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Siri Hustvedt

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Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 790, septembre 2022

Exceptionnellement, nous revenons en couverture de ce numéro sur un film qui est déjà en salles depuis un mois, Nope de Jordan Peele. Rarement un film, un "blockbuster de l'été" aura autant divisé, autant suscité des interprétations, des critiques, des débats. Il nous semblait indispensable d'y revenir pour proposer différentes visions sur un film aussi clivant et, pour nous, aussi important. Jordan Peele lui même livre quelques secrets dans l'entretien qu'il nous accorde, où il approfondi dans sa vision du film, sa conception, sa fabrication, mais aussi sur l'accueil qu'il a provoqué. Nous sommes persuadées qu'entre autres, on se souviendra de 2022 comme l'année de Nope, mais cela ne nous fait pas oublier d'autres grands films qui arrivent en salle ce mois-ci, comme Chronique d'une liaison passagère d'Emmanuel Mouret (qui se livre dans nos pages à un jeu de références cinéphiliques qui vont de Lubitsch à Woody Allen) ou Juste sous vos yeux de Hong Sang-soo. Joe Dante et Joao Pedro Rodrigues sont aussi parmi les cinéastes qui s'expriment dans ce numéro, tout comme un texte très émouvant du jeune réalisateur espagnol Jonás Trueba sur l'oeuvre de Jonas Mekas. Finalement, un long dossier sur Douglas Sirk, l'un des plus grands cinéastes hollywoodiens, étudie son oeuvre américaine et allemande (quand il s'appelait encore Detlef Sierck) à l'occasion d'une grande retrospective à la Cinémathèque française qui sera sans doute l'un des moments forts du cinéma de cette rentrée.

09/2022

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Romans historiques

La fille d'Abd el-Kader

14 juin 1830 : trente-sept mille fantassins et cinq cents cavaliers débarquent à Sidi-Ferruch pour soumettre le dey d'Alger. Parmi eux, un jeune provincial, le comte Philippe de Brassac. Eleveur et féru de chevaux, il s'engage non pour aller faire la guerre, mais pour vérifier ses intuitions sur les qualités exceptionnelles de ces infatigables petits chevaux d'Afrique du Nord qu'on appelle les barbes. Après bien des intrigues et des péripéties, il parvient à entrer en contact avec Abd el-Kader, qui n'est pas encore un adversaire déclaré. Agé seulement d'une vingtaine d'années, le jeune cheikh aux yeux bleus est déjà un personnage puissant, réputé pour sa piété et sa sagesse, mais aussi pour ses connaissances d'homme de cheval. Le comte de Brassac trouvera auprès de lui bien plus que ce qu'il était venu y chercher, en rencontrant Atika, une de ses proches... Des rives de la Dordogne au désert algérien, Alain Gouttman retrace, à travers les aventures de son héros, les débuts de la Conquête, de l'arrivée du corps expéditionnaire jusqu'au massacre de Laghouat en décembre 1852. Il incarne, à travers le destin tragique du jeune couple, l'impossible histoire d'amour qu'essaient de vivre depuis bientôt deux siècles la France et l'Algérie. La Fille d'Abd el-Kader est la première oeuvre romanesque d'Alain Gouttman (1942-2014), historien et spécialiste du Second Empire. Restée inachevée, elle a été complétée et enrichie par la nouvelliste Claire Veillères, lauréate 2017 de l'Académie française.

02/2019

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Coran

Le Coran

Pour la première fois sont publiés en même temps et par le même éditeur, trois textes considérés comme sacrés par les musulmans : Le Coran, La Sira - Biographie du Prophète Muhammad et un choix de 50 hadîths du Prophète Muhammad pour méditer. La traduction du Coran que nous publions ici est celle d'Albert Kasimirski (1808-1887), revue et annotée par ses soins, telle qu'elle a été publiée en 1865. Pourquoi ce choix ? Pour trois raisons : Tout d'abord, parce que Kasimirski a traduit le Coran à partir du texte arabe directement, même s'il reconnaît s'être appuyé sur certaines traductions antérieures qu'il jugeait fiables. Kasimirski se trouvait d'autant plus qualifié pour entreprendre un tel travail, qu'il était un philologue arabisant hors pair, comme en atteste son Dictionnaire arabe-français, qui demeure aujourd'hui une référence incontournable. Ensuite, parce qu'ayant réalisé une première traduction, publiée en 1840, Kasimirski ne s'en est pas satisfait. Il a tenu à en corriger les fautes et à en améliorer la qualité. Aussi peut-on s'étonner que toutes les éditions de la traduction du Coran de Kasimirski parues au XX ? siècle aient repris la première version de 1840 plutôt que celle qu'on lira dans ce volume. Enfin parce que cette traduction du Coran par Kasimirski reste une des plus aisées à lire, tout en ayant le mérite de rendre accessible au lecteur la complexité et la richesse du texte original, tant pour son contenu que pour sa langue.

03/2023

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Dessin

Voyageur du livre. Volume 2 (1981-1998)

Topor, Voyageur du livre est le second tome consacré exclusivement aux dessins d'illustration de Topor. Roland Topor entretenait avec la littérature et l'objet livre un rapport intime et passionnel. À quinze ans, moment où il fait la découverte d'Alfred Jarry, il oriente sa culture : littérature populaire, auteurs surréalistes, polar, science-fiction, humour, poésie, fous littéraires de toutes périodes et de tous pays. Gourmet, Topor savait apprécier les différents degrés de l'ivresse littéraire et bibliophilique ; l'amour du fond et de la forme. Alors qu'il avait commencé par se faire connaître comme dessina- teur d'humour dans une certaine presse : Bizarre, Hara- Kiri… il a simultanément démontré son attachement aux livres. D'un simple frontispice pour le livre confidentiel d'un ami poète à l'illustration des œuvres complètes à gros tirage, Topor affirme le même génie, créatif et origi- nal, que quand il travaille pour la presse, mais il consacre au livre un soin tout particulier qui le fait entrer dans la famille des grands enlumineurs de textes. Ce livre permet de réunir des dessins très peu connus, parce qu'ils ont souvent été publiés dans des livres de bibliophilie réservés à des collectionneurs, ainsi que d'autres, pour la plupart oubliés, de ses grands tra- vaux d'illustration pour les clubs du livre en Suisse et en France. Plusieurs centaines de dessins sont remis dans leur contexte de publication, permettant ainsi d'embrasser l'originalité de l'œuvre d'un Topor illus- trateur de livres.

