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MJ DeMarco

Extraits

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Pensée positive

Ressentir et comprendre. Un chemin vers l'amour inconditionnel

" Mais comment voir la vie autrement que comme un fardeau ? Comment stopper ma fascination pour la mort ? Comment arrêter d'être paralysé par le regard de l'autre ? Par mon propre regard ? Comment aimer les autres et la vie en général ? Ou plutôt, comment arriver à m'aimer moi-même ? Les réponses à ces questions me paraissaient inaccessibles. Je me trouvais alors dans un tunnel sans fin qui ne me laissait entrevoir aucune lueur d'espoir. " Après une prise de conscience radicale à la suite d'un accident de voiture en montagne, l'auteur a réalisé un profond travail d'introspection qui l'a mené à la découverte des autres, de la vie, de la foi et de lui-même. Son récit nous offre un autre regard sur la souffrance humaine et l'acceptation de la vie dans sa globalité. Grâce à cette mise à "nu", Olivier nous propose d'entrer avec lui dans son intimité pour tenter de "Ressentir et comprendre" ce qu'il a vécu à travers ses expériences : participation aux " Restos du coeur" , activités dans un foyer de la protection de l'enfance, dans les quartiers Nord à Marseille ou lors de sa dépression à la suite du premier confinement en 2020. Un témoignage touchant et porteur d'espoir !

02/2021

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Roman d'amour, roman sentiment

Le théorème de la girafe. Une comédie romantique pétillante

Bienvenue à Valmont, banlieue dorée où se côtoient l'élite et les grandes fortunes. Une seule règle : si tu n'as ni l'argent ni le prestige, le portail de leurs somptueuses villas te claquera au nez. Alors... je suis entrée par la fenêtre ! Lorsque moi, Emma, mama solo fauchée, je suis forcée de m'installer dans le "Beverly Hills du Sud parisien", l'accueil de la haute société est glacial. Faire admettre ma petite Rose dans la très chic crèche de la Pommeraie ? Mission impossible ! Je n'ai d'autre choix que de me faire passer pour l'héritière de Robert Lebourdu, créateur du célèbre jouet pour bébé Noémie la girafe. Les portes s'ouvrent par magie. Celles de la Pommeraie, comme celles du château du séduisant baron Timothée Marquet de Langly, qui m'a prise sous son aile. Tout est sous contrôle. Promis ! Peu importe que le directeur de la crèche, l'antipathique Médéric Moreno, me témoigne une profonde aversion. J'ai juré de ne plus me laisser impressionner par le genre ténébreux hostile ! Peu à peu, l'étau se resserre autour de mon imposture. Comment m'en sortir sans y laisser des plumes ? Une comédie romantique pétillante. Des héros cabossés en quête d'une nouvelle chance. Et des girafes en latex.

04/2023

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Poésie

Jusqu'à très loin

Tu m'embrasses me questionnes - sondant mon coeur as-tu aime te balader dans un jardin avec moi - ta gentillesse les boeufs blancs qui paissent en paix dans le bocage pour nous y rendre - tes pas parmi les fleurs les fleurs parmi tes pas - tu e tais un the a tre de verdure au milieu des marais une chambre avec son the a tre de verdure - e tais borde e de sentiers tu bordais les sentiers - e tais quinze hectares dans quinze hectares un labyrinthe dans le labyrinthe - tes le vres sur ma tempe les viviers de ta voix en secret "Tu emme nes mon corps jusqu'a tre s loin" , dit le poe me, qui e gre ne en une suite de strophes une histoire d'amour adresse e, en divers lieux traverse s ou l'autre n'est jamais dissocie du paysage. Un poe me en prose a la fac on d'un journal, pour dire les lieux que l'on conserve en soi, ces condense s de temps et d'espace, des de parts, des voyages car le regard y est mieux aiguise - dans cet ailleurs, ce qui fait l'e clat d'un amour, d'un geste, d'une parole subtilement s'accroche.

02/2021

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Anorexie, boulimie

Dix-sept heures douze, place d'Italie

L'anorexie touche 1 à 2 % des 12-20 ans, soit environ 40 000 jeunes en France. "Mon père a anticipé tous mes désirs et comblé chacun de mes besoins. J'ai été aimée, choyée, adorée, et pourtant j'ai cherché à me nuire, à me saborder. Au cours de mes différents séjours à l'hôpital, je me suis sentie en marge, déboussolée. Hors de ma prison dorée, je ne connaissais rien du monde, de la saleté de l'existence, de la misère crasse, des bas-fonds. L'anorexie n'est pas une maladie de fille à papa. Elle s'invite partout : chez les filles d'ouvriers, les immigrées, les jeunes comme les vieilles, les riches ou les fauchées, les gamines précoces, les enfants sages comme les enfants terribles. Ce livre raconte mon histoire, mais aussi celle de milliers de jeunes femmes". Dans ce témoignage coup-de-poing, Anaïs Nighoghossian se livre sans tabou ; elle revient sur son parcours depuis l'apparition de la maladie et raconte son combat quotidien, depuis des années, contre l'anorexie. Elle livre une réflexion aussi bienvenue que nécessaire sur les troubles du comportement alimentaire et leurs effets collatéraux tout en délivrant une formidable leçon de vie.

10/2022

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Romans de terroir

Peau de lapin

"Peau de lapin", c'est le surnom qu'on donnait chez nous, à Sancoins, au peillerot du village. Le peillerot, vous savez, cet homme qui passait dans les rues de chaque village soit avec une carriole attelée, soit avec un triporteur à moteur ou encore avec une 203 plateau selon les époques, pour ramasser les peaux d'animaux, les ballots de vieux chiffons ou encore la ferraille en criant : "Peau de lapin ! Peau !" Si au siècle dernier chaque village voyait déambuler le sien, Lucien, le nôtre à Sancoins, eut une vie tellement riche en péripéties de toutes sortes qu'elle méritait bien que je lui consacre... Un roman ! L'idée ne m'est pas venue comme ça, du jour au lendemain. Ce fut un jour de dédicace dans ma ville de coeur que je vis apparaître Marie-Jeanne, la fille de notre peillerot. Elle prit son courage à deux mains pour me demander si je me souvenais de son papa, et si je serais intéressé pour en relater l'histoire. Après l'avoir entendue toute une journée, l'idée me sembla formidable à tel point que j'en ai fait... Un roman biographique. Tout ce qui est relaté dans cette histoire a été vérifié et approuvé par Marie-Jeanne.

