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Terrorisme

Violences collectives, crimes de masse et terrorisme. Approche clinique, criminologique, philosophique

Les enquêtes indiquent une nette augmentation des violences collectives et des meurtres de masse, aussi bien les tueries en milieux scolaire ou universitaire que les actes terroristes islamistes ou extrémistes, les rixes entre bandes ou les affrontements de hooligans. Le nombre de tueries de masse a ainsi été multiplié par 10 en 20 ans aux Etats-Unis, selon le rapport du FBI "20 years review, Active shooters incidents 2000-2019" . Les travaux rassemblés dans cet ouvrage visent à englober l'ensemble de ces phénomènes dans une même réflexion : les violences collectives (rixes, émeutes), la radicalisation, le terrorisme et les crimes de masse (meurtres de masse, crime organisé, massacres rituels). Nous montrerons que la com-préhension des cas de "terroristes assaillants solitaires" (tel Tobias Rathjen) implique de prendre en compte la dimension psychopathologique des actes criminels. Que l'on ait affaire à des psychotiques, des névrosés ou des per-vers, la question qui traversera nos discussions cliniques touchera à l'énigme de l'acte meurtrier, que la notion de passage à l'acte ne permet pas toujours de saisir dans toute sa complexité. Que faire, en effet, des meurtres longue-ment mûris ? Comment articuler le système de pensée (idéologie ou délire) et l'acte criminel proprement dit ? Si lien il y a, quelle part y prend le sujet lui-même, dans ses coordonnées les plus intimes ? Et enfin, comment analyser les actes criminels commis par des groupes, soit dans les phénomènes de rixes entre bandes, soit dans des contextes de meurtres collectifs (La Famille Manson) ou de criminalité mafieuse (les Sicarius de Colombie)? Ce travail collectif sera l'occasion, à partir des données de la clinique et d'un débat avec le droit et la philosophie, de répertorier les effets des violences collectives contemporaines sur nos institutions et de faire un point sur les dispositifs de prévention et d'accompagnement qui se sont construits pour en amortir les effets sur le vivre ensemble.

03/2023

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Littérature française

Deux passions

Deux récits qui ont pour théâtre le Valais, l'un au XVIII ? siècle, l'autre à l'orée de 1900, et pour héroïnes le premier une petite fille, le second une adolescente. Le premier est noir et tragique. Le second, tremblant et grave, débouche sur le bonheur. Emerentia 1713 est l'histoire d'une enfant qui a existé. Son père est un seigneur et sa mère une simple paysanne. La mère meurt, le père se remarie avec une grande dame qui place la petite fille chez le curé doyen d'un village, renommé pour la fermeté de sa foi. Elle a sept ans. Elle refuse de réciter ses prières, elle hait le Bon Dieu qui lui a enlevé sa mère. Ni le fouet tous les jours, ni le pain sec, ni les vêtements de pénitence, ni les humiliations publiques ne la changeront. Elle n'aime que les animaux et les arbres. Elle apprivoise les pigeons et les truites, les crapauds et les couleuvres, tout le village la croit sorcière - sauf les enfants. Rien ne viendra à bout de son refus, que la mort. Virginia 1891 présente une petite paysanne pauvre que l'on place à quinze ans comme bonne dans un château voisin. La jeune maîtresse, douce et généreuse, suscite l'admiration et la ferveur de Virginia, qui doit s'occuper du petit garçon d'un an, puis de la petite fille qui va naître. Le maître, Monsieur, est peintre à ses heures. Il prend Virginia pour modèle, tombe amoureux. Elle l'aime aussi et, quand on la renvoie chez elle, elle dépérit. Il y a entre ces deux êtres tout ce que comporte d'innocence et de trouble la passion véritable. Un jour on demandera à l'adolescente de revenir... S. Corinna Bille sait peindre avec un art très simple ces âmes passionnées, le décor des montagnes, les préjugés de jadis, le malheur de certaines enfances, en ce temps-là.

03/1979

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Actualité politique France

Gérald Darmanin. Les secrets d'un ambitieux

Récit du parcours " express " de Gérald Darmanin, petit-fils de tirailleur algérien et fils de concierge, jusqu'à sa récente nomination (controversée) au poste de ministre de l'Intérieur. Sarko bis ou atout de la Macronie ? " Des comme lui, on n'en voit que tous les 25 ans ", commente le président du conseil départemental du Nord (LR), Jean-René Lecerf, qui a fait la connaissance de Gérald Darmanin lorsque, étudiant à Sciences Po Lille, il est apparu dans le paysage politique local, au début des années 2000. Ce sentiment de " tenir un élément hors norme " était alors largement partagé par la droite et le monde économique du Nord. Gérald Darmanin y a très vite trouvé sa place, mais il a aussi éprouvé le besoin d'élargir son horizon... En moins de dix ans, ce petit-fils de tirailleur algérien, fils de concierge, deviendra l'un des benjamins de l'Assemblée nationale (29 ans en 2012), l'un des plus jeunes maires d'une ville de 100 000 habitants (31 ans lorsqu'il prend Tourcoing en 2014), ministre du Budget d'Emmanuel Macron puis, en juillet 2020, ministre de l'Intérieur. Sans jamais craindre de tenir tête au président : il a su imposer le prélèvement à la source et obtenu que l'article 24 controversé de la proposition de loi Sécurité globale soit réécrit et non retiré... Si Gérald Darmanin a eu des fidélités successives (Christian Vanneste, Xavier Bertrand, Emmanuel Macron), il n'a jamais varié dans ses fondamentaux : il a toujours été de droite, tendance souverainiste. Soucieux des questions de sécurité, il se préoccupe depuis longtemps du communautarisme. Il revendique haut et fort sa fibre populaire, cultive son côté " fils du peuple " qui ne sort pas de l'Ena, en opposition avec la technocratie macronienne ; au ministère de l'Intérieur, il se pose crânement en défenseur des forces de l'ordre. Mais les accusations de viol qui pèsent contre lui, les récentes bavures policières pourraient bien le faire vaciller du piédestal qu'il s'est forgé...

11/2021

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Revues

Oblik N° 6/2021 : Un pognon de dingue ! 50 raisons pour lesquelles les riches gagnent à tous les coups

OBLIK n°6 Oblik, c'est la revue d'infos dessinées d'Alternatives Economiques où des illustrateurs talentueux posent un regard créatif et décalé sur l'actualité avec, en toile de fond, l'expertise et l'exigence des journalistes d'Alternatives Economiques. Ce numéro s'intitule "Un pognon de dingue ! 50 raisons pour lesquelles les riches gagnent à tous les coups" et sa couverture est signée Muzo. "Un pognon de dingue ! 50 raisons pour lesquelles les riches gagnent à tous les coups" Ce n'est pourtant pas compliqué de faire fortune, même quand on n'est pas doué pour les inventions géniales qui rapportent un max... Il suffit de naître dans la bonne famille d'un quartier aisé. Puis de faire de longues études dans les établissements les plus réputés et de décrocher un de ces diplômes qui ouvrent bien des portes. De faire fructifier ensuite avec doigté et discernement le coquet patrimoine de papa et maman. De ne pas rémunérer trop grassement ses employés, bien sûr. D'éviter autant que possible de payer des impôts en planquant ses gros sous dans des cachettes bien légales. Et de se tenir assez près de ceux qui gouvernent le pays pour que les lois ne changent pas trop vite. Elémentaire, non ? On se demande vraiment pourquoi les pauvres n'y arrivent pas. Pourquoi ils s'obstinent à végéter dans une misère déprimante avec leurs allocations maigrelettes... Heureusement que de père en fils, ils sont habitués à vivre de peu. Sinon ils auraient de quoi désespérer ! A découvrir également dans ce numéro : les étonnantes infographies dessinées à la main en 1900 par le sociologue militant W. E. B. Du Bois (défenseur de la cause des noirs américains) ; un roman photo avec une carte blanche à Clémentine Mélois ; des affiches (50 ans d'évolution du travail en France racontée par les affiches de l'INRS) ; un surprenant reportage photo sur les effets dévastateurs du dérèglement climatique aux Maldives. Dans Oblik, tous les arts graphiques sont mobilisés pour renouveler le journalisme.

