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Gestion de la banque

Gouvernance et fonctions clés de risque, conformité et contrôle dans les établissements financiers. Banques, assurances, sociétés et gestion règlementations européennes et françaises

Les fonctions de Risque, Conformité et Contrôle dans les établissements bancaires et financiers, les sociétés d'assurance, les mutuelles et les sociétés de gestion d'actifs ont subi une profonde mutation et convergé au fil du temps, sous l'impulsion des normes réglementaires, depuis l'émergence des premiers textes - au début des années 1990 - jusqu'aux plus récentes évolutions post-crise. Les exigences en matière de gouvernance des établissements ont, en outre, été structurellement modifiées grâce aux évolutions des directives européennes (notamment Solvabilité 2 pour les assureurs et mutuelles ; CRD 4 et 5 pour les établissements de crédit, normes spécifiques pour les entreprises d'investissement soumises à la réforme IFD/IFR...). Dans l'Asset Management, les normes de contrôle des risques et des rémunérations ont également évolué, des normes plus contraignantes encadrant les rémunérations des preneurs de risques et des fonctions risques et contrôles ayant notamment été développées par les autorités européennes de supervision. En ce qui concerne la gouvernance, l'évaluation des compétences des administrateurs ainsi que la prévention des conflits d'intérêts ont fait l'objet d'un guide, publié par la Banque centrale européenne, et d'orientations de l'EBA ; d'autres réglementations hors Europe ayant apporté des précisions sur la nécessité et la définition des administrateurs indépendants. De nouveaux thèmes ont, par ailleurs, intégré le périmètre de compétences de la fonction Conformité (lutte contre la corruption, protection des données personnelles...). Le contrôle de l'externalisation a également été renforcé par des orientations de l'EBA et la définition d'une fonction spécifique. Cet ouvrage présente les caractéristiques de ces fonctions clés qui constituent le socle des dispositifs de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que les exigences accrues pour les organes de gouvernance des établissements. Les fonctions successivement décrites sont : - La fonction Conformité- La fonction de responsable des contrôles permanents. - Les fonctions spécifiques à la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme (LCB FT). - Le responsable du contrôle des services d'investissement RCSI et RCCI. - La fonction Risques. - La fonction de responsable de la sécurité des systèmes d'information (RSSI). - La fonction de contrôle périodique (audit interne). L'auteur analyse les interdépendances entre ces professions et explique comment optimiser leur organisation et leurs relations afin d'oeuvrer pour une meilleure gouvernance, un contrôle efficace et une plus grande maîtrise des risques. Elle met en exergue les nouvelles exigences pour le conseil d'administration ou de surveillance relatives à l'organisation (comités spécialisés du conseil), au rôle et à la responsabilité des administrateurs, aux compétences et à la formation. Marie-Agnès Nicolet est Présidente de Regulation Partners. Elle est diplômée d'HEC (promotion 1989) et dispose de plus de 30 ans d'expérience dans les domaines du contrôle, des risques et de la conformité auprès des institutions bancaires et financières, tout d'abord dans l'audit externe, puis en tant que responsable du contrôle interne d'une banque de 1991 à 1998, enfin en tant que dirigeante d'un cabinet de conseil spécialisé dans ces matières. Elle est également membre du conseil d'administration du Centre des professions financières et du mouvement patronal Ethic.

01/2023

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Esotérisme

H. P. Blavatsky et les maîtres de la sagesse

H. P. Blavatsky et les maîtres de la sagesse / par Annie Besant,... ; traduit de l'anglais Date de l'édition originale : 1908 Collection : Bibliothèque théosophique Femme d'exception, Annie Besant (1847-1933) fut de tous les combats. Féministe, socialiste, libre-penseuse, théosophe, elle s'illustra aussi bien aux côtés des ouvriers, notamment lors du " Bloody Sunday " en 1887, que contre le joug de l'impérialisme britannique en Inde. Proche de ce pays, autant de sa culture que de ses traditions, elle milita activement pour l'indépendance de cette colonie, avant de s'effacer, en désaccord avec Gandhi. Annie Besant découvre la théosophie en 1889, alors qu'elle rédige, pour un journal, un compte-rendu de La Doctrine secrète de Blavatsky (1831-1891). Impressionnée par la personnalité et les connaissances de Blavatsky, Annie Besant trouve dans la théosophie toutes les réponses à ses interrogations spirituelles. De 1907 à 1933, elle prendra elle-même la direction de la Société de théosophie, fondée en 1875 par Blavatsky. H. P. Blavatsky et les maîtres de la sagesse est écrit autour de 1908, soit un peu plus de seize ans après la mort de Blavatsky. Elle est alors, et à travers elle la Société de théosophie, encore l'objet de vives critiques suite au rapport du parapsychologue Richard Hodgson. Mandaté en 1884 par la Society for Psychical Research, Richard Hodgson se rend en Inde, à Adyar, lieu de résidence de Blavatsky, mais aussi foyer de la Société de théosophie. Il est ainsi chargé d'étudier et d'éprouver la véracité des phénomènes paranormaux qui ont été rapportés dans l'entourage de Blavatsky, notamment les apparitions et les matérialisations des Maîtres spirituels, les Mahatmas. Le jugement d'Hodgson est sans appel : il s'agit là d'une mystification, Helena Blavatsky devant être considérée " comme l'un des imposteurs les plus accomplis, ingénieux et intéressants de l'Histoire " . Le scandale suite à la publication du rapport est énorme. Mais Helena Blavatsky n'aurait-elle pas été victime de jalousie et de trahison de la part de ses proches ? Et que penser des allégations d'Hodgson visant à faire d'elle une espionne à la solde des Russes ? Face à tant d'accusations, est-il encore possible de réhabiliter la mémoire d'Helena Blavatsky ? C'est pourtant la mission que se donne Annie Besant à travers cet ouvrage passionnant, menant un véritable travail d'enquête afin de rétablir la vérité. Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu. Pour plus d'informations, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

09/2020

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Histoire de France

A la barre de l'Indochine. Histoire de mon Gouvernement Général (1940-1945)

Alors que lAmiral Jean Decoux était la cible dun procès "dépuration" qui se conclurait par un non-lieu , le Roi du Cambodge, Norodom Sihanouk, lui écrivit le 20 juin 1946 : "... je dirai avec quelle abnégation vous avez, en Indochine, servi les intérêts supérieurs de la France et avec quelle noblesse de coeur vous avez assuré, pendant quatre ans, la protection des peuples indochinois contre lennemi. Je suis certain que justice vous sera rendue et que la France vous considèrera comme un des meilleurs parmi ses fils" . Ainsi va lHistoire. Selon ses aléas, le héros devient bien vite le "traître" aux yeux dune opinion désinformée par des intérêts qui la dépassent ou, à tout le moins, est-il "effacé" dune mémoire qui dérange. LAmiral Decoux, malheureusement, na pas échappé à cette règle. A la barre de lIndochine le récit de son gouvernorat était introuvable depuis de nombreuses années. Et pourtant... quel témoignage exceptionnel ! Dune écriture élégante et avec un soin extrême des détails, lAmiral nous explique comment il tint le "navire Indochine" hors de leau au milieu de la tempête de la Seconde Guerre mondiale. Il nous décrit lenchaînement des évènements et les défis qui samoncellent, auxquels il doit faire face avec pour unique objectif laccomplissement de sa mission : maintenir lIndochine dans le giron français. Mais la portée de son action va bien au-delà. Lénergie de Jean Decoux était aussi tendue pour construire les fondations profondes dun avenir commun librement décidé entre la France, les royaumes du Laos et du Cambodge, et le "Vietnam" . LAmiral Decoux fut ainsi le premier haut responsable français à employer le mot Vietnam pour ce quon nommait encore le Tonkin, lAnnam et la Cochinchine. Le coup de force nippon du 9 mars 1945 et ses funestes conséquences fracasseront lespoir de lAmiral dune indépendance pacifique de ces pays en association avec la France. Toujours est-il quA la barre de lIndochine pose clairement les bases de ce que pourraient encore être demain ces rapports fraternels et privilégiés avec des peuples qui nous sont si proches à tant dégards. Si nous voulions bien un jour assumer aussi les bienfaits de notre histoire coloniale... En ce sens, A la barre de lIndochine nest pas seulement un extraordinaire document historique. Il est aussi un livre terriblement actuel. Présentation d'Eric Miné. Préface de Jacques Decoux. Le 25 juin 1940, lAmiral Jean Decoux est nommé gouverneur général de lIndochine française. Pendant près de cinq années, il insuffle à la "Perle de lEmpire" un développement sans précédent de ses infrastructures, de son tissu agricole et industriel, de son enseignement et de sa culture ainsi que la participation considérable et enthousiaste dune nouvelle élite indochinoise et vietnamienne en particulier. Prisonnier des Japonais après leur coup de force du 9 mars 1945, lAmiral est ensuite emmené en France, pour y être traduit devant la Haute Cour de justice. Les diverses accusations portées contre lui ayant toutes été reconnues comme sans objet, il bénéficie dun non-lieu en 1949. Il séteint à Paris le 20 octobre 1963. Avec un livret photos de 16 pages.

03/2013

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Thèmes photo

Photographie 2010-2020. Edition bilingue français-anglais

Arrivé à Paris à 16 ans, en 1967, s'ouvrant à la philosophie, Antoine Rozès lit avec intérêt Herbert Marcuse, les textes contestataires de Wilhelm Reich, Sigmund Freud et Michel de Certeau puis suit les cours de l'Ecole des Beaux-Arts. En19 71 , il part non loin de Copenhague, à Christiania, quartier auto-proclamé au droit illimité de vivre à sa guise. Puis de nombreux voyages, Inde, Norvège le mènent aux Etats-Unis. En 1975, la Californie, alors le seul lieu où la photographie est considérée comme un art à part entière et un langage de combat. La contre-culture de la beat Generation lancée par Jack Kerouac et Allen Ginsberg, rythme encore les jours et les nuits de San Francisco. Il suit auprès de Pirkle Jone, Jerry Burchard et Margery Mann des cours de photos au San Francisco Art Institute. Dès 1981, installé dans son atelier actuel qu'il partage avec Raymond Hains, Yves Oppenheim et Loïc Le Groumellec, Antoine Rozès se lance dans des compositions qui "déconstruisent" les choses "afin de voir ce qui arrivera ensuite". Tirés hors du registre classique, décalés afin de leur donner une autre densité grâce aux effets du procédé novateur de lames de lumière qu'il a mis au point, le temps et l'espace sont comme des outils qui se superposent, obéissent seulement à l'aléatoire, créent des profondeurs à la fois maîtrisées et laissées volontairement indépendantes. La rapidité extrême de cette décomposition échappe à l'oeil nu. Différentes expositions et publications de 2010 à 2015 lui valent un public fidèle et la reconnaissance par la critique d'un style résolument à part, unissant aux formes classiques de la beauté des chocs visuels modernes. Puis à partir de 2011 et pendant quatre années de suite en Dordogne. Tel Orphée qui charmait les bêtes, les montagnes et les arbres, il se fait l'ami à titre provisoire d'un petit territoire accroché à flanc de coteau et y établit un chantier éphémère au milieu d'une futaie poussant sans autre ordre que celui des caprices naturels. Tout en conservant sa ligne initiale, Antoine Rozès se lance à raison de quatre ou cinq semaines par an dans une tâche considérable. Profonde, fantastique, mobile, angoissante parfois, vide de toute présence, la nuit jamais oubliée de sa mémoire sert autant de décor que de personnage central et agit comme un nouveau champ pour ses créations. Le hasard intervient comme un metteur en scène et utilise les lames de lumière comme les vrais acteurs de la pièce. Le résultat aboutit à ces vues surprenantes, ces "chaotiques arborescences" dont parle le philosophe et historien d'art Matthieu Corradino. Seul dans la forêt, le sentiment d'impermanence ne le quitte jamais et demeure derrière lui comme une présence tutélaire, amicale certes, menaçante néanmoins. Sur ces arpents plantés de hauts arbres, une fois les ténèbres régnant, il reconnaît que l'atmosphère à l'évidence oppressante, invite à l'humilité face au Créateur, à la notion de fragilité et au respect de la durée infini du végétal et du minéral par rapport à celle, si fugace, de l'homme.

