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Capucine Delattre

Extraits

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Droit

La notion de servitude

La théorie de la servitude est aujourd'hui divisée entre deux doctrines concurrentes. La première la présente comme un droit réel démembré de la propriété. La seconde comme une obligation réelle entre propriétaires. Mais aucune de ces deux thèses ne peut vraiment être retenue après un examen attentif de la loi et de la jurisprudence. Fondamentalement, leur erreur commune est d'analyser le service foncier comme un droit subjectif, et de seulement débattre pour savoir si son objet est l'immeuble ou son propriétaire. En réalité, la servitude est moins une prérogative qu'une situation juridique. La servitude est à l'affectation, ce que le mariage est au concubinage : la situation de droit par rapport à celle de fait. De sa nature, la servitude n'est rien d'autre qu'une affectation imposée à un fonds (servitude positive), ou une restriction à la liberté d'affecter un fonds (servitude négative). Cette analyse permet de saisir la logique profonde et la cohérence de la matière, d'une manière qui rejoint les discussions doctrinales récentes quant aux biens incorporels et à la propriété des droits. Il est alors possible de clarifier certaines questions pratiques encore confuses, comme, par exemple, celle des servitudes de lotissement. En outre, cette analyse permet de démontrer l'unité des droits européens en la matière - y compris la common law - dont les solutions sont reprises d'une tradition romaine et médiévale qu'il est opportun de redécouvrir.

05/2012

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Critique littéraire

La pensée du roman. Edition revue et corrigée

Le roman, dès son apparition, ouvre dans l'histoire de l'humanité un nouvel espace : le premier, il pose l'univers comme une totalité qui transcende la multiplicité des communautés humaines. Depuis lors, il n'a cessé de se débattre avec ses présupposés. Longtemps, l'idée y a primé sur les données empiriques représentées : roman hellénistique, récit de chevalerie ou pastorale mettent en scène des héros admirables, qui défendent la norme morale dans un monde livré au désordre, alors que le roman picaresque, le récit élégiaque et la nouvelle dévoilent l'irrémédiable imperfection des êtres humains. La première grande inflexion s'opère aux XVIIIe et XIXe siècles : à la confluence des anciennes espèces narratives, le roman s'évertue désormais à associer, sous le signe de la vraisemblance, la vision idéalisatrice et l'observation de l'imperfection humaine, en sorte que l'homme se définit moins par rapport à la norme morale qu'à son milieu d'origine. A la suprématie du concept succèdent l'observation scrupuleuse du monde matériel et social et l'examen empathique de la conscience individuelle. Puis, au XXe siècle, la révolte moderniste proclame la rupture inédite entre la réalité, qui échappe à toute maîtrise, et l'individu, libéré des soucis normatifs et défini comme le sujet d'une activité sensorielle et linguistique irrépressible. Cette évolution assure au roman une nouvelle flexibilité formelle, sans pour autant changer l'objet séculaire de son intérêt : l'individu saisi dans sa difficulté d'habiter le monde.

11/2014

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Sciences politiques

La revue internationale et stratégique N° 108, hiver 2017 : A qui profite le commerce ? L'impact du libre-échange sur les relations internationales

A qui profite le commerce ? En novembre 2008, les dirigeants des pays du G20 s'entendent, face à la dépression qui s'annonce, afin d'éviter un repli protectionniste qui aggraverait davantage la situation. Leur déclaration commune tend alors à suggérer que le libre-échange - au sens de l'ouverture des économies - n'est plus une évidence. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, celui-ci fut défendu parce que le commerce pouvait permettre de créer des liens et des coopérations entre Etats, et soutiendrait donc la paix. Il fut aussi un extraordinaire vecteur d'ouverture et de développement économiques, offrant de nombreuses opportunités aux entreprises américaines, puis européennes et, enfin, émergentes, conduisant à une intégration croissante des économies, résumée par le vocable de "mondialisation". Dans une perspective historique toutefois, il demeure un phénomène exceptionnel, et donc potentiellement réversible. Dans un contexte de ralentissement de la croissance des flux commerciaux depuis 2015, et de repli dans un certain nombre de pays, le libre-échange se trouve aujourd'hui critiqué, voire contesté. A-t-il toutefois réellement existé ? C'est souvent la question que posent ses partisans, expliquant qu'il est imparfait parce que non abouti. Au-delà des conséquences économiques, ce dossier vise à réfléchir et à débattre sur les différents aspects du libre-échange, sur ses liens avec les relations internationales et sur les modifications des rapports de forces qu'il induit, ainsi qu'à penser son avenir.

01/2018

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Philosophie

L'avenir de la nature humaine. Vers un eugénisme libéral ?

Face aux progrès des biosciences, au développement des biotechnologies, au déchiffrement du génome, le philosophe ne peut plus se contenter des déplorations sur l'homme dominé par la technique. Les réalités sont là, qui exigent de lui qu'il les pense à bras-le-corps. Désormais, la réponse que l'éthique occidentale apportait à la vieille question " Quelle vie faut-il mener ? " : " pouvoir être soi-même ", est remise en cause. Ce qui était jusqu'ici " donné " comme nature organique par la reproduction sexuée et pouvait être éventuellement " cultivé " par l'individu au cours de son existence est, en effet, l'objet potentiel de programmation et de manipulation intentionnelles de la part d'autres personnes. Ainsi se trouve rompue la symétrie de responsabilité qui existe par principe entre des personnes libres et égales. Cette possibilité, nouvelle à tous les plans : ontologique, anthropologique, philosophique, politique, qui nous est donnée d'intervenir sur le génome humain, voulons-nous la considérer comme un accroissement de liberté qui requiert d'être réglementé, ou comme une autorisation que l'on s'octroie de procéder à des transformations préférentielles qui n'exigent aucune autolimitation ? Trancher cette question fondamentale en la seule faveur de la première solution permet alors de débattre des limites dans lesquelles contenir un eugénisme négatif, visant sans ambiguïté à épargner le développement de certaines malformations graves. Et de préserver par là même la compréhension moderne de la liberté.

