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Librairie étage Yverdon

Extraits

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Développement durable-Ecologie

Le cargo de la honte. L'effroyable odyssée du Probo Koala

"A 19h06, le premier camion citerne arrive sur la décharge d'Akouédo, à douze kilomètres du port d'Abidjan, et déverse plus de trente-six tonnes de déchets. Les émanations exhalent l'oeuf pourri, le cadavre très gâté, le concentré d'ail et le mercaptan, la molécule pétrochimique qui odorise le gaz du commerce. L'odeur est puissante, épaisse. La nappe s'étale et atteint très vite le village d'Akouédo. A deux heures du matin, les femmes sortent dans la rue, mains et pagnes protégeant le nez et la bouche. Qu'est-ce qui peut autant empuantir, mettre ainsi le feu aux bronches et donner le mal de tête ? Les toux se répondent en écho dans le village, les interrogations se transforment en sentiments de peur et de colère. Certains saignent déjà du nez, tous ont la sensation d'étouffer, d'être pris dans une tenaille invisible". En août 2006, le Probo Koala, navire vraquier affrété par la société Trafigura, troisième négociant de pétrole sur la planète, fut à l'origine de la catastrophe écologique survenue en Côte d'Ivoire en déchargeant, au port d'Abidjan, 500 tonnes de déchets toxiques. Ces derniers, répandus à terre en zone de décharge, entraînèrent la mort de 10 personnes et l'intoxication de 6 000 autres. Cet ouvrage, qui mérite amplement l'appellation de "thriller" , raconte comment le Probo Koala, à la fois tanker et usine flottante, en vient un jour à déposer sa mystérieuse cargaison sur le port d'Abidjan. Mystérieuse et assassine : les émanations sèment la mort dans la capitale ivoirienne, obligeant les dirigeants politiques du pays à faire croire qu'ils séviront - mais seuls les troisièmes couteaux seront finalement sanctionnés. Cette affaire révèle comment certaines compagnies transforment le monde, et surtout le tiers-monde, en poubelle, tirant de cette poubelle d'incroyables profits. C'est tout un système que les auteurs de ce livre mettent à nu : comment on mélange les carburants au mépris des normes pour en tirer un profit immédiat ; comment les circuits sont mondiaux et les navires, des paramètres sur ces circuits ; comment on étouffe les affaires pour continuer de faire des affaires. L'enquête est serrée, minutieuse, extrêmement informée. Elle se lit comme un roman. A terme, on regrette que ce ne soit pas un roman.

05/2010

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Civilisations pré-colombiennes

L'agonie du Dieu-Soleil

C'étaient vraiment de bien drôles d'Indiens : blancs, barbus, chauves, tout ce que les indigènes de l'Amérique ne sont pas. Pendant plusieurs années, Jacques de Mahieu - anthropologue et sociologue - a cherché, dans les livres et dans la pierre, à identifier les hommes blonds et barbus dont les chroniqueurs espagnols de la Conquête recueillirent le souvenir et dont les statues et les fresques précolombiennes nous ont conservé l'image. Les "Indiens blancs" du Paraguay ne seraient-ils pas les descendants de ces hommes et de ces femmes au type nordique dont on a retrouvé, en 1925, les momies dans les grottes pré-incaïques de Paracas au Pérou ? Il fallait aller y voir. Une étude anthropologique minutieuse permit d'établir que les Guayakis étaient bien des Aryens de race nordique dégénérés et très légèrement métissés. Ils dessinaient même encore des signes qui ressemblaient curieusement à des runes. Jacques de Mahieu entreprit des fouilles sur l'emplacement d'un de leurs très anciens villages et mit au jour des fragments de poterie couverts d'inscriptions runiques qui ont pu être déchiffrées. Puis il releva, en pleine forêt vierge, ce qui était encore, au début du XVe siècle, une poste viking : inscriptions traduisibles, dessins de drakkars, une magnifique image d'Odin, Dieu-Soleil. Une poste suppose l'existence de chemins. Le professeur Jacques de Mahieu put en reconstituer le tracé, de l'Atlantique à Tiahuanaco, la capitale pré-inoaïque de l'empire danois. L'Atlantique ? Les Vikings perdus continuaient-ils à naviguer ? Bien sûr. Ils reprirent même contact avec l'Europe, au milieu du XVIIIe siècle, et en ramenèrent un prêtre catholique. Ils l'appelaient Thul Gnupa, le Père Gnupa, dont les chroniques indiennes content l'aventure. Et ils usaient laissé au Danemark une magnifique tapisserie couverte de lamas et en Normandie, des cartes précises qui permirent aux Dieppois, dès le XIIIe siècle, d'aller en Amérique du Sud charger des billes de bois brésil par la route que suivit à son tour, en 1503, le capitaine Paulmier de Gonneville, et bien d'autres marins normands après lui. L'agonie du Dieu-Soleil est l'étape décisive d'une recherche qui est loin d'être terminée et qui, pour l'auteur comme pour ses lecteurs, constitue une passionnante aventure scientifique.

04/2021

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Littérature étrangère

Miss Jane

Jane Chisolm vient au monde en 1915, dans une petite ferme du Mississippi. Quelques instants après sa naissance, le Dr. Thompson saisit un carnet et commence à prendre des notes, à faire des croquis. Jane est née avec une malformation et s'apprête à affronter l'extérieur avec cette difformité qui sera certes un fardeau, mais aussi une source intarissable de volonté et d'amour. Brad Watson nous raconte sa magnifique histoire. Les premières années à la ferme sont joyeuses et bucoliques, ce n'est qu'à l'approche de ses six ans que la petite Jane commence à comprendre sa singularité. La jalousie de sa soeur Grace et le détachement de leur mère qui ne voulait pas d'un nouvel enfant ne pourront rien y changer : Jane n'a peur de rien et son envie d'apprendre est plus forte que les réticences de ses proches. Elle entre à l'école, se plonge dans les livres. Puis arrive l'âge de l'adolescence, et le Dr. Thompson est toujours aux côtés de Jane. Le médecin du village devient le principal confident de la jeune Chisolm, y compris lorsque Jane tombe finalement amoureuse. Elle se promène aux côtés d'Elijah Key, elle lui montre les plus belles clairières et les oiseaux qui aiment chanter pour elle. Mais le Dr. Thompson met fin à l'idylle naissante, pour protéger Jane et sa différence pense-t-il. Lors du krach boursier de 1929, c'est toute l'Amérique rurale qui prend peur. Les affaires vont au plus mal et la situation économique de la ferme devient préoccupante. La région est en train de se métamorphoser mais Jane ne perd jamais l'optimisme qui l'habite. Les années passent au milieu de la nature éblouissante, avec elles la médecine progresse. Grâce aux avancées scientifiques, cherchera-t-elle à trouver une vie normale au soir de sa vie ? Brad Watson compose un grand roman social et bucolique sur l'Amérique de la première moitié du xxème siècle. Grâce à sa langue élégante, empathique et sensuelle, il accompagne Jane dans son exploration singulière du monde. Malgré la différence, elle franchit chaque étape de sa vie avec une force et une poésie qui lui permettent de poursuivre sa quête insatiable du bonheur. Miss Jane est un livre de désir et d'espoir, de courage et d'émancipation.

09/2018

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Syrie

Quand s'avance l'ombre

En mars 2011, en pleine vague des Printemps arabes, des enfants d'un village du sud de la Syrie inscrivent un graffiti sur le mur de leur école. Leur arrestation par les services du gouvernement syrien et les sévices qu'ils subissent vont être le déclencheur de la révolution syrienne, initialement pacifique. A partir de l'été 2011, cette révolution prend les traits d'une insurrection armée. En avril 2012, Kofi Annan parvient à négocier un accord de cessezle- feu, qui se traduit par le déploiement dans l'urgence d'une mission de 300 observateurs des Nations-unies. Ce cessez-le-feu s'effondrera quelque temps après, tandis que le pays basculera dans la guerre civile. Enora Chame raconte cette mission à haut risque à laquelle elle participe comme volontaire (elle est le seul officier français sélectionné), une des plus violentes missions qu'aient dû accomplir des observateurs désarmés. Au coeur des katibas (unité de combattants) des rebelles, de l'armée syrienne, des foules parfois hostiles, des prisons ou des hôpitaux, elle oeuvre pour connaître la vérité, malgré l'étroite surveillance de la police politique et les manipulations du régime ou des rebelles. Les dangers sont multiples : tirs, explosions, et surtout implication croissante d'Al-Qaida. Son convoi tombé dans une embuscade, elle parvient à éviter la mort promise par un groupe djihadiste avec l'aide de ses camarades. Un récit limpide, hallucinant, au style à la fois clinique et apocalyptique, qui permet de mieux comprendre l'origine du conflit syrien. Mais surtout, un hommage vibrant à la Syrie et à son peuple. " L'armée française peut s'enorgueillir d'avoir en son sein des officiers de sa trempe, capables, comme elle, d'agir avec une parfaite abnégation et un vrai sens de la mission. Il me semble que s'il fallait décrire Enora Chame en un seul mot, celui qui conviendrait le mieux est : la combattante. " Général Christophe Gomart " Le plus impressionnant, dans ce livre, réside dans la force morale, le sens de l'humain à l'égard de la population syrienne et des observateurs de la MISNUS, et le courage constant dont fait preuve Enora Chame au milieu du chaos, des combats, des tirs qui la visent directement, des menaces de mort à son encontre, notamment lors de sa prise en otage par des islamistes qui risquent à tout moment de l'égorger, avant finalement de la relâcher. " Général Jean-Marc Marill