01/2021

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Littérature française

Le Blé en herbe et autres écrits

Claudine à l'école est le grand succès de mars 1900. Le livre est signé Willy. On sait généralement qu'il s'agit du pseudonyme d'Henry Gauthier-Villars, qui l'utilise pour signer les productions de l'atelier qui lui écrit ses ouvrages. Cette fois, pourtant, le texte sort du lot. Il ne ressemble à rien de connu, la langue est nouvelle, le ton insolent, le propos scandaleux. C'est qu'il n'est pas de la plume d'un des scribes habituels de Willy : il est de sa jeune femme, Sidonie-Gabrielle, née Colette. Colette : il faudra attendre 1923 et Le Blé en herbe pour que ce nom apparaisse seul sur la couverture d'un livre. Avant cela, il y aura eu d'autres "Willy" , des "Colette Willy" et même des "Colette (Colette Willy)" . Mais on a vite compris. Catulle Mendès écrit à Colette : "vous avez créé un type" . Claudine en effet est un type, et elle deviendra un mythe. Colette en créera d'autres : celui de Sido, sa mère, "le personnage principal de toute [s]a vie" ; celui de Gigi, jeune fille élevée pour devenir une femme entretenue et qui échappe à ce destin ; et celui de Colette elle-même, qui se construit au fil de plusieurs vies - elle fut danseuse, mime, actrice, journaliste, directrice d'un institut de beauté, publicitaire... comme si la littérature ne pouvait suffire à lui assurer l'indépendance et la liberté qui sont, avec l'aptitude au plaisir, ses valeurs les plus hautes. Des tenues succinctes portées sur la scène du Moulin Rouge à la croix de grand-officier de la Légion d'honneur reçue en 1953, la ligne droite n'est pas le chemin le plus court. Mais l'oeuvre de Colette s'est nourrie de ce sinueux parcours. Colette appelle "littérature" tout ce qu'elle n'ai me pas : l'emphase, la "ciselure" et les idées générales, qui lui vont aussi mal, dit-elle, que les chapeaux empanachés. L'année du Blé en herbe, elle déclare à Simenon : "Supprimez toute la littérature, et ça ira". "C'est le conseil qui m'a le plus servi dans ma vie" , dira le romancier. C'est aussi ce qui préserve l'oeuvre de Colette du vieillissement. L'ouverture de Chéri, en 1920, a époustouflé les lecteurs. Cent ans plus tard, on l'admire toujours. Mais le style ne serait rien s'il n'était au service d'un regard d'une extraordinaire sensibilité. Colette, nous dit Antoine Compagnon, rend présents "le monde de l'enfance, l'étoffe de la sensation, l'émotion de la mémoire" . On la crédite aussi d'avoir été "la première femme qui ait vraiment écrit en femme" (A. Maurois), la première à explorer ainsi les amours adolescentes (Le Blé en herbe), à entretenir une réelle connivence avec la nature et "les bêtes" , à poser ce qu'on appellera la question du "genre" (dans Le Pur et l'Impur, en 1941), etc. Mais ce sont ces trois domaines - l'enfance, la sensation, la mémoire - qu'il faut retenir si l'on veut lui rendre justice. Elle les partage avec Proust, dont elle admira

02/2023

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Histoire des Etats-Unis (1776

Les grands jours qui ont changé l'Amérique

Le roman vrai des Etats-Unis Il suffit d'une journée pour changer le cours de l'Histoire. Lorsque des femmes, des hommes, par leur courage, leur ambition ou leur vilénie, infléchissent soudain le destin d'une nation. Ce 3 juillet 1863 par exemple, quand l'Amérique déchirée par la guerre civile, hagarde, réalise qu'elle vient d'exterminer 50 000 des siens sur une colline de Pennsylvanie. Ce 20 juillet 1969, quand, grâce au pari fou de John Kennedy mais aussi à la science de l'Allemagne nazie, deux hommes marchent dans la poussière lunaire. Ce 15 octobre 2017, lorsqu'une actrice lance deux petits mots sur les réseaux sociaux, Me Too, et déclenche une révolution mondiale. Ou cette après-midi furieuse du 6 janvier 2021 qui voit des insurgés attaquer le Capitole à l'appel d'un président malveillant... Conjuguant la rigueur de l'historien et la plume du grand reporter, les auteurs révèlent les coulisses de ces journées exceptionnelles qui ont fait l'Amérique depuis ses origines et renversent bien des mythes. En une succession de nouvelles épiques, ils tissent une histoire des Etats-Unis d'un genre inédit, une aventure passionnée et chaotique qui nous plonge dans l'inconscient d'un pays-monde épris de liberté mais tenaillé par la violence. Une histoire où la quête de l'universel se conjugue avec l'obsession de la grandeur. En voici le sommaire : Chapitre 1. 22 novembre 1621 : Le Mayflower Chapitre 2. 4 juillet 1776 : La Déclaration d'Indépendance Chapitre 3. 2 décembre 1823 : La doctrine Monroe Chapitre 4. 6 mars 1836 : Le Texas se choisit un destin américain Chapitre 5. 24 janvier 1848 : Le jour qui donne vie au grand mythe de l'Ouest Chapitre 6. 19 novembre 1863 : Abraham Lincoln refonde la nation Chapitre 7. 29 décembre 1890 : Les Américains enterrent les nations indiennes Chapitre 8. 4 juillet 1917 : Les Etats-Unis endossent le rôle de puissance mondiale Chapitre 9. 29 octobre 1929 : Le jour où s'effondre le capitalisme made in USA Chapitre 10. 7 décembre 1941 : L'Amérique se retrouve entrainée dans la seconde guerre mondiale Chapitre 11. 6 août 1945 : Hiroshima Chapitre 12. 27 août 1963 : Le discours de Martin Luther King Chapitre 13. 22 novembre 1963 : L'assassinat de JFK Chapitre 14. 20 juillet 1969 : Les Etats-Unis décrochent la Lune Chapitre 15. 9 août 1974 : Le Watergate Chapitre 16. 30 avril 1975 : Le jour ou l'Amérique abandonne le Vietnam et ses illusions Chapitre 17. 12 juin 1987 : L'Amérique précipite la fin de la guerre froide et celle de l'URSS Chapitre 18. 20 avril 1999 : Le massacre de Columbine Chapitre 19. 11 septembre 2001 : Le terrorisme islamiste frappe au coeur de la nation Chapitre 20. 19 mars 2003 : La guerre du Golfe Chapitre 21. 4 novembre 2008 : Le jour où les Etats-Unis se donnent un président noir. Chapitre 22. 15 octobre 2017 : Me Too Chapitre 23. 6 janvier 2021 : Donald Trump vaincu appelle à l'insurrection Annexe. L'Histoire des Etats-Unis en Cent jours

09/2021

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Revues de psychologie

Psm 3-2022. Les psychologues

A l'heure où les débats font rage concernant la prise en charge par la sécurité sociale d'un certain nombre de séances de thérapie chez un psychologue, nous décidons d'entendre les différentes critiques opposées à ce dispositif comme autant de questions au coeur de sa pratique. Si ses fonctions de thérapeute sont assez présentes à l'esprit de tous (soutenues par la loi de 2004 concernant le statut de psychothérapeute dont le psychologue peut faire usage), les méthodes thérapeutiques et les références théoriques demeurent aujourd'hui plurielles et souvent polémiques. Comment les psychologues pensent-ils les relations entre la théorie à laquelle ils se réfèrent et leur pratique ? Peut-on élaborer, à l'aune de ce qui a pu être appelé la "balkanisation des psychologues" , ce qui constituerait en soi une psychothérapie ? Et considère-t-on d'ailleurs que l'exercice en libéral, souvent centré sur l'exclusivité d'une relation à deux, fonctionne sur les mêmes bases que celui en institution. Bien sur, l'actualité législative oriente ces questions du côté de la pratique en libéral. La proposition de remboursement d'un certain nombre de séances par la sécurité sociale et prescrites par un médecin clive les praticiens. Nous devrons entendre les deux côtés. Si la prescription médicale d'une thérapie en libéral pose les enjeux de l'indépendance des psychologues par rapport à la médecine, dans les institutions, la question se pose autrement : la prise en charge des patients s'appuie sur des rapports complexes et nécessaires entre les intervenants, entre les différents corps de métier. Mais il n'est pas dit que la représentation qu'un psychologue a de son rôle dans le parcours de soin soit superposable à celle que ses collègues, sa hiérarchie lui attribuent. Comment sont perçues par les autres acteurs du soin les fonctions du psychologue, souvent à l'ombre du devoir de discrétion ? On peut aussi se demander comment les usagers eux-mêmes peuvent se saisir des soins proposés par les psychologues. Car la fonction thérapeutique du psychologue clinicien prend plusieurs formes : tour à tour accompagnant, animateur, superviseur, consultant ou encore exerçant des fonctions d'encadrement (quand il exerce en institution), d'évaluation ou d'orientation, la multiplicité de ses casquettes redouble la difficulté à saisir d'une manière unitaire sa pratique. Certainement, la clinique aidera à se représenter au plus juste son travail sous toutes ses formes... et ce qu'il vise, qu'il s'agisse de pratiques institutionnelles ou en cabinet. Enfin, l'histoire du diplôme, une histoire des formations aurait beaucoup à nous enseigner pour nous aider à comprendre ce qu'est, ce que fait un psychologue. Revue trimestrielle de Santé Mentale France (association de loi 1901), reconnue d'utilité publique, qui joue un rôle important dans l'élaboration de la politique sanitaire er sociale dans le domaine de la santé mentale. Pratiques en santé mentale est le témoin du soutien que cette association porte à ce domaine auprès de l'Etat, des tutelles, des établissements hospitaliers, etc. , lieu d'expériences et de réflexions.

10/2022

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Beaux arts

Salons et expositions Bordeaux (1771-1950). Répertoire des exposants et liste de leurs oeuvres (3 volumes)

Notre initiative d'un corpus éditorial consacré aux Salons artistiques de province (corpus amorcé avec les Salons de Lyon par D. Dumas, les Salons du Havre et de Rouen par G. Bonnin et F. Lespinasse, les Salons de Dijon) conforte l'assurance d'une Histoire de l'Art qui ne se confond pas entièrement avec celle des Salons parisiens. En France, à partir de la Monarchie de Juillet jusqu'au Second Empire, des Sociétés des Amis des Arts sont fondées en maintes villes, qui organisent des expositions" des Beaux-Arts". Ce corpus consacré aux Salons artistiques de province s'enrichit aujourd'hui d'une nouveauté d'importance : les Salons de Bordeaux, le répertoire exhaustif des oeuvres présentées à Bordeaux de 1771 à 1950, telles qu'elles sont décrites dans les sources imprimées disponibles, généralement des catalogues ou livrets. Voici la liste de ces sources : - Les Salons de l'Académie de peinture, sculpture et architecture de Bordeaux (1771-1787) - La Société Philomatique ou Exposition des Produits des Arts et de l'Industrie (1827 à 1895) - La Société des Amis des arts de Bordeaux (1830 à 1939) - L'Atelier (1906 à 1950) - Les Artistes Indépendants Bordelais (1928 à 1950-1951) - Le Salon d'Automne de Bordeaux (1899, 1946 et 1947) - Le Salon de Mai de Bordeaux (1947) - Le Studio (1931 et 1934) - L'OEuvre – Société des Artistes de Guyenne (1935 à 1937) - Le Salon des Arts Décoratifs de Bordeaux et du Sud-Ouest (1922 à 1924) - L'Exposition Internationale des Beaux-Arts de la Ville de Bordeaux (1927) - Le Salon des Société Artistiques de Bordeaux (1941 à 1944) Cet ensemble d'environ 165 catalogues, tous décrits soigneusement, d'un accès souvent compliqué, a été organisé simplement sous forme de répertoire alphabétique des artistes avec la liste chronologique des oeuvres présentées. Nous arrivons ainsi à une somme de 7000 artistes qui ont présenté tout au long du XIXe siècle et dans la première moitié du XXe, des oeuvres diverses, peintures, aquarelles, sculptures, gravures, projets architecturaux, art appliqué, etc. Ce nouveau répertoire manifeste, une fois de plus, la vitalité des capitales provinciales en France. Pour Bordeaux, ce dynamisme se fonde sur une activité commerciale et industrielle qui a apporté des liquidités aux élites leur permettant d'encourager les beaux-arts, les arts décoratifs ou industriels ou appliqués. Cet élan se concrétise par l'émergence du musée des beaux-arts de Bordeaux et de la constitution de ses collections, qui sont redevables de manière notoire aux manifestations qui nous intéressent. Les oeuvres présentées ne se cantonnent pas à la production nationale. On trouvera de nombreux artistes étrangers présents à Bordeaux (Grande-Bretagne, Belgique, Pays-Bas, Espagne principalement). La" façade atlantique" est ouverte au vent du large, aux influences européennes. La variété et la qualité des oeuvres décrites dans les livrets des expositions de groupes qui se sont tenues à Bordeaux dès le XVIIIe siècle et jusqu'au XXe en sont la preuve. Bordeaux peut être fière de son musée, de son goût pour les arts qui se perpétue encore aujourd'hui par les manifestations culturelles qui font le prestige de la capitale des Girondins.

05/2017

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Empire colonial

Les protectorats français au Maghreb. De la colonisation à la décolonisation (1881-1956)

Cet essai souligne une période complexe, qui s'étend de 1881 à 1956, par devoir de mémoire. Il s'agit de la présence française dans le beylicat de Tunis et l'Empire chérifien. Lorsque l'on aborde l'histoire coloniale française, on se focalise surtout sur l'Algérie. Pourtant, d'autres régions du Maghreb ont été concernées. La présence coloniale ou les protectorats seront un fait en Algérie, pais aussi en Tunisie et au Maroc. Ce fut compliqué cette réalité politique verra naître une résistance et engendrera des violences armées, policières, politiques, sociales, et les excès n'ont pas cessé avec les indépendances effectives de ces pays. La Tunisie et le Maroc, séparés par les plus de deux millions de kilomètres carrées de l'Algérie vont connaître à bien des égards un destin politique quasi-identique. Et l'Algérie, colonisée par la France en 1830, est en partie responsable de cette destinée commune. En 1881 en Tunisie et en 1912 au Maroc, la France impose un traité de protectorat. Les deux pays financièrement et socialement exsangues, ne peuvent qu'accepter de passe sous le joug de cette "protection" . Une certaine historiographie présente les Protectorats comme des "havres de paix" , par opposition à l'Algérie, terre d'affrontements. C'est faux. Selon l'auteur, une certaine violence y sera omniprésente. C'est le point de vue que tente de livrer cet essai, à travers, notamment, des sources journalistiques de l'époque. Cette période a conduit à des révoltes et à trop de dérapages catastrophiques pour les peuples, même ensuite. On le voit aujourd'hui. Farid Bahri enseigne l'Histoire et a été assistant à l'université de Srathclyde (Glasgow). Il est l'auteur de plusieurs ouvrages et entend rappeler dans cet ouvrage cette poussière que l'on tente de ranger sous le tapis depuis longtemps. Se souvenir appartient à l'éducation. Communication de l'éditeurA : cet ouvrage a toute sa place en ce qu'il met en lumière les dérapages d'une époque, de 1881 à 1959. Toutes les situations dites coloniales, protectorales ou de mandat, pensons à celui des Britanniques au Moyen-Orient jusqu'en 1948, ont conduit à des excès. Ils ont comporté de bons côtés salutaires, pour toutes les parties, dont un aspect éducatif et de progrès, mais ont amené une exploitation, et une oppression, ce qui a nourri la grogne, la résistance et des révoltes. Occuper un territoire est en soi un acte de violence. On le dénonce comme tel aujourd'hui au sujet de la Russie en Ukraine ou en Crimée. Il entraîne une réaction en retour, un choc en retour. Un processus d'indépendance peut tomber entre de mauvaises mains ou pas. On a vu ce qu'il en a été en Egypte avec la création des Frères Musulmans en 1928, une société secrète, aujourd'hui tentaculaire, considérée comme terroriste par les pays du Golfe eux-mêmes. Souvent, mais pas toujours, les indépendances ont conduit à l'avènement de dictatures. Le pouvoir a changé de mains, mais les peuples n'y ont rien ou peu gagné.

