Recherche

Guillaume Vallet

Extraits

ActuaLitté

Tourisme étranger

Pistas de Marruecos volumen 11. El djebel sagho

El jebel Sagho es la prolongación oriental del Anti-Atlas, una montana volcánica con mamelones graníticos, órganos basálticos, caos de pizarra negra, arenisca rosa... a las puertas del Sahara. Hasta donde alcanza la vista, grandes espacios salvajes y áridos. Una tierra desolada hecha para el solitario DPM. Y durante mil kilómetros a la redonda, el silencio es el único companero. Plenitud absoluta y ganas de salir a la pista. De las extensiones planas a las colinas onduladas, de los relieves pronunciados a los canones escarpados : naturaleza pura y original. El carácter es fuerte, rústico, pero el corazón es blando. Los colores son suaves y delicados. Ocre, rosa, marrón, violeta, la carta de colores se extiende en una gradación de pasteles brillantes, a veces acompanados de un calor abrumador. Eldorado en el corazón del desierto, raros son los oasis ; modestas manchas verdes en lo infinitamente grande, son los recordatorios de que estamos en suelo africano. El encanto salvaje del Sagho se debe a su excepcional geología : altos acantilados y picos escarpados, escarpes tabulares y profundos canones por los que circulan caravanas de camellos y mulas. Al llegar a estas inmensas mesetas, el horizonte lunar es tan vasto que dan ganas de ir a todas partes a la vez para ver si realmente es tan bello en otros lugares. El Sagho también sorprende por la riqueza de sus luces : límpidas como las del cercano Sáhara, o a veces en medio tono, como en el vecino valle del Dades. El Sagho es también el Marruecos de los últimos nómadas bereberes, descendientes de los antiguos senores Aït Atta. En otono, tras dejar las nieves del Alto Atlas, instalan sus tiendas de lana oscura en las laderas del jebel hasta la primavera. No saben leer ni escribir, pero están seguros de su camino a través de las montanas del Atlas y el desierto marroquí. En el Sagho, han construido casas de piedra sin cocer, han cavado pozos, han plantado almendros, han cultivado trigo, cebada y diversas hortalizas. Otros construyeron rebanos de cabras y ovejas, y caravanas de camellos. Hoy en día la mayoría son sedentarios, seminómadas o nómadas...

08/2022

ActuaLitté

Lettres classiques

Ellénore. Volume 2

Duc de... , que nous nommerons le duc de Montévreux, s'étant vu contraint de se réfugier en France par suite des troubles de son pays, vint s'établir à Boulogne avec sa femme et ses enfants. Une modique fortune, encore diminuée par les sacrifices que le capitaine Mansley avait faits à son parti lui donnait à peine les moyens de soutenir honorablement sa famille. Un vieux nègre, dévoué aux intérêts de son maître, l'avait suivi dans l'exil, et son zèle infatigable secondait si bien son habileté, qu'il faisait à lui seul le service des quatre domestiques que son maître avait été forcé de renvoyer en Irlande. Après avoir fait le métier de valet de chambre le matin, Zaméo devenait cuisinier, puis à peine avait-il servi le dîner, qu'il conduisait les enfants à la promenade, et revenait ensuite soigner le capitaine Mansley que la goutte retenait sur son canapé. Il était le modèle des serviteurs, et même des amis ; car loin de profiter de la liberté que le capitaine lui avait donnée et des offres avantageuses qui lui avaient été faites par de riches maîtres, il était resté fidèle au sien, en dépit du malheur. Le soir, pour mieux dissimuler les fatigues de sa journée, et distraire les trois petites filles du capitaine de l'impression qu'elles ressentaient en voyant souffrir leur père et pleurer leur mère, il leur chantait des airs créoles, et leur apprenait la danse de son pays. Ellénore, plus jeune que ses soeurs, était la plus adroite à singer les mines du vieux nègre, aussi avait-il pour elle une admiration passionnée qui la lui faisait vanter sans cesse. On ne restait pas cinq minutes avec lui sans lui entendre parler d'Ellénore ; ses traits si fins, ses joues roses, ses beaux cheveux blonds, ses grâces enfantines, ses espiègleries surtout étaient un continuel sujet d'éloges. On ne pouvait les entendre sans éprouver le désir de connaître l'enfant qui les inspirait ; et c'est à cette exaltation singulière qu'on peut attribuer la curiosité, et par suite l'intérêt que la duchesse de Montévreux prit à Ellénore.

02/2023

ActuaLitté

Lettres classiques

Ellénore. Volume 1

Duc de... , que nous nommerons le duc de Montévreux, s'étant vu contraint de se réfugier en France par suite des troubles de son pays, vint s'établir à Boulogne avec sa femme et ses enfants. Une modique fortune, encore diminuée par les sacrifices que le capitaine Mansley avait faits à son parti lui donnait à peine les moyens de soutenir honorablement sa famille. Un vieux nègre, dévoué aux intérêts de son maître, l'avait suivi dans l'exil, et son zèle infatigable secondait si bien son habileté, qu'il faisait à lui seul le service des quatre domestiques que son maître avait été forcé de renvoyer en Irlande. Après avoir fait le métier de valet de chambre le matin, Zaméo devenait cuisinier, puis à peine avait-il servi le dîner, qu'il conduisait les enfants à la promenade, et revenait ensuite soigner le capitaine Mansley que la goutte retenait sur son canapé. Il était le modèle des serviteurs, et même des amis ; car loin de profiter de la liberté que le capitaine lui avait donnée et des offres avantageuses qui lui avaient été faites par de riches maîtres, il était resté fidèle au sien, en dépit du malheur. Le soir, pour mieux dissimuler les fatigues de sa journée, et distraire les trois petites filles du capitaine de l'impression qu'elles ressentaient en voyant souffrir leur père et pleurer leur mère, il leur chantait des airs créoles, et leur apprenait la danse de son pays. Ellénore, plus jeune que ses soeurs, était la plus adroite à singer les mines du vieux nègre, aussi avait-il pour elle une admiration passionnée qui la lui faisait vanter sans cesse. On ne restait pas cinq minutes avec lui sans lui entendre parler d'Ellénore ; ses traits si fins, ses joues roses, ses beaux cheveux blonds, ses grâces enfantines, ses espiègleries surtout étaient un continuel sujet d'éloges. On ne pouvait les entendre sans éprouver le désir de connaître l'enfant qui les inspirait ; et c'est à cette exaltation singulière qu'on peut attribuer la curiosité, et par suite l'intérêt que la duchesse de Montévreux prit à Ellénore.

02/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

Anne-Bäbi Jowäger. Ses expériences de ménagère et de guérisseuse

Après les quatre romans de Jeremias Gotthelf parus à L'Age d'Homme (Uli le valet de ferme, L'argent et l'Esprit, Le miroir des paysans et Uli le fermier), ainsi que sa fascinante histoire intitulée L'araignée noire, voici l'autre chef-d'œuvre romanesque du " Tolstoï suisse " : le portrait de la guérisseuse Anne-Bäbi Jowäger, et, au travers d'elle, de tout un monde campagnard tissé de superstitions, de croyances, de rites, s'accommodant du mal mais tendant toujours vers le bien ; bref, de cette humanité brute que l'ère moderne a fait disparaître. Outre sa valeur romanesque incontestable, Anne-Bäbi Jowäger constitue bien davantage qu'une mine d'informations sur les mœurs paysannes : il s'agit en définitive d'une ample symphonie tellurique, aux mouvements si puissants que nul n'y peut rester indifférent. Paraissant dans une traduction intégrale de Raymond Lauener, ce joyau de la littérature universelle vient marquer, en 2004, les cent cinquante ans de la mort de Gotthelf. Comme l'a écrit Walter Muschg, " Anne-Bäbi n'est pas méchante, mais son despotisme bestial pèse comme un cauchemar sur les siens. Il lui manque toutes les qualités d'un être humain noble : la raison, l'amour, la sérénité de l'âme ; elle n'est pour ainsi dire que la matière première nécessaire à un être humain. D'une authentique primitivité, elle est pieuse aussi, possédée de la foi en l'efficacité de forces surnaturelles et insaisissables. Anne-Bäbi repose d'une manière si inébranlable dans cet aveuglement froid, qu'il n'y a pas moyen de l'en libérer. Quand elle commence à reconnaître les fautes que sa déraison lui a fait commettre, elle n'est pas poussée, en bonne chrétienne, à la pénitence ni à la moralisation. " Le personnage d'Anne-Bäbi n'a aucun équivalent dans la littérature européenne ; la naïveté propre à sa condition, ses connaissances exactes du peuple ou encore la justesse de son jugement sur le caractère humain sont admirables. En somme, la nature primitive que l'on décèle chez cette paysanne n'est autre qu'une dignité humaine érigée par Gotthelf en une valeur universelle.

09/2004

ActuaLitté

Science-fiction

Aux douze coups de minuit

Un recueil de nouvelles fantastiques et de SF à la découverte de mondes pleins de mystères. Les Tales from the Past reprennent des textes fantastiques du 18ème et 19ème siècle. Souvenons-nous que l'écriture, à cette époque, n'était pas la même qu'aujourd'hui, de même que le style. Le fond des nouvelles rassemblées ici était propre à faire frissonner le public d'antan. De nos jours, avec les moyens de communications modernes, le terme de « fantastique » ou de « science-fiction » prend une autre signification, de sorte que ces écrits peuvent nous paraître légers et désuets, mais ils n'en gardent pas moins leur charme à la lecture.Avec des nouvelles de Emmanuel Delporte, Johanna Almos, Emilie Chevallier, Barnett Chevin, Christian Aubin, Wendy Daw, Maxime Jaillet, Xavier Thebault, Célie Guignery, Lilie Bagage, Kate Dau, AF Lune, Frédéric Livyns, Christophe Tréfeu, Barnett Chevin, Andrée Sodjinou, Tim Corey, Jean Bury, Béatrice Ruffié Lacas, Teddy Wadble, Rose Marie-Noële Gressier, Christine Penaux, Hélène Perrin Merelle, Sébastien Ducouret, Ruwan Aerts, Christophe Olry, Françoise Grenier Droesch, Guillaume Dalaudier, Wendy Daw, Wilfried Renaut, Olivia Billington, Alexis Piat, Steve Martins, Samantha ChauderonPlongez-vous sans plus attendre ce recueil de nouvelles et découvrez les mondes mystérieux des otherlands !EXTRAIT DE Opération Hell- Mes chers enfants, l'heure est venue pour moi de vous révéler certaines choses de mon passé. Je pense que vous êtes assez grands maintenant pour comprendre ce qu'il m'est arrivé lorsque j'avais trente ans. Matthew Picton avait réuni toute sa famille autour de lui. Il savait qu'il vivait la dernière nuit de sa longue existence. Transmettre son histoire lui était dorénavant devenu une nécessité. Il espérait qu'il aurait assez d'énergie pour réaliser son ultime volonté. Georges était assis sur une chaise à proximité de son lit tandis qu'Ambert et Théodore le regardaient depuis le chevet. Denise, sa femme, pleurait silencieusement en contemplant les jardins extérieurs. - Économise ton souffle, Papa, dit Théodore. Il trouva beau son aîné. Ils l'avaient appelé ainsi pour rendre hommage au président Roosevelt. Il lui ressemblait lorsqu'il était encore dans la force de l'âge. La chambre d'hôpital dans laquelle ils étaient réunis était froide et glauque. Matthew avait croisé maintes fois la Faucheuse durant sa longue vie. Lui qui avait vécu une existence aventureuse n'aurait jamais imaginé que la Mort viendrait le saisir sur ce lit austère.- Laisse parler ton père, dit Denise qui comprenait que la fin était proche. Sa femme avait toujours été là dans les moments difficiles. Le vieil homme posa un regard attendri sur chaque membre de sa famille. Il se racla la gorge et commença son récit.- Il y a beaucoup de choses que vous ne savez pas de ma jeunesse, et pourtant vous pensez bien me connaître. Ce que je m'apprête à vous révéler vous fera à jamais changer d'opinion sur moi. Cette histoire est si incroyable que vous aurez du mal à penser qu'elle est vraie. Sachez cependant que tout ce que je vous dirai n'est que la stricte vérité, même si j'admets que tout ceci a plus l'attrait d'un cauchemar que de la réalité.