10/2016

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Arts martiaux

L'Art du Samouraï. Coffret en 3 volumes : L'Art de la guerre ; Le traité des cinq roues ; Le Code du samouraï

Trois grands textes classiques de stratégie militaire, en version illustrée. Lecture incontournable des stratèges orientaux depuis la nuit des temps, L' Art de la guerre de Sun Tzu est probablement le traité de guerre et de science militaire le plus connu au monde. Pragmatique, il enseigne comment s-assurer la victoire à moindre coût, grâce à toutes sortes de moyens - ruse, espionnage, mobilité, surprise... -, en s'adaptant à la stratégie de son adversaire. Véritable référence pour de nombreux leaders à travers l'Histoire, les techniques de résolution des conflits qu'il présente restent d'une incroyable actualité et sont facilement transposables à d'autres domaines, y compris à la stratégie d'entreprise, le commerce, ou même le sport. Le Traité des cinq roues est un traité sur le sabre, écrit par Miyamoto Musashi, au milieu du XVIIe siècle. Les stratégies exposées - notamment l'observation, la détermination du moment opportun, la simplicité, le savoir et le pragmatisme - ne se limitent pas aux arts pratiqués par un guerrier ; elles renforcent la préparation mentale et la flexibilité stratégique afin de réaliser des prouesses et de véritables réussites en tout domaine. Justice, courage, loyauté, maîtrise de soi : les qualités des samouraïs japonais sont celles auxquelles nous aspirons tous. Dans L e Code du samuraï , publié à l'origine sous le nom de Bushido, Inazo Nitobe livre le code moral des guerriers japonais, de l'importance des rituels de politesse à l'abnégation absolue - hara-kiri, ou suicide -, nous invitant à la découverte d'un monde fait de principes chevaleresques qui, s'ils peuvent nous sembler hors du temps, trouvent une incroyable résonance dans notre société.

02/2022

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Essais - Témoignages

Guillaume Gomez présente le Club des chefs des chefs

Plus qu'un livre, Le Club des Chefs des Chefs est une invitation d'honneur aux tables de prestige. " Sire, j'ai plus besoin de casseroles que d'instructions écrites. " " Donnez-moi de bons cuisiniers, je vous ferai de bons traités. " Deux citations du prince Charles Maurice de Talleyrand-Périgrd qui fut, selon les régimes, évêque, ministre, député, président du Conseil ou ambassadeur. Deux déclarations flamboyantes qui résument l'esprit de cet ouvrage exceptionnel préfacé par S. A. S. le prince Albert de Monaco. Séduire, convaincre, adoucir et orienter les négociations : la table est au premier plan des rencontres entre dirigeants. Dans les coulisses, un chef et sa brigade s'affairent en cuisine pour transformer ces entrevues en succès diplomatiques et rencontres inoubliables. Conscient de l'importance de cette mission, Gilles Bragard créa en 1977 le Club des Chefs des Chefs, qui réunit annuellement les chefs cuisiniers des chefs d'Etat. Il a pour objectifs de promouvoir la gastronomie diplomatique, de rassembler les chefs et de favoriser leur entente et leurs échanges à l'occasion des voyages présidentiels. Le Club des Chefs des Chefs est, en quelque sorte, le concepteur de la diplomatie culinaire - cette " gastronodiplomatie " qui est le rayonnement de notre gastronomie dans le monde entier. Guillaume Gomez, ambassadeur de France pour la gastronomie, nous dévoile cet univers fascinant et méconnu, nous montre le talent de ces chefs, leur nécessaire discrétion comme leur immense savoir-faire, leur parfaite connaissance des coutumes et traditions qu'ils mettent en majesté pour recevoir les hôtes de prestige. Une vingtaine d'entre eux nous présentent quelques-unes de leurs recettes culte dans ce livre témoin d'un art de vivre unique.

11/2022

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Essais

Todd Haynes

Né en 1961 en Californie, Todd Haynes appartient aujourd'hui, aux côtés de cinéastes tels que Kelly Reichardt et Gus Van Sant, à une famille de cinéastes indépendants américains, grandis au coeur de la contre-culture. S'il s'amuse à dire qu'il a découvert le cinéma à travers la figure éminemment populaire de Mary Poppins, l'ensemble de son oeuvre - débutée alors qu'il n'a que 17 ans avec un court métrage au titre volontairement provocateur, "The Suicide" - retourne méticuleusement les mythes fondateurs de l'Amérique. Dès "Superstar : The Story of Karen Carpenter", moyen métrage qui revient sans fard sur le destin de la chanteuse iconique au moyen de poupées Barbie - achevé en 1987, mais interdit dès sa sortie - et Safe, second long métrage dans lequel Haynes dirige l'actrice Julianne Moore pour la première fois, en 1995, le cinéaste, ouvertement gay, questionne les normes, sociales, sexuelles, artistiques, pour mieux les dépasser. Concevant le cinéma comme l'art de l'artifice, Todd Haynes signe des mises en scènes flamboyantes. Mêlant fascination du sujet et puissance du cinéma, il interroge les figures artistiques les plus éminentes du 20e siècle - Rimbaud, Genet, Dylan, le Velvet Underground, mais aussi le glam rock à travers le long métrage "Velvet Goldmine", en 1998, ou encore le genre du mélo, en s'inspirant de Douglas Sirk dans "Loin du Paradis", en 2002 - et à travers elles, la relation à nos identités. En 2015, Todd Haynes dirige Cate Blanchett et Rooney Mara dans "Carol", qui remporte la Queer Palm au festival de Cannes. Il est l'auteur de seize films et s'apprête à tourner son nouveau long métrage.

05/2023

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Cinéma

Tropique du Splendid . Essai sur la France des Bronzés

Depuis ''Hara-kiri'', nous savons que l'humour est une machine de guerre. Celle du Splendid aura fait son nid dans tous les salons à grands coups de VHS usées jusqu'à la corde, de rediffusions télés annuelles et de bons mots répétés tels des mantras, des mots de passe, dans les bouches de toute une génération de France et de Navarre. De cette machine-là, il était grand temps d'en démonter les rouages, d'en déplier la carte, d'en exposer le plan et d'en dénoncer toutes les petites trahisons qui font secrètement depuis maintenant quarante ans nos grands malheurs. C'est ce que fait pour la première fois ce petit livre. Structurant son enquête par l'exploration successive de quatre grandes stations psycho-géographiques - le chantier, le caveau, l'arène et le congrès -, il raconte l'ascension de cette petite troupe issue de la bourgeoisie de Neuilly-sur-Seine qui se sera dès l'origine pensée comme une entreprise. Avant-garde d'une véritable révolution conservatrice de l'humour issue du coeur même des terribles années 80 et dont nous subissons encore les effets comme les avatars, le Splendid n'aura eu de cesse de prospérer en faisant des classes moyennes ses complices et des pauvres comme de tous les exclus la cible de leurs moqueries. Avec lui, jamais la zone grise de l'humour, ce tropique introuvable qui rend le rire méchant tout en prétendant l'absoudre par avance de toute critique, n'aura poussé si loin ses limites. C'est ce que tente de démolir pour la première fois ce petit livre.

