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André Couvreur

Extraits

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Arts et traditions populaires

Get Busy. Anthologie

Fanzine de rap, magazine de société, émission de web TV, quelle que soit sa forme, Get Busy a toujours été irrévérencieux, ironique et provocateur. Toujours sincères, les pages de Get Busy sont un patchwork improbable de candeur, d'acuité et de subversion bon-enfant. Visionnaire, courageux et souvent à contre-courant, Get Busy a un fil rouge : son ton ! Libre, impétueux, parfois arrogant et terriblement drôle, le style de Get Busy à fait de cet hydre à cinq têtes, de ce phénix médiatique, un objet de culte unique en son genre. Cette anthologie vient célébrer trente années de publications aussi sporadiques que mémorables à travers une série d'interviews à la saveur incomparable. ENTRETIENS AVEC : BENOIT POELVOORDE, ALBERT DUPONTEL, ALAIN CHABAT, THIERRY ARDISSON, JOSE BOVE, JACQUES VERGES, FREDERIC TADDEÏ, DAVID DUFRESNE, ERIC & RAMZY, JAMEL DEBBOUZE, DIEUDONNE, ANDRE POUSSE, DOMINIQUE ZARDI, HENRI COGAN, CHARLIE BAUER, FRANCOIS MARCANTONI, MARVIN HAGLER, LILIAN THURAM, MICHEL PLATINI, SOCRATES, JULIA CHANNEL, LAETITIA, JEAN-PIERRE ARMAND, MARC DORCEL, IAM, NTM, DEE NASTY, DJ MEHDI, CUT KILLER, DOC GYNECO, KENZY, PASSI & STOMY, MARY J. BLIGE, ICE CUBE, GANG STARR, BLACK MOON, HIJACK, MODE 2, SNOOP DOGG, KRS ONE, NAS, ET MEME... CASIMIR DE "L' ILE AUX ENFANTS" . Inclus : - Préface d'Alain Chabat - 42 entretiens exceptionnels - Entretien de Sear par Mouloud Achour (Clique TV) - Tribune du premier lecteur par Franck Annese (Society, So Foot...) - Documents inédits, photos originales, témoignages rares... Chronologie : - 1990 - 1995 / Get Busy, l'ultime fanzine - 12 numéros - 1998 - 2000 / Authentik, le magazine de NTM - 3 numéros - 2001 - 2003 / Get Busy, le magazine - 7 numéros - 2016 - 2018 / Get Busy Show, web TV - 17 épisodes - 2019 - 2021 / Get Busy - Clique TV, web TV - 20 épisodes

11/2021

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Notions

Humanité/Animalité. Une querelle contemporaine entre spécistes et antispécistes

Y a-t-il une différence de degré ou de nature entre les hommes et les animaux ? En d'autres termes, doit-on considérer une nature humaine spécifique qui, par son intelligence rationnelle et consciente, caractérise une espèce singulière et la distingue de la nature animale, ou bien l'homme est-il un animal comme les autres, à quelques degrés d'évolution près ? Le débat entre créationnistes et évolutionnistes semble de nos jours resurgir à travers la querelle entre spécistes et antispécistes. Ces derniers remettent en cause cette différence de nature entre hommes et animaux, parce qu'ils portent sur elle des jugements de valeur et l'associent systématiquement à une attitude supérieure et discriminatoire envers les animaux. Pourtant, loin d'affirmer cette supériorité humaine, loin de l'interpréter stricto sensu en termes de domination et d'exploitation, loin de réduire de surcroît l'animal à un simple objet ou à une machine selon la conception cartésienne, cette différence n'existe-t-elle pas de facto ? Vouloir la nier ne conduit-il pas à humaniser l'animal et à animaliser l'homme ? Cette tendance post-humaniste pourrait aboutir à une dévalorisation de l'humanité, à moins qu'une forme d'hybridation "humanimalis" ne soit conçue. Que nous apporte néanmoins l'antispécisme dans la considération de la cause animale ? Avec les contributions de : Guillaume André, Georges Chapouthier, Bernard Grasset, Jean-Marc Joubert, Jean-Baptiste Juillard, Alain Lanavère, Olivier Launoy, Alain Le Gallo, Jean-Pierre Marguénaud, Clément Millon, René Moniot-Beaumont, Sylvie Paillat, Gilbert Pons, Jocelyne Porcher, Catherine Rémy, Jacques Ricot, Claudia Terlouw, Egle Barone Visigalli, Francis Wolff.

10/2023

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Théâtre

Régie théâtrale et mise en scène. L'Association des régisseurs de théâtre (1911-1939)

Quand Voltaire débarrassait la scène des Comédiens-Français, un équilibre nouveau s'imposait entre la scène et la salle. L'auteur devait charger la mémoire des comédiens d'un faisceau de recommandations destinées à conjurer un vide soudainement révélé. Aux premiers temps du Théâtre-Libre, André Antoine devait retrouver le problème du côté du metteur en scène. Le texte théâtral ne se réduit donc pas au texte littéraire. Alors, doit-on, peut-on conserver l'éphémère de la représentation ? D'entrée de jeu, le choix est inéluctable. Au XIXe siècle, les régisseurs de théâtre, en ordre dispersé, relèvent le défi. Ils ouvrent entre Paris, la province et l'Europe les chemins divers du nouveau théâtre français. Mutualistes convaincus, ils constituent une association en 1911. Ils décident alors de projeter, dans une période économique difficile, qui aurait pu inciter au repliement sur les soucis quotidiens, une Bibliothèque de mises en scène dramatiques et lyriques qui va favoriser la circulation des oeuvres. Ils créent un véritable instrument de travail pour le technicien ou pour le chercheur. Ils servent ainsi l'avènement du metteur en scène et le triomphe de la mise en scène de création qui les entraînent à un professionnalisme croissant. Parallèlement, une distinction stricte s'opère entre le matériel "historique", toujours emprunté, et le dépôt légal de la création soumis progressivement à une règlementation rigoureuse. La Bibliothèque de mises en scène témoigne de la validité du choix initial, professionnel et résolument ouvert à des professionnels. L'ouvrage de Françoise Pélisson-Karro, conservateur en chef honoraire de la BnF, invite à entrer dans cet univers où se posent des problèmes, intellectuels et humains, qui nous concernent encore aujourd'hui.

