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Yves Pinguilly, Sarang Seck, Florence Koenig

Extraits

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Policiers

Heureux veinard

À San Francisco, Nick Monday est détective privé. Mais, surtout, Nick Monday est un « braconneur de chance ». Comme de rares personnes sur terre, il a la capacité d’« aspirer » la chance que les gens possèdent – et certains en possèdent plus que d’autres – simplement en leur serrant la main. Grâce à un complexe système de filtration, il récupère cette chance avant de la stocker en vue de la revendre à qui en a besoin et, surtout, les moyens. Car plus la chance est de bonne qualité, plus elle coûte cher. Un matin, il reçoit à son bureau la visite d’une séduisante jeune femme, dénommée Tuesday Knight, laquelle lui demande de retrouver la personne qui a « dérobé » la chance de son père, Gordon Knight, qui n’est autre que le maire de San Francisco, depuis empêtré dans diverses affaires politicojudiciaires. Nick Monday accepte le marché, se gardant bien d’avouer que la personne qu’il doit retrouver, c’est lui-même. Peu après, il reçoit la visite d’une autre Tuesday Knight, au physique aussi attrayant que semblable à la première, qui lui apprend qu’une femme se fait passer pour elle pour une raison qu’elle ignore. Aussi lui demande-t-elle d’enquêter et de découvrir son identité. Dans la même matinée, Tommy Wong, le parrain de la mafia chinoise de San Francisco, lui demande de lui trouver de la « Pure », soit le niveau le plus élevé de chance que l’on puisse trouver dans la nature. Nick Monday refuse, avant de se faire intercepter par un mystérieux personnage, travaillant visiblement pour un organisme gouvernemental secret, lui intimant de livrer de la « mauvaise chance » à Tommy Wong afin de faire s’effondrer son empire du crime. Nick Monday n’a d’autre choix que d’accepter mais la journée s’annonce longue, très longue… Si les premières pages semblent reprendre la trame classique des polars américains des années 1950 (un détective privé à la petite semaine qui se fait embaucher par une femme fatale manipulatrice et qui cache son jeu…), très vite, le récit part en vrille, l’auteur nous projette dans un univers violent et loufoque, créant un monde parfaitement irréel mais totalement crédible. Ici, le fantastique n’est pas un fantastique de science-fiction, plutôt un nouveau regard sur la réalité qui nous entoure. Nous nous laissons d’autant plus facilement prendre que l’intrigue est parfaitement menée : tout le monde semble manipuler tout le monde, et le lecteur est placé dans la tête du narrateur, antihéros hors du commun, looser aux pouvoirs exceptionnels, grande gueule toujours prêt à faire un bon mot. À l’arrivée, un roman tendre et poétique, à travers cette vision d’un monde gouverné de manière invisible par la chance et la malchance – comme autant de substances illicites que l’on vend sous le manteau –, un polar hard boiled sec et nerveux, et un livre drôle et divertissant.

10/2012

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Lycée parascolaire

Sciences de la vie et de la Terre Tle S. Edition 2013

Comment optimiser vos révisions et être sûr(e) de maîtriser en profondeur les thèmes et enjeux du programme de sciences de la vie et de la Terre ? Le jour du bac, comment rendre une copie qui saura faire toute la différence et vous assurer la meilleure note possible ? Pour vous y aider, voici une collection totalement inédite ! Elle est la première et la seule à vous proposer - en plus des révisions traditionnelles - d'étoffer vos connaissances grâce aux articles du Monde. Analyses scientifiques, pistes de réflexion, exemples, notions clés : les articles sont une mine d'informations à exploiter pour enrichir vos réponses argumentées et vos études de documents. Inspirée de la presse, la mise en pages met en valeur l'information et facilite la mémorisation des points importants. Sélectionnés pour leur pertinence par rapport à un thème précis du programme, les articles sont accompagnés : de fiches de cours claires et synthétiques, assorties des mots clés et repères essentiels à retenir ; de sujets de bac analysés et commentés pas à pas pour une meilleure compréhension. Sans oublier la méthodologie des épreuves et les conseils pour s'y préparer.

01/2013

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Autres éditeurs (K à O)

Le tour du monde en 80 jours

" Ainsi donc Phileas Fogg avait gagné son pari... Qu'avait-il rapporté de ce voyage ? Rien, dira-t-on ? Rien si ce n'est une charmante femme, qui - quelque invraisemblable que cela puisse paraître - le rendit le plus heureux des hommes. En vérité, ne ferait-on pas, pour moins que cela, le tour du monde ? " Ce sont les plus grands auteurs, les plus belles histoires de la littérature mondiale. Avec les Chefs-d'œuvre universels, retrouvez-les, découvrez-les, illustrés, commentés comme ils ne l'ont jamais été. L'imagination d'un grand illustrateur : Jame's Prunier met en images ce délirant pari, son récit, ses personnages, ses paysages. Un outil neuf : en contrepoint, des images documentaires, authentiques, accompagnées de légendes, restituent au Tour du monde en 80 jours sa valeur de reportage. Une lecture originale, une aventure inédite.

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Agriculture

Crises sanitaires en agriculture. Les espèces invasives sous surveillance

En agriculture, la question des crises sanitaires causées par des bioagresseurs invasifs est essentielle. En effet, l'intensification des échanges internationaux depuis le début du XXe siècle a provoqué une augmentation du nombre d'introductions d'espèces exotiques. Les conséquences de ces introductions peuvent être dramatiques pour les cultures. Cet ouvrage, en s'appuyant sur des travaux récents, permet de mieux comprendre la biologie de ces bioagresseurs pour venir en soutien des politiques de surveillance et pour proposer des solutions lorsque la crise est inévitable.

01/2023

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Décoration

Kaléidoscope. Claudio Colucci

Diplômé en design graphique de l'école des arts décoratifs de Genève (aujourd'hui HEADI et en design industriel de l'ENSCI-Les Ateliers à Paris, Claudio Colucci travaille avec Pascal Mourgue et Philippe Starck avant de fonder en 1992 les Radi Designers avec Florence Doléac, Laurent Massaloux, Olivier Sidet et Robert Stadler. Un père italien, une mère autrichienne, une enfance tessinoise. Influencé par ce mélange de cultures, Colucci invente une autre idée du monde. Tokyo, Paris, Genève puis Pékin et Shanghai viennent sous-titrer son nom, telle une enseigne de luxe. " Ma première source d'inspiration c'est le voyage... ces allers-retours qui modifient ma vision des choses. " Lorsqu'il arrive au Japon en 1996, ses créations à la fois ludiques et simples, parfois radicales, ainsi que sa compréhension des traditions produisent un impact fort et intrigant qui séduit ses contemporains japonais. La rencontre avec Teruo Kurosaki, qui lui demande de créer sa première collection pour Idée, marque un tournant dans sa carrière. En 2011, il ouvre une agence à Shanghai où, dans une ébullition extravagante, les projets se succèdent : une chambre nuptiale sur une île, le design d'un yacht de 75 pieds d'un luxe exceptionnel... et même un restaurant japonais ! Les objets sensuels et humoristiques qu'il dessine dans son carnet de croquis qui ne le quitte jamais nous projettent dans un univers coloré de formes souples, de poésie et de rêve. Scrutant les histoires que cachent les objets, généreux en pirouettes et paradoxes, il trouve le ferment de sa créativité dans l'art du conte. " J'aime la fabulation, raconter des histoires, inventer... vraies ou fausses... plutôt fausses avec un départ un peu vrai... Brouiller les pistes, jouer ! " Parmi ses innombrables créations, on peut citer le sofa JolyCceur, qui illustre la vision de Claudia Colucci de l'esprit kawaii tant par sa couleur que par sa forme ; sa première lampe en Corian, Squeeze Lamp; Mutant Chair, hommage à Thonet ; la Carafe un verre pour Sentou ; les collections Squeeze pour Christofle ; le Delicabar avec le pâtissier Sébatien Gaudard au Bon Marché à Paris ; le café Moph à Tokyo ; les restaurants Roll Madu et l'aménagement des boutiques Paul & Joe, Agnès B. et Cabane de Zucca, l'institut français de Tokyo, les stands Renault et Pirelli, toutes ces réalisations montrent l'étendue de son talent. Pour Hermès, il invente à chaque saison l'ensemble des vitrines au Japon, qui sont comme " des fenêtres d'art, peut-être même comme l'origine de l'installation artistique ". Entre les citations de Claudio Colucci qui ponctuent les pages du livre publié sous la direction de Sarah Carrière-Chardon, ses compagnons de route dressent le portrait d'un magicien, d'un personnage chaleureux, avide de plaisirs, de rencontres, d'une exceptionnelle curiosité et générosité, qui apporte au design un souffle de gaieté. Ces personnalités marquantes ont toutes pris part à son histoire, ce kaléidoscope où les idées se forment, se déforment et se répondent : les designers Tom Dixon, Christian Ghion, les Tsé & Tsé, le chef pâtissier Sébastien Gaudard, les architectes Astrid Klein et Mark Dytham, le styliste Paul Smith et la douce geisha Kagurazaka Chika ou Michel Temman, ex-correspondant de Libération au Japon, qui comme Claudio s'installe en Chine ; depuis Paris, l'agent Dominique Serrell, avec qui les galeristes Pierre Romanet et Pierre Staudenmeyer ont, les premiers, exposé et édité ses créations ; ses sempaï (" parrains "I nippons : l'incontournable Teruo Kurosaki, le producteur Takaya Iwasaki et le directeur général chargé de la communication d'Hermès Japon, Kozo Fujimoto, qui lui ont ouvert les portes du Levant ; enfin, Kanae Hasegawa, journaliste, Ryu Niimi, professeur à la Musashino Art University, Marie-Laure Jousset, conservateur au Centre Pompidou, Gérard Laizé, directeur du VIA, ou Christine Colin, du ministère de la Culture, ont participé à la reconnaissance de son oeuvre. Riche de plus de 340 illustrations en couleurs, l'ouvrage Claudio Colucci kaléidoscope présente objets, mobilier, installations, aménagements et projets qui mettent en lumière l'inventivité foisonnante de ce designer de renommée internationale nourri de culture européenne et asiatique, puisant son inspiration dans un quotidien qu'il imagine fantastique.

