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Savine Bernard

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Géographie

Les dimensions du monde. Elisée Reclus ou l'intuition cartographique

"Nous reposons sur le sol ; mais c'est de l'air et dans l'air que nous vivons, hommes, animaux et plantes. Sans voler comme les oiseaux, tous les êtres qui marchent, rampent, ou fixent leurs racines dans la terre végétale n'en sont pas moins des fils de l'atmosphère". Elisée Reclus Un livre qui nous fait mieux mesurer le travail de pionnier d'Elisée Reclus comme géographe, une facette moins connue que celle du révolté, volontiers anarchiste. Cette collection, "? Le monde dans une noix ? ", veut devenir ce refuge de papier pour les savants et hommes de lettres qui ont contribué à bâtir Genève dans l'imagination des voyageurs. Elle prend le relais d'une autre collection, "? Belles pages de la Bibliothèque de Genève ? ", dirigée par Thierry Dubois, conservateur responsable du département des livres anciens à la Bibliothèque de Genève. En réfléchissant avec lui et Marc Kopylov, l'éditeur des Editions des Cendres, nous avons conservé de ces treize volumes, le principe du dialogue entre les images et le texte, et la volonté de mettre à l'honneur des personnalités ou des oeuvres bien connues de la sphère académique, mais que nous aimerions faire connaître au-delà. C'est le cas des deux premiers volumes qui paraissent aujourd'hui. La figure d'Elisée Reclus est bien représentée sous son versant anarchiste, beaucoup moins dans sa dimension cartographique, qui nous offre une autre image utopiste. Les livres de Lafitau et de Bernard sont des classiques pour les personnes qui étudient le xviiie siècle, mais il est important aujourd'hui, quand le problème des religions et de leurs contrastes s'imposent partout dans sa violence la plus aiguë, de rechercher la source de cette histoire comparée des religions, et de ce qu'elle peut nous enseigner pour mieux comprendre les différences qui nous déchirent.

02/2017

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Histoire de France

Le prix du travail. France et espaces coloniaux, XIXe-XXIe siècle

Le prix du travail ? Cet ouvrage ouvre une question majeure à l'heure où le travail est souvent tenu d'abord comme un coût à réduire et, qu'à cette fin, nombre de droits collectifs et de garanties acquises par les salariés sont remis en question. L'étude traite de l'évolution des formes concrètes, mesures, références, modalités de légitimation, normes et considérations qui ont présidé et déterminent encore aujourd'hui la rémunération du travail. Consacrée à la France et à ses colonies, elle couvre une longue période qui, allant du XIXe siècle à nos jours, fut aussi à la fois celle de la seconde industrialisation, de l'affirmation de la société salariale et de la construction d'un Etat social. La perspective historienne de la recherche collective dont elle est issue, s'est enrichie au croisement d'autres approches disciplinaires - droit, économie, gestion, sociologie - portées par certaines de leurs meilleurs spécialistes. A ce titre, elle éclaire sous des angles multiples les enjeux de maints débats et conflits actuels. Les dix chapitres de l'ouvrage, attentifs à saisir les acteurs, les dynamiques et les temps forts de cette histoire, cernent les conceptions et les politiques à l'oeuvre avant d'en examiner les modalités d'application dans plusieurs cadres conjoncturels, territoriaux et professionnels. Le moindre des apports du livre n'est pas, enfin, son glossaire, dont les cinquante-cinq entrées donnent accès à la définition de plus de quatre-vingts termes et expressions. Les auteursAi-Thu Dang, Claude Didry, Michel Dreyfus, Claire Edey-Gamassou, Bernard Friot, Jérôme Gautié, Pascale Goetschel, Jean-Pierre Le Crom, Laure Machu, Michel Margairaz, Manuela Martini, Michel Pigenet, Maud Simonet, Pierre-Yves Verkindt, Yves Verneuil et Alain Viguier.

06/2019

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Littérature française

Les impostures du réel

Dans ce grand roman écrit entre 1953 et 2012, son dernier, Frédérick Tristan décrit les errances de notre époque à travers les tumultueuses aventures de Paul, son héros. " Les livres de Frédérick Tristan sont d'une puissance inégalée en France, d'une grande générosité d'intrigues, de rebondissements et de thèmes. " Bernard Pivot, Lire. Paul, jeune garc ? on solitaire, ne comprend pas pourquoi sa mère ne l'aime pas et pourquoi elle va jeter de la boue sur une tombe. Son père, toujours absent, garde un lourd secret dans son coeur. Un mystère rôde dans la maison, et l'enfant ne trouve d'évasion que dans le misérable cinéma du village. Les vieux films sont-ils plus réels que la vie ? A Lyon où il fait de précaires études, Paul croit se sauver de son désarroi grâce à l'amour, mais il tombe entre les mains d'une redoutable comédienne qui le viole. Le théâtre deviendra-t-il son nouvel univers, plus trompeur encore que l'autre ? Un professeur, qu'il considère à tort comme son ami, lui conseillera de se plonger dans des livres qui, loin de l'apaiser, le bouleversent. Parviendra-t-il à devenir écrivain ? D'étranges circonstances le conduisent à aimer une jeune étudiante que la drogue a menée à la folie. Pourra-t-il la sauver grâce à un héritage inopiné dont il déteste pourtant la provenance ? Empêtré dans une société qu'il ne comprend pas, Paul se libérera de ses angoisses en apprenant la vérité sur ses véritables origines et en s'engageant dans la résurrection mentale de celle qu'il aime. Le personnage principal de cette grande fresque conc ? ue entre 1953 et 2012 aura traversé plusieurs romans de l'auteur, faisant de ce texte essentiel l'un des fils conducteurs de l'oeuvre de Frédérick Tristan.

02/2023

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Guides gastronomiques

Guy Savoy cuisine les écrivains du XVIe siècle

Qui n'a jamais eu l'eau à la bouche en lisant la description d'un festin, dans un roman, un conte, un poème ? Guy Savoy, trois étoiles au Michelin, présente ici le premier volume d'un cycle où littérature et cuisine s'entremêlent pour le plus grand plaisir de nos papilles. Feuilletant les poèmes de Ronsard, les essais de Montaigne, les romans de Rabelais, et bien d'autres classiques du XVIe siècle, le chef français en revient avec des anecdotes sur la cuisine de l'époque, et surtout : avec les incroyables recettes décrites dans ces chefs-d'oeuvre, et adaptées à notre époque. A vous la tarte au sucre de Marguerite de Navarre, le saucisson en brioche de Louise Labé, la pastilla de faisan de Montaigne, ou le fraisier de Ronsard ! Déjà auteur aux éditions Herscher d'un cycle de quatre livres sur les soupes de saison (10 000 ex GFK en moyenne), Guy Savoy revient en librairie dans un livre original et savoureux. Son restaurant, à la Monnaie de Paris, vient d'être élu en 2022 Meilleur restaurant au monde. Quelques recettes du livre : marmite de légumes à la truffe noire / saucisson en brioche, poêlée de chou à la pistache / oursin chaud, crosnes au jus, moelle et épinards / langue de boeuf en croute de sel et d'algue, poutargue, caviar / marmite de gibiers (palombe, colvert, faisan) / homard rôti en papillote de feuilles figuier éclatée, coulis du fruit, bouillon des pinces / fromage de chèvre, pollen, jeunes fleurs et pousses façon prairie / poires pochées au vin chaud, granite vin chaud / fraisier à la rose. Listes des auteurs : BRANTÔME CLEMENT MAROT LOUISE LABE BERNARD PALISSY JACQUES AMYOT FRANCOIS RABELAIS BERTRAND DE COMMYNES AGRIPPA D'AUBIGNE ETIENNE TABOUROT HELISENNE DE CRENNE MICHEL DE MONTAIGNE RONSARD MARGUERITE DE NAVARRE JOACHIM DU BELLAY