11/2002

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Droit

Droit et stratégies de l'action humanitaire

Cet ouvrage trouve ses origines dans une rencontre : celle des acteurs de terrain issus de l'épopée humanitaire avec les juristes de la Faculté de droit de Paris 8. Médecins, journalistes, avocats, politiques, et militaires se sont ainsi retrouvés dans cette université aux idées jugées très souvent "avant-gardistes" afin de débattre du concept de l'accès aux victimes ici et là-bas. A l'origine, leur but était de contribuer au développement des grands axes déjà initiés par les ONG médicales françaises, mais également internationales. Reconnus en quelques années, ces droits nouveaux ont permis de passer du droit d'ingérence au droit d'accès aux victimes (1988), pour finalement aboutir au concept de la responsabilité de protéger des Nations-Unies (2005). Toutefois, ce droit humanitaire international doit encore et toujours se développer s'il veut devenir plus efficace. Les ONG en ont en grande partie la responsabilité. Espérons que ce livre puisse permettre à de nouvelles générations d'humanitaires de réfléchir à l'amélioration de cette morale de "l'extrême urgence" en associant notamment la santé publique aux droits de la personne. Patrick Aeberhard - Pierre-Olivier Chaumet - Axelle Ebode - Bertrand Gallet - Agnès Gautier-Audebert - Abigail Hansen - Véronique Harouel-Bureloup - Sonia Jedidi - Jean-Christophe Klotz - Bernard Kouchner - Pierre Lunel - Jacky Mamou - Kamel Mohanna - Graziella Robert - Emmanuelle Roure-Léoutre - Jean-Pierre Rosenczveig - Francisco Rubio - Philippe Ryfman - Mélanie Samson - Jean-Claude Thomann - Antoine Vaccaro

01/2019

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Religion

Le choc Jésus-Mahomet

Jésus et Mahomet parlent-ils vraiment du même Dieu ? Contre la théorie réductrice du " choc des civilisations ", tout est entrepris aujourd'hui pour réduire la fracture entre l'Islam et l'Occident. De nombreuses voix s'expriment pour démontrer qu'il existe une convergence profonde entre la religion musulmane et le christianisme. Dans le même élan, afin de combattre l'influence des islamistes, un courant s'acharne à proclamer que l'Islam prêche avant tout la tolérance et la paix. Qu'en est-il réellement ? Ce livre reprend l'histoire à la source - la vie et l'oeuvre de Jésus, comme celles de Mahomet, leur héritage et l'influence de leur message sur les sociétés - en offrant des connaissances précises, accessibles à tous ceux qui cherchent un approfondissement. Le résultat, corrosif, remet en cause bien des idées reçues. Jésus et Mahomet ne parlent pas forcément du même Dieu. L'un et l'autre s'opposent sur Le Salut, le pouvoir, l'amour, la guerre, les femmes, la liberté individuelle. Parler de " religions du Livre " n'est pas le meilleur chemin de l'entente et de la compréhension mutuelles quand on mesure à quel point les livres sont différents. Sans jamais agresser l'une ou l'autre religion, et dans le respect des convictions de chacun, cet ouvrage met en lumière le vrai dialogue: celui qui consiste à débattre des différences plutôt qu'à les nier.

06/2011

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Littérature française

Rien de confidentiel, disent-ils (récit)

"Sans m'en apercevoir, j'ai glissé vers ce puits infini, esseulée que j'étais par les prémices de la dépression puis par la violence blanche de ma maladie. Dépossédée de ma propre vie. Un voile s'est posé sur mon coeur et mon corps". J'ai voulu mourir. J'ai voulu m'extraire d'un vide qui m'aspirait vers la folie. Je devais me débattre contre la fulgurance de mes maux. Alors, jour après jour, j'ai jeté les mots de l'indicible sur le papier, pour me relever et ne pas sombrer tout à fait. L'écriture de la douleur s'est dévoilée comme une catharsis. Je cherchais à mettre du sens sur une existence disloquée par les angoisses. Vint la valse des hôpitaux de secteur, peuplés de soignants dont la seule réponse à ma souffrance fut l'enfermement, l'indifférence et le mépris. J'ai dû lutter pour recouvrer une humanité qu'ils m'avaient volée. Ecrire, pour rester accrochée à la vie, coûte que coûte. Et puis, à force, je fus habitée par un espoir auquel je ne croyais plus. Nouvelle déflagration. Mort de ma mère, il me faut arracher à l'oubli des souvenirs qui se dérobent, partis avec elle. Ecrire, à nouveau. Et au détour d'une phrase, me laisser cueillir par la poésie des mots, qui s'annonce comme un retour à la vie. Emmanuelle Pittau

11/2014

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Sociologie

L'Année sociologique Volume 71 N° 1/2021 : Rationalisation, rationalisations

Le concept de rationalisation a occupé une place centrale dans l'oeuvre de Max Weber qui en a examiné les forces motrices et les manifestations empiriques dans une multitude de domaines (religion, droit, économie, administration, éthique, sexualité, musique, etc.). Si ce concept a pu être utilisé et discuté à un niveau très macrosociologique pour débattre des évolutions sociales contemporaines (dans le cadre de l'Ecole de Francfort ou de la thèse très discutée de la McDonaldisation de la société), ses usages scientifiques semblent avoir décliné, sans doute à cause de la signification trop simplificatrice et téléologique qu'il a fini par acquérir. On parle aujourd'hui plus volontiers de la néo-libéralisation du monde, de sa financiarisation ou de sa digitalisation que de sa rationalisation. Ce numéro de L'Année sociologique interroge à nouveaux frais le caractère heuristique du concept de rationalisation à partir d'une double posture : revenir aux significations multiples et aux mécanismes complexes auxquels il renvoie dans la sociologie de M. Weber ; privilégier l'opérationnalisation du concept et ses usages dans des contributions empiriques. Il rassemble ainsi des articles fondés sur des investigations de nature empirique qui font usage du concept de rationalisation et qui en montrent la fécondité et l'actualité. Loin de chercher à faire converger ce concept vers une seule et même définition, ce numéro souhaite au contraire mettre en lumière la diversité de ses interprétations et des phénomènes politiques et sociaux auxquels qu'il recouvre.

