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Claude Chevreuil

Extraits

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Poésie

Poèmes du sud et autres

"Roger Caillois lut, traduisit et publia en revues ses premiers poèmes : Terre prochaine (1977) et L'arbre (1978). Depuis, Luis Mizon a écrit Poème du Sud, inspiré par sa terre natale, le Chili, ou, mieux, les régions australes qui lui sont familières. Dans un paysage grandiose, au milieu des volcans et des terres de Chillan, toujours menacées et souvent ravagées par les cataclysmes, l'homme prend pleinement conscience de sa solitude en reconstruisant au jour le jour ce que la nature défait. Sur les plages désertiques ou les côtes abruptes de Valparaiso et de Concepcion, avec leurs cimetières de bateaux, leurs épaves, leurs planches et leurs barils vides qu'aucune marée n'emporte, l'érosion et la décomposition permanentes accentuent encore cette ambiance d'abandon. Marin ou paysan, forestier ou paria, l'habitant du Sud se définit pourtant, comme Mizon lui-même, par un attachement aux racines auquel s'ajoutent l'individualisme qui ne méprise pas la solidarité, le culte des chimères, la croyance aux fantômes. Mais n'y a-t-il rien d'autre ? Dans Poème du Sud, Luis Mizon marche au milieu des siens comme à travers une forêt d'ombres dont il cherche la motivation secrète, le mobile inconscient, la quintessence sous les actes et les effets, les folies, les résignations, les marottes. La poésie est pour lui une façon de lever délicatement les masques, d'interroger les labyrinthes creusés sous les apparences, de deviner les signes muets et les appels étouffés, de débusquer l'imaginaire derrière l'écorce rationnelle du réel", Claude Couffon.

03/1982

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Cuisine

Joia

"Cuisiner, c'est vivre... et vivre, c'est cuisiner..." Ce molto m'a guidée toute ma vie, et aujourd'hui plus que jamais, il est au coeur de ma démarche de femme et de cuisinière. Ainsi, après vingt-cinq années de grands moments gastronomiques, j'ai voulu créer un nouveau restaurant, trouver un lieu singulier, ouvert sur la ville, ouvert sur la vie ; une adresse de quartier propice aux rencontres et au partage, aux confidences comme aux éclats de rire ; une maison de goût qui réconcilie exigence et simplicité, petits plats d'ici et délices d'ailleurs, recettes de grands-mères et cocktails haute couture ; un lieu de vie épicurien et élégant, dans lequel chacun pourra se reconnaître, dans lequel on se sent bien tout simplement. H.D. Hélène Darroze nous invite ici dans son nouveau lieu et nous fait découvrir plus de 60 recettes originales créées spécialement pour Jòia. Fidèle comme toujours au Sud-Ouest de son enfance, à travers des plats déjà iconiques comme les moules de bouchot de tonton Claude, la fameuse short ribs de boeuf angus, les patates croustillantes au brebis basque et romarin, les champignons comme chez Amaia, les carottes nouvelles rôties au miel de Manuka, le mille-crêpes au thé matcha, les madeleines au citron et à l'huile d'olive, Hélène Darroze nous enchante grâce à une alchimie unique qui fait sa signature ; un mélange de produits merveilleux cuisinés de main de maître, saupoudrés d'amour et de tendresse. Une gastronomie qui lui ressemble : chaleureuse et généreuse.

03/2019

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Théâtre

Place Dancourt. La vie, l'oeuvre et l'Atelier d'André Barsacq

André Barsacq (1909-1973) est un des grands noms de l'histoire du théâtre. D'abord décorateur, il travaille au théâtre avec Dullin et Copeau, au cinéma avec Grémillon et, à l'Opéra, avec Ida Rubinstein. A trente ans, il se lance dans la mise en scène. Dullin lui confie alors la direction du Théâtre de l'Atelier. Infatigable découvreur de talents, Barsacq révèle au public des auteurs et des comédiens souvent inconnus dont les noms deviendront célèbres. On se souvient particulièrement de ses créations des pièces de Jean Anouilh, Marcel Aymé, Félicien Marceau, René de Obaldia, Françoise Sagan, Jean-Claude Carrière... Il monte également des grands auteurs du répertoire russe Tchekhov, Tourgueniev, Gogol... Place Dancourt nous fait entrer dans les coulisses de l'Atelier aux jours heureux et aux jours sombres car il y eut bien des " petits fours " et les caisses étaient souvent vides. C'est aussi une chronique familiale fertile en événements. En particulier sous l'Occupation. Mila Barsacq, la femme d'André, craint pour sa vie. Jean Anouilh la cache, puis cherche pour elle un refuge dans le Béarn. Il faut établir des faux papiers, mystifier les autorités d'occupation... A la libération de Paris, Antigone d'Anouilh montée par Barsacq engendre une polémique enfiévrée. Le public n'en a cure et fait à la pièce un accueil enthousiaste. Jean-Louis Barsacq, fils aîné d'André et Mila, étaie Place Dancourt de correspondances souvent inédites, et nous fait revivre une période légendaire et passionnante.

11/2005

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Littérature française

Mémoires et récits. Tome 2, La riboto de Trenco-Taio

Il n'y eut qu'un cri : "O grandes Saintes ! " car ce sanctuaire perdu, là-bas au fond du Vacarés, dans les sables du littoral, est, comme on dirait, la Mecque de tout le golfe du Lion. Et ce qui frappe là, par sa grandeur harmonieuse, par sa voûte incommensurable, c'est cette ample surface de terre et de mer où l'oeil, mieux que partout ailleurs, peut embrasser le cercle de l'horizon terrestre, l'orbis terrarum des anciens... Après ses années d'apprentissage, le jeune Frédéric Mistral se consacre à ce qui sera le but de toute son existence : "relever, restaurer, remettre en lumière et conscience..." la culture provençale, et particulièrement "rendre la vogue au provençal par la flamme de la divine poésie". Ce second volume évoque les amitiés littéraires, l'institution du Félibrige, les articles de l'Armana prouvençau, jusqu'à l'écriture et à la publication de Miréio. Les récits du voyage aux Saintes-Maries, de l'excursion dans le Ventoux et de la "ribote de Trinquetaille" en Arles, confortent l'impression d'une jeunesse dynamique, parcourant son pays avec allégresse — une image tranchant avec la figure trop souvent hiératique des périodes ultérieures. Cette édition complète des Mémoires et récits, en deux volumes, a été établie par Claude Mauron et Henri Moucadel. Outre son annotation historique et littéraire, le présent tome comporte un précieux index général des noms de personnes, de personnages et d'oeuvres, ainsi qu'une bibliographie recensant les publications, commentaires et traductions étrangères des Mémoires et récits.

