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Histoire de France

1914-1919 ceux qui protestaient

1914-1918 fut un intermède belliciste entre deux époques marquées par un fort rejet de la guerre. En 1914 il ne fallut que quelques jours pour que les très nombreuses voix pacifistes qui s'élevaient dans tous les milieux et parmi toutes les sensibilités politiques soient submergées par la vague de violence qui déferlait sur l'Europe. En 1918 l'évidence du désastre et le deuil immense qu'il avait provoqué redonnèrent à ces voix toute leur pertinence et leur poids. Bien des années après, l'influence de ces idées se fait encore sentir dans l'historiographie, au point d'affecter l'analyse de la contestation pendant la durée même du conflit. Galit Haddad reprend donc cette question à nouveaux frais. Elle s'affranchit de la politique et de l'idéologie en questionnant la protestation en tant que phénomène culturel, à travers une analyse du discours des contestataires, combattants et civils, homme ou femmes. Elle décrypte l'argumentaire qu'ils déploient dans un contexte qui leur est hostile, marqué par la répression et les arrestations, ainsi que les rythmes suivis par ce mouvement multiforme. Mais, surtout, elle y expose une découverte qui fera date : il est impossible de comprendre le phénomène de la protestation sans le relier aux idées que se formaient les acteurs sur la durée de la guerre et sur les perspectives de défaite ou de victoire. Ainsi, à partir du moment où la contre-offensive alliée de juillet 1918 ouvre le chemin du succès final, la contestation combattante disparaît de l'armée française. Débarrassée de ses préjugés, cette analyse de la protestation permet au lecteur de rejoindre combattants et civils dans leurs angoisses et leurs espérances d'êtres ordinaires confrontés à un drame qui les dépasse.

03/2012

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Histoire internationale

Histoire de l'Algérie et du Maghreb. Etudes et documents (1939-1977)

Marcel Emerit (1889-1985) est à l'histoire sociale de l'Algérie coloniale ce que Charles-Robert Ageron a été à l'histoire politique et institutionnelle de l'Algérie. Et cela tant par l'ampleur de l'oeuvre, son acuité interprétative, que par son audace pour soulever des questions et exhumer des archives négligées par ses pairs : du mouvement des opinions publiques, aux cercles fermés des groupes de pression, en passant par les associations locales et les sociétés secrètes. Pourquoi donc l'oeuvre de Marcel Emerit a-t-elle été si peu lue de son vivant ? C'est que son histoire sociale n'avait rien à voir avec celle mise à la mode par l'Ecole des Annales et moins encore avec celle alors pratiquée par les historiens marxistes. Ce que nous propose Marcel Emerit c'est une histoire sociale des idées, des rêves, des utopies et des fantasmes qui ont informé et accompagné les pratiques des différents acteurs de l'histoire coloniale. On ne trouvera donc pas dans cet ouvrage, des statistiques et des graphiques, moins encore des considérations théoriques, mais une évaluation précise et circonstanciée des effets des idées sur le réel - tant au plan des luttes sociales et politiques que sur le plan diplomatique, économique ou imaginaire. A rebours de la perspective courante qui n'envisage les représentations des acteurs qu'en termes d'idéologie - c'est-à-dire de représentations destinées à justifier des pratiques honteuses d'elles-mêmes - cet ouvrage réunissant les principaux articles de Marcel Emerit permet mieux qu'aucun autre de prendre la mesure de la ferveur, de la sincérité et de l'hétérogénéité des idées, des croyances, des rêves et des fantasmes à travers lesquels une multiplicité d'acteurs ont fait l'histoire coloniale de l'Algérie.

12/2015

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Actualité et médias

La France en faillite. La vérité sur l'explosion de la dette publique

Il faut se rendre à l'évidence : la maison France est au bord de la banqueroute. Sa dette publique réelle, deux fois et demi plus élevée que sa dette avouée - déjà astronomique - asphyxie l'économie du pays : comment imaginer qu'il en soit autrement quand le paiement des intérêts absorbe d'ores et déjà à lui seul la totalité des recettes de l'impôt sur le revenu ? Rémi Godeau détaille pour nous, avec une précision féroce, un exceptionnel talent de pédagogue et une bonne dose d'humour noir trente ans de gabegie, d'inconscience et de filouterie qui ont conduit la France au bord du gouffre. L'irresponsabilité et le cynisme ne sont ni de droite ni de gauche. Ils sont le fait d'hommes politiques de tous bords qui, par facilité ou par clientélisme, ne veulent pas imposer à leurs électeurs l'indispensable potion amère dont les effets bénéfiques profiteront à leurs successeurs. Alors, depuis trente ans, on truque, on tronque, on maquille, on manipule et on diffère : que les générations suivantes se débrouillent avec la facture de nos excès ! Quelques-uns, adeptes de la dépense à tout va, poussent l'inconscience jusqu'à affirmer que la dette ne représente aucune menace sérieuse pour le pays. Au diable l'euro et ses contraintes ! Qu'importe le vieillissement de la population ! Silence sur l'archaïsme de notre administration ! Les contribuables, eux, ne sont pas dupes. Parce qu'ils savent qu'un jour la note leur sera présentée, ils économisent plus que leurs voisins européens, plombant par ricochet la croissance. A bout de souffle, le " modèle social français " se meurt. La classe politique fait l'autruche. Au risque qu'un jour, pas si lointain, la bombe de la dette explose...

02/2006

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Cartographie

Contre-cartographier le monde

Que nous disent les cartes ? Comment faire évoluer leur discours, leur lecture et la vision du monde qu'elles traduisent ? Issue de la contreculture des années 1960 et 1970 aux Etats-Unis, la géographie dite radicale ou critique conteste l'hégémonie de la carte en tant qu'outil de représentation désincarnée, totalisante et universelle de l'espace, imposé par le processus de colonisation européen et la mise en place d'un ordre mondial façonné par les conquérants. Théorisée, entre autres, par Brian Harley, Denis Wood, Nancy Lee Peluso ou encore David Harvey, la contre-cartographie repense la carte comme une construction sociale, subjective et idéologique, un objet politique et culturel analysable qui oeuvre à interroger les rapports de force institués par l'acte performatif de la re-présentation cartographique. La spécificité de cette pratique intrinsèquement militante réside dans le rôle central embrassé par des populations, souvent rendues invisibles sur la carte classique du territoire, qui ébranlent les structures de domination en se réappropriant le discours et le pouvoir des cartes. Au carrefour des justices sociale, environnementale et spatiale, elle entend aussi reconstruire de nouvelles géographies, faire émerger une diversité d'expressions cartographiques et de rapports cognitifs à l'espace comme lieu et support de vie. C'est dans la multiplicité de ses déclinaisons disciplinaires et épistémologiques que cet ouvrage explore le concept de contre-cartographie : quels enjeux sous-tendent de telles dynamiques ? Dans quels contextes les logiques contre-cartographiques éclosent-elles ? Quels savoirs mobilisent-elles ? Dans quelle mesure parviennent-elles à déjouer les représentations hégémoniques de l'espace ? Chercheurs, militants et artistes offrent ici des réponses plurielles où s'entrecroisent les contre-cartographies politiques, cognitives, numériques, corporelles, artistiques et littéraires.