04/2021

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Histoire internationale

L'Islam et l'Occident. Conversation autour de quelques lieux communs

En 1955. la Fondation Cini invita à Venise une dizaine d'intellectuels arabes, turcs et iraniens de premier plan pour débattre, avec les plus grands islamologues italiens, des relations entre l'Islam et la civilisation occidentale. Les rencontres étaient conçues sous la forme d'un procès, l'Islam ayant le rôle du ministère public, et l'Occident celui de la défense. Un compte rendu de ces rencontres a été publié, où l'on s'aperçoit d'emblée que l'accusation ne portait pas sur les valeurs de la civilisation occidentale, mais sur la politique occidentale, coupable de les avoir trahies. Plus de cinquante ans après, Franco Rizzi imagine une conversation entre des personnages de religion ou de culture musulmanes, centrée sur l'image de l'Islam en Occident, sur les malentendus qui se sont accumulés de part et d'autre à travers les siècles, sur les responsabilités tant des musulmans que des Occidentaux dans l'exacerbation de la tension actuelle. Or si les termes du débat et les arguments invoqués n'ont presque pas changé depuis 1955, on constate que la situation s'est détériorée sous l'effet des événements récents : le 11 septembre et le terrorisme islamiste, les différentes guerres en cours, le blocage du processus de paix israélo-arabe, mais aussi l'immigration de masse et les crispations communautaires. Toutes choses qui renvoient directement ou indirectement au passé colonial dont on refuse encore en Occident d'assumer la violence et de soigner les blessures.

02/2012

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Phytothérapie

Des plantes contre les infections : sinus, bronches, voies urinaires, peau, etc. Se soigner sans recours systématique aux antibiotiques

Les antibiotiques ont été très utiles, et le sont encore, pour le traitement de grandes maladies comme la tuberculose, la diphtérie et de nombreuses autres infections bactériennes. Mais, ils ont aussi été prescrits pour lutter contre des pathologies banales ou même des infections d'origine virale. Les bactéries ont dès lors développé des résistances et les antibiotiques n'arrivent plus guère à les détruire : le spectre d'une bactérie super-résistante crée de l'inquiétude ! Quelques plantes médicinales arrivent à vaincre diverses infections, mais ne peuvent pas se substituer aux antibiotiques pour le traitement de pathologies graves comme par exemple la pneumonie bactérienne. Parmi les infections respiratoires qui représentent environ 65% de l'ensemble des infections, il faut citer la bronchite qui est surtout d'origine virale. Les antibiotiques souvent administrés ne servent à rien alors qu'il existe des médicaments à base de plantes efficaces. C'est le cas des extraits du géranium du Cap, dont l'action antivirale est établie. Des médicaments à base de diverses associations de plantes, comme par exemple thym et lierre ou primevère et lierre peuvent aussi venir à bout des bronchites ou sinusites. Contre les infections urinaires (19% de l'ensemble des infections), le recours aux antibiotiques est la thérapie de choix. Mais ce sont souvent les bactéries responsables de ces infections qui développent des résistances. Un extrait de fleurs de capucine et de racines de raifort ne provoque pas de résistance et peut dans certains cas se substituer à un antibiotique classique. Le jus de canneberge (cranberry) et le mannose (un sucre naturel non assimilable) peuvent prévenir ou traiter les cystites. Pour les autres infections, on peut aussi faire appel aux plantes médicinales. A titre d'exemples, on peut citer l'huile essentielle de l'arbre à thé contre les infections gynécologiques et dermatologiques. Beaucoup d'autres plantes seront encore citées avec la manière de les employer, les doses à utiliser et les effets secondaires ou interactions médicamenteuses possibles. Les plantes médicinales ne remplacent pas les antibiotiques, mais leur utilisation judicieuse peut contribuer à baisser leur surconsommation

04/2021

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Romans historiques

L'ABYSSIN. Relation des extraordinaires voyages de Jean-Baptiste Poncet, ambassadeur du Négus auprès de Sa Majesté Louis XIV

A l'origine de ce livre, un fait historique : Louis XIV, le Roi-Soleil, est entré en relation avec le plus ténébreux, le plus mythique des grands souverains de l'Orient, le Négus. L'Abyssin est le roman de cette fabuleuse ambassade. Jean-Baptiste Poncet, jeune médecin des pachas du Caire, sera, par une extraordinaire réunion de circonstances, le héros de cette épopée baroque et poétique à travers les déserts d'Egypte et du Sinaï, les montagnes d'Abyssinie, de la cour du Roi des Rois à celle de Versailles et retour. L'aventure, l'amitié, l'amour, la découverte joignent leurs forces pour captiver le lecteur et lui faire faire le chemin à une allure palpitante. Mais qu'on y prenne garde : derrière sa simplicité, sa tendresse, son humour, ce roman d'aventures recèle une fable tragique. Jean-Baptiste est l'homme qui, ayant découvert un nouvel empire et sa civilisation, fera tout pour déjouer les tentatives de ceux qui veulent le convertir : les jésuites, les capucins et tant d'autres. Grâce à lui, l'Ethiopie échappera à toute conquête étrangère et gardera jusqu'à nos jours sa fierté et son mystère. Le voyage initiatique de Jean-Baptiste et d'Alix, sa compagne, l'histoire de leur amour constituent la trame de ce périple casanovien dans les marges du Grand Siècle, qui donne à penser ce que l'Occident aurait pu être s'il s'était contenté d'aller vers les autres, sans vouloir les conquérir. L'Abyssin, tout en empruntant sa langue à Diderot et son rythme à Dumas, est un roman bien actuel, une parabole sur la haine du fanatisme, la force de la liberté et la possibilité du bonheur.

11/1998

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Littérature française

Une petite robe d'organdi

Garance se réveille en cette fin d'été, elle vient d'avoir cinquante ans. Son esprit est un peu confus, elle a encore fait ce rêve étrange. Qu'importe, elle a rendez-vous avec son amie Edwige pour passer une belle journée à l'atelier de peinture chez Jeannine. Pourtant un petit épisode au cours de cette journée s'apprête à lui proférer un léger malaise ; une singulière sensation qu'elle ne peut décrire. Mais Garance n'est pas du genre à se laisser contrarier comme ça par des chimères. Il semble cependant que cet évènement ravive quelque chose d'imperceptible dans l'esprit de Garance : un voyage dans l'inconnu, un dédale flou qui l'amène vers le néant et la laisse sans réponse. Sans bien comprendre pourquoi, elle va accepter l'idée que lui suggère son amie Edwige : aller revisiter le fil de sa vie ; sa vie qui, jusqu'à ce petit déclic, lui offrait plutôt quiétude et sérénité. Cet anniversaire serait donc l'amorce d'un prodigieux chavirement... Corinne Cosserat-Delorme a passé une enfance tranquille entre les Yvelines, la Lorraine où habitaient ses grands-parents, les vacances d'hiver à la montagne et celles d'été à visiter la France. Après l'adolescence, elle obtint un premier emploi de secrétaire Boulevard des Capucines, qui lui permit de découvrir Paris. Par la suite, une fabuleuse expérience de vie en montagne lui fit aimer davantage la nature et ses paysages majestueux. Dotée d'un esprit rêveur, parfois imaginatif, aimant flâner au gré de ses envies, elle effectua quelques voyages enchanteurs qui accentuèrent son attirance pour l'art en général. Le mot liberté - qui pourrait caractériser son état d'esprit - la conduit de temps en temps à réaliser des rêves qu'elle croyait inaccessibles.