03/2022

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Récits de mer

Toutes voiles hautes !. Vies de marins du commerce. 1850-1950

Récit autobiographique d'une vie de marin pleine d'aventures, Toutes voiles hautesA ! a été rédigé par le capitaine Ernest Ybert (1881-1951) après 1945, son auteur remplissant d'une petite écriture serrée 153 pages de cahiers. Quatre générations de marins de sa famille y occupent une place privilégiée : son grand-père maternel, maître au cabotage de Regnéville ; son père, également maître au cabotage, qui se noya en 1892 à la suite d'une collision entre deux voiliersA ; lui-même, capitaine au long coursA ; son fils Bernard, qui s'engagea en 1940 dans les Forces navales françaises libres et poursuivit sa carrière dans la Marine nationale jusqu'à l'obtention de ses étoiles de contre-amiral en 1962. Plongée dans une époque à la fois proche et révolue, jalonnée de nombreux conflits - de la guerre de Crimée (1854-1855) jusqu'à la Seconde Guerre mondiale -, Toutes voiles hautes est aussi la traversée d'une époque de transitionA : dernières années du transport des pondéreux à la voile pratiquée par les cap-horniersA ; développement de l'aviation postale, utilisant les avisos de l'Aéropostale pour les navettes entre les îles du Cap-Vert et le BrésilA ; crise des années 1930 marquée par la chute du fret, le chômage et de nouveaux droits sociaux. Histoire à la fois locale, régionale et ouverte sur le monde, concernant principalement la Normandie et la Bretagne dans leurs relations avec notamment l'Australie, les Etats-Unis, l'Afrique du Nord, ces mémoires mettent en scène 200 marins cités nommément - et un bien plus grand nombre d'hommes engagés dans des entreprises collectives de navigations. Ecrites avec verve par un homme au caractère bien trempé, elles peuvent se lire pour elles-mêmes et passionner les amateurs d'aventures et de sports maritimes. Les mémoires du capitaine Ybert proprement dites sont complétées d'informations apportés tout au cours du récit sur les conditions de navigation en temps de paix ou de guerres, les évolutions en cours, les sociétés d'armement, les marins et les navires sont auxquels sont consacrées des notices classées par ordre alphabétique. Témoignage précieux, Toutes voiles hautesA ! sera donc d'autant plus utile aux historiens qu'il est étayé par cette contextualisation établie à partir de multiples sources savantes ou mémorielles et de documents d'archives.

10/2022

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Littérature française

L'Argent. Un roman d'Emile Zola

Les Rougon-Macquart : histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second Empire. XVIII (1891). Texte intégral. Cet ouvrage s'inscrit dans un projet de sauvegarde et de valorisation de bibliothèques et fonds patrimoniaux anciens appartenant à la littérature des 19e et 20e siècles. Une collection de grands classiques, d'écrits pour le théâtre, de poésie, mais aussi des livres d'histoire, de philosophie ou d'économie, des récits de voyage ou des livres pour la jeunesse à retrouver sur papier avec une mise en page étudiée pour optimiser le confort de lecture. Le héros est Aristide Saccard, frère du ministre Eugène Rougon, qu'on avait déjà vu amasser une fortune colossale dans La Curée. Après une succession de mauvaises affaires, il doit repartir de zéro, mais son ambition est demeurée intacte. Il vend sa luxueuse propriété du parc Monceau afin de régler ses créanciers, puis loue deux étages d'un hôtel particulier à Paris où il installe la Banque Universelle, destinée à financer des projets de mise en valeur du Moyen-Orient. Tout est fait pour attirer petits et moyens épargnants, auxquels on promet des gains faciles et rapides. Les communiqués et articles de presse, les rumeurs savamment dosées font s'envoler les titres de la société. Saccard se retrouve à nouveau au sommet de la gloire et de la puissance. Mais celles-ci sont construites sur du sable, car il ne cesse d'acheter ses propres actions. Thème : Zola en livre une description haute en couleur et en personnages, complétée par la solide documentation qu'il avait amassée1, en plaçant l'action vingt-cinq ans plus tôt, en mars 1864. Comme dans Germinal, il préfère ce décalage dans le temps qui lui permet une relation plus solide de l'intrigue. L'Argent évoque la spéculation financière à une période où Paris est, avec Londres, la première place boursière au monde. Le romancier se livre par endroits à des considérations philosophiques sur le changement "qualitatif" qu'opère dans l'esprit la disposition de ressources importantes, permettant de transformer jusqu'aux paysages eux-mêmes. Avant Francis Scott Fitzgerald, chez qui ce sera un thème récurrent, il laisse entrevoir cette nouvelle perception bien éloignée des principes de 1789 : "Les riches sont différents". Ce thème était déjà en partie abordé dans La Curée.

01/2023

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Art contemporain

George Adéagbo. Edition bilingue français-anglais

Georges Adéagbo a fait des études de droit à Abidjan, Côte d'Ivoire. En 1967 il part pour la France ou il fait un stage chez Pechiney. Suite au décès de son père, il retourne au Bénin en 1971 pour assumer les affaires paternelles. C'est alors que débute son activité artistique, il commence à écrire des écrits philosophiques et à collecter, dans les rues ou proche de la lagune, de nombreux objets abandonnés ou perdus. Il recueille tout : vêtements, tissus, chaussures, disques, livres, jouets, coupures de journaux, notes écrites, cailloux, paquets de cigarettes, morceaux de plastique. Tous ces objets, chargés d'une mémoire, d'une histoire et tombés dans l'oubli, Georges Adéagbo les organise dans un ordre précis. Georges ne s'approprie pas les objets, ce sont les objets qui le sollicitent. Il dit de lui-même " Je marche, je pense, je vois, je passe, je reviens, je ramasse les objets qui m'attirent, je rentre, je le lis, j'écris des notes. J'apprends1. " La démarche artistique de Georges Adéagbo n'est pas comprise par ses proches, critiqué, incompris, il est pris pour un fou et sera même interné. En 1993 Georges Adéagbo rencontre Jean-Michel Rousset, un commissaire d'exposition, alors collaborateur du marchand d'art français André Magnin également directeur artistique de la Contemporary African Art Collection. Débute ainsi sa carrière artistique, il peut enfin présenter ses " installations " ailleurs que dans sa cour. L'année suivante, il expose à la Saline royale d'Arc-et-Senans. Puis s'ensuivra d'autres expositions en Europe et partout dans le monde. En 1999, c'est la consécration : il expose à la Biennale de Venise et il devient le premier artiste africain à recevoir le prix du jury de la Biennale de Venise2. Il rencontre alors Stephan Köhler, qui deviendra le coordinateur de ses futures expositions3. Trois ans plus tard il participe à la documenta de Cassel orchestrée par Okwui Enwezor4. Avec le temps, ses oeuvres sont plus soignées mais elles restent conforme aux codes de l'art conceptuel. Georges Adéagbo se saisit des éléments clés des sociétés qu'il croise pour construire un libre langage. Observateur implacable de la marche du monde, ses oeuvres pointent les constantes de l'Histoire (le racisme, la pauvreté, la crise, les guerres) et creusent un dialogue souterrain entre sa culture africaine et celles des pays où il est invité à exposer5

04/2021

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Notions

La vie spectrale. Penser l'ère du métavers et des IA génératives

En à peine 18 mois, deux événements ont changé la face du monde : octobre 2021, Mark Zuckerberg annonce l'entrée de l'humanité dans le métavers ; fin 2022, le robot conversationnel, ChatGPT, système d'intelligence artificielle capable de rédiger des textes à notre place et appelé à se perfectionner, est mis en ligne. Si Internet nous a fait basculer dans une autre société, les champions de l'industrie du numérique nous promettent maintenant de vivre dans une nouvelle dimension. Mais laquelle ? Quand ? Quels en sont les raisons d'être ? Et l'horizon qui se profile ? Philosophe majeur, Eric Sadin répond en retraçant les évolutions technologiques, économiques et sociétales qui ont menés à la pixellisation croissante de nos existences et à ses conséquences. De l'apparition d'internet à l'introduction des smartphones dans notre quotidien, une première rupture a eu lieu. Mais la systématisation de leur usage a amorcé un autre mouvement, que la généralisation du télétravail aura renforcé. En déléguant un nombre exponentiel de nos activités et de nos prises de décision (le choix de l'itinéraire à emprunter, celui des articles que nous lisons, des amis que nous aurons) et en menant nos vies en ligne (travail, enseignement, médecine, achats, loisirs et interactions se font derrière nos écrans), nous nous sommes coupés de nos corps comme de nos facultés. Et ce au profit d'une industrie qui, par des systèmes omniscients, rythment et inclinent nos destinées. Les conséquences civilisationnelles et politiques sont innombrables : repliés sur nous-mêmes, coupés des autres et de leurs corps, nous ne vivons plus ensemble, dans le monde sensible. Un nouveau seuil a été franchi avec l'apparition de ChatGPT dont le rôle n'est plus de gérer nos tâches mais de créer en apprenant à se servir de nos facultés fondamentales : le propre de l'humain, le logos, est en passe d'être délégué à des machines. Bientôt, c'est la voix de ces robots qui nous guidera dans nos cavernes de pixels, à chaque étape de nos vies vouées à être sans trêve analysées, marchandisées, désincarnées. Face à cette rupture sans précédent, une philosophie s'impose pour comprendre et agir, la voici. La vie spectrale est autant une phénoménologie contemporaine que la pensée du monde qui vient. Un essai magistral et capital.