03/2014

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Critique littéraire

Correspondance

Paris. Début des années 1920. Deux jeunes hommes se rencontrent : Michel Leiris et Jacques Baron, tous deux poètes. Ils aiment les boissons alcoolisées, les boîtes de nuit de Montmartre et de Montparnasse, les femmes et le cinéma, tout ce qui affiche le charme d'une aventure. " Ensemble, de lieux communs en lieux mal famés ", ils errent dans Paris, alors bureau de toutes les extravagances. Ils écrivent des textes propres à effrayer les gardiens de l'Ordre littéraire et de l'Ordre tout court. Tous deux se tiennent auprès d'André Breton lorsque s'inaugure la geste surréaliste. L'un d'eux part au service militaire en Algérie. Débute alors une correspondance qui se prolongera toute la vie et à travers laquelle le surréalisme scintille de tous ses éclats, entre éblouissement et fureur. À lire Jacques Baron, on découvre ainsi, dans le sillage de La Revue marxiste et de La Critique sociale, la pensée dissidente des gauches communistes oppositionnelles. À suivre Michel Leiris parcourant L'Afrique fantôme, on appréhende un épisode crucial de l'ethnographie française. Au jour le jour, se tisse la trame de tous les noms du surréalisme et de ses environs : Breton, Aragon, Masson, Artaud, Tzara, Prévert ou Queneau... - de toutes les rencontres qui font le milieu de l'avant-garde artistique, intellectuelle et politique de l'époque : Daniel-Henry Kahnweiler, Georges Bataille ou Boris Souvarine. Aventure d'une vie d'homme à travers les mots, aventure des mots à travers une vie d'homme, cette correspondance inédite est également à recevoir comme une ultime tentative d'épuisement du " pour-soi documenté " à partir duquel l'oeuvre autobiographique de Michel Leiris s'est nourrie.

04/2013

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Sciences politiques

Clarté 1919-1924. Tome 1, Du pacifisme à l'internationalisme prolétarien : itinéraire politique et culturel

Face à l'immense tragédie de 1914-1918, Clarté, mise sur pied par Henri Barbusse à l'été 1919, cherche à organiser le rassemblement des intellectuels combattants décidés à bannir l'ordre de la guerre dans l'opinion. Soutenant au départ une démarche internationaliste et pacifiste, ils s'engagent très vite dans une dénonciation de l'ordre bourgeois qui les a précipités dans cette effroyable tuerie. La révolution russe victorieuse représente pour eux le modèle socialiste qui saura donner naissance à une société égalitaire et anti-guerrière. Ils fustigent alors la trahison des socialistes de l'Union sacrée et apportent leur soutien au jeune parti communiste naissant. Condamnant tout amour des armes et de la gloire militaire, ils s'attaquent aux écrivains patriotes, aux cadres de l'armée et de la justice, aux chefs de gouvernement, serviteurs zélés de l'appareil nationaliste et de ses crimes. S'inspirant des réalisations soviétiques, ils veulent fonder une éthique et une culture d'essence prolétarienne. Croyant en l'imminence d'une poussée sociale violente, la défaite du prolétariat allemand en octobre 1923 les plonge dans le doute et l'incertitude. Mais en s'inspirant à la fois du modèle bolchévique et sorélien, ils retrouvent foi dans la lutte politique. Ils jettent les bases d'un langage artistique français et occidental d'inspiration communiste et entreprennent une critique systématique de la culture bourgeoise jusqu'en 1924, ce qui les conduira à rejoindre le groupe d'André Breton au cours du printemps 1925. A l'automne 1927, ils se décideront à servir la cause de Léon Trotsky et du trotskisme face au pouvoir stalinien.

07/2011

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Ethnologie

Oublier les colonies. Contacts culturels hérités du fait colonial, avec 1 DVD

Ce livre est issu d'un colloque organisé par le Laboratoire Babel de l'Université du Sud Toulon-Var et par le CIRCE, Centre interdisciplinaire de recherche sur la culture des échanges, de l'Université de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3 (LECEMO), les 21, 22, 23 mars 2007. Les chercheurs qui ont participé à cette rencontre ont étudié, avec les instruments de leur spécialité (lettres, littérature comparée, civilisations, droit, sociologie, histoire) et dans différentes aires géographiques et historiques, les mécanismes des échanges culturels dus au fait colonial, à travers diverses approches : la peinture, la poésie, le roman, le théâtre, mais aussi la question migratoire, le sport, ou encore le tourisme, la presse et la question de la citoyenneté. Un point de départ possible, au moment de la "découverte" de l'Amérique, selon l'expression consacrée, est d'abord analysé. Plusieurs communications, réélaborées pour les besoins d'une édition publique, sont consacrées à la mémoire et au métissage, ainsi qu'à leurs expressions. Nous avons ainsi des exemples nombreux et variés de ce qu'on entend souvent appeler "dialogue interculturel" ; ils nous permettent de nous interroger sur les modalités de ce dialogue et sur ses finalités : s'écouter et se respecter, certes, pour mieux se connaître sans doute, mais encore faut-il vraiment savoir s'entendre, ou "bien s'entendre". Le DVD joint reproduit un film original, Le Maître des moissons, tourné dans le Maroc encore peu fréquenté des années soixante-dix par André Ughetto, et offre un prolongement cinématographique saisissant à cette réflexion sur les échanges culturels liés au fait colonial et sur les interrogations qu'ils continuent de susciter aujourd'hui.

07/2011

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BD tout public

Les enragés du Nomandie-Niemen Tome 1 : L'envol des enragés

La guerre ne se déroule pas seulement sur les champs de bataille. Elle explose dans les airs. Et elle susurre dans les alcôves où les alliances se nouent. En 1941, alors que les nazis viennent d'envahir l'URSS et que les Japonais sont prêts à frapper Pearl Harbor, la France Libre prend la décision d'envoyer une escadrille de pilotes volontaires sur le front russe. Mais il y a loin de la coupe aux lèvres. Il faut d'abord parvenir à un accord avec le gouvernement soviétique dans la plus grande discrétion. Les alliés britanniques ne voient pas d'un très bon oeil cette initiative. Quant à l'ennemi, qui sait ce qu'il pourrait faire s'il savait ce qui se trame... Il faut ensuite trouver les fous prêts à partir dans le grand froid pour aider une population qu'ils ne connaissent pas. Est-ce que ce seront des héros ? Difficile à dire. Une chose est sûre, ce sont déjà des enragés ! Boris Marlier, tête brûlée rattrapé par les conséquences de ses actes ; Alain Andrieux, pilote de bombardier au caractère encore plus explosif que sa cargaison ; Henri de Mornais, beau parleur mais piètre pilote ; Ou encore André Murier, attaché de l'air à l'ambassade de France à Moscou, qui n'a plus que du mépris pour le gouvernement vichyssois qu'il est censé servir... Tous ces hommes et bien d'autres vont se croiser dans le tourbillon de la création d'une escadrille de légende. De l'action, de l'espionnage et des séquences aériennes impressionnantes, c'est ce que vous proposent " Les Enragés " dans une vision résolument fictionnelle de l'aventure du Normandie-Niémen.

