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Quino mafalda

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Ouvrages généraux

Les empires sous la terre. Histoire écologique et raciale de la sécularisation

On appelle généralement " sécularisation " le phénomène qui aurait vu les sociétés occidentales sortir du règne de l'hétéronomie et entrer dans l'ère de l'histoire et de l'autonomie. Dès lors les humains, guidés par la Raison, auraient construit un monde libéré des croyances et des superstitions. C'est une tout autre histoire que raconte ce livre, une histoire dans laquelle la proclamation d'un monde sans Dieu est le fruit d'une " impérialité " hantant l'Europe et ses colonies depuis l'échec de la réunification de l'Empire chrétien par Charles Quint - un monde impérial qui s'annonce, dès la fin du XVIIIe siècle, comme le seul ayant dépassé les religions et ainsi capable de les réconcilier. Mais cette affirmation n'est possible qu'au prix de la racialisation de l'islam et de sa réduction à un universalisme concurrent, insécularisable et irrémédiablement " fanatique ", ouvrant ainsi la voie à l'expansion européenne vers l'Afrique et l'Asie. Outre la dimension raciale de la sécularisation, ce livre en met au jour une seconde, écologique celle-là. En l'absence d'un Royaume de l'au-delà, la Terre devient le seul monde " sacré ", et l'exploitation de ses sols et sous-sols la source unique de la légitimité de l'Empire. Aiguisée par les rivalités interimpériales (entre la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne), la ruée sur les biens terrestres s'est peu à peu muée en destruction de l'écosystème global. Ainsi pouvons-nous faire remonter la crise climatique à ce surgissement impérial-séculier et qualifier l'ère qu'il a ouverte de " Sécularocène ". C'est la critique du Ciel qui a bouleversé la Terre.

05/2021

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Autres collections (6 à 9 ans)

Château hanté

" Le docteur B. se rend au château de Sirvoise, appelé par le duc de Castièvre qui lui demande de lui consacrer du temps pour lui prodiguer soins et attention. A son arrivée, il se rend compte en effet que le duc n'est pas dans son état habituel. Celui-ci lui avoue qu'il a acheté le château pour une bouchée de pain, sous prétexte qu'il était hanté, mais depuis, les gens l'accusent d'avoir monté cette fable. Pour dérider le duc, notre docteur lui propose d'organiser un bal costumé au château. Durant le bal, notre duc déguisé en Charles Quint harangue la statue équestre de François Ier qui s'anime. Mais, est-ce bien monsieur de Rocroy, le fiancé de la soeur de la duchesse de Castièvres, qui est dans l'armure ? Maurice RENARD use d'une prose élégante pour nous plonger tout de suite dans une histoire d'armures et de fantômes au coeur du château de Sirvoise. C'est fulgurant, maîtrisé, bâti autour d'un vocabulaire riche et recherché, toujours précis et difficile de ne pas se laisser emporter par l'histoire. Ce que j'ai du mal à comprendre concernant Maurice Renard, c'est qu'il s'agit là d'un auteur majeur de la SF et qu'il est quasiment tombé dans l'oubli. Ces histoires sont universelles, toujours d'actualité et il a eu le grand mérite de bâtir ses énigmes autour d'un vrai travail d'écrivain. Quand on voit l'indigence littéraire de la plupart des auteurs actuels du genre, on ne peut que se replonger avec délice dans les pages truculentes de Maurice Renard".

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Histoire internationale

La légende noire de l'Espagne

Justifiées ou non, les mauvaises réputations ont la vie dure, et il est vrai qu'en se bornant à l'exposé des événements bruts, l'Espagne mérite plus que tout autre pays l'opprobre de l'Histoire et la sévérité des historiens : expulsion des Juifs en 1492 (les Français avaient fait la même chose deux siècles plus tôt) ; répression du protestantisme (où donc la Saint-Barthélemy a-t-elle eu lieu ?) ; répression politique dans les Pays-Bas (les Irlandais ont-ils connu un sort meilleur ?) ; morts troublantes dans la famille royale (Henri VIII, Elisabeth Ier, les rois Valois sont-ils irréprochables de ce côté-là ?) ; aspiration à la domination universelle (ce qui n'a jamais, on le sait bien, intéressé ni la France ni l'Angleterre) ; édification par l'épée d'un empire colonial (ni le Portugal voisin, ni la France et l'Angleterre encore, ni même les Provinces-Unies n'ont jamais eu de Compagnie des Indes ni fait le trafic de bois d'ébène), etc. La vérité toute nue, c'est que la réputation de l'Espagne, sa " légende noire " ont été forgées par la propagande de guerre imaginée de génération en génération depuis le règne de Charles Quint par ses ennemis. Et comme lesdits ennemis ont eu le dessus, les élites espagnoles elles-mêmes se sont laissé inculquer une véritable haine de soi aujourd'hui encore totalement intériorisée ou presque. L'une des preuves de cet état des lieux " historiquement correct " est sans doute que ce soit un historien français, Joseph Pérez, qui doive redresser les erreurs de perspective : l'Espagne ne fut ni pire ni meilleure que les autres puissances européennes.

02/2009

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Espagne

Jeanne la folle. Reine, amoureuse, démente

Texte court et abordable sur la controverse de la démence de Jeanne la folle. Jeanne de Castille dite la folle, fût-elle réellement démente ? C'est la controverse énoncée dans ce texte édité en 1947. Fille de Ferdinand d'Aragon et d'Isabelle de Castille, Jeanne naît le 06/11/1479. L'esprit fin et subtil, elle excelle dansles arts et le latin. A 16 ans elle épouse Philippe e Beau, fils de marie de Bourgogne et Maximilien d'Autriche auquel elle vout une passion folle. Malheureusement, bien qu'elle ait eu plusieurs enfants, elle sera vite délaisée et demeurera dans le dénuement le plus total, en proie à la jalousie et à la mélancolie, sans même de consolation spirituelle, car elle abhorre le clergé espagnol. Cette répugnance fait craindre à sa mère Isabelle, qu'à sa mort, Jeanne, une fois sur le trône ne soit cause d'une chute de la monarchie et de l'inquisition, et, par un codicille, réserve le pouvoir à son mari Ferdinand. C'est le début d'une lutte de pouvoir entre Ferdinand et Philippe le Beau, jusqu'au décès de celui-ci en 1506. Jeanne inconsolable restera des semaines près de son cercueil et perdra le peu de raison qui lui reste. Bien que Reine d'Espagne, elle restera à l'écart, enfermée par son propre fils Charles Quint, au château de Tordesillas jusqu'à sa mort. Néanmoins nous pouvons nous interroger sur l'hérédité transmise à ses descendants et sur cette démence ou pseudo-démence qui fut nourrie, exploitée et aidée par 48 ans d'emprisonnement et de mauvais traitements.

