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Désir coupable

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Policiers

Comme un arbre dans la nuit

Elle était très intriguée et se sentait en même temps un peu coupable de ne pas respecter l’intimité d’Anya. Elle s’était laissé happer malgré elle par la lecture de cette histoire qui lui rappelait vaguement quelque chose. Elle regarda la couverture du livre et un frisson remonta le long de son dos. Sur un fond de nuit, un arbre se tordait en mille complaintes sous la force d’un vent impitoyable. Du haut du chemin, Anya vit une voiture se garer devant la maison des Neuvy, une femme qu’elle connaissait et une petite fille en descendirent. Anya scruta ces deux personnes et son cœur pulsa fort dans sa poitrine. D’où elle était, elle pouvait voir la petite fille aux cheveux longs et châtains. L’enfant se retourna en arborant un sourire, comme si elle avait senti le regard d’Anya, et leurs yeux se croisèrent une fraction de seconde. Puis le charme fut rompu. Elle attendit que le soleil fut moins chaud pour rentrer avec, dans le cœur, une cicatrice qui n’aurait de cesse de grandir. Anya, je te présente Justine, lui souffla Irène Neuvy. Elle partagera la même chambre que toi. Elle restera quelque temps avec nous. Tu es contente, n’est-ce pas ? Anya regarda avec effroi la petite fille en face d’elle qui avait pourtant un regard des plus angéliques. Ce soir-là, comme les autres, Anya ne put rien avaler. Avec Comme un arbre dans la nuit, Rose-Marie Thénin nous livre un roman psychologique intense où se mêlent habilement rêve et réalité. Elle nous entraîne avec elle dans une spirale capricieuse, celle de l’âme humaine en pleine dissolution.

10/2019

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Littérature étrangère

Et toi, tu as eu une famille ?

Il en faut peu pour détruire une vie. Un mensonge, une maladie, un accident… En une nuit, un incendie a tout enlevé à June : sa fille Lolly, qui allait se marier le lendemain ; Will, son futur gendre ; Luke, son petit ami, et Adam, son ex-mari. Unique survivante et réduite à l'errance, elle traverse le pays en voiture, abandonnant la petite ville du Connecticut où a eu lieu la catastrophe, à la recherche de ce qui la lie encore à Lolly, avec qui ses relations étaient difficiles. La voix des habitants, touchés eux aussi par le drame, émerge peu à peu. Il y a Lydia, la mère de Luke, mise au ban de la société en raison d'un scandale passé, il y a Silas, un adolescent qui aime tirer sur son bang de temps en temps, et ce d'autant plus qu'il est le détenteur d'un secret qu'il aimerait oublier. Il y a aussi les commères de la ville, qui voient en Luke un coupable idéal, car ce jeune noir, de vingt ans le cadet de June, a déjà été incriminé pour une affaire de drogue. Autant de voix, de délicates interférences, qui témoignent de cette tragédie et en explicitent peu à peu les causes. Bill Clegg dresse une galerie de portraits subtile et émouvante, dans un roman à la narration complexe qui est un avant tout une ode à la famille celle que l'on a, celle que l'on crée aussi imparfaite et fracturée soit-elle. La réflexion qui sous-tend Et toi, tu as eu une famille est poignante : comment supporter l'insupportable, comment se remettre d'une telle épreuve ?, et se voit transcendée par l'espoir, la bonté et le pardon.

08/2016

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Littérature étrangère

Le Prophète noir. Un récit de la famine en Irlande

Publié d'abord en feuilleton dans le Dublin University Magazine (1846) puis sous forme de livre (1847), Le Prophète noir est sans doute le plus connu des ouvrages qui composent ce qu'il est convenu d'appeler " la littérature de la famine ". William Carleton, en empruntant à la tradition " gothique " les traits propres à noircir encore une réalité tragique, y décrit les effets dévastateurs de la Grande Famine de 1845, et se fait le porte-parole d'un monde rural confronté à la perspective de son propre anéantissement. C'est donc une traversée de ce monde qu'il convie son lecteur, en le plongeant d'emblée dans une Irlande de cauchemar où les éléments déchaînés semblent bien être la manifestation du courroux de Dieu contre ses créatures, où les paysages torturés ne montrent que champs dévastés, masures branlantes, lieux sauvages rendus plus effrayants encore par les histoires naturelles qui s'y rattachent. L'intrigue, aussi noire que la période où elle se déroule, tourne autour de Donnel Dhu, " le Prophète noir ", une sorte de charlatan maléfique, type fréquent dans l'Irlande du XIXe siècle. Un meurtre a été commis, aucun indice certain n'a pu mener au coupable, mais les soupçons pèsent depuis toujours sur la famille Dalton. Or, le meurtrier est Donnel Dhu... Autour de lui gravitent plusieurs personnages, grotesques et repoussants comme l'usurier Skinadre, qui profite de la misère pour s'enrichir, émouvants et fragiles comme Mave Sullivan, pleins de feu et épris de justice comme Sally et Condy Dalton... Le drame personnel est l'image de la tragédie collective, tout comme Donnel Dhu, figure du mal, fermé jusqu'au bout à tout repentir, devient la figuration diabolique d'une catastrophe impitoyable.

10/2006

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Critique littéraire

Maximes et réflexions sur la comédie avec les pièces de la querelle "Bossuet-Caffaro" suivies du Traité de la concupiscence ou Considérations sur ces paroles de saint Jean : "N'aimez pas le monde, etc." par Monseigneur l'évêque de Meaux

Les Maximes et Réflexions sur la Comédie, accompagnées des pièces de la querelle qui opposa Bossuet au théatin Caffaro, ainsi que le Traité de la concupiscence n'ont fait l'objet d'aucune réédition savante depuis 1930. Une nouvelle édition s'imposait donc afin d'accompagner le mouvement de redécouverte de l'oeuvre de celui qui fut l'une des plus remarquables figures du XVIIe siècle, et dont témoigne depuis une vingtaine d'années la floraison de nombreux travaux universitaires. La présente édition, en rapprochant deux importants écrits que le prélat composa en 1694, dix ans avant sa mort, met en lumière le cadre spirituel, moral et philosophique qui définit le point d'aboutissement de sa pensée : redoutable et savant polémiste, Bossuet clôt tout d'abord, d'une façon décisive, la querelle du théâtre qui a traversé le Grand Siècle, fournissant à Rousseau, qui rouvrira les hostilités au siècle suivant, plusieurs arguments de poids. Occupé à dénoncer les désordres du monde, dont l'engouement généralisé pour le théâtre est l'un des symptômes les plus visibles, il n'en désigne pas moins la véritable coupable, celle que tous les hommes entretiennent sans exception : la concupiscence, qui détourne le chrétien de la recherche de son salut par le furieux appétit de complaisance qu'il trouve en lui-même. Si le Traité de la concupiscence, publié à titre posthume, demeure énigmatique quant à son destinataire éventuel, il dévoile de la façon la plus radicale ce dégoût du monde qui transparaît déjà dans les Maximes et Réflexions sur la Comédie, en fixant, à la façon d'un ultime testament, le fond de la spiritualité, austère et sans compromis, de l'Aigle de Meaux.