09/2012

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Beaux arts

New-York : 1945-1965. Art, architecture, design, danse, théâtre, musique

Histoire complète et très illustrée de l'émergence de New York comme capitale culturelle du monde après la Seconde Guerre mondiale, racontée avec brio par trois spécialistes réputés dans leurs domaines respectifs : Annie Cohen-Solal (arts plastiques), Paul Goldberger (architecture et design) et Robert Gottlieb (arts du spectacle). Comment New York a émergé après la guerre en tant que capitale du monde dans tous les secteurs de la création arts, architecture, design, musique, théâtre et danse. Les années entre 1945 et 1965 sont une période d'échanges fructueux et intenses entre poètes et critiques, artistes et marchands d'art, musiciens, danseurs et chorégraphes, architectes et designers. Annie Cohen-Solal, a signé de nombreux best-sellers, dont une biographie de Jean-Paul Sartre et une du marchand d'art Leo Castelli qui fait revivre la fermentation artistique de cette époque : les légendaires galeries, les critiques et les collectionneurs influents, et les artistes eux-mêmes, depuis les expressionnistes abstraits Pollock, Rothko et de Kooning jusqu'à Johns, Rauschenberg et Warhol. Paul Goldberger, ancien critique d'architecture pour le New York Times et le New Yorker, nous guide à travers les chefs-d'œuvre modernistes qui renouvellent le paysage new-yorkais : la Lever House de Gordon Bunshaft, le Seagram Building de Mies van der Rohe, le siège des Nations Unies de Le Corbusier et Wallace Harrison, le restaurant Four Seasons de Philip Johnson et son pavillon de l'Etat de New York à l'Exposition universelle de 1964, le Guggenheim Museum de Frank Lloyd Wright, le Terminal TWA d'Eero Saarinen à l'aéroport d'Idlewild, et, naturellement, le Lincoln Center la réponse de New York aux grandes plazzas du monde. Il nous conduit aussi dans les magasins, bureaux et appartements raffinés de l'époque, évoque le mobilier dessiné par les icônes du modernisme, de Charles et Ray Eames à Florence Knoll et George Nelson, et il nous présente les réalisations des grands publicitaires de l'époque, celles que l'on voit dans la série télévisée Mad Men. Il conclut le chapitre en retraçant la bataille philosophique qui s'est jouée entre les urbanistes qui souhaitaient tout raser pour reconstruire à neuf (le camp de Robert Moses) et les partisans de la préservation du patrimoine et de l'authenticité des vieux quartiers (le camp de Jane Jacobs). Robert Gottlieb, ancien rédacteur en chef du New Yorker et membre du conseil d'administration du New York City Ballet, aujourd'hui critique de danse pour New York Observer, nous invite au théâtre, à Broadway et off Broadway, pour nous faire revivre la grande époque de la comédie musicale, du Carousel au Roi et moi, de My Fair Lady à West Side Story, ainsi que les pièces intenses de Williams, Albee et Miller, et les productions très novatrices de Shakespeare in the Park de Joseph Papp. Il nous entraîne dans les clubs de jazz de Harlem et de la 52e Rue pour rencontrer Miles Davis, Charlie Parker, Billie Holiday et Dizzy Gillespie ; sur les scènes de l'univers de la danse, où George Balanchine et le New York City Ballet ont révolutionné le ballet et où Martha Graham, Merce Cunningham, José Limón, Paul Taylor et Alwin Nikolais enthousiasmaient le public avec cette nouveauté américaine qu'a été la danse moderne. Il nous accompagne enfin dans les cabarets et night-clubs légendaires le Blue Angel et le Café Society Downtown, le Latin Quarter et Copacabana où des vedettes aussi diverses que Pearl Bailey, Barbra Streisand, Mike Nichols et Elaine May, Harry Belafonte, Carol Burnett et Woody Allen ont fait leurs débuts. Et quand les expositions d'art, les pièces de théâtre, les revues et les spectacles de danse ont baissé le rideau, Mr Gottlieb nous invite à finir la soirée au Stork Club ou au El Morocco. Richement illustré de centaines de tableaux, dessins, photographies, plans, affiches et autres documents de l'époque, New York Mid-Century est une évocation stimulante d'une période remarquablement féconde dans l'histoire de la ville. Le style et l'esthétique de cette époque connaissent d'ailleurs actuellement un grand renouveau.

10/2014

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Histoire, Géographie

HGGSP Tle générale (spécialité) - Prépabac Réussir l'examen - Bac 2024. nouveau programme de Terminale

Un ouvrage complet, clair et pratique pour réviser l'épreuve de spécialité d'HGGSP (Histoire-géographie, Géopolitique, Science politique) et vous préparer au Grand Oral. Avec des fiches de cours, des méthodes et de nombreux sujets de bac corrigés. Tout le programme de l'épreuve écrite du bac en 12 chapitres Chaque chapitre comprend : 1. un test d'évaluation pour faire le point sur ses connaissances 2. des fiches de cours et de méthode 3. une carte mentale récapitulative 4. des sujets de bac de différents niveaux (" Objectif bac " /" Objectif mention ") 5. des corrigés détaillés et commentés Une préparation au Grand Oral - Des conseils pour choisir votre question en HGGSP - Les méthodes pour construire l'exposé et réussir la soutenance le jour J - Une simulation d'oral sur une question issue du programme d'HGGSP. Inclus : 10 vidéos immédiatement accessibles via un QR code Des vidéos de révision pour mémoriser des notions clés du programme Gratuit, avec l'achat du livre : un abonnement au site de révision (Lien -> http : //www. annabac. com/) - Dans chaque matière, sur chaque thème du programme de Tle, un parcours de révision interactif : avec des fiches, des quiz et des sujets corrigés - Des conseils pour bien s'orienter

07/2023

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Sciences politiques

Prépabac HGGSP Tle générale (spécialité) - Bac 2024. nouveau programme de Terminale

Un outil de travail complet et efficace, conforme au programme de la spécialité HGGSP (" Histoire-géographie, Géopolitique & Sciences politiques ") en Tle générale. Dans chaque chapitre : le cours, les méthodes clés, des exercices et sujets de bac corrigés. Pour vous accompagner tout au long de votre Terminale et vous aider à avoir un bon dossier ParcourSup. Sur chaque thème du programme de HGGSP Tle générale - Un cours synthétique et visuel - Une grande carte mentale récapitulative - Des fiches de méthode - Des exercices progressifs - Des sujets de bac guidés pas à pas - Tous les corrigés détaillés Inclus : 10 vidéos immédiatement accessibles via un QR code Des vidéos de cours pour comprendre et mémoriser des notions clés du programme Gratuit, avec l'achat du livre : un abonnement au site de révision (Lien -> http : //www. annabac. com/) - Dans chaque matière, sur chaque thème du programme de Tle, un parcours de révision interactif : avec des fiches, des quiz et des sujets corrigés - Des conseils pour bien s'orienter

07/2023

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Littérature française

Pension alimentaire

"Comment est-ce que tu peux divorcer ? dit mon père au moment de l'addition. Nous avions déjeuné dans cette brasserie à l'angle de la rue du Bac et de la rue de Varenne où ils servaient un tartare au paprika assez unique". "Un exercice de style réussi sur le divorce". L'Expansion. "Art désinvolte de croquer les horreurs de la vie, dérision élégante... . une façon bien à lui de saisir son époque, les tics du milieu parisien". Gérard Pussey, Elle. "Neuhoff traite avec drôlerie des glissements de terrain, des chutes d'arbres dans la géographie sentimentale et sociale d'aujourd'hui". Bernard Pivot, de l'académie Goncourt, JDD. "Neuhoff sait raconter dix ans de vie en deux lignes... Du Claude Sautet bousculé par le Cassavetes de Husbands. Très drôle et très triste, très violent et très tendre. Comme nos vies... Une comédie de moeurs de grande classe". Christian Authier, Le Figaro. "Un superbe roman. Un peu à la façon d'une longue nouvelle de Fitzgerald". Gilles Martin-Chauffier, Paris-Match. "Une chronique des jours malheureux, où chaque phrase est un enchantement. Quel écrivain ! " Patrick Besson, Marianne. "D'une redoutable férocité, d'une beauté crue... Un grand livre sur les bons sentiments qui conduisent aux mauvais". Anthony Palou, Le Figaro Magazine. "Panache, ironie, une douloureuse pudeur qui file la chair de poule... Le récit d'un homme à l'élégance rare. Un bouquin sublime". Nicolas Rey, VSD. "La plupart des pouffements de Neuhoff sont des sanglots réprimés. Au lecteur de les débusquer derrière ses sarcasmes et son petit rire sec à la Léautaud". Jacques Nerson, Le Nouvel Observateur. "Une lucidité qui fait mal, un livre qui observe les blessures du divorce avec le regard de l'homme qui n'en demeure pas moins un père". Valérie Gans McGarry, Madame Figaro. "Alerte, cruelle, lucide et drôle... la chronique douce-amère d'un amour sur le déclin puis d'une séparation inéluctable... Une bonne dose d'autodérision et un sens de la formule irrésistible". Delphine Peras, Lire. "Il faut se méfier de Neuhoff, comme il faut se méfier de Blondin ou de Giraudoux. Ce sont des écrivains mezza voce, de la litote, du dépouillement... Il fait de la pudeur un style. Au lieu de dramatiser, il gomme. Au lieu de s'appesantir, il glisse... Art de l'ellipse, du dépouillement, de la rapidité : la classe, quoi ! " Jacques-Pierre Amette, Le Point. "Ce roman est ce que les Anglais appellent une comédie de manières. Quand on dit comédie, c'est par politesse. Une tristesse passe sur ce livre vif et rapide. A lire d'office". Charles Dantzig, Bibliobs. fr "Tout en finesse, Neuhoff navigue dans un univers qu'un Truffaut n'aurait pas renié. A écrire ironiquement des sentiments dévastés, il pourrait devenir un produit de luxe français : l'élégance fait livre". Benoît Delmas, Témoignage chrétien. "Le titre -Pension alimentaire- est à lui seul un programme, qu'Eric Neuhoff exécute avec sa maîtrise habituelle. Dans un style sobre et incisif". Marie-Claire. "Un cinglant roman de désamour, des pages d'une sobriété poignante. Comme si Neuhoff n'avait feint de s'emporter que pour mieux cacher ses larmes". Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur.

