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Patrice Bérenger

Extraits

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Portugal

Un grand week-end à Lisbonne. Edition 2021. Avec 1 Plan détachable

Se balader au hasard dans un tram vintage, suivre un parcours de street art, trinquer de bar en bar dans les ruelles du Bairro Alto : laissez-vous emporter parla douceur de vivre de Lisbonne. En plus, des escapades à Sintra et sur la Costa do Sol. Des visites par quartier, suivies d'un large choix de restos, bars, hébergements et boutiques. Nos tops pour profiter du meilleur de la ville : les plus beaux points de vue, les pâtisseries, les soirées fado... Et aussi : un plan détachable de la ville, des plans détaillés pour chaque quartier. Tous les sites incontournables, les dernières tendances, nos adresses coups de coeur et nos expériences uniques pour vivre un très GRAND Week-End à Lisbonne grâce à ce guide actualisé tous les ans. Les carnets d'adresses sont désormais placés à la suite de chaque visite, pour les repérer plus rapidement. Des expériences uniques : boire une ginja (eau-de-vie) comme les Lisboètes, marcher dans le vide sur le pont du 25 avril, entendre les futures étoiles du Fado... Des activités 100 % lisboètes : apprendre à faire des pastéis de nata, prendre un cours de photos dans les ruelles de l'Alfama, nager dans deux grandes piscines d'eau de mer en bordure d'océan... Notre nouvelle sélection pour goûter la cuisine portugaise d'aujourd'hui, de soirées de fado, de bars branchés, de boutiques 100% lisboètes pour s'immerger dans l'ambiance de la capitale portugaise. Les coups de coeur et les tops de nos auteurs, experts de la ville : les meilleures cuisines du monde, les bars à ginja mythiques, le top des terrasses, les plus belles adresses gourmandes... Un plan détachable avec toutes les adresses localisées.

04/2021

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Droit fiscal

Les 15 ans de la fiducie. Bilan et perspectives de réforme

Le présent ouvrage est issu des actes du colloque ayant pour thème "Les 15 ans de la fiducie : bilan et perspectives de réforme" , qui s'est tenu le 30 septembre 2022 à l'Université d'Orléans. Introduite dans le droit positif par la loi du 19 février 2007, la fiducie est définie par l'article 2011 du Code civil comme "l'opération par laquelle un ou plusieurs constituants transfèrent des biens, des droits ou des sûretés, ou un ensemble de biens, de droits ou de sûretés, présents ou futurs, à un ou plusieurs fiduciaires qui, les tenant séparés de leur patrimoine propre, agissent dans un but déterminé au profit d'un ou plusieurs bénéficiaires" . En application d'un tel contrat, le fiduciaire a donc une lourde tâche, celle d'accomplir sa gestion de gestion ou de transmission au profit du bénéficiaire. Toutefois, toute personne ne peut devenir fiduciaire. La loi limite l'accès à cette nouvelle profession à certains acteurs juridiques et financiers soumis à une réglementation stricte. Cette restriction se justifie pour éviter que cet instrument ne soit dévoyé à des fins abusives, notamment de fraude fiscale ou de blanchiment d'argent. Selon les chiffres de l'Association française des fiduciaires de 2014 : 430 fiducies ont été constituées pour 2007 ; 10 milliards sont traitées en fiducie. 215 fiducies resteraient encore ouvertes en 2014, soit au total 4, 6 milliards d'euros d'actifs placés en gestion. Aujourd'hui, après 15 années d'existence, il est temps de dresser un bilan et d'envisager les perspectives de réforme de ce contrat.

07/2023

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Immobilier, droit de la constr

Code de l'urbanisme . Annoté et commenté, Edition 2024

A jour de la loi sur l'industrie verte visant à concilier réindustrialisation du pays et transition écologique. Argumenté d'une jurisprudence abondamment reproduite et d'un large commentaire explicatif, l'ouvrage permet au lecteur, que celui-ci soit gestionnaire territorial, avocat, constructeur ou magistrat, de mesurer l'impact des nombreuses réformes sur ses pratiques. Les plus de l'édition 2024 : A jour de la loidu 23 octobre 2023 relative à l'industrie verte Large commentaire explicatif Appendice complet : Nombreux extraits de codes complémentaires (collectivités territoriales, santé publique, urbanisme, douanes, transports, énergie, minier, etc ...), Arrêtés et circulaires d'application ; Directives et règlements communautaires inclus : Code de l'urbanisme en ligne, enrichi, annoté et mis à jour en continu Le Code de l'urbanisme est à jour des dernières évolutions législatives, réglementaires et contentieuses du droit de l'urbanisme. Il intègre notamment la loi du 23 octobre 2023 relative à l'industrie verte, qui a pour objet de simplifier et accélérer l'implantation d'industries, tout en intensifiant la réhabilitation des friches et le développement de la planification industrielle, mais aussi d'instaurer de nouvelles dérogations au sein des grandes opérations d'urbanisme. La finalité de ces nouvelles dispositions en matière de droit de l'urbanisme est de concilier, d'allier réindustrialisation du pays et transition écologique, en favorisant plus fermement encore le réemploi du foncier déjà existant et artificialisé pour le placement de ces nouvelles usines. En ressort une planification au niveau régional principalement, qui suit les objectifs de limitation de l'étalement urbain et de l'artificialisation des sols.

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Littérature française

Regards croisés d’un élu d’occasion

L'idée de cet Essai est née d'un concours de circonstances. Dépourvu de toute prétention littéraire, ce récit n'est que le résultat "?brut?" d'une expérience somme toute banale et, surtout, de réflexions surgies, au fil des jours et des années, d'une vie professionnelle qui en avait déjà comporté plusieurs, puis de mandats électifs, sans doute très ordinaires, mais qui n'en ont pas moins été des expériences passionnantes, malgré les humiliations qui en furent parfois le prix à payer. Tout ce que je n'ai pas pu dire pendant toutes ces années, sinon avec difficulté et toujours avec la crainte de me voir reprocher quelques manquements à mon obligation de réserve, j'ai pu en exprimer au moins une partie, ici, librement. Cette liberté-là n'a pas de prix. Ou, plutôt, elle vaut tout l'or du monde. Et, pour aussi ordinaire qu'elle fût elle aussi, elle n'en a pas moins été la condition sine qua non de la sincérité de mes propos. Je ne me suis pas exprimé ici pour plaire à quelqu'un ou à une institution ; cela eut été totalement dérisoire et, bien sûr, déraisonnable. Je n'ai fait aucun calcul, ni rien espéré de quiconque. Et puis, "?que m'importe ce qui n'importe qu'à moi ! ?", pour reprendre la belle formule d'André Malraux dans ses Antimémoires, et que je fais mienne, volontiers, ici. (...) Face à ces bouleversements qui, je le crois, sont loin d'être achevés, qu'est devenue notre démocratie ? Qu'en est-il vraiment de la volonté et des aspirations des majorités sorties des urnes ? Faut-il redéfinir les valeurs et les principes de notre République ? Le principe majoritaire a-t-il encore un sens ? La patrie existe-t-elle encore ? Et la mémoire des peuples ? L'Europe est-elle encore pour nous tous une garantie contre les guerres à venir ? Ceux qui en sont les maîtres aujourd'hui sont-ils encore des exemples pour les nouvelles générations qui vont devoir gérer, bientôt, les héritages qui leur seront concédés ? Et tant d'autres questions dont les réponses se font attendre...