03/2020

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Histoire internationale

J'étais le pilote d'Hitler

Un témoignage exceptionnel d'un proche d'Hitler Hitler, qui surmonta sa peur de l'avion pour en faire un usage intensif dès l'élection présidentielle de 1932, ne voulut jamais d'autres pilotes que Hans Baur. Membre de la chasse pendant la Grande Guerre, pionnier de l'aéropostale militaire et au nombre des fondateurs de la Lufthansa en 1926 - au service de laquelle il expérimenta nombre de modèles d'avion et ouvrit de nouvelles lignes, notamment au-dessus des Alpes -, Baur était alors une légende des temps héroïques de l'aviation. Constamment attaché à ses pas, il fut le témoin privilégié de toutes les étapes de la vie du dictateur, jusqu'au dernier jour dans le Führerbunker de Berlin. Familier du Berghof, partageant tous les repas du Führer, assistant à ses grands rendez-vous et même, parfois, le suppléant, Baur fut bien plus qu'un simple pilote : nazi dès 1926, SS Oberführer en 1934, SS Brigadeführer en 1941, lui qui avait commencé en tant que pilote du "Luftwaffe One", l'avion privé de Hitler, se retrouva à la tête d'une flotte de plus de quarante avions. Retenu prisonnier dix longues années par les Soviétiques - qui voulaient à toute force lui faire avouer que Hitler n'était pas mort mais s'était enfui en avion sous sa conduite -, il dut attendre 1956 pour publier ses Mémoires, traduits en français l'année suivante sous le titre J'étais le pilote de Hitler et réédités ici pour la première fois avec une lumineuse présentation et un solide appareil critique de Claude Quétel.

01/2020

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Religion

Un peu plus loin

Cette nouvelle partie du journal spirituel de Nicole est surtout marquée par les enseignements que Jésus lui donne sur l'eucharistie. De manière concrète et précise, Jésus fait expérimenter à Nicole le réalisme de la prière comme solidarité avec les frères et les sœurs qu'il nous donne. Dans l'hostie, Jésus se donne à nous comme Christ total, lui la tête avec tous ses membres que nous sommes. Dans l'hostie, Jésus donne Nicole à elle-même, comme il lui donne ses proches. Il s'agit d'accueillir les frères et sœurs, de les porter dans la prière, puis de les donner à Jésus, et le sang de Jésus Sauveur recouvre et purifie tous les péchés. C'est ainsi que Jésus conduit progressivement Nicole à participer plus personnellement à son sacrifice rédempteur de la Croix, renouvelé chaque jour dans l'eucharistie. La communion laisse transparaître l'œuvre divine de la réconciliation. Les confidences de Nicole, dans leur simplicité, laissent entier le mystère inexprimable d'une rencontre, d'un amour, d'une alliance : un " nous deux "... Cette aventure unique n'a rien d'individuel. L'enracinement dans la vie est convaincant. Nicole assume avec courage son veuvage, plaie d'amour demeurant fort vive. Elle goûte la joie d'être mère et grand-mère. Avec les Compagnons du Partage, elle construit patiemment un lieu d'évangile, une cellule d'Eglise. Le témoignage de Nicole nous atteint dans sa simplicité, sa vérité humaine, son essentiel. Frère-Jean-Claude Sagne, op

06/2005

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Beaux arts

L'Univers sans l'Homme

L'art a, de manière très spectaculaire, dépeint et décrit depuis deux siècles et demi les forces qui dépassent (et déclassent) l'être humain. Non plus les forces invisibles du divin mais les soulèvements de la nature, l'immensité du temps et de l'espace, les conséquences incontrôlables des avancées scientifiques sur le vivant. Oui, de nombreux artistes - et parmi les plus géniaux, de Turner à Pierre Huyghe et de Claude Monet à Stanley Kubrick - ont montré comment l'homme a senti lui échapper son sentiment de centralité dans le cosmos ; ils ont représenté cette crise essentielle en relativisant sa présence d'une part et en exprimant, d'autre part, les mystères enchantés ou les menaces cauchemardesque de l'univers dans lequel il se meut. Aussi ce livre, qui privilégie la peinture mais fraie aussi du côté de la sculpture ou du cinéma, donne-t-il à voir et comprendre des paysages édéniques et vierges, des beautés végétales et animales, la furie mortifère des éléments, le fantasme d'une civilisation complètement mécanisée, le saut dans l'abstraction, l'âme des choses ou encore l'anticipation de l'Apocalypse... En suivant un parcours chronologique de 1755 à nos jours, il raconte, de manière très accessibles les grands événements historiques (le séisme de Lisbonne, la bombe atomique, etc.), scientifiques (les découvertes de Darwin, la conquête spatiale), personnels (les drames de l'enfance de Friedrich, la crise mystique de De Chirico) qui ont conduit des artistes à montrer ce qu'est, selon la magnifique expression de Baudelaire, " l'univers sans l'homme " .

10/2016

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Décoration

Mobilier 1910-1930

Prévue en 1911, l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes n'aura lieu a Paris qu'en 1925 en raison de la situation politique tendue et de la Grande Guerre. Pensée comme une exposition d'avant-garde, elle sera finalement une manifestation bilan de l'évolution des arts décoratifs au cours du premier quart du XXe siècle. Aux tendances internationales de l'Art nouveau, les années 1910-1920 opposent un retour à la tradition nationale tout en s'inspirant des mouvements artistiques contemporains : la couleur orientale des Ballets russes, les formes esthétiques de l'art nègre, du cubisme et du suprématisme. L'Exposition de 1925 se fera le reflet des nombreuses tendances de l'époque : celle des contemporains qui se nourrissent de la tradition du bel ouvrage d'ébénisterie destiné à une élite - Ruhlmann, Groult, Süe et Mare -, celle des modernes qui transposent leur environnement quotidien - Chareau, Dunand -, et enfin celle des novateurs qui réfléchissent sur leur rôle social et utilisent les nouvelles possibilités techniques, annonçant ainsi la création de l'Union des Artistes Modernes en 1929. Les ouvrages de la collection " Le mobilier français ", placée sous la direction de Claude-Paule Wiegandt, ont été confiés à des auteurs dont la formation et les fonctions au sein des musées les ont amenés à se spécialiser dans ce domaine. Chaque ouvrage replace les meubles dans leur époque, évoque le cadre pour lequel ils avaient été conçus, étudie leur mode de fabrication ainsi que les influences venues d'ailleurs.