07/2022

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Histoire internationale

Rodolphe et Mayerling

Le 5 février 1889, Vienne, drapée dans le deuil, déploie le faste des grandes funérailles. La capitale de la monarchie austro-hongroises pleure l'héritier de la Couronne, l'archiduc Rodolphe, qui, brisé par une longue série d'échecs politiques et miné par une maladie qu'il croit mortelle, s'est donné la mort dans son pavillon de chasse de Mayerling. Dans un premier communiqué, la Cour a avancé une attaque d'apoplexie comme cause de la mort. Mais, deux jours plus tard, revenant sur cette version, elle fait savoir que le prince héritier s'est suicidé dans un moment d'égarement mental. La nuit précédente, le cadavre d'une jeune femme, la baronne Mary Vetsera, découvert aux côtés de Rodolphe, a été transporté, dans le plus grand secret, de Mayerling à Heiligenkreuz, à quelques kilomètres de là, où il a été inhumé, à la dérobée, dans le cimetière paroissial. Jusqu'à la fin de la Monarchie, la Cour gardera un silence total sur la présence de Mary Vetsera à Mayerling. L'admettre serait revenu à reconnaître l'adultère et à accréditer la thèse qui faisait de Rodolphe l'assassin de sa maîtresse. Conséquence du souci que la dynastie ne soit pas compromise dans un scandale, ces flottements et ces silences l'atteignent pourtant par un effet de boomerang. Ils nourrissent le soupçon que la Cour cherche à cacher des secrets plus terribles. Avant même la célébration des obsèques, des rumeurs commencent de circuler à Vienne, reprises par les milieux diplomatiques, colportées par la presse étrangère. Ainsi lorsque les lourdes portes de la crypte des Capucins, l'ultime demeure des Habsbourg, s'ouvrent sur la dépouille de Rodolphe, le mythe s'est déjà emparé de l'Histoire.

05/2008

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Littérature française

Une histoire des trente glorieuses

C'est l'histoire éternelle des pères et des fils, des familles magnifiques, compliquées, parfois défaites. C'est l'histoire de Christian, son père, qu'entreprend aujourd'hui Didier Pourquery ; et aussi le destin de leurs proches, d'une région à part - le Bordelais - et d'une époque. Avant d'être père, Christian est fils. Sa mère meurt très jeune, il est élevé par sa famille maternelle, et par un père rude et lointain. Très vite, Christian est mis en apprentissage et apprend un métier " moderne " : radio-électricien. Ce jeune homme est un héros des Trente Glorieuses, inventées et racontées par l'économiste Jean Fourastié, décennies inédites pleines d'espoir, de progrès et d'allant. Christian veut réussir. Son rêve est simple : accéder à la bourgeoisie. C'est une utopie programmée, qui lui teint le coeur et l'esprit, et aussi une lutte contre le destin et la mort, qui vient trop vite. Christian se marie jeune, devient technicien, informaticien, puis cadre, reprend ses études, lit des classiques et des livres de management : le voici chef d'entreprise. " Trente années de croissance pour le pays et pour mon père " , écrit son fils Didier. Avant que le père ne se tue au volant, filant vers un rendez-vous sur une Nationale, la nuit... " Du projet paternel initial, une famille sur plan, sans passé, un père, une mère, deux fils, il ne reste que moi, Odipe des années cinquante, pour raconter " . Avec pudeur et talent, et une grande liberté, Didier Pourquery se livre, hésite, raconte. Son frère difficile. Son grand-père aux halles des Capucins. Le parler bordeluche, ses voix et ses mots. Ce pays bientôt couvert de lignes téléphoniques, de grands ensembles, de rubans de bitume, et où ne cesse d'irradier le paysage doux et changeant de l'enfance.

10/2023

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Faits de société

Sectes et prophètes d'Afrique noire

Ce surprenant panorama des Églises " afro-chrétiennes " et des cultes syncrétistes éclaire d'un jour inattendu l'évolution du continent noir, dont l'auteur est l'un des spécialistes. Dona Béatrice, brûlée vive pour hérésie en 1706 en Angola sous domination portugaise à l'instigation de prêtres capucins; Nonggawuse la prophétesse, qui provoqua en 1857 une épouvantable famine en Afrique du Sud en prédisant le retour des ancêtres; Matsoua le syndicaliste " passe-muraille ", gaulliste de la première heure, mort en prison en 1942 à Brazzaville; Joseph Kony, le chef des assassins de l'Armée de résistance du Seigneur en Ouganda, amnistié en 2006. Tels sont quelques-uns des prophètes et prophétesses d'Afrique noire dont l'étonnant destin est largement méconnu au-dehors. L'auteur retrace encore l'histoire de Simon Kimbangu, emprisonné pendant vingt ans au Congo alors belge, celle d'Alice Lenshina, qui dirigeait en Zambie la secte des Lumpa décimée en 1964 par les forces de l'ordre, et celle d'Alice Lakvvena qui disait commander une armée imaginaire de cent quarante mille esprits. L'auteur évoque les centaines de membres de la secte des " Dix commandements de Dieu " brûlés vifs dans une église ougandaise en 2000, sur ordre d'un illuminé qui était aussi sans doute un escroc. II étudie le culte du prophète Harris, le Christ noir des lagunes, qui eut maille à partir avec l'administration coloniale française en 1913. II analyse la prolifération des Églises dites " sionistes " d'Afrique du Sud, qui s'abstinrent de lutter contre l'apartheid, et décrit, entre autres, la secte -très riche - des Chérubins et Séraphins du Nigeria et l'Église du christianisme céleste, florissante en République centrafricaine. Au total, ces pages saisissantes permettent de découvrir ce qu'on pourrait appeler la " face cachée " de la réalité africaine.