09/2021

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Critique littéraire

LE PROCHE ET LE LOINTAIN. Sur Shakespeare, le drame élisabéthain et l'idéologie anglaise aux XVIème et XVIIème siècles

Au moyen de textes rarement ou jamais utilisés, l'auteur tente de décrire quelques aspects d'un système de représentation essentiel à la compréhension de Shakespeare et de rendre sensibles, par l'étude de Titus Andronicus, de Jules César, de Macbeth, d'Othello, de La tempête et d'autres œuvres dramatiques, l'extrême proximité et l'extrême éloignement d'un auteur et d'une culture qui ont marqué au plus profond le monde occidental. Quatre sujets principaux sont abordés : la forêt et la chasse ; le sacrifice et le sang répandu ; les relations entre le roi, le royaume, les sujets et les étrangers ; la différence ethnique, théologique et culturelle. L'auteur utilise, pour l'effet de contraste et de miroir qu'elles produisent, quelques oppositions attestées à l'époque élisabéthaine et importantes dans les sciences humaines aujourd'hui : entre la nature et la culture, le sacrifice et le sacrilège, le pur et l'impur, la nourriture et le poison. Le rapport - ou le conflit - entre le " proche " et le " lointain " donne son titre à l'ouvrage, car, à propos d'une époque où se produisent des mutations sociales, religieuses, politiques et économiques en même temps que l'expansion du monde exploré, il unifie des thèmes à première vue disparates : l'Indien (ou le Noir) et l'Anglais, le braconnier et le cerf, le roi et l'assassin, la violence et la vertu, le religieux et le politique, la chasse, l'inceste et le meurtre. Il permet en outre de parler simultanément de l'espace, du temps, des relations de parenté, de l'amour et de la haine destructrice. Des œuvres dramatiques, juridiques, théologiques et des récits de voyage s'épaulent ainsi les uns les autres pour parler, à l'unisson, d'une voix qui est la leur et d'une voix qui est celle de notre temps.

01/1999

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Histoire de France

Le destin des hommes de Pétain. De 1945 à nos jours

Que sont devenus les hommes qui ont suivi Pétain ? Ceux qui se sont engagés avec le régime, - dans la fonction publique, l'armée, la police, l'agriculture, dans les entreprises travaillant pour l'Allemagne, dans la presse et l'édition, dans l'Eglise, à la radio, dans la justice -, dans une politique ardente de lutte contre les juifs et les francs-maçons ? L'épuration sauvage - sans doute 15 000 tués sans jugement véritable - a permis peut-être à l'épuration légale de s'accomplir plus sereinement. Sur une population de 40 millions d'individus, 300 000 furent convoqués devant les tribunaux dans le cadre d'une justice d'exception. Avec seulement une condamnation sur trois, la France montre une volonté certaine de passer rapidement à la phase de reconstruction. Aucun autre pays européen n'a si peu poursuivi ses collaborateurs. Ainsi voit-on se dessiner la carte des épurations légales, parfois brutales, parfois clémentes. Au final, de nombreux responsables du régime de Vichy sont parvenus à traverser sans lourds dommages les soubresauts de la Libération. Quelques Français à peine sont encore privés de liberté, seulement dix années après l'entrée du général de Gaulle dans Paris libéré... Les hommes de Pétain, souvent discrets sur leur parcours entre 1940 et 1944, ont su asseoir leurs carrières politiques, occuper le secteur agricole, poursuivre leurs parcours, littéraires ou artistiques, trouver leur place dans l'enseignement supérieur ou la médecine, gérer leurs entreprises bancaires et d'assurances. Au-delà de ceux qui ont échappé à toute sanction - que le grand public connaît pour partie -, se dessine la carte sectorielle de ceux qui ont su poursuivre, voire amplifier leurs carrières jusque dans les années 1970-1980. Une carte presque inversée par rapport à celle de l'épuration. Et qui repose assez largement sur l'appartenance à des réseaux relationnels ou institutionnels.

06/2014

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Maroc

Temps du maroc (Le)

500 jours vont mettre l'Humanité aux prises avec un ennemi invisible, révélant de profondes lignes de fracture économiques, sociales et environnementales ; préfigurant peut-être le crépuscule d'un système de gouvernance mondial à bout de souffle. Partout, les gouvernements vont être sous tension, l'ordre établi remis en question alors qu'une colère populaire gronde. Le Maroc ne fait pas exception. Il doit relever son plus grand défi collectif depuis la Seconde Guerre mondiale. Comment cet Etat d'Afrique du Nord de 36 millions d'habitants se rêvant comme la nouvelle passerelle entre l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient va-t-il traverser ce séisme mondial ? Comment va-t-il affronter la crise sanitaire, trouver les ressources nécessaires pour réinventer son modèle de développement tout en déroulant une nouvelle partition diplomatique qui bouleversera les alliances régionales ainsi que l'épineuse question du Sahara ? C'est l'histoire de ces 500 jours que raconte Abdelmalek Alaoui. Il en révèle les secrets, les moments de doute et de dépassement mais aussi les échecs. Le Maroc est-il passé au bord de la catastrophe ? Dans ce document exceptionnel, écrit au jour le jour pendant que le Royaume chérifien et son souverain, Mohammed VI, mettaient en oeuvre un ensemble de mesures décisives pour le pays, l'auteur plonge dans les abysses du Maroc politique contemporain tout en menant le récit de la riposte contre le virus. Il en profite pour donner les clés de lecture de cet Etat-nation millénaire, la plus ancienne monarchie régnante au monde dont l'on disait la technostructure administrative inefficace, l'économie pas suffisamment dynamique, et les forces politiques désuètes. Ce récit révèle un portrait méconnu et inédit de ce Royaume et de son Roi, capitaine dans la tempête, dont les décisions se révéleront déterminantes.

09/2021

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Littérature francophone

L'odyssée d'un fils d'Afrique. Témoin et acteur

Cette autobiographie dépeint le parcours atypique d'un fils d'Afrique, depuis la période coloniale jusqu'à la poussée démocratique des années quatre-vingt-dix. L'auteur a été étudiant, militant, enseignant, puis ministre à des moments clés de l'histoire africaine. Etudiant, puis enseignant en Europe, juste avant et juste après les indépendances africaines (1959 à 1969), il découvrit le militantisme estudiantin et s'initia aux enjeux des relations nord-sud. De retour au Bénin, il fut l'un des acteurs d'une grande réforme agraire puis s'engagea dans les mouvements syndicaux. Sa vie bascula en 1975 lorsque suite à l'appel à une grève générale qu'il co-signa, il devint une personne à abattre par le pouvoir marxiste-léniniste du Président Kérékou. Traqué, il n'eut d'autre choix que de fuir, en pleine nuit, en pirogue, vers le Nigeria voisin. Le Nigeria où il trouva refuge pendant 15 ans lui ouvrit une fenêtre inédite sur une autre Afrique, l'Afrique anglophone. Enseignant dans différentes universités du pays, il participa aux débats intellectuels et idéologiques bouillonnants parmi les élites du pays. Il se retrouva aussi témoin des soubresauts politiques et économiques ayant secoué le pays durant cette période, depuis la guerre du Biafra jusqu'à la montée en force du fanatisme islamiste. L'exil de l'auteur et le récit prennent fin en 1991 avec un retour au bercail et une nomination à un poste de ministre. Ouvrage à la fois didactique et politique, il plaira aussi bien aux passionnés de l'Afrique qu'aux "non-initiés". L'auteur a pris soin d'agrémenter le récit d'anecdotes et de faits insolites, tantôt drôles, tantôt graves, accessibles à tout public.