10/2021

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Thèmes photo

Souvenir d'Alsace

Après la Bretagne et le Pays basque, le photographe Charles Fréger dirige son objectif vers l'Alsace. Après avoir étudié l'histoire de la région et les collections du Musée alsacien, il propose une oeuvre forte, mêlant photographies, vidéos, céramiques et films d'animation, qui invite à méditer sur la frontière ténue entre imagerie traditionnelle et outils de propagande. C'est au tournant des années 2000 que Charles Fréger (né en 1975) engage son travail en tant que photographe. Intéressé par l'uniforme, les questions d'individualité et de groupe, il photographie en série sportifves et militaires. On le connaît aussi depuis pour ses séries plus " anthropologiques ", à l'image de Wilder Mann (2010-en cours), dans laquelle il représente les figures de " sauvages " dans les traditions populaires européennes. Charles Fréger se penche depuis 2011 sur le sujet des identités régionales, avec trois projets. Après Bretonnes (2011-2014) et La Suite basque (2015-2017), il clôt cette réflexion avec Souvenir d'Alsace. Réalisé dans le cadre d'une résidence au Musée alsacien (2018-en cours), ce projet sera présenté au public au cours d'une exposition qui se tiendra entre juin 2023 et avril 2024. En partant du costume régional et, par extension, des images créées dans des situations historiques spécifiques, parfois sur un ton de propagande, le photographe développe un discours complexe et critique sur la question du folklore et la construction de l'" identité " alsacienne. Fréger revisite l'histoire tourmentée de l'Alsace à travers les collections du Musée alsacien en réactivant ses modes d'expression de prédilection et ses intérêts pour le costume, la pose, la silhouette. Contrairement aux précédents projets, la photographie n'est pas ici le seul medium convoqué par l'artiste. Le photographe part cependant toujours de ses images pour ensuite élargir sa pratique : vidéo, céramique, verre, court métrage d'animation, sculpture ou encore broderie sont autant de supports explorés par Charles Fréger pour raconter une Alsace prise dans les guerres, française, germanique, érigée en symbole patriotique et nostalgique.

06/2023

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Institutions judiciaires

Institutions juridictionnelles. 16e édition

Ce Précis est né de la collaboration de spécialistes des procédures civiles, pénales et de droit public. Après l'analyse critique et prospective des principes qui sous-tendent l'organisation et le fonctionnement de la Justice et des grands enjeux qui la traversent, il décrit en les replaçant dans leur évolution, les principales juridictions et professions qui leur sont associées. Au plus près de l'actualité législative et règlementaire (décrets d'application de la loi n° 2019-222 du 23 mars de réforme pour la Justice, loi n° 2020-1672 du 24 décembre relative au parquet européen et son décret d'application n° 2021-694 du 31 mai, loi n° 2021-401 du 8 avril sur la justice de proximité et loi n° 2021-646 du 25 mai pour une sécurité globale préservant les libertés), l'ouvrage consacre une large place au renouvellement qu'a connu la matière sous l'influence croissante de la Cour européenne des droits de l'homme, du droit de l'Union européenne et du Conseil constitutionnel. S'il correspond au cours d'Institutions juridictionnelles généralement enseigné en Ire année des facultés de droit, il est également fort utile à tous ceux qui préparent les concours d'accès à la magistrature et à la fonction publique ou l'examen des IEJ pour entrer dans un Centre régional de formation professionnelle d'avocats. A tout citoyen il donne les clefs de compréhension des débats dont la Justice est l'objet : l'accès au juge à l'aune des mutations de l'organisation judiciaire, la numérisation des procédures, l'open data, les services en ligne et les algorithmes dans la résolution juridictionnelle ou amiable des différends, les rôles respectifs des juges et des procureurs, la place du juge d'instruction, etc. La 5e édition de cet ouvrage (1999) a été traduite en langue chinoise aux éditions Press of China University, juillet 2000.

08/2021

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Histoire des mentalités

La noblesse et ses domestiques au XVIIIe siècle

Les premières études sur les domestiques ont été publiées à la fin du XIXe siècle, à l'apogée de l'emploi domestique. Il faut attendre un siècle et les années 1980 pour que la domesticité intéresse de nouveau les historiens. Le XIXe siècle, durant lequel la domes- ticité connut son plus fort développement, intéressa tout d'abord les historiens. Ensuite, d'autres études ont exploré le monde de la domesticité au XVIIe et surtout au XVIIIe siècle. Ces recherches privilégient une approche générale et sociale avec la place des domestiques dans la société, les préjugés à leur égard, leur rôle dans la diffu- sion des manières de vivre aristocratiques, leur fortune matérielle et l'évolution de la condition domestique. Peut-être en raison du développement, depuis le milieu des années 2000, des "auxiliaires de vie" , "aides ménagères" et autres nouvelles formes de domesti- cité, ce sujet a retrouvé la faveur des sociologues. Les approches sont plus particulières chez les historiens et les historiens de l'art, avec un intérêt porté aux lieux d'exercice ou au marché du travail. Cet ouvrage s'attache à l'étude des relations humaines au quotidien entre l'aristocratie et sa domes- ticité dans la France du XVIIIe siècle, depuis le recru- tement jusqu'au départ du domestique ou au décès du maître. Documents d'archives, presse, littérature, mémoires et correspondances ont été consultés pour tenter d'appréhender leur nature, leur variété, leur richesse et leur complexité. Ces relations particu- lières, résultat des interactions des personnalités de chacun, se développaient dans un cadre défini par les conventions sociales qui imposaient des droits et des devoirs, tant aux maîtres qu'aux domestiques, aux- quelles se mêlaient représentations idéales, attentes et préjugés. La Révolution est ponctuellement évoquée, car les circonstances, exceptionnelles et souvent tra- giques, entraînèrent d'importantes modifications dans les relations entre maîtres et domestiques et dans l'appréhension du monde domestique par le nouveau pouvoir, lesquelles constituent un sujet d'étude en eux-mêmes.

10/2021

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Contes et nouvelles

Au-delà de la mort. Le conte du Naufragé, 1e édition

D'après le papyrus d'Aménô, fils d'Amény adaptation d'Eddy Devolder dessins d'Aimé Mpane Enfin Tout est bien qui finit bien Nous rentrons au Pays. Nous entamons les manoeuvres d'accostage. Nous débarquons, enfin. Notre première pensée en arrivant ?? Remercier le ciel ? ! Il y a dans ce monde des forces qui nous échappent C'est grâce à elles que nous sommes de retour. C'est l'histoire d'un navire égyptien, d'une traversée qu'on croit maîtriser, c'est l'histoire d'une tempête et d'un rescapé, d'un naufragé échoué. C'est une histoire de rencontre, de choix et de foi. Il y a aussi l'histoire de l'histoire : comment le papyrus a été écrit, perdu, oublié, et enfin retrouvé. Qui raconte cette histoire ? Un Egyptien, il y a 4 ou 5 mille ans Un sujet de Pharaon Un serviteur modèle Qui pourtant a le sentiment de n'avoir pas été entendu. Il revient à la charge. Qu'attend-il ? Une récompense à la hauteur de son exploit. L'histoire finit par atterrir sur un papyrus. L'auteur est connu, Un scribe royal qui répond au nom d'Aménô, Fils d'Amény, actif au début de la XIIe dynastie, Environ 2000 ans avant JC. Puis le papyrus tombe dans l'oubli Jusqu'en mille huit cent quatre-vingt. Eddy Devolder nous propose une réécriture de ce conte égyptien, il lui donne une forme et une visibilité. Les échos avec notre monde actuel sont troublants, le texte questionne tant notre rapport aux autres, l'accumulation insensée de richesses par certains, que la migration, le rapport au sacré et à l'au-delà. Les dessins à l'encre de Chine d'Aimé Mpane ont cette force de frappe qui happe le lecteur et ne le lâche plus. Il y a dans son trait une émotion brute qui s'exprime sans filtre. Il accompagne avec éclat ce conte qui a traversé les siècles, sans en altérer la force et l'émotion.

