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Catharisme

Histoire de l'hérésie des Albigeois. Légendes et mystères autour de la persécution des cathares

Le terme "albigeois" a servi, dès le milieu du XIIe siècle, à désigner les hérétiques du Languedoc, bien que l'Albigeois ne paraisse pas, aux yeux des historiens modernes (qui ont continué à user de cette appellation devenue traditionnelle), avoir été le principal foyer de l'hérésie. Dès 1146, Geoffroy d'Auxerre signale que le populus civitatis albigensis est infesté par l'hérésie. Le concile de Tours en 1163 parle des hérétiques albigeois (haeretici albigenses) et en 1183, Geoffroy de Vigeois nomme albigeois les hérétiques combattus en 1181 par le légat Henri d'Albano avant le siège de Lavaur. Pierre des Vaux-de-Cernay nomme le récit de la croisade à laquelle il a participé Historia Albigensis. Et dans le prologue de sa chronique écrite entre 1250 en 1275, Guillaume de Puylaurens dit que son oeuvre est "l'histoire de l'affaire vulgairement appelée albigeoise par les Français, car elle a eu pour théâtre la Narbonnaise et les diocèses de Narbonne, Albi, Rodez, Cahors et Agen" . An 846. La mort de Charlemagne a laissé un empire morcelé, un monde à l'agonie où le pouvoir de Rome ne tient plus qu'au prestige d'un trône. Au coeur d'une curie rongée par les complots, le pape Serge II refuse pourtant de voir périr l'oeuvre de Dieu. Alors que les barbares assiègent la cité, il conclut un pacte avec d'obscurs émissaires et s'engage à protéger un ordre d'élus appelés à restaurer la foi. Deux siècles plus tard, les premières communautés cathares voient le jour en Languedoc. Par la parole, la volonté et l'exemple, les "Parfaits" redonnent espoir en la parole sacrée et le pays entier, saisi par la ferveur, se détourne bientôt des églises pour embrasser la nouvelle religion... La croisade contre les albigeois, prêchée par le pape Innocent III contre les hérétiques cathares et vaudois du Languedoc et contre les seigneurs et villes qui les soutenaient, a duré de 1209 à 1229. Elle a été menée d'abord par des seigneurs de la France du Nord avec des armées internationales, puis par le roi de France Louis VIII. Cette chronique traduite et commentée avec talent est une vraie merveille littéraire qui s'avère indispensable à tous passionné d'histoire méridionale et occitane et du catharisme.

06/2021

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Autriche

Charles et Zita

L'édition collector en un volume des deux biographies à succès de Jean Sévillia, Le Dernier Empereur. Charles d'Autriche 1887-1922 et Zita, impératrice courage. En 1916, à la mort de l'empereur François-Joseph, lui succédant sur le trône des Habsbourg, son petit-neveu, l'archiduc Charles, marié cinq ans plus tôt avec la princesse Zita de Bourbon-Parme, devenait l'empereur Charles Ier en Autriche et le roi Charles IV en Hongrie. Il avait 29 ans, et un programme : la paix, les réformes. De 1916 à 1918, le jeune monarque tenta l'impossible pour desserrer l'alliance allemande dont il avait hérité et permettre à son pays de sortir du conflit. Il ouvrit à cette fin des négociations secrètes avec les Alliés, notamment par le truchement de ses beaux-frères, Sixte et Xavier de Bourbon-Parme, officiers dans l'armée belge. Cependant aucun de ses adversaires ne saisit la main que tendait Charles Ier, soutenu par son épouse. En 1918, l'Autriche-Hongrie démantelée, l'empereur dut renoncer au pouvoir. Il se réfugia en Suisse avec sa famille, mais sans perdre l'espoir de retrouver un jour sa couronne. Après deux vaines tentatives de restauration en Hongrie, en 1921, Charles et Zita furent relégués par les Alliés sur l'île de Madère où ils vécurent dans le dénuement. Cette page sombre, vécue chrétiennement, s'acheva dans le drame : le 1er avril 1922, l'empereur mourut à l'âge de 34 ans. L'impératrice Zita, alors âgée de 30 ans et enceinte de son huitième enfant, devait survivre soixante-sept ans à son mari. Dans un premier temps, elle se voua à élever ses enfants, dont l'aîné, Otto de Habsbourg, était destiné à la politique. Vivant en exil en Espagne, en Belgique, aux Etats-Unis et au Québec, l'impératrice Zita revint en Europe au début des années 1950, mais n'eut le droit de revenir en Autriche qu'en 1982. A sa mort, en 1989, à l'âge de 97 ans, ses obsèques ont été célébrées à Vienne selon l'ancien cérémonial funèbre des Habsbourg. L'empereur Charles Ier a été béatifié par Jean-Paul II en 2004. L'impératrice Zita fait aussi l'objet d'un procès de béatification, ouvert en 2009. La dimension spirituelle de ces deux personnages, outre la tragique singularité de leur destin historique, confère à leur couple un rayonnement croissant.

10/2023

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Théâtre

Macbeth. Une pièce de théâtre de William Shakespeare

Macbeth, duc de Glamis, cousin et fidèle chef des armées de Duncan, roi d'Ecosse, s'illustre par son courage et sa persévérance, menant son armée à la victoire, dans une bataille qui oppose la Norvège à l'Ecosse. Sur le chemin du retour, il rencontre trois sorcières qui l'accueillent en lui donnant trois titres différents : le duc de Glamis, le duc de Cawdor, et le futur roi. Puis, sans donner plus d'explications, elles disparaissent. Peu de temps après, deux seigneurs envoyés par Duncan viennent annoncer à Macbeth que le Roi le nomme duc de Cawdor en guise de récompense. La question se pose : les prédictions des sorcières éveillentelles en Macbeth le désir de se faire couronner, ou participentelles de la fatalité qui le pousse inexorablement vers son Destin ? Toujours estil que Macbeth explique à son épouse cette rencontre, et que cette dernière le pousse illico à tuer Duncan en visite dans leur château. Macbeth devient Roi, après la fuite des enfants De Duncan. Débute alors un règne de peur, de terreur, de meurtres qui conduiront Macbeth à sa chute, à sa propre mort. Macbeth est une tragédie de William Shakespeare. Elle prend place dans l'Ecosse médiévale et retrace de manière très romancée le règne de Macbeth (1040-1057), en s'inspirant de près du récit qu'en fait Raphael Holinshed dans ses Chroniques, parues en 1587. Dévoré d'ambition, le général Macbeth commet le crime de régicide pour s'emparer du pouvoir, poussé par son épouse Lady Macbeth, mais la culpabilité et la paranoïa les font peu à peu sombrer dans la folie. La date de rédaction de Macbeth est inconnue, mais elle pourrait se situer entre 1599 et 1606 si l'on tente de la lire à la lumière des événements contemporains, en particulier l'avènement du roi écossais Jacques VI sur le trône d'Angleterre en 1603 et la Conspiration des Poudres en 1605. Elle est publiée pour la première fois dans le Premier Folio en 1623. Macbeth est la plus courte des tragédies de Shakespeare et l'une de ses plus populaires : de nombreux acteurs de renom ont interprété les rôles de Macbeth et Lady Macbeth, et ses adaptations dans d'autres médias sont nombreuses. Une superstition théâtrale veut qu'elle soit maudite et qu'il faille plutôt l'appeler "la pièce écossaise" que prononcer son nom sur scène.

02/2023

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Littérature française

Mille et un bébés. Mes histoires extraordinaires de maternité

On ne compte plus celles qui ont franchi le seuil de son cabinet. Obstétricien et gynécologue, spécialiste de la procréation médicalement assistée (PMA) de renommée internationale, le Professeur François Olivennes redonne chaque jour espoir à des femmes et des couples infertiles. Et souvent bien plus que l'espoir : une chance de devenir parents. Parmi ses patientes, certaines l'ont particulièrement marqué, par leur originalité, leur opiniâtreté, leurs folles requêtes, aussi... Cet ouvrage relate quelques-unes des situations les plus mémorables auxquelles il a eu affaire : ainsi cette célèbre actrice américaine demandant au Pr Olivennes de la suivre dans le plus grand secret ; ou bien cette belle-mère qui vient le soudoyer pour que le premier de ses fils donne son sperme en lieu et place du second ; ou encore ce couple, elle quarantenaire et lui presque le double, qui vient évaluer ses chances d'enfanter... Il faut aussi répondre à la détresse - une grossesse désirée après la perte d'un enfant - ; à l'urgence - avant qu'un conjoint ne soit emporté par la maladie. Il est d'ailleurs souvent question de détresse et d'urgence dans le cabinet de François Olivennes : passés 37 ans, les femmes voient leur fécondité brutalement chuter, quant aux hommes, ils sont de plus en plus nombreux à avoir des problèmes de fertilité... Il y a aussi ces refus que le médecin doit opposer à d'improbables exigences qui portent atteinte à la loi ou au bien-être de l'enfant... Et bien sûr les questions éthiques auxquelles il se heurte, face au handicap, à la précarité ou à l'orientation sexuelle de certains patients : qui faut-il aider, et au nom de quoi renoncerait-on à le faire ? Mais ce livre dit avant tout la force du désir, la confiance nécessaire, et au milieu de trajectoires parfois douloureuses, la beauté, la cocasserie et la joie d'un métier. En effet, si les échecs et certaines tragédies le marquent profondément, quoi de plus heureux et valorisant pour un praticien consulté comme un sorcier de la vie que d'annoncer à une de ses patientes qu'elle est enfin enceinte ? Riche d'une expérience de plus de trente ans, il nous livre ici ses souvenirs les plus marquants dans un livre tendre, drôle, léger et instructif.