06/2010

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Histoire de France

La situation culturelle en France pendant l'Occupation et depuis la Libération. Notes rédigées en 1945 pour la Section historique de l'Armée américaine

Jacques Spitz, polytechnicien et ingénieur-conseil, connaît une carrière littéraire singulière. Il publie tour à tour des romans d'inspiration surréaliste et des récits précurseurs de l'existentialisme. Proche des avant-gardes, il signe des articles dans La Revue du Cinéma ou des essais sur la théorie quantique dans la revue Inquisitions et La Nouvelle Revue Française. De 1935 à 1945, il fait paraître huit romans d'imagination scientifique teintés de pessimisme et d'humour, dont La Guerre des mouches et L'OEil du purgatoire constituent les chefs-d'oeuvre. Il est aujourd'hui considéré comme l'un des maîtres du genre, entre les anticipations de Jules Verne et l'arrivée de la science-fiction américaine au début des années 1950. Son ami André Armengaud part aux Etats-Unis à la requête du Gouvernement provisoire du Général de Gaulle, en tant que directeur d'une mission de production chargée d'acheter le matériel nécessaire à la reconstitution du patrimoine industriel français. C'est au cours de cette mission qu'il demande à Jacques Spitz de rédiger des notes pour la Section historique de l'armée américaine sur la situation culturelle de la France. Eloigné des passions qui animèrent la vie intellectuelle française pendant la guerre, Jacques Spitz livre néanmoins une synthèse parfaitement documentée des évolutions et des enjeux qui ont profondément marqué la presse, l'édition, la radio, le théâtre et le cinéma pendant l'Occupation et les premiers moments de la Libération. C'est ce texte, rédigé en 1945 et resté inédit, que Joseph K porte aujourd'hui à la connaissance du public.

03/2010

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Beaux arts

Après la guerre

Que représente l'art en France après la Seconde Guerre mondiale ? On a beaucoup parlé de " reconstruction " à propos de cette période, mais le terme limite considérablement le paysage réel car il ne dit rien du désastre, si bien traduit dans les oeuvres d'art qui sont comme l'envers du décor. Encore une fois, ce sont les oeuvres des artistes - dont le métier est de dire l'indicible - qui livrent le plus justement les signes de la libération et de la joie, de la misère et de la colère, de l'amertume, du doute, de la fragilité, du trauma profond, de la mémoire du génocide et de la violence de guerre. L'auteur montre à quel point ces années sont dominées par une forme de liberté étrange où l'art n'a plus à respecter quoi que ce soit après avoir failli disparaître : attaqué, instrumentalisé, censuré par tous les pouvoirs à vocation totalitaire en Europe depuis les années 1920. Que le retour aux origines, l'automatisme et l'expressivité sous toutes ses formes dominent une large part de la production des artistes après la guerre, rien de surprenant. Malgré toute la littérature fondée sur le poncif d'une France raisonnable et cartésienne, l'art est fait d'excès, de fureurs et d'hybridations : il n'est pas plus homogène que cette identité nationale dont l'Etat français sous Vichy avait espéré la " purification ". Il ne répond plus aux traditions usées par la catastrophe qui vient de se produire. Il est comme la réaction contre " les années sordides ", comme les appelait André Pieyre de Mandiargues.

02/2010

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Littérature française

TROIS FEMMES DE RACE

"Comme je ne me suis jamais réclamé du "réalisme socialiste", ni du reste de son frère jumeau le "réalisme bourgeois", je n'ai pas résisté au plaisir de l'anachronisme dans Dolores et Sur deux fleurs de balisier. Lorsque je visitai le couvent désaffecté qui m'a donné l'idée de Dolores, je savais que les métisses d'Indien avaient alors le droit d'entrer dans les couvents de la République mexicaine ; mais comme ce privilège leur était interdit du XVIe au XIXe siècle, il m'a paru parfaitement légitime de prolonger de quelques décennies un statut alors périmé. D'autant plus légitime que certains des plus libéraux parmi les Mexicains avec qui je fis amitié traitaient souvent avec mépris les métis, sans même voir que leurs enfants ou petits-enfants ouvraient sur le monde leurs grands beaux yeux d'Indiens, gènes dominants... Et si, dans Deux fleurs de balisier, je fais allusion à Terra amata, site qui date d'environ un demi-million d'années mais qui n'était pas encore mis au jour quand je rédigeais cette histoire, c'est afin de plus facilement introduire quelques-uns des éléments qui manifestent le métissage complexe dont tous mes compatriotes, que cela leur plaise ou non, sont aujourd'hui le fruit. Ceci enfin, au sujet du Serpent noir. Tandis qu'en haute Egypte, André Gide m'avait chargé de relire son Thésée dans l'édition américaine et de lui proposer mes corrections, d'où sortit l'édition Gallimard de ce testament, je l'avais prié de lire Le serpent noir, ce qu'il fit de bonne grâce. Quelques mots de ce récit furent par lui substitués aux miens." Etiemble.

05/1981

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Philosophie

Éloge de la folie. Adages. Colloques...

Contemporain de Christophe Colomb, correspondant et parfois conseiller de l'empereur d'Allemagne, Charles Quint, des rois de France et d'Angleterre, François Ier et Henri VIII, du pape Léon X, ami de Holbein et de Dürer - qui tous deux ont fait son portrait -, confident de Thomas More et adversaire de Luther, Érasme (1469-1536) est à l'aube des temps modernes le penseur, l'érudit et le polémiste le plus important et le plus célèbre à travers l'Europe. Jamais il n'a été plus actuel que dans cette fin du XXe siècle. Hostile à tous les fanatismes, faisant la guerre à la guerre, réfléchissant mieux aux problèmes de l'éducation que nos spécialistes de la pédagogie, dénonçant le nationalisme comme une menace pour l'humanité, proposant de régler nos différends par contrat, sinon par consensus, Érasme est bien notre contemporain. Ses valeurs : tolérance et cosmopolitisme. " Pour ceux qui se consacrent aux lettres, écrit-il, il est de peu d'importance d'appartenir à un pays ou à un autre. " Ce volume contient l'Éloge de la Folie dans une traduction inédite, les Adages, les Colloques ainsi qu'un choix important de lettres qui montrent la vie de ce grand humaniste au quotidien, ses relations d'amitié, ses haines, ses voyages. Un Dictionnaire d'Érasme et de l'humanisme renseigne sur sa vie, ses idées, son époque, ses contemporains. La présente édition a été établie par Claude Blum, professeur à l'université de Bâle et à la Sorbonne, en collaboration avec Jean-Claude Margolin, André Godin et Daniel Ménager dont les travaux sur Érasme et son temps font autorité. ROBERT KOPP