03/2018

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Contes et nouvelles

Silence on souffle

Qu'ont en commun un papier, une armoire normande, des patins d'intérieur et des boîtes de cassoulet. Pas grand-chose en-dehors des histoires de Papa. Rédigées entre les années 70 et les années 90, ces nouvelles ont accompagné ma famille et toute mon enfance. Elles ont d'abord été rédigées sur papier, parfois tard la nuit. J'étais un petit dormeur, réveillé par le moindre bruit, et je me rappelle l'avoir rejoint au salon et être resté sur ses genoux quelques minutes pendant qu'il écrivait. Je ne savais pas encore lire. Je me rappelle la première fois que je les ai lues et les tentatives d'éditions, les pages imprimées et reliées, les manuscrits envoyés. Sans grand succès à cette époque. Papa a continué à raconter ses histoires. Et puis, en 2000, Papa a arrêté d'écrire. Il avait encore plein d'idées dans la tête. Il m'aura fallu plus de 20 ans pour me replonger dans toutes ces histoires, les relire, corriger quelques coquilles et enfin pouvoir en faire un livre, un vrai. En tout cas, j'espère que vous trouverez autant de plaisir que moi à parcourir ce livre. Tout ce qui s'y trouve est de Papa.

01/2024

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Poésie

Les textes de L'Aube

Enfant, je rêvais de vie douce et de poésie. Le dimanche, en famille, je me ceignais dans ma chambre. Fuir Paris et son humiliation collective. C'est ce à quoi j'aspirais à la campagne. Un pré, des racines, de vrais visages… c'était mon idéal. Le matin, vierge de rosée, maculait mes lèvres. Une douce sensation de nudité me tirait de mon farniente. Puis, avec mon oncle, nous allions chercher des oeufs. Aux croisements de figures burinées par le temps, mes yeux se grivois(aient). C'est que j'avais pas froid aux yeux, moi, le Parigot ! Puis, j'ai grandi. J'ai pris mon envol. Vers un ailleurs. Partir en plein vol, partir à tout prix. Je souhaitais briller comme une étoile, briller de mille feux. Ne plus penser qu'à ce destin, que je croyais le mien. Mon coeur palpitait, exacerbé de violet, de vices. Il fallait pourtant que je m'exerce. J'étais jeune, vert, et tendre. Alors, je mastiquais… des morceaux de poètes. J'avais envie, une terrible envie, comme une démangeaison. Je devais me soulager. J'enfonçais des portes, j'éclaboussais des mots. J'étais rude avec moi-même. J'étais une vraie garce.

07/2019

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Roman d'amour, roman sentiment

Te piéger

Elle lui tend un piège. Il veut se venger. "J'aurais dû réfléchir avant de suivre le plan foireux de Cléa et Fabien. Ils ont beau être mes meilleurs potes, sur ce coup-là, ils n'ont pas assuré. En temps normal, on sort pour s'amuser, on ne se prend pas la tête. Mais voilà, hier, j'ai piégé Nick. Lorsqu'il me retrouve, monsieur s'amuse clairement avec ma culpabilité. Hors de question de me laisser faire ! Une petite guerre s'installe entre lui et moi. Je rêve ou ça nous rapproche ? Pourtant, les fils de riches qui n'ont jamais endossé aucune responsabilité me tapent sur les nerfs. D'autant plus que sa réputation de coureur de jupons est loin d'être exagérée. Je ne vais pas craquer pour lui, je ne suis pas assez cruche pour tomber dans ses filets ! De toute façon, on ne sera jamais compatibles. Mon monde est bien trop violent pour lui, les ennuis vont nous tomber dessus. Ce serait plus prudent de tout arrêter maintenant, n'est-ce pas ?"

06/2022

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Science-fiction

Bifrost N° 110 : Alastair : frontière de l'infini...

"Je me suis sentie tout à coup très seule, vulnérable. Une brise soufflait de la mer et me projetait du sable dans les yeux. Le soleil basculait vers l'horizon et il ferait bientôt froid. Au moment où les prémices de la pani que montaient en moi, un homme est sorti de la maison en se frottant vivement les mains. Puis il a emprunté un sentier pavé dans ma direction. " Ravi de vous voir ici, Carrie. " Je me suis brusquement sentie idiote d'avoir envisagé que Zima ne vienne pas. " Salut ", ai-je répondu, mal à l'aise. Mon hôte m'a tendu la main. Je l'ai serrée et j'ai perçu la texture légèrement plastique de sa peau artificielle. Aujourd'hui, elle était gris étain. " Allons nous asseoir sur le balcon. Le crépuscule est un beau spectacle, n'est-ce pas ? " J'ai acquiescé : " En effet. " Il s'est détourné, s'est dirigé vers la maison. Ses muscles, contractés par la marche, saillaient sous sa peau à la couleur métallique. Des éclats pareils à des écailles sur la chair de son dos tissaient comme une mosaïque de puces réfléchissantes. Il était aussi beau qu'une statue ; une panthère puissante et déliée..." Alastair Reynolds Bleu Zima

04/2023

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Poésie

Sais-tu si nous sommes encore loin de la mer ?. Épopée cosmogonique, géologique, hydraulique, philosophique et pratique en 12 chants et en vers

"Un après-midi, couché dans l'herbe, je me suis trouvé nez à nez avec une sauterelle verte. "On se connaît, m'a-t-elle dit. Nous avons déjà été présentés : tu avais dix ans". J'écrivis dans ma tête un bref haïku sur cette double rencontre. Je ne savais pas qu'elle allait me conduire peu à peu à écrire une épopée cosmogonique et philosophique en douze chants et en vers, sur le modèle (inconscient) du De natura rerum de Lucrèce, et dans la postérité (vite consciente) de la Petite cosmogonie portative de Raymond Queneau. Les conseils scientifiques, les critiques et les encouragements littéraires de celui-ci me furent infiniment précieux. Sais-tu si nous sommes encore loin de la mer ? tisse en un seul poème trois fils. L'histoire d'une planète où les eaux, en se retirant, ont donné vie à la vie. L'histoire personnelle d'un homme, dérisoire gouttelette détachée de la mer du temps avant de retourner s'y confondre. Et - sous forme d'une sorte d'accompagnement choral - l'histoire des paroles que l'humanité a chantées dans le noir, des questions qu'elle a posées dans le soleil, et des suppositions qu'elle a formées, à tout hasard et grande nécessité". Claude Roy.