07/2022

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Roman d'amour, roman sentiment

Une (toute) dernière chance

A trente-deux ans, Sadie Frost trouve que son petit ami, exemplaire sur tous les plans, tarde à lui demander sa main. Qu'à cela ne tienne, elle décide de se lancer ! Mais rien ne se passe comme prévu. La soirée est un échec. Et, comme un malheur n'arrive jamais seul, elle apprend que son père adoré vient d'avoir une crise cardiaque. Ni une ni deux, Sadie se rue à son chevet et s'improvise infirmière. C'est l'excuse parfaite pour prendre de la distance avec sa vie new-yorkaise monotone. A Stoningham, la situation n'est pourtant pas des plus réjouissantes, Sadie se retrouve face à un père affaibli, une mère moralisatrice, une soeur faussement modèle. Et surtout elle ne doit pas succomber aux charmes de Noah, son amour de jeunesse, qu'elle n'a jamais oublié. Cela dit, il ne semble pas particulièrement ravi de la revoir... Ce retour pourrait-il être synonyme de dernière chance ? Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Axelle Demoulin et Nicolas Ancion. A propos de l'autrice Avec plus de 200 000 lectrices conquises, KRISTAN HIGGINS se pose en reine incontestée de la comédie. Antidote contre la morosité ambiante, ses romans sont des bouffées de bonne humeur ! " [Higgins] ne fait que s'améliorer à chacun de ses livres. " The New York Times " Une exploration magistrale de l'amour sous toutes ses formes - romantique, familial et amical - quine laissera personne de marbre. " Kirkus Reviews " Une exploration incroyable des relations familiales, et en particulier de la façon dont l'amour change tout au long des années de mariage. " Booklist

06/2022

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Histoire de France

François Ier, roi de chimères

Au xxie siècle, François Ie apparaît comme le père de la Renaissance française, l'ami de Léonard de Vinci, le bâtisseur de Chambord et de Fontainebleau, le vainqueur de Marignan, l'allié de Soliman contre l'ennemi juré du royaume, Charles Quint. Mais ces traits saillants ne sont-ils pas l'arbre qui cache une forêt bien plus complexe ? Dans cet essai biographique d'un genre nouveau, Franck Ferrand dépasse l'image d'Epinal et nous dépeint ce roi sous les traits d'un personnage moins brillant qu'on ne le prétend. Car le géant débonnaire a connu des triomphes mais aussi des défaites - et ce jusqu'à la captivité. François Ie, héros tourmenté, subit la trahison de son cousin, adora sa soeur et détesta son héritier, frôla plusieurs fois la mort, multiplia les conquêtes amoureuses, vit mourir ses fils aimés... Un homme qui vécut entre une jeunesse de rêve et une vieillesse de cauchemar, torturé par une maladie atroce. L'historien va plus loin : et si François Ie n'avait pas été un si bon roi ? Louis XII disait de son successeur : "Ce gros garçon gâtera tout." L'histoire, pour peu qu'on la regarde objectivement, semble lui avoir donné raison. Longtemps dominé par sa mère, manipulé par sa maîtresse, François se laissa aveugler par son amour de l'Italie et par sa haine de l'Empereur. Jouet des factions, facile à duper, le soi-disant "restaurateur des Lettres" instaura la censure et lutta contre l'imprimerie ; il finit même par allumer les bûchers d'où partiront les guerres de religion ! Sous une plume érudite et alerte, voici un portrait contrasté, doublé d'une analyse implacable.

09/2014

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Philosophie

Éloge de la folie. Adages. Colloques...

Contemporain de Christophe Colomb, correspondant et parfois conseiller de l'empereur d'Allemagne, Charles Quint, des rois de France et d'Angleterre, François Ier et Henri VIII, du pape Léon X, ami de Holbein et de Dürer - qui tous deux ont fait son portrait -, confident de Thomas More et adversaire de Luther, Érasme (1469-1536) est à l'aube des temps modernes le penseur, l'érudit et le polémiste le plus important et le plus célèbre à travers l'Europe. Jamais il n'a été plus actuel que dans cette fin du XXe siècle. Hostile à tous les fanatismes, faisant la guerre à la guerre, réfléchissant mieux aux problèmes de l'éducation que nos spécialistes de la pédagogie, dénonçant le nationalisme comme une menace pour l'humanité, proposant de régler nos différends par contrat, sinon par consensus, Érasme est bien notre contemporain. Ses valeurs : tolérance et cosmopolitisme. " Pour ceux qui se consacrent aux lettres, écrit-il, il est de peu d'importance d'appartenir à un pays ou à un autre. " Ce volume contient l'Éloge de la Folie dans une traduction inédite, les Adages, les Colloques ainsi qu'un choix important de lettres qui montrent la vie de ce grand humaniste au quotidien, ses relations d'amitié, ses haines, ses voyages. Un Dictionnaire d'Érasme et de l'humanisme renseigne sur sa vie, ses idées, son époque, ses contemporains. La présente édition a été établie par Claude Blum, professeur à l'université de Bâle et à la Sorbonne, en collaboration avec Jean-Claude Margolin, André Godin et Daniel Ménager dont les travaux sur Érasme et son temps font autorité. ROBERT KOPP

02/2000

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Littérature étrangère

Lazarillo de Tormes

Publié en 1554, sans nom d'auteur, le Lazarillo de Tormès raconte, sous la forme d'une confession, les aventures juvéniles d'un crieur public qui s'estime parvenu au comble du bonheur en faisant ménage à trois avec la servante d'un archiprêtre. Mais, sous ces apparences facétieuses, se cache mal une satire de l'Espagne de Charles Quint, ce qui lui valut d'être mis à l'index en 1559. Aussi bien a-t-on été tenté d'y voir la main d'un écrivain érasmisant, mais les attributions qui en ont été faites récemment à Juan de Valdès ou Juan Luis Vivès sont inconciliables avec la date de sa composition, qui a pu être fixée postérieurement à leur mort. Cette objection ne vaut pas, par contre, pour Francisco de Enzinas qui, déjà célèbre dans les milieux de la Réforme par ses traductions de l'Institution de la religion chrétienne de Calvin et du Nouveau Testament révisé par Erasme, projeta en 1548 de publier, par nécessité financière, un "livre en espagnol", que l'on a pris à tort pour une simple traduction du latin ou du grec. Selon l'hypothèse émise par Roland Labarre, il ne s'agissait de rien de moins que du Lazarillo de Tormès qui, resté à l'état de brouillon lorsque Enzinas mourut le 30 décembre 1552, aurait été acquis par le libraire Arnold Birckmann, lequel l'aurait lui-même grossièrement remanié avant de le remettre à l'imprimeur anversois Martin Nuyts. Ainsi s'expliqueraient les nombreuses erreurs des princeps auxquelles la présente édition s'est efforcée de remédier.