10/2022

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Littérature française

Les Bonnabel Tome 3 : Les oubliés de Monastir

Les Bonnabel est le titre d'un cycle littéraire composé d'une suite de douze ouvrages. L'odyssée débute pendant la Grande Guerre pour s'achever un siècle plus tard. L'ensemble du récit décrit la vie d'une famille huguenote originaire de la Drôme ; ses membres sont cruellement éprouvés par les conséquences guerrières, et la folie meurtrière des hommes. A partir d'archives nationales, la collection Les Bonnabel évoque avec réalisme des évènements, et des grandes figures historiques du pays, conférant à la totalité de l'oeuvre une cohérence et une véracité d'une parfaite justesse sur la dimension militaire, politique, religieuse et de science humaine et sociale. Les épisodes de la dodécalogie Les Bonnabel se composent comme suit : Tome I : Les veuves blanches. Tome II : Les sacrifiés de l'Argonne. Tome III : Les oubliés de Monastir. Tome IV : Les galopins sanglants. Tome V : Les fanatiques de L'oustacha. Tome VI : Les enfants de Mussolini. Tome VII : Les enragés de la défaite. Tome VIII : Les triangles roses. Tome IX : Les oubliés du Vercors. Tome X : Les enfants de Boches. Tome XI : Les amants de Bouillante. Tome XII : Les justiciers. Note préliminaire de l'auteur : Le front d'Orient qui retient l'essentiel des troupes austro-hongroises et leurs alliés bulgares loin des combats qui ravagent la terre de France est ignoré du gouvernement français comme du haut commandement. Le corps expéditionnaire français est venu sauver l'allié serbe d'un désastre irréparable, le rejet à la mer, et, sous le commandement de Sarrail, a méthodiquement entrepris la reconquête de la terre des Karageorgevitch. Les "poilus d'Orient" mènent des combats d'abord désespérés puis victorieux aux côtés de leurs frères d'armes de Nys ou de Belgrade. Ils gagnent les coeurs et cimentent une amitié qui ne s'effacera pas de sitôt. Mais à Paris, on méconnaît leur sacrifice et Clemenceau prend soin de ralentir leur irrésistible montée vers Vienne. Il n'aurait pas fallu que le clairon du cessez-le-feu se fasse entendre dans la capitale des Habsbourg avant que dans les plaines torturées de Champagne. Quatre ans plus tard, avec le retour des poilus d'Orient, personne ne songe plus à dissocier les mérites et les listes des morts continuent de s'allonger au gré des exhumations, des fouilles, des études minutieuses de listes. Les fruits de la victoire prennent des goûts amers.

05/2023

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Aquitaine

Abécédaire amoureux de Sarlat

Sarlat est une petite cité dont la réputation et le prestige ont, depuis longtemps, dépassé les frontières même de l'hexagone. La capitale du Périgord noir cumule tellement d'atouts : une densité patrimoniale exceptionnelle, une gastronomie unique, un marché vivant, une nature environnante épargnée.Sarlat, c'est ma ville.Parcourue en tous sens depuis l'enfance, j'ai longtemps habité son secteur sauvegardé et j'y travaille depuis près de trois décennies. Après en avoir même été l'élu, la cité périgourdine constitue l'épicentre de mes paysages intimes, le coeur de mon petit bout de planète qui comprend aussi une portion de la rivière Dordogne, quelques pechs boisés et une poignée de villages de la vallée. Espace minuscule qui fonde pourtant en partie l'identité d'un homme. Cet enracinement assumé permet de s'ouvrir tranquillement sur autrui et sur le monde car "L'universel, c'est le local moins les murs" comme l'écrivit joliment Miguel Torga. Certes il y a les belles pierres blondes, incandescentes au soleil couchant. Mais à mes yeux, Sarlat est avant tout précieuse par les générations successives de femmes et d'hommes qui forgèrent ici une manière de vivre singulière, authentique, réconfortante.Le poids de l'histoire millénaire incite à une certaine modération en même temps qu'à un profond désir de justice et de liberté. Belle leçon immortalisée par La Boétie dont le propos audacieux irrigue encore la pensée de tous ceux qui ne veulent pas se rendre. La beauté, partout sous nos yeux, nous rend particulièrement sensible à sa préservation sourcilleuse. Cette même beauté qui fonde notre attractivité touristique, donc notre richesse et beaucoup de nos emplois. Profondeur historique et goût des belles choses ne seraient rien sans le dernier élément du triptyque–la gourmandise–qui nous ramène aimablement à nos racines paysannes, à nos corps et à nos fraternités. Car la cuisine d'ici doit être partagée.En suivant l'ordre imposé par l'alphabet, ce livre se présente sous la forme d'une libre déambulation entre autobiographie, anecdotes historiques, portraits et perceptions sensibles. Un drôle de mélange entre passé, présent et...futur désirable. Un amour vache, parfois, mais une célébration sincère. Grâce aussi aux photographies de mon ami Andrea Polato et à la belle préface d'Anne-Marie Cocula-Vaillières, la grande historienne du Périgord, nous espérons faire vibrer votre "coeur intelligent" pour notre petit joyau calcaire

06/2021

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Cinéma

Louis Jouvet

Louis Jouvet est né le 24 décembre 1887 dans le Finistère, d'un père corrézien et d'une mère ardennaise, et il est mort le 17 août 1951 à Paris. D'où vient-il ? Après la mort de son père dans un tunnel dont il supervisait les travaux, adolescence à Rethel auprès de la famille de sa mère, "étroitement catholique". Il se passionne pour le théâtre et subit son destin de futur pharmacien. Il écrit que le "refrain de sa jeunesse" a été cette phrase maintes fois entendue : "Le théâtre est un métier honteux." Qui est-il ? Un spectateur de théâtre, dès qu'il est venu, étudiant, s'installer à Paris pour finir ses études de pharmacie. Son rêve qu'il est en train de concrétiser : devenir un "vrai bohème". Un acteur de théâtre qui a cherché à se créer une silhouette et une diction, sous la férule de son professeur, Louis Leloir, qui l'a repéré pendant le concours d'entrée au Conservatoire, où il n'est jamais entré après avoir échoué trois fois. L'homme de deux rôles majeurs, celui d' Arnolphe dans L'Ecole des femmes qui le hantera toute sa vie et celui de Knock qu'il immortalisera et grâce auquel il remplira les caisses quand le besoin s'en fera sentir. Le directeur de théâtre qui a d'abord été le bras droit de Jacques Copeau au moment de la création du Vieux-Colombier, avant de s'émanciper de son aîné pour diriger la Comédie des Champs-Elysées d'abord, puis le théâtre Pigalle et enfin le théâtre de l'Athénée. Le comédien dans des films mythiques : Drôle de drame, Quai des orfèvres, Hôtel du Nord, Rentrée des artistes où il tient son propre rôle de professeur au Conservatoire (à défaut d'y avoir été élève, il y est devenu professeur) ou la transposition cinématographique de Knock. Le chef de troupe qui aime autant s'entourer de comédiens avec qui il engage un compagnonnage fervent que de prendre en considération tous les aspects techniques de la vie théâtrale. Un duettiste fidèle avec des dramaturges qui étaient en train d'inventer un théâtre moderne : Jean Giraudoux et Jules Romains, tous deux lui ayant apporté des rôles magistraux et des succès bien utiles pour faire tourner les salles. Un mari, un père de famille, un amant, cet amalgame de rôles dans lequel le quotidien rejoint les coulisses...