02/2000

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Beaux arts

Naissance de l'Art grec

"L'Univers des Formes", collection voulue par André Malraux, est la plus prestigieuse Histoire universelle de l'art. En vingt volumes, cette nouvelle édition présente les grandes civilisations et l'histoire de leurs chefs-d'œuvre, de la Préhistoire au déclin de la Rome antique. Naissance de l'Art grec inaugure la série des quatre volumes de la collection " L'Univers des Formes " portant sur la Grèce antique. Il constitue la première synthèse sur les débuts de l'art hellénique, s'inscrivant dans une double perspective, celle d'une histoire de l'art, qui voit dans la Grèce des origines l'annonce de la modernité, et celle, plus actuelle, d'une archéologie qui révèle aux regards contemporains des formes inattendues et simples d'un art oublié. Cnossos, le sanctuaire d'Archanès, la Dame de Mélos, les ateliers de Malia, les fresques de Théra, les trésors du palais de Zakro, les maisons et sanctuaires de Mycènes, les tombes royales de Salamine de Chypre, et les pithos à relief des îles, mais aussi le Kouros de Palaikastro, la nécropole d'Éleutherne, les arsenaux de Kommos, la ville de Zagora et la nécropole d'Armeni : découverte après découverte, l'art grec offre ainsi dès sa naissance des œuvres et des monuments aussi riches qu'à l'âge classique, mais plus inattendus. Le texte d'origine de Pierre Demargne, illustré par une documentation photographique largement en couleur, est introduit par une nouvelle présentation et augmenté d'une bibliographie mise à jour dues à Alexandre Farnoux, professeur d'archéologie et d'histoire de l'art grec à l'Université Paris IV-Sorbonne.

10/2007

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Histoire de France

De Gaulle. Tome 2, La Solitude du Combattant

" Le héros de l'histoire est le héros de roman. " ANDRE MALRAUX. De Gaulle est seul. Il a quarante-neuf ans. Le 18 juin 1940, il lance un appel à la résistance. Mais qui l'entend ? La France est vaincue, occupée. Elle écoute le vieux chef : Pétain. Pour de Gaulle, exilé à Londres, inconnu, condamné à mort par Vichy, c'est " la solitude du combattant ". Comment, en quatre années, ce général proscrit réussit-il à devenir le symbole de la Résistance et le plus illustre des Français ? C'est cette aventure fabuleuse que Max Gallo raconte ici, en suivant pas à pas de Gaulle. Et l'on découvre une histoire inconnue : celle d'un homme qui doute, qui dit : " Il faut avoir le cœur bien accroché et la France devant les yeux pour ne pas envoyer tout promener. " Celle d'un homme secoué par des " sanglots d'orgueil " quand il suit les combats de Bir Hakeim. Et surtout celle d'un homme intraitable, qui chaque jour doit s'opposer à Churchill et à Roosevelt qui veulent l'humilier, l'écarter, le soumettre. Il n'a, au début, pour leur résister que les armes de la volonté et de la foi en lui-même. Puis se lèvent les héros qui le rejoignent : résistants obscurs ou illustres, tels le général Leclerc et Jean Moulin. Et, le 26 août 1944, Paris accueille le " libérateur du territoire " : De Gaulle. Que faire maintenant ? Gouverner ? Mais les partis politiques ont commencé leurs petites manœuvres. De Gaulle démissionne le 20 janvier 1946 : " On ne peut être à la fois l'homme des grandes tempêtes et des basses combinaisons. " Il emporte avec lui le rêve.

06/1998

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Musique, danse

Maurice Ohana

Pianiste au talent salué par André Gide qui lui demande de collaborer à ses Notes sur Chopin (1948), Maurice Ohana (1913-1992) n'aborde la composition qu'à la trentaine, au bout des cinq années de la Seconde Guerre mondiale passées sous uniforme britannique, de Madagascar jusqu'à Rome où il termine sa formation musicale avec Alfredo Casella. Il s'impose d'entrée de jeu avec un oratorio sur un poème de Federico Garcia Lorca, Llanto por Ignacio Sanchez Mejias (1950), considéré par Alejo Carpentier comme une révélation. Ce premier chef-d'œuvre affirme une démarche singulière, en marge des courants dominants et antagonistes de l'époque (néoclassicisme et sérialisme), une volonté d'indépendance qui sera la règle pour toute l'œuvre à venir de son auteur, au risque d'être ignoré ou rejeté par les tenants de ces esthétiques. Cette liberté périlleuse vaut aujourd'hui à Ohana, une douzaine d'années après sa disparition, l'admiration des jeunes générations de musiciens. Ses Préludes et Etudes pour piano sont aujourd'hui estimés à l'égal de ceux de Chopin et Debussy. Mais il fut, de son vivant, un " méconnu célèbre ", pourtant sollicité et servi par les plus grands interprètes du moment: Ataulfo Argenta, Eric Ericson, Kent Nagano, Mstislav Rostropovitch, Bruno Maderna, Maurice Béjart, les Percussions de Strasbourg, Seiji Ozawa, Narciso Yepes... Il se définissait lui-même comme un " moderne archaïque ", cherchant à retrouver les origines les plus lointaines de l'expression musicale, comme il aimait brasser dans un même " haut fourneau " musiques populaires et savantes, arabo-andalouses, afro-américaines et afro-cubaines, pour offrir cette spécificité musicale inimitable et reconnaissable entre mille : le " son Ohana ".

04/2005

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Beaux arts

Marcel Duchamp

Que sait-on, au juste, du très étrange Marcel Duchamp ? Et quels furent la vie et le projet de cet homme dont l'ombre facétieuse plane sur toute l'histoire de l'art contemporain ? De l'" Anartiste " qui inventa le " ready-made ", qui signa une pissotière en 1917, ou qui ajouta moustache et barbiche à la Joconde, André Breton affirmait qu'il était " l'homme le plus intelligent du vingtième siècle ". Phare du surréalisme, correspondant du dadaïsme à New York, Duchamp exerça également son influence décisive sur Picabia et Man Ray. Ajoutons, enfin, que des artistes aussi différents que Jasper Johns, Robert Rauschenberg, John Cage ou surtout Andy Warhol, le tinrent pour leur maître absolu... Pourtant, l'œuvre de Marcel Duchamp demeure énigmatique. Plus cérébrale que virtuelle, située " au-delà " du goût ou de la délectation esthétique, propice par nature au scandale et au malentendu, elle demeure la manifestation la plus radicale d'un esprit en liberté. Et, entre la France et l'Amérique, la liberté de Marcel Duchamp tissa des liens dont l'entrelacs restait, à ce jour, inexploré. Avec cette première biographie d'envergure - la première publiée en français - le mythe Duchamp est enfin disséqué avec minutie. Et sa biographe défriche allègrement l'existence romanesque, " nietzschéenne " et libertine d'un homme, né en 1887, qui connut sa gloire américaine à l'âge de 28 ans, et qui inventa rien de moins que notre modernité. Stratégies, hasards, ruses, anecdotes, rencontres, succès, provocations - voici la vraie vie de l'" Anartiste ". Et le fascinant destin de celui qui est devenu, contre vents et marées, la figure tutélaire de l'art contemporain.