04/2024

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Pléiades

Œuvres

Les choix de Georges Duby (1919-1996) furent ceux d'un historien formé à la géographie : la vie des hommes est inscrite dans l'espace, qui lui-même influence les rapports sociaux. Sa thèse, en 1952, donne le ton : il va se consacrer à l'étude des sociétés, en France, entre le Xe et le XIIIe siècle, et en explorer toutes les dimensions, économiques, sociales, idéologiques, esthétiques, sexuelles. Compagnon de route de l'école des Annales, il est avant tout un esprit indépendant. Semble-t-il se rallier à l'histoire événementielle en acceptant de consacrer en 1973 un livre au Dimanche de Bouvines ? Cette bataille, au fond, ne l'intéressait pas, dira-t-il ; "Bouvines innovait en m'obligeant à observer le jeu de la mémoire et de l'oubli, à traiter le discours dont un événement a fait objet au fil des siècles, comme constituant cet événement lui-même". L'art, lui, intéresse l'historien des sociétés, qui y voit "l'expression d'une organisation sociale, de la société dans son ensemble, de ses croyances, de l'image qu'elle se fait d'elle-même et du monde". Au milieu des années 1960 ont paru chez Skira trois volumes sur l'art médiéval. Le Temps des cathédrales (1976) en est issu, fruit d'un impressionnant travail de lecture, d'interprétation des sources et de montage de textes venant de la tradition chrétienne. Le livre captive le grand public éclairé. La renommée de Duby ne cesse de croître. Un texte d'accès moins aisé comme Les Trois Ordres ou l'Imaginaire du féodalisme (1978) attire lui aussi les lecteurs. La représentation de la société divisée en trois catégories fonctionnelles - ceux qui prient, ceux qui combattent, ceux qui travaillent - n'est-elle pas l'une des grandes figures de l'imaginaire historique français ? On propose bientôt à Duby de prêter sa voix à l'évocation radiophonique du destin de Guillaume le Maréchal, régent d'Angleterre. De cette expérience naît, en 1984, un récit "biographique". Nouvelle entorse à la "nouvelle Histoire" ? En apparence seulement. Duby démonte dans ce livre le fonctionnement de la société chevaleresque. Il donne carrière à son désir d'écrire un ouvrage d'histoire sérieuse susceptible d'être lu "comme un roman de cape et d'épée". Nouveau succès. En Italie, l'ouvrage sera comparé au Nom de la rose. C'est aux femmes, aux Dames du XIIe siècle, qu'avec une grande liberté de pensée et d'écriture Duby consacrera ses derniers livres. Il aborde là l'histoire "la plus ténébreuse" , celle d'êtres sans voix, et découvre des femmes "si fortes que les hommes s'efforçaient de les affaiblir par les angoisses du péché". Les trois petits volumes parus en 1995 et 1996 témoignent de l'art avec lequel Duby met son savoir à la portée d'un large public. Il n'ignore pas que le réel ou le vécu sont inaccessibles. "Tout historien s'exténue à poursuivre la vérité ; cette proie toujours lui échappe". Mais l'écriture est là pour suggérer le probable...

09/2019

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Beaux arts

Robert Doisneau

Un documentaire qui se lit comme un récit, des moments-clés de la vie du photographe Robert Doisneau illustrés par treize clichés incontournables et représentatifs du talent de ce photographe humaniste. Des photos de commande ou personnelles, toujours réalistes, prises en noir et blanc mais aussi en couleurs. Des photographies à la fois tendres, facétieuses et touchantes, toutes accessibles aux enfants, et qui leur parlent dès leur plus jeune âge. Un documentaire sur un photographe pour une première approche de la photographie Témoin de son temps, Robert Doisneau était aussi, et surtout, un grand photographe, toujours en quête de l'image parfaite. Il y a une grande esthétique dans son travail, notamment son art du cadrage et sa faculté à saisir ou à mettre en scène des instants "uniques". Toutes ces photos dégagent une grande force émotionnelle. A chaque fois, il nous raconte une histoire avec tendresse, une histoire qui parle à tout le monde. Pour découvrir et apprendre le vocabulaire de la photo : objectif, cliché, composition, cadrage, mise en scène, lumière, détail, décor, portrait, pose, commande, laboratoire, noir et blanc, couleur... Un des photographes français les plus connus au monde Robert Doisneau s'est toujours considéré comme un artisan et ne cherchait jamais à tomber dans le sensationnel, que ce soit en photographiant le Paris populaire qu'il aimait tant ou le milieu mondain où ses commandes de reportage l'envoyaient parfois. Ses très nombreux clichés en noir et blanc des rues de Paris de l'après-guerre et de sa banlieue, d'écoliers en classe ou en extérieur, de personnalités du XXe siècle ou d'anonymes touchants ont, entre autres, fait sa renommée. Les photos prises par Robert Doisneau reflètent bien l'homme qu'il était. Elles montrent, en toute occasion, ce qui retenait son attention, ce qu'il voulait dénoncer ou mettre en lumière. Que ce soient avec ses photographies de commande (pour les sociétés pour lesquelles il a travaillé, des journaux, des magazines...) ou ses photographies prises en tant que photographe indépendant, toutes ont cette "touche Doisneau" immédiatement reconnaissable ! Un ouvrage didactique mêlant photos et illustrations Les treize photos de l'ouvrage : "L'Agocholine Zizine" (une photo pharmaceutique), "Chez la marchande à la toilette, la robe "chic" " (extraite d'un reportage au marché aux puces), "La Pause" (ses années à l'usine Renault), "Dordogne" (sur les congés payés), "Le Cheval tombé" (prise durant l'Occupation), "Les Glaneurs de charbon" (photo de banlieue), "Christian Dior et ses catherinettes" (une de ses photos de mode), "Le Baiser de l'Hôtel de Ville" (des amoureux à Paris, l'une des images les plus célèbres de l'histoire de la photographie), "Les Pains de Picasso, à Vallauris" (portrait d'artiste), "Le Cadran scolaire" (photo d'écoliers en classe), "Les Bigoudis du peintre" (photo aux USA, en couleurs), "Pipi Pigeon" (un bel exemple de son humour"), "Quartier du Pavé Neuf" (photo en couleurs des nouvelles banlieues). Pour présenter ces clichés, une petite mascotte attachante guide le lecteur à travers les pages du livre, pointant du doigt les spécificités et détails de chacun, avec des mots simples qui rendent l'histoire des arts visuels accessible.

04/2024

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Littérature française

Une autre clarté. Entretiens 1997-2022

Dès le premier des entretiens sur la poésie ici réunis, et qui portent sur vingt-cinq années de publication, de Garde-manche hypocrite (1996) au Traité des Sirènes (2021), Philippe Beck se réfère à "l'autre clarté" propre à la parole poétique, dont parle Hölderlin, et à son désir de re-simplifier une poésie à laquelle on a pu faire le reproche d'hermétisme. Chesterton, dans son livre sur le poète anglais Robert Browning, lui aussi en son temps accusé d'être obscur et plus philosophe que poète, a montré de manière lumineuse que l'obscurité de Browning "avait une origine radicalement opposée à celle qui lui était attribuée. Il était inintelligible non parce qu'il était orgueilleux mais parce qu'il était humble. Il était inintelligible non parce que ses pensées étaient vagues, mais parce que, pour lui, elles étaient évidentes". Chez Philippe Beck, la volonté de s'expliquer et la manière dont il le fait dans cette somme ininterrompue d'entretiens, sont sans doute les plus évidentes manifestations de cette humilité paradoxale et de la clarté de ses pensées. Quiconque se plongera dans la lecture de ce livre, devrait pouvoir y glaner ce qu'on peut lire de plus juste et de plus éclairant sur ce que peut être un art poétique contemporain. Parlant de lui-même, de sa pratique de poète, répondant, au fil des années, à des interlocuteurs qui vont du poète Henri Deluy au musicien Tedi Papavrami en passant par l'écrivain Pierre Michon ou le philosophe Alain Badiou, ne cesse de clarifier non seulement son oeuvre propre et son rapport aux poètes qui l'ont nourri (Hölderlin, Coleridge, Hopkins, La Fontaine, Verlaine, Mandelstam...) mais surtout "cette bizarre activité identifiable, qui s'appelle Poésie" . Tout au long de ces pages, la poésie est sans cesse interrogée, redéfinie de la manière la plus éclairante qui soit. Devant la richesse du contenu, on ne peut que citer ici, un peu au hasard quelques exemples de cette lucidité. Qu'il s'agisse du rythme : "Il n'y a pas de vérité indépendante du rythme. Le rythme poétique n'est pas le rythme qui décore la vérité. Non, la vérité a un rythme d'emblée. La poésie est donc l'essai pour dire le rythme de la vérité, le rythme du vrai". ; du poète comme chercheur et de son rapport à la tradition : "L'écriture d'un coeur chercheur est une écriture moderne, nourrie d'ancienneté vivante". ; de l'apport de Beckett à la langue française : "Lui qui était irlandais a capté du vivant dans la langue française, mieux qu'un Français moyen, ou bien en s'appuyant à l'idiome moyen. Sa condition d'étranger n'est pas la raison de la trouvaille. Ou plutôt : il a le recul polyglotte pour faire vivre une langue française à la fois hybride et expressivement fossilisée". ; de la responsabilité du poète (ou du romancier) face à l'histoire : "On ne peut évoquer les événements historiques et les personnages de l'Histoire, on ne peut les évoquer en poème ou en poésie qu'en vertu de l'attention humiliée ou de cette exactitude qui implique d'abord la transformation de soi en personnage, y compris en personnage fusible". ; de son prétendu hermétisme, enfin : "Le procès en hermétisme donne l'occasion de rappeler que l'abstraction n'est pas un retrait hors du monde, mais très exactement l'analyse de ses fines composantes, la tentative pour trouver le "fort balancement du vrai" déposé en lui. Ce processus a lieu dans des phrases scandées et articulées de façon suggestive et non entièrement explicite, de sorte que le lecteur soit lui-même conduit à penser le monde". Il n'est pas plus belle façon de dire de quelle manière la poésie peut être, aujourd'hui encore, agissante.

03/2023

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Littérature française

L'autre Joseph

" Joseph Djougachvili, dit Staline, surnommé Sosso dans les premières années de sa vie, est né en Géorgie, à Gori, en 1878. Quelques années plus tard, à quelques rues de là, naissait un autre Joseph, Davrichachvili, ou Davrichewy. " Dès les premières lignes de son nouveau roman, Kéthévane Davrichewy avertit son lecteur : la mémoire familiale sera la matière de son livre, tout comme pour La Mer Noire, paru en 2010. Mais cette fois, parce que son mythique arrière-grand-père a grandi avec Staline, et que sa vie entière en a été marquée, l'histoire intime prend une autre dimension, que ne manquera pas d'interroger la romancière. Kéthévane Davrichewy, avec la simplicité et le naturel qu'on lui connaît, entre de plain-pied dans l'enfance de " l'autre Joseph " : fils du préfet de Gori, il grandit dans une communauté encore archaïque, au milieu des gamins des rues, fascinés comme lui par les légendes bibliques et par les histoires de bandits caucasiens racontées lors des veillées. Même si le gamin exalté, batailleur et arrogant qu'est Sosso - dont la mère travaille dans sa famille comme couturière - agace bien souvent le petit Joseph, il partage avec lui des rêves d'héroïsme et de grandeur. La ressemblance entre les deux garçons est frappante, mais c'est bien plus tard, alors que son père continue de subvenir aux besoins de Sosso jeune homme, que Joseph comprendra les liens de sang qui vraisemblablement les unissent. Après les années d'enfance, tous deux sont envoyés à Tiflis afin de poursuivre leur scolarité : Sosso au séminaire, Joseph au collège. Le solide gaillard que ce dernier est devenu y prend sous sa protection un gamin malingre, romantique et poète, Lev Rosenfeld. Il se garde bien de lui parler de Sosso, qu'il voit le moins possible, et qui, les années passant, se révèle au séminaire un agitateur notoire, puis un activiste qu'on finit par expédier en Sibérie. Lev Rosenfeld, devenu Kamenev, sera avec Staline et Zinoviev l'un des membres du triumvirat soviétique. Pendant que Sosso met à profit son exil pour réfléchir à son avenir - c'est ce qu'il confiera à Joseph -, celui-ci part étudier à Paris. En ces premières années du vingtième siècle, la ville bouillonne d'idées révolutionnaires. Joseph y retrouve Kamenev, amoureux de la soeur de Trotsky. De retour à Tiflis, les deux amis de Gori vont bientôt combattre au coude à coude dans les rangs de la révolution de 1905. Joseph veut une Géorgie indépendante ; Sosso le Bolchévik a d'autres visées. La distance se creuse, nourrie par les anciennes rivalités... Alors que le futur Staline marche vers son destin, Joseph entre dans une vie adulte tumultueuse, dont la première étape sera la fuite et l'exil. Alternant une narration enlevée où le quotidien des gamins bagarreurs de Gori transformés en ardents révolutionnaires se vit à hauteur d'homme, et des chapitres où elle met en perspective la figure de son fougueux aïeul, Kéthévane Davrichewy écrit un roman de formation en miroir : depuis sa tendre enfance, Joseph a été obligé de prendre en compte son encombrant camarade. Ses choix ultérieurs - pilote d'avion, il s'engage du côté de la France lors de la Grande Guerre, avant d'entrer dans les services secrets... - ont certainement été dictés par l'ombre menaçante du maître du Kremlin. Et c'est bien après la mort du dictateur qu'il publiera des mémoires au titre improbable : Ah ! Ce qu'on rigolait bien avec mon copain Staline. Kéthévane Davrichewy - ses livres précédents l'ont illustré - excelle dans la peinture des années déterminantes qui marquent le passage à l'âge adulte et la perte de l'innocence. Apprivoisant la légende familiale, elle a mené son enquête et, sous sa plume subtile, l'autre Joseph s'incarne en un passionnant personnage de roman.

