Recherche

Georges-Jean Arnaud, G.j. Arnaud

Extraits

ActuaLitté

Enseignement primaire

METHODE DE LECTURE CP. Livret 2, Cycle des apprentissages fondamentaux 2ème année

Deux livrets et deux cahiers d'exercices. Une mallette pédagogique comprenant un guide méthodologique, une série de 24 tests destinés à évaluer les compétences de l'apprenti lecteur et à repérer ses difficultés, un fichier d'entraînement proposant plus de 150 exercices permettant de donner aux enfants les outils appropriés à leurs types de difficultés. - 14 posters. - Des tableaux sons / graphies. - Des étiquettes mots. - Une série d'albums pour prolonger les aventures de Gafi.

05/1998

ActuaLitté

Critique littéraire

Le fond de l'air. Chroniques de la NRF 1988-1995

Devenu le cinquième directeur de la Nouvelle Revue française en 1987, succédant à sa grande surprise à Jacques Rivière, Jean Paulhan, Marcel Arland et Georges Lambrichs, il aura fallu un an à Jacques Réda pour se résoudre à monter lui-même dans le " train ". C'est dans le " fourgon arrière" qu'il décide alors de publier ses propres chroniques, en " passager clandestin ", affirme-t-il, croquant malicieusement son époque le nez au vent, dans une grande diversité de " questions ". Celles de la couche d'ozone, de la toponymie, de la " CB ", des extraterrestres, de la nouvelle Grande Bibliothèque de France, du phonographe, des frontières ou des sondages télescopent celles de l'orthographe, du langage, de la poésie ou du style. A propos de la question militaire, Réda convoque Valery Larbaud ; parlant du " jeu de ballon rond ", il évoque à la fois Pindare et Jean-Pierre Papin et s'élève contre les séances de tirs au but ; sa question concernant la " fin du monde " s'achève par une sentence définitive : "L'éternité existe mais elle ne dure jamais longtemps ". Ainsi Le fond de l'air de Jacques Réda fleure-t-il bon le pessimisme joyeux, l'érudition amusante, l'humour pince-sans-rire, relevant partout la cocasserie et les paradoxes de nos temps "modernes". Et ce que Réda observe dans les années 1990 ne laisse pas de résonner, tout comme des épigrammes de Martial ou des satires de Juvénal...

11/2020

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Question de N° 128 Janvier 2003 : Peut-on apprendre à être heureux ?

La réponse à huit questions essentielles : Peut-on tirer profit de ses échecs ? La souffrance a-t-elle un sens ? Peut-on apprendre à être heureux ? La foi peut-elle aider à vivre ? Faut-il avoir peur de ses émotions ? Comment vivre quand on n'a plus d'espoir ? Peut-on apprendre à accepter les autres ? Peut-on apprendre à s'aimer soi-même ? Avec la participation de Ysé Tardan-Masquelier (Les dieux aussi connaissent des échecs ! ), Gérard Miller (Et si nous tenions à nos échecs ? ), Sylvie Germain (Le silence, la gentillesse et la suffisance), Pascal Bruckner (Réconcilier les hommes avec leur fragilité), Isabelle Graesslé (Le bonheur, ou la palpitation de l'instant), Eugen Drewermann (La foi, c'est apprendre à être vrai), Jean-Yves Leloup (La foi, c'est apprendre à dire : "Je suis"), François Bizot (L'émotion du bourreau), André Gounelle (Retour du religieux et retour de l'émotion), Lytta Basset (L'impossible solitude), Georges Moustaki (La grâce de l'absence d'espoir), Denis Tillinac (Je crois à un nouveau réenchantement du monde), Hubert Auque (Accepter les autres, c'est d'abord m'accepter moi ! ), Daniel Sibony (L'entre-deux, un espace de rencontre qui rend l'autre acceptable), Marek Halter (Parler, c'est accepter l'autre), Bernard Besret (Le moine et l'ascèse de l'équilibre), Paul-Laurent Assoun (L'amour de soi à l'épreuve de la psychanalyse), Jean-Paul Guetny (Le moi est-il haïssable ? )

01/2003

ActuaLitté

Critique littéraire

Avec Marcel Schneider

Marcel Schneider est né en 1913, cette mystérieuse année qui vit les publications magiques qui marquèrent leur siècle : Le Grand Meaulnes, Alcools, A. O. Barnabooth, Jean Barois, Du côté de chez Swann, Les Copains... Beau cru pour la littérature. Sur scène, Stravinski créait le Sacre du Printemps. Y aurait-il eu des ondes ou des anges qui se réunirent en faisceau pour une durée d'un an ? Les années passant, Marcel Schneider a croisé énormément de monde, a gardé une mémoire hors du commun, comme si chaque rencontre ou chaque lecture se gravait en lui. Il est sorti de ce monde pour se forger un univers à lui, le Tramonde où il puise ses histoires, ses romans, ses récits... Professeur, pédagogue infatigable, critique musical pour Combat puis Le Point, il a publié une trentaine de romans, essais, mémoires, recueils... " Le dernier amateur ", écrivit de lui François Nourissier, au sens où Marcel Schneider ne choisit ses sujets que par amour pour eux, par plaisir de les poursuivre, par cette exquise gourmandise de la langue. On est loin du temps des bilans, mais comme s'ils ne pouvaient s'empêcher de le décrire ou de donner des clés d'une œuvre attachante, des auteurs (Jean Dutourd, Manuel Carcassonne, Georges-Olivier Châteaureynaud, Benoît Duteurtre, Christine Jordis, Solange Fasquelle, Diane de Margerie, Max Genève, Christophe Mory entre autres) sont ici réunis pour décrire les multiples facettes d'un écrivain qu'on ne peut ignorer.