08/2007

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Communication - Médias

La santé au prisme de la communication organisationnelle : enjeux, tensions et perspectives

Normal021falsefalsefalseFR-BEX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin-top : 0cm ; mso-para-margin-right : 0cm ; mso-para-margin-bottom : 8. 0pt ; mso-para-margin-left : 0cm ; line-height : 107% ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 11. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-ansi-language : FR-BE ; mso-fareast-language : EN-US ; }Ce numéro propose un tour d'horizon des apports récents de la communication organisationnelle dans le secteur de la santé. Il s'agit de saisir les approches, les méthodologies et les perspectives de recherche dans ce secteur en pleine mutation. Ce numéro s'intéresse à la question de la santé, vue par le prisme de la communication organisationnelle. Le tissu sanitaire français demeure, malgré ses évolutions législatives récentes, très inégalitaire en termes d'accès aux soins (déserts médicaux, zones blanches, etc.), mais également en termes de prise en charge (surcharge des services d'urgence, matériel obsolète dans les hôpitaux, épuisement des équipes, etc.). Les professionnels de santé et les pourvoyeurs de solutions numériques tentent, à la hauteur de leurs moyens, de recoudre ce " tissu sanitaire troué ", pour reprendre le terme utilisé dans la rubrique Entretien par Sylvie Parrini-Alemanno, afin de maintenir l'accès et la qualité des soins. De nouveaux modèles organisationnels émergent aujourd'hui, répondant aux problématiques territoriales de santé, dans une perspective décentralisée des politiques de Santé Publique. Ces changements profonds tendent à renouveler les paradigmes info-communicationnels liés au secteur de la santé, amenant à de nouveaux modèles de collaboration, d'appropriation et d'usages. Ce numéro propose d'effectuer un tour a des recherches académiques en communication organisationnelle sur ce secteur. Il interroge ainsi la capacité des organisations de santé et des politiques publiques à s'adapter à leur nouveau contexte, tout en proposant d'envisager l'évolution des enjeux communicationnels en organisation, ainsi que les paradigmes liés à l'empowerment, à la collaboration et à la confiance, aussi bien du côté des professionnels de santé que concernant les pratiques des patients.

09/2023

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Histoire de la danse

Corps lumineux. De Loïe Fuller à Isadora Duncan

Cet essai reconsidère la place de deux danseuses, deux pionnières, Loïe Fuller et Isadora Duncan tant dans le paysage artistique et intellectuel qui fût celui de leur temps (la " Belle Epoque " parisienne) que dans celui de la danse contemporaine. Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-para-margin-bottom : . 0001pt ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 12. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; } La " Belle Epoque ", marquée en France par l'essor considérable des découvertes scientifiques et techniques, est aussi celle d'un renouveau de tous les arts. Paris accueille, peintres, musiciens, sculpteurs, artistes. Deux femmes, toutes deux américaines et danseuses, Loïe Fuller et Isadora Duncan, ensemble, puis séparément, vont tenir le haut de l'affiche à l'aube du vingtième siècle. La première aux Folies-Bergère, la seconde dans les théâtres parisiens. La recherche d'un " mouvement lumineux " est au coeur de leur esthétique et bouleverse les codes en vigueur dans les arts de la scène. Pourtant à la faveur d'une autre passion partagée par nombre de leurs contemporains : celle de l'art antique qui va se cristalliser sur leur danse, Loïe Fuller et Isadora Duncan, telles des "sculptures vivantes " semblent ressusciter à leurs yeux des figures du passé, les animer. Jusqu'à quel point ont-elles partagé et accepté d'incarner cet idéal ? Comment en ont-elles parfois " joué " en lui prêtant leur corps et leur image, plus souvent encore, l'ont combattu pour affirmer l'originalité et la nouveauté de leurs démarches et de leurs oeuvres ? En écho aux recherches de peintres, sculpteurs, poètes, scénographes d'avant-garde s'interrogeant alors sur les pouvoirs de la danse, elles ont apporté dans le renouvellement des formes qu'elles initiaient, matière à penser, à créer et à rêver. Pionnières de la modernité, un siècle plus tard, elles restent nos contemporaines.

09/2022

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Pédagogie

La circulation des modèles théoriques en didactique du français dans les pratiques enseignantes

Normal021falsefalsefalseFRJAX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin-top : 0cm ; mso-para-margin-right : 0cm ; mso-para-margin-bottom : 8. 0pt ; mso-para-margin-left : 0cm ; line-height : 107% ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 11. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; }Cet ouvrage questionne les pratiques "réputées récurrentes" des enseignants en didactique du français. Il interroge la circulation et la transmission de ces pratiques dans les classes et les modèles didactiques qui permettraient de les décrire. Ce volume interroge la réalité des pratiques d'enseignants afin de comprendre comment ces pratiques peuvent être porteuses d'objets et de savoir-faire enseignés. Plusieurs exemples de ces pratiques (jogging d'écriture, la phrase du jour, le quart d'heure de lecture, la dictée à l'adulte, la lecture-découverte...) sont traités dans cet ouvrage. Ils sont mis en oeuvre dans des dispositifs variés, portent sur différents domaines de la didactique du français langue maternelle et à différents niveaux scolaires, de la maternelle au lycée. Son originalité consiste à porter un regard spécifique sur les pratiques d'enseignants "réputées récurrentes" dans les classes pour interroger les modèles d'intelligibilité sous-jacents qui pourraient en rendre compte. L'ouvrage permet ainsi de traiter une question particulièrement sensible dans l'enseignement et davantage encore pour l'entrée dans le métier. A la recherche de pratiques efficientes, on voit émerger les questions de "bonnes pratiques" , de la formation par le terrain, voire de l'auto-formation, ce qui accentue le rôle de la recherche pour interroger, d'une part la circulation et la transmission de ces pratiques dans les classes et d'autre part les modèles didactiques qui permettraient de les décrire, les analyser. C'est in fine la question de la formation qui se pose : la référence aux modèles est susceptible d'engager la réflexivité des enseignants et l'objectivation de leurs représentations sur ces pratiques.

03/2024

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Essais

Psychanalyse et subversion des normes

Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-para-margin-bottom : . 0001pt ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 12. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; }L'ouvrage présente une série de contributions sur la question des normes, issues de champs disciplinaires différents, en dialogue avec la psychanalyse lacanienne autour de la question des normes dans le monde contemporain et son malaise actuel. La psychanalyse lacanienne, en tant que praxis radicalement atypique, est susceptible d'apporter du nouveau au sein de la réflexion contemporaine sur les normes. Là où dominent aujourd'hui la norme chiffrée et la biopolitique qui standardisent les corps, la psychanalyse s'intéresse plutôt à ce qui demeure inéluctablement hors domestication et hors discours établis : les symptômes, les angoisses, le trauma - ce qui, de la jouissance, échappe toujours aux normes des sujets. Son apport dans les débats actuels est ainsi précieux car la psychanalyse ne se contente pas d'éclairer les processus de normalisation sociale : elle porte aussi bien le regard sur l'inventivité des sujets et leur puissance de création de normes dans ce qu'elles peuvent avoir de subversif. Le concept de norme constitue ici le terrain commun de contributions issues de champs du savoir différents, toujours en dialogue avec l'abord psychanalytique de la question. Christiane Alberti est psychanalyste, membre de l'Ecole de la Cause freudienne, Présidente de l'Association mondiale de psychanalyse et maître de conférences au département de psychanalyse de l'Université Paris 8 Saint-Denis. Elle a dirigé notamment les ouvrages Etre mère (Navarin 2014) et Lacan Redivivus avec J. -A. Miller (Navarin 2021). Aurélie Pfauwadel est psychanalyste, membre de l'Ecole de la Cause freudienne, membre de l'Association mondiale de psychanalyse, maître de conférences au département de psychanalyse de l'Université Paris 8 Saint-Denis. Elle est l'auteur de Lacan versus Foucault. La psychanalyse à l'envers des normes (Cerf, 2022).

