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Barbara J. Fields

Extraits

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Littérature française

Je voudrais te dire. Paroles

Les paroles s'envolent, mais elles vont quelque part, surtout quand elles aident à vivre, à aimer, à penser. J'ai voulu écrire et chanter mes joies, mes chagrins, mes interrogations, et parce que j'étais perdu, j'ai cherché en écrivant le sens de la vie, ou plutôt de ma vie. Les réponses et l'inspiration, je les ai trouvées dans le regard des gens, dans toute rencontre, dans l'éternel océan, mais aussi dans mes souvenirs d'enfant voyageur. J'ai désiré partager mes humbles trésors, en toute simplicité, avec ces milliers d'amis de passage, jeunes et vieux, d'ici ou d'ailleurs, que l'on appelle les spectateurs. J'ai chanté pendant plus de vingt ans, dans les théâtres, les écoles, les églises, les cafés enfumés, les usines, les hôpitaux, les prisons, mais aussi les grands espaces verts pleins d'arbres et de lumières. La musique m'est devenue porte-paroles, avec elle, les frontières disparaissent, les harpes, les guitares, les tambours deviennent les serviteurs des mots. Mais parfois, le plus bel instrument du monde met comme un voile sur les mots qui chantent, mais qui chantent autrement. Il arrive même qu'il les dénature. Alors, j'ai voulu que mes paroles apparaissent dans leur nudité première, sans fard et sans artifice. Puissent-elles s'envoler de leur propres ailes pour donner force et amour !

08/2020

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Photographie

Depardon, Paris-Journal. Edition 2019

"Paris journal" est un mot clé que j'ai inventé pour classer mes photographies que je fais sans sujet particulier. Ni photographies de travail, ni photographies familiales, elles sont faites pour le plaisir et au hasard de mes déplacements dans la capitale. "Je n'ai pas changé d'itinéraire pour faire une photographie de ce livre. Je me suis arrêté le temps de cadrer, d'attendre quelques secondes peut-être mais sans plus ! " [... ] Les dernières années, l'arrivée de nouveaux appareils rapides avait contribué à désacraliser la photographie de rue. Il me fallait rassembler presque 30 ans de photographies prises à Paris, des photos faites au hasard de mes déplacements, de mes rencontres, sans histoire particulière, selon l'humeur du jour... On sait qu'il est toujours difficile de photographier près de chez soi. Il y a cette répétition qui annule constamment les autres photographies. Les jours de belles lumières, les jours où, sans le faire exprès, on sort son appareil pour faire seulement une photographie... la bonne ! Et puis les jours, les semaines où l'appareil reste au fond du sac. Parallèlement, j'ai relu mes notes, j'ai fait des choix, écrit des liaisons, repris des citations. J'ai joué le jeu des textes bruts venant de vieux carnets, sans les transformer ou les améliorer, et puis j'ai appelé l'éditeur et j'ai tout envoyé par coursier" .

10/2019

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Littérature française

Si on s'aimait ?

Gardez le tronc, jetez les branches ! En obéissant à cet unique mot d'ordre, pour résister à la vacherie de l'époque qui déjante et suppléer à la disette des âmes, j'ai raclé jusqu'à l'os ces dix nouvelles. Dans ma tête, elles fredonnaient d'un continent à l'autre la chanson triste et désopilante de gens de toutes les peaux, de toutes les confessions et de tous les pays - des types, des femmes ou des gosses - agités par les tracasseries de leurs démangeaisons personnelles, par les turpitudes du moment, par le chômage, par l'enfance, l'obésité, l'alcoolisme, la guerre, les drames de la vie conjugale, ou tout simplement taraudés par une solide envie de baiser. J'ai gardé le tempo des personnages, j'ai préservé la scansion de leur folie intérieure. J'ai voulu qu'ils balancent et qu'ils swinguent au rythme de leurs obsessions. Ils ont été pour ainsi dire gourmands de mon énergie. Sans doute parce qu'ils faisaient irruption dans l'imaginaire d'un écrivain en un moment de l'hiver de son existence où l'incapacité d'aimer comme un jeune homme, sa rugissante envie de mordre encore la vie et l'approche de la mort aiguisaient l'acuité du regard. D'un mot, j'ai réveillé ce qui bouge toujours en moi. Si on s'aimait ? J. V.