06/2021

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Ouvrages généraux

Simone Veil. Les combats d'une immortelle

La vie et les combats d'une immortelle. La vie de Simone Veil est à la fois connue de tous et de personne. En effet, certains moments de son parcours tant politique que personnel sont si célèbres que nous avons parfois l'impression de tout savoir d'elle. Pour toujours, Simone Veil (née Jacob) sera associée aux rescapés des camps de la mort, elle qui vécut les horreurs d'Auschwitz-Birkenau avec sa mère et ses soeurs en 1944. Pour l'éternité, elle sera liée au président Valéry Giscard d'Estaing, et surtout à la loi sur la dépénalisation de l'avortement votée en 1974. Mais que savons-nous d'autre sur elle ? Se rappelle-t-on qu'elle fut la première présidente du Parlement européen en 1979 ? Sait-on que, parmi toutes les fonctions qu'elle occupa au cours de sa carrière, celle qu'elle préféra fut celle de membre du Conseil Constitutionnel (1998-2007) ? Parce qu'elle mit toute sa vie au service ces autres - et surtout des femmes -, faut-il pour autant faire d'elle une icône du féminisme ? Revenant sur tous les combats sociaux et politiques menés par Simone Veil, cette biographie cherche aussi à percer l'être. Femme forte mais parfois dure, traditionnelle mais progressiste, attachée à la nation française mais pour la construction européenne, l'ancienne ministre, députée et magistrate est un personnage complexe qui ne cesse de surprendre. S'appuyant sur de nombreuses archives (fonds Simone Veil aux AN, etc.) et sur des entretiens inédits (notamment avec sa famille proche), l'historienne Laurène Vernet nous plonge au coeur de la carrière et de la vie hors du commun de la cinquième femme panthéonisée.

10/2023

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Sciences politiques

Hong Kong en révolte

Au Loong Yu vit à Hong Kong et a participé activement à la révolte contre le projet de loi sur l'extradition imposé par la Chine. Il nous propose une plongée au coeur de cette rébellion qui a débordé sur la question démocratique, notamment sur le droit au suffrage universel. Il nous propose de suivre le déroulement des évènements, de découvrir ses acteurs et ses actrices et s'interroge sur l'avenir de ce soulèvement. En ouverture, l'ouvrage revient sur les événements de 2019 et les différentes tendances politiques qui traversent la révolte de Hong Kong, en particulier les "localistes" antichinois. L'auteur se concentre également sur le rôle-clé joué par la jeunesse, les salarié·es et leurs organisations syndicales. Il retrace la montée de la "génération 1997", qui a constitué l'épine dorsale de la révolte. Et revient sur les temps forts de la protestation ? : les manifestations, les occupations ou les journées de grève générale les plus importants. Les lecteur·trices peuvent ainsi comprendre ce qui s'est passé réellement sur le terrain et prendre connaissance avec précision ce que les manifestant·es ont dit et fait. Au Loong Yu analyse également la nature de la révolte. Profond mouvement démocratique pour la liberté ou réaction de droite, voire raciste contre les Chinois, comme certains l'affirment ?? Le chapitre intitulé "Evénements" nous propose un récit de la montée du mouvement puis de son reflux. Les modes d'organisation et d'action des différents courants protestataires sont également abordés. Enfin, Au Loong Yu explore la politique du Parti communiste chinois à l'égard de l'île, les luttes de fractions en son sein, la nature de ce régime et les raisons de sa volonté de domestiquer les Hongkongais. Il revient également sur la gestion de la pandémie de Covid-19.

06/2021

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Histoire internationale

Les martyrs oubliés du Tibet. Chronique d'une rencontre manquée (1855-1940)

Alors que se développait en Europe la vision mythique d'un Tibet tolérant et mystique, les prêtres français des Missions étrangères de Paris, envoyés à la conquête du Toit du monde, se heurtèrent à une violente opposition de la part des autorités lamaïques. Refoulés à la frontière et contraints de se replier dans les confins occidentaux des provinces chinoises du Sichuan et du Yunnan où un puissant réseau monastique entretenait l'influence spirituelle et politique de Lhassa, ils végétèrent pendant un siècle au sein de petites communautés chrétiennes perpétuellement menacées, jusqu'à leur expulsion définitive par les communistes en 1952. Entre 1865 et 1940, huit d'entre eux furent assassinés. Fondateurs des communautés chrétiennes qui conservent encore fidèlement leur souvenir, ils furent explorateurs et pasteurs, infirmiers et enseignants, bâtisseurs et cultivateurs, botanistes et linguistes. Mais, poussés par les circonstances à devenir les complices plus ou moins consentants des ambitions coloniales d'une France qui avait imposé à la Chine son protectorat sur les missions, ils furent aussi les témoins et les cibles privilégiés des rivalités de pouvoir et des conflits entre Chinois et Tibétains, qui ravagèrent la région bien avant que la question de l'autonomie du Tibet devienne un problème international. Peut-on les considérer comme des martyrs victimes de l'ostracisme des lamas ? Furent-ils les pièces sacrifiées d'une mission vouée à l'échec en raison des multiples contradictions politiques qui pesaient sur elle ? Comment envisageaient-ils eux-mêmes l'éventualité d'une mort violente alors qu'en France leur maison mère acquérait sa réputation de "Séminaire des Martyrs" ? Sans prétendre apporter des réponses définitives à ces questions, cet ouvrage retrace leur carrière et analyse leurs comportements dans le contexte extrêmement confus et tumultueux durant lequel ils exercèrent leur ministère.

