par la "vermine juive" pour continuer par les Slaves, était étroitement liée à l'indispensable conquête du Lebensraum, "espace vital", mais aussi "habitat" et "niche écologique" pour la race nordique-germanique. La seule écologie saine consistait à éliminer l'ennemi politique, la seule politique saine à en purifier la terre. D'où ce livre original et puissant, qui reprend dans toute son ampleur la genèse et le déroulement de l'extermination des Juifs. Celle-ci ne pouvait se réaliser que si l'Allemagne détruisait d'autres Etats. Au début, Staline l'a aidé dans cette entreprise, puis l'invasion de l'Union soviétique a créé les conditions autorisant le meurtre de millions de personnes. Les territoires où l'Etat était détruit devenaient des zones de ténèbres où presque tous les Juifs mouraient. Si certains ont pu néanmoins survivre, c'est grâce à des institutions ressemblant à des États et à quelques rares Justes qui ont aidé des Juifs sans le secours de quiconque au péril de leur vie. En conclusion, l'auteur débouche sur les perspectives d'un renouvellement possible, et même probable, des massacres de masse. La planète change. Avec la fin de la révolution verte, le réchauffement climatique, la pénurie d'eau et d'hydrocarbures, l'avenir laisse prévoir des situations qui rendraient à nouveau plausibles les visions hitlériennes de la vie, de l'espace et du temps. Terre noire, traduction littérale de Black Earth, désigne précisément les riches terres à blé d'Ukraine convoitées par Hitler. Le titre résonne aussi d'un sens plus général, comme une métaphore de ce qui nous attend. Comprendre alors les mécanismes de l'Holocauste est peut-être le moyen et la chance, la dernière, de préserver l'humanité.

09/2016

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Sociologie

Naissance du journalisme comme industrie. Des petits journaux aux grandes agences

Le 29 juillet 1881, est enfin obtenue, en France, la liberté de la presse. Vers la même époque, le journal quotidien se transforme en "média de masse". La presse devient une industrie, son contenu et son prix se démocratisent. Le Petit Journal, lancé en 1863, donne le la : en un quart de siècle, ce premier quotidien à un sou passe de 60 000 à un million d'exemplaires. L'agence Havas devient la plus importante agence d'information et de publicité en France et, avec des associés (un temps rivaux), à Londres et à Berlin, est qualifiée d'"usine à nouvelles". Le journalisme se modifie ; une presse d'opinion, une presse littéraire perdurent ; une presse d'information et "la rage du reportage" prolifèrent. Les journalistes s'affranchissent pour partie des servitudes politiques traditionnelles. De nouveaux domaines d'investigation font parfois la Une. A l'orée de la guerre de 1914, quatre journaux à un sou - Le Petit Parisien, Le Petit Journal, Le Matin et Le Journal - dominent la presse quotidienne. La presse française est presque aussi développée que ses homologues britannique et états-unienne. Par sa maîtrise de la collecte, du traitement, et de la diffusion de l'information, renforcée par son ascendant sur le marché publicitaire en France, Havas oeuvre dans l'ombre. Comment ces entreprises se sont-elles formées ? Qui sont ces journalistes, enfants de Michelet et de Victor Hugo, de Balzac et de Zola, au service de l'actualité et de l'homme pressé, des pouvoirs en place, mais aussi des "petites gens" ? Comment Bel-Ami devient-il Rouletabille ? Fondé sur l'exploitation des archives de l'agence Havas, de plusieurs journaux, des premières associations de journalistes, et complétée par bien d'autres sources, ce livre scrute une période dite de "l'âge d'or de la presse".

05/2014

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Sciences historiques

Sous les bombes. Nouvelle histoire de la guerre aérienne (1939-1945)

Les chiffres sont ahurissants : au cours de la Seconde Guerre mondiale, 600 000 civils européens trouvèrent la mort lors des bombardements et plus d'un million d'autres furent grièvement blessés. Dans cette sombre comptabilité, la France, où l'on dénombre le plus fort tonnage de bombes larguées, occupe une place particulière. Des villes entières furent dévastées sous les bombes alliées, parfois même rasées à l'instar de Vire, Saint-Lô, Lisieux, Coutances mais aussi Royan ou encore Le Havre. La terre semblait en éruption, selon le mot d'un pilote de la RAF qui avait bombardé Caen... Puis le silence retomba durant des années. Le souvenir aussi était tabou. Tant de questions restaient en suspens, parmi lesquelles, la plus cruciale : fallait-il bombarder l'Europe ? Pour y répondre, l'historien Richard Overy a mené des recherches dans tous les pays des anciens belligérants. Dans un travail inédit et résolument neuf, il s'interroge sur les commandements militaires, les stratégies, les différents raids (le Blitz, Hambourg, Dresde, Monte Cassino). Si les bombardements, comme il le souligne, étaient soumis aux impératifs politiques (Churchill en était partisan) et militaires, ils ne furent jamais un moyen de gagner la guerre. L'historien raconte le quotidien terrifiant des aviateurs sous pression maximale, rappelle les grandes heures de la défense passive, l'héroïsme des civils face à la précision approximative des bombardiers. Pourtant les attaques meurtrières échouèrent à détruire l'économie ennemie, plus encore à déprimer les civils. Ce constat de l'échec se double de la question morale des frappes contre les populations. La destruction à l'aveugle, l'acharnement manifeste à tuer lors de certains bombardements sont au coeur de cette histoire que l'auteur a voulu, de bout en bout, très humaine.