03/2020

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Histoire ancienne

Le profil d’une ombre. Etudes sur les Helléniques d’Oxyrhynchos

Ce que l'on a pris l'habitude de nommer "Helléniques d'Oxyrhynchos" résulte, dans son état actuel, de la réunion de trois séries de fragments historiques découverts successivement. Cette réunion n'a rien d'arbitraire, tant les ressemblances sont évidentes du point de vue de la langue et du style. Malheureusement les fragments conservés plongent le lecteur in medias res. Le texte, tel qu'il se présente dans les éditions modernes, ne fournit aucune information sur le nom et la patrie de l'auteur, sur le titre de son ouvrage, sur le point de départ et le terme de son récit, ou encore sur la division de celui-ci en livres. L'Anonyme avait lu Thucydide, auquel il renvoie nommément, et d'autres auteurs qu'il ne nomme pas ; il connaissait bien l'Asie Mineure, à n'en pas douter, et sans doute aussi la Grèce. On ne peut rien dire de plus et il n'est même pas assuré que l'ouvrage dont proviennent nos fragments ait été réellement intitulé "Helléniques". Il n'y a toutefois aucune raison de modifier un titre consacré par l'usage, qui s'accorde au contenu des chapitres conservés. Le lecteur ne trouvera pas ici, à proprement parler, une nouvelle édition des Helléniques d'Oxyrhynchos, mais une édition commentée à l'usage de tous ceux qui seront conduits à s'intéresser, à un moment ou à un autre de leurs recherches, à ce texte intriguant. Une première partie, due à P. Goukowsky (assisté de M. Etienne-Duplessis), offre une étude philologique du texte et s'efforce d'en préciser la date. Elle introduit le texte lui-même, accompagné, en regard, d'une traduction aussi fidèle que possible. Une troisième partie, rédigée par Chr. Feyel, propose un commentaire historique. Son but est d'abord de donner des éléments de commentaire aux universitaires qui souhaiteraient utiliser des passages des Helléniques dans le cadre de travaux dirigés. Il vise aussi à faire le point sur un certain nombre de questions et à montrer l'apport de ce document parfois méconnu à notre connaissance d'une partie de l'histoire de la Grèce classique.

07/2019

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Sciences historiques

Les Lorrains et les Habsbourg. Dictionnaire biographique illustré des familles lorraines au service de la Maison d'Autriche, Coffret 2 tomes

Pays d’entre-deux, la Lorraine a été de tous temps un lieu d’influence croisée et de rivalité entre la France et l’Empire. Politiquement morcelé, cet espace historique comprend, dès le milieu du seizième siècle, des évêchés sous contrôle de la France, des principautés relevant de l’Empire et deux duchés souverains, la Lorraine et le Barrois, devenus à la fois une proie pour le roi de France et un instrument de la politique étrangère de l’Empereur. A l’âge d’or du règne des ducs Charles III et Henri II, succède une période de bouleversements de plus d’un siècle, jusqu’à la perte de l’indépendance des duchés lorrains. Le mariage de François de Lorraine avec Marie-Thérèse d’Autriche, en 1736, puis l’élection impériale de 1745 marquent l’éloignement définitif de la Maison ducale. Mais le sentiment lorrain persiste et c’est naturellement vers l’Autriche où règnent les descendants de leurs anciens ducs que se tournent les Lorrains hostiles à la Révolution française. Après 1815, les Lorrains sont définitivement fondus dans la nation française tandis qu’à Vienne, la Maison de Lorraine d’Autriche, qui s’intitule désormais Habsbourg- Lorraine, préside, pendant encore un siècle, aux destinées de l’Empire d’Autriche puis de la double monarchie d’Autriche-Hongrie. C’est ainsi que des Lorrains - et pas uniquement des sujets des ducs - se trouvent partagés entre la France et l’Empire. Certains d’entre eux, à la suite de leurs princes, pour eux ou à cause d’eux, sont amenés à quitter leur patrie et à servir l’Empereur, par fidélité, par nécessité ou par opportunité. Sur toutes les terres des Habsbourg, de la Flandre à la Sicile, de la Mer du Nord à la Mer Noire, des Lorrains passent, vivent et meurent. Leurs descendants deviennent sujets de l’Empereur puis citoyens des nouveaux Etats nés de la chute de la Monarchie. Durant plus de quatre siècles, des plus illustres au plus modestes, ils laissent leur trace dans une histoire qui est celle de l’Europe. Cet ouvrage les évoque et faire revivre leur épopée, révélant une face cachée de l’histoire de la Lorraine et ravivant la mémoire magnifique d’une nation disparue.

11/2014

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Histoire de France

AUX FRONTIERES DE LA LIBERTE. Vichy-Madrid-Alger-Londres, S'évader de la France sous l'Occupation

Quitter clandestinement la patrie pour la reconquérir, c'est la dangereuse et douloureuse expérience du départ et du déracinement qu'ont vécue une partie de ceux qui ont choisi de ne pas s'accommoder d'une France soumise au joug nazi, acceptant de transgresser frontières et interdits proférés par Vichy. L'épopée relatée ici est le fait d'individus, pour la plupart très jeunes, qui ont franchi les Pyrénées avec l'idée de revenir libérer la France les armes à la main. Le futur maréchal Leclerc, Joseph Kessel et Maurice Druon, Marcel Bleustein-Blanchet, Pierre Dac ou Francis Jeanson et tant d'autres côtoient dans cette histoire près de 30 000 héros moins célèbres. Tous ont connu des pérégrinations qui les ont conduits parfois en déportation, plus fréquemment à croupir des mois dans les geôles ou les camps de concentration de l'Espagne franquiste, avant de pouvoir embarquer pour Londres ou, plus souvent, l'Afrique du Nord, nouveau pôle de ralliement après le débarquement de novembre 1942. Il s'agit d'une modalité particulière et décisive de résistance, injustement méconnue et qui n'a fait l'objet jusqu'ici d'aucune étude de grande ampleur. A partir d'archives - françaises et étrangères - à peu près toutes inédites et de témoignages oraux, voici reconstitué l'itinéraire géographique et intellectuel des évadés de France par l'Espagne, et évalué le poids de ce phénomène sur le plan politique, militaire, économique, diplomatique. C'est aussi l'histoire inimitable de la légation dissidente de France à Madrid, née d'une sécession au sein de l'ambassade de Vichy et de la création d'un organisme semi-clandestin émanant de la Croix-rouge française, dirigée par un prêtre pittoresque dont la mission était de prendre en charge les évadés et de négocier leur sortie de la péninsule. Une histoire qui permet d'observer sous un jour nouveau la manière dont se sont comportées les trois France (France de Vichy, France de Londres, France d'Alger) et le rôle tenu tant par les Britanniques et les Américains que par Franco dans ce jeu compliqué.

05/1998

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Humour

Hara Kiri. Les belles images

Le premier numéro du mensuel Hara-Kiri paraît en septembre 1960, né de la rencontre de François Cavanna, de Georges Bernier, alias le Professeur Choron, et de Fred. Le journal adopte immédiatement une ligne de conduite dont il ne se départira jamais : rire de tout. Autour de Cavanna se constitue rapidement une équipe de francs-tireurs d'élite composée, entre autres, de Reiser, Cabu, Wolinski, Gébé ou Delfeil de Ton. Première victime : la presse de l'époque, que le mensuel pastiche avec entrain, en pervertissant les mièvres romans-photos de la presse populaire, les candides fiches cuisine des journaux féminins ou encore les fiches pratiques qui deviendront les délirantes "fiches bricolage du Professeur Choron", sans oublier l'érotisme édulcoré et hypocrite des revues spécialisées. Le mensuel invente aussi le détournement de la publicité: "La publicité nous prend pour des cons, la publicité nous rend cons", déclare le journal. Une démolition allègre, systématique et caustique de la société de consommation naissante. Dès les premiers numéros, la joyeuse bande proclame le journal "Bête et méchant" pour passer aussi à la moulinette, dans un humour absurde souvent noir et brutal, tout ce qui mérite ailleurs respect et compassion : la patrie, la religion, l'armée, la morale, la maladie, la vieillesse. Victime d'interdictions de publication pour ses outrances et ses insolences, et en dépit de nombreux procès et saisies, l'aventure Hara-Kiri se poursuit durant vingt-cinq ans (le petit frère Hara-Kiri Hebdo sera créé en 1969 par la même équipe). Ces guérilleros aussi motivés qu'incontrôlables élargiront épisodiquement leur cercle à de nombreux artistes comme Francis Blanche, Romain Bouteille, Renaud ou Coluche. On voit passer au journal les amis de l'époque : Serge Gainsbourg, Christian Clavier, Thierry Le Luron, Pierre Perret, Alain Souchon, Carlos, chacun à son tour protagoniste des provocants romans-photos. Hara-Kiri, une saga unique qui a révolutionné la presse et l'humour. Un humour dont la force n'a pas faibli, qui vit encore à travers les complices de la grande époque, Gourio, Vuillemin ou Berroyer et ses fils spirituels : ceux qui aujourd'hui à la télévision ou ailleurs propagent l'esprit de l'épopée féroce et éminemment inconvenante d'Hara-Kiri.