03/2019

ActuaLitté

XIXe siècle

L'orpheline de Manhattan Tome 1

New York est leur terre promise. En quittant leur Charente natale à l'automne 1886 pour embarquer sur un paquebot direction le Nouveau Monde, Guillaume et Catherine sont avides d'une nouvelle existence. Pourtant leur rêve de liberté va vite se transformer en cauchemar. Bientôt, leur fille Elisabeth est livrée à elle-même au coeur de l'immense cité américaine. Après une nuit d'errance dans Central Park, la fillette est renversée par la calèche des richissimes Woolworth. Le couple la soigne et décide de garder auprès d'eux cette adorable enfant qui semble issue de nulle part. Elisabeth grandit choyée, telle une princesse. Mais lorsque celle qu'on appelle désormais Lisbeth Woolworth apprend à son seizième anniversaire la vérité sur son adoption, le choc est terrible. La jeune fille n'a plus qu'une idée en tête : découvrir le mystère de ses origines qui la rattache encore à la France. Elisabeth parviendra-t-elle à démêler le vrai du faux et à connaître l'amour sincère des siens ? Ecrivain aux multiples talents, Marie-Bernadette Dupuy signe une oeuvre extrêmement riche et variée, traduite jusqu'en Russie, ayant conquis de très nombreux lecteurs. Cette nouvelle saga pleine de suspense nous transporte de la Charente jusqu'au coeur de New York, au moment où sont érigés les premiers buildings de Manhattan. A travers les aventures trépidantes d'Elisabeth, où souffle le vent de la liberté, Marie-Bernadette Dupuy rend un magnifique hommage à toutes celles et ceux qui ont choisi de croire en leurs rêves. Note de l'auteure Un soir d'été à New York, alors que depuis le pont de Brooklyn, je regardais s'allumer les millions de lumières de la formidable cité, j'ai été frappée par l'idée d'un roman inspiré de faits authentiques, dont l'action empreinte d'intrigues et de suspense se déroulerait en partie ici. Le point de départ serait le destin souvent tragique des hordes d'orphelins qui déferlaient sur les marches du Nouveau Monde à l'époque charnière de l'immigration massive, entre le xixe et le xxe siècle. Par la suite, mes promenades matinales dans Central Park m'ont confortée dans ce projet. Je voyais l'image d'une fillette endormie sur un banc. Une enfant perdue, au coeur brisé par un sort cruel. Dès mon retour en France, je me suis lancée dans cette nouvelle aventure, avec les terres viticoles d'un vieux château de Charente comme seconde toile de fond, où j'ai donné naissance à la petite Elisabeth, dont je vous invite à suivre la tumultueuse destinée, ponctuée par les cauchemars lourds de sens dont elle s'éveille effrayée, même devenue jeune fille... Mais je ne veux pas en dire plus, vous le savez. J'espère que vous apprécierez ces pages et que vous aurez plaisir à voyager avec moi dans le passé, depuis la France jusqu'à la fascinante ville de New York, que j'aime tant et où je me sens si bien. C'est son atmosphère unique qui m'a inspiré cette histoire, où grondent les orages du coeur et de l'âme. Je vous en souhaite une belle lecture, Avec toute mon affection, Marie-Bernadette Dupuy

02/2019

ActuaLitté

Littérature française

Hâtez-vous les oiseaux

Atalante, Cassandre, Gaspard, ThéodoreAtalante - Les mains expertes et agiles de Clotho courent sur le fuseau, se hâtant de créer cette nouvelle vie avant qu'Althée ne mette au monde son enfant. De ses doigts aériens comme des papillons, elle peigne les brins avec habileté, car le fil du destin du garçon qui va naître se doit d'être solide, satiné et brillant. Cassandre - Une lumière vive coule à flots des flambeaux, des torches et des chandelles de cire couronnant les lustres circulaires. Ruisselant des plafonds à caissons, jaillissant des parois surchargées de la salle de bal, elle joue avec les matières et les couleurs. Les brocarts, les satins, les soies et les damas resplendissent dans un chatoiement explosif de violets, d'orangés, de verts, de bleus, de jaunes. Gaspard - En ce 25 octobre de l'an de grâce 1781, avant que je ne meure, ils m'ont dit : « Repens-toi ! Tu sauveras ton âme ! » Je leur ai ri au nez. Moi qui riais déjà, à ma venue au monde, de ma première farce - celle de ma naissance - il était naturel que mon dernier soupir s'exhalât dans un rire !... Théodore - La nouvelle explosa comme un coup de canon : « Le Roi Soleil est mort ! » Je me trouvais alors à la cour de Bavière, grâce à ma protectrice, l'épouse de Monsieur, duchesse d'Orléans et belle-sour du Roi. J'y étais capitaine du régiment d'infanterie de l'Électeur Maximilien-Emmanuel, que le traité de Bade venait de remettre sur le trône.Découvrez un recueil de nouvelles historiques qui vous feront voyager dans des histoires et des univers bien différents !EXTRAITLe jour tombait déjà. Alors que je lançais mon cheval au galop, j'aperçus des lueurs s'élevant du château de Julhans, juché à flanc de coteau sur la colline de Font-Blanche. Julhans était en fête ! Et l'on avait omis d'y convier Gaspard !Je ne pus résister à mon esprit frondeur et, saisissant au vol l'occasion qui m'était donnée de me gausser aux dépens des noceurs, je fis signe à mes hommes de rentrer au bercail tandis que je fonçai vers la propriété des dames de Garnier.À l'époque où le comte de Provence Guillaume II, vassal de Conrad le Pacifique, roi de Bourgogne et Provence, chassa les Sarrazins, les terres de Julhans furent concédées au Vicomte de Marseille. Le château qu'il bâtit dès le Xe siècle échut à Roncelin, un moine défroqué qui, pour payer ses dettes, le céda aux évêques d'Antibes et de Riez, moines de Saint-Victor. Passé sous la houlette de Hugues Geoffroy Sarde puis de Hugues de Baux, Baron d'Aubagne, le domaine fut vendu à Jacques de Condolle, avant de devenir propriété de la famille de Garnier par l'union des deux frères Garnier avec deux demoiselles de Condolle.À PROPOS DE L'AUTEURLiliane Cesari est née à Marseille en 1954. Après des études littéraires, elle suit les cours du CPAG à l'IEP d'Aix-en-Provence et passe le concours d'Inspecteur à la Poste. Depuis 2010, elle se consacre enièrement à l'écriture, et à sa passion pour l'Histoire et l'Antiquité.

07/2017

ActuaLitté

Pléiades

Œuvres

Les choix de Georges Duby (1919-1996) furent ceux d'un historien formé à la géographie : la vie des hommes est inscrite dans l'espace, qui lui-même influence les rapports sociaux. Sa thèse, en 1952, donne le ton : il va se consacrer à l'étude des sociétés, en France, entre le Xe et le XIIIe siècle, et en explorer toutes les dimensions, économiques, sociales, idéologiques, esthétiques, sexuelles. Compagnon de route de l'école des Annales, il est avant tout un esprit indépendant. Semble-t-il se rallier à l'histoire événementielle en acceptant de consacrer en 1973 un livre au Dimanche de Bouvines ? Cette bataille, au fond, ne l'intéressait pas, dira-t-il ; "Bouvines innovait en m'obligeant à observer le jeu de la mémoire et de l'oubli, à traiter le discours dont un événement a fait objet au fil des siècles, comme constituant cet événement lui-même". L'art, lui, intéresse l'historien des sociétés, qui y voit "l'expression d'une organisation sociale, de la société dans son ensemble, de ses croyances, de l'image qu'elle se fait d'elle-même et du monde". Au milieu des années 1960 ont paru chez Skira trois volumes sur l'art médiéval. Le Temps des cathédrales (1976) en est issu, fruit d'un impressionnant travail de lecture, d'interprétation des sources et de montage de textes venant de la tradition chrétienne. Le livre captive le grand public éclairé. La renommée de Duby ne cesse de croître. Un texte d'accès moins aisé comme Les Trois Ordres ou l'Imaginaire du féodalisme (1978) attire lui aussi les lecteurs. La représentation de la société divisée en trois catégories fonctionnelles - ceux qui prient, ceux qui combattent, ceux qui travaillent - n'est-elle pas l'une des grandes figures de l'imaginaire historique français ? On propose bientôt à Duby de prêter sa voix à l'évocation radiophonique du destin de Guillaume le Maréchal, régent d'Angleterre. De cette expérience naît, en 1984, un récit "biographique". Nouvelle entorse à la "nouvelle Histoire" ? En apparence seulement. Duby démonte dans ce livre le fonctionnement de la société chevaleresque. Il donne carrière à son désir d'écrire un ouvrage d'histoire sérieuse susceptible d'être lu "comme un roman de cape et d'épée". Nouveau succès. En Italie, l'ouvrage sera comparé au Nom de la rose. C'est aux femmes, aux Dames du XIIe siècle, qu'avec une grande liberté de pensée et d'écriture Duby consacrera ses derniers livres. Il aborde là l'histoire "la plus ténébreuse" , celle d'êtres sans voix, et découvre des femmes "si fortes que les hommes s'efforçaient de les affaiblir par les angoisses du péché". Les trois petits volumes parus en 1995 et 1996 témoignent de l'art avec lequel Duby met son savoir à la portée d'un large public. Il n'ignore pas que le réel ou le vécu sont inaccessibles. "Tout historien s'exténue à poursuivre la vérité ; cette proie toujours lui échappe". Mais l'écriture est là pour suggérer le probable...