10/2014

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Policiers

Vieux Bob

"C'est vrai, vieux Bob a pas pu s'empêcher. C'était si bon, le calme et puis la sciure sous son ventre, bref, il a pas pu se retenir. A coups de pompe dans le train il se traîne jusqu'à l'arbre, lève à peine la patte, fait trois gouttes qui se perdent dans ses poils". Un vieux clébard incontinent, un simple d'esprit fasciné par les avions, deux étrangers dans le métro qui ne savent se dire leur attirance... Les personnages de ces neuf nouvelles sont attendrissants. S'ils sont pathétiques ? Oui. Et meurtriers, souvent. A l'image de John Fante, Pascal Garnier donne toujours l'impression de se balader avec un couteau en poche. Mais chez lui, l'effarement ne conduit pas à la rage : nous sommes ici du côté du coeur. L'auteur de Comment va la douleur ? Et de La Théorie du Panda est mort en 2010. Le recueil Vieux Bob s'inscrit pleinement dans l'oeuvre de cet entomologiste sentimental. Les éditions in8 ont souhaité rééditer ce recueil paru aux éditions Syros en 1990 sous le titre "Cas de figures" . L'auteur dissèque des solitudes au long cours où animaux, jeunes et moins jeunes rivalisent de lassitude. Qu'advient-il alors de la banalité pesante et de ces êtres fossiles que les jours calmes et monotones assassinent sous un soleil de plomb ? Aux surgissements de coïncidences réelles ou simulées, l'habitude croise les fulgurances de l'inouï. A l'orée du tragique, dans un glissement palpable sous l'ivresse d'un quotidien qui n'en finit jamais de s'éteindre, la vie laisse alors entrevoir la mort - à moins que ce ne soit la mort qui, aux prises avec la vie, lui rende tout son éclat. Garnier distille la subtilité grossière d'une vie mortelle avec beaucoup de poésie.

09/2014

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Histoire et Philosophiesophie

La Vénus hottentote entre Barnum et Muséum

Originaire du cap de Bonne-Espérance, la Vénus hottentote, de son vrai nom Sarah Baartman, fut présentée au public comme "le plus merveilleux phénomène de la nature" dès son arrivée à Londres en 1810. Affublée d'un fessier hors de proportion (stéatopygie), elle fut ainsi chosifiée comme "monstre" de son vivant. A partir de septembre 1814, elle défraya la chronique parisienne avant de mourir dans les derniers jours l'année suivante. Son corps, entièrement moulé puis disséqué au Jardin des plantes, allait un temps rejoindre les collections d'anatomie comparée du Muséum national d'Histoire naturelle. Prise pour type de race "sauvage", la Vénus hottentote n'en perdit pas tout prestige. Ses représentations s'avérant toujours contemporaines de ses usages scientifiques et sociaux, elle parut indistinctement un sujet d'enquête toujours révisable au crible des connaissances et la victime idéale, sollicitée, d'un exorcisme de masse. Au centenaire de sa mort, elle restait une célébrité. Dans le périmètre du Muséum, elle passa des galeries d'anatomie à celles d'anthropologie avant que son moulage, devenu sculpture ethnographique, en vint à exemplifier dans les vitrines du Musée de l'Homme la survivance des "Vénus" stéatopyges de la lointaine préhistoire. Les différents chapitres de ce livre offrent des clés de lecture des imaginaires collectifs, tant savants que populaires, sans nier les zones d'ombre qui entourent la biographie de Sarah Baartman. Ils mettent en évidence les "métamorphoses" complexes de la Vénus hottentote au fil de ses appropriations naturalistes, morales et juridiques, depuis les premiers témoignages des professeurs du Muséum qui l'examinèrent en mars 1815 (Georges Cuvier, Henri de Blainville) jusqu'aux débats du Sénat qui préludèrent à la restitution puis à la cérémonie nationale d'inhumation de ses restes, en août 2002, en présence du président d'Afrique du Sud Thabo Mbeki.

06/2013

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Poches Littérature internation

Un océan de pavots

L'Ibis, ancien transporteur d'esclaves reconverti en navire marchand, est au coeur de cette extraordinaire saga indienne. Parti de Baltimore, aux États-Unis, il rejoint Calcutta pour embarquer une cargaison de coolies attendue à l'île Maurice. Parmi eux Deeti, une paysanne ruinée par le commerce de l'opium tenu par les Anglais et qui accule les paysans indiens à la misère ; Kuala, son amoureux, qui l'a sauvée du bûcher funéraire sur lequel elle avait décidé de mourir ; Paulette Lambert, une jeune Française qui se fait passer pour indienne afin d'échapper au mariage sordide auquel l'a condamnée son tuteur ; enfin Jodu, son frère de lait, un jeune Indien, qui s'est engagé comme mousse sur l'Ibis, mais ignore la présence de Paulette parmi les coolies, à l'instar de Zachary Reid, le commandant en second, un Noir qui a tout l'air d'un Blanc et qui risquerait sa carrière si cela venait à se savoir. Dans les flancs de l'Ibis sont également enfermés deux prisonniers condamnés à l'exil : Neel Rattan, un raja trahi par son créditeur anglais, et Ah Fatt, un métis de Chinois et d'Indien, opiomane. Sur le pont, Baboo Nob Kissin est chargé de la surveillance générale. Convaincu que sa sainte tante, qu'il a aimée par-dessus tout, va se réincarner en lui, il se laisse envahir par la pitié et vient en aide aux prisonniers. Tous ces individus aux parcours et aux caractères si dissemblables, seront unis par le périple, un voyage au cours duquel chacun tentera de faire basculer son destin. Il leur faudra pour cela survivre à la rage de l'océan Indien, aux privations, aux maladies, aux révoltes et affronter la cruauté extrême du commandant en second et de son âme damnée.

03/2013

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Littérature française

Les latrines

"Les latrines", vaste plongée dans les bas-fonds de Port-au-Prince, est une grande aventure. De celles qui n'arrivent qu'une fois tous les dix ans chez un éditeur. Le talent est bouleversant. Comment écrire absolument quand on ne sait qu'écrire ? S'inventer alors sa propre mythologie, en faisant de la vie un acte de parole. Makenzy Orcel a compris qu'il ne faut pas y aller par quatre chemins. Il dessine ses fantômes. Le reste, ce sont des phases qui vont et reviennent comme une toupie. Ce roman est une fête du langage. Un parti pris de la jouissance alors que manque terriblement la jouissance. Des radoteurs sur la Place d'armes délient leur langue. Sous l'arbre à palabres, tout se raconte. La parole naît des latrines, se propage à la vitesse de la lumière et tourne dans la spirale du quotidien. Des dizaines de voix se lèvent, se racontent dans le vent. Dans ces lieux délabrés où la misère fait rage, les humbles partagent leur folie, leurs désirs et leurs secrets. Histoire d'un lieu et de ses ailleurs, mais aussi histoire des gens simples, dans l'urgence des gestes. "Les latrines" a été un pari audacieux pour Makenzy Orcel : "J'ai toujours rêvé d'écrire sur l'endroit où je suis né, alors j'ai décidé d'écrire sur les latrines, c'était difficile au début, je me demandais comment écrire sur les latrines sans se jeter soi-même dans la merde". Célébration de la vie. Célébration de la parole. Et on reste médusé devant l'exigence d'un regard qui sait aller au fond de la plaie. Makenzy Orcel nous rappelle que l'écriture est d'abord magie.