02/2020

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Histoire internationale

Dix-sept ans dans le couloir de la mort

Richard Michael Rossi a été reconnu coupable de meurtre en 1983. " Défendu " par un avocat commis d'office, il a été condamné à la peine capitale par la Cour de l'Arizona. Depuis dix-sept ans dans le couloir de la mort, il attend la date de son exécution. Son témoignage, documenté, précis, sobre mais percutant, dresse un tableau complet des conditions de vie matérielles et psychologiques imposées aux condamnés à mort dans les prisons de haute sécurité américaines. Richard Michael Rossi nous livre également ses réflexions sur des sujets difficiles : dans quelles conditions la justice se rend-elle aux Etats-Unis ? de quel droit contraint-on les condamnés aux travaux forcés ? la répression et la vengeance sont-ils un moyen d'assainir la société ? peut-on appeler " volontaires " les prisonniers qui, dans un tel environnement, craquent et, abandonnant leurs recours en justice, demandent " volontairement " à être exécutés ? Enfin, peu de gens savent comment se déroulent exactement les exécutions et les souffrances trop souvent infligées par ces " châtiments cruels et dégradants ". " Pour décrire cet abîme pénitentiaire où la superpuissance du monde, la plus grande démocratie précipite les condamnés à mort produits en chaîne par un système judiciaire aliéné, il fallait un témoin. Pas un romancier de génie. Simplement une voix qui nous dise comment on traite des hommes au cœur de l'Amérique profonde, dans les cellules des quartiers de la mort. C'est elle qui résonne dans ce livre. Il y a des ouvrages qui nous entraînent avec eux dans une sorte de gouffre toujours plus profond, toujours plus noir. Ainsi en est-il de ce récit-là. Voici un livre à mettre entre toutes les mains " (Robert Badinter).

05/2001

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Romans policiers

Capucine

Suivez les traces de l'adjudant Colin au coeur des Vosges. Résumé : Eté 2019. Après dix ans d'absence, l'adjudant Capucine Colin est revenue vivre dans les Vosges, auprès de son père malade. Quand un cadavre est découvert au coeur de la forêt de Fossard, la jeune femme mène l'enquête. Dans cette petite ville où les visages de son passé croisent ceux du présent, saura-t-elle démasquer le coupable ? Extrait : Le clapotis de l'eau est une douce musique à nos oreilles. L'odeur de la pluie sur la terre sèche vient nous surprendre. Mais ça ne change rien : à quelques mètres de nous gît un corps, celui d'une jeune femme du même âge que celui de sa fille. L'avis des lecteurs : "Le récit est bien rythmé. L'intérêt ne faiblit pas grâce aux éléments de résolution de l'enquête qui sont distillés tout au long de l'histoire. On se prend de sympathie pour Capucine qui va de surprise en surprise". "Les événements s'enchaînent et l'enquête est rondement menée. Tout va très vite et le suspense est constant. Le style est très agréable ce qui en fait un véritable "page turner". Je l'ai lu d'une traite". "J'ai été totalement conquise par la plume d'Isabelle M. Day, un contraste poétique de lumière et de noirceur teinté d'émotion et de nostalgie. " A propos de l'autrice : Isabelle M. Day écrit dans plusieurs genres, mais ce qu'elle aime par dessus tout, c'est vous emmener là où vous ne l'attendiez pas. Après son premier roman De l'ombre ou de la lumière, elle revient avec ce polar vosgien qui a su séduire ses lecteurs.

02/2022

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Littérature française

Je vivrai d'amour pour toi

Un émouvant chant d'amour à une mère disparue, une plongée dans l'intimité d'une famille haïtienne en plein conflit Lorsque Evains Wêche, jeune médecin de Port-au-Prince, reçoit la redoutable nouvelle du décès de sa mère, Man Laveau, le choc est terrible : elle, qui n'a pourtant jamais bu ou fumé, aurait succombé des suites d'un cancer des poumons. Pour les proches de cette femme aimée de tous, pleurée par tout un quartier, c'est une vérité impossible à accepter : la famille maternelle accuse de meurtre la famille paternelle, et soudain la vie de l'un des cousins d'Evains, désigné coupable, est mise en danger. Tandis que les langues se délient, des histoires enfouies depuis l'enfance remontent. Evains Wêche détaille sa stupéfiante enquête pour connaître la vérité, tout en rendant un hommage à la " grande dame aux petits gestes ", qui changeait le monde autour d'elle en silence. Arrivera-t-il à retisser les liens entre ses deux familles comme jadis le faisait sa mère ? Chant d'amour émouvant, ce récit raconte les dix jours qui ont suivi le décès de la mère de l'auteur jusqu'à son enterrement. Le lecteur pénètre dans la vie quotidienne de gens ordinaires, rencontre des personnages attachants dans leur sincérité comme les tantes, la servante, et surtout le père, unique amour de Man Laveau. Ce petit livre n'est pas " simple ", comme on dit à Port-au-Prince. Au-delà de sa critique des superstitions qui créent des scissions catastrophiques dans les familles haïtiennes, il nous questionne : comment laisser partir quelqu'un qu'on aime ? Qu'est-ce que mourir quand le disparu vit encore en nous ? Comment enterrer sa source d'inspiration ?

02/2022

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Littérature française

Handicapé-e

Le seul fait d'exister est déjà une bataille de chaque instant, mais celui de naitre femme, est appréhendé comme le plus ardu des combats, dans une société qui considère la femme non seulement moins que l'homme, mais en deçà de l'Homme. Les simples attributs dévolus à l'humain lui sont parfois déniés, sous le regard réel mais indifférent de la société. Qui est coupable de cette déconsidération généralisée à l'endroit de la femme : l'homme ? La société ? Ou la femme elle-même ? Au travers de sept histoires, notamment la parentalité féminine, l'excision, le viol, le harcèlement sexuel, l'univers carcéral, le mariage précoce et le veuvage, toutes inspirées de situations réelles mais décrites à l'aide de personnages fictifs, nous tenterons d'apporter notre part de vérité, en point de vue personnel, de ce qui aujourd'hui, empêche la femme de vivre un épanouissement optimal. Pour la circonstance, nous avons convoqué sept héroïnes : Micheline, Amina, Jenaëlle, Ann-Lise, Lucie, Violet et Bernadette, qui vont raconter leurs histoires avec leurs propres mots. Dans chacun de ces récits, la grande majorité des lecteurs se reconnaitra, ou reconnaitra le vécu d'une mère, d'une soeur, d'une amie, ou d'une fille. Notre objectif est dual : attirer l'attention sur la perception que la société africaine en général et camerounaise en particulier porte sur la femme et, éveiller la conscience de la femme elle-même pour qu'elle réalise que la clé de voute de sa propre destinée, ne se trouve nulle part ailleurs qu'en son for intérieur. C'est tout l'intérêt de présenter la féminité comme la société le perçoit, c'est-à-dire comme un handicap.