11/2022

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Philosophie

Crise dans la représentation. Photographie, médias & capitalisme, 3

Le problème de la présence oblige à mettre en oeuvre la représentation, comme si, pour l'être humain, la présence ne pouvait se suffire à elle-même et devait s'accompagner de représentation et de langage. Mais la représentation fait elle-même problème au point qu'il y a, et aujourd'hui de façon spécifique, crise dans la représentation. En effet, les hommes hésitent entre croyance et doute face aux représentations : face aux médias— ceux qui en ont besoin pour croire ou ceux qui les utilisent pour douter et réfléchir —, face à la photographie— "ça a été" ou "ça a été joué" —, face au capitalisme — "il n'y a pas d'alternative" de Thatcher à Merkel ou "un autre monde est possible"—, face à l'économie — ceux qui croient que c'est une science ou ceux qui s'interrogent, sans oublier les nouveaux sophistes qui font croire que c'est une science —, face à la politique — "nos démocraties électives ne sont pas, ou de façon inaccomplie, des démocraties représentatives" disait Ricoeur. C'est une crise généralisée de et dans la représentation : en politique, en économie, en art, en information ; et donc dans les médias, dans la photographie, dans le capitalisme. Ce livre analyse, selon ces trois perspectives, cette crise. Et ce, grâce à deux artistes, Bernard Koest et Maria Piaz Maureira, et à huit théoriciens, principalement coréens et français, Ju Hyung-il, Lee Young- june, Park Sang-woo, Pierre Abramovici, Cécile Girousse, François Soulages, Julien Verhaeghe et Rodrigo Zúniga. Car ce livre est un moment d'un grand chantier de recherches théoriques et artistiques mis en place entre la Corée et la France depuis dix ans et aux nombreuses ramifications.

10/2019

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Cinéma

Mes Moires. Un pont sur les étoiles

En 1975, un magazine de bande dessinée fait une entrée remarquée dans les kiosques. Son nom ? Métal hurlant. Il est fondé par quatre mousquetaires nommés Jean-Pierre Dionnet, Philippe Druillet, Bernard Farkas et Jean Giraud/Moebius qui prennent le nom d'"Humanoïdes associés". "Métal" révolutionne le paysage du neuvième art, inocule le virus de la science-fiction à toute une génération et invente la BD rock, avant de conquérir l'Amérique sous le titre de Heavy Metal. Infatigable découvreur de talents, éditeur de BD et de romans sous le label Les Humanoïdes associés, doté d'une culture encyclopédique et d'une capacité à trouver deux idées (minimum) à la minute, Jean-Pierre Dionnet est le rédacteur en chef inspiré de Métal hurlant, tout en poursuivant une oeuvre de scénariste pour Enki Bilal, Raymond Poïvet, Jean Solé, Jean-Claude Gal ou encore Beb Deum. Mais sa carrière ne s'arrête pas là. A la télévision, il lance les émissions L'Impeccable et Sex Machine avec son complice d'alors Philippe Manoeuvre, dans le cadre des Enfants du rock sur Antenne 2. Sur Canal +, il rend hommage au cinéma populaire dans Cinéma de quartier et aux classiques du cinéma d'horreur dans Quartier interdit. Puis il fonde une société de production, Des Films, qui contribue grandement à faire découvrir en France le cinéma asiatique. Dans son autobiographie, Jean-Pierre Dionnet ne fait pas qu'évoquer ses souvenirs, accompagnés d'anecdotes savoureuses et de portraits sensibles de tous ceux qu'il a croisés, de René Goscinny à Moebius (son ami), de Serge Gainsbourg à Richard Widmark ou de Federico Fellini à... Michael Jackson. Il se livre aussi à un plaidoyer passionné en faveur de tous ces arts longtemps qualifiés de mineurs et qui occupent enfin une place centrale dans la culture d'aujourd'hui.

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Histoire de France

Henry Bulawko (1918-2011). Une vie après la vie

Biographie d'un acteur majeur de l'organisation des mouvements juifs laïcs en France et de la création des commémorations officielles, Une vie après la vie permet, à partir du récit de la vie d'Henry Bulawko, de se plonger dans la grande histoire du XXe siecle à travers des problématiques peu connues du public. A l'appui de nombreux témoignages, Gérard Huber retrace les deux vies d'Henry Bulawko, celle qui par sa naissance le conduit inexorablement à Auschwitz, l'autre qui, du fait de son espérance, proclame qu'il existe une vie après Auschwitz. Né dans une famille juive religieuse, Henry Bulawko rejoint très vite un mouvement sioniste de gauche, le hachomer hatzair, puis s'implique dans les réseaux de solidarité juive qui le mènent à entrer en résistance au centre de la rue Amelot, en liaison avec les jeunes juifs communistes de la MOI. Arrêté le 19 novembre 1942, déporté à Auschwitz en juillet 1943, libéré par l'armée soviétique, il rentre à Paris en mai 1945. Journaliste, auteur de nombreux ouvrages parfois humoristiques, il se consacre immédiatement au travail de mémoire, ce qui en fait un des interlocuteurs privilégiés de l'Etat Français désireux de faire repentance. Infatigable témoin, combattant le négationnisme, oeuvrant pour la reconnaissance spécifique du génocide juif, travaillant à la renaissance et à la diffusion de la langue yiddish, il crée à Paris le cercle Bernard Lazare et fonde les amis de Shalom Archav, comme bâtisseur de paix. Au-delà d'un témoignage et d'une leçon de vie, c'est un destin qui est ici évoqué, comme Gérard Huber l'avait déjà fait à propos de Mala Zimetbaum, dont Henry Bulawko avait préfacé la biographie.

11/2012

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Religion

Des prêtres-ouvriers insoumis en 1954. Le "Groupe Chauveau" (1957-2011)

C'est au milieu des années 1940 que débute l'aventure des prêtres-ouvriers (PO). Avec l'accord de leurs évêques ou de leurs responsables religieux respectifs, un certain nombre de prêtres entrent au travail dans les usines de métallurgie, le bâtiment ou les entreprises de travaux publics. Leur motivation est de se rapprocher d'un monde ouvrier qui, depuis le milieu du XIXe siècle, n'a jamais vraiment rejoint les paroisses traditionnelles. Mais la période favorable aux prêtres-ouvriers ne va pas durer longtemps. La disparition du cardinal Suhard, le 30 mai 1949, leur fait perdre leur protecteur et les débuts de la guerre froide compliquent la perception de leur travail missionnaire au sein du monde ouvrier. Au début de la décennie 1950, les tensions s'accentuent entre les prêtres-ouvriers et leurs évêques. Puis le 1er mars 1954, tombe la condamnation du pape Pie XII qui entend mettre fin à l'expérience. L'événement va entraîner une scission parmi les PO, entre ceux qui se soumettent et rentrent au moins provisoirement dans le ministère habituel, et ceux qui choisissent de rester dans le monde du travail. On appellera ces derniers les insoumis. Ils n'entendent pas pour autant mettre un terme à leur vie de foi et à leur combat pour une Eglise plus ouverte aux défis du XXe siècle. C'est l'histoire d'une vingtaine de ces insoumis que raconte le livre, appelés ici le "Groupe Chauveau", du nom de son initiateur, Bernard Chauveau. Pour ce faire, les auteurs de cet essai ont dépouillé une grande quantité d'archives. Les témoignages et les documents rassemblés nous révèlent la force de leur quête intérieure et leur recherche d'une foi ouverte à la culture ouvrière et plus largement à celle de l'homme moderne. Un livre sur des questions brûlantes toujours d'actualité.