03/2012

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Economie

Manifeste pour une éducation à la paix économique

Aujourd'hui, la mondialisation est une réalité, et la guerre économique fait rage : pressions, négociations, embargos, exploitation, destruction, le vocabulaire est témoin de la gravité de la situation. Or la préoccupation croissante des entreprises comme des politiques vis-à-vis des risques psychosociaux démontre que la guerre économique n'est plus une métaphore : elle fait des blessés et des morts de chair et de sang. Frappés par ce constat, les auteurs de l'ouvrage ont décidé de construire une réflexion symétrique inverse à celle menée sur la guerre économique, en pariant sur le fait qu'une paix économique serait pensable, possible, souhaitable. Le concept de "paix économique", fondé non pas sur des rapports de pouvoir conflictuels mais sur la coopération, établit les conditions de possibilité d'une création de valeur économique engendrée par un rapport pacifié à soi-même et à autrui. Ils explorent ainsi les mécanismes qui peuvent construire un monde économique pacifique, en définissent les contours, les valeurs qui le fondent et précisent les conditions de sa mise en œuvre : le développement d'un état de paix intérieure, la mise en place d'une logique du don et du partage, les tactiques et les stratégies de coopération. Cette initiative innovante bouleverse le mode de pensée de la théorie économique et managériale. Il s'agit alors de reconstruire une réflexion de fond. Mais ne nous y trompons pas : il ne s'agit pas là des méditations idéalistes de doux rêveurs : les auteurs de ce manifeste sont pour la plupart professeurs en école de commerce, et enseignent le management aux dirigeants de demain. Etudiants en école de commerce, en gestion, en économie ou en philosophie, professionnels de l'entreprise, mais également tous ceux qui se questionnent sur le monde d'aujourd'hui, seront passionnés par cet ouvrage innovant, fondateur d'un domaine de recherche nouveau et prometteur.

09/2012

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Histoire internationale

La première campagne d'Italie. 2 avril 1796 - 10 décembre 1797, la naissance d'un aigle

" L'ambition est le principal mobile des hommes, on dépense son mérite tant qu'on espère s'élever " (Napoléon Bonaparte, 1810). Cette maxime pourrait s'adresser à lui-même en 1796, alors jeune général ambitieux. Quel jeune officier n'a-t-il pas rêvé obtenir un grand commandement afin d'y accomplir des exploits extraordinaires, même sur un terrain de jeu appartenant à un théâtre d'opération secondaire ? Bonaparte a eu la chance de connaître la Révolution française et tous ses excès. Elle lui a permis, plus qu'à tout autre, d'émerger de l'anonymat des " sans grade ", ceux que la fortune n'avait pas fait naître du bon côté de la barrière sociale. Après cette campagne menée magistralement, il est maintenant immortel, le monde entier le connaît. Pourtant il ne doit pas cette notoriété à son seul talent, à sa seule rage de vaincre, mais également au système militaire créé à cette époque par des hommes tels Carnot, Guibert, Frédéric H de Prusse, par des " parvenus tels Barras, Salicetti, Robespierre le Jeune, ... par des " va-nu-pieds ", comme ils se définissent. Ces soldats de fortune qui, au fil de l'épopée, vont se découvrir des talents d'entraîneurs d'hommes défiant et jouant avec la mort pour la gloire de leur chef qu'ils finissent par aduler. Cet essai est l'analyse de la personnalité du jeune et ambitieux général Bonaparte et de son emploi combiné de moyens tactiques, puis stratégiques, pour amener son adversaire à commettre des fautes qu'il exploite avec virtuosité. Tel un officier de renseignement, dont le travail consiste à analyser les comportements et les faiblesses des hommes, Bonaparte utilise les mêmes techniques pour forcer l'adversaire à entrer dans son jeu et le soumettre.

02/2011

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Poches Littérature internation

Fils de personne

Palerme, quartier populaire de la Kalsa, troisième étage : la porte s’ouvre sur un appartement rutilant de propreté. C’est là qu’habite la famille Ciraulo, menée à la baguette par mémé Rosa. En bas, devant la porte, est garée une Volvo noire, flambant neuve, dotée d’un minibar et d’un navigateur par satellite. Cette merveille a été achetée avec l’argent que les Ciraulo ont perçu à la mort de leur fille, Serenella, tuée d’une balle perdue par la mafia.Mais un soir, Tancredi, le fils de la famille en sortant avec sa fiancée raye la voiture. Nicola, son père, fou de rage, l’agresse violemment. Tancredi se défend avant de se réfugier dans la salle de bains. Le père est retrouvé mort ; la famille refuse de collaborer avec la police ; Tancredi est incarcéré. Mais tandis que l’instruction suit son cours, on apprend que l’assassin est en fait le cousin Masino, un garçon qui sait « se débrouiller ». Pas comme ce pauvre Tancredi qui ne fait rien de ses dix doigts, le coupable idéal donc puisqu’il laisse tout loisir aux Ciraulo de faire chanter Masino.Avec ce roman dénué de morale, dénué de recul, écrit avec une tranquillité inquiétante entre naturalisme et expressionnisme, Roberto Alajmo poursuit, dans le registre typiquement sicilien de la farce noire, sa très contemporaine Comédie Humaine, entamée avec Un cœur de mère (BER 567), et qui s’achève avec la parution chez Rivages de Mat à l’étouffée.« Cela commence comme un polar, avec un cadavre étalé en plein milieu d’une cuisine, et se poursuit comme un roman gothique loufoque et macabre, dans lequel Kafka aurait soufflé quelques phrases. » Martine Laval, Térérama