09/2020

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Policiers

Absences

Amanda O’Toole, soixante-quinze ans, a été retrouvée morte à son domicile, amputée des quatre doigts de la main droite. La police soupçonne la voisine et amie d’Amanda, le docteur Jennifer White – chirurgien orthopédiste à la retraite – d’être l’auteur de ce meurtre. Mais Jennifer est atteinte de la maladie d’Alzheimer et ne sait pas elle-même si elle est coupable. Elle partageait une relation extrêmement intime avec Amanda, même si ces deux femmes énergiques et orgueilleuses avaient été aussi par moments des adversaires redoutables. Amanda entendait parfois régir la vie de son amie et, sous prétexte d’honnêteté, dévoiler certains secrets qui auraient dû rester enfouis, relatifs notamment au mari de Jennifer, James, avocat retors, décédé depuis peu. Sans enfant et marraine de Fiona, la fille de Jennifer, Amanda instaurait une rivalité et un rapport de forces constant avec son amie, plus brillante, plus gâtée qu’elle par la vie. C’est la voix de Jennifer qui raconte cette amitié complexe et sa vie passée, de façon fragmentée, par des bribes, des souvenirs, des conversations, ou encore par le biais d’un journal qu’elle tient pour tenter de combattre la détérioration de son esprit et où ses enfants et amis sont amenés à témoigner de temps à autre. Ils émergent également de ce brouillard de la conscience, tour à tour confuse et lucide, de Jennifer : Amanda, bien sûr, Fiona, mais aussi Mark, le fils de Jennifer, ambigu comme son père, ou encore Magdalena, la garde-malade dévouée mais qui a des secrets, elle aussi. Jennifer White finira-t-elle par retrouver dans sa mémoire malade des révélations sur le meurtre d’Amanda ? Est-ce elle qui l’a tuée et lui a ainsi mutilé la main ? Pour quelle raison ? Face à une personnalité aussi imprévisible et tourmentée, la vérité ne peut être simple.

03/2013

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Théâtre - Pièces

Le Chandelier

Le Chandelier est paru dans la Revue des deux Mondes en 1835. Il a ensuite été monté au Théâtre-Historique le 10 août 1848. Une jeune actrice prometteuse, mademoiselle Maillet, remplissait le rôle de Jacqueline. Elle mourut quelques mois plus tard. La distribution des autres rôles était si défectueuse et l'exécution si insuffisante, que le public put à peine comprendre la pièce. C'était une oeuvre trop délicate pour attirer la foule au boulevard du Temple, elle disparut après quelques représentations. Le 29 juin 1850, il reparut sur l'affiche de la Comédie-Française, avec Delaunay dans le rôle de Fortunio et Allan dans le rôle de Jacqueline, et cette fois elle fut jouée avec une rare perfection. C'est pourquoi on a considéré les artistes de la Comédie-Française comme ayant créé les rôles. Cette histoire est celle du chandelier qui brûle les doigts de celui qui l'avait allumé : le notaire maître André est courroucé contre sa femme, la jeune et jolie Jacqueline, car un de ses clercs a vu un homme escalader son balcon. Il veut en acquérir la preuve pour mener la coupable en justice... Adaptations : A l'opéra-comique : En 1861, Jacques Offenbach, qui a écrit la musique de scène pour la production de la Comédie-Française, donne une suite à la pièce sous la forme d'un opéra-comique intitulé La Chanson de Fortunio. En 1907, André Messager écrit Fortunio, un opéra-comique adapté de la pièce. Au cinéma : En 1910, André Calmettes réalise pour le cinéma une adaptation de la pièce sous le titre La Mésaventure du capitaine Clavaroche. A la télévision : En 1974, Paul Blouin réalise pour la télévision de Radio-Canada le téléthéâtre Le Chandelier, avec Daniel Gadouas. Claude Santelli réalise Le Chandelier, un téléfilm diffusé pour la première fois le 17 décembre 1977.

07/2022

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Littérature française

Koba

Au début de notre ère, un terrible ouragan dévaste ces hautes vallées du Caucase que l'on appelait le " Ventre du monde ". Pour se venger du Vent, un bûcheron géorgien, Koba, chef des Abreks, décrète l'extermination des dieux, de tous les dieux, où qu'ils se trouvent. Alors commence cette chasse insensée : les " Insoumis ", ainsi s'appellent-ils eux-mêmes, déferlent sur les hauts plateaux d'Arménie, installant partout, jusque dans les chemins de neige, des pièges à dieux. Koba s'écrie : " Que les dieux nous blâment à leur guise ! Laissons-les pousser des cris de rage ; même s'ils se lèvent contre nous, nous serons vainqueurs ! " Pour se rendre plus effrayants, les Abreks s'enduisent de glu et se roulent dans les chardons. Massacres, viols et pillages s'enchaînent : Ninive est en flammes, Babylone mise à sac. Dans les déserts de Syrie, des juifs leur parlent d'un certain Elohim, un dieu qui passe dans la brise et qui chuchote. Qu'à cela ne tienne : Jérusalem investie, les chercheurs de dieux dévorent et mâchent les rouleaux de la Torah. Le Sinaï franchi, Koba et ses hordes ensanglantées dévastent les rives du Nil, " le Nil couleur de carnage et d'incendie "... puis rageusement s'embarquent pour la Grèce, à destination du mont Olympe, le repaire des dieux inaccessible aux hommes. On le sait, c'est surtout à mi-chemin des mythes et de l'Histoire que les dieux ont tendance à pulluler : c'est donc là que Koba inscrit sa guerre personnelle - une guerre totale par laquelle le Guide, à la recherche du Grand Coupable, pourchassant dieux et hommes jusqu'au dernier, devient dieu lui-même. En ce sens, Koba est au-delà de Prométhée, il est lui-même l'injure définitive, l'injure bariolée, hoquetante et inépuisable qu'on fait aux dieux.