05/2005

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Développement personnel

Le bonheur est là, ouvrez les yeux ! . Neuf formules pour le trouver

Le bonheur... J'ai passé une grande partie de ma vie à le chercher alors qu'il a toujours été là, juste devant mes yeux ! Pourquoi l'être humain est-il si doué pour se compliquer l'existence ? Pourquoi est-il si convaincu que le bonheur se trouve ailleurs ? Ou qu'il l'atteindra plus tard ? En 2006, à la suite d'un accident de planche à neige, j'ai commencé à faire des changements dans ma vie pour l'améliorer. Quelques années plus tard, avec mon mari et mes enfants, j'ai vécu une situation de crise qui m'a fait sombrer dans une profonde dépression. J'ai eu du mal à m'en tirer, et c'est à partir de ce moment précis que j'ai commencé à chercher intensément le vrai sens de ma vie. Je ne suis ni médecin ni thérapeute ni philosophe. Je suis mère de deux jeunes enfants, épouse, et enseignante au primaire. En écrivant ce livre, j'ai voulu partager mes expériences et mes découvertes, décrire ce qui m'a permis de me recentrer, et de me reconnecter avec l'authenticité. Ce simple guide sera utile à toute personne qui souhaite améliorer sa qualité de vie. En effet, le bonheur est là, sous vos yeux ! Je vous donne neuf formules pour le trouver... et le garder !

01/2019

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Aviation

Une histoire des hélicoptères légers en France

Depuis ma naissance, au 41 boulevard Jean Jaurès à Carcassonne, à côté du clocher de l'église Saint-Vincent, j'ai vu les Stamps virevolter au sommet de leurs trajectoires, à la verticale de la piste de Salvaza. Plus tard, alors que j'avais à peu près dix ans, ma mère présenta à ses trois fils, d'après un livre qu'elle s'était procuré, les études après le Baccalauréat. Sup-Aéro m'enchanta, avec sa soufflerie et ses multiples travaux pratiques. Je m'exclame? : c'est cela que je veux faire, ce qui fit rire toute la famille. En classe prépa à Louis le Grand, à Paris, c'est toujours le concours commun Mines-Pont qui m'attire, car il contient aussi l'école Supaéro. J'y rentre quatrième, en 1966. En deuxième année, nous travaillons sur le projet Concorde ; je m'y investis beaucoup. Mais l'ingénieur de Toulouse, qui corrige mon projet, ne peut m'expliquer pourquoi la solution que je propose, pour améliorer la mauvaise qualité de l'aile mach 2 aux basses vitesses, ne marche pas. N'étant pas compris, je décide de ne pas aller travailler à Toulouse. J'irai, donc, à Marignane, sur les hélicoptères, où j'atterris en octobre 1968, sans aucune connaissance de ces merveilleuses machines. J'y resterai, jusqu'au début 2015. C'est cette histoire que raconte ce livre.

03/2024

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Littérature érotique et sentim

Hotmail. Tapuscrit à Quatre Mains

Continue à bander en pensant à moi, j'aime ! Jeanne De : PIGNOL Christian Envoyé : vendredi 28 mai 2005 A : SARLAT Jeanne Objet : ...Mes propos t'auraient-ils choquée, que tu tardes à me répondre ? Pour ma part, j'estime que nous devons tout nous dire, nous lâcher...et dans les mots qui nous conviennent ! Parler, écrire, est toujours témoignage de confiance. Et puis, foutre dieu ! Je revendique le droit d'être mécréant ! Et j'aime le cul, prout-prout, et les doigts, la langue, la main entière dans la foufoune ! J'aimais nos ahans à deux dos, du temps où j'entrais et sortais dans ton con magnifique. Je revendique tout cela et encore et encore, contre tous les trompe-la-mort aseptisés, culs bénis, patentés intégristes pour l'éternité, la nôtre ! Et ce avant que le grand repassage nous amidonne définitivement. De : SARLAT Jeanne Envoyé : mardi 1 juin 2005 A : PIGNOL Christian Objet : Mais non, mon Chris, je n'ai nullement été choquée. Chris, contrairement à la vindicte populaire, j'ai tendance à faire confiance aux obsédés sexuels, en tout cas ceux qui s'assument, ce qui a le mérite de me rassurer quant à l'étalage de mes déviances. Rien que ce soir ma vision baisse à force de lire et relire ton message. ! (...) Si tu étais là, chenapan, je ne te laisserais t'échapper sous aucun prétexte ! ! ! Jeanne

02/2019

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Religion

Luc, mon frère

"J'avais un frère là-bas, dans les montagnes algériennes, et je ne le savais pas... Il a fallu que sept moines soient enlevés de Tibhirine, puis assassinés pour que j'apprenne l'existence de frère Luc. Pendant qu'il donnait sa vie sur les hauteurs de l'Atlas, je me trouvais sur les plateaux de tournage, j'interprétais des personnages... C'est pourtant là, justement, que s'est faite la rencontre, au plus intime de moi, avec frère Luc. Quand on m'a demandé de tenir son rôle dans Des hommes et des dieux, j'ai découvert l'extraordinaire parcours d'un cistercien qui a traversé le siècle. Chaque jour était pour ce moine-médecin l'occasion de soulager la souffrance des autres, de consacrer des heures à les soigner, les écouter, les réconforter. C'est ainsi qu'il est un modèle pour tout être humain. Parce qu'il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime. Dans ce livre j'ai voulu raconter frère Luc, son engagement au service des pauvres, sa foi profonde et ses écrits spirituels qui m'ont bouleversé. Il est toujours présent dans ma prière, j'ose même le considérer à la fois comme un très grand saint et comme mon meilleur ami". Michael Lonsdale