09/2019

ActuaLitté

Tourisme étranger

Randonnées à vélo. 50 itinéraires de rêve autour du monde

Randonnées à vélo - 50 itinéraires de rêve autour du monde, un livre magnifique sur les plus belles routes à parcourir à vélo ! Laissez-vous inspirer pour vos prochaines expéditions de cyclotourisme ! Randonnées à vélo - 50 itinéraires de rêve autour du monde vous invite à partir à l'aventure dès la première page. Rédigé par des passionnés de cyclisme, cet album constitue une splendide source d'inspiration et une boîte à outils pour imaginer et préparer votre prochain voyage sur deux roues, qu'il s'agisse d'une excursion de cyclotourisme, d'un périple sportif, d'une escapade en ville ou d'une balade sur de jolis chemins de campagne. Abondamment illustré de photographies toutes plus spectaculaires les unes que les autres, Randonnées à vélo - 50 itinéraires de rêve autour du monde vous propose de vivre des moments de pure extase : exploration de la Véloroute de la mer du Nord aux Pays-Bas et au Danemark, de la Shimanami Kaidô au Japon et de la Vélodyssée entre Bordeaux et Nantes ; traversées des Etats-Unis, des grands espaces de la Géorgie et des Highlands d'Ecosse ; promenades au fil de l'eau dans la vallée de la Loire, le long du Danube en Autriche et du fleuve Saint-Laurent au Québec ; expéditions au Costa Rica, en Arizona et autour de l'île de Taiwan ; virées urbaines dans les boroughs de New York et les quartiers de Montréal ; randonnées sur le parcours des Quatre Rivières en Corée du Sud, parmi les animaux sauvages et les geysers du parc Yellowstone et dans les paysages de volcan, jungle, plages et bananeraies de la Guadeloupe ; équipées sur la route des monarques à travers l'Amérique, sur la Carretera Austral au Chili et les hauts plateaux du Pamir ; odyssées à la conquête de la Transfagarasan en Roumanie, le long de la mythique Côte ouest américaine et sur les traces des Mayas au Yucatán ou des Incas au Pérou. Randonnées à vélo - 50 itinéraires de rêve autour du monde décrit au jour le jour chacun des itinéraire et les paysages qu'ils permettent d'admirer. Il présente pour chaque parcours de précieux conseils et recommandations pour réussir vos excursions. Offrez ou offrez-vous des randonnées de rêve aux quatre coins du monde avec ce livre époustouflant !

10/2020

ActuaLitté

Décoration

Marcel Gascoin. +Décorateur des trente glorieuses

Né au Havre, fils et petit-fils de marin, Marcel Gascoin (1907-1986) est marqué dès sa jeunesse par la précision de l'aménagement intérieur des bateaux. Il bénéficie d'une pratique dans une école professionnelle comme menuisier-ébéniste et d'un enseignement plus théorique à l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs où il suit les cours de l'architecte Henri Sauvage, très engagé dans la recherche d'une nouvelle architecture du logement social. Invité à la première exposition de l'UAM en 1930 sur la recommandation de l'architecte Robert Mallet-Stevens, il en devient membre et prend part aux concours organisés en 1934, avec une cabine de bateau en acier réalisée dans les Ateliers Jean Prouvé et, en 1936, avec du mobilier scolaire. Dans le midi de la France pendant la guerre, il approfondit ses recherches et ses idées sur l'organisation rationnelle du foyer, met au point une gamme d'éléments modulaires pour la cuisine qu'il commercialise en 1946 sous la marque Comera et pose les bases d'un système de rangement intégré à l'architecture. En 1947, il est chargé de coordonner l'Exposition internationale de l'urbanisme et de l'habitation au Grand Palais. Sont présentés dix appartements prototypes, dont deux entièrement équipés par ses soins et huit sous sa direction. Deux ans plus tard, la Caisse d'allocations familiales de la région parisienne lui demande d'étudier un appartement type pouvant accueillir une famille de six enfants dans un espace restreint. Le projet, présenté au Salon des arts ménagers sous la dénomination de " Logis 49 ", remporte un succès considérable. Quelques années plus tard, il participera à la reconstruction du Havre sous l'égide d'Auguste Perret. Ce succès auprès du public le conduit à fonder l'ARHEC (Aménagement rationnel de l'habitation et des collectivités) en s'entourant des plus talentueux créateurs de l'après-guerre tels Pierre Guariche, Joseph-André Motte, Michel Mortier, Alain Richard, Pierre Paulin. Dans l'histoire des arts décoratifs, Marcel Gascoin est celui qui a inculqué les principes du courant rationaliste social d'avant guerre aux jeunes décorateurs, dont le but sera de produire dans les années 50 des modèles pour l'industrie, accessibles au plus grand nombre. Ce livre est réalisé à partir du très important fonds Gascoin conservé à la bibliothèque des Arts décoratifs.

10/2010

ActuaLitté

Critique littéraire

L'auteur, l'autre. Proust et son double

En mars 1921, quand les plaisirs et les jours viennent à manquer et qu'il est entré dans la phase finale de la recherche du temps retrouvé, Proust écrit une étrange lettre à un jeune homme, Thiébault Sisson. A lui, un inconnu qu'il aimerait connaître, comme à ses amis, ses proches, ses amants, il ne cesse de se dire mourant. Ça finira par arriver, un an et demi plus tard. Dans cette lettre, il inclut un article d'une dizaine de pages, assez plat mais extrêmement louangeur de La recherche . Croyant sans doute qu'on n'est jamais mieux critiqué que par soi-même, il souhaite le faire publier anonyme ou pseudonyme sous l'intitulé : L'esthétique de Marcel Proust. Proust par Proust, donc, mais sans son nom. L'auteur et l'homme qui vit et meurt sont deux. L'auteur, c'est toujours l'autre, écrivait-il dans le Contre Sainte-Beuve . C'est ce texte qui sert de noyau, avec d'autres lettres inédites, à une sorte de roman essai ou de nouvelle par lettres. Une histoire de pseudonymie, de dédoublements, de feintes, d'immortalité, de nom d'auteur, de critique littéraire. Un étrange ballet d'ombres que ce théâtre où l'on voudrait bien ne pas être celui qu'on est et vivre sur le papier ce qu'on ne vivra jamais, qui s'appelle un roman. Quel est le statut de ce texte de Proust ? Une autocritique ? La recherche contient une critique et une analyse de l'oeuvre autrement plus juste et profonde. Un autoportrait masqué ? Une épitaphe ? Qui vit ? Qui meurt ? Qui écrit ? L'autre, le jeune homme, mourra aussi. La lettre ne sera jamais publiée. Comme dans toutes les histoires de double, l'un est l'autre. Sur quoi mon livre est-il écrit ce que ce que c'est qu'être auteur, auto citation, auto plagiat, autocritique mots volés, prêtés, jamais rendus ; sur les rencontres amoureuses ; sur la vie parmi les autres ou parmi les livres ; sur ce dilemme : vivre sa vie ou l'écrire. L'écriture est-elle vraiment " la vraie vie " comme l'écrit Proust dans Le temps retrouvé ? Sur qui ce " Proust par lui autre ", si j'ose dire, est-il écrit ? Marcel et Proust, Proust et Proust ou bien Proust et moi. Je ne sais. (Michel Schneider)

10/2014

ActuaLitté

Histoire ancienne

Ces pierres qui nous parlent. Les gravures rupestres de Cerdagne (Pyrénées orientales) de la fin de l'âge du Fer à l'époque contemporaine

La publication de l'ouvrage de Pierre Campmajo est un événement en soi. Elle résulte de 25 années de recherches sur le thème. Vingt-cinq ans qui ont permis à ce chercheur de découvrir plus de 40 sites sur lesquels il a relevé, photographié et étudié plus de 10 000 dessins. Les plus anciens datent de la période ibère, vers 200 av J-C, probablement de ce moment où, après les guerres puniques et la victoire des Romains sur les Carthaginois d'Hannibal, certaines populations ibères se réfugient dans les zones montagneuses. Une première "retirada" en quelque sorte. Les plus récents ont été tracés de nos jours. Entre les deux, les gravures font la part belle au Moyen Age, période où de véritables tableaux ont été figés sur la pierre : chasse au cerf, guerriers à cheval ou posant avec leurs armes, toutes ces scènes regorgent de signes symboliques et religieux, preuves, s'il en fallait, que ces sites sont des lieux à vocation cultuelle. Les écritures ibères, qui ont permis de dater les premières gravures sont tout à fait exceptionnelles. Elles représentent le corpus le plus important connu dans la sphère ibérique. Etudiée tour à tour par Jurgën Untermann, professeur de Linguistique comparée des langues indo-européennes à l'université de Cologne, puis par Javier Velaza, professeur de Philologie latine à l'université de Barcelone et par Joan Ferrer, chercheur au groupe Littera, cette langue, qui est encore l'une des rares non déchiffrées au monde, commence petit à petit à livrer ses secrets. Avec 10 000 gravures, la Cerdagne compte parmi les sites majeurs au même titre que la vallée des Merveilles dans les Alpes ou la forêt de Fontainebleau. Il faut, hors de l'hexagone, aller loin pour trouver des ensembles de cette ampleur. Foz Côa au Portugal, le Val Camonica en Italie ou encore les ensembles de gravures runiques du nord de l'Europe. Résumé d'une thèse de doctorat de 1 240 pages, soutenue en 2008 à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales sous la direction de Jean Guilaine, professeur au Collège de France, ce travail est un apport considérable pour toute la communauté des chercheurs. Le livre, accessible au grand public, est un ouvrage d'érudition mais aussi de curiosité.

06/2012

ActuaLitté

Régionalisme

Recherches historiques sur la ville de Rive-de-Gier

Parce qu'ils devaient se défendre contre l'invasion des peuples du Nord, des Goths et des Sarrasins, les habitants de la vallée, au commencement du territoire de la Magdeleine, s'installèrent dans l'enceinte d'un camp retranché abandonné par les cohortes, négligeant les habitations plus riches et plus commodes délaissées par les Romains, puis pillées par les conquérants germaniques. Seules quelques misérables cabanes avoisinant le pont continuèrent d'exister pour abriter les esclaves des redoutables envahisseurs. Puis, sous Philippe Auguste, Renaud de Forez, un des plus illustres archevêques de Lyon, fit entourer de murs et fossoyer le bourg de Rive-de-Gier, le plaçant ainsi au nombre des villes. Sous la tutelle de ses seigneurs ecclésiastiques, et à l'abri des guerres féodales, la ville s'accrut et se transforma considérablement, au point que tous les quartiers et les monuments du XVIIIe siècle existaient déjà au XIVe siècle. Au début du XVIe siècle, des sécheresses extraordinaires et des intempéries de tous genres causèrent une famine effroyable, suivie bientôt par la peste. Rive-de-Gier subit ensuite fortement les guerres de Religion, les partis catholiques et huguenots prenant plusieurs fois à tour de rôle possession de la ville entière. Une cloche d'alarme prévenait alors les habitants de l'éminence d'une attaque. Elles furent si nombreuses que le bétail finit par se mettre tout seul à l'abri, au tintement du beffroi. Au commencement du XVIIe siècle, la ville, si souvent opprimée et dévastée, devint une cité calme et industrieuse. La culture des vignes et du mûrier cessa d'être l'occupation du plus grand nombre d'habitants, le commerce de la houille leur offrant une spéculation plus lucrative. Puis au milieu du XVIIIe siècle, une compagnie formée à Lyon obtint une ordonnance de concession de toutes les mines des territoires de Gravenaud, du Mouillon et d'une lieue à la ronde : "les malheureux propriétaires et entrepreneurs des puits creusés avec tant de peines, de dangers et de dépenses, furent contraints de tout abandonner". En 1808, alors que les eaux envahissaient les puits, les très sérieux associés à l'exploitation des mines, tous notables de la ville, virent en une sorcière, un coeur de boeuf et un serin magique, le remède aux maux qui menaçaient leur trésor.