10/2010

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Chanson française

Vanessa Paradis. Divine artiste

Une approche complète et sensible de la lolita devenue une star de la chanson comme du cinéma ! Depuis le succès fulgurant de Joe le taxi, elle a grandi en public et on a souvent l'impression de tout savoir d'elle. Ses chansons, ses films, ses apparitions publiques, ses amours, ses enfants, ses contrats publicitaires, ses origines, ses amitiés professionnelles... Vanessa Paradis n'aurait donc aucun secret pour nous. Pourtant, elle reste entourée d'un certain mystère. En trente-quatre ans de vie sous les projecteurs, malgré une relation tumultueuse avec la presse et des critiques virulentes, l'enfant star s'est accrochée jusqu'à devenir l'icône incontournable qu'elle est aujourd'hui. Au fil d'une carrière émaillée par des collaborations avec les plus grands, Etienne Roda-Gil, Jean-Claude Brisseau, Serge Gainsbourg, Patrice Lecomte, Lenny Kravitz, Matthieu Cheddid, son talent éclate au grand jour. Après avoir fait battre le coeur des français avec Florent Pagny, le couple emblématique qu'elle forme avec Johnny Depp l'installe parmi les stars internationales. Puis il y aura, Benjamin Biolay et Samuel Benchetrit, le seul à lui avoir passé la bague au doigt. Elle est l'égérie Chanel depuis toujours. Aussi bien reconnue en tant que chanteuse qu'en tant qu'actrice, la divine et sensible Vanessa Paradis n'a pas fini de faire rêver les Français. Cette enquête très complète et minutieuse dresse un portrait attachant et fait ressurgir des épisodes oubliés de la vie de Vanessa Paradis. Les curieux comme les connaisseurs vont adorer.

09/2021

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Critique littéraire

Du franglais au volapük ou le perroquet aztèque

Ce petit livre tient de l'automédication. Il est né d'un texte d'humeur publié en revue1, que j'avais écrit pour me décharger de la bile accumulée après une longue fréquentation de la presse et des radios, simple saignée verbale pour combattre une lente intoxication à l'anglais. Ma guillotine ayant reçu bon accueil, l'éditeur d'Obsidiane m'a demandé de l'amplifier pour cette collection de "placets invectifs". Placet dit sa nature : "écrit adressé à une personne détenant un pouvoir pour lui demander justice". Invectif dit son humeur. Quant à sa méthode, elle doit presque tout au hasard. Ayant glané durant quelques mois ce qui se présentait touchant mon sujet – enseignes et affiches des rues, propos entendus à la radio, diatribes sur les réseaux sociaux, citations prélevées durant mes lectures –, et ayant rappelé à moi, du fond de mon Monomotapa, quelques leçons tirées de mon expérience professionnelle, j'ai vu les idées naître spontanément : je me suis contenté de les organiser aussi clairement et distinctement que possible, selon les recommandations de l'école. Pour n'être ni sociologue (mais quand on a appris à lire dans Jules Verne et à penser dans Engels, n'en sait-on pas assez ? ), ni linguiste, hélas (ce vieux rêve qui me poursuit : gravir l'escalier en spirale de la tour de Babel et posséder toutes les langues...), pour n'être ni Bruno Latour ni Claude Hagège, doit-on se priver de raisonner de la société et de la grammaire, comme tout un chacun ?

11/2019

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Littérature française

Les mots pour le dire et autres romans

Ecoutez la mer, (1962) obtient le Prix International du premier roman. Suivront : La mule de corbillard (1963), adapté en 1995 par Claude Vajda, La Souricière (1965), Cet été-là (1967) où elle revient sur ses expériences de tournage de Deux ou trois choses que je sais d'elle de Jean-Luc Godard. La clé sur la porte (1972), roman autobiographique qui raconte son quotidien avec ses enfants dans le tumulte de la vie parisienne, sera son premier grand succès de librairie. Il sera ensuite adapté au cinéma par Yves Boisset, avec Annie Girardot et Patrick Dewaere.Les mots pour le dire (1976) vendu à plus de 3 millions d'exemplaires et traduit dans une vingtaine de langues, qui est le récit de ses huit années de psychanalyse, lui attire les foudres de certains psychanalystes et lui apporte la reconnaissance internationale (la traduction en anglais sera préfacée par Bettelheim, il sera adapté au cinéma par José Pinheiro, avec Nicole Garcia et Marie-Christine Barrault).Autrement dit (1977) est un livre écrit sous forme de dialogue avec Annie Leclerc, en réponse à la multitude de lettres de lecteurs, puis paraissent Une vie pour deux (1978) et  Au pays de mes racines (1980) qui évoque son retour en Algérie. Enfin le passé empiété (1983), Les grands désordres (1987), Comme si de rien n'était (1990), un livre politique inspiré de ses nombreux voyages dans les pays de l'Est et la chute du mur de Berlin, Les jeudis de Charles et Lula (1993), Amour Amours (1998).