01/2019

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Développement durable-Ecologie

Fournier, face à l'avenir

Dessinateur virulent à Hara-Kiri, puis à Charlie Hebdo, Pierre Fournier est, comme nombre de ses contemporains, fortement imprégné par l'esprit de Mai 1968. Porté par l'enthousiasme contestataire, il choisit de délaisser peu à peu le dessin pour avertir ses lecteurs de la menace qui pèse sur l'avenir, menace encore largement méconnue : " Pendant qu'on nous amuse avec des guerres et des révolutions qui s'engendrent les unes les autres en répétant toujours la même chose, l'homme est en train, à force d'exploitation technologique incontrôlée, de rendre la Terre inhabitable, non seulement pour lui, mais pour toutes les formes de vie supérieure qui s'étaient jusqu'alors accommodées de sa présence. " Dès lors, en polémiste inspiré et en styliste hors pair, il va devenir l'un des précurseurs de l'écologie et le porte-parole hebdomadaire de ce mouvement naissant, tâche qui accaparera tout son temps. En novembre 1972, il fonde le premier journal écologique français, La Gueule ouverte. A partir de ses articles, il rêve également d'écrire " un ou deux livres " afin d'en proposer une " synthèse philosophique et politique ". Ces livres ne verront jamais le jour ; il ne le sait pas mais, à trente-cinq ans, il lui reste trois mois à vivre. Cet ouvrage retrace l'aventure personnelle et collective d'un dessinateur corrosif devenu visionnaire, d'un citoyen ordinaire — employé à la Caisse des dépôts et consignations — devenu l'écologiste le plus lu et le plus inspirant de France avant que l'écologie politicienne ne supplante l'écologie révolutionnaire, laquelle semble avoir traversé une grande hibernation, jusqu'à nos jours.

05/2019

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Sciences politiques

Passion arabe. Journal, 2011-2013

Le 17 décembre 2010, à Sidi Bouzid, une ville du centre de la Tunisie, Mohamed Bouazizi, vendeur ambulant de fruits et légumes, s'immole par le feu - et embrase le monde arabe. Les régimes de Ben Ali, Moubarak, Kadhafi sont précipités dans les flammes, et l'incendie porte à Bahreïn, au Yémen et jusqu'en Syrie. En deux ans, les révolutions ont abattu des dictatures, mais fréquemment porté au pouvoir les Frères musulmans. Le salafisme prolifère, nourri du désenchantement de jeunes et de déshérités dont la pauvreté s'est accrue. Et al-Qaida, qu'on croyait enterrée, resurgit de la Syrie au Mali. Que sont devenues la liberté, la démocratie, la justice sociale revendiquées par les " printemps arabes "? Quel est le rôle des pétromonarchies du Golfe dans l'arrivée au pouvoir des partis islamistes ? Pourquoi le conflit entre sunnites et chiites est-il en train de détourner l'énergie des révolutions, tandis que la Syrie s'enfonce dans des souffrances inouïes ? Gilles Kepel, familier du monde arabe depuis quatre décennies, est retourné partout - Palestine, Israël, Egypte, Tunisie, Libye, Oman, Yémen, Qatar, Bahreïn, Arabie saoudite, Liban, Turquie, Syrie - et a rencontré tout le monde - salafistes et laïcs, Frères musulmans et militaires, djihadistes et intellectuels, ministres et fellahs, diplômés-chômeurs et rentiers de l'or noir. De ce périple, il a rapporté un Journal. Ecrit sur le vif puis enrichi au cabinet de travail, il capte en quatorze chapitres conçus comme autant de stations les déchirements intimes de ces sociétés. La passion de l'auteur y rend compte en écrivain, par la violence et les épreuves, et parfois l'espérance, d'une incoercible Passion arabe.

03/2013

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Littérature française

Le ouistiti

D'après un conte des Frères Grimm Dans la tour, il y a une fille. On la dit princesse. A` vrai dire, c'est sans importance. On est princesse que par filiation et cette fille ne se revendique d'aucune ligne ? e. Comme si avant elle, il n'y avait rien ni personne. Il e ? tait une fois une tour... un instrument e ? trange qui permet de tout voir, tout savoir. Une princesse a choisi d'y vivre. Elle y cache son refus du monde. Elle use et abuse du regard omniscient que la tour lui offre. On la dit folle, cruelle et solitaire. Et elle l'est. Elle se pense invincible et elle de ? fie les hommes. Jusqu'au jour ou` trois fre`res... Apre`s La mort de Gilgamesh, La petite Sire`ne, Le Petit Chaperon rouge et, bien entendu, Conter, Myriam Mallie ? nous raconte a` nouveau une histoire. Elle dit le conte bien entendu, et l'on suit son fil, impatient du de ? nouement. Mais, dans le me^me temps, chaque phrase pousse notre pense ? e au plus profond du re ? cit. Au fil des mots, le sens affleure, le conte nous offre ses clefs et nous donne a` voir son ancrage dans nos vies. Et c'est bien la` tout l'art du conteur ! Les dessins de Gianluigi Toccafondo sont sompteux. Re ? alise ? s en peinture sur des pages de magazine, ils en gardent des traces. Un oeil ou une main apparaissent et s'inte`grent a` la peinture dont la fluidite ? rend bien la mouvance du conte, l'instabilite ? qui le traverse...

01/2013

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Esotérisme

Schaykh Ahmed Tidjani. Le sceau de la sainteté

Ainsi, depuis sa rencontre avec le Messager d'Allah à Boussemghoune, il ne cessa de suivre ses enseignements et son éducation tout au long de ces années, et au fur et à mesure des évènements, jusqu'au jour tant annoncé et tant prédit au cours de sa vie où il fut hissé au rang suprême de la Qoutbaniya el 'Oudhma au mois de Mouharam de l'année 1214 H. Sidi Hajj 'Ali Harazim (RA), présent à ses côtés lors de ce prodigieux évènement, en relata une brève description dans un écrit. Il a dit : "Après la mention du Nom d'Allah, la prière sur le Prophète (PSDL) et la louange. Ensuite, parmi les faits dont j'ai été témoin en compagnie de Seïdina (RA) la nuit du dimanche 12 Mouharam en l'année 1214 H à environ une heure trente après la moitié de la nuit, fut l'élévation de Seïdina (RA) à la station de la Grande Khalifa. Cela eut lieu au mont 'Arafat (près de la Mecque) peu avant l'aube. Seïdina (RA) me prit par la main et nous fîmes quelques pas courts (prodige du pas) et nous nous retrouvâmes alors sur le mont 'Arafat. Il ne s'y trouvait personne d'autre avec Seïdina (RA) en dehors de son Khalife (c'est-à-dire, lui-même). C'est alors qu'une lumière verte descendit du Vrai, semblable à une lampe immense, jusqu'à ce qu'une sorte de Chéchia verte fût déposée sur sa tête. Il la porte désormais sur lui et c'est le signe qu'il fut hissé à une station qui lui est particulière" .