11/2010

ActuaLitté

Ethnologie

RANCHEROS Y SOCIEDADES RANCHERAS

Este libro contiene la mayoria de los trabajos presentados en el Simposio Internacional sobre Rancheros y Sociedades Rancheras de México, efectuado en Zamora en 1993. A la convocatoria lanzada conjuntamente por El Colegio de Michoacan, El CEMCA, El ORSTOM y la Universidad Veracruzana acudieron una treintena de investigadores e investigadoras de tres generaciones, de varios paises y de diversas formaciones. Los trabajos aqui reunidos entran a muchos rincones de la geografia y de la historia nacionales; abordan con propiedad numerosos aspectos de la vida Y obra de los rancheros; revelan que actualmente éstos se desenvuelven en una insospechada gama de situaciones, sin que por ello, nieguen la cruz de su parroquia la pertenencia y apego a un sistema de valores y pautas culturales incluidos en la peculiar sociabilidad ranchera. Esta complicacion, seguramente la primera sobre la cuestion ranchera, ofrece valiosos elementos para una reinterpretacion màs equilibrada de las socieclades rurales en general y de su comporiente ranchero en particular. La diversidad aqui encontrada desautoriza el apego automatico a los sesudos modelos teoricos comunmente usados en el estudio de sociedades campesinas -a partir de un lipo idéal importado-, y relativiza las imagenes, clasificaciones genéricas y definiciones estrechas que empezaban a estereotiparse. Si bien muchos rancheros siguen siendo hombres de a caballo (los que no han logrado sustituir éstos por carnioneta), criadores de ganado y cultivadores de maiz, serranos solitarios e independientes en sus pequeflas propiedades, otros mas estan en valles fértiles cultivando productos para la exportacion; muchos siguen dejando el rancho de origen para formar pueblos que con el tiempo intentan agrandar en ciudades. Otros contingentes, nuevas avanzadus del viejo proceso de conquista y colonizaciôn aùn inacabado, siguen injertandose en territorios no solo virgenes o indigenas y de ejidatarios, sino también en las urbes nacionales y de los U.S.A. Venidos de una economia de semi-autarcia impuesta por el aislamiento y la dispersion de su habitat original y apoyados en densas ramas familiares, cambian con frecuencia y destreza de lugar de actividad: se les ve incursionar cada vez mas en el comercio, escalar hacia la pequefia industria e incluso coquetear a su manera con el ramo financiero. Los botones de muestra en este libro abriran induclablemente las ventanas hacia el vasto mosaico sociocultural de este pais; podrian ser los detonadores de una serie de preguntas renovadas y desprejuiciadas sobre una de las mas gruesas y enterradas raices de la sociedad mexicana: la rancheridad.

01/1994

ActuaLitté

Aquitaine

Abécédaire amoureux de Sarlat

Sarlat est une petite cité dont la réputation et le prestige ont, depuis longtemps, dépassé les frontières même de l'hexagone. La capitale du Périgord noir cumule tellement d'atouts : une densité patrimoniale exceptionnelle, une gastronomie unique, un marché vivant, une nature environnante épargnée.Sarlat, c'est ma ville.Parcourue en tous sens depuis l'enfance, j'ai longtemps habité son secteur sauvegardé et j'y travaille depuis près de trois décennies. Après en avoir même été l'élu, la cité périgourdine constitue l'épicentre de mes paysages intimes, le coeur de mon petit bout de planète qui comprend aussi une portion de la rivière Dordogne, quelques pechs boisés et une poignée de villages de la vallée. Espace minuscule qui fonde pourtant en partie l'identité d'un homme. Cet enracinement assumé permet de s'ouvrir tranquillement sur autrui et sur le monde car "L'universel, c'est le local moins les murs" comme l'écrivit joliment Miguel Torga. Certes il y a les belles pierres blondes, incandescentes au soleil couchant. Mais à mes yeux, Sarlat est avant tout précieuse par les générations successives de femmes et d'hommes qui forgèrent ici une manière de vivre singulière, authentique, réconfortante.Le poids de l'histoire millénaire incite à une certaine modération en même temps qu'à un profond désir de justice et de liberté. Belle leçon immortalisée par La Boétie dont le propos audacieux irrigue encore la pensée de tous ceux qui ne veulent pas se rendre. La beauté, partout sous nos yeux, nous rend particulièrement sensible à sa préservation sourcilleuse. Cette même beauté qui fonde notre attractivité touristique, donc notre richesse et beaucoup de nos emplois. Profondeur historique et goût des belles choses ne seraient rien sans le dernier élément du triptyque–la gourmandise–qui nous ramène aimablement à nos racines paysannes, à nos corps et à nos fraternités. Car la cuisine d'ici doit être partagée.En suivant l'ordre imposé par l'alphabet, ce livre se présente sous la forme d'une libre déambulation entre autobiographie, anecdotes historiques, portraits et perceptions sensibles. Un drôle de mélange entre passé, présent et...futur désirable. Un amour vache, parfois, mais une célébration sincère. Grâce aussi aux photographies de mon ami Andrea Polato et à la belle préface d'Anne-Marie Cocula-Vaillières, la grande historienne du Périgord, nous espérons faire vibrer votre "coeur intelligent" pour notre petit joyau calcaire

06/2021

ActuaLitté

Beaux arts

Patrimoine industriel du Calvados. Pays d’Auge

Compris entre la vallée de la Dives à l’ouest et le département de l’Eure à l’est, bordé au nord par le rivage de la Manche, au sud par le département de l’Orne, l’arrondissement de Lisieux (204 communes) est sillonné par de nombreux cours d’eaux, précocement mis à profit pour animer les roues de moulins à tan (autour de Saint-Pierre-sur-Dives), à foulon (le long de l'Orbiquet), à papier (autour de Bonneville-la-Louvet), plus souvent à grains. L’emploi de moteurs hydrauliques performants (roues Poncelet ou Sagebien, turbines) a permis de mettre en mouvement les multiples machines des filatures de laine, de coton et de lin, qui s’implantent densément le long de l’Orbiquet et de la Touques à partir de la seconde décennie du XIXe siècle. Après 1850, la généralisation de l’énergie vapeur a permis la création de nombreuses usines en milieu urbain, notamment à Lisieux, Livarot, Saint-Pierre-sur-Dives et Pont-l’Evêque. Si les ressources hydrauliques se montrent abondantes, le sous-sol n’offre guère de variété. Seule l'argile est également répartie, en couches profondes. De longue date, son exploitation a donné lieu à la production de céramique utilitaire (poteries), architecturale (tuiles et briques) et décorative (épis de faîtage). L’élevage laitier et la culture du pommier ont permis l’implantation d’une importante industrie agro-alimentaire : laiteries et fromageries à partir des années 1880, autour de quelques grands noms (Lepetit, Lanquetot, Bisson…), cidreries et distilleries vers 1885. La présence de ports et l’ouverture sur la mer sont à l’origine, à cette même époque, de l’installation de chantiers navals (Honfleur, Deauville…), de scieries (Honfleur), d’industries chimiques (Ablon, Honfleur, La Rivière-Saint-Sauveur) et métallurgiques (Dives-sur-Mer). Environ 200 établissements, en activité, reconvertis ou désaffectés, plusieurs logements patronaux et cités ouvrières témoignent aujourd’hui de l’histoire industrielle de ce territoire. Une cinquantaine d’entre eux sont présentés dans cette Image du Patrimoine, parmi lesquels des édifices emblématiques comme la briqueterie de Glos et son exceptionnel four Hoffman ou l’usine Leroy de Livarot et sa machine à vapeur, dont le remarquable état de conservation avait justifié dès 1989 sa protection au titre des Monuments historiques.

02/2013

ActuaLitté

Tourisme France

Haute-Loire Chemins d'écrivains

Haute-Loire Chemins d'écrivains réunit plus d'une centaine d'auteurs ayant un point commun avec la Haute-Loire. Textes longs, simples citations, évocation d'un roman, Les cerfs-volants de Romain Gary, d'une recherche scientifique, celle d'Alphonse Aulagnier, ou d'une tragédie, la bataille du mont Mouchet. La présentation se veut démonstrative et quelquefois impertinente. Les écrits sont vrais ou imagés, les auteurs racontent des histoires sans pour autant être des historiens. Les poètes abordent Les chouans du Velay sans faire d'histoire. Des historiens enlégendent, d'autres se montrent scientifiques, tel Faujas de Saint-Fons. Mais il y a le souffle. La Haute-Loire est partagée entre Velay, Brivadois, Gévaudan et Vivarais. Les écrits, accompagnés de photos, suivent le fleuve emblématique, la Loire suscitant l'émotion d'André Siegfried. Ils décrivent le Velay oriental d'essence granitique, le Plateau Vivarais-Lignon, les volcans, Chapteuil et le Mézenc, le Pradellain vers les pays du Gévaudan avant d'aborder le deuxième fleuve, plus majestueusement sauvage, l'Allier, de Langeac à Brioude. Passer du coq à l'âne, c'est à la façon d'Arthur Young, débouler de Paulhaguet à La Chaise-Dieu, Craponne et l'Arzon avec le retour vers les sucs de l'Yssingelais, pour terminer avec Paul Fort dans le bassin du Puy-en-Velay. Ce département est fait d'histoires depuis la Gaule et César, en passant par les effroyables guerres de Religion, les auteurs s'en inspirent. Elle sont inscrites dans les villes et villages, les châteaux en ruine ou en majesté, les églises, pyramides de montagne d'un pays très croyant. L'histoire c'est aussi la Révolution des Jacobins et l'Empire avec Barrès. Des personnages surgissent, Philibert Besson, Mandrin, La Fayette, celui de Joseph Delteil. On retrouve Jules Vallès avec le forgeron Jean Malézieux, Jean Lacouture, Jules Romains, Pierre Emmanuel, Claude et Jacques Lanzmann, Albert Camus, mais aussi Simone Weil, Pierre Monatte, le syndicaliste... La Haute-Loire des écrivains c'est celle des femmes et des hommes, des vies. Georges Chanon a choisi des textes sur les gens, l'économie du pays, la façon de travailler la terre et d'en survivre, les métiers et la dentelle, l'industrie, la langue d'oc, et la danse et la ripaille, Gabriel Bayssat, et les auteurs content et mythifient à n'en plus finir.