01/2021

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Affirmation de soi

Guide de répartie anti-relous. Pour prendre sa revanche sur le sexisme ordinaire

Le livre pour ne jamais se dire ensuite sous la douche " ptain, j'aurais dû répondre ça ! " " T'as tes règles ou quoi ? " " Mange pas trop, c'est pas bon pour ta ligne. " " Si une fille se fait violer, c'est de sa faute, fallait mieux s'habiller. " Ces phrases on les a toutes et tous entendues, on les a parfois même prononcées. Mais quand elles nous sont directement adressées, on ne sait jamais quoi répondre ! C'est le constat qu'a fait Marion, créatrice du compte Instagram Punchlinettes, et depuis, elle n'a pas arrêté de lutter pour que les femmes ne soient plus jamais démunies quand elles font face à des attaques sexistes au quotidien. Et c'est ce qu'elle continue à faire dans ce livre. Accompagnée de l'illustratrice Laure Cozic, elle aborde, dans tous les domaines de la vie touchés par le sexisme ordinaire (spoiler : tous les aspects de la vie des femmes en 2021 sont concernés), les phrases les plus entendues, les clefs pour les contextualiser et les comprendre, et elle donne enfin des armes pour y faire face. Conçu à la fois comme un livre et comme un carnet d'exercices, les lectrices (et lecteurs) pourront déconstruire les micro-attaques sexistes les plus courantes, se mettre en situation grâce à de petits exercices rigolos, et s'exercer à y répondre dans les pages punch lab. Des pages de recommandations culturelles pour aller plus loin et s'instruire sont proposées, ainsi que des témoignages de femmes ayant usé de leurs punchlines dans la vie réelle ! Un livre pour s'instruire, prendre confiance, déconstruire le sexisme ordinaire et enfin, répondre ! - Le livre est classé par thématiques : corps, sexualité, travail, famille/couple, parentalité, scolaire, sport, espace public... - Des pages de contextualisation des thématiques pour comprendre pourquoi le sexisme existe dans ces situations. - Des pages de recommandations culturelles pour aller plus aller sa réfléxion. - Des pages de témoignage de femmes de punchline appliquées à la vraie vie, reçus sur le compte Instagram des Punchlinettes. - Des pages exercices pour se mettre en situation et des pages punchlab à remplir pour s'exercer à répondre à certaines remarques. - Un ton léger et drôle pour une thématique importante qui touche toutes les femmes peu importe leur âge ou leur catégorie socialeDes autrices spécialistes de leur sujet : elles animent des ateliers dans les écoles et autres centres pour donner des clefs contre le sexisme ordinaire.

08/2021

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Roman d'amour, roman sentiment

Mariage sous les flocons

Epouser celui qu'elle aime le jour de Noël, Rosie ne pouvait pas rêver plus romantique ! Sauf que sa famille ne partage pas son enthousiasme... Maggie est sous le choc. Sa fille cadette a décidé de se marier pour Noël ! A vingt-deux ans, est-on vraiment prêt à s'engager pour la vie ? C'est ce qu'elle-même a fait avec Nick mais, justement, voilà des mois qu'ils sont secrètement séparés. Pour éviter que la nouvelle se répande, Maggie va faire de son mieux pour donner le change. Même si retrouver Nick risque de la perturber plus que de raison... Katie n'a aucune envie de traverser l'Atlantique pour jouer les témoins au mariage de sa soeur. Pourtant, elle n'a pas le choix : elle doit ouvrir les yeux de sa petite soeur avant qu'il ne soit trop tard. Le grand amour, ça n'existe pas, et elle compte bien le lui prouver. Il faudrait juste que Jordan, le témoin du marié, arrête de ruiner tous ses plans. A mesure que son mariage approche, Rosie est de plus en plus stressée. Impatience ou nervosité ? Alors que les invités arrivent et que la réalité la rattrape, elle ne peut plus ignorer la question qui l'obsède depuis qu'elle a fait son annonce à sa famille : fait-elle l'erreur de sa vie en se mariant à un homme qu'elle ne connaît que depuis quelques semaines ? "Des quiproquos, des personnages attachants et une bonne dose d'humour... C'est la lecture idéale pour les fêtes ! " Le Journal des Femmes "Un roman pétillant qui traite avec délicatesse de la difficulté de faire des choix et nous rappelle que Noël est une période propice aux petits et grands miracles". Au Féminin "Un roman doux, drôle aux personnages attachants qui met du baume au coeur". Serieously A propos de l'autrice Autrice fréquemment citée par USA Today, la Londonienne Sarah Morgan a conquis ses nombreux fans grâce à ses histoires finement tissées d'humour et d'émotion intemporelle. Elle a vendu plus de 18 millions de livres à travers le monde. Enfant, Sarah rêvait de devenir écrivain et, bien qu'elle ait pris des détours avant d'y parvenir, elle vit à présent son rêve.

10/2021

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Indépendants

Dans le palais des miroirs

En 2003, la philosophe Susan Bordo affirmait que nous vivons dans un "empire des images" et, ces dernières années, cette expression est devenue de plus en plus vraie. Un appareil photo ou un iPhone à la main, nous alimentons sans cesse les réseaux sociaux et nous nous noyons dans un flot d'images. Nous communiquons par l'image, nous datons les événements par le biais d'images, nous racontons notre vie et nous connaissons celle des autres par des images et nous avons même des réunions Zoom avec une autre image. Aujourd'hui, peaufiner la façon dont chacun se présente dans une photo occupe une partie considérable de notre quotidien. La beauté de cette image en est devenue un élément central ; cela est vrai en particulier pour les femmes qui doivent maintenant l'entretenir tout au long de leur vie, bien plus longtemps qu'auparavant. En affichant toutes les photos publiques d'elle-même chaque femme est devenue, d'une certaine manière, une célébrité et chaque jour nous sommes accablés par des milliards de photographies et de selfies de femmes magnifiques, dont la beauté est à la fois célébrée, idéalisée et appropriée par le capitalisme qui en a fait une marchandise. Dans les pages de Dans lepalais des miroirs, Liv Strömquist analyse l'idéal contemporain de beauté féminine développant sa réflexion en cinq différents volets qui explorent tour à tour ce sujet sous un angle différent. Liv Strömquist y décortique les raisons du succès de l'influenceuse Kylie Jenner, évoque le mythe biblique de Jacob, Rachel et Léa ou les déboires de l'impératrice Sissi, s'attarde sur fameuse dernière séance de photos de Marilyn Monroe ou analyse le personnage de la belle-mère de Blanche-Neige. Autant de thèmes choisis pour nous parler du désir mimétique qui nous pousse à nous imiter les uns les autres, du lien étroit entre apparence et amour, de la façon de photographier aujourd'hui les femmes, du changement du rapport entre âge et beauté et de comment l'image de soi peut devenir un encombrant fardeau. Fidèle à son style, toujours tranchante, ironique et drôle, Liv Strömquist appuie ses propos sur les faits et gestes d'une foule de personnages historiques, acteurs et stars de la télé tout autant que sur la pensée de philosophes, historiens et sociologues tels Simone Weil, Zygmunt Baumann, Byung Chul Han, Eva Illouz, René Girard, Susan Sontag ou Richard Seymour.

10/2021

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Fantasy

Sekmet : le chemin du pouvoir

La première fois que j'ai fait la rencontre de Sekmet, j'ai été choquée de son innocence. Candide, mal assurée, mais tendrement naïve, elle portait un regard nouveau et curieux sur tout ce qui l'entourait.

Pourtant, ce n'est pas ce qui m'a le plus séduite dans les récits de ses aventures.

700 pages durant, on la découvre tantôt forte tantôt faible, triste, heureuse, pleine de contradictions, humaine. Femme. Décisive. Parce que Sekmet, c'est d'abord l'histoire d'une femme, de femmes. Belles, fortes, puissantes, tenaces. De femmes aussi bien avides de pouvoir que de liberté et d'amour.  Déterminées à les arracher férocement à quiconque voudrait les en soustraire. C'est une ode à la féminité, et à la liberté féminine dans son expression la plus pure. Leur liberté de croire, de rêver, d'espérer, de gouverner, de diriger, de choisir.

C'est aussi une histoire d'amitié et de fraternité. Souvent plus importante que l'amour, plus présente, plus prenante. Chaque page est riche de cet indéfectible lien qui unit les personnages les uns aux autres, et fait qu'à défaut de pouvoir facilement s'y identifier, on aimerait vivre l'aventure à leur côté, à leur place.

C'est un récit magique, où les créatures mythiques côtoient les légendes, sans jamais verser dans le fantasque, toujours diablement réaliste, car magné d'une main de maître par un auteur sans doute rêveur. Où la laideur humaine est aussi facilement décrite que la candeur dans le regard d'un enfant, où l'on se retrouve entraîné beaucoup plus de gré que de force, à aimer, à rire et à détester.

Fruit d'une multitude d'inspirations, on découvre dans « Sekmet : Le chemin du pouvoir », une petite touche de tous nos romans fantastiques préférés, mais on découvre surtout, la plume inédite et sincère d'une âme créative et illuminée. 

***

Yann Evina A.k.a Aymee, écrit depuis l'âge de 13 ans. Le chemin du pouvoir est son premier livre édité. Passionné de lecture et d'histoire, il a dévoré les chefs d'œuvres de la littérature fantastique qui ont marqué le 21ème siècle (le Hobbit, le Trône de fer, Harry Potter, la Quête d'Ewilan...). Son œuvre est d'ailleurs plein de clins d'œil dédiés aux fans du genre.