03/2010

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Romans historiques

Face à l'île du Levant. Suivi de Retour à Bormes

1856, La guerre de Crimée vient de se terminer. Le traité de Paris impose à la Russie de limiter la présence de sa flotte aux détroits de l'Europe méridionale. La santé de sa mère Alexandra Féodorovna sert de prétexte au nouveau tsar, Alexandre II, pour ancrer des bateaux dans la rade de Villefranche, à proximité de Nice. Fuyant les brumes d'Albion, des aristocrates anglais ont déjà fait de la Riviera leur villégiature hivernale. Le raz de marée russe va déverser fastes, richesses et donner lieu à des fêtes somptueuses et inoubliables. La beauté de la comtesse Alexandrovna Draguilev, dame d'honneur de l'impératrice, séduit le baron écossais Stuart Campbell. Bravant interdits et convenances, elle lui sacrifie sa condition. De cette union illégitime naît Ivan Alexandre... A la même période, Ange Casalta, fils d'un chevrier, devenu, par son mariage et son sens des affaires, un riche et orgueilleux armateur toulonnais, acquiert la Jonquière, une bastide au bord de la mer, près de Bormes, face à l'île du Levant. Sa fille Laetizia, belle adolescente indocile, fait la rencontre d'Ivan sur la plage. Les deux jeunes gens, héros de ce roman, s'éprennent follement l'un de l'autre, mais le destin très vite les sépare... A travers la jeunesse tragique et bouleversante d'Ivan et Laetizia, Annie Bruel nous plonge dans l'histoire de la Provence et du comté de Nice, dans la société brillante de la Côte d'Azur, mêlée à la rude condition des pêcheurs et des paysans. De Nice à Toulon en passant par Cannes et aussi le Paris de la Commune, les amours d'Ivan et Laetizia, s'oubliant, se retrouvant et se perdant, nous entraînent à un rythme haletant.

06/2010

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Science-fiction

Voyages aux frontières du réel

Dix histoires pour plonger dans le monde de l'étrange et pour voyager jusqu'aux frontières du réel ! - Une maison héritée d'une grand-mère aimée où se produisent des manifestations très inquiétantes, va devenir un véritable cauchemar. - Un homme resté inconsolable après la disparition de son épouse, va trouver dans des forces surnaturelles les alliées de sa vengeance. - Un couple choisit de s'installer dans une forêt, mais un soir où le blizzard fait rage, alors que la jeune femme est seule, celle-ci va y faire la pire des rencontres. - Un homme traverse la vie sans amour, pourtant il va découvrir la femme de ses rêves, une apparition sublime qui va le pousser à commettre l'irrémédiable. - Un frère et une soeur qui sont jumeaux, vont apprendre avec horreur qu'ils sont liés à un terrible secret et à une malédiction vieille de plusieurs siècles. - Un jeune Nantais découvre qu'il n'y a plus aucun humain dans sa ville et part à la recherche de ses congénères, un voyage qui va le mener très loin, trop loin... - Dans un village où se produisent des phénomènes inquiétants, le Maire va faire appel à un "spécialiste" un être étrange qui sera dépassé par les événements. - Avec sa nouvelle compagne et son fils, il choisit de passer des vacances à la montagne, mais une "sorcière" va lui jeter un sort qui va transformer sa vie. - Comme tous les matins, une jeune femme promène son petit chien, pourtant ce matin-là n'est pas comme les autres et une affreuse découverte l'attend. - Un auteur accepte de passer le week-end chez un admirateur inconnu, mais des événements étranges vont lui faire comprendre que c'est un terrible piège.

12/2009

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Philosophie

Eloge du carburateur. Essai sur le sens et la valeur du travail

" La génération actuelle de révolutionnaires du management considère l'éthos artisanal comme un obstacle à éliminer. On lui préfère de loin l'exemple du consultant en gestion, vibrionnant d'une tâche à l'autre et fier de ne posséder aucune expertise spécifique. Tout comme le consommateur idéal, le consultant en gestion projette une image de liberté triomphante au regard de laquelle les métiers manuels passent volontiers pour misérables et étriqués. Imaginez à côté le plombier accroupi sous l'évier, la raie des fesses à l'air. " Matthew B. Crawford était un brillant universitaire, bien payé pour travailler dans un think tank à Washington. Au bout de quelques mois, déprimé, il démissionne pour ouvrir... un atelier de réparation de motos. À partir du récit de son étonnante reconversion professionnelle, il livre dans cet ouvrage intelligent et drôle l'une des réflexions les plus fines qu'il nous ait été donné de lire sur le sens et la valeur du travail dans les sociétés occidentales. Mêlant anecdotes, récit et réflexions philosophiques et sociologiques, il montre que ce " travail intellectuel ", dont on nous rebat les oreilles depuis que nous sommes entrés dans l'" économie du savoir ", se révèle pauvre et déresponsabilisant. De manière très fine, à l'inverse, il restitue l'expérience de ceux qui, comme lui, s'emploient à fabriquer ou réparer des objets - ce qu'on ne fait plus guère dans un monde où on l'on ne sait plus rien faire d'autre qu'acheter, jeter et remplacer. II montre que le travail manuel peut même se révéler beaucoup plus captivant d'un point de vue intellectuel que tous les nouveaux emplois de l'" économie du savoir ". Retour aux fondamentaux, donc. La caisse du moteur est fêlée, on voit le carburateur. Il est temps de tout démonter et de mettre les mains dans le cambouis ... "