11/2010

ActuaLitté

Critique littéraire

Demeures de l'esprit. France Tome 5, Ile-de-France

Le dixième volume des Demeures de l'esprit est aussi le cinquième de la série française et, après le Sud-Ouest, le Nord-Ouest, le Nord-Est et le Sud-Est, il est consacré aux maisons d'écrivains, d'artistes, de compositeurs, d'inventeurs ou de grands intellectuels de la région parisienne, plus exactement de l'Ile-de-France, moins Paris. De ces maisons, la plus fidèle à son grand homme, et sans doute la plus séduisante, est celle de Ravel à Montfort-l'Amaury. Parmi les demeures de musiciens, elle n'a pas de mal à l'emporter sur la maison natale de Debussy à Saint-Germain-en-Laye, qui n'est hélas qu'un musée, flanquée d'un office du tourisme. Le Prieuré de Maurice Denis, dans la même ville, est lui aussi un musée plus qu'une habitation mais dans son cas c'est plus légitime, les oeuvres d'art y abondent, de même qu'à Meudon chez Rodin, non loin de là. Et si la muséification a frappé un peu trop fort, sans les dépouiller tout à fait de leur charme et de leur intérêt, la maison de Mallarmé à Valvins ou celle de Cocteau à Milly-la-Forêt, elle a laissé intacte celle de Foujita à Villiers-le-Bâcle ou celle de Pierre Mac Orlan à Saint-Cyr-sur-Morin. La plus modeste est probablement celle où naquit Louis Braille à Coupvray, près de Meaux ; la plus fastueuse est sans doute la Vallée-aux-Loups, à Châtenay-Malabry, où Chateaubriand mena grand train dix années durant. Celle d'Aragon et d'Elsa Triolet à Saint-Arnoult-en-Yvelines est un vaste moulin ; celle de François Mauriac à Vémars est devenue la mairie du village. Rosa Bonheur habitait un château nommé By, à Thomery ; Jean-Jacques Rousseau une maison de poupée à Montmorency. Daubigny vivait en bourgeois à Auvers-sur-Oise, Jean-François Millet en rapin à Barbizon. A Bossuet un palais épiscopal, dans Meaux ; à Tourgueniev une datcha à Bougival, avec vue sur Pauline Viardot, dont le manoir est en contrebas. Quant au pauvre Alexandre Dumas, non loin de là, à Port-Marly, il ne profita que quelques mois de son opulente folie, Monte-Cristo. En fin de volume, vous trouverez une table détaillée des sites avec appréciations et renseignements pratiques.

06/2014

ActuaLitté

Critique littéraire

L'atelier du roman N° 40, Décembre 2004 : Jacques Audiberti. Par le feu et par le rire

Audiberti prend pied quelque part du côté de la commedia dell'arte, du burlesque, du mystère de la Passion, de la tragédie shakespearienne, de la clownerie, de la comédie-ballet, de la pantomime dialoguée, voire du Grand-Guignol et de la parapsyrchocomédie. Alain Absire. Dans L'Abhumanisme, traité philosophique qui en vaut bien d'autres, Audiberti rappelle au sens de la mesure le pédant homoncule " livré à la guerre, aux courses de taureaux, à la cuisine, à la femme, à l'instabilité numérale des morts et des naissances, fuyant de toute part dans la bouillabaisse de l'univers ". Et de clore ce chapitre par une sentence sans appel : " L'homme est à gifler quand il prétend avoir des droits. " Pierre Joannon. La terre est vide et le ciel creux jadis peuplés de tant de fêtes. Un temps où nous étions heureux Quand les dieux dansaient sur nos têtes. Fernando Arrabal. Ah oui, Le Cavalier seul d'Audiberti, c'est grandiose. Avec Les Paravents de Jean Genet, de façon un peu différente, c'est l'une des rares pièces occidentales qui parlent de cette fracture, de cette convulsion entre l'Islam, enfin l'Orient en général, puisqu'une grande partie se passe à Byzance et à Jérusalem, et l'Occident. Marcel Maréchal. Nourri du passé, et cependant tout à fait neuf, d'autant plus que les livres de Fabrice Lardreau ne se ressemblent pas, Contretemps est surprenant, amusant, grand et petit, inclassable. Pascale Privey. Il suffit d'entrer dans une discothèque à Paris, Londres ou Tokyo, pour constater que plus personne ne danse encore la valse, le menuet, la gigue ou je ne sais quelle danse vénérable d'Asie. On y dame le sol et se déhanche, en frappant dans les mains, comme dans les villages bantous de mes grands-parents. La mondialisation sécrète ses anti-corps. Henri Lopes. Sous son langage technique et policé, respectueux de grands principes moraux, notre société adopte les normes d'une psychologie d'affaires, obscurantiste et médiatique à la fois, pressée d'attaquer, de réprimander, de facturer. La phraséologie du " travail de deuil " est l'un des masques de ce recul intellectuel et de cette avancée économique qui contribue à faire de la mort un marché comme les autres. Benoit Duteurtre.

12/2004

ActuaLitté

Cuisine

Recettes paysannes des Pyrénées Atlantiques

Pour tout gastronome, les Pyrénées Atlantiques sont une fête. Vous recherchez des spécialités ? Il n'y a que des spécialités. Garbure, Ttoro, Piperade, Jurançon, Osso Iraty, Axoa, Poule au pot, Jambon de Bayonne et que sais-je encore, la multitude proposée ouvre l'appétit et la curiosité. Plaine, vallée, océan, montagne, le profil des exploitations est tout aussi varié que l'est la géographie, la population et l'histoire mais je ne m'étendrai pas sur ces derniers que je laisse aux spécialistes. Mais laissez-moi vous dire d'abord et avant tout que j'ai rencontré un amour de pays, un amour de gens, des "vrais gens" comme ils disent dans le poste. De ceux qui aiment, qui savent le dire et qui vous donnent l'envie. L'envie de se mettre à table bien sûr mais aussi de parcourir ces campagnes depuis les plages océaniques aux blancheurs pyrénéennes dans une symphonie de goûts, de couleurs et de parfums. Alors, de marchés en ferme-auberge, de tables d'hôtes en goûters à la ferme vous découvrirez la Pyrénées Atlantiques 64_liv cuis Pays Basque 2004 17/05/18 12 : 14 Page5 richesse de ces terroirs, la variétés des productions et aurez même le loisir, si vous le demandez comme je l'ai fait, de vous entendre délivrer conseils et recettes pour vos préparations. Ils, elles, en ont tant à raconter qu'ils suffit souvent de dire bonjour pour qu'arrive à vos oreilles le récit de toute une vie dans laquelle nature, patience, tradition et savoir-faire sont les maîtres-mots. Bien loin des "en boîte, en carton, en vitesse, allégés, lyophilisés, surgelés, en paquet de deux le troisième gratuit, des en-cas, des si vous trouvez moins cher ailleurs, on vous rembourse la différence !". Voilà maintenant la fermière qui me raconte comment, tout en brassant la caillée, questionne des enfants venus assister à la fabrication du fromage. Demandant d'où provient le lait, trois sur dix répondront en nommant une grande surface. Alors voilà, je n'ai que ce livre à vous proposer, j'espère qu'il éveillera en vous l'envie de réaliser des tables conviviales en famille ou entre amis, mais surtout, je vous en prie, dites autour de vous que ce sont les brebis, les chèvres et les vaches qui font le lait et non monsieur le grand distributeur. Marc Béziat

07/2018

ActuaLitté

Thèmes picturaux

Couleurs de Loire

"Couleur du ciel, couleur de Loire, la mare était dans l'herbe comme une éclaboussure du ciel". Maurice Genevoix : La Boite à Pêche. Curieuse appellation de couleur : La Loire en effet, plus que tout autre fleuve passe par une vaste gamme de teintes, allant de l'argenté au lilas, selon la couleur du ciel et selon le moment du jour. (Dicos point virgule, Le Seuil) Unique ! la Loire comme vous ne l'avez jamais vue. Plus de cent peintres, poètes et écrivains ! Plus de 70 reproductions en couleurs, Des tableaux inédits, notamment ceux de Maurice Genevoix ! La Loire et ses affluents ont inspiré d'innombrables artistes, peintres, écrivains et poètes qui ont fréquenté ses rives. Ils ont été séduits par ses aspects pittoresques : villes au bord du fleuve, activités des bords de Loire... Ils ont souvent peint ou écrit sur la Loire. C'est ce que révèle ce beau livre. Rieuse, épanouie, sablonneuse, ample et magnifique... la LOIRE, miroir de l'âme les a inspirés. La Loire sous les regards croisés de Félix Vallotton, Max Ernst, Jean-Jacques Delusse, Nicolas Mecheriki, Henri-Joseph Harpignies, Francis Picabia, Prosper Barbot, Charles Le Roux, Claude Rameau, Louis-Robert Antral, Jean Fouquet, Jean-Albert Gorin, Théodore Rousseau, Léon Eugène Dambeza, Maxime Maufra, Jean Commère, Louis Dupont, Maurice Loirand, Richard Boutin, Félix Vallotton, Max Ernst, Jean-Jacques Delusse, Eugène Delacroix, Prosper Barbot, William Turner, Emmanuel Lansyer, Eugène Prévost-Messemin, Olivier Debré, Roger Toulouse, Paul Fachet, Maxime Maufra, Jacques Lefebvre, Jacqueline Cailliau, Bernard Lorjou, William Turner, Balitran, Jacques Villon, Thomas Aignan Desfriches, Louis Joseph Soulas, Jacques Poirier, Nicolas Chapuy, Jeanne Champillou, Jacques Ousson, Johan Barthold Jongkind, Jean-Pierre Houel, Emmanuel Lansyer, Paul Désiré Trouillebert, Edouard Debat-Ponsan, Stephano Della Bella, Pierre-Antoine Demachy, Justin Ouvrié, Lambert Doomer, Jean Zaccheo, Stephano Della Bella, Denise Bruneau, Ferdinand Perrot, Charles Péguy, Marguerite Cécile Albrecht, Louis Aragon, Germain Audebert, Paul Badin, Honoré de Balzac, René Bazin, Maurice Bedel, Joachim du Bellay, Adam Billaut, Lucien Bodard, Michel Bondu, Roger Bonhomme, Jacques Branger, Marcel Bréchet, Francine Caron, Paul Fort, Hervé Guerlin, Gustave Flaubert, Julien Gracq, Maurice Genevoix, Victor Hugo, Max Jacob, Henry James, Jean-Marie Laclavetine, Jacques Lacarrière, Jean de La Fontaine, Jules Lemaître, Géo Norge, Pierre de Ronsard, Mme de Sévigné, Emile Souvestre, André Spire, Jules Vallès, André Turquet, Hubert Tillay, Francis Viélé-Griffin, Alfred de Vigny, Arthur Young.