01/2007

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 10, 1951-1958

C'est la dernière période de la vie de Roger Martin du Gard. Son pessimisme grandit. Le bouleversement du monde et les convulsions internationales l'inquiètent. Les relations avec sa fille se détériorent. L'âge et ses misères l'accablent; il se plaint volontiers, avec humour souvent, de la "décrépitude de la carcasse"... Sa solitude de "vieil ours insociable et indépendant" s'accroît. Malgré divers témoignages de sympathie, il sait que son œuvre s'éloigne. Il se sent de plus en plus dépassé par son temps; mais, dans une époque de "guerres de religion", il s'obstine à plaider pour "la souveraineté de l'individu". Il profite de son roman toujours en chantier, sa " tapisserie de Pénélope", pour exprimer sa pensée. Il continue de converser avec les amis qui sont toujours là : Jean Denoël, Jean Schlumberger, Marcel Jouhandeau, André Malraux... Il s'appuie sur une solide amitié, celle de la "chère voisine", Marie Rougier. Il s'est fait de nouveaux amis parmi de jeunes écrivains qu'il conseille et encourage. Son temps est maintenant compté. Gide est mort en février 1951; d'autres disparaissent. Il est dans la "salle d'attente" et se "< résigne à l'inévitable". Le temps de l'inventaire est venu. Il prépare l'édition de ses Œuvres complètes, heureux d'y voir associé Camus. Il met en ordre ses manuscrits, classe ses anciennes correspondances, trie les documents amassés. Il fait ses valises, les fameuses "cantines" qu'il destine à la Bibliothèque Nationale. L'on suit avec émotion le détachement pathétique du vieil homme face à la mort, qui, jusqu'à la fin, reste fidèle à son principe : " consentir à soi-même ".

11/2006

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Histoire de France

Dix jours en mai

Pour la première fois un socialiste prend le pouvoir. François Mitterrand a dix jours pour se préparer, rien n’est négligé, des symboles au protocole en passant par la composition, avec Pierre Mauroy et en grand secret, du gouvernement. Dix jours chargés d’une intense activité, de tension, d’émotion aussi. Dix jours pour marquer un changement fort. Installé dans son bureau-pigeonnier de la rue de Bièvre, Mitterrand reçoit beaucoup, consulte, échange avec les responsables du PS. Loin des micros et caméras. Pendant ce temps, à Matignon, Raymond Barre assiste sans broncher à la fuite des capitaux et aux attaques contre le franc... tandis qu’à l’Élysée Valéry Giscard d’Estaing, qui veut réussir sa sortie, peaufine son « au revoir » télévisé aux Français. Pierre Favier journaliste politique, chargé de « couvrir » pour l’AFP les activités de François Mitterrand a suivi ces événements au jour le jour. Pour ce livre, il a interrogé tous les acteurs et de très nombreux témoins, tant publics et connus que personnages plus discrets : Jacques Attali, Robert Badinter, Michel Charasse, Jacques Delors, Hubert Védrine, Anne Pingeot, Lionel Jospin, Serge Moati, Pierre Mauroy, Danielle Mitterrand, Hubert Védrine, André Rousselet, Evelyne Richard, Laurence Soudet, Jean Glavany, Jean-Marcel Bichat, Jack Lang, Jean-Bernard Mérimée, Jean-Philippe Lecat, François-Xavier Stasse... Il a recueilli confidences, anecdotes, réflexions : le souvenir de ces jours est indélébile mais le temps a permis un tri, un regard neuf et plus aigu sur les enjeux et les émotions de ces dix journées. Un récit chronologique, à l’image de ces dix jours : dense et bien rythmé !

04/2011

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Histoire de France

Histoire secrète de la Résistance dans le Sud-Ouest

La période de l'occupation nazie du sud-ouest de la France méritait qu'elle soit abordée, certes avec le respect dû aux hommes et aux femmes qui ont résisté à l'oppression, mais également avec le souci de retrouver la vérité, même si elle doit bousculer les idées reçues ou révéler des faits jusqu'alors ignorés. De ce point de vue, Histoire secrète de la Résistance dans le Sud-Ouest constitue un événement. Ce livre permettra aux passionnés de cette époque tragique et exaltante de connaître enfin le rôle véritable des principaux acteurs de ces années de guerre, que ce soient des Allemands, comme Friedrich Dohse, le machiavélique policier de la Gestapo, des Anglais comme Claude de Baissac ou Roger Landes, les officiers des services secrets anglais implantés dans le Sud-Ouest, ou des Français, comme André Grandclément, ce grand résistant qui trahit pour sauver ses compagnons, Eugène Camplan ou Claude Bonnier, ces deux responsables régionaux de la Résistance dont l'affrontement, pour ne pas dire plus, entraîna l'exécution de l'un et le sacrifice de l'autre. Ces chroniques, fruit d'années de recherches dans les archives françaises, anglaises ou allemandes, du recoupement des textes déjà publiés ou du recueil de témoignages des acteurs encore vivants, démontrent qu'en définitive, les hommes ne sont souvent pas aussi bons qu'ils le disent ni aussi mauvais qu'on le prétend. Elles expliquent comment, au moment de la Libération, le Sud-Ouest et sa capitale, Bordeaux, furent débarrassés de la confusion née des rivalités et de la jalousie, qui minaient alors la Résistance, par un jeune général venu spécialement de Paris pour rétablir l'ordre, Jacques Chaban-Delmas.

