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Ecrits de Résistance (1940-1943)

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Véhicules utilitaires

Tracteurs Massey Ferguson 1990-2020

1990 - 2020. Trente années au cours desquelles la firme Massey Ferguson, mondialement célèbre, n'a cessé de progresser et d'innover en dépit d'un contexte économiquement difficile et d'une concurrence sévère. Trois décennies durant lesquelles les gammes de tracteurs se sont diversifiées afin de permettre à chaque agriculteur de disposer du matériel convenant à ses besoins. Une diversité telle que courant 2020, sur le seul marché français, Massey Ferguson ne proposait pas moins de onze gammes principales incluant cinquante-six types de tracteurs hormis les options tout en progressant sur le plan technique : . technique de dépollution par " AdBlue " à laquelle se rallièrent peu à peu les marques concurrentes. . injection sous très haute pression par rampe commune, appelée " Commun Rail " . puissance des moteurs et rendements énergétiques. . boites de vitesses " Speed-Shift " puis " Dyna-shift " , " Dyna-6 " et " Dyna-4 " , puis " Dyna-VT " . transmission intégrale aux quatre roues et suspensions des ponts avant . circuits hydrauliques et capacités de relevage Durant ces trois décennies, Massey Ferguson ne cessa de porter attention à l'esthétique des tracteurs. Au fil des ans le style des capots et des cabines évolua avec élégance en s'efforçant toujours de maintenir un " air de famille " entre les gammes. L'année 2020, avec laquelle nous terminons cet ouvrage, marque également pour Massey Ferguson une nouvelle ère de progrès en débutant le renouvellement profond de sa gamme de tracteurs. Ce très beau livre vous guide à travers trente ans d'innovations et de prouesses techniques d'une marque mythique !

11/2023

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BD tout public

Uderzo. L'intégrale 1951-1953

Dans tous les domaines, il existe une fracture entre un avant et un après, une frontière. Bref, une référence qui marque un changement catégorique. Dans l'univers de la bande dessinée, ce sommet, cette référence, c'est le tandem Goscinny-Uderzo. A eux deux, sur plus d'un quart de siècle de grande amitié et de complicité délirante, ils ont fait descendre la BD dans la rue pour la hisser au niveau d'un art. Les années 1951 à 1953 sont primordiales dans la vie d'Albert Uderzo. Il rencontre deux des scénaristes les plus talentueux du siècle et fait la connaissance d'une charmante jeune femme aux yeux verts, Ada, qui deviendra la femme de sa vie.   En 1951, Albert croise tout d'abord Jean-Michel CHARLIER avec lequel il collabore. On découvre dans ce volume les deux épisodes des aventures de Belloy : Chevalier sans Armure et La Princesse captive, publiés dans la presse enfantine.   Grâce à Charlier, René GOSCINNY est engagé dans la structure où travaille Uderzo. Les deux hommes se lient d'une solide amitié doublée d'une complicité professionnelle exceptionnelle et immédiate…"Nous avons très vite compris que nous nous complétions à merveille" se souvient Albert Uderzo. Dès 1951, ils imaginent ensemble les aventures d'Oumpah-Pah, un Indien confronté à l'Amérique moderne. Les premières planches sont même traduites en anglais pour les vendre aux Américains. On les découvre ici, dans leur intégralité, avec les dessins préparatoires. C'est drôle, efficace, et pourtant personne ne veut de ce projet qui restera des années dans les cartons.  En 1952, le tandem invente une histoire de pirates et de corsaires, Jehan Pistolet, qui est cette fois publié dans un supplément de presse du jeudi. Les 2 premiers épisodes complets sont rassemblés ici et restaurés dans leur fraîcheur originale.   Tout n'a pas toujours été pétillant au pays des bulles...Pour vivre, il faut aussi illustrer des chroniques pour les journaux à grand tirage. De 1951 à 1953, Uderzo illustrera la rubrique de savoir-vivre "Qui a raison ?" du magazine féminin Bonnes Soirées, d'abord sur des textes de Goscinny puis de Mony Lange. La finesse de son trait réaliste s'affirme, ainsi que son sens de la composition. Avec Mony Lange, qu'il ne rencontrera jamais, il illustre aussi la rubrique "Sa majesté mon mari", une petit merveille qui reflète les péripéties conjugales d'une famille rangée dans les années 50. Le trait est vif, le coup de pinceau sûr et spontané.   En 1953, un nouveau héros apparaît dans les colonnes de la presse enfantine : Marco Polo. Une série dessinée par Uderzo avec le scénariste Octave JOLY, qui commence tout juste sa carrière et n'a pas encore écrit les histoires de l'Oncle Paul. Au fil de ces 424 pages fabuleuses de planches soigneusement restaurées, de dessins inédits, de documents d'archives, de commentaires du maître, le talent d'Uderzo explose, le trait s'affirme et s'affine, les blagues fusent. Bien plus qu'une compilation de séries BD présentées ici dans leur intégralité, cette Intégrale est une merveilleuse malle aux trésors à découvrir !