02/2009

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Sciences historiques

Légendes de Flandre

C'est, au fil des siècles, dans la longue et prestigieuse Histoire de Flandre que ces "Légendes" enfoncent leurs racines ; dans ces terres fécondes, dont les habitants ont toujours su tirer le meilleur. C'est là qu'elles puisent leur sève savoureuse. Les plus grands de ce monde, rois, empereurs, saints, nobles, y côtoient les plus humbles, pauvres en biens, riches en malice... ou en naïveté. A travers un voyage dans le temps du Moyen-Age le plus mythique jusqu'à nos jours, le lecteur étonné rencontrera saint Eloi convertissant un chef viking, les redoutables géants des Flandres, un Flamand devenu empereur de Constantinople, Charles Quint en buveur de bière et Louis XVI en planteur de pommier, des ivrognes impénitents et des Croisés, un âne "pondeur" de richesses, une tulipe noire, d'improbables saints, un baron cruel, des femmes infidèles ou héroïques. Des histoires d'amour et de guerre, des mystères et des miracles, des farces et des tragédies, le piment d'un humour plein de verve et de bonhomie ; toute une humanité disparate et complexe, dans un univers où l'on ne sait pas vraiment quand commence le merveilleux et quand s'arrête la réalité, car ceux qui content ces histoires savent bien que, comme dans les célèbres draps que tissaient les drapiers du plat pays, les fils s'entremêlent inextricablement. Pour le lecteur amoureux du pays, de ses traditions, de ses hommes, ces Mille et un jours à la mode de Flandres, racontés avec chaleur et générosité, sont, comme l'a dit Victor Hugo "l'Histoire écoutée aux portes de la Légende".

03/2019

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Fantastique

Château hanté

Le docteur B. se rend au château de Sirvoise, appelé par le duc de Castièvre qui lui demande de lui consacrer du temps pour lui prodiguer soins et attention. A son arrivée, il se rend compte en effet que le duc n'est pas dans son état habituel. Celui-ci lui avoue qu'il a acheté le château pour une bouchée de pain, sous prétexte qu'il était hanté, mais depuis, les gens l'accusent d'avoir monté cette fable. Pour dérider le duc, notre docteur lui propose d'organiser un bal costumé au château. Durant le bal, notre duc déguisé en Charles Quint harangue la statue équestre de François Ier qui s'anime. Mais, est-ce bien monsieur de Rocroy, le fiancé de la soeur de la duchesse de Castièvres, qui est dans l'armure ? Maurice RENARD use d'une prose élégante pour nous plonger tout de suite dans une histoire d'armures et de fantômes au coeur du château de Sirvoise. C'est fulgurant, maîtrisé, bâti autour d'un vocabulaire riche et recherché, toujours précis et difficile de ne pas se laisser emporter par l'histoire. Ce que j'ai du mal à comprendre concernant Maurice Renard, c'est qu'il s'agit là d'un auteur majeur de la SF et qu'il est quasiment tombé dans l'oubli. Ces histoires sont universelles, toujours d'actualité et il a eu le grand mérite de bâtir ses énigmes autour d'un vrai travail d'écrivain. Quand on voit l'indigence littéraire de la plupart des auteurs actuels du genre, on ne peut que se replonger avec délice dans les pages truculentes de Maurice Renard.

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Littérature française

CHÂTEAU HANTÉ

" Le docteur B. se rend au château de Sirvoise, appelé par le duc de Castièvre qui lui demande de lui consacrer du temps pour lui prodiguer soins et attention. A son arrivée, il se rend compte en effet que le duc n'est pas dans son état habituel. Celui-ci lui avoue qu'il a acheté le château pour une bouchée de pain, sous prétexte qu'il était hanté, mais depuis, les gens l'accusent d'avoir monté cette fable. Pour dérider le duc, notre docteur lui propose d'organiser un bal costumé au château. Durant le bal, notre duc déguisé en Charles Quint harangue la statue équestre de François Ier qui s'anime. Mais, est-ce bien monsieur de Rocroy, le fiancé de la soeur de la duchesse de Castièvres, qui est dans l'armure ? Maurice RENARD use d'une prose élégante pour nous plonger tout de suite dans une histoire d'armures et de fantômes au coeur du château de Sirvoise. C'est fulgurant, maîtrisé, bâti autour d'un vocabulaire riche et recherché, toujours précis et difficile de ne pas se laisser emporter par l'histoire. Ce que j'ai du mal à comprendre concernant Maurice Renard, c'est qu'il s'agit là d'un auteur majeur de la SF et qu'il est quasiment tombé dans l'oubli. Ces histoires sont universelles, toujours d'actualité et il a eu le grand mérite de bâtir ses énigmes autour d'un vrai travail d'écrivain. Quand on voit l'indigence littéraire de la plupart des auteurs actuels du genre, on ne peut que se replonger avec délice dans les pages truculentes de Maurice Renard".

07/2023

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Romans historiques

Francisco de Orellana. Découvreur de l'Amazone

Qui était Francisco de Orellana ? Sous forme de fausse autobiographie, le récit constitue une longue réflexion sur les sentiments qui traversent Orellana au long de sa vie. Cousin du célèbre conquistador Francisco Pizarro, il part vers le Nouveau Monde et rejoint son parent lancé à la conquête du Pérou et de l'empire Inca. Il participe à la célèbre expédition qui aboutit à Cuzco. Il apprend le quechua, langue des Incas, ce qui lui permet de s'informer sur l'histoire et les dirigeants de l'empire précolombien. Chargé par Francisco Pizarro, devenu gouverneur et marquis, de refonder la ville et le port de Guayaquil, d'importance stratégique pour la marine royale espagnole, il décide ensuite de se joindre à l'expédition de Gonzalo Pizarro, partie vers l'est de Quito, en direction de forêts impénétrables et inconnues, lancée à la recherche du pays de la cannelle, épice dont la valeur est bien supérieure à celle de l'or. Elle se double de la recherche d'El Dorado, cet endroit mystérieux au sujet duquel la rumeur évoque un cacique indien enduit de poudre d'or s'immergeant dans une lagune. Sur les rivières Coca, puis Napo, l'expédition est bloquée par les affres de la faim. Orellana se voit alors confier la mission, avec quelques hommes, de descendre vers l'aval sur un brigantin construit avec les moyens du bord. Se reverront-ils ? Orellana et ses hommes poursuivent leur navigation jusqu'à l'embouchure, découvrant le cours immense du fleuve et les innombrables tribus autochtones qui peuplent ses rives. Leur destin est scellé ainsi que celui d'une immense partie mystérieuse de l'Amérique du Sud.