01/2016

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Romans historiques

Toyotomi Hideyoshi. Le rêve du singe

Un récit biographique sur l'un des hommes forts du Japon médiéval, acteur de l'unification du pays. Quand Oda Nobunaga, disparaît dans les flammes du temple Honôji, ce jeune général issu du rang, rêve de poursuivre l'unification du Japon que son maître avait initié depuis des années. Mais la succession est loin d'être assurée, le pays est toujours miné par plus de cent ans de guerres civiles et d'appétits féroces de pouvoir des grandes familles de guerriers. Mais celui que son maître appelait le « Singe » sait manier aussi bien la ruse, la diplomatie que les arts de la guerre. Soudoyant les uns, convainquant les autres, écrasant les récalcitrants, il parvient à juguler l'une après l'autre toutes les provinces encore indépendantes du pays. Parfois encore étranger au monde des Samourais dont il n'est pas issu, Toyotomi Hideyoshi va faire peu à peu sa place au sein de cet univers où les combats, les ambitions, les trahisons et les retournements d'alliance sont légions. Jamais vaincu, toujours vainqueur, il imposera sa vision et ses méthodes aux plus puissants seigneurs du Japon. Mais le « Singe » reste néanmoins un homme fragile, tiraillé entre son but ultime et les souffrances qu'il doit infliger pour y parvenir. Il aura besoin de l'appui de ses soutiens, d'un grand amour à ses côtés pour affronter son dernier combat au crépuscule de sa vie et laisser derrière lui un héritage précieux pour le Japon de l'époque Sengoku. Découvrez dans plus attendre ce récit épique qui relate tout un pan fort méconnu de l'histoire japonaise. EXTRAITDes pas pressés sur les parquets de bois résonnaient à travers tout l'étage inférieur du château. Rapides, nerveux, les pieds nus tambourinaient à intervalle régulier, créant une sorte de rythme effréné auquel vinrent s'adjoindre peu à peu d'autres pas dont la cadence semblait vouloir se fixer sur le tempo principal sans pouvoir y arriver.- Dépêchez-vous, dépêchez-vous !Le petit homme qui venait de prononcer ces mots apparut au fond du couloir principal. Vêtu d'un kimono clair, il tenait dans sa main gauche un éventail noir avec lequel il battait frénétiquement la mesure sur sa jambe, comme pour indiquer l'état d'excitation dans lequel il se trouvait. Son visage ne montrait pourtant aucun signe d'énervement, mais au contraire une sorte de joie intérieure qui le faisait jubiler. Derrière lui, plusieurs serviteurs du château, cuisiniers, lingères, ménagères, essayaient tant bien que mal de suivre le rythme rapide de ses pas, certains avec visiblement un peu de mal, tant celui-ci était élevé. La doyenne des dames de compagnie semblait proche de l'apoplexie, mais elle n'aurait cédé sa place au premier rang pour rien au monde. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUECe roman biographique est très intéressant à lire pour celles et ceux qui s'intéressent à l'histoire du Japon, tout comme celles et ceux qui s'intéressent aux hommes d'exception conquérant le pouvoir. - Seijoliver, BabelioÀ PROPOS DE L'AUTEURCharles-Pierre Serain se passionne depuis trente-cinq ans pour l'étude du Japon médiéval. Il a créé en 2001 le premier site Internet en français sur les samouraïs, récompensé par plusieurs prix, et une communauté de plus de 3 000 membres sur les réseaux sociaux. Il a publié en 2012 un ouvrage sur les guerriers du monde. Depuis plusieurs années, il travaille à une trilogie consacrée aux trois unificateurs du Japon. Après Oda Nobunaga en 2013, Toyotomi Hideyoshi est le deuxième volume. Un dernier ouvrage sur Tokugawa Ieyasu est en cours d'écriture.

11/2018

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Design

Tendance, vous avez dit tendance ?

Dans ce livre de souvenirs, l'auteur évoque ces années de formation et lève le voile sur un métier de l'ombre, peu connu, mais essentiel dans notre quotidien. Depuis les années 1970, Nelly Rodi hume l'" air du temps" et explore les tendances à venir. Architecture, mode, arts de la table, matières, lumières et couleurs, rien n'échappe à son oeil avisé qui se charge de capter les goûts de demain et les évolutions futures. Tout commence en Algérie, à l'époque département français. Cette jeunesse, emplie de tolérance, de mixité humaine et sociale et de variété des styles vestimentaires, sera la matrice de sa vie future et les constantes de sa vie professionnelle. Au début des années 1970, baccalauréat en poche, elle est prise comme stagiaire par Monique Fayolle au "bureau de style" de Monoprix. Une expérience inoubliable. Dans cette équipe, on conçoit des objets du quotidien au design avant-gardiste, dont de nombreuses pièces, aux couleurs psychédéliques, deviendront iconiques. "Le beau au prix du moche", telle est la ligne de conduite. Une révolution dans la France pompidolienne, où l'on se transmet le vaisselier Henri-II depuis plusieurs générations... Puis, ce seront les différents organismes professionnels, où Nelly Rodi apprendra le métier "sur le tas", n'hésitant pas à payer de sa personne et faire les ourlets juste avant les défilés sur les robes de deux jeunes créateurs, Yves Saint Laurent et Karl Lagerfeld. Après vingt années à faire de la prospection pour d'autres, elle se lancera et fondera l'agence Nelly Rodi Trendlab, l'un des premiers "bureaux d'études " français indépendants et actuellement toujours leader sur le marché, avec des antennes aux quatre coins du monde. Le rôle des "bureaux d'études " ou "bureaux de style" est de prévoir les tendances dans les deux années à venir, de donner des pistes aux créatifs et aux industriels afin de préparer les saisons futures. Un travail très en amont, loin des "influenceurs" de l'instant présent, un travail fait d'observations, d'anticipations et d'intuitions. Dans ce livre, Nelly Rodi donne les clés du métier, issues de sa longue expérience. Matières, modes, couleurs, détails, époques, genre, cycles, luxe, développement durable, Intelligence artificielle, influenceurs, réseaux sociaux, tous les aspects de la tendance sont abordés et expliqués. Mais, la tendance, c'est aussi des rencontres, comme avec ce jeune créateur qui dessinait des bijoux pour se faire un peu d'argent afin de lancer sa griffe... un certain Jean-Paul Gaultier, ou avec Courrèges, qui infléchira considérablement son destin, ou encore avec Pierre Bergé, avec qui elle formera longtemps un tandem actif au sein de nombreuses organisations syndicales de la mode. Et tant d'autres. Mais, la tendance, c'est aussi des échecs, avec des événements qui peuvent surgir à tout moment et bouleverser ce qui était prévu : le 11 Septembre, les aléas climatiques, les attentats, l'actualité angoissante, etc. Un monde perpétuellement en évolution, qu'il faut savoir décrypter. De sa naissance en Anjou en passant par l'Algérie Française, le Japon et la Bretagne, pour la première fois, Nelly Rodi lève le voile sur sa vie privée ainsi que sur une profession tout de mystères et de rencontres, aux confluents de la mode et de la création.

09/2023

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Sciences politiques

Mon combat contre la dictature Algérienne

L'homme à abattre - Un cailloux dans la chaussure algérienne Rachid Nekkaz est l'un des principaux opposants au régime algérien. Il a été l'un des initiateurs du Hirak, manifestations de masse qui ont redonné espoir au peuple algérien entre 2019 et 2021. Il est aujourd'hui en résidence surveillée après avoir été emprisonné pendant 443 jours dans une prison à Alger. Dans ce livre, Rachid Nekkaz raconte son parcours extraordinaire depuis sa cité en banlieue parisienne jusqu'aux portes de la présidentielle algérienne, acclamé par des dizaines de milliers de jeunes qui voyaient en lui l'espoir d'un avenir meilleur. Pourtant, rien ne prédisposait ce pur produit de la culture française, passionné de Voltaire, à devenir l'ambassadeur d'un peuple opprimé et étouffé par un régime autoritaire qui confond opposition et trahison. Pendant six ans, sa simplicité naturelle et ses 1300 vidéos live participatives sur Facebook (1, 8 millions d'abonnés) et Youtube (236. 000 abonnés) lui ont permis de libérer la parole et de redonner confiance à tout un pays élevé depuis 60 ans dans la peur des puissants services de sécurité, coresponsables avec les islamistes intégristes de la mort de 200 000 victimes et de 18 000 disparus lors de la terrible décennie noire des années 1990. Tout a commencé par une promesse faite à son père peu avant qu'il ne soit terrassé par un cancer de la prostate dont il héritera. Malgré une langue arabe approximative, il a réussi petit à petit à se faire aimer et adopter par la majorité de la jeunesse grâce à son incroyable culot, un courage exceptionnel et une présence sur le terrain en marchant 3124 km à pied à la rencontre de la population à travers les plaines, les montagnes et les déserts algériens en s'inspirant de la marche du sel de Gandhi. Le régime en place - ayant eu très peur de la popularité grandissante de Rachid Nekkaz qui s'attaquait frontalement avec des preuves de la corruption des élites dirigeantes - a décidé en 2016 de modifier la Constitution pour l'empêcher de candidater aux élections à cause de la nationalité française qu'il avait acquise à sa naissance. Anticipant les évènements, il a échafaudé secrètement un plan B avec l'idée stupéfiante de présenter à sa place son cousin homonyme, mécanicien de profession. Si le régime n'avait pas annulé les élections du 18 avril 2019, l'enfant des cités serait devenu le 1er Président démocratiquement élu depuis l'indépendance en juillet 1962. Son rêve de démocratie se brisera dans les geôles d'Alger où il y restera 443 nuits. Rachid Nekkaz est né en France où il vivra pendant 40 ans avant de renoncer à sa nationalité française en 2013 et de s'engager corps et âme pour la démocratie dans son pays d'origine, l'Algérie. Diplômé d'histoire à la Sorbonne et militant des droits de l'homme, il était le principal opposant au 5ème mandat de l'ancien président grabataire Abdelaziz Bouteflika en mars 2019. Il a également un des premiers initiateurs du Hirak, manifestations de masse en Algérie, qui a redonné espoir au peuple algérien. Rachid Nekkaz a écrit 4 livres dont un livre-entretien avec les 7 chefs d'Etat du G7 (Clinton, Chirac, Blair...) en 2000. Il a été nominé au Prix Nobel de la Paix en 2019.