01/2024

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Communication - Médias

Communication & Organisation N° 64, décembre 2023 : La fabrique de l’intelligibilité des données dans les organisations

Normal021falsefalsefalseFR-BEX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin-top : 0cm ; mso-para-margin-right : 0cm ; mso-para-margin-bottom : 8. 0pt ; mso-para-margin-left : 0cm ; line-height : 107% ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 11. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-ansi-language : FR-BE ; mso-fareast-language : EN-US ; }La transformation des data - qualifiées de "nouveau pétrole" - en ressources exploitables, est au coeur des préoccupations organisationnelles. Ce numéro propose de comprendre comment s'y prennent les organisations pour passer d'un entrepôt de données accumulées à une plateforme de ressources mobilisables qui prennent sens. Dans ce dossier, les auteurs examinent les manières dont les organisations donnent un sens aux données. Il s'agit, dans un contexte où le travail conjoint avec les informaticiens et les statisticiens est une réalité organisationnelle prégnante, d'envisager les choix épistémologiques, méthodologiques et professionnels qui permettent de conférer du sens aux données organisationnelles issues du monde digital. L'objectif consiste à comprendre comment s'y prennent les organisations pour passer d'un entrepôt de données accumulées à une plateforme de ressources mobilisables et exploitables. Les articles réunis développent des questions liées aux exigences organisationnelles, aux difficultés éprouvées par les acteurs ou encore aux choix (politiques, stratégiques, éthiques) en matière de gouvernance et de gestion des données. Pour envisager ces questions, les chercheurs adossent leur réflexion à des recherches mobilisant le triptyque donnée-communication-connaissance, à des projets de recherche-action dédiés à la gouvernance des données, ou encore à des analyses de discours (code informatique compris) issus de secteurs professionnels spécialisés tels que l'énergie, l'édition logicielle, l'université, les médias ou le spectacle vivant. Un entretien mené avec le directeur scientifique du projet IDEX d-PaRSAS fournit un éclairage sur le processus de la valorisation de données complexes et de leur exploitation à des fins d'analyse communicationnelle.

02/2024

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Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

Illusions perdues en Amérique. D’Avranches aux États Unis, la correspondance des Maxwell au milieu du XIXe siècle

Normal021falsefalsefalseFRJAX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin-top : 0cm ; mso-para-margin-right : 0cm ; mso-para-margin-bottom : 8. 0pt ; mso-para-margin-left : 0cm ; line-height : 107% ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 11. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; } Cette histoire familiale, retracée à partir de correspondances inédites, nous plonge dans la vie quotidienne de deux jeunes Français partis pour les Etats-Unis en 1838, à la fois dans le Nord industriel et le Sud des plantations esclavagistes. Inspirés par le mythe de l'Eldorado américain, Marie et son frère Henri Maxwell quittent la Normandie pour l'Angleterre puis pour les Etats-Unis à partir de 1842. L'entretien d'une correspondance avec leur oncle Jean Guérin Duchemin, resté en France, nous permet de découvrir leur histoire. Ces écrits du for privé lèvent le voile sur différents aspects de l'intimité familiale : affections et tensions, intégration dans le pays d'accueil, vie quotidienne dans les plantations du Sud et dans les quartiers ouvriers de New York, mise à l'épreuve au cours de la guerre de Sécession... Les Maxwell nous racontent les aléas de leur vie américaine et leurs nombreuses désillusions. Après des années de maltraitance, Marie devient, non sans peines, une des premières étrangères divorcées aux Etats-Unis avant d'épouser en secondes noces un aventurier américain. Son frère Henri trouve l'amour auprès de Sarah, une jeune Irlandaise, qui lui donne cinq enfants. Leur histoire ne serait jamais parvenue jusqu'à nous sans la révolution des communications. La démocratisation des transports permise par la vapeur permet aux institutions postales de tisser leur toile en s'organisant en réseaux internationaux. Comme des millions d'immigrés européens du xixe siècle, les Maxwell contribuent à une recomposition, une hybridation des différentes normes familiales, participant à la création d'une nouvelle culture, celle des Etats-Unis.

04/2024

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Sciences historiques

Cahiers d'Histoire N° 143, juillet-août-septembre 2019 : Migrations & nation : le cas italien

Revenir sur les migrations, encore et toujours. Travail crucial en temps dinstrumentalisation criminelle des craintes suscitées par ces "autres" qui arrivent. Temps où, en Italie, ce mois de septembre 2019, les défenseurs de Matteo Salvini se mobilisent contre un nouveau gouvernement qui acceptera "linvasion" et préparent une "grande journée de la fierté italienne" le 19 octobre. Temps des incessants bégaiements du même, temps des oublis aussi. Oublis des constants déplacements des humains à la surface du globe, des micro-déplacements de villages à villages aux longues migrations transatlantiques. Oublis des conditions de construction des cadres nationaux et des rejeux des formes des appartenances et des identités. Les travaux des sociologues, des géographes, des historiens ont beau se multiplier depuis plusieurs décennies, le développement des savoirs vient buter sur un contexte de luttes économiques tues sur un socle de passions identitaires, qui conduit à faire à nouveau du rejet des immigrants un moteur des politiques de nombreux Etats, en Europe et au-delà. Cela est connu, trop connu. La Méditerranée, grand cimetière africain, le plus grand cimetière de migrants au monde, 30 000 morts depuis 1990 selon lONG United against racism, nous nous devons de tristement répéter ces réalités monstrueuses en ouvrant ce numéro des Cahiers dhistoire qui nous parle dItalie, de cette "botte" immergée en Méditerranée1. Nous devons le répéter en cette année qui célèbre la gloire dun grand migrant de la Péninsule, savant, peintre, dont lhumanité tout entière sapproprie aujourdhui les oeuvres, devenues "patrimoine" pour lhumanité. Né à Vinci, en Toscane, mort à Amboise, dans le royaume de France en 1519, Léonard nous ramène à un temps où lItalie nétait pas une et où le grand savant pouvait vendre son talent dinventeur aux princes qui y menaient avec constance des guerres pour lhégémonie sur de micro territoires. Pascal Brioist a rappelé cela, qui déconstruit à sa façon les mythologies nationalistes2. Les Cahiers dhistoire se sont donc saisis du choix des "Rendez-vous dhistoire" de Blois de faire penser à propos de l "Italie" pour construire ce dossier. LItalie, beau cas décole que ce petit espace intensément divisé par la dense présence humaine, par une exceptionnelle ouverture maritime, si propice à létude de la réalité des migrations et de la diversité de leurs visées comme de leurs formes. Les historiens de lItalie mais aussi des migrations, Mathieu Grenet et Stéphane Mourlane, ont fait le choix de décentrer nos regards par rapport au drame contemporain comme aux flux spectaculaires bien connus de lémigration italienne des 19e et 20e siècles pour évoquer les circulations internes à la Botte et interroger le rôle de ces déplacements de femmes et dhommes dans la construction dune nation unifiable, de fait politiquement unifiée depuis la fin du 19e siècle3. Les contributions rassemblées dans ce dossier des Cahiers dhistoire étudient ces faits migratoires sur un temps long allant du Moyen Age au 20e siècle. Elles rappellent donc de façon salutaire la diversité des configurations sociales des migrations. La migration nest pas le plus souvent un passage de frontière, elle nest pas non plus toujours définitive. Elle est souvent saisonnière, associée à une recherche de travail qui conduit à partir avec le projet de revenir et lorganisation de retours. Elle saccompagne de multiples allers-retours, visant à entretenir des liens que la migration met à mal, notamment entre parents et enfants, comme lévoque ici en particulier Anna Badino à propos du grand mouvement migratoire du sud vers le nord de laprès Seconde Guerre mondiale. Mais les migrations ont souvent été plus courtes : Eleonora Canepari évoque une circulation permanente entre les campagnes et la ville de Rome à lépoque moderne, reprenant les mots évocateurs de lun de ces migrants : "Je vais et viens de Rome selon les occasions" . Toutes les contributions disent la complexité des faits migratoires, entre circulations traditionnelles transfrontalières et refus de la conscription napoléonienne dans les populations rurales des Apennins étudiés par Francesco Saggiorato, situations socialement contrastées des migrants ruraux vers la Florence médiévale évoquée par Cédric Quertier, croisements de multiples mouvements dans le temps, dans lespace, au gré des opportunités politiques comme économiques, des contraintes étatiques, religieuses, tels quévoqués par Matteo Sanfilippo dans le moyen terme des 18e et 19e siècles. Ces études rappellent que les migrations sont de toutes les sociétés et de tous les temps, mais aussi que ce sont les interdictions de circuler qui les transforment en exils quasi définitifs, amplifiant à la fois leur dimension de déracinement et la marginalisation des migrant-es dans les sociétés darrivée.

10/2019

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Critique Poésie

Dans une rime de bois. Deux poèmes de Mahmoud Darwich

Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-para-margin-bottom : . 0001pt ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 12. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; }Cet ouvrage, en confrontant deux poèmes en arabe de l'écrivain palestinien Mahmoud Darwich à leur traduction dans diverses langues, tâche d'éclairer certains enjeux spécifiques à la langue arabe et à sa traduction, ainsi qu'à la traduction poétique. Cet ouvrage plurilingue, où deux poèmes en arabe sont confrontés à leur traduction en français, allemand, espagnol, anglais, italien et hébreu, a pour objet d'éclairer à travers un extrait de l'oeuvre du poète palestinien Mahmoud Darwich (1941-2008), certains des enjeux spécifiques à la langue arabe et à sa traduction, mais aussi à la traduction poétique. Comment peut-on transmettre les spécificités rythmiques et sonores d'une langue et de la tradition littéraire dans laquelle elle se déploie ? Quels partis pris de lecture sont les nôtres devant un texte étranger, exotique, ou perçu comme irréductiblement "autre" ? Dans quelle mesure le rôle politique qui fut celui de Darwich en tant que porte-parole de la cause palestinienne voire poète national de la Palestine peut-il influencer la manière de traduire ses textes poétiques, selon les langues concernées ? Les lecteurs trouveront dans cet ouvrage une tentative de réponse à ces différentes questions et, qu'ils soient seulement francophones ou portés vers d'autres langues (maîtrisées ou simplement abordées), qu'ils soient en mesure de comprendre la langue originale ou s'intéressent peut-être à la graphie ou au dessin de l'arabe, ils pourront parcourir ce florilège de traductions. Cet ouvrage, composé d'une présentation et de fiches numérotées, que l'on peut manipuler à sa guise, tel un manuel ou des cartes à jouer, ou encore étaler sur la table devant soi comme un seul grand texte, nous invite à découvrir à la fois la langue arabe, la poésie de Mahmoud Darwich, et le chemin qui relie l'écriture et la lecture à travers la traduction.