02/2005

ActuaLitté

Musique, danse

Brel, Brassens, Ferré. Trois hommes dans un salon

Depuis que la photo de ce trio d'Immortels a fait le tour du monde, leurs noms sont devenus in-sé-pa-ra-bles. Pourtant, jamais ils n'avaient été réunis, et jamais plus ils ne se rencontreront. Une exception donc, et pleinement culturelle, que ce mini-sommet parisien de janvier 1969, à l'occasion d'une interview exclusive à trois voix. Le magnétophone de François-René Cristiani, le journaliste à qui l'on doit ce tour de force, a tout consigné. Le 6x6 de Jean-Pierre Leloir a fixé chaque expression, et tous les éclats de rire. C'est la restitution intégrale - paroles et images - de ce fraternel et décapant moment d'anthologie que propose, pour la toute première fois, cet ouvrage. Complétée d'une mise en situation de ces années de libération du verbe, et d'éclaircissements inédits sur la "genèse" de l'unique rencontre de Georges Brassens, Jacques Brel et Léo Ferré.Après Jazz-Hot et Rock & Folk, François-René Cristiani a notamment travaillé à RTL, au Nouvel Observateur, à Que Choisir ? et Radio France. Il est aujourd'hui responsable du service politique à la rédaction de France Culture / France Musiques.Jean-Pierre Leloir n'est pas l'homme d'une seule photo ! Abonné au jazz, cofondateur de Rock & Folk, il règne aujourd'hui sur un demi-siècle d'éclectisme photographique. De Piaf à Souchon, de Billie Holiday à Fischer-Diskau, de Louis Armstrong à MickJagger, de Jimi Hendrix à Miles Davis...

09/2003

ActuaLitté

Histoire internationale

Dictionnaire amoureux de la Belgique

Ce livre est un vagabondage sentimental à travers la Belgique d'hier et d'aujourd'hui, ainsi qu'une vibrante célébration de ses personnalités les plus connues et de ses figures les plus méconnues. Roland de Lassus, Pieter Bruegel, Pierre Paul Rubens, Léopold II, Félicien Rops, Émile Verhaeren, Georges Simenon, Hergé, René Magritte, Jacques Brel, Eddy Merckx, Jean-Claude Van Damme, Amélie Nothomb, les frères Dardenne, Simon Leys, Justine Henin, Stromae… eux et des dizaines d'autres, ils sont tous là, au même titre que de drôles de personnages comme Clément Doucet, l'énorme complice de Jean Wiéner, ou Louis Hennepin, le premier homme à avoir atteint les sources du Mississipi. Mais la Belgique ne serait pas ce qu'elle est sans ses grands mythes : le surréalisme et le fantastique, les béguinages et les châteaux, les Schtroumpfs et les belgicismes, le chocolat et la bière, les moules et les frites, les vacances au littoral et celles dans les Ardennes, la balle pelote et les courses cyclistes, Quick et Flupke, Anderlecht et le Standard… Et puis toutes ces villes (Bruxelles, Liège, Anvers, Bruges ou Ostende), et toutes ces choses bizarres, parfois secrètes et mystérieuses, qu'on ne trouve nulle part ailleurs : les Agathopèdes, la fête des chats, la guerre de la vache, la pataphonie… Vagabondage libre, passionnel et ardent, auquel sont également mêlés quelques étrangers de renom tels que Victor Hugo, Karl Marx ou Giacomo Puccini, qui ont droit chacun à une entrée.

10/2015

ActuaLitté

Philosophie

Philitt N° 8, mars 2019 : L'enfance retrouvée

Jean Paul Mongin présente "les petits platons" Par Matthieu Giroux La Navajo-Nation Par Nabil Kenana Misère esthétique et politique du néo-orientalisme Par Adlene Mohammedi Dossier : l'enfance retrouvée Georges Bernanos : l'esprit d'enfance Par Edouard Garancher L'enfance comme pratique spirituelle Par Clément Sans Marcel Pagnol : l'éternité perdue Par Youness Bousenna Dragon Ball : souvenirs picaresques et esprit d'enfance Par Olivier Maillart Laurent Bury. "Chez Dickens, les orphelins sont des enfants privés d'enfance" Par Matthieu Giroux La vérité est un nouveau-né Par Paul Ducay L. F. Céline : la maladie de l'enfance Par Pierre Trinckvel Je suis Spectreman Par Cédric Monget Philippe Ariès : la découverte moderne de l'enfance Par Maël Notez Jules Verne : le monde ludique de Phileas Fogg Par Olivier Maillart Luc Fraisse. "Chez Proust, l'enfance est un paradis perdu" Par Benjamin Fayet Les drontes de Maurice, Snoop Dogg et mon père Par Pierre Trinckvel Jean-Jacques Rousseau et saint Augustin : deux enfances inversées Par Adrien Boniteau Philippe Muray : la religion de l'infanthéisme Par Augustin Tabourdel H. P. Lovecraft : un écrivain pour enfants Par Cédric Monget Tintin, le gentilhomme en dessein Par Paul Ducay André Gide : l'immoraliste puritain Par Pierre Chardot L'aube d'un roi Par Benjamin Fayet Carlo Collodi : Pinocchio, l'enfant contre l'autorité Par Nabil Kenana Fedor Dostoïevski : l'enfance contre le nihilisme Par Shathil Nawaf Taqa L'adulte, ce monstre que les enfants fabriquent avec leurs regrets Par Alexis Bétemps