05/2014

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Linguistique

La norme du francais et sa diffusion dans l'Histoire

La question de la diffusion de la norme du français est au coeur de nombreuses recherches en linguistique historique. Cet ouvrage offre des regards croisés sur la manière dont la sélection de la variété de français considérée comme légitime à enseigner et à transmettre s'opère au cours de l'histoire et dont elle est représentée dans différents types d'ouvrages de référence. Ses contributions réinterrogent les acquis de la linguistique historique sur la base d'éléments (socio)linguistiques, didactiques et/ou épistémologiques et contribuent ainsi à affiner et parfois à remettre en question des théories établies de longue date. L'ouvrage montre également comment l'usage peut infléchir le discours théorique ou inversement par quelles stratégies les discours normatifs de certains auteurs parviennent parfois à influencer la réalité de la langue.

11/2021

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Littérature anglo-saxonne

Au coeur de la nuit

Parfaite porte d'entrée dans la saga Aubrey et l'univers de Rebecca West, la suite de La Famille Aubrey enfin traduite en français près de 40 ans après sa parution originale. " L'une des plus grandes écrivaines du XXe siècle. " Alessandro Barrico Quelques années après La Famille Aubrey, les petites filles sont désormais jeunes femmes : les corsets et les robes se font plus serrés, les coiffures plus sophistiquées ; l'oisiveté des jours d'été n'est plus qu'un souvenir. Chacune a tracé son propre chemin : les jumelles Mary et Rose sont devenues deux pianistes accomplies. Leur soeur aînée, Cordelia, a abandonné ses ambitions artistiques pour se marier et endosser le rôle de parfaite épouse. Leur cousine Rosamund, plus charmante que jamais, travaille maintenant comme infirmière. Leur mère s'efface doucement tandis que le père, joueur invétéré, a disparu pour de bon. Enfin, Richard Quin, le petit frère, s'est métamorphosé en séducteur brillant et adoré de tous. La guerre, qui s'abattra sur la famille comme une catastrophe annoncée, frappera aussi à sa porte, bouleversant tout sur son passage. Alors que toute l'Angleterre est contrainte de se séparer de ses hommes, l'univers des Aubrey devient de plus en plus féminin : les hommes et l'amour restent un grand mystère, un terrain inexploré à traverser, des pages encore à écrire qui, peut-être, trouveront place dans le prochain tome de cette passionnante saga familiale. Après La Famille Aubrey, Au coeur de la nuit est le deuxième volet de la trilogie Aubrey.

09/2023

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Religion jeunesse

Thomas More. Apôtre de la conscience

Thomas More, l'une des plus grandes figures de l'Angleterre des Tudors ! Imprimerie, humanisme, Réforme qui déchire l'Eglise... c'est dans ce contexte d'une Europe bouleversée que naît le jeune Thomas. Il se révèle d'une foi profonde et d'une intelligence brillante qu'il enrichit par son amitié avec le grand humaniste Erasme. Avec lui, il rivalise d'érudition et voyage dans toute l'Europe. La profondeur de la pensée de Thomas éclate lors de la parution de sa grande oeuvre de critique politique et sociale, L'Utopie : celle-ci marque profondément les penseurs et artistes européens de son époque. Le jeune savant se montre aussi un époux et père de famille modèle autant qu'un remarquable serviteur de la cité de Londres puis du royaume. Il jette cependant un regard très critique sur les jeux de pouvoir et d'influence des grands souverains de son époque, François Ier, Charles Quint et Henry VIII. Dans les années 1520, ce dernier insista fortement pour que Thomas More rejoigne son gouvernement, reconnaissant sa valeur et respectant son intégrité politique. Sir Thomas More connaît ainsi une prodigieuse carrière politique jusqu'à accéder aux plus hautes charges de l'état. Cependant sa foi profonde éclairant son engagement politique l'entraînent à désavouer le divorce du souverain et le sacre d'Anne Boleyn comme reine d'Angleterre... La fureur d'Henry VIII se déchaîne alors ! Thomas More est décapité le 6 juillet 1535 après avoir été accusé de trahison... Cependant, plus que jamais dans sa vie, il n'aura été à ce moment-même en accord avec sa conscience. Sa paix se manifestant par son humour joyeux jusque sur l'échafaud !

11/2019

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Histoire internationale

Les renards et les lions. Les Médicis, Machiavel et la ruine de l'Italie

Quel fut le destin de la lignée de Laurent de Médicis ? De ces trois fils, Pierre était dit le Fou, Julien le Bon, qui fut peut-être l'amant de Mona Lisa, et Jean le Sage ou le Renard, qui devint le pape Léon X et dont la réputation de sagesse et de générosité dissimulait en réalité une soif de pouvoir et une férocité sans bornes. Exhumant, après des années de recherche, d'obscures archives, Marcello Simonetta nous fait pénétrer dans les coulisses de la célèbre dynastie florentine, depuis la mort de Laurent le Magnifique en 1492 jusqu'au sac de Rome par Charles Quint en 1527, depuis l'apogée de cette génération de grands mécènes et d'habiles politiciens jusqu'à sa faillite finale. A travers une galerie de portraits pittoresques de ducs et de cardinaux, de banquiers et d'aventuriers, de politiciens et de philosophes, de courtisans et de bouffons, Marcello Simonetta dresse le tableau d'une Italie renaissante qui, sous le vernis étincelant des arts, du faste et de la religion, est le théâtre d'une vie politique orageuse et corrompue, où s'affrontent les personnages les plus rusés et les plus léonins. Sous le regard critique de Machiavel, les protagonistes de cette fresque aux allures de roman policier sur les mystères de la Renaissance nous révèlent que, si les Borgia ont été de fiers serviteurs du mal, les Médicis, eux, furent d'hypocrites apôtres du bien. Historien réputé, spécialiste de la Renaissance et de Machiavel, Marcello Simonetta est l'auteur, notamment, d'une trilogie sur les Médicis : L'Enigme Montefeltro (paru en 2018), Les renards et les lions et Catherine de Médicis (à paraître en 2020).