01/2007

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Histoire de la philosophie des

Les péripéties d'un primatologue

Ce livre est d'abord une suite de récits de voyages et de rencontres avec des animaux, écrit de façon très directe, avec un grand sens de l'anecdote significative. On découvre la compagnie des macaques, des capucins, des babouins, chimpanzés, gorilles, etc. , que le récit nous rend familiers comme des proches. Afrique, Inde, Asie : on parcourt la planète, on bivouaque avec Cédric Sueur et ses collègues, on est essoufflé avec lui quand il gravit les pentes du Népal sur les traces de la panthère des neiges. C'est un conteur de talent : pas une page où l'on s'ennuie. L'idée de culture animale a cessé d'être taboue aujourd'hui, mais on en reste souvent à quelques exemples canoniques. Sait-on que beaucoup d'animaux, des gorilles aux bisons, votent pour décider des déplacements ? Que les mécanismes de décision sont complexes, que les besoins des plus faibles peuvent être pris en compte et pèsent dans les choix ? Qu'ils savent soigner, par exemple ? Qu'ils sont capables d'échanger des services et des biens, entre eux et avec les humains, et même qu'ils savent négocier ? Que des groupes violents, comme les macaques, peuvent devenir tolérants sous certaines contraintes ? Que les orangs-outangs peuvent aimer dessiner et avoir des styles différents selon les individus ? Les travaux de grands primatologues (dont Diane Fossey, Jane Goodall et Biruté Galdikas) ont montré que, pour comprendre les comportements et les sociétés, on devait porter attention aux personnalités des grands singes et les considérer en quelque sorte comme des personnes, inspirant de nouvelles générations de chercheurs. Cédric Sueur en fait partie. Scientifique de premier plan, il a très vite travaillé avec les plus grands noms de la discipline.

03/2024

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Notions

Soin et compassion. Un nouveau paradigme pour la philosophie politique ?

Qu'est-ce qui, dans nos actes quotidiens, révèle notre humanité ? Serait-ce la compassion ? Cette notion, obsolète pour certains et dépréciée par d'autres, semble dans notre siècle devoir pourtant, et avec urgence, être repensée dans un de ses gestes les plus ordinaires et créateurs : le soin. Soin et compassion : ces deux concepts posent ensemble la question d'une praxis face à la vulnérabilité humaine et la fragilité du monde. Issu du séminaire Soin et Compassion de la Chaire de Philosophie à l'Hôpital, ce recueil s'est saisi de la nécessité de développer une philosophie clinicienne afin d'enrichir la pluralité de nos pratiques soignantes d'une nouvelle armature de pensée. Ce travail philosophique ne pouvait résulter que d'une réflexion collective qui interroge la morale et la politique grâce à nos expériences communes. Comment chacun de nous peut prendre soin de soi, des autres et du monde ? L'enjeu est de donner au soin et à la compassion non seulement une relance théorique mais aussi un éveil fort dans la sphère publique, de ne pas les limiter aux murs de l'hôpital mais de les structurer en un nouveau paradigme de la philosophie politique. Avec les contributions de : Cynthia Fleury, Pauline Bégué, Zona Zari , Frédéric Gros, Paul Audi, Laure Barillas, Agata Zielinski, François Goupy, Dominique Seret-Bégué, Thierry du Puy-Montbrun, Nathalie Dzierzynski, Catherine Tourette-Turgis, Sandra Laugier, Fabienne Brugère, Guillaume le Blanc, Marc Crépon et Virgile Delâtre.

10/2021

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Religion

Le P. Marie-Antoine de Lavaur au 1e pèlerinage en Terre Sainte 1882. Récits et témoignages de pèlerins

Il y avait eu, partis de terre de France, les glorieux croisés, et, tout au long des siècles, de petits groupes de voyageurs pèlerins. Le pèlerinage de 1882 en Terre Sainte renoue avec cette démarche, plus en croisés dont ils porteront la croix, qu'en voyageurs en mal d'évasion. Un projet soutenu par le Pape Léon XIII et les diocèses de France qui y enverront des représentants, prêtres et laïcs. Pour un pèlerinage populaire où, grâce aux dons collectés très importants, les participants appartiendront à toutes les couches sociales. Et un pèlerinage de pénitence dans l'exacte perspective du message de Lourdes, pour une France qui a connu en 1870 une défaite cinglante, la perte de l'Alsace-Lorraine et la Commune, et qui sort du traumatisme de l'expulsion de tous ses religieux. Parmi les pèlerins " invités ", de nombreux prêtres exilés. Au total, 1013 pèlerins dont 450 prêtres partaient sur les pas du Christ. Le Père Marie-Antoine, le très populaire "Saint de Toulouse" aux côtés du non moins emblématique Père François Picard, assomptionniste, qui organisa et dirigea le pèlerinage, en sera un des guides spirituels et le prédicateur par excellence de la Croix, mais aussi l'ami attentif et vigilant de tout pèlerin en détresse face à des conditions souvent pénibles. La variété et l'authenticité des témoignages, dessins compris, venant soutenir le récit de l'auteur, le Père Ernest-Marie de Beaulieu, capucin, biographe du Père Marie-Antoine et son contemporain, font de ce livre un document original à la lecture passionnante. Le 1er Pèlerinage de Pénitence en Terre Sainte, qui a duré 41 jours, porté par la prière de toute la France catholique, gardera longtemps une aura de courage, de foi, et d'espérance en un monde plus fraternel.

10/2012

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Faits de société

Mon Père, je vous pardonne. Survivre à une enfance brisée

Genève, le 10 juin 1959. Daniel Pittet est encore dans le ventre maternel quand son père tente d'assassiner sa mère. A sa naissance un mois plus tard, il est déjà un rescapé. Son enfance est chaotique, ses parents se séparent, Daniel et ses frères et sours sont ballottés de familles d'accueil en foyers. En 1968, à 9 ans, Daniel rencontre un prêtre capucin, Joël Allaz, qui, au sortir d'une messe, invite le garçon à le suivre dans son couvent. Le calvaire débute : durant quatre ans, deux fois par semaine, et chaque jour durant les vacances, Daniel est violé par ce prêtre manipulateur. Pris dans une boucle infernale, incapable de parler de ce dont il est victime, il est confronté au déni de ses proches (probablement au courant) et des frères du couvent. La voie de la guérison est longue, mais le soutien à l'âge adulte de ses proches et sa foi inébranlable le sauvent, lui permettant de s'insérer dans la vie professionnelle et de fonder une famille de six enfants. Daniel a gardé de son passé de nombreuses séquelles, psychologiques comme physiques. C'est une des forces de ce livre que de faire prendre conscience au lecteur des blessures profondes, non guéries après plusieurs décennies, dont souffrent ceux qui ont été abusés enfants. Il décide au début des années 2000 de dénoncer son violeur, réussit à faire reconnaître ses crimes par ce dernier, ainsi que par l'Eglise. Aujourd'hui, il veut prolonger sa lutte, pour lui et pour toutes les autres victimes de la pédophilie. Le témoignage bouleversant et plein de courage d'un homme debout, qui, malgré sa souffrance encore vive, a trouvé la force de pardonner à son bourreau.