03/2019

ActuaLitté

Art contemporain

Monuments de silence. Réappropriations mémorielles dans l’art contemporain

Bunkers de la seconde guerre mondiale désaffectés sur les plages normandes, statues de l'ère soviétique déboulonnés, monuments coloniaux relégués dans l'oubli ; étranges silhouettes, à la fois familières et distantes. Qui décide du paysage mémoriel, de la représentation de la mémoire collective ? Dans Monuments de silence, Anne Bernou interroge et documente la mouvance de la mémoire et la réappropriation par des artistes contemporains de monuments publics du passé, aujourd'hui désinvestis, oubliés ou détruits. De Jochen Gerz et son travail autour des monuments aux morts à la falsification volontaire de la mémoire de Christian Boltanski, des captations de la falaise des Bouddhas géants de Bâmiyân détruits par les talibans de Pascal Convert aux déclinaisons de bunkers opérées par Raphaël Denis, d'Amina Menia et son utilisation des archives des monuments algériens à la réflexion de Thu Van Tran autour des origines et de l'exil, des statues de l'ex-monde soviétique mises en scène par Emilija Skarnulyte aux installations autour de la fragmentation et de l'oubli de Marianne Mispelaëre, plusieurs générations d'artistes figurent dans cet ouvrage, des plus connus aux plus émergents, chacun se penchant à sa façon sur la question de la mouvance de la mémoire et de l'identité ; préfigurant pour certains d'entre eux les mouvements sociaux qui ont surgi aux Etats-Unis notamment, avec le mouvement Black Lives Matters. Chacun sonde, détourne et réactive, avec son langage artistique propre, les tragédies du XXe siècle, le passé colonial, les dominations politiques, et les autoritarismes mémoriels dont la trace parfois monumentale s'impose dans l'espace public. Cette diversité des approches par des artistes qui se confrontent au passé européen plutôt que de l'oblitérer, démontre l'infini registre des regards et des compréhensions, reliant la dimension intime à la dimension historique, dans une réactivation de la mémoire collective génératrice de présent réconcilié. Cet ouvrage porte sur le travail des artistes Mathieu Kleyebe Abonnenc, Niels Ackermann, Sammy Baloji, Joachim Bandau, Guillaume Barborini, Christian Boltanski, Pascal Convert, Sylvain Couzinet-Jacques, Nicolas Daubanes, Raphaël Denis, Leo Fabrizio, Jochen Gerz, Felix Gonzalez-Torres, Marie Havel, Kiluanji Kia Henda, Elizaveta Konovalova, Vladimir Kozin, Roland Anton Laub, Amina Menia, Marianne Mispelaëre, Yan Morvan, Tania Mouraud, Ciprian Muresan, Deimantas Narkevicius, näutil, Mathieu Pernot, Anne Reijniers & Rob Jacobs, Emilija Skarnulyte, Thu-Van Tran, Paul Virilio, VOID (Arnaud Eeckhout & Mauro Vitturini)

03/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

L'arbitre aux mains vides. Ecrits de jeunesse

Arthur Adamov (1908-1970) appartient à une riche famille arménienne propriétaire d'une partie des pétroles de la Caspienne, chassée de Russie par la Révolution. Après une errance entre l'Allemagne et la France, le jeune Adamov fréquente Montparnasse et rencontre des écrivains, dont Roger Gilbert-Lecomte et Antonin Artaud avec lesquels il se lie d'amitié. Dans les années 50, il est, avec Ionesco et Beckett, l'un des créateurs du théâtre dit de l'absurde et mis en scène par les plus grands (Blin, Vilar, Serreau, Mauclair, Planchon...). Sous l'influence de Brecht, il s'oriente ensuite vers le théâtre politique en même temps qu'il publie des essais sur le théâtre ainsi que de bouleversantes confessions. Mais si Beckett est nobélisé en 1969 et Ionesco élu à l'Académie française en 1970, Adamov, en cette même année, malade et marginalisé, se donne la mort. Traducteur de Gogol, Tchekhov, Gorki, Dostoïevski, Büchner, Rilke..., auteur de pièces radiophoniques, Arthur Adamov, entre 1927 et 1947, écrit de nombreux poèmes en vers et en prose, mais aussi des manifestes, des essais, des préfaces, des critiques de livres et d'art éparpillés au hasard de revues souvent éphémères. Ces textes de jeunesse écrits dans le sillage de Rimbaud, disent l'amour, la mort, la solitude, mais aussi l'émerveillement au monde. Inconnus alors qu'ils constituent pourtant le creuset d'une oeuvre, ils relèvent d'une écriture mystérieuse qui nous touche au plus profond. Ces documents, réunis ici pour la première fois, éclairent cette figure injustement oubliée, qui est l'une des voix les plus authentiques et les plus bouleversantes de l'avant et l'après-guerre, celle d'un témoin, d'un poète inspiré, d'un passeur...

11/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Raskar Kapac : L'anthologie Tome 2

Les premières années furent celles des horizons lointains. Rappelez-vous : Raskar Kapac, gazette artistique et inflammable, était partie sillonner les espaces les plus inaccessibles. Entre 2016 et 2017, elle est allée s'exiler sur l'île engloutie de Mû aux côtés de Corto Maltese, elle est revenue d'entre les morts en suivant les pas sanglants de Guillaumet dans les Andes, elle a traqué avec Henry de Monfreid les peuplades perdues du Yémen et de l'Ethiopie... Les deux années qui suivirent - réunies intégralement dans cette seconde Anthologie -, furent pour Raskar celles des marges. Ce fut l'époque où la momie ne fréquenta que les damnés, les caraques et les inadaptés. De Fellini à Kazantzaki, de Blaise Cendrars à Tabarly, de Drieu à Antonin Artaud ; c'est un équipage hétérodoxe qui a composé avec maestria les dix derniers numéros de Raskar Kapac. Olivier de Kersauson, Titouan Lamazou, Patrick Tabarly, Benoît Heimermann, Christiane Rancé, Sylvain Tesson, Julien Hervier, Pierre Adrian, Charles Gonzalès, Stéphane Barsacq, Frédéric Beigbeder, Gabriel Matzneff et tant d'autres plumes ont aidé à la résurrection des grands artistes et des aventuriers, authentiques phares pour notre temps. Dans ce nouveau volume, se succèdent des textes variés, des entretiens exclusifs, des photographies ainsi que de nombreux dessins inédits. Alors en route pour un ultime voyage à bord du Transsibérien ! La momie attise la locomotive et, à sa suite, cahote le fabuleux wagon des artistes et des hors-la-loi ! Les trois fondateurs, Maxime Dalle, Yves Delafoy et Archibald Ney, sont de jeunes mousquetaires de vingt-cinq ans et plus, unis par des passions singulières : l'amour des livres "brûlants" et des chairs voluptueuses, l'amitié virile, et une sympathie inextinguible pour les causes perdues.

11/2020

ActuaLitté

Beaux arts

Van Gogh ou l'enterrement dans les blés

Au centre du parcours de Viviane Forrester dans la vie et dans l'oeuvre du peintre génial, "suicidé de la société" selon la formule d'Antonin Artaud, il y a un fait biographique précis et lourd de conséquences: Vincent Van Gogh est né le 30 mars 1853, soit un an jour pour jour après son frère portant le même prénom, mort-né le 30 mars 1852. D'où, chez lui, le sentiment tenace et obsessionnel d'usurper la vie d'un autre, cet aîné qui le hante comme un fantôme. Quand il part à l'aventure et abandonne le domicile paternel, il a ces mots : "L'assassin a quitté la maison". Génie méconnu, entretenant une relation passionnelle avec son autre frère Théo, amant éperdu d'une vie qu'il ne sait pas vivre, massacré, écorché, déserté par tous, Vincent Van Gogh crée une oeuvre énorme. Il meurt le 29 juillet 1890 à Auvers-sur-Oise, à l'âge de trente-huit ans. "Je le vois encore sur son lit étroit dans la petite mansarde, torturé par une douleur terrible. "N'y a-t-il personne pour m'ouvrir le ventre ?" Il faisait une chaleur étouffante dans la chambre, sous le toit". Et il n'y avait personne... Au matin, avant l'arrivée de "Théo, une dernière visite : celle de deux gendarmes. Plantés au pied du lit, courroucés, ils interrogent l'agonisant: pourquoi s'est-il suicidé ? D'où tenait-il son arme ? Vincent fume sa pipe, adossé contre les oreillers. Il répond, la voix calme, avoir agi comme il en était libre; les autres insistent, s'acharnent. Vincent regarde en silence, droit devant lui, ignorant les représentants de cette autorité à laquelle il échappe enfin. Ce livre a paru en 1983. Nouvelle édition préfacée par Chantal Thomas.