12/2015

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Critique

Usages du portrait littéraire . Faire voir, révéler, émouvoir

Couvrant un vaste empan chronologique, du Moyen Age à nos jours, à partir de plusieurs genres (traité, roman, théâtre, poésie, biographie, récit de filiation), le présent livre explore la pratique du portrait littéraire pour en faire ressortir les enjeux rhétoriques et esthétiques, mais aussi éthiques, sociaux et anthropologiques. Le dialogue des arts qu'a entretenu le portrait littéraire par sa proximité séculaire avec la peinture n'y est pas oublié, mais il est étendu au domaine de la danse et au défi qu'elle lance à l'écrivain. A l'encontre de l'approche formaliste qui ne le considère que comme un dispositif descriptif, on mise ici sur la spécificité du portrait qui place l'humain au coeur de sa démarche, dans le but de cerner une individualité dans ce qu'elle a de plus singulier, de sonder les méandres d'une intériorité, et de ressaisir à partir de là le visage d'une époque. Relégué à tort par les rhétoriques classiques à une place secondaire, il s'impose au contraire comme un moment clé où se programment des histoires, souvent fondées sur la portée dramatique de la ressemblance. Trop souvent négligé dans sa dimension pragmatique, il gagne à être examiné du point de vue de l'effet qu'il produit sur le lecteur. Le pari de ce livre est dès lors de déconstruire le discours critique tenace liant description et ennui, et de retrouver le plaisir du portrait, par sa densité sensible et imaginaire, et par son pouvoir de révélation, sur notre Moi et sur l'espèce humaine. Avec les contributions de : Lauren Bentolila-Fanon, Florence Bouchet, Mariane Bury, Sébastien Cazalas, Yoann Chaumeil, Pascale Chiron, Nathalie Grande, Danièle James-Raoul, Hélène Laplace-Claverie, Guy Larroux, Marine Le Bail, Bénédicte Louvat, Frédéric Sounac, Françoise Sylvos, Bernard Vouilloux.

01/2023

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Vie religieuse

Trois textes anciens dédiés aux Bénédictines de Fontevraud

Dans ces trois textes anciens, peu connus mais dignes d'intérêt et dédiés aux Bénédictines de l' Ordre de Fontevraud (qui formait un centre spirituel important en France), nous proposons l'édition en français moderne, introduite et annotée, des Quinze Fontaines vitales, utiles et salutaires (ca 1511) de Mgr Louis Pinelle, prédécesseur de Guillaume Briçonnet au siège épiscopal de Meaux, ainsi que des extraits du Miroir de pénitence (1512) du Bénédictin François Le Roy et du Château Périlleux (seconde moitié du 14e s.) du Chartreux Frère Robert. Chacun de ces auteurs très savants et contemplatifs s'exprime dans son langage propre, particulièrement imagé pour ce qui est de François Le Roy. Mais on peut faire des rapprochements entre eux et tous les trois proposent au lecteur, sur un fond ascétique et monacal, une authentique dévotion méthodique et pratique, une piété affective, une voie cordiale et mariale, aux accents souvent proches de saint Bernard ou de Gerson. Certains passages sont remarquables et particulièrement touchants. Les deux premiers auteurs, réformateurs, semblent proches de la devotio moderna et influencés par la philosophie nominaliste. Le premier texte est principalement une méditation sur le mystère de l'Incarnation montrant aux religieuses différentes étapes d'un chemin de perfection menant aux sources de la grâce divine et à l'effusion des dons du Saint-Esprit. Le deuxième, s'inspirant du psaume pénitentiel Miserere mei, Deus, insiste sur la nécessaire purification de l'âme dévote, notamment grâce au recours aux fontaines des Plaies du Christ, à son Précieux Sang. Le dernier offre, quant à lui, une synthèse d'une tradition médiévale prônant la construction spirituelle du "château du coeur" autour du donjon central de l'oraison, permettant ainsi de résister aux attaques du monde, de la chair et du Diable.

07/2021

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Thèmes photo

J'irai goûter l'air qu'ont respiré les bêtes sauvages

Un ouvrage mémoriel sur les plus belles images du photographe Christophe Sidamon-Pesson disparu en 2014. Christophe Sidamon-Pesson (1975-2014) Alors qu'il n'est encore qu'un enfant, à la faveur d'un été, le jeune Christophe découvre cette vallée du Queyras, si éblouissante à ses yeux, " un royaume préservé " qui va devenir, sinon le théâtre de l'essentiel de sa vie, cet espace de nature hors du commun dont la découverte va développer chez lui une inspiration artistique originale, nourrie d'émotions toujours plus profondes et de réflexions sur le monde. Les nombreuses images primées au fil du temps par les jurys internationaux témoignent de son talent. Au milieu de centaines de photographes naturalistes français et étrangers, l'auteur a patiemment ouvert un chemin qui le place en tête des plus remarqués de son époque par son approche artistique. Sa quête insatiable d'une nature originelle, qu'à l'instar de son ami Bernard Boisson il qualifiait d'espace primordial, l'amène aussi à voyager. En novembre 2014, de retour d'une de ces expéditions sous les aurores boréales, et poussé par un vent de tempête, de ceux " qui agitent les êtres et les esprits " avait-il déjà écrit, il est parti dans l'ultime voyage, laissant une oeuvre artistique inachevée remarquable et précieuse dont cet ouvrage entend se faire l'écho. Par ces temps où l'image fabriquée se déverse dans le quotidien de nos vies, le besoin absolu de nature exprimé par celui qui voulait " goûter l'air qu'ont respiré les bêtes sauvages ", ne peut laisser indifférent. Les fragments de ses écrits dessinent le fil de son parcours, tout en nous laissant, à chaque ligne blanche, l'impression d'un enchaînement sans cesse interrompu, de la mise en suspension d'une pensée qui laisserait place à la nôtre. Michel Blanchet