09/1993

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Littérature française

Sur le chemin des vents de sable

Je ne connais encore pas grand-chose de la vie, mais je sais le pouvoir et la puissance des sentiments. Pour étourdir ma douleur – une souffrance nouvelle pour moi, lancinante, qui vous laisse sans répit –, je décide de partir loin, très loin, le plus loin. Un mélange de détermination d'en finir avec le passé, de mélancolies amères, d'un sursaut d'orgueil qui veut montrer au monde et à l'être aimé ce dont je suis capable. Je suis maintenant à plus de sept mille kilomètres de chez moi, aux portes de l'Afghanistan. J'avoue que les choses s'embrouillent dans ma tête. L'éloignement et le dépaysement vous occupent l'esprit. Suis-je vraiment parti ? J'ai enfoui mes mauvais souvenirs au fond du sac. Serait-il possible que je les porte avec moi, sur le chemin de l'oubli ? Ils s'accrochent à moi. Je brûlais d'envie de partir, de mettre le plus de distance entre mon histoire et moi-même ; qu'en reste-t-il ? Ma fuite dans le désert va prendre un virage inattendu, une infection va me vider à petit feu de mes capacités physiques. Commence alors un combat pour la survie. Il est temps de vous en dire davantage !

11/2021

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Littérature française

Un cri surgi de la nuit

Yaya est un jeune étudiant de vingt-trois ans. Ployant sous le fardeau de sa condition d'enfant illégitime, abandonné dès la naissance par une mère au destin tragique, brouillé avec un grand-père qui l'a élevé seul, mais, surtout, l'âme ruinée par le viol d'une amie auquel il a assisté, impuissant, à treize ans, il se réfugie dans la solitude et une foi solide. "Venait toujours pourtant le moment où même l'Omnipotence de Dieu ne suffisait plus à combler le terrible vide qui s'était emparé de mon âme". Yaya sortait alors précipitamment de sa chambre de Colobane et respirait, puis marchait...pour ne point demeurer. C'est au cours d'une de ses longues promenades nocturnes vers la corniche Ouest de Dakar qu'il entendit un cri surgi du hurlement des vagues, le cri d'une femme : "Mû par la peur, guidé moins par le courage que par l'envie de rédemption, je me dirigeai vers le cri, je me dirigeai vers toi, je me dirigeai vers mon destin". L'auteur nous entraîne dans une histoire sombre, dans laquelle le lecteur assiste à la destruction d'un homme par les non-dits et l'hypocrisie d'une société encore plus sombre.

01/2021

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Critique littéraire

Journal 1919-1924. "Aller droit à l'enfer, par le chemin même qui le fait oublier"

" Par amour de l'aventure, de l'ombre qui masque et de l'équivoque, j'ai préféré le mardi-gras où l'on pleure sous son masque, à tous les jours, et me voilà grimée pour la vie en pantin que rien ne casse, en fantoche de bois. Horreur ! Puisque tu es si consciente, me direz-vous, ô mes rares amis, pourquoi ne pas t'arrêter, ne pas reprendre souffle, pourquoi ? Parce qu'il est déjà trop tard, ou bien trop tôt, vous dirai-je, parce que je suis contaminée, parce que maintenant l'ennui me terrasse dès que je m'arrête, dès que je me tais, et. que la solitude m'est un supplice bien mérité que ma faiblesse et ma lâcheté ne supportent plus ! Il faudrait qu'un être qui ne serait pas un maître d'école m'aime et me sauve par l'amour, par le voyage, par le travail compris et partagé, par l'argent ! Alors je renaîtrais à moi-même et le bon grain reprendrait ! Alors j'oublierais la parade du vice, le sadisme de la souffrance, la morbidité des larmes et des déceptions profondes et soutenues. Mais seule ! je ne peux et je ne veux pas. Je ne peux plus ! Et je ne veux plus ! Le manque d'argent continuel fait que je préfère ce milieu louche où l'on nage, où l'or s'attrape comme les maladies, où l'on revend, prête et trafique jusqu'à l'âme. " 28 septembre 1919. Mireille HAVET [DE SOYECOURT] (1898-19321) : Guillaume Apollinaire, Colette, Natalie Barney, la princesse Murat, Edmond Jaloux et Jean Cocteau encouragèrent son jeune talent de " petite poyétesse " (ainsi l'appelait Apollinaire) et favorisèrent la publication de ses textes : des poèmes et des contes fantastiques (La Maison dans l'œil du chat, G. Crès, 1917), des articles dans Les Nouvelles littéraires et un roman à clé, Carnaval (Albin Michel, 1923)... Mais ils ignoraient que celle qu'ils virent courir à sa perte tenait son Journal : de 1913 à 1929, cahiers et feuillets, conservés par son amie Ludmila Savitzky, forment une extraordinaire autobiographie. Avec lucidité et exaltation, Mireille Havet y décrit sa " vie de damnation ", une vie de guet et d'attente, de songe et d'outrance, une vie aimantée par son " goût singulier " pour l'amour des femmes et pour les stupéfiants. Un premier volume (1918-1919) a déjà paru aux mêmes éditions ; l'ensemble de ce journal sera publie en 3 tomes : 1913-1919,1919-1924 & 1924-1929.