10/2021

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Biographies

Le Diacre chantant de Honfleur. La loi d'Amour

Jean-Jacques naît en 1946 au 13 de la rue Brûlée à Honfleur dans une famille ouvrière. Petit enfant, il a la sensation d'un manque comme si cette vie-là l'avait ramené sur terre avec des souvenirs perdus et qu'il ne cessera toute sa vie de rechercher. " Qu'est-ce que tu regardes comme ça ? " lui demandait sa mère. L'enfant d'Honfleur répondait, le regard planté vers le ciel : " Je cherche la vérité, Maman ". Les méandres de la vie vont l'emporter comme un tourbillon : vie professionnelle, passion du chant dont il fera un second métier, vie familiale et bientôt trois enfants. Rien de particulier si ce n'est une vie " presque " ordinaire comme pourraient la vivre des milliers de gens. Pourtant, Jean-Jacques va recevoir un appel et c'est cela qui n'est pas ordinaire. Ses parents, honteux et déboussolés, ne comprennent pas : " On ne l'a pas élevé comme ça ! ". Ils sont d'une génération transie où l'on n'étale pas ses sentiments. C'est à leurs 50 ans de mariage que Jean-Jacques reçoit la bénédiction. Dans sa bouche, l'hostie explose comme un soleil. Lui revient en mémoire les années de son enfance quand il avait la foi. Ah non, décidément, il ne l'avait pas perdue ! Elle était juste en sommeil. Le Diaconat à 50 ans, 1200 baptêmes, 350 mariages, beaucoup d'inhumations malheureusement, mais que voulez-vous, on ne peut pas quitter Honfleur sans son accompagnement. Il chante tellement avec la voix des anges ! Il dit n'avoir pas peur de la mort. Il sait trop bien que là-haut, il rencontrera enfin ce qu'il cherchait depuis toujours. S'il était Honfleurais, celui-ci dirait : " Boujou mon Bézot ". Mais il est de Nazareth et dira plutôt : " Ah, te voilà, toi ! As-tu assez aimé ? ". Et il répondra : " Oui Seigneur, je crois ! "

12/2022

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Romans historiques

Fils du Shéol

Un effroyable voyage à rebours, sur trois générations, jusqu'à la genèse du mal. Tout commence aux côtés du jeune Karl, le narrateur. Dans la touffeur du wagon à bestiaux qui le conduit au camp d'extermination, il fait la connaissance de son seul et unique amour, Helena. Le garçon est gazé à son arrivée. Depuis un étrange séjour des morts, le Shéol, il est alors condamné à regarder évoluer les siens et à tenter d'éviter la catastrophe. Ainsi, retrouve-t-on Manfred, le père de Karl, devenu Sonderkommando. Dans la noirceur sans limite de sa condition, il se souvient des jours lumineux passés auprès de sa belle. Plusieurs années auparavant, Manfred a rencontré Elisa en Algérie. Tombé fou amoureux d'elle, il l'a épousée et emmenée avec lui à Berlin. Elle lui a donné un fils... Karl.Karl, qui depuis le Shéol, n'a de cesse de remonter le temps avec le vain espoir d'empêcher l'irréparable. Aussi croise-t-on Ludwig, le père de Manfred, qui dans la pénombre de l'appartement berlinois n'aime rien tant que raconter ses aventures de jeunesse à son petit-fils. A l'époque, Ludwig servait dans l'armée allemande en Afrique de l'Ouest. Il en a rapporté une déchirante nostalgie, des masques et une photo à laquelle il tient par-dessus tout. Il y apparaît aux côtés de ce qui semble être une femme fantôme, parce qu'on n'aperçoit d'elle qu'une silhouette. Et ce que le vieil homme n'a jamais pu raconter de son vivant, Karl va l'apprendre depuis sa nouvelle demeure. Ainsi suit-il les tribulations de son grand-père dans cette ancienne colonie mais aussi celles de son véritable amour, Hitjiverwe, beauté herero dont le sort, le sien propre autant que celui de son peuple, sonne comme un terrible avertissement aux générations futures. De la Pologne des années 1940 à la Namibie des années 1900, trois histoires d'amour pour remonter à l'origine du mal. Trois générations et deux génocides.

08/2015

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Sociologie

La manipulation mentale. Sociologie des sectes en France

Comment lutter contre les dérives possibles des groupes sectaires ? Quand les membres de sectes sont victimes d'escroquerie, d'atteintes à leur personne, de séquestration ou d'autres types de délits connus, l'Etat dispose d'un arsenal juridique efficace pour mener des actions et, après procès, obtenir d'éventuelles condamnations. Hors de ces délits caractérisés, la lutte contre les sectes relevait jusqu'aux années 1960 de la seule Eglise catholique, soucieuse de combattre de " fausses églises ". Mais à partir des années 1970, cette lutte s'est émancipée du giron de l'Eglise et a changé de nature. Il s'est agi de lutter contre la manipulation mentale que feraient subir ces groupes à leurs adeptes, les privant de tout libre arbitre. L'État, qui s'est fait le relais de ce combat initié par des groupes de victimes et de proches de victimes, a donc cherché à qualifier juridiquement la manipulation mentale. Dans les années 2000, cette lutte a abouti à la création d'un délit pénal punissant la sujétion psychologique. Mais comment peut-on qualifier une situation de manipulation mentale ? Qui peut l'expertiser ? Cette sujétion psychologique est-elle réservée aux sectes ou s'applique-t-elle dans d'autres situations ? Et agir par le droit a-t-il permis de faire disparaître ou de réduire les manipulations mentales ? Arnaud Esquerre a mené l'enquête pendant plusieurs années auprès de toutes les parties concernées : victimes, proches des victimes, membres de sectes, représentants de l'Etat, juges, etc. Il raconte en sociologue comment la France a inventé le délit de " sujétion psychologique ". Il montre ses implications pour nous tous : ces combats contre la manipulation mentale sont autant d'agencements à travers lesquels l'Etat exerce un pouvoir sur le psychisme des êtres humains. Un pouvoir particulièrement inquiétant parce qu'il laisse à ceux qui en ont la maîtrise une marge d'arbitraire très grande.