09/2018

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Poésie

La Licorne Bleue d'hier à aujourd'hui

Le temps n'est qu'un grain de poussière dans un sablier. Il emporte dans son au-delà et imprègne les murs de la vie. Pour la Licorne, les Anges et les Fées, ce qui importent ce sont les attentions. Les révélées, les cachées, celles qui se font derrière la porte : les doux secrets. J'ai connu des personnes à l'âme si belle que pour elles, j'ai arrêté mon temps, et me suis ouverte à eux en de multiples attentions : Matitia (mon Booz), mon ami Amir, Monique, qui m'ont fait découvrir mon appartenance intime avec le judaïsme. Cette licorne (bleue) vous fait rejoindre votre intimité, votre identité la plus profonde. Pour une fois, j'ai appris quelque chose sur moi et j'ai obtenu une réponse. Mais également des interrogations sur les relations de l'espace et de l'être intérieur. Lequel se développe-t'il plus vite ? Jusqu'à quel(s) point(s) sont ils interdépendants ? Si le temps est scandé par de grands événements qui font la vie, il est bon d'admettre que les autres, le monde génèrent eux aussi de grands événements. Mais il faut également penser à tous ces petits instants du quotidien qui font la vie de tout un chacun, mortel et pas assez immortel pour refuser le temps. Malgré le vent, la neige, les rafales, j'ai malgré mon judaïsme passé des Noël pleins d'amour et j'ai ressenti un fragment du sacré chrétien. Ainsi j'ai fait la différence avec ceux qui sont comme le vent et ... les aures. Il y a les êtres fleuris qui ancrent l'espoir dans vos jardins intérieurs et qui tels le roseau se plient mais ne romptent pas devant les rafales de vent ; parfois même devant ces bourrasques les fleurs de la vie, laissent s'envoler leurs graines dans les vents même les plus terribles. C'est ainsi que j'observe mon existence : du vent et des fleurs, des abîmes ténébreux remplis soufainement, magistralement on ne sait (par quelle magie ? ) par la lumière. Alors dans ma vie est entrée la providence, et avec elle, l'amour... . . Et, j'ai vu mes forces grandir et vécu l'intimité de la nuit même bleue. Depuis ces instants ... . j'ai compris que la vie avait ses obligations, ses devoirs, ses lois, et que l'on pouvait tout gagner au nom de l'espoir. Il en est ainsi du destin de bien des peuples et/ou des êtres opprimés. La licorne bleue d'hier à aujourd'hui porte à chaque instant sous ses sabots de feu, le fulgurant espoir qui fait bien souvent survire et vivre envers et contre tout. Tous les matins où je m'éveille, je me dis : "S'il faut", j'irai dans la plaine de mon destin pour éc

12/2019

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Lecture 9-12 ans

Le crocodile à roulettes

J'ai le droit de courir dans la forêt ? Dans les flaques ? Dans la maison ? Et même sur ton lit ? J'ai le droit de courir partout alors ? Pas partout partout... Si tu cours à la sortie de l'école, GAFFE AU BOBO !

11/2001

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Livres sonores

Mes comptines gourmandes

"Un livre tout-carton sonore pour écouter et danser sur 6 comptines bien connues en lien avec la nourriture Dame Tartine J'aime la Galette Pêche, pomme, poire, abricot Sardine à l'huile J'ai ramassé des champignons La ronde des légumes. "

07/2021

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Autres éditeurs (F à J)

Une journée de Bourrique

-? Hé, ça va être une belle journée ? ! Le temps est idéal pour se rendre à la grande cité. -? Là j'essaie d'écrire, Bourrique, et je ne sais pas trop si j'ai envie de voyager. -? Allez Jérôme, partir ça fait toujours plaisir ? !

06/2022

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Littérature française

Nos différences sont une richesse

Ce livre raconte ce que j'ai sur le coeur concernant mes différences comme mon handicap et mon homosexualité. J'ai besoin d'écrire ce que je ressens au fond de moi afin de me sentir mieux et d'extérioriser les choses.

10/2021

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Poésie

Aubades

J'aime les aubes bleues comme un ciel de printemps et les aubes naïves comme un dessin d'enfant, j'aime les aubes nues comme le corps des femmes et les aubes cruelles quand la mort va venir avant la fin du jour.

11/2022

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Grandes réalisations

La tour Eiffel. Histoire et secrets d'une star mondiale

Y'a d'la joie ! La tour Eiffel part en balade Comme une folle, Elle saute la Seine à pieds joints Puis elle dit : "Tant pis pour moi si j'suis malade, J'm'embêtais tout' seule dans mon coin." Charles Trenet.