10/2021

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Contes et nouvelles

La potiche a peur en rouge. Et cent autres fables express

"La fable express est une parodie de fable, qui naquit à la fin du XIXe siècle, époque de fantaisie, d'invention, et de jeu avec la langue. Alphonse Allais fut un virtuose du genre. La recette en est simple : une poignée de vers de mirliton, aromatisés à l'absurde, à l'insolence ou à l'obscénité, et une "morale" en général très peu morale, qui parodie parfois dictons et lieux communs, mais ça n'a rien d'obligatoire. La "morale" est à double sens : elle cache une autre formule, qui se prononce de la même manière mais dit tout autre chose. Bref, c'est un calembour. Le but ? Le jeu, le rire". (Pierre Jourde). Après une érudite et savoureuse présentation, Pierre Jourde revisite en cent et une fables (agrémentées de commentaires) ce drôle de genre littéraire, pratiqué entre autres par Alphonse Allais, Boris Vian et Marcel Gotlib. Réactualisant cette forme d'écriture pour rire, à la portée de tous, l'impertinent et caustique Pierre Jourde signe ici un véritable manifeste pour une littérature humoristique et amusante. "La fable express, Pierre Jourde le rappelle dans sa présentation riche et complète, "n'est pas sérieuse" . Cela tombe bien, trop de gens déjà le sont, et le quorum de sérieux dans le monde est largement dépassé. A juste titre, l'auteur cite aussi bien Allais, Roussel, le fou littéraire Brisset, que l'Oulipo, Vian et Gotlib". (Extrait de la préface d'Hervé Le Tellier). Ecrivain et critique littéraire, Pierre Jourde a longtemps été professeur de littérature française à l'université. Il a publié une quarantaine de livres, dans tous les genres (poésie, essais, romans, satire littéraire, théorie de la littérature...), ainsi que des ouvrages avec divers artistes, et dirigé l'édition de Huysmans en Pléiade. Il tient une chronique sur le site culturel de L'Obs, Bibliobs. Parmi ses publications : Empailler le toréador (Corti, 1999), La Littérature sans estomac (L'Esprit des péninsules, 2002, prix de la critique de l'Académie française), Précis de littérature française du XXIe siècle (avec Eric Naulleau, Mango, 2004), Festins secrets (L'Esprit des péninsules, 2005, prix Larbaud, prix Renaudot des lycéens, prix Thyde Monnier de la SGDL), Le Maréchal absolu (Gallimard, 2012, prix Virilo), La Première Pierre (Gallimard, 2013, prix Jean Giono), La Culture bouge encore (Hugo, 2016), Le Voyage du canapé-lit (Gallimard, 2010).

10/2021

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Musique, danse

Please Kill Me. L'histoire non censurée du punk racontée par ses acteurs

Please Kill Me est le fruit (vénéneux) de centaines d'heures d'entretiens avec ceux qui ont animé l'un des mouvements culturels et musicaux les plus détonants de la fin du vingtième siècle : le punk-rock américain. Réalisé sous forme de montage nerveux, extrêmement vivant et souvent impitoyablement drôle ou tragique, ce livre dans lequel les voix se répondent rarement pour s'accorder nous offre une plongée incroyable dans la vie quotidienne pleine de bruit et de fureur, de drogues, de catastrophes, de sexe et de poésie (parfois) du Velvet Underground, des Stooges d'Iggy Pop, du mC9, des New York Dolls et des Heartbreakers de Johnny Thunders, de Richard Hell, de Patti Smith, de Television, des Ramones, de Blondie et de dizaines d'autres. Avec leur gouaille et leur verve redoutables ou bien leur humour pince-sans-rire, les acteurs ressuscitent pour nous les anecdotes les plus délirantes des différentes époques de leur vie, font revivre ces personnages attachants et/ou détestables (avec des scènes d'anthologie à tous les chapitres), à tel point qu'on a l'impression de partager avec eux ce quotidien insensé de galères en tout genre, qu'on étouffe de rire à l'évocation des frasques d'Iggy Pop déchaîné ou d'un impayable Dee Dee Ramone ; ou qu'on ravale ses larmes à celle de la fin calamiteuse d'un Johnny Thunders, d'un Stiv Bators ou d'un Jerry Nolan. L'enchaînement irrévérencieux des points de vue provoque des effets comiques souvent irrésistibles, puisque ici, comme l'indique le sous-titre, aucune censure n'a cours : les amitiés indéfectibles côtoient les antipathies persistantes et les amours explosives (Connie et Dee Dee, Sid et Nancy). Personne ne semble pourtant avoir la moindre honte à dévoiler ce qui fut bien souvent un mode de vie extrême, disons extrêmement rock'n'roll, moins centré sur l'image que le punk anglais et dédié avant tout à une certaine forme d'innocence paradoxale, refusant aussi bien les idéaux peace and love éculés des années 60 que la culture de l'argent roi qui se profilait avec l'arrivée des années 80. Mais cette innocence verse un lourd tribut à ses excès (overdoses, coups de couteau, prostitution) et manipule la dérision comme une arme de destruction massive. Please Kill Me se lit comme un roman à plusieurs voix, rapide à couper le souffle comme une chanson des Ramones.

09/2020

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Ouvrages généraux

Grandeur et décadences de l'Europe

Voici les célèbres éditoriaux de l'historien Dominique Venner publiés dans Enquête sur l'histoire puis La Nouvelle Revue d'Histoire de 1991 à 2013. L'observation aiguë de l'actualité est prétexte à méditer l'éternel retour de l'Histoire, là où à l'imprévu se mêlent volontiers l'ambiguïté des apparences, le mensonge des beaux discours et les retournements de situation. Alors que le débarquement américain de novembre 1942 révèle la mort de la puissance française, l'Afrique du Nord met vingt ans à entériner sa chute⦠La guerre d'Algérie entraînant par ailleurs des flux migratoires toujours d'actualité. La chute du Mur en 1989 ouvre à nouveau les perspectives d'une alliance avec la Russie, occidentale dès ses origines, pour pallier le jeu américain de division de l'Europe. Déclin de la civilisation européenne, perte des repères, islamisation de nos sociétés, montée du terrorisme, Dominique Venner n'est dupe d'aucun piège de l'Histoire. Convaincu de la vitalité des civilisations, il affirme la nécessité de rester fidèle à nous-mêmes et à l'esprit critique hérité de nos racines. "La culture se rapporte à la permanence des mentalités profondes. Elle est créatrice de sens. [â¦] La tradition est l'âme d'une culture et d'une civilisation". Comment ainsi traiter à la légère le fait religieux qui fonde la civilisation ? On ne peut, quand on aborde le rôle du christianisme, faire l'économie des liens étroits et conflictuels établis au cours des âges entre l'Eglise et l'Etat, le Sacerdoce et l'Empire, le Trône et l'Autel. C'est également parce qu'il porte son regard sur le cycle des empires et des conquêtes que Dominique Venner ne craint pas la mort. "La part romaine de la civilisation européenne avait semblé mourir quand lui fut imposé le christianisme. Mais un regard non convenu repère sa survivance en Occident durant les siècles chrétiens et au-delà. Les révolutionnaires et Napoléon ne se voulaient-ils pas romains jusqu'à la caricature ? S'il se méfie de l'esprit de système ou des utopies qui engendrent Révolution et Terreur, l'historien appelle à un renouveau spirituel comme en témoigne notamment sa lecture de Jeanne d'Arc, archétype de l'héroïne européenne et de la reconquête qui vient.

06/2021

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Roman d'amour, roman sentiment

Objectif : saboter le mariage (et choper le témoin !)

Si quelqu'un a craqué sur le témoin, qu'il parle maintenant... ou lui saute dessus au vin d'honneur ! Valentine n'est pas une grande amatrice de mathématiques, mais elle sait quand même que les probabilités étaient infinitésimales pour que l'homme qui l'a surprise en flagrant délit de matage de son fessier soit aussi le témoin du mariage auquel elle doit assister. Pourtant, c'est bien lui, Vincent, le père célibataire sur lequel fantasment toutes les mères de l'école primaire où elle emmène son fils. Dommage qu'il la prenne déjà pour une folle. Dommage aussi que ce qu'elle s'apprête à faire achève de le convaincre qu'elle n'est pas fréquentable ; car Valentine a accepté de sauver sa meilleure amie d'une vie d'ennui... en empêchant sa cérémonie de mariage. Et il y a fort à parier que ni le fiancé ni son témoin ne sont au courant de cette mission sabotage. "C'est vraiment une très chouette lecture, pétillante, drôle et pleine de fraîcheur, servie par deux belles plumes, et cocoricoooo ça se passe en France !! " Boulevard des passions "Objectif : Saboter le mariage (et choper le témoin ! ) est bien plus qu'une pétillante et délicieuse comédie romantique feelgood ! C'est un émouvant récit d'une beauté brute abordant avec un naturel désarmant des sujets de notre société qui feront échos en chacun de nous. (...) Un véritable hymne à l'amour laissant de magnifiques messages. Un véritable condensé d'humour, de situations cocasses, de sarcasme, de passion et de tendresse qui vous mettra du baume au coeur et qui à savourer sans modération". Mon paradis des livres "Le titre était déjà révélateur d'un bon moment de lecture à venir. Je préfère vous avertir qu'avec ce roman, vous risquez les fous rires en cascades mais aussi de belles émotions. Notre duo d'autrices nous offre une slow burn romance qui ne pourra que conquérir nos coeurs tout en abordant une thématique forte et poignante". The Lovely Teacher Addiction A propos de l'autrice Adeptes des comédies romantiques, Déborah Guérand et Mily Black prennent plaisir à tomber amoureuses de leurs héros de papier. Si leurs maris et leurs enfants sont de grandes sources d'inspiration, un rien leur suffit pour imaginer des histoires savoureuses.