03/2010

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Romans historiques

Une heure pour l'éternité

Une heure pour l'éternité. Saint Domingue, 1802. Pour mater Toussaint Louverture et rétablir l'esclavage, Napoléon Bonaparte a envoyé un corps expéditionnaire. Il s'agissait aussi de renflouer les caisses de l'Etat en reprenant la plus prospère des anciennes colonies, et... d'éloigner de son frère l'incestueuse et volage Pauline. Le général Victor-Emmanuel Leclerc, chef du corps expéditionnaire et mari de Pauline, se meurt de la fièvre jaune. Même si Toussaint Louverture croupit au fort de Joux, les soldats de métropole ont échoué dans leur reconquête, victimes des maléfices de la terre caraïbe, devenue l'instrument de la vengeance des Noirs. Trois voix alternent pendant cette heure d'agonie hallucinée : entre deux spasmes, Leclerc, mari cocu et piètre politique, invoque la raison d'Etat pour justifier la sauvagerie de sa répression. Fruits de son imagination déjà délirante, ses conversations avec l'ombre de Toussaint Louverture posent pourtant clairement les enjeux de cette page très sombre des relations entre la France et Haïti. Le monologue de Pauline, lui, est hanté par ce qu'elle a vu sur les bateaux de la rade : les corps des Noirs pendus et torturés. La voix de la fidèle servante corse, Oriana, témoigne, impuissante, de l'inéluctable : la troupe elle aussi se meurt, alors que Pauline, dans une quête effrénée des plaisirs, tente malgré tout de se divertir. Une heure pour l'éternité est un livre où la mort rôde, mais où la vie éclate à chaque page : à l'heure où l'on débat de repentance, Jean-Claude Fignolé, dans une langue lyrique et vigoureuse, accomplit le tour de force de se glisser dans la peau des colonisateurs pour mieux rappeler les valeurs révolutionnaires qu'ils ont trahies.

01/2008

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Histoire et Philosophiesophie

Itinéraire de l'égarement. Du rôle de la science dans l'absurdité contemporaine

L 'idéal moderne de liberté, l'affranchissement de la tradition pour mener sa vie propre et pour être soi-même ; comment cela a-t-il pu déchoir en liberté de choisir le lieu de ses prochaines vacances ? Les questions de fond - la vie telle qu'on aimerait vraiment la vivre, le sens d'une existence humaine - disparaissent de l'horizon. Comment en sommes-nous arrivés à cette insignifiance ? Comment avons-nous pu à ce point nous fourvoyer ? La chose paraît si incompréhensible qu'elle nous invite à parcourir à nouveau le chemin, comme lorsqu'on a perdu ses clés et qu'on repasse dans sa tête faits et gestes pour se souvenir où on les a posées. Alors on se heurte à ce fait massif la science moderne a peu à peu capté l'essentiel des forces spirituelles et matérielles de la culture occidentale. Mais pourquoi l'Europe s'est -elle lancée à corps perdu dans l'aventure scientifique, du temps où la science ne servait pratiquement à rien ? Pourquoi Pascal, plein d'éloignement pour la science après sa conversion, reprit sous l'empire d'une rage de dents l'étude de la cycloïde ? Pourquoi Rousseau, à Venise, fit fiasco auprès de la prostituée Julietta au téton manquant, et pourquoi celle-ci lui conseilla de faire des mathématiques ? Pour quelle raison, aujourd'hui, certains biologistes tiennent si fort à ce que l'homme soit une simple machine à survie pour ses gènes, ou une machine neuronale. Quels sont les rapports ambigus entre l'individu autonome, libre, et la pensée objectivante qui nie son autonomie et sa liberté ? Que demande-t-on ultimement à la science ? C'est de telles questions que ce livre, en suivant pas à pas l'itinéraire de l'égarement, cherche à répondre.

09/2003

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Théâtre

Janvier. Lazaritsa

Yordan Raditchkov puise son inspiration dans les mythologies populaires. Dans ses pièces, des tenets (revenants) viennent aider les vivants et les hommes parlent aux animaux. Le réalisme de son univers, qu'on peut qualifier de " magique ", fait la part belle à la poésie, à l'humour et au fantastique. Il fait de son théâtre un grand spectacle où l'esprit triomphe de la matière. C'est le mois de Janvier, " le plus bulgare de tous les mois ", nous dit l'auteur. Réunis dans une auberge, enfouis sous les congères, cernés par les loups, des villageois attendent le retour de Peter Motorov. Ils décident de partir à sa recherche et disparaissent les uns après les autres. Reviendront-ils ? Telle est l'énigme qui plane sur cette pièce, parabole de la vie et de la mort. Dans Lazaritsa, Lazare s'est réfugié dans le poirier pour se débarrasser de son ami le chien atteint de la rage. Il vise avec son fusil, mais au lieu de toucher l'animal, il brise la chaîne, le libère et... s'en trouve prisonnier, à perpétuité. Contraint à survivre dans les branches, il verra se succéder les quatre saisons de la nature et celles de sa propre vie. Pour Raditchkov, " tous les mythes sont créés par le peuple, par les gens simples et candides qui mêlent l'imagination, l'ignorance et les rêves inassouvis de l'être humain, pour s'arracher à la vie misérable et méprisable sur terre. " Ainsi le mythe, partie intégrante de la vie réelle de l'homme, l'aide à appréhender la mort. Les deux pièces réunies dans ce volume permettent enfin de découvrir en France ce géant de la littérature bulgare contemporaine.

06/2002

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Littérature française

Alice a des ennuis...

Comment expliquer à Marie, comment raconter à cette inconnue qu'une nuit une adulte s'était penchée sur votre lit d'enfant pour vous dire que tout allait s'arranger, que maman allait très vite revenir à la maison ? Cette promesse ce fut une voix, un murmure survenu après les cris des policiers, les cris de grand-mère et d'Alice. Survenu après les pleurs d'Amanda, enfant de cinq ans cramponnée à son ours en peluche. Cette promesse... une bouche qui avait déposé un baiser sur son front "tout va s'arranger", une main qui avait remonté le drap, reposé le nounours tombé à terre au creux de ses bras "tout va s'arranger." Un corps qui avait emporté la peur de la nuit avec lui. Et depuis Amanda avait attendu, toutes les autres nuits, que le miracle se renouvelle, peut-être. Quelle voix, quelle bouche, quelle main avaient été capables de faire ça ? Etait-ce vraiment Claudia ? Qui d'autre, de toute façon ? Alice a des ennuis : rien de plus que ces mots et la volonté de sa fille Amanda pour reconstruire autour d'Alice les amours, les amitiés, la solidarité de femmes dont les chemins se sont séparés depuis quinze ans et qui suivent l'adolescente, aussi, pour échapper à la vie grise et monotone qu'elles se sont forgée après leur première arrestation. Petit à petit, au travers de leurs souvenirs, de leurs rêves, de leurs révoltes, ces femmes nous deviennent proches et nous entraînent dans un monde d'indifférence, Le monde, impitoyable à ceux - et surtout à celles - qui ne possèdent rien. Rien d'autre que la rage, la violence et... des trésors d'amour et de tendresse. Un superbe roman, à la fois réaliste et poétique, violent et tendre... Comme la vie même.