03/2022

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Musique, danse

Mikis Théodorakis par lui-même

Né en 1925, Mikis Théodorakis est l’un des plus grands compositeurs du XXe siècle. Il évoque ici sa vie, son art, les personnalités qu’il a côtoyées au fil de sa prestigieuse carrière et ses engagements politiques. Portrait d’un homme aux deux amours : la musique et la démocratie. Né en 1925, Mikis Théodorakis est l’un des plus grands compositeurs du XXe siècle. Passionné de musique dès son plus jeune âge, il écrit ses premières compositions à treize ans. Après des études au Conservatoire d’Athènes, il s’inscrit au Conservatoire de Paris où il suit notamment les enseignements d’Eugène Bigot et d’Olivier Messiaen. Il a mis en musique les plus grands auteurs de la littérature grecque des XIXe et XXe siècles (les prix Nobel Odysséas Elytis et Georges Séféris, Yannis Ritsos, Angelos Sikélianos…) mais aussi Pablo Neruda et, en parvenant à concilier sa formation symphonique classique et les spécificités de la musique traditionnelle grecque, il a créé un fantastique renouveau musical en Grèce et plus largement en Europe. Ses oeuvres sont présentées sur les plus grandes scènes internationales, certaines ont inspiré des chorégraphes parmi lesquels Maurice Béjart. En parallèle de son activité musicale, Mikis Théodorakis n’est jamais resté indifférent aux combats de don temps : pendant la Seconde Guerre mondiale, il prend part à la Résistance ; il est du côté des communistes lors de la guerre civile qui a déchiré la Grèce dans la seconde moitié des années 1940 (à ce titre il est arrêté, torturé à plusieurs reprises, déporté sur l’île d’Icarie puis à Macronissos… dans la cellule commune, il donnait des cours de solfège à ses codétenus !). Victime ensuite de la junte des colonels (arrêté, placé en résidence surveillée, banni dans un village de montagne avant d’être déporté dans un camp, il a finalement été relâché grâce à une forte mobilisation internationale initiée notamment par Leonard Bernstein, Dmitri Chostakovitch, Arthur Miller ou Harry Belafonte), il s’exile et poursuit, de France, son combat pour que personne n’oublie la Grèce opprimée. Il a traversé le XXe siècle en penseur libre et indépendant, parfois décrié car il ne s’est jamais soumis à aucune structure politique (même quand il est élu député), préférant à la lutte des partis le choix souverain du peuple, la démo-cratie. Ces dernières années ont été l’occasion de prises de position beaucoup plus réactionnaires, qu’il évoque également. Quelques-unes de ses plus grandes oeuvres symphoniques : Axion Esti (oratorio, texte d’Odysséas Elytis), Mauthausen (cycle de chansons, texte de Yakovos Kabanellis), Romiossini (cycle de chansons, texte de Yannis Ritsos), Canto General (oratorio, texte de Pablo Neruda), La Marche de l’esprit (oratorio, texte d’Angelos Sikélianos). Quelques musiques de films qu’il a composées : Zorba le Grec de Michel Cacoyannis, Z et Etat de siège de Costa-Gavras, Les Troyennes de Michel Cacoyannis, Serpico de Sidney Lumet. Issu d’un cycle d’entretiens, cet ouvrage est construit thématiquement plus que chronologiquement. Chaque chapitre commence par un préambule de Yorgos Archimandritis, qui vise à replacer ce qui va suivre dans son contexte, à en éclairer certains aspects ; ensuite c’est Mikis Théodorakis qui prend la parole. Le résultat, vivant et spontané, donne l’impression de dialoguer avec l’artiste. Environ quatre-vingt-dix photographies montrent le compositeur en compagnie des membres de sa famille mais aussi avec toutes les célébrités qu’il a côtoyées, avec lesquelles il a travaillé : Mélina Mercouri, François Mitterrand, Pablo Neruda, Manos Hadjidakis, Odysséas Elytis, Yannis Ritsos, Arthur Miller…

04/2011

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Actualité et médias

Ce que je ne pouvais pas dire. 2007-2016

Nommé par Jacques Chirac à la tête du Conseil Constitutionnel en 2007, Jean-Louis Debré a exercé ses fonctions sous deux présidents successifs, Nicolas Sarkozy et François Hollande. Sorti de la vie politique proprement dite, il est devenu le premier des sages de la République, chargé de se prononcer sur les décisions gouvernementales, les lois et réformes majeures du moment dont certaines représentaient des avancées capitales en matière sociale ou économique. Jamais sans doute on n'a autant parlé du Conseil ni mieux compris l'utilité de son rôle qu'on ne l'a fait sous sa présidence. L'instauration de la QPC (la Question prioritaire de constitutionnalité) a permis de doter les citoyens d'un droit nouveau qui a renforcé les pouvoirs et l'influence de ce Conseil. Sous l'autorité de Jean-Louis Debré, il est non seulement sorti de son conformisme, mais il a aussi pris cinq fois plus de décisions qu'en un demi-siècle d'existence. Jean-Louis Debré, au lieu de mémoires, a préféré livrer ses réflexions, souvenirs, commentaires, jugements et parfois indignations sous une forme à ses yeux plus sincère : celle d'un journal tenu régulièrement pendant neuf ans, "au gré de mes humeurs", écrit-il. A travers ces instantanés saisis sur le vif, il tient une chronique très personnelle des rencontres, échanges, observations, mêlées à des souvenirs politiques et familiaux, qui ont jalonné cette quasi décennie marquée par des engagements forts. Jean-Louis Debré s'est trouvé en première ligne lorsqu'il s'est agi de défendre le droit juridique des homosexuels au mariage, de censurer la taxe carbone, la loi Hadopi proposée par Nicolas Sarkozy ou l'impôt à 75% sur les revenus les plus élevés promise par François Hollande. Il a été vivement mis en cause et contesté par les dirigeants de l'UMP lors du rejet des comptes de campagne de leur candidat pour la présidentielle de 2012, sanction dont l'impartialité ne faisait pourtant aucun doute. Esprit libre et indépendant, attaché avant tout au respect du droit et des valeurs républicaines, à la défense des libertés publiques et individuelles, Jean-Louis Debré n'a pas craint de déranger ni de heurter les hommes de pouvoir quels qu'ils fussent dès qu'il s'agissait de défendre les missions du Conseil et sa propre autorité. Il répond aujourd'hui aux attaques de Nicolas Sarkozy ou Valéry Giscard d'Estaing, relate les entretiens qu'il a eus avec chacun d'eux comme avec tous les autres protagonistes de la vie politique, d'Alain Juppé, Jean-François Copé, Manuel Valls, Jean-Marc Ayrault à Bruno Le Maire et Christiane Taubira. Il évoque aussi ses relations personnelles et de travail avec François Hollande et nous éclaire sur le fonctionnement de l'actuelle présidence. Il consacre enfin des pages émouvantes à Jacques Chirac dont il est resté l'ami et le confident le plus fidèle, brossant du vieil homme aux prises avec la solitude et la maladie un portrait affectueux qui nous le rend encore plus attachant. En parlant des autres, c'est aussi un peu de lui-même que Jean-Louis Debré nous laisse entrevoir, de sa sensibilité exigeante, de sa lucidité parfois cinglante, de ses passions et de son humour qui en font un acteur très singulier de notre histoire immédiate.

04/2016

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Histoire régionale

Dictionnaire historique de la Franche-Comté sous les Habsbourg. Tome 2, les matieres. 1493-1678

Ce Dictionnaire historique de la Franche-Comté sous les Habsbourg (1493-1678) comprend trois tomes : Tome 1 : les personnages ; parfois connus ou célèbres, il s'agit surtout d'hommes et de femmes représentatifs de leur milieu social ou pro­­fessionnel. Tome 2 : les matières, dans tous les domaines : géographie, politique, diplomatie, administration, religion, économie, société, culture, art, sciences naturelles. Tome 3 : les lieux ; villes, bourgs, forteresses, abbayes, prieurés, etc. ; un atlas complète la présentation. Ce dictionnaire ambitionne de rassembler toutes les connaissances accu­­mulées par diverses recherches depuis une trentaine d'années. L'époque des Habsbourg a été peu étudiée. Il n'existe, pour l'instant, aucune synthèse globale, depuis le règne de Philippe le Beau ou celui de Charles Quint jusqu'à l'annexion de la province par le roi de France Louis XIV. Cinquante historiennes et historiens ont participé à la réalisation de cet ouvrage. Ce dictionnaire en trois tomes est d'abord un instrument de travail. Il ambitionne de rassembler toutes les connaissances accumulées par diverses recherches depuis une trentaine d'années. L'époque des Habsbourg a été peu étudiée. Il n'existe, pour l'instant, aucune synthèse globale, depuis le règne de Philippe le Beau jusqu'à l'annexion de la province par le roi de France Louis XIV. Tout reste à faire, grâce aux archives abondantes disponibles. C'est la raison pour laquelle nous avons accordé beaucoup d'importance à la bibliographie, aux livres et aux articles. Chaque notice est suivie, si possible, d'une ou plusieurs références. Chemin faisant, nous voulons aussi lever des malentendus, défendre quelques idées fortes, mettre en évidence des caractères originaux : La Franche-Comté, correspondant au comté de Bourgogne, n'était pas un Etat indépendant, autonome ou souverain, mais une province. Cette province était unie aux Pays-Bas (issus des anciens Etats bourguignons des ducs Valois), d'où l'abondance et la fréquence des liens avec les Flandres, terme familier pour désigner à l'époque l'ensemble des Pays-Bas. La Franche-Comté n'était pas espagnole ou hispanique mais elle avait des liens très étroits et très fréquents avec les souverains espagnols, puisque les comtes de Bourgogne étaient aussi (très souvent) en même temps rois de Castille et d'Aragon. En dépit de ce rattachement dynastique, la Franche-Comté ne fut pas hispanisée ; en réalité, les influences politiques, religieuses, artistiques, économiques, situent la province au coeur des liaisons entre les Pays-Bas (Malines, Bruxelles, Louvain, Lille, Arras, Tournai, Valenciennes, etc.) et les Etats de l'Italie du Nord (Milan, Gênes, Turin, etc.). L'hostilité envers le royaume de France n'empêchait nullement les échanges économiques et sociaux ; les possessions de fiefs de part et d'autre de la frontière, les déplacements de population, la fréquentation des universités françaises, les influences artistiques et les approvisionnements alimentaires (aux foires de Lyon et par la Saône, au port d'Auxonne) en témoignent. La "guerre de Dix Ans" n'a pas existé, pas en tant que telle ; il s'agit de la partie comtoise de la grande déflagration européenne appelée guerre de Trente Ans (1618-1648). Les liens entre la Franche-Comté et la couronne espagnole se sont fortement renforcés à partir de 1635 et surtout entre 1668 et 1678. Enfin, Besançon, cité impériale et métropole (siège d'un archevêché), était une enclave qui entretenait des liens étroits avec le comté de Bourgogne mais aussi avec les institutions de l'Empire des Habsbourg, notamment la Diète et la cour impériale.

05/2023

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Essais biographiques

Georgia O'Keeffe, une icône américaine

Avant propos : Cet ouvrage est né de la curiosité et de l'admiration pour une artiste découverte sur ses terres natales, dans le Middle West américain, et d'un constat : une lacune bibliographique en français. Doit-on l'imputer à l'absence durable et flagrante de l'artiste sur les cimaises des musées français, alors qu'elle est une icône outre-Atlantique, au même degré que Frida Kahlo et présente dans de nombreux foyers américains sous forme de reproductions ? Ce livre n'a pas l'ambition de combler un vide bibliographique, mais celle d'éveiller la curiosité d'un public français à l'égard d'une oeuvre et d'une vie exceptionnelles. O'Keeffe pourrait être l'héroïne d'un roman d'aventures ou d'un western. Elle est celle de notre livre. Sa liberté est à tout crin. Son sens de l'aventure, doublé d'une ambition intacte et d'une intelligence de la situation (et d'un soupçon d'opportunisme ? ) en font une réussite américaine exemplaire mais non conformiste. La vie de Georgia, la plus américaine des Américaines est un drôle de mélange entre modernité d'un langage visuel et d'un mode de vie, et retour à une Amérique primordiale. Pour celle qui, avant Warhol, fut l'une des premières à comprendre le rôle de l'image dans la promotion d'une oeuvre, l'art et la vie sont indissociables. En résulte une légende dorée et une oeuvre unique qui a traversé le siècle sans se démoder ni se dévaloriser, littéralement. En témoignent les prix qui ne cessent d'augmenter. Celle qui se qualifiait de " diablement indépendante " et que l'on associe trop systématiquement à une peintre de fleurs, a trouvé sa voie dans l'Amérique, dont sa peinture fut aussi la voix. Nous voulions que cette voix résonne en français, en donnant un aperçu de cette vie longue d'un siècle passée entre le plus moderne des hôtels new-yorkais et les canyons de l'Ouest, entre la ferme familiale du Wisconsin et un ranch aux confins du désert, entre la solitude de l'atelier immaculé et les cimaises des plus grands musées américains. Ce fut une vie à créer, patiemment et impatiemment, inépuisablement au gré des mouvements géographiques, avec une exigence infaillible et une curiosité sans cesse renouvelée. Plus qu'aucun de ses collègues masculins, affranchie des étiquettes régionaliste ou moderniste, elle a donné avec sa peinture une identité plastique à ce Nouveau Monde, à travers sa flore, sa géologie, son histoire. Elle est l'un des phares de l'histoire de l'art du XXe siècle. O'Keeffe défie toutes les conventions, morales et esthétiques, sillonne le continent, se choisit soigneusement son entourage et ne vit que pour sa peinture. L'atelier, où de très rares proches sont conviés, est son ultime havre. Avec une discipline de fer, elle s'est tenue fidèlement à l'image qu'elle a, à l'aide des plus grands photographes de son temps, forgée d'elle. Elle n'a laissé au hasard aucune de ses expositions ni le destin d'aucune de ses oeuvres. Figure austère et sophistiquée, fantasque et résiliente à l'image de cette terre américaine dont elle est l'émanation pour ne pas dire la quintessence, elle est devenue une icône, figure admirée au-delà du monde de l'art, par celui de la mode par exemple et par les féministes qui tissent avec elle une généalogie. Déroutant parfois les critiques, cette oeuvre protéiforme, qui court des fleurs monumentales en gros plan aux vues verticales de New York, des levers de soleil sur la plaine texane à l'aquarelle aux ossements tapissant le désert de l'Ouest, du ciel le plus éclatant à une rivière réduite à une virgule balayant un paysage de neige, est d'une poésie inouïe, moins grandiloquente toutefois que celle d'un Walt Whitman ou d'un Terrence Malick qui s'inscrivent dans la même lignée. Nous ne saurions qu'inviter notre lecteur à regarder ses oeuvres, sur les cimaises d'un musée ou reproduites sur les pages d'un livre, car comme le disait notre héroïne, " The meaning of a word - to me - is not as exact as the meaning of a color. Colors and shapes make a more definite statement than words " . Qu'on se le tienne humblement pour dit...

