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MJ DeMarco

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Littérature française

Mamie des poules

Á l'heure où ressurgissent les souvenirs d'enfance, je me souviens de cette époque où ma soeur et moi passions les vacances d'été loin de la ville, aux côtés de nos grands-parents. Là-bas nous attendait avec impatience, une mamie à l'ancienne, avec ses valeurs, ses principes et ce caractère fort qui lui auront servi à traverser les épreuves de la vie. Du repas dominical où le moindre détail comptait, aux recettes soigneusement écrites dans un simple cahier ; des traditions de sa campagne qu'elle aimait tant, à sa vision de la ville qu'elle avait du mal à comprendre ; mamie était le modèle qui me faisait grandir, le coeur de sa famille. Tel un hommage à cette génération bientôt disparue, "Mamie des poules" est un récit émouvant où beaucoup pourront retrouver ces expressions, ces petits gestes, ce savoir-faire et savoir-vivre qui ont fait de nos aïeux, des grands-parents uniques.

10/2021

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Témoignages

Guérie par ton amour

"On va le traverser, ce cancer, et on va le défoncer" "EST-CE QUE TU EN PARLES, TOI ? " me demande mon amie Lola. Je réalise que la réponse est "non" . Cela fait quatre mois que je mens à tout le monde. Demain aura lieu mon opération. Plus j'approche du dénouement et moins j'ai l'impression d'être en phase avec moi-même. Est-ce la personne que j'ai envie d'être, celle qui n'assume pas sa maladie ? "Alice, tu travailles dans la mode, tu travailles avec ton corps. Tu peux avoir un impact réellement bénéfique pour les femmes qui traversent la même chose" me dit-elle. Par la force des choses, j'accédais à la deuxième partie de ma vie. Et je décidai de ne plus jamais réduire au silence cette épreuve qu'est le cancer du sein en racontant mon combat, ce combat que nous avons gagné à deux.

10/2021

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Poésie

Ambariha

Ces poèmes sont l'expression d'une douleur profonde. Je souffre à la place des martyrs. Je chante à la place des mutilés. Je crie à la place de ces opposants muselés. Ma plume me vient tout droit des mémoires, là où reposent, dans la paix et le salut, Bapale le supplicié, Gazon et Fayçal les fusillés. Si ce recueil pouvait permettre à quelques lecteurs, d'où qu'ils soient, de découvrir le quotidien d'enfer de ce peuple plongé dans les abîmes depuis tant d'années, alors je pourrais dire, pour une fois, non sans fierté, du plus profond de mon âme, que j'ai tenu parole, moi qui ai toujours placé mon pays et mon peuple au centre de toutes les préoccupations, en portant haut et fort les valeurs de paix et de fraternité qui nous animent, mes camarades de combat, les quidams, les laissés-pour-compte et ma simple personne.

03/2023

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Poésie

La nuit dérobée

En observant, deux cultures différentes : la culture lituanienne et la culture française, j'ai pu découvrir diverses traditions qui m'ont inspiré pour écrire. En effet, en ressentant les sentiments d'autres personnes comme une messagère, leurs ressentis sont devenus les miens et ils étaient si forts que les écrits étaient le seul moyen de reprendre possession de mon corps. Cela importait peu que je n'aie pas connu ces sentiments, une muse me les a soufflés et j'écrivais comme si je l'avais connu, comme si c'était les miens. Plusieurs poésies me tiennent à coeur, comme : Le garçon aux cheveux blonds et Les fillettes, toutes deux de vraies histoires racontées par ma mère. D'autres poèmes viennent de différents livres que j'ai lus, ou de films comme : La part de l'autre, d'Eric-Emmanuel Schmitt et le film Adieu les cons de Albert Dupontel. Chers lecteurs, peut-être, trouverez-vous le reflet d'un sentiment connu.