11/2012

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Critique littéraire

Les prémices littéraires des Révolutions arabes. Yasmina Khadta, Assia Djebar, Abdellah Taïa

Cet essai explore les origines littéraires des Révolutions arabes. La triple perspective critique, politique et discrètement autobiographique qui y est adoptée, éclaire d'un jour original les romans nord-africains des années deux mille, en identifiant notamment, dans cette littérature pré-révolutionnaire, la nette émergence d'un romanesque de la subversion. Sans se laisser prendre au piège d'une analyse qui voudrait faire des écrivains arabes de cette période les " mages romantiques " de Tunis et de Tahrir, cet ouvrage adopte une approche raisonnée du roman nord-africain contemporain, en tant qu'il a pu constituer le révélateur, ou mieux, le sismographe de ces sociétés au bord de l'éruption : l'auteur nous montre, par exemple, comment des romanciers tels le truculent Boualem Sansal, le subversif Abdellah Taïa ou encore l'audacieuse Assia Djebar, ont su capter et amplifier, par leur plume alerte, les avant-secousses du Printemps arabe. Ce livre aborde, sans tabou ni complaisance, les diverses questions de l'islamisme liberticide, du militarisme autoritaire, de la corruption endémique, de l'oppression des femmes, de l'ostracisme des homosexuels et de l'héritage francophone. La plume de Samir Patrice El Maarouf, qui oscille entre la parole parfumée et poétique du jasmin et le verbe franc et tranchant du tonnerre, épouse ainsi parfaitement la littérature nord-africaine de ce début de XXI° siècle, dans tous ses méandres identitaires, dans toutes ses insoumissions sociologiques et, surtout, dans toutes ses espérances politiques. Car une telle exploration rétrospective du Printemps arabe n'est pas sans se doubler d'une esquisse prospective. Tout au long de cet ouvrage, l'auteur ébauche en effet ce qui pourrait ressembler à un avenir laïque et républicain, pour l'Afrique du Nord postrévolutionnaire, un avenir où les valeurs démocratiques et humanistes seraient définitivement ancrées au coeur des hommes et des institutions. Pour qu'un jour, enfin, les révoltes deviennent récoltes...

05/2014

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Ouvrages généraux et thématiqu

La naissance de l'opinion publique. Bertin et le Journal des débats

Qui est ce personnage au regard pénétrant qui domine le XIXème siècle : Le fondateur du "Journal des Débats littéraire et politique" et font de lui l'inventeur d'une force qu'on appellera "le Quatrième pouvoir" : la presse ? Son nom : Louis François Bertin l'Aîné (1766-1841), dont on peut admirer le portrait par Ingres, au Musée du Louvre. Apôtre et défenseur de la liberté, il sera tout d'abord victime de l'autoritarisme impérial. Il connaîtra la prison, puis l'exil, avant d'être dépossédé de son journal en 1811 et 1814 mais la grande période commence pour lui avec la Restauration. C'est en pensant à sa collaboration aux Débats politiques et littéraires que Chateaubriand attrait pour un pamphlet devant un juge qui lui demanda sa profession, répondit avec fierté : "Journaliste" . Les Débats, journal conservateur éclairé, exerça pendant près d'un siècle une influence considérable sur la vie intellectuelle et artistique de la France. Bertin l'Ainé fut aussi un grand mécène. Il comptait parmi ses amis les plus connus qu'il recevait à l'époque romantique dans son domaine de Bièvres : Hugo, Lamartine, Ingres, Berlioz, fréquentaient son salon. Le succès de son journal lui permit d'engager des correspondants dans les grandes capitales d'Europe. Une telle diversité porte la marque d'une personnalité exceptionnelle que ce livre vous invite à découvrir. Cette biographie est une contribution à l'Histoire de la presse et un tableau coloré d'une société représentée ici à travers ses personnalités les plus prestigieuses. Jean-Paul Clément est l'auteur de nombreux ouvrages dont deux biographies de Chateaubriand, l'autre de Charles X. Dans Bertin, il ressuscite un personnage méconnu en s'appuyant sur des témoignages et des documents inédits.

09/2023

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Histoire des idées politiques

La belle époque de l’anarchisme argentin. Buenos Aires (1880-1920)

L'histoire de l'anarchisme argentin est très mal connue. En réalité, entre 1870 et 1930, il est véritablement le plus prolifique et le plus original de toute la région latino-américaine, si l'on exclut l'exemple du Mexique où, avec les frères Flores Magón, on a plutôt affaire à un contexte révolutionnaire paysan. Sous-estimé par les historiens européens, qui préfèrent généralement s'intéresser à la CNT espagnole, syndicat constitué en 1911. L'anarchisme en Argentine (né en 1870) échappe aux débats européens alors en cours sur le vieux continent. Sur le Río de la Plata, les anarchistes ont avec les socialistes des liens de proximité contradictoires, occupant le même terrain et multipliant avec eux les controverses endiablées. Ils passent, dans un premier temps, d'un fonctionnement fondé sur l'associationnisme, à une structure unique, la société de résistance, souvent mal comprise, mais dont la complétude politique va lui conférer une force considérable et la capacité de s'imposer comme organisation de lutte. Dès 1901, la création de la Fédération ouvrière argentine (FOA, devenue par la suite Fédération ouvrière régionale argentine) pose les bases d'un anarchisme organisé et structuré, qui en fait la première organisation de masse libertaire au monde en se distinguant nettement du syndicalisme. Dans le texte que nous vous proposons, Hélène Finet, spécialiste des mouvements anarchistes latino-américains, présente la richesse de cette histoire qui, malgré les fragilités, les contextes politiques et sociaux régionaux et internationaux, continue à ­susciter un écho dans la " socialité ouvrière et militante d'aujourd'hui ". Hélène Finet est enseignante chercheuse en Histoire latino-américaine contemporaine à l'université de Pau et des pays de l'Adour, spécialiste des femmes et de l'anarchisme argentin. Elle est aussi l'autrice de plusieurs ouvrages et articles sur les femmes anarchistes espagnoles et argentines.

09/2023

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Revues de droit

Droit et Société N° 108/2021 : La Critical Race Theory est-elle exportable en France ?

Editorial Dossier La Critical Race Theory est-elle exportable en France ? coordonné par Isabelle Aubert et Magali Bessone Isabelle Aubert, Magali Bessone Une réception francophone de la Critical Race Theory est-elle possible ? Présentation du dossier Daniel Sabbagh De la déracialisation en Amérique : apports et limites de la Critical Race Theory Isabelle Aubert La Critical Race Theory confrontée à Marx Julie Saada Récits et contre-récits dans le droit. Usages et critiques du narrativisme juridique dans la Critical Race Theory Aurélie Lanctôt "Si on m'avait écouté dès le début, si on avait écouté mon récit". Jean-François Gaudreault-DesBiens Le narrativisme comme legs de la Critical Race Theory dans la pensée juridique canadienne Stéphanie Hennette Vauchez Neutralité religieuse, laïcité et colorblindness : essai d'analyse comparée Magali Bessone Analyser la suppression du mot "race" de la Constitution française avec la Critical Race Theory : un exercice de traduction ? Question en débat Dialogue social : bon débarras ? Christian Thuderoz Se débarrasser, et vite, du "dialogue social" ? Etudes Hermann Martial Ndjoko Les angles morts du droit antidiscriminatoire : éloge de la circulation des concepts Nicolas Demontrond Les maisons départementales de l'autonomie (MDA) : nouvelle étape de l'affirmation des départements-providence Jérôme Pacouret La genèse des droits de propriété des auteurs de cinéma : une comparaison transnationale du droit d'auteur et du copyright Traduit pour vous Kimberlé Crenshaw Démarginaliser l'intersection de la race et du sexe : une critique féministe noire du droit antidiscriminatoire, de la théorie féministe et des politiques de l'antiracisme A propos Camille Lanssens La pandémie de Covid-19 sous le microscope des sciences sociales. Premières analyses Danièle Lochak Protéger les réfugiés ou les intérêts de l'Etat ? Sous le droit, la politique Thierry Delpeuch Contributions sociologiques récentes aux débats sur la crise de la police en France Chronique bibliographique