10/2014

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Littérature française

Contes d'AEF 1888-1910

Commerçant et prospecteur minier en Afrique équatoriale française entre 1888 et 1922, Louiss Charbonneau ne recueille pas des contes existants mais rédige des nouvelles à partir de son vécu. Certaines sont des esquisses préparatoires par son roman, Mambu et son amour (Grand prix de littérature coloniale, 1925), tellement intimes qu'il interdit leur publication avant sa mort, d'autres récrivent des fables de La Fontaine en fonction de la faune africaine, d'autres enfin reflètent sa vie aventureuse dans des régions largement inexplorées ente le Gabon, les deux Congo et l'Angola. Doué d'une grande capacité d'observation et de narration et d'un grand sent de l'humour et de l'ironie, il partage avec le lecteur, en une large gamme d'émotions devant la mort et l'amour, devant les cocasseries et les tracasseries de sa vie quotidienne tiraillée entre les puissances coloniales anglaise, belge, française et portugaise, son regard sympathique et pénétrant.

12/2013

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Sciences historiques

Années 1950, grandir en Bourgogne

Les années 1950 ouvrirent de nouvelles perspectives. Le progrès scientifique et technologique laissait entrevoir ce que serait le monde « de demain ». 1954. En Bourgogne, dans la ferme de ses parents, un petit garçon grandit dans une société qui se transforme, oscillant entre tradition et modernité. Au rythme des saisons, il nous raconte moissons et vendanges d'autrefois, nous décrit le spectacle constamment renouvelé de la nature. Curieux de tout, il assiste à sa première séance de cinéma, se familiarise avec le théâtre, découvre les joies du cirque et des premières excursions. L'école, mais aussi les jeux avec ses camarades, les fêtes familiales, les coutumes locales sont autant de passerelles qui vont lui permettre de trouver sa place dans le monde qui l'entoure. Nous partageons ses joies, ses peines, ses questions, ses découvertes. Et, au fil des pages, nous retrouvons les souvenirs de toute une génération. Jean-Pierre Balloux, fils d'agriculteur, a vécu son enfance dans un petit village de Côte-d'Or. Si ses fonctions de sous-préfet l'ont conduit dans d'autres régions françaises, il est toujours resté attaché à sa Bourgogne natale et au monde rural. Il évoque ici les années d'après guerre avec son regard d'enfant et d'adolescent.

06/2014

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Histoire de France

Si nous vivions en 1913

A travers une série de chroniques originales et passionnantes qui réveillent le passé dans tout ce qu'il a de plus quotidien, Antoine Prost nous dresse un portrait de la société française en 1913 telle qu'on ne l'apprend pas dans les manuels scolaires. Une façon d'entrer dans la grande Histoire par une petite porte. Un livre qui nous en dit long sur cette "Belle Epoque", si lointaine, comme exotique, ce monde d'avant auquel mit fin la Grande Guerre.