09/2016

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Policier-Espionnage

Monte-Cristo Tome 2

Le double visage de la vengeance. Après 15 ans dans l'enfer d'une prison secrète militaire, Sam Castillo veut se venger des trois conspirateurs qui l'ont privé de sa jeunesse et de sa fiancée Abigail. Il est devenu l'énigmatique milliardaire Victor Sirin, qui utilisera son énorme fortune pour détruire ces hommes qui ont réussi à s'imposer dans le jeu des réseaux corrompus du gouvernement et sont maintenant des hommes de pouvoir. Victor commence par gagner la confiance du procureur général adjoint Farrell puis s'immisce dans la vie de ses ennemis à Washington, New York et le Connecticut. Son projet d'échec et mat se met en place. Manipulant ses pièces avec précaution, Victor va pourtant éveiller les soupçons d'une jeune agent du FBI, Danica Jorjevic. Elle est persuadée que derrière cette élégante façade se cache un passé criminel. Victor est sensible à sa ténacité, son éthique, et l'apprécie de plus en plus, au risque de se perdre et de la voir anéantir son projet de vengeance. Comment limiter les dommages collatéraux de sa vengeance sur des innocents, ne pas perdre son humanité et finir par ressembler à ces hommes qu'il déteste ? Avec ce deuxième tome qui revisite l'oeuvre de Dumas, Jordan Mechner (créateur du jeu vidéo Prince of Persia et scénariste) et Mario Alberti (Prométhée, Le Mur) nous lancent sur les traces d'un homme décidé à se venger de ses ennemis au coeur de la Société américaine et le monde globalisé d'aujourd'hui, tout en nous plongeant dans la complexité de chaque personnage dans un scénario bien ciselé.

03/2023

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Littérature française

Les Bouffeurs anonymes

Toma se rêvait détective privé. Il est devenu critique gastronomique. Dans un Paris vivant au rythme d'un Etat autocratique qui a poussé le culte du bien-être à son paroxysme, il cherche à exister. Sa fonction : dicter à ses semblables ce qu'ils sont censés manger. Et, s'il ne s'interdit pas quelques écarts, ce triste sire exécute avec zèle les desiderata du journal pour lequel il oeuvre dans l'ombre d'un chef méprisant. Mais un soir, lors de sa promenade rituelle, une lueur attire son attention. Derrière la grille d'un snack du quartier, une réunion s'est organisée. Ils sont là, candidats à la honte, rassemblés autour d'un seul homme. Leur secret : une addiction féroce à la nourriture. Tel un Kessel des temps nouveaux, Toma va intégrer clandestinement ce petit cercle et trouver de quoi écrire le reportage de sa vie. En plus d'une source inépuisable d'inspiration, il découvrira, en auscultant ces repentis, sa véritable nature. Mêlant anthropologie et roman d'apprentissage, cette première oeuvre dérangeante et facétieuse questionne notre part de sauvagerie et se révèle d'une incroyable acuité quand il s'agit de faire exploser carcans et tabous. A propos de l'autrice MARIE ALINE est née en 1979. Touche-à-tout et grande voyageuse, elle a été vendeuse de glaces, modèle pour peintre, accessoiriste pour le cinéma, habilleuse pour l'Opéra de Paris, tisserande au Maroc, et s'est finalement tournée vers le journalisme : chez GQ, puis au Fooding, en passant par Vanity Fair, Marianne, Glamour. Depuis 2018, elle est critique gastronomique à M le magazine du Monde. Elle vit entre Paris et les Cévennes.

04/2022

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Histoire du cinéma

Top secret. Cinéma & Espionnage

Qui n'a pas rêvé un jour d'être un espion ? Au cinéma, des milliers de films consacrent ceux qui parviennent par tous les moyens, et même au péril de leur vie, à obtenir des informations confidentielles. Dans l'univers haletant du cinéma d'espionnage, les agents secrets se dissimulent et se griment comme des acteurs, quand espions et réalisateurs partagent leur passion pour des technologies de captation ultra-performantes. Top secret est le premier ouvrage consacré aux liens si féconds entre l'espionnage et le cinéma, du dessin animé et des séries depuis Protéa de Jasset en 1913, en passant par les films de Fritz Lang, Alfred Hitchcock, Kathryn Bigelow, Brian De Palma, John Huston ou Laura Poitras. Reprenant la forme d'un Abecedarium, ce livre propose des interviews inédites des cinéastes Olivier Assayas, Arnaud Desplechin et Eric Rochant, de l'actrice et James Bond Girl Léa Seydoux, ainsi que des textes documentés sur l'histoire entrelacée du cinéma et de l'espionnage. Il expose les ressorts d'une géopolitique mondiale à l'oeuvre dans 007, 0SS, Jason Bourne, Argo, Shiri, Mission impossible et les séries Homeland, The Spy ou Le Bureau des légendes. Il fait également la part belle aux espionnes de fiction (X 27), de documentaires (Chelsea Manning) autant qu'aux actrices-espionnes que sont Marlene Dietrich, Greta Garbo ou Hedy Lamarr. Généreusement illustré d'images de films, d'affiches, de plateaux de tournages, de dessins, et d'oeuvres d'art, il invite à découvrir les dessous de ces univers de duperie, de dissimulation, de manipulation et de secrets d'état totalement Top secret.

10/2022

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Littérature française

Aussi riche que le roi

"Il y avait l'odeur des brochettes, les gars des tables Coca-Cola qui la sifflaient : t'es belle petite, le bruit sur le terrain d'en face avec les chants du Raja, l'équipe de foot de Casa ; il y avait le vent frais de janvier, le tintement des canettes qui s'entrechoquaient, les insultes, les crachats ; et il y avait Driss, là, sur le côté.

Elle le voyait, géant sur ses jambes courtes, une main tranquille sur l'épaule du flic, et l'autre fouillant sa poche pour lui glisser un petit billet de cent, sa bouche lançant quelques blagues entendues, un clin d'oeil de temps en temps ; et le flic en face souriait, attrapait le billet, donnait à Driss une tape dans le dos, allez, prends une merguez, Sidi, ça me fait plaisir. Driss, le géant au milieu des pauvres, Driss le géant qu'elle venait d'embrasser, pensait Sarah ; avec son fric, il n'y aurait plus jamais de flic, plus jamais de lois - ce serait eux deux, la loi".