10/2021

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Histoire internationale

Manger le pouvoir au Burkina Faso. La noblesse mossi à l'épreuve de l'Histoire

Les monarchies africaines sont-elles solubles dans la modernité républicaine de l'Etat-nation ? Depuis que des groupes de cavaliers ont fondé les premiers royaumes mossi vers la fin du XVe siècle, des souverains n'ont cessé de se succéder sur le trône. Cependant, leur histoire est loin d'avoir été immobile. L'ensemble de leurs formations politiques, qu'ils nomment le "Moogo" ou le "Monde", n'a pas été l'espace parfaitement isolé que s'est longtemps plu à rappeler toute une littérature coloniale. En réalisant l'une des premières histoires synthétiques de ces royaumes sur la longue durée, Benoit Beucher montre comment ceux "qui ont mangé le pouvoir", les nobles mossi, ainsi que leurs sujets, ont fait face à des transformations dépassant de très loin les frontières de leurs seuls royaumes. L'expansion de l'islam, du christianisme, l'irruption des troupes coloniales françaises, deux conflits mondiaux, la tenue des premières élections, l'indépendance et l'instabilité des régimes postcoloniaux ne se sont pas soldés par la dissolution des royautés dans la durée, mais par la coexistence de systèmes monarchiques de droit divin et d'un régime républicain. Benoit Beucher invite précisément à se départir d'une vision "exotique" du politique au sud du Sahara qui pousserait à n'y voir qu'une anomalie. S'appuyant sur une importante collecte de sources écrites, audiovisuelles et orales, il montre comment se sont entremêlées des trajectoires européennes et africaines de l'empire, de l'Etat, de l'ethnicité et de la nation bien souvent sur le mode du malentendu et du conflit dont la compréhension des effets peut seule permettre de saisir la complexité de l'histoire présente du Burkina Faso.

01/2017

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Histoire militaire

S'adapter pour vaincre. Comment les armées évoluent

Se surpasser pour mieux gagner. Les changements politiques, sociaux, techniques et économiques qui se sont succédé depuis la fin du XVIIIe siècle ont engendré de grands bouleversements au sein des nations devenues " industrielles ", qui sont parvenues notamment à transformer l'énergie de manière nouvelle et à produire des biens en masse. Mais ce nouveau monde est aussi fait d'affrontements, et les armées sont naturellement au coeur de ces turbulences. Elles aussi sont amenées à se transformer, poussées par l'évolution en toute chose et surtout celle de leurs ennemis. Quand et pourquoi innovent-elles dans la manière dont elles combattent ? Sont-elles condamnées, si elles ne sont pas assez rapides, à refaire la guerre précédente ? Est-il plus facile d'innover en temps de paix, ou au contraire en temps de guerre, au contact des réalités ? Comment s'articule, dans ces efforts, l'action des institutions internes aux armées avec les pouvoirs externes - de l'" arrière ", du pouvoir politique et peut-être surtout de l'ennemi ? C'est à toutes ces questions, parmi beaucoup d'autres, que répond Michel Goya avec une grande hauteur de vue. Abordant le phénomène de l'innovation militaire dans sa globalité, il décrit successivement la mue de l'armée prussienne face aux révolutions (1789-1871), la transformation de l'armée française pendant la Grande Guerre, l'évolution de la Royal Navy britannique (1880-1945), la stratégie de bombardement allié contre le IIIe Reich, la naissance et la place de l'arme atomique dans la guerre froide, l'évolution de l'armée française pendant la guerre d'Algérie, enfin celle de l'US Army à partir de 1945 - autant d'exemples qui racontent et démontrent la nécessaire adaptation de l'art militaire et ses principales innovations depuis deux siècles.

03/2023

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Sciences politiques

De la dictature à la "démocrazy" aux Comores

Depuis au moins trente ans (1990), après l'assassinat du dictateur Ahmed Abdallah Abderemane, les Comores comme les autres dictatures d'Afrique ont été secouées par le vent démocratique qui avait commencé à souffler dans les pays de l'Est, avant de faire tomber le mur de Berlin et balayer en même temps pendant la même période le système d'apartheid en Afrique du Sud. Une nouvelle ère commence donc et les Africains, notamment les "Damnés", parmi eux, exigent la démocratisation de la vie politique dans le continent, mais aussi dans les îles de l'océan Indien. La République des Comores, jusqu'en 1990, avait vécu sous l'influence directe des mercenaires français, et après leur départ, les Comoriens ont commencé une nouvelle ère. Plusieurs leaders politiques ont pris la fuite vers l'étranger, d'autres ont été arrêtés de manière violente et agressive, d'autres enfin ont été emprisonnés. Malheureusement, la nouvelle classe dirigeante ne diffère en rien de la précédente et les pratiques malsaines restent les mêmes : détournement des deniers publics, favoritisme, corruption, irresponsabilité collective, absence d'un contre-pouvoir, instauration d'une monarchie version XXIe siècle (nommée "democrazy"). Cette trouvaille sémantique a depuis fait florès, donnant son nom à un jeu de société où les lois les plus absurdes sont sans cesse modifiées pour le vote des participants, et suscitant en Afrique subsaharienne et dans les îles de l'océan Indien, notamment en Union des Comores, des équivalents comme "démocratie" au Gabon, au Mali, en RD Congo ou encore, très récemment, au Tchad. Cet ouvrage porte un regard aiguisé et sans concession sur les maux de la société comorienne post-coloniale, et apporte indéniablement une contribution notable pour l'émergence d'une vraie démocratie aux Comores.

07/2021

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Sociologie

Les épreuves de la vie. Comprendre autrement les Français

La vraie vie des Français n'est pas dans les théories générales ou les moyennes statistiques. Les principaux mouvements sociaux des dernières années, des manifestations sur les retraites aux Gilets jaunes ou au phénomène #MeToo, n'ont guère été éclairés par l'étude des structures globales de la société. Les nouvelles géographies des fractures politiques et l'instauration d'un climat de défiance ont certes été bien documentées. Mais la nature des attentes, des colères et des peurs dont elles dérivent n'a pas encore été déchiffrée. Cet essai propose des outils pour ouvrir et décrypter cette boîte noire. Il se fonde pour cela sur une analyse des épreuves auxquelles les Français se trouvent le plus communément confrontés au quotidien. C'est en partant notamment des expériences vécues du mépris, de l'injustice, des discriminations et de l'incertitude que l'on peut comprendre autrement la société. Les émotions qui les accompagnent expliquent en effet au premier chef les comportements des femmes et des hommes d'aujourd'hui : ceux-ci ne se déterminent dorénavant plus en fonction de leurs seuls intérêts " objectifs ". Une autre manière de réagir aux événements et de produire du commun se fait donc ainsi jour. Cette approche permet d'appréhender de façon originale la désaffection contemporaine pour la politique existante et indique la direction d'un véritable projet d'émancipation. Les Epreuves de la vie ouvre de cette façon une nouvelle étape du travail de l'auteur consacré à la redéfinition de la question sociale et aux conditions de l'approfondissement de la vie démocratique. Parce qu'un essai vaut autant par le constat dressé que par les renouvellements esquissés, le texte de Pierre Rosanvallon est discuté et prolongé par quatre " rebonds et explorations " d'Aurélie Adler, Nicolas Duvoux, Emmanuel Fureix et Gloria Origgi, dans une démarche d'intelligence collective.