10/2018

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Littérature étrangère

Le quintet de l'Islam Tome 5 : La nuit du papillon d'or

De beau matin, le téléphone sonne chez Dara, le narrateur, écrivain installé à Londres : son ami de jeunesse, avec qui il militait dans les années soixante à Lahore, le tire du sommeil pour lui rappeler une vieille dette d’honneur. Plus de quarante ans se sont écoulés et Platon, devenu un peintre célèbre et controversé, veut que Dara écrive sa vie. Puisque Dara n’a d’autre choix que de s’exécuter, il tire prétexte de cette biographie de commande pour partir sur les traces de son propre passé : les amis étudiants d’alors, ceux avec qui il partageait tout, les utopies marxistes, l’amour de la poésie penjabi, les virées estivales dans les montagnes de l’Himalaya et les intrigues sentimentales, sont dispersés à travers le monde. Les voies qu’ils ont empruntées sont fort divergentes : devenu un chirurgien célèbre aux États-Unis, l’un d’entre eux a (brièvement et à la grande honte de sa famille) rejoint les rangs du Parti républicain, tandis qu’un autre s’est engagé dans la révolution maoïste. Platon, resté dans leurs pays natal, se consacre à son grand oeuvre : une toile gigantesque intitulée Les Quatre Cancers de Terre Patrie – l’Amérique, les militaires, les mollahs et la corruption de la classe politique. Car il est beaucoup question, dans ce roman résolument contemporain, du Pakistan d’aujourd’hui (jamais nommé), dont Tariq Ali brosse un portrait dévastateur, mais pour les raisons qui ne sont pas forcément celles que met en avant le discours occidental. Témoin la caricaturale (et hilarante) victime de l’islam devenue la coqueluche des médias français que met en scène l’écrivain. Car le polémiste n’est jamais loin du romancier (en atteste le coup de griffe aux intellectuels de gauche parisiens). Mais, si le propos de Tariq Ali est toujours politique, celui-ci reste un formidable conteur. Quand il dénonce le féodalisme, c’est à travers le personnage de la belle Zaynab, la compagne de Platon, qui jeune fille a été mariée au Coran… pour éviter que le patrimoine familial soit dilapidé. Et l’histoire d’amour de Dara avec la belle Jindie, le « Papillon d’or » du titre, tient le lecteur en haleine tout au long du roman.

10/2011

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Poésie

Eté aveugle

"Blinder Sommer" (Eté aveugle) est l'arche inaugurale des recueils poétiques de Rose Ausländer. Ces poèmes ont tous été écrits ou ont trouvé leur version définitive, à New York entre 1956 et 1963, durant la dernière période où Rose Ausländer y vécut. Parmi eux, huit, retravaillés, sont issus d'un cycle - les "Ghetto-Motive" - composé en 1941/1942 dans le ghetto de Cernowitz, sous la menace quotidienne de la déportation et de la mort. Ce recueil inclut également les cinq poèmes que Rose Ausländer avaient montrés à Paul Celan à Paris en novembre 1957 et que celui-ci avait jugé bons, s'offrant de l'aider à les publier : "Appel et cristal" , "Le coeur inaudible" , "L'Atlantide toujours" , "La porte" et "A l'est du coeur" . Après le traumatisme de la Seconde Guerre mondiale, Rose Ausländer se résout à ne plus écrire dans la langue de l'occupant et se réfugie dans la langue anglaise qui devient sa nouvelle patrie. La poétesse américaine Marianne Moore l'incite à retourner à l'allemand en poésie. "Blinder Sommer" (Eté aveugle) est la première manifestation publique de cette mue, impressionnante de radicalité formelle et de puissance poétique désormais libérée. L'ensemble du recueil, tel que Rose Ausländer l'a voulu, est organisé en trois parties. La première, Le visage divisé, vingt-quatre poèmes inspirés par l'existence quotidienne à New York, où la poétesse gagna sa vie de 1946 à 1963 comme secrétaire d'une compagnie d'import-export. La deuxième, Jour herculéen, quarante-sept poèmes d'une veine expressionniste, parfois onirique, mais fondamentalement célébration de la vie, de "? ce qui respire ? ", hantise de l'étouffement ; splendeur du monde, saccage du temps. La troisième, Le village Duminika, vingt et un poèmes directement biographiques et spécifiquement juifs, l'enfance et la jeunesse heureuses dans une Bucovine qui l'était encore, dans une Cernowitz où toutes les facettes de l'univers juif brillaient librement puis, dans les mêmes lieux, l'effroi de la Shoah. Et comme une aurore de l'indéracinable espoir juif, les deux derniers poèmes : "Israël I" et "Village de Chagall" .

04/2015

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Philosophie

Regards sur la pensée française. 1870-1940

J'ai choisi comme sujet de cours, en cette seconde année de captivité, de dresser un tableau de la pensée française de 1870 à 1940, c'est-à-dire entre deux grands désastres pour la France. Il m'a semblé que cette époque avait été en philosophie une grande époque, non seulement parce qu'elle avait été marquée par de très grands noms et de très hardis efforts, mais encore parce que la philosophie, à l'inverse de ce qui se passait auparavant, avait pénétré dans des domaines qui jusqu'ici ne recevaient qu'un éclairage indirect - je songe à la littérature, l'art, la politique, la religion, la mystique. J'ai pensé qu'après la secousse si douloureuse de 1940, et avant que notre patrie retrouve sa place dans le concert intellectuel des nations, il était nécessaire que nous prenions conscience de notre tradition présente, du mouvement des esprits et des directions vers lesquelles ce mouvement tend. Ces tableaux synthétiques des efforts, ces bilans sont utiles à tous les temps, soit pour faire comprendre aux esprits la valeur respective des diverses pensées, soit pour leur permettre de se mieux saisir en se situant à leur exacte latitude, soit enfin pour faire saisir les lacunes et faire surgir des vocations précises. Le Rapport inimitable de Ravaisson est le modèle du genre, et c'est à lui que nous nous référons, c'est de lui que nous partons. Mais un tableau de ce genre est plus utile encore après les grandes crises. Il n'est pas rare, dans l'histoire, de voir les périodes qui suivent les désastres être fécondes dans le domaine des idées. Le relèvement de l'Allemagne après 1806 s'est fait par l'entremise de Fichte et du réveil simultané de la tradition philosophique et de la tradition nationale. Ce sont les fils de ceux qui avaient souffert en 1870 qui ont fait la France nouvelle ; il est frappant de voir quelle sève montait dans ses hommes qui sont nés autour de 1870, qu'ils s'appellent Poincaré, Pétain, Foch, Clemenceau, ou Barrès, Bergson, Boutroux, Blondel. Là se vérifie encore le mot de Pascal, qu'il faut s'offrir par les humiliations aux inspirations, qui seules font le vrai et salutaire effet.

04/1997

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Histoire de France

A la droite de Dieu. La Fédération nationale catholique (1924-1944)

Les propos tenus, au moment de la défaite de 1940, par le général de Castelnau, fondateur de la Fédération nationale catholique, résument admirablement ses idées : " Je suis effondré ! Dieu nous punit durement du mal effroyable répandu dans le monde par la Révolution française. La France a renié tout son passé ; elle n'a pas voulu se battre ; les chefs de l'armée, Pétain et Weygand, n'ont même pas eu le geste de se mettre, sur un point quelconque de la bataille, à la tête des soldats ou des officiers qui consentaient à tout perdre fors l'honneur. Ils ont préféré signer la déchéance de la patrie. Plus que jamais, l'armistice m'apparaît comme ignominieux ; je ne puis expliquer cet acte que par la profonde défaillance intellectuelle et morale de Pétain, Weygand et Cie. Pourquoi ne se sont-ils pas retirés en Algérie ? Ils ont livré à l'ennemi les trois quarts de la France au lieu de leur livrer la France entière ; est-ce une raison suffisante pour justifier l'adhésion à toutes les volontés du vainqueur et notre rupture avec l'Angleterre ? Mon indignation et ma douleur sont indicibles. Nous avons été mal gouvernés et mal commandés après le désastre de la Belgique. La partie était visiblement perdue ; le commandement n'aurait dû avoir d'autre pensée que de sauver les forces restantes pour les transporter en Afrique du Nord et y continuer la lutte avec la flotte intacte et l'aviation renflouée par les apports de l'Amérique. Celui qui écrit ces lignes en juin 1940 a été un général de premier plan durant la Grande Guerre, le second de Joffre à l'état-major. Dans les années 1920, il a rassemblé près de deux millions de fidèles sous la bannière de la Fédération nationale catholique. Celle-ci incarne un courant à la fois ancien et complexe d'une droite catholique qui n'est pas celle de l'Action française. Voici, pour la première fois, l'histoire de ce mouvement quelque peu oublié et qui pourtant a joué un rôle capital dans la France de l'entre-deux-guerres.