08/2002

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Thrillers

Arab jazz

Dans le 19e arrondissement de Paris toutes les communautés, religieuses et ethniques, se côtoient au quotidien. Sushis casher, kebabs, restaurant turc - point de ralliement de tous les jeunes du coin -, librairie d'occasion farcie de romans policiers jusqu'au plafond, coiffeur juif...Seul Ahmed Taroudant - qui a l'horrible privilège de découvrir le corps sanguinolent de sa voisine et amie, Laura Vignola, suspendu au-dessus de son balcon - se tient à distance de cette population cosmopolite : prisonnier d'une histoire personnelle traumatisante, rêveur, lecteur fou de polars... Il constitue le coupable idéal de ce crime abominable. Sa découverte l'oblige à sortir de sa torpeur et à collaborer avec le duo de la Crim' désigné par le commissaire Mercator pour mener l'enquête sur le meurtre : le flamboyant lieutenant Rachel Kufstein et le torturé lieutenant Jean Hamelot, fils d'un Breton communiste rationaliste, quelque peu égaré dans la capitale. Ensemble, ils ont toutes les cartes pour décrypter les signes et symboles de cette mort ignoble. S'agit-il d'un meurtre symbolique exécuté par un fou de Dieu issu des communautés loubavitch ou salafiste ? Qu'en est-il de l'étrange famille de Laura, originaire de Niort, qui étend son influence jusqu'à New York ? Et de l'apparition dans le quartier du "Godzwill" une nouvelle drogue redoutable ? La collaboration des meilleures amies de la victime, Bintou et Aïcha (les soeurs des caïds du quartier), Rebecca - partie à Brooklyn dans l'intention d'épouser un Juif orthodoxe -, avec les lieutenants Kupferstein et Hamelot se révélera indispensable pour reconstituer la toile d'araignée gigantesque qui, de Paris à New York, tire ses fils entre réseaux de trafics de drogue et communautés religieuses...Arab Jazz, foisonnant, pétri de sons, de musiques et de parfums, est le premier roman de l'auteur : il en a fait un coup de maître.

03/2012

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Romans d'espionnage

La violoncelliste. Une nouvelle mission de Gabriel Allon

Une nouvelle mission de Gabriel Allon Viktor Orlov, milliardaire et dissident russe, est retrouvé empoisonné dans sa luxueuse résidence londonienne. Alors que les Britanniques s'activent pour mettre la main sur le coupable, le maître espion israélien Gabriel Allon, vieil ami du défunt, se joint à leur investigation. Malheureusement, les indices sont ténus. Tout ce que les services des renseignements savent, c'est qu'une journaliste moscovite, Nina Antonova, aurait apporté à Orlov des relevés de compte. D'Amsterdam à la Suisse, Allon découvre grâce à Nina et une violoncelliste l'existence d'une mystérieuse société zurichoise. Inscrite sur les documents que s'apprêtait à lire Orlov le soir de sa mort, cette entreprise détient plusieurs milliards d'actifs, qu'elle dissimule habilement aux instances de régulation. A mesure que l'espion décrypte ses machinations financières, il prend conscience qu'Orlov n'était qu'un pion à éliminer en vue d'un dessein bien plus terrifiant. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Thibaud Eliroff. A propos de l'auteur : Classé n° 1 sur les listes de best-sellers du New York Times, Daniel Silva est l'auteur de vingt romans parmi lesquels L'Affaire Caravaggio, L'Espion anglais, La Veuve noire, l'Infiltré de Moscou. C'est sa série Gabriel Allon, mettant en scène un espion restaurateur d'art, qui lui vaut la reconnaissance internationale. Son oeuvre est acclamée par la critique et publiée avec succès dans plus de trente pays. " C'est richement étayé, c'est technique, absolument captivant. Une très bonne lecture prenante. " Labibliothequedemarjorie, Babelio " Le dernier roman de Daniel Silva est explosif. Un énorme pouvoir de divertissement et une intrigue qui apporte des connaissances sur l'état du monde actuel. Passionnant et instructif. " Maelou01, Babelio

06/2023

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Jeux

Comfortably Numb. Meurtre à Moletta

L'inspecteur principal Massimo Di Giacomo souleva le drap qui recouvrait la victime et le visage figé de Roger Waters apparût. Un visage si familier que le fonctionnaire de police sursauta. Ces traits, Massimo avait eu le loisir de les voir vieillir au gré des albums que l'ancien bassiste des Pink Floyd avait sortis au cours de sa carrière. L'inspecteur s'agenouilla et se mit à caresser la chevelure grise et abondante du musicien. "Qui peut bien vouloir la mort d'un tel génie ? " s'interrogea-t-il. Il contempla la place Garibaldi à présent bondée et frissonna à l'idée que l'assassin puisse être un de ses compatriotes. L'inspecteur principal se sentit coupable et se dit que Roger Waters aurait été plus en sécurité à rester derrière son mur. Alors qu'il vient honorer la mémoire de son papa décédé héroïquement sur la plage d'Anzio en 1944, Roger Waters, ancien bassiste et leader du groupe Pink Floyd, est sauvagement assassiné dans le paisible village italien de Moletta. L'inspecteur principal Massimo Di Giacomo est chargé de mener l'enquête. Pour parvenir à ses fins, l'aide d'Antoine Schiavon, un ami d'enfance et critique musical au Rolling Stones Magazine, lui sera très précieuse. A travers Comfortably Numb ou meurtre à Moletta, Tony Manto retrace le destin tragique de Roger Waters, un des plus grands auteurs-compositeurs du XXème siècle et concepteur de chefs d'oeuvres tels que Dark side of the moon, Wish you were here ou The Wall. Ce récit est aussi l'évocation de la vie d'un artiste fragile et engagé. Une vie jalonnée de drames personnels, de frustrations et de gloire planétaire, et qui s'achève alors que le musicien avait surmonté ses démons les plus enfuis.

02/2023

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Histoire du droit

La justice au cinéma

Une analyse passionnante de la justice et du droit au cinéma à travers 20 grands classiques L'ambition de cet ouvrage est d'étudier les rapports entre la justice et le cinéma. Il ne s'agit pas d'analyser, avec une exhaustivité résolument impossible, les considérations de justice dans la multitude des oeuvres cinématographiques. Depuis que le cinéma est cinéma, la caméra explore et illustre l'idée de justice et tout ce que celle-ci suppose comme conséquences. Comment le cinéma se saisit-il de la justice, comment l'appréhende-t-il ? Qu'est-ce que le cinéma dit de la justice ? Les films de justice, filmés à un moment précis de l'histoire juridique, souvent contemporains du spectateur, avec une volonté de vraisemblance qui en fait régulièrement de fins documents, fouillés et approfondis, sont les témoignages d'une époque, d'un événement, d'une institution, voire d'une certaine conception de la justice. C'est l'objet de cet ouvrage, qui nous plonge dans l'analyse de 20 films, français ou étrangers, considérés comme des classiques du genre. 20 Films commentés Accusée, levez-vous ! (Maurice Tourneur, 1930) Jenny Frisco & Le Coupable (William Wellman, 1932 et Raymond Bernard, 1937) Vers sa destinée (John Ford, 1939) Boomerang ! (Elia Kazan, 1947) Le Procès Paradine (Alfred Hitchcock, 1947) Winslow contre le Roi (Anthony Asquith, 1948) Madame porte la culotte (Georges Cukor, 1949) Justice est faite (André Cayatte, 1950) Témoin à charge (Billy Wilder, 1957) Douze en hommes en colère (Sidney Lumet, 1957) Les Sentiers de la gloire (Stanley Kubrick, 1957) Autopsie d'un meurtre (Otto Preminger, 1959) La Vérité (Henri-Georges Clouzot, 1960) Le Septième Juré (Georges Lautner, 1962) Le Verdict (Sidney Lumet, 1982) Erin Brockovich. Seule contre tous (Steven Soderbergh, 2000) L'Hermine (Christian Vincent, 2015) La Tête haute (Emmanuelle Bercot, 2015) My Lady (Richard Eyre, 2018) Mon crime (François Ozon, 2023)