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Sciences politiques

De l'apprentissage démocratique. Une méthode du changement au Togo

Dans le processus démocratique observé au Togo, il est temps de s'interroger sur la méthode la plus appropriée. Si la révolution participe d'un changement rapide et radical, il n'en demeure pas moins qu'elle comporte des risques. Alors que l'évolution quant à elle se fait dans la lenteur, elle ne manque pas de bénéfices. Justement De l'apprentissage démocratique contribue à rendre plus explicites les risques de la révolution et les avantages de l'évolution dans le contexte togolais. Cet ouvrage démontre la nécessité d'apprendre l'alphabet démocratique, les règles du jeu démocratique, le respect de la loi, des acteurs et des institutions. Autant il est nécessaire à l'enfant d'apprendre à accepter la frustration, autant il s'impose au leader politique d'apprendre à accepter la défaite électorale. L'opposition togolaise fait de la révolution La méthode du changement démocratique, en omettant le contexte, les acteurs et les enjeux. Plutôt que d'opter pour les boycotts, les manifestations de rues qui, souvent, occasionnent des affrontements meurtriers, cette opposition devrait apprendre à débattre et à accompagner l'évolution enclenchée. Le débat démocratique suppose l'apprentissage qui s'impose tant aux élites qu'à la population. Pour réussir, tout changement demande plus d'apprentissage et de pédagogie, plus d'information et de formation. Il est plus sage de s'accorder plus de temps pour expliquer les règles du jeu démocratique au Togo et ainsi parvenir à changer les modes de pensée et les comportements du Togolais en faveur de l'instauration d'une démocratie apaisée. Docteur en Sciences de Gestion et Diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques (Sciences Po) de Rennes, Koumtchane SIANGOU est manager à Paris. Il est également l'auteur de La République des chiens, un roman paru chez L'Harmattan en 2004.

06/2019

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Sciences politiques

Les nationalismes au tournant du XXIe siècle. Regards croisés Amérique/Europe

Après avoir marqué le XXe siècle et été à l'origine de plusieurs conflits, parmi lesquels les deux Guerres mondiales, le nationalisme est loin d'être un phénomène du passé. Au contraire, il connaît, ces dernières années, un retour en force, remettant en question l'équilibre, parfois fragile, de certains pays : que ce soient les mouvements nationalistes en quête d'Etat, le nationalisme populiste d'extrême droite ou, dans une moindre mesure, le régionalisme, ils tentent de redessiner les contours des Etats-nations ou des Etats multinationaux dans lesquels ils évoluent. Dans cet ouvrage, chaque chapitre permet d'en savoir plus sur chacun des cas abordés (Ecosse, pays de Galles, Catalogne, Nouvelle-Calédonie, Québec, Alsace...) mais aussi de découvrir les nouvelles formes de nationalismes locaux, ethniques et suprémacistes que l'on trouve en Amérique-du-Nord et qui sont désormais l'un des enjeux majeurs de la polarisation de ces sociétés. Si la mondialisation de la seconde moitié du XXe siècle a atténué l'effet de frontière dans les domaines économiques et commerciaux, le XXIe siècle ne semble pas pour l'instant avoir tourné la page des nations et des communautés nationales délimitées par des frontières étatiques, nationales ou régionales. Le nationalisme, dans toute sa polysémie, est une idéologie qui jouera un rôle déterminant dans le courant du siècle. Divisé en trois parties (Tensions et jeux d'échelle ; Nationalisme et redéfinition des frontières ; Instrumentalisation du nationalisme : populisme, partis identitaires et ultra-droite), les auteur.e.s abordent différents aspects d'un concept protéiforme qui vade selon les contextes socio-politiques et socio-culturels. Tantôt conservateurs, réactionnaires ou progressistes, tantôt transversaux sur un échiquier politique, les nationalismes s'expriment de différentes façons selon les sociétés dans lesquelles ils évoluent et selon qu'ils émanent d'un Etat-nation ou d'une nation sans Etat.

12/2023

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Histoire de France

Midi rouge, ombres et lumières. Tome 4, La Libération et les années tricolores (1944-1947)

Le débarquement allié du 15 août 1944, sur les côtes varoises, donne le coup d’envoi de la libération de la Provence. Le 28 août, prises sous le feu de l’armée française de Libération et de l’insurrection populaire, les troupes allemandes capitulent à Marseille. Les nouveaux pouvoirs républicains se mettent en place, sous la direction du commissaire régional de la République, Raymond Aubrac. S’ouvre alors, jusqu’en 1947 et l’instauration de la 4 e République, une période de transition décisive. Ce quatrième volume de la série Midi rouge, ombres et lumières, après avoir présenté un tableau du département pendant l’été 1944, puis les combats de la Libération, analyse les diverses étapes de ce processus, à Marseille et dans sa proche région. Il évoque les problèmes auxquels les nou-velles institutions ont à faire face : l’effort de guerre, le ravitaillement et le redresse-ment économique, l’épuration, le maintien de l’ordre, le retour des absents (déportés, prisonniers de guerre, requis du STO), le rétablissement de la démocratie, les grandes réformes économiques et sociales. Dans ces années tricolores et d’union nationale, l’ouvrage s’intéresse au rôle et à la stratégie des divers acteurs politiques et sociaux, des organisations de Résistance, du patronat et de la classe ouvrière, des syndicats et partis, PCF, SFIO, MRP, ainsi qu’aux destins individuels, dont certains d’importance nationale, comme celui de Gaston Defferre, François Billoux ou Germaine Poinso-Chapuis. L’auteur ne néglige pas pour autant les mutations culturelles importantes d’une période effervescente. Cet ouvrage complète l’histoire politique et sociale de Marseille et des Bouches-du-Rhône, commencée par la période des années 1930. Il comble également, à la lumière des recherches les plus récentes et en s’appuyant sur de nombreux fonds d’archives publics et privés, une lacune historiographique.