09/2021

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Critique littéraire

Histoire de la poésie française. Tome 3, La poésie du XVIIe siècle

La tentation formelle déjà apparente chez Sponde, Chassignet ou La Ceppède s'affirme avec Malherbe. Il crée la première vraie chapelle. Près de lui Racan, et surtout Maynard qui, par sa valeur propre, sa diversité se situe à la hauteur du nouveau maître. Les opposants, Mathurin Régnier et les satiriques, retrouvent la verdeur médiévale. Des poètes indépendants défendent la liberté; ce sont les "romantiques Louis XIII" : Théophile de Viau, libertin, quasi-surréaliste ; Saint-Amant, poète biberon et contemplateur fantastique ; Cyrano de Bergerac, pèlerin de l'imaginaire ; Tristan L'Hermite, précieux, solitaire, et comme Maynard, déjà baudelairien. Temps des salons précieux : Voiture, Benserade, les batailles de sonnets, Brébeuf étincelant et Chapelain décoiffé, Godeau, Segrais, Pavillon, Malleville, Du Bois Hus, Boisrobert, petits-maîtres. On visite, on décrit. Critique de la préciosité par sa caricature : les burlesques, Scarron, Sarazin, Conrart, Linières, Charleval, Saint-Pavin... et, si proches, les poètes de cabaret : Faret, Montmaur, Marigny, Colletet père et fils, l'artisan Adam Billant, et puis Des Barreaux et Claude Le Petit, Chauvigny et Vauquelin des Yveteaux, la surprise au détour d'une page. La Mort selon Pierre Mathieu, Marbeuf ou Drelincourt. La Religion avec les pères Joseph, Gody, Vitré, Labadie, Surin, Cyprien. Et Fénelon, et Bossuet, aussi poètes en vers. Les Amoureux et les Bergers qu'influencent Ronsard et Urfé. Ces mouvements divers sont les composantes du classicisme. Corneille, Molière, La Fontaine, Racine, Boileau : une entreprise de dépoussiérage s'impose. Rejoignons-les sur les lieux de la vie quotidienne, de la création. Tentons de les montrer dans leur jeunesse, leur enthousiasme, leurs luttes. Corneille et l'incessant travail du vers. Le Cid, Cinna, Horace, Polyeucte, oui, mais aussi des oeuvres de circonstance, l'Imitation, chef-d'oeuvre méconnu, les stances, les vers de Psyché dignes de Valéry. Le panache, l'orgueil, la générosité, la confiance en l'homme. Jeune Corneille ! De Rousseau à Eluard, on conteste La Fontaine. Il reste à découvrir. Du Chénier dans les Nymphes de Vaux, du Valéry dans Adonis. Qui connaît son utilisation de l'impair cher à Verlaine, son Dies Irae, sa critique de la tragédie, sa publicité pharmaceutique du Quinquina ? Et les Contes, modèles pour Voltaire, et les fables dépassant les modèles anciens ? Le bonhomme ? Pas toujours sympathique. "Il ira plus loin que nous !" dit Molière. Ce dernier décourage toute réserve. On suit son théâtre, on s'arrête au Plafond du Val-de-Grâce, critique d'art en vers ou à une Consolation toute malherbienne. Classique ? Moins que tout autre. Il modèle sa langue, se sert des jargons, des termes de métiers, arts et jeux, des provincialismes comme du langage savant. Il cherche sa poésie jusque dans l'anti-poétique comme le voudra Ramuz. Pour Racine, rencontrer Andromaque, Britannicus, Bajazet, Mithridate, les Plaideurs, Iphigénie, Phèdre, avant Esther et Athalie, n'empêche un arrêt devant des odes, des stances. Sens de la nature, du décor. Multiples sensations lourdes ou légères. Nuits angoissées. Jours éblouissants. Ames à nu. Variations de formes, sons, couleurs. Métamorphoses. Exorcismes. Boileau : le prendre dans son temps, avec son côté Mathurin Régnier. Trahi par ses disciples, toujours mal abordé. Mesureur, théoricien comme Rapin et Bouhours, législateur ou fossoyeur ? Il éloigne la tiédeur des opinions. Il se trompe dans le détail, pas dans l'essentiel. Tous ceux-là, nous les retrouverons en plus petit chez maints poètes à redécouvrir. On le tente. On rencontre les épopées, les dames et les fées, la veine populaire, mazarinades et chansons, les permanences provinciales, les tentatives secrètes. Et c'est le temps de Saint-Evremont, Piron, La Fare, Dufresny. Le déclin. En 1715, Louis XIV meurt. Un jeune homme piaffe d'impatience : il se nomme François-Marie Arouet, plus connu sous le nom de Voltaire. Heureuse ou malheureuse, l'histoire de la poésie continue...

10/1990

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Littérature française

Les Déracinés Edition intégrale 1921-2013 : Coffret en 2 volumes : Volume 1, 1921-1964 ; Volume 2, 1964-2013. Edition collector

Après le succès phénoménal des Déracinés, retrouvez les quatre tomes de la saga réunis dans une magnifique édition collector. Des cafés viennois des années 1930 aux plages des Caraïbes, découvrez une formidable histoire d'amour et d'exil. Fondée sur des faits réels, cette fresque au souffle admirable révèle un pan méconnu de notre histoire. Tome 1 - Les Déracinés Vienne, 1932. Au milieu du joyeux tumulte des cafés, Wilhelm, journaliste, rencontre Almah, libre et radieuse. Mais la montée de l'antisémitisme vient assombrir leur idylle. Au bout de quelques années, ils n'auront plus le choix ; les voilà condamnés à l'exil. Commence alors une longue errance de pays en pays, d'illusions en désillusions. Jusqu'à ce qu'on leur fasse une proposition inattendue : fonder une colonie en République dominicaine. Là, au milieu de la jungle étouffante, tout est à construire : leur ville, leur vie. Tome 2 - L'Américaine Septembre 1961. Depuis le pont du bateau sur lequel elle a embarqué, Ruth, la fille d'Almah et Wilhelm, tourne le dos à son île natale, la République dominicaine. En ligne de mire : New York, l'université, un stage au Times. Une nouvelle vie... Elle n'en doute pas, bientôt elle sera journaliste comme l'était son père. Ruth devient très vite une véritable New-Yorkaise et vit au rythme du rock, de l'amitié et des amours. Des bouleversements du temps aussi : l'assassinat de Kennedy, la marche pour les droits civiques, les frémissements de la contre-culture, l'opposition de la jeunesse à la guerre du Viêt Nam... Mais Ruth, qui a laissé derrière elle les siens dans un pays gangrené par la dictature où la guerre civile fait rage, s'interroge et se cherche. Tome 3 - Et la vie reprit son cours Jour après jour, Ruth se félicite d'avoir écouté sa petite voix intérieure : c'est en effet en République dominicaine, chez elle, qu'il lui fallait poser ses valises. Il lui suffit de regarder Gaya, sa fille. A la voir faire ses premiers pas et grandir aux côtés de ses cousines, elle se sent sereine, apaisée. En retrouvant la terre de son enfance, elle retrouve aussi Almah, sa mère, l'héroïne des Déracinés. Petit à petit, la vie reprend son cours et Ruth - tout comme Arturo et Nathan - sème les graines de sa nouvelle vie. Jusqu'au jour où Lizzie, son amie d'enfance, retrouve le chemin de Sosúa dans des conditions douloureuses. Roman des amours et de l'amitié, Et la vie reprit son cours raconte les chemins de traverse qu'emprunte la vie, de défaites en victoires, de retrouvailles en abandons. Tome 4 - Un invincible été Depuis son retour à Sosúa, en République dominicaine, Ruth se bat aux côtés d'Almah pour les siens et pour la mémoire de sa communauté, alors que les touristes commencent à déferler sur l'île. Gaya, sa fille, affirme son indépendance et part aux Etats-Unis, où Arturo et Nathan mènent leurs vies d'artistes. Comme sa mère, elle livre son propre combat à l'aune de ses passions. La tribu Rosenheck-Soteras a fait sienne la maxime de la poétesse Salomé Urena : " C'est en continuant à nous battre pour créer le pays dont nous rêvons que nous ferons une patrie de la terre qui est sous nos pieds. " Mais l'histoire, comme toujours, les rattrapera. De l'attentat du World Trade Center au terrible séisme de 2010 en Haïti, en passant par les émeutes en République dominicaine, chacun tracera son chemin, malgré les obstacles et la folie du monde. Roman de l'engagement et de la résilience, Un invincible été clôt avec éclat une fresque romanesque impressionnante.

10/2021

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Ouvrages généraux

Porto Rico : une île des Caraïbes bien singulière…. Entre américanisation et hispanité

1952 est une date clé dans l'histoire de Porto Rico puisqu'elle correspond à l'accession de cette île des Caraïbes au statut d'Etat Libre Associé aux Etats-Unis. Ce qui veut dire que Porto Rico est un état autonome mais pas souverain. Et, il ne fait pas de doute que cette situation politique n'est pas sans conséquence sur l'évolution sociale et culturelle de ce pays. Les communications présentées dans cet ouvrage partent du fait littéraire ou linguistique pour apprécier la relation à la langue espagnole. Les deux termes choisis pour mener à bien cette étude sur Porto Rico : " Américanisation " et " Hispanité " sont révélateurs de son propos. On attribue généralement à la forme verbale " américaniser " formée à partir de l'adjectif " américain " une connotation quelque peu péjorative ou pour le moins peu laudative. Même si, il faut le reconnaître les Etats-Unis (puisque c'est de cela dont on parle) ont exercé et exerce encore une grande influence dans de nombreux domaines sur le monde. " S'américaniser " veut dire perdre de son identité propre et céder aux sirènes de la modernité. Le substantif " Hispanité " quant à lui, renvoie à la Péninsule Ibérique mais aussi à un concept moins limité à la simple géographie. La forme raccourcie, harmonieuse et quelque peu sonore d'hispanité (par rapport à l'adjectif " hispanique ") lui confère une certaine forme de positivité. Et, dans le cas de Porto Rico tout ce qui renvoie à l'Amérique du Nord est perçu avec circonspection. Alors que les racines hispaniques ont été valorisées par le temps et par les circonstances historiques. De fait, l'histoire de cette île des Grandes Caraïbes a suivi un parcours quelque peu chaotique souvent mis en parallèle avec celui d'une autre île proche : Cuba. Les deux territoires ont été découverts et conquis par les Espagnols et le processus de colonisation y a duré plus longtemps que dans les autres pays de l'Amérique Hispanique. Il faudra attendre l'aube du XXe siècle pour qu'une fugace Indépendance s'y profile. La guerre Hispano-Américaine va en décider autrement et pour Porto Rico l'horizon de liberté va se réduire encore. Certes, l'île en soi est le symbole de l'ouverture vers l'autre, vers l'ailleurs, vers le nouveau. Mais elle peut aussi (et l'histoire le prouve) être assiégée et pour Porto Rico, outre les deux phénomènes : colonial et néocolonial -Espagne-Etats-Unis- cités, il convient de prendre en compte, entre autre, les incursions de l'Angleterre au XIXe siècle. 1952 est une date clé dans l'histoire de Porto Rico puisqu'elle correspond à l'accession de cette petite " nation " (et le terme est employé à dessein) au statut d'Etat Libre Associé aux Etats-Unis ce qui est encore le cas aujourd'hui. Ce qui veut dire que Porto Rico est un état autonome mais pas souverain. Et, il ne fait pas de doute que cette situation politique n'est pas sans conséquence sur l'évolution sociale, culturelle et linguistique de ce pays. C'est ce qui fait l'objet de l'analyse menée à travers les communications proposées pour composer cet ouvrage. Ce sont des articles rédigés par des universitaires métropolitains et portoricains. (Ils peuvent travailler dans des universités nord-américaines ou bien vivre à Porto Rico). Pour la plupart, ces communications partent du fait littéraire pour expliquer ou juger, par la fiction ou la démystification, la proximité envahissante du puissant voisin. Elles montrent également l'évolution de l'écriture portoricaine et aussi de la langue : comme la littérature anglophone pratiquée par certains auteurs ou l'usage du spanglish. Cet ouvrage collectif est une approche non exhaustive mais souvent pertinente de l'intérêt profond que les Portoricains manifestent envers leur île.