10/2023

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Essais

Né juif : le prix de la coupure

A quoi s'expose un sujet lorsqu'il est né juif ? De quelle faute, de quel crime son peuple honni et persécuté à travers les siècles s'est-il rendu coupable pour provoquer une telle haine, une telle vindicte qui menèrent à la Shoah ? Quelle responsabilité incombe au sujet, héritier de cette histoire et de cette mémoire ? Fort de son expérience personnelle, Robert Samacher s'engage dans une enquête pluridisciplinaire sur les fondements de l'identité juive, afin de cerner cet insaisissable, cet indicible qui la constitue. Il approfondit l'enquête menée par Freud dans Totem et Tabou puis dans L'Homme Moïse et la religion monothéiste, montrant l'importance de la Loi pour les Juifs et valorisant la figure du Père. L'auteur examine les ingrédients qui composent l'antijudaïsme puis l'antisémitisme, en scandant les moments de rupture, tant historique qu'épistémologique, que constituent l'appel de saint Paul, les harangues de Luther, les théories raciales, l'arrivée au pouvoir de Hitler. A travers les discriminations, les persécutions et le génocide, il s'agit toujours d'éliminer ce reste inassimilable qui confronte l'homme à l'altérité et à l'insupportable de sa propre castration. De nos jours, par le biais des réseaux sociaux, rumeurs et fake news connaissent des diffusions incontrôlables. Antisionisme musulman et négationnisme se combinent aux délires complotistes pour mettre à mal tout rapport à la vérité ; de nouveaux dictateurs poursuivent leurs guerres, s'appuyant sur la peur des populations et les méfaits de la propagande. Quand le Père symbolique n'est pas reconnu ni accepté, le Père de la "horde primitive ", sans foi ni loi, fait son grand retour. L'appel à la responsabilité du sujet, troquant ses préjugés et ses certitudes morales pour le champ de l'éthique délestée des impératifs du Surmoi, n'en devient que plus indispensable.

10/2023

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BD jeunesse

Michel Vaillant : Nouvelle Saison Tome 6 : Rébellion

Tombé dans le coma à la suite d'un accident, Jean-Pierre, le frère de Michel et mythique "Pilote sans visage", a perdu son combat contre la mort. Trois générations de Vaillant sont sous le choc, brisées après le désastre qui a frappé l'écurie. Henri, le père, ne trouvera de repos qu'en obtenant justice, dût-il régler lui-même ses comptes avec celui qu'il considère désormais comme un assassin : Ethan Dasz, responsable du démantèlement de Vaillante et coupable aux yeux du patriarche d'avoir poussé son fils à un acte désespéré. C'est pourtant aux plus sombres heures que l'espoir renaît : grâce au génie de Patrick, le fils de Michel, les innovations high-tech de Now Future permettent à une Vaillante révolutionnaire de s'engager aux 24 Heures du Mans ! Après dix ans d'absence, Michel retourne sur le circuit de la Sarthe, en compagnie de Nicolas Prost et d'un troisième équipier : la Québecoise Elsa Tainmont, pilote exubérante à la conduite intuitive. Ce sera l'unique chance pour la marque comme pour le clan de se relever. Mais la team peut-elle se fier à Elsa, électron libre au comportement imprévisible ? Michel Vaillant aura-t-il la force d'affronter les soupçons que la justice suisse fait naître au sein de sa propre famille ? Car à Genève, les autorités ont ouvert une enquête : c'est suspecté d'homicide que Michel prend le départ des 24 Heures du Mans... Avec des scènes de course qui rappellent pourquoi Michel Vaillant est la plus grande BD de sport automobile, une parfaite maîtrise de la tension et des tonalités plus sombres, ce nouvel opus nous plonge dans la tourmente aux côtés de son protagoniste. Un vent de rébellion souffle sur le clan Vaillant !

01/2021

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Négociation

#Nego

Apprendre à se connaître pour mieux négocier. Une exploration unique en son genre des mécanismes comportementaux et des techniques de questionnement, qui aboutit à une passionnante découverte de soi et, surtout, des autres. Nous commençons rarement une conversation en disant : " Attention, je vais négocier avec toi ! " Et pourtant, nous négocions toute la journée. Que ce soit avec notre employeur, nos enfants, l'homme devant nous dans sa voiture... la négociation est le pivot de toute relation. A la fois crainte quand nous sommes à court d'arguments, elle devient oppressante par manque de techniques. Car, dès que nous échangeons avec quelqu'un, notre cerveau nous tend des pièges. Ce livre #nego nous apprend, très simplement, à les repérer et à les contourner. A chaque étape de #nego, son auteur nous prend par surprise en appuyant avec force et précision sur toutes nos maladresses dans l'échange. Impossible, ensuite, de recourir à nos excuses habituelles et à nos tentatives de trouver un coupable. Il est temps de revoir la situation sous un autre angle... Comment transformer des contraintes en opportunités inattendues pour l'autre ? Quelles sont les mécaniques invisibles et universelles qui structurent les choix de mon interlocuteur ? Dans quels pièges notre ego nous entraîne-t-il si nous n'y prenons pas garde ? Par quelles techniques peut-on influencer sans manipuler ? En nous guidant pas à pas dans l'art du questionnement et de l'écoute, #nego nous empêche de subir ou de vouloir systématiquement dominer la négociation, parce que nous avons peur. Cette méthode transforme radicalement notre rapport à l'autre, permet d'adhérer à des objectifs communs et de les atteindre ensemble. Fascinant, redoutablement efficace et même excitant... Testez autour de vous les outils proposés, l'effet est immédiat !