09/2004

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Sociologie

Au fait Juin 2022 : Féminin Masculin. Questions de genres

Les hommes partent de Mars pour rejoindre les femmes sur Vénus " Tu es infame ", dit Jean-Claude Brialy à Anna Karina à la dernière image du troisième film de Jean-Luc Godard. Elle se tourne alors vers la caméra et corrige dans un magnifique sourire : " Non je ne suis pas in-fame, je suis UNE femme ! A ". Depuis, le féminin et le masculin ne cessent de se chercher, les hommes tentant de faire oublier leur infamie à l'égard des femmes, les femmes s'échappant de la tutelle patriarcale dans une envolée émancipatrice. La grande historienne Michelle Perrot raconte avec passion et précision l'histoire de la longue marche des femmes entamée par Olympe de Gouges, guillotinée par des hommes, et poursuivi par d'innombrables pionnières et combattantes. Le documentariste Patric Jean, auteur d'un film sur la domination masculine, raconte pourquoi et comment l'homme devrait dire " pardonA ", pendant que, dans leur domaine respectif, le cinéma, les affaires et la politique, Sandrine Brauer, Sophie Bellon et Aurore Bergé, détaillent les petits pas de l'avancée des femmes, au jour le jour, ici et là. Les genres ne sont plus des sexes, le premier prétendument fort, le second dit faible. Les genres sont même multiples dorénavant, explique la sociologue Karine Espineira qui raconte l'apparition à l'air enfin libre de ceux et celles qui mélangent les genres, trans et non-binaires. Et puis le genre est aussi affaire de grammaire et la linguiste Anne Abeillé détaille avec rigueur les pièges longtemps tendus par la langue pour que le masculin l'emporte sur le féminin, pour que l'ambassadrice demeure la femme de l'ambassadeur. Reste la leçon donnée par un homme à ses congénères, un géant qui sut lire l'avenir avant tout le monde. " Il est difficile de composer le bonheur de l'homme avec la souffrance de la femme ", écrivait Victor Hugo en 1872. Un siècle et demi plus tard, rien n'est plus pareil mais si peu a changé. Il est long le chemin des hommes qui, partis de Mars, tentent de rejoindre les femmes sur Vénus.

06/2022

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Histoire du droit

"La loi à la main". Militantisme juridique et défense religieuse au temps de l'affirmation de la République : l'action du Comité de jurisconsultes des congrégations (1880-1905)

"Milice multicolore et sans patrie" selon les mots de Gambetta, les congrégations religieuses qui ont su se reconstituer après la tempête révolutionnaire, sont perçues, en cette fin de XIXe siècle, comme un obstacle à l'enracinement de la Troisième République. En digne fille de la Révolution, celle-ci entend bien faire taire les ambitions de l'Eglise et de ses soldats congréganistes. C'est par la force de la loi que les républicains espèrent parvenir à cet objectif. Ce programme, débuté dès 1879, va rapidement trouver ses opposants. Parmi eux, des juristes catholiques vont se grouper pour diriger la défense sur le terrain du droit : c'est ainsi que naît, en 1880, le "Comité de jurisconsultes des congrégations" . Réunissant praticiens et universitaires, ce Comité, dirigé par le baron Armand de Mackau, figure emblématique de la droite, se tiendra aux côtés des congrégations pendant près de vingt-cinq ans, luttant "la loi à la main" pour leur offrir, à l'échelle nationale, un extraordinaire service d'assistance juridique, qui s'avèrera en réalité être bien plus que cela. Droit civil, pénal, administratif, fiscal, ou encore droit des sociétés, peu de domaines échappent à son examen. Prétendant à une expertise neutre, dégagée de toute considération politique, ce Comité constitue un observatoire intéressant pour analyser l'enchevêtrement du juridique et du politique. Si le conflit entre les congrégations et la République demeure bien souvent examiné exclusivement sous un prisme politico-religieux, la découverte du fonds d'archives du "Comité Mackau" ouvrait dès lors une porte nouvelle sur la résistance juridique à laquelle cette bataille a donné lieu. A partir de là, s'imposait donc de repenser le problème sous un angle nouveau : celui d'un militantisme juridique catholique. Cette étude tend donc à examiner la manière dont ces juristes catholiques se sont emparés du droit comme arme de revendication, comme instrument de défense d'une cause et comme mode de protestation contre la politique anticongréganiste menée de 1880 à 1905. Cette histoire est ainsi celle d'un combat mené "avec foi et loi" par des hommes déterminés à mettre la science du droit au service de la cause religieuse.

02/2021

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Histoire internationale

De moi, de toi, de la Côte d'Ivoire

Stéphane Kipré est un homme politique ivoirien. Après une trajectoire académique, sportive et professionnelle l'ayant conduit en France et aux Etats-Unis, il est revenu s'installer en Côte d'Ivoire où il a créé une entreprise dont la vocation était de participer au développement de son pays tout en trouvant des emplois à ses amis de lycée, contraints au chômage en dépit de leurs diplômes universitaires. Ayant pris conscience que pour améliorer les choses de façon systémique il fallait s'engager en politique, il franchit le pas. D'abord, comme militant. Puis, il fonde, quelques années plus tard, l'Union des Nouvelles Générations (UNG), à l'âge de 27 ans. Avec son parti, il sillonne le pays profond, prêchant l'avènement de la Côte d'Ivoire des Nouvelles Générations dont il se veut le bâtisseur. Son discours résolument tourné vers l'entrepreneuriat et la prise de conscience de la jeunesse quant à ses capacités à créer et à développer son propre emploi est inédit dans une Côte d'Ivoire en proie à une profonde crise militaro-politique. La crise post-électorale de 2011 lui a imposé un exil dont il a su tirer parti en obtenant un MBA à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Grâce à cette formation, il conduit de façon encore plus avisée ses activités au sein du groupe SK Global Investment qu'il a créé dans cette pérégrination forcée le tenant éloigné de sa patrie. Bien qu'éloigné de son pays depuis une dizaine d'années, Stéphane Kipré ne renonce pas pour autant aux idées qui avaient nourri son engagement politique. A travers meetings, rencontres diplomatiques et réflexions sur le futur de la Côte d'Ivoire, il demeure un acteur politique engagé. Ce livre est le fruit d'un entretien réalisé sur plusieurs mois. C'est une mise en écriture d'une partie de ses pensées sur sa terre natale. Il y décrit les défis auxquels le pays fait face tout en partageant son désir de réconciliation nationale afin de redonner vie au rêve ivoirien pour des lendemains qui chantent.