Années 90, Casablanca. Sarah n'a rien et à la sortie du lycée, elle rencontre Driss, qui a tout ; elle décide de le séduire, elle veut l'épouser. Sa course vers lui, c'est un chemin à travers Casa et ses tensions : les riches qui prennent toute la place, les joints fumés au bord de leurs piscines, les prostituées qui avortent dans des arrière-boutiques, les murmures faussement scandalisés, les petites bonnes harcelées, et l'envie d'aller ailleurs. Mais ailleurs, c'est loin.

Livre retenu pour le Festival du Premier Roman de Chambery 2022 - #FPRChambery22

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Histoire de France

Anne de France. Fille de Louis XI, duchesse de Bourbon

Anne aux trois noms : Anne de France puisqu'elle est fille de Louis XI, Anne de Beaujeu du jour où elle épouse Pierre, sire de Beaujeu, Anne de Bourbon lorsque son mari devient duc de Bourbon... Née à Genappe en 1461, au temps de l'exil de son père, et morte en 1522 à Chamelle, au cœur de la France, elle a connu quatre rois Louis XI, Charles VIII, Louis XII et François Ier. On l'appelait aussi " Madame la Grant " parce qu'elle assura par deux fois la régence du royaume de France, lors de la minorité de son frère, Charles VIII (1483-1491), puis de l'absence du roi pendant la première guerre d'Italie (1494-1495). Mais depuis cinq siècles, l'Histoire l'a quelque peu oubliée. L'auteur, fasciné par le triptyque du Maître de Moulins qui l'a admirablement portraiturée, a voulu aller à la rencontre de cette grande dame qui a si bien servi la France. L'éclatement du royaume évité, les princes calmés, le pays pacifié, le rattachement de la Bretagne scellé, les menaces de guerre extérieures éloignées, les finances rétablies, le fonctionnement de l'Etat assuré : tel est l'impressionnant bilan de la politique conduite par Anne de France. Ce fut accompli en peu d'années, alors qu'à la mort de Louis XI elle avait contre elle la foule de mécontents à l'affût de toute défaillance du pouvoir central et qu'elle devait leur faire face au nom d'un enfant. C'est ainsi qu'elle a sauvegardé - en la consolidant - l'œuvre de Charles VII et de Louis XI qui, d'un pays en ruine au début du XVIe siècle, en avaient fait un Etat puissant.

10/2002

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Romans historiques

Couleurs Venise. La vie de Titien

Raconter la vie de Tiziano Vecelli (1488-1576), fils d'une riche famille de Vénétie, c'est faire revivre l'histoire d'un artiste aux dons exceptionnels. Par sa vitalité, l'insolence de son génie mais aussi les excès de son tempérament impérieux, Titien s'est imposé comme l'une des figures majeures de la Renaissance, à l'égal de Michel-Ange, de Raphaël ou de Léonard de Vinci. A cet artiste unanimement reconnu, les plus grands personnages de l'époque - de l'Empereur Charles-Quint et du roi de France Henri III, qui lui rendirent visite, au roi d'Espagne Philippe II, dont il était l'artiste préféré - vouaient une admiration sans limite. Evoquer Titien, c'est aussi immanquablement évoquer Venise, sa ville, dont il magnifie la beauté et exalte la grandeur au moyen d'une palette de couleurs à la richesse incomparable. Venise mais également, à l'heure de la naissance de l'imprimerie, ce XVIe siècle italien où règne une effervescence unique dans tous les domaines artistiques et dont Titien, tel un magicien, parvient à révéler l'âme à travers la ferveur de ses tableaux religieux, l'expressivité de ses portraits ou la volupté de ses nus. A la suite de Vincenzo Bastiani, personnage fictif dont Michel Peyramaure fait à la fois le conseiller et le confident de Titien, Couleurs Venise nous invite à naviguer dans les rues de la Sérénissime au temps du Carnaval et à entrer dans le Cénacle de Biri Grande, l'atelier du Maître, pépinière de talents que fréquentèrent notamment son rival, Le Tintoret, et Véronèse et qui influença, entre autres, Velasquez et Rubens. Récit flamboyant et portrait d'un génie et de son temps, Couleurs Venise rend le plus beau des hommages à celui qui était à la fois le prince des peintres et le peintre des princes.

05/2016

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Littérature française

Shanti, de Pondichéry à Sarcelles

Une régalade de portraits de femmes plonge le lecteur dans le quotidien multi-culturel, haut en couleurs, de la communauté indienne de Pondichéry installée en France. Shanti va faire un mariage arrangé ? Ah, quel tourment pour Agnès et Camélia qui oeuvrent au sein d'une association culturelle franco-indienne en France ! Parée de son plus beau sari, Soundéri se réjouit d'aller aux fiançailles d'une amie et présente à son mari sa petite communauté. Janine Akka n'arrive pas à passer son permis et se désespère. Encouragée par son jeune frère qui la soutient, au contraire de son mari, Akka essaye de garder confiance. Petite furie Caroline vient d'avoir ses premières menstruations et rejette la fête de jeune fille. Enfermée dans sa chambre, elle refuse de manger. Tant pis pour ses parents si leur chouchou meurt ! Jayashri est déprimée par sa vie de mère de famille. Mélanie, sa belle-fille beur, lui apporte un peu de réconfort. Clotilde, alerte grand-mère, prépare la fête des défunts. Elle se plonge dans ses souvenirs avec sa propre amatchi et veut réaliser un kôlam créatif. Sous son côté bon chic - bon genre, Joëlle a une addiction à laquelle elle s'adonne en cachette. Lors d'une soirée branchée désastreuse où pas un garçon ne la fait danser, elle rencontre la sympathique Isabelle, qui comme elle ne parle pas tamoul et n'est jamais allée au Lycée Français de Pondy. Cécile, lycéenne, veut faire l'amour et en a ras-le-bol de sa mère, sévère gardienne de la virginité et de ses frères qui mènent leur vie à leur guise. La p'tite Brenda s'est perdue dans la ville et Wally le Malien, vient l'aider. Les destins se croisent à travers la vie associative.