03/2014

ActuaLitté

Théâtre

Ecrits sur le théâtre. Sur le Théâtre intime et sur Shakespeare

Ce volume d'Ecrits sur le théâtre correspond à l'étape ultime de l'oeuvre de Strindberg, celle des "pièces de chambre" et de l'Intima Teatern, le petit théâtre que le dramaturge ouvre en 1908 à Stockholm avec le jeune comédien et metteur en scène August Falck. Sur cette scène vont être représentées les oeuvres les plus récentes du dramaturge, Le Pélican, La Maison brûlée, Orage, La Grand-route, La Sonate des spectres mais aussi, parmi ses anciennes pièces, quelques-unes des plus fameuses : Père, Mademoiselle Julie, La Danse de mort I et II... Comme tout au long de sa carrière, le Strindberg de la fin de vie représente à la fois la figure du solitaire absolu et celle, en apparence contradictoire, d'un artiste qui, tout en s'inscrivant dans la tradition la plus exigeante, reste lié aux courants les plus novateurs de son temps. C'est ainsi qu'on verra se pro-filer, à côté des présences tutélaires de Shakespeare une large part des "Lettres au Théâtre intime" lui est consacrée et de Goethe, les silhouettes avant-gardistes de Maurice Maeterlinck, de Gordon Craig, de Max Reinhardt... Grand inventeur de théâtre, l'auteur de La Sonate des spectres ouvre la voie au théâtre expressionniste et à bien d'autres révolutions esthétiques, dont le surréalisme et Antonin Artaud. Les textes ici réunis, qu'il s'agisse d'un essai comme le Mémorandum ou de notes plus brèves et souvent polémiques, constituent le carnet de bord d'un metteur en scène à distance qui tantôt passe ses consignes sur la dramaturgie, sur le jeu, la scénographie à August Falck, tantôt s'adresse directement à la troupe de jeunes comédiens que ce dernier a réunie.

04/2014

ActuaLitté

Pléiades

Théâtre élisabéthain. Tome 2

"L'histoire littéraire du siècle de Shakespeare est assez peu connue, et l'on croit volontiers que "l'homme aux myriades d'âmes" a régné sur son temps comme un grand roi inattendu et solitaire", disait Maeterlinck. De fait, le prodigieux répertoire de l'Age d'or du théâtre anglais (appelé "élisabéthain", bien que les règnes de Jacques I ?? et Charles I ?? soient également concernés) paraît comme éclipsé par l'oeuvre de Shakespeare. Or il comprend des pièces majeures, dans la comédie, que Ben Jonson porte à son apogée, comme dans la tragédie qui, en Angleterre, se défie des règles classiques et pratique le mélange des genres. Maeterlinck ou Artaud ne s'y sont pas trompés, qui furent à la fois fascinés et révulsés par la noirceur de tragédies spectaculaires donnant libre cours aux passions les plus violentes, et électrisés par l'énergie qui se dégage des diamants noirs "infernalement vénéneux" composés par des "princes de l'horreur" (Maeterlinck encore). Ce répertoire fondamental a encore été assez peu porté à la scène en France, à l'exception peut-être de Dommage qu'elle soit une putain de John Ford, dont le succès de scandale ne s'est jamais démenti, ou de Volpone de Ben Jonson, mais via l'adaptation de Jules Romains. Cette anthologie donne à lire dans de nouvelles traductions un théâtre très varié - comédie des humeurs, comédie satirique, tragédie de vengeance, tragédie politique, tragédie domestique et tragi-comédie ; elle rend justice à une période flamboyante de la littérature anglaise et, au-delà du météore Marlowe et du grand Ben Jonson, fait mieux connaître les Dekker, Chapman, Middleton, Massinger, Ford ou Webster, pour qu'enfin Shakespeare puisse redevenir le contemporain de ses contemporains.

10/2009

ActuaLitté

Pléiades

Théâtre élisabéthain. Tome 1

"L'histoire littéraire du siècle de Shakespeare est assez peu connue, et l'on croit volontiers que "l'homme aux myriades d'âmes" a régné sur son temps comme un grand roi inattendu et solitaire", disait Maeterlinck. De fait, le prodigieux répertoire de l'Age d'or du théâtre anglais (appelé "élisabéthain", bien que les règnes de Jacques I ?? et Charles I ?? soient également concernés) paraît comme éclipsé par l'oeuvre de Shakespeare. Or il comprend des pièces majeures, dans la comédie, que Ben Jonson porte à son apogée, comme dans la tragédie qui, en Angleterre, se défie des règles classiques et pratique le mélange des genres. Maeterlinck ou Artaud ne s'y sont pas trompés, qui furent à la fois fascinés et révulsés par la noirceur de tragédies spectaculaires donnant libre cours aux passions les plus violentes, et électrisés par l'énergie qui se dégage des diamants noirs "infernalement vénéneux" composés par des "princes de l'horreur" (Maeterlinck encore). Ce répertoire fondamental a encore été assez peu porté à la scène en France, à l'exception peut-être de Dommage qu'elle soit une putain de John Ford, dont le succès de scandale ne s'est jamais démenti, ou de Volpone de Ben Jonson, mais via l'adaptation de Jules Romains. Cette anthologie donne à lire dans de nouvelles traductions un théâtre très varié - comédie des humeurs, comédie satirique, tragédie de vengeance, tragédie politique, tragédie domestique et tragi-comédie ; elle rend justice à une période flamboyante de la littérature anglaise et, au-delà du météore Marlowe et du grand Ben Jonson, fait mieux connaître les Dekker, Chapman, Middleton, Massinger, Ford ou Webster, pour qu'enfin Shakespeare puisse redevenir le contemporain de ses contemporains.