03/2005

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Littérature française

Le dernier bain de Gustave Flaubert

Conçu à la mi-mars 1821 d'un coup de reins que j'ai toujours eu quelque peine à imaginer je suis né le mercredi 12 décembre à quatre heures du matin. Il neigeait sur Rouen, une légende familiale prétend que ma mère se montra si stoïque pendant le travail qu'on pouvait entendre tomber les flocons sur les toits de la ville. Quant à moi, je serais bien resté quelques années de plus dans le ventre à l'abri de l'imbécillité du monde. Désespéré de naître j'ai poussé un atroce hurlement. Epuisé par mon premier cri je semblais si peu gaillard qu'on attendit le lendemain pour me déclarer à l'état civil car si j'étais mort entre-temps on en aurait profité pour signaler mon décès par la même occasion. Le 8 mai 1880 au matin Gustave Flaubert prit un bain. Il décéda peu après dans son cabinet de travail d'une attaque cérébrale sans doute précédée d'une de ces crises d'épilepsie dont il était coutumier. Allongé dans l'eau il revoit son enfance, sa jeunesse, ses rêves de jeune homme, ses livres dont héroïnes et héros viennent le visiter. Il se souvient d'Elisa Schlésinger, la belle baigneuse de Trouville qui l'éblouit l'année de ses quinze ans, de Louise Colet dont les lettres qu'il lui adressa constituent à elles seules un chef-d'oeuvre mais aussi de l'écrivain Alfred Le Poittevin qui fut l'amour de sa vie.

04/2022

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Essais

L'écran de nos pensées. Stanley Cavell, la philosophie et le cinéma

De L'Extravagant Mr Deeds (Capra), The Philadelphia Story (Cukor), La Balade sauvage (Malick) jusqu'à Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle) (Desplechin) et La Fille inconnue (Jean-Pierre et Luc Dardenne), un fil court, celui des lectures philosophiques de films de Stanley Cavell et des films qu'elles ont inspiré. Peu d'oeuvres philosophiques ont autant marqué la création cinématographique et aussi profondément marqué le champ des études cinématographiques que celle du philosophe de Harvard (né en 1926 et disparu en 2018). De son chef d'oeuvre de 1971, La Projection du monde, à ses derniers écrits sur le mélodrame, l'autobiographie et la critique (La Protestation des larmes, Le cinéma nous rend-il meilleurs ? ) en passant par son grand livre sur la comédie hollywoodienne (A la recherche du bonheur), cet ouvrage éclaire l'ensemble de sa pensée. Il donne aussi la parole à trois cinéastes qui l'ont connu et qui ont été inspirés par ses écrits : Luc Dardenne, Arnaud Desplechin, Claire Simon. Et se penche sur le lien que Cavell a entretenu avec Terrence Malick à Harvard dans les années 1960, lorsqu'il enseigna le premier séminaire de cinéma au sein d'un département de philosophie (vingt ans avant Deleuze), jetant les bases d'une pensée du cinéma qui prend son départ dans notre expérience aussi bien collective qu'intime des films. Cette expérience qui nous unit ou nous rapproche des autres. Et qui nous permet aussi, plongeant en nous-mêmes, de nous éduquer.

11/2021

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Littérature française

La Preuve par neuf

"Je n'ai jamais passé de nuits blanches à m'éclater. le ne sais pas ce que veut dire s'éclater. Il aurait fallu que je profite de ma jeunesse. Je n'ai pas fait la fête. Je n'ai pas d'amis d'enfance. Je ne ferai jamais le tour du monde. Je ne m'envolerai pas vers d'autres continents. Je n'ai même pas pris le train pour demander à mon père de me raconter sa vie avant qu'il soit trop tard. Je n'ai pas arrêté de fumer, Je ne me suis pas occupé de ma calvitie. Je ne me suis pas mis au sport. J'ai raté des dizaines d'expositions, de films et de concerts inoubliables. Je n'ai pas investi dans l'immobilier au bon moment. [...] Je ne suis pas marié. Je n'ai pas d'enfants. A l'heure qu'il est je devrais déjà avoir un enfant. Si j'étais une femme, j'aurais eu un enfant avec n'importe quel homme, très vite, à trente ans. Avec un enfant, j'aurais oublié de décompter les années. Je lui aurais appris à vivre et j'aurais oublié que je vais mourir. Je lui aurais fait faire ce dont je ne suis pas capable. Et ce serait comme si j'y étais arrivé. " Le premier attend l'anniversaire du milieu de sa vie. La deuxième a quinze ans et rédige son testament. La troisième s'interdit de faire l'amour plus d'une fois par semaine. La quatrième a tellement peur d'accoucher qu'elle perd les eaux en secret. La cinquième se persuade d'avorter avant qu'il ne soit trop tard. La sixième négocie ses fréquentations avec sa petite fille intérieure. La septième s'imagine que son mari la trompe. La huitième se couperait le nez pour ne plus sentir l'odeur putride qui émane de son chéri. Le neuvième donnerait tout pour faire un peu la guerre et le tout se fourvoie en neuf nouvelles, comme autant de preuves.

12/2004

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Cuisine

Pâtisseries gourmandes sans gluten ni lactose

Lalie Pâtisse, une passionnée de Pâtisserie qui ne pense et rêve que d'une seule chose, rendre l'impossible possible ! C'est à l'âge de 8 ans, en pâtissant mon premier gâteau au yaourt avec ma grand - mère que je me suis prise d'amour pour les gâteaux. Je dois vous avouer qu'à cette époque, j'aimais autant les pâtisser que les dévorer ! Le comble pour une gourmande telle que moi lorsque j'ai découvert plusieurs années plus tard que ces superbes et merveilleuses pâtisseries en outre me rendaient malade ! Depuis le gluten et le lactose ne font plus parties de mon alimentation. Ma fille Ashley est venue au monde avec également le même souci de santé, de ce fait interdiction d''intégrer le Gluten et le Lactose à son alimentation. Difficile pour une enfant de comprendre que pour elle, les viennoiseries et les gâteaux industriels remplient de ces magnifiques substances grasses et sucrées lui étaient interdites ! Il m'est donc venu l'idée de pâtisser du "sans", du "meilleur" et du "bon". Quelques années plus tard, ma fille Anna est venue agrandir la famille en apportant un petit cadeau en plus dans ses valises : l'intolérance aux protéines de lait de vache !! J'ai donc pris mon courage à deux mains et j'ai décidé de faire de notre différence une force. Je suis devenue Pâtissière et aujourd'hui je crée des gâteaux pour tous. Tout le monde a le droit à un peu de gourmandise ? ! Intolérants, Coeliaques, Allergiques ou non ! Mes recettes sont travaillées pour ce type de pâtisseries au plus près d'une pâtisserie traditionnelle. ? Mon Ambition ? Faire de l'impossible, possible Une envie une réalité. Donner la possibilité à tous de pâtisser des pâtisseries sans gluten ni lactose avec des matières premières simples, meilleures pour la santé et faciles à trouver dans le commerce. Apporter du sourire et de la gourmandise en retrouvant ou trouvant un " Plaisir Gustatif "