01/2011

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Littérature française

Le retour de Julie Franèse

Une femme autoritaire, Amélie Carles, s'est retirée, pour vivre ses dernières années, dans le pensionnat qu'avaient dirigé ses deux maris, et où les élèves servaient de cobayes pour des expériences saugrenues sur la mémoire. Elle reçoit une lettre de sa nièce, Julie Farnèse, qui a quitté le pays vingt ans plus tôt. Julie veut renouer avec ce qui reste de la famille Farnèse, ces bourgeois qui prétendaient descendre des princes italiens, et occupaient ensemble une demeure aujourd'hui perdue. A cette nouvelle, Amélie convoque son beau-fils, Jean-Baptiste Novembre, son neveu Lucien, et aussi Martin Cyr, fils de la servante de toujours, et qui est sans doute un bâtard des Farnèse, sans savoir duquel. Ainsi va renaître, mourir aussi, au gré de la mémoire et de l'oubli, tout un monde : le docteur Théo Farnèse, médecin légiste et joueur ; Théo le Jeune, revenu fou, ou trop lucide, de la guerre d'Algérie ; Morgan le factotum, sculpteur et jardinier ; André Carles, mort par la faute de sa mère Amélie qui voulait l'empêcher de revoir Julie. Julie Farnèse semble danser dans la mémoire infidèle de tous ces personnages. Les multiples images qu'elle évoque pour les uns ou les autres révèlent la vérité profonde de chacun. Au moment où elle annonce son retour, un coup de théâtre va changer une fois de plus l'idée que nous nous faisions d'elle. Dans sa profondeur romanesque, le temps se comporte ici comme un escamoteur, un illusionniste, jusqu'à la dernière page, où se fondent passé, présent et avenir, avec le vieux pensionnat, ses élèves craintives et rêveuses, et Amélie, à jamais irréconciliée.

12/1985

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Beaux arts

Kandinsky, philosophie de l'art abstrait. Peinture, poésie, scénographie

Inventeur de l'art abstrait, Kandinsky (1866-1944) compte parmi les plus grands artistes de notre temps. Sa pensée a inspiré toute la modernité, de Dada au constructivisme en passant par De Stijl, le Bauhaus et même le surréalisme. Il fut l'ami de Jean Arp, de Paul Klee, de Marcel Duchamp et d'André Breton, ainsi que des musiciens Arnold Schönberg et Thomas von Hartmann. Ce livre, désormais classique, éclaire de l'intérieur une oeuvre énigmatique qui défie les analyses usuelles de l'image. Il montre comment s'est opéré chez Kandinsky le "passage à l'abstraction", et ce qu'il doit à la volonté de faire advenir une nouvelle forme de sacré. Peinture, poésie ou théâtre, chaque domaine de production entre en résonance avec l'univers terrestre et cosmique, au-delà de toute représentation directe. L'oeuvre d'art, langage de l'âme, devient aussi le lieu d'un partage et peut-être d'une communion où le spectateur est partie prenante. C'est opposer à l'analyse scientifique une autre démarche de vérité et un autre accès à l'Etre du monde. En lien avec la théorie kandinskienne des formes, des couleurs et de la composition, Philippe Sers étudie les fonctions supérieures que l'artiste attribue à l'image, les rapproche de la culture chinoise et de la tradition non narrative de l'icône. De multiples exemples, en chemin, viennent à l'appui de cette exploration qui ne dissocie jamais la théorie de la pratique. Le lecteur prend ainsi conscience du véritable pouvoir de l'art : nous conduire au-delà de nos limites.

04/2016

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Littérature française

OEUVRES COMPLETES. Tome 6

Le Moine paraît à Londres en 1796. Il rend aussitôt célèbre Matthew Gregory Lewis, un jeune Anglais de vingt ans qui l'a écrit près de deux ans auparavant, et, alors que toutes ses autres oeuvres trouveront l'oubli, il suffira à sa gloire future. Considéré comme l'un des chefs-d'oeuvre du roman gothique ou roman noir, redécouvert par les surrélistes - André Breton écrivait en 1924 que "le souffle du merveilleux l'anime tout entier" -, ce Moine, où la plus atroce des réalités se mue en fantastique et qui fait "du surnaturel une réalité comme les autres", dont l'érotisme flamboie dans la profanation, l'inceste ou la putréfaction, où les fantasmes se déploient dans la mort toujours présente, Antonin Artaud, en 1930, décide d'en refaire scintiller la magie, d'en rouvrir le souterrain où le viol a les cadavres pour témoins, de donner une vie neuve à ces amants fascinants et hautains que sont le moine Ambrosio et le démon Mathilde. Ce n'est pas une traduction qu'il entreprend alors, mais, il le dit lui-même, "une sorte de "copie" en français du texte original". Pour ce travail, il utilise la traduction la plus fidèle, celle que Léon de Wailly avait faite en 1840. Et s'il ne se prive pas de lui emprunter lorsque sa langue romantique ne contrarie pas le mouvement qu'il désire imprimer au récit, la plupart du temps il n'en use que comme d'un matériau brut qu'il modèle en profondeur, resserrant, élaguant, récrivant, renforçant la couleur, ajoutant même au besoin pour donner un tour plus théâtral au déroulement des intrigues qui s'entrecroisent.

04/1982

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Critique littéraire

Journal. Tome 3, 1937-1949 ; Textes autobiographiques (1950-1958)

Ce dernier volume du Journal commence l'année du prix Nobel de littérature et s'achève à la mort d'Hélène Martin du Gard , la compagne du romancier depuis quarante-trois ans. Rayonnement d'une oeuvre et détresse d'une vie d'homme qui, sur le plan de l'histoire, a vu pour la seconde fois s'écrouler dans l'horreur ses idéaux de justice et de paix. Livre des bilans dénués de complaisance : Martin du Gard se juge ici, et juge ses contemporains et les générations nouvelles : Jules Romains, André Gide, Georges Duhamel, Jean Schlumberger, et aussi Montherlant, Malraux, Camus, Sartre enfin qui, en 1945, lui paraît condamner sans appel toute la production antérieure. Livre du vieillissement, de la sagesse pragmatique, de l'accoutumance à la mort, dont rendent bien compte Le Lieutenant-Colonel de Maumort, qui s'édifie peu à peu et que son auteur accepte de laisser inachevé, et les textes autobiographiques de 1950 à 1958, rassemblés par la volonté de Martin du Gard. Chroniques privées, ces documents fourmillent de vues pertinentes sur la fin de la Quatrième République, le retour du Général de Gaulle au pouvoir, les troubles en Algérie... Jusque dans les dernières semaines de sa vie recluse, déchirée par les dissensions familiales, Roger Martin du Gard n'a pas cessé d'être présent au monde, attentif à sa misère, inquiet de son devenir. C'est là ce qui donne son prix à un Journal aussi éloigné des complaisances narcissiques, des poses satisfaites que des déclarations pontifiantes : tour à tour amusée, irritée, indignée, la voix de Roger Martin du Gard éveille toujours en nous de fraternelles résonances.

11/1993

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Poésie

Le temps des masques...

