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Gerard & Kelly - Ruins

Extraits

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Bouddhisme

Le bouddhisme. Précédé d'un essai sur le Védisme et le Brahmanisme

"C'est nuire à sa propre croyance que de croire l'exalter, en décriant les croyants des autres Sectes" Edit du roi Açoka, 265 av. J. -C. Ce livre a été écrit parce que "les religions seulement sont intéressantes, en ce monde et que son auteur, à la fois très actif et très cultivé, après de grands voyagqes et de grandes lectures, après avoir cassé les reins aux panthères et coupé les tiges des roses à la balle, pour se distraire, n'a trouvé sa vraie et haute, distraction que dans ces matières sacrées et lointaines. Il faut montrer l'écrivain pour préparer un livre : surtout en une matière où le fanatisme de la négation se montre souvent aussi odieux que celui de la foi". Esprit scientifique pour la méthode, ému et artiste dans la compréhension des textes, Le comte de Lafont n'a fait ni oeuvre enthousiaste aveuglément, ni oeuvre impersonnelle et glacée. On a beaucoup disserté sur l'art d'écrire l'histoire : combien l'art de traiter des religions, implique encore plus de qualités diverses ! Ici, le gentilhomme a gardé les belles bienséances de sa race, et ni l'oriental, ni le chrétien n'y sont froissés, à aucun endroit. M. Gaston de Lafont a vu que le Boudhisme ne s'expliquait pas sans ses antécédences, qu'il fallait montrer la stratification religieuse des deux couches précédentes, le Védisme et le Brahmanisme avant de raconter la vie et d'exposer la doctrine de Cakya ? Mouni. La première conséquence des études indianistes se manifeste par un peu d'impatience et de colère contre Israël ; cet usurpateur des biens terrestres usurpe dans la mémoire humaine, la place de plus grands que lui et le geste initial du savant repousse l'hébreu, pour le rentrer à son plan, de petit peuple, admirable seulement par la prodigieuse écriture de ses annales, où l'esprit occidental a trouvé des allégories si humaines et si précises qu'il les a adoptées, comme ses images usuelles.

07/2021

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Histoire internationale

Histoire des villes de la province de Constantine. Sétif, Bordj-bou-Arreridj, Msila, Boussaâda

On croyait l'Algérie complètement acquise et conquise, Abdelkader avait depuis longtemps négocié une retraite dorée pour lui et les siens en Syrie, les provinces algériennes les plus reculées s'offraient l'une après l'autre à l'avancée colonialiste, la soumission totale de la Kabylie n'était plus qu'une question de temps après la campagne du général Randon de 1857. Mais voilà que cette dernière pour atteinte qu'elle était par les Français en plein coeur, dans la région des Igawawen (Djurdjura), n'en restait pas moins imprenable, et en plus rebelle. Ainsi, les braises de la résistance de Bou-Baghla, de Fadhma n Soummer, n'avaient pas plutôt refroidi que le feu de la révolte s'attisait sous la direction du bachagha Mokrani et du chef de khouan Si Azizben-el-Haddad, qui a amené les affreux malheurs qui désolent plusieurs de nos centres européens, naguère si prospères et maintenant couverts de sang et de ruines. Parmi ces centres européens figure Sétif, et pas à la moindre des places quant à son importance. Son emplacement au centre de la contrée la destinait à reprendre le rôle qu'elle avait déjà joué pendant l'occupation romaine ; celui de point de jonction de toute la région allant du Hodna au sud jusqu'aux rives de la Méditerranée au nord, comme centre commercial et administratif, et surtout en tant que ville garnison chargée d'assurer militairement la présence de l'occupant en face des autochtones (particulièrement des montagnes environnantes, dont celles de Kabylie). Cette révolte risquait de l'entraîner dans son sillage et avec elle tout le Sétifois, contrecarrant du coup tous les espoirs qu'on y avait mis, en tant que modèle de la ville coloniale, symbole de la réussite de la présence française en Algérie, celle que, de passage en son sein en 1866, Anne Dutertre décrivait ainsi : " Sétif n'est point une ville arabe (...) C'est une ville française, par conséquent toute neuve (...) ".

02/2011

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Art contemporain

Anselm Kiefer. Biographie

1ère biographie consacrée à cet artiste Proche d'Anselm Kiefer depuis plus de vingt-cinq ans, étant son éditeur et ami, assidu de l'atelier, lieu favorable aux échanges multiples, mais aussi voyageant avec lui lors d'expositions ou autres séjours d'agrément, le moment m'a semblé favorable d'écrire sa biographie. Proche d'Anselm Kiefer depuis plus de vingt-cinq ans, étant son éditeur et ami, assidu de l'atelier, lieu favorable aux échanges multiples, mais aussi voyageant avec lui lors d'expositions ou autres séjours d'agrément, le moment m'a semblé favorable d'écrire sa biographie. Né en 1945, son enfance se déroula au milieu d'un champ de ruines. C'est dans le cadre de ses études en droit constitutionnel qu'il prit connaissance des vagissements du IIIe Reich. Cette révélation mortifère confortera, dès lors, sa liberté de penser et il n'aura de cesse de questionner ce qui a pu contaminer, dévoyer la kultur allemande. Ses recherches formelles seront dans un premier temps déterminées par la grande fracture du XXe siècle, l'infamie de l'holocauste, puis par un travail sur la spiritualité juive, la kabbale. S'ensuivra une production labyrinthique, guidée par la littérature, la poésie, la philosophie, l'histoire, l'étude des mythes, le destin des femmes, mais également le cosmos, le paysage... Kiefer n'en est pas moins un bâtisseur, un père de famille, un époux, un ami, un être au désespoir joyeux, dont la vie davantage que chez tout autre est intimement liée à son art, à son désir de s'inscrire dans le monde, de faire oeuvre, et dont l'aboutissement passera par une Fondation, afin de la pérenniser. Compte tenu des méandres de l'oeuvre, cette biographie n'emprunte pas les codes de la chronologie, mais s'arrête sur tel ou tel événement tout en suivant les différentes étapes, thématiques, afférant au parcours artistique de l'artiste.

10/2021

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Ouvrages généraux

Les Normands dans la guerre. Le temps des épreuves 1939-1945

L'histoire de la Normandie pendant la Seconde Guerre mondiale n'est pas celle de la majorité des Français. Depuis la déclaration de guerre en septembre 1939 jusqu'à la fin du conflit en Europe, au printemps 1945, les Normands, ainsi que les habitants des autres régions côtières de la Manche, vivent, plus que les autres, cinq années d'épreuves. La proximité de l'Angleterre vaut à la Normandie une lourde présence allemande (plus de 300 000 hommes fin 1940). L'ordre de l'occupant pèse sur la vie quotidienne, avec de nombreux interdits, le pillage en règle des ressources industrielles, agricoles, et un marché noir très actif. Malgré l'armistice, la Normandie reste une zone de guerre. A partir de 1940, la RAF bombarde les ports. Sur les rivages, les coups de main se multiplient, notamment à Dieppe. Pour répondre aux exigences allemandes, les populations côtières sont ballottées, et les habitants de la zone interdite, tracée en 1941, subissent des évacuations massives vers l'intérieur des terres. S'ils sont attachés à la figure du maréchal Pétain, les Normands se montrent majoritairement germanophobes, anglophiles et gaullistes dès les débuts de l'Occupation. Quand, en 1943, la police passe des mains de la Wehrmacht à celles des SS, la répression allemande s'amplifie, notamment contre la Résistance, précoce dans la région. Le Débarquement du 6 juin 1944 sur les côtes normandes entraîne plus de 20 000 morts, des villes anéanties par les bombes et des dizaines de milliers de réfugiés dans les campagnes, envahissant granges, étables et anciennes carrières. Après trois mois de sanglants affrontements, il faut se reconstruire moralement, relever les ruines et rétablir la démocratie. Trois années de recherches en archives, enrichies de nombreux témoignages, ont abouti à un ouvrage incontournable. L'histoire des 2 300 000 Normands de Seine-Inférieure, de l'Eure, du Calvados, de l'Orne et de la Manche pendant la Seconde Guerre mondiale restait à écrire. C'est désormais fait.