06/2023

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Littérature Italienne

Je choisis la lagune

Plasticienne, Christine Célarier a deux "autres" passions, Venise et la littérature. Depuis de nombreuses années, elle se rend à Venise plusieurs fois par an. Là, au milieu des eaux, elle observe, dessine, prend des notes... Elle y croise des êtres chers. Elle y marche, de jour comme de nuit, dans les pas du grand poète disparu : Franck Venaille. Avec le temps, elle est même devenue l'amie de Micha, Micha Venaille, veuve du poète et lectrice attentive et bienveillante. Comme d'autres avant elle, Christine Célarier a donc choisi la lagune. Elle a choisi Venise, cette incroyable cité en partie engloutie sous les eaux et à laquelle elle offre ses mots comme elle a pu offrir, déjà, de très nombreux dessins. Venise est son royaume de prédilection, royaume placé à mi-distance entre ombre et lumière. Venise, de l'aube jusqu'au crépuscule. Elle nous propose trois nouvelles dont voici un extrait : "Aucun matin n'est semblable. L'un d'eux m'a étreint aux toutes premières heures du jour. Une tasse chaude à la main, le regard porté au dehors, j'ai furtivement vu une femme qui descendait les marches menant à l'eau du canal". Le décor est planté, l'ambiance pareillement. On assiste à la scène. COMMENT ? D'abord plasticienne, Christine Célarier peaufine ses proses avec justesse et précision. Elle ne dit jamais tout d'un seul coup. Elle dévoile, peu à peu. Elle libère. Elle a, surtout, plusieurs cordes à son arc. Et, en choisissant "la lagune" , elle a aussi choisi de percer quelques-uns des mystères de la langue, sa propre langue, en toute discrétion. Christine Célarier sait faire entrer, tout naturellement, la poésie dans la fiction. Ses récits, aux titres évocateurs et troublants, Sang lagunaire, Ombre nuit, Laissant le ciel à sa splendeur, ce dernier emprunté à un poème de Pasolini, ne cherchent au fond qu'une seule chose, l'impossible consolation. QUI ? Christine Célarier est née le 4 mars 1952 à Nevers (Nièvre). Diplômée de l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Lyon (DNSEP). Professeure d'enseignement artistique de 1981 à 2013. Directrice de la classe préparatoire de l'ENSBA de 2006 à 2013. Commissariat d'exposition pour la Grange de Clavière en Ardèche, ainsi que pour La Grande Galerie, (lagrandegalerie. org) dans la Drôme avec un collectif d'artistes. https : //www. christine-celarier. com

09/2023

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Policiers historiques

Le mystère des origines Tome 1 : Une mort de trop

France, Lyon : Nicolas Hengen est un journaliste lyonnais célèbre et reconnu. De mystérieux commanditaires l’ont engagé à prix d’or pour réaliser des reportages sur un mouvement politique en pleine ascension : le MEFE. Ce tout nouveau parti aux puissants moyens, prône l’instauration d’une Europe Fédérale des Ethnies, et dénonce les dérives mafieuses et l’institutionnalisation de la magouille, de l’affairisme et de la corruption qui dévorent la France et l’Europe. Région lyonnaise, col du Pilon : Nicolas assiste, bien involontairement, au meurtre d’un très étrange prêtre. Flairant le scoop, Hengen tente de découvrir son passé. Mais il est victime, à son tour, d’un attentat au siège de son journal, à Meyzieu. Il en réchappe par miracle. Dans le Beaujolais : Des hommes puissants et influents réunis autour du Député-Maire Édouard Guillot, pour certains au- dessus des lois, s’intéressent tout à coup à lui, lui proposant des ponts d’or en échange de... Mais de quoi au juste ? Qu’est-ce que ce prêtre pouvait bien détenir, ou connaître, de si extraordinaire, qui justifie un tel déploiement de moyens financiers et mobilise autant de gens si importants et terriblement déterminés à le récupérer ? États-Unis siège de la CIA : Quels liens unissent la CIA et le Vatican ? Quel pacte lie étroitement le MEFE, les Templiers, et la si mystérieuse Confrérie de Saint-Gall, société secrète millénaire ? Quel rapport a-t-elle avec Godefroy de Bouillon et les Croisades ? Jésus et le mystère de sa mort ? La dynastie des Habsbourg et Clovis ? Pourquoi des phénomènes inexpliqués apparaissent-ils à ce moment précis ? Est-ce en rapport avec la déliquescence aggravée qui mine la civilisation Occidentale ? Et, surtout, qu’est-ce qui relie la Palestine de Jésus et de l’époque romaine avec Rennes-le-Château ? Lyon, Hôtel Sofitel : Invité par un mystérieux personnage qui semble tout savoir, Nicolas va enfin comprendre qu’il est au cœur d’une lutte souterraine, implacable, dans laquelle tous les coups sont permis. De France, en passant par l’Italie, la Suisse et les USA, Hengen se voit alors entraîné dans une aventure qui va l’emmener jusqu’aux origines mêmes de l’Homme ! Mais n’y aurait-il pas quelque chose de plus terrifiant encore ?

09/2023

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Généralités

Études Roussillonnaises - Tome XXVII. Sur les pas de Benoît XIII, édition des Actes du concile de Perpignan (15 novembre 1408-26 mars 1409)

Le titre donné à cette publication mérite quelques explications. L'élément placé en second, Edition des Actes du concile de Perpignan, indique la nature du document qui est ici publié intégralement. Mais il ne dit rien ni de son contenu ni de ce qu'il révèle : la personnalité d'un pape qui a marqué son temps, celui du Grand schisme d'Occident. Sous son enveloppe administrative, le document est en effet narratif à plus de quatre-vingt pour cent : il entraîne le lecteur Sur les pas de Benoît XIII. La convocation du concile répondait à la nécessité de faire le point après quatorze années d'un pontificat très mouvementé. Benoît XIII n'était pas le pasteur suprême d'un paisible troupeau mais l'un des deux pontifes qui se disputaient le trône de saint Pierre depuis 1378 et qui maintenaient de ce fait la chrétienté divisée en deux obédiences concurrentes. Combat de chefs à ses origines, le schisme s'était peu à peu mué en une lutte pour contraindre les belligérants à rétablir l'unité de l'Eglise. Le roi et le clergé du royaume de France, qui avaient pris l'initiative d'intervenir par la contrainte, finirent par trouver des alliés en Italie et jusque dans les rangs des deux sacrés collèges. A l'été 1408, la majorité des cardinaux des deux camps s'accorda sur la nécessité de réaliser l'unité, sans plus d'égard pour la légitimité d'un pape ou de l'autre. La convocation d'un concile général à Perpignan lancée par Benoît XIII pour la Toussaint 1408 était donc un contrefeu. L'objectif poursuivi par ce pape était d'y démontrer qu'il s'était dépensé sans compter en vue de l'union et qu'il n'était en rien responsable de l'échec des multiples tentatives de rapprochement avec son rival. Dans ce but, il avait fait préparer un long rapport historique qui fut intégralement lu aux 250 participants. Il escomptait par là obtenir d'eux un quitus et l'assurance qu'ils allaient continuer à le suivre. Comme tous les documents ecclésiastiques médiévaux, les Actes du concile de Perpignan sont rédigés en latin. En raison de leur exceptionnel intérêt, les éditeurs ont souhaité ne pas en réserver la lecture aux seuls spécialistes : une traduction partielle en français, entrecoupée de résumés, accompagne l'édition du début à la fin. Une longue introduction apporte les informations nécessaires à une bonne compréhension.

12/2022

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Science-fiction

La mort et quelques amis s’invitent chez le club Diogène (1787-1885)

La gaffe se produisit au coeur tortueux de l'escalier, là où les marches étaient les plus traîtresses. Le tonneau trompa-t-il les doigts de Franklin ou triompha-t-il des biceps du Maréchal, qu'importe, pendant que les deux hommes s'accusaient mutuellement, le tonneau dégringolait par rebonds dans un vacarme de tous les diables. Miraculeusement, il finit sa chute debout, calé d'aplomb contre ses congénères. Mais les secousses avaient dérangé ce qui croupissait à l'intérieur. Au début, ça se mit à taper. Le Maréchal et Franklin supposèrent qu'il s'agissait des remous du liquide, amplifiés par le ballottage des morceaux solides qui nageaient dans cette drôle de soupe. Mais voilà que ça se mettait à cogner plus fort ! Avec des poings, eût-on dit. Quelque chose paraissait vouloir sortir du tonneau. "Y a quelqu'un ? " appela le Maréchal en se baissant malgré lui sur le fût. Ca répondit. --- Les années passent, mais au cinquième étage de l'hôtel Impérial, tel un phare sans compassion, la lumière du club Diogène veille toujours sur les hauts-lieux et les bas-fonds de Paris, à l'affût d'une distrayante monstruosité qui viendrait à passer. Rien n'a vraiment changé. Certains en prennent peut-être plus à leur aise avec les règles édictées par Monsieur : ainsi Vayec et Franklin, en compagnie leurs belles, arpentent-ils en plein jour Montmartre. Mais, "D'une rue à l'autre" , ils risqueront bien de se perdre. Le Maréchal commence à ressentir les affres de la vieillerie : qu'à cela ne tienne ! Ce sera l'occasion pour le Club de se mesurer à un effarant gang de p'tits vieux. Il y a aussi les ennemis séculaires du Club, comme le vieil Esope, qui à grands coups de fables, de métamorphoses et d'incendies cherchent à prendre leur revanche. Fédor et les siens en ont maté d'autres. Enfin O tempora o mores oblige, la gente féminine entend bien occuper le devant de la scène, comme dans cette vaillante "Histoire de filles" , où Camille et Lison en remontrent à tous les goujats. Un sentiment de truculente invulnérabilité pourrait légitimement gagner ces héros sans discipline et les lecteurs éblouis de leurs exploits pas toujours recommandables. Pourtant, au terme de ces quinze nouvelles aventures, le club Diogène perdra l'un des siens...