01/2005

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Ethnologie

Piegan. Chronique de la mort lente, la réserve indienne des Pieds-Noirs

L'épopée, l'aventure individuelle, l'esprit de conquête et de la race sont synonymes du WESTERN. Avec impudence et pour le plaisir renouvelé de tous, la plupart de ces films nous font assister aux joyeux massacres de nations indiennes irrédentistes ou désespérées. Le fusil et la famine se révèlent les plus visibles agents de la civilisation : le temps n'est pas si loin où il n'était de bon Indien que mort ! La puissance nord-américaine actuelle ne peut faire oublier ce sanglant dossier, d'autant que ces sociétés blessées n'ont toujours pas renoncé. Au droit du plus fort, Indian Rights Association, Association of American Indian Affairs, National Congress of American Inchans s'opposent vigoureusement. Avec " Piegan ", la parole est donnée, pour la première fois, à la tribu la plus belliqueuse, la plus longtemps insoumise dans les Prairies, les Pieds Noirs du Montana. C'est son vieux chef, son dernier guerrier, White Calf, qui nous fait saisir le sens de son combat. A la fin du XVIIIe siècle, à l'est des Rocheuses, s'est épanouie cette brillante civilisation moderne axée sur le cheval et le bison. Moins d'un siècle plus tard, la rapacité des immigrants, de politiciens véreux et de colons sans scrupules allait la réduire à néant. Ce livre est plus : c'est la chronique de la mort lente d'une tribu cantonnée à une insuffisante réserve. Au fil des jours, le lecteur, grâce à Richard Lancaster, peut apprécier les effets d'une action insidieuse des administrations plus soucieuses de désindianisation que de réalités historiques. L'alcoolisme, la misère, le sous-emploi sont désormais les vrais compagnons d'Indiens déchus et toujours hostiles. La résistance à ces humiliations est trop profonde pour qu'on ne puisse y voir comme le creuset de nouveaux courants imprévisibles, dont l'agitation des minorités constitue les premières manifestations.

04/1999

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Romans historiques

Morts pour la France. Tome 2, Le feu de l'enfer

1916-1917. La Grande Guerre fait rage. John Christopher Finlay, correspondant permanent en Europe du Washington Times, qui a noué depuis son arrivée à Paris en 1913 des amitiés et des amours dans tous les milieux de la vie parisienne, va se trouver plongé dans le feu de l'enfer. Il rencontre Joffre et Pétain qui vient d'être nommé à la tête de toutes les troupes de la région fortifiée de Verdun. Empruntant à plusieurs reprises la " voie sacrée ", Finlay mesure l'impressionnant mouvement de troupes et de matériel roulant vers les lignes de front. Au fil des semaines et des rumeurs, la vérité se fait jour dans sa tête : le projet du haut commandement allemand, qui voulait saigner à blanc l'armée française, a échoué, l'armée ennemie connaît la même hémorragie. En vivant des jours durant aux côtés des " poilus " dans la boue, parmi les rats et les morts, il mesure le gouffre qui sépare les décisions prises dans les états-majors et la réalité de cette guerre. A Paris la vie continue, la fête se déploie encore, mais elle se cache derrière les portes des restaurants des grands boulevards et celles des cabarets. Le Rendez-Vous de Mme Clarisse ne désemplit pas. Ardemment épris de Rosa di Bellagio et de l'actrice Isabelle Saynac, Finlay se passionne pour les destins labyrinthiques de ces jeunes femmes : les unes ne vivent que pour la révolution, les autres font une fulgurante carrière avant de tomber, telle Mata-Hari, victimes de leur séduction. Emporté par l'amour, la révolte, mais aussi la compréhension du patriotisme, Finlay - avec l'entrée en guerre des Etats-Unis en avril 1917- devient à son tour un combattant.

09/2003

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Faits de société

A vous de jouer ! Enquête tragi-comique sur les jeux-concours

Chaque année, 20 000 jeux-concours sont organisés en France. Ils sont partout : dans les journaux, les magasins, sur les stands ou sur Internet. Gratuits, sans obligation d'achat, accessibles à tous. Sophistiqués ou débilitants, ils peuvent vous faire gagner une voiture ou quatre fourchettes collector, un chèque mirobolant ou votre poids en pâtes. Les auteures de ce livre, quant à elles, gagnèrent un jour un tour du monde en envoyant une carte postale à Sony... et un tablier de cuisine Van Houten. Les jeux-concours représentent le triomphe du monde des Choses. Un monde où tout est " de rêve " sauf les rêves eux-mêmes. Un monde où l'on s'acharne à décrocher un puzzle Winnie ou une paire de tongs. Un monde désopilant où des grands-mères remportent un entraînement de cosmonaute ukrainien. Un monde où l'on gagne une semaine de ski... sans skis. Un monde de passionnés aussi, réunis en clubs, à l'affût de la bonne réponse. Mais les jeux-concours ne rapportent pas qu'aux joueurs. Au contraire. Leurs organisateurs, conseillés par des agences de marketing, y investissent des dizaines de millions d'euros par an. Ce sont de véritables guerres de position qui font rage : sur Internet, le nouvel Eldorado des marques, dans le secret des bandes passantes des sociétés tentent de transformer les joueurs en " prospects ", et les prospects en clients. Car les jeux-concours c'est aussi ça : un dispositif supplémentaire dans la gestion de ce grand cheptel bêlant, nous. Ce livre est un voyage (de rêve) au pays du tirage au sort et de la question subsidiaire, une plongée dans l'univers du marketing et de la publicité moderne, la description d'une des formes ultimes de l'asservissement à la société de consommation et, c'est à craindre, une incitation à s'y soumettre.