11/2021

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ouvrages généraux

Miliciens et gestapistes dans le Jura 1940-1945

Bras armé de la révolution nationale impulsée par Vichy, la Milice devint en quelques mois une véritable force paramilitaire au service non seulement du régime de Pétain, mais aussi de l'occupant. Ses excès en firent le symbole le plus détesté de la collaboration franco-allemande. Près de trente mille Français se rallièrent au mouvement dirigé par Joseph Darnand, environ deux cents dans le Jura. Qui étaient-ils, quelles étaient leurs motivations ? L'auteur a suivi les itinéraires personnels de plusieurs d'entre eux. Les miliciens jurassiens furent mêlés à de nombreux drames de l'Occupation, comme le massacre du Pont de la Pyle, la grande rafle de Mont-sous-Vaudrey... Ils furent opposés à la Résistance dans de sanglants face-à-face, parfois tombés dans l'oubli, dont les instants sont ici fidèlement restitués. Des résistants jurassiens parvinrent à infiltrer la Milice et à en déjouer les plans... L'auteur s'est également intéressé à de mystérieux Français opérant aux côtés des nazis, et que l'on confondit souvent avec la Milice : c'était la SAC, un groupuscule qui se fit remarquer avec Müller-Kulenkampff, surnommé à Lons-le-Saunier " l'âme de la Gestapo ". Des miliciens jurassiens, comme Michaux, dit " la Patate ", firent partie du dernier carré combattant avec Darnand dans le nord de l'Italie. D'autres se retrouveront dans la division SS Charlemagne et feront le coup de feu, aux derniers jours de la guerre, dans les ruines de Berlin. Mais tous ne poussèrent pas aussi loin le fanatisme, et se contentèrent, dans leurs villages, de relayer la propagande de Vichy. Ces derniers sont aussi présents dans ce livre, première étude régionale de la Milice, dont le cadre géographique a été étendu aux régions de Dijon et Besançon. La présente édition est une version augmentée et enrichie de celle publiée en 2013, le lecteur y trouvera de nombreux documents photographiques, la plupart encore inédits.

11/2022

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Biographies

Roger Blin. Une dette d'amour

Dans Le Corbeau de Henri-Georges Clouzot, on découvre le jeune acteur Roger Blin, allongé dans un lit d'hôpital, prêt à mourir. On le retrouve hospitalisé dans le livre d'Hermine Karagheuz, et de nouveau mourant. Entretemps, il aura monté les textes de Samuel Beckett et Jean Genet, enregistré Pour en finir avec le jugement de Dieu avec Antonin Artaud et Maria Casarès, et rencontré Hermine, jeune voleuse de Saint-Germain-des-Prés, vendeuse de petits poèmes écrits sur des bouts de papier avec des fautes d'orthographe, qui bientôt deviendra comédienne. C'est de cette vie qu'il est question ici, des engagements artistiques, politiques et amicaux d'un homme bègue, vus par une femme dyslexique. La traversée d'une époque, de la rive gauche en ruines à la décentralisation, en passant par mai 68, avec l'art pour boussole. Ce qui est très beau dans ce livre, et qui le distingue d'une simple biographie, c'est que la mort de Roger Blin est décrite avec autant de détails et de précisions que sa vie, et l'une comme l'autre sont admirables. C'est l'hypothèse d'Hermine Karagheuz : on meurt comme on a vécu, d'un même feu sacré. Le récit est vif, épuré, vibrant, on traverse toutes les époques très rapidement, on les enjambe, on court, on n'esquive rien pourtant. Quelque chose de ce passé nous emporte, comme il a emporté Roger Blin, et Hermine Karagheuz après lui, qui note les répliques comme s'il s'agissait d'une pièce - la dernière sera : "je n'ai pas faim, merci" . Si être artiste est avant tout une façon d'être au monde, il s'agit aussi de le quitter : l'art est partout, jusqu'au bout. De le donner peut-être, de le transmettre : ainsi ce livre, que Roger a offert à Hermine en lui montrant comment il a vécu et comment il est mort, et que Hermine rend à Roger en l'écrivant vraiment.

06/2021

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Sciences politiques

Nation Europe. Pour que vivent nos chères patries

La gouvernance des grandes nations du monde livre un spectacle peu réjouissant : des Etats (dés)Unis d'Amérique au régime implacable de l'Empire du Milieu en passant par les ruines de l'empire des Tsars (Staline compris) et la patrie, méconnaissable, du Mahatma Gandhi. Sans parler du nid de guêpes d'Amérique Latine ou des douleurs d'enfantement de l'Afrique. Fort heureusement, par petites touffes, les pays d'Europe encore traumatisés par l'apocalypse du siècle passé ont entendu l'appel pressant de Winston Churchill, saisi la démarche solide de Jean Monnet et suivi le chemin proposé par Jacques Delors. Et nous voilà dans une Union, encore fragile et très imparfaite, mais qui déjà apporte des bienfaits inestimables et surtout, s'avère être la seule voie pour que nos chères patries (sur)vivent et se développent dans un monde potentiellement hostile. "There is no alternative" avec une petite phrase célèbre de Margaret Thatcher. L'auteur explique pourquoi, selon lui, la nation Europe souveraine s'impose dans un nombre limité de domaines soigneusement définis et surveillés- respect de nos valeurs humanistes, sécurité extérieure et intérieure, préservation de la planète, coopération en matière sanitaire. Et qu'il faut le clamer sans ambiguïté pour autoriser une gouvernance démocratique et assez efficace pour affronter les dictatures qui fleurissent à travers le monde. Né en février 1929 à Hemiksem (Belgique), René GHISLAIN participe, dès 1970, à la création et gestion de plusieurs organismes européens notamment comme Secrétaire général de l' "European Institute for Advanced Studies in Management" financé par des fonds publics et privés de sept pays européens et la Ford Foundation des Etats-Unis. Lauréat en 1980 de la Fondation Léon Bekaert avec l'essai "Les Pionniers d'un nouvel Age" (publié par la Fédération des Entreprises de Belgique). En 2018, il livre sa vision de la vie et témoigne des enseignements qu'il retire de sa longue expérience dans un opuscule "PENSEES IMPERTINENTES au seuil de l'Eternité" (Edilivre Paris).