10/2015

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Humour

Et maintenant le professeur Choron nous parle d'amour. Entretiens et divagations diverses avec Jean-Christophe Florentin

Entretiens et divagations diverses avec Jean-Christophe Florentin De 1984 à 1989, Jean-Christophe Florentin enregistra Georges Bernier, plus connu sous le nom de Professeur Choron, pour une diffusion quotidienne sur la ligne " Bête et Méchante ", le 36 69 69 69 69. Le Prof rebondissait sur l'actualité et répondait alors, pour conclure, à des questions aussi bêtes que pertinentes sur le sexe. Plus tard, le succès dictant sa loi, l'actualité fut abandonnée et la ligne devint " Professeur Choron sexologue ", pulvérisant ainsi les records de consultation. Ce livre est le best of de ces séquences audio, la crème de l'anti politiquement correct, et qui se moque frontalement de ces émissions de sexologie très en vogue dans les années 80, où l'on prodiguait tous les conseils pour vivre l'amour sans tabous. Car soyons clair, ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains. Georges Bernier fut le précurseur et l'apôtre de la provoc et du fouteur de bordel tous médias confondus. Il créa Hara Kiri, Charlie Hebdo, Charlie mensuel, La Gueule Ouverte, Zéro, Grodada, et bien d'autres, écrivit et interpréta des dizaines de chansons et plusieurs comédies musicales comme Ivre mort pour la patrie, il était aussi un habitué des plateaux télé, comme Polac ou Ardisson, : on l'appelait pour mettre du peps dans les émissions, il servait de " harissa dans le couscous "... Le fameux esprit Canal lui doit tout, des Nuls à Groland, en passant par le grand Coluche, un autre fils spirituel du professeur. Un humour extrême, sans concession. Ici, vous trouverez un Choron au mieux de sa forme et en totale liberté : grossier et vulgaire, c'est certain, mais avec une grande élégance et aux traits d'esprit de haute volée.

11/2020

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Récits de voyage

Le voyage en Algérie. Anthologie de voyageurs français dans l'Algérie coloniale 1830-1930

La prise d'Alger par les troupes du général de Bourmont en 1830 inaugure cent trente-deux ans de présence française sur l'autre rive de la Méditerranée. Elle marque également les débuts d'une abondante littérature coloniale autour de l'Algérie, qui est, d'une certaine façon, notre plus proche Orient. Nombreux sont ceux, journalistes, officiers, députés ou ministres, qui font le voyage et en reviennent séduits par la richesse des couleurs et des paysages. Des écrivains aussi traversent la mer pour découvrir le rivage algérien et ses ruines romaines, les plaines fertiles du Tell, les villages de Kabylie, les grands espaces sahariens, l'épure des dunes, les ciels étoilés et le réconfort des oasis. Gautier, Dumas, Fromentin, les Goncourt, Maupassant, Gide, Eberhardt et Montherlant, parmi bien d'autres auteurs méconnus ou oubliés, consacrent ainsi à l'Algérie des pages mémorables ou pittoresques. Mais un pays, c'est avant tout un peuple, et les écrivains-voyageurs le font vivre : d'abord le peuple algérien avec ses croyances, ses coutumes, ses modes de vie, ses mystères aussi, puis " un peuple neuf ", celui des Français d'Algérie. De tonalités diverses - épiques ou esthétiques, lyriques ou satiriques, fondées sur l'expérience aventureuse et sombre de la conquête ou sur les aléas balisés des premières expéditions touristiques -, toutes ces relations de voyage expriment l'impact émotionnel de ce pays, l'Algérie, sur ceux qui sont venus le découvrir et le raconter. Tous portent témoignage du fait colonial. Leurs propos, bien moins univoques qu'on ne l'imagine parfois, ne sauraient se résumer à l'expression d'une quelconque " voix de l'impérialisme ". Du débarquement de Sidi-Ferruch aux cérémonies du Centenaire, les textes, ordonnés selon le principe chronologique, retracent une histoire toujours passionnée, qui continue de faire battre les cœurs sur les deux rives de la Méditerranée.

02/2008

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Littérature française

Dans l'épaisseur de la chair

C'est l'histoire de ce qui se passe dans la tête d'un homme. Ou le roman vrai de Manuel Cortès, rêvé par son fils – avec le perroquet Heidegger en trublion narquois de sa conscience agitée –, Manuel Cortès dont la vie pourrait se résumer ainsi : fils d'immigrés espagnols tenant bistrot dans la ville de garnison de Sidi-Bel- Abbès, en Algérie, devenu chirurgien, engagé volontaire aux côtés des Alliés en 1942, accessoirement sosie de l'acteur Tyrone Power – détail qui peut avoir son importance auprès des dames... Et puis il y a tout ce qui ne se résume pas, tous ces petits faits vrais de la mythologie familiale, les manies du pêcheur solitaire en Méditerranée, les heures douloureuses du départ dans l'urgence, et celles, non moins dures, de l'arrivée sur l'autre rive de la mer, de cette famille rapatriée. Dans l'épaisseur de la chair est un roman ambitieux, émouvant, admirable. Qui s'ancre d'abord dans l'amour, l'estime infinie d'un fils pour son père. En bref... C'est, à travers l'histoire personnelle d'un homme, tout un pan de l'histoire de l'Algérie, depuis l'arrivée des grands-parents, venus d'Espagne, jusqu'au retour en France, au début des années 60. Et ça commence par une apostrophe terrible, lancée par le père à son fils – Tu n'as jamais été un vrai pied-noir ! – doublée d'une question en écho : Qu'est-ce qu'un vrai pied-noir ? Le récit est enlevé, brillant, philosophique, drôle (on y retrouve Heidegger, le perroquet de Là où les tigres sont chez eux), émouvant bien sûr, sur une période encore peu explorée dans le roman contemporain... Et avant tout, le magnifique hommage d'un fils à son père.

08/2017

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Critique littéraire

Monsieur Maud. Parcours d'un journaliste esthète

Ce livre propose une anthologie de ses articles sur le cinéma (de Bette Davis à Pasolini, de Blade Runner à Douglas Sirk, Louella Interim aborde tous les genres avec un regard unique) et la mode (Yves Saint-Laurent, Jean-Paul Gaultier, Madame Grès, Chantal Thomas... il les a tous connus et a analysé leur style). Dans une première partie, le livre évoque le parcours et la personnalité de ce dandy d'un autre siècle en donnant la parole à ceux qui l'ont connu ou qui ont travaillé avec lui. Serge Toubiana, Serge July, Jean-Paul Gaultier, Gérard Lefort, Paquita Paquin dressent un portrait drôle et touchant de leur ami. Esthète, dandy...si ces épithètes n'étaient pas aujourd'hui galvaudés, ils définiraient parfaitement la vie et l'oeuvre de Marc Raynal, qui sous plusieurs noms de plume, (Maud Molyneux, Louella Interim, Dora Forbes), a animé pendant près de dix ans les pages mode et cinéma de Libération aux côtés de Serge Daney, Michel Cressole et Gérard Lefort. La plume de Maud Molyneux est unique : fantastique écrivain de la mode, sans doute le meilleur après Proust, c'est également un cinéphile ardent, qui célèbre avec amour, loin des dérives théoriques de la critique, le grand cinéma hollywoodien dans un style au classicisme épuré. Grand critique, Maud Molyneux fut également une personnalité aussi attachante que fascinante : à la fois érudit hors-normes (" quand on ne savait pas, on téléphonait à Maud ", témoignent aujourd'hui ses amis), pilier du Paris nocturne des années 70, passionné de mode et d'histoire du costume. Lire Maud Molyneux/Louella Interim aujourd'hui est une véritable redécouverte, celle de l'une des dernières grandes plumes de la presse culturelle.