07/2022

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Poésie

Gravitations

Ce que j'ai tenté de faire, je crois, c'est d'aller au nerf, aux tripes, au vrombissement essentiel. J'ai essayé de retranscrire ma réalité avec le plus de justesse possible. Ces textes sont les jaillissements articulés d'une angoisse polymorphe qui sous-tendait tout principe de désir et d'aversion chez moi et qui, existant aussi intensément par sa présence que par son absence dans le champ de ma conscience, avait comme assiégé cette dernière, me condamnant à un présent équivoque, duquel j'ai essayé d'extraire le plus de beauté, comme pour m'en consoler. Ainsi, la lourdeur de vivre – thème malgré tout central – s'entremêle à quelques notes d'humour, de désinvoltures et d'amour aussi bien charnel que mystique, le tout quelquefois ponctué par une once d'autodérision. Mais qu'on ne s'y trompe pas : la multiplicité du cri n'en estompe pas pour autant la nature déchirante. V.N

02/2023

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Roman d'amour, roman sentiment

Jamais plus

Je n'aurais jamais dû accepter la proposition de Samantha. Ecrire les mémoires d'un chanteur de rock mort en pleine gloire pourrait même me détruire... car malgré les apparences, lui et moi avons de nombreux points communs. Que je me défile ou que je mène le projet à son terme, je devrai renoncer à Samantha. Ma seule chance : que la vérité sur le mythique groupe de rock Camden Town éclate au grand jour. Leur histoire, vous l'avez lue dans la presse. C'est une histoire de passions et d'addictions, d'amitiés et de trahisons, d'espoirs fous et de désillusions. C'est l'histoire de l'ascension fulgurante et de la chute encore plus brutale d'un gamin devenu l'icône d'une génération. C'est l'histoire du rock 'n' roll. Vous pensez connaître la vérité, mais vous vous trompez. Une romance rock 'n' roll déjantée, pleine d'humour et de suspense.

09/2023

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Littérature anglo-saxonne

Susie Glenn

"Le matin, Susie Glenn m'embrassait. Ses premiers mots étaient toujours : Merci Jésus. Je m'asseyais sur le bord de son lit pendant qu'elle dénouait les bandes de tissu sur ma tête. Des frisettes serrées encadraient mon visage et elle disait : touche pas à tes boucles, les Blancs brossent trop leurs cheveux. Elle me mettait debout devant elle : là, on dirait vraiment la petite chérie de Susie Glenn. A l'école, tous les enfants trouvaient que j'avais l'air d'une petite Noire. Je me moquais d'eux : mais qu'est-ce que tu en sais, je parie que t'en as jamais vu ! C'était la vérité. Le seul enfant noir que j'aie jamais croisé à Ross, en Californie, c'était le petit-fils de Pearlina. Elle l'emmenait souvent chez nous et il jouait avec ses camions dans la buanderie, sur la grosse table en bois, pendant que Pearlina faisait le repassage." D.M.

11/2021

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Littérature française

L'Atelier contemporain

"Mes amis Paulhan et Gallimard ayant porté au grand jour, en 1942, ce très mince recueil, Le parti pris des choses, morceaux choisis de proses nées sur mes établis durant la première moitié de mon âge, il en résulta que je me trouvai, peu après, fréquentant certains autres ateliers : ceux de peintres et sculpteurs me traitant en familier, eux aussi, au point de souhaiter tout aussitôt se voir traités par moi, à leur tour, je ne dis pas tout à fait comme des choses, mais enfin à ma manière, c'est sûr. Aussi bien, les chocs émotifs ressentis au contact de cette espèce d'hommes, observés "à l'oeuvre" et dans leurs comportements quotidiens, tant éthiques qu'esthétiques, m'obligeaient-ils, de toute nécessité et d'urgence, à en obtenir, si je puis ainsi dire, raison. Qui sommes-nous ? Où allons-nous ? Que faisons-nous ? Que se passe-t-il, en somme, dans l'atelier contemporain ?" Francis Ponge.

02/1977

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Littérature française

Le vieil orphelin

"Papa m'avait dit : "Si tu ne sais pas, invente !" Je t'ai écouté, papa, j'ai beaucoup inventé ! J'ai été un sacré menteur. Il fallait que je vous survive, à maman et à toi, alors je me suis débrouillé à ma façon... Et mon visage me ressemble. Il est devenu le mien, rien que le mien. Celui d'un "vieil orphelin", c'est vrai, mais aussi celui d'un homme en marche qui filme et écrit, encore et toujours. Alors, bon vent, les morts. Et vive la vie des vivants !" Serge Moati, le "vieil orphelin", ne sait pas si c'est vraiment une chance d'avoir "perdu" son père et sa mère lorsqu'il avait onze ans. Ce qu'il sait, c'est qu'on a toujours l'âge de cette perte, cruelle, mais fondatrice. Absents toujours présents. Serge se souvient : une vie mouvementée, souvent drolatique et hasardeuse. Une vie remuée. Une vie pourtant.