01/2011

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Critique littéraire

Aguets. Journal 1988

"Cette fois nous n'avons plus le prétexte de Rome, de l'Italie, du voyage, du spectacle du monde : el viajo que narro es... autour de ma chambre, comme dit Carlos Argentino Daneri, l'admirable et ridicule poète, Second Prix National de Littérature, que Borges met cruellement en scène dans son Aleph. Et les aguets dont il est ici question sont bien souvent déçus, fatalement. Peuvent-ils offrir autre chose, dès lors, qu'une décevante lecture ? Pertinente inquiétude, certes, si je puis me permettre. Tandis que, d'un autre côté... , comme dit cette fois Laforgue, qu'en serait-il, je vous prie, d'une lecture qui ne serait pas décevante ? La littérature - nous n'y prétendons pas tout à fait, mais tout de même - la littérature ne commence-t-elle pas à la phrase qui ne fait pas absolument son travail, qui ne dit pas exactement ce qu'on s'attendrait à ce qu'elle dît, qui ne donne pas ce qu'on a payé pour qu'elle nous fasse entendre ? Et le comble de la forme journal, d'autre part, son essence, sa fin, son fin des fins, ne serait-ce pas de montrer un homme qui tiendrait avec une si maniaque assiduité son journal qu'il ne pourrait plus avoir d'autre activité journalière que celle-là, puisqu'elle lui prendrait tout son temps ? J'écris que j'écris Aguets, voilà quoi. Si notre scribe avait une existence palpitante, au contraire, s'il faisait tous les matins la révolution, l'après-midi la guerre, le soir l'amour et la nuit la critique de la Raison pure, non sans déjeuner entre temps avec Gorbatchev, goûter avec le prétendant au trône de Moldavie pour finalement dîner avec Arielle Dombasle, ou Marie-France Garaud, voire Bertrand Poirot-Delpech, ou l'inverse, je ne sais plus, il se ferait la part trop belle, à mon avis, et ce ne serait plus de jeu, vraiment. Ici rien de tel, rassurez-vous. Rien dans les mains, rien dans les poches (encore que...). Lisez Aguets, je ne saurais trop vous le conseiller : on s'y tient les côtes de bout en bout. C'est un bloc de pur glamour. Et l'on reste pantois de voir l'univers entier avec ses plages, ses bars, ses basiliques, ses cuisines, ses critiques littéraires, ses tragédies et ses beaux promenoirs, tenir à l'aise dans une si mince plaquette".

11/1990

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Littérature française

La gloire de l'Empire

Un fabuleux Empire s'est constitué autour de la Ville ; ce port grouillant de monde, d'une remarquable prospérité, a laissé le souvenir d'une grande civilisation. Deux familles rivales, les Porphyre et les Venosta, y ont détenu le pouvoir l'une après l'autre et ont, chacune à leur tour, cherché à agrandir leur territoire. Ainsi ont-elles été amenées à lutter contre les Barbares, dont certains étaient des mercenaires chargés d'assurer l'ordre à l'intérieur de la Ville. L'un d'eux, brillant stratège et grand aventurier, le capitaine Arsaphe, s'empare du pouvoir par amour d'une princesse. Son règne ouvre une période de grand désordre qui dure cent cinquante ans. A son tour, le prince Basile, habile à tisser des intrigues, va essayer par de subtiles manœuvres diplomatiques de conclure des alliances dans le monde entier. Le règne d'Alexis marque la formation véritable de l'Empire. Fils des amours de la blonde Hélène, lointain descendant des Porphyre, né dans la grande forêt du Nord, Alexis a vécu une jeunesse mouvementée : escorté par un philosophe il voyage autour du monde, se plonge dans les plaisirs dissolus les plus variés à Alexandrie, connaît un amour tragique pour une vestale avant de disparaître pendant douze ans et s'adonner à la méditation dans les déserts d'Arabie. Au cours de ses pérégrinations il s'est initié au culte du soleil, au taoïsme, au bouddhisme. Homme d'action, il reste marqué par la philosophie et sera éternellement déchiré entre ces deux tendances. Alexis revient dans l'Empire démantelé par les Barbares. Grâce à la conspiration d'Isidore il prend le pouvoir, se fait sacrer empereur, épouse une courtisane, la prestigieuse Théodora. Il affronte les hordes barbares et leur livre un nombre de batailles considérable. Toute sa politique consiste à les vaincre au combat et à les rallier à sa cause par la diplomatie pour les lancer à la conquête du monde. Ainsi se constitue le plus grand empire de l'histoire. Son oeuvre achevée, Alexis abandonne le trône pour devenir un homme et apprendre à mourir. En écrivant la chronique de cet empire imaginaire où toutes les passions humaines, les batailles, les violences se sont donné libre cours, Jean d'Ormesson a retrouve le ton des grands historiens classiques du XIXe siècle. Mais surtout il a créé une grande aventure romanesque, pleine de bruit et de fureur, d'amour et de poésie.

12/2002

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Esotérisme

La conjuration antichrétienne. Le temple maçonnique voulant s'élever sur les ruines de l'Eglise catholique

Directeur de la Semaine religieuse du diocèse de Cambrai, écrivain (Estaire 12.04.1836 - Saméon 6.10.1921) Ordonné prêtre (1862), vicaire à Valenciennes Saint-Géry, Lille Sainte Catherine et aussitôt après Sainte Marie-Madeleine (1872), il est nommé en 1874 chapelain de la basilique Notre-dame-de-la-Treille, qu'il ne quittera plus. Dès 1872, il collabore à la Semaine religieuse du diocèse de Cambrai. Fondée en 1866, celle-ci, indépendante de l'archevêché, a son siège à Lille. En 1874, il devient pour quarante années, propriétaire et directeur du titre et de la revue, tirant à 4.500 exemplaires. Il en assure lui-même la rédaction. Disciple de Bonald et de Joseph de Maistre, de Donoso Cortés et de Blanc de Saint-Bonnet, émule de Louis Veuillot, il fait de sa publication "un bastion contre le libéralisme, le modernisme et toutes les formes de la conspiration antichrétienne dans le monde". Bénéficiant d'une diffusion qui dépasse largement le diocèse, elle dénonce francs-maçons et démocrates chrétiens comme autant d'expressions maléfiques de l'esprit de la Révolution. Delassus, chanoine honoraire (1882), "ami des vérités complètes", tenant d'une spiritualité intransigeante, fait référence au Syllabus et trouve certaines de ses inspirations chez Le Play. Il prône la restauration de la famille, défend une société basée sur la hiérarchie et l'autorité, assure que l'homme doit trouver l'expiation et le redressement dans le travail et les épreuves de la vie terrestre. Membre d'une union de la paix sociale, très lié à l'Association catholique des patrons du Nord dont il aime le paternalisme, ami de l'abbé Fichaux, il encarte le bulletin hebdomadaire des corporations dans la Semaine religieuse (1889) et dénonce les "infiltrations collectivistes" à l'intérieur du catholicisme social. Pie X, peu après son avènement, élève Mgr Delassus à la prélature domestique (15 avril 1904). La cour romaine invite la Faculté de théologie de Lille à lui conférer le doctorat ad honores. Ce titre tout à fait inhabituel est décerné par les universitaires, à l'infatigable pourfendeur du modernisme. En 1911, il est promu protonotaire apostolique. On considère aujourd'hui que ses ouvrages sont "remplis de pressentiments de la désintégration actuelle de l'Eglise". A ses funérailles, le chanoine Bègne saluait sa carrière, faite "de piété, de droiture et de désintéressement", "d'un bon serviteur de Dieu", "courageux défenseur de la vérité".