Au commencement était Venise, où le masque est jeu, où le je est masque, omniprésent, incontournable. Ce recueil propose une méditation poétique et vagabonde sur le langage du masque et sur ce qui se dit " dessous le masque ". Dans ce jeu de rôle incessant où chacun est assigné à son image, chacun avance aussi masqué, masque protecteur et masque signifiant, peur de la nudité et besoin de séduire... Au commencement étaient les masques, les masques rencontrés au hasard de la vie et du temps, au hasard des chemins et des lieux, au hasard des mots... Masques de comédie ou masques de l'exil, dans un perpétuel va-et-vient entre l'être et l'art, entre masques intérieurs et masques représentés, qui peuplent tableaux et récits et que racontent si bien les toiles d'André Cervera... Et sous le masque, toujours un autre masque, qu'on ne sait plus démêler du visage. " Qui décrypte le masque / Sait la fin du poème. " Au commencement était l'écriture qui permet toutes les déchirures en même temps qu'elle garde intacts le masque et son double... " Tous les mots sont des masques ". Le poème s'en va déchiffrer le réel, explorer l'espace entre le moi-masque et le monde, l'espace entre le masque et le moi. " Est-ce encore moi, si loin / Sous ce masque fripé / Ou n'est-ce que le blé / De ma robe de cendres ". Dans chaque masque, deux énigmes : Que dit le masque ? Qui sous le masque ? Ce sont ces questions et leurs multiples réponses qu'explorent ces textes, à fleur de peau...

06/2014

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BD tout public

Les métamorphoses de Spirou. Le dynamisme d'une série de bande dessinée

Né en 1938 sous le crayon de Rob-Vel, le personnage de Spirou, créé pour être l'emblème du journal éponyme, a marqué des générations de lecteurs et vécu quantité d'aventures grâce au concours de nombreux auteurs de bandes dessinées (Jijé, Franquin, Fournier, Tome & Janry, Yoann & Vehlmann et d'autres encore). D'un dessinateur à l'autre, les personnages principaux des Aventures de Spirou et Fantasio restent immédiatement reconnaissables, mais leurs traits connaissent une labilité bien plus grande que la plupart des héros de la bande dessinée franco-belge. L'univers dans lequel ils évoluent se modifie également selon les époques, les dessinateurs et les scénaristes, comme changent aussi les techniques narratives. C'est cette plasticité relative de la série que le groupe Acme a souhaité examiner dans ce volume. Sans exclure d'autres perspectives, la notion d'héritage a été placée au coeur de ses réflexions : à partir du moment où les éditions Dupuis ont racheté les droits du personnage à Rob-Vel, les auteurs ou groupes d'auteurs successifs ont pu développer plus librement un ton et un regard propres, tout en héritant de personnages, d'un univers ou encore d'un genre déjà présents. Certes, la contribution d'André Franquin a été décisive, mais les intervenants ultérieurs réinterprétèrent tout de même ce legs, avec plus ou moins de réussite et d'originalité. Ce sont ces réinterprétations différentes, toujours contraintes par les conventions d'une ligne éditoriale et d'une histoire, mais ouvertes aux innovations et aux apports des uns et des autres, qui confèrent à la série son dynamisme et son originalité dans la bande dessinée franco-belge.

04/2019

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Histoire internationale

L'usage du Tao

Récit d'un voyage intérieur entre l'Orient et l'Occident "Je me demande si une seule personne se souvient encore de moi. Depuis le temps que je ne communique plus avec le monde extérieur, j'ai certainement fini par être rayé de tous les carnets d'adresses et même de la mémoire de ceux qui m'ont connu. Tant mieux. Effacer ses traces est un principe taoïste auquel j'adhère sans remords". Après avoir côtoyé les milieux taoïstes de Chine pendant plusieurs années, Patrice Fava, sinologue et anthropologue, se retire dans son ermitage ardéchois, une ancienne ferme dont il entreprend de faire un cabinet de travail, un temple taoïste et un observatoire de la nature. Il y tient son journal en forme de promenade intellectuelle, dans lequel il fait dialoguer l'Orient et l'Occident, les grands représentants de la culture chinoise et les penseurs de notre modernité, d'André Breton à Michel Foucault. Pour l'ermite taoïste de l'Ardèche, il faut repenser, à la lumière du taoïsme, la nature, l'art, la philosophie et la religion, pour sortir des impasses dans lesquelles se complait l'homme moderne et renouer les fils que la société industrielle a sectionnés. Au XVIe siècle, Tu Long écrivait : "Il est facile de parler du Tao, mais il est difficile de le pratiquer. Si on l'ignore dans son aspect théorique, on est comme un aveugle qui cherche son chemin, mais le comprendre sans le pratiquer, c'est comme dessiner une galette pour apaiser sa faim". A la fois manifeste et traité de savoir-vivre, ce livre entend aborder le taoïsme du point de vue théorique et pratique.

01/2018

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Critique littéraire

L'éternité pliée. Tome 5, Le voyageur éparpillé (1987-1991)

Le Voyageur éparpillé prolonge le tome IV, intitulé Dialectique de l'instant, publié en 2011 et précède le tome V qui devrait clore L'Eternité pliée, journal d'Henri Heinemann, que nous avons entrepris de publier en 2008. Le tome VI réunira un choix des notes que l'auteur a prises au fil de ses lectures, de ses réflexions, de ses voyages, de ses rencontres, entre 1992 et 2014. Ce tome V court de 1987 à 1991, en somme les quasi-dernières années d'une fin-de-siècle au cours desquelles l'Europe prendra le chemin de son affranchissement ; la Russie, elle, renaîtra de l'implosion de l'URSS. Dans ce passionnant itinéraire, le diariste nous promène en Europe, en Afrique, en Asie, en Guadeloupe ; dans sa langue savoureuse, d'une grande pureté, il narre gens et paysages ; surtout, ce passionné de littérature offre un panorama de ses lectures, de ses rencontres, de ses coups de coeur, de ses déceptions. Homme politique, Heinemann nous raconte la France de ce temps-là ; longtemps secrétaire de l'Association des Amis d'André Gide, c'est encore l'un de nos rares contemporains qui sache évoquer avec justesse l'écrivain qui continue d'irradier, avec Proust et Sartre, tout le XXe siècle littéraire français. L'Eternité pliée est le chef-d'oeuvre d'un écrivain altier qui a publié des romans, des nouvelles, des recueils de poésie. Nous avons édité d'Henri Heinemann, dans la collection "Littératures", outre les cinq volumes constituant L'Eternité pliée, 2008-2014, un ample recueil, Chants d'opale en 2012 ; Jeunesses, souvenirs d'enfance et d'adolescence, dans la collection "Témoins/Témoignages".