03/2014

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Littérature française

COMPLAINTE MANDINGUE. Journal 1960-1962

Une succession d'aventures aussi bien désolantes que désopilantes remplit ce Journal intime dont le très picaresque narrateur, héritier de Gil Blas, nous livre à sa manière le récit d'une éducation sentimentale et des illusions perdues de sa génération au début des années soixante. De Paris au cœur de l'Afrique noire, du Dahomey au Danemark ou en son pays basque d'origine, avec le souvenir rémanent de l'enfance et de la guerre (où notre auteur parvint à rallier la mythique France Libre à travers l'Espagne), c'est un tourbillon de vie intense, de passions folles, de dépressions et de rebondissements dans un suspense émotif qui ne vous lâche pas. Deux figures féminines imposent l'image la plus moderne et la plus contrastée de l'éternel féminin : Kid, petite danoise déchirée entre son romantisme et sa fringale d'émancipation ; Alice, délicieuse fille des îles éprise de traditions et victime de son tempérament. Tout cela, traversé de rencontres et d'entretiens saisissants avec Céline peu avant sa mort, de personnages aussi divers que Joris Ivens, Michel Leiris, Jean-Louis Curtis, Dominique de Roux sur lequel se termine l'ouvrage, et des amis épars auxquels l'auteur reste fidèle quelles que soient leurs opinions : Jean-Jacques l'ex-officier para de l'OAS, Nicolas le Communiste. Quant au style, il justifie une fois de plus l'exceptionnel hommage qu'avec les plus fins critiques, Pol Vandromme a su lui rendre dès la parution du premier volume, et confirmer depuis : " Ce Journal est celui d'un homme libre. Libre devant les intimidations du siècle comme devant celle des mantes religieuses et des benêts pâmés. Libre comme on a désappris à l'être aujourd'hui ; en esprit fort et en vivant magnifique. Jacques d'Arribehaude défie et nargue. Il contredit en sauvage et il en jubile en hédoniste, irrégulier et insoumis, se moquant des prudences opportunes en polémiste de race, le carquois plein de flèches qu'il lance en archet virtuose... Avec cela, pour accompagner ses morceaux de bravoure, les affermir et les exprimer à la perfection, une langue superbe, d'une abondance et d'une diversité qui donnent le vertige. Un grand écrivain méconnu à découvrir pour l'admirer en happy few. " " C'est une lecture qui enchante dans son désenchantement, mais dans le désenchantement la vitalité reste la plus forte. Avec ma tripe de gauche, je constate, dans la jubilation, à quel point la communauté des sensibilités est plus forte que la communauté des idées. " Edgar MORIN

05/1999

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Littérature française

Romans, Tome 7, 1923-1925

Avec La Grande Peur dans la montagne (1925), La Beauté sur la terre (1928) et Farinet ou la Fausse Monnaie (1932), Ramuz a atteint le sommet de son art ; il a aussi établi solidement sa notoriété parisienne. Roman tragique de la montagne, La Grande Peur s'achève sur une sorte d'apocalypse. Chef-d'oeuvre du roman poétique, La Beauté sur la terre repose sur le mystère de Juliette qui, venue des îles d'Amérique centrale, bouleverse une bourgade des bords du lac, affole les hommes de tout âge et disparaît en ne laissant que ruines derrière elle. Farinet, le faux-monnayeur, défend l'authenticité de son or, comme Ramuz bataille sur le plan esthétique pour imposer sa langue-geste.

03/2013

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Récits de voyage

Carnets du Groenland 1934-1935

Août 1934 : quatre explorateurs débarquent du Pourquoi Pas ? sur la côte est du Groenland. Parmi eux : Michel Pérez. Ami de jeunesse de Paul-Émile Victor et comme lui passionné de montagne et de ski, il a accepté sa proposition de se joindre à « l’Expédition scientifique française sur la côte orientale du Groenland » avec pour autres compagnons Robert Gessain et Fred Matter. Ces « carnets du Groenland » sont les notes personnelles que Michel Pérez a rédigées depuis son arrivée et durant son séjour à Ammassalik avec les Eskimos inuit jusqu’en juillet 1935.

05/2012

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Littérature française (poches)

Comment j'ai vu 1900

Les délicieux souvenirs de Pauline de Pange sont un conte de fées. L'arrière-arrière-petite-fille de Mme de Staël a grandi dans une famille vivant dans une tradition au parfum d'Ancien Régime, tout en ayant su entrer dans le monde moderne. Dans un hôtel particulier, deux valets gardent l'escalier d'honneur, un maître d'hôtel commande à quatorze domestiques et les repas sont aussi solennels qu'à la cour de Versailles. On a peine à croire qu'on ait pu vivre ainsi, au début du XXe siècle : on perçait alors les Champs Elysées pour y bâtir les deux palais de l'exposition universelle ; on rêvait que bientôt le métropolitain gronderait sous les pavés, et que des arches franchiraient la Seine d'un seul bond... C'était l'avenir. C'était 1900 !

01/2013

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Poches Littérature internation

Les carnets retrouvés (1968-1970)

En 1966, Dang Thuy Trâm s'engage comme volontaire dans la lutte contre l'occupation américaine au Vietnam. Elle a vingt-trois ans, elle est médecin et tient un journal de sa vie de guerre. En juin 1970, l'hôpital dont elle a la charge est bombardé. Repérée par une patrouille, Thuy meurt, touchée en plein front. Les deux carnets qui composent son journal, retrouvés sur la piste par un agent des services secrets américains, échappent par miracle à la destruction. Ce n'est que trente-cinq ans plus tard qu'ils seront enfin restitués à sa famille. "Ne brûlez pas ce livre, il y a déjà du feu là-dedans", avait dit son interprète vietnamien à l'agent américain. Dans ces carnets nous parvient, par-delà le temps, la voix d'une jeune femme éprise d'idéal, pleine de vie et de feu, qui parle au jour le jour de la guerre, du danger, de la solitude. du bouillonnement de ses idées et de ses sentiments, des rêves qui l'habitent pour son pays. Une voix limpide, sincère, fervente.