10/2013

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Littérature française

Pourquoi j'aime tant l'Alsace

"Oui, je passerai et repasserai par l'Alsace, car, aussi longtemps que je pourrai en reprendre le chemin, je ne me verrai jamais finir ma vie sans la revoir. Puis, le moment venu, j'aurai ma dernière demeure en sa cathédrale - au coeur de cette terre d'entre Vosges et Rhin que, oui, décidément, j'aurai tant aimée." A partir des dix années qu'il a vécues en Alsace comme archevêque de Strasbourg, Mgr Doré écrit une ode à l'Alsace et aux Alsaciens. Il ausculte toutes les facettes de cette région qu'il aime : l'histoire, la géographie, l'économie, la politique, la vie culturelle et religieuse, jusqu'à... la gastronomie chère à tous les Alsaciens. Son texte est enrichi des mille et une rencontres qui lui ont permis d'en saisir le sens et l'âme et qu'il restitue aujourd'hui. Une belle plongée dans le coeur de l'Alsace !

01/2014

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Littérature française

Contes et légendes du Gers. Coeur de Gascogne

J'ai voulu écrire des Contes. Le conte nous vient d'une grande tradition littéraire, celle du Félibrige. Autrefois dans nos campagnes gersoises il y avait des conteurs : " lous countayres ". Ils se produisaient dans les fêtes de village et, parfois, dans les fêtes de famille où on les invitait. Certains avaient une certaine célébrité. Mais ils ne faisaient pas que " conter ", ils composaient des chansons, ils écrivaient des poésies, et même des pièces de théâtre qu'ils publiaient dans leur revue" l'almanach de la Gascougno ". Le peu de gascon que je connaisse, qui me vient de ma mère, ne me permet pas de donner mes contes en gascon, et puis, qui les lirait ? Il y a plus d'un siècle que monsieur Jules Ferry et ses disciples sont passés par là !! Je les ai donc écrits en français. Certains proviennent d'événements que j'ai connus, d'autres sont pris dans l'histoire de la Gascogne, histoire que la légende a parfois embellie de son imaginaire.

07/2014

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Littérature étrangère

Allemagne, Allemagne !

"Il y a des choses que personne n'a vues. Il y a des insectes qui se dévorent eux-mêmes avant de naître. Moi, je me suis mangé moi-même en utilisant mes pieds en forme de fourchette et mes mains en forme de couteau. Je me suis mangé à quatre mains, jusqu'à la dernière bouchée : celui qui est né, moi, une fois mes pieds et mes mains revenus à la normalité, n'est rien d'autre qu'un double. Ou, plus exactement, un substitut. Au gentil fils qu'attendait ma mère a été substitué un mauvais fils, crime que maman n'a pas mis longtemps à découvrir. La guerre, à mort, a commencé très tôt : ce qui est certain c'est que, au-delà des coups et des brûlures, et malgré ses tentatives de m'étrangler et de m'étouffer, j'ai survécu à tout. L'imposteur a survécu et a grandi. Jusqu'au jour où j'ai pu la tuer."

11/2014

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Littérature érotique et sentim

L'amour a ses raisons...

Qui a dit que les bonnes résolutions devaient être tenues ? VICKY Depuis que mon copain m'a trompée avec une femme rencontrée sur Internet, j'ai décidé qu'il n'était plus question de laisser un homme entrer à nouveau dans ma vie. Terminé. Désormais, je me concentrerai uniquement sur ma carrière. Mais c'est compter sans l'arrivée de Mickael, mon nouveau patron, et le sujet sur lequel il m'impose de travailler : les rencontres en ligne ! Par-dessus le marché, il se comporte d'une façon plus que troublante à mon égard. Et voilà que j'en viendrais presque à regretter d'avoir tiré un trait sur les hommes... A propos de l'auteur D'origine parisienne, Lilly Sweet a migré vers le Sud-Ouest. Depuis ses douze ans, l'écriture constitue un moment d'évasion, avec une prédilection toute naturelle pour la romance, qui provient sans doute de sa passion pour les histoires et les films d'amour.