02/2017

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Sciences de la terre et de la

L'éco-pouvoir. Environnements et politiques

" L'environnement " et ses " problèmes " sont devenus un enjeu d'une telle force d'évidence qu'il paraît presque impossible d'apporter la contradiction à ce projet : " il faut protéger l'environnement ! " C'est précisement cet ordre, au double sens de commandement et d'idéal d'organisation, qu'interroge ce livre profond et informé. L'auteur soutient brillamment le paradoxe suivant : au départ, les revendications écologiques étaient profondément critiques des savoirs scientifiques et techniques et du développement social qu'ils conduisent. Trente ans plus tard, leur traduction en politiques d'environnement débouche au contraire sur un appel croissant aux experts, ingénieurs et techniciens, détenteurs véritables d'un éco-pouvoir montant. La rationalité scientifique et technique, longtemps cible privilégiée de l'opprobre écologique, se prétend désormais au service de la dépollution et de la sauvegarde des milieux naturels. Notre capacité colective à débattre de ces questions demeure en revanche très faible. Les médias, qui donnent trop souvent une représentation naturaliste naïve du monde, ont leur part de responsabilité dans cette situation, et l'auteur en fait une critique sans cession. Mais il analyse aussi avec précision le jeu de l'administration publique dans la gestion des nuisances par débats contradictoires. Il passe enfin au crible le rôle des associations de défense, qui s'exténuent dans des mobilisations et des contre-expertises sans moyens suffisants. Avec le concept d'" éco-pouvoir ", Pierre Lascoumes dévoile l'émergence d'une nouvelle rationalité, qui prétend prendre le contrôle de tous les systèmes vivants, avec les effets de normalisation qui en découlent.

04/1994

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Histoire internationale

Le café du savoir. Rendez-vous du bon sens et de la connaissance, Brazzaville 2010-2014

En Afrique traditionnelle, la palabre, le conte, le proverbe, le "mbongui" sont des référentiels pour l'éducation et la formation de l'enfant. Le monde moderne a les siens : les écoles, les instituts, les facultés, les universités pour instruire et former l'Homme. Humaniste et soucieux de la formation de l'Homme, Serges Ikiemi a créé le cercle de réflexion Le Café du savoir, un espace de libres débats autour de thèmes d'actualité, un espace où les hommes se rencontrent pour dialoguer, échanger, partager leurs opinions et leurs convictions, car, dit-il, "la tradition ici est qu'au-delà de nos opinions, de nos convictions et de nos appartenances diverses, on arrive à susciter une synergie, à se mettre ensemble pour débattre des questions essentielles tout en disant des mots sans engendrer des maux. Nous n'avons ni le monopole, ni l'exhaustivité de la connaissance et du savoir, mais nous revendiquons simplement la reconnaissance de notre existence... Notre attachement aux choses essentielles et à notre activité de prédilection, à savoir le débat intellectuel pour l'éveil des consciences. Ici, nous disons prenons garde, car la colonisation de demain est intellectuelle, parce que celle d'hier était occidentale, mais celle de demain est déjà maintenant intellectuelle. Voilà pourquoi nous vous exhortons en disant débattons, discutons, échangeons, apprenons pour notre plus grand profit et plaisir." Pour un café, à chacun sa tasse afin de contribuer à l'édification d'une société où il fait bon vivre, car l'industrie, c'est l'industrie du savoir.

05/2016

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Littérature française

Ecole

Ecole est un mot doux qui nous promène entre le parfum de l'enfance et les charmes de la connaissance. Certains la rêvent sanctuarisée, protégée des violences du dehors. Mais c'est tout l'inverse, et c'est tant mieux, à condition d'accepter d'en débattre franchement, et de reposer sur ses bancs les termes d'une école résolument émancipatrice, donc définitivement politique. Après Peuple et Révolution, un nouveau titre dans la collection "Le mot est faible" : Ecole, dont s'empare avec brio l'historienne et enseignante engagée Laurence De Cock. "Notre société a tout à gagner à voir s'accomplir un vrai projet d'école démocratique. C'est aux plus dotés de prendre conscience de la carte qu'ils ont à jouer sur ce terrain. C'est à nous donc, nous dont les enfants ont le plus de chances de traverser l'école aussi facilement qu'une rue piétonnière, de considérer que c'est une opportunité de travailler entre les mêmes murs que des enfants moins chanceux. A nous encore de déjouer les pièges des classes de niveaux, des filières d'élites, des filons pour contourner la sectorisation des établissements. A nous aussi de batailler au côté des familles les plus socialement discriminées pour leurs droits à scolariser et accompagner leurs enfants. A toutes et tous enfin de veiller sur chacun des enfants de ce monde, d'où qu'ils viennent, pour l'abolition des privilèges, et pour que l'émancipation des un.e.s ne puisse dépendre que de celle des autres." Laurence De Coc

08/2019

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Policiers

Zippo

Lorsqu'ils se sont rencontrés, elle était très jeune. Il lui a fait porter un loup noir, il l'a appelée Eva, il lui a appris à jouer avec le feu. Il était le maitre de ses émotions, de sa volonté, de sa souffrance. Il l'a perdue. Où qu'elle soit, où qu'elle se cache, il lui manque, il en est persuadé. Il ne cesse de la chercher, son zippo à la main, qu'elle reconnaîtra entre mille. Ce son unique quand il l'ouvre du pouce avant d'en faire rouler la molette, et le claquement sec du capot sur charnière qui étouffe abruptement la flamme charment sa solitude en ce neuvième anniversaire de leur rencontre. Mais comme elle tarde à ressurgir, il décide de lui laisser des messages. Et affole la police. Parce que ces blondes aux visages brûlés retrouvées mortes sur les bancs de Lincoln Park à Milwaukee, elles soulèvent les coeurs. Les lieutenants Mia Larström et Peter "Casanova" McNamara vont devoir faire la paix pour remonter jusqu'au tueur pyromane. Plus encore, démêler leurs parts de fureur et de nuit, se débattre avec les questions qui roulent dans leurs tetes jusqu'à l'usure, affronter ce qu'aucun lavage de cerveau n'a pu extraire de leurs mémoires. Avec ce roman ardent où des enquêteurs cagoules de cuir traquent le détenteur d'un briquet à essence dans des loges de bondage, Valentine Imhof ouvre le reliquaire des douleurs du passé et nous donne la fièvre.