11/2014

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Religion

Educateur de la solidarité. Un prêtre français en Amérique centrale de 1969 à 2012

Originaire du diocèse de Blois, Jean-Louis Genoud a passé plus de quarante ans dans plusieurs pays d'Amérique du Sud et d'Amérique centrale. Ce sont successivement le Mexique, le Nicaragua, l'Argentine, l'Uruguay, le Salvador et enfin le Guatemala où il passera les huit dernières années de sa vie jusqu'en 2012, année de sa mort. A côté de son activité proprement pastorale comme responsable de paroisse et aumônier de la Jeunesse ouvrière chrétienne QOC), il travaillera avec des associations de solidarité et l'organisme de formation Paz y Bien. Il sera amené à passer d'un pays à l'autre pour laisser des groupes et des projets mis en route se développer de leur propre force, mais aussi à plusieurs reprises sous le coup d'une expulsion politique. Car son travail comporte aussi des implications politiques, comme d'autres (Pierre Dubois, Gabriel Maire, Michel Jeanne) qu'a publiés la collection "Signes des Temps". A travers son itinéraire, Jean-Louis Genoud apparaît comme un véritable éducateur, éveillant et formant les femmes et les hommes qu'il rencontre. Jean-Louis Genoud témoigne également d'un réel talent d'écrivain. Au cours de son long séjour en Amérique latine, il a écrit un grand nombre de circulaires à ses amis de l'ACO et de lettres à sa famille, ainsi qu'au Comité épiscopal français d'Amérique latine (CEFAL) et à l'évêque de Blois. Ce livre n'en publie qu'une partie, mais les pages retenues nous restituent la figure d'un homme engagé, à l'écoute des gens et partageant leur existence. C'est aussi celle d'un homme inspiré par l'exemple et le message de Jésus de Nazareth. Il avait d'ailleurs concrétisé cet attachement dans son appartenance au mouvement Jesus Caritas qui regroupe des prêtres diocésains marqués par la spiritualité de Charles de Foucauld.

10/2014

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Géographie

La justice spatiale et la ville. Regards du Sud

L'injustice sociale se traduit dans l'espace ; réciproquement l'organisation de l'espace est productrice d'injustice sociale. C'est ce que traduit le concept de justice spatiale, c'est-à-dire l'approche spatiale de la justice sociale entendue dans ses différentes dimensions, tant de distribution équitable que de reconnaissance. Il est appliqué ici à des espaces urbanisés des pays des Suds, principalement africains. Cet ouvrage est le fruit d'un travail original de recherche et d'écriture collective, et non une collection de chapitres individuels, mené dans le cadre du programme Jugurta en référence au roi de Numidie, considéré comme un dangereux barbare par les Romains qui le laissèrent mourir dans leurs prisons en 104 avant Jésus-Christ Barbare en Occident, héros en Afrique, il représente un schéma classique de l'histoire coloniale des territoires dits aujourd'hui des "Suds", et à ce titre correspond à nos objectifs dans cette recherche : adopter un regard sur les questions urbaines depuis les Suds. Il s'agit bien ici d'affirmer le droit plein et entier des villes des territoires post-coloniaux, où vivent aujourd'hui la majorité des citadins de la planète, à servir d'exemples dans des débats théoriques sur l'urbain en général. Si contribuer à "distribuer" la recherche urbaine équitablement entre les Suds et les Nords, tout en "reconnaissant" les différences des Suds, était en soi un objectif de justice spatiale, la portée générale du propos de cet ouvrage reste l'essentiel : les auteurs réunis ici, géographes et urbanistes, s'appuyant sur leurs bagages disciplinaires, leurs terrains et des travaux de philosophie politique, veulent montrer que la compréhension des interactions entre espace et société est indispensable à celle des injustices sociales en ville et donc à la réflexion appliquée sur les politiques territoriales visant à réduire les injustices.

06/2014

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Sciences historiques

Monclar. Le Bayard du XXe siècle. Mémoires relatés par ma fille

"Héros légendaire, guerrier tel qu'on en a connu seulement dans les récits populaires ou sur les images d'Epinal, un héros fait pour le baroud et pour la gloire". Ainsi les journalistes annonçaient-ils la disparition de l'officier le plus décoré de France, à une époque où tout le monde connaissait le général Monclar (1892-1964) qui signait autant de photos dédicacées que la môme Piaf et que BB. Car, pour les anciens combattants du XXe siècle de la France libre comme de la Résistance intérieure, il restait leur "héros national", ce chevalier d'un autre temps qui guerroya partout, sans épouser aucun parti politique. Raison pour laquelle il disparut de l'Histoire de France. Appelé par les poilus l'As des As, il termina la Grande Guerre avec sept blessures et onze citations. Du Maroc au Levant en passant par l'Asie et la vieille Europe, le lecteur revit le corps à corps des tranchées, les campagnes africaine et tonkinoise du Légionnaire et la seule victoire de 40, jusqu'à l'épopée coréenne. A partir d'archives inédites, sa fille relate la vie de ce soldat chrétien, stratège, meneur d'hommes vénéré par ses soldats qu'il aimait comme ses enfants, et de ses officiers qui le prirent pour modèle. De son récit historique qui se lit comme un roman d'aventures, jaillit le caractère bien trempé de ce soldat rompu à tous les pièges de la guerre, ceux de la guerre révolutionnaire et ceux des politiques ou des assassins de l'opinion. Une vraie leçon de maintien, d'honneur et de fidélité d'un gentilhomme de guerre, à méditer par les nouvelles générations en proie au doute ou au découragement face aux assauts des ennemis de la France et de notre civilisation chrétienne.

11/2014

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Littérature française

La Gaule de Charles

Vous ne vous destinez pas à la politique, même à un petit niveau. Cela ne vous empêche pas d'être sensible aux discours et débats politiques. Et puis les événements se précipitent avec l'élaboration des listes de candidats pour les municipales qui approchent. Une liste vient vous solliciter puis une autre. Vous n'êtes pas vraiment enthousiaste mais, malgré tout, vous finissez par accepter : "les citoyens doivent s'engager" , parait-il. Le soir du premier tour, les résultats tombent : le maire sortant est battu, il n'a aucun élu, votre liste, qui va être la nouvelle majorité, remporte un tiers des sièges à pourvoir. Au deuxième tour, votre liste gagne un deuxième tiers du futur conseil, l'opposition obtient le troisième tiers, dont certains qui ne pourront pas voter sur les sujets où ils sont "concernés" . Cool ? Découvrez la réalité de la vie démocratique locale avec, dans la peau d'un candidat, l'élaboration des projets, les élections municipales générales ou partielles et le dépouillement du scrutin puis, dans la peau d'un élu, l'élection du maire et des adjoints, la formation des différentes commissions municipales, les règles du scrutin, secret ou pas, les convocations et les séances de Conseil Municipal, le choix du secrétaire de séance, le vote du budget, la construction puis la gestion d'un bâtiment public, la manifestation quasi immédiate de ses malfaçons, leur expertise judiciaire dont les douze réunions s'enchaînent pendant des mois avec leurs rebondissements. Découvrez aussi les relations avec les policiers du SRPJ, la Préfecture, le Parquet, les Juges judiciaires ou administratifs... et, en fond de tableau, la vie des conseillers, leurs contraintes, leurs drames personnels... Avec ce simulateur de vie municipale, vous serez préparés pour briguer un mandat municipal, à moins que vous préfériez, dans un premier temps, suivre depuis votre fauteuil le résultat des prochaines élections municipales.