07/2021

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12 ans et +

Disparition programmée

"J'ai été soumis au dispositifde protection des témoins : Nouvelle identité, nouvelle maison, nouvelle école. Plus aucun contact avec mes anciens amis. Définitivement. Désormais, je n'ai plus de passé. Et rien ne dit que j'aie un avenir... " Entrez dans la course...

02/2018

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Photographie

Souvenirs de Berlin-Est

A Berlin, de nombreux symboles de l'ex-Allemagne de l'Est ont été effacés. Il en reste des traces. J'ai photographié cette absence et interrogé les passants. J'ai remplacé les monuments manquants par le souvenir qu'ils ont laissé.

07/2013

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Lecture 6-9 ans

Rue des amours

Ma rue est toute grise. Mais moi, j'y vois des couleurs. ! Pourquoi s'appelle-t-elle Rue des Amours ? ! Personne ne sait pourquoi. Il doit y avoir un secret. Je le trouverai. Dans ce carnet, j'écrirai tout ce que je trouverai.

10/2016

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Littérature française

Vies croisées

J’ai dans un premier temps préféré me faire discret. J’ai observé les allées et venues des passants et constaté avec un certain soulagement que la plupart d’entre eux ne faisaient pas attention à moi. Cela m’a même valu quelques bousculades maladroites. Il faut avouer qu’être pressé n’est pas chose facile. Je les plains, ils ont tant à faire, les pauvres. J’ai aménagé mon chez-moi au fil du temps et je n’en suis pas peu fier. Bien sûr, ce n’est pas luxueux ni coquet, mais j’ose le dire, c’est fonctionnel. Pas de superflu, dans un esprit somme toute assez minimaliste. Un retour à l’essentiel, loin de la frénésie de ce monde de consommation outrancière. Une vie calme et rangée, une routine innocente. C’était sans compter sur la mesquinerie de certains d’entre nous. Le bonheur fait peur. Comment en effet ne pas envier mon petit coin de paradis ? Et me voilà contraint de défendre ce territoire si durement acquis. De haute lutte. Je ne céderai pas, j’y suis, j’y reste, en dépit de menaces à peine voilées. Quelques empoignades plus tard, je résiste encore. Avec, je l’avoue, un peu moins d’énergie. Je dois couver quelque chose, à moins que ce ne soit ces petites blessures qui m’affaiblissent. Un peu plus de repos et il n’y paraîtra plus, je suis d’un naturel robuste. Il faut dire que j’ai quelque peu négligé mon équilibre alimentaire ces derniers temps. Des grignotages sur le pouce, ce n’est pas malin.

09/2019

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Santé, diététique, beauté

L enfer du je(u)

Tout allait bien, j'avais un super boulot, je me sentais bien dans ma boutique, mes clients m'appréciaient, je me mettais en quatre pour eux, je gérais ce qu'on appelle dans les petits villages, un de ces commerces de proximité où on vend du tabac, la presse, les jeux de la Française des Jeux, des boissons à emporter, des cartes postales, on fait aussi dépôt de linge, vente de livres neuf et occasion. Bref, le vrai commerce qui a son utilité dans un village de 2800 habitants au même titre que la boulangerie, l'épicerie, les coiffeurs, les bars, ses quelques restaurants, son fleuriste. J'étais un privilégié, en tout cas, ce que je gagnais me permettait de partir souvent en vacances et prendre un remplaçant, car il n'était pas question de fermer une seule semaine. Et mes clients, où iraient-ils ? J'avais une femme que j'aimais, qui m'aimait, elle avait confiance en moi, même si elle savait que j'étais un gros menteur concernant mon vice, elle n'aurait jamais imaginé que je puisse descendre aussi bas et par là même, l'emmener avec moi dans cette chute abyssale. Jamais je ne pourrais réparer ce que je lui ai fait vivre et qu'elle vit encore, tellement le traumatisme est énorme. Je lui demande pardon si toutefois, c'est possible. Qui aurait pu croire que j'allais en arriver là? Sûrement pas moi. Car je me sentais invincible, celui à qui rien ne peut arriver. Je vivais dans le déni. Parce que j'ai toujours tout réussi, ça n'allait pas s'arrêter en si bon chemin. Et pourtant...