09/2019

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Histoire de France

Henri II

La vie d'Henri II mêle dans un tourbillon de passion et d'aventures la vengeance, la gloire et l'amour. Humilié par Charles Quint dans les prisons d'Espagne, Henri, devenu roi, prend sa revanche. De l'Ecosse au Brésil ses marins écument les mers. Ses généraux, Montmorency, Guise, Brissac mènent des campagnes victorieuses de l'Italie aux frontières des Pays-Bas. Allié des papes, des princes luthériens et des Turcs, il gagne à la France les Trois-Evêchés lorrains, Boulogne et Calais. Ronsard et la Pléiade célèbrent ses triomphes qui donnent lieu à de superbes fêtes. De merveilleux palais surgissent, construits et décorés par les plus grands, Lescot, de Lorme, Goujon. Le roi réforme les finances, la justice et l'administration : il fonde les institutions de la France moderne. Ces trophées sont autant de gages amoureux qu'Henri dépose aux pieds de sa dame, Diane de Poitiers. Dans l'ombre, la reine Catherine de Médicis attend son heure. Peuplée de femmes galantes et de favoris ambitieux, la cour de France ressemble à l'Olympe antique. Cependant l'agitation monte dans le pays. Révolte fiscale et opposition religieuse sont réprimées dans le sang. L'Espagne tente un assaut final. Comme dans une tragédie, le sort du pays se joue dans une bataille et celui du roi dans un tournoi. Historien érudit et conteur de talent, Ivan CLOULAS, conservateur en chef aux Archives nationales, révèle dans ce livre un règne méconnu dont l'importance a été considérable. Comme dans ses ouvrages précédents, Catherine de Médicis et Laurent le Magnifique, il fait une large place aux hommes et aux femmes de ce temps. Leurs témoignages multiples permettent d'esquisser le visage d'Henri II en même temps que celui de la France profonde.

01/1997

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Histoire internationale

HISTOIRE DU NOUVEAU MONDE. Tome 1, De la découverte à la conquête 1492-1550

Une entreprise colossale dont on a peine à se représenter la démesure : en un demi-siècle, une poignée de conquistadores s'emparent de 2 millions de km² pour y bâtir une réplique de leur société. Les incroyables richesses qu'ils découvrent leur font vite oublier la quête des épices. Une gigantesque machine colonisatrice se met en route. La conquête de l'Amérique nous apparaît aujourd'hui comme le prélude à l'occidentalisation du monde. Mais pour ses acteurs, avides de gloire et de récompenses, elle fut d'abord un face à face quotidien avec l'inconnu. Leurs récits de voyage, leurs lettres nous montrent leur peur de se perdre, leur obsession de la nourriture qui souvent chasse celle de l'or, mais ils nous disent aussi leur émerveillement lorsqu'ils découvrent Mexico, qui leur rappelle Venise, la saveur d'un fruit exotique, le silence des mangroves du Pacifique... Tandis que les cartes se précisent, les protagonistes vieillissent : Colomb, le héros de la première heure, Cortès, le conquérant du Mexique, Pizarre, le gouverneur du Pérou, assassiné dans son palais de Lima... De ces aventures américaines, le Vieux Monde ne reçoit que des échos lointains. Il ignore tout des horreurs de la conquête, du cortège de maladies et des ravages écologiques qu'elle provoque. A défaut d'informations précises, il imagine ce Nouveau Monde peuplé de sauvages et de chimères. Qui douterait de la légitimité de la Conquête dans une Europe qui vient de chasser les Juifs et convertir les Morisques ? A l'heure où le péril turc menace l'empire de Charles Quint, l'or des Indes permettra de financer la Reconquête. L'Amérique bascule dans l'orbite occidentale, entraînant Européens, Noirs et Indiens dans la construction d'un monde nouveau.

02/1996

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Romans historiques

Couleurs Venise. La vie de Titien

Raconter la vie de Tiziano Vecelli (1488-1576), fils d'une riche famille de Vénétie, c'est faire revivre l'histoire d'un artiste aux dons exceptionnels. Par sa vitalité, l'insolence de son génie mais aussi les excès de son tempérament impérieux, Titien s'est imposé comme l'une des figures majeures de la Renaissance, à l'égal de Michel-Ange, de Raphaël ou de Léonard de Vinci. A cet artiste unanimement reconnu, les plus grands personnages de l'époque - de l'Empereur Charles-Quint et du roi de France Henri III, qui lui rendirent visite, au roi d'Espagne Philippe II, dont il était l'artiste préféré - vouaient une admiration sans limite. Evoquer Titien, c'est aussi immanquablement évoquer Venise, sa ville, dont il magnifie la beauté et exalte la grandeur au moyen d'une palette de couleurs à la richesse incomparable. Venise mais également, à l'heure de la naissance de l'imprimerie, ce XVIe siècle italien où règne une effervescence unique dans tous les domaines artistiques et dont Titien, tel un magicien, parvient à révéler l'âme à travers la ferveur de ses tableaux religieux, l'expressivité de ses portraits ou la volupté de ses nus. A la suite de Vincenzo Bastiani, personnage fictif dont Michel Peyramaure fait à la fois le conseiller et le confident de Titien, Couleurs Venise nous invite à naviguer dans les rues de la Sérénissime au temps du Carnaval et à entrer dans le Cénacle de Biri Grande, l'atelier du Maître, pépinière de talents que fréquentèrent notamment son rival, Le Tintoret, et Véronèse et qui influença, entre autres, Velasquez et Rubens. Récit flamboyant et portrait d'un génie et de son temps, Couleurs Venise rend le plus beau des hommages à celui qui était à la fois le prince des peintres et le peintre des princes.

05/2016

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Histoire de France

Henri II. Catherine de Médicis, Diane de Poitiers et la Renaissance

Henri était le second fils de François 1er. Orphelin de mère à l'âge de quatre ans, il ne s'est jamais bien entendu avec son père. Enfant, il fut otage, puis prisonnier des Espagnols, avec son frère ainé, le dauphin pendant près de cinq années. Marié, à l'âge de quatorze ans, avec Catherine de Médicis, la mort accidentelle de son frère aîné lui ouvrit les clés du royaume. Sa maîtresse, la belle Diane de Poitiers, avait vingt ans de plus que lui. Elle eut une grande influence sur Henri II ainsi que le connétable Anne de Montmorency et, à moindre degré, les Guise. Henri II poursuivit les hostilités de ses prédécesseurs avec Charles Quint, puis Philippe II. Cela l'amena à soutenir les princes protestants d'Allemagne alors qu'il condamnait les Réformés français. Il combattit en Italie, en Flandre. Il était l'allié des Ecossais contre les Anglais et maria son fils aîné avec Marie Stuart, reine d'Ecosse. Aidé de généraux talentueux, Brissac, Saint-André, Strozzi il donna au royaume, Calais, Boulogne, Toul, Metz et Verdun, mais subit un terrible revers à Saint-Quentin. Henri II fut le représentant de l'avant-dernière génération des Capétiens, celui qui eut la lucidité de limiter son pays à ses frontières naturelles, de mettre un terme aux guerres d'aventures que furent les guerres d'Italie. Ne fut-il pas encore le roi qui a renouvelé l'administration et la marine, favorisé le triomphe de la Renaissance française en architecture avec Philibert Delorme, Pierre Lescot, en sculpture illustrée par Jean Goujon, comme en poésie avec Ronsard, Baïf, du Bellay et bien d'autres. Ce grand roi trop méconnu fut foudroyé à quarante et un an dans une joute alors, "qu'il accomplissait la plus haute tâche d'un chef d'Etat : la réconciliation des nations et des peuples".