04/2009

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Italie

Somnambules d'un nouveau monde. L'émergence des communes italiennes au XIIe siècle

Les Somnanbules d'un nouveau monde. L'émergence des communes italiennes au XIIe siècle, est un grand livre un sujet important : la naissance des formes de communes en Italie au Moyen Age. Si ce sujet a déjà abondamment fait l'objet de recherche de la part des historiens-médiévistes, avec cet ouvrage Chris Wickham remonte aux touts débuts de cette émergence des formes consulaires (la période 1090-1150) pour montrer que ces premières formes de gestion collective des villes italiennes étaient le fait de divers citoyens qui n'avaient pas exactement conscience de ce qu'ils étaient en train de créer (les somnanbules qui passaient d'une ville à l'autre, sur des chemins non balisés, en essayant de promouvoir cette nouvelle forme de collectivité). En voulant s'affranchir des pouvoirs ecclésiastiques et princiers, ces pionniers de la "formation" des assemblées citoyennes n'avaient pas en tête un "idéal-type" de la notion de "commune" , telle qu'elle sera formalisée à partir de la seconde moitié du XIIe siècle, mais participaient néanmoins à un changement social et politique de premier ordre dans l'histoire européenne. Après un premier chapitre introductif et historiographique où l'auteur se démarque d'une histoire téléologique des communes, sont ensuite étudiées les émergences (qui avaient des formes différentes) des formes consulaires dans trois villes italiennes, Milan, Pise et Rome. L'importance, que souligne Wickham, de la diversité des configurations sociales et des agents-acteurs de l'histoire des communes ; le développement des assemblées citoyennes ; les serments collectifs passés entre différents somnanbules ; la tension entre ces somnanbules et les élites - tous ces sujets, au-delà des premières formes de communes italiennes médiévales, font que cet ouvrage est fondamental non seulement pour mieux comprendre l'histoire du Moyen Age italien, mais aussi pour mettre en lumière la façon dont sont organisées des formes de gestion collective des affaires communes dans les sociétés occidentales...

12/2021

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Jardinage

L'univers de Le Nostre. Les origines de l'aménagement du territoire

Né en 1950, Thierry Mariage est Architecte des Bâtiments de France au Domaine National de Versailles. Auteur du nouvel article Le NOTRE de l'Encyclopaedia Universalis, il donne dans le présent ouvrage élaboré dans le cadre d'un contrat de recherche avec l'état, voici une dizaine d'années, une vision innovante du jardin géométrique français. L'Univers de Le NOSTRE, c'est avant tout un contexte culturel, professionnel, économique, technique, qu'il fallait décrypter, quitte à dissiper quelques idées reçues. Le NOSTRE n'a pas surgi par enchantement, son grand-père était déjà notable de sa corporation. Il n'y a pas d'uniformité du jardin classique, ce dernier n'a strictement rien à voir avec DESCARTES, et les théoriciens, bien avant 1650, préconisent l'adaptation au site. Les géographes et les hydrauliciens ont aussi leur part, et oeuvrent au tracé des plus grands projets. Le rêve n'est pas absent, loin s'en faut, de ces grandes compositions qui irradient sur l'ensemble du pays, avec de réelles incidences formelles et réglementaires. Qu'il s'agisse de cartographie ou de gestion forestière, les grands parcs sont toujours associés aux objectifs nationaux, et ce sont les mêmes hommes d'état, les mêmes chercheurs, qui s'intéressent aux deux pans de ce qui ne constitue qu'un seul projet. Par l'éclairage qu'il dorme de cette genèse des tracés de jardins à l'échelle du territoire, et par les travaux qu'il a poursuivis comme intervenant au colloque ICOMOS d'octobre 1985 consacré à la replantation des jardins anciens, Thierry Mariage vient accréditer, au nom de la vérité historique, l'inéluctable renouvellement du couvert végétal de Versailles, dont les tempêtes de janvier et février 1990 ont souligné l'urgence par la chute d'environ 1500 arbres, dont l'obsolescence évidente était, et demeure une contradiction par rapport à l'esprit des concepteurs.

01/2003

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Beaux arts

Corneille et Paul Theunissen. Catalogue raisonné

Ouvrage de référence très documenté, ce double catalogue raisonné de l'oeuvre de Corneille Theunissen (1863-1918), premier second grand prix de Rome en 1888, et de Paul Theunissen (1873-1931), deuxième prix Chenavard en 1900, a été mené grâce à la découverte d'un fonds privé soigneusement conservé de plus de mille cinq cents photographies sur plaques de verre, d'esquisses et d'archives. L'oeuvre des deux frères sculpteurs, originaires d'Anzin, formés aux académies de Valenciennes, puis aux Beaux-Arts de Paris, a beaucoup souffert des deux guerres mondiales. Cette étude permet de retrouver plus de trois cents oeuvres. A côté du Polytechnicien, aujourd'hui à l'Ecole polytechnique de Palaiseau, pour laquelle Corneille Theunissen obtient la médaille d'or au Salon des artistes français de 1914, restent encore en place le Monument commémoratif de la défense de Saint-Quentin contre les Espagnols en 1557, à Saint-Quentin ou le Monument à Charles Mathieu à Lourches, classé Monument historique en 2009. Le Caïn jaloux, première oeuvre significative de Paul Theunissen, pourrait laisser croire à une rivalité entre les deux frères, ce qui est loin d'être le cas comme le démontre l'étude de la vie dans l'atelier de Corneille Theunissen et l'activité de Paul Theunissen après la mort de son frère. Docteur en histoire de l'art avec une thèse intitulée : Les demeures d'Henri II de Bourbon, prince de Condé en Berry et en Bourbonnais, Catherine Limousin, ingénieur de recherche honoraire au CNRS, a été secrétaire général du Centre André Chastel de 2001 à 2014. Catherine Limousin a participé à la publication de nombreux ouvrages au Centre André Chastel et est l'auteur de plusieurs articles sur Corneille Theunissen. Elle est membre du Comité français d'histoire de l'art, de la Société de l'histoire de l'art français et du Syndicat de la presse artistique française.

10/2014

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Musique, danse

Emile Goué (1904-1946). Chaînon manquant de la musique française

Le compositeur Emile Goué laisse derrière lui une cinquantaine d'oeuvres ainsi que plusieurs ouvrages théoriques sur l'écriture musicale. Après avoir reçu les conseils et encouragements d'Albert Roussel dans les années 1930, il devient l'un des élèves particuliers de Charles Koechlin. Mais la deuxième guerre mondiale éclate : mobilisé, le compositeur prometteur est fait prisonnier. Sa captivité à l'Oflag XB dure de juillet 1940 à mai 1945 ; fragilisé par les conditions de détention, il décède un an et demi après sa libération. Fort heureusement, cet internement ne ralentit en rien sa production artistique : à la manière d'un ascète, il parvient à se dépasser et à transcender sa souffrance dans ses écrits et ses oeuvres. Les Carnets de captivité (1943-1945) de Goué, inédits dans leur intégralité, constituent la première partie de cet ouvrage. Ils ont été rédigés durant l'édification de l'esthétique gouéenne de la maturité et sont donc d'une importance capitale pour saisir la pensée de leur auteur. Goué ne construit pas qu'une doctrine compositionnelle, c'est également une doctrine de vie. Dans son oeuvre, Goué propose une vision esthétique tout à fait singulière de la "musique française". Le contrepoint et la forme dominent son corpus. Bach est son maître absolu, musicalement et philosophiquement. Ses influences présentent des combinaisons atypiques : Debussy dans sa jeunesse, puis Franck, Bach, Beethoven, d'Indy, Roussel, Koechlin. C'est pour l'ensemble de ces raisons que le titre Chaînon manquant fut donné à la journée d'études du 22 mai 2013, tenue en Sorbonne, dont les Actes constituent la deuxième partie de cet ouvrage : l'approche artistique de Goué est manquante dans le maillage de la tradition française, à laquelle il appartient toutefois sans équivoque. Cet ouvrage contribue à la redécouverte importante dont Goué fait l'objet depuis les années 2000, et donne de nombreuses clefs indispensables pour pénétrer et comprendre l'oeuvre gouéen.