10/2023

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Littérature française

Oeuvres complètes

Bien loin de la légende forgée après sa mort, Raymond Radiguet (1903-1923) n'est pas seulement l'auteur d'un des plus célèbres romans du XXe siècle, Le Diable au corps, d'un second roman non moins fascinant, Le Bal du comte d'Orgel, et d'un recueil poétique Les Joues en feu - tous publiés par Bernard Grasset. Son inventivité et sa personnalité lui ont valu l'amitié des plus grands, parmi lesquels, et le premier, Jean Cocteau, qui l'a " lancé " chez Grasset et est beaucoup intervenu dans l'écriture du Bal du comte d'Orgel, mais aussi Max Jacob, Kessel, Francis Poulenc, Satie, Stravinsky et Picasso - pour n'en citer que quelques-uns. Fréquentant les ateliers d'artistes et les bars de nuit autant que les salons parisiens, il mène une vie réglée autour de l'écriture lors de ses séjours en province. Léger autant que profond, il a su concilier ces principes apparemment contradictoires de sa personnalité. Exhaustive, cette " édition définitive " de ses Ouvres complètes montre combien prolixe a été cet écrivain mort à vingt ans, et qu'il a abordé tous les genres littéraires - poésie, théâtre, essai, conte, roman - avec la même insolence et le même talent. Edition définitive établie par Chloé Radiguet et Julien Cendres Chloé Radiguet est la nièce de Raymond Radiguet. Elle est l'autrice de Raymond Radiguet - Jean Cocteau, Fragments - Traits, Portrait (Deo Editions, 2015), et de Brassens... à la lettre (Denoël, 2006). Julien Cendres est notamment l'auteur de Femme selon Chantal Thomass (Flammarion, 2001), d'A la splendeur abandonné suivi de La Censure, conversation avec Marguerite Duras (Joëlle Losfeld, 2002), du Pays de Perche (Concept Image, 2012), et de nombreux textes parus dans divers magazines et revues littéraires. En collaboration, ils publient Raymond Radiguet, Un jeune homme sérieux dans les années folles (Robert Laffont, 2023).

10/2023

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Alzheimer - Parkinson

Les premiers survivants d'Alzheimer

" Le protocole ReCODE est porteur d'un grand espoir pour les familles, je forme le voeu que de nombreux neurologues lui prêtent une oreille attentive. " Dr Bernard Aranda, neurologue, micronutritionniste " Le Dr Bredesen aura écrit une page de l'histoire de la médecine. " Dre Anne-Isabelle Dionne, médecin généraliste au Québec, certifiée en médecine fonctionnelle Tout le monde connaît un survivant du cancer, mais jusqu'à aujourd'hui, personne n'avait encore rencontré un survivant de la maladie d'Alzheimer. Dans ses deux premiers livres, le Dr Dale Bredesen décrit les traitements révolutionnaires qui peuvent inverser le déclin cognitif et la démence, deux troubles neurologiques dont l'issue semblait inéluctable. Dans ce troisième volume, il donne la parole aux premiers survivants de la maladie d'Alzheimer : leurs histoires d'espoir racontées avec leurs propres mots. Ces récits à la première personne retracent d'abord la sidération, le refus de la fatalité puis la lutte contre la maladie et finalement la guérison. Ils décrivent de façon émouvante et saisissante ce que c'est que d'avoir la maladie d'Alzheimer. Ils expliquent également comment ils ont fait en sorte que le programme ReCODE fonctionne pour eux - les défis relevés, les solutions alternatives qu'il a fallu trouver, les résultats encourageants obtenus qui sont si motivants. Le Dr Bredesen ajoute un commentaire à la fin de chaque histoire pour aider le lecteur à trouver les conseils et les astuces qui pourraient lui être utiles. Les patients du Dr Bredesen n'ont pas seulement survécu, ils ont réussi à retrouver une vie épanouie, des relations gratifiantes et un travail intéressant. Ce livre donnera un espoir immense à toutes celles et ceux qui souffrent de déclin cognitif ou de démence, et à leurs proches.

04/2023

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Essais

Ecrits sur l'image

Ancien rédacteur en chef des Cahiers du Cinéma, Alain Bergala est critique de cinéma mais aussi un enseignant, pédagogue et grand spécialiste de l'image fixe. Il a écrit de nombreux textes critiques sur la photographie depuis 1976. L'objectif de cet ouvrage est de rassembler et de rendre accessible à nouveau, une sélection de textes importants parus dans les Cahiers du Cinéma et les Cahiers de la photographie de 1976 à 2020 choisis par l'auteur lui-même avec la complicité d'Agnès Sire. Alain Bergala a créé notamment la collection Ecrit sur l'image aux Cahiers du Cinéma associant un écrivain à un photographe. Parmi les contributions les plus marquantes, elle a donné lieu au premier ouvrage de Sophie Calle, Suite vénitienne, en 1983. Alain Bergala a écrit de nombreux textes pour cette collection tels que Les absences du photographe (1984) à propos de Raymond Depardon, véritable tournant dans l'histoire du médium photographique. L'ouvrage comprendra également d'autres contributions parues dans plusieurs revues et monographies sur des photographes contemporains depuis les années 1980 jusqu'à aujourd'hui parmi lesquels Marie Bovo, Robert Frank, William Klein, Sergio Larrain, Bernard Plossu, Denis Roche, Weegee... Ces textes seront répartis selon trois axes thématiques : l'image absente, l'acte photographique et la relation au modèle, ainsi que les liens entre photographie et cinéma. Cette dernière partie sera principalement constituée d'entretiens à bâtons rompus avec des cinéastes notamment un long et remarquable échange avec Wim Wenders, ainsi qu'une sélection d'essais sur plusieurs réalisateurs dont Abbas Kiarostami. Son approche du médium photographique à travers les prismes de l'image fixe et de l'image mouvement, ouvre sur des points de vue inédits. Avec l'éclairage des connaissances actuelles, ces écrits soulèvent de nombreuses questions qui résonnent encore aujourd'hui fortement dans la pratique des photographes contemporains.

10/2021

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Ouvrages généraux

Comprendre la psychose avec Henri Maldiney. L'anthropologie philosophique et ses implications dans la pratique psychiatrique

Résolument, patiemment, le philosophe Henri Maldiney (1912-2013) a bâti une oeuvre singulière et transdisciplinaire dont l'un des maîtres-mots est celui de "rencontre" . Loin de désigner le théâtre d'une improbable intersection entre des disciplines constituées, la rencontre est au contraire, selon Maldiney, instituante et sa philosophie reflète ce phénomène. Qu'il y soit question de la pensée grecque ou de l'idéalisme allemand, de peinture ou d'architecture, de poétique ou de linguistique, ces disciplines sont toujours évoquées à l'état naissant. Il n'en va pas autrement pour la psychanalyse et la psychiatrie. Dans le domaine psychiatrique, le nom de Maldiney est attaché au développement de la Daseinsanalyse - improprement traduite parfois par analyse existentielle - telle qu'elle a été pensée et pratiquée par Ludwig Binswanger (1881-1966) et Roland Kuhn (1912 2005). Il est également attaché à la Schicksalsanalyse - l'analyse du destin - promue par le psychiatre d'origine hongroise, Léopold Szondi (1893-1986). La conjonction de l'existence et du destin n'est pas une nouvelle version du mariage de la carpe et du lapin, mais l'indication d'une question : en deçà de ou par-delà l'opposition entre la liberté et la contrainte, que signifie, pour un homme, qu'il soit bien portant ou malade, "se destiner" ? En s'exposant au caractère offensif de cette question, les psychanalystes, psychiatres et philosophes dont les communications sont ici réunies attestent de l'intérêt que constitue pour leurs disciplines une pensée philosophique qui sut toujours se maintenir en départ, c'est-à-dire se rendre présente. Les auteurs : Camille Abettan, Pierre-Marie Charazac, Jean-Marc Chavarot, Joël Clerget, Colette Combe, Yannick Courtel, Françoise Dastur, Eliane Escoubas, Frédéric Jacquet, Fernando Landazuri, Marc Ledoux, Jean-Philippe Pierron, Bernard Rigaud, André Sauge et Samuel Thoma.