10/2012

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Littérature étrangère

Proses. Volume II 1923-1935

Ces "Proses" de Fernando Pessoa qui rassemblent tous les textes publiés de son vivant, ont paru à La Différence en 1988. Epuisé depuis une dizaine d'années, cet ouvrage revoit le jour, en deux volumes, augmenté de nouveaux textes que les chercheurs ont découverts entre-temps. Un des intérêts de cette édition est de mesurer l'ampleur et la diversité des publications que Pessoa fit de son vivant. La légende de la malle remplie d'inédits posthumes a occulté l'aspect de l'écrivain publiant dans les différentes revues de son temps et participant, au premier plan, au débat intellectuel.

04/2013

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Sciences historiques

Années 1950. Grandir en Alsace

Les souvenirs livrés par Christian, son enfance alsacienne juste après guerre dans une région à maintes reprises ballottée par l'Histoire, font surgir des portraits d'habitants disparus : celui du garde champêtre, «?crieur public?» qui annonçait son passage en agitant une cloche à bout de bras, celui de l'instituteur, qui exerçait parallèlement la fonction de secrétaire de mairie, ou encore celui du médecin de campagne. Il émerge des replis de la mémoire des travaux agricoles aujourd'hui évanouis comme la traite manuelle des vaches, la cueillette des feuilles de tabac par les enfants ou le ramassage des doryphores. Et puis il y a l'évocation de l'école primaire, avec sa classe unique où le nombre d'élèves variait, selon les années, entre 26 et 36?; l'évocation de la religion et de son chapelet d'offices mais aussi les moments festifs non religieux : la fête du village, avec son bal sur un plancher en bois que l'on savonnait avant les valses, ou la foire annuelle aux bestiaux à la sous-préfecture. On perçoit bien la soumission du paysan aux rythmes des saisons, sa résignation face aux conditions météorologiques.Ce récit est une invitation au voyage dans l'univers de l'enfance, pérégrinations où la résurgence de visages, de sons, de couleurs, d'odeurs, de noms met de la joie au cœur.Marie Elisabeth Clauser, jeune retraitée de l'Education nationale, s'est convertie à la biographie familiale. Elle raconte ici les années 1950, ce récit étant le fruit de nombreux entretiens avec son vieil ami paysan du Sundgau et son épouse.

09/2010

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Littérature étrangère

L'Amérique, 1965-1990. Chroniques

Redécouverte en 2007 grâce à L'Année de la pensée magique, Joan Didion fut d'abord et avant tout l'une des plus fines chroniqueuses de l'Amérique désaxée des années 60 et 70. Les onze textes ici réunis (restés à ce jour inédits en France et parés d'une aura quasi mythique aux Etats-Unis) nous entraînent dans une plongée en immersion au coeur du quartier hippie de San Francisco en 1967 ; à la rencontre de John Wayne, des Doors ou des Black Panthers ; dans les collines de Los Angeles terrorisées par la " famille " Manson ; à New York en proie à l'hystérie collective au lendemain d'un meurtre à Central Park ; sur la plage hawaïenne de Tant qu'il y aura des hommes ; ou encore dans les méandres des fêlures mentales de Joan Didion elle-même, qui par la force ensorcelante de son écriture ne cesse de surprendre, de déranger, et d'émouvoir.

04/2009

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Sciences de la terre et de la

Arboriculture et défrichement, 1810-1840

Arboriculture et défrichement, 1810 à 1840, par Phelippe-Beaulieux,... Date de l'édition originale : 1851 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2020