10/2014

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Religion

Enfance, santé et société. Recueil d'articles

A relire l'ensemble des articles ici rassemblés, il apparaît, qu'outre son importante contribution à l'histoire de la santé, Dominique Dessertine a privilégié l'histoire de la famille et, en son sein, celle de l'enfance et de l'adolescence au tournant des XIXe et XXe siècles. Dans cet ensemble, elle a mis l'accent sur les initiatives qui visent à protéger les enfants et les jeunes en danger ou en danger de l'être. Déjà arrachés aux prisons ordinaires pour être détenus dans des colonies pénitentiaires, les enfants coupables peuvent être de plus en plus - et sont de plus en plus - confiés à l'Assistance publique et surtout à des institutions privées agréées, essentiellement laïques, chargées de les éduquer. Celles-ci reçoivent aussi les enfants victimes de mauvais traitements ou d'une éducation familiale jugée trop déficiente. Derrière cette convergence entre ces deux jeunesses, se lit la hantise de voir les enfants sombrer dans la délinquance et la marginalité. Cette obsession est si forte qu'elle va jusqu'à passer outre la sacro sainte autorité parentale. Par ailleurs, avec son époux Bernard Maradan (1946-2000), elle a mis à jour un moteur fondamental du dynamisme des patronages, la rivalité entre laïcs et catholiques. Au-delà de leurs différences, - les patronages catholiques sont plus sportifs, les laïques plus tournés vers les activités culturelles - les deux visent à civiliser les enfants et à les protéger des dangers de l'errance et du vagabondage. Parmi les activités de ces patronages, l'auteur donne une place particulière aux défilés et fêtes de la jeunesse. Enfin les études pionnières sur les écoles de plein air de l'entre-deux-guerres et les centres sociaux d'après guerre (même s'ils ne sont pas spécialement destinés à l'enfance, ils sont amenés à lui accorder une grande place), complètent un tableau décidément riche et varié des initiatives en faveur de l'enfance et de la jeunesse.

03/2013

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Histoire de France

La société médiévale

Franco Cardini, historien italien de renommée internationale, embrasse un millénaire de vie sociale, religieuse et artistique en Europe. Des années 400 à 1400, il retrace l'évolution d'un monde éclaté à la chute de l'Empire romain vers la construction ecclésiale et monastique, l'invention de la cour féodale, l'émergence des villes, la naissance des sciences et des mouvements artistiques : un univers complexe aux strates sociales bien définies, mais permettant par moment de vastes espaces de liberté. Le paradoxe médiéval est celui d'une Europe qui, bien que partageant de nombreux aspects du point de vue culturel et économique, voit ses peuples se déchirer en des guerres sans fins. Bien que le Moyen Âge ait longtemps été associé aux périodes sombres et troublées de l'Europe, la continuité politique, artistique, sociale, idéologique et culturelle de la chrétienté est remarquable. L'utilisation commune du latin, les nombreux échanges commerciaux et intellectuels, la puissance de l'Eglise, en font un espace dans laquelle l'homme médiéval connaît et trouve sa place, à Paris, à Londres, à Aix-la-Chapelle ou à Florence. L'auteur suit un cheminement chronologique, tout en rassemblant des événements ou de genres permettant de comprendre les composantes de la société médiévale : montée du monde ecclésial et artistique, place des femmes, relation vassal-suzerain, thème de l'étranger, relation ville-campagne, transmission du savoir ou fascination pour l'Orient ou les sciences... Franco Cardini livre une synthèse renouvelée des spécificités de la société médiévale. Il cherche à saisir l'extraordinaire complexité de la période tout en la rendant intelligible au lecteur. A partir d'une très riche iconographie, il balaye toute l'Europe, de l'Irlande à la péninsule Ibérique, de la Scandinavie à l'Italie, pour aboutir à l'aube d'un nouveau monde, que les historiens appelleront du nom de Renaissance en référence au monde antique qui demeure la source d'inspiration privilégiée du monde médiéval.

10/2012

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Religion

Aime-Georges Martimort. Un promoteur du Mouvement liturgique (1943-1962)

C'est la première fois qu'un ouvrage est consacré à l'oeuvre de Mgr Aimé-Georges Martimort (1911-2000), dont le nom et l'oeuvre restent définitivement attachés à la réforme liturgique issue du concile Vatican II. Ce prêtre toulousain, artisan infatigable d'une entreprise qui demeure jusqu'à présent unique dans l'histoire de l'Eglise, a su tracer la route aux pasteurs et aux communautés chrétiennes dans ce mouvement de réforme qu'il les invitait à aborder avec enthousiasme et réalisme, mais aussi dans la fidélité à la tradition vivante de l'Eglise, comme en témoigne l'ouvrage majeur réalisé sous sa direction, L'Eglise en prière. Or, l'expert du concile s'est, à son insu, préparé et façonné dans la formation reçue, dans les activités exercées et dans la notoriété acquise pendant les cinquante premières années de sa vie, auxquelles est consacrée la présente étude. Celle-ci peut illustrer cette loi constante de l'histoire qui veut qu'une grande oeuvre soit issue de la rencontre d'une personnalité de valeur avec une conjoncture indépendante de sa volonté, mais dont elle a su tirer parti pour réaliser un idéal qu'elle portait en elle et que, sans aucun doute, elle ignorait au départ. En effet, Aimé-Georges Martimort s'est trouvé, comme mû par un secret destin, au point central de plusieurs mouvements liturgiques puissants nés durant l'entre-deux-guerres où, distingué pour ses aptitudes, il a été appelé à servir. Afin de rendre compte des diverses facettes de son oeuvre et des étapes de son cheminement, ce livre évoque sa formation marquée par des rencontres significatives, son action au Centre de pastorale liturgique (CPL) à Paris et l'animation qu'il y a déployée en tant que codirecteur, la manière dont il a conçu sa fonction de professeur dans le cadre universitaire ou au service d'organismes de formation, et enfin sa réflexion sur un sujet qu'il a particulièrement approfondi : l'assemblée liturgique.

12/2011

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Economie

La francophonie économique. Horizons des possibles vus d'Afrique

La mondialisation, l'émergence de pays-continents et bientôt la montée en puissance de l'Afrique feront entrer la planète dans un Temps inédit. La sphère francophone n'y échappera pas ; de 220 millions aujourd'hui, elle passera à 650 millions de locuteurs en 2050. De plus. parce que les Africains, qui représenteront près de 85 % de cette population, seront plus riches qu'aujourd'hui, parce qu'ils seront plus éduqués. parce qu'avec l'Inde. l'Afrique sera la principale force de travail au monde, la Francophonie économique prendra encore plus de sens. Tel est le pari de Serge Tchaha. Seulement, les membres de l'OIF auront-ils su faire vivre cet espace entre-temps ? Auront-ils suffisamment mesuré que, comme le pronostique McKinsey, l'Afrique passera de 1600 milliards de PIB en 2008 à 2600 milliards de dollars en 2020 ? Qu'elle sera à 50 % urbanisée en 2030 ? Que le continent du milliardaire nigérian Dangote sera plus populeux que la Chine et que l'Inde dans quarante ans ? Auront-ils accepté, pour en faire un avantage compétitif, la mise sur pied d'un visa francophone des affaires ? Tchaha, en Africain décomplexé, invite aussi sans ambages les enfants de Cheikh Anta Diop à se demander comment, dans ce Nouveau Monde qui s'annonce, ils peuvent tirer profit du fait de parler français. Il explique que la Francophonie économique, sans mettre fin aux relations économiques favorisées par la géographie, permet d'élargir, de redéfinir la géographie des affaires des Africains. Le français peut-il être pour eux un élément d'attractivité pour la division internationale du travail ? Un prétexte pour commercer avec les pays francophones du Mékong et donc le Vietnam ? En un mot, ce livre pose une question essentielle : vue d'Afrique, la langue française peut-elle aider à développer le continent et contribuer à faire prospérer les autres régions du monde ?