10/2023

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Pédagogie

Bien débuter dans l'enseignement. Pratiques et repères professionnels

Les changements que subit actuellement la formation des enseignants rendent nécessaire un ouvrage qui fasse le lien entre les enseignements théoriques donnés à l’Université et les expériences faites en stage. La conception de l’ouvrage est entièrement tournée vers l’établissement de ces liens entre les savoirs théoriques qui fondent la pédagogie et les pratiques telles qu’on peut les observer dans les établissements scolaires. Cet ouvrage propose des expériences de débutants, des références savantes présentées de façon accessible, des orientations pour agir en classe, avec les parents, les collègues, les partenaires éducatifs. Les références sont actualisées en rapport avec les résultats des sciences cognitives et des derniers travaux de la sociologie de l’école. Les questions et les débats actuels sont repris et analysés (compétence, accompagnement, individualisation…)Le livre est structuré autour des situations professionnelles, des compétences qu’elles requièrent et des questions que se posent les débutants.• LES POINTS FORTS - un ouvrage centré sur les pratiques d’enseignement ;- un ouvrage qui tente de répondre aux questions que se posent les débutants, collectées lors de formations ;- une actualisation des connaissances de référence pour la pratique pédagogique, notamment dans le domaine des sciences cognitives (mémoire, raisonnement, etc.).• LE SOMMAIRE DE L’OUVRAGEIntroductionLes changements dans le système éducatif : quelles perspectives pour les professions de l’enseignement ?Situations 1 :Enseignement avec un groupe d’élèves (grand groupe classe : groupe restreint)Situations 2 :Accompagnement et aide à l’apprentissage avec un ou plusieurs élèvesSituations 3 :Conception et réalisation de documents pédagogiques et de projets éducatifsConcertation avec d’autres professionnels de l’éducation et de l’enseignementConcertation avec des partenaires extérieursSituations 4 :Participation aux instances de l’établissementParticipation à des groupes professionnels (syndicats, associations, mouvements pédagogiques)Situations 5 :Conduite de sa carrièreParticipation à des groupes de formationConclusionRepères pour comprendre la professionIndex des mots-clésLexique et abréviationsBibliographie • LES AUTEURSFrançoise CLERC est professeur émérite en sciences de l’éducation à l’Université Lyon 2.Nicole PRIOU et Sophie GENES sont formatrices à l’Institut supérieur de Pédagogie de l’Université catholique de Paris.• LE PUBLIC CIBLE- Les étudiants qui préparent les concours de recrutement.- Les jeunes enseignants désireux de compléter leur formationEt dans une moindre mesure :- les enseignants qui vont les accueillir dans leurs classes et qui ne bénéficieront plus de l’aide des IUFM dans le cadre de la « masterisation » ;- les universitaires intervenant dans les formations M1 et M2 et qui n’ont pas nécessairement une vision globale de la profession.

06/2010

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Histoire et Philosophiesophie

Un coup de ciseaux dans la Création. CRISPR-Cas 9 : le redoutable pouvoir de contrôler l'Evolution

Nous entrons dans une nouvelle ère. De la même façon qu'il y eut un avant et un après la découverte de l'électricité, comme il y eut une rupture avec l'apparition du numérique, l'humanité s'apprête à franchir une nouvelle étape déterminante dans son histoire : celle de la révolution génétique. Et cette révolution a un nom : CRISPR-Cas9 ! Derrière cet étrange acronyme, se trouve le plus puissant et le plus redoutable outil d'"édition de gênes" jamais découvert par les scientifiques. Il permet de réécrire quasiment "à volonté" le génome de tout être vivant sur Terre, avec une précision et une facilité jamais atteintes par aucune des technologies de "manipulation génétique" précédentes. Et c'est un pouvoir presque démiurgique qui s'ouvre ô nous. Amélioration des semences agricoles, en particulier dans la perspective du réchauffement climatique. Modification des races animales d'élevage pour une production plus saine et plus abondante. Mais aussi - pourquoi pas ? - "désextinction" d'espèces disparues, comme le mammouth laineux. Cet outil peut également servir la médecine dans sa lutte contre de nombreuses maladies génétiques telles que la mucoviscidose, le nanisme, le diabète, etc. Elle ouvre la voie à de nouvelles thérapies dans la bataille contre le cancer, le sida ou l'infertilité. Elle peut aussi, demain, entre les mains de marchands sans scrupule, permettre à des parents de choisir leur enfant "à la carte" : beauté, musculature, intelligence, faites votre choix ! Enfin - et c'est sans doute là le plus terrifiant -, elle pourrait autoriser une modification de la "lignée germinale" humaine dont les implications seraient bien proches du rêve d'Hitler d'une "race supérieure" ! Dans ce livre fascinant et crucial, Jennifer Doudna et Samuel Sternberg, deux scientifiques de renommée internationale qui ont participé à la découverte et au développement de CRISPR, nous racontent l'aventure de cette trouvaille extraordinaire et exposent à la connaissance de tous ses possibilités et ses conséquences. Aucun retour en arrière n'est possible, l'humanité a toujours utilisé les technologies qu'elle découvrait, quels qu'en soient les dangers, comme dans le cas de la fusion nucléaire. Reste à savoir si elle le fera dans un but altruiste et éclairé ou si ce redoutable pouvoir sur l'Evolution échappera à tout contrôle. Ces interrogations sont au coeur de la réflexion de Jennifer Doudna et Samuel Sternberg dans ce livre.

09/2020

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Espace

Une histoire de la conquête spatiale. Des fusées nazies aux astrocapitalistes du New Space

L'homme avec un grand "H" est de retour dans l'espace. A la faveur d'une passion renouvelée pour l'occupation des astres et sur fond de conflits entre grandes puissances, la course à la Lune est relancée. Chine et Etats-Unis visent le court terme, avec des programmes colossaux (Chang'e, Artemis), alors que des puissances spatiales plus mineures suivent dans un même esprit (l'Inde, et dans une certaine mesure l'Europe). Consensuel, le traitement médiatique de cette grande vision fait la part belle aux découvertes scientifiques pléthoriques qui en découleront et autres promesses d'une "économie de l'espace" à la croissance infinie. Quant aux astronautes, hérauts historiques de la conquête, ils assurent le service après-vente : faire rêver. Sur le versant critique, c'est le calme plat. Quelques voix émergent pour faire entendre des doutes à l'idée d'habiter Mars mais sont vite noyées dans le flot des déclarations de milliardaires du capitalisme spatial : Elon Musk, Jeff Bezos et les autres. L'idée de conquérir l'espace n'est pas nouvelle. Avant même Apollo, elle émerge dans les faits à l'ère nazie, avec des objectifs militaires. Puis s'étale sur une centaine d'années, constituant un véritable paradigme dont nous ne sommes pas sortis, lequel se décline dans les domaines culturel, militaire et économique, avec une remarquable constance. Tout du long, les projets les plus fous sont amorcés, puisant dans un même répertoire de justifications (la science, le désir d'exploration) qui masque leurs dimensions fondamentalement guerrières et spéculatives. Cet ouvrage opère une plongée dans l'histoire de l'espace qui éclaire les directions prises par l'industrie astronautique à l'ère contemporaine. Il montre que les velléités d'expansion cosmique d'hier ont pavé la route à un "astrocapitalisme" qui se caractérise aujourd'hui par une fuite en avant destructrice. Alors que des budgets pharaoniques sont fléchés vers des astres morts, s'amoncellent dans le ciel des centaines de milliers de débris qui mettent en péril l'usage de l'espace à des fins scientifiques et notamment, de surveillance du climat. Si l'enchantement perdure, c'est bien qu'une vaste fabrique du consentement est à l'oeuvre. Invariablement, elle débouche sur un grand flou qui empêche tout recul critique sur l'espace, et occulte d'autres représentations d'un milieu qui demeure le patrimoine de l'humanité.

02/2024

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Histoire de France

De la capture à Verdun à la rupture avec Pétain. Une autre histoire de Charles de Gaulle

Le 2 mars 1916, au fort de Douaumont, le capitaine Charles de Gaulle, monté en ligne la veille à la tête de la 10e Compagnie du 33e RI, est fait prisonnier. S'agit-il d'une capture au terme d'un combat acharné ou, selon certains témoins, d'une reddition, attitude alors inconcevable pour des officiers d'active ? C'est l'une des questions majeures de cet ouvrage où l'on suit de Gaulle, de son arrivée comme lieutenant au 33e RI commandé par le colonel Philippe Pétain, et son engagement à Dinant-sur-Meuse où il est blessé, à son affectation comme capitaine sur le front de Champagne, puis de son envoi à Verdun. Prisonnier en Allemagne de 1916 à décembre 1918, de Gaulle, meurtri et humilié, doutant de son avenir militaire, ronge son frein, tout en mûrissant sa pensée et sa réflexion. La guerre terminée, il est affecté non loin de Varsovie comme instructeur d'officiers polonais contre les bolcheviks, puis à l'Ecole militaire de Saint-Cyr, avant d'enseigner à l'Ecole supérieure de guerre, grâce à la protection constante du maréchal Pétain dont il rejoindra l'Etat-major avec le grade de commandant. Nommé en 1933 lieutenant-colonel, il oeuvre activement pour sa carrière. Mais, en 1938, de Gaulle, qui a écrit – à la demande du Maréchal – un livre que celui-ci laisse dormir depuis des années, décide de le faire paraître sous son nom : ce sera La France et son armée. Une histoire de dédicace achèvera de brouiller les deux hommes. Le 1er juin 1940, de Gaulle est promu général de brigade ; le même mois, Paul Reynaud, nouveau président du Conseil, le nomme sous-secrétaire d'Etat à la Guerre. Le 11 juin, en pleine débâcle, de Gaulle croise Pétain une dernière fois. Une page est tournée. Cet ouvrage, étayé par de nombreux témoignages, ainsi que par des documents d'archives, n'est ni un panégyrique du futur chef de la France libre, ni un pamphlet contre le premier président de la Ve République. C'est un récit qui permet de constater que Charles de Gaulle n'a jamais été un véritable officier de troupe et que son comportement au front, contrasté et controversé, lui a probablement sauvé la vie. Un élément de plus pour éclairer une grande figure.