09/2020

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Europe

Fabuleux Pays-Bas et Belgique

Guide de voyage aux Pays-Bas et en Belgique avec listes thématiques pour faire les meilleurs choix : Amsterdam, Utrecht, Rotterdam, La Haye, Bruxelles, Bruges, Gand, Anvers, Namur, Wallonie, Liège. Fabuleux Pays-Bas et Belgique vous propose une odyssée visuelle à la rencontre des villes dynamiques, des villages de charme, des paysages enchanteurs et des sites patrimoniaux de ces deux pays riches d'histoire. Leurs nombreux attraits y sont admirablement mis en valeur grâce à une présentation somptueuse que soulignent des photographies spectaculaires. Ce guide vous convie d'abord à l'exploration des cités et régions néerlandaises. Il vous invite à arpenter les rues d'Amsterdam à pied ou à vélo ainsi qu'à naviguer sur ses canaux, avant de vous dévoiler les trésors médiévaux d'Utrecht. Il vous conduit ensuite en Hollande-Méridionale à la découverte de Rotterdam, premier port européen à l'architecture audacieuse, et de La Haye, siège du gouvernement national, établie sur la mer du Nord. Puis, il vous emmène dans les autres provinces du pays de la Frise, la destination la plus " verte " du pays, au Limbourg et à la Groningue en passant par la Drenthe, l'Overijssel, la Gueldre et le Brabant-Septentrional. En Belgique, il vous révèle les secrets de Bruxelles, de sa fameuse Grand-Place aux flamboyants immeubles Art nouveau de Victor Horta ; de Louvain, au patrimoine historique foisonnant ; de Bruges, avec son dédale de canaux et sa profusion de monuments du Moyen Age ; de Gand, ville de musique ; d'Anvers, patrie de Rubens nantie de musées réputés ; de Namur, capitale de la Wallonie ; de Liège, la Cité ardente devenue métropole économique ; de Dinant et sa citadelle ; et du Massif ardennais, poumon vert du pays. Fabuleux Pays-Bas et Belgique renferme en outre un solide portrait historique et culturel de ces deux pays, des listes thématiques pour faire les meilleurs choix selon vos intérêts ainsi que des cartes géographiques claires et précises. D'abord un guide pour planifier votre itinéraire, cet ouvrage vous accompagnera tout au long du voyage, puis vous remémorera un séjour de rêve dans ces contrées fascinantes.

06/2022

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Histoire internationale

Yémen. Le tournant révolutionnaire

"Arabie Heureuse", "patrie d'origine de Ben Laden", "Royaume de la reine de Saba", "pays aux soixante millions d'armes" : les clichés sur le Yémen abondent. Le pays le plus peuplé de la péninsule Arabique, seule république de cette région du monde, ne manque pas de singularités et continue d'être l'objet tant de fantasmes que d'ignorance. Le soulèvement révolutionnaire que connaît le pays depuis janvier 2011 et qui a mis formellement fin aux 33 ans de règne d'Ali Abdallah Saleh rebat de nombreuses cartes et a favorisé l'émergence de nouvelles dynamiques. Il ne s'inscrit pas moins dans une série de processus politiques et sociaux profonds qui se sont développés au cours de la dernière décennie. La diversité des défis auxquels le Yémen est confronté, qu'ils soient politiques, économiques, démographiques ou environnementaux, tout comme la vitalité de sa société invitent à une lecture nuancée. Dans un contexte marqué par la crise économique et la multiplication des foyers de contestation au cours de la décennie 2000, le champ politique yéménite a subi d'importantes transformations. La guerre de Saada qui oppose depuis 2004 l'armée yéménite et ses alliés aux partisans d'al-Hûthî, mais aussi le mouvement sudiste qui agite depuis 2007 les régions de l'ancien Yémen du Sud de même que l'intensification des activités liées à al-Qaïda ont constitué des sources d'insécurité croissantes pour les Yéménites, victimes de la politique répressive des autorités. Ces conflits ont aussi donné lieu à des tensions persistantes entre le gouvernement et les partis d'opposition, qui ont tenté de contrer les tendances autocratiques du régime et de se faire les porte-parole des mécontentements populaires. Cet ouvrage s'adresse à tous les lecteurs soucieux de s'informer sur le Yémen et ses réalités, en dehors des cycles épisodiques de médiatisation stéréotypée dont ce pays fait régulièrement l'objet. A travers une approche pluridisciplinaire menée par une équipe de chercheurs en contact direct avec le terrain, il apporte des analyses et des éclairages variés sur les fractures, mutations, recompositions et dynamiques nouvelles qui caractérisent la société yéménite, engagée aujourd'hui dans un tournant révolutionnaire.

07/2012

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Histoire ancienne

Massinissa. Le Grand Africain

Massinissa (238-148 av. J.-C.), l’un des premiers rois de la Berbérie antique, était le fils d’une prophétesse et de Gaïa, qui régnait sur un modeste royaume, coincé entre le territoire de Carthage à l’est et les États du puissant Syphax, à l’ouest. Animé d’une immense ambition, doué de qualités exceptionnelles, le prince parvint à agrandir le royaume ancestral aux dimensions du Maghreb. Le contexte politique et militaire de l’époque favorisa cette ascension. Carthage, grande puissance maritime et commerciale, dominait le bassin occidental de la Méditerranée ; elle se heurta à l’impérialisme naissant de Rome, au cours de trois guerres dites puniques. Le fils de Gaïa participa à la seconde (218-201 av. J.-C.) déclenchée par Hannibal, génie militaire qui voulait rendre à sa patrie, Carthage, son honneur et sa suprématie. Au terme d’une guerre-éclair, Hannibal remporta quatre brillantes victoires qui mirent Rome à deux doigts de la capitulation. Massinissa se battit d’abord dans les rangs carthaginois en Espagne. Puis, sentant le vent tourner, il rejoignit l’armée romaine commandée par Publius Scipion, le futur Africain. Dès lors, il devint le favori de la Fortune, qui lui accorda pouvoir, gloire et la faveur des Romains. Comblé par la Fortune de son vivant, il accéda à l’immortalité dès sa mort : ses sujets le divinisèrent et lui élevèrent des temples pour lui rendre un culte. Plus de deux siècles plus tard, il revivra dans l’épopée de Silius Italicus, La Guerre punique, sous les traits d’un guerrier valeureux et énergique, et d’un entraîneur d’hommes aux éminentes qualités morales. À notre époque, Massinissa, le conquérant et le bâtisseur de la grande Numidie, demeure une figure emblématique de l’Histoire du Maghreb. Universitaire algérienne, H. Kadra-Hadjadji est l’auteure de plusieurs livres, notamment d’un premier essai sur Jugurtha (Jugurtha, un Berbère contre Rome, Paris éd. Arléa, Alger, éd. Barzakh) ; d’une méthode d’arabe moderne (4e édition, Paris éd. Bachari) en collaboration avec Hamdane Hadjadji. Avec Massinissa, le Grand Africain, elle signe la première biographie de cet illustre Berbère

05/2013

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Religion

Méditation et Action. Causeries au Centre Tibétain Samyê-Ling

Méditation et Action par l'approche du sujet, le ton et une grande liberté doctrinale est un petit traité unique de méditation. Chacun qui le lira en gardera longtemps la saveur, même s'il n'en fait rien et finit par l'oublier... Causeries enregistrées il y a quelques années, elles furent données par un authentique lama tibétain, Chogÿam Trungpa Rinpoche, dont on a déjà publié en français le récit de l'évasion de son pays, sous le titre de Né au Tibet (Buchet-Chastel, 1968). A la différence de la plupart des maîtres spirituels orientaux ou occidentaux, Chogÿam Trungpa nous incite à partir de ce que nous sommes, sans rien soustraire et sans rien ajouter. Il n'est donc pas question, au départ, d'abandonner notre culture propre, ni notre intellectualisme. Tout s'éclairera en cours de route mais l'essentiel est de partir, sans le moindre préjugé. Dégageant de sa tradition _ le bouddhisme tibétain _ ce qui peut convenir à un occidental plongé dans le monde moderne, l'auteur de ces causeries, mises en français par Armel Guerne, nous découvre un véritable trésor : la méditation sans objet (n'est-ce pas là le but même de la contemplation bien comprise ? ). Une fois saisie et mise en pratique on ne peut plus s'en passer car il ne s'agit pas d'un état d'âme utopique mais du vrai regard que nous devrions jeter sur toutes choses, inférieures et extérieures, à l'instant même. Méditation et Action s'adresse à tous ceux qui, à n'importe quel titre, veulent non seulement pénétrer plus avant dans la vie intérieure mais aussi s'insérer dans la vie courante sans se leurrer. L'auteur : Chogÿam Trungpa Rinpoche est né dans le Tibet central où il vécut, moine dans un monastère, jusqu'à son évasion dans l'Inde au moment où le Dalaï-lama fut contraint de fuir sa patrie lors de la conquête chinoise. Après avoir passé quelque temps en Inde, il se fixa en Ecosse où il créa le Centre tibétain Damyê-Ling. Depuis quelques années il réside dans le Vermont, aux Etats-Unis, où il a inauguré un autre centre.