04/2022

ActuaLitté

Littérature française

La comedie humaine les comediens sans le savoir. Les comediens sans le savoir

" Léon de Lora, notre célèbre peintre de paysage, appartient à l'une des plus nobles familles du Roussillon, espagnole d'origine, et qui, si elle se recommande par l'antiquité de la race, est depuis cent ans vouée à la pauvreté proverbiale des Hidalgos. Venu de son pied léger à Paris du département des Pyrénées-Orientales, avec une somme de onze francs pour tout viatique, il y avait en quelque sorte oublié les misères de son enfance et sa famille au milieu des misères qui ne manquent jamais aux rapins dont toute la for- tune est une intrépide vocation. Puis les soucis de la gloire et ceux du succès furent d'autres causes d'oubli. Si vous avez suivi le cours sinueux et capricieux de ces Etudes, peut-être vous souvenez-vous de Mistigris, élève de Schinner, un des héros de Un début dans la vie (SCENES DE LA VIE PRIVEE), et de ses apparitions dans quelques autres Scènes. En 1845, le paysagiste, émule des Hobbéma, des Ruysdaël, des Lorrain, ne ressemble plus au rapin dé- nué, frétillant, que vous avez vu. Homme illustre, il possède une charmante maison rue de Berlin, non loin de l'hôtel de Brambourg où demeure son ami Bridau, et près de la maison de Schinner son premier maître. Il est membre de l'Institut et officier de la Légion-d'Honneur, il a trente-neuf ans, il a vingt mille francs de rentes, ses toiles sont payées au poids de l'or, et, ce qui lui semble plus extraordinaire que d'être invité parfois aux bals de la cour, son nom jeté si souvent, depuis seize ans, par la Presse à l'Europe, a fini par pénétrer dans la vallée des Pyrénées-Orientales où végètent trois véritables Lora, son frère aîné, son père et une vieille tante paternelle, mademoiselle Urraca y Lora. Dans la ligne maternelle, il ne reste plus au peintre célèbre qu'un cousin, neveu de sa mère, âgé de cinquante ans, habitant d'une petite ville manufacturière du départe- ment. Ce cousin fut le premier à se souvenir de Léon. En 1840 seulement, Léon de Lora reçut une lettre de monsieur Sylvestre Palafox-Castel-Gazonal (appelé tout simplement Gazonal), auquel il répondit qu'il était bien lui-même, c'est- à-dire le fils de feue Léonie Gazonal, femme du comte Fer- nand Didas y Lora... ".

02/2023

ActuaLitté

Portugal

Les meilleures expériences au Portugal. Avec 1 Plan détachable

Pour vivre la destination au plus près Un guide Lonely Planet pour s'imprégner de la culture, de l'art de vivre et des paysages portugais et vivre une expérience immersive du pays. Regarder, marcher, écouter, sentir, goûter, un guide qui fait appel à tous les sens pour vivre intensément son séjour. Des pages introductives thématiques pour aborder le pays sous tous les angles : gastronomie, fêtes et festivals, vins, activités balnéaires, sites historiques, vie nocturne, voyages en famille. . . Les régions portugaises à ne pas manquer (Lisbonne, Cintra, l'Alentejo, l'Algarve, Porto et la vallée du Douro, Braga, les 12 villages historiques, etc. ) traitées sous forme d'activités, de promenades et de visites incontournables ou insolites. Des cartes des principales régions et des clés pour construire son trajet en un clin d'oeil. De nombreuses propositions d'activités nature et de plein air (surf dans l'Alentejo ou sur la côte ouest de l'Algarve, survoler la côte en parapente, longer les sentiers des douaniers à pied, parcourir l'arrière-pays à VTT ou à dos de cheval, découvrir la vie sauvage) pour s'évader et s'émerveiller dans des paysages grandioses. Et toujours : des informations pratiques pour préparer son séjour et ses visites. Une carte détachable du pays avec les incontournable par région et des propositions d'itinéraires. LA COLLECTION " DECOUVERTES ET EXPERIENCES " Un guide construit autour d'expériences pour sortir des sentiers battus, découvrir les sites incontournables de manière originale, changer sa manière de voyager : apprendre à cuisiner, s'initier aux savoir-faire locaux, emprunter les chemins de traverse en compagnie d'habitants, assister à une démonstration d'artisans, etc. Pour chaque région, des expériences pour une immersion dans la nature et les paysages grandioses : randonner sur les plus beaux sentiers, pagayer sur des eaux sauvages, parcourir les plus belles routes en van ou à vélo, plonger dans des sources chaudes ou des vagues cristallines, découvrir une faune inattendue. . . Une cartographie dynamique, pour construire son voyage en un coup d'oeil. Des pages magazine écrites par des experts sur l'artisanat, les plus grands livres ou films inspirés par les lieux, l'histoire, les secrets locaux. . . Des tips pour organiser au mieux ses expériences. Une maquette très visuelle et aérée, ponctuée de pictos, photos et cartes, pour une lecture claire et ludique. Une carte détachable du pays avec au recto une présentation des régions et de leurs points forts, et

05/2022

ActuaLitté

Sciences de la vie

Les cellules buissonnières. L'enfant dont la mère n'était pas née et autres folles histoires du microchimérisme

Une enquête au long cours sur une découverte scientifique révolutionnaire, qui bouleverse notre conception de l'identité Microchimérisme : voilà un mot que vous n'avez probablement jamais lu ni entendu. Vous ignorez certainement tout, également, de la réalité qu'il recouvre, tant cette découverte bouleverse la conception que nous nous faisons de nous-mêmes. Nous croyions en effet savoir que nos cellules étaient composées de notre ADN, sceau unique de notre identité. Nous sommes en train de comprendre que ce " je " est lui aussi trompeur : dans nos corps se développent les cellules d'autrui. C'est dans l'obscurité de l'utérus que le phénomène commence : un ballet de cellules qui ne se joue seulement entre la mère et son foetus mais s'étend sur plusieurs générations, concerne toute la fratrie, convoque les jumeaux évanescents, ces embryons fécondés en même temps que nous mais qui disparaissent si rapidement que souvent personne ne s'en rend compte. Parfois, cette étrange chorégraphie introduit d'autres " soi ", via les greffes par exemple. Durant ce spectacle invisible, les autres deviennent nôtres, le passé s'insinue dans le futur, le futur remonte dans le passé. Il y a une vingtaine d'années, nous apprenions avec le microbiote que nous étions formés à 60 % de bactéries. Nous réalisons aujourd'hui que nos cellules elles-mêmes ne nous appartiennent pas toutes. C'est un bouleversement scientifique majeur, tant du point de vue de la compréhension de l'identité que de la médecine. N'arrive-t-il pas que ces cellules étrangères viennent réparer en nous un tissu abîmé, jusqu'à créer un ilot sur un organe ? Le microchimérisme est un nouveau continent scientifique qui délie radicalement l'imagination et que s'empressent d'ailleurs de coloniser les idéologues de toute nature, faisant des laboratoires des arènes politiques. Les autres en nous propose une exploration patiente et pédagogique de ce phénomène fascinant, qui ouvre des portes sur des avenirs vertigineux et qu'on discerne encore mal. C'est ainsi dans les coulisses de la science en train de se faire que nous convie Lise Barnéoud, qui a consacré plus d'un an à enquêter, un peu partout dans le monde, aux côtés de celles et ceux qui dessinent aujourd'hui l'avenir de la science.