05/2011

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Littérature française

Ainsi pleurent nos hommes

Un premier roman magistral qui raconte la dérive de l'histoire d'amour entre Erika et Vincent au Rwanda, 25 ans après le génocide des Tutsis. Kigali, 2018. Depuis sa rupture avec Vincent, Erika vit sur un fil. Elle décide alors de se faire hara-kiri par l'écriture, d'adresser à sa soeur des lettres pour " exorciser de son corps " un amour-dévastation qui l'habite encore. Elle raconte son histoire, mais également celles des êtres fragiles auxquels elle est attachée, qui eux aussi tentent de vivre. Avec James, frère second hand, Manzi, le séduisant karatéka, Mzee Idelphonse, Maman Colonel, Tonton Damas, les coeurs débordants comme la mousse des bières décapsulées au bar L'Église, ils reconstruisent une nouvelle famille qui illumine ce roman. Du pays aux mille collines florissantes, où après le génocide des Tutsis chacun a été forcé de tourner la page, Dominique Celis montre que derrière la rhétorique officielle d'unité nationale chacun a " incarcéré ses peines à perpète ". Des blessures sans cesse ravivées lorsque l'on peut croiser les bourreaux du passé au détour d'une station-service ou sur la rive calme du lac Kivu. . . Les deux amants sont hantés par le souvenir de leurs disparus des massacres de 1994 : ses tantes pour Erika, toute sa famille pour Vincent. Dans une langue vive et inventive, à la scansion fiévreuse, Erika partage la singulière histoire d'un amour qui tente de résister à cette fatalité tragique. Même lorsque Vincent se sépare d'elle, la passion charnelle qui les domine ne faiblit pas, et c'est une femme vibrante de regrets, encore taraudée par le désir, qui rédige ces lettres, puisque sur sa peau " rien ne veut s'effacer ".

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Littérature étrangère

Corée des villes, Corée des champs

La boulangerie de New-York (Nouvelle de KIM Yeon-su). J'ai toujours le Nouveau Journal de Gimcheon du 26 mai 1994. On y lit, au début d'un article : "Kim Yeon-su, un natif de Gimcheon âgé de 24 ans, a fait paraître, il y a déjà quelque temps, un poème et une nouvelle dont on a appris l'existence un peu tard." Pour le journaliste que j'ai été, une telle introduction a de quoi éveiller la curiosité du lecteur. Elle sous-entend tout un passé mystérieux. Par la suite, l'article ne précise pas pourquoi ces premiers écrits n'ont été connus qu'"un peu tard", mais en fait, c'est tout bonnement que la nouvelle en avait été communiquée "un peu tard" par papa. Il avait surligné cette phrase au marqueur jaune fluo : "Kim Yeon-su, de la boulangerie-pâtisserie de New York située à côté du poste de police de la gare,..." De temps en temps, il m'envoyait des articles de journaux dont il avait ainsi mis en évidence certains passages et qu'il glissait dans une enveloppe à courrier. C'est en ouvrant l'une d'elles que j'ai découvert une coupure du Chosun Ilbo. Je n'y avais jamais répondu à une interview ou écrit un article. Celui-ci parlait de Yu Miri, la lauréate du prix littéraire Akutagawa. Papa avait surligné son nom en rouge, ainsi que le titre de l'article du critique Hong Sajung : "Une écriture née de l'errance et du désespoir". Dans sa lettre, papa disait : "J'ai confiance en toi. Sois plein d'assurance, ne te décourage pas et suis ta voie. Et puis, de toute façon, c'est comme ça, la vie, non ?". Entre les mots "c'est" et "comme ça", il avait ajouté "bien" dans un crochet qu'il avait tracé au-dessus.

11/2015

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Grands couturiers

Lecoanet Hemant. Les orientalistes de la haute couture

Première rétrospective consacrée à la maison Lecoanet Hemant, l'exposition Les Orientalistes de la Haute Couture s'annonce comme un voyage au coeur d'une mode chatoyante et raffinée cultivant l'art du métissage, un savant mélange des cultures française et indienne. La maison Lecoanet Hemant naît en 1979 de l'association de Didier Lecoanet, né en 1955, qui a fait ses premières armes chez Lanvin, et de Hemant Sagar, né à New Dehli en 1957. Leur fructueuse collaboration les amène à défiler de 1984 à 2000 dans le cercle fermé de la haute couture parisienne. Depuis, la maison s'est orientée vers le prêt-à-porter cosmopolite conçu en Inde. Le style Lecoanet Hemant, c'est une allure poétique qui traverse le temps et les continents. Une vision de l'Orient qui s'exprime à travers les modulations du drapé et une certaine idée du coupé-cousu à la française. Véritables marques de fabrique de la maison, le sari indien décliné à l'envi et les références à la nature sous forme d'imprimés, de tissés et de broderies aux matières originales, comme la ramie ou encore la fibre d'ananas. Spectacle éblouissant en tous points, les quelques quatre-vingt silhouettes évoquent l'héritage culturel d'une route de la soie imaginaire. L'exposition se déploie dans une élégante galerie scandée de grandes vitrines où de somptueuses tenues sont mises en scène aux côtés de mobilier et objets décoratifs tout droit sortis d'un film d'Agatha Christie. Les robes du soir brodées côtoient les châles à franges dorées non loin d'opulents manteaux damassés et autres tailleurs aux savants drapés... Une mode réjouissante digne des contes des "Mille et Une Nuits".

06/2022

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Histoire militaire

Histoire du 1er Régiment étranger de parachutistes 1948-1961. Des rizières d'Indochine au putsch d'Alger

Histoire et déclin d'un régime d'élite, pris dans les tourmentes des guerres de décolonisation Le premier régiment étranger de parachutistes, entré dans la postérité pour avoir été le fer de lance de la " fronde des généraux " d'Alger qui a provoqué sa dissolution par le général de Gaulle le 30 avril 1961, occupe une place singulière dans l'histoire de la Légion étrangère. Simple bataillon créé au début de la guerre d'Indochine à Sidi-Bel-Abbès, il est engagé au Tonkin dès novembre 1948. Il y fait ses premières armes jusqu'à sa destruction au cours de la bataille de la RC4 (septembre-octobre 1950). De toutes les grandes grandes opérations, le 1er REP est une nouvelle fois anéanti pendant la bataille de Diên Biên Phu. Transformé en régiment d'intervention à son retour en Algérie, rattaché à la 10e division parachutiste du général Massu, il participe à la campagne de Suez, aux batailles d'Alger (1957) et des frontières (1958) et aux grandes opérations du plan Challe (1950-1960). L'histoire retient que le régiment a connu depuis la création du bataillon quatorze chefs de corps dont quatre par intérim et surmonté plusieurs crises qui, sans le socle des traditions légionnaires servies par les caractères d'exception de son encadrement, auraient pu compromettre son unité. Quatre officiers d'exception marquent cette épopée : le commandant Segrétain, tué sur la RC4, le colonel Jeanpierre, disparu dans la région de Guelma, le colonel Brothier et enfin le commandant Denoix de Saint Marc, archétype de l'officier de Légion pris dans la tourmente des guerres de décolonisation entre la discipline et la fidélité à la parole donnée. L'ouvrage de référence sur un régiment mythique.