07/2020

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Histoire internationale

Les invités. Vingt ans dans les prisons du Roi

" Je suis né, j'ai grandi et j'ai été éduqué au cœur du pouvoir marocain. Et nous avons été, les miens et moi, les intimes d'Hassan II et de sa famille. Le 16 août 1972, mon père, le général Mohamed Oufkir, tenta par un coup d'État de déposer le monarque. Il échoua et fut assassiné au palais de Skhirat en présence du souverain. Hassan II, qui naguère se comportait avec nous comme un père, devint alors notre impitoyable bourreau et nous fit disparaître, sans procès ni jugement, dans ses prisons les plus secrètes. Notre calvaire dura près de vingt ans dans des conditions moyenâgeuses. Le plus jeune d'entre nous, au moment de notre déportation, n'a que trois ans et la plus âgée dix-neuf. Durant deux décennies, nous avons été persécutés de toutes les façons possibles parce que nous étions les enfants d'Oufkir. De quinze à trente-quatre ans, j'ai connu l'enfermement, dont dix années dans l'isolement absolu. Pour échapper à la démence, dans la solitude la plus complète, je me suis accroché à mon identité que l'on voulait tuer. Et j'ai entretenu vivante ma mémoire en revisitant minutieusement la moindre étape de ma vie passée, notamment tes révolutions de palais, les deux tentatives de putsch ainsi que les méandres de l'autocratie corrompue qui a entraîné la chute des miens. Dans ce livre, je raconte ce qu'enfant puis adolescent j'ai vu et entendu dans l'antre du pouvoir absolu. Mais je refais aussi le singulier chemin qui mène des marches d'un trône aux affres de ses oubliettes, de la frivolité à la découverte de soi. Car si ces dix-neuf années de souffrance furent terribles, elles se révélèrent pleines d'enseignement. Leurs étapes effrayantes, exceptionnelles de dureté comme d'émotion, ont forgé davantage que les dorures de mon enfance l'homme qu'aujourd'hui je suis. Cette mise à mort a été une leçon de vie dont j'ai tiré la conviction que l'espérance est la dernière chose que l'on doit perdre. Si ce témoignage peut apporter à ceux qui traversent une situation difficile un peu de réconfort ou l'envie de lutter, alors le sens et le but de cet ouvrage ne seront pas trahis. "

02/2003

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Critique littéraire

Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat (1916-1959). Tome 6, Les Temps noirs Volume 1 (août 1939 - décembre 1942)

La Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat est un ensemble épistolaire quasi inédit de plus de mille lettres qu'échangèrent entre 1916 et 1959. Alexandre Vialatte (1901-1971) et Henri Pourrat (1887-1959). Ont déjà été publiés, aux Presses Universitaires Blaise Pascal, les volumes suivants : Lettres de collège (1916-1921), 2001 ; Lettres de Rhénanie 1 (1922-1924), 2003 ; Lettres de Rhénanie 2 (1924-1927), 2004 ; Les Grandes Espérances (1928-1934), 2006 ; De Paris à Héliopolis (1935-1939), 2008. A cet ensemble vont succéder deux nouveaux volumes, intitulés Les Temps noirs 1 (1939-1942) et Les Temps noirs 2 (1942-1946) qui ont pour arrière-plan des périodes dramatiques : guerre, occupation, libération et épuration. Ils offrent donc un appareil critique important, qui restitue le conteste historique et apporte un éclairage nouveau sur les deux écrivains. Les Temps noirs 1, présentés ici, offrent d'abord des images de la guerre de 1939-1940. Pourrat, déjà quinquagénaire, demeure à Albert et poursuit avec constance ses travaux sur la paysannerie, tandis que Vialatte, mobilisée dans l'armée d'Alsace comme "conducteur du train hippomobile", subit la drôle de guerre, puis la débâcle et la captivité, épreuves qui provoquent en lui une grave dépression nerveuse. Puis en 1941, les deux épistoliers sont de nouveau géographiquement proches. Via Latte se retrouve à Vichy, où sa femme Hélène est en poste. Il peine à retrouver son équilibre malgré les contacts divers qu'il noue avec le milieu des journalistes qui travaillent dans l'entourage du maréchal Pétain. Après des articles pour le journal Le Petit Dauphinois et une collaboration à Visages de l'Auvergne, ouvrage dirigé par Pourrat, il accomplit enfin l'indispensable catharsis qui lui rend le goût de l'écriture, en composant en quelques semaines (août-septembre 1942), Le Fidèle Berger, magnifique roman de la guerre et de la folie. Pourrat, qui s'efforce de l'aider, poursuit ses travaux à Ambert. Ayant fait allégeance au Maréchal Pétain dès octobre 1940, il s'investit dans l'action sociale comme -"délégué" du Secours national et dans l'action culturelle, tout en publiant plusieurs ouvrages, révélateurs de ses choix idéologiques comme L'Homme à la bêche, Le Chef français, Vent de mars (prix Goncourt 1941) ou Le Blé de Noël. Les lettres des Temps noirs 1 apportent ainsi un témoignage précieux sur la première période du Régime de Vichy.

03/2012

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Photographie

DRAMAGRAPHIES Acte II

L'entracte aura été de courte durée, juste le temps pour Michel Lagarde d'aller chasser les papillons fagoté comme un chasseur de grands fauves, de partager une grotte avec les Cro-Magnon des Eyzies afin de goûter aux délices de la peau de bête à même la peau d'idiot, d'encore prendre le train pour s'en venir peindre un soi- disant chef-d'oeuvre à Etretat, de s'auto-assassiner en duel, de foutre le bordel dans les meetings, de s'en aller compter fleurette dans les bals de campagne pour finalement demander en mariage une belle qu'il n'osera pas nous montrer (dommage ! ), ou de s'étou er lors d'un mémorable banquet que déjà retentissaient les trois coups. Boum boum boum, à vos hallebardes, revoilà Lagarde ! Peut-être un peu camé, mais pas calmé du tout. Je vous l'avoue, ce type est un doux dingue. Il faut reconnaître que son ambition de vouloir représenter à lui seul la folie humaine en prenant à son compte les mille expressions et situations qui font de l'homme un drôle de zèbre est à la fois singulière et remarquablement courageuse. Une telle réussite, servie par tant de facilités à jouer au con, malgré son talent d'acteur évident, pose cependant la question de savoir si un tel métier serait possible sans quelques prédispositions naturelles. Dans cette sereine prolongation de l'inné par l'acquis, Michel Lagarde a de suite compris que le spectateur ne demande qu'à rêver, et que c'est un jeu d'enfant pour un habile illusionniste de l'embarquer où bon lui semble. C'est ainsi qu'il bousculera la réalité, la tourneboulera et la malmènera en mentant plus qu'e rontément à longueur d'oeuvres et de jours. Il s'amuse tant à ce jeu qu'il n'est pas besoin de tendre l'oreille pour l'entendre jouir derrière la cloison. Nos bons sentiments spontanés ne peuvent que fondre en sympathie pour ce type malin se donnant des allures de paumé, pour ce pauvre bougre n'ayant de cesse de se tromper d'époque comme son Don Quichotte de comédie autant que de pacotille, tirant à coups de bombarde sur de bien ino ensifs moulins qui n'ont plus lieu d'être en cette époque où les éoliennes poussent comme des champignons... Jusque dans la mer.

04/2019

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Actualité et médias

Les guerres perdues de Youri Beliaev

Youri Beliaev : élu député du Soviet de Leningrad en 1990 sur une liste nationaliste. Marié, deux fils, dont un mort brutalement. Surnoms : Papa Muller, le Chat, le Petit bonhomme en pain d'épice... Admirateur de Benito Mussolini et, " avec des réserves " , d'Adolf Hitler. Supporter du Zénith Saint-Pétersbourg, il aime les films soviétiques, les animaux et la lutte gréco-romaine. Le CV de Youri Beliaev n'avait rien d'attirant. Il intrigue pourtant Pierre Sautreuil, pigiste de 21 ans tout juste débarqué en Ukraine pour y couvrir la guerre du Donbass. Ancien flic devenu mafieux, millionnaire déchu, chef de parti d'extrême droite, vétéran du conflit yougoslave soupçonné d'avoir tué 64 Bosniaques et tenté d'assassiner Eltsine, fugitif recherché en Russie, Youri Beliaev a décidé, à 58 ans, de se mettre au vert sur le front de Lougansk. Drôle d'endroit pour se planquer... Lorsque Pierre le rencontre, il ne voit qu'un vieil homme un peu fatigué, bras droit du commandant " Batman " , un seigneur de guerre qui cherche à se tailler une part du gâteau ukrainien. Mais très vite, entre l'apprenti reporter et le mercenaire sur le retour, se noue un lien fait de confessions troubles, d'une affection tangible et d'une certaine fascination. Tandis que les obus dévastent la steppe glacée, Pierre découvre et partage l'histoire rocambolesque d'un homme prêt à tout, jusqu'à l'innommable, pour rendre à la Russie sa gloire d'antan et assouvir ses ambitions. Au fil des pages, Youri disparait, Youri se cache, Youri échappe à un attentat, fait de la prison, s'échappe... Et Pierre le poursuit, s'inquiète, tente de comprendre. Salopard, fasciste, criminel de guerre néonazi, ou rebelle dans une société russe dont toutes les portes sont fermées ? " T'as le droit de pas aimer ce qu'il a à vendre, mais au moins, lui, il se bat " , dit à Pierre un des derniers copains de Youri. A travers le portrait d'un homme, le récit romanesque d'une amitié improbable, et une traversée épique, burlesque et terrible, du Donbass à Moscou, du Kosovo à la Tchétchénie, Les guerres perdues de Youri Beliaev nous fait découvrir une Russie qui ne s'est jamais remise de la chute du Bloc soviétique. Exaltant et totalement original.