09/2006

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Religion

Saint-Bernard de Clairvaux

Mort il y a tout juste 850 ans, Bernard de Clairvaux (1091-1153) est de ces personnages à ce point complexes qu'ils en deviennent paralysants. Y compris pour les historiens. Issu d'une famille de l'aristocratie, premier abbé de Clairvaux, il est, d'abord, la figure de proue du prodigieux essor des cisterciens, ces " moines blancs " qui ont rénové en profondeur - et durablement - la vie religieuse de l'Occident médiéval. Encore tallait-il jauger le poids réel d'un génie aux facettes innombrables en le replaçant au cœur d'un siècle lui aussi complexe qui aura connu un schisme dévastateur et des mutations qui touchent à tous les aspects de la vie de l'Orient et de l'Occident. Celui qui s'est dit " la chimère de son siècle " a initié une croisade et théorisé la " guerre sainte ", a mis la main à tout ce qui a pu agiter la vie religieuse, politique, intellectuelle ou artistique d'un moment de l'Histoire entre tous fécond. Moine engagé aux foucades redoutées des papes comme des princes, brutal dès lors qu'il s'engage - pas toujours à bon escient l'" affaire Abélard " en est une illustration caricaturale -, Bernard de Clairvaux est aussi un prêcheur formidable, un écrivain de haute volée, un ascète exigeant et un mystique parmi les plus inspirés. Un demi-siècle et plus de savantes recherches bernardines intenses permettent d'évaluer à nouveaux frais la personnalité la plus charismatique et la plus controversée du premier XIIe siècle, tout comme l'exacte nature des impulsions d'un homme tout entier féodal qui, souvent hors du cloître, a pesé sur son temps davantage que quiconque. Connaisseur sans pareil du XIIe siècle et écrivain de grande race, Pierre Aubé relève avec panache un défi difficile et comble brillamment une lacune dans la galerie des portraits du Moyen Age européen.

10/2003

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Sciences politiques

Charles Maurras. De la République au roi - Un apologiste de la Monarchie

Comment parler de Maurras autrement que planté dans ses hautes altitudes et enfermé dans sa solitude, sinon en le rapprochant de ses contemporains. Sa surdité ne l'a pas empêché d'entretenir d'innombrables et fructueuses relations avec les plus grandes personnalités des lettres des arts et de la politique de cette fin du XIXe et du début du XXe siècle. La riche amitié qui le lia à cette époque au grand critique littéraire et académicien Jules Lemaitre illustre remarquablement l'influence considérable qu'il exerça sur les esprits de son temps. Républicain convaincu mais sans intransigeance, écrivain et critique littéraire de grande race, Jules Lemaitre fut un admirateur fervent du jeune Maurras, de son talent d'écrivain, de poète, avec qui il partageait l'amour de la province natale, le goût de la critique littéraire et ce sentiment profondément ancré de la décadence du pays. Tous deux ont été marqués parle problème de l'incroyance qui fut chez Maurras le siège d'une grande souffrance. Mais c'est surtout par l'ampleur et la nouveauté de la pensée politique de son jeune confrère que Lemaître s'est engagé sur le chemin d'une adhésion au "nationalisme intégral" maurrassien et à cette "monarchie héréditaire, traditionnelle, antiparlementaire et décentralisée" qui en est le couronnement. Maurras offrait à ses contemporains un riche corpus de grands principes de vie politique et sociale accessibles à toutes les sensibilités patriotiques. Qu'ils fussent républicains — comme Lemaitre qui fut un des premiers convertis — légitimistes, catholiques, mais aussi protestants et incroyants, nombreux furent ceux qui succombèrent à la séduction d'une pensée qui marquera un demi-siècle de vie politique française. Il nous a paru nécessaire de présenter dans ces pages les "masses de granit" d'une oeuvre qui reste, plus que jamais, d'une brûlante actualité.

01/2020

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Littérature française

Adrien

De l'autre côté de la rue, il y avait le lycée, les cafés, il y avait les aînés, les flâneries dans les rues de la ville... il y avait tous les rêves, Julie, Marthe ou Madame Arnoux, c'était selon. Il y avait Salomé, ... Et puis Elsa. Au sortir du lycée, il y avait la plage, il y avait les amours, les vitrines, et les néons qui flambaient de toutes leurs modernités - tourne-disques et transistors, trente-trois tours, livres de poche et mocassins Iowa, vélo Solex et Vespa... Parler, lire, écouter, s'indigner, disputer, manifester, c'était la même chose. La vie ressemblait à ce qu'en disaient les livres... "La vie est à nous... " comme le croyait toute la génération de l'après-guerre. Sur le port, le Génie de la mer, l'homme de Cuverville comme on l'appelait montrait l'horizon. Là-bas était l'aventure, là-bas était la vraie vie... Mais à la nuit, la ville s'éclairait d'une étrange lueur bleutée. Celle d'un petit écran bombé dont les images sous le discours lénifiant montraient toutes les cruautés du monde et jetaient sur nos joies un voile d'angoisse et d'inquiétude... Le monde n'était pas beau et les hommes n'étaient pas bons ! De l'autre côté de la Rade, il y avait la Méditerranée, il y avait l'Algérie où il faudrait peut-être mourir un jour... Toulon 1956-1962... Années de ce temps et de ce lieu où l'on ne faisait que passer, devenues "choses d'un monde inachevé" selon la belle formule de Carlos Fuentes, "transformées, changées en Histoire, en narration, en langage, en expérience, en lecture sans fin... "

10/2011

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Littérature française (poches)

Le Bavard

Publié en 1946, remanié lors d'une nouvelle édition en 1963, Le Bavard, pure contamination des mots les uns avec les autres, étend cette contagion avec une rage qui offre peu d'exemples à l'ensemble des protagonistes du drame, gagne à sa cause délétère les figures mêmes de l'auteur et du lecteur, provoquant de la sorte un rare et extraordinaire malaise. Il ramasse de la façon la plus éprouvante et la plus sarcastique la destruction, le saccage, le désir de silence autant que l'envie de perdre et de mourir. Il rappelle à la mémoire les interminables et prodigieux jeux vains, obligatoirement perdants, du désaveu, auxquels la langue dans laquelle il s'enferme oblige parfois, en le terrorisant, un enfant qui fait vœu de se taire. Enfin il révèle un désir plus général et plus obscur : désir d'une médiation pour elle-même, dénuée de toute fin. Véhicule qui ne véhicule plus rien, que rien ne subordonne que lui-même, qui se consomme totalement en soi autant qu'il consume avec intensité les forces qui le sous-tendent. Telle une offrande. Le caractère exemplaire, presque " catégorique ", qu'un tel écrit présente est renforcé par la violence, qu'on peut dire désastreuse, qui le porte. Au sein de ce récit qui reproduit et détruit en effet intensément des textes célèbres de H. von Kleist et de F. Dostoïevski, c'est la langue même qui se résout en retournant ses armes contre elle-même, qui se porte en avant et s'expose dans le dessein insensé de perdre définitivement la bataille. Qui s'escrime à défaire, à détruire les fonctions dont les sociétés et les cultures la prétendent porteuses. Défi et carnage.