04/2022

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Ecrits sur l'art

Ces petits tas d'ombre et de lumière

Dans la monographie qu'il a consacrée en 2016 à Frédéric Benrath, Pierre Wat notait très justement que la peinture est vécue chez ce dernier "? comme un art épistolaire et amical ? ". Mais ce caractère "? adressé? " de l'aventure picturale de Benrath fut également prolongé - ou redoublé - par l'intense correspondance écrite dont il ne cessa de l'accompagner tout au long de sa vie. "? Cette correspondance qui s'établit entre nous, écrit Benrath le 20 juillet 1975, ces lettres établissent vraiment une "correspondance" entre nos pensées affectives et nos idées sur les choses et les gens, sur l'art et la littérature. Cela est très important, tu le sais puisque tu réponds si bien ? ". Mais, comme le dira Michèle (ou Alice) dans une lettre du 29 décembre 1980, à un moment où elle prend un peu plus d'indépendance, "? T'écrire, c'est aussi écrire ? "? : le destinataire tend à disparaître et à être absorbé dans l'acte d'écriture auquel il a pourtant servi de point de départ. La correspondance publiée ici est extraite des plus de 500 cartes postales et lettres plus ou moins longues qu'échangèrent Frédéric Benrath et Michèle Le Roux, rebaptisée Alice en 1976 (puis Alice Baxter l'année suivante qui vit la sortie du film de Marguerite Duras intitulé Véra Baxter), à partir de leur rencontre en août 1969. Ils s'écrivirent très fréquemment jusqu'en 1981, lorsqu'ils étaient bien sûr séparés, mais aussi lorsqu'ils étaient tous deux à Paris, leur arrivant assez souvent d'aller eux-mêmes apporter la lettre qu'ils avaient écrite à son destinataire, soit en la glissant dans la boîte prévue à cet effet, soit en la lui remettant directement de la main à la main au moment de se retrouver. Leur correspondance, longtemps maintenue "? secrète ? " se poursuivit jusqu'à la mort de Benrath en 2007. La partie retenue de cette correspondance porte principalement sur la création artistique. De très nombreuses lettres de Benrath sont étroitement liées à sa vie de peintre. "? Je suis persuadé, affirme-t-il le 20 juillet 1975, que l'écriture et en ce qui me concerne la correspondance est le processus qui déclenche la réflexion, la remise en cause, en un mot ce qui me tue et me fait renaître à autre chose ? ". Et quelques jours plus tard (le 29 juillet)? : "? Je crois que ma correspondance en général, mais celle que j'ai avec toi surtout, m'aide non seulement à exorciser mes démons, mais à les utiliser, à renverser de ce fait leur nocivité, à les rendre créatifs si je puis dire ? ". Benrath y réfléchit sur son art en même temps qu'il y déverse sa souffrance et s'abandonne à ses doutes. Les lettres paraissent parfois lui servir à repousser l'affrontement avec la création, mais elles l'aident en même temps à surmonter l'angoisse et l'empêchent de ne pas s'effondrer totalement. Cette correspondance peut se lire, entre autres points de vue, comme l'échange d'un artiste à un autre artiste, entre une jeune presque-peintre, encore à l'état d'ébauche, à l'état embryonnaire, et un peintre avéré, déjà riche d'une longue expérience. L'une se destinant à la peinture devint écrivain à part entière de textes exclusivement consacrés à la peinture. L'autre se destinant à une double carrière de peintre-poète devint peintre à part entière, sans avoir pour autant totalement abandonné certaine recherche en écriture. Etrange chassé-croisé en pied-de-nez au destin. D'où cette double réflexion (pourrait-on dire "? réflection ? "? ? ), menée de front, sur la création artistique, à la fois littéraire et picturale. Subtil et inextricable jeu de reflets et de miroirs.

10/2022

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Littérature étrangère

Les belles de Halimunda

C'est à Halimunda, petite ville imaginaire sur la côte sud de Java, que se situe l'époustouflant premier roman d'Eka Kurniawan, dont la critique internationale a beaucoup souligné la filiation avec l'oeuvre de Gabriel García Márquez : plongée épique dans l'histoire de l'Indonésie pendant la deuxième moitié du xxe siècle, il retrace le turbulent destin de trois générations de femmes et s'inscrit clairement dans une tradition de réalisme magique. Le livre s'ouvre au moment où Dewi Ayu, qui fut la prostituée la plus célèbre de la ville, sort de sa tombe vingt et un ans après sa mort. Couverte de son linceul, sa très longue chevelure flottant au vent, elle traverse Halimunda pour rentrer chez elle. Dans la véranda est assise une jeune fille d'une insoutenable laideur. Dewi Ayu comprend que son voeu a été exaucé : épouvantée par la succession de catastrophes que la beauté de ses trois filles aînées, aussi séduisantes que leur mère, avait valu à la ville, elle avait tout mis en oeuvre pour que la quatrième fût laide. La repoussante jeune femme – la description de son physique laisse à l'écrivain l'occasion de déployer toute sa veine comique – reçoit pourtant la nuit les visites d'un mystérieux prince charmant. L'identité du visiteur nocturne – et la raison pour laquelle Dewi Ayu est revenue parmi les vivants – finira par être révélée, à la faveur d'un long retour sur le passé rocambolesque de la courtisane et de sa descendance : indonésienne par sa mère et hollandaise par son père – fils d'un riche propriétaire terrien –, Dewi Ayu se retrouve orpheline à seize ans, au début de la deuxième guerre mondiale. Seule maîtresse du domaine, elle se met en tête d'épouser un homme naguère lié par un serment d'amour éternel à sa défunte grand-mère. Plutôt que de consommer cette union, l'époux malgré lui préfère se jeter du haut d'une colline – il ne disparaît pas pour autant du roman. En 1942, à l'arrivée des Japonais, les civils européens sont parqués dans un camp, et les plus belles adolescentes expédiées dans un bordel pour gradés. Au moment où les Anglais libèrent la ville, Dewi Ayu – qui a enduré ces épreuves la tête haute – choisit de ne pas quitter l'Indonésie. Elle restera prostituée, ne se remariera jamais, et ses quatre filles naîtront de pères différents. Les années passent. A trente-cinq ans, elle accorde l'exclusivité de ses faveurs au nouveau chef de la pègre locale, l'invincible Mamane Gendeng. L'harmonie de la ville est perturbée quand un ancien partisan réclame à la fois Dewi Ayu et la main de sa fille aînée... En matière d'intrigues et de rebondissements, la destinée de ses séductrices de filles n'aura rien à envier à celle de leur mère. L'aînée deviendra la femme du partisan, nommé haut responsable militaire après l'indépendance ; la cadette se mariera avec l'amoureux transi de sa soeur, chef charismatique du parti communiste local – qui survivra aux massacres de communistes de 1965 ; sa mère arrangera le mariage de la troisième, douze ans à peine, avec Mamane Gendeng le truand. Le destin ne cessera de s'acharner sur les trois filles à la beauté maudite, et sur leurs enfants. Au point que Dewi Ayu devra se lever de sa tombe pour y mettre bon ordre : Kurniawan n'hésite pas à convoquer les morts et les fantômes pour régler le compte des vivants. Et si, dans ce roman kaléidoscopique, il fait défiler comme au théâtre d'ombres ses multiples personnages en proie à leur destin individuel et collectif, jamais il ne lâche le fil de son intrigue. Dans une narration nourrie d'oralité et de légendes, il conduit au pas de charge son lecteur fasciné vers un dénouement digne des plus grandes tragédies.

09/2017

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Critique littéraire

The Big Sea. Une autobiographie

" La littérature est une grande mer où nagent toutes sortes de poissons. J'y ai jeté mes filets. Et je continue de pêcher. " Ecrite en 1940, publiée par Seghers en 1947, l'autobiographie du grand poète noir américain Langston Hughes est à redécouvrir, en même temps que son auteur, un écrivain majeur et méconnu en France. Comme premier écrivain noir américain à vivre de sa plume, Langston Hugues a joué un rôle fondamental dans l'histoire de la culture au nouveau monde. En France, Pierre Seghers a publié ses mémoires en 1947, sans grand succès, ni postérité. Pourtant, The Big Sea est oeuvre littéraire de grande qualité, pleine de style, de vie, de vérité, d'humour. C'est aussi un document exceptionnel, sur la jeunesse mouvementée d'un grand écrivain, sur le sort des noirs américains au début du siècle dernier, sur les " Roaring Twenties ", la " Black Renaissance "... Un récit d'apprentissage attachant, un croisement picaresque entre Fitzgerald, Baldwin et Fante... Evénement éditorial lors de sa parution et désormais considéré comme un classique aux USA, cet ouvrage est un trésor oublié du catalogue Seghers. Né dans le Missouri en 1902, Langston Hughes a mené une vie aventureuse. Une enfance itinérante : il est écartelé entre sa mère, femme lettrée, mais toujours en quête de menues tâches pour survivre et de ce fait amenée à changer sans cesse de domicile comme d'Etat (avant sa douzième année, Langston a déjà parcouru une grande partie du territoire américain, du Kansas au Nevada, de l'Illinois au Colorado...), et son père, qui a fui les USA pour le Mexique afin de monter des affaires sans avoir souffrir de discrimination raciale. Après quelques temps passés à ses côtés au Mexique (le jeune Langston sera professeur d'anglais dans une école pour jeunes filles), il obtiendra que son père lui finance des études à l'Université de Columbia (NYC). Et s'essaiera avec succès à la poésie, bientôt publié dans des revues. Mais le goût de l'aventure et le besoin d'indépendance le pousseront à tout abandonner. Il enchaine les petits métiers : garçon de courses chez un chapelier, groom, employé chez un maraîcher, chez un fleuriste, sans jamais cesser d'écrire. Enfin, il embarque sur un vieux rafiot ancré sur l'Hudson river. Ainsi commence une vie de bourlingue qui le conduira sillonner le monde comme matelot a bord de navires de commerce naviguant entre l'Europe et l'Afrique... Les deux étapes les plus marquantes de cet Odyssée juvénile seront Paris et Harlem. Vivre dans la capitale française était un rêve. Ce sera aussi une dure réalité. Cuisinier, garçon, portier de nuit dans les restaurants ou les boîtes de Pigalle tenus par des Noirs Américains, il côtoie la misère, mais aussi les musiciens, les danseuses, les noceurs... Paris est alors le centre du monde. Les péripéties d'un voyage en Italie l'obligeront à regagner les Etats-Unis. Et ce sera sa chance. Jeune auteur plein de promesses, il se retrouve à Harlem quand le jazz et la culture noire deviennent l'attraction majeure du pays et que les blancs les plus riches et célèbres de New York et du monde se ruent au coeur de la cité noire, pour s'y enivrer dans les clubs, et s'y laisser inspirer... En compagnie de quelques-uns, intellectuels noirs, il participera, à travers revues et publications diverses, à ce mouvement qui portera le nom de " Renaissance de Harlem ". Et toujours l'écriture, de poésies, nouvelles, romans, articles. Le rêve de la Renaissance noire prendra fin avec la crise de 1929, mais le jeune poète aventurier sera alors devenu Langston Hughes.

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Sports

Coups de poing et points à la ligne

Ce livre aurait pu s'intituler la boxe dans la ville. Il est une chronique de la vie perpignanaise dans ses rapports avec le noble art de 1885, date à laquelle la boxe anglaise fait son apparition, à la fin du XXe où elle peut fêter plus d'un siècle d'existence. Cet ouvrage est tout à la fois une histoire des boxeurs, des clubs et des prévôts, des dirigeants mais aussi des quartiers, des rues, des cafés... car cette vie sportive s'est inscrite dans des lieux familiers encore visibles qui ne sont plus que hantés par les gants de cuir rouge, les coups de gong et des hommes sur des rings parfois improvisés. L'ancien Alcazar, devenu cinéma Familia et son parc ont disparu, mais l'ancien hôpital militaire avec ce qui fut le siège du Foyer Léo-Lagrange est toujours là, gardien des souvenirs, des sons, des odeurs... aujourd'hui encore en longeant ses hauts murs on voit passer les ombres des cogneurs, des stylistes, des encaisseurs tragiques de coups fabuleux, des k.o. techniques. Dans une soirée, le drame pouvait côtoyer la comédie et le tragique avoir sa part de ridicule devant un public le plus souvent féroce. Le Casal Catala et le Théâtre de Verdure aux Platanes, le Nouveau Théâtre, le Vélodrome ont aussi rejoint le Paradis des constructions festives perdues mais le Centro Espagnol est encore là même si depuis bien longtemps, il n'accueille plus les puncheurs venus de Barcelone et il n'y a plus de combat au Théâtre Municipal.... Il reste les bars, les cafés et il existe le Palais des Congrès. Ce livre fait revivre dans le contexte urbain des figures tutélaires presque mythiques du sport roussillonnais, de la boxe catalane, les héros oubliés : ils sont tous dans ce livre... petits ou grands, amateurs ou professionels... Admirable carrière de Biosca, des salles parisiennes à celles de Madrid, Barcelone, Milan, Alger... Nos boxeurs voyageaient et l'Indépendant donnait parfois de leurs nouvelles. Ils sont tous ou presque dans ce livre avec leurs clubs, leurs dirigeants emblématiques et souvent pittoresques, toujours passionnés : " Napoleon Orliac ", Gaetano, on ne peut les citer... Les petits clubs, les groupements éphémères, ont eux aussi droit au chapitre au même titre que les grands, les omni-sports : l'U.S.A.P. et le Foyer Léo-Lagrange qui eurent encore, vers les années 1960 de formidables équipes de boxeurs. Cette chronique n'oublie pas combien la boxe et le rugby furent proches. Les villes et villages du département, où il y eut des clubs (Rivesaltes, Port-Vendres, Ille sur Têt, Bages...) qui défendaient les couleurs de leur coin de Roussillon. Les jours heureux et les jours noirs, dans la ville qui bouge avant guerre, après guerre qui s'agrandit... L'histoire de la boxe se mélange avec une chronique des grands jours de joies, de fêtes. Chronique contemporaine de ceux qui montent sur un ring pour échanger des coups avec un inconnu et n'ont que quelques minutes pour montrer leur courage et souvent leur limites tant physiques que morales, ceux qui le lendemain reprenaient leur travail à l'usine, aux abattoirs, au nettoiement des rues, aux écuries du faubourg, à la gare, employés, ouvriers, ceux qui après défaite ou victoire, reprenaient l'entraînement amenaient femmes et enfants le dimanche, voir Lord Jim au cinéma ; leurs pères étaient allés voir le cirque Pinder où Carpentier rejouait avec application son match contre Dempsey... ceux là aussi méritaient quelques pages. Perpignan a ses " rugby ", son Castillet, la Sardane, et, grâce à Dalí, le centre du monde.... avec ce livre les Perpignanais n'oublieront pas que des coups de gong ont accompagné son histoire.