11/2023

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Essais

Ecrits sur l'image

Ancien rédacteur en chef des Cahiers du Cinéma, Alain Bergala est critique de cinéma mais aussi un enseignant, pédagogue et grand spécialiste de l'image fixe. Il a écrit de nombreux textes critiques sur la photographie depuis 1976. L'objectif de cet ouvrage est de rassembler et de rendre accessible à nouveau, une sélection de textes importants parus dans les Cahiers du Cinéma et les Cahiers de la photographie de 1976 à 2020 choisis par l'auteur lui-même avec la complicité d'Agnès Sire. Alain Bergala a créé notamment la collection Ecrit sur l'image aux Cahiers du Cinéma associant un écrivain à un photographe. Parmi les contributions les plus marquantes, elle a donné lieu au premier ouvrage de Sophie Calle, Suite vénitienne, en 1983. Alain Bergala a écrit de nombreux textes pour cette collection tels que Les absences du photographe (1984) à propos de Raymond Depardon, véritable tournant dans l'histoire du médium photographique. L'ouvrage comprendra également d'autres contributions parues dans plusieurs revues et monographies sur des photographes contemporains depuis les années 1980 jusqu'à aujourd'hui parmi lesquels Marie Bovo, Robert Frank, William Klein, Sergio Larrain, Bernard Plossu, Denis Roche, Weegee... Ces textes seront répartis selon trois axes thématiques : l'image absente, l'acte photographique et la relation au modèle, ainsi que les liens entre photographie et cinéma. Cette dernière partie sera principalement constituée d'entretiens à bâtons rompus avec des cinéastes notamment un long et remarquable échange avec Wim Wenders, ainsi qu'une sélection d'essais sur plusieurs réalisateurs dont Abbas Kiarostami. Son approche du médium photographique à travers les prismes de l'image fixe et de l'image mouvement, ouvre sur des points de vue inédits. Avec l'éclairage des connaissances actuelles, ces écrits soulèvent de nombreuses questions qui résonnent encore aujourd'hui fortement dans la pratique des photographes contemporains.

10/2021

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Sciences historiques

Un instituteur de l'Armée d'Afrique dans la folie des guerres sous le casque de l'armée. Sous le casque de l'armée

Alexandre Nicolas est né le 6 juin 1917 à Saïda. Son père, horloger bijoutier, a quitté, en 1912, Aix-en-Provence pour l'Algérie où il épouse Céline Castafio, d'origine espagnole, française et maltaise. Aîné de trois garçons, Alexandre quitte, dès douze ans, sa famille : l'éducation passe pour meilleure à Oran. Habitué des dortoirs, des réfectoires, au lycée d'Ardaillon, à l'École normale, puis en France à Saint-Maixent et à Hyères pour sa formation militaire, il se coulera, avec un certain bonheur, dans le cadre de l'armée et ses valeurs de fraternité et de courage, et avec émotion dans le compagnonnage viril autour d'une cause. Pour cet enfant d'un petit village des Hauts Plateaux de l'Algérie de l'époque, l'armée est une promotion dont il est fier. Comme celle également de l'Éducation nationale qui le fait instituteur en 1937. Il n'en garde pas moins une tête raisonnable et un coeur où l'éthique ne bat jamais en retraite. Sa vision générale des choses, calme et mesurée, si elle le rend fier de participer à ce qui est pour lui, jusqu'au plus profond de lui-même, sauvetage de la patrie contre la folie, ne le prive cependant pas de constater que la guerre est une aberration et que certaines attitudes de cette très belle armée française ouvriront la porte, par leur injustice, à une autre période, la guerre de l'Indépendance. Ces allusions, discrètes mais plusieurs fois répétées, donnent à son texte une évidente modernité. Lieutenant pendant la guerre, instituteur jusqu'au bout, il deviendra en 1962, à Sidi-Bel-Abbès, directeur de l'Office culturel français, puis s'installera en 1964 à Aix-en-Provence, ville d'où était parti son père en 1912, pour Saïda en Algérie.

06/2011

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BD tout public

Elle

Masse, auteur dont l'univers graphique exceptionnel a fait l'admiration de Terry Gilliam ou d' Art Spiegelman, a donné ses meilleures heures à la bande dessinée des années 1970-80, participant à de nombreuses revues telles que Actuel, Charlie hebdo, Hara Kiri, Fluide Glacial, l'Echo des Savanes, Métal Hurlant, A suivre ou Raw, avant de s'éclipser quelques années pour se tourner vers d'autres rives artistiques. Après la réédition de On m'appelle l'avalanche en 2005, L'association publie un nouvel ouvrage de cet auteur devenu si rare. Dans Elle, Masse revient avec un personnage de "bonhomme à béret" qui évolue dans une série de strips au dessin épuré. "Il ne peut l'avoir tuée. Il l'aimait. Trop, peut-être", prévient l'introduction et pourtant, installé sur un fauteuil qui fait office de cellule, le personnage purge bien une peine de prison. Dans sa position de spectateur, plus qu'à l'enfermement, il s'est condamné tout seul à l'attendre, "Elle" , qui ne viendra donc jamais. Ce fauteuil devient alors une lorgnette qui dérègle la réalité où "le dehors du monde est maintenant retourné comme une chaussette, dans le dedans de sa prison comme dans sa tête". Dans cet univers carcéral étrange et dévoyé, ce personnage au langage rudimentaire et laconique, use d'un humour déroutant, se joue du lecteur, et amèrement de lui-même "faire spectacle 6 cases ... toujours pareilles-pas-pareilles", tout comme son maton qui raille "Hahaha ! Absurde-humour-bédé-Masse". Masse aime se jouer de son média et "Elle", dont on ne ne sait si elle est réelle, imaginaire, morte ou vivante, rappellera une certaine "dame assise" et pourra laisser penser que l'on rencontre ici son pendant masculin désabusé et esseulé.

08/2014