10/2002

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Sciences historiques

Les vieux. De Montaigne aux premières retraites

Un chirurgien parisien du XVIIe siècle imaginait qu'on pourrait prolonger indéfiniment l'existence des vieillards en injectant dans leurs veines le sang d'un homme jeune. Mais l'espoir fut de courte durée et dans l'Europe classique il resta difficile de vieillir. En société, tout vieillard est alors " un Huron ". Molière ironise sur les duègnes et les barbons tandis que Corneille déplore cette " vieillesse ennemie ", dont Rembrandt et Frans Hals donnent une vision bien pessimiste. Au XVIIIe siècle, tout bascule. Greuze, Diderot et les préromantiques s'attendrissent sur les bons vieillards. Mieux soignés _ l'élixir de longue vie de Cagliostro n'y fut sans doute pas pour grand-chose _ ils sont aussi plus nombreux. Les catalogues de centenaires fleurissent. Finie l'époque des vieux repoussants. Les rôles sont maintenant inversés : les grands-mères racontent les sorcières aux enfants, les grands-pères deviennent des patriarches " sages et frais ". La Révolution, qui célèbre les vieillards dévoués à la patrie, élabore de beaux projets de pensions de retraite, mais ils n'aboutissent pas. Au même moment, le médecin du roi de Prusse s'intéresse à La Macrobiotique ou l'art de prolonger la vie de l'homme. Et en effet, l'espérance de vie commence à s'allonger, sans que Malthus en devine les conséquences. Car au XIXe siècle, la vieillesse part à la conquête de l'Europe. Les têtes grises triomphent à la tête des Etats : Louis-Philippe, Victoria, Metternich, François-Joseph, les présidents de la IIIe République... Charcot fonde une véritable médecine de la vieillesse. En France, comme en Angleterre ou en Allemagne, se met enfin en place une politique sociale en faveur des vieux. Certes l'éclatement de la famille entraîne pour beaucoup une nouvelle solitude, mais ils acquièrent un petit revenu en même temps qu'un statut social. Et le plus célèbre d'entre eux, Hugo, " le grand-père sans mesure ", donne à la vieillesse sa plus belle dimension symbolique. Jean-Pierre Bois, né en 1945, est ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure de l'Enseignement Technique, agrégé d'Histoire et docteur ès Lettres. Il est actuellement professeur à l'Université de Nantes.

02/1989

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Histoire de France

Itinéraire d'un résistant des Cévennes à la Libération

Ce témoignage nous vient des Cévennes, de cette région marquée par tant de tragédies et qui sont des pages parfois sanglantes de notre Histoire. L'auteur, Éclaireur unioniste, nous parle de sa foi au protestantisme, de sa famille, du parcours des siens, de son entrée ô combien difficile dû son humble condition sociale dans le monde sans cœur de notre société d'avant-guerre. Mais il nous relate surtout son engagement dès qu'il sut l'armistice et le veule comportement de l'État français et de Pétain se réfugiant à Vichy. Cette volonté de lutte, son engagement immédiat et sans autre réflexion que ses pulsions pour son pays qui était bafoué, envahi, insulté, cette résistance à l'ennemi, à l'occupant devint pour lui naturelle comme l'était la défense des libertés, de la démocratie, des droits de l'Homme, de la France. Il résista avec ses frères dans la lutte active durant de très longs mois jusqu'à la libération de sa patrie, et nous conte le quotidien du maquisard. Il risqua la déportation; le destin, ou plus certainement ses compagnons d'armes, en décida autrement. Roger - son nom de guerre dans l'Armée de l'ombre - déroule sous nos yeux le combat et l'Histoire de la résistance de départements où "peu de choses concernant la résistance sur le plateau cévenol et particulièrement la région avoisinant Chambon-sur-Lignon... " ont été rapportées sur les terres de la Drôme, du Gard, de la Haute-Loire, de la Loire et de l'Ardèche... Récit où les combats héroïques côtoient le zèle du collaborateur, mais aussi les pertes en vie de femmes, d'hommes, d'amis aux combats, sous la torture, fusillés ou en déportation. C'est la vie camarade qui reste toujours présente et intacte plus de soixante ans après. Nous apprenons, entre autres, la tentative rocambolesque d'évasion et la volonté d'y associer jean Zay (homme d'État assassiné par les miliciens quelque temps plus tard). C'est un témoignage de première main qui permet de combler certaines lacunes et de faire revivre nos racines et la loyauté de nos aînés.

02/2004

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Critique littéraire

Terres d'exil, terres d'accueil : identités

«Depuis des temps immémoriaux, l'être humain migre, se déplace dans l'espace, se met en relations, se confronte, erre, dans une tentative infatigable de trouver sinon le bonheur, le confort, la sécurité, la paix sociale ou la paix intérieure, l'une n'étant possible, peut-être, sans l'autre. Il est certain que la permanence dans son propre sol natal n'est pas toujours possible. Et quand le «foyer», «la patrie», «le terroir» deviennent des dystopies, que reste-t-il sinon partir, affronter l'inconnu, aller vers la recherche de l'accueil ?» Humberto Luiz Lima de Oliveira «Les causes conduisant à l'exode sont nombreuses et vont de la persécution à des conflits de tous genres, en passant par le goût de l'aventure. Dans la grande majorité des cas, le problème de fond, qui crée le besoin de s'en aller, découle du malaise que l'on ressent, vis-à-vis de son entourage. Il peut être lié à l'identité ; il peut également être le résultat d'une situation familiale, politique, religieuse ou sociale. L'exilé, immigrant ou émigré, en quête d'une nouvelle terre où se reconstruire une vie, doit renégocier son identité afin de trouver un équilibre salutaire dans son nouvel espace «vital». Christian Mbarga «Le rejet du pays d'accueil, vécu comme un lieu d'exil, naît de la certitude qu'on vit mal ce lieu. Il faut dès lors rechercher celui dans lequel on retrouve sa liberté ou son identité. Le retour à la maison est la condition, d'une certaine façon, pour se retrouver, retrouver son identité. Baldo d'Amado s'inscrit dans une démarche dont le couronnement est la grève. Il est ainsi rejoint par Stefan Zweig, qui voit en cette terre de Brésil un pays d'avenir. Julia et sa petite-fille retournent aux Antilles, alors qu'Obama doit retrouver le sac qu'il a perdu. L'équilibre est enfin au rendez-vous, parce que le chemin de la maison a été assaini et débarrassé des embûches, par la volonté des personnages. Car, on l'aura compris, la maison, c'est le lieu où s'affirme une identité». Marie-Rose Abomo-Maurin

06/2015

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Généralités

Ces drôles d'Etats grands comme un mouchoir de poche

La cause est entendue, nous le savons, la Russie, la Chine, les Etats-Unis et l'Inde, sont des puissances de format continental, et leur influence sur la marche du monde est considérable. Mais justement,dans ce monde violent dont l'histoire est jalonnée de pages guerrières, ce qui est troublant et d'autant plus remarquable, c'est que des entités étatiques très modestes ont réussi à survivre aux grands Empires disparus. La République de Saint-Marin (San-Marino), 31 000 habitants, moins peuplée que nombre de nos préfectures, est toujours là, alors que l'Empire napoléonien, qui lui proposait de s'agrandir aux dépends de ses voisins, a disparu définitivement en 1815. Monaco a résisté à la tempête révolutionnaire, alors que l'Etat pontifical du Comtat Venaissin a été "anschlussé" par la République. Le Saint-Empire romain germanique est mort, mais la Principauté du Liechtenstein existe toujours, coincée entre Suisse et Autriche, cette dernière ayant considérablement été réduite à l'issue de la 1re Guerre mondiale ! Bien des "pastilles" souveraines sont issues de la décolonisation, souvent des îles, Antigua, les Seychelles, la Dominique, les Palaos. D'autres, comme l'archipel des Féroé ou l'île d'Aruba aux Antilles, comme les îles Cook et Niue dans le Pacifique, hésitent entre l'indépendance pleine et entière, et l'association avec l'ancienne "mère-patrie". D'autres encore, comme les îles Aland, filles d'un compromis diplomatique entre Suède et Finlande, préfèrent la plus totale autonomie sans les ennuis de la souveraineté internationale. Même situation pour l'incroyable survivance quasi féodale des confettis anglo-normands, dont la Reine d'Angleterre, héritière du Duché de Normandie, est le Chef d'Etat. Des curiosités juridiques, comme la Cité du Vatican ou l'Ordre souverain de Malte, à la superficie lilliputienne et à la squelettique population, n'en ont pas moins tous les attributs de la souveraineté et un rayonnement considérable, qui va bien au-delà de leurs simples "frontières". Nombre de ces pays que beaucoup assimilent à des "principautés d'opérette", entretiennent des relations diplomatiques, même si leur périmètre est modeste, 465 km pour Andorre et 2 pour Monaco, qui s'agrandit en gagnant des mètres carrés sur la mer !