11/2015

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Réussite personnelle

Ma vie comme au cinéma. L'art de réaliser la vie dont vous rêvez

Une méthode originale de développement personnel inspirée des métiers du 7è art pour écrire, réaliser et incarner pleinement sa vie d'après son propre scénario. On dit que la vie est un film... Alors, plutôt que d'en être les simples spectateurs, pourquoi ne pas écrire sa propre histoire, réaliser son scénario et incarner le premier rôle ? Ecrivaine et biographe, Stella Delmas propose une méthode de développement personnel qui puise dans l'univers du 7è art des outils et une approche originale pour révéler sa singularité et vivre la vie dont on rêve. Le principe : un métier, un archétype. Dans cet ouvrage, chaque métier représente un archétype, une énergie transformatrice, un rôle à jouer, dont le lecteur va s'inspirer et utiliser les compétences et attributs " au cinéma " pour agir dans la " vraie vie ", et franchir une étape dans la réalisation de soi. Du scénariste au diffuseur, en nous glissant tour à tour dans la peau des différents intervenants de la chaine cinématographique, nous avons le pouvoir de changer de focal et d'état d'esprit, de découvrir d'autres facettes de notre personnalité, et cheminer ainsi vers une meilleure connaissance de notre vraie nature. La boite à outils : le pouvoir de la création. Le scénariste nous invite à réécrire notre histoire en suivant nos propres désirs, le directeur de casting à savoir bien nous entourer, le producteur à trouver en nous les ressources, l'acteur à incarner notre moi authentique, le monteur à couper avec notre ancienne vie... A travers une cinquantaine d'exercices pratiques inspirés de chaque métier (des courtes méditations et visualisations, de l'art-thérapie, des outils de développement personnel tels que l'ikigai, le pouvoir de l'intention...), un véritable parcours de " réalisation " de soi pour déployer ses talents et vivre pleinement sa vie d'après son propre scénario. SOMMAIRE : Un parcours en 4 étapes, 11 métiers Avant le tournage (scénariste, producteur, story-boarder, directeur de casting) : faire le point sur ses désirs profonds, imaginer et concevoir ses objectifs ou rêve, se projeter dans l'avenir Dans les coulisses (régisseur et virtuoses de l'apparence) : se préparer et se donner les moyens d'exprimer son individualité ; donner corps et visage à cet autre Vous et votre vie Sur le tournage (acteur, réalisateur) : incarner sa future réalité En post-production (monteur-mixeur, distributeur, exploitant) : couper avec son ancienne, afficher la meilleure version de soi et transmettre aux autres.

05/2022

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Sciences CM1

L'eau CM1-CM2. Edition 2024

Les problématiques abordées autour de l'eau Comment est-ce que j'utilise l'eau au quotidien ? Quelles sont nos ressources en eau ? Combien d'eau a-t-on de disponible sur Terre ? Est-ce une ressource inépuisable ? Comment arrivet-elle de la nature jusqu'à notre robinet ? Comment se comportent les matières dans l'eau ? Comment nettoyer l'eau ? Quelles solutions existe-t-il pour ne pas gâcher l'eau ? Et moi, que puis-je faire à mon échelle ? La collection Mission Ma Planète - Une initiation aux problématiques de la protection de la planète et de l'éducation au développement durable, en conformité avec les repères de progression 2023. - Une démarche d'investigation pour chaque projet : je m'interroge, je cherche, j'expérimente, je trouve des solutions, je débats. - Une approche transverse des matières : maths, sciences, EMC, pour intégrer les 4 piliers du développement durable : environnement, économie, société et culture. Le dispositif - La pochette contient un 1 livret consommable de 8 pages pour l'élève (dupliqué en 28 exemplaires) + un guide pédagogique de 16 pages. - Livret de l'élève : - Un livret de 8 pages au format A4 et en couleurs - Chaque thématique est abordée de manière concrète avec une mise en oeuvre possible des solutions par les élèves eux-mêmes. - Des activités en lien avec d'autres disciplines : maths, sciences, EMC. - A réaliser en groupe classe ou en ateliers. - Le guide pédagogique Pour commenter, expliquer et compléter chaque page corrigée du feuillet élève : - Le programme, la démarche de la collection, la problématique associée au thème, les connaissances à mettre en oeuvre par les élèves, le lexique du projet. - Pour chaque activité, sont précisés : ° la durée, ° la mise en oeuvre (individuelle/en binôme/en groupe/en classe entière), ° les objectifs/compétences, ° le déroulé, ° le corrigé destiné à l'enseignant, ° des commentaires pour chaque activité, ° des activités complémentaires et des ressources pour animer les séances. - Le livret de l'élève en version numérique (Licence 1 an à 9 euros) Une version numérique du livret de l'élève à vidéoprojeter, avec zoom sur les documents. A utiliser en début de séance pour initier le travail des élèves ou en parallèle de chaque étape. Cette pochette sans plastique est imprimée en France et est 100% recyclable grâce aux encres vertes et aux vernis non polluants utilisés.

05/2024

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Romans historiques

Toyotomi Hideyoshi. Le rêve du singe

Un récit biographique sur l'un des hommes forts du Japon médiéval, acteur de l'unification du pays. Quand Oda Nobunaga, disparaît dans les flammes du temple Honôji, ce jeune général issu du rang, rêve de poursuivre l'unification du Japon que son maître avait initié depuis des années. Mais la succession est loin d'être assurée, le pays est toujours miné par plus de cent ans de guerres civiles et d'appétits féroces de pouvoir des grandes familles de guerriers. Mais celui que son maître appelait le « Singe » sait manier aussi bien la ruse, la diplomatie que les arts de la guerre. Soudoyant les uns, convainquant les autres, écrasant les récalcitrants, il parvient à juguler l'une après l'autre toutes les provinces encore indépendantes du pays. Parfois encore étranger au monde des Samourais dont il n'est pas issu, Toyotomi Hideyoshi va faire peu à peu sa place au sein de cet univers où les combats, les ambitions, les trahisons et les retournements d'alliance sont légions. Jamais vaincu, toujours vainqueur, il imposera sa vision et ses méthodes aux plus puissants seigneurs du Japon. Mais le « Singe » reste néanmoins un homme fragile, tiraillé entre son but ultime et les souffrances qu'il doit infliger pour y parvenir. Il aura besoin de l'appui de ses soutiens, d'un grand amour à ses côtés pour affronter son dernier combat au crépuscule de sa vie et laisser derrière lui un héritage précieux pour le Japon de l'époque Sengoku. Découvrez dans plus attendre ce récit épique qui relate tout un pan fort méconnu de l'histoire japonaise. EXTRAITDes pas pressés sur les parquets de bois résonnaient à travers tout l'étage inférieur du château. Rapides, nerveux, les pieds nus tambourinaient à intervalle régulier, créant une sorte de rythme effréné auquel vinrent s'adjoindre peu à peu d'autres pas dont la cadence semblait vouloir se fixer sur le tempo principal sans pouvoir y arriver.- Dépêchez-vous, dépêchez-vous !Le petit homme qui venait de prononcer ces mots apparut au fond du couloir principal. Vêtu d'un kimono clair, il tenait dans sa main gauche un éventail noir avec lequel il battait frénétiquement la mesure sur sa jambe, comme pour indiquer l'état d'excitation dans lequel il se trouvait. Son visage ne montrait pourtant aucun signe d'énervement, mais au contraire une sorte de joie intérieure qui le faisait jubiler. Derrière lui, plusieurs serviteurs du château, cuisiniers, lingères, ménagères, essayaient tant bien que mal de suivre le rythme rapide de ses pas, certains avec visiblement un peu de mal, tant celui-ci était élevé. La doyenne des dames de compagnie semblait proche de l'apoplexie, mais elle n'aurait cédé sa place au premier rang pour rien au monde. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUECe roman biographique est très intéressant à lire pour celles et ceux qui s'intéressent à l'histoire du Japon, tout comme celles et ceux qui s'intéressent aux hommes d'exception conquérant le pouvoir. - Seijoliver, BabelioÀ PROPOS DE L'AUTEURCharles-Pierre Serain se passionne depuis trente-cinq ans pour l'étude du Japon médiéval. Il a créé en 2001 le premier site Internet en français sur les samouraïs, récompensé par plusieurs prix, et une communauté de plus de 3 000 membres sur les réseaux sociaux. Il a publié en 2012 un ouvrage sur les guerriers du monde. Depuis plusieurs années, il travaille à une trilogie consacrée aux trois unificateurs du Japon. Après Oda Nobunaga en 2013, Toyotomi Hideyoshi est le deuxième volume. Un dernier ouvrage sur Tokugawa Ieyasu est en cours d'écriture.