09/2022

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Littérature française

Adieu jules, mon ami

« Dans mon égarement, le souvenir de la voix de Jules agit comme un remède à ma détresse. Elle me rappelle qu'il existe une sortie à l'impasse mortifère dans laquelle je me suis enfermé. Inhaler un nouvel air et oublier les vicissitudes qui m'accablent deviennent un impératif. Partir est la solution. Rayer de mon cerveau et de ma carte tout ce qui de près ou de loin me ramènerait à la vieille Europe devient une évidence. Quitte à mourir, autant mourir dans une flamboyance inhumaine, plutôt que d'agoniser dans l'ennui, la brutalité et le désappointement. Les bourgeois poltrons et les vandales de nos banlieues et de nos quartiers ont implanté dans nos rues, sous l'œil apitoyé des médias et des politiques, une criminalité rampante, sauvage et prédatrice. La sociologie officielle se répand en mansuétude coupable envers ce fléau ultra-violent. Chassé de mon champ par mes phobies et les saccages répétés, je me tire pour aller bronzer sous les tropiques. » Jules et l'Afrique : ce sont en eux que le narrateur de ce récit place ses espoirs de renouveau. Mais, arrivé en Côte d'Ivoire, une réalité difficile s'offre à lui, et cela en raison d'un Jules qui, s'il provoque chez les uns la fascination, génère aussi chez les autres la jalousie et la rancœur... autant de sentiments qui font le terreau des complots et de la violence qu'il faut désamorcer. À travers ce roman aux allures policières et cette figure ambivalente qu'est Jules, A. Lavelle évoque le crépuscule de toute une classe d'hommes, aventuriers et baroudeurs, culottés et loyaux, rêvant en grand mais rattrapés malgré eux par la petitesse de leurs semblables.

12/2014

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Littérature française

Le chemin sauvage

Il y a cinquante ans, dans un village, un enfant de treize ans s'attache à une petite fille de son âge, Myriam, qui est recueillie dans un orphelinat. Sa mère vit loin d'elle et elle ignore qui est son père. Elle est " misée ", c'est-à-dire adoptée comme servante dans une ferme qui l'achète au plus bas prix dans une enchère. Le narrateur vit dans une famille d'ouvriers plutôt évoluée et généreuse. Son frère aîné est mort et ce deuil pèse sur son enfance. Il s'amuse avec un petit italien, Tonio, lui aussi isolé, loin de ses parents. Il sympathise avec des ouvriers italiens, Angelo et Enzo, qui construisent un barrage. Mais Myriam se confie à l'enfant et lui révèle qu'elle est harcelée sexuellement par le grand-père de sa famille d'accueil et guettée par un soldat, un " dragon ". Elle disparaît. Son corps sera retrouvé après une fouille à laquelle participent tous les villageois près d'un étang, dans une grotte. L'enfant est convaincu que c'est le grand-père, le coupable. Mais ses réponses à l'interrogatoire de la police ne convainquent personne. L'inspecteur, qu'il surnomme " Bob Morane ", soupçonne successivement Enzo, un des Italiens, envers lequel la population exprime une grande animosité, et Paulin, un simple d'esprit qui, en réalité, a été le témoin du crime. Un demi-siècle plus tard, l'enfant parlera (c'est le dernier chapitre) à Julien, le fils de la ferme et à Paulin. Paulin décrit le crime en utilisant les personnages du Livre de la Jungle : Mowgli (la victime) et Bagheera (l'assassin). Finalement, Julien disculpe son grand-père et avoue la tentative de viol et l'assassinat.

02/2012

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Romans de terroir

Un parfum de chêne

On se souviendra longtemps de cet été 1953 à Fontbonne. Une mystérieuse épidémie s'abat sur ce village d'habitude si paisible. Les premiers habitants atteints par le mal succombent dans d'atroces souffrances ; d'autres deviennent fous. Si l'intoxication alimentaire paraît évidente aux yeux des docteurs, personne n'arrive à en identifier la source et encore moins à l'enrayer. La situation sanitaire s'aggrave, la psychose frappe la population et l'affaire prend une ampleur insoupçonnée. Une histoire, vieille de dix ans, revient alors à la mémoire de Jean Fourcade, cet humble vieillard, naguère résistant de la première heure et chef prestigieux du maquis. Et si les Fontbonnais étaient en train de payer l'assassinat des miliciens du Lys noir sur le plateau du Pas du Lièvre pendant l'Occupation ? Et si leur terrible chef, le commandant Adam, le seul survivant de cette embuscade, était revenu se venger des derniers résistants, comme il l'avait juré avant de s'évaporer définitivement dans la nature ? On prend Jean pour un vieux fou qui n'arrive pas à se débarrasser des fantômes de son passé de maquisard. Mais cette affaire d'empoisonnement collectif ne cesse de le tarauder. Comme pour le Lys noir, il n'arrive pas à résoudre l'énigme. Un être, aussi féroce soit-il, serait-il capable de déclencher à lui seul pareille épidémie ? Jean, combattant infatigable de la liberté, cherchera le coupable jusqu'à l'extrême limite de ses forces et percera le mystère de Fontbonne. Une histoire étonnante, criminelle et palpitante, racontée avec lyrisme, au dénouement inattendu et original. Poète et romancier, directeur de la revue littéraire La Main millénaire, Jean-Pierre Védrines est l'auteur de nombreux romans parus aux éditions Souny dont Terres de sel (2011).

09/2012

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Poches Littérature internation

Fils de personne

Palerme, quartier populaire de la Kalsa, troisième étage : la porte s’ouvre sur un appartement rutilant de propreté. C’est là qu’habite la famille Ciraulo, menée à la baguette par mémé Rosa. En bas, devant la porte, est garée une Volvo noire, flambant neuve, dotée d’un minibar et d’un navigateur par satellite. Cette merveille a été achetée avec l’argent que les Ciraulo ont perçu à la mort de leur fille, Serenella, tuée d’une balle perdue par la mafia.Mais un soir, Tancredi, le fils de la famille en sortant avec sa fiancée raye la voiture. Nicola, son père, fou de rage, l’agresse violemment. Tancredi se défend avant de se réfugier dans la salle de bains. Le père est retrouvé mort ; la famille refuse de collaborer avec la police ; Tancredi est incarcéré. Mais tandis que l’instruction suit son cours, on apprend que l’assassin est en fait le cousin Masino, un garçon qui sait « se débrouiller ». Pas comme ce pauvre Tancredi qui ne fait rien de ses dix doigts, le coupable idéal donc puisqu’il laisse tout loisir aux Ciraulo de faire chanter Masino.Avec ce roman dénué de morale, dénué de recul, écrit avec une tranquillité inquiétante entre naturalisme et expressionnisme, Roberto Alajmo poursuit, dans le registre typiquement sicilien de la farce noire, sa très contemporaine Comédie Humaine, entamée avec Un cœur de mère (BER 567), et qui s’achève avec la parution chez Rivages de Mat à l’étouffée.« Cela commence comme un polar, avec un cadavre étalé en plein milieu d’une cuisine, et se poursuit comme un roman gothique loufoque et macabre, dans lequel Kafka aurait soufflé quelques phrases. » Martine Laval, Térérama

03/2010

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Développement personnel

Un nouveau prénom pour se guérir. Changer de nom et/ou de prénom pour exister, s'affirmer dans sa vérité, ses choix de vie, ses rêves...