03/2018

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Littérature française

De silences et d'ombres

Quand la fatalité s'immisce dans l'existence d'un couple heureux, qu'une destinée létale infuse dans l'âme de leur enfant unique et provoque l'apocalypse d'un foyer benoît. Lorsque la mort d'un être cher métamorphose l'opprimé, l'aveugle et le frelate au point de renier son propre père. Des mois de heurts et de conflits meurtrissants, à l'éveil d'un jour apaisant où l'antagonisme cède son trône au repentir. Mais il éclôt bien trop tard ce temps du remords, la componction régente et l'esprit infléchi... Une famille ordinaire comme tant d'autres, un couple la quarantaine dépassée et un fils unique de dix-sept ans. Un compte à rebours déclenché par l'apparition soudaine de graves ennuis de santé, qui altèrent la complexion robuste d'un père progressivement démissionnaire. L'infusion d'une précarité instaurée, viciant une famille promptement aux abois qui périclite vertigineusement. L'ignoble agression sexuelle dont est victime la mère, déclic fatal qui va gangrener la petite famille jusqu'à l'avilir. D'une épouse qui ne trouvera son salut que dans son suicide, d'un fils qui fomentera sa hargne et son animosité envers un père lymphatique à la souffrance de son épouse, indifférent à son suicide. D'une claustration que l'époux s'ordonnera pour pénitence, appariée d'une scission résolue qu'une rupture d'avec son fils vaticinant une destinée calamiteuse. Une parenthèse amorcée tel un regain salvateur, qu'une providence inopinée édifiera pour ressusciter cet homme expirant. Cette colère fulminante d'un fils qui apprend à haïr son père, qui n'a jamais voulu justicier le violeur de sa mère alors qu'il le pouvait, qu'il le devait. Cette descente progressive aux enfers qu'il projette pour son père, dans laquelle l'infortuné se laissera glisser pour atteindre ses fonds, d'un suicide semblable à celui de son épouse quelques mois auparavant, mettant fin à son calvaire et à ce conflit insupportable entre un fils envoûtée d'inimité rancuneuse, et d'un père encoléré par autant d'hostilité hargneuse. Au rebondissement impromptu qui se dressera devant ce fils vindicatif, de mauvaises interprétations et d'erreurs accumulées envers son défunt père, qui de ses révélations l'inviteront à l'expiation et la rémission pour apaiser sa fureur...

10/2018

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Psychologie, psychanalyse

Sigmund Freud Benedictus de Spinoza. Correspondance (1676-1938)

Voici une correspondance peu banale. Début 1670, à trente-huit ans, Spinoza (exclu de sa communauté depuis qu'il a vingt-trois ans) publie, anonymement, son Traité des autorités théologiques et politiques. Ce livre est iconoclaste. Il montre que la Bible est de source humaine, que les miracles sont des manières de parler, que les prophètes sont plus doués de convictions et d'imagination que de raison ; que Moïse lui-même n'est pas l'auteur de la Torah et que, si Dieu lui parle " face à face ", c'est une figure de style, car Dieu n'est pas une personne qui pourrait s'adresser à une autre personne. Tout porte à croire que Freud ne connaissait guère Spinoza. Il en parle très rarement. Lorsqu'on lui demande, en 1932, de contribuer à un ouvrage pour le tricentenaire de la naissance de Spinoza, il décline l'invitation : il n'est pas qualifié. En 1934, Freud écrit ce qui deviendra L'Homme Moïse et la religion monothéiste, livre publié l'année de sa mort, en 1939. Il s'attaque aux fondements de la religion. Romain Rolland l'incite à lire, ce qu'il fait, le Traité des autorités théologiques et politiques. Pourtant, aucune allusion à Spinoza dans L'Homme Moïse, alors que tous deux partagent nombre d'idées essentielles et controversées. D'où l'idée de Michel Juffé d'écrire cette correspondance, de faire se parler et s'expliquer les deux grands hommes sur ce qui les sépare et les réunit. Au début de ces seize lettres, Freud a quatre-vingts ans et deux ans et demi à vivre et voit venir la tempête qui va s'abattre sur l'Europe. Le désir de savoir ce que Spinoza aurait pensé de son Moïse le décide à lui écrire, à deux-cent-soixante ans de distance. Spinoza est enchanté et lui répond. Lui, n'a plus qu'un an à vivre. Ils n'ont plus rien à perdre, plus rien à gagner, d'où leur très grande sincérité. Ils sont curieux jusqu'à la passion, et ils vont s'obliger réciproquement à être clairs et à aller plus loin. Chacun cherche à faire comprendre à l'autre de quoi il retourne et cela donne une lecture vivante, mouvementée, souvent drôle sans rien de complaisant, émouvante à la fin. Un glossaire des auteurs cités termine l'ouvrage.

03/2016

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Littérature française

Daghailchiih. Tu rapporteras à ton père le scalp d'Hitler

1938, Chinle, Arizona. En cette étrange année de paix, David, un jeune "Natif" surdoué instruit par les Blancs, réintègre sa réserve de façon permanente et découvre que le monde des Navajos est aussi peu adapté au modèle américain qu'à ses propres valeurs ancestrales. Seul son grand-père tient encore son rôle de passeur en bricolant ce qu'il peut avec les traditions. Mais les cultures s'entrechoquent et se délitent, à l'image du père de David, un Navajo sans racine qui a construit son identité indienne sur la base d'un western muet au cinéma. En outre, l'adolescent a la moustache qui lui pousse, ce qui, pour un Navajo et son obsession du sang pur, pose problème. Tandis que les conditions de vie dans la réserve se dégradent, le père de David ne trouve comme rédemption à sa folie et au naufrage général que de confier à son fils la mission de lui rapporter le scalp de cet ennemi dont on parle constamment à la radio et dont il jure avoir vu les émissaires il y a des années déjà chez les autres nations indiennes. Scalper Hitler ou, pour les Navajos, Mustache Smeller : Daghailchiih ! Ainsi pense-t-il pouvoir restaurer la Beauté du monde, l'Hózhó. David n'aura pas d'autre choix que de se conformer au désir absurde de son père, pour peut-être regagner sa propre identité perdue. Seulement, à treize ou quatorze ans, le garçon est bien trop jeune, il est un hybride culturel dans un monde qui se croit encore simple. Un drôle de Road Movie déroule ses épreuves et ses miracles. Au fil des rencontres, David va vivre la guerre mais de l'intérieur, avec en germe les futurs camps de "concentration" pour les Japonais, avec la ségrégation, le mensonge et les haines nazies bien présentes sur le sol américain. A Bellemont, entre le Pine Breeze Inn. du futur camp militaire navajo et bien avant celui d'Easy Rider, les références de la grande mythologie américaine s'entrechoquent dans le chaos de cette autre étrange année de paix 1939. Car c'est au moment où le culte de l'identité et du sang est poussé à son paroxysme partout sur la planète que la question de savoir qui l'on est et où l'on se sent le droit d'exister se pose le plus crûment. Et pour le siècle à venir...

02/2017

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Psychologie du handicap

Sexualité et handicaps. Dix fausses bonnes idées

Sexualité et handicaps ! Compatibles ou pas ? Si la réponse sociale est oui, les atermoiements qui persistent chez les accompagnateurs, familiaux ou professionnels, témoignent chez eux de la persistance d'un scepticisme ou même d'une crainte à ce sujet : celle que les personnes en situation de handicap seraient incapables de bénéficier du même accès que tous aux projets sexuels en cours dans notre société. Or, convenablement éduquées comme elles le sont depuis les années 1970 - 1980, elles ont plutôt démontré des aspirations cohérentes et des compétences dans ce domaine. Du moins celles qui ont les capacités relationnelles suffisantes. Malgré cela, l'environnement reste à la recherche d'une éducation sexuelle adaptée et efficace, un peu magique, qui permettrait de faire disparaître tous les risques pourtant inhérents aux pratiques sexuelles. Ce qui implique l'existence tout à fait imaginaire et inquiétante d'une sexualité transparente. Finalement, la transmission de savoirs et de compétences, de type éducation sexuelle, est assez simple et les personnes en situation de handicap y répondent bien. Ce sont les possibilités d'expérimentation qui leur manquent. Les premières bases à leur donner sont celles des capacités à s'inscrire dans des relations quotidiennes respectueuses fondées sur la réciprocité. Il convient en priorité d'aider les tout jeunes et les moins aptes à la relation à construire un schéma corporel sexué et érotique mais aussi de ne pas les exciter en les poussant à atteindre une sexualité adulte prématurée ou inaccessible. Il faut accepter que les autres nous échappent et expérimentent. Qu'ils se frottent à la réalité, quitte à s'y piquer. Nous allons nous employer à démontrer que les difficultés que nous rencontrons actuellement dans l'accompagnement résultent moins d'une défaillance des personnes accompagnées que de nos réticences. Réticences qui nous poussent à retarder, à compliquer ou même à empêcher leur accès à la sexualité au moyen de nos exigences extravagantes et par la surveillance continue que nous leur imposons. Nous verrons aussi qu'en cela nous sommes aidés par l'évolution sociale récente qui prône l'avènement d'un sujet prétendument omnipotent alors qu'elle le cadre très serré sous une avalanches d'injonctions nouvelles mal dissimulées sous de fumeux concepts et qu'elle réduit pour tous le champ de la liberté au profit de celui du contrôle. Les personnes traditionnellement assujetties, notamment les handicapés, sont les premières à pâtir du renforcement de ces contraintes sociales.

03/2023