01/2019

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Couple, famille

Et s'il ne se fait pas de copains à la récré ? Petit manuel pour vivre sereinement son entrée à l'école

Comment aider son enfant à bien démarrer l'aventure de l'école ? L'entrée à l'école maternelle puis le passage à l'école élémentaire sont des étapes fondatrices pour l'enfant, qui va devoir quitter ses repères familiaux et s'intégrer dans un nouvel environnement. Des réponses simples et concrètes aux questions que les parent se posent, pour aborder sereinement avec lui le grand défi de l'épanouissement à l'école : " Mon enfant n'est pas propre à l'entrée en maternelle. Dois-je m'inquiéter ? " " Ma fille n'a pas d'amis, elle est seule à la récré. Est-ce normal ? " " Mon enfant est angoissé par ses notes. Comment l'apaiser ? " " Ma fille n'aime pas lire, son frère n'aime pas les maths. Peut-on corriger ces tendances ? " " J'ai l'impression que mon enfant est soit trop soit pas assez doué. On me propose une orientation ou un redoublement, que faire ? "

09/2020

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Sports

100 portraits de champions

La passion du sport m'a été transmise dès l'enfance par mon père et, un jour, l'envie m'est venue de rédiger sous une forme inédite les portraits de mes champions préférés afin de tenter de transmettre cette passion ainsi que les émotions ressenties lors des exploits de ces géants. J'ai d'abord rédigé un livre résumant les cinquante ans de l'histoire du club de rugby de ma ville avant que des amis ne me poussent à mettre en avant cette passion à l'aide de cette plume naissante. Dépeindre ces idoles m'a littéralement transporté jusqu'à m'immiscer dans leur être car devenir un champion aurait été le rêve de ma vie et quoi de plus beau que de transcrire les frissons ressentis par des mots. Ceux-ci sont toujours plus forts que les paroles. Les écrits restent, immuables, avivent l'imagination et vous font chavirer dans un monde imprégné de passion dévorante.

08/2020

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Littérature française

Esquisses

Il n'y a plus personne, au village, avec qui parler du passé. Je m'en suis aperçu brutalement quand, à l'heure où le soleil sombre entre ciel et colline, j'ai traversé la Piazza del Popolo. Personne ! Juste quelques chats affamés le long des murs de pierre encore chauds. Je m'y promène parfois, seul, à la lumière de la lune. Je traverse la place déserte et je file vers l'église, cherchant à me perdre, mais sans y parvenir, dans un dédale de venelles abandonnées à la nuit. Je peux faire parler chaque mur, chaque pierre, chaque porte. C'est étrange. Ma vie ici n'est qu'une longue suite de mois d'août. En tout, depuis le temps où je débarque, au plus chaud de l'été, sur cette place déserte, je n'ai guère dû passer plus de quatre ans à San Giovanni. Comme une vie parallèle, une double vie qu'il me faut, chaque fois, laisser là, en suspens.

11/2011

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Littérature française

Limites de l'amour

"J'ai toujours pensé que j'étais faite, que j'étais uniquement née pour avoir une correspondance amoureuse, mes yeux étaient laits pour fa et rues mains, mon visage et ma bouche, mon entendement : être nommée, comparée à toutes choses, être dite, tel était mon destin, tel était mon droit, mon obsession et ma folie. qu'un homme me pose ses questions et je saurai répondre à tout ce qu'il veut savoir, donner tout ce qu'il peut attendre des mots, je le caresserai, mon amour. mon amour il n'aura qu'à déchirer l'enveloppe, déplier les feuilles et nie trouver là, vive, brûlante, unique, déjà dans l'attente de sa réponse." Comment concevoir que l'amour, même infini, puisse avoir des limites ? Les personnages de ce livre refusent de le croire. Toute la force de persuasion de l'écriture d'Eva Almassy est déployée ici pour leur donner raison.