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Critique littéraire

JOURNAL. Tome 2, 1930-1969

Le second tome du journal de Korneï Tchoukovski va de 1930 à sa mort en 1969. On y retrouve l'homme de lettres qui fait d'incessantes relectures en anglais ou en russe, qui traduit Mark Twain pour survivre à l'interdiction de son œuvre en vers pour enfants, connue par cœur dans toute la Russie ; il relit Tolstoï dont il n'aime pas l'exhibitionnisme sexuel, se console avec son cher et pudique Tchekhov, écrit de brillants essais sur l'art de traduire. Les malheurs domestiques remplissent aussi discrètement le Journal, lui arrachant parfois des accents forts. Si le style de Tchoukovski est toujours retenu, l'homme confie pourtant de temps à autre d'étonnants aveux au papier sur le sentiment d'échec qui le ronge. Echec dans l'entreprise littéraire où cet esprit pétri de culture européenne se sent un second violon, échec personnel à vivre héroïquement en un temps qui connut l'apogée du totalitarisme. Aux années de la plus grande terreur, la brièveté des notations du Journal est en soi tragique. Tchoukovski se sent " calme comme la tombe " pendant les grandes purges : et quel tragique implicite lorsque, en 1937, il note son " enthousiasme ", et celui de Pasternak, au retour d'une soirée publique où Staline les a tous dominés, et même rendus jaloux d'une kolkhozienne placée à Ses côtés ! Mais plus tard le courage de Pasternak lui déclarant en 1958 : " Plutôt me faire crucifier que me renier ! " l'étonne et lui inspire de nouveaux doutes cruels sur soi. Akhmatova, Kouprine ou Evtouchenko lui suggèrent des notations administratives, critiques ou hésitantes. Enfin Soljénitsyne, qui, lui, rompt avec la docilité soviétique, et " resplendit " solitairement, renforce la tonalité mélancolique de ce Journal. A soixante-seize ans, Tchoukovski note en anglais : " How stale ans unprofitable ! " (Comme tout est banal et inutile) ! Chronique politique en pointillé, chronique littéraire obnubilante, chronique intime indirecte -ce livre dit toute une vie d'intellectuel russe à travers deux tiers de notre siècle. Le suicide de la littérature en est un des thèmes majeurs, commençant avec celui de Maïakovski, s'achevant avec celui de Fadeïev. L'amuseur-virtuose-érudit qu'est Korneï Tchoukovski, lui, écoute ce glas de la littérature russe mais ne se suicide pas.

07/1998

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Beaux arts

Les moustaches radar . (1955-1960)

Oscillantes, enroulées ou déroulées, remontées ou décadentes, les moustaches de Salvador Dali intriguaient et fascinaient tous ceux qui le rencontraient... Peintre de génie, écrivain baroque, amoureux de Gala, personnage haut en couleur du roman clé sa propre vie, Salvador Dali se livre avec impudeur et humour pour nous laisser entrevoir les mystères de sa peinture. Quelques pages du journal d'un génie pour pénétrer dans l'intimité de l'un des plus grands créateurs du XXe siècle.

10/2004

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Poésie

Margeries. Poèmes inédits 1910-1985

""Margeries, mot inventé", écrit Tardieu en "Note liminaire". Mais l'auteur d'Un mot pour un autre et d'Une voix sans personne est-il si sûr de ce qui est réel et de ce qui ne l'est pas ? Prendre appui sur les marges de l'ici pour s'aventurer aux bords de l'ailleurs, telle est bien au fond pour lui l'activité poétique, et l'essentiel est peut-être cette désinence en "-ries", "dont la gentillesse un peu archaïque, un peu paysanne, rappelle l'ancien terme danceries". Elle évoque aussi broderies, et l'amateur de fantaisies et de variations - sur le modèle de la musique - ne pouvait qu'en être satisfait. Mais il y a aussi un sous-titre, "Poèmes inédits 1910-1985". Proche du terme de sa carrière d'écrivain, Jean Tardieu éprouve le besoin non pas de constituer une somme, ou un bilan, mais au contraire de la réinventer, d'en faire jouer autrement les articulations. "Peut-être est-ce là le privilège exorbitant de la longévité", écrit-il dans l'"Avant-propos", "que de donner un sens, plus ou moins imaginaire, à notre passé, comme si nous inventions notre vie au moment de la perdre". A cette tâche, il va s'adonner avec un plaisir évident et d'une jeunesse retrouvée, celle d'"un enfant qui parle déjà de sa vieillesse, ou d'un vieillard qui parle encore de son enfance"". Jean-Yves Debreuille.

03/2009

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Poésie

Sérénité moyenne. Poèmes 1990-1996

Cinq années, 1985-1989, à se répéter qu'écrire un poème est désormais impossible, inutile. Je n'ai pourtant pas abdiqué. J'ai continué à batailler avec les mots, avec les obsessions, avec les croyances, mais sans écrire. Puis il y a de nouveau eu quelque chose plutôt que rien. Avais-je retrouvé une place dans le monde réel ? La fêlure était-elle devenue moins sensible ? Sincèrement, je ne saurais dire. J'ai pu pendant six autres années écrire ces quelques poèmes. Ils ont triomphé de moi. Dans la correspondance de Van Gogh (mars 1883) j'ai lu cette phrase idéalement barométrique : " Mon humeur varie naturellement selon les jours ; j'ai néanmoins une certaine sérénité moyenne, une foi certaine dans l'art... " M.B.