12/2019

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Critique littéraire

Mes mémoires. Tome 2 (1830-1833)

" Quand j'ai commencé ce livre, croyez-vous, vous qui me lisez, que ç'ait été dans le but égoïste de dire éternellement moi ? Non, je l'ai pris comme un cadre immense pour vous y faire entrer tous, frères et soeurs en art, pères ou enfants du siècle, grands esprits, corps charmants, dont j'ai touché les mains, les joues, les lèvres ; vous qui m'avez aimé, et que j'ai aimés ; vous qui avez été ou qui êtes encore la splendeur de notre époque ; vous-mêmes qui m'êtes restés inconnus ; vous-mêmes qui m'avez haï ! Les Mémoires d'Alexandre Dumas ! Mais c'eût été ridicule ! Qu'ai je donc été par moi-même, individu isolé, atome perdu, grain de poussière emporté dans tous les tourbillons ? Rien ! Mais, en m'adjoignant à vous, en pressant de la main gauche la main droite d'un artiste, de la main droite la main gauche d'un prince, je deviens un des anneaux de la chaîne d'or qui relie le passé à l'avenir. Non, ce ne sont pas mes Mémoires que j'écris ; ce sont les Mémoires de tous ceux que j'ai connus, et, comme j'ai connu tout ce qui était grand, tout ce qui était illustre en France, ce que j'écris, ce sont les Mémoires de la France. " Les souvenirs, parfois " arrangés ", la chronologie, souvent approximative, ajoutent pourtant au charme de ces Mémoires où théâtre, politique, poésie, journalisme trouvent leur place, thèmes de tableaux et portraits brossés par le plus vivant des personnages qu'ait inventé l'auteur de Monte-Cristo : Dumas lui-même. Claude Schopp.

03/2003

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Littérature française

Sketo

Ce lundi-là, je me suis assise confortablement à ma place dans l'avion en partance pour Athènes, j'ai bouclé ma ceinture de sécurité et j'ai posé ce satané document sur mes genoux. J'y avais inséré une fiche cartonnée qui me servait de marque-page, sur laquelle j'avais pris de nombreuses notes. Au dos, j'y avais griffonné toutes les questions auxquelles je devais trouver des réponses. Celles qui me troublaient le plus étaient les suivantes : 1. Cette histoire est-elle vraie, ou n'est-ce simplement qu'un roman dont l'auteur, qui aurait connu ma mère, lui aurait donné un rôle ? 2. Si l'auteur est bien mon père, et s'il est mort dans l'accident qu'il décrit, comment a-t-il pu écrire sa mort ? D'ailleurs, le roman est inachevé, pourquoi ? Se serait-il ... ? 3. Et puis s'il a effectivement écrit ce passage, c'est qu'il n'est peut-être pas mort ? Ou bien, ce n'est peut-être pas lui qui l'a écrit ? 4. Et, s'il n'est pas mort, alors pourquoi Maman m'a-t-elle toujours certifié qu'il était décédé dans un accident juste après ma naissance ? Je ne sais combien de fois j'ai lu ce dossier depuis que je l'ai découvert, mais une chose était sûre maintenant, je commençais à le connaître par coeur. En tout cas, je m'apprêtais durant le vol, à le relire une fois encore et probablement noter quelques détails de plus qui pourraient m'aider à découvrir la vérité. L'hôtesse servit des rafraîchissements et j'ai ouvert Taras à la première page...

12/2015

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Romance sexy

Play Hard Tome 3 : Hard to Score

J'ai signé quantité de joueurs pour notre agence familiale, convaincre mon nouveau client ne devrait pas poser de problème. Sauf que j'étais loin de m'attendre à tomber sur le garçon auquel j'ai accordé mon premier baiser... et qui m'avait brisé le coeur. A ceci près que Drew Browman est désormais devenu un adulte. Sexy. Lié à un scandale. Quaterback suppléant. Le coup de coeur que je n'ai jamais oublié. J'ai beau prétendre que mes raisons sont professionnelles, je pense à lui tout le temps. J'ai beau lui dire qu'il gâche son talent dans un poste sous-dimensionné et que je peux l'aider, je n'y crois pas. Car comment admettre que j'aspire à une seconde chance avec mon premier amour ? Il y a des lignes qu'on ne doit pas franchir, et la nôtre a été tracée dans le sable il y a bien longtemps. Brexton Je suis censé la détester. On me le répète depuis dix ans - son père a ruiné notre famille, a sali mon nom, avant même que ne débute ma carrière. Pourtant, ce n'est pas ce que je ressens aujourd'hui. Brexton Kincade a déboulé sur mon terrain, tout droit sortie de mes souvenirs. Motivée. Déterminée. Adulte. Une Capulet chez les Montaigu. M'afficher avec elle serait une faute impardonnable envers mon père, mais comment résister à l'attirance qui nous pousse l'un vers l'autre ? Même si cela nous conduit à dissimuler ce qui existe entre nous. Même si cela signifie, pour moi, affronter des secrets dont j'ai toujours craint qu'ils ne soient en réalité que des mensonges. Drew