04/2013

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Ouvrages généraux

Versailles. Histoires, secrets et mystères

De Louis XIII à Emmanuel Macron, les multiples facettes d'un monument unique au monde. Prodigieux rêve de pierre, d'or, de verdure, d'eau et de lumière, domaine enchanté d'harmonie et de majesté, Versailles a été conçu pour manifester au monde la gloire immortelle de la monarchie française. Paradoxalement, ce lieu scintillant de mille feux, comme les reflets terrestres de l'Olympe et de l'imaginaire apollinien, est aussi un endroit secret, enveloppé de légendes, empli d'ombres et de mystères, avec ses vies cachées, ses intrigues opaques, ses conciliabules inavouables, ses murmures étouffés dans les corridors, ses froissements de soie à la nuit tombante sur la grande Terrasse et ses rendez-vous insolites avec l'Histoire. Comment comprendre par exemple le symbolisme du château et du parc, l'entrelacs des petits appartements, le palais des amours royales, l'affaire du Collier, la correspondance chiffrée entre Fersen et Marie-Antoinette, les vices et désordres de la Cour, la diplomatie secrète, les fastes renouvelés de la République gaullienne ou encore les fantômes qui hantent, dit-on, les jardins de Trianon... Outre Jean-Christian Petitfils, directeur de l'ouvrage, dix-huit auteurs, parmi les meilleurs spécialistes - Isabelle Aristide-Hastir, Jean-Vincent Bacquart, Antoine Boulant, Claire Bonnotte-Khelil, Yves Carlier, Mathieu Da Vinha, Hélène Delalex, Philippe Delorme, Jean-Paul Desprat, Jean-Claude Le Guillou, Alexandre Maral, Fabien Oppermann, Camille Pascal, Thierry Sarmant, Gérard Sabatier, Jean Sévillia, Laurent Theis et Charles-Eloi Vial portent ainsi un autre regard, souvent méconnu, sur cet incomparable chef-d'oeuvre de l'histoire de France.

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Déportation

Les médecins d'Auschwitz

Voyage au bout de l'enfer. Le 27 janvier 1945, les troupes soviétiques libèrent le camp d'Auschwitz Birkenau, le plus important camp de concentration, de travail et d'extermination du régime hitlérien. Ce jour-là, 2 819 détenus sont délivrés. Mais comment ont-ils fait pour survivre à cinq ans d'enfer ? Certains ont été utilisés comme cobayes dans les expériences médicales du docteur Josef Mengele. Comme lui, de nombreux médecins SS ont profité de leur affectation à Auschwitz pour réaliser des expérimentations sur les déportés, et participer activement à chacune des étapes du processus d'extermination des Juifs, depuis la sortie des wagons jusqu'à l'entrée dans les chambres à gaz. De l'autre côté du miroir, on trouve les médecins déportés qui, eux, ont fait preuve d'obstination et d'acharnement pour soigner coûte que coûte les malades qui les entouraient. Comment des membres du corps médical - qui avaient embrassé la carrière médicale pour soulager leur prochain - ont-ils pu commettre de telles atrocités ? A l'inverse, comment les soignants déportés ont-ils réussi à venir en aide aux autres détenus avec le peu de moyens dont ils disposaient ? Et, surtout, comment ont-ils pu rester intègres tout en collaborant avec des médecins SS ? Dans cet ouvrage qui s'appuie sur de nombreux témoignages, le docteur Bruno Halioua répond à toutes ces questions et retrace avec maestria l'histoire méconnue des médecins d'Auschwitz qui est avant tout l'histoire d'une confrontation entre deux conceptions antinomiques de la médecine. Ouvrage préfacé et introduit par Claude Quétel.

04/2022

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Histoire internationale

Sources orales et histoire africaine. Approches méthodologiques

" Ce livre, par la pertinence de ses "approches méthodologiques", est appelé à devenir un manuel indispensable pour ceux qui cherchent à atteindre le passé de l'Afrique subsaharienne par le canal de sources non écrites qui, indiquons-le d'emblée, ne se réduisent pas aux seules traditions orales (...). Pour la première fois, le regard porté sur les sources orales de l'histoire de l'Afrique provient de l'intérieur. Il faut le souligner, car, jusqu'alors, les grands ouvrages de synthèse sur le sujet ont été écrits et produits hors du Continent par des chercheurs européens et américains. Aujourd'hui, notons-le au passage, les "historiens de terrain", spécialistes de périodes antérieures à la colonisation, sont sans doute plus nombreux en Afrique subsaharienne qu'en Europe, où ils semblent être en voie de disparition et où le contemporain, au sens le plus étroit du terme, focalise l'attention (...) Cet ouvrage de synthèse (...) se distingue de ceux qui l'ont précédé, et notamment de ceux de Jan Vansina (...) par l'entrée en force de la religion dite traditionnelle dans le territoire de l'historien (...) Dans le dernier chapitre est posée une question cruciale : quelles perspectives l'exploitation des sources orales offre-t-elle aujourd'hui aux historiens ? (...) L'auteur esquisse des propositions qui alimenteront sans aucun doute les réflexions, non seulement des professionnels, mais de quiconque s'intéresse à l'histoire de l'Afrique et à ses sources. Claude-Hélène Perrot Professeur émérite à l'université Paris-I (La Sorbonne).

05/2011

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Disques enfants

La petite sirène. CD audio

Après avoir incarné la fée Clochette dans le Peter Pan de P.J. Hogan, Ludivine Sagnier se met une nouvelle fois au service du rêve et des tendres fantaisies de l'enfance. Et nous somme bien heureux qu'elle assume ce rôle, elle qui a tout pour être La Petite Sirène... De la douceur à la beauté, de la délicatesse à la grâce, Ludivine ravit son auditeur et le mène en cet entre-deux du rêve et de la réalité si bien instauré par Andersen. Mais au-delà du climat de douceur merveilleusement suscité par l'interprétation de Ludivine Sagnier, c'est la force du conte d'Andersen qui rend ce disque incontournable pour l'enfant. La Petite Sirène soulève en effet des questions des plus sérieuses, celles que se pose tout être humain en formation : Qu'est-ce que mon identité ? Pourquoi et comment je suis ce que je suis ? Que dois-je faire et jusqu'où puis-je aller pour être reconnu par autrui ? Qu'est-ce que vivre l'amour, qu'est-ce que le rêver ? Nulle gravité dans cette histoire d'amour ! Mais, derrière son apparente incongruité, tels sont bien les thèmes de La Petite Sirène. Le conte originel d'Andersen, adapté pour cette mise en scène sonore, pose bien ces questions cruciales et les met en scène dans une tension dramatique à la hauteur des émotions de l'enfance. Pour participer à la féerie du conte, une composition musicale signée Pierre-Adrien Charpy accompagne le texte d'Andersen. (Claude Colombini et Benjamin Goldenstein)