09/2019

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Critique littéraire

Jean de La Varende. Ecrivain de l'honneur et de la fidélité

"Qui d'autre que Patrick Delon pouvait écrire une biographie aussi érudite et exhaustive, objective et passionnée, pertinente et personnelle, sur mon grand-père ? Il est mort il y a un peu plus de soixante ans et les personnes qui l'ont rencontré personnellement deviennent rares... Son fils Eric, mon père, admirait l'écrivain, et nous le racontait avec mélancolie en évoquant les petits animaux de son Arche de Noé, l'histoire de Roudoudou que son père lui écrivait chaque semaine dans les lettres adressées à l'Ecole des Roches pour rompre l'éloignement. Il aimait le décrire marchant dans les allées du parc avec sa grande cape et ses cannes qu'il changeait en fonction de son humeur ; il évoquait aussi avec humour l'arrivée de son père dans l'église de Chamblac, quelquefois en retard, contraignant le père Montgomery à reprendre sa messe depuis le début. Papa nous racontait aussi la déception de son père à l'annonce de ma naissance, je n'étais qu'une fille ! puis son enthousiasme à la naissance de mon frère Hugues. Ma mère, aussi, parlait de ses rapports avec son beau-père qui l'emmenait sur les routes du pays d'Ouche en Citröen noire pour aller chez les antiquaires avec l'expression : "Allez ma bru, on va se trimbalmucher ! ". Aujourd'hui, je vis dans sa maison, son décor, ses meubles, mais il me manque charnellement. Son fantôme hante encore les couloirs de la maison. Et sa présence est tellement forte qu'il m'arrive de lui demander conseil. Je sais qu'il me protège. Charles-Edouard, qui m'aide à maintenir la propriété, a soif d'histoires personnelles liées à La Varende, d'anecdotes pour l'incarner dans sa maison, que la lecture des romans, des contes, et des biographies de mon grand-père n'étanche pas complètement. Il trouvera assurément dans cet ouvrage méticuleux et complet l'incarnation du héros de Bonneville". Princesse Charles-Edouard de Broglie, née La Varende.

10/2020

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Littérature française

Nocturnes. (Trois violences)

Trois textes, variations sur une souffrance indicible, l'emprise, le viol. Histoires de toutes jeunes femmes piégées, détruites, mais cherchant au plus profond la force de se relever. Ils ont en commun leurs personnages, brossés avec talent, dont la résilience force l'admiration. Avec son agilité stylistique et sa plume magistrale, d'une manière à la fois frontale et poétique, l'autrice nous révèle ainsi avec une intense acuité les mécanismes psychiques de cette destruction qu'est le viol pour une victime. Le quatrième texte, en écho aux trois autres, raconte et questionne : au coeur de son propos, comme une puissante interrogation, la possibilité et le sens même de l'écriture. Extrait " Cette part de moi, détruite dans ma chair, j'avais cru pouvoir la retrouver vivante dans la littérature. J'étais sous le choc. Je sentais l'urgence de parler. Je m'affolais. Il fallait trop de temps dans mon désordre pour m'adapter aux règles, à la syntaxe d'un discours organisé, pouvoir expliciter, condenser, révéler, accuser simultanément et sans détour. Si je n'arrivais pas à formuler la perversion ni la violence de mon viol, j'étais perdue, j'en porterais l'empreinte pour toujours. Mais même si je croyais, en prétendue créatrice, le réduire au silence, loin de s'écarter de mes pensées, le viol au contraire, tandis que j'écrivais, s'intensifiait dans l'insistance avec laquelle, malgré moi, mon dégoût se répétait. J'avais beau pendant des heures, me croire, me vouloir écrivaine, réagir en soi-disant artiste, m'imaginer vierge de toute autre vie que celle que nous invente la fiction, mes mots écrits ne m'abusaient pas. Pourtant, je m'obstinais. Je ne renonçais pas. Ils finiraient par transcrire intégralement le crime. Un jour, je serais prête à me défendre. Même si c'était dans ma tête, même si c'était trop tard... Je témoignerai. " C.C

06/2022

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Littérature française

Piana, notre "grand et petit village"

Ce livre raconte un cheminement. D'abord ma rencontre avec Piana : un éblouissement qui m'a donné à moi, femme immigrée, le désir immédiat d'y faire pousser une racine. Cela s'est poursuivi, avec les habitants de Piana et surtout les anciens, par un apprivoisement réciproque. J'ai commencé à écouter leurs vécus respectifs et eux même ne demandaient qu'à raconter. Je me suis mise à enregistrer leurs récits. C'est ainsi que le livre des anciens a pris naissance dans ma tête. Puis arriva cette histoire de pierre sarrasine apprise de la bouche d'un ancien : elle fut trouvée dans sa boutique, au coeur du village, puis hélas perdue sans doute intégrée à la construction d'un muret. Cela m'a donné le goût d'aller chercher dans les livres et les Archives tout ce qui pouvait concerner Piana. Ce ne fut pas tâche facile eu égard à la petite taille du village, surtout que je ne suis pas historienne. Je restais entre histoire et mémoire : il me fut difficile de distinguer l'histoire locale de l'histoire générale de l'île, d'où le survol inévitable mais bref des différentes occupations, à l'affût du moindre détail sur Piana. Enfin mon chemin s'est poursuivi par une question lancinante que je me suis toujours posée depuis que je vis dans l'île, question à laquelle les anciens ont bien voulu répondre : " qu'est ce que l'être corse ? " L'intérêt est dans la question, somme toute universelle, celle de l'identité que tout être et tout peuple se posent à des moments de crise. Question à laquelle je ne prétends pas avoir donné de réponse, mais simplement livré mon ressenti : celui de quelqu'un qui vient de " l'autre côté ". Mais après tant d'années vécues et partagées avec les gens de l'île, suis je restée vraiment de l'autre côté ? A quel moment on cesse de l'être pour aborder la même rive ensemble ?