05/2021

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Actualité politique internatio

Démasqués : infiltré au coeur du programme antifa de destruction de la démocratie

Derrière l'antifascisme, la violence au service d'un projet nihiliste. L'enquête infiltrée choc d'Andy Ngo, Démasqués, se hisse numéro 1 des ventes Amazon des Etats-Unis dès sa sortie en 2021 et numéro trois sur la liste des meilleures ventes du New York Times. En 2020, dans le sillage de la mort de Georges Floyd, de violentes émeutes éclatent dans les grandes villes américaines. Aux manettes : le mouvement antifa. Visages masqués, entièrement vêtus de noir, les émeutiers mettent les villes à sac, laissant derrière eux un champ de ruines. Par-delà les dégâts matériels, leur violence fera aussi des morts. A Seattle, les militants antifas annexent le quartier de Capitole Hill, aussitôt proclamé " zone autonome libertaire " et soumis à une organisation raciale, noirs et blancs séparés. La zone est interdite à la police, cernée de barrages et de check-points. N'y sont admis que les sympathisants du mouvement. La population, prise en otage, subira des jours durant les effets concrets de leur idéologie. Là encore, les destructions sont massives. Là encore, il y a des morts. Andy Ngo, journaliste américain spécialiste de cette mouvance d'extrême-gauche, a infiltré la zone autonome de Capitole Hill. Ses conclusions sont sans appel : la violence des " antifascistes ", loin d'être spontanée, est au service d'un agenda politique. Comment ce mouvement, créé en 1932 par le parti communiste allemand, s'est-il implanté aux Etats-Unis, où il bénéficie de la sympathie des médias et de figures politiques issues des rangs démocrates ? Est-il si organisé qu'il le prétend ? Le journaliste, lui-même agressé physiquement et harcelé au point d'avoir dû quitter les USA, décrit au contraire une organisation méthodique et totalitaire : profilage et surveillance des recrues, endoctrinement, formation à la violence physique et à la technique des " black blocks ", lynchage et intimidation de ceux qui n'adhèrent pas à leur idéologie. Leur objectif : mettre à bas l'Etat-nation, la police et la propriété. En un mot, instaurer le droit du plus fort.

10/2021

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Connaissance de soi

Humain. Récit d'un éveil spirituel : du monde de la nuit à l'Amazonie

Un récit puissant qui nous invite à être soi ! Romain Dian est né dans une famille (très) privilégiée. Fasciné par l'entrepreneuriat suite à une enfance contrastée dans les quartiers ouest de Paris, il monte sa première entreprise à l'âge de 20 ans : un concept de soirées sans alcool pour ados. Shooté à l'adrénaline, à l'ambition et à l'hyper-action, le petit embryon devient en une décennie un groupe d'une dizaine d'établissements nocturnes et restaurants réputés à Paris. Mais à 30 ans, submergé de stress et de pression, assailli de peurs et d'angoisses, envahi par le doute et les questionnement profonds, c'est le burn out. S'ensuit une année noire (anti-dépresseurs, faillite, ruptures, crises existentielle...). Ruiné mais libéré, en 2016, il prend un vol pour l'Amazonie. Ce vol changera sa vie : accueilli par un chaman, c'est sur son hamac qu'il va chercher à comprendre comment il en est arrivé là, quel est le sens de l'existence... Une quête spirituelle profonde et transformatrice s'impose alors à lui. Ce chemin intérieur de quatre années le mène à suivre l'enseignement d'un maître spirituel, à vivre dans un ashram en Inde, à explorer le yoga, le tantra, l'ayurveda et les sagesses orientales... Loin d'être une leçon d'humanité, ce récit est le témoignage d'une expérience humaine. Laissez-vous envoûter par le récit captivant et hypnotique de cet homme, dans toute sa sincérité et son authenticité profonde. Et si nous faisions de ce récit de vie un trésor à offrir à l'être humain que nous sommes. Et si nous y lisions l'invitation à être Soi dans nos vérités les plus profondes. Et si " être humain " était " être spirituel ", par nature ? Et si, à la place de se poser la question Qui sommes-nous, nous nous demandions où nous en sommes de nos rêves ?

03/2022

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Esotérisme

Isis ou l'initiation maçonnique

Le monde profane articule plusieurs griefs plus ou moins fondés contre la Maçonnerie. Plus elle se cache, plus il est curieux, indiscret et sujet à se tromper dans ses appréciations. On lui reproche ses allures étranges, ses mystères, ses formules bizarres, son prétendu secret, sa doctrine ésotérique, ses documents apocryphes, ses épreuves fictives, ses initiations illusoires, son symbolisme antique et suranné, et enfin sa généalogie bâtarde ; car la Maçonnerie est une lame neuve dans un vieux fourreau. Le monde profane lui reproche encore ses théories contradictoires, ses schismes, la grande variété et l'antagonisme de ses rites, l'orgueil de ses prétentions et de ses titres, la quête de patronages dynastiques, mais surtout son abstention ou du moins sa réserve excessive dans les grandes luttes politiques et religieuses du jour. Il s'étonne de voir l'égalité et la fraternité parquées et circonscrites dans le temple maçonnique, sans se manifester au dehors. Ils se demandent quel peut être le sens d'une Loge militaire et comment les idées de la guerre peuvent se confondre avec les sentiments de la paix. Il voudrait enfin, qu'une si sainte institution eût le courage de ses doctrines, et qu'elle osât entreprendre de tarir la source des maux, qu'elle prétend guérir. La Maçonnerie n'avait point encore répondu d'une manière satisfaisante a tous ces reproches ; sans doute, parce qu'elle les a considérés comme des objurgations hostiles. Elle a continué à se draper dans ses voiles mystiques et à garder une opiniâtre réserve. Aussi, le Dr Jean Berchtold-Beaupré, un philalèthe, a-t-il laissé de côté quelques vices de forme, pour adhèrer de toute son âme à la grande loi d'amour proclamée par la Loge et qui constitue ses assises. Il la considère comme le fondement du bonheur public et il déplore avec l'éloquent d'Israël, qu'on ait si longtemps bouleversé le monde, entassé les révolutions et les ruines, sans la trouver.

01/2021

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Histoire de France

La percée du bocage (30 juillet - 16 août 1944). Volume 1, Villers-Bocage, Aunay-sur-Odon, Le Mont-Pinçon, Condé-sur-Noireau

Le 25 juillet 1944, la 1re Armée américaine du général Bradley lance l'opération Cobra à partir du secteur de Saint-Lô : les lignes allemandes sont percées. Le général Montgomery fait alors monter une opération permettant d'appuyer et de protéger le flanc américain, de faire sauter le verrou de Caumont-l'Eventé afin d'éviter que les troupes allemandes ne puissent utiliser le Mont-Pinçon et les collines alentours comme base défensive. L'opération est baptisée "Bluecoat". Dans ce premier volume l'auteur présente, pour la première fois de manière aussi détaillée, la percée du bocage dans le secteur du XXX Corps britannique qui, bien que souvent présentée comme un échec, permet la prise du Mont-Pinçon, une hauteur jugée stratégique dès la préparation d'Overlord. Du 9 au 15 août, après la prise du Mont-Pinçon, les unités britanniques progressent en direction du Noireau : c'est l'opération Blackwater et la libération de Condé-sur-Noireau. Cahagnes, Jurques, Amayé-sur-Seulles, Villers-Bocage, Villy-Bocage, Ondefontaine, Monts-en-Bessin, Aunay-sur-Odon, le Mont-Pinçon, le Plessis-Grimoult, Saint-Pierre-la-Vieille, Berjou, Condésur-Noireau... autant de noms qui symbolisent l'âpreté des combats livrés par les unités britanniques pour percer le bocage au cours des quinze premiers jours du mois d'août 1944. Responsable du Musée de la bataille de Tilly-sur-Seulles, l'auteur s'est appuyé sur de nombreuses photos, cartes et témoignages, pour l'essentiel inédits, ainsi que sur les journaux de marche des unités. Il présente, jour par jour et heure après heure, ces combats dans le bocage livrés au cours des opérations Bluecoat et Blackwater qui opposèrent, sous une chaleur accablante, les soldats et blindés britanniques face aux Allemands. Ces combats se déroulent sur un terrain difficile et ont pour conséquence la destruction de nombreux villages. Ainsi Cahagnes, Villers-Bocage, Aunay-sur-Odon et Condé-sur-Noireau sont libérés à l'état de ruines et les populations civiles payent un lourd tribut à la bataille.