Il existe des crimes identitaires qui font tomber leurs victimes de l'arbre généalogique, les destituent de leur place dans la filiation, les jettent hors la loi, leur interdisent d'incarner leurs noms et les condamnent à une non-existence... Comment rester humain, vivant même, lorsque la transgression assassine n'est pensée ni par la loi, ni par la culture, mettant ainsi la victime en position de coupable dans un deuil et une naissance impossible ? Enfermée dans une opacité sans nom, Mary dévoile avec pudeur et tendresse le voyage initiatique qui l'a menée de l'ombre vers la lumière et au bout duquel, pour mettre fin à son errance identitaire, elle engage une procédure légale pour changer de nom et de prénom. De nouveau enracinée dans la loi et tel un phoenix qui renaît de ses cendres, elle va jusqu'au bout de ses rêves, devient créatrice et se met à chanter. Au-delà du message d'espoir qu'elle délivre dans son témoignage, Mary questionne la théorie, interroge la loi, explore les fondations de notre culture et les liens invisibles qui tissent notre identité. A travers le concept " d'inceste affectif et psychologique ", elle offre une compréhension subtile et profonde de ses liens d'amour mal construits, qui blessent et font violence au-delà des actes, lorsque fusion et confusion engluent enfants et parents dans des jeux relationnels dévoyés. Ce livre bouleversant qui mêle vécu et théorie, est un outil précieux pour toutes les personnes ayant été victimes de maltraitante sexuelle, physique, affective, psychologique. Il apporte un éclairage nouveau, des clés de compréhension et des pistes de réflexion à tous ceux, professionnels ou particuliers qui s'intéressent au sujet de la famille, de l'identité, de l'estime de soi, de la résilience, du lien social... de la violence symbolique.

11/2009

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Littérature étrangère

Un monde à découvert

Le monde de Fritz Brubaker a tout pour faire envie : une femme ravissante, brillante avocate d'affaires ; deux enfants adorés à défaut d'être adorables ; une grande maison dans une banlieue huppée de Boston ; une résidence secondaire sur l'île de Nantucket, et un bon job chez Playtime, le géant du jouet, qui lui laisse suffisamment de temps et de disponibilité d'esprit pour s'adonner à ses passions : skier, faire de la voile, et rêvasser. Car Fritz est d'un naturel sceptique, peu ambitieux et doté d'un humour décalé. Il est, à bien des égards, un étranger dans ce rêve américain. Aussi garde-t-il son calme lorsque Playtime est pris dans une tempête boursière : un initié, très au fait de certaines pratiques comptables peu orthodoxes du groupe, a déclenché sans le vouloir une cascade de ventes à découvert sur le titre. Les hyènes et les vautours du monde des affaires tournent autour de Playtime, attirés par la perspective d'un juteux dépôt de bilan. Le FBI, lui, enquête et remonte la piste jusqu'à... Fritz Brubaker. Lequel oppose à tous son imperturbable sourire et s'accuse de tous les maux. En particulier celui de s'être laissé couler dans ce moule absurde où une famille n'est plus unie par les moments qu'elle passe ensemble ou les valeurs qu'elle partage, mais par l'obsession de la réussite et le besoin d'en étaler les signes extérieurs. Est-il coupable ? Ou est-ce le système qui est criminel ? Car pendant que certains perdent leur emploi, avocats, liquidateurs et spéculateurs de tout poil se repaissent du cadavre de Playtime... Féroce et hilarante comédie de mœurs sur une Amérique malade de son matérialisme, Un monde à découvert raconte la faillite d'une famille, d'une grande entreprise, et d'un système de valeurs.

06/2005

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Actualité et médias

L'arnaque. Quand l'Amérique rackette la France

En décembre 2003, au terme d'un accord transactionnel, la France accepte de payer la somme astronomique de 771,5 millions de dollars aux Etats-Unis. Mais les contribuables français n'ont pas fini de régler la note d'une des aventures financières les plus osées du Crédit Lyonnais, qui avait repris au début des années 90 une compagnie d'assurances californienne en faillite : Executive Life. Un crime économique aux yeux de la justice américaine qui réclamait plusieurs milliards de dollars à la veille du procès civil. Une tentative d'extorsion de fonds aux yeux des Français qui ont dû accepter, sur les marches du tribunal de Los Angeles, en février 2005, de payer des centaines de millions de dollars de plus. Le nouveau livre d'Airy Routier révèle la face cachée de cette incroyable affaire, essentiellement décrite jusqu'ici sous son aspect franco-français. Il dévoile les dessous de la justice américaine, démonte les manœuvres des magistrats, dénonce la duplicité d'un certain nombre d'acteurs, déplore l'irresponsabilité des politiques hexagonaux et la désorganisation des patrons, accable les dénonciateurs, maîtres chanteurs et autres " corbeaux ". Il raconte les coulisses du bras de fer politico-financier entre les deux pays, sur fond de guerre en Irak. Il illustre surtout, à partir de cette affaire mais bien au-delà d'elle, la fracture culturelle entre deux pays dont les mentalités et les codes moraux diffèrent profondément, au point qu'il faille d'autant plus avouer un crime que l'on est innocent là-bas, alors qu'il faut d'autant plus le nier que l'on est coupable ici... Un grand document sur la férocité du capitalisme, la fracture transatlantique, la machine juridique folle, qui se lit comme le plus palpitant des thrillers.

03/2005

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Policiers

L'enfant criminel

Les enfants incarnent la naïveté, la fragilité, l'innocence. Si bien que, lorsque l'un d'eux se rend coupable d'un crime de sang, nous crédules et saisis d'un vertige terrifiant: qu'adviendrait-il si nous étions les parents de ce jeune criminel? Il arrive pourtant que des gosses, qui pourraient appartenir à notre entourage, basculent dan l'horreur sans raison apparente. Il est alors trop tard. Evidemment, ces actes de violence extrême sont rares et s'expliquent par la négligence, les mauvais traitements ou le manque d'amour. C'est pourquoi Pierre Bellemare et Jean-François Nahmias ont voulu écrire sur cette question délicate plus qu'un simple recueil de faits divers. Relatant, à travers deux grands chapitres l'un pour les moins de 12 ans, l'autre pour les 13-16 ans, des cas aussi divers que ceux de Mary Bell, deux fois meurtrière à 11 ans, de Jean Grenier, la "Bête du Bordelais" qui a terrorisé la région en l'an de grâce 1600, ou des "Tigresses de New-York", une bande d'adolescentes ultra-violentes, Un enfant criminel est autant un document saisissant qu'un cri d'alarme lancé à un moment où la violence ne cesse de dire, non seulement à l'étranger, mais aussi chez nous, en France. En nous livrant ces histoires bouleversantes qui plongent au coeur même de la détresse humaine, les auteurs n'ont pas cherché à dresser un tableau alarmiste dune société en perdition. Ils espèrent au contraire éveiller notre conscience vis-à-vis d'une délinquance juvénile parfois motivée par la vengeance, la jalousie, a méchanceté ou conditionnée par la télévision, face à laquelle la justice est impuissante, et qui est l'affaire de chacun de nous.