10/2009

ActuaLitté

Poésie

La Vie l'Amour la Mort le Vide et le Vent. Et autres textes

Roger Gilbert-Lecomte (1907-1943) : poète foudroyant, poète foudroyé de l'insurrection de l'être. A seize ans, il écrit Tétanos mystique. A trente-six, il meurt d'une crise de tétanos dans un hôpital parisien. Celui qui s'était promis, "écrivant peu, de n'écrire que l'essentiel", celui qui joua le Grand Jeu jusqu'au bout, semble avoir fait sa vie durant le choix du noir absolu. Obsédé par le "retour rythmique au pays d'avant-naître", Gilbert-Lecomte porta peut-être au plus haut l'instinct de destruction, comme condition même de toute création. Tête magnétique du Simplisme, qu'il crée au lycée de Reims en 1924 avec ses trois "phrères" (Daumal, Vailland et Meyrat), cofondateur en 1928 de la revue du Grand Jeu, il ne publiera, de son vivant, que deux recueils de poèmes : La vie l'amour la mort le vide et le vent (1933) et Le miroir noir (1937). Lors de la parution du premier, Antonin Artaud saluera "ce ton organique, cette atmosphère déchirée d'organes, cet air foetal, humide, ardent, qui prend sa source à la source de toute vie." La dissolution du Grand jeu en 1932 accélère encore une trajectoire vouée à la chute libre, à l'exploration de la "Mort-dans-la-Vie", c'est-à-dire la mort comme moteur même de la vie. D'éblouissement en épuisement, de secousse en trouée, d'opium en héroïne, celui qui voulut en son adolescence "changer l'état d'homme à la surface du monde" se voit alors "tombé en bas du monde". Aux confins du sens et du non-sens, de l'urgence folle et de la lancinante blessure d'être, son destin de météorite calcinée marque jusqu'à l'excès sa volonté "d'être éternel par refus de vouloir durer".

02/2015

ActuaLitté

Critique littéraire

L'imaginaire des drogues. De Thomas de Quincey à Henri Michaux

Si la toxicomanie constitue aujourd'hui un fléau social dont se préoccupent à juste titre les milieux médicaux et les pouvoirs publics, le recours aux drogues a été, depuis le début du XIXe siècle, un phénomène culturel qui a exercé une influence considérable sur l'imaginaire des artistes et de leur public. Il était nécessaire de montrer, textes à l'appui, que ce n'est pas le " toxique " qui a été longtemps l'élément déterminant, mais la recherche d'un changement d'état qui a revêtu, selon la drogue l'opium, le haschisch, la " fée morphine ", la cocaïne, la mescaline - et selon les consommateurs, des formes différentes : rompre avec les entraves du temps et de l'espace, élargir l'expérience humaine au-delà des limites de la pensée rationnelle, retrouver une unité perdue, accéder à une jouissance ignorée (les " paradis artificiels "), etc. Bien que la portée du phénomène, telle qu'on essaie ici de la définir, dépasse de loin les limites de la littérature, ce sont les écrivains qui permettent le mieux de le saisir au vif. Pour ne citer que les principaux : Théophile Gautier, Baudelaire, Rimbaud, Jarry, Cocteau, Joë Bousquet, Walter Benjamin, Artaud, Jünger, sans oublier Thomas De Quincey et Henri Michaux, par lesquels s'ouvre et se clôt cette étude. Celle-ci fait aussi sa place à de savoureux " romans de mœurs ", qui permettent de préciser l'image du drogué ou de la " morphinée " dans les milieux les plus divers. Elle se termine par une réflexion sur l'usage de la drogue aujourd'hui : " prothèse " suppléant au vide de l'existence plus qu'ouverture sur l'inconnu. Il semble bien que la drogue, banalisée et médicalisée, ne soit plus propre à engendrer des poètes, des créateurs.

02/2000

ActuaLitté

Critique littéraire

Operratiques

Operratiques est l'un des importants manuscrits inédits que Michel Leiris a laissés après sa mort. Ce titre est construit à partir d'une juxtaposition de deux termes - opéra et erratique - qui forment ce que l'on appelle un "mot valise" , il place cet ouvrage sous le signe de ce que Michel Leiris lui-même appelait l'une de ses "aficion" - l'autre étant la tauromachie - avec, comme il se doit, ses emportements, ses retraits, ses manies et ses égarements, ses injustices et ses repentirs, avec ses interrogations aussi : celles d'un écrivain pour qui toute réflexion sur l'opéra paraissait être de nature à résoudre quelques-uns des problèmes esthétiques qu'il se posait, entre autres ceux de la "présence" , du "merveilleux" , de la "modernité" ou, plus généralement, du "langage" , en l'occurrence chanté. L'ouvrage est composé de trois mouvements. Le premier aborde l'opéra d'un point de vue objectif, parfois sociologique et même ethnographique, que ce soit par les thèmes de l'exotisme, de l'érotisme, du fantastique, de la pataphysique ou de l'engagement politique dans l'opéra sur lesquels Michel Leiris s'interroge. Le second, le plus important et de nature plus subjective, propose une réflexion sur l'esthétique et sur la dramaturgie de l'opéra, l'auteur évoquant ses souvenirs d'oeuvres vues ou entendues, justifiant ses attirances (Mozart, Verdi), exprimant ses réserves, voire ses répugnances (Wagner surtout), manifestant l'un de ses plus célèbres remords (Puccini), faisant appel à son expérience d'ethnographe et de voyageur (opéra chinois, vaudou), traitant l'opéra comme une fête, comme un plaisir de dilettante, mais aussi, empruntant l'expression d'Antonin Artaud, comme "théâtre de la cruauté" . Le dernier mouvement est surtout consacré aux chanteurs ("monstres sacrés"), à la mise en scène, aux théâtres d'opéra, aux rituels des représentations.