06/2006

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Critique littéraire

Le polar américain, la modernité et le mal. (1920-1960)

Quel rapport entre les discours d'Abraham Lincoln et les enquêtes des privés américains ? Entre les champs de bataille 1917 et les combats de Scarface ? Entre la doctrine de Calvin les violences de Mike Hammer ? Entre le langage expérimental de Gertrude Stein et l'argot de Sam Spade ? Entre les magazines de: pulp fiction et les revues d'avant-garde des années 1920 ? Au rebours des visions séparatistes ou cloisonnées du polar; l'auteur montre que le roman policier américain constitue un genre ouvert sur l'histoire sociale et politique des Etats-Unis, traversé par les mêmes préoccupation3 linguistiques et stylistiques que la grande littérature de, son temps, marqué par les courants de pensée et les idéologies pessimistes nés de la révolution industrielle et de la Première Guerre mondiale : il faut y voir le double noir du roman américain d'avant-garde, avec lequel il est, de Faulkner à Burroughs, resté en dialogue souterrain mais permanent, inventant comme lui un nouveau langage, en rupture avec les normés du XIXe siècle. Cet ouvrage constitue à la fois une étude des formes et de l'évolution du polar pendant son âge d'or (1920-1960) et une réflexion sur sa portée esthétique et idéologique : ses grands , auteurs, de Dashiell Hammett et Raymond Chandler à Jim Thompson ou Peter Rabe, ont su renouveler le langage de la fiction populaire pour mettre en équation le mal et la modernité. Le polar est le lieu d'un échange entre des schémas romanesques souvent stéréotypés et des expériences d'écriture parfois radicales. Comme le blues, le jazz ou le cinéma, il reflète la vitalité de la culture américaine et sa capacité à s'incarner dans des formes d'expression " d'en bas " pour les élever jusqu'au niveau de l'art.

08/2006

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Sciences historiques

Le contrôle du corps des femmes dans les Empires coloniaux. Empires, genre et biopolitiques

Si les biopolitiques consistent à faire entrer la vie humaine en politique, en classant et en hiérarchisant les populations, en agissant sur les formes de reproduction, c’est bien sur les corps qu’elles s’exercent, et en particulier les corps des femmes. Selon les époques et les lieux, le biopouvoir s’est pratiqué sous les formes étatiques, religieuses ou privées. Dans le cadre des empires coloniaux en Amérique latine, dans les Caraïbes et en Afrique, la mondialisation des biopolitiques a donné à l’appropriation et au contrôle des femmes une autre dimension. Les études de cas qui composent cet ouvrage tentent de l’éclairer. Le contrôle du corps féminin s’est mondialisé avec l’accaparement des terres et des corps chez les peuples conquis des Amériques. L’accès immédiat au plaisir sexuel devint l’une des motivations premières de la prise de possession. Mais cette quasi-mise en esclavage avait pour objectif à plus long terme de capter la force de travail des vaincus et leurs capacités reproductives, afin d’assurer l’existence d’une main-d’oeuvre nécessaire et d’accroître les profits qu’il en était tiré, entraînant des conflits d’intérêts entre dominants et dominés. Cet ouvrage met en évidence divers fonctionnements de ce biopouvoir (administration coloniale, Églises, philanthropes, tenancières de maison close) et de leurs effets sociaux. Face à l’oppression, les femmes ont néanmoins disposé de moyens de résistance : esclaves restant obstinément stériles ou supprimant leur enfant, prostituées essayant de s’enfuir des bordels, mères congolaises boudant les visites médicales pour nourrissons... Si elles n’ont pas changé la structure des rapports de genre, de classe ou de « race », ces résistances individuelles ont laissé entrevoir une conscience qui ne manquera pas, par la suite, d’en modifier la forme.

09/2015

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Religion

Islam et Christianisme dans la Prophétie

Le livre "Islam et Christianisme dans la prophétie" dévoile une remarquable prophétie biblique. Le monde va connaître de grands changements ! Serez-vous prêt ? Les grands titres de l'actualité sont sans équivoque. Notre monde est au bord d'un précipice, d'un changement cataclysmique extraordinaire. Le conflit entre les deux grandes religions du monde, l'Islam et le Christianisme, approche rapidement de son point culminant et il ébranlera le monde entier. En effet, la rapide expansion islamique a transformé le visage de l'Europe de l'Ouest ; la crainte du terrorisme et d'une guerre sainte hante les esprits américains, alors que de multiples conflits font rage au Moyen-Orient. Que se passera-t-il ensuite, et quand ? A une époque d'imprévisibilité permanente, comment pouvons-nous vraiment savoir ce que le futur nous réserve ? Après une décennie de recherches approfondies, Tim Roosenberg, orateur international, présente une nouvelle étude stupéfiante des prophéties bibliques et démontre que la parole de Dieu ne passe pas sous silence le rôle de l'Islam dans ces derniers jours. ISLAM ET CHRISTIANISME DANS LA PROPHETIE explore soigneusement le mystérieux livre de Daniel, les chapitres 11 et 12 en particulier, et dévoile un tableau fascinant de la prophétie concernant le Catholicisme, le Protestantisme, l'Islam et les Etats-Unis. Il examine leur rôle passé, présent et futur dans le conflit final qui est à nos portes. Cette édition révisée comprend les nouveaux développements dramatiques qui ont été prédits dans la première édition de ce livre. En cours de route, Tim Roosenberg nous donne les réponses essentielles pour survivre à la guerre sainte à venir, réponses qui vous donneront une confiance complète en la parole de Dieu, et la foi dans les promesses de Jésus-Christ.

08/2018