06/2010

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12 ans et +

Artemis Fowl Tome 3 : Code Eternité

"Je suis un génie, un génie du crime, j'ai monté les mauvais coups les plus audacieux, les arnaques les plus habiles. Mais ceci est ma dernière mission. Grâce à certaines de vos technologies, j'ai pu inventer l'objet ultime, qui devrait révolutionner le monde. La clé de cette petite merveille est un code que je suis le seul à connaître... Mais les choses tournent plutôt mal et, pour la première fois de ma vie, je me retrouve dans une situation désespérée. Je vous lance donc un appel au secours. Si vous n'y répondez pas, je suis perdu. Et vous aussi". La troisième aventure d'Artemis Fowl, aussi folle et géniale que son héros. Ou comment notre jeune bandit millionnaire va comprendre que le crime ne paie pas toujours et qu'il est bien utile d'avoir des amis aux pouvoirs magiques. Des amis à qui il va devoir dire adieu.

06/2003

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Sociologie

La non-violence expliquée à mes filles

" Voici près de vingt ans que je travaille sur la violence et l'action non violente. Sur un tel sujet, la plupart des questions que se pose un enfant concerne la vie de tous les jours. Si quelqu'un m'agresse, que dois-je foire ? Comment réagir face ou racket à l'école ? Contre une agression sexuelle ? Et lu violence des jeunes ? Et le racisme ? Pour répondre, j'ai quitté mes chères études... C'est ainsi que je me suis mis à écrire quelques pages, que je leur donnai à lire : j'ai souvent refait Mo copie. J'ai voulu leur dire que la non-violence n'est pas la passivité : c'est une manière d'être et une manière d'agir qui visent à régler les conflits, lutter contre l'injustice, construire une poix durable. Je me suis appuyé sur de nombreux exemples empruntés à la vie quotidienne et à l'Histoire. "

01/2000

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Littérature française

Primo

Depuis quelque temps le personnage de ma grand-mère italienne, ce que je savais d'elle, mais surtout ce que je ne savais pas, pas bien, me tirait par la manche, faisait des apparitions dans mes livres. J'ai voulu voir de plus près. Je suis allée à Turin, où elle s'était rendue dans les années 30, en plein régime mussolimen, pour accoucher de son deuxième enfant, accompagnée du premier-né, Primo, qui disparut alors mystérieusement. Je suis allée à Annecy où l'empoigna un autre drame, à la Libération, en pleine fête du 14 Juillet. A Annecy où elle est morte au début du troisième millénaire. Je n'ai jamais eu le sentiment de me retourner, de fouiller un passé confit auquel je devais rendre hommage. C'était un mouvement qui m'emportait, qui m'inventait, mes origines étaient au-devant de moi, et elles avaient éternellement le goût de la première fois. Maryline Desbiolles

08/2005

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Faits de société

Girlfight

"3 septembre 2006. Ma première rentrée. Dans quelques minutes, je deviendrai la maîtresse d'une classe de CM1-CM2. Il y a toujours des élèves difficiles. Moi, j'hérite d'un petit garçon d'à peine neuf ans, qui a vite fait de devenir ingérable, violent avec les autres enfants, insolent avec les adultes. On m'apprend que son père est en prison. Une collègue tente de me rassurer : dans ces quartiers, "ça arrive". Mais j'ai du mal à .cacher ce que je ressens, je ne suis déjà plus là. Mon secret, logé dans mon ventre, s'empare de moi. Les anciennes sensations remontent à la surface, intactes. Ma gorge est nouée. Vite, de l'eau froide sur mon visage. Et si ce gamin entendait tout ce que je ne dis pas ? La prison ne vous lâche jamais, quels que soient les vêtements que vous portez. N'est-ce donc jamais terminé" ?

09/2013

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Critique littéraire

Souvenirs d'outre-monde. Histoire d'une naissance

" Depuis que traîne en moi l'idée d'écrire ma mémoire, il m'est ; arrivé par intervalles oppressants, la nuit, d'avoir la sensation de dormir ma vie passée... Il m'a été ainsi donné de rêver une grande part, souvent obscurcie jusqu'alors, de mon enfance ; ou de me revoir marchant en compagnie de lames Joyce, à Paris, par un clair et chaud après-midi d'avril, vers le pont de la Concorde ; ou bien, tard une nuit de vent sans lune, avec Samuel Beckett, le long de la rivière Liffey, vers la masse madréporique et plus noire du Phoenix Park de Dublin. Parfois, il n'y manque pas même la parole... " Evoquant ses amitiés, ainsi que les passions et les égarements des années vingt et trente, Georges Belmont brosse un tableau magistral d'une époque légendaire et de quelques hommes qui l'ont illustrée : Joyce et Beckett, mais aussi André Gide, Jean Paulhan, Roger Vailland, Robert Desnos...