10/2014

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Littérature française

Homère est morte...

Ce livre a déjà été écrit par ma mère jusqu'à la dernière ligne. Tandis que je le recopie voilà qu'il s'écrit autrement, s'éloigne malgré moi de la nudité maternelle, perd de la sainteté, et nous n'y pouvons rien. Je décide d'incruster dans cette construction qui désobéit à maman des feuillets tirés de sa sainte simplicité. Le livre par excellence serait plein de livres et de ces photos magiques que l'on voit s'animer sous le regard d'un lecteur passionné, il s'ouvrirait sur des villes qui donneraient sur d'autres villes où ma mère aura séjourné. La plupart du temps on voit ma mère accrochée à moi d'une part et à sa canne de l'autre. Elle a le visage levé vers moi, elle me consulte d'un regard brillant, je lui souris et elle me croit. Je suis son père maternel. Et si elle avait été aussi grande que moi ? Ou plus grande ? J'ai trois cahiers dont Eve est la reine, la ruine, l'héroïne. Ma mère les a semés afin que je ne meure pas de sa fin pendant le premier désert. Eve n'a jamais rien fait exprès. Elle accorde. Elle laisse faire. Elle est la grâce même. Ces cahiers ont l'utilité qui est la vertu de ma mère Ils n'ont pas d'autre souci que d'accompagner les voyageurs et d'aider à mieux trépasser Quand maman me lancinait de février à mai, me disant continuellement aidemoiaidemoiaidemoi, des centaines de fois par jour, quand allongée dans sa barque elle me requérait, penchée sur elle, au plus étroit, après avoir abaissé les barreaux du lit de métal je disais avec une intensité égale à la sienne, "dis-moi ce que tu veux que je fasse pour toi, je le ferai". Et elle : "Rien." J'ai fait ces Riens. Les voici.

08/2014

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Actualité et médias

Le nouveau Moyen-Orient. Les peuples à l'heure de la Révolution syrienne

La Révolution syrienne, qui a débuté en mars 2011, participe de la vague démocratique qui traverse le monde arabe depuis décembre 2010. Pourtant, là où les protestataires tunisiens et égyptiens sont parvenus à renverser leurs despotes en quelques semaines, la contestation syrienne s'est heurtée à une répression déchaînée. C'est que, pour l'emporter sur la " Syrie d'Assad ", les forces révolutionnaires doivent non seulement affronter la barbarie du régime, mais aussi dénouer le lacis des ingérences étrangères, puisque Assad est passé maître dans la manipulation des crises internationales à son profit. La Syrie actuelle, née sur les ruines de l'Empire ottoman, à la fin du premier conflit mondial, dont les frontières ont été dessinées par les puissances européennes en 1920, est le fruit du déni colonial du droit à l'autodétermination. Et c'est cette exigence d'autodétermination, par la voie civile et militaire, qui alimente le soulèvement populaire. Un tel renversement de perspective fait que la chute de la maison Assad aura des retombées encore plus considérables que les révolutions de Tunisie et d'Égypte sur l'ensemble d'une région géostratégique, pensée comme telle au début du XXe siècle : le Moyen-Orient. L'enjeu n'est rien de moins que de remettre le peuple syrien au centre de sa propre histoire, qui fait de lui le " cour de l'arabité " et l'héritier d'une longue tradition culturelle et politique. Le ballet diplomatique et les rivalités régionales peuvent encore aujourd'hui entretenir l'illusion d'une Syrie-théâtre où se mèneraient des " guerres par procuration ", l'essentiel se passe désormais à l'intérieur de cet espace syrien où, loin du regard des observateurs étrangers, mûrit la Syrie de demain, et se joue donc l'avenir de la région. Le Nouveau Moyen-Orient est le premier livre consacré à la Révolution syrienne qui mêle perspective historique, analyse d'actualité et réflexion prospective.

01/2013

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Littérature étrangère

L'école de la chair

Dans le " bric-à-brac " de la société japonaise des années 60, les fantômes des ci-devant aristocrates hésitent encore à danser avec les premiers parvenus du miracle économique. Les Occidentaux, démasqués par leur épouvantable grand nez, se comportent toujours comme en pays conquis. Les rues sont pleines de jeunes filles qui n'en sont plus, de petits jeunes gens détestables dévorés de paresseuses ambitions. L'élite s'embourgeoise en se laissant prendre aux mensonges du luxe et de la mode, tandis que commencent à régner la démocratie des propriétaires de voitures, la civilisation des loisirs. Comment vivre, lorsque - comme le diamant de trois carats que l'on porte au doigt - on a été taillé dans une autre époque, La chair, soudain révélée, pourrait-elle faire disparaître ce désert que l'héroïne - trente-neuf ans : le même âge que Mishima au moment où il écrit son roman - voit s'étendre aux confins de sa brillante réussite sociale, ce goût acre de sable qui la saisit au plus intime d'une liberté féminine cueillie au passage sur les ruines encore fumantes du Japon féodal ? La chair ! ses cheminements obscurs, son arrogance animale, mais aussi sa pureté, sa grâce unique qui semble ouvrir à l'imagination un monde absolu sans autre limite que la mort... Hélas ! L'école de la chair, surtout lorsque le professeur n'est qu'un ange déchu, peut-elle être autre chose que l'école de la vie, ou pis, l'école des femmes ? Alors, que reste-t-il ? sinon l'âpre continuité du courage qui pousse certains êtres à aller jusqu'au bout de leur lucidité et de leur générosité, à prendre l'entière responsabilité de ce qu'ils imaginent " tout seuls dans leur tête ". Les grands thèmes de l'œuvre sont ici en suspension avant le précipité final de la tétralogie. Instant de grâce où tout semble possible : la noblesse de cœur, reconquise sur la noblesse de sang, trouve les chemins de cette gentillesse qui s'épanouit parfois dans les bas-fonds grouillants de nos sociétés.

03/1993

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Sciences politiques

Le Détour. Pouvoir et modernité

Ce temps pourrait être celui des effacements et des crises, des illusions brisées et des incertitudes. Il est aussi celui des contrastes, de la poussée aux extrêmes. Aux conquêtes des sciences s'opposent des défaillances de l'économie et la dépréciation des pouvoirs, à l'affaiblissement des institutions, les essais de créativité qui révèlent le besoin de nouveaux repères, de nouveaux remèdes. Crise profonde, il y a assurément. Mais cette crise n'est pas que ruines et désespérance. Elle est d'abord mouvement, de destruction et de déstructuration comme d'émergence de nouveauté et d'inédit. Phase de transition, elle bouscule les valeurs et les hiérarchies, le droit, la justice, la sauvegarde des personnes et des biens. De ce désordre sortiront peut-être une société et une culture encore mal identifiées. Aussi Georges Balandier entreprend-il une exploration de la modernité afin de la rendre intelligible. Il voit en celle-ci une fascinante manifestation et expression du neuf, de l'inconnu, des ruptures sous-jacentes aux continuités. Pour en avoir une meilleure compréhension, il a mis en jeu son expérience d'anthropologue, il a choisi de prendre quelque distance, de comparer notre temps aux périodes d'interrègne dans les sociétés "autres". C'est un changement de point de vue, qui permet de discerner comment le politique et le pouvoir s'accomodent de la nouveauté ou agrippent au passé, espérant faire rejouer des anciennes structures de pensée. Le regard porté sur les autres donne la possibilité de mieux nous voir tels que nous devenons, dans les grandes catégories qui nous organisent : le corps politique, la division des sexes, la ruse politicienne, le techno-imaginaire, l'art nouveau ou les logiques de l'information et de la communication. Avec Georges Balandier, démonstration est faite que, pour l'intelligence de l'actuel et de ce que nous sommes, le détour est la ligne la plus droite.