05/2000

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Critique littéraire

Correspondance. Tome 2, 1900-1938

L'amitié virgilienne entre le "pâtre" (Gide) et le "faune" (Jammes), à laquelle nous conviait le premier tome (1893-1899), laissait apparaître quelques failles : André Gide ne se détachait pas des "théories" de Nietzsche et se faisait l'apôtre des nourritures "terrestres" plutôt que "divines", comme le souhaitait Francis Jammes. Dans ce deuxième tome (1900-1938), la rupture intervient au début de l'année 1910, sous le prétexte d'un différend concernant l'hommage à Charles-Louis Philippe dans la jeune NRF. Mais la raison profonde en est le malentendu sur lequel se fonde leur amitié de jeunesse, révélé par la conversion définitive de Jammes à la foi catholique, grâce à Paul Claudel (1905). Aussi, en dévoilant allusivement son homosexualité dans Les Caves du Vatican, Gide interdit tout retour possible à leur ancienne complicité. Dès lors, les échanges se limiteront à de rares billets d'humeur, pendant près de trente ans, jusqu'à la mort de Jammes. Aux doutes et à la générosité d'André Gide, traçant librement son chemin sans mots d'ordre, s'opposent la foi et l'exigence de Francis Jammes, qui renonce progressivement à le sauver. Cette correspondance, aux accents poignants, est le lieu d'un débat intellectuel exceptionnel entre deux amis que la littérature unira cependant jusqu'au bout. La nouvelle édition en deux tomes, par Pierre Lachasse et Pierre Masson, rassemble au total 554 lettres, dont 260 inédites. En annexe de ce volume figurent également 18 lettres inédites de Madeleine Gide à Francis Jammes et quatre index renvoyant à l'intégralité de la correspondance.

06/2015

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Histoire internationale

L'Allemagne contemporaine. 1815-1990

L'auteur a tenté de cerner certains des éléments essentiels qui permettent de comprendre les réactions du peuple allemand.

03/1991

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Histoire de France

Journal pour Anne. 1964-1970

Ce Journal a été composé patiemment pendant sept ans par François Mitterrand sur vingt-deux blocs de papier à lettres, qu'il remettait une fois terminés à son grand amour caché, Anne Pingeot. Ce sont plus de sept cents feuillets enluminés par des découpages de photographies, publicités, dessins et articles de journaux, entrelacés aux réflexions manuscrites de l'auteur. François Mitterrand s'y dévoile autant dans son amour pour Anne que dans sa lecture critique de la société qui l'entoure. Les juxtapositions sont passionnantes pour comprendre celui qui a eu toute sa vie la réputation d'être impénétrable. On voit d'abord ses stratégies pour parvenir à incarner peu à peu une gauche éparpillée qu'il va réussir à rassembler. On découvre qui il fréquente, ses futurs discours, ses entretiens donnés à la presse. Tous les documents sont soigneusement découpés et collés, agrémentés d'un commentaire. Le résultat est plastiquement fascinant, et on ne se lasse pas de feuilleter cet univers qui révèle un homme passionné par le visuel et plein d'humour. L'ensemble est l'un des documents les plus extraordinaires que l'on puisse donner à lire, d'une importance historique majeure. Jamais on n'avait pu connaître si intimement l'esprit de François Mitterrand ni, à vrai dire, celui d'aucun grand dirigeant du XXe siècle.

10/2016

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Littérature française

Le Dieu masque (1980-1984)

"A défaut d'autre mérite, j'ai peut-être celui de compter parmi ceux qui ont posé à leur époque un plus grand nombre de questions. A ces questions je ne prétends pas avoir donné de réponses satisfaisantes. Du moins aurai-je contribué, je l'espère, à rendre moins convaincantes les réponses des autres." Tel est le sens de ce nouvel essai de Thierry Maulnier. Une extrême agilité d'esprit mise au service d'un scepticisme universel lui permet de retourner les propositions les plus établies sur la religion, la condition humaine, l'évolution, l'Etat, la société industrielle... Tous les vieux casse-tête de la métaphysique sont pris à rebrousse-poil et l'on est tout étonné de se retrouver, à la fin d'un exercice de haute voltige de l'esprit, dans une morale humaniste qui permet de concilier le nihilisme et l'amour de la vie. Le dernier mot de Thierry Maulnier semble être celui-ci : "Tu ne peux donner de réponses à toutes les questions. Mais tu peux faire des questions avec toutes les réponses".

