Recherche

Sally Andrew

Extraits

ActuaLitté

Religion

Eclats d'une amitié. Avshalom Feinberg et Jacques Maritain

" L'intérêt de Jacques Maritain pour ce qui concerne les juifs, sa croyance en un rôle spécial d'Israël dans le monde - ce qu'il a appelé "le mystère d'Israël" - sont peut-être nés de son mariage avec Raïssa, russe d'origine juive, convertie au catholicisme. Mais on doit se demander d'où, habitant Paris puis l'Amérique, lui est venue sa compréhension profonde de l'attachement des juifs à la Terre d'Israël où il ne s'est jamais rendu. Certainement pas de Raïssa, totalement étrangère aux idées sionistes. " Un élément de la biographie de Maritain a été complètement laissé dans l'ombre, celui de sa rencontre et de son amitié singulièrement forte avec un jeune juif venu de Palestine turque faire des études à Paris et attaché de tout son être à la terre ancestrale. Ce jeune homme, Avshalom Feinberg, était un être exceptionnel, et sa mort à 27 ans en 1917 est l'aboutissement d'un véritable roman dont Maritain a connu les péripéties. Plus de cinquante ans après la mort de son ami, il en parlait encore avec une incroyable émotion. A travers cette amitié, d'autres personnages se profilent. Comme un verre précieux laisse, en se brisant, des éclats qui s'éparpillent, de même des éclats de cette singulière amitié effleurent d'autres personnalités importantes qu'on rencontrera au cours des différents chapitres. Les éclats les plus récents ont touché l'auteur de ce livre et son mari, André Neher. " Renée Neher-Bernheim.

01/2005

ActuaLitté

Maladies infectieuses

Le défi des maladies infectieuses. Des pestes à la covid-19, Edition 2021

La conquête de la planète par l'homme s'accompagna dès l'Antiquité de la prolifération de maladies : lèpre, peste, choléra, variole, tuberculose, grippes... maladies infectieuses dues à des bactéries, des virus ou des parasites. La nature de ces microbes, leur mode de fonctionnement et les réactions immunologiques à leur encontre ne seront compris qu'à partir du xiu siècle. La mise au point concomitante de traitements efficaces : antibiotiques, antiviraux et vaccins, a même pu nous faire croire que le combat était gagné. Mais de nos jours, les bactéries développent des résistances aux antibiotiques, les infections hospitalières sont un fléau et de nouvelles maladies virales se propagent rapidement avec la mondialisation : hépatites, sida, fièvres hémorragiques et la toute dernière, la covid-19. Dans cet ouvrage remis à jour pour sa nouvelle édition, le défi des maladies infectieuses est raconté par les plus éminents spécialistes de leur domaine : PHILIPPE SANSONETrI, PATRICK BERCHE, ANTOINE FLAHAULT, DIDIER PITTET, JEAN-FRANCOIS DELFRAISSY, ELISABETH BOUVET, BERTRAND DAUTZENBERG, DIDIER SICARD, BRIGITTE AUTRAN, CHRISTINE KATLAMA et bien d'autres que nous ne pouvons malheureusement pas tous citer ici. Ils décrivent, de façon abordable mais détaillée, les découvertes, les inventions et les avancées médicales d'aujourd'hui. Des personnalités d'autres disciplines, ANDRE COMTE-SPONVILLE et JEAN-MICHEL BESNIER, philosophes, PATRICK ALECIAN, psychiatre, JEAN DE KERVASDOUE et JEAN-MARC BOUVILLE, économistes, SAMIA HURST-MAJNO, bioéthicienne, VICTOR RODWIN et MICHAEL GUSMANO, experts américains de la gestion de la santé... enrichissent ce travail de leur regard sur les conséquences sociétales de la pandémie de covid-19.

03/2021

ActuaLitté

Ethnologie

Ne faut-il pas exorciser l'Afrique noire ?

En ce début de xxie siècle, André Mbeng note une recrudescence des mentalités magico-religieuses en Afrique noire, malgré la baisse de l'analphabétisme, l'amélioration considérable du niveau d'instruction et la conversion de la majorité de la population au christianisme et à l'islam. Il en veut pour preuve les récents crimes rituels du Gabon, du Cameroun et de la Côte d'Ivoire de 2012, 2013 et 2015. Alors, il s'interroge : ne faut-il pas exorciser individuellement et collectivement les populations et les nations d'Afrique noire ? Au-delà de cette interrogation qui aborde ce qu'il y a de plus fantastique dans la foi, à savoir la manifestation visible, physique et instantanée des forces invisibles du Mal et du Bien et la domination in fine du Bien sur le Mal lors d'une séance d'exorcisme, il est en réalité question d'une double nécessité : la ré-évangélisation ou la ré-islamisation de l'Afrique noire par une théologie de la libération, et une révision des stratégies de gouvernance qui y sont actuellement appliquées afin d'y insérer le défi éthique. Dans cet ouvrage, la pratique de l'opéra rythmique et de sa musique sacrée est alors considérée comme l'un des sacrifices, rituels ou initiations que les Africains devraient réaliser, afin de vaincre ces comportements, de se libérer de cette éternelle aventure ambiguë, et de retrouver le sentier du développement durable et du progrès, au regard de son important apport dans le processus d'internalisation des pratiques éthiques.

05/2015

ActuaLitté

XIXe siècle

Ma vie est une valse

"Emile Waldteufel (1837-1915) est un inconnu très célèbre car ses valses sont dans toutes les mémoires. Qui ne connaît, en effet, la valse "Amour et printemps" jouée à l'orgue de barbarie, qui fut l'indicatif du célèbre Ciné-Club à la télévision ? Ou encore la "Valse des Patineurs", souvent jouée