03/1992

ActuaLitté

Théâtre

Paradise Now

Compris dans l'avant-garde artistique du XXe siècle par sa position politique radicale et une réflexion permanente sur le rôle du théâtre, dont il questionne de manière incisive la vocation institutionnelle visant à plaire, le Living Theatre propose une relation interactive entre l'acteur et le public, qui doivent contester ensemble les conventions établies d'un théâtre fondé sur l'illusion. Paradise Now, création théâtrale collective exprimant l'esprit de révolte du temps, recherche le Paradis et l'Utopie hic et nunc à travers la détermination infatigable de mener à bout l'entreprise théâtrale, par l'action, la rébellion et la révolution anarchique non violente. Les spectacles des années 1968-1969 sont restés vifs dans la mémoire des spectateurs avec la prégnance d'un événement unique, inoubliable, exaltant, fixant à jamais la joie d'une communion, où scène et salle n'étaient qu'un tout. Le credo libertaire, plein d'exaltation et d'espoir, la confiance en des valeurs autres que celles promues officiellement sont les produits d'une époque porteuse d'espoir et de confiance qui souhaitait changer le monde. Judith Malina (1926-2015) et Julian Beck (1925-1985) sont les fondateurs du Living Theatre, un théâtre qui interroge le rapport entre la fiction et la réalité, le théâtre et la vie. Engagé, le Living radicalise ses idées anarchistes et pacifistes en réaction au contexte politique des Etats-Unis et face à la guerre du Viêt Nam. C'est en découvrant Artaud que la troupe choisit d'associer le corporel à l'intellect, mettant en pratique les principes du "théâtre de la cruauté". Le 24 juillet 1968, la première de Paradise Now à Avignon est une révolution dans le théâtre : la plus accomplie de leurs performances représente l'apogée de leur création artistique, transgressant la frontière scène-salle et la bienséance bourgeoise.

06/2019

ActuaLitté

Musique, danse

Art et santé mentale. Tome 2, Quatre grands compositeurs bipolaires (Beethoven, Berlioz, Schumann, Williamson)

Alors que le premier volume de ce grand ouvrage consacré aux relations entre l'art et la santé mentale décrivait la vie tragique de 150 écrivains de premier plan, dont Artaud, Balzac, Baudelaire, Byron, Dickens, Goethe, Hemingway, Hugo, Maïakovski, Nerval, Poe, Pouchkine, Tolstoï, ou encore Zola ; le second analyse en détail la vie et l'oeuvre de quatre compositeurs parmi les plus célèbres. Comment la bipolarité et ses troubles se sont-ils manifestés dans la vie et l'oeuvre de ces quatre grands compositeurs ? Combinant immersion dans leur quotidien et étude approfondie de leur art, François Buhler compose un nouvel essai bibliographique à la hauteur du premier, aussi accessible qu'intelligent, aussi éclairant que passionnant. France Loïse Rehbur Voici le livre fondamental que l'on attendait, le livre nouveau qui procède enfin à l'inverse de la quasi-totalité des ouvrages parus sur le trouble bipolaire depuis plusieurs décennies. Au lieu d'être écrit par un psychiatre et de se servir des grandes personnalités du monde musical comme simples exemples pour le bénéfice presque exclusif de l'étude et de la connaissance de la maladie, il est rédigé par un musicologue et se fonde sur les dernières avancées de la psychiatrie pour faire progresser la connaissance des compositeurs et leur oeuvre. Ce livre mérite de trouver place dans la bibliothèque de toute personne intéressée par la psychologie et la musique. Claudio Leubacher Ancien virtuose de la clarinette et professeur de conservatoire dans sept disciplines différentes, François Buhler est aussi écrivain, critique littéraire, traducteur, auteur de nombreuses publications spécialisées en musicologie, correcteur, relecteur, rewriter, graphologue et conférencier international. Il est l'actuel directeur de la collection Musicologie aux éditions Connaissances et Savoirs où il a publié Aleko, l'opéra tzigane de Rachmaninov.

10/2019

ActuaLitté

Théâtre

Fréquence Théâtre N° 73, décembre 2018 : Deux mensonges et une vérité. Pour combien tu m'aimes ?

Deux mensonges et une vérité (4 hommes - 2 femmes) Catherine et Philippe fêtent leur vingt-septième anniversaire de mariage. Au bout d'un si long chemin, ils ont l'impression de tout connaître l'un de l'autre, que rien ne peut plus les surprendre. Philippe parle de " retraite amoureuse ", Catherine rejette cette idée qui pourrait conduire à la mort du couple. Pour échapper à cette fin tragique, Philippe propose une sorte de jeu, inventé pour une émission télévisée américaine : chacun propose trois choses sur lui. Il y a deux mensonges et une vérité. A l'autre de deviner où est la vérité. Si Catherine n'a aucun mal à trouver la bonne réponse, Philippe vit un enfer pour deviner où est la vérité dans les trois propositions extravagantes que son épouse lui suggère. Le voilà embarqué dans un manège infernal où toutes les suppositions sont possibles. De quoi rendre fou le mari le plus pantouflard. Une comédie alerte semée de fausses pistes, de soupçons déconcertants, de coups de théâtre surprenants. Pour notre plus grande joie. Même pas vrai (3 hommes, 3 femmes) CArnaud est marié à Mathilde qui pense que sa maîtresse s'appelle Irène. Elle se trompe car c'est son fils, Mikael, qui en est l'amant ! ce fils qu'elle croit homosexuel ou toxicomane. Leur ami Bernard s'affiche avec une jeunette plutôt gentille que Mathilde s'acharne à dégommer. Personnage clé de la situation, Mathilde affiche un franc parler déconcertant. Son humour acide et ses réflexions décochées à la volée comme on donne une paire de gifles sont irrésistibles de drôlerie. Dotée d'une énergie à toute épreuve, elle subit un coup de boomerang violent en apprenant que les autres aussi peuvent mordre. Une comédie volcanique, parfois méchante mais toujours drôle. L'humour ici emprunte plusieurs couleurs.