02/2023

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Histoire de l'art

Dessiner, enseigner. François-Georges Pariset (1904-1980), historien de l’art au XXe siècle

Normal021falsefalsefalseFRJAX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin-top : 0cm ; mso-para-margin-right : 0cm ; mso-para-margin-bottom : 8. 0pt ; mso-para-margin-left : 0cm ; line-height : 107% ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 11. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; } Cet ouvrage met en lumière des aspects inédits de la carrière et des pratiques de François-Georges Pariset (1904-1980). On découvre sa production graphique et sa conception de l'enseignement au prisme des fonds d'archives de l'INHA et de la bibliothèque municipale de Bordeaux. Ce volume met en lumière des aspects inédits liés à la carrière et aux pratiques de François-Georges Pariset (1904-1980). Premier professeur d'histoire de l'art moderne et contemporain de la faculté des lettres de Bordeaux, Pariset est principalement connu comme l'un des spécialistes de Georges de La Tour (1593-1652) et des artistes lorrains de la Renaissance. Le traitement récent de ses archives personnelles et professionnelles, aujourd'hui conservées à la bibliothèque de l'INHA, à la bibliothèque municipale de Bordeaux ou encore à l'université Bordeaux Montaigne, permet notamment d'étudier ses enseignements et de découvrir sa production graphique. Myriam Metayer et Adriana Sotropa explorent ces deux composantes significatives des fonds d'archives, contribuant à mieux analyser les racines intellectuelles de François-Georges Pariset. Les autrices reviennent ainsi sur les traces d'une histoire de l'art inscrite aux croisements de l'érudition, de la connaissance empirique des oeuvres et de la compréhension des formes saisies dans leur contexte. Le cas de François-Georges Pariset soulève par ailleurs des questions relatives à la fabrique institutionnelle de la discipline, dans le cadre universitaire de l'immédiat après-guerre jusqu'aux années 1970. L'ouvrage est enrichi par les contributions de Sophie Derrot (directrice adjointe de la bibliothèque de l'INHA), Clotilde Angleys et Hélène Fleury Ameztoy (respectivement cheffe de service et responsable des collections et médiations régionales et patrimoniales de la bibliothèque municipale de Bordeaux), qui présentent les deux fonds Pariset conservés dans ces institutions.

04/2024

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Ouvrages généraux

Trieste. Mon jardin mitteleuropéen

Normal021falsefalsefalseFRJAX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin-top : 0cm ; mso-para-margin-right : 0cm ; mso-para-margin-bottom : 8. 0pt ; mso-para-margin-left : 0cm ; line-height : 107% ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 11. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; }Entre souvenirs personnels et faits historiques, une promenade sentimentale à travers Trieste la belle mais aussi la tragique, cité habsbourgeoise pendant des siècles, puis italienne, trait d'union entre la Mitteleuropa et la Méditerranée. Trieste est un laboratoire européen dans le domaine de la recomposition identitaire par excellence. Point de rencontre de la Méditerranée et de la Mitteleuropa, porte d'entrée au XIXe siècle de l'Europe centrale, rattachée à l'Italie après 1918 et le démantèlement de l'Autriche-Hongrie, séparée de son arrière-pays avec la cession de l'Istrie à la Yougoslavie au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Trieste espère, avec la chute du Rideau de fer en 1989-1990 et l'élargissement de l'Union européenne, retrouver son statut de port central en Europe. Ville de contradictions - la Mitteleuropa est encore dans la tête des habitants de Trieste, évoquant la splendeur de la cité lorsque, sous les Habsbourg, elle y fut prospère -, elle revendique ses fantômes littéraires - de Scipio Slataper à Italo Svevo en passant par Umberto Saba -, mais les chercheurs du parc scientifique Area, le plus important d'Europe, tendent à remplacer les écrivains. L'auteur, d'origine allemande, né à Trieste, où il a vécu pendant toute son enfance - il y retourne régulièrement à titre privé ou professionnel -, parle de la ville avec lucidité et émotion. En rappelant son histoire, sa géographie, sa richesse culturelle, son caractère cosmopolite, ses atouts économiques, il nourrit son argumentaire de connaissances approfondies, d'un questionnement aussi sur sa propre identité - après Trieste, il vit en France, obtient la double nationalité allemande et française, et réside depuis quelques années dans les Antilles françaises - tout en l'imprégnant d'une mélancolie voilée qui s'appuie sur des souvenirs d'enfance ou des rappels douloureux du passé récent.

04/2024

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Langues régionales

Petit guide de créole martiniquais

Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin-top : 0cm ; mso-para-margin-right : 0cm ; mso-para-margin-bottom : 8. 0pt ; mso-para-margin-left : 0cm ; line-height : 107% ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 11. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; } Visite guidée de la grammaire du créole martiniquais, destinée tant aux locuteurs de cette langue, qui bien souvent ne lui associent pas la notion de "grammaire" , qu'aux non créolophones. Tous risquent d'être étonnés de sa riche complexité. Ce livre présente divers aspects de la grammaire d'une variété de créole martiniquais, à la manière d'un guide de voyage cherchant à anticiper les demandes d'information de ses utilisateurs. L'écriture, en français, se veut accessible à un public large, créolophone ou non, linguiste ou non linguiste. Il met à contribution les résultats de la grammaire moderne, notamment dans sa méthodologie descriptive et dans sa technique de présentation des très nombreux exemples graphiés en créole, glosés et traduits en français, et organisés en paradigmes faisant ressortir des régularités, voire des questions en attente d'éclaircissement. En contribuant à la visibilité du créole de Martinique, cet ouvrage pourrait stimuler son enseignement et susciter de nouvelles recherches sur sa grammaire, la variation intra-créole, le changement linguistique, et la grammaire comparée des créoles à base française. La principale qualité de ce livre tient à la richesse des données créoles qu'il tâche de rendre transparentes pour tous, et à l'attention qu'il porte aux détails et aux finesses interprétatives. Né en Martinique en 1957, Loïc Jean-Louis n'a jamais cessé d'utiliser le créole, à côté du français, dans ses interactions régulières avec sa nombreuse famille martiniquaise et ses collègues et amis antillais. Son mémoire de Master (2019) traite des constructions ditransitives en créole martiniquais. Professeure de linguistique à l'Université Paris 8, Anne Zribi-Hertz a été un membre fondateur du Groupe de Recherche sur les Grammaires Créoles. Avec des étudiants ou collègues créolophones, elle a publié plusieurs articles sur les créoles à base française.

04/2024

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Sociologie urbaine

Récits de la ville malade. Essai de sociologie urbaine

Ces récits de la ville malade répondent aux discours sur la prolifération des taudis, la ghettoïsation des cités, la disparition du patrimoine, la gentrification des quartiers populaires et la dénaturation des villes, et décèlent les prémices d'un nouveau discours lié à la pandémie du Covid-19. Selon le vocabulaire international de sociologie des villes, le monde urbain contemporain s'enchante de ses Smart Cities, Green Cities, Inclusive Cities et autres Slow Cities mais qu'en est-il des Sick Cities ? Sont-elles restées dans l'angle mort de l'observation des chercheurs ? Les récits de la ville malade, rassemblés ici par le sociologue et historien Yankel Fijalkow, répondent aux discours sur la prolifération des taudis, la ghettoïsation des cités, la disparition du patrimoine, la gentrification des quartiers populaires et la dénaturation des villes. Ce livre propose trois " récits de ville " : les îlots insalubres au début du xxe siècle ; la critique du progrès dans les années 1970 ; la peur de la perte de l'authenticité dans les années 2000. Dans les textes politiques, les géographies littéraires ou les rapports d'expertise, la répétition de ces narrations s'inscrit dans une grammaire spécifique. Les îlots insalubres parisiens au début du xxe siècle, les campements, la Zone, les bidonvilles et les taudis contemporains sollicitent nos regards et nos jugements. Comme en 1950 puis en 1970, la pratique de la rénovation urbaine revient en 2000 suivant le mot d'ordre radical des politiques : démolir et reconstruire. Comme en 1930, les petites villes et les pays reviennent à l'agenda des acteurs de la ville : décideurs, élus, habitants. A chaque modernité nouvelle, les sociétés urbaines sont prises par la folie de démolir et retrouvent les accents d'une passion patrimoniale qui les conduisent à rechercher des espaces préservés et " authentiques ". Que dire de l'éternel recommencement, des discours des experts proposant de répondre à la " crise " ? Peut-on dresser la sociologie des récits de la ville malade obsédant l'histoire urbaine à la manière d'un ostinato ? Peut-on dessiner la géographie de ces lieux malheureux : marges, périphéries, centres et archipels ? Peut-on rapprocher les composants du Story Telling - du politologue William Roe Polk - sur la ville malade et la mise en scène du récit de la cité idéale ? Peut-on dépasser la rationalisation et la romantisation de l'urbain ? Yankel Fikalkow construit un discours dans le temps, un discours configuré et situé. Les représentations mettent en jeu l'imaginaire collectif de la ville, la manière dont se dessinent des intentionnalités capables de s'inscrire dans des projets comme l'a montré l'historien et géographe Marcel Roncayolo. Chaque situation de transformation urbaine apparaît comme une scène racontée par des acteurs sur des lieux et des processus spatiaux, persuadés de disposer d'un savoir légitime sur la ville. Car la formation du récit commun de la bonne ville est politique. Cette enquête interroge l'éternel scénario de la ville malade et pose un ensemble de questions face au présent de notre condition urbaine : est-il toujours porteur d'invention ? Les regards critiques sur la ville ne peuvent-ils que conduire les aménageurs à construire des Fake Cities ? Peuvent-ils les empêcher ? L'auteur, dans un chapitre ultime, propose une analyse à chaud de la pandémie du Covid-19, non pour décrire une situation clinique mais déceler les prémices d'un nouveau discours sur la ville malade. Ce chapitre développe les arguments suivants : l'oubli de l'hygiénisme et/ou sa réinterprétation partielle, imprécise et erronée ; la négligence à l'égard des sciences sociales et de la complexité des mondes sociaux urbains ; la quasi-incrimination de certains quartiers ; la méfiance renouvelée à l'égard des villes... La privation des usages publics de l'espace urbain au nom de mesures sanitaires est un problème majeur alors que l'un des maux qui frappent la ville contemporaine est le recul des espaces publics et leur transformation en espaces de marchandisation, de " mise en tourisme ", de " upgrade " au nom de l'attractivité, du confort, et, bientôt sans doute, au nom de critères environnementaux et sanitaires...