10/2019

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Enseignement primaire

Pour comprendre les mathématiques CM2. Edition 2013

Une refonte en conformité avec les programmes de 2008 avec des exercices et des problèmes entièrement nouveaux et l'intégration d'exercices différenciés. Les points forts : Une mise en oeuvre des leçons facilitée grâce à une introduction posant une problématique à débattre oralement, suivie d'une activité de recherche collective permettant aux élèves de découvrir et d'acquérir les notions à étudier. Des situations-problèmes développant un comportement de recherche. Des situations complexes portant sur des sujets d'actualité nécessitant la mobilisation d'acquis antérieurs pour les résoudre. Des manuels richement illustrés par des photos et des documents pour favoriser la participation active des élèves. Des ateliers informatiques permettant aux élèves d'approfondir leurs connaissances (B2i). L'organisation du manuel : Le manuel s'organise en cinq périodes correspondant au découpage de l'année scolaire. Les leçons débutent par une activité de recherche et d'exercices et problèmes d'application. Les pages « Calcul réfléchi », « Problèmes » et « Ateliers de problèmes » permettent de travailler certains aspects en particulier. La double page « Fais le point » propose de tester les acquis et la « Banque d'exercices » favorise une pédagogie différenciée. Dans les pages « Mobilise tes connaissances », les élèves réinvestissent les notions mathématiques en découvrant d'autres domaines (avec une liste de sites Internet sécurisés). Les « Ateliers informatiques » familiarisent les élèves avec les tableurs et logiciels de géométrie. Au fil des pages, une mascotte guide les élèves avec des conseils judicieux et des questions pertinentes. Guide pédagogique téléchargeable gratuitement sur notre site Internet dès l'été 2013 (offre réservée aux enseignants). Ce manuel est également disponible en version numérique.

03/2013

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Sciences politiques

Le Combat du Rassemblement Démocratique Africain pour la décolonisation pacifique de l'Afrique Noire

Gabriel Lisette, Administrateur de la France d'Outre-Mer, d'origine antillaise, est arrivé à Brazzaville en 1944, quelques mois après la Conférence de Brazzaville de janvier-février 1944 où le Général de Gaulle, René Pleven et le Gouverneur général Eboué avaient proclamé l'urgence de rapports nouveaux entre la France et ses colonies. Affecté à la Direction des Affaires Politiques du Gouvernement général de l'Afrique Equatoriale Française, il eut, dés les premiers temps, à connaître les projets institutionnels dont les deux Assemblées Constituantes de 1945 et 1946 allaient passionnément débattre pour fonder l'Union Française. Elu, en novembre 1946, député du Tchad (par le collège des autochtones) à l'Assemblée Législative Française, il adhéra aussitôt au groupe parlementaire du Rassemblement Démocratique Africain (R.D.A.). Fondateur du Parti Progressiste Tchadien (section territoriale du R.D.A.), Secrétaire administratif du R.D.A., Président du groupe parlementaire R.D.A. à l'Assemblée Nationale Française, Vice-Président du R.D.A., compagnon du Président Félix Houphouët-Boigny, Gabriel Lisette est un grand témoin du rude combat mené pour la décolonisation de l'Afrique. Mais cet ouvrage ne se veut ni " Mémoires " ni " Apologie ". Il donne la parole aux faits solidement étayés par une documentation pour la première fois présentée dans un ensemble. Le combat du Rassemblement Démocratique Africain pour la décolonisation pacifique de l'Afrique Noire sera lu aisément par ceux qui voudront s'informer de l'histoire de l'unique mouvement politique africain qui eut un rayonnement interterritorial ; il sera très utile aux chercheurs en quête de documents.

07/1983

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Histoire de l'art

Carl André, Hollis Frampton, 12 dialogues (1962-1963)

Ces 12 dialogues forment un document essentiel pour comprendre la formation de la pensée esthétique avant-gardiste du début des années 1960 aux Etats-Unis. Ils sont une passionnante introduction aux idées et aux problématiques de l'art de cette période et à leur contextualisation dans l'histoire de l'art du XXe siècle. Cet ouvrage brosse un portrait unique de deux artistes en devenir dont les intérêts touchent autant à la poésie qu'aux arts visuels. Pendant plus d'une année, Carl Andre et Hollis Frampton vont se retrouver le dimanche soir pour débattre de questions artistiques. Les deux amis ont alors entre 26 et 27 ans. Ils sont quasiment inconnus, mais ont déjà tissé des liens essentiels avec ce qui va devenir le milieu de l'art new-yorkais qui dominera la scène artistique mondiale dans les années 1960. Ils vont aborder quantité de sujets liés aux arts et décident de conserver leurs "dialogues" en les tapant à la machine à écrire. De ces feuillets, dont plusieurs se sont perdus et d'autres existent de façon fragmentaires, Benjamin Buchloh en a retenu 12 avec la complicité des deux artistes qui ont accepté de les voir publiés (en 1980, aux Etats-Unis ; et pour la première fois ici en français). Ce titre s'insère naturellement dans le catalogue des éditions Macula, dans la lignée du formalisme américain et aux côtés des textes de Rosalind Krauss (Passages. Une histoire de la sculpture de Rodin à Smithson ; L'Originalité de l'avant-garde et autres mythes modernistes),