10/2005

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Chanson française

Et moi, et moi, et moi

Les mémoires de Jacques Dutronc. La guerre et la nuit ne vont pas ensemble. Je déconseille de naître la nuit, en pleine guerre, par exemple. Ca m'est arrivé : c'est une mauvaise idée. C'était en 1943, le 28 avril. Courir dans Paris en bravant le couvre-feu, sans laissez-passer, ça aussi, je le déconseille. Mais mon père n'avait pas le choix : Madeleine, sa femme, était sur le point de m'infliger la vie. Il a filé demander de l'aide au commissariat le plus proche : il est tombé sur la Kommandantur, le seul bâtiment éclairé. Là, on lui a indiqué le poste de police, qui a envoyé une estafette. J'ai donc été à deux doigts de naître dans un panier à salade. Finalement, j'ai attendu d'être à la clinique, près de la porte de Champerret, pour pousser mon premier cri. Il était 5 h 20 du matin. Je n'étais pas le premier enfant du couple : mon frère Philippe m'avait précédé dans cet emploi. Je n'étais pas non plus le premier Jacques Dutronc : on m'a donné le prénom d'un de mes oncles, mort au champ d'honneur, le 7 juin 1940. Avant de naître, j'avais donc déjà ma tombe au Père-Lachaise. J'avais pris de l'avance. La Trinité, Johnny Hallyday, Les Play-Boys, les premiers galas, Jacques Lanzmann, Serge Gainsbourg, les escapades marocaines, Maurice Pialat, Claude Sautet, Jean-Luc Godard, Merde in France, les cigares, l'alcool, la Corse... A sa façon inimitable, Jacques Dutronc se souvient et raconte.

11/2023

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Littérature française

Le fonds de l'abîme

Gloire du ski alpin français des années 80, André Périllet, la coqueluche des Français, domine avec insolence le cirque blanc mondial. Il crée la surprise en remportant trois médailles d'or aux championnats du monde de Saalbach-Hinterglemm, dans le fief autrichien. Cette victoire historique le propulse au sommet du ski international. Il est acclamé en héros par la ville de Megève où il est né, et même au-delà... en Italie, pays natal de sa superbe épouse. Il avait tout gagné, ou presque. Un seul exploit manquait encore à son brillant palmarès : égaler l'illustre " Toutoun ", Jean-Claude Killy, et remporter trois médailles d'un même métal... l'Or, aux Jeux d'Albertville. Mais en guise de record, il signe la chute la plus spectaculaire de tous les temps, dans la descente la plus vertigineuse du circuit de la World Cup, la mythique " Streif " de Kitzbuhel. Sa carrière fut brutalement compromise. Un peu plus tard, alors qu'André a raccroché les skis de compétition et que le soleil brille au-dessus des sommets de Val Thorens, le ciel lui tombe à nouveau sur la tête. Et pour de bon cette fois. Un effroyable drame va le plonger au fin fond de l'abîme... un abîme d'où il ne sortira que difficilement, de longues années plus tard, grâce à la perspicacité et à la dévotion de son amie d'enfance. Le fond de l'abîme est un roman d'aventures trépidantes et de slaloms vertigineux, imprégné de suspense, de passion... et de ski.

04/2013

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Critique littéraire

L'Atlantique comme pont. L'Europe et l'espace lusophone (XVIe-XXe siècles)

Cet ouvrage collectif vise à lancer de nouvelles pistes de réflexion sur la circulation des idées et des biens culturels, de part et d'autre de l'Atlantique, entre le XVIe et le XXe siècle, par une focalisation sur les échanges entre l'Europe et l'espace lusophone. Pour cela les organisateurs du volume ont pris comme point de départ des dispositifs méthodologiques chers à l'Atlantic history, courant historiographique qui considère l'espace atlantique comme une zone spécifique d'échange et de permutation, de circulation et de transmission, qui aurait favorisé une dynamique d'interaction dont les conséquences socioculturelles sont aussi singulières que considérables. L'océan Atlantique perçu "comme un pont, plutôt que comme une barrière" (David Hancock) entre les territoires et les peuples qui le longent : le propos, qui est une stimulante invitation à une relecture du passé commun entre l'Europe, l'Amérique et l'Afrique, connaît différentes déclinaisons, au gré des contributions de ceux qui acceptent le pari qu'il implique. Ce livre rassemble des essais rédigés par des chercheurs rattachés à des laboratoires de différents pays, qui abordent des questions relatives à trois problématiques majeures : l'altérité à travers les siècles (Isabel Almeida, Michel Riaudel, Ettore Finazzi-Agrè, Kenneth David Jackson) ; la réception des idées et des oeuvres (Lisa Vollendorf, Tobias Brandenberger, Vanda Anastâcio, Jean-Yves Mérian, Lucia Paschoal Guimaràes, José Miguel Wisnik, Gilda Santos) ; la circulation et la transformation des formes artistiques et littéraires (Jean-Claude Laborie, David Cranmer, Saulo Neiva, Silviano Santiago).

11/2012

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Critique littéraire

Histoire de la librairie Larousse (1852-2010)

À l'origine de la librairie Larousse, il y a d'abord un écrivain de talent doublé d'un pédagogue hors pair, Pierre Larousse (1817-1885), et un autre instituteur, Augustin Boyer (1821-1896). Installés au coeur du quartier Latin, dès 1852, ils allaient aussitôt publier les manuels scolaires rédigés par Pierre Larousse et, en 1856, lancer le Nouveau Dictionnaire de la langue française, ancêtre du Petit Larousse illustré de 1905, conçu par l'un de leurs successeurs, Claude Augé (1854-1924). Concurrent direct de Louis Hachette qui avait bouleversé le monde de l'édition scolaire vingt ans avant lui, Pierre Larousse allait encore innover en concevant le Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, énorme encyclopédie en 15 volumes. Mort avant d’avoir terminé son grand oeuvre, le républicain intraitable qui avait combattu toutes les censures et milité pour la paix universelle avait fait venir auprès de lui son neveu, Jules Hollier, chargé de le seconder et de poursuivre l’entreprise. Spécialiste des dictionnaires et des encyclopédies, la librairie Larousse, désormais installée rue du Montparnasse, devait continuer à innover, tant sur le plan des énormes séries encyclopédiques que sur celui du Petit Larousse illustré, rhabillé par Christian Lacroix puis Karl Lagerfeld au XXIe siècle et vendu à plus d’un million d’exemplaires les années fastes. Présente aujourd’hui sur le net, elle prolonge ainsi le rêve utopique des fondateurs : donner à lire « à ce lecteur qui s'appelle tout le monde » plutôt qu'au petit cercle des privilégiés de la fortune.