05/2021

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Littérature française

Un génial imposteur

J'eus envie de traverser la mer pour prendre part au grand chambardement, la guerre que j'appelais de mes voeux depuis toujours, comme bien des fils de cette terre brimée. Tout ce que j'avais vécu, depuis ce lointain jour sur le bateau de Gien, dans la baie d'Alger, m'apparut soudain comme le passage obligé, l'épreuve avant la grande épreuve. J'étais un élu parmi les vivants ! Je ne pouvais pas exiger plus. J'étais prêt à me vêtir de mort, j'ignorais que j'allais enfiler la tunique de l'infamie. La vie de Shar est un roman. Après avoir fui précipitamment l'Algérie, son pays natal, il a parcouru le monde, de l'Europe à l'Amérique latine, en passant par l'Asie, se mettant au service d'organisations mercenaires et changeant de camp au gré des événements. En 1954, il revient en Algérie : d'abord à la tête d'une troupe de maquisards sanguinaires, il passe ensuite à l'ennemi (côté français), participe un temps à l'OAS, mais retourne une nouvelle fois sa veste, s'engageant pour l'indépendance de l'Algérie. Au terme d'une ascension aussi fulgurante qu'immorale, il obtiendra des responsabilités au sein du nouveau gouvernement. Mais le vent de l'Histoire peut encore tourner... Comment s'arranger avec l'histoire et se faire passer pour un héros ? Dans ce roman plein de rebondissements, Kebir M Ammi décrit ce que l'âme humaine a de moins noble. Ou l'incroyable destin d'un personnage flamboyant, cynique et sans scrupules qui prospère sur les trahisons, les intimidations et les crimes.

01/2014

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Faits de société

La Consolation

Je n'aurais jamais imaginé mener l'enquête sur ma propre vie. J'ai fait un long voyage dont je suis ressortie extraordinairement vivante, avide de mon prochain et d'existence. Mais le trajet fut long, solitaire, douloureux et angoissant. Un voyage dans une mémoire enfouie, quelque part, au fond de moi, un coffre à secrets scellé du sceau de la honte, de la protection, des mensonges et des aveuglements. On l'appelle la mémoire traumatique. C'est un fantôme qui vous poursuit, assaillant invisible de vos nuits blanches et de vos bonheurs troublés. J'ai subi les premiers assauts du souvenir, sorte de flashs venant d'un infini indéfini, anéantie, soumise, interdite devant les hurlements d'un passé que plus rien n'empêchait de surgir. Alors j'ai décidé de faire face. J'ai laissé remonter les images de l'enfance, dans un désordre fou, j'ai essuyé les bourrasques, résisté au tourbillon et, assurée par des gardiens de la psychiatrie, j'ai recomposé ce film dont la projection m'était, depuis mes 12 ans, interdite. C'est mon histoire, celle de Poupette, à qui il manquait un morceau d'existence aussi vital qu'un battement de coeur. J'ai assemblé, une à une, les séquences du saccage d'une innocence, comme on recompose une photo que les coupables ont un jour sciemment déchirée. Aujourd'hui, je suis Moi, intégralement, plus forte. Consolée. Dans ce récit sensible et délicat, Flavie Flament évoque la trahison des adultes qui lui ont ravi son corps et son innocence. C'est aussi l'histoire d'une renaissance.

05/2017

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Thèmes photo

Portraits en confinement

Au moment où tout le monde confronté à la réalité effrayante de la pandémie 2020 se trouvait dans un état de confusion et d'angoisse face à l'inconnu, je ne fis pas exception. Moi, une extravertie qui adore faire des portraits, rencontrer des gens et partager des moments d'échanges enrichissants, je me suis retrouvée dans le vide de l'isolement. C'est ainsi que m'est venue l'idée des séances photos à distance, une façon de me distraire et de distraire les autres de la situation. Ce fut un prétexte pour s'habiller, se maquiller, s'amuser et oublier quelques instants la morosité ambiante. Techniquement, cela s'est fait de la manière suivante : après avoir convenu de la date et de l'heure précises (je demandais généralement quelle était la meilleure période d'éclairage chez mes modèles), j'ai réalisé des appels vidéo. J'ai demandé à voir le lieu, j'ai choisi un emplacement et un angle pour la prise de vue. Ensuite, le participant devait fixer son téléphone, sa tablette ou son ordinateur. Puis je lui proposais de poser de diverses façons en laissant vagabonder son esprit comme lors d'une séance normale. Avec mon appareil photo je photographiais l'image apparaissant sur mon écran télé connecté à mon téléphone. Au cours de ces séances, je demandais aussi à chacun de me dire les trois choses qu'il préférait faire pendant ce confinement. J'ai ainsi réalisé 67 séances de photos dans de nombreux pays : en France, en Italie, en Russie, en Grèce, en Allemagne, en Argentine, en Suisse, au Royaume-Uni, à Chypre... un beau voyage virtuel. Comment ai-je trouvé des participants ? Ce sont eux qui m'ont contactée ! J'ai lancé ce projet avec mes amis, puis j'ai posté des annonces sur les réseaux sociaux et j'ai commencé à recevoir des messages de partout. Grâce à ce projet, j'ai sympathisé avec beaucoup de personnes brillantes qui m'ont vraiment touchée et fascinée par leur confiance et je leur en suis très reconnaissante !