06/2012

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Actualité et médias

Les Brouillards de la guerre. Dernière mission en Afghanistan

Interrogée lors d’une émission de télévision québécoise sur ses reportages hors normes dans des guerres où il ne fait pas bon être journaliste, Anne Nivat séduit si bien son auditoire que, le lendemain, elle est invitée par un officier canadien, sur le point de partir en mission de combat en Afghanistan, à venir parler à ses hommes. Non seulement elle accepte, mais elle obtient de le rejoindre sur le théâtre d’opérations dans la très hostile zone de Kandahar, ex-capitale mythique des taliban, qu’elle connaît bien pour l’avoir sillonnée à sa façon depuis dix ans, intégrée dans la population locale et protégée par celle-ci.Sur place, Anne Nivat, troque avec courage et discrétion le gilet pare-balles contre un châdri qui la soustrait aux regards sans l’empêcher d’observer, et multiplie les allers-retours entre les acteurs de cette drôle de guerre : militaires alliés, armée locale à l’incertaine loyauté, administration hypercorrompue du président Hamid Karzai, sympathisants taliban, ex-moudjahidine, profiteurs de guerre en tous genres, candidats à l’exil, qui lui font partager leur vision du conflit. Grâce à elle, nous nous glissons dans l’envers du décor, loin des images officielles ou convenues.A travers ce double regard unique et troublant - côté militaire et côté population - qui aide enfin à en saisir les rouages et les enjeux, Anne Nivat, encore sur le terrain en mai 2011, livre ici un grand document sur l’interminable guerre d’Afghanistan.Anne Nivat est grand reporter indépendante. En 2000, elle a obtenu le prix Albert-Londres pour Chienne de guerre, son récit de la seconde guerre de Tchétchénie. Depuis le 11-Septembre, elle arpente seule et sans protection les théâtres d’opérations les plus dangereux, de l’ex-URSS à l’Asie centrale, de l’Afghanistan à l’Irak. Auteur de nombreux livres, tous publiés aux éditions Fayard, elle collabore, entre autres, au Point, à l’International Herald Tribune à la revue de reportages Feuilleton, et participe à l’émission AgÔra sur France Ô.

10/2011

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Sociologie

L'Etat face aux débordements du social au Maghreb. Formation, travail et protection sociale

Au Maghreb, sous l'empire de la renégociation de la dette publique et des injonctions des organismes internationaux, " l'Etat développeur " des lendemains de l'indépendance, tout à la fois moderniste, patrimonial et autoritaire, avait dû se faire " modeste " et en appeler au développement du secteur privé ainsi qu'à une implication renforcée de la " société civile ". Le succès n'a pas été au rendez-vous de ce tournant pris dans les années 1980. Bien plus, des inégalités sociales renforcées, des taux de chômage plus élevés, un système éducatif dévalorisé, une offre publique de soins dégradée ainsi que de nouvelles formes de pauvreté se sont conjugués pour mettre à mal un lien social déjà fragile. Parmi bien d'autres, des mouvements sociaux comme ceux des diplômés chômeurs ou les protestations récurrentes contre l'envolée des prix alimentaires, témoignent d'une angoisse individuelle et collective telle qu'elle s'est muée, par delà des calendriers spécifiques, en une priorité commune aux agendas politiques des trois pays du Maghreb : " sécuriser " la société en endiguant les " débordements " du social. C'est à déchiffrer ce moment particulier des mutations de l'action publique que s'attache ce livre. Ciblé sur trois activités principales - la formation, l'accès à l'emploi et la protection sociale -, l'ouvrage montre que la réforme de ces politiques se définit dans des configurations spécifiques, à la fois nationales et locales. Résolument comparatiste, la démarche s'intéresse d'abord aux trajectoires des " Etats sociaux maghrébins ", mises à l'épreuve des réformes actuelles et de mouvements protestataires. Puis, la réflexion se concentre sur les réajustements des politiques de formation et d'emploi. S'affichent les profonds déphasages entre les ambitions avancées aux débuts des années 2000 et les conditions sociales qui président, localement ou sectoriellement, à la construction des compétences professionnelles. Enfin s'échafaude une interrogation sur les devenirs des politiques sociales au Maghreb.

04/2010

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Religion

Débaptisez-moi, pour l'amour de Dieu !

Ni exégète, ni théologien, ni philologue, ni psychanalyste, Paul C. Bruno est simplement un libre penseur, un être humain à la recherche d'une spiritualité vivante, vivifiante et enrichissante. Un homme qui revendique le droit absolu de penser, de croire et de croître librement. L'auteur a beaucoup cherché ce Dieu d'amour censé être présent dans textes et les enseignements de l'Église catholique, mais en vain.... Il nous présente cette religion comme une pure invention humaine, basée sur des mythes et légendes antérieures à la venue de Jésus, et qui s'établit sur des rites, paroles et dogmes conçus plusieurs siècles après son passage sur Terre. Les quatre fameux évangiles canoniques sont truffés de contradictions et de falsifications du message initial, sans compter les incohérences historiques et les ajouts littéraires plusieurs siècles après l'écriture originale, tels le mystère de la Trinité, la mariologie et bien d'autres. Si on reconnaît l'arbre à ses fruits, cette religion nous adonné pendant vingt derniers siècles des guerres interminables, des inquisitions, des meurtres, des croisades, des crimes de tous genres contre l'humanité même récemment ! Faut-il être fou, téméraire ou tout simplement lucide pour oser dénoncer 2000 ans de mensonges, de tricheries, de duperies et pour demander que soient effacées les traces de son propre baptême au registre de l'Église? L'année 2005 a donné un nouveau chef à la religion catholique. La foi chrétienne va-t-elle grandir ? Les brebis disséminées reviendront-elles a bercail ? Regardez comment l'Église respecte l'être humain, comment elle traite la femme, comment elle évite d'admettre les torts causés au victimes d'abus sexuels de ses propres messagers ! Elle refusera encore longtemps la réalité de l'homosexualité, la nécessité du mariage des prêtres et l'utilisation du condom. finis la foi aveugle et les comportements dictés ! Finie l'adhésion à cette Église qui s'arroge le contrôle de la conscience, le contrôle de la vie, et même le contrôle de l'éternité... Hors de l'Église, le salut est-il possible ? Pourquoi pas !

09/2006

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Littérature étrangère

L'irrémédiable douleur

I. 'Irrémédiable douleur apportera au lecteur d'aujourd'hui une bouffée de poésie désuète et charmante, et séduira aussi bien les auteurs de belles histoires d'amour que les passionnés d'antiquités chinoises ! Ce court roman raconte l'histoire, que l'on peut supposer véridique de deux adolescents qui se découvrent lorsqu'ils ont tous les deux dix ans, en 1895, dans la grande ville du centre de la Chine, Hankou (actuellement Wuhan). Condisciples dans une Classe d'école élémentaire privée, ils se sentent irrésistiblement attirés l'un vers l'autre par un amour innocent et joyeux. C'est le garçon qui décrit, à la première personne les événements de leur vie, leur séparation temporaire, leur réunion et, enfin, la séparation définitive provoquée par la rébellion des Boxers en 1900. Nous ne savons rien de l'auteur de cette œuvre, mais le style, simple et direct, les allusions aux poèmes célèbres de l'époque, le ton juvénile du récit évoquent la Confession autobiographique, ou un pastiche réalisé par un grand lettré. En tous cas le lecteur trouvera ici la description, en tous points véridique, de la vie de jeunes gens fortunés vers la fin de l 'ancien régime impérial. Après la découverte de Pékin de la fin du XIXe siècle, le lecteur suivra dans sa fuite le héros à Hankou, Hangzou puis Shanghai. Le récit permet aussi de découvrir la diversité des attitudes vis-à-vis de la sexualité en Chine : très libre quand il s'agit d'hommes murs déjà mariés, mais beaucoup plus dirigiste quand il s'agit d'adolescents encore sous la coupe de leurs parents. Comme tous les amoureux du monde, ces jeunes-ci parviennent, pourtant, à trouver le moyen de passer outre les stricts interdits de la société bien pensante de l'époque. La traduction, réalisée au fort de Monthré par Robert des Rotours pendant la Première Guerre Mondiale, est rendue dans un style élégant qui nous rapproche encore un peu plus de la période décrite.