10/1985

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Poésie

Le corps clairvoyant. 1963-1982

Ce volume regroupe les quatre premiers livres de poésie de Jacques Dupin : Gravir, L'embrasure, Dehors, Une apparence de soupirail.Jacques Dupin est originaire de l'Ardèche. Bien que vivant et travaillant à Paris depuis 1944, où il est arrivé à l'âge de dix-sept ans, il ne s'est pas éloigné de son territoire de pierres sèches et de buissons. Il écrit toujours avec et contre les éléments du paysage qui le constitue, avec et contre l'âpreté d'une langue opaque, qu'une vive lueur réussit parfois à traverser.Nul repos, nul sursis, une volonté qui s'active dans les muscles, les nerfs et le souffle pour naître à l'effraction du jour. Recommencement sans fin, matérialité déchirée, réitération ouverte, piétinement nécessaire : Dupin souligne lui-même le ressac, l'acharnement qui tente, par surprise, de saisir le réel, d'y inscrire une trace impossible.Sitôt l'empreinte avérée, elle s'efface dans un autre pas, vers une nouvelle empreinte, elle aussi à détruire ou à distancer. Comme si le silex disparaissait dans son éclat. Dure et foudroyante absence, qui accède, par brefs instants apaisés, à l'évidence d'un bleu intense, d'un bleu qui tourne le dos au ciel.La terre et les mots, le roc et l'impatience, la bourrasque et l'affrontement, le silence et le cri tué des douleurs, la poésie de Jacques Dupin, sans compromis ni nostalgie, est une profération sans prophétie ni message, un surgissement d'autant plus brutal qu'il ne se soucie pas de ses ravages.

11/1999

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Psychologie, psychanalyse

CORRESPONDANCE. Tome 3, 1950-1954

En 1950, Jung atteint ses soixante-quinze ans. C'est aussi le moment où, après les années d'approfondissement, en particulier du symbolisme alchimique, sa pensée en arrive à sa dernière efflorescence et où Jung débouche sur certaines de ses œuvres majeures, que ce soit le Mysterium Conjunctionis, La Synchronicité ou la Réponse à Job. Durant ces années 1950-1954, le penseur, le psychologue, l'homme Jung se réunissent indissociablement pour produire des thèses qui éclairent rétrospectivement ses études antérieures et en donnent de ce fait comme l'orientation fondamentale. Mêlant intimement l'audace de la pensée, une érudition quasi sans faille, l'expérience du clinicien, la rigueur du théoricien, ces thèses sont toutefois si neuves par rapport à son temps qu'elles font parfois scandale. Cette correspondance en porte le témoignage aigu. Dans ses lettres à Henry Corbin, Hermann Hesse, Karl Kerényi, Erich Neumann ou au théologien Victor White, on voit Jung expliquer et réexpliquer sans cesse ce qu'il a vraiment voulu dire, au-delà des malentendus et des lectures réductrices - en même temps qu'il maintient d'une façon intransigeante ses points de vue, qu'il a mis près d'un demi-siècle à élaborer dans leur dernière version. Et ce n'est pas le moindre mérite de cette correspondance, au ton souvent si libre, que de nous faire voir Jung par lui-même et de nous livrer ainsi, d'une certaine manière, le " vrai " Jung.