11/2018

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Droit

La connaissance du droit étranger. A la recherche d'instruments de coopération adaptés. Etudes de droit international privé comparé. Colloque du 28 novembre 2019, Textes en français et anglais

Le droit étranger occupe une place croissante dans la pratique pour le juge bien entendu, main également pour d'autres professions juridiques : notaire, officier de l'état civil, avocat notamment. La multiplication des réglements de l'Union européenne intervenus en droit international privé en est la cause première et la plus apparente. Le développement de juridictions ou de formations spécialisées dans le contentieux international et l'application du droit étranger en est une autre. Une véritable compétition apparais à cet égard depuis quelques années. Au-delà du seul aspect contentieux classiquement envisagé, la prise en compte et l'application du droit étranger devient essentiel pour d'autres perspective : obligation de conseil, matière gracieuse, rédaction d'actes, optimisation patrimoniale, planification d'opérations sociétaires internationales, parmi d'autres. Les enjeux sont donc cruciaux et la recherche d'instruments de coopération adaptés pour la bonne connaissance du droit étranger s'impose. Cet ouvrage contribue aux réflexion, menées à ce propos. Il comporte ainsi un important état des lieux qui permet de mettre à jour la diversité des régimes dans les ordres juridiques étudiée et l'hétérogénéité des pratiques professionnelles. Des solutions concrètes sont également proposées. Elles sont le fruit des réflexions croisées et de tables rondes lors du colloque qui s'est tenu à la Cour de cassation le 28 novembre 2019. Si l'objectif apparent peut être de parvenir à l'adoption d'un instrument général à la portée géographique la plus large possible. il s'est vite avéré vain de vouloir privilégier, à l'heure actuelle, une telle approche. D'une part, chaque profession éprouve des besoins différents, d'autre part, le niveau de développement des différents systèmes comparée n'est pas le même. Alors que certains, sont à la traîne et peinent à adopter des règle satisfaisante en la matière, d'autres sont en pointe et donc peu demandeur d'instrument de coopération dont l'utilité ne leur parait pas flagrante. Les diverses contributions et les débats ont permis d'envisager des pistes aussi nombreuses que diverses, allant de la revitalisation d'instruments anciens à la création d'institutions spécialisées au niveau interne, international ou européen en passant par la mise en place de mécanismes spécifiques ou l'utilisation de l'intelligence artificielle. Un tel foisonnement démontre le caractère crucial de la problématique et la vitalité des réflexions menées à son sujet mais également la pertinence d'en avoir débattu et de la nécessité de continuer à le faire. En ce sens, la prochaine étape de ce débat pourrait Dire celle de l'opportunité d'adopter un règlement européen en la matière.

01/2021

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Décoration

Histoire de l'écriture typographique. Le XXe siècle Tome 2, de 1950 à 2000

Cette Histoire de l'écriture typographique – Le xxe siècle, tome II : de 1950 à 2000 termine la collection créée par Yves Perrousseaux qui, en six volumes, retrace l'histoire des caractères d'imprimerie, de leur fabrication, de leurs usages et de leur implication dans la culture écrite occidentale. La lettre ne se déclinait guère, jusqu'en 1900, qu'en lettre d'imprimerie ou en lettre manuscrite. Au xxe siècle, ces lettres à lire vont être complétées par celles, mécaniques, du bureau (machines à écrire), et par des lettres à voir, celles, graphiques, utilisées en communication (affiches, magazines, signalétique). Puis, à partir de 1950, plusieurs révolutions technologiques vont bouleverser les typographies de ces trois mondes (livre, bureau, graphique) au point de les faire converger vers ce qui est devenu « la typo­graphie ».En 1950, l'invention de la photocomposition (optique puis informatique) conduit à la disparition du plomb et oblige les grands dessinateurs de caractères à réfléchir sur le concept de fonte. Peu après, le concept de lettre transfert permet à toute une nouvelle génération de typo graphistes de diffuser, plus facilement qu'en plomb, leurs créations. En parallèle, l'informatique naissante s'intéresse à la lettre pour les besoins des scientifiques et de la bureautique et apparaissent ainsi les premiers systèmes de dessin de caractères. En 1975 l'invention de l'imprimante à laser et de ses logiciels de pilotage marque une nouvelle étape. Les choses vont alors très vite avec les formats de fonte, la guerre des polices, Unicode et les standards de caractères, pour arriver à une typographie unique utilisable par les éditeurs, les graphistes, les secrétariats, tant sur papier que sur écran (d'ordinateurs, d'affichage urbain ou des téléphones portables). La création typographique a d'abord été une adaptation de l'existant aux nouvelles technologies. Les fontes d'aujourd'hui proposent des milliers de caractères différents dans des centaines de variantes graphiques. Mais ces nouveautés technologiques, et leur facilité d'emploi, a conduit à une multitude de fontes que l'on commence à peine à pouvoir cataloguer selon des concepts comme la typographie expressive ou le post modernisme. Ce sixième volume de l'Histoire de l'écriture typographique a été rédigé par une dizaine de spécialistes, chacun montrant à sa façon la diversité typographique de ce demi-siècle. Selon la tradition de cette collection, des pauses sont proposées hors chronologie, consacrées ici aux classifications historiques des caractères, à la typographie ludique, à la réinterprétation des caractères classiques et à la préservation du patrimoine typographique.

11/2016

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Comics

L'ère des comics Marvel 1961-1978

C'était l'époque des héros puissants, des monstres incompris et des méchants à la psychologie complexe. Lorsqu'il publie le premier numéro de Fantastic Four, en novembre 1961, le géant de la bande dessinée Marvel inaugure une période de mutation de la culture populaire. Au cours des 20 années suivantes, les illustres Hulk, Spider-Man, Iron Man et X-Men ont bondi, fusé et volé entre ses pages. Il a tiré Captain America des frigos de l'histoire où il était reclus depuis les années 1940 et fait des Avengers la meilleure équipe de super-héros au monde. Daredevil, Dr. Strange et des dizaines d'autres se sont ajoutés à son panthéon, avec leur propre aréopage d'adversaires malveillants. Plus de 50 années plus tard, ces personnages enthousiasmants nés dans les années 1960 et 1970 sont plus populaires que jamais, toujours prêts à se battre, dans les magazines, les magasins de jouets et les films à gros budget du monde entier. Dans L'ère des comics Marvel 1961-1978, le légendaire auteur et éditeur Roy Thomas vous transporte au coeur de cette étape charnière de l'histoire des comics, une ère d'innovation triomphale dans le domaine de la narration et des personnages au cours de laquelle le super-héros s'est réinventé en tant que genre. A travers des centaines d'images et de témoignages de première main, le livre retrace la naissance de héros mythiques par leurs pouvoirs et leurs adversaires, mais ancrés dans un monde similaire à celui que connaissaient les lecteurs, des héros avec leurs problèmes, leurs batailles à mener et leurs défauts, comme n'importe qui, auxquels ils pouvaient s'identifier. On voit aussi comment, dans les années 1970, la machine à idées qu'est Marvel a intégré l'horreur, l'heroic fantasy et les arts martiaux à son écurie de demi-dieux titanesques, avec des personnages emblématiques comme l'Homme-Chose, Conan et Shang-Chi, prouvant ainsi que leur manière de raconter les histoires pouvait se dupliquer avec succès, sans capes ni combinaisons moulantes. On apprend aussi à connaître les extraordinaires architectes de Marvel, dont les noms sont presque aussi connus que les mortels et immortels auxquels ils ont donné la vie : Stan "The Man" Lee, Jack "King" Kirby et Steve Ditko, en compagnie d'autres grands du genre comme John Romita, John Buscema, Marie Severin, Jim Steranko. L'ensemble compose une exploration excitante des coulisses de cette maison mythique, une pièce maîtresse dans la bibliothèque de tout amateur de comics, qui vibre de l'énergie et de la soif d'innovation de cette époque qui vit triompher Marvel et ses héros.

10/2017

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Psychologie, psychanalyse

Cela n'a pas commencé avec toi ! Comment le trauma familial façonne nos identités et comment s'en sortir

Dépression, anxiété, douleur chronique phobies, pensées obsessionnelles. Ces maux que nous ressentons ne sont peut-être pas dus à ce que nous croyons. Outre nos expériences quotidiennes et les déséquilibres chimiques de notre cerveau, d'autres facteurs peuvent expliquer les difficultés que nous rencontrons. La clé, nous dit Mark Wolynn, se trouve peut-être dans l'histoire de nos parents, de nos grands-parents et même de nos arrière-grands-parents. Les dernières recherches scientifiques corroborent ce que beaucoup pensent depuis longtemps : il se pourrait que des expériences traumatisantes soient transmises de génération en génération. Cela n'a pas commencé avec toi ! s'appuie sur les travaux de grands spécialistes du stress post-traumatique, dont la neuroscientifique Rachel Yehuda de la faculté de médecine du Mount Sinai et le psychiatre Bessel van der Kolk, auteur du livre Le Corps n'oublie rien. Même si la personne qui a subi un traumatisme initial est décédée, même si son histoire a été oubliée, tue ou dissimulée, la mémoire de cette histoire et les sentiments qu'elle a nourris peuvent continuer à vivre. Ces héritages émotionnels sont souvent cachés, encodés au sein des gènes ou sous-jacents dans nos manières de parler, et en se transmettant ainsi au sein de la famille, ils jouent un rôle crucial dans notre santé émotionnelle et physique. Pionnier dans le domaine de l'héritage traumatique, Mark Wolynn travaille auprès de patients depuis plus de vingt ans. Cela n'a pas commencé avec toi ! est un guide pragmatique qui présente les principales caractéristiques de son approche thérapeutique par le langage. Les méthodes d'auto- analyse aident le lecteur à réfléchir à ce qui se cache derrière les mots, les comportements, les angoisses et parfois même les symptômes physiques qu'il nous arrive d'éprouver. Critiques : " Mark Wolynn fait un travail magistral de dévoilement de la manière dont la souffrance non résolue de nos ancêtres, et souvent inconnue de nous, nous handicape et nous lie douloureusement à eux. Il nous donne les outils et les compétences - ; grâce à une approche combinant compréhension, dialogues imaginatifs et reconnexion empathique - ; pour se libérer et se soigner soi-même. " - ; James S. GORDON, MD, auteur de Unstuck : Your Guide to the Seven-Stage Journey Out of Depression. " Un travail audacieux, créatif et emphatique. " - ; Sharon Salzberg, auteure de Loving, Kindness and Real Happiness. " Ce livre révolutionnaire offre une explication fascinante à propos des traumatismes héréditaires et fournit des outils nouveaux et puissants pour soulager ses souffrances. Mark Wolynn est un guide sage et fiable sur le chemin de la guérison. " - ; Tara Brach, auteure de Radical Acceptance et True Refuge.