06/2013

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Science-fiction

Malphas Tome 3 : Ce qui se passe dans la cave reste dans la cave

Ce qui se passe dans la cave reste dans la cave poursuit la folle aventure de Julien Sarkozy à Saint-Trailouin, petite ville où la normalité n'a pas sa place. C'est d'ailleurs grâce au décalage extrême de ce décor, tout aussi déjanté que les personnages qui l'habitent, que Senécal peut convier ses lecteurs, à la manière des grands satiristes de l'époque, à une belle séance de défoulement sur les travers de notre réalité qui, à bien des égards, n'est pas très normale non plus. Après un mois de convalescence à l'hôpital de Saint-Devlon – les blessures récoltées lors de la dernière séance du club de lecture du cégep de Malphas n'étaient pas mineures –, je suis retourné à Saint-Trailouin, prêt à entamer la session d'hiver 2011. Enfin, je devrais plutôt dire " prêt physiquement ", car pour le moral... De fait, outre le mystère de l'inquiétant occupant de la cave du cégep, j'ai eu droit, pour me pourrir l'existence, au coup de téléphone de mon ex, qui m'a interdit de voir mon fils Emile pendant le temps des Fêtes, puis à une tentative d'assassinat. Oui, oui, vous avez bien lu : on a attenté à ma vie à moi, Julien Sarkozy ! Mais si je me doute bien de l'identité des personnes qui ont engagé le tueur – les Archlax père et fils –, je n'ai pas encore compris pourquoi je ne suis pas mort ! Si j'ajoute l'absence de Simon Gracq, toujours recherché par la police, mon doute grandissant sur la fiabilité de Rachel Red, ma divine collègue du département, pour enquêter sur le mystère de Malphas, et les morts qui surviennent autour de moi, vous conviendrez que j'ai de bonnes raisons d'avoir augmenté un tantinet ma consommation ! Pourtant, c'est seulement quand j'ai trouvé la façon de m'introduire dans la cave du cégep que j'ai vraiment su ce que ça voulait dire, être dans le " gros trouble " !

08/2013

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Littérature française

J'ai volé le trésor de la France ou lettres de Paris à Vladivostok. Volume III – Sagesse

« Il y a toujours un décalage entre la vie telle que nous la vivons et telle que nous la racontons. Imagines-tu ma vie avec Christian sans stress, une vie trop parfaite, où tout ne serait qu'effusions ? Si tu veux avoir mon avis, il faut au contraire laisser les choses se faire, s'en remettre au hasard. Le bonheur, c'est un heurt, une chimère que l'on ne peut jamais prévoir ni organiser. Pourquoi cherchons-nous à organiser, à planifier, à discipliner notre vie ? Simplement parce que nous avons peur du chaos. C'est la nature humaine : elle a besoin d'une certaine confiance. Moi, je me sens toujours en danger, avec Christian. Mais tu sais, Vosik, ma chère amie, comme on dit en philosophie : nous sommes les premiers responsables de nos soucis. Les tâches ménagères dont je m'acquitte chaque jour ne me rendront jamais heureuse. Ma nature doit être nourrie par de l'extra-quotidien, sinon la vie peut devenir une routine, une mécanique morte... » Les aléas de la vie conjugale, les relations mixtes, l'histoire de France, l'enracinement, les nouvelles rencontres, le bonheur et les joies simples... Sur ces sujets, S. Guyot laisse courir sa plume d'expatriée russe et dévoile, dans ce troisième volume, un peu plus de son quotidien. De son passé et de ses attentes aussi. Entre le sucré et l'amer, le doux et le piquant, ce texte, où se rejoignent les registres de l'essai et de l'autobiographie, rend compte d'un regard juste et acéré, parfois terriblement honnête, sur une existence pas comme les autres. Sveti est née en Lettonie en 1962. Fille de colonel, elle a beaucoup voyagé. Après des études de médecine à la faculté de Vladivostok, elle exerce en épidémiologie pendant dix années avant de devenir médecin rattachée au Ministère de la Santé à Stavropol, où elle crée et dirige depuis 1995 un magasin de luxe. Suite à son mariage en 2006, elle s'installe en France.

09/2014

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Faits de société

Lévy oblige

"Ma façon d'être ou de ne pas être juif ne m'a guère préoccupé, et si j'éprouve une vive irritation lorsque les représentants autoproclamés de la communauté juive prétendent s'exprimer en mon nom, cela ne me conduit pas à publier mes propres réflexions sur un sujet plus débattu qu'aucun autre. Mais les temps ont changé. Non pas que la question juive, toujours lancinante, ait gagné une actualité inconnue auparavant, mais le retour en force du conservatisme religieux, la fièvre identitaire associée au repli communautaire ainsi que la persistance de la guerre en Palestine me font craindre d'être embrigadé, au nom de mon nom, dans des causes qui ne sont pas les miennes et, par mon silence, d'attenter à ma liberté. Me voilà Juif. Pas par la religion, ni par les usages. Est-ce par la race ou bien seulement par la grâce de mon nom, transmis intact par mon père ? En tout cas je suis Juif aux yeux des autres, les Juifs et les non-Juifs mais, à mes yeux dont le regard ne m'importe pas moins, moi qui ne pratique aucune religion, ne respecte aucune tradition, ne fais partie d'aucun groupe, d'aucune coterie, d'aucun réseau, dans quel sens suis-je juif ? " A partir de cette interrogation identitaire, Thierry Lévy nous offre un bref essai brillantissime par son esprit de synthèse, son talent pédagogique, son sens de la formule... et hautement polémique sur le fond. Partant de son cas particulier, il retraverse en effet les débats qui ont opposé Hertzl et Bernard Lazare aux lendemains de l'Affaire Dreyfus pour déboucher sur la dénonciation de la victimologie contemporaine, en passant par... la relativisation du caractère spécifique de la Shoah ("Cette irrationalité, les nazis ne l'ont pas inventée : elle était déjà l'oeuvre dans la machinerie destructrice usinée par les Etats-Nations").