12/1985

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Critique littéraire

Vies parallèles. Tome 2

Originaire d'une famille aisée de Chéronée, Plutarque (46?-126?) y passa l'essentiel de sa vie, se consacrant à l'exploitation de son domaine et à ses travaux d'écriture. Des voyages l'ont conduit à Athènes, à Sparte, à Rome, dont il fut aussi nommé citoyen. Les vingt dernières années de sa vie, il exerça les fonctions de prêtre d'Apollon à Delphes et s'occupa de la restauration du sanctuaire, tombé en ruine. Parallèlement, il avait créé une académie privée où il enseignait la philosophie et l'éthique. L'œuvre de Plutarque est d'une extraordinaire abondance. Elle compte plus de deux cents titres ; un bon tiers nous en est parvenu, témoignant d'une des activités littéraires les plus intenses de l'Antiquité. Si la majeure partie des textes touchant aux sujets les plus variés ont été regroupés sous le titre un peu vague de Moralia, les Vies parallèles constituent un ensemble homogène à part : cinquante biographies, mettant en parallèle des représentants des peuples grec et romain, afin de rappeler aux Romains ce qu'ils doivent aux Grecs et de dire aux Grecs que les Romains ne sont pas les barbares qu'ils croient. Plutarque incite ainsi à une estime réciproque entre les deux peuples en soulignant l'égalité de leurs valeurs, même si, en filigrane, il ressort une supériorité des Grecs. Le succès des Vies a été immense. Montaigne s'y réfère souvent : " Je n'ai dressé commerce avec aucun livre solide, sinon Plutarque et Sénèque, où je puise comme les Danaïdes, remplissant et versant sans cesse. " Rousseau y conforte son esprit républicain : " Je me croyais Grec ou Romain. Je devenais le personnage dont je lisais la vie. " Que le lecteur contemporain fasse comme lui et se laisse emporter par la meilleure traduction moderne qui existe actuellement, signée par les grands hellénistes Robert Flacelière et Emile Chambry. La présentation est due à Jean Sirinelli, auteur d'une biographie remarquée de Plutarque.

02/2001

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Philosophie

La force du vide. Essai de métaphysique

En physique (ensemble vide, vide quantique, etc.), en philosophie mais aussi en mystique et même dans la vie courante, le terme de vide occupe une place centrale. Le terme lui-même, dans la langue française, reste très équivoque, alors qu'il existe, en anglais, au moins trois mots pour le désigner : emptiness, void, vacuum. Cet ouvrage commencera donc par dégager les différents sens du vide et analyser le concept de manière rigoureuse dans les domaines où il est employé et à la lumière de sa longue histoire. La thèse qui accompagne cette analyse est qu'il existe un lien entre les changements dans le domaine de la physique et les mutations de la réflexion politique. On peut voir ce lien à l'oeuvre dans l'atomisme antique, la naissance de la physique moderne au XIVe siècle et chez Pascal où la ruine du cosmos va de pair avec l'émergence d'un machiavélisme chrétien renouvelant les thèmes de l'augustinisme politique. Mais ce qui est visible dans le passé l'est moins dans le présent. Cet ouvrage s'efforcera de montrer que, dans la théorie politique contemporaine, le totalitarisme, qui est une manifestation du nihilisme, est en fait à la fois une affirmation du vide et un refus du vide, ce qui conduit à réfléchir sur le sens du " rien " ou du " néant " à l'oeuvre ici. Toutes les figures du totalitarisme nihiliste sont des figures du plein : sujet plein, apologie des frontières, refus de la surface, fusion des relations sociales dans la plénitude de la masse etc. Il ne s'agit pas d'opposer mécaniquement à cette plénitude du néant un vide fondé sur le dynamisme et la liberté du rien, mais de discerner l'importance du concept de vide. Il ne s'agit pas de faire du vide un opérateur critique dans la théorie politique, mais de montrer que l'ontologie de la physique contemporaine est un abandon du plein sous toutes ses formes, et que cela confère peut-être les moyens de construire une métaphysique critique, radicalement critique.

11/2011

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Faits de société

L'éternité de Xavier Dupont de Ligonnès

" Un rythme haletant. Samuel Doux est possédé par son sujet. " L'Obs, Véronique Cassarin-Grand " Une somme d'informations proprement stupéfiante, histoire de se retrouver ni plus ni moins dans la tête de Ligonnès. " François Julien, VSD Avril 2011, à Nantes, une femme, quatre enfants et deux chiens sont retrouvés enterrés sous la terrasse de leur maison. Ne manque que le père de famille, Xavier Dupont de Ligonnès. Cette absence enflamme les médias et l'opinion publique. Les théories se multiplient, la police suit le parcours de Xavier, meurtrier présumé, jusque dans le sud de la France. Sur les réseaux sociaux, des anonymes s'improvisent enquêteurs et pénètrent via Internet dans l'intimité du fugitif. La vie entière de Xavier Dupont de Ligonnès est scrutée, analysée. Marquée au fer rouge par une mère qui reçoit des injonctions du Christ, l'enfance de Xavier est peuplée d'anges et de Résurrection. Supérieurement intelligent, séduisant et persuadé d'avoir un rôle majeur à jouer sur cette terre, il se marie et attend son heure. Trois enfants plus tard, il rompt violemment avec la religion. Il ne sera pas le nouveau messie, mais peut-être le nouveau Bill Gates. Là encore, année après année, il échoue et finit ruiné, mari bafoué par une femme en mal d'amour. Les huissiers à sa porte, il arnaque, espère encore, avant d'enterrer son père, qui lui lègue une carabine 22 long rifle. A-t-il été le bras armé de l'Apocalypse tant redoutée par sa mère ? Ou un simple escroc, entrepreneur acculé par les dettes et l'humiliation ? Fasciné par l'omniprésence numérique de Xavier Dupont de Ligonnès, Samuel Doux a retracé l'itinéraire, entre fiction et réalité, d'un monstre façonné par notre époque. Ce récit au suspense implacable dresse le portrait saisissant d'un fantôme qui n'a pas fini de hanter les mémoires.

11/2020

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Histoire de France

Prier et combattre. Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Age

C'est dès 2002 que s'est ouvert le grand chantier du Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Age. Coordonné par Nicole Bériou (université Lyon-II et Institut universitaire de France) et par Philippe Josserand (université de Nantes), cet ouvrage se fait l'écho du dynamisme d'un champ historiographique en plein renouveau, en intégrant mieux qu'ils ne le sont les frères de ces institutions - Templiers, Teutoniques, Hospitaliers et autres Calatravans : ils furent plusieurs dizaines -, aux préoccupations des connaisseurs et des amateurs du Moyen Age. Cette mine de documentation, à l'intersection de l'histoire militaire, spirituelle, politique (sans oublier l'architecture et l'urbanisme) s'étend dans l'espace du Proche-Orient des croisades aux pays Baltes des Teutoniques, des commanderies templières d'Angleterre jusqu'à l'Espagne et au Portugal de la Reconquista, et couvre quatre ou cinq des siècles les plus fascinants du Moyen Age. Autour d'historiens français reconnus, une équipe a travaillé pendant plusieurs années, rassemblant plus de 200 collaborateurs issus de quelque 25 pays dont huit de l'Union Européenne (Allemagne, Espagne, France, Hongrie, Italie, Pologne, Portugal, Royaume-Uni). Des nombreux échanges qui ont permis de confronter des traditions historiques s'ignorant souvent, un ouvrage exceptionnel est né qui compte 1 120 entrées traitant d'un lieu, d'un personnage ou d'une institution, ou portant au contraire sur l'ensemble des ordres dans une perspective thématique. Précédé d'une ample introduction historique d'Alain Demurger, spécialiste des Templiers, pourvu de renvois, de bibliographies et d'index, le Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Age donne aussi, loin des stéréotypes du Templier avaricieux ou du Teutonique cruel, au public le plus large - ceux que font trembler le supplice et la spoliation des Templiers, rêver le film d'Eisenstein sur Alexandre Newski, les ruines du krak des chevaliers - l'occasion de mieux comprendre des institutions qui comptent au nombre des créations les plus originales du Moyen Age. Sans oublier ici ou là, de prodigieux destins.