08/2021

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Montagne

L'Alpe N° 93, été 2021 : Les grands cols

Une traversée des Alpes d'ouest en est, du nord au sud, avec escales sur les grands cols. Depuis le Néolithique, les Alpes sont des terres de passages, des terres de brassages. L'histoire militaire, économique, politique a façonné la cartographie des grandes routes alpines. Les cols en sont des points névralgiques. Qu'ils se nomment Grand et Petit Saint-Bernard, Gothard ou Brenner, tous figurent en bonne place dans les livres de géographie comme d'histoire. Certains, comme le Galibier ou l'Izoard, sont devenus mythiques grâce aux courses cyclistes. Dans le dossier : - L'histoire des grandes routes alpines, depuis l'époque romaine à aujourd'hui. - Le Galibier, monographie cycliste. Le col des géants entre Savoie et Hautes-Alpes fut le théâtre de bien des rebondissements du Tour du France. " Oh ! Sappey ! Oh ! Laffrey ! Oh ! Col Bayard ! Oh ! Tourmalet ! je ne faillirai pas à mon devoir en proclamant qu'à côté du Galibier vous êtes de la pâle et vulgaire bibine ", écrit Henri Desgrange dans L'Auto le lendemain de la victoire d'Emile Georget en 1911. - La gastronomie des cols. Portrait de Marzio Eusebio, personnage haut en couleurs qui dirige l'hôtel-restaurant et musée du Gothard, ainsi que les restaurants des cols Nufenen et Grimsel. - Bulletin météo. La météorologie des cols est particulièrement capricieuse : effet Venturi, confrontations entre air maritime et atmosphère d'altitude, permanence des équipements et services de déneigement, dangerosité des circulations. Le déneigement des routes offre chaque printemps un nouveau spectacle. - Le patrimoine spirituel des cols. Monuments, sanctuaires, ex-voto, c'est tout un patrimoine qui balise les cols, religieux ou païen, militaire, politique ou sportif. - Les cols vus par les écrivains-voyageurs, tels Nicolas Bouvier.

06/2021

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Monographies

Simone Prouvé. Tisser la lumière

"Tisser la lumière" est le premier et unique livre sur le parcours de l'artiste Simone Prouvé. Agée de 90 ans, celle qui, selon ses dires, "s'exprime par le fil et la photo depuis toujours" , n'est pourtant pas une débutante. En 2021, le Musée national d'art moderne lui a d'ailleurs accordé la reconnaissance de toute une vie de création par l'acquisition d'un ensemble de pièces qui ont rejoint ses collections. Pendant plus d'un an, cet ensemble a alors été exposé dans une salle dédiée des collections permanentes du Centre Pompidou. Dans "Tisser la lumière" , Simone Prouvé raconte son parcours professionnel qui prend ses racines dès l'enfance au sein d'une famille qu'elle qualifie de marginale. Elle nous révèle combien le poids d'un nom peut être allégé par une éducation libre qui nourrit et encourage la créativité et la création. Très jeune, Simone Prouvé a côtoyé César, Le Corbusier, Charlotte Perriand, Bernard Zehrfuss, Jean Le Couteur, Steph Simon, Calder, François Stahly, Pierre Jeanneret, Michel Bataille... elle nous raconte la chance unique qu'elle a eue de grandir et d'évoluer à la lumière de cet entourage. Elle nous confie comment, à 60 ans, elle a "démarré" une nouvelle étape de sa carrière autour des fils non-feu et les opportunités que ses recherches et travaux ont créé dans le monde de l'architecture et de l'industrie, les chantiers qu'elle s'est vu confier - Musée d'art moderne André Malraux - MuMa Le Havre, Musée Matisse - Le Cateau-Cambrésis, MACRO - Museo di Arte contemporanea di Roma... -, les commandes qu'elle n'a eu de cesse de satisfaire, travailleuse, fonceuse... c'est de famille, paraît-il.

05/2023

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Sciences politiques

Les utopiques N° 23, été 2023 : En retraite, pas en retrait

Les vieilles et les vieux, comment la société les perçoit, comment ils et elles se voient. "Une vieille ne devrait pas faire ça" , interview de Geneviève Legay, agressée par la police à Nice, en 2018 (Celle qui n'était pas sage, Syllepse, 2019). "Réflexions sur l'intergénérationnel" , par Gérard Gourguechon, secrétaire de l'Union nationale des retraités Solidaires. "Vieillesse et inégalités de vie" , Bernard Ennuyer du Syndicat de la médecine générale. "La baisse programmée du pouvoir d'achat des personnes retraitées","Vieillir en société","Les politiques municipales vers les personnes âgées" ; l'exemple de Fontenay-Sous-Bois. "Des retraité·es Solidaires du Loiret racontent le suivi et le contrôle des EHPAD" par des syndicalistes. "En EHPAD, les conditions de travail des personnels ont des conséquences directes sur les conditions de vie des malades" , par Anissa Amini qui travaille dans ce secteur et est responsable nationale ­SUD-Santé sociaux. "Les demandes et revendications des personnes âgées et retraitées" , par Annie Dromer de l'Union nationale des retraités et des personnes âgées. "Vieux, vieilles et immigré·es" , par Verveine Angeli de la Fédération des associations de soutien aux travailleurs et travailleuses immigré·es. "La situation des personnes retraitées en Espagne et au Brésil""Les violences sexuelles à l'égard des femmes âgées""Les personnes retraitées face aux problèmes de santé""Une conférence gesticulée sur la ménopause" , interview. "La vieillesse, de puissants tabous""Les Babayagas de Montreuil" , l' "anti-maison de retraite""La place des retraités et retraitées dans les organisations syndicales" , par Gérard Gourguechon. "L'histoire du secteur "retraité·es"de la FSU. "Les services à la personne" , par Anne Anazaria de Femmes égalité. "Pouvoir choisir et décider, ses dernières années et sa fin de vie" , par des retraité·es Solidaires.

07/2023

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Musées français

Les peintures italiennes du musée des Beaux-arts et d'Archéologie de Besançon. L'oeil et la main

Un an après sa réouverture, le musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon a demandé à l'historien d'art et photographe Nicolas Joyeux de réaliser le premier catalogue des peintures italiennes des collections, du XIVème siècle au XVIIIème siècle. Un riche ensemble de près de trois-cent tableaux, formé depuis la Renaissance et le mécénat de la puissante famille bisontine des Granvelle, qui reçoit en cadeau du prince florentin, Cosimo I de'Medici, la Déploration sur le Christ mort d'Agnolo Bronzino, – certainement la peinture italienne la plus précieuse des musées de France. Une collection sauvée par l'entremise de l'abbé Jean-Baptiste Boisot et largement augmentée par les legs successifs d'hommes d'armes et d'esprit, artistes et politiciens franc-comtois, désireux d'enrichir, dans une visée encyclopédique, les cimaises du musée. Des tableaux quadrillant toutes les Ecoles de la Péninsule, de la Ligurie à la Sicile, offrant un véritable résumé des temps forts de l'histoire de la peinture italienne, avec deux noyaux durs de renommée internationale, à savoir l'Ecole vénitienne du début du XVIème siècle, illustrée par un des fleurons de la collection du musée, L'Ivresse de Noé de Giovanni Bellini, et la peinture napolitaine du XVIIème siècle, dont le musée possède l'échantillon le plus important des musées de France. Un catalogue qui propose enfin de retracer la grande aventure de la redécouverte des peintures italiennes en France à travers tout le XXème siècle, depuis les travaux pionniers des historiens d'art Roberto Longhi et Bernard Berenson, jusqu'à la création du Répertoire des Tableaux italiens dans les collections publiques Françaises, par l'ancien directeur du Musée du Louvre, Michel Laclotte.