10/2001

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Littérature française

Le diable et la licorne. Métaphysique du strip-tease

J'avais le goût du sexe et la passion de l'érotisme et fus naturellement aimanté par celle qui les représentait à l'envi sur les scènes des cabarets et des théâtres. Ce serait donc la figure de la rupture. Je me fâcherais avec ma mère ("Mais c'est une pute ", me dirait-elle alors que je lui présenterais la Licorne qui avait jugé indispensable et instructif de connaître la mère de l'homme avec qui elle vivait). Je ne ferais pas de carrière littéraire. Je ne tiendrais pas compte des mauvais augures ("Elle le bouffera ", etc.). Je tournerais le dos à la société des hommes. Ainsi étais-je sur le chemin de la rencontre dont je fais ici le récit. Ce livre est un brûlant hommage à une actrice et à une femme d'exception. C'est la Licorne. On y déroule le fil d'une histoire d'amour hors norme vécue et consommée dans l'espace et le temps du théâtre de la cruauté.

01/2004

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Policiers

Des silhouettes dans le brouillard

Je m'appelle Michael Artner. Je coulais des jours paisibles dans le nord-est des États-Unis avec mon fils, David, et ma seconde femme, Sandra, enceinte de notre premier enfant. C'était une existence douce et sans surprise dans une banlieue aisée : une vie banale mais qui me plaisait. Jusqu'au jour où tout s'est transformé en un cauchemar dément : quand je suis rentré chez moi, il n'y avait plus aucune trace de Sandra. Elle n'avait pas seulement disparu : tout indice de son passage sur terre avait été effacé. Elle n'avait jamais existé pour personne. Son souvenir survivait seulement dans ma mémoire. Deux hypothèses s'offraient à moi : ou j'étais devenu fou, ou bien on se moquait de moi. Et je refusais de croire que l'histoire de notre amour n'était que le fruit de mon esprit malade. Depuis lors je n'ai eu qu'une obsession : la retrouver. Quel qu'en soit le prix.

11/2015

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Policiers

Buena onda

" En entendant le fracas des détonations j'ai tirté plusieurs fois sur la silhouette qui passait dans mon champ de vision. Le corps a bondi en avant, à demi caché par la roue d'une Renault mais les pieds sont restés immobiles. Je me suis alors rué vers l'angle de la rue Vaugirard. Mon espérance de vie était directement proportionnelle vitesse de mes jambes. Une rafale a éclaté dans mon dos, assez loin, trop loin me sembla-t-il, pour être la cause de ce picotement dans ma jambe gauche. " La cavale reprend pour Enzo, ancien activatrice devenu serveur dans un restaurant chic à deux pas du Sénat. Jamais, au grand jamais, il n'aurait dû participer," pour lui donner une leçon " à l'enlèvement d'un ministre français. La planète est minuscule dès que les polices vous traquent. D'où venait le coup monté ? Quel est le prix des amitiés, à Paris ou Mexico, lorsque se monnayent les trahisons?

04/2006

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Couple, famille

Va-t'en mais reste encore. Se séparer de nos enfants

" Je voudrais te voir morte ! Cette violence verbale me blesse au plus profond de moi. D'une gifle, j'imprime toute ma rage sur son visage, ouvrant une digue qui libère l'aversion entre ous. " Touchées et coulées " toutes les deux, elle dans sa haine qui me transperce par un regard assassin, moi dans l'impuissance et le désespoir d'être tombée encore une fois dans le piège de la provocation. Je sens toute sa colère retenue, car un geste violent de sa part inverserait les rôles et la laisserait sans défense. " Chronique intime d'une relation entre une mère et une fille. Notes prises sur le vif, au jour le jour, dans l'urgence, la fièvre ou la joie, Va-t'en mais reste encore dénonce l'ambivalence la fièvre ou la joie, parents-enfants, la difficulté de les voir partir et la peur de se retrouver face à soi-même.