04/2023

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Littérature Allemande

Quand les nuages poursuivent les corneilles

"Roman voudrait être heureux et avoir du succès. Il se contenterait de respirer l'odeur du tilleul, de suivre la course des nuages, de partager avec sa bien-aimée les minuscules événements qui ponctuent son existence dans la grande ville du nord, Berlin. Mais la réalité se rappelle sans cesse à lui. Comment satisfaire aux exigences de ses proches qui lui demandent de mettre fin à leurs jours ?? Comment pallier les soucis financiers ?? Et comment intéresser les milieux artistiques à ses projets de théâtre ou de cinéma ?? Roman ne manque pas d'idées - utopiques, baroques, poétiques - que la vie s'empresse de pulvériser. Avec humour et affection, Matthias Zschokke regarde son héros se débattre dans la banalité d'un quotidien où l'étrangeté se tient toujours tapie, prête à surgir. Roman est un cousin germain de Plume de Henri Michaux". Isabelle RüfQuand les nuages poursuivent les corneilles a été publié pour la première fois en français en 2018 par les Editions Zoé dans une traduction signée de la journaliste Isabelle Rüf. Cette nouvelle édition reprend la traduction originale ? ; elle est accompagnée d'une préface inédite de la traductrice. Né à Berne en 1954, Matthias Zschokke est un romancier suisse de langue allemande. Ecrivain, dramaturge et cinéaste, il a reçu le Prix Robert Walser pour son premier roman, Max, en 1981 et le Prix Femina étranger pour Maurice à la poule en 2009. En 2014, il est sacré lauréat du Grand Prix de littérature du Canton de Berne. Il vit et travaille à Berlin depuis 1980.

05/2023

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Actualité médiatique France

Ce que m'ont dit les Français

" J'ai toujours aimé la politique. Comme chaque Français, le plaisir de débattre coule dans mes veines. En douze ans, Touche pas à mon poste ! a évolué : d'un show de divertissement, nous l'avons transformé en une émission de société. C'est grâce à vous que cette métamorphose a eu lieu. Vous m'avez pris à partie, vous avez fait changer mon regard sur de nombreuses questions de société. Infirmières, étudiants, agriculteurs, routiers, livreurs... Vous m'avez dit : "Cyril, on veut se faire entendre par les gens d'en haut. " Vous m'avez demandé de jouer le médiateur entre vous et les politiques. Ensemble, nous avons révolutionné TPMP pour accompagner ce que vous vivez : la crise des Gilets jaunes, le Grand Débat national, les violences policières, les craintes autour du Covid. TPMP est devenu une agora, la vôtre, où vous pouvez tous, quels que soient vos origines, vos couleurs, vos opinions, vos milieux sociaux, vos orientations sexuelles, vous exprimer librement. Alors oui, quand une population qui n'a pas l'habitude de prendre la parole et qui l'attend depuis trop longtemps s'exprime, parfois ça fait du bruit, parfois même ça dérape. Mais à la fin, on s'est parlé, on s'est respectés et, souvent, on a fini par se comprendre. Et donc par faire société. Pour décrypter mes émissions, j'ai sollicité l'éditorialiste Christophe Barbier. J'avais besoin de son regard distancié pour cerner ce qui s'est construit durant ce quinquennat d'émissions télé. De nos deux voix ce livre est né. "

10/2021

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Beaux arts

L'ABUS MONUMENTAL ? Actes des Entretiens du Patrimoine, Théâtre national de Chaillot, Paris, 23, 24 et 25 novembre 1998

Cet ouvrage rassemble les textes des interventions prononcées lors des Entretiens du Patrimoine qui se sont déroulés en novembre 1998 au Théâtre national de Chaillot, sous la présidence de Régis Debray. Au cours de ce colloque, les participants étaient invités à s'interroger sur le mot et la notion de " monument ". N'assiste-t-on pas en effet, aujourd'hui, à une extension du " monumental ", confondu avec le patrimonial, et qui modifierait le sens de la " monumentalité " dans l'acception traditionnelle du terme ? Le triomphe des Annales, la prise en compte de l'histoire comme une histoire des comportements et de l'immatérialité, et non plus comme une histoire des événements et des monuments, ne conduisent-ils pas à une banalisation de la notion de patrimoine ? Tout peut-il être protégé au titre des monuments historiques : une cabane de pêcheur, un standard téléphonique, une locomotive... ? La fin des épopées et des héros a entraîné la disparition des sujets à " monumentaliser ". La monumentalité pourrait n'être plus qu'un hommage à nous-mêmes, une minéralisation de la mémoire. Conçus à l'origine pour débattre des questions essentiellement techniques, les Entretiens du Patrimoine sont désormais l'occasion et le lieu d'une réflexion théorique et doctrinale sur le rôle du patrimoine dans notre société. Ces journées associent aux spécialistes français et étrangers de nombreuses personnalités qui, par leur point de vue et dans des domaines aussi divers que l'histoire, la philosophie, la sociologie, l'architecture, contribuent largement à enrichir les débats.

09/1999

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Littérature étrangère

Crimes et jardins

Buenos Aires, 1894. Le jeune Sigmundo Salvatrio a repris l'agence Craig après la mort de son mentor. Il affronte ici sa première affaire : le poète et journaliste Jerónimo Seguí lui demande de rechercher un de ses amis. La découverte du cadavre avec une statuette de Narcisse oriente l'enquête vers un groupe de philosophes des jardins aux agissements pour le moins bizarres. Quelle est la place des jardins dans la culture ? Doivent-ils être la réplique du Jardin d'Eden avant la Chute ou bien ordonnés et géométriques à l'image de ceux de l'Atlantide ? Doivent-ils répondre à un dessein secret ? Relèvent-ils de l'ésotérisme ? Ces théories peuvent-elles avoir inspiré une série de crimes ? Un psychiatre, un antiquaire, un poète, un chasseur et un riche entrepreneur, membres du mystérieux club Sub Rosa, consacrent leurs soirées à débattre de ces questions. Au centre de l'intrigue le roi du sel, menacé de ruine par les progrès de la réfrigération, et sa fille Irène, belle, folle et visionnaire. Les crimes brutaux succèdent aux débats mythologiques et le jeune Salvatrio, chassé de ce qu'il croyait être son foyer et logé à "l'hôtel des suicidés", doit affronter le machiavélique Castelvetia tout en enquêtant sur son énigme personnelle : Mme Craig et son jardin d'hiver. Dans ce roman aux sentiers qui bifurquent, Pablo de Santis se révèle héritier de la meilleure veine fantastique argentine, maître des atmosphères étranges et des ambiances occultes, et son enquêteur ingénu et maladroit mène avec maestria une enquête qui laisse toujours sa part au hasard.

03/2014