03/2012

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Sociologie

Histoire du structuralisme. Tome 2, le chant du cygne 1967 à nos jours

La grande période structuraliste, qui prend son essor après la Seconde Guerre mondiale, fut celle des maîtres penseurs. Elle a instauré une vision du monde, un nouveau regard posé sur une modernité désenchantée en privilégiant à la fois le caractère inconscient des phénomènes manifestes et le signe aux dépens du sens. De Claude Lévi-Strauss et Roman Jakobson à Michel Foucault, de Louis Althusser et Georges Dumézil à Roland Barthes, en passant par Jacques Lacan ou Jacques Derrida, François Dosse en retrace ici, en historien des idées, les enjeux théoriques, institutionnels et existentiels. Il distingue deux grandes périodes : celle de la montée vers cet apogée que fut l'année 1966, objet du premier tome, et celle du déclin, à partir de 1967, objet de ce second volume. Mais cette histoire n'est pas celle d'idées désincarnées. Elle est l'histoire de toute une génération intellectuelle, dont l'auteur a recueilli les témoignages en interrogeant plus d'une centaine d'acteurs des diverses disciplines des sciences humaines. Ce parcours, restitué de manière très vivante, permet de suivre les cheminements intellectuels des grandes figures de l'époque, et de leurs nombreux disciples. Il offre ainsi au lecteur un très utile guide intellectuel pour se repérer dans l'extraordinaire foisonnement pluridisciplinaire de ces années-là. Surtout, la vision d'ensemble qu'il propose donne les clés indispensables pour comprendre, au-delà de l'échec du programme structuraliste, le rôle que continuent à jouer ces travaux dans le processus de recomposition des sciences humaines et sociales toujours en cours depuis lors.

10/2012

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Sciences politiques

France : les véritables enjeux. Sortir du système et renouer avec la puissance

A l'heure de la mondialisation débridée, la belle machine occidentale s'enraye. Au premier rang des " grandes puissances ", la France, qui était déjà, selon les anciens Premiers ministres Jean - Pierre Raffarin et François Fillon, en " situation de faillite " avant même le déclenchement en 2008 de " la plus grave crise depuis la Première Guerre mondiale " ( Jean - Claude Trichet). La France en déclin se délite au rythme de l'empilement de dettes gigantesques, des délocalisations et du chômage, de la perte de son identité ainsi que de son influence internationale. Un bilan sans concessions - s'appuyant sur des faits, des chiffres, des références, des déclarations émanant des plus hautes autorités internationales - s'imposait, au-delà des lieux communs délivrés par un système moribond, avec retour sur les origines de la situation actuelle : l'utopie d'un Etat - Providence hypertrophié, le surnombre des fonctionnaires pesant sur les contribuables et pénalisant nos entreprises, la dictature de la pensée unique relayée par les élites mondialistes gangrenant l'esprit national et le sens du risque, enfin une immigration de masse se greffant sur une société malade. La France imprégnée de socialisme et d'assistanat suit la pente grecque quand l'Allemagne et son capitalisme social s'imposent. Dans ces temps de déculturation et de désinformation, l'auteur, pour briser cette spirale, propose des solutions dans ce livre - sursaut, ouvrage de référence pour tous ceux, en particulier les jeunes, qui veulent comprendre et avoir les clés pour résister, réagir et construire. Un livre décapant, bousculant les modes, les préjugés et les lâchetés.

06/2013

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Histoire internationale

Histoire de l'Unesco. Les trente premières années : 1945-1974

L'Unesco, Organisation des Nations Unies pour l'Éducation, la Science et la Culture, institution culturelle internationale dont le siège est, depuis sa création en 1945, installé à Paris, est, paradoxalement, mal connue en France. Son nom évoque souvent la protection du patrimoine, mais peu de gens connaissent réellement ses domaines d'action, son histoire et son fonctionnement. Pour la première fois, cet ouvrage propose un panorama complet et détaillé de l'histoire de l'Unesco sur ses trente premières années. Fruit d'une recherche de longue haleine, ce travail se fonde sur l'analyse rigoureuse d'archives inédites provenant des fonds de l'Unesco, de l'ONU, et de plusieurs Etats membres, ainsi que sur des témoignages et des entretiens réalisés par l'auteur avec de nombreux anciens fonctionnaires et collaborateurs de l'Unesco, tel Claude Lévi Strauss. Ce livre, écrit dans un style clair, met au jour les grandes évolutions conceptuelles qui ont caractérisé l'Unesco et s'attache à en identifier les acteurs. Loin des présentations officielles marquées souvent par la langue de bois, il analyse les difficultés qu'a connues l'organisation et évalue les résultats de ses actions. En outre, à l'occasion de ce parcours à travers l'histoire mondiale, le lecteur revisitera l'histoire des relations internationales des années 1940 aux années 1970, des débuts de la guerre froide à l'acquisition des indépendances et à l'émergence du Tiers-Monde, et croisera des personnages marquants comme Julian Huxley, Nasser, René Maheu ou Amadou Hampâté Bâ.