03/2015

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Philosophie du droit

Le concubinage : entre droit et non droit

Si le système juridique favorise le pluralisme des couples, avec la consécration du mariage, du pacte civil de solidarité (PACS) et du concubinage ; s'il conforte un droit commun du couple, corrélativement, il entretient une hiérarchie entre les différents couples. Il oppose d'un côté les unions de droit, représentées par le mariage et le PACS, bénéficiant de multiples droits, et de l'autre, le concubinage, qualifié d'union de fait. A cet égard, les concubins sont privés de nombreux droits voire d'un statut juridique. Certes, le 15 novembre 1999, le législateur a introduit une définition dans le Code civil l'article 515-8. Mais ce seul article peut-il suffire, vingt ans après, à continuer à régir le concubinage ? Ce présent ouvrage, regroupant en grande partie les actes du colloque "Le concubinage, entre droit et non-droit" qui s'est tenu à Corte les 10 et 11 octobre 2019 à l'Université de Corse Pasquale Paoli, et complété par de nouvelles participations, a pour ambition de réfléchir à l'enrichissement des dispositions juridiques en matière de concubinage. A l'aube du XXIe siècle, ne serait-il pas opportun de reconnaître un statut minimum au profit des concubins et de l'introduire dans le Code civil, à t'image de nombreuses législations étrangères ? Ont contribué à l'ouvrage : Sophie Atsarias-Dumas, Jean-Christophe Barbuto, Sonia Ben Hadj Yahia, Anne-Marie Caro, Julie Caillot, Sophie Dumas-Lavenac, Yann Favier, Marie Gayet, André Giudicelli, Florence Guillaume, Florence Jean, Guillaume Kessler, Xavier Labbée, Raymond Le Guidec, Jean-Jacques Lemoutand, Marie-Laure Papaux van Delden, Laurent Pellizza, Fabienne Tainmont, Alex Tani, Alice Tisserand-Martin, Aline Vignon-Barrault.

02/2021

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Généralités

L'Algérie, il faut l'aimer. La saga d’un homme en blanc… sésame ouvre toi

La saga d'un homme en blanc, rapporte les longues marches effectuées sur des " routes " et " sentiers " de France, d'Algérie et de Navarre. En ce temps-là, une pléiade d'hommes et de femmes de France et d'Algérie ont révélé ensemble ou séparément face aux épreuves de leurs temps, des qualités d'hommes et de femmes d'exception... qu'elles s'appellent... Germaine Tillon qui rejoignit Jean Moulin au Panthéon, ou Maliha Hamidou dont le nom trône au Lycée principal de jeunes filles de la ville où enfants puis petits enfants viennent se ressourcer sans fin... Qu'ils s'appellent... Abdelkader Djilali ou Abderrahmane Sedjelmaci, qui m'ont fait entendre leur voix en ne chantant ni la Tosca ni Carmen. le professeur Paul Milliez décrit par le St Cyrien célèbre comme le héros de la médecine ou le professeur André Gouazé héros de tous les temps, grand défendeur de l'Ordre médical et de sa partition musicale, aux destinées desquelles il a présidé... ils m'ont permis d'écrire à leur sujet qu'ils avaient de la voix tantôt pour la qualité de leurs discours, tantôt par celle de leurs actes qui en ont ainsi tracé la Voie. Ce livre est un hommage à un futur lointain ou peut être proche. Ce futur tant espéré m'a accompagné tout au long de ses pages. Je n'en fais pas mystère et pour cause, dans le prologue vous en trouverez le gage. Le collège à 19 ans a vu naître en ce temps-là, chez chacun et chez chacune un jaillissement surprenant qui fut décrit longuement et qui se poursuit encore aujourd'hui.

09/2022

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Littérature française

Un flingue sous les roses

C'est le coeur de l'été ! Sous les platanes, le temps s'arrête et on parle... Avant d'aller à la plage ! On parle encore dans cet ascenseur tombé en panne, la nuit, au 47e étage : deux inconnus, un homme, une femme s'y défendent contre la peur et le désir qu'ils ont soudain l'un de l'autre. Ou alors c'est une auguste dame du Femina qui ouvre sa porte, à minuit, à un jeune écrivain les bras chargés de roses, le manuscrit de son prochain roman dans sa poche. Que vont-ils se dire ? Que va-t-il arriver à ce couple illégitime le soir où lui, qui est marié, apprend qu'elle, qui ne l'est pas, vient de gagner le gros lot au loto ? Quant à la grande comédienne, la sublime star, venue rendre visite à son metteur en scène pour lui dire qu'elle se sent incapable de dire à l'écran "mon amour... mon amour...", que cherche-t-elle, au juste ? Voici encore l'épouse du numéro 1 du tennis mondial qui console à sa manière son champion de mari qui vient de perdre sa finale... L'abonné du téléphone qui se trompe de numéro et communique son angoisse de la mort à l'inconnu qui lui répond... Tous ces rôles, si multiples, ont déjà été joués par les plus grands. Claude Piéplu, Guy Tréjan, Françoise Fabian, Marcel Bozzuffi, André Falcon, Nicole Garcia, Jean-Luc Bideau ont incarné, à la radio, les personnages terribles et follement drôles des onze pièces écrites par Madeleine Chapsal. Au lecteur, maintenant, de bien s'amuser.

05/1985

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Poches Littérature internation

Confession du pécheur justifié

Vous possédez la vérité ? Vous êtes l'élu du Seigneur, choisi et sauvé de toute éternité ? Prenez garde, l'étranger vêtu de noir qui vous ressemble comme un frère, vous encourage et vous protège, c'est le prince de ce monde, le démon qui règne sur les âmes en perdition. Le misérable héros de ce récit, enivré par la perfection de sa propre foi, va tuer en toute bonne conscience ceux qui sont à ses yeux des impies. Il ne comprendra pas pourquoi bientôt son protecteur l'abandonne, le jette au désespoir, et le pousse à se tuer lui-même. James Hogg, contemporain et ami de Walter Scott, auteur d'élégies et de chansons populaires, a composé il y a plus de deux cent soixante ans cette féroce et profonde parabole sur le fanatisme. Il l'a située à l'époque triomphante du presbytérianisme en Ecosse, après la victoire de Cromwell. Mais aucun récit n'est plus moderne dans sa structure et sa facture que ce roman en trois temps récit d'un chroniqueur, confession du héros, épilogue un siècle plus tard. Le souci bien écossais de la froide exactitude y va de pair avec l'extravagance des songes le démon se profile dans les brumes au-dessus d'Edimbourg, et ce sont les corbeaux et les corneilles qui annoncent au criminel l'approche de sa fin. Et comment donc a-t-il pu se pendre avec une corde de foin ? Ce chef-d'œuvre impitoyable, encore inconnu en France à la fin de la dernière guerre, a été proclamé, donné à traduire, et préfacé par André Gide. Dominique Aury

08/1987