12/2018

ActuaLitté

Histoire de la musique

Biblio pop. Rock et littérature de William Blake à Bret Easton Ellis

La guitare et la plume, ou les noces barbares entre rock et littérature. Deux univers qui, depuis les Saintes écritures et jusqu'à la littérature de genre (Fantastique, Science Fiction, Polar...) se seront toujours côtoyés jusqu'à parfois se percuter, percoler dans une gerbe d'étincelles. Au-delà de Dylan, de Cohen ou de tous ces écrivains-rockers, on voit bien que le monde du rock a toujours puisé dans les livres et a mis au pinacle les grands de la littérature. Kerouac et Dylan, Faulkner et le Band, Alan Sillitoe et Ray Davies, Hubert Selby et Lou Reed, Artaud et Jim Morrison, Rimbaud et Patti Smith, Yeats et Van Morrison ... On pourrait multiplier les exemples d'affinités et de liaisons - parfois dangereuses - entre écrivains et rockers. Plus près de nous, des rockers comme Tom Waits ou Nick Cave perpétuent la tradition unissant les mots et les sons à travers une poésie du malaise et des mélodies crépusculaires. C'est avant tout la notion de lyrisme qui est convoquée ici, exprimant aussi bien la lyre des anciens aèdes que la guitare de nos pop stars. Le lyrisme qui, nous dit Wikipedia, est "une tonalité, un registre artistique qui privilégie l' expression poétique et l'exaltation des sentiments personnels, des passions" . Ce lyrisme inspiré sur lequel souffle le vent de l'épopée et qui n'a rien à voir avec les jérémiades auto-complaisantes et narcissiques que l'on entend trop souvent de nos jours. Reste à espérer que nous aurons, avec cet ouvrage, mérité à la fois du rock et de la littérature pour concilier deux passions qui peuvent paraître lointaines en apparence, mais qui sont finalement très proches, grâce à des écrivains qui swinguent, grâce à des musiciens qui se font poètes.

03/2024

ActuaLitté

Poésie

Infiniment proche et Le désespoir n'existe pas

Né à Paris le 28 juillet 1950, Zéno Bianu est poète, dramaturge, essayiste, traducteur et auteur d'anthologies. Revendiquant une oeuvre multiforme qui ne craint pas de tout interroger, il peut ainsi être lu tout au long de cette anthologie comme celui qui a créé une sorte de poème-randonnée, dont l'architecture d'ensemble, en modulations et variations constantes, invite à reconsidérer la poésie comme une forme ultime d'engagement existentiel. " De la Grammaire des étoiles au Prénom du visage, du Val des merveilles à l'Ile du dedans, entre Invocation et Féerie, entre Virgules du vide et Méditations sur le blanc, avec Artaud, Coltrane et Pollock, avec Roger Gilbert-Lecomte, Brian Jones et Zoran Music, les poèmes recueillis dans Infiniment proche composent une sorte de mandala vivant. Lignes de vie, lignes de coeur, lignes de faille - ils transmettent un horizon. "Dans l'affection et le bruit neufs", définitivement. " écrivait Zéno Bianu dès la publication d'Infiniment proche. Dix ans plus tard, avec Le désespoir n'existe pas, toujours intensément en prise avec le balancier de la vie, il amplifie le pari farouche qui l'engage à transformer le pire en force d'ascension, à tenir parole sans cesser de reprendre souffle. Dans une époque vouée à la déréliction et à un renoncement hypnotique, la poésie de Zéno Bianu s'impose comme une ardente rupture, une submersion féérique. Il est le seul qui ose donner à entendre un Credo où se conjuguent le jazz, la beat generation, le Grand Jeu et l'Orient. Le seul à explorer un espace aimanté par delà le chaos des temps, puisqu'il est, selon Charles Dobzynski : " le saxophoniste couleur blues d'une poésie toujours ouverte sur le large ".

01/2016

ActuaLitté

Divers

Gaspard et la marmite magique

L'ère des robots est déjà là ! Isolée sur une île, l'usine R. U. R. s'est lancée dans la production d'êtres humains artificiels. Semblables à des androïdes, ces " robots " performants et dénués de tout sentiment sont censés libérer enfin l'Homme du travail ! Un rêve pour le directeur, une abomination pour Helena qui découvre ces créatures avec effroi en visitant les chaînes de production. Troublée par leur aspect humanoïde, cette jeune femme a un mauvais pressentiment. Les robots sont-ils aussi insensibles qu'on le pense ? Méconnaissant l'amour, ignorant la mort, la fatigue ou l'ennui, ils finissent cependant par ressentir la douleur après une nouvelle programmation ! Imperturbables, ils continuent néanmoins d'obéir aveuglément... Les années passent et les inquiétudes d'Helena persistent alors que la Société s'est désormais habituée aux robots. Devenus indispensables, leur nombre augmente. Mais vont-ils rester impassibles longtemps ? Ressentent-ils des émotions, des passions, de la haine ? Tandis qu'une rébellion des robots aussi inattendue que brutale s'annonce, leurs créateurs se retrouvent pris au piège dans leur propre usine. L'Humanité vit-elle ses dernières heures face à une nouvelle ère des robots ? Kateina upová, jeune prodige de la bande dessinée tchèque, nous propose une adaptation somptueuse de R. U. R. , oeuvre fondatrice dans laquelle le mot " robot " est apparu pour la première fois en 1920 ! Pièce de théâtre de l'écrivain Karel apek qui compta Antonin Artaud parmi ses premiers interprètes, cette dystopie sociale aborde un thème largement repris depuis, mais auquel le roman graphique, captivant et moderne, redonne un coup d'éclat. Offrant une réflexion sur les notions de travail, de progrès, l'ouvrage nous questionne ainsi sur notre propre humanité. Le style graphique de l'autrice, élégant et coloré, annonce définitivement l'émergence d'un nouveau talent.