10/2021

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Histoire du droit

La justice au cinéma

Une analyse passionnante de la justice et du droit au cinéma à travers 20 grands classiques L'ambition de cet ouvrage est d'étudier les rapports entre la justice et le cinéma. Il ne s'agit pas d'analyser, avec une exhaustivité résolument impossible, les considérations de justice dans la multitude des oeuvres cinématographiques. Depuis que le cinéma est cinéma, la caméra explore et illustre l'idée de justice et tout ce que celle-ci suppose comme conséquences. Comment le cinéma se saisit-il de la justice, comment l'appréhende-t-il ? Qu'est-ce que le cinéma dit de la justice ? Les films de justice, filmés à un moment précis de l'histoire juridique, souvent contemporains du spectateur, avec une volonté de vraisemblance qui en fait régulièrement de fins documents, fouillés et approfondis, sont les témoignages d'une époque, d'un événement, d'une institution, voire d'une certaine conception de la justice. C'est l'objet de cet ouvrage, qui nous plonge dans l'analyse de 20 films, français ou étrangers, considérés comme des classiques du genre. 20 Films commentés Accusée, levez-vous ! (Maurice Tourneur, 1930) Jenny Frisco & Le Coupable (William Wellman, 1932 et Raymond Bernard, 1937) Vers sa destinée (John Ford, 1939) Boomerang ! (Elia Kazan, 1947) Le Procès Paradine (Alfred Hitchcock, 1947) Winslow contre le Roi (Anthony Asquith, 1948) Madame porte la culotte (Georges Cukor, 1949) Justice est faite (André Cayatte, 1950) Témoin à charge (Billy Wilder, 1957) Douze en hommes en colère (Sidney Lumet, 1957) Les Sentiers de la gloire (Stanley Kubrick, 1957) Autopsie d'un meurtre (Otto Preminger, 1959) La Vérité (Henri-Georges Clouzot, 1960) Le Septième Juré (Georges Lautner, 1962) Le Verdict (Sidney Lumet, 1982) Erin Brockovich. Seule contre tous (Steven Soderbergh, 2000) L'Hermine (Christian Vincent, 2015) La Tête haute (Emmanuelle Bercot, 2015) My Lady (Richard Eyre, 2018) Mon crime (François Ozon, 2023)

10/2023

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Cuisine des chefs

Guy Savoy cuisine les écrivains, XVIIe siècle

Qui n'a jamais eu l'eau à la bouche en lisant la description d'un festin, dans un roman, un conte, un poème ? Guy Savoy, étoilé ? u Michelin, présente ici le second volume de son cycle entremelant cuisine ? ittérature pour le plus grand plaisir de nos papilles. Feuilletant les pièces de Molières, les fables de La Fontaine, les romans de Madame de La Fayette, et bien d'autres classiques du XVIIe siècle, le chef français en revient avec des anecdotes sur la cuisine de l'époque, et surtout : avec les incroyables recettes décrites dans ces chefs-d'oeuvre, et adaptées à notre époque. ; Déjà auteur aux éditions Herscher d'un cycle de quatre livres sur les soupes de saison (10 000 ex GFK en moyenne), Guy Savoy revient en librairie dans un livre original et savoureux. Son restaurant, à la Monnaie de Paris, a été élu en 2022 ? Meilleur restaurant au monde". Quelques recettes du livre : Le tout " volaille-veau " comme un pâté en croûte, betterave en condiment ? arengs et haricots blancs dans une vinaigrette aux airelles ? 'oignon en bouillon ? elouté glacé de courgettes, fromage de chèvre mousseux a l'olive ? n peu de truffe entre la poire et le fromage ? e coeur d'artichaut comme un gratin de champignons ? ain de lotte, sauce ravigote ? 'oeuf farci gratiné ? es légumes du potager du roi en fine gelée, râpée de raifort ? es asperges vertes, sauce aux épices rouges ? a boîte rôtie au four ? 'oiseau sans tête comme un ortolan ? e brochet poché entier aux feuilles de câprier, sauce hollandaise ? e perdreau rôti aux pommes ? a sole aux morilles ? e sandre, hommage à Bernard Loiseau Listes des auteurs : Molière, Saint-Amant, Madame de Villedieu, Saint-Evremond, Madame de La Fayette, La Fontaine, La Bruyère, Madame de Scudéry

11/2023

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Notariat

Impact de la réforme du droit des biens sur la pratique notariale

DROIT BELGE Emphytéose, superficie, usufruit : autant de droits réels concernés par la réforme ! La loi du 4 février 2020, portant sur le livre 3 du Code civil intitulé "Les biens", a été publiée au Moniteur belge du 17 mars 2020. Elle entrera en vigueur le premier jour du dix-huitième mois qui suit celui de sa publication, soit le 1er septembre 2021. Les règles nouvelles en matière de publicité foncière, intégrées au nouveau Code civil, entreront en vigueur un peu plus tard. Cette réforme de grande ampleur du droit des biens peut, à elle seule, alimenter le contenu de nombreux ouvrages. Dès lors, il n'y a que certains aspects concernant directement la pratique notariale qui ont été retenus ici. Pascale Lecocq présente d'abord le cadre général de la réforme. Nicolas Bernard nous propose ensuite l'étude et l'examen de deux droits réels immobiliers qui sont de plus en plus souvent utilisés dans la pratique : l'emphytéose et la superficie. Le droit réel qui a sans doute été le plus impacté par la réforme est l'usufruit. Alain-Charles Van Gysel et Vincent Wyart nous expliquent quelles sont les conséquences de ces modifications et comment les notaires devront à l'avenir conseiller tant les usufruitiers que les nus-propriétaires. Jean-François Romain traite ensuite des incursions du droit des biens dans le droit des obligations. C'est un sujet qui s'avère intéressant pour les notaires en charge de rédiger les actes relatifs à ces obligations qui portent des droits réels immobiliers. Enfin, Laurent Barnich nous explique quels sont les nouveaux actes transcrits dans les registres de la documentation patrimoniale. Il commente également le nouveau régime des mentions marginales. Au vu de l'importance des changements, l'intérêt de cet ouvrage pour la pratique notariale et plus généralement pour tous les juristes n'est pas à démontrer.