05/2019

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Littérature française

Léon l'Africain

Cette autobiographie imaginaire part d'une histoire vraie. En 1518, un ambassadeur maghrébin, revenant d'un pèlerinage à la Mecque, est capturé par des pirates siciliens, qui l'offrent en cadeau à Léon X, le grand pape de la Renaissance. Ce voyageur s'appelait Hassan al-Wazzan. Il devient le géographe Jean-Léon de Médicis, dit Léon l'Africain. Ainsi, après avoir vécu à Grenade, sa ville natale, à Fès, à Tombouctou, au Caire, à Constantinople, Léon passe plusieurs années à Rome, où il enseigne l'arabe, écrit la partie hébraïque d'un dictionnaire polyglotte, et rédige, en italien, sa célèbre " Description de l'Afrique ", qui va rester pendant quatre siècles une référence essentielle pour la connaissance du continent noir. Mais plus fascinante encore que l'œuvre de Léon, c'est sa vie, son aventure personnelle, que ponctuent les grands événements de son temps : il se trouvait à Grenade pendant la Reconquista, d'où, avec sa famille, il a dû fuir l'Inquisition ; il se trouvait en Egypte lors de sa prise par les Ottomans ; il se trouvait en Afrique noire à l'apogée de l'empire de l'Askia Mahamed Touré ; il se trouvait enfin à Rome aux plus belles heures de la Renaissance, ainsi qu'au moment du sac de la ville par les soldats de Charles Quint. Homme d'Orient et d'Occident, homme d'Afrique et d'Europe, Léon l'Africain est, d'une certaine manière, l'ancêtre de l'humanité cosmopolite d'aujourd'hui. Son aventure méritait d'être reconstituée, d'une année à l'autre, d'une ville à l'autre, d'un destin à l'autre. On pouvait difficilement trouver dans l'histoire personnages dont la vie corresponde davantage à ce siècle étonnant que fut le XVI'. A cela s'ajoute le style d'Amin Maalouf, celui d'un grand écrivain.

04/1986

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Cuisine

La cuisine vegan de Mérida. Menus élégants et audacieux d'une cuisine rebelle

La tradition des repas conviviaux, réunissant famille et amis, a considérablement évolué au cours des dernières années. La popularité croissante des clubs gastronomiques et de: repas à thème expriment un souhait grandissant de faire sortie les repas "maison" des sentiers battus. Les cuisines temporaires et les dîners secrets (dont les adresses sont jalousement gardées) remodèlent eux aussi la coutume des repas au restaurant. Mais comment les vegans trouvent-ils leur compte dans ce joyeux renouveau gastronomique? La cuisine vegan de Mérida est un recueil de recettes vegans originales et délicieuses tirées de l'imagination et du talent de Mérida Anderson, cheffe des VSS (Vegan Secret Supper), un club gastronomique qu'elle a animé à Vancouver, Montréal et New York. Aux VSS, Mérida a créé de fantastiques plats vegans qui démontrent que les produits d'origine animale sont loin d'être indispensables à la préparation de menus sophistiqués et souvent spectaculaires. En insistant sur la planification des repas et sur l'emploi de produits de saison, elle offre aujourd'hui aux lecteurs tous les outils nécessaires à l'élaboration de plats sains et somptueux, à partager sans façon entre amis, en tête-à-tête romantique ou lors d'un repas de fête regroupant vingt personnes. Les recettes de ce livre haut en couleurs comprennent parmi tant d'autres la bisque de pois cassés à la crème coco et menthe, le chou-fleur en friture légère au taboulé de quinoa rouge, les galettes de patate douce et de noix à la réduction de betteraves rouges et au vinaigre balsamique, sans oublies le cake au chocolat à la glace menthe - avocat. Le monde culinaire unique de Mérida et ses savoureuses idées inspirerons sans aucun doute vos propres dîners secrets vegans.

06/2014

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Critique littéraire

Henri Michaux

Depuis un demi-siècle, Henri Michaux est devenu une figure essentielle de notre paysage esthétique et littéraire. A l'écart des modes et des avant-gardes, son œuvre exerce une sorte de magnétisme. Ses intuitions fulgurantes dans les domaines les plus inattendus de la pensée, du savoir et de la sensibilité ont anticipé la fin des grandes idéologies. Le culte dont il fait aujourd'hui l'objet ne le cède sans doute qu'à celui de Rimbaud, mais avec des effets tout aussi réducteurs. Michaux secret, Michaux barbare, Michaux halluciné. Telle est la vulgate. L'auteur d'Un certain Plume s'est, il est vrai, dérobé à la publicité et aux honneurs. A la fois présent et caché dans ses textes comme dans ses peintures, il était réfractaire à la biographie. Michaux, pourtant, ne fut pas sans corps, sans famille, sans histoire. " Moi je veux voir et vivre ", disait-il, jeune homme. Jusqu'à sa mort, à l'âge de quatre-vingt-cinq ans, il prit mille fois le bateau et le train, migra d'hôtel en hôtel, aima plusieurs femmes, noua de profondes amitiés, scruta les foules, les animaux et les arbres. C'est avec une curiosité intense qu'en lui le peintre et l'écrivain ne cessèrent d'observer le monde. Parti sur ses traces, Jean-Pierre Martin a enquêté, interrogé des témoins, consulté archives et correspondances inédites. De Namur à Montevideo, de Quito à Knokke-Le Zoute, de Calcutta à Saint-Vaast-la-Hougue, il a visité de nombreux lieux de passage de la comète Michaux, décelant dans l'enfance et l'adolescence belges, dans cette origine détestée, quelques-unes des singularités qui ont façonné un être de fuite. Jetant une nouvelle lumière sur l'œuvre de Michaux, sur ses paysages et ses hantises, cette biographie, la première qui lui soit consacrée, est un essai de réincarnation.