01/2003

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Musique, danse

Guide de la musique baroque

Longtemps considérée comme le domaine réservé du spécialiste, la musique baroque est l'objet depuis plusieurs années d'un engouement incroyable. Grâce au zèle déployé par de nombreux musicologues, relayés par une génération de jeunes interprètes enthousiastes familiarisés à la pratique des instruments anciens, ce vaste territoire musical, demeuré pendant près de deux siècles quasi totalement ignoré, ne cesse de révéler ses trésors, restés souvent enfouis à l'état de manuscrit dans les bibliothèques du monde entier. Une telle situation appelait un véritable outil d'exploration de cette prodigieuse période d'effervescence musicale qui s'étend de 1600 à 1750 (soit depuis la naissance de l'opéra à Florence jusqu'à la mort de Jean-Sébastien Bach), propre à satisfaire l'appétit de connaissances dans ce domaine d'un public grandissant. Comment et dans quel contexte social, historique et géographique la musique s'est pratiquée dans les pays européens (France, Italie, Europe du Nord et centrale, îles Britanniques, Pays-Bas, péninsule ibérique) et dans le Nouveau Monde ainsi que dans les grands centres musicaux de l'époque (Vienne, Berlin, Dresde, Leipzig, Londres, Versailles...) ? Quel fut l'itinéraire artistique des compositeurs, interprètes, facteurs d'instruments du moment ? Quelles formes et genres musicaux étaient alors en vigueur ? De quels instruments disposait-on ? Quels types de voix étaient sollicités ? Comment cette musique doit-elle être interprétée selon les pays d'origine ? Comment ornementer ? Pourquoi l'authenticité est-elle si ardemment recherchée et discutée de nos jours ? Articles, notices biographiques, chronologie détaillée tentent ici de manière concise de répondre à toutes ces interrogations faisant de cet ouvrage un véritable compagnon de route sur les chemins du baroque. Préface de Christopher Hogwood Julie Anne Sadie, musicologue, professeur à l'université Rochester de New York, spécialiste de la période baroque, s'est entourée d'une équipe d'universitaires anglo-saxons mondialement connus dans leur domaine, comme Michael Talbot, Nigel Rogers, David Fuller, Peter Holman et d'autres encore dont son mari, Stanley Sadie, connu pour être le directeur du New Grove Dictionary, la plus célèbre encyclopédie musicale au monde.

11/1995

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Romans historiques

La dernière impératrice d'Annam. Nam Phuong la sacrifiée

Née dans une des familles les plus riches de l'Annam (Vietnam) à l'époque coloniale, Nguyên Huu Thi Lan a fait ses études en France à l'âge de douze ans. Après avoir obtenu son baccalauréat, elle retourne au Vietnam et devient Impératrice, épouse de Bao Daï, le dernier roi de la monarchie vietnamienne. Elle porte le nom de règne Nam Phuong, c'est-à-dire "Parfum du Sud". Durant le règne de Bao Daï, Nam Phuong est aimée et respectée non seulement par les Vietnamiens mais aussi par les gouverneurs généraux et leurs épouses. Le gouverneur général indochinois Decoux dit que (impératrice Nam Phuong est une femme très bien élevée, disciplinée, une somme des deux cultures, des deux civilisations orientale et occidentale. Sa vie, de son mariage avec Bao Daï jusqu'à sa mort, est traversée des moments les plus tragiques de l'histoire du Vietnam. Splendide, pleine de talents, vertueuse, cette dernière impératrice du Vietnam a connu elle-même un destin tragique. Ayant trop tôt fait confiance à un empereur infidèle, elle se sent toujours seule. Seule catholique à la Cour des Nguyen qui était bouddhiste dans sa majorité. Seule à Huê au moment où Bao Dai est conseiller suprême du gouvernement de la R.D.V. à Nanti(pour élever ses enfants, s'occuper de sa belle-mère. Seule pendant les mois et les années de guerre après le départ de Bao Daï en Chine. Seule avec ses enfants en France après le retour de son époux au Vietnam pour reprendre le pouvoir. Ainsi, la solitude la poursuit jusqu'au dernier moment de sa vie. Cette année marque le 100e anniversaire de sa naissance (1914-2014), ce roman est publié en hommage à cette impératrice qui, durant plus de onze ans (de mars 1934 à septembre 1945), a beaucoup apporté à la dynastie des Nguyên et à la société de l'époque. Durant toute sa vie, elle n'a jamais émis aucune réprobation, aucune plainte.

09/2014

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Ethnologie

Coffret n°1 les belles poupees de julia fetent la resurrection de jesuschrist338

C'est avec l'ouvrage N°1, le livre, le CD AUDIO et le DVD, que Julia a commencé l'histoire de la Collection "LES BELLES POUPEES DE JULIA - PARIS SAINT" . On pourrait dire que l'ouvrage N°1 "Les Belles Poupées de Julia fêtent la Résurrection de Jésus-Christ" est la préface de toute la Collection car elle annonce la Bonne Nouvelle de Cette Collection, avec la Résurrection de Jésus-Christ, les enfants vont apprendre la parabole des talents et les prénoms de premières poupées de la Collection de Julia. Les enfants apprennent à se présenter en français, en anglais ou en espagnol. Les enfants vont apprendre les drapeaux et la prononciation de prénoms de poupées venant de l'Alsace, de Bangladesh, de la Bretagne, du Brésil, de la Corée, du Guatemala, de Guadalajara au Mexique, du Japon, de Madagascar, de Paris, du Pays Basque, de la Russie, de Séville, de l'Uruguay et de la Thaïlande. Julia raconte également son témoignage de vie qu'elle a commencé à vivre et à écrire dans un ancien couvent franciscain "La Clarté Dieu" à Orsay, en France ! Quand elle a vu une très belle statuette de la "Sainte Vierge Marie" à l'entrée de l'ancien couvent, elle a toute suite pensé et réfléchi à ses racines, à l'éducation catholique qu'elle avait reçu depuis sa petite enfance ; raison pour laquelle, elle a créé cette belle Collection, pour que les enfants puissent avoir la foi, grandir spirituellement dans une éducation de paix et de vrai amour, en écoutant le témoignage de vie de Julia ! La préface de l'Ouvrage N°1 du CD AUDIO, du DVD et du livre "Les Belles Poupées de Julia fêtent la Résurrection de Jésus-Christ" compte avec la préface de S. E. Monseigneur Michel DUBOST, troisième Evêque du Diocèse d'Evry Corbeil Essonnes de 2000 à 2007, Lauréat de Sciences-Po, Michel Dubost a fait ses études en philosophie et théologie à l'Institut Catholique de Paris, obtenant une licence en Théologie.