04/2021

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Revues

Cahiers Robinson N° : Les grandes vacances

Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-para-margin-bottom : . 0001pt ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 12. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; }L'expression "grandes vacances" désigne une expérience presque universellement partagée, réelle ou imaginaire. La durée de ces vacances en fait une autre vie dans la vie, une longue parenthèse identifiée avec la liberté, la disparition des horaires, un été sans fin. Plusieurs livres, séries et magazines emblématiques sont évoqués dans ce numéro. Le temps des vacances peut être aussi celui d'expériences plus intimes, uniques, et " Cet été-là " devient une formule qui annonce un récit de vacances particulières, que l'on retrouve dans une multitude de titres, en littérature comme au cinéma. L'expression "grandes vacances" , qui fait aujourd'hui partie du vocabulaire scolaire le plus courant, illustre et détourne à la fois la notion plus générale de "vacances" , qui a désigné les congés accordés pour participer aux récoltes et aux moissons dans des sociétés réglées par le calendrier agricole. Avec l'industrialisation de l'agriculture et la généralisation des congés payés, les vacances sont de plus en plus liées aux loisirs, mais leur durée en fait une autre vie dans la vie, une longue parenthèse identifiée avec la liberté, la disparition des horaires, un été sans fin. Elles ont d'emblée un caractère romanesque dont s'empare du reste le roman, les vacances devenant le moment de l'aventure. Plusieurs livres et séries emblématiques sont évoqués dans ce numéro, Les Vacances de la comtesse de Ségur, Le Club des Cinq, Les Six Compagnons, ainsi que les robinsonnades, qu'elles s'adressent aux jeunes ou aux adultes. On n'oubliera pas les magazines illustrés, qui en font un thème de prédilection. Le souvenir de ces grandes vacances nourrit également de nombreux récits d'enfance où s'incarne l'adolescent, le "jeune adulte" . Le temps des vacances peut être celui d'expériences plus intimes, uniques, de transmissions d'histoires personnelles ou de savoirs enfouis. "Cet été-là" devient une formule qui annonce un récit de vacances particulières, que l'on retrouve dans une multitude de titres, en littérature comme au cinéma. Les Cahiers Robinson sont une revue dédiée aux livres et aux objets culturels de l'enfance, qu'ils soient proposés à des fins instructives ou récréatives.

ActuaLitté

Moyen Age classique (XIe au XI

Les seigneurs de Beaujeu. Xe - XVe siècle

Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin-top : 0cm ; mso-para-margin-right : 0cm ; mso-para-margin-bottom : 8. 0pt ; mso-para-margin-left : 0cm ; line-height : 115% ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 12. 0pt ; font-family : "Aptos", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Aptos ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Aptos ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-font-kerning : 1. 0pt ; mso-ligatures : standardcontextual ; mso-fareast-language : EN-US ; } La seigneurie de Beaujeu fut, entre le Xe et le XIVe siècle, au premier rang de la chevalerie française et donna de grands seigneurs attirés par la croisade et l'aventure. Situé entre Cluny, Lyon, le comté de Forez, la Bresse savoyarde et le Dauphiné, le Beaujolais entretint des relations complexes tout autant avec ses puissants voisins qu'avec la royauté capétienne. Entre le Xe et le XIVe siècle, les seigneurs de Beaujeu se sont tenus au premier rang de la chevalerie française. Ces grands seigneurs sont des hommes de guerre : parfois un peu brigands, ils sont surtout attirés par la croisade et l'aventure, contre les Sarrasins ou les Albigeois. Maîtres du Beaujolais, ils doivent faire leur place entre les puissances qui les entourent : l'abbaye de Cluny, l'archevêque de Lyon, le comté de Forez, la Bresse savoyarde et le Dauphiné. Ils fondent des villes et des abbayes ; leur piété les pousse à se faire enterrer à Notre-Dame de Belleville ou à Cluny. D'abord réticents envers les Capétiens, ils comptent bientôt parmi leurs principaux soutiens ; un mariage heureux, à la fin du XIIe siècle, n'a-t-il pas rapproché les deux familles ? Au XIIIe siècle, les Beaujeu sont à leur apogée. Une branche cadette, les seigneurs de Montpensier, donne aux Templiers un de leurs derniers grands-maîtres, Guillaume de Beaujeu. En 1265, Guichard V meurt sans enfants. Sa fille Isabelle, qui a épousé le comte de Forez, exige que son fils cadet, Louis, relève la seigneurie, que ses descendants gouvernent jusqu'en 1400. Etrangement, les Beaujeu n'ont jamais été que des seigneurs : ils n'ont jamais reçu le titre de comte auquel ils auraient pu prétendre. A la fin du XVe siècle, Anne, la toute-puissante fille de Louis XI, la régente du royaume, n'est encore que la " dame de Beaujeu ". C'est sur sa figure que se clôt un volume qui entend relancer l'intérêt pour une famille sur laquelle il reste encore beaucoup à faire.

06/2024

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Histoire, Géographie

Histoire-Géographie 2de. Edition 2024

Vous retrouverez dans votre manuel d'Histoire-Géographie 2de : - Un manuel d'histoire-géographie conçu comme un manuel unique pour fournir aux élèves un outil simple et cohérent et pour aider les enseignants à mettre en oeuvre tout le programme de 2de. - En histoire, des études traitées sous différents angles (Regard de l'historien, Parcours croisés, Actrices de l'histoire). - En géographie, toutes les études de cas du programme et des pages "Acteurs et enjeux" et "Labo de Géo" pour travailler autrement et aller plus loin. - Des pages "Grand Angle" : des cartes, des frises, des infographies pour entrer dans les chapitres en Histoire ou pour changer d'échelle en Géographie. - Des supports de révisions variés (synthèse rédigée, activités en groupe, podcasts, exercices interactifs) adaptés à tous les profils d'élèves. - Des exercices guidés préparant progressivement aux exercices du bac, de la voie générale et de la voie technologique. - Un livret de méthodes et d'outils.