11/2003

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Poches Littérature internation

La Troisième Balle

Mexique, 1519. Fernand Cortez marche sur Tenochtitlan, l'actuelle Mexico, pour soumettre l'empereur Montezuma. L'enjeu : le trésor des Aztèques. S'il parvient à s'en emparer, tout le Nouveau Monde tombera sous la coupe de Charles Quint. Le rhingrave Franz Grumbach, Allemand luthérien en exil, est un homme sans mémoire qui voue une haine féroce aux Conquistadores et à leurs inquisiteurs. Seul ou presque, sans arme, Grumbach choisit son camp : ce sera celui du diable. Qui le dote d'une arquebuse et de trois balles : l'une pour Cortez, l'autre pour le duc de Mendoza, qui a enlevé sa bien-aimée, la jeune Indienne Dalila - quant à la troisième... Emblème des oeuvres à venir, la Troisième Balle, premier roman de Leo Perutz, emprunte la forme d'un labyrinthe baroque et savamment construit, où le réel historique et l'imaginaire fantastique, étrange, métaphysique, ne cessent de se télescoper. Exact contemporain de Kafka, né à Prague en 1882, Leo Perutz est un écrivain majeur du XXe siècle européen. Il commence à écrire en 1915, après une blessure qui le dispense de combattre. La Troisième Balle connaît un succès immédiat dans toute l'Europe alors en pleine guerre. Il écrit une douzaine de romans jusqu'en 1934, avec un succès grandissant. En 1938, suite à l'annexion de l'Autriche et à l'interdiction de son roman la Neige de Saint-Pierre par les nazis, il s'exile à Tel-Aviv où il n'écrira plus jusqu'en 1953, date à laquelle il publie son dernier roman, la Nuit sous le pont de Pierre. Leo Perutz meurt en 1957 en Autriche, près de Salzbourg. La roisième Balle est le premier des romans de Perutz que Zulma a choisi de rééditer dans sa collection de poche. Suivront la Neige de Saint-Pierre et le Maître du jugement dernier, courant 2015.

02/2015

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Littérature étrangère

La nuit de l'infamie. Une confession

" Après avoir tué l'homme aux cheveux roux, je suis allé chez Quinn m'offrir un souper d'huîtres... " Ainsi débute l'extraordinaire confession d'Edward Glyver, fin lettré, bibliophile averti, grand fumeur d'opium et assassin à ses heures. Par une nuit brumeuse d'octobre 1854, près du Strand, à Londres, il vient de tuer froidement un inconnu. Cet acte est la répétition générale du meurtre projeté de celui qu'il appelle son " ennemi ". Edward Glyver se sent promis depuis toujours à un grand destin. Or une découverte fortuite le persuade qu'il a raison. Un grand destin l'attend, assorti d'une influence et d'une richesse immenses. Et la vie qu'il a menée jusqu'ici n'est qu'un mensonge, à commencer par le nom qu'il porte. Désormais il ne doit reculer devant rien pour recouvrer son identité véritable et l'héritage dont il a été spolié à sa naissance. Désormais le meurtre et la duplicité, l'amour, la trahison et la vengeance vont jalonner la route qui le conduit - qui nous conduit - de Londres, la plus grande ville de l'époque, avec sa splendeur et sa misère, jusqu'à Evenwood, la plus sublime, la plus enchanteresse des demeures d'Angleterre. Mais, à chaque pas, un autre le précède et l'entraîne irrésistiblement: Phoebus Daunt, son ennemi mortel. La Nuit de l'infamie reflète une formidable fascination pour l'ère victorienne et ses grands maîtres. Ce livre se rattache aux conventions du roman victorien à suspense, avec son intrigue à rebondissements et à sensations fortes. Il rend hommage au pouvoir de la narration et tient le lecteur en haleine de l'étonnante première ligne à la dernière révélation.

03/2007

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Histoire internationale

Henri VIII

Un roi qui eut six femmes et qui en fit décapiter deux : le cas est unique dans les monarchies occidentales. Mais le fait dépasse ici de loin l'anecdote, car les affaires matrimoniales du " Barbe-Bleue d'Hampton Court " sont à la source des réformes religieuses et politiques sur lesquelles vit encore l'Angleterre actuelle. " C'est un vieux renard " disait de lui l'ambassadeur du roi de France ; " Seigneur Henri veut être Dieu et fait tout ce qui lui plaît ", renchérissait Luther. Ces jugements lapidaires cernent bien le personnage. Henri VIII fut un despote dans un pays qui n'accepta jamais l'absolutisme ; il fut un pape pour des sujets qui rejetèrent toujours l'autorité de Rome. Dans une Angleterre en pleine mutation, qui sort de la guerre des Deux-Roses, Henri sut utiliser à ses fins le Parlement. En s'appuyant sur les représentants des classes moyennes, il jeta les bases d'une réforme religieuse, la réforme " henricienne ", dont sa fille Elisabeth allait faire l'anglicanisme. A l'extérieur, il mena une subtile politique de balance entre Charles Quint et François 1er, ses émules en matière de duplicité. Magnifiquement secondé par Wosley puis Thomas Cromwell, il fut un prince de la Renaissance, véritable " père de la Royal Navy ", et le fondateur d'une bureaucratie efficace. L'homme qu'Holbein immortalisa était redoutable. Dans tous les domaines éclatait sa passion de dominer. L'exécution était pour lui une méthode de gouvernement. Sous son règne, la Tour de Londres vit sauter bien des têtes. Celles de Thomas More et d'Anne Boleyn ne sont que les plus illustres. Henri VIII, auteur d'un traité de théologie, jouteur impénitent, fondateur d'une religion, amateur de guerres et de fêtes, confiscateur des biens des monastères, est beaucoup plus que le roi aux six femmes.

03/1989

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Histoire internationale

Histoire de Grenade

Grenade résonne comme un Eden profane. Au gré de ce livre se découvre l'histoire d'une ville monde où tout commence et tout finit sur la colline de l'Alhambra qui la domine. A ses pieds s'étalent des monuments insignes, peuplés du souvenir de ses Illustres : Ibn Zamrak, Salomon ibn Naghrila, Diego de Siloe, El Gran Capitán, Alonso Cano, Charles Quint et García Lorca... Ils sont maures, juifs, chrétiens ou athées. Ils sont artistes, poètes, vizirs ou empereur. Pour la première fois dans l'histoire, une civilisation - celle de l'Europe - accueillait un chef-d'oeuvre étranger à ses propres critères pour ce qu'il était, précisément parce qu'étranger, parce qu'il ne ressemblait à rien de ce qu'on admirait ailleurs, c'est-à-dire l'art antique. L'Alhambra fut reçue en palais arabe, et destinée à le rester. Ainsi, la conquête de Grenade rejoint la découverte de l'Amérique. L'une et l'autre témoignent d'un enchantement du monde, d'une piété rendue à la diversité des héritages humains et aux chemins innombrables de la beauté. Sophie Makariou est conservatrice générale du Patrimoine. Après avoir créé le département des arts de l'Islam dont la nouvelle aile a été inaugurée en 2012, elle a été nommée à la direction du musée national des arts asiatiques - Guimet en 2013. Ses recherches ont largement porté sur les interactions artistiques entre civilisations. Auteur de nombreux ouvrages, elle a assuré plusieurs commissariats d'exposition. Gabriel Martinez-Gros est professeur émérite d'histoire médiévale de l'Islam à l'université de Nanterre. Il a dirigé avec Lucette Valensi l'Institut d'études de l'Islam et des sociétés du monde musulman (IISMM/EHESS) à sa fondation, entre 1999 et 2002. Ancien membre de la Casa de Velázquez, il est spécialiste de l'histoire d'al-Andalus.