10/2010

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Droit

LA VOIE CHEYENNE. Conflit et jurisprudence dans la science primitive du droit

A la jonction de l'ethnographie et de la théorie du droit, La voie Cheyenne, publiée en 1941 et saluée alors aussi bien par Bronislaw Malinowski que par Roscoe Pound, est devenue un ouvrage triplement classique. Classique de l'ethnologie, tout d'abord, il offre une collection rigoureuse de récits issus de la tradition orale Cheyenne et, au-delà des aspects juridiques du propos, nous approche des derniers feux d'une civilisation amérindienne victime de la voie sanglante des traités bafoués. C'est ensuite un classique de la pensée juridique américaine : parce que Llewellyn en a marqué l'histoire de son empreinte en incarnant le mouvement réaliste, et parce que son Cheyenne Way y représente une sorte de fruit inégalé du mariage entre la grande théorie et la plus sourcilleuse factualité. Enfin, c'est, pour l'anthropologie du droit, un texte fondateur, au programme des quelque cent départements universitaires qui aux États-Unis en dispensent l'enseignement. La publication de La voie Cheyenne fut saluée par Claude Lévi-Strauss en 1942 comme " un événement remarquable pour les sciences sociales " par sa double tentative de " repenser les problèmes du droit à la lumière de l'expérience Cheyenne " et " de donner toute la mesure de la contribution Cheyenne au patrimoine juridique de l'humanité ". C'est un grand et beau livre, une somptueuse analyse des aspects juridiques de la vie en société, une réflexion dont la puissance demeure inaltérée sur ce dont le droit est fait et sur ce à quoi il sert. Louis Assier-Andrieu

06/1999

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Romans historiques (poches)

Le Maître de Garamond. Antoine Augereau, graveur, imprimeur, éditeur, libraire

Le 24 décembre 1534, place Maubert, pendant que chacun s'apprête à fêter Noël, un imprimeur, suspect d'hérésie, est pendu. Son corps et ses livres sont brûlés. Homme de lettres, érudit, Antoine Augureau a connu les intellectuels les plus brillants des débuts de la Renaissance, à Fontenay-le-Comte où il a passé son enfance à l'ombre du couvent qui accueillait François Rabelais, à Poitiers durant son apprentissage, et enfin, rue Saint-Jacques où il a travaillé puis s'est installé à une époque où elle abritait plusieurs imprimeurs par maison. C'est là qu'il a publié François Villon ou Clément Marot, là qu'il a inventé l'usage des accents et de la cédille, là qu'il a gravé et transmis les caractères typographiques qui ont modelé ceux dont nous nous servons encore de nos jours. Comment cet humaniste est-il parvenu à s'attirer les foudres des théologiens de la Sorbonne ? La publication du Miroir de l'âme pécheresse de Marguerite de Navarre, saur du roi François Ier, a-t-elle été la vraie cause de sa perte ? Parce qu'il s'indigne autant qu'il cherche à comprendre, Claude Garamond, le plus célèbre de ses disciples, entreprend de raconter son histoire. C'est l'histoire passionnante et bouleversante d'un être généreux, ennemi de tout fanatisme, mais prêt à mourir pour défendre ses idées. Comme dans Le Trajet d'une rivière (prix des Libraires 1995), Anne Cuneo, dans une éblouissante mise en scène romanesque, dévoile un personnage hors du commun et lui rend justice.

10/2004

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Sciences historiques

De l'utilité du genre

Qu'est-ce que le genre ? Comment les identités sexuelles et les rapports entre hommes et femmes sont-ils construits, et comment se transforment-ils ? Quel rôle jouent, dans ces processus, la politique et les mobilisations collectives, l'économique et le social, mais aussi le langage et l'inconscient ? Historienne mondialement reconnue, Joan W. Scott a imposé l'idée selon laquelle le genre ne constitue pas seulement un domaine d'investigation : c'est un instrument critique destiné à transformer la réflexion dans tous les secteurs. Pour elle, il se situe au cour de toute relation de pouvoir et traverse l'ensemble des dynamiques à l'ouvre dans la société. Ce volume réunit les grands essais de Joan W. Scott sur le genre publiés entre 1986 et 2011. Des textes qui renouvellent l'analyse de questions aussi diverses que la laïcité, la démocratie, la représentation de l'État et de l'identité nationale, ou encore celle du marxisme et des classes sociales. À l'heure où les études sur le genre se multiplient, Joan W. Scott s'interroge sur l'avenir du féminisme. Elle s'inquiète de la manière dont cette catégorie est si souvent vidée de ses implications radicales. Et montre comment elle peut continuer à nous inciter à penser autrement.Joan W. Scott est professeure à l'Institute for Advanced Study de Princeton (États-Unis). Elle est l'auteure notamment de La Citoyenne paradoxale (Albin Michel, 1998) et de Théorie critique de l'histoire (Fayard, 2009).Traduit de l'anglais (États-Unis) par Claude Servan-Schreiber.

09/2012

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Sciences politiques

La Ve République et le monde arabe. Le désenchantement

En 1958, quand de Gaulle revient aux affaires, la France n'a plus de politique arabe. La guerre d'Algérie, l'expédition de Suez et la livraison à Israël de sa technologie nucléaire ont réduit à leur plus simple expression ses relations séculaires avec le monde arabe. Le Général rétablit les liens en restaurant la paix en Algérie et en offrant une troisième voie entre le soutien inconditionnel de Washington à Israël et l'appui de Moscou aux régimes socialisants. Mais c'est à l'initiative de Georges Pompidou que l'Europe des Neuf évoque pour la première fois, en 1973, "les droits légitimes" des Palestiniens. Si, par la suite, Paris a pu parfois faire entendre sa voix en ce domaine, c'est grâce à d'éminents ministres comme Michel Jobert, Claude Cheysson, Hubert Védrine ou Alain Juppé. Cependant, la France - pas plus que l'Europe - n'a guère pesé dans le règlement du contentieux israélo-arabe, encore moins depuis le réalignement de Nicolas Sarkozy sur Washington. Est-ce cette impuissance qui l'a conduite à se montrer trop souvent aussi affairiste et indifférente au respect des droits humains que ses partenaires dans ses relations avec les dictateurs ? Il est vrai que la donne a changé avec l'apparition de l'islamisme radical, les menaces qu'il fait peser, et, par ailleurs, avec la difficile intégration d'une immigration maghrébine dans un contexte de crise économique et de réflexes sécuritaires. La France a peut-être encore un rôle à jouer, des idées à défendre, mais lesquelles ?