04/2024

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Sociologie

Pierre Bourdieu. Points de vue

Si la collection "Champ social" des éditions du Croquant réédite le n°47-48 de février -mars 2015 consacré à Pierre Bourdieu de la revue Regards sociologiques, c'est à la fois parce que ce numéro est devenu introuvable, mais surtout parce qu'il rassemble un dossier d'une grande diversité et d'une exceptionnelle densité. La revue Regards sociologiques avait consacré un numéro à Pierre Bourdieu pour honorer une dette symbolique à un chercheur dans lequel elle se reconnaissait et qui l'avait soutenue dès ses débuts, mais surtout parce qu'elle voyait, comme beaucoup d'autres, dans le travail de Bourdieu une contribution majeure au développement de la sociologie. Les contributions rassemblées dans cet ouvrage, agrémentées de l'oeuvre d'artistes qui se sont intéressés à Bourdieu, multiplient les perspectives sur son oeuvre : étude des conditions de production des enquêtes, des concepts et des modèles, développement des concepts-clés, construction d'un modèle cohérent de l'Etat, retour sur tel aspect de la domination masculine, explicitation de ce qu'implique un engagement politique réflexif, restitution de la vivacité de ses cours et de la cérémonie de remise de la médaille d'or du CNRS, exploration des rapports de Bourdieu avec l'oeuvre de Mauss, de Wittgenstein et de Marx, etc. Un premier ensemble d'articles montre dans quelles conditions Bourdieu réalise ses premiers travaux en Algérie où il est confronté aux effets du colonialisme, du racisme et de la guerre. La contribution d'Andrea Rapini retrace les déplacements de Bourdieu et de Sayad au cours de leur enquête sur Le Déracinement. Elle est complétée par un entretien de Tassadit Yacine avec Jacques Budin (un étudiant enquêteur de l'équipe de Bourdieu et de Sayad). Christian de Montlibert met en évidence un triple combat dans les travaux "algériens" de Bourdieu : contre la méconnaissance des cultures qui coexistent alors en Algérie, contre le mépris raciste et contre des conceptions politiques dont il pensait qu'elles risquaient d'obérer l'avenir. Dans le contexte des années 1980, Remi Lenoir s'interroge ensuite sur "le dit et l'écrit" dans l'oeuvre de Bourdieu : quel statut accorder aux transcriptions de ses cours et séminaires ? Comment restituer par écrit la vivacité verbale qui caractérisait Bourdieu enseignant ? A propos du discours qu'il prononce à l'occasion de la cérémonie de la remise de la médaille d'or du CNRS, Loïc Wacquant souligne l'accent qu'il met sur les tensions entre science, autorité et pouvoir, la puissance symbolique de l'Etat et les raisons qui conduisent le sociologue à s'engager dans le débat civique. Rémi Lenoir développe les différents niveaux impliqués dans le concept de capital social et montre l'importance qu'a eue pour Bourdieu l'oeuvre de Mauss. A propos du concept d'habitus Gaspard Fontbonne met en évidence les effets épistémologiques de la lecture de Wittgenstein. Quant à la domination masculine, Rose-Marie Lagrave éclaire les contradictions, paradoxes et malentendus engendrés par ce livre : il faut tenir compte, selon elle, du contexte scientifique et du rapport de Bourdieu aux recherches féministes. Un autre ensemble de travaux présente son modèle d'analyse de l'Etat et s'interroge sur l'engagement politique de Bourdieu. Patrick Champagne analyse le cheminement de Bourdieu pour penser la construction de l'Etat au fil d'un double processus de concentration des différentes espèces de capital dans un petit nombre de mains. En grande partie par le système scolaire, l'Etat unifie, homogénéise, standardise les manières de faire et de penser. A propos d'une intervention de Bourdieu sur la crise de l'Etat, Rémi Lenoir souligne l'importance qu'il attribuait aux transformations des représentations des agents dominants. Lucien Braun, alors directeur des Presses Universitaires de Strasbourg, questionne Bourdieu sur l'avenir de l'autonomie universitaire dans un contexte où l'édition universitaire est de plus en plus dépendante de groupes financiers. Cet ouvrage se clôture par des analyses de la dimension critique de la sociologie de Pierre Bourdieu qui n'a pas cessé d'insister sur la nécessité d'une démarche réflexive. Après avoir rappelé les prises de position "messianiques" de Marx sur l'avènement d'une société sans classes, Gérard Mauger souligne l'importance accordée par Bourdieu au "travail de représentation" dans toutes mobilisations collectives, à commencer par celle du "peuple" , objet de prédilection pour des intellectuels. Après avoir rappelé les confusions autour de l'appellation "sociologie critique" , Louis Pinto montre qu'elle n'est ni un accessoire, ni un abus de pouvoir, mais une sorte de nécessité qui conduit à s'interroger premièrement sur les pouvoirs, les limites et les prétentions de la connaissance, deuxièmement sur les capacités à dire le vrai des connaissances "indigènes" , troisièmement sur les effets de dévoilement de l'ordre social. Enfin ce livre est ponctué par le travail de deux artistes, Joëlle Labiche et Yves Carreau, qui offrent leurs interprétations des "regards" de Pierre Bourdieu : de ceux de prédécesseurs, de contemporains et de membres de ses équipes de travail.

10/2022

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Poésie

La Déployée / Des pas sur Moà-neige

Autrice, artiste plasticienne et commissaire d'exposition indépendante, Juliette Fontaine a déjà publié plusieurs recueils de poèmes, dont (Avant l'hiver) des fenaisons, préfacé par Yves Bonnefoy aux éditions L'entretoise en 2003 et Tu dis, aux éditions Isabelle Sauvage en 2006. Tout en continuant sa pratique artistique (dessin, vidéo, expositions, commissariats et direction du Centre d'arts plastiques d'Aubervilliers depuis 2013), elle est récemment revenue à l'écriture de manière durable et intense : ce recueil en est le témoignage le plus saisissant. Tout y résonne d'une intériorité vibrante & retenue. Quelque chose y palpite continûment : au rythme d'un intime trouvant à s'éployer ? sans s'épancher. Les mots alors figurent & paysagent. L'autre tacitement apparaît. "J'écris dans les marges du monde", dit-elle ? simplement, doucement. Et à partir d'où, en effet ? écrire ? De quel pudique endroit ? en retrait, sans être retiré/e du monde ? trouver à voir et à dire l'en-vers des choses, la jointure [des] corps ; la soudure des eaux ? Membrure du réel invisible jusque-là. De ces marges seulement. Là : seule, seulement, à l'écart du bruit du monde et de sa rumeur, peut se former, se déployer ? tu as raison délie tous tes bras ? quelque chose comme un chant : mots-musique, mots-image qui naissent du silence, trouvent là leur source : leur ombre-source précisément. Marges du monde, donc : silence _ dévalement ; germoir qui s'ouvre. Là, seulement, s'ouvre la patine noire du ciel. Là, seulement, on entend du vent le prologue et la promesse, on voit les granits et les anges ? ceux-là même qui, nuit après nuit, la rêvent, elle : l'Enigmatique, Laylâ l'obscure ? Lilith ourdie des mains. A l'orée du monde, l'oreille se tend, écoute l'eau _ la pluie Schönberg, se surprend engouffrée par l'entrée d'une aube et la parole tonnante qui vient avec. Tonnerre en effet ! : la parole habituelle ? bavarde et affairée ? vidée de ce qu'elle désigne, pour être efficace, rapidement communiquer ? parole-affolée ? se fait à nouveau pleine et sereine : alentie ; fait à nouveau paraître ce qu'elle nomme ? parole héliotrope. Parole aux couleurs nombreuses, aux senteurs odorantes, entêtantes comme la plante ? il y a ce peuplement de l'ocre, cette nausée blanche du jour aussi, que l'on sent ; parole tournée, se tournant vers le soleil, l'ombre que ce dernier fait naître & varier ? alors on voit que l'ombre sur l'herbe recule lentement / et quitte le jardin ; on perçoit la densité brute des sous-bois. L'héliotrope, c'est aussi l'instrument qui de son miroir renvoie les rayons solaires et permet(tait) l'arpentage ; mais si la parole, dans le poème & par le poème, arpente marges du monde, s'y établit furtivement, en dresse comme une "cartographie", dans les paysages et figures qu'elle évoque et convoque à la fois ? oh rive rougie des yeux ; nudité insolente des bras ? pourtant il y a dérivation nouvelle / _ lumières courbes. Car l'arpentage est du corps d'abord : mesure de ce qui ne se mesure pas ? cette grande forme immense-ouverte plus tard d'infinis, désinscrits des routes ? dont on il faudra bien tenter ? oui ! : la danse nerveuse des mésanges ? de prendre la mesure ? l'ampleur et le rythme, le pouls aussi ? dans l'ajustement des pas : marchant, c'est cela, dans _ à tâtons. Alors dans l'écart du Dehors ? le pli des choses ? le repli du corps ? l'approche s'invente : le corps devient désir : va à l'autre ; et dans l'étreinte tentée/tentante, inverse la nomination devenue imprécation : donne-toi ton Nom / donne-toi ton Nom ? il y a le vocable blanc des mains / offerte à la saillie lunaire ? et maintenant le creuset visité du corps. Intensité sensible qui seule mesure l'être. "J'écris dans les marges du monde", dit-elle ? simplement, doucement. Et elle veut dire qu'il est possible de laisser trace de ses pas dans ces marges, que d'autres suivront. Le bruit du monde s'atténuant & sa rumeur diminuant, il y a ce bruissement retrouvé du silence où tout vit ténûment ? de cette animalité qui caractérise alors les eaux, limpides ou troubles. Alors : l'avenir des crues / l'érection des pistils ; les loups turbulents ; cette ligue des vents limeurs et la nuit partout est une mer de lait. Car écrire dans les marges du monde, ce n'est pas seulement écrire depuis ces dernières, mais, également, s'y frayant un chemin ? nichée contractile / géologie de notre langue ? ou le découvrant opportunément ? passage inattendu pour des pas dans la neige ? venir tracer dans cet espace signes et voies : lignes d'erre que d'autres à leur gré suivront par la souche effleurée des réminiscences. Et alors, forpaysés, on trouvera devant soi l'empreinte des doigts sur la roche ? tout un poème. "J'écris dans les marges du monde", dit-elle.

05/2023

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DSCG1 Gestion juridique, fisca

Gestion juridique, sociale et fiscale DSCG 1

Ce manuel millésimé traite l'intégralité du programme du Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion (DSCG), épreuve n° 1 - Gestion juridique, fiscale et sociale. Cette édition, conforme au programme, propose une analyse de la législation illustrée de nombreux exemples jurisprudentiels ainsi que de nombreux renvois aux sources du droit. Diverses branches du droit sont concernées : le droit civil, le droit pénal, le droit des sociétés, le droit commercial, le droit social, le droit fiscal, et de plus en plus le droit communautaire et international. Un ouvrage complet, rédigé par un collectif d'auteurs spécialistes des différents domaines traités. Au sommaire : - Partie 1 : L'entreprise et son environnement - Partie 2 : Le développement de l'entreprise - Partie 3 : Le financement - Partie 4 : De l'entreprise au groupe - Partie 5 : La pérennité de l'entreprise - Partie 6 : Les associations et autres organismes à but non lucratifEn complément : - Entraînez-vous à l'épreuve d'examen avec les Cas pratiques corrigés et commentés - Révisez avec : Tout le DSCG 1 en fiches mémos

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DSCG1 Gestion juridique, fisca