01/2008

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Sports

J'attends un poulain

Je crois qu'il faisait beau sur Paris en ce premier mercredi de juin, lorsqu'on me signifia mon congé. Le séisme n'en fut que plus abrupt. Le coup au coeur violent. Mise à la porte séance tenante, je sentis mon univers craquer. Ma joie déserter. Ma confiance rêveuse et fragile s'effondrer. A trente-huit ans, quel nouvel horizon s'inventer pour ne pas sombrer à la veille de l'été ? Certains en auraient profité pour s'en aller traquer le bout du monde. D'aucuns pour repartir illico à la poursuite de leur carrière. D'autres pour faire un bébé. Moi je ne broyais que du vide et du noir - jusqu'à ce que je me remette à rêver dans la prunelle d'une jeune jument pommelée. On dit qu'il faut onze mois et onze jours à une poulinière pour façonner un petit capable de la suivre au galop quelques heures seulement après être né. L'aventure était de taille à me sortir de ce trop pesant lamento, de cette trop triste ornière... Et si fascinante, bien que toute naturelle, qu'elle méritait que je garde le fil de ces semaines. D'où ce journal qui tient du récit, et qui raconte, avec autant de passion, d'obsession, de digressions frappées d'ironie ou d'allégresse salvatrice, l'histoire peu commune de cette étrange gestation. Je ne prétends pas qu'un tel livre devienne, à l'instar de celui dont il détourne l'intitulé, une référence incontournable. Mais il se peut que dans un monde où il n'est pas si facile pour une femme de se forger un destin d'amazone, il soit bon de découvrir que l'on peut soudain s'épanouir à regarder grandir l'ombre des pommiers de Provence. Et que l'on peut même entrapercevoir sa propre renaissance à la lumière d'une tout autre naissance.

04/2019

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Critique littéraire

George Sand à Nohant. Une maison d'artiste

" Il est difficile de parler de Nohant sans dire quelque chose qui ait rapport à ma vie présente ou passée ", écrivait George Sand. C'est par Nohant, par sa maison, que je l'ai rencontrée. A vrai dire, elle ne fut pas un modèle de ma jeunesse. Pour " la bonne dame", je n'éprouvais pas d'attirance. Ses romans, La Petite Fadette, etc., que la grand-mère de Marcel Proust tenait en si haute estime, me paraissaient bons pour les distributions de prix. Je participais à la dépréciation dont Sand a été victime après sa mort. Je la trouvais d'un âge qui n'avait plus grand-chose à dire aux filles de Simone de Beauvoir, dont je me revendiquais. Ma découverte fut en partie fortuite. La demeure de l'Indre, héritée de sa grand-mère, représente ses racines, mais aussi un refuge contre Paris, qui fit sa renommée et qu'elle n'aimait pas, une " oasis " propice au travail : elle y écrivit l'essentiel de son oeuvre, comme Chopin y composa la majeure partie de la sienne. Nohant, elle en rêvait comme d'un phalanstère d'artistes, une communauté égalitaire, un endroit de création et d'échanges par la musique (Liszt, Chopin, Pauline Viardot), la peinture (Delacroix, Rousseau), l'écriture (Flaubert, Dumas, Fromentin, Renan, Tourgueniev...), le théâtre, la conversation. Ce lieu, Sand l'a investi. L'art y établit la communion des coeurs et des esprits. C'est aussi une cellule politique, inspirée par le socialisme de Pierre Leroux, noyau républicain support de journaux et ferment subversif des manières de vivre et de penser. Nohant est le creuset d'une utopie, pénétrée par le désir de changer le monde. Pas plus que personne, Sand n'a réalisé son rêve. Aujourd'hui, il nous reste ce lieu, de pierre et de papier, témoin d'une histoire d'amour aux accents infinis. Michelle Perrot

08/2018

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Romance et érotique LGBT

Reese & Ben

Que se passe-t-il quand un groupe de justiciers coriaces rencontre une famille au grand coeur qui n'en a rien à faire des limites ? Reese C'était censé être un travail facile. Vous savez, le genre que vous obtenez après avoir été absent un certain temps et que le patron n'est pas tout à fait sûr de vos capacités ? Mais voilà, cela s'est fini en agression, un enlèvement, avec deux voyous, et du chantage. Et au milieu de tout ça, une belle âme perdue qui a besoin de moi. Le jeune homme effrayé titille tous mes instincts de protection et réveille quelque chose en moi, prêt à me jeter à l'eau et à dévorer cet homme. Mais comment pourrais-je avoir quelque chose à offrir à quelqu'un comme Ben ? Je suis une catastrophe. Blessé, balafré, pas tout à fait hors du placard, et je suis le fils très reconnaissable d'un homme célèbre... Je ne peux pas lui demander de me donner une chance pour toujours. N'est-ce pas ? Ben J'ai toujours été le seul à me soucier de moi, merde, j'ai même été abandonné le jour de ma naissance. Alors, oui, peut-être que si mes parents adoptifs avaient survécu, j'aurais eu une belle vie. Mais ils n'ont pas survécu, alors, je n'en ai pas eu une. Au lieu de cela, je suis obligé de supporter notre nouvelle famille d'accueil détestable pour pouvoir rester dans les parages et m'occuper de ma petite soeur. Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu et lorsque la petite Georgie se retrouve dans les mains de voyous, il est clair que je suis son seul espoir. Du moins... jusqu'à ce que je rencontre le grand et fort garde du corps que quelqu'un a envoyé pour veiller sur moi. Un homme au passé brisé peut-il un jour construire une famille avec une personne qui semble trop belle pour être vraie ?