09/2020

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Histoire de France

De l'établissement des Français dans la Régence d'Alger. Edition de 1839 augmentée de pièces provenant des éditions antérieures et des archives d'Outre-Mer

Pierre Genty de Bussy fut non seulement le témoin des premiers temps de la colonisation de l'Algérie par la France, mais il en fut également acteur et narrateur. Second intendant civil de l'Algérie, il y séjourne de juin 1832 à septembre 1834, durant cette période décisive qui déboucha sur la pérennisation de la présence française. Partisan du maintien de la France en Algérie, il est également favorable à l'extension des zones d'influence française. En revanche il est farouchement hostile à l'immigration sans contrôle des Européens. Cette attitude lui vaudra l'hostilité déclarée des diverses sociétés et associations qui, tant en France qu'à Alger, militent pour la mise en coupe réglée du territoire. Les militaires qui se considèrent comme les détenteurs naturels du pouvoir ne lui sont guère plus favorables. Genty de Bussy est conscient du désordre administratif qui règne alors à Alger. Durant les deux années de son séjour, il s'efforce, avec le peu de moyens humains et financiers dont il dispose, de mettre sur pied un début de structure administrative ce qui lui vaudra des critiques acerbes de la part des libéraux qui ne verront dans son action que contraintes et charges financières insoutenables. Genty de Bussy est présent en Algérie lors de la venue de la "Commission d'Afrique" . C'est cette venue qui donne naissance au présent ouvrage. Il procède en effet d'un volumineux rapport qu'il rédigea à l'attention des membres de la Commission. Tous les aspects de la colonisation y sont exposés ; le discours est étayé par de multiples documents qui à l'époque étaient inaccessibles à tout autre que lui. L'ouvrage se présente comme une photographie panoramique qui reflète l'Algérie, la Régence d'Alger, selon une perspective économique et politique. C'est l'indispensable complément aux Annales Algériennes de Pellissier de Reynaud qui écrivit sensiblement à la même époque ; ces deux hommes qui partageaient des visions fort proches de l'Algérie, se détestèrent. L'une des originalités de Genty de Bussy réside dans sa perception de la religion musulmane et du droit algérien ; à rebours du courant orientaliste il considère le Coran comme une oeuvre intelligente et digne d'intérêt et regrettera de n'avoir pu mener à bien son projet d'enquête systématique sur le droit ayant réellement cours à Alger au début des années 1830. En ce sens il fut un précurseur de Hanoteau qui réalisa, pour les coutumes kabyles, le rêve de Genty quarante ans plus tard.

11/2020

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Littérature française

Noces en paroles chez les Zarma (Niger)

Le thème de l'exception tunisienne défie le temps. Il s'inscrit dans une longue tradition, sous la plume des auteurs les plus divers. Il a magnifié le projet de modernisation autoritaire de Bourguiba. Après avoir connu une relative éclipse durant les vingt-cinq années de dictature de Ben Ali, il fait de nouveau florès depuis le soulèvement populaire de 2011. Il a désormais pour principal référent, non plus le développement, mais la démocratisation. Aujourd'hui comme hier, l'exception tunisienne n'est qu'un mythe. Exception en quoi et par rapport à quoi ? La question, lorsqu'elle est posée, s'en tient à des ensembles improbables : le monde arabe ou les " printemps arabes ". Biaisée, elle contient déjà la réponse, à vrai dire une lapalissade qui découvre un pays arabe pas comme les autres. Le truisme présuppose que ces " autres " constituent une totalité et permettent de discerner une règle générale à laquelle la Tunisie dérogerait. Ce qui précisément ne va pas de soi. Le mythe procède d'abus ou de commodités de langage, qui figent, voire essentialisent, des particularités. Il entretient une méprise sur la spécificité. En tant que telle, la spécificité n'est pas synonyme d'exception, sauf à considérer que tous les cas sont exceptionnels en raison de leur spécificité ou à méconnaître qu'ils sont tous spécifiques. Prendre la Tunisie au sérieux suppose de la démythifier et corrélativement de dissiper les malentendus sur l'espace arabe. Celui-ci ne préjuge pas d'un rapport au politique qui serait typiquement arabe. L'idée d'une espèce politique arabe relève de la chimère, voire de la contrefaçon. La Tunisie constitue certes un cas d'espèce, mais d'une espèce d'enjeux et de problèmes irréductibles à une fantasmatique arabité politique. Il s'agit, en l'occurrence, de l'institutionnalisation, condition nécessaire mais non suffisante de la démocratisation. Ces questions ont inspiré nombre de travaux de Michel Camau. Il réunit ici, en un ouvrage, sept articles, dont deux inédits, rédigés entre 2003 et 2017. Ils constituent autant de jalons thématiques d'une démarche de démythification de l'exception tunisienne. L'auteur table sur leur cohérence intrinsèque, en dépit des changements de contexte, de la diversité des objets et des évolutions de sa propre réflexion. Le dessein de les regrouper relève d'une nouvelle étape de pensée. Michel Camau est professeur émérite de science politique (Université Aix-Marseille). Il a dirigé l'IRMC, lors de sa création, de 1992 à 1997.

09/2018

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Religion

Marcel Lefèbvre, les années jeunesse

Cet album de photographies en noir et blanc couvre une période de la vie de Mgr Marcel Lefebvre qui va jusqu'à 1945, date de son retour en France après de longues années de mission au Gabon. Ce sont donc les quarante premières années d'une existence très remplie. Une première partie regroupe les meilleures photographies de l'enfance (1905-1915) du jeune Marcel, quiest né et a grandi dans une famille profondément catholique de la Flandre française. Puis l'on est invité à un détour vers le cadre scolaire principal dans lequel il a reçu son instruction fondamentale : le collège du Sacré- Coeur. Les dernières années de sa jeunesse (1919-1923) font l'objet d'une troisième partie : la famille grandit dans une maturité d'âme, au lendemain de la guerre, et l'avenir des enfants Lefebvre est dessiné, se devine presque dans cette période cruciale. L'on suit ensuite Marcel Lefebvre au séminaire (1923-1930), où le jeune lévite reçoit, en même temps que laformation sacerdotale, le meilleur de ce que les maîtres les plus sûrs ont à lui donner dans les sciences ecclésiastiques, la vie de piété et l'attachement à la Tradition romaine : sans cette empreinte indélébile qu'il racontera souvent plus tard, le jeune Marcel n'aurait pas été, ensuite, Mgr Marcel Lefebvre. Une quatrième étape est celle des premiers temps de ministère au Marais de Lomme (1930-1932) et au noviciat spiritain à Orly (1932). Le recueil se conclut par une longue partie consacrée aux treize années missionnairesau Gabon, et à leurs multiples étapes (séminaire Saint-Jean, Ndjolé, mission de Libreville, Donguila,Lambaréné). Cet album permet de mieux connaître des personnes, des lieux, des paysages, une époque. Mais l'observation de ces images est apte aussi à transporter le regard du lecteur vers ce qui ne se voit pas mais qui rejaillit sur les regards, les gestes et le monde en lui-même : la quête du vrai, la recherche de Dieu, le service des âmes, la fidélité à un idéal. Dans ces quarante années, Dieu a préparé invisiblement le futur archevêque de Dakar, le futur général des spiritains et surtout le futur fondateur de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X. Les voies de Dieu ne se découvrent bien qu'a posteriori. Les images et les textes de ce album en sont uneillustration éloquente. Les photographies sont agrémentées de légendes retraçant les principales étapes de la vie de Marcel Lefebvre. Des citations du prélat complètent également l'album.