11/2009

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Littérature française

Saute, Barbara

En 1945, dans les ruines de Berlin occupé par les troupes russes et polonaises, erre un homme. Si la guerre est finie, elle ne l'est pas pour lui. Avec les jours de paix s'entrouvre devant Michael un vide vertigineux et il se sent incapable de vivre. Sans cesse, son esprit retourne à cette nuit où sa femme et sa fille ont été massacrées par les Allemands tandis qu'il s'enfuyait par la fenêtre. Et le monde s'en est trouvé définitivement obscurci. Soudain, devant ses yeux, sur une place déserte, il croit voir sa fille, Barbara, qui saute à la corde. L'illusion est brève : ce n'est qu'une petite Allemande du même âge et qui lui ressemble vaguement. Mais il obéit à sa première impulsion et enlève la fillette. Puis il se joint à un convoi de réfugiés qui se dirige vers la France. A Paris, Michael ne comprend plus très bien les raisons qui l'ont poussé à s'emparer d'une enfant qu'il hait parce qu'elle est allemande et dont la présence l'irrite. Néanmoins, il la fait passer pour sa fille, lui impose le nom de Barbara et ne cesse de poursuivre à travers elle l'image de la petite morte. L'enfant, terrorisée, oppose une résistance passive. Cependant, une évolution s'amorce dans les rapports établis entre ces deux êtres également solitaires et perdus. À la suite d'un accident, entre l'enfant blessée et l'homme, la tendresse et la confiance viennent supplanter la haine et la peur. Michael commence à croire qu'il pourrait se dégager du passé et prendre une place dans ce monde. Il a trouvé du travail, il songe à se remarier. Mais les ombres au milieu desquelles il a vécu reviennent toujours s'interposer entre lui et cette petite étrangère qu'il s'est mis à aimer. Et, finalement, il ramènera l'enfant en Allemagne. Ce sera son dernier voyage.

04/1965

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Littérature française

La lune dans un seau d'eau

Robin Carabasse, jeune cinéaste qui se prétend malchanceux est ruiné par l'échec de son film Les Riverains de la mer. Il décide, conseillé par le clerc de notaire chargé de le saisir, de partir pour Trastéjous, dans le Midi, où vit le richissime ancien boucher Maltaverne, son oncle, afin de lui demander de l'argent. En cours de route, il trouve dans le fossé une étrange petite créature nommée Léa, écuyère de cirque et trapéziste : mi-femme, mi-chatte, en tout cas un peu sorcière, elle cherchait un maître : ce Robin excentrique et beau fait son affaire ; elle s'attachera donc à ses pas, consacrera désormais tous ses efforts à l'aider. Maltaverne, dans son domaine de Catoblepas, manigance justement de saboter une réception organisée en l'honneur de Marie Lampereur, ancienne dactylo, veuve riche et glorieuse revenue au pays natal où, quinze ans plus tôt, elle avait repoussé les avances de l'odieux boucher. Il chasse Robin. Mais Léa, subjuguée par la beauté et la gentillesse de Marie Lampereur et décidée à faire triompher les projets de son maître, va s'ingénier à monter une gigantesque mystification dans le but d'abattre l'oncle Maltaverne : elle veut marier ensemble Marie et Robin. Elle est sur le point de réussir, mais au moment où ils vont peut-être convoler, Marie et Robin se brouillent. Robin chasse Léa. Léa fuit. Et c'est seulement après la disparition de la petite écuyère dont l'âme est celle d'un elfe, que Robin découvre qu'il l'aime parce qu'elle est sa chance vivante, secrète, merveilleuse. Va-t-il pouvoir la rattraper ? Juché sur son "moto-velox", il la voit au sommet de la côte qu'il s'apprête à grimper. Et c'est sur un point d'interrogation plein d'un humour doux-amer que ce roman vif se termine, traité à la manière d'une oeuvre de Marcel Aymé ou de Chesterton.

09/1963

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Religion

L'esprit familial

A la jeunesse appartient de reconstruire la société sur les ruines de la Révolution. La première préparation est d'étudier les conditions d'existence, de vie et de prospérité que réclame la société humaine. Une des conditions est de restaurer l'esprit familial." Monseigneur Delassus. Cette réédition vous propose de découvrir, ou redécouvrir, le livre "L'esprit familial, dans la maison, la cité et dans l'état de Monseigneur Delassus, grand théologien français. Cet ouvrage, publié initialement en 1910, traverse les siècles pour analyser l'état de la famille et commence par la plus fondamentale, la famille primaire, de création divine. Dieu, en créant l'homme, a établi des lois pour que les sociétés humaines puissent se perpétrer et se développer à travers la religion, les traditions et les moeurs de leurs ancêtres. Ce modèle apporte à la famille une vie florissante, prospère et éternelle. La puissance de Dieu, l'autorité du père de famille, ainsi que le pouvoir du roi, père du peuple, ont largement contribué à maintenir un équilibre salutaire et solide pour la survie, l'abondance et l'élévation de la famille. "L'esprit de famille engendre ce que l'on a fort justement appelé le culte des ancêtres et il s'en nourrit." Il met également en comparaison les trois régimes de famille qui existent encore dans le monde : la famille patriarcale, la famille-souche et la famille instable. Aujourd'hui, la famille n'existe plus dans son état originel, elle s'est dégradée petit à petit, insidieusement, notamment en détruisant le rôle de l'Eglise, en reléguant le père à un rôle inexistant, à grands renforts de lois, plus destructrices les unes que les autres, pour arriver à une famille instable, sans union durable, sans repère, sans modèle et sans projection vers l'avenir. Sylvain Durain, dans sa préface "Eloge du patriarcat", en profite pour présenter le livre, le remettre dans son contexte, et surtout pour redéfinir clairement ce qu'est une famille patriarcale, loin des stéréotypes modernes.