05/2021

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Littérature française

Le Retournement

Le Retournement tient à la fois de l'archéologie familiale, de la généalogie historique, du questionnement identitaire et de la fouille existentielle : un texte autobiographique qui semble emprunter au genre littéraire de l'autofiction et aux sujets d'actualité (l'identité, le genre, la religion...) pour mieux les subvertir. Comment le juif honteux de l'enfance est-il rendu à son judaïsme par la rencontre amoureuse avec son double inversé ? Manuel est un descendant de Juifs alsaciens par la mère et de la communauté judéo-provençale des Juifs du Pape par le père ; Nour est une arabe d'Achrafieh, née à Boulogne, d'origine grecque-catholique. D'un côté, des minorités persécutées ; de l'autre, une minorité schismatique et persécutée : la rencontre improbable et fusionnelle de Carpentras et de Beyrouth ! Ils ont en partage l'aristocratie des opprimés qui ont retourné la persécution en distinction, mais doivent composer avec des univers culturels si différents que tout leur est sujet de querelle, source d'une histoire d'amour souvent drolatique. Et voilà que celui qui voulait être Swann, à naviguer habilement dans les eaux hostiles du beau-monde (sa belle-famille d'Ormesson par la grâce d'un premier mariage) et du Paris des lettres, se retrouve appelé au Liban " Abou Hadri " : le père d'Hadrien. L'auteur ressuscite ici les mondes engloutis : les fantômes de sa famille sur laquelle plane l'ombre de morts plus présents que les vivants, le génie de la Jérusalem du Comtat-Venaissin, sa lignée d'ancêtres improbables où Nostradamus côtoie Maimonide et Bernard Lazare donne la main à Adolphe Crémieux. Placé sous le signe d'une inquiétude mêlée d'ironie, ce récit est la plus merveilleuse réfutation qui se puisse imaginer à l'assignation identitaire qui caractérise nos temps modernes.

01/2022

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Littérature française

Mes vieux papiers

"La lecture des gazettes est la prière du matin des réalistes", disait Hegel, le philosophe à cause duquel mon fils aîné (26 ans) renonça à la philosophie pour vendre des cigarettes électroniques. Il y a eu beaucoup de jours dans ma vie où je me suis levé exprès à l'aube pour acheter les journaux, même quand il n'y avait aucun texte sur moi ou de moi dedans. J'ai publié mon premier article (dans Le Quotidien de Paris) l'année où j'ai publié mon premier roman (au Seuil) : 1974. J'ai toujours fait attention à ce que j'écrivais dans la presse, parce que je lisais la presse avec attention. J'ai écrit dans presque tous les journaux que je lisais, donc dans presque tous les journaux. Cela a formé, avec le temps, une sorte de journal extime dans lequel le plus clair et le plus sombre de ma vie sont conservés. Peut-être me suis-je davantage confessé, au sens chrétien comme au sens sadien du terme, dans les quotidiens et les hebdos de mon pays que je ne l'ai fait dans mes romans de mours exotiques et aventureuses. Mes vieux papiers couvre les années 1980 et 1990 que j'ai traversées, pour mes patrons de l'époque - Roger Thérond de Paris-Match, Bernard Chapuis de Vogue Hommes, François Cérésa de Télé Obs, Jean-Edern Hallier de L'Idiot international, etc. -, avec la curiosité ardente et parfois avinée et la méchante désinvolture propres à beaucoup de jeunes écrivains de l'époque, quand la morale était encore dans les chaussures et que seules deux choses nous indignaient : le manque d'esprit et l'absence de cour". PB.

02/2014

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BD tout public

Jeremiah l'Intégrale Tome 2 : Tomes 4 à 6. Les yeux de fer rouge ; Un cobaye pour l'éternité ; La secte

Né le 17 juillet 1938, Hermann est autodidacte. A Bruxelles, il prend ses premiers cours de dessin, dans une de ces académies des Beaux-arts qui fleurissaient alors. Mais le directeur de celle-ci le décourage bientôt.: "Raconter des histoires par le dessin ? Mon pauvre ami, ce n'est pas un métier !". Il apprend donc d'abord celui d'ébéniste, mais son diplôme ne lui servira qu'une quinzaine de jours : il n'apprécie guère la vie de l'atelier, et l'univers étriqué et mesquin de ce milieu. A 17 ans, fasciné par le rêve américain, il part vivre au Canada. II s'intéresse au jazz, à la musique classique, aux livres, à la peinture, au cinéma. Quatre ans plus tard, de retour en Belgique, il devient dessinateur architecte et décorateur d'intérieur. Il illustre en 1964 un Oncle Paul pour Spirou ("Livreuse d'avions"). Son beau-frère, Philippe Vandooren, futur directeur éditorial des Editions Dupuis, remarque son talent de dessinateur et lui propose de collaborer au magazine scout Plein-feu qu'il dirige à cette époque. Ce récit complet parodiant la BD d'aventures le fait remarquer et engager au studio Greg. Son premier projet de bande dessinée est rejeté par Goscinny et le magazine Pilote. Ensuite viendront Bernard Prince et Comanche chez Tintin, sur des scénarios de Greg, Jugurtha de Vernal, puis Nic avec Morphée dans Spirou. En 1977, il décide de s'occuper lui-même des scénarios : la série Jeremiah débute, suivie, en 1982, des Tours de Bois-Maury. En 1991, quand il publie missié Vandisandi dans Aire Libre, son premier one shot, il apprécie énormément la liberté qu'offre une histoire complète et décide d'orienter sa carrière vers ce style de création qui satisfait pleinement ses désirs d'auteur.

09/2012

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Photographie

Living Colors

Living Colors est tout simplement un dispositif qu'a imaginé la photographe française Isabelle Arthuis pour classer et présenter ses images du monde par couleur et le résultat est à la fois captivant et magnifique. Née en 1969 au Mans et formée à l'Ecole des Beaux-Arts de Rennes, Isabelle Arthuis se partage entre la France et la Belgique. Elle poursuit un travail sur l'image, à la fois comme un moyen de saisir le monde et d'y participer activement. En relation avec l'espace, ses oeuvres, comme des traces du réel, relèvent d'un incessant mouvement. Les expériences de ses voyages, de ses séjours et de ses rencontres l'amènent à explorer différents modes de production et de présentation des images. Ses photographies en noir et blanc ou en couleur, d'un format allant de celui d'une carte postale à la taille d'une affiche publicitaire, trouvent leurs sources formelles principalement dans le cinéma et la peinture, l'image se construit en relation avec les contextes et en résonance avec les histoires dont ils relèvent. Depuis dix ans, elle a bénéficié de nombreuses expositions à l'étranger : en Belgique (Bruxelles, Liège) mais aussi au Brésil (Rio de Janeiro), en Suisse (Fribourg), en Autriche (Vienne, Salzbourg), au Luxembourg, en Allemagne (Francfort), en Grèce, Monte Negro, Pologne. A côté de cette activité internationale importante, Isabelle Arthuis n'en est pas moins présente sur la scène artistique française que ce soit dans les collections publiques (FRAC Bretagne, MAMVP, Musée des Beaux-arts de Brest), les fracs et centres d'art. De nombreux critiques d'art et commissaires d'expositions défendent son travail : Denys Zacharopoulos, Hans-Ulrich Obrist et Laurence Bossé ("Traversées", MAMVP, 2001), Eric Corne ("Voir en peinture", le Plateau, 2003), Jean-Marc Huitorel, Judicaël Lavrador, François Aubart, Bernard Marcellis, Cécile Bourne, Bruno di Rosa, etc.