07/2021

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Littérature française

Comment font les gens ? Roman gris

J'indique la cathédrale. Elancée vers les ténèbres, elle semble vouloir crever l'épais plafond nuageux. A première vue, je la trouve majestueuse, mais elle devient rapidement prétentieuse, écrasante. Le rond blanc de l'horloge se découpe de sa masse grise et, à minuit trente, me fait penser à une pleine lune tranchée. " C'est comme ça, dit-il en agitant la tête en direction de l'édifice. C'est beau. Ouais, c'est beau. Mais pourquoi c'est beau ? " Il plante un instant son regard dans le mien, avant de le braquer sur les pavés. " Tu vois, j'arrive plus à cogiter. La vie, les gens... j'arrive plus à cogiter. C'est pas parce que j'ai un peu picolé ce soir, même ça, tu vois, ça m'fait chier maintenant. Pourtant ! Non, tu vois, plus d'appart, obligé d'crécher chez les autres, pas d'boulot, pas d'fric... ça a pas d'sens. J'suis là mais, quand j'cogite, rien n'a d'sens. Même c'que j'cogite dans ma tête, j'finis par m'demander si ça a un sens ! " Il fixe à nouveau la cathédrale, une lueur morne dans les yeux, et, d'un coup, secoue la tête d'un air dégoûté. " Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait nous ? " Un homme comme les autres, un homme sans histoire, un représentant de commerce... Un être englué dans la banalité de son existence et empêtré dans ses perceptions et ses pensées... Quand le réel nous submerge et nous vide... Quand le quotidien est insuffisant... Quand les rêves nous filent entre les doigts et que nous nous y accrochons avec énergie, désespoir et nostalgie... La solitude, l'amitié, l'amour, la pitié, le mépris... tout est dans ce roman d'une rare originalité qui peint certains aspects éternels et universels de la condition humaine. Un roman comme un miroir... dans lequel on ne se verrait plus.

03/2002

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Développement personnel

Assortiment de friandises pour l'esprit ou l'art de positiver au quotidien

A de nombreuses reprises, des lecteurs et des lectrices rencontré(e)s lors de dédicaces ou de salons du livre m'ont confié avoir savouré mes romans, mes comédies, ou mes albums illustrés, comme s'ils s'étaient régalés des écrits d'une bonne copine. Aussi, dans cet ouvrage, j'ai pris le parti de vous parler comme si j'étais la vôtre. Mais entendons-nous bien : je n'ai nulle compétence (et ne prétends pas en avoir !) en terme de psy, de coach ou de conseillère quelconque. Je suis juste une romancière qui a eu envie de partager avec ceux qui lui font le plaisir de la lire des réflexions personnelles, des conseils chaleureux, des pistes d'introspection et des récits d'expérience dans un cadre ludique, divertissant et surtout créatif ! Parce que je suis l'impératrice des angoissées, j'ai fini par apprendre comment relativiser. Parce que j'aime me bombarder de dix mille questions existentielles, j'ai, au gré du temps, trouvé quelques réponses. Parce que ma gym mentale permanente est de positiver ce qui me stresse, je me suis dit que j'allais vous raconter mes techniques. Et parce qu'il est des citations qui ont marqué, galvanisé ou illuminé certains moments de ma vie, j'ai souhaité vous en faire profiter. J'ai donc enfilé ma toque de dessinatrice et noué mon tablier de cuisinière des mots, pour vous concocter un plateau de friandises positives dans lequel piocher avec gourmandise, exactement comme on le fait lorsqu'on prend un thé entre copines. Mais ne vous attendez pas à rester passif(ve) sur votre canapé, bien au contraire : après les sucreries, place aux exercices physiques des doigts ! Donc affûtez votre second degré, votre stylo noir et vos feutres de couleur, enclenchez les moteurs de votre imagination, allumez votre aptitude au rire, au bonheur et aux confidences and. let's party !