11/2013

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Géographie

Interregionalité et réseaux de transports

L'interrégionalité s'inscrit dans la réflexion actuelle en géographie sur les rapports entre échelle et territoire. Elle apparaît d'abord, comme un échelon supplémentaire entre régions, nations et Europe, en recouvrant des types d'espace très divers. Elle désigne autant une interrégionalité de proximité, entre des régions proches, qu'une interrégionalité élargie, désignant de vastes ensembles regroupant plusieurs régions, parfois éloignées les unes des autres. En France, cette interrégionalité est fortement associée à la politique de décentralisation. Elle témoigne des recompositions territoriales actuelles et de la formation de nouveaux territoires dans un contexte de renforcement des compétences régionales et européennes. Associer interrégionalité et réseaux de transport invite donc à s'interroger sur les articulations scalaires entre réseaux et territoires, en tenant compte des effets de distance, de la structure des réseaux, des mobilités et de l'évolution des réglementations liées à de nouvelles répartitions des compétences territoriales, des jeux des acteurs et des modes de gouvernante des territoires. Ce rapport entre interrégionalité et réseaux de transport est ainsi à mettre en relation avec les dynamiques actuelles des systèmes territoriaux, qu'ils s'inscrivent dans le cadre de politiques publiques ou qu'ils soient le fait de logiques spatiales engendrées par la mondialisation. Ainsi, l'interrégionalité est autant considérée en terme de crises liées à des transferts difficiles de responsabilité (transport interrégional ou national) qu'en terme de développement permettant la constitution de nouveaux réseaux. La question du rapport entre ces recompositions territoriales et les dynamiques des réseaux de transports a été divisée entre cinq axes de réflexion : première partie - interrégionalité, continuité et discontinuité territoriale. Deuxième partie - interrégionalité, continuité et discontinuité dans le Grand Est français. Troisième partie - les acteurs de 1'interrégionalité : exemple en Europe et en Afrique. Quatrième partie - interrégionalité, mobilités, logistique et réseaux. Cinquième partie - interrégionalité et mondialisation : quelle autre conception du rapport réseau-territoire ?

12/2010

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Religion

Islamisation et revivification spirituelle en ce XXIe siècle

Les rappels historiques succincts sur l'ère-préislamique et les enjeux et déterminants de l'islamisation de l'Afrique subsaharienne, l'emphase sur la diaspora musulmane, l'islamisme et ses défis face aux enjeux de l'accommodation culturelle et religieuse, les imprévus ou remous de la mondialisation ainsi que l'essai sur l'âme sont autant de sujets abordés en vue de permettre toute la latitude des regards critiques et de la réflexion sur l'évolution de la vie socioculturelle, politique des Etats actuels et des questionnements spirituels qui en découlent et absorbent le croyant (e).
Les hadiths joints ont pour objectifs d'amener à la profonde méditation, c'estàdire à la confrontation de notre être et état spirituel ponctuel avec leur véracité toujours indéniable et intemporelle. Non des moindres, il est question de susciter la réflexion continue et constante sur la vie et sur le sens de l'évolution de nos sociétés en ce XXIe Siècle, eu égard aux bouleversements socioéconomiques, politiques et religieux , afin que les introspections individuelles et collectives puissent permettre la pleine réhabilitation, la renaissance active spirituelle et la confiance en Allah (SWT) qui est la source motrice de paix, d'égalité, de justice, d'harmonie, de développement et de progrès.
Mon art est un véritable voyage épique à travers les impressions et les expressions artistiques d'une partie de mes expériences de la vie, des niveaux conscient-physiques et subconscient-spirituels représentés ou ressortis en dessins abstraits et colorés et a pour dessein d'accompagner le lecteur dans son odyssée, quête et revivification spirituelles. Je consacre entièrement cet Art et produits dérivés à l'entraide et la louange de Allah (SWT), Le maître des âmes.

12/2011

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Sciences politiques

Socialisme : la fin d'une histoire ?

L'histoire du socialisme est l'histoire d'une ambition gigantesque, la poursuite du rêve d'une société maîtrisant son destin. Cette ambition a engendré enthousiasme, espoir, réformes et violence. On est mort pour et par elle, on a vécu pour et par elle, et la question de savoir ce qu'il en reste paraît légitime. Mais qu'est-ce au fond que le socialisme ? Quelle est sa place dans nos démocraties libérales, alors que ce mouvement a connu ces dernières années un net recul en Europe ? A-t-il les ressources nécessaires pour se renouveler ? Ou est-ce la fin d'une histoire ? Autant de questions qu'un historien engagé, qui " a fait ses gammes politiques dans l'ombre portée de Mai 1968 ", se pose dans cet essai d'une grande perspicacité. En trois chapitres habilement menés, il convoque les premiers révolutionnaires (Fourier, Blanqui), les maîtres à penser (Karl Marx, Jean Jaurès, Léon Blum) et les icônes (Lénine, Trotsky, Mao) du socialisme, sans oublier des réformistes moins connus comme Eduard Bernstein ou Henri de Man. Il montre comment, d'abord transcendés par leur foi en une transformation globale de la société, encore revendiquée par le candidat François Mitterrand dans son discours d'Epinay en 1971, les socialistes ont abandonné définitivement au cours de ces trois dernières décennies toute idée d'une refonte totale de l'économie pour assumer un compromis avec le capitalisme. Aucune tendance en Europe n'y échappe, que ce soit celle des travaillistes en Grande-Bretagne ou celle de la social-démocratie en Allemagne et en Suède. Le socialisme ne serait-il plus désormais qu'une famille politique comme les autres ? Ou bien reste-t-il porteur d'une réorganisation future de l'humanité ?

03/2012

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Droit

Le droit des minorités. Le cas des chrétiens en Orient arabe

La présence des chrétiens en Orient arabe, même avant l'émergence de l'islam, a profondément marqué cette région sur les plans culturel, politique, religieux et juridique. Ainsi, leur apport à la modernisation n'est pas négligeable lorsqu'ils ont contribué activement à la transformation des Etats religieux en Etats modemes par la mise en place d'une pensée nationaliste faisant de la citoyenneté "al-muwatanah" une nouvelle notion inhérente à la culture arabo-modeme. Néanmoins, en dépit d'une tolérance observée envers les chrétiens en terre de l'islam, leur émancipation n'est pas encore assurée lorsqu'ils subissent des violations touchant aux droits fondamentaux comme ceux relatifs à l'égalité, à la liberté religieuse, à la liberté d'expression, à l'intégrité physique et au droit à la vie. Le respect des droits des chrétiens est essentiel à la stabilité, à la paix, à la démocratisation et à la richesse de l'Orient arabe. Néanmoins, leur avenir reste obscur dans le contexte actuel de changements politiques au Monde arabe. On peut parler d'une disparition lente sous des régimes autoritaires, d'une élimination rapide en cas de guerre civile ou d'instabilité, d'un retour au statut de dhimma sous des gouverneurs islamistes, ou d'une intégration en cas de l'instauration d'une démocratie pluraliste. Cet ouvrage apporte une analyse objective du statut des minorités religieuses, notamment chrétiennes de l'Orient arabe, afin de mieux comprendre les problématiques relatives à leur intégration. Il analyse surtout des aspects politico-juridiques à la lumière de la conception internationale des droits de l'homme et des préceptes de la loi musulmane. Il propose la prise d'initiatives sérieuses dans le contexte de la réforme politico juridique actuelle afin de créer un Orient arabe pluraliste et humaniste permettant le respect des droits fondamentaux des chrétiens mais aussi de l'ensemble des citoyens.

01/2012