01/2012

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Histoire de France

Carnets. 1899-1907, après le procès de Rennes

L'Affaire Dreyfus est une guerre de douze ans. Lorsque Zola publie J'accuse en janvier 1898, Dreyfus, qui a déjà passé trois années entières à l'Ile du Diable, est à peine à la moitié de son parcours vers la réhabilitation. Et lorsque le président de la République intervient en 1899, après le Conseil de guerre de Rennes, c'est pour lui octroyer seulement la grâce : il est livre, mais pas innocent. Commence alors la période la moins connue de l'Affaire : celle pendant laquelle Dreyfus et les fidèles demeurés à ses côtés font la preuve que les pièces amassées par l'accusation ne sont que des faux empilés sur d'autres faux, et que toute cette histoire n'est qu'une effrayante erreur judiciaire. Sur ces sept années de combat, on manquait jusqu'ici du témoignage de l'intéressé, dont on n'avait que des bribes incertaines. Philippe Oriol a retrouvé les cinq " cahiers d'écolier " où Alfred Dreyfus a consigné, de son écriture appliquée, le détail de son labeur acharné. Il ne s'est pas contenté de les sortir de l'oubli : il les a enrichis d'un millier de notes rédigées notamment à partir de lettres elles-mêmes inédites qui dormaient dans les bibliothèques. L'intérêt de ces Carnets est d'abord de nous documenter sur les années 1899-1907, jusqu'à l'arrêt qui innocente complètement Dreyfus. On y voit passer les grandes figures de Zola, de Jaurès, de Bernard Lazare, celle aussi de son infatigable et admirable frère Mathieu. Mais il est aussi de nous livrer de Dreyfus un portrait de chair. Lui qu'on a si souvent dépeint comme une " marionnette de zinc " laisse ici passer ses émotions, ses colères et ses espoirs. Il prend vie en rédigeant le récit des événements qui lui rendent son honneur.

01/1998

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Actualité et médias

La politique, telle qu'elle meurt de ne pas être

Un dialogue entre Alain Juppé et Michel Rocard, mené par le journaliste et écrivain Bernard Guetta. Un vent d'air frais sur la politique. « C’est la politique comme on n’en rêvait plus. Pas de petites phrases, pas d’effet com, ni basses polémiques ni arguments faciles, mais un vrai dialogue, une véritable écoute, entre deux hommes d’Etat, et anciens Premiers ministres tous les deux. L’un de gauche, l’autre de droite. Ils se revendiquent de leurs camps respectifs et le disent. "Oui je suis de gauche", dit Michel Rocard à Alain Juppé qui renchérit : "Oui je suis de droite". Ils n’en changeront pas, mais cette fidélité ne les aveugle pas sur les faiblesses et carences de leurs familles politiques. Ce n’est pas Michel Rocard mais Alain Juppé qui fustige la tentation ultralibérale de la droite, ses égoïsmes de classe et ses ambiguïtés sur l’Europe. Ce n’est pas Alain Juppé mais Michel Rocard qui tire à boulets rouges sur la gauche, sur son incapacité à assumer l’économie de marché, le réformisme et le compromis politique auxquels elle adhère, pourtant, dans les faits. L’un est gaulliste, l’autre social-démocrate. Le premier est aussi éloigné de Nicolas Sarkozy que le second l’était de François Mitterrand. On découvre, là, une deuxième droite, pendant de la deuxième gauche. Il en souffle un vent d’air frais sur la politique, fait de profondes convergences et d’un commun amour de la France, de respect de l’autre et d’étonnants chaussés-croisés entre un nationaliste tombé amoureux de l’Europe et un internationaliste qui n’y croit plus guère. C’est dense et clair, exigeant et chaleureux, le contraire de la chasse aux voix – la politique telle qu’elle meurt de ne pas être. »

01/2011

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Critique littéraire

Les tragiques grecs.. Volume 1, Eschyle, Sophocle

" Il n'est pas de saison théâtrale sans de nouvelles mises en scène de Eschyle, de Sophocle ou d'Euripide. Il n'est pas de festival de théâtre qui ne programme une ou plusieurs tragédies grecques. C'est dire l'actualité de ce théâtre qui, depuis vingt-cinq siècles, ne cesse de bouleverser les spectateurs, de les émouvoir, de les faire réfléchir, bref de provoquer cette fameuse catharsis dont Aristote avait fait l'essence même de la tragédie. À quoi est dû cet impact, ce choc émotionnel qui se renouvelle à chaque rencontre ? Sans doute au caractère profondément humain de ces pièces qui nous parlent de la grandeur et de la misère de l'homme, de ses passions, de ses aspirations, de ses peurs en des termes qui n'ont pas vieilli. Antigone affrontant Créon, Médée guerroyant contre Jason, Phèdre en proie au charme d'Hippolyte, Œdipe face à son destin : voilà des situations dans lesquelles chacun se reconnaît, et à chaque génération. C'est pourquoi chaque génération se les approprie à nouveau. Les auteurs tragiques grecs ont su créer des mythes qui sont au-delà de l'histoire : éternels. " ROBERT KOPP. Cette nouvelle édition en deux volumes des Tragiques grecs a été préparée par Bernard Deforge, doyen de la faculté des lettres et de sciences humaines de Caen, et François Jouan, professeur émérite de langue et littérature grecques de l'université de Paris-X, avec le concours de Louis Bardollet, professeur agrégé de l'Université, et Jules Villemonteix, maître de conférences à l'université de Poitiers. Ce premier volume contient, outre une introduction générale, toutes les pièces (et fragments) connus de Eschyle et de Sophocle. Le volume deux est consacré à Euripide ; chaque volume est complété par un Index mythologique, historique et topographique.

09/2001

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Philosophie

Le genre humain N° 53 : Jean-Pierre Vernant, dedans dehors

A l'automne 1981 paraît le premier volume du Genre humain : La Science face au racisme. Aux côtés de Jean Bernard, François Jacob, Jacques Le Goff et Léon Poliakov, on trouve au "Comité" de la revue Jean-Pierre Vernant. Au printemps 1991, Le Religieux dans le politique s'ouvre sur un texte de Vernant qui écrit : "La science, la raison, l'universel, par définition en quelque sorte, n'ont rien à dire à l'individu, en particulier sur la question du sens. La science peut s'exprimer sur la question des faits, sur la question des causes, mais pas sur celle du sens. Aujourd'hui, c'est en tendant vers une sagesse non religieuse - à la manière des Antiques sans doute, on ne se refait pas - que je chercherais un début de réponse à cette question du sens. Le sens que nous donnons à notre existence, à nos amitiés, à notre façon de penser. Je dis : que nous donnons, car, en eux-mêmes, ni le monde ni la vie n'ont de sens. Et ce sens aussi qui vient de ce que, à regarder les choses en essayant de s'en distancier, on acquiert peut-être une forme de sagesse - que chacun met où il le veut, où il le peut, la question étant éminemment personnelle. Et cette sagesse-là jette sur la religion un regard qui tend à se rapprocher de celui de Spinoza : on regarde, on observe, on cherche, on se demande pourquoi c'est comme cela et ce que cela veut dire." Un jour où je tentais de comprendre ce qui l'unissait à tant d'amis différents, de générations diverses, venant d'horizons professionnels et d'univers quelquefois éloignés, Jean-Pierre Vernant a eu cette réponse simple, qui tenait en un seul mot : "l'insoumission".

02/2013