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Actualité et médias

L'Echéance. Français, vous n'avez encore rien vu

     L’Échéance ! Nous y sommes, comme tous les pays surendettés. Mais nous ne voulons rien voir. La pression des marchés financiers fera voler en éclats les programmes électoraux et imposera une tout autre politique. Pas d’illusions, elle exigera « du sang, de la sueur et des larmes ». Ce peut être l’occasion de redresser la France comme en 1945.     Deux crises se conjuguent : celle des finances publiques et celle de la finance privée. Elles forment ensemble une machine infernale qui étrangle la France.     Cette enquête implacable met en lumière les faits, souvent inconnus, les décisions oubliées et les comportements qui, pour la première fois de son histoire, ont ruiné notre pays en temps de paix.     Nulle fatalité dans ce désastre. La mondialisation et la financiarisation sont les mêmes pour tous. D’où vient que la France ait moins bien résisté que la Suède, le Canada, l’Allemagne et bien d’autres ?     Il va nous falloir prendre des décisions radicales, révolutionnaires parfois. Interdire les déficits et accroître l’investissement, surtaxer les hauts revenus et contrôler les prestations sociales, briser l’économie de spéculation et soutenir l’économie réelle, défendre les droits des jeunes et pas seulement les droits acquis des aînés, imposer une réglementation plus stricte à l’activité bancaire comme au droit de grève, renforcer les syndicats et favoriser les entrepreneurs… Bref, mener une politique de crise qui échappe à notre clivage droite-gauche tout en empruntant à l’un et à l’autre.     Après avoir lu L’Échéance, vous ne pourrez plus en douter : nous n’avons de choix qu’entre une révolution culturelle et le chaos.    Avec l’indépendance et la clarté qui ont fait le succès de ses précédents ouvrages, François de Closets révèle les dessous d’une invraisemblable démagogie. Journaliste financière à Challenges, Irène Inchauspé démonte les perversions qui ont transformé l’activité bancaire en une émission de fausse monnaie.

08/2011

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Littérature française

Avec ce qu'il resterait à dire

« Dans le coin du mur, entre la fenêtre et le lavabo une araignée géante a tissé sa toile. Sans doute une Tégénaire domestique, de l'espèce des bâtisseuses. Elle a choisi l'angle le plus humide où le plâtre s'effrite. Il a ouvert grand la fenêtre, un souffle d'air est entré dans la chambre, a soulevé le rideau, sa nappe n'a pas bougé. Des débris poudreux, de menues ruines tombées du mur sont pris dans les fils de sa soie. Ténue, fine, si fine, et tendue. Un miracle d'équilibre. » Un soir de 1935 au Dôme, Alberto Giacometti fût attiré par la beauté d'une femme longue et mince. Elle lui faisait face quand il entra dans le café. Elle avait levé la tête, peut-être parce qu'elle s'était sentie regardée. Elle revint les jours suivants. Lui la regardait comme il l'avait regardée le premier soir, intensément et à distance. Il se passa une semaine avant qu'il osât l'aborder. À Genève pendant la guerre, le souvenir d'Isabel hante Giacometti. Ce récit raconte l'invention dans une chambre d'hôtel transformée en atelier de la Figurine sur socle, un plâtre de trois centimètres. « La figure c'est vous » lui écrit-il en 1945. Elle m'a dès que je l'ai vue attirée dans son espace, transportée sur une scène où j'étais la chambre, le sculpteur et l'apparition. L'étendue et la figure. Rien n'eut été possible sans la découverte de photographies d'Alberto Giacometti modelant à l'hôtel de Rives : douze clichés d'Éli Lotar. Je n'ai pas écrit avec ces vues sous les yeux, mais avec leur souvenir, liant l'espace de la chambre à des paysages souvent évoqués dans les Écrits, des lieux où, quand le jour se lève, l'écart entre les êtres, entre les choses, grandit. _Anne Maurel --- Quatre photographies d'Éli Lotar son reproduites en préambule du récit d'Anne Maurel.

11/2016

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Littérature française

Temps de guerre et de paix. Une jeunesse sous le signe de la croix gammée au bord de la Ruhr et du Rhin

« Sous le signe de deux croix se déroulaient mon enfance et ma jeunesse, ainsi que celles de nombreux amis et camarades de classe. Les deux croix – la croix gammée et le symbole chrétien de la rédemption – se trouvaient en opposition. Cependant, les deux nous attiraient sans que nous perçussions au début leurs contradictions. En grandissant, nous commencions à reconnaître ces contrastes et cela nous incitait à la réflexion. La mise en question de la croix gammée nous perturbait car la propagande permanente nous avait influencés. Mais nous étions aussi des chrétiens et entendions le rester. Et c'est ainsi que commença une époque conflictuelle qui nous amena à discuter avec des adultes. La guerre aggravait la situation car, en tant qu'Allemands qui aimaient leur patrie, nous souhaitions la victoire et nous nous investissions pour cela. Avec la fin de la guerre et de la dictature nazie, un monde s'écroula pour beaucoup de gens. La croix gammée avait perdu, étions-nous désormais à nouveau sous le signe d'une seule croix ? Certains ne trouvaient pas leur chemin et restaient attachés au passé. Ils avaient intériorisé des idéaux et ne voulaient pas ou étaient incapables d'admettre qu'ils s'étaient trompés. Parfois, cela marquait toute une vie. » Irmgard a treize ans lorsqu'éclate la Seconde Guerre mondiale. Elle est Allemande et grandit dans l'ombre grandissante du nazisme. Après s'être laissé d'abord influencer par le régime, elle s'en détache face aux doutes grandissants. En 1946, elle part vivre à Cologne, ville en ruine, où elle fera des études de piano... La diversité des points de vue disponibles sur le sujet venant à manquer dans l'hexagone, le récit d'Irmgard Schnellbächer interpelle d'autant plus. Son témoignage vient sonder l'âme d'une Allemagne prise au piège et brisée, questionnant son identité et son devenir face à l'horreur.

08/2015

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Littérature française

Le bleu de l'or

"C'est ma fascination pour la beauté des femmes qui m'a conduit à devenir bijoutier. J'ai toujours éprouvé une émotion presque religieuse devant la grâce de leurs corps. Mon frère Mathieu, qui est prêtre, a voulu me convaincre qu'une quête spirituelle se dissimulait derrière cette obsession. Il pensait que c'était la manière choisie par le Tout-Puissant pour m'inviter à prendre conscience de sa splendeur. Après l'échec de mon mariage, je me suis retrouvé seul et au bord de la ruine. J'ai mis tous mes espoirs dans un projet fou : fabriquer de l'or bleu, un nouvel alliage qui devait m'apporter la gloire et la fortune. Comme les alchimistes du Moyen-Age, je m'enfermais chaque jour dans mon laboratoire à la recherche de ma formule. Les dieux ont semblé me sourire. Au moment où je touchais au but, j'ai aussi rencontré l'amour. Mais les portes du paradis se sont ouvertes sur l'enfer. On m'a dérobé le fruit de mes recherches et une messagère a surgi du passé avec de terribles révélations sur mes proches. Je me suis mis à soupçonner tout le monde et j'ai fait le vide autour de moi. Depuis, une question me hante sans cesse. Ce qui est arrivé fait-il partie d'un complot fomenté par un membre de mon entourage, ou est-ce la manifestation du plan divin auquel se référait mon frère ? Pour trouver la réponse, je n'ai pas d'autre issue que de raconter mon histoire." Le bleu de l'or est un roman à suspense qui nous révèle les liens parfois insoupçonnés entre expérience sensuelle et extase mystique. Son intrigue possède une dimension initiatique. En nous dévoilant sa part d'ombre et les rencontres qui ont marqué son existence, le narrateur nous invite à réfléchir au sens de notre vie. Il nous rend acteurs du récit, favorisant ainsi la découverte des coïncidences significatives qui émaillent notre parcours personnel.