04/1994

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Poésie

L'homme approximatif. 1925-1930

"On a dit que Dada débouchait sur le "néant". C'est mal voir et comprendre Dada en même temps que Tzara : le mouvement et les ouvres établissent le "chaos". Devant un monde dont l'ordre était inacceptable, il fallait dresser les leçons de l'extrême désordre. Cela se fit, par Tzara, de Zurich à Saint-Julien-le-Pauvre. Ce que Tristan Tzara, venu de Roumanie, avait dans le cour lors des premières manifestations du cabaret Voltaire, et qu'il conservera jusqu'à la fin sous la tente à oxygène, c'est la volonté d'une écriture capable de ne plus mentir : nous avons déplacé les notions et confondu leurs vêtements avec leurs noms aveugles sont les mots qui ne savent retrouver que leur place dès leur naissance leur rang grammatical dans l'universelle sécurité bien maigre est le feu que nous crûmes voir couver en eux dans nos poumons et terne est la lueur prédestinée de ce qu'ils disent... ces vers qui sont dans L'Homme approximatif soulignent à merveille ce long effort, cette ascèse, ce renfermement de deux années, bref, la vocation, la destination et la signification de ce poème ininterrompu. Il est juste de marquer que ce chef-d'ouvre - si l'on veut à toute force mettre des étiquettes périssables sur des événements qui ne le sont pas - est chef-d'ouvre, manifestement, du surréalisme. Cette affirmation juste est cependant une constatation fort banale. Je m'explique : dans ce tournant qui va de Dada au surréalisme, il n'y a pas, chez Tristan Tzara, rupture ou déchirement. Les mille anecdotes de la petite histoire littéraire (et qui ont leur importance) auraient tendance à nous cacher l'essentiel, qui est que Tzara, obéissant à cette logique supérieure qui n'est plus la logique commune, à cette raison autre qui n'est plus captive des infortunes du rationalisme étroit, poursuit - beaucoup plus solitaire que les documents ne le donnent à penser -, sa propre route. Il vient, hier, de tordre le cou à l'écriture, de la briser comme une canne en cent éclats sur son genou. Il a démontré les impostures du langage, les ridicules du poème, les vanités de l'apparat critique. Voilà qui est fait. La page est enfin blanche, et tellement qu'elle n'est plus une feuille de papier, mais une feuille d'arbre, un arbre, une main, une femme, un oiseau, la nuit. On écrit avec tout sur tout, voici la leçon. C'est alors, et dans ce temps, que Tzara se met à L'Homme approximatif, inventant l'écriture dans une autre langue que celle dont nous sommes couverts..." Hubert Juin.

03/2007

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Pléiades

JOURNAL. Tome 2, 1926-1950

Le Journal que Gide donna à la Pléiade en 1939 était une oeuvre, composée par lui et qui laissait dans l'ombre près d'un tiers du Journal intégral. La présente édition reproduit cette oeuvre et y ajoute, à leur date, les passages écartés. Ces inédits, aisément repérables, puisqu'imprimés sous une forme distincte, ne sont pas seulement "l'Enfer" du Journal ; certes, ils contiennent de nombreuses pages impudiques ou scabreuses, mais ils abordent tous les sujets, de la littérature à la famille en passant par la morale et la politique. Quant aux textes déjà connus, ils ont été révisés sur les manuscrits. Le second tome propose un texte enrichi de nombreux passages qui avaient déjà paru dans des volumes ou des revues, mais qui étaient absents de l'ancienne édition de la Pléiade. Il contient aussi des inédits, publiés ici dans une disposition permettant de les identifier comme tels.

05/1997

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Critique littéraire

Fleur du temps. 1983-1987

Permis de séjour se terminait "bien" . La fleur du temps reprend le fil des jours de Claude Roy là où le précédent journal l'avait suspendu. Quel usage l'écrivain a-t-il fait de sa prolongation de visa ? Il a continué à porter sur la vie un regard qui rend artificielle la distinction entre journal intime et choses vues, entre "vie intérieure" et "vues sur l'extérieur" . Qu'il raconte un merveilleux voyage au Japon ou un nouveau et banal séjour à l'hôpital, qu'il analyse avec finesse les plaisirs de la nature, son travail de poète ou les expériences de la douleur, qu'il relate une promenade en forêt d'Ile-de-France ou une flânerie sur le Bosphore, c'est toujours cet alliage rare d'une perspicacité compatissante et d'un humour bleu de nuit.

02/1988

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Critique littéraire

La Poésie britannique (1970-1984)

Table des matières Poèmes Articles : Esquisse d'un panorama de la poésie britannique contemporaine La poésie britannique dans les années 1970 : retour au principe de gentility The voice of History in British Poetry, 1970-84 Le Sacré : le centre et les marges Les émigrés de l'intérieur : Seamus Heaney, Derek Mahon, Paul Muldoon et Tom Paulin, poètes d'Ulster Paysage(s) identité(s) : quelques orientations de la poésie anglo-galloise récente Essai : Figures d'un déplacement poétique : les îles britanniques 1970-1984

01/1986

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Critique littéraire

Cahiers staëliens N° 16, 1973

Revue internationale transdisciplinaire à comité de lecture, les Cahiers staëliens sont consacrés à l'étude de l'oeuvre de Germaine de Staël et au groupe de Coppet (Constant, Schlegel, Sismondi, Bonstetten).

01/1973

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Critique littéraire

Cahiers staëliens N° 17, 1973

Revue internationale transdisciplinaire à comité de lecture, les Cahiers staëliens sont consacrés à l'étude de l'oeuvre de Germaine de Staël et au groupe de Coppet (Constant, Schlegel, Sismondi, Bonstetten).

01/1973