03/2021

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Littérature Espagnole

Les romans de l'interdit

Un géant de la littérature espagnol franchit enfin les Pyrénées Serait-il le plus grand auteur espagnol du XIXe siècle ? Là-bas, de l'autre côté des Pyrénées, on le présente comme l'égal de Balzac et de Dickens, il est un maître du roman de moeurs, un génie de la critique sociale - sachant que sa puissante ironie le relie à Cervantès. Mais si l'Espagne est la patrie des âmes originales, elle est aussi, hélas, un continent littéraire méprisé et Benito Pérez Galdós un géant méconnu. Avec ce cycle des Romans de l'interdit, vous êtes sur le point de découvrir l'humanité et son théâtre comme jamais vous ne les avez lus. 1868 à Madrid. Tormento s'ouvre sur l'emménagement de la famille Bringas dans les étages supérieurs du Palais-Royal, véritable ville-dédale dont les logements sont réservés aux fonctionnaires de la Couronne. Amparo - dite Tormento - est pauvre, extrêmement belle. Dévouée à en mourir, elle manque cruellement de caractère. Ainsi passe-t-elle ses journées à servir la famille Bringas et ses nuits à empêcher sa soeur de dépenser les trois sous qu'elle a difficilement gagnés. Agustín Caballero, un homme richissime, célibataire déconcertant, s'éprend de la jolie domestique. Tormento n'y est pas insensible, cependant elle doit cacher un grave secret qui, déjà, commence à s'ébruiter. Dans le second roman du recueil, Galdós révèle le personnage de madame Bringas, déjà présent dans Tormento, ridicule et attachant ; on la retrouve ici dotée d'une finesse psychologique inattendue. Et si la famille Bringas fonctionne comme un astre autour duquel gravite une kyrielle de personnages, c'est bien l'amour et le désir qui sont au centre de toutes les intrigues. Benito Pérez Galdós décrit dans ce diptyque les défauts et manigances humaines dans une langue riche et vive, soulignée par un humour à nul autre pareil. Excellant dans la construction de ses récits, il trame des intrigues qui se développent dans une succession de courts chapitres alliant l'art de la tension dramatique à celui de la parodie. Par nature, on le sait, le genre humain se refuse à la simple observation ; et cependant, Galdós, lui, accomplit l'exploit de nous voir... de l'intérieur.

04/2022

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Rousseau

Lettres écrites de la Montagne

L'une des rares œuvres de pensée religieuse et politique du Citoyen de Genève qui n'ait pas encore été rééditée en livre de poche, les Lettres écrites de la Montagne méritent à plus d'un titre de figurer dans la collection Poche Suisse. Rédigées entre 1763 et 1764 à Môtiers dans le Val-de-Travers, au cœur des Montagnes neuchâteloises, en réplique aux Lettres écrites de la Campagne (1763) du Procureur Général de la Cité de Calvin, Jean-Robert Tronchin (1710-1793), et portant essentiellement sur la religion de Genève comme sur l'histoire et le régime des institutions politiques genevoises, elles relèvent effectivement au premier chef de l'histoire et de la littérature de la Suisse romande. Mais il est d'autres raisons que cet helvétisme de l'origine et de la matière des Lettres de la Montagne pour offrir cette œuvre aujourd'hui à un plus large public. Ces " Provinciales de la démocratie politique et du libéralisme religieux " (G. Vallette) constituent en effet un modèle de ce que Jean Rousset appelait une " littérature d'action, qui prétend influencer un développement historique ". Avec cette réédition des Lettres écrites de la Montagne, plus qu'un Rousseau suisse, c'est donc un Rousseau profondément impliqué dans une réalité historique, religieuse et politique donnée que nous voudrions présenter. Car Jean-Jacques Rousseau n'est pas un penseur utopiste, un esprit purement spéculatif, un philosophe rationaliste cosmopolite. Tout à l'inverse, sa pensée politique, loin de se mouvoir dans la sphère de l'utopie, procède d'une expérience réelle et est toute tendue vers le réel qu'elle veut transformer à long terme " (M. Launay). Tel est le Rousseau que font apparaître ces neuf Lettres, dont la rigueur de l'argumentation n'a d'égale que la solidité de la documentation théologique et historique. C'est que l'auteur des Lettres de la Montagne entend bien, par-delà son apologie de la Profession de foi du Vicaire Savoyard et sa défense du Contrat Social, influer sur le développement de la religion et des institutions politiques de sa patrie genevoise ; il se pose par là lui-même tout à la fois en réformateur, en historien et en patriote, c'est-à-dire en penseur engagé.

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Littérature française

La comédie humaine. Honorine

" Si les Français ont autant de répugnance que les Anglais ont de propension pour les voyages, peut-être les Français et les Anglais ont-ils raison de part et d'autre. On trouve partout quelque chose de meilleur que l'Angleterre, tan- dis qu'il est excessivement difficile de retrouver loin de la France les charmes de la France. Les autres pays offrent d'admirables paysages, ils présentent souvent un comfort supérieur à celui de la France, qui fait les plus lents progrès en ce genre. Ils déploient quelquefois une magnificence, une grandeur, un luxe étourdissants ; ils ne manquent ni de grâce ni de façons nobles, mais la vie de tête, l'activité d'idées, le talent de conversation et cet atticisme si familiers à Paris ; mais cette soudaine entente de ce qu'on pense et de ce qu'on ne dit pas, ce génie du sous-entendu, la moitié de la langue française, ne se rencontrent nulle part. Aussi le Français, dont la raillerie est déjà si peu comprise, se dessèche-t-il bientôt à l'étranger, comme un arbre déplanté. L'émigration est un contre-sens chez la nation française. Beaucoup de Français, de ceux dont il est ici question, avouent avoir revu les douaniers du pays natal avec plaisir, ce qui peut sembler l'hyperbole la plus osée du patriotisme. Ce petit préambule a pour but de rappeler à ceux des Français qui ont voyagé le plaisir excessif qu'ils ont éprouvé quand, parfois, ils ont retrouvé toute la patrie, une oasis dans le salon de quelque diplomate ; plaisir que comprendront difficilement ceux qui n'ont jamais quitté l'asphalte du boulevard des Italiens, et pour qui la ligne des quais, rive gauche, n'est déjà plus Paris. Retrouver Paris ! savez-vous ce que c'est, ô Parisiens ? C'est retrouver, non pas la cuisine du Rocher de Cancale, comme Borel la soigne pour les gourmets qui savent l'apprécier, car elle ne se fait que rue Montorgueil, mais un service qui la rappelle ! C'est retrouver les vins de France qui sont à l'état mythologique hors de France, et rares comme la femme dont il sera question ici ! . . ".