09/2023

ActuaLitté

Fantasy

Recueils de nouvelles saisonnières Tome 3 : Cueille l'automne

Le vent se lève. D'abord inaudible, il forcit et me balaie le visage, me projetant huit ou neuf feuilles mortes éparses. Quelques clochettes pendues parmi les branches sont bousculées par ses caresses amères, et susurrent leur chatoiement métallique aux Palarbres qui conversent à voix basse. Je me tiens à l'orée du bois, sur les rives de la Clepsydrale qui le bordent. La lune se mire déjà dans ses eaux calmes, si noires qu'on dirait les flots d'encre du Mélanflot. La nuit n'est pas si avancée, et le soleil hésite à disparaître vraiment, à laisser sa place. Drakôn lui a demandé de rester encore un peu, pour magnifier la scène et offrir aux Soeurcières de la Troisième Voie l'intensité dramatique qui leur sied si bien. La lumière est d'or, et les tons sont rouges. Les feuillages brasillants rivalisent de couleurs, veulent afficher du mieux qu'ils le peuvent leur déclaration d'amour à l'automne. C'est bien pour cela que nous sommes toustes ici en cette fin d'après-midi. Pour les célébrations de la Moisson des Mots, comme chaque année dans notre douce Vallée. Aujourd'hui, je tremble de fierté dans tout mon coeur draconique. Les Soeurcières approchent, une à une, menées par maon collègue LAncoLibre, qui tient entre ses bras le produit de la Moisson. Notre assemblée doit communier ensemble autour de ces nouveaux mots. Parmi les silhouettes qui me rejoignent, enveloppées de brumes qui floutent leurs contours et dont elles s'arrachent à chaque pas, dans des volutes enfumées, se trouvent quatre autrices que je connais, et une nouvelle venue. Enfin, pas vraiment. LAncoLibre s'immobilise à mon niveau, me confie son fardeau. J'accueille les Soeurcières. Elles ont la tête baissée, comme l'exige notre rituel. Nous rejoignons une table de pierre emmoussée, au-dessus de laquelle se tendent les premières branches d'ors et de grenats des Palarbres enluminés d'automne. Notre cercle s'étend tout autour de la boîte que j'ai posée sur la pierre. Alors que je prends place en son coeur, la Vallée des Mots m'accompagne de sa grâce, et un rayon de lune s'attache à ma personne draconique, faisant miroiter mes écailles de mille réfractions opalines. J'admire un temps ces cinquante nuances de parme qui me nimbent d'un halo mystique, puis je prends la parole pour performer l'ouverture de la cérémonie. - Nous voici réuni·e·s pour accueillir de nouveaux mots, et glorifier la créativité de la mousse, des champignons et des sporules, des vrilles de cucurbitacées et des feuilles rousses. Ami·e·s, qu'apportez-vous à notre congrégation ?? Qui s'avancera dans la lumière de Drakôn ?? Je me retire, cédant la place à une première ombre, féliforme au demeurant. Lorsqu'elle entre dans la lumière de lune, qui a cessé de me suivre, un flash se produit, et elle paraît dans toute sa vérité. - Je me présente à vous, je suis Qat2kx. Je n'ai du chat que l'apparence, les iris verts et le miaulement déterminé même si faussement plaintif. Je vous emmène... Jodai Tokushu Kanazukai. Elle se tourne vers la table, se penche sur le coffret-aux-mots, qui frémit alors qu'elle s'apprête à l'ouvrir prudemment. Une sombre clarté en jaillit, aux couleurs de l'âme humaine torturée, qui nous parle d'une école, lointaine, perdue dans le bassin lémanique. Le ciel de l'automne se couvre d'images ? : des fuites d'eau, un chat, une directrice manipulatrice qui se délecte continuellement de mets psychiques savoureux, des conversations un rien absurdes... et Salomon, dont j'identifie aisément la pensée machinique. - Merci, Qat2kx, pour ces ... hum ... saveurs incongrues, j'argue. Qui poursuivra la ronde des mots ?? Ah, voilà. Avant même que la lumière de Drakôn ne se saisisse de son ombre, je la reconnais : elle arbore sur sa longue cape brune des motifs de feuilles dorées. Nous avons beaucoup travaillé ensemble récemment. J'apprécie beaucoup Ema, qui vient me rendre visite de temps en temps, quand elle n'a rien à faire à Vilaltierre. - Mais qui êtes-vous ?? Elle marque un temps d'arrêt théâtral, puis se place dans le cercle de lumière que sa consoeur a laissé vide. La lune la révèle toute sourire. - Je me présente à vous à mon tour, je suis Lordesfeuilles. Après ma Deuxième Quête, je me suis donné l'objectif d'une quête troisième. Et voici ma contribution ? : La Préférée. Le coffret-aux-mots crache son texte sans se faire prier, et les images envahissent de nouveau le ciel qui s'assombrit de minute en minute. La première chose que nous découvrons est un carosse. Noir. Des citrouilles énormes. Une bibliothèque pleine de secrets. Un lit à baldaquin. Nous lisons dans ces scènes disparates une sorte d'inquiétude rampante, nous y devinons une situation de sorcellerie ? ; pas de celle que nous pratiquons actuellement, marquée par de bonnes intentions et un rêve commun. - Merci, Lordesfeuilles, pour cette tempête et ces vents d'espoirs. Qui poursuivra la ronde des mots ?? Une ombre leste louvoie parmi nous, et son manteau est de nuit constellée d'écailles rouge passion. Il y a autant du loup que du dragon dans sa démarche, qui me rappelle mon lointain cousin Manidriss. Je ne me suis pas trompé. - Je me présente à vous, je suis Cécilia Perrot Gilbert. Je laisse Aurélie & Yanis se débrouiller seul·e·s un moment, le temps de vous présenter Le Rituel de la Voix. Elle enclenche le mécanisme. Effets son et lumière dans le ciel de la Vallée. Nous voyons une forteresse, des dragons (coucou Mani ? ! ), une guerre qui menace, des animaux parqués comme des marchandises. Puis la nuit éclate et se répand. Nous croyons à la fin du film, mais une tête de louvetelle s'étale devant nos yeux, tout en finesse, tout en sourire, parmi les étoiles. - Merci, Cécilia, pour la vibrante défense de celles et ceux qui ne peuvent dire, merci de porter leur parole. Qui poursuivra la ronde des mots ?? Des particules sablonneuses, comme autant de grains rêveurs, s'agrègent en une forme difficile à définir. Mais je ne suis pas dupe. Je sais qui elle est ? : comment la confondre avec qui que ce soit ?? C'est ma première stagiaire, avec qui nous avons partagé l'encre et les mots de la préface du précédent recueil. Et je ne partage pas l'encre avec n'importe qui ? ! La voilà grandie, maintenant. Autrice parmi nous. - Je me présente à vous, je suis The Dreaminoux. Je dois encore soutenir un rapport de stage, Ed ?? (Elle rit, et son rire a la saveur des embruns.) Trêve de bavardages, voici Depuis les Nuits de Sable. Le coffret-aux-mots s'est enhardi, et les images viennent alors qu'elle ne s'est même pas encore tournée vers lui. Des diapositives. Une fille en regarde une autre dans les yeux. Un bel échange de sourires d'amour. Diapo suivante. La fille est seule et contemple le souvenir enfumé de sa compagne envolée dans les sables du temps. Diapo suivante. Elle rêve. Il y a quelqu'un d'autre avec elle. Que font-iels ?? Diapo suivante. Un temple aux boiseries rouges, qui me rappelle l'ambassade d'Akage. Des reflets dans l'eau. Une prise de conscience. Diapo suivante. Des illusions perdues. La grandeur. La révolte. Des phonèmes volètent dans le ciel, comme la persistance d'un murmure. /amaja ? / - Merci, Dreamy, pour ton combat dans l'arène. Tes pensées sont magnifiques et laisseront leur empreinte dans un sable qui ne s'envolera plus. Porte haut le flambeau ? ! Qui poursuivra la ronde des mots ?? Je reconnais l'odeur de sa prose puissante alors que la dernière ombre s'avance. J'en suis persuadé. Il y a ce petit quelque chose, ces détails ? : une cape qui évoque une forêt printanière, hiatus certain et assumé de sa part. Comme une parcelle de Farasie qui hésiterait encore à hiverner. La lumière de la lune me donne raison. - Je me présente à vous, je suis Emeline Di Sopra. Il y a ici quelque chose qui me pousse à y revenir. Serait-ce la forêt ?? Ces anciens Palarbres, qui me rappellent mon Ariège, ou les Ardennes ?? Je souhaite vous offrir ce soir une Pure Merveille. Ce n'est pas une blague ? ! Elle fait un petit pas de côté, touche le boîtier, qui s'entrouvre pour laisser passer une flopée d'invectives. Puis s'estampe la mer. Déchaînée. Une falaise. Un port bruissant d'émeutes. Des luttes et des femmes qui se soulèvent contre un pouvoir oppressant. On y gueule, on y raconte la Croisée des Chemins et la Sorcière. On y assiste à l'émergence de tout un courant revendicatif. La brume est collante, un peu comme celle qui enveloppe les Palarbres ce soir. Puis le ciel s'embrase ? : une autre révolte, pleine de rage et d'espoirs. - Merci, Line. Puissent tes mots toucher les coeurs endormis afin qu'ils combattent ensemble et rythment de plus beaux avenirs. Il ne reste plus que LAncoLibre. Iel n'est pas silhouette, mais dessin bleu et flou, enfantin, comme une envolée de pieds et de cheveux dans une grande pièce parquetée et jonchée de jouets en bois. Iel entre dans la lumière de Drakôn. Les yeux d'(Hydr@cène) ; s'attachent sur les jeux de la lune sur ses écailles, plus fines que les miennes, qui se moirent de vermeil et de turquoise. - Je vais conclure le rituel, si tu me le permets, Ed. J'acquiesce gravement. C'est ainsi que tout doit se terminer ce soir. - Je me présente à vous, je suis LAncoLibre. Je me joindrai à vos voix avec Comme l'arôme de framboise perdu dans un café noir. La Vallée prête volontiers sa magie à l'instant et répond à LAnco. La mystique boîte s'ouvre pour ne plus jamais se refermer et disparaît de la table de pierre. Les cieux frémissent, sont balayés de tremblements. Une soeur et un frère. La Sagrada Familia. L'avenue Diagonale. Barcelone la belle. Des tanks, de la fumée, du bruit. Des fusils. Du métal. Des espoirs brisés, re-brisés, cassés. Un élan. Des promesses. Du café qui n'est jamais bu. De douces lanternes. Du thé et des framboises. Et Edran et Malek qui naissent sous nos yeux. Axone Zéro qui s'esquisse déjà dans les volutes d'un café oublié. - Merci, LAnco. Concluons toustes ensemble, voulez-vous ?? Suite de la préface sur https : //lezarddesmots. fr/cueille-automne/

12/2023

ActuaLitté

Archéologie

Archéologie médiévale N° 51/2022

Delphine Cense-Bacquet avec la collaboration de Murielle Meurisse-Fort, Tarek Oueslati, Didier Pousset et Sabrina Save L'habitat alto-médiéval du Chemin de Visemarais à La Calotterie (Pas-de-Calais) : approches de l'occupation d'un quartier du portus de Quentovic 7 Edward Impey Une image sur pierre d'un château en bois : un graffiti médiéval au château de Caen 55 Astrid A. Noterman, Alison Klevnäs, Edeltraud Aspöck, avec la collaboration de Martine van Haperen et Stephanie Zintl La perturbation des sépultures mérovingiennes est-elle " élémentaire " en archéologie ? Nouveaux regards sur les réouvertures de tombes au haut Moyen Age en Europe 69 Mélinda Bizri, Quentin Borderie, Gaëtan Jouanin, Yannick Mazeau, Coline Lejault, Guillaume Saint-Didier, Sabrina Save, Alys Vaughan-Williams, avec la collaboration de Magali Labille, Amélie Laurent-Dehecq, Jean-Michel Morin, Dany Souchet Vivre aux ixe-xie siècles sur le promontoire de Gien (Loiret) : architecture, activités et environnement d'un habitat privilégié 93 Chronique des fouilles médiévales en France en 2020 Répartition régionale des chantiers de fouilles médiévales 167 I - Constructions et habitats civils - environnements rural et urbain 171 II - Constructions et habitats ecclésiastiques 215 III - Constructions et habitats fortifiés 241 IV - Sépultures et nécropoles 279 V - Installations artisanales 289 VI - Archéologie subaquatique, épaves et installations portuaires 299 VII - Diverses chroniques 307 Bulletin critique Patrice Beck et Benjamin Saint-Jean Vitus (dir.), Le couvent des Cordeliers du Mont Beuvray. Histoire et archéologie (Panayota Volti) 311 Aurélia Bully, Sébastien Bully et Alain Dubreucq (dir.), Colomban et son influence. Moines et monastères du haut Moyen Age en Europe (Pascale Chevalier) 313 Emmanuelle Boube, Alexis Corrochano et Jérôme Hernandez (dir.), Du royaume Goth au Midi Mérovingien, Actes des 34es Journées d'archéologie mérovingienne (Toulouse, novembre 2013) (Claude Raynaud) 314 Marie-Cécile Truc (dir.), Saint-Dizier " La Tuilerie " (Haute-Marne). Trois sépultures d'élite du vie siècle (Florence Carré) 316 Anne Baud et Christian Sapin (dir.), Cluny. Les origines du monastère et de ses églises (Pierre Martin) 319 Pierre Gillon et Christian Sapin (dir.), Cryptes médiévales et culte des saints en Ile-de-France et en Picardie (Christian Gensbeitel) 321 Marie-Christine Bailly-Maître (dir.), L'entreprise minière de Brandes, xie-xive siècles (Danielle Arribet-Deroin) 323 Michael Lewis et Ian Richardson, Inscribed Vervels. A Corpus and Discussion of Late Medieval and Renaissance. Hawking Rings found in Britain (Baudouin Van den Abeele) 324 Marion Foucher, Annie Dumont, Lukas Werther et Doris Wollenberg (dir.), Inland Harbours in Central Europe : Nodes between Northern Europe and the Mediterranean Sea (Camille Gorin) 328 Claudine Munier et Inès Pactat (dir.), Le verre du viiie au xvie siècle en Europe occidentale (Elisabetta Neri) 332 Giovanna Bianchi et Richard Hodges (dir.), The nEU-Med project : Vetricella, an Early Medieval Royal Property on Tuscany's Mediterranean (Luc Bourgeois) 333 Marianne Senn et Jürg Tauber, Eisenverhüttung im Dürsteltal. Ein Hochofen des 13. Jahrhunderts in Langenbruck (Alexandre Dissier) 337 Marie-Hélène Corbiau, Baudouin Van Den Abeele, Jean-Marie Yante et Anne-Marie Bultot-Verleysen, La route au Moyen Age. Réalité et représentations (Sandrine Robert) 338 Etienne Hamon, Mathieu Béghin et Raphaële Skupien (dir.), Formes de la maison. Entre Touraine et Flandre, du Moyen Age aux Temps modernes (Florence Journot) 340 Yves Henigfeld, Philippe Husi et Fabienne Ravoire (dir.), L'objet au Moyen Age et à l'époque moderne. Fabriquer, échanger, consommer et recycler (Julie Renou) 342 Alice Vanetti, Archéologie du bâti, Histoire et épistémologie des origines à nos jours (France, Italie, Suisse) (Bastien Lefebvre) 345 Morimond 1117-2017. Approches pluridisciplinaires d'un réseau monastique, Benoît Rouzeau et Hubert Flammarion (dir.) (Denis Cailleaux) 347 Livres et périodiques reçus 349