02/2022

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Littérature française

Mensonges au paradis

"De l'âge de 6 ans à celui de 20 ans, j'ai passé toutes mes vacances dans un Home d'enfants situé dans une vallée paradisiaque, en Suisse. Une vie à la dure, des heures de marche dans la montagne, des punitions, des frites : tout me plaisait. Le chalet était tenu par Karl et Anne-Marie Ammann, avec leurs enfants Patou et Vava. Ils ont été ma famille d'adoption alors que mes parents étaient absents. Trente ans après, je suis retournée dans la vallée. Je l'ai retrouvée intacte. J'ai commencé à écrire un livre, je souhaitais qu'il soit tendre et pur comme ce passé. Et voilà que commençant ce livre, j'ai appris qu'il y avait eu mensonge au paradis. Patou était en prison pour escroquerie, il avait passé sa vie à mentir et à voler. Sa soeur Vava, mon amie d'enfance, souffre de délires paranoïaques. Elle est schizophrène, ne sort plus de chez elle, passe ses journées sur les réseaux sociaux. Sidérée, j'ai enquêté de manière obsessionnelle. Que leur est-il arrivé ? Pourquoi ont-ils renoncé à la réalité pour vivre au pays du mensonge ? Mais répondre à ces questions n'était pas suffisant. Pour écrire enfin la vérité, avoir la force de l'accepter, il fallait que je me regarde en face. Pourquoi, alors que j'avais été si heureuse dans cette vallée, n'y étais-je jamais retournée ? Il a fallu que je termine une première fois ce livre pour admettre mon aveuglement. Moi aussi je mentais. En enquêtant sur le passé des autres, j'ai pu ouvrir les yeux sur le mien. Je devais tout réécrire, en acceptant la face triste de ma propre enfance, la face violente de ma vie d'adulte. Est-ce que mes livres précédents n'étaient pas des fictions alors que j'avais l'ambition d'écrire la vérité ? S'il faut "un coeur d'airain" pour accepter la réalité, j'étais enfin prête à le faire". Colombe Schneck

03/2023

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Policiers

Cobayes - Sarah et Sid

Ils ne se connaissaient pas... Ils ont tous répondu à la même annonce... Une compagnie pharmaceutique. Des cobayes. Des effets secondaires insoupçonnés. Le rêve brisé que je traîne derrière moi : le ballet. Je m'appelle Sarah et, autrefois, j'en faisais. Oh, je danse toujours... mais nue. Dans un bar. Ca reste de la danse. Voilà ce que je me répète sans cesse pour ne pas m'écrouler, pour tenter d'oublier à quel point ma vie est misérable... En plus, je dois de l'argent à Carl, mon patron. Cinq mille dollars ! Où vais-je bien pouvoir trouver une telle somme ? Le fantôme qui me hante toutes les nuits : Charlie. Moi, c'est Sid. J'aurais pu être un super programmeur si ma vie n'avait pas dérapé. A la place, je suis devenu serveur dans un resto branché. C'est là que j'ai rencontré Sarah... Cette fille, j'en suis complètement fou. Même si elle a le don de se foutre dans la merde ! C'est en fouillant sur Internet que j'ai découvert qu'on peut faire beaucoup d'argent comme cobaye. Des milliers de dollars en échange de quelques injections... Le produit testé par Alphalab ? Peu importe, on a besoin de cet argent. Et puis, qu'est-ce qui pourrait nous arriver de si grave ? Découvrez l'univers de COBAYES à travers la plume de sept auteurs différents. L'horreur et le suspense vous attendent dans les sept romans de cette série, à lire dans l'ordre... ou dans le désordre !

11/2019

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Littérature française

La possibilité du garçon

« J’ai écrit Fifoche pour me rapprocher de mon père et La possibilité du garçon  pour me séparer de ma mère. La tentation serait grande de vouloir tout expliquer, nuancer, corriger ; de tenter, par le pouvoir de l’écriture, de retarder un tant soit peu encore la tristesse des adieux. Mais j’imagine déjà l’énervement de mon père, piaffant d’impatience à l’idée de rater le train pour l’au-delà, et j’entends presque les cris de ma mère, consternée à la perspective de devenir un fantôme, elle qui, de son vivant, a tant cherché à être un peu moins hantée, possédée par l’angoisse. Alors je m’abstiens et je mets un point final à ces textes que j’ai écrits pour pouvoir vivre une autre vie, une vie sans eux. Quoique… » Vincent Flamand. Deux textes composent ce récit. Le premier, Fifoche, est dédié au père du narrateur. Le second, La possibilité du garçon, est consacrée à sa mère. Ce diptyque constitue l’hommage douloureux mais apaisé d’un fils unique à ses deux parents, dont l’amour débordant et pour tout dire merveilleux, en est venu peu à peu à le fragiliser. D’un côté, un père âgé, fantasque et permissif ; de l’autre, une mère anxieuse, protectrice et fusionnelle. Ce très beau témoignage, vibrant et émouvant, se partage entre confession, (psych)analyse et poésie. Avec une grande justesse, Vincent Flamand a mis en mots la joie, la détresse et les paradoxes de tout amour filial.

03/2013

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Iran

Evasion de la prison d'Iran

JE REVAIS DE LIBERTé, ALORS JE ME SUIS éVADéE DE LA PRISON DU RéGIME DES MOLLAHS Ce récit est l'histoire vraie de l'incarcération et de l'évasion de Massoumeh Raouf, sympathisante des Moudjahidines du peuple d'Iran, opposants aux régimes des mollahs, en 1982. Mais dans la prison de sécurité maximale de Racht, une ville du nord de l'Iran, sous le contrôle des impitoyables Gardiens de la Révolution, elle décide d'envoyer un message clair et fort au régime des mollahs et de s'échapper ? ! Extrait : "? Je n'ai passé que quelques mois dans les cachots des mollahs iraniens. Pourtant il me semble que j'y ai passé presque toute ma vie. Car toute ma vie s'est trouvée changée du fait de cette épreuve. J'ai toujours eu l'impression que j'avais survécu à cette aventure par hasard ? ! J'ai survécu alors que ceux qui comme moi étaient réellement passionnés par leurs idéaux et leurs objectifs ne sont plus là. J'ai perdu mes parents, mes frères et mon mari, à la suite de mes confrontations avec la tyrannie des mollahs au pouvoir en Iran. Mais je ne suis pas la seule à avoir perdu des êtres chers. Des milliers d'autres Iraniens sont devenus les victimes de ce génocide barbare et inhumain. Des milliers qui ont payé le prix fort pour avoir dénoncé ce régime, mais qui n'ont pas eu la chance ni le temps de faire connaître et comprendre les enjeux de cette terrible tyrannie religieuse au reste du monde. ? "

02/2022