02/2023

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Littérature française

Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix

La Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paixest écrite durant l'été 1938, entre le début juillet et la mi-août. Jean Giono la rédige dans une atmosphère de bouleversement. En pacifiste convaincu il sait que depuis l'Anschluss les Français se préparent de plus en plus à la guerre et sont prêts à la faire. Son intention n'en est que renforcée ? : "? Continuer à combattre, écrit-il le 16 mars dans son journal, contre le militarisme et forcément commencer par lutter contre celui de ma patrie. ? " Or abattre la guerre, c'est abattre l'Etat, quel qu'il soit. Le Giono des premiers écrits, le romancier décrivant un monde paysan accordé aux grands rythmes élémentaires, somme toute assez inoffensif, laisse place au penseur engagé, politiquement incorrect. La lutte que le "? pacifiste-anarchiste ? " engage ici, aux côtés des paysans du monde entier, contre la guerre et contre l'Etat est une lutte perdue d'avance. La guerre et l'Etat, tant totalitaire que démocratique, passeront par là. Et pourtant en parlant aux paysans, Giono sait qu'il parle de choses humaines valables pour tous. Il sait que son message portera loin, et ce faisant qu'il saura à sa manière rendre compte de l'évidence ? : "? tous les peuples du monde sont prisonniers ? " . Paysans et non-paysans partagent, malgré eux, la même communauté de destin. Celui d'un monde aux prises avec le culte de la vitesse, de la technique et du progrès, dont le propre est, petit à petit, d'éliminer le naturel au profit de l'artificiel. Un monde qui aujourd'hui voit plusieurs centaines de millions de paysans souffrir de la faim. Cet éloge de la pauvreté et de la paix nous force à nous retourner sur la figure du paysan, mais aussi à questionner une société occidentale se donnant en modèle et refusant de fait toute contestation. Recevoir cette lettre et la lire c'est un peu devenir paysan soi-même, c'est regagner le droit d'être libre et autonome. Extrait de la préface rédigée par Alexandre Chollier

05/2013

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Histoire des idées politiques

De la cruauté en politique. De l'Antiquité aux Khmers rouges

" L'Etat se nomme toujours patrie quand il prépare un assassinat " (Friedrich Dürrenmatt) Cruauté et politique : il serait présomptueux de vouloir traiter ce thème dans toute son amplitude historique alors que depuis la plus Haute Antiquité les hommes ont eu une singulière tendance à obéir à l'impératif " Massacrez-vous les uns les autres ! ". Si la cruauté est de toutes les époques, elle est aussi de tous les continents, même si cet ouvrage privilégie l'Europe " de l'Atlantique à l'Oural ", un espace géo-politico-culturel qui nous concerne au premier chef. La cruauté ici retenue le sera dans son sens originel et étymologique, du latin crudelitas qui évoque une chair sanguinolente, indique que le sang coule et induit la mise à mort. Le terme exprime aussi une inclination à faire souffrir, à voir souffrir et à y prendre du plaisir. Toute notre histoire est marquée au sceau du crime politique et déjà, lors de la guerre de Troie, Agamemnon n'hésita pas à offrir aux dieux sa fille Iphigénie en sacrifice humain afin qu'ils favorisent les Grecs. Depuis ce sacrifice initial, les assassinats pour raison politique se sont multipliés, à commencer par ceux des chefs dont la mort visait à modifier radicalement la donne du pouvoir : César, Henri IV, Lincoln, Alexandre II, François-Ferdinand, Trotski ou Kennedy... Ils ont souvent été maquillés en procès religieux et/ou politiques, de Jeanne d'Arc à Nicolas Boukharine en passant par Charles Ier ou Louis XVI. Sans oublier les massacreurs mondialement connus comme Attila, Gengis Khan ou Timour - " l'homme d'acier " en turco-mongol, qui en russe deviendra " Staline " -, Vlad l'Empaleur ou Ivan le Terrible, en attendant que les régimes totalitaires du XXe siècle instaurent une cruauté à grande échelle qui visait des dizaines de millions de personnes et établissait la terreur de masse comme moyen ordinaire de gouvernement. Qui ? Pourquoi ? Comment ? Dans quelles circonstances - guerres de religion, guerres nationales, guerres civiles, guerres totales ? Bourreaux et victimes ? Autant d'interrogations auxquelles les vingt-quatre auteurs de l'ouvrage tentent d'apporter des réponses de contributions englobant deux millénaires.

11/2023

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Sciences politiques

Chronologies du présent

Ce livre traite de notre condition politique pre ? sente. Sa question est : pour une politique du point des gens, quels sont aujourd'hui les possibles ? Les ruptures entre l'ayant lieu et les ayant eu lieu portent ces Chronologies du pre ? sent. Ce livre campe l'intellectualite ? de la politique rapporte ? e a` ses processus re ? els, a` ses raisons d'usage. Cette intellectualite ? se dispose a` partir l'e ? nonce ? central que, parfois, selon une logique cre ? atrice de possibles, "les gens pensent" . Depuis la Guerre d'Alge ? rie puis celle du Vietnam, Sylvain Lazarus est investi dans la politique. Il a connu de l'inte ? rieur les formes re ? volutionnaires de la politique et a participe ? a` la fondation de deux organisations militantes : aussi se pose a` lui la question de savoir comment le pre ? sent interpelle l'usage d'un travail de pense ? e et d'enque^te mene ? ante ? rieurement en d'autres circonstances. Analyser les formes historiquement donne ? es de la subjectivation politique, pour disposer ce a` quoi nous sommes convoque ? s si on les de ? clare closes et donc inutilisables, c'est tout un travail de clo^ture et de saturation. Les cate ? gories ici de ? clare ? es en pe ? remption sont la lutte des classes, le communisme, la re ? volution, l'organisation. L'auteur nous engage a` conside ? rer comme "clo^ture ? " et de ? finitivement inutilisable le signifiant "communisme" en regard de ce qu'il appelle des expe ? riences conclusives, non seulement celles de l'URSS et de la Chine, mais aussi celles du "prole ? tariat mondial" depuis la fin des anne ? es 1920. Une des conse ? quences du maintien impavide du signifiant "communisme" est l'obscurcissement de la question de l'E ? tat, alors subordonne ? e a` celle du capital. Contemporain des Gilets jaunes, ce livre s'aventure sur la pense ? e d'un "subjectif sans organisation" . Il cherche ce qui nous permet- trait dans nos lieux diffe ? rents de trouver des points d'articulation entre ve ? rite ? , sujets, pratiques. Ce qui peut circuler entre les sujets, c'est aussi la ve ? rite ? de chacun sur son rapport a` l'E ? tat.

01/2022

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Troisième République

Lendemains de défaite. 1870-1871 dans l'imaginaire de la IIIe République

La guerre franco-prussienne de 1870 (la débâcle, l'invasion et le siège de Paris, la capitulation) est, selon les historiens, une guerre oubliée. Elle inspira pourtant une production artistique et littéraire massive, bien vite écartée par les critiques, comme si la France refusait cette mémoire de la défaite. Cent-cinquante ans après, il est temps d'ouvrir le dialogue entre historiens de l'art, de la musique, spécialistes des littératures et des idéologies, sur les échos de cette guerre sous la Troisième République. C'est chose faite avec cet ouvrage tiré d'un colloque organisé à l'université de Cambridge à l'été 2022. Pour certains artistes, il y a un avant et un après 1870-1871. C'est le cas des écrivains qui participent aux rencontres littéraires des "Soirées de Médan", Maupassant et son "Boule de suif" en tête ; c'est le cas aussi de Georges Bizet, qui, dès le lendemain de la guerre, s'engage dans la promotion de la musique française et signe en 1874 une pièce symphonique intitulée "Patrie". C'est le cas enfin de certains peintres militaires qui, se réclamant de la "vérité" , vont à l'encontre des regards officiels portés sur la défaite. Pour d'autres, il faut avant tout tracer des perspectives : George Sand estime ainsi que c'est le paysan, celui qui sème et qui cultive, qui doit être au centre de la reconstruction du pays ; pour d'autres, c'est la reconquête de l'Alsace-Lorraine qui doit être la priorité et la statue représentant la ville de Strasbourg sur la place de la Concorde à Paris prend place dans un imaginaire de la revanche. Même la littérature, dès lors nationale, doit prendre position. Et si Alexandre Dumas devient pour certains, et bien malgré lui (il meurt en décembre 1870), le prophète de la défaite avec la redécouverte de son livre "La Terreur prussienne", paru en 1867, Edmond Rostand met à mal l'héroïsme guerrier et patriotique dans "Cyrano de Bergerac". Au final, cet ouvrage nous permet de porter un regard neuf sur les arts et la littérature après la défaite de 1870-1871.

03/2024