05/2007

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Littérature française

Dix jours "polonais"

"Je suis du temps, non de l'espace (je n'aime guère bouger). Fouler la terre polonaise me ferait renouer avec le temps d'avant mon temps, mon temps préhistorique, ma géologie intime, mon archéologie honteuse, de vieilles couches sédimentaires. Renouer avec d'anciens fils. Retrouver le fil. M'y retrouver. Mais cela même, je le crains, était une illusion. Il s'agissait d'une homonymie, d'un quiproquo. Car il y a "Pologne" et "Pologne". S'agirait-il d'un "retour au pays" ? Non, c'était autre chose. Quelque chose qui n'avait pas de nom. Car on ne saurait, au bout de quatre-vingt-dix ans, "retourner" en Pologne. Puisqu'on va visiter une "Pologne" qui n'existait pas avant. Et qu'on espère retrouver une "Pologne" qui est aujourd'hui proprement "nulle part". Et pourtant, je fais le pari que cette coïncidence existe. Les guillemets, en tout cas, s'imposaient : un avion me poserait sur la terre de "Pologne"".

04/2007

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Littérature française

Confessions d'une radine

" Je suis radine mais j'aimerais ne pas l'être. La première victime de ma radinerie, c'est moi. En effet je crois que vivre c'est dépenser, jouir, donner sans compter. Surtout, ne pas compter. Je peux me mettre en colère contre moi. Je peux réagir contre. Il n'en reste pas moins : mon premier instinct, c'est d'être radine. Je finirai comme grand-maman : invitant les autres, payant avec mon fric laborieusement économisé. Je serai la femme-qui-paie-plus-vite-que-son-ombre, mais je resterai la radine : celle qui calcule. Parfois je me demande si c'est par radinerie aussi que j'écris. Pour que rien ne se perde. Pour recycler, rentabiliser tout ce qui m'arrive. Pour amasser mon passé, le constituer en réserve sonnante et trébuchante. Pour y entrer comme dans une salle au trésor et contempler mes pièces d'or. Pour investir et faire fructifier mon capital de sensations et de douleurs. "

01/2003

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Développement personnel

Janine Croûton ou l'illumination inattendue

Je m'appelle Janine Croûton, je suis une champisse, car j'ai été abandonnée à ma naissance, en plein milieu d'un champ de blé, à Saint-Bobard de la Vertu. A 18 ans, je sors de l'orphelinat et dois voler de mes propres ailes : je me retrouve alors face à mon destin. Et je fais la rencontre qui va bouleverser ma vie... Un mois plus tard, je découvre à mon tour un autre champis, un chiot adorable, d'une folle gaité, que je nomme Rosam ! A la fois sage et érudit, il guide mes pérégrinations intérieures en m'initiant à la pratique d'une gymnastique neuronale quotidienne. Il m'enseigne comment déraciner mes vieux réflexes de peur et d'enfermement pour m'inculquer de nouveaux comportements. Rosam parle " wouafi ", ce langage de l'âme et des neurones intrépides qui connectent la lumière dans le secret des coeurs. Un chemin vers soi et les autres, mais aussi vers l'amour... Un conte initiatique pour tous...

06/2020

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Littérature étrangère

Contes tamouls de Pondichéry (Inde du Sud)

Dans les maisons des riches, il y a un étage muni d'un balcon qui donne sur la rue. On s'y installe, et tout en bavardant, on regarde ci qui se passe en bas... Là, on dit des contes. Celui qui est intitulé "Tout est pour le mieux" m'a ainsi été raconté au balcon par mon père, et il est resté gravé dans ma mémoire. Mon père était assis sur une chaise, de nuit, et le balcon était éclairé parla lueur d'une lampe électrique ; moi, je me tenais debout auprès de lui, car il n'aurait pas été respectueux que je m'assoie devant un "grand", exception faite des grands-parents... Ma mémoire a commencé à retenir des contes dès que j'ai atteint l'âge de dix ans. J'ai commencé à en enregistrer au magnétophone en 1960, et je continue Tous les textes que je présente dans ce livre remontent déjà à un demi-siècle.

02/2003