10/2014

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Sociologie

De mémoire d'éléphant

" A jouer, pour ce livre, le rôle du chroniqueur, je m'aperçois que j'ai toujours aimé cette place : spectateur de ma vie, témoin en même temps qu'acteur et gardant une certaine distance par rapport aux personnages que j'interprétais, comme à ceux que je rencontrais. Est-ce d'avoir souvent pris le risque de m'exposer en première ligne, d'être incompris, voire rejeté ? J'ai pris de plus en plus goût au bonheur. Sans passer d'Epictète à Epicure, car je n'ai jamais été un ascète, je me suis rallié progressivement aux plaisirs de la vie. Trahison des rêves de ma jeunesse ? Je me le demande parfois. Il est certain que le tranchant de mes convictions s'est émoussé peu à peu au contact du réel [...]. J'ai traversé des moments de total isolement, et d'autres où j'étais très entouré, des moments de doute, et d'autres où j'étais trop sûr de moi, des moments de courage, coupés d'instants de lâcheté ou de résignation. Et j'ai probablement une nature double, deux visages, entre lesquels j'oscille, soutenant l'un par l'autre, agissant d'instinct... " A travers les Mémoires d'Hervé Bourges, c'est un demi-siècle d'histoire de la France que l'on revit, de " Témoignage chrétien " à l'Ecole Supérieure de Journalisme de Lille, de l'Algérie à l'Afrique, de Radio France Internationale à TF1 puis France 2 et France 3, de l'UNESCO au CSA. On comprend mieux, à lire ces rencontres et ces souvenirs, ces portraits des leaders algériens et des présidents africains, des compagnons de la première heure et des complices de toujours, des inconnus et des illustres, la trajectoire atypique d'un homme né dans une famille catholique traditionnelle de Bretagne et que ses convictions ont peu à peu affranchi des certitudes de son milieu d'origine.

10/2000

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Littérature étrangère

Tu ne tueras point

"Cher Luke, J'ai quelque chose d'énorme à te demander. Je sais que c'est épouvantable, mais je crois que je vais être mère et j'ai peur. Pourraisje rester ici un petit moment ? Je ne me mettrai pas entre tes pattes. Je le promets. [...] Je t'ai dit que j'étais plus vieille parce que j'aimerais bien. Ce serait mieux si je l'étais. Je ne me suis jamais sentie jeune. Jamais. [...] J'irai bientôt voir un docteur. La personne de qui il est, c'est la dernière personne de qui il devrait être. Je préférerais ne jamais le dire. A la campagne, les choses deviennent très obscures. J'aimerais vivre en ville, parce que si tu hurles quelqu'un peut t'entendre. J'aimerais aller à la campagne, bien sûr, pour l'air frais et les rafales de vent. J'irai à l'hôtel de toute façon et, quand tu liras ceci, ne sois pas gêné si tu peux pas me recevoir ici. On sera toujours amis. Mary" Mary n'est qu'une petite fille lorsque son père la viole pour la première fois, au milieu des tourbières. Quand, après des années de violences répétées, elle tombe enceinte, une voisine compréhensive accepte de l'accompagner en Angleterre pour avorter. Mais tout se sait à la campagne et le drame de Mary, relayé par une meute de conservateurs intégristes, devient vite un scandale national. L'Irlande entière se révolte, hurle au crime et réussit à rattraper la jeune fille. Les redresseurs de torts catholiques sont prêts aux dernières extrémités pour qu'elle garde son bébé, son propre père n'est pas le dernier à clamer publiquement son indignation. La violence physique et verbale qu'Edna O'Brien met ici en oeuvre, dans une Irlande rurale et rétrograde qu'elle a bien connue, trouve son pendant dans le vibrant portrait d'une très jeune femme silencieuse et secrète, d'une bouleversante densité.

04/2018

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Littérature française

Mensonges au paradis

"De l'âge de 6 ans à celui de 20 ans, j'ai passé toutes mes vacances dans un Home d'enfants situé dans une vallée paradisiaque, en Suisse. Une vie à la dure, des heures de marche dans la montagne, des punitions, des frites : tout me plaisait. Le chalet était tenu par Karl et Anne-Marie Ammann, avec leurs enfants Patou et Vava. Ils ont été ma famille d'adoption alors que mes parents étaient absents. Trente ans après, je suis retournée dans la vallée. Je l'ai retrouvée intacte. J'ai commencé à écrire un livre, je souhaitais qu'il soit tendre et pur comme ce passé. Et voilà que commençant ce livre, j'ai appris qu'il y avait eu mensonge au paradis. Patou était en prison pour escroquerie, il avait passé sa vie à mentir et à voler. Sa soeur Vava, mon amie d'enfance, souffre de délires paranoïaques. Elle est schizophrène, ne sort plus de chez elle, passe ses journées sur les réseaux sociaux. Sidérée, j'ai enquêté de manière obsessionnelle. Que leur est-il arrivé ? Pourquoi ont-ils renoncé à la réalité pour vivre au pays du mensonge ? Mais répondre à ces questions n'était pas suffisant. Pour écrire enfin la vérité, avoir la force de l'accepter, il fallait que je me regarde en face. Pourquoi, alors que j'avais été si heureuse dans cette vallée, n'y étais-je jamais retournée ? Il a fallu que je termine une première fois ce livre pour admettre mon aveuglement. Moi aussi je mentais. En enquêtant sur le passé des autres, j'ai pu ouvrir les yeux sur le mien. Je devais tout réécrire, en acceptant la face triste de ma propre enfance, la face violente de ma vie d'adulte. Est-ce que mes livres précédents n'étaient pas des fictions alors que j'avais l'ambition d'écrire la vérité ? S'il faut "un coeur d'airain" pour accepter la réalité, j'étais enfin prête à le faire". Colombe Schneck

03/2023