04/2015

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Poches Littérature internation

Impressions et paysages

En 1916-1917, le jeune Lorca participe a à quatre excursions universitaires à travers l'Espagne, sous la direction de Martin Dominguez Berrueta, professeur de littérature et d'art à l'université de Grenade. L'horizon de Lorca s'élargit, il découvre l'unité de l'Espagne dans, sa diversité - la Castille surtout l'impressionne-, rencontre Antonio Machado à Baeza, Unamuno à Salamanque, connaît ses premiers triomphes de pianiste, lorsque le soir, au cours de festivités organisées en l'honneur des étudiants, il joue ses compostions et, naturellement, il note ses impressions de voyage. Rentré à Grenade, le jeune auteur remanie son texte ; il y englobe des évocations andalouses et galiciennes, des variations sur des thèmes divers (jardins, ruines, crépuscules, Etc.) provenant d'écrits antérieurs. Impressions et paysages parait, à compte d'auteur, à Grenade, au début d'avril 1916. A peine remarqué, il tombe vite dans l'oubli. Quelques années plus tard, l'écrivain, devenu plus exigeant, entassera les exemplaires restants et en fera un autodafé. Si ce geste signale que le poète n'aurait pas inclus le livre dans ses oeuvres complètes, Impressions et paysages fournit un document indispensable sur révolution créatrice du jeune Lorca. A mesure qu'il peint avec application et ingénuité les silhouettes, les couleurs et les musiques qui rencontre sur son chemin, il fortifie son pouvoir d'évocation et enrichit son univers poétique. Il s'y définit déjà avec une énorme sensibilité non seulement à la beauté, et à l'art en général, mais aussi aux êtres qui l'entourent, aux animaux q.i souffrent, au mystère de la vie et de la mort. La plupart des thèmes qu'il traitera dans le Livre de poèmes, sa vision esthétique et religieuse du monde, sa morale d'amour et d'épanouissement physique, en un mot sa personnalité d'homme et d'artiste sont déjà déchiffrables dans cette première oeuvre imprimée.

02/2015

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Religion

Monseigneur Pie, évêque de Poitiers (1849-1880). Un prélat dans la tourmente de l'Eglise

Des statues presque ignorées, un nom rarement cité, hors des cercles d'historiens du XIXe siècle, sauf pour brandir, à propos d'un épiscopat de trente années (1849-188o), l'image incongrue d'une Eglise dominatrice et conservatrice. La stature de Mgr Pie supporte mal, pourtant, un silence, peu ou prou voulu, mais assurément dévalorisant. Du Poitou catholique, depuis 1789, il est le prélat majeur, celui qui, ayant achevé de relever l'Eglise des ruines révolutionnaires, entend lui donner prestige et puissance, en imposant à son diocèse vaste et mal soudé, une marque perceptible jusqu'au milieu du XXe siècle. Sa vision de l'Eglise dans la cité fait de lui un ardent lutteur, chef religieux à l'autorité intransigeante ou acteur politique avisé, mais non moins redoutable, au service d'une catholicité, en pleine tourmente depuis le choc révolutionnaire préparé par de puissants ébranlements antérieurs. Préoccupé du sort de la papauté que menace dans ses intérêts temporels l'unification italienne, il se place à l'avant des défenseurs de Pie IX. En union avec celui-ci jusqu'à être son inspirateur, il se veut le champion de la prééminence pontificale et le censeur de la modernité. Avocat, au concile de 1870, de l'infaillibilité pontificale, Pie, fort de sa science de l'Ecriture et de son talent, s'emploie à justifier des conceptions guère rejetées avant le concile de Vatican II, et qui nourrissent toujours le traditionalisme religieux ou politique. Davantage encore, les questions actuelles nées de la crise de l'Eglise, relatives à la "mort de Dieu" en Occident, à l'implosion annoncée du christianisme, ou celles que posent les dérives néo-païennes de la modernité ou de ses risques occultés de totalitarisme renvoient, en recherche de réponses, à une relecture approbative ou non de l'évêque de Poitiers à qui sa ville épiscopale dut d'être appelée, parfois, la "Rome française". M. Mathieu.

06/2013

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Science-fiction

La Trilogie du Losange Tome 1 : Le Satellite de l'Amande

A l'orée du XXIe siècle, les femmes transmettent la vie par ectogenèse, sans le concours des hommes, et la civilisation du Losange maîtrise les voyages dans l'espace. Ariane, la narratrice, participe à une mission spatiale destinée à explorer la planète Amande. Sur place, les mystères se succèdent et les péripéties s'enchaînent, de l'auscultation de la planète à la découverte d'une société futuriste bien particulière. Françoise d'Eaubonne, de sa plume foisonnante à l'humour acéré, fait de son space-opéra un magnifique roman symbolique et poétique. Le Satellite de l'amande, premier tome de "La Trilogie du Losange", et sa suite "Les Bergères de l'Apocalypse" qui paraît simultanément, frappent par leur caractère visionnaire qui percute notre présent. Françoise d'Eaubonne, première écoféministe française, a vu plusieurs de ses oeuvres rééditées depuis 2020. Elle fera beaucoup parler d'elle en cette année 2022 avec, notamment, un colloque international qui lui sera consacré en novembre 2022, organisé à l'IMEC (Institut Mémoire de l'Edition Contemporaine). Cette édition est enrichie d'une préface d'Elise Thiébaut, autrice d'une biographie de référence sur Françoise d'Eaubonne, "L'Amazone verte" (Editions Charleston, coll. Les Indomptées, 2021). Elle nous ouvre les portes de l'univers de l'autrice, en nous éclairant sur les éléments de contexte de cette oeuvre très originale avant la publication prochaine du troisième tome de cette trilogie, Un bonheur viril, à paraître en octobre 2022. "Une guerre pareille, de cette dimension, si elle avait été le fait des hommes, aurait laissé la terre exsangue. Mais comme elle fut menée et gagnée par des femmes, la cicatrisation se fit à une allure foudroyante. Les arts reprirent leur cours en même temps que les collèges se relevaient de leurs ruines et que la production des produits de première nécessité, accrue à une cadence galopante, se fixait pour but la fin du contingentement la plus rapide possible, pour limiter les dégâts moraux du marché noir".

03/2022

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Faits de société

Dans l'angle mort. La biographie officielle du policier le plus populaire de Belgique

Bertrand Caroy aligne les cartons d'audience chaque mardi soir sur RTL-TVI avec l'émission Enquêtes. Des audiences qui, depuis une vingtaine d'années, se rapprochent de celles du Journal Télévisé le plus regardé en Wallonie et à Bruxelles ! Tout gosse, Bertrand Caroy, fils et petit-fils de policiers, rêvait de devenir motard. Il y est parvenu, jusqu'à devenir, grâce à RTL, le policier le plus célèbre, et le plus apprécié, de Belgique. L'inspecteur Caroy part du principe que les bons conseils et la prévention seront toujours plus porteurs qu'une répression sèche. Il dialogue et raisonne les usagers de la route en infraction. Il ne punit que quand il n'a pas d'autre choix. A côté de cela, son métier lui a valu quelques drames, et derrière ce fonctionnaire à l'humeur taquine se cache un homme meurtri. Il était le passager d'un collègue qui a raté un virage et perdu la vie. Un accident de moto a failli le défigurer à vie. Tout cela après la perte de son grand frère, fauché par un... policier ivre. Un accident qui a ruiné la vie d'une famille entière. Dans ce livre, Bertrand Caroy dépoussière l'image parfois austère de la police. Il cherche à rapprocher la population et l'autorité qui verbalise. Il essaie de réinstaurer le respect pour l'uniforme. Vaste chantier. Il conseille et applique ce postulat : " Chaque fois que j'ai l'impression d'avoir empêché un drame par une intervention et un discours bien senti, chaque fois que je pense avoir raisonné un chauffard, j'ai fait ma journée ! " Il évoque le statut de personnage public que la télé lui a conféré, et aussi les inévitables jalousies de collègues. Il s'était d'abord fait un nom dans la région de Mons en étant, pendant de nombreuses années, un acteur majeur du fameux Doudou. En participant à la série Enquêtes, il a étendu sa popularité à l'ensemble de notre territoire francophone.

05/2023