10/2014

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Critique littéraire

Boris Vian

Boris Vian, c'est une légende. La " trompinette " dans les caves de Saint-Germain des Prés, le Déserteur, le poète de l'Ecume des jours, le pornographe de J'irai cracher sur vos tombes, le pataphysicien et l'ingénieur. Visage émacié, silhouette tout en os, il est devenu un emblème qui, entre Gréco et Sartre, résume une époque, une nostalgie. Philippe Boggio a voulu voir ce qu'il y avait derrière le masque d'éternel jeune homme triste. Une vie pleine de drames et de secrets, pas mal de bruit et de douleur. Son enquête commence par l'enfance heureuse à Ville-d'Avray, avant la guerre. Les soirées zazou. La mort du père, assassiné. L'espoir d'une vraie carrière littéraire, entre Gallimard et Les Temps modernes. Les nuits du Tabou. Le jazz. Une production frénétique, des projets, des chansons, des pièces, des romans. Le scandale de J'irai cracher. Une vie de galère aussi et la maladie qui le ronge. Les déboires. Les amours perdues et retrouvées. La fin marquée par l'ironie du sort, dans une salle de cinéma, lors de la projection de l'adaptation de J'irai cracher... Boggio a interrogé les témoins de la vie de Vian. Claude Luter, Henri Salvador, Jacques Canetti, Michèle, sa première femme, Ursula, la seconde, tant d'autres. Une série de mondes se rejoignent, celui des lettres, celui du jazz et de la chanson, celui du journalisme et du cinéma. Ca swingue et ça commence même, juste avant sa mort, à avoir un air de rock'n'roll.

06/2009

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Psychologie, psychanalyse

Le mythe individuel du névrosé. Poésie et vérité dans la névrose

" J'ai appris bien des choses de Claude Lévi-Strauss " dit Lacan. C'est d'abord que la structure symbolique domine. Quoi ? Le social, les relations de parenté, l'idéologie, mais aussi, pour chacun, son rapport au monde, ses relations sensibles, son complexe familial. C'est ensuite que des scénarios imaginaires, à savoir les mythes, et les rites qu'ils fondent, sont nécessaires à voiler les contradictions de la réalité économique et sociale. Troisième leçon : ces formations se transforment ; elles le font suivant des lois, qui sont mathématiques. Lacan investit ces leçons en psychanalyse. Le sujet aux prises Avec un réel impossible à symboliser produit un scénario fantasmatique qui met en scène un comportement stylisé, lequel peut prendre l'aspect d'une véritable cérémonie, voire s'accompagner d'un court délire. La superposition du cas freudien de " l'homme aux rats " et d'un épisode de la jeunesse de Goethe, sa passion pour la belle Frédérique, permet de dégager la formule du fantasme chez le névrosé : chaque fois qu'il réussit à coïncider avec lui-même, son partenaire sexuel se dédouble : quand sa vie amoureuse s'unifie, c'est alors un double narcissique qui apparaît, vivant par procuration à sa place. Deux autres textes complètent la conférence célèbre qui donne son titre au volume : un exposé sur la fonction religieuse du symbole occasion d'un dialogue désopilant avec Mircea Eliade : une question posée à Lévi-Strauss sur le rapport des mythes avec la structure concrète des sociétés primitives. Jacques-Alain Miller

11/2007

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Critique littéraire

Colonisation, globalisation et vitalité du français

Qu'en est-il de la vitalité du français face aux pressions de la globalisation ? Des linguistes tentent de répondre à cette question. Salikoko S. Mufwene et Cécile B. Vigouroux commencent par expliquer comment la colonisation est à interpréter par rapport à la globalisation, dont le sens ne doit pas être confondu avec celui de mondialisation. Ils situent la question de la vitalité du français dans ce contexte, qui est à penser en fonction de chaque écologie dans laquelle le français s'est inséré. Claude Hagège souligne que la compétition entre l'anglais et le français a commencé dès l'engagement de l'Angleterre et de la France dans l'expansion coloniale. Il attire aussi l'attention sur le comportement linguistique des Français eux-mêmes qui, selon lui, menacerait la vitalité de notre langue, au sein même de l'Hexagone. Robert Chaudenson indique quant à lui que la vitalité du français comme lingua franca internationale repose sur l'Afrique. Cécile B. Vigouroux se focalise sur sa présence en Afrique du Sud, dans la région du Cap, depuis le XVIIe siècle. Sylvie Dubois se penche sur les évolutions en Louisiane ; Julie Auger s'intéresse au Québec à notre époque et Raymond Mougeon, à l'Ontario, trois cas bien différents. Douglas Kibbee propose enfin une synthèse sur l'évolution de la langue française considérée comme une norme dans notre pays lui-même. A travers des exemples variés, dans l'espace et le temps, les auteurs de cet ouvrage offrent un panorama des différents facteurs qui influencent le destin de notre langue.

01/2014

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Critique littéraire

ACTION ET REACTION. Vie et aventures d'un couple

Pourquoi, dans la vie quotidienne, affirme-t-on qu'une situation intolérable appelle une réaction ? Comment les biologistes en sont-ils venus à penser les rapports du vivant et du milieu en termes d'interaction ? Pour quelle raison la psychiatrie a-t-elle adopté, il y a un siècle, la catégorie des affections réactionnelles ? Pourquoi le concept d'abréaction fut-il inventé puis abandonné par la première psychanalyse ? Que veut-on faire entendre, quand on déclare qu'une politique est réactionnaire ? Dire que le totalitarisme nazi fut une réaction au totalitarisme communiste, n'est-ce pas l'excuser ? Le mot " réaction " et ses dérivés offrent leurs services pour l'explication causale comme pour la compréhension par sympathie. Ils nous viennent à l'esprit quand nous cherchons des réponses à nos problèmes. Or ces mots, précisément, ne font-ils pas problème ? C'est l'occasion, pour Jean Starobinski, d'examiner les filières intellectuelles à travers lesquelles le mot " réaction " et ses dérivés nous sont parvenus. Ce livre remonte au rôle que leur attribua la scolastique, mais aboutit aux interrogations qui entourent aujourd'hui la notion de progrès, sans laquelle la réaction politique ne peut être pensée. Il convoque aussi bien les philosophes (Aristote, Leibniz, Kant, Nietzsche, Jaspers), que les savants (Newton, Bichat, Claude Bernard, Bernheim, Freud) et les écrivains (Diderot, Benjamin Constant, Balzac, Poe, Valéry). L'ouvrage est une traversée originale de la culture occidentale : il éclaire successivement les fondements de la science et la protestation des poètes, parcourant ainsi les chemins qui conduisent à nos perplexités présentes.

10/1999