10/1998

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Critique littéraire

Critique N° 617, Octobre 1998

L'art est un objet critique de la sociologie : parce qu'il est investi des valeurs mêmes - singularité et universalité - contre lesquelles s'est construite la tradition sociologique, il incite, plus que tout autre domaine, à opérer des déplacements qui affectent non seulement la sociologie de l'art, mais l'exercice de la sociologie en général. Il est donc temps d'observer non plus ce que la sociologie fait à l'art, mais ce que l'art peut faire à la sociologie dès lors qu'on prend au sérieux la façon dont il est perçu par les acteurs. Ainsi se redistribuent les approches méthodologiques et théoriques, permettant de revenir sur des habitudes mentales ancrées dans une tradition sociologiques qui n'est encore le plus souvent qu'une idéologie du social - une socio-idéologie. Même s'ils n'ont pas lu le chef d'oeuvre d'Agatha Christie, Le Meurtre de Roger Ackroyd, de nombreux lecteurs, surtout parmi les amateurs de romans policiers, connaissent le procédé qui l'a rendu célèbre et croient pouvoir affirmer : l'assassin est le narrateur. Mais est-ce si sûr ? Comment se fier à un texte où les contradictions abondent et qui s'organise autour d'un récit unique, celui du prétendu criminel ? Et qui peut dire qu'Hercule Poirot, dans son euphorie interprétative, ne s'est pas lourdement trompé, -laissant le coupable impuni ? Roman policier sur un roman policier, cet essai, tout en reprenant minutieusement l'enquête et en démasquant le véritable assassin, s'inspire de l'oeuvre d'Agatha Christie pour réfléchir, avec l'aide de la psychanalyse, sur ce qui constitue la limite et le risque de toute lecture : le délire d'interprétation.

09/1998

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Policiers

Malamorte

" C'est sur mon bureau qu'échouent les dossiers dont personne ne veut, les cadavres qui ne feraient pas lever un sourcil à un gratte-papier des chiens écrasés, les victimes anonymes des crimes d'après boire, les vies gâchées pour rien, les destins lacérés des assassins et de leurs victimes confondus dans la même misère, dans la came, dans le vice, dans les jalousies morbides carbonisant des générations entières au fond d'un taudis en bordure de la Nationale. " Ce bureau, c'est un cagibi, un placard dans une aile à moitié désaffectée du commissariat de Bastia, où ce policier corse a échoué, après la critique de trop contre ses supérieurs, la bagarre de trop avec ses collègues. Pourtant sa carrière dans la police avait bien démarré : 7 ans dans la banlieue parisienne à la brigade des stups puis une mutation à la police judiciaire de Bastia la ville où il a grandi. Mais très vite, il a été déçu, écoeuré par les ordres des chefs, les affaires oubliées volontairement, les arrestations arbitraires, la corruption, les magouilles quotidiennes. Il travaille seul à présent, sur des affaires mineures en apparence. Comme celles du meurtre d'Hakima, 5 ans et de sa mère Khadija. Ce policier va chercher partout le coupable, comme il cherche partout la vérité . Une enquête, le temps d'un été pluvieux. Le portrait d'une île loin des clichés et des visions de carte postale où se croisent élus, voyous, braqueurs et assassins, travailleurs immigrés, continentaux en mal d'une existence qu'ils espèrent plus douce. Le policier sillone la ville : des bars pourris aux lotissements à des kilomètres de la mer, des bidonvilles installés près des autoroutes aux villas des beaux quartiers. Il ne cessera jamais de chercher.

05/2019

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Littérature française

Cendres

Le châtiment de Lucie, ils seraient légion à le justifier au nom des privations, des peurs et des humiliations qui furent le quotidien de quatre années de malheurs... Malheurs dont on s'accorde à penser que Lucie a été grandement préservée en servant chez les Morel (depuis quinze ans, ce qui laisse supposer la confiance et l'estime en lesquelles ses patrons la tenaient ; on peut même dire qu'elle est des leurs, comme un chien appartient à la maisonnée et en quelque façon ressemble à son maître.) Au final, il est clair que Lucie est coupable de trahison. Et ce ne sont pas les exemples de la trahison de Lucie qui font défaut : elle a trahi en acceptant pour salaire l'argent des collabos, elle a trahi en acceptant leurs menus cadeaux quand tant d'autres se voyaient rationnés ou privés, elle a trahi en leur léchant les bottes à longueur de journée, elle a trahi en récurant leurs chiottes... Celle qu'on va tondre, c'est la bonniche des collabos ! Et tous ceux qui sont là, sur la place du Marché à présent inondée de soleil, et que l'évocation d'un tel monstre révulse, attendent de la tonte de Lucie la manifestation d'une justice exemplaire. On peut supposer que ceux qui ne voient pas les choses de cette façon ont jugé préférable de rester chez eux et qu'ils ne sont guère nombreux. Et puis c'est une fête ! Tout ce qu'il y a de plus légitime. Quatre ans qu'on n'a pas fait la fête dans ce pays ! Et il ne sera pas dit que le petit chef-lieu de canton n'aura pas sa tondue, lui aussi !

06/2018

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Policiers

L'exécution de Noa P. Singleton

Cela fait dix ans que Noa P Singleton attend la mort au pénitencier pour femmes de Pennsylvanie. Condamnée pour avoir assassiné Sarah Dixon, la petite amie de son père, elle n'a jamais vraiment avoué ce crime dont les circonstances sont restées mystérieuses. Six mois avant son exécution, Oliver Stansted, un jeune avocat mandaté par la mère de la victime, lui rend visite. Il lui apprend que même si Marlene Dixon est toujours persuadée de sa culpabilité, elle est devenue une farouche adversaire de la peine de mort et s'est décidée à lancer une procédure de clémence en sa faveur. Pour cela, Stansted doit rouvrir le dossier de l'affaire, tout savoir sur la jeune femme et sur ce qui s'est passé la nuit du meurtre. Nous découvrons donc peu à peu les rouages de l'engrenage infernal qui a conduit au drame, par le biais des souvenirs de Noa : l'égoïsme de sa mère, la traumatisante fausse couche qui l'a poussée à arrêter ses études, la rencontre avec un père qu'elle n'avait jamais connu, la relation entre ce dernier et Sarah (qui avait le même âge qu'elle), les manipulations de Marlene Dixon pour mettre fin à cette aventure. Plus nous progressons dans le récit, plus nous comprenons que Noa n'est pas véritablement "coupable" dans toute cette histoire, mais que Marlene ne souhaite absolument pas la sauver de la peine capitale. Thriller psychologique d'une grande profondeur, réflexion saisissante se l'identité et la culpabilité, L'exécution de Noa P Singleton est un roman haletant et diabolique, qui engage le lecteur et ne peut pas laisser indifférera. Elizabeth Silver compose avec minutie une tragédie terriblement ordinaire, et en déroule le fil jusqu'à son terme inéluctable.

02/2015