DSCG 1. Manuel et applications, Edition 2022-2023

Ce  manuel traite l'intégralité du programme du Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion (DSCG), épreuve n° 1 - Gestion juridique, fiscale et sociale. Cette édition, conforme au programme, propose une analyse de la législation illustrée de nombreux exemples jurisprudentiels ainsi que de nombreux renvois aux sources du droit. Diverses branches du droit sont concernées : le droit civil, le droit pénal, le droit des sociétés, le droit commercial, le droit social, le droit fiscal, et de plus en plus le droit communautaire et international. Un ouvrage complet, rédigé par un collectif d'auteurs spécialistes des différents domaines traités. Au sommaire : - Partie 1 : L'entreprise et son environnement - Partie 2 : Le développement de l'entreprise - Partie 3 : Le financement - Partie 4 : De l'entreprise au groupe - Partie 5 : La pérennité de l'entreprise - Partie 6 : Les associations et autres organismes à but non lucratif En complément : - Entraînez-vous à l'épreuve d'examen avec  les Cas pratiques corrigés et commentés - Révisez avec : Tout le DSCG 1 en fiches mémos

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Philosophie et sociologie de l

Retour au réel. Essais pour se guérir des illusions du progrès

Préface d'Alain de Benoist Jusqu'au XVIIIe siècle, l'évolution technique et scientifique était si lente qu'elle influait peu sur les moeurs. L'éducation était familiale. ? Savoir-faire et savoir-vivre s'apprenaient par l'exemple. On croyait à l'hérédité et l'on disait : "? Bon chien chasse de race" et "? Bon sang ne saurait mentir" . Pour expliquer les différences entre person­nes d'une même famille, on pensait "Dieu l'a voulu ! " Au siècle des Lumières, ces croyances solidement ancrées dans toutes les classes sociales furent remises en question. Condorcet déclara : "Il n'y a entre les deux sexes (et les individus) aucune différence qui ne soit l'ouvrage de l'éducation" . Leibnitz, de son côté, déclarait : "Donnez-moi l'éducation et je changerai la face du monde avant un siècle". Que n'eurent-ils raison ! Fini alors la mésentente dans les ménages, entre les individus et entre les peuples... la compréhension universelle par la culture ! Le XVIIIe siècle fit accepter un autre dogme, celui du changement en mieux grâce à l'avancée des techniques et des sciences. Maxime Laguerre s'efforce de démontrer que ces deux dogmes sont des erreurs. En effet, si l'on peut éduquer la seconde nature, celle des habitudes, du savoir-vivre, il est impossible de modifier l'inné, la personnalité, la mentalité. Or, c'est l'inné qui fait l'entente. Les vrais jumeaux s'entendent toujours, même s'ils ont eu une éducation fort différente. L'entente obtenue grâce à une même culture est donc malheureusement un mythe. D'autre part, Maxime Laguerre montre que l'évolution technologique est le résultat d'inventions, par définition imprévisibles et librement adoptées par les individus. ? Or, ceux-ci recherchent le moindre effort, l'oisiveté et de nouvelles sensations gusta­ti­ves, sensorielles, auditives, visuelles, olfactives, plus agréables que les précédentes. Chaque année des innovations favorisent cette recherche, mais finalement améliorent-elles notre joie de vivre ? Rien n'est moins sûr. Toutes ces nouvelles sensations modifient le génome que nous allons trans­mettre et risquent de le détraquer, d'où toutes ces déviances innées : autisme, boulimie, anorexisme, pédophilie et autres vices. Nous voyons apparaître différentes drogues pour combattre l'anxiété : la dépression et le pessimisme, contraires à la joie de vivre. Les progrès de la science médicale ne parviennent pas à endiguer l'augmentation des maladies cardio-vasculaires, l'asthme, les allergies ou l'alzeimer qui n'existaient pas chez l'homme primitif. Des idées nouvelles qui forcent à réfléchir. Les livres de cette collection ont été publiés dans un passé récent. Ils nous remettent en mémoire des événements parfois oubliés et offrent des analyses toujours pertinentes aujourd'hui, mais qu'il est nécessaire d'appréhender avec le recul de l'histoire. Ils offrent ainsi un éclairage indispensable pour comprendre l'évolution et la situation des sociétés actuelles.

08/2021

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Ethnologie et anthropologie

Inde - Chine - Mexique. Philosophie de l'histoire

L'ouvrage présente des textes majeurs de Carlo Cattaneo (1801-1969) : six articles diversement monographiques, sous deux guises essentielles - l'étude monographique proprement dite, aux accents totalement inédits, de trois pays lointains d'une part, envisagés dans la perception conjointe de leur histoire, de leur culture, de leur économie et de leur droit ; et d'autre part, la conception de la philosophie de l'histoire et de l'homme lui-même qui soutient une telle étude. En 1993, dans l'une de ses dernières leçons devant ses étudiants en architecture, Giancarlo De Carlo leur conseillait vivement de faire quelques lectures décisives s'ils voulaient apprendre à connaître le paysage et le territoire, les questions à leur poser, les enseignements à tirer de leur histoire ; parmi elles, essentielle à ses yeux, celle de Cattaneo, India Messico Cina, " un très beau livre, peut-être un peu difficile à trouver [G. De Carlo songeait à la seule édition indépendante de ces trois textes, celle de Bompiani en 1942], où il parle précisément de la formation du paysage et du rapport entre le paysage et les économies des différents pays " (G. De Carlo, La città e il territorio, Macerata, Quodlibet, 2019, p. 43). C'est bien cela en effet qu'apprendront les étudiants en parcourant cette histoire incarnée de trois pays, reconstituée dans un dessein d'ensemble qu'il importe de méditer aujourd'hui ; et ce n'est pas sans raison que G. De Carlo se tournait vers Cattaneo : soucieux d'ouvrir les étudiants à une approche pluridisciplinaire de l'architecture, il était naturel qu'il retrouvât le rédacteur du Politecnico, à l'inlassable curiosité s'impatientant de frontières trop étroites. " Notre culture ", écrivait-il, " et pas seulement la culture architecturale, a été mutilée par le phénomène de la spécialisation : pour aller plus vite, pour résoudre des problèmes quantitatifs, pour accroître l'efficacité, on se concentre à chaque fois sur une petite partie du monde, en croyant qu'on retrouvera dans un second temps une vision d'ensemble. Mais cela s'est rarement produit, parce que la distorsion congénitale de la spécialisation fait qu'en se concentrant sur un point, elle perd le sens de la raison pour laquelle ce point existe " (ibid.). Cattaneo fournira l'antidote parfait aux risques qui inquiétaient l'architecte. En ce sens, Il Politecnico, la revue qu'il fonda en 1839, et en laquelle on a vu " le plus beau périodique de culture et de sciences que l'Europe ait eu à cette époque " (Elio Vittorini), sera, en certains domaines, le laboratoire le plus vivant de la pensée du XIXe siècle, et en d'autres, la chambre d'enregistrement la plus fidèle des innovations et des avancées qui s'y produisirent. C'est à cette revue que sont empruntés la majorité des textes que présente ce volume. Il y a cependant une grande cohérence dans la diversité même des intérêts de Cattaneo. Elle se retrouve jusque dans ses pages les moins liées en apparence à la philosophie de l'histoire qu'il développe, et dont ce recueil voudrait être la manifestation à la fois théorique (les Considérations ou les pages sur Vico) et appliquée (les monographies sur l'Inde, la Chine, le Mexique, et pour joindre pour ainsi dire les deux approches, celle sur les " types humains ", admirable leçon disqualifiant à la fois le racisme et, à l'avance, l'" antiracisme ", comme autant de manquement et à la pensée et à la réalité mêmes). Une diversité, donc, mais exigeante et orientée, aimantée par l'idée d'une commune dignité du genre humain ayant à méditer sur sa propre histoire et à se demander à lui-même le développement le plus harmonieux. On trouvera ici des formules décisives de cet humanisme scientifique, tout ensemble rêveur et curieux de tout, inventif et fervent ; partout règne la même attention à l'unité du genre humain, une unité incarnée, diverse, étrange parfois, mais toujours féconde et pour la pensée, et pour le projet politique, caressé en sous-main, d'un fédéralisme des nations gouverné par la foi dans le développement harmonieux des sciences, des cultures, des civilisations. Ainsi dans son De bello nelle arti ornamentali, " Du beau dans les arts décoratifs ", si éloigné que paraisse un tel texte des études à la fois historiques, géographiques, économiques, culturelles, juridiques, que parvient à mener Cattaneo dans les monographies de pays ou les études plus proprement philosophiques réunies ici, on retrouve, en peu de mots, le fond essentiel de ses convictions, qui peuvent emprunter toutes les voies - philosophique, " sociologique " avant la lettre, esthétique, etc. - pour se dire : " Il n'y a pas de raison qu'un pont de fer, dans sa gracilité apparente, ne puisse devenir aussi élégant qu'un arc massif en marbre. Il n'y a pas de raison qu'une pesante locomotive ne puisse recevoir de telles proportions formelles que les spectateurs ajoutent l'admiration pour sa beauté sévère à l'étonnement que leur inspire sa redoutable efficacité " ; il faut " accepter les cadeaux de tous les siècles et de toutes les nations, en faisant, comme disait, non sans grâce, Annibal Caro, non gerbe de toute herbe, mais guirlande de toutes fleurs [... ] De même, quand on a appris la grammaire d'une langue, on peut rencontrer le même assemblage de formes mentales dans celle d'une autre ; et à la fin, dans la contrariété babélienne des paroles humaines, on voit paraître un même tronc revêtu d'un feuillage différent " (Scritti letterari, artistici, linguistici e vari, a ura di A. Bertani, Florence, Le Monnier, vol. I, pp. 135-137). C'est à cet ouverture admirative et raisonnée sur la diversité du monde que Cattaneo nous convie. Les pages que nous réunissons donnent un premier aperçu de cet art du regard, de l'attention et de la pensée.

11/2021