12/2015

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Sociologie

Les décisions absurdes. Tome 2, Comment les éviter

Près de dix ans après son premier ouvrage, paru en 2002, Christian Morel reprend son enquête où il l'avait laissée et se penche sur l'émergence, au tournant des années 2000, dans des univers à haut risque, de dynamiques cognitives collectives visant à favoriser la décision éclairée. Le résultat de ses recherches, Les décisions absurdes II, se présente comme un digne successeur des Décisions absurdes. Renouant avec une marque de fabrique qui a fait ses preuves et contribué au succès de ses précédents ouvrages, son analyse est ponctuée d'une multitude d'exemples concrets aussi variés que surprenants, allant des sous-marins nucléaires aux randonnées hivernales en haute montagne, en passant par l'écriture d'une comédie par la troupe du Splendid, le cockpit autoritaire de Korean Air, l'introduction de check-lists dans les blocs opératoires, les atterrissages par temps d'orage ou un camp de prisonniers japonais. Exemple parmi cent, une étude américaine portant sur des catastrophes aériennes dans lesquelles l'erreur humaine est établie a abouti au constat qu'un accident a plus de chance de survenir quand c'est le commandant de bord qui est aux commandes. La raison à cela n'est pas que les commandants sont moins performants que leurs copilotes, c'est généralement le contraire mais que, par l'effet d'un mécanisme d'ordre sociologique, quand le pilote en fonction est le commandant et qu'il se trompe, il est plus difficile au copilote de lui dire qu'il commet une erreur et de la rectifier... Recueillant ce qu'il appelle les " métarègles de la fiabilité ", synthèse de lois sociologiques et de prescriptions cognitives, comme les politiques de non punition des erreurs, la formation aux facteurs humains ou l'interaction généralisée, l'auteur dessine les contours d'un nouveau champ disciplinaire promis à un grand avenir dans une société hantée par le risque : la sociologie des décisions hautement fiables.

04/2012

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Beaux arts

Les invasions barbares. Une généalogie de l'histoire de l'art

L'histoire de l'art a commencé avec les invasions barbares. Vers 1800, ces invasions sont devenues soudainement l'événement décisif par lequel l'Occident se serait engagé dans la modernité : le sang neuf des races du Nord, tout en conservant l'ancien, aurait apporté un art nouveau, nécessairement anti-romain et anticlassique, et dont l'héritage était encore manifeste en Europe. Ce récit fantastique, inséparable de la formation des Etats-nations et de la montée des nationalismes en Europe, se fondait sur le double postulat de l'homogénéité et de la continuité des peuples «étrangers» : il fit bientôt tomber les styles artistiques sous la dépendance du sang et de la race. L'histoire de l'art associa ses objets à des groupes raciaux en s'appuyant sur quelques singularités visibles : tantôt leurs qualités «tactiles» ou «optiques» les dénonçaient comme «latins» ou «germains», tantôt la prédominance des éléments linéaires trahissait une origine méridionale, quand le «pictural» indiquait clairement une provenance germanique ou nordique. Les musées, pour finir, regroupèrent les productions des beaux-arts selon leur provenance géographique et l'appartenance «ethnique» de leurs créateurs. Il serait parfaitement vain de chercher à démontrer que l'histoire de l'art fut une discipline raciste : elle ne l'aura été ni plus ni moins que les autres sciences sociales qui, toutes, furent touchées ou orientées par la pensée raciale visant à classer et hiérarchiser les hommes en fonction de traits somatiques et psychologiques qui leur étaient attribués. Mais, montre Eric Michaud, les liens qu'elle a tissés entre les hommes et leurs objets artistiques ne sont pas encore tranchés : l'opinion la plus commune sur l'art est qu'il incarne au mieux le génie des peuples. Aujourd'hui encore, sur le marché mondialisé, la provenance ethnico-raciale exhibée des oeuvres - «Black», «African American», «Latino» ou «Native American» - donne à ces objets d'échange une plus-value estimable. Ainsi s'expose en permanence une concurrence des «races» qui n'est jamais que la même qui présida aux commencements de l'histoire de l'art.

11/2015

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Sports

Louis Renault

Le 23 septembre 1944, Louis Renault est incarcéré à Fresnes sous l'inculpation de trahison. Un mois plus tard, il décède dans des conditions mystérieuses et ses biens sont confisqués par décision du général de Gaulle. Pour la première fois dans un Etat de droit, un homme est condamné à titre posthume, sans débat, sans preuves, sans jugement. Mais qui est Louis Renault ? Le grand patron égoïste, " saigneur " et " forban " de Billancourt ? Le constructeur de génie, soucieux du bien-être de ses ouvriers et de l'intérêt national ? Découvrir Louis Renault ce n'est plus seulement décortiquer une légende et se pencher sur les heures noires de l'Occupation. C'est aussi retracer une aventure exceptionnelle, se projeter en 1900 et participer aux premières courses automobiles. C'est créer une grande entreprise, s'implanter à Londres, New York, Moscou et Tokyo, se mesurer à André Citroën, rencontrer Henry Ford et Frederik Taylor. C'est traverser le cataclysme de la Grande Guerre, voir partir les taxis de la Marne, créer le char de la victoire. C'est se lier d'amitié avec Albert Thomas et Aristide Briand, affronter les grèves, imaginer la sécurité sociale et devenir l'un des pères des allocations familiales. C'est encore moderniser l'automobile, l'agriculture, les chemins de fer et l'aviation, soutenir l'Aéropostale, travailler avec Breguet et Forman, donner des ailes à Mermoz et Saint-Exupéry; préparer le 4 CV. C'est enfin diriger une usine de 35 000 personnes, surmonter la crise économique mondiale, s'adapter au Front populaire et servir la défense nationale. Grâce à des archives inédites, cette biographie ébranle pour la première fois la vérité officielle sur la période de l'Occupation et brosse le portrait d'un personnage haut en couleurs, obstiné et autoritaire, mais aussi secret et sensible. Une figure emblématique qui demeure, aujourd'hui encore, l'une des plus controversée de l'histoire contemporaine.

09/2000

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Beaux arts

Alain Kirili

Né en 1946, Alain Kirili vit et travaille à Paris et New York. En 1972, il expose pour la première fois à la galerie Sonnabend à Paris. Sa sculpture actualise les moyens et les matériaux traditionnels (terre cuite, plâtre peint, fer forgé, bronze). Il transforme également des matériaux contemporains tels que l'aluminium et la résine. La diversité des médiums et la dimension spirituelle de la création sont aussi des traits caractéristiques de son oeuvre comme l'ont montré par exemple ses collaborations avec des musiciens de jazz américains. Ses sculptures figurent dans de nombreuses collections privées et publiques telles que le Museum of Modern Art de New York, le musée Ludwig de Cologne, la collection Raymond Nasher de Dallas, les musées de Grenoble et de Saint-Etienne. Parmi les commandes publiques qu'il a réalisées, on peut voir ses sculptures Grand Commandement blanc à Paris, dans le jardin des Tuileries et Ascension (récemment installée) à l'abbaye de Montmajour. Robert C. Morgan a un Master of Fine Arts en sculpture et un doctorat en philosophie de l'art. Il est critique d'art et écrit dans un grand nombre de revues internationales et de magazines professionnels. Il est rédacteur à Sculpture Magazine, New York Arts et Tema Celeste (Milan) ; il collabore également à Art News. Il est en outre l'auteur de catalogues et de monographies. Parmi ses ouvrages récents, citons Art into Ideas : Essays on Conceptual Art (1996), The End of the Art World (1998), Bernar Venet, 1961-1970 (1999), Gary Hill (2000) et Bruce Nauman (2002). En 1999, il obtient le premier prix Arcale de critique d'art, à Salamanque, et il est élu membre du jury du prix Unesco à la biennale de Venise. Robert Morgan est également poète et artiste ; il vit et travaille à New York mais voyage aussi dans le monde entier. Il occupe les fonctions de professeur adjoint des beaux-arts au Pratt Institute et de conseiller du doyen au Rochester Institute of Technology de New York.

09/2002