03/2022

ActuaLitté

Littérature française

De là, on voit la mer

Louise, 40 ans, part s’installer dans une villa en Toscane pour écrire son roman. Elle abandonne à Paris son mari, François, meurtri mais résigné. À Livourne, ville portuaire où règne une chaleur écrasante, tout l’enchante : la qualité du silence, la mer partout présente, l’incessant ballet des ferries vers les îles. Et cette parfaite solitude que seule vient déranger la présence discrète et dévouée de Graziella, la gouvernante qui s’occupe de la maison. Louise n’a jamais connu un tel sentiment de plénitude. Elle écrit l’histoire d’une femme qui doit réapprendre à vivre après la disparition de son mari. Les mots viennent à elle tout naturellement. Un jour, un jeune homme sonne à sa porte. C’est Luca, le fils de Graziella. Élève à l’Académie navale, il porte ses vingt et un ans avec une grâce insolente. Jamais Louise n’aurait pu envisager d’être troublée par un garçon de cet âge. Tenter de résister au charme de Luca serait pourtant aussi vain que de vouloir échapper à la moiteur de l’été. Au moment où elle cède à la sensualité de ce corps qui l’attire, elle apprend qu’un accident de voiture a grièvement blessé son mari. Fiction, fantasme et réalité se télescopent, mais dans quel but ? Louise doit se rendre au chevet de François, plus vulnérable que jamais. Forte de cette ferveur inattendue qui lui a ouvert les yeux, elle sait que l’instant est venu d’affronter tous les mensonges accumulés avec les années, quelles qu’en soient les conséquences… Il y a des paysages dont la simplicité peut éclipser tout ce qu’on avait contemplé jusque-là, des retranchements volontaires qui vous révèlent à vous-mêmes, des rencontres qui ne peuvent se produire que lorsqu’on a fait le vide autour de soi. Roman sur la solitude nécessaire de l’écrivain, une solitude ni oppressante ni douloureuse, mais émancipatrice, De là, on voit la mer est une ode à la liberté, celle qui implique de faire des choix, de sacrifier ce qui n’a plus de raison d’être, liberté sans concession, qui peut sembler brutale, égoïste et déterminée, mais qui permet seule de créer, d’aimer à sa guise, de tenir la barre de son existence sans se soucier des préjugés ni des vents contraires… Un magnifique portrait de femme, tranchante et résolue, larguant progressivement les amarres, s’affranchissant de tous ses liens pour voguer sereinement vers une destination connue d’elle seule.

01/2013

ActuaLitté

Sociologie

Bulletin du Centre d'Analyse du Discours n°4 (1980)

Les articles réunis dans ce volume sont de trois types : 1) Quatre d'entre eux traitent de faits de langue ou de discours synonymiques ou réputés tels, du Moyen Age à nos jours : - Claude Buridant esquisse une histoire de la grandeur et de la décadence des binômes synonymiques du Moyen Age au XVIIe siècle. Figure fondamentale de la rhétorique médiévale, où il joue un double rôle d'explication et d'ornement, le couple de synonymes est condamné au XVIIe siècle par une rhétorique de la justesse et de la brièveté et par le progrès de la lexicographie. - Jean-Pierre Beaujot observe la formation, dans l'usage contemporain, d'un fait de synonymie : le passé antérieur, venu du récit, passe dans le discours pour faire système avec le passé composé, concurrençant ainsi le passé surcomposé. - Nelly Danjou-Flaux montre, à partir d'exemples pour la plupart extraits du corpus Trésor de la langue française, comment la prise en compte de divers niveaux d'articulation du sens ("grammatical", "fonctionnel", "discursif", "énonciatif") permet de discriminer les emplois de locutions habituellement données comme synonymes : au contraire, par contre et en revanche. - Enfin, dans une perspective transformationnelle, sur des exemples construits, Elisabeth Fichez-Vallez aborde la question de la synonymie des verbes morphologiquement apparentés porter et apporter, à partir de l'examen de leurs relations syntaxiques de paraphrase. 2)Trois autre articles examinent divers aspects des conceptions de la synonymie à l'oeuvre chez des lexicographes et des pédagogues des XIXe et XXe siècles : - Michel Glatigny compare la notion de synonymie et la pratique de l'analyse des synonymes chez trois auteurs réunis en 1809 dans le dictionnaire de Guizot (Girard, Roubaud et Guizot lui-même), et examine si, dans l'empirisme qui les caractérise tous, la notion de "sens propre" de Guizot constitue une avancée vers la moderne analyse sémantique. - Danielle et Pierre Corbin, dans deux articles complémentaires, étudient cette théorie sociolinguistique implicite de la synonymie qu'est le discours des niveaux de langues. Ils cherchent à évaluer, dans un dictionnaire contemporain -le Micro Robert- , la cohérence de ce discours, dont Pierre Corbin, pour sa part, recense les caractéristiques essentielles, par la confrontation de textes émanant de pédagogues et de lexicographe. 3)Pour finir, un article traite de la théorie de la synonymie dans le cadre des réflexions linguistiques modernes et contemporaines : - Danielle Cahen analyse les liens qui unissent, au XXe siècle, pour tout courant de la philosophie anglaise du langage, les notions de synonymie et d'analycité. Ces liens sont-ils nécessaires ? Si oui, de quel ordre doivent-ils être ?

01/1980

ActuaLitté

Inde

Histoire de la civilisation indienne. Tome 1 L'Inde ancienne et médiévale : De la civilisation de l'Indus-Sarasvatet#299; aux invasions musulmanes

Vieille civilisation plusieurs fois millénaire, l'Inde, qui sera l'une des grandes puissances du XXIe siècle, demeure méconnue en France. Le public cultivé a quelques notions de la période coloniale, voire des Moghols, mais l'histoire de l'Inde ancienne est généralement ignorée aujourd'hui, alors qu'elle faisait l'admiration du siècle des Lumières et du premier XIXe siècle. " En Inde se trouve la source de toutes les langues, de toutes les pensées et de toute l'histoire de l'esprit humain ; tout, sans exception, est originaire de l'Inde ", écrivait sans nuances le philosophe allemand Friedrich Schlegel. " C'est à peu près la thèse des nationalistes hindous aujourd'hui, pour qui l'origine de la civilisation se situe dans la vallée de l'Indus-Sarasvati au troisième millénaire avant notre ère. Au contraire, les sécularistes affirment que le sanskrit et le Veda ont été introduits par des étrangers, les Aryens en l'occurrence, et que la civilisation indienne est le fruit d'incessants brassages. Alors qu'en Occident l'histoire de la Grèce antique et de l'Empire romain n'engendre que quelques controverses feutrées dans d'étroits cénacles, en Inde, l'histoire ancienne déchaîne les passions dans les milieux politiques et enflamme l'opinion tout entière. L'Inde ancienne, c'est aussi la naissance du bouddhisme et du jainisme, la consolidation du brahmanisme et du système des castes. C'est également l'époque des brillants empires maurya et gupta, de l'apogée de la littérature sanskrite, religieuse et profane, et d'un art raffiné qui trouve d'heureux prolongements dans les royaumes de la période médiévale : à partir du VIIe siècle, de l'Himalaya au cap Comorin, des dynasties régionales érigent des temples grandioses et encouragent les littératures en langues vernaculaires, telles que le tamoul et le kanna ? a. Le rayonnement de l'Inde est tel que les envahisseurs qui déferlent sur le sous-continent sont, après les ravages initiaux, conquis et assimilés par cette civilisation. Le but de ce livre est d'aller au-delà des seuls aspects politiques, militaires et économiques, afin d'illustrer une dynastie, une religion, une société avec des textes de l'époque, mais aussi des photographies de ses principales réalisations architecturales, sculpturales, voire picturales quand les oeuvres ont résisté aux outrages du temps. Cette démarche, qui présente l'avantage de rendre plus accessible l'histoire complexe des royaumes de l'Inde ancienne et médiévale, sous lesquels sont réalisés quelques-uns des joyaux du patrimoine de l'humanité, permet surtout de pénétrer l'âme de la civilisation des anciens Indiens.

01/2023

ActuaLitté

Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 25 : La quinta

Après le fol intermède d'Auribeau, le couple est revenu à Esclarmont, dans leur trois pièces superposées sans eau courante. Désireux de fuir l'incommodité des lieux et la médiocrité ambiante, Louis est plus que jamais décidé à construire une maison sur leur terrain, ce terrain si merveilleusement situé, plein sud, à un jet de pierre du village, et doté d'une vue grandiose sur la vallée et l'Estérel. Mais son manque d'accès direct à la route grève fortement le projet. Il y a bien le terrain du dessus, une friche, qui, lui, jouxte la route, mais la propriétaire, une vieille fille de Marseille, méprise les Esclarmontais, et s'est toujours refusée à vendre. Louis lui écrit, il sait que sa plume peut faire des miracles ! De fait, la dame accepte la transaction, et pour un prix dérisoire (fin du tome 24). L'été est venu, et avec lui les voyages. Ils s'enchaînent, amenant leurs lots de voyageuses esseulées, avides d'une aventure avec le guide, éventuellement le chauffeur. Une rencontre marquante : Louise, troisième du nom. Mais la relation ne survit pas au retour à Paris et à une fatale soirée, où Louis perd son sang-froid et fait un esclandre. On ne se refait pas, particulièrement quand la concurrence prend les traits d'un bellâtre, ami d'une des femmes. Séville, et sa sublime place San Fernando ! Louis en a rêvé, il en est tombé amoureux, il lui a même dédié un long poème. Et ce rêve se matérialise : Nadine et lui vont y passer l'hiver. Hélas, écoeurée par l'huile d'olive, celle-ci ne mange bientôt plus que des fruits et s'affaiblit. Il faut prendre pension chez l'habitant et faire sa propre cuisine. Les semaines passent, Louis observe avec passion les coutumes andalouses, mais Nadine ne suit pas. La liste de ses griefs s'allonge : l'espagnol ? un charabia incompréhensible ; la viande ? des semelles impossibles à cuire ; l'eau et l'électricité ? rationnées comme en temps de guerre ; les hommes ? mal éduqués, ils crachent par terre et parlent trop fort, un comble pour une sourde ; José, ce grand ami de Louis ? un Espagnol bon teint dont la gentillesse cache mal son mépris pour elle et l'influence qu'elle a sur Louis... Finalement il cède, et quelques jours après Noël, ils font leurs valises. Le bon côté de l'aventure : Nadine est maintenant enthousiaste pour construire sur le terrain du haut. Ce sera la Quinta...

08/2021