05/2022

ActuaLitté

Essais biographiques

Hantaï. Avec 1 DVD

Simon Hantaï (né en Hongrie le 7 décembre 1922, arrivé en France en 1948 avec son épouse, Zsuzsa) a côtoyé plusieurs mouvements artistiques (surréaliste, gestuel...), revendiqué différentes influences (Cézanne, Matisse, Pollock) jusqu'à développer dans les années 1960, le " pliage comme méthode " : pliée, froissée, imprégnée de couleur, dépliée, tendue, la toile se nourrit de ce cheminement unique. Au début des années 1980, reconnu comme l'artiste essentiel qu'il est, Simon Hantaï décide un retrait qui durera jusqu'à sa mort en 2008 : il continue de travailler mais refuse d'exposer. LE DVD — "Simon Hantaï ou les silences rétiniens" un film de Jean-Michel Meurice (documentaire, 1976, 58 min., version originale française et sous-titres anglais) Portrait d'un artiste dans sa maturité, le film est axé sur le processus de création. En artisan-artiste, Simon Hantaï travaille la toile par terre, la plie, la roule, la colore, la noue, la déplie... Le souffle du peintre, son visage, ses toiles envahissent l'écran et donnent à voir un homme modeste, qui travaille comme un paysan labourant son champ. Sa mémoire – le tablier de sa mère, les tapis de fleurs des fêtes religieuses... – et ses réflexions (liées à Cézanne comme à Heidegger), son travail, son corps ont une grande présence, donnant au fi lm une dimension physique et métaphysique. - "Des formes et des couleurs" un film de Jean-Michel Meurice (documentaire, 1974, 20 min., version originale française et sous-titres anglais) Portrait de Simon Hantaï, qui montre diff érentes étapes de réalisation d'un tableau : gestes, pensées, couleurs, formes, plis, dépli... — "Expressions : Simon Hantaï" un film de Pierre Desfons et Dominique Fourcade (documentaire, 1981, 15 min., version originale française et sous-titre anglais) Simon Hantaï évoque avec Dominique Fourcade ses projets et ses théories picturales. Dans son atelier à Maisons-Alfort, il montre sa peinture sur d'immenses toiles qu'il prépare pour son exposition à venir dans la grande nef du CAPC à Bordeaux (1981). Bonus – " La Chambre devenait de plus en plus petite " entretien avec Zsuzsa et Daniel Hantaï – " L'Inestimable " entretien avec Georges Didi-Huberman – " Regarder l'oeuvre " entretien avec Alfred Pacquement Le livre – oeuvres de Simon Hantaï – Photographies (Hantaï dans son atelier et au travail) – " Bouquet de fleurs bleues et de fleurs du mal ", un texte de Georges Didi-Huberman

06/2022

ActuaLitté

Policiers

Une étude en rouge

Au n° 3 de Lauriston Gardens, près de Londres, dans une maison vide, un homme est découvert mort. Assassiné ? Aucune blessure apparente ne permet de le dire, en dépit des taches de sang qui maculent la pièce. Sur le mur, griffonnée à la hâte, une inscription : Rache. Vengeance ! Vingt ans plus tôt, en 1860, clans les gorges de la Sierra Nevada, Jean Ferrier est exécuté par des mormons sanguinaires chargés de faire respecter la loi du prophète. Sa fille, Lucie, est séquestrée dans le harem du fils de l'Ancien. Quel lien entre ces deux événements aussi insolites que tragiques ? Un fil ténu, un fil rouge que seul Sherlock Holmes est capable de dérouler. Une intrigue tout en subtilités où, pour la première fois, Watson découvre le maître...

ActuaLitté

Animaux sauvages

L'école du sauvage. S'inspirer des animaux pour vivre mieux

Les animaux ont tant à nous apprendre. Compagnons de toujours et miroirs de l'homme, des liens multiples et féconds nous unissent à eux. Animaux protecteurs ou nourriciers, tantôt rassurants, tantôt mystérieux, chargés de forces sacrées et gardiens de la biodiversité, écoutons les messages délivrés par ces êtres sauvages ou familiers. Des scientifiques, des écrivains et des poètes, parmi les plus grands (Boris Cyrulnik, Stéphane Garnier, George Orwell, Victor Hugo, Jean de La Fontaine, etc.), ont célébré le monde animal. A leur manière, ils sont les interprètes des animaux, les passeurs qui nous révèlent avec clairvoyance et sensibilité comment se reconnecter à notre nature sauvage pour être heureux. Autant de leçons de sagesse inspirées de la vie animale, applicables à notre quotidien d'humain, pour trouver la sérénité.

05/2021

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

Une étude en rouge

Au n° 3 de Lauriston Gardens, près de Londres, dans une maison vide, un homme est découvert mort. Assassiné ? Aucune blessure apparente ne permet de le dire, en dépit des taches de sang qui maculent la pièce. Sur le mur, griffonnée à la hâte, une inscription : Rache. Vengeance ! Vingt ans plus tôt, en 1860, clans les gorges de la Sierra Nevada, Jean Ferrier est exécuté par des mormons sanguinaires chargés de faire respecter la loi du prophète. Sa fille, Lucie, est séquestrée dans le harem du fils de l'Ancien. Quel lien entre ces deux événements aussi insolites que tragiques ? Un fil ténu, un fil rouge que seul Sherlock Holmes est capable de dérouler. Une intrigue tout en subtilités où, pour la première fois, Watson découvre le maître...

ActuaLitté

Beaux arts

Capeyron Blanc

Ce premier numéro hors-série des Cahiers du Centre François-Georges Pariset est consacré à la villa Capeyron Blanc, construite par l'architecte Raoul Perrier (1882-1957) à Mérignac, entre 1930 et 1951. Cette demeure, absente de la littérature spécialisée, fut au coeur d'une journée d'étude organisée par Gilles Ragot, professeur d'histoire de l'art contemporain (Université Bordeaux-Montaigne, Centre François-Georges Pariset) et Laurence Chevallier, maître de conférences (Ecole Nationale et Supérieure d'Architecture et de Paysage de Bordeaux, Laboratoire CNRS PASSAGES).

01/2021

ActuaLitté

Policiers

Petites histoires à faire frémir

Deux histoires sont contées dans ce livre. L'étrange destin des soeurs Michon. Les jumelles mènent une vie tranquille. L'arrivée inopinée d'un étranger va les entraîner dans une aventure rocambolesque qui bouleversera définitivement leur existence. L'affaire Georges Navet. La vie s'est arrêtée au dix-neuvième siècle chez les Navet. Georges n'est ni désiré ni accepté par son père. Il devient un être asocial relégué dans sa ferme isolée. La découverte d'un squelette dans sa propriété fera de lui un coupable idéal.

01/2018

ActuaLitté

Littérature française

À la recherche de la pépite cachée

Durant les vacances de printemps, Marie décide de passer quelques jours aux côtés de Georges, son grand-père, ancien enseignant et surtout Franc-Maçon. La jolie jeune fille de quinze ans veut en savoir plus sur la Franc-Maçonnerie et pose à Georges, sans le moindre tabou, toutes les questions que l'on peut se poser à ce sujet. Pour le plus grand bonheur du vieux monsieur qui adore sa petite fille et qui voit en elle, si ce n'est la Pierre Cachée, sa Pépite Cachée.

06/2022