04/2012

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Beaux arts

La Sauvegarde de l'art français. Aide aux églises rurales, Edition 2019

Les Cahiers de la Sauvegarde de l'Art français ont derrière eux une histoire déjà longue. Le premier volume a paru en 1979, sept ans après la mort de la marquise de Maillé. On sait que celle-ci avait institué pour légataire universelle la Sauvegarde de l'Art français, à charge de consacrer les fonds ainsi dévolus à poursuivre son oeuvre au service du patrimoine1. Le général de Cossé-Brissac, son successeur à la présidence de l'association, et Jean Hubert, qu'elle avait désigné pour le choix des édifices à aider, se préoccupèrent d'une publication régulière destinée à rendre compte de l'activité de la Sauvegarde et à faire connaître ses réalisations auprès d'un public plus large que celui des assemblées générales annuelles. Aidés par Jacques Thirion, ils rédigèrent eux-mêmes les premières notices se rapportant aux églises restaurées et, pour l'illustration, ils s'adjoignirent Françoise Bercé. S'il s'inscrit dans cette ligne originelle, le vingt-septième Cahier n'en témoigne pas moins des transformations qui, au cours des dernières années, ont marqué l'histoire d'une Sauvegarde de l'Art français promue au rang de fondation. La politique menée par le président en quête de ressources nouvelles a, en effet, permis d'élargir le champ d'action à des entreprises jusque-là exclues par les dispositions testamentaires de la marquise de Maillé et de les mener en toute indépendance financière. Dans leur grande majorité, les notices qui vont suivre concernent des églises répondant aux critères d'éligibilité précisés dans le texte du legs, et des travaux alimentés par les fonds propres à ce dernier. Mais on rencontrera aussi des interventions sur des édifices classés monuments historiques ou postérieurs au xviiie siècle, ainsi que sur des objets mobiliers : ces chantiers ont bénéficié d'apports extérieurs (grands donateurs, dons spécifiques, mécénat, programmes du "Plus grand musée de France" ...) et de l'expertise de la Sauvegarde. Deux monographies ouvrent ce Cahier. Elles serviront d'exemple pour montrer comment, par les observations et les réflexions qu'elles suscitent, des opérations de sauvegarde ou de sauvetage contribuent aux avancées des méthodes et des recherches tant historiques qu'archéologiques. "Une promenade dans toute la France - et un peu aussi dans le passé" , c'était ce que le général de Cossé-Brissac proposait aux lecteurs du premier Cahier. Depuis, la "promenade" s'est poursuivie et s'est largement étoffée. Cette année, toutefois, son déroulement connaît une modification : le regroupement des communes par département va remplacer leur présentation dans l'ordre alphabétique. Toute option de classement est certes arbitraire, mais on peut espérer que la nouvelle disposition facilitera la consultation, aidera à mieux situer les édifices dans leur environnement - géographique, historique, artistique... -, permettra d'éva- luer plus clairement récurrences et spécificités, voire de renouveler certaines perspectives. Les lieux de culte représentent l'objet essentiel des notices de ce Cahier. Sur la longue durée, leur vie s'est trouvée tributaire de facteurs divers et de leurs variantes locales. L'on pourra donc, d'un département à l'autre et à l'échelle de l'échantillon fourni, apprécier la part des éléments qui la nourrissent : héritages d'un passé lointain ou légendaire (sites gallo-romains, traditions locales) ; ressources du sol (matériau utilisé dans la construction) ; mise en place du réseau paroissial (apport du bâti pour sa connaissance) ; rôle des détenteurs de pouvoir, ecclésiastiques ou laïques (dépendances d'abbayes ou de chapitres, initiatives ou influences seigneuriales, générosité privée) ; pratiques de dévotion (chapelles) ; périodes de réfection ou de reconstruction architecturales (lien avec les événements de l'histoire, guerres en particulier, mais aussi avec l'évolution des conditions économiques, démographiques, sociales, ou tout simplement du goût) et, bien entendu, voisinages et échanges artistiques, sans oublier la place du mobilier. C'est ainsi que, par chaque opération de sauvetage ou de rénovation, la Sauvegarde de l'Art français participe, à sa manière, à la survie d'un peu de l'histoire du pays. Puisse ce vingt-septième Cahier en apporter une fois de plus le témoignage.

09/2019

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Commerce international

DAVID MICHIGAN, Comment Créer et Vendre Sa Formation en Ligne ?. Le Guide Ultime Pour Vendre en Illimité en Moins de 42 Jours

Un livre utile et pragmatique pour atteindre enfin la liberté financière Véritable Bible pour apprendre à mettre en place une formation en ligne, ce livre permet à chacun. e de créer et de vendre son propre cours. Saisir toutes les opportunités de la nouvelle ère technologique dans laquelle nous vivons est ainsi accessible à tous. En exclusivité, il présente des conseils pragmatiques, pour avancer de manière progressive et structurée, sans prendre de risque. Ses (grands) petits plus : Expliquer, dans un langage clair et compréhensible, comment générer une source de revenus automatique ; Donner la possibilité de se lancer, avec ou sans expérience, pour créer une activité lucrative ; Partager des connaissances adaptées à la réalité du terrain, qui répondent à des questions concrètes : commencer à faire des ventes via le web, les erreurs à ne pas commettre, les objectifs et buts sur lesquels se concentrer, le prix pertinent de la formation, comment atteindre la rentabilité... ; Un contenu structuré pour permettre de progresser régulièrement et de gagner en efficacité ; Une approche en phase avec les enjeux d'aujourd'hui et de demain. Extraits "Cette véritable Bible de la formation en ligne va vous transmettre le protocole qui vous permet d'être libre financièrement. En moins d'un an, cette méthode a permis à des milliers de personnes de construire leur propre source de revenus en ligne, tout en transmettant leur passion, le plus souvent en complément de leur travail actuel. Ces nouveaux formateurs reçoivent tous les jours des témoignages écrits et vidéos sur la qualité et la pertinence de leurs formations, des encouragements qui récompensent le travail fourni, au-delà de l'aspect financier. Les nouveaux formateurs du Web qui ont lu et compris cette méthode inédite, et qui leur ont vraiment permis de s'offrir la vie paisible qu'ils désiraient, avec le plaisir partagé d'avoir pu aider leurs proches... Avant de lire et d'appliquer ce livre, il est presque inévitable de commettre beaucoup d'erreurs avant de pouvoir jouir d'une telle perspective de vie. Cet ouvrage a été décidé avec la ferme conviction de vous livrer tous les secrets. Nous allons voir ensemble dans ce livre extrêmement riche, d'un contenu de haute qualité, de la manière d'augmenter drastiquement vos ventes tout en en faisant bénéficier vos clients et élèves, et ceci, de manière automatisée ! " "Le marché des formations augmente de plus de 80% chaque année. Un formateur gagne environ 200 000 euros par an selon la Fédération Française de formation, mais ils ne savent pas gérer leur visibilité sur internet, car en fait vous le comprendrez bientôt il n'y a pas vraiment de limites. C'est ça la clef qui vous fera passer dans l'indépendance financière. Voyons tout cela ensemble. Il y a un marché énorme avec quasiment aucune concurrence. Il faut que vous vous lanciez dès maintenant, parce que, dans 10 ans, tout le monde aura sa formation à vendre, ses formations. C'est vraiment maintenant qu'il faut s'y mettre. C'est le moment idéal ! Les écoles de commerce font quelque part la même chose : elles n'appliquent pas leurs propres principes et leur propres théories. Leur vrai business est la formation, l'éducation, elles vous vendent à prix d'or une formation sur plusieurs mois. " " Activité n°1. Vous n'avez pas besoin d'être une personne extravertie pour commercialiser vos conseils et vos formations. Il s'agit au départ de vous concentrer à trouver un positionnement, sur un segment particulier du marché. Au début en tout cas, après, vous pourrez toujours horizontaliser votre marché, mais au départ vous serez plus pertinent à vous adresser à une niche mieux identifiée. Il ne s'agit pas non plus d'être le meilleur dans votre domaine, simplement d'être vous (ou le paysage que vous décidez). Statistiquement, nous sommes tellement sur terre qu'un nombre incalculable de personnes vont vous apprécier. C'est la loi des grands nombres. Il convient de vous former sur un domaine et de vous améliorer progressivement. Définissez votre domaine d'activité préféré. Définissez votre niveau actuel et le niveau que vous voulez enseigner. Continuez votre formation avec un expert au-dessus de vous dans la pyramide de la connaissance. "

01/2022

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Poésie

La Déployée / Des pas sur Moà-neige

Autrice, artiste plasticienne et commissaire d'exposition indépendante, Juliette Fontaine a déjà publié plusieurs recueils de poèmes, dont (Avant l'hiver) des fenaisons, préfacé par Yves Bonnefoy aux éditions L'entretoise en 2003 et Tu dis, aux éditions Isabelle Sauvage en 2006. Tout en continuant sa pratique artistique (dessin, vidéo, expositions, commissariats et direction du Centre d'arts plastiques d'Aubervilliers depuis 2013), elle est récemment revenue à l'écriture de manière durable et intense : ce recueil en est le témoignage le plus saisissant. Tout y résonne d'une intériorité vibrante & retenue. Quelque chose y palpite continûment : au rythme d'un intime trouvant à s'éployer ? sans s'épancher. Les mots alors figurent & paysagent. L'autre tacitement apparaît. "J'écris dans les marges du monde", dit-elle ? simplement, doucement. Et à partir d'où, en effet ? écrire ? De quel pudique endroit ? en retrait, sans être retiré/e du monde ? trouver à voir et à dire l'en-vers des choses, la jointure [des] corps ; la soudure des eaux ? Membrure du réel invisible jusque-là. De ces marges seulement. Là : seule, seulement, à l'écart du bruit du monde et de sa rumeur, peut se former, se déployer ? tu as raison délie tous tes bras ? quelque chose comme un chant : mots-musique, mots-image qui naissent du silence, trouvent là leur source : leur ombre-source précisément. Marges du monde, donc : silence _ dévalement ; germoir qui s'ouvre. Là, seulement, s'ouvre la patine noire du ciel. Là, seulement, on entend du vent le prologue et la promesse, on voit les granits et les anges ? ceux-là même qui, nuit après nuit, la rêvent, elle : l'Enigmatique, Laylâ l'obscure ? Lilith ourdie des mains. A l'orée du monde, l'oreille se tend, écoute l'eau _ la pluie Schönberg, se surprend engouffrée par l'entrée d'une aube et la parole tonnante qui vient avec. Tonnerre en effet ! : la parole habituelle ? bavarde et affairée ? vidée de ce qu'elle désigne, pour être efficace, rapidement communiquer ? parole-affolée ? se fait à nouveau pleine et sereine : alentie ; fait à nouveau paraître ce qu'elle nomme ? parole héliotrope. Parole aux couleurs nombreuses, aux senteurs odorantes, entêtantes comme la plante ? il y a ce peuplement de l'ocre, cette nausée blanche du jour aussi, que l'on sent ; parole tournée, se tournant vers le soleil, l'ombre que ce dernier fait naître & varier ? alors on voit que l'ombre sur l'herbe recule lentement / et quitte le jardin ; on perçoit la densité brute des sous-bois. L'héliotrope, c'est aussi l'instrument qui de son miroir renvoie les rayons solaires et permet(tait) l'arpentage ; mais si la parole, dans le poème & par le poème, arpente marges du monde, s'y établit furtivement, en dresse comme une "cartographie", dans les paysages et figures qu'elle évoque et convoque à la fois ? oh rive rougie des yeux ; nudité insolente des bras ? pourtant il y a dérivation nouvelle / _ lumières courbes. Car l'arpentage est du corps d'abord : mesure de ce qui ne se mesure pas ? cette grande forme immense-ouverte plus tard d'infinis, désinscrits des routes ? dont on il faudra bien tenter ? oui ! : la danse nerveuse des mésanges ? de prendre la mesure ? l'ampleur et le rythme, le pouls aussi ? dans l'ajustement des pas : marchant, c'est cela, dans _ à tâtons. Alors dans l'écart du Dehors ? le pli des choses ? le repli du corps ? l'approche s'invente : le corps devient désir : va à l'autre ; et dans l'étreinte tentée/tentante, inverse la nomination devenue imprécation : donne-toi ton Nom / donne-toi ton Nom ? il y a le vocable blanc des mains / offerte à la saillie lunaire ? et maintenant le creuset visité du corps. Intensité sensible qui seule mesure l'être. "J'écris dans les marges du monde", dit-elle ? simplement, doucement. Et elle veut dire qu'il est possible de laisser trace de ses pas dans ces marges, que d'autres suivront. Le bruit du monde s'atténuant & sa rumeur diminuant, il y a ce bruissement retrouvé du silence où tout vit ténûment ? de cette animalité qui caractérise alors les eaux, limpides ou troubles. Alors : l'avenir des crues / l'érection des pistils ; les loups turbulents ; cette ligue des vents limeurs et la nuit partout est une mer de lait. Car écrire dans les marges du monde, ce n'est pas seulement écrire depuis ces dernières, mais, également, s'y frayant un chemin ? nichée contractile / géologie de notre langue ? ou le découvrant opportunément ? passage inattendu pour des pas dans la neige ? venir tracer dans cet espace signes et voies : lignes d'erre que d'autres à leur gré suivront par la souche effleurée des réminiscences. Et alors, forpaysés, on trouvera devant soi l'empreinte des doigts sur la roche ? tout un poème. "J'écris dans les marges du monde", dit-elle.

05/2023