04/2018

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Poésie

L'indiscipline de l'eau. Anthologie personnelle 1988-2012

" Ecrire, pour Jacques Darras, c'est avant tout partir à la rencontre du monde. Communiquer, commercer - d'où l'importance pour lui de toute voie navigable - avec toutes les dimensions de ce qu'il appelle " le massif de réalité". Or, au départ, le poème n'est qu'assis simplement sur sa chaise. Une chaise picarde qu'on appelle là-bas "cadot". Mais très vite, attention ! A la différence du petit écrit français qui se regarde bien calé sur son siège, avec Jacques Darras, "le poème se lève". Sort de la pièce. Prend l'air. Suit d'abord le cours d'une mince rivière. L'accompagne jusqu'à son embouchure. Navigue. Revient avec à son bord le plus grand de ces clercs irlandais venus ranimer par leur savoir l'époque endormie de Charles le Chauve. Se pose avec lui le temps d'une lumineuse célébration sur l'arx c'est-à-dire la muraille, la citadelle, de la ville de Laon. Repart en sautant des frontières qui pour lui n'en sont pas, en direction de la Belgique. Chimay. Namur. Pour, face à la buissonnante splendeur des façades héritées de Charles Quint qui anime comme nulle autre part au monde, la Grand- Place (Grote Markt) de Bruxelles, proclamer, décidemment polémique, qu'il n'aime pas Louis XIV. Là, quand même, un moment, le poème s'arrête. Non pour souffler. Mais d'une traite s'abreuver à tous les mots, les moûts, colorés et mousseux de la bière. Déguster effrontément et dans tous ses sens, la moule. Ce qui ne l'empêchera pas de pointer son nez dans l'atelier de Rubens pour y surprendre ou plutôt inventer le dialogue du peintre avec Helena Fourment, sa femme, nue bien entendu, sous sa fourrure noire ! " Georges Guillain.

01/2016

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Sciences historiques

Nicole Bonvalot, dame de Granvelle. Une femme d'exception de la Renaissance

Une étude historique, puisée aux meilleures sources, qui nous transpose dans l'univers épique et foisonnant de la Renaissance, époque charnière, qui voit ta Franche-Comté, terre de fidélité, envoyer ses meilleurs fils servir "l'empereur le plus nomade du monde". Trois objectifs structurent ce livre qui s'adresse aussi bien aux amateurs de romans historiques qu'aux spécialistes de l'histoire grâce aux nombreuses notes et annexes. La chronique d'une ville et d'une province, Besançon et la Franche-Comté, à travers trois cents ans de l'histoire d'une famille. Le destin des Bonvalot, c'est celui d'une bourgeoisie conquérante qui, par le négoce et tes charges municipales, s'élève jusqu'aux plus hautes responsabilités de la province. Au e siècle l'héritière la plus douée de la dynastie, Nicole Bonvalot, est au cœur d'un système familial efficace qui met en coupe réglée le Comté de Bourgogne. Son mari, son frère, son beau-frère, son cousin, ses fils, ses gendres sont aux premiers rangs des serviteurs de l'Empire. Quelle est la part qui revient à Nicole Bonvatot dans la réussite sociale de son époux Nicolas Perrenot de Granvelle, garde des sceaux et premier conseiller de l'empereur Chartes Quint ? Quelle tâche spécifique remplit-elle dans la communauté du mariage PerrenotBonvalot ? Y a-t-il un partage des responsabilités ou une cogestion des affaires ? Occultée de l'histoire officielle par le devoir de modestie que l'époque impose à son sexe, elle laisse cependant de nombreuses traces dans les archives qui témoignent qu'elle est une femme d'exception : une mère, une épouse, une conseillère, une gestionnaire, une chrétienne hors norme qui force notre admiration.

09/2003

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Littérature érotique et sentim

La Légende de Grace Darling. The Lighthouse Keeper's Daughter

" Une lecture exceptionnelle ! A ne pas manquer ! " Kate Quinn " Hazel Gaynor a déjà prouvé qu'elle pouvait dépasser ses pairs et ce roman enchanteur très bien documenté la place largement au-dessus de tous les autres auteurs. " Sunday Independent L'histoire vraie d'une héroïne de l'ère victorienne. 1838, Nord de l'Angleterre. Fille de gardien de phare, Grace Darling est heureuse et ne veut pour rien au monde quitter le phare de Longstone. Lorsque son père et elle sauvent des victimes d'un naufrage, Grace devient malgré elle une véritable héroïne à travers toute l'Angleterre. Un jour, un peintre est mandaté pour faire son portrait et tombe sous son charme... Un siècle plus tard, la jeune Matilda Emmerson tombe enceinte. Elle est alors envoyée auprès de Harriet, une gardienne de phare, jusqu'à ce que son bébé naisse. Lorsque la jeune femme tombe par hasard sur un portrait inachevé, elle comprend que sa famille lui cache un lourd secret... Alors qu'elles vivent à cent ans d'écart, ces deux femmes, partageant le même courage que leur inspire l'amour, se retrouveront liées pour toujours. " Ils disent que je suis une héroïne, mais je ne mérite pas un tel honneur. Je suis juste une jeune femme ordinaire qui accomplit son devoir. " " Hazel Gaynor est une véritable conteuse qui sait illuminer chaque page que vous lisez. " Susan Meissner " C'est un chef-d'oeuvre de la fiction historique. " Fiona Davis " Le roman de Hazel Gaynor alterne les périodes et l'histoire de ces deux femmes avec maestria, mettant en scène leurs attentes, leurs souffrances et leurs humbles triomphes... Basé sur l'histoire vraie de Grace Darling, le récit de Hazel Gaynor nous captive et nous coupe le souffle. " Historical Novel Society

06/2019