01/2018

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Critique littéraire

A bon entendeur, salut ! Face à la perversion, le retour de Don Quichotte

Le premier Don Quichotte avait pour charge de soigner les traumas de guerre et d'esclavage de son père, Miguel de Cervantès. En écrivant Don Quichotte, pour combattre la mélancolie (Stock, 2008), et en adoptant pour titre de son livre une expression de Cervantès lui-même, Françoise Davoine livrait une telle lecture du deuxième bestseller mondial après la bible, et l'adressait aussi aux analystes comme un manuel de psychanalyse. La relation de parole entre l'écuyer Sancho Pança et son maître incluait une analyse très fine du transfert dans l'exploration des traumas. Quelque dix ans plus tard, à la veille de sa propre mort, Cervantès repart à l'attaque, cette fois-ci confronté à la perversion. Le prétexte lui en était donné par le plagiat anonyme qui dépossédait Don Quichotte et son auteur de la gloire européenne, et même mondiale, des aventures de l'ingénieux hidalgo. Françoise Davoine et Jean-Max Gaudillière emboîtent le pas à ce nouveau voyage extraordinaire où la perversion s'étale au grand jour, organisatrice d'un lien social, voire d'un mode de gouvernement. Cervantès va montrer comment la folie s'y confronte : là encore, le champ d'action et d'amour défini à l'attention des lecteurs est déployé dans toute la spécificité de cette recherche. Sa fiabilité repose essentiellement sur la force de la parole donnée, qui doit traverser les petits et les gros mensonges, la séduction et le secret, les abus et les crimes, pour authentifier ce que la folie montre, faute d'une altérité suffisamment fiable pour recevoir ce témoignage. Françoise Davoine et Jean-Max Gaudillière ont pris le parti de suivre ce nouvel et dernier périple du héros de Cervantès : en effet, ce dernier a décidé de le faire mourir à la fin de la fiction, pour éviter à son héros de nouvelles contrefaçons éditoriales. Entretemps, il nous enseigne l'efficacité de sa démarche, toute folle qu'elle apparaît. Les « bons entendeurs » que sont les psychanalystes sauront reconnaître l'expérience acquise au contact des traumas de guerre, et recevoir aussi quelques histoires cliniques qui illustrent la démarche quichottesque, soutenue finalement par un seul principe : trauma, folie, même combat. La perversion, qui s'entend ici de tout lien social, massif ou limité à l'espace singulier, réduisant le sujet à l'état d'un objet, constitue la véritable cible du roman, comme aussi de ce deuxième livre consacré aux combats victorieux du héros cervantin. À bon entendeur, salut !

04/2013

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Esotérisme

Des paroles qui guérissent. Instructions sur la voie de la sagesse

Qui n'a pas rêvé de vivre dans un esprit tranquille et pur, de ne plus se laisser perturber par des émotions ou des pensées contraignantes, de fondre sa vie dans l'Absolu, comblé au plus haut point de tout désir, de toute aspiration, dans une Joie ineffable ? L'Enseignement que l'on trouve dans ce livre, sous forme de questions/réponses, est le fruit d'une pratique spirituelle continue de 37 ans, ce qui représente la moitié de la vie de l'auteur, disciple d'un Maître réalisé durant 30 années. Son seul but est de mettre à la portée d'un plus grand nombre ce qu'il a reçu et accompli. Il répond et accompagne ici des "Chercheurs d'Eternité" leur donnant des indications, des suggestions, des méthodes pour se maîtriser, affronter les épreuves de la vie, car il est lui-même passé par des expériences similaires et sait qu'il est facile de s'égarer dans les méandres d'un monde illusoire, de perdre courage devant les difficultés à surmonter, de douter par manque de vision, d'avoir brusquement peur de l'inconnu, et bien d'autres obstacles qui paraissent toujours insurmontables, mais qu'il faut pourtant affronter pour avancer et franchir chaque étape du Chemin. Ce qui fait la richesse de ces échanges, sur une période de sept ans, c'est que tous cheminent et sont des méditants, débutants ou plus anciens, qui se sont engagés à vivre à partir de leur propre centre de lumière, tout en continuant à demeurer dans le monde et d'assumer des responsabilités familiales et professionnelles. Il est intéressant de voir quels problèmes ils rencontrent, comment ils mettent en pratique l'Enseignement, et comment ils avancent d'un pas serein en y mettant toute la force de leur âme. Certains sont arrivés ainsi à se parfaire et à s'établir dans leur âme afin de rayonner ses énergies bienfaisantes autour d'eux. Si le lecteur met en application cette Sagesse millénaire, suivie par tous les maîtres et les initiés au cours des âges, avec foi, sérieux, et toute l'ardeur nécessaire, il peut lui aussi arriver à se transcender et vivre dans sa véritable Nature, y demeurer en toute équanimité dans un état d'Etre et de Paix. C'est donc à tout homme et femme de bonne volonté que ces "Paroles qui guérissent" s'adressent, dans un esprit de Partage, de Compassion, et de Fraternité. Puissions-nous suivre ce Chemin de l'Amour qui unit et libère.

09/2023

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Historique

Sigi. Tome 1

Prenez la route avec Sigi, première femme à faire un tour du Monde au volant ! L'Allemagne de la fin des années 20. Sigrid Hässler, dite Sigi, jeune pilote de course évoluant dans un monde sectaire et masculin se retrouve bannie des circuits à la suite un accident mortel au Nürburgring dont on lui a injustement attribué la cause, en grande partie parce qu'elle est une femme. Elle nourrit alors le rêve fou d'accomplir un tour du Monde en voiture pour démontrer que conduire une automobile n'est en aucun cas l'apanage exclusif des hommes. Elle compte bien mener son ambitieux projet à terme mais pour ça, il lui faut de l'argent ! Or, devant ce choix inconvenant, sa riche famille conservatrice décide illico de lui couper les vivres. C'est par l'intermédiaire d'une ancienne amie d'école que Sigi va alors rencontrer l'homme providentiel, un certain Gottfried Geyer qui va se poser en mécène... Emballé par le projet, celui qui se présente comme un riche homme d'affaire lui apporte de quoi financer cette expédition un peu folle, à une époque où l'usage de l'automobile demeure un luxe réservé aux hommes. Uniquement accompagnée d'un photographe chargé d'immortaliser le voyage et d'un mécanicien au volant d'un petit camion d'assistance, la jeune femme quitte cette Allemagne à l'aube du nazisme pour se lancer dans une extraordinaire aventure dont les premiers imprévus ne tardent pas, avant même son arrivée dans le New York de la Grande Dépression ! Parcourant alors l'immensité du territoire des Etats-Unis, première étape de ce voyage fou, que ce soit au milieu des troupeaux de bisons, au coeur des intempéries mais surtout face aux mauvaises rencontres, Sigi devra faire preuve d'un courage et d'une détermination à toute épreuve au cours d'un périple aussi rocambolesque que dangereux. Réussira-t-elle à poursuivre sa route malgré les risques encourus. Quant à son richissime mécène, sait-elle vraiment qui il est ? Très librement inspiré par le périple de Clärenore Stinnes (1901-1990), une passionnée d'automobile qui réalisa un tour du Monde en voiture en 1927, cette série en quatre tomes nous conte l'histoire d'une jeune globe-trotteuse allemande balayant les conventions de ce début de XXe siècle. Erik Arnoux dépeint avec panache le reflet d'une époque et les prémices de l'émancipation féminine au milieu des grands décors naturels que sait si bien illustrer David Morancho. Une nouvelle série par les auteurs de Sara Lone qui va nous dépayser !

08/2023

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Japon

D’un empire, l’autre. Premières rencontres entre la France et le Japon au XIXe siècle

Au début des années 1800, les Japonais apprennent avec stupeur l'existence d'un empire en constante expansion dirigé par un certain Napoléon alors que les orientalistes parisiens commencent à réunir des livres sur cet archipel de l'autre bout du monde. La circulation de l'information établit une forme de "diplomatie de l'esprit" . A l'orée du XXe siècle, une nouvelle ère a déjà commencé : Japonais et Français ont établi des relations officielles depuis un demi-siècle et se côtoient désormais sur l'échiquier politique international. D'un empire, l'autre parcourt le premier siècle des contacts (indirects puis directs) entre la France et le Japon. Alors que les ombres d'un ancien monde se voient congédiées de la scène de l'histoire, la marche des temps modernes apparaît inexorable. Les auteurs de ce volume ont délibérément choisi d'explorer des thématiques différentes de celles souvent associées aux relations bilatérales telles que l'histoire diplomatique stricto sensu ou encore le succès du japonisme. Ils visent à interroger ce qui caractérise d'ordinaire les premières rencontres - l'espoir et l'incompréhension, le dialogue et la crainte, l'imaginaire et le réel - et éclairer ainsi des facettes méconnues de la relation franco-japonaise. In the early 1800s, the Japanese discovered to their amazement the existence of an ever-expanding empire ruled by a man called Napoleon. Meanwhile, Parisian orientalists started to acquire books on Japan and to dispel the shrouds of mystery surrounding this island country on the other side of the world. In authorized coteries and circles, the circulation of information encouraged the emergence of a "diplomacy of minds. " By 1900, a new era had dawned : official diplomatic ties had been established between the two countries since half a century and they were now rubbing elbows in the international political arena. Empire to Empire studies the first hundred years of indirect, then direct, contact between France and Japan. As shadows of an ancient world are ushered away from the stage, modernity appears to be unstoppable in its march. The contributors to this volume have chosen to explore subjects different from the issues most often associated with bilateral relations such as diplomatic history in the narrower sense or the triumphant success of Japonisme. They aim to reconsider some of the defining traits associated with first encounters-a mixture of hope and error, dialogue and fear, and imagination and reality-and to shed light on lesser-known aspects of Franco-Japanese relations.

10/2021

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Ouvrages généraux et thématiqu

Ce que l'occident et l'orient doivent à la civilisation arabo-musulmane médiévale

Une histoire de succession et de transmission Durant des siècles, l'Occident et l'Orient ont peu à peu absorbé l'héritage majeur de la civilisation arabo-musulmane du Moyen Age. Cette influence s'est effectuée suivant une double transmission : d'une part, celle de la science et de la philosophie antiques (grecques en particulier) et, d'autre part, celle du savoir imaginé, transformé ou complété par les savants arabes. Cette énergie novatrice médiévale s'est imposée aux mondes occidental et oriental avant tout grâce à la soif de culture et de savoir des musulmans de l'époque, conformément aux préceptes de l'islam, qui reconnaissent que l'étude est une occupation agréable à Dieu (à même de faire valoir la magnificence de son oeuvre) et qu'il n'y a pas de contradiction entre la foi et la recherche scientifique. Le prophète Mohamed lui-même avait d'ailleurs affirmé : " L'encre de l'élève est plus sacrée que le sang du martyr. " En second lieu, l'apport arabo-musulman ne s'est pas limité à la traduction ou à la passation des textes anciens (mésopotamiens, persans, indiens et grecs), mais a donné lieu à une véritable réappropriation de ces connaissances par une recherche scientifique poussée, ainsi que par un raisonnement mathématique abstrait, engendrant quantité d'innovations et d'améliorations techniques... Mais le plus étonnant sans doute dans cette histoire, c'est que l'âge d'or arabo-musulman est venu d'une civilisation inconnue, et qui plus est issue du désert. La volonté d'accéder au savoir par tous les moyens possibles a ainsi conduit des tribus arabes à se mesurer aux civilisations existantes et, le plus important, à corriger les erreurs de ces dernières, dans les domaines de la médecine, des mathématiques, de l'astronomie... Au xxe siècle, l'éminent historien français Fernand Braudel reconnaissait : " Quatre ou cinq siècles durant, l'islam fut la civilisation la plus brillante de tout l'Ancien Monde. [...] A ces étages supérieurs, la civilisation musulmane, en ces siècles d'or, est à la fois une immense réussite scientifique et une relance exceptionnelle de la philosophie antique. Ces réussites ne sont pas les seules (si l'on songe aussi à la littérature), mais elles éclipsent les autres. " Et il précisait : " L'élan de cette reconquête cependant ne se limite pas à reprendre et retransmettre – ce qui à soi seul ne serait pas un mince mérite ; cette reprise est aussi prolongation, élucidation, création. "

01/2022

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Religion

Jean-Baptiste Loevenbruck (1795-1876). Missionnaire de France et d'ailleurs, compagnon de Rosmini et de Libermann

Né en 1795 dans la Moselle frontalière, séminariste à Metz et à Mayence, envoyé en stage missionnaire à Paris, sous la tutelle des Missions de France, Jean-Baptiste Loevenbruck fait son apprentissage apostolique en Provence, en Dauphiné, en Auvergne, au pays basque et en Normandie. Il est ordonné prêtre à Grenoble en 1818. Survient en 1822 l’heure sociale de l’Association de Saint-Joseph en faveur des jeunes montant à Paris chercher du travail. En 1826, il laisse son œuvre et se réfugie à la mission de Rouen; il y manque de peu le martyre… À la suite d’un projet utopique en Camargue, il fuit en Italie. En 1827, il rencontre à Milan le prêtre philosophe Rosmini et fonde avec lui à Domodossola l’Institut de la Charité. En parcourant les vallées alpines, il recrute des jeunes filles pour les vouer à l’éducation féminine. En 1835, il accepte une expérience missionnaire savoyarde à partir de l’abbaye de Tamié. Mais en 1839, il quitte les rosminiens pour le sud de la France. En 1847, appelé au secours par M. Leguay, supérieur du Saint-Esprit, il devient spiritain et part à Rome démarcher au nom de sa congrégation. À son retour, délégué de M. Monnet pour les Messieurs du Saint-Esprit et du P. Libermann pour les missionnaires du Saint-Cœur de Marie, il s’active dans la « fusion » des deux sociétés. Envoyé par Rome en mission à Corfou, revenu en France chercher des religieuses qu’il trouve au Bon-Pasteur d’Angers, il ne peut repartir et consume son zèle apostolique dans le grand Ouest, y faisant retentir son pas et sa voix de missionnaire jusqu’à sa mort à Angers en 1876. Imaginatif et impulsif, fantasque et généreux, parlant plusieurs langues, foulant le sol de quelques pays d’Europe, fréquentant sous la Restauration et le Second Empire des hommes et des femmes de toutes extractions, resté toute sa vie à la frontière de l’aventure, spécialisé dans la mission paroissiale, chasseur de vocations féminines, maniaque de fondations, croisé d’esprit et de cœur, il fut un missionnaire passionné de Dieu et de l’Église. René Charrier, né en 1925 dans le diocèse de Nantes, entre chez les spiritains en 1947. Docteur en lettres (Grenoble), il a été professeur en France et au Congo. En ministère paroissial à Pointe-Noire en 1968. De 1974 à 1980, supérieur du district spiritain du Congo, puis maître des novices à Mbalmayo (Cameroun). Rentré d’Afrique en 1988, il travaille dans les archives spiritaines et a publié plusieurs ouvrages.

11/2013

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Philosophie

L'Esprit libre et le progrès

L'Esprit libre est un esprit qui n'est pas subordonné au corps et son cortège d'appétits désordonnés. C'est un esprit gouverné par la raison, qui reste égal à lui-même et ne se laisse pas affecter par les circonstances aléatoires du monde extérieur. De surcroit, l'Esprit libre est un esprit qui n'agit que par devoir ; le devoir ici étant la nécessité d'accomplir un acte par pur respect pour la loi. Ainsi, il ne pose que des actes qui portent l'estampille de la moralité et ne se laisse jamais influencer par la sensibilité, les penchants, les affects, etc. Cette liberté de l'esprit ne peut passer que par l'éducation fondamentale. L'éducation fondamentale consiste à détecter la quiddité de chaque esprit, afin de l'orienter dans sa vie professionnelle en fonction de ses aptitudes. Elle consiste aussi et surtout à libérer l'esprit de la bestialité et des obstacles épistémologiques qui pourraient rendre difficile, voire impossible le progrès de l'humanité. Cette éducation est une mission régalienne de l'état. C'est l'état, le premier pédagogue qui est chargé de l'instaurer, de l'organiser et de l'orienter. Lorsque cette éducation fondamentale réussit, le progrès en découle nécessairement et quand elle n'est pas mise en application, ce progrès ne devient plus qu'un voeu pieux. En Afrique, cette éducation n'est restée qu'une caricature, et les conséquences ne sont pas des moindres : le continent est aujourd'hui trempé dans la satisfaction incontrôlée des désirs et des passions, même les plus avilissants. La quête effrénée de l'argent et des honneurs y est devenue la règle et le devoir est relégué aux oubliettes. L'alcoolisme y bat son plein, et les dictatures des dirigeants téléguidés y poursuivent leur petit bonhomme de chemin. C'est sur ces ravisseurs endogènes qui fragilisent, infantilisent les africains que s'arc-boutent ceux exogènes comme le néocolonialisme parasitaire et tous ses corollaires. Ainsi prise en otage par des ravisseurs endogènes et exogènes, l'Afrique ne peut que croupir dans le sous-développement. Pour sortir de ces carcans, le continent noir devrait faire sienne, l'éducation fondamentale, s'imprégner de la notion de responsabilité et mettre sur pied des véritables Etats-Unis d'Afrique à même de repenser le développement du continent au-delà du modèle occidental dont la prétention à l'universalité se heurte aux pratiques africaines, et capables de couper le cordon ombilical qui lie l'Afrique à l'occident dans un rapport de dominant/dominé.

11/2013

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Religion

Nous sommes ton Eglise. Propositions pour une catéchèse en communauté

La Commission Interdiocésaine de Catéchèse, sous la présidence de Mgr Guy Harpigny, évêque de Tournai, cherche à promouvoir une pastorale catéchétique d'ensemble dans les quatre diocèses francophones belges, dans la ligne des options catéchétiques fondamentales précisées par la conférence épiscopale belge dans la lettre Devenir adulte dans la foi (2006). A l'intérieur de cette Commission, un groupe s'est réuni depuis 3 ans, sous la présidence de Joël Rochelle (Namur), pour réaliser des outils catéchétiques nouveaux à destination des communautés locales. La catéchèse est l'affaire de toute la communauté chrétienne. C'est vrai dans l'implication de catéchistes issus de la communauté, mais ce l'est tout d'abord dans l'indispensable souci que doit avoir la communauté, ses pasteurs et tous ses membres, de vivre une catéchèse permanente. La catéchèse communautaire est adressée à tous les membres de la communauté, quel que soit leur âge : les paroissiens habituels, les nouveaux arrivants dans la paroisse, les divers "demandeurs" (baptême, confirmation, préparation à la première communion, mariages, funérailles...), mais aussi les personnes qui viennent de vivre un sacrement, un événement (joyeux, douloureux), une étape... Les propositions pour une catéchèse en communauté formulées ici sont destinées aux paroisses, unités pastorales et doyennés. Ce premier cahier fait partie d'un ensemble de cinq catéchèses communautaires à paraître dans les deux années prochaines. Chaque catéchèse communautaire est centrée sur une thématique et une dimension essentielles de la vie chrétienne : Ecriture Sainte, tradition dogmatique, liturgie et sacrements, vie morale, vie de prière. Mais à chaque fois, la richesse cohérente du mystère chrétien est bien manifestée. Le thème choisi ne peut laisser indifférent. Il conviendra bien pour une catéchèse communautaire en début d'année pastorale. Car il y a bien des manières de parler de l'Eglise : du dedans ou du dehors, avec bienveillance ou de façon critique, comme une communauté humaine ou comme un "grand machin". Les médias nous en offrent un large échantillon, régulièrement. Il y a bien des manières aussi de vivre en Eglise, selon l'idée que l'on s'en donne, selon la compréhension que l'on en a, et selon l'expérience que l'on en fait. Eglise : c'est un mot, mais c'est surtout une réalité multiforme, complexe, qui a traversé vingt siècles, depuis son surgissement dans les propos et les gestes du Seigneur Jésus. En choisissant parmi deux portes d'entrée et deux parcours distincts, la communauté chrétienne (re)découvrira que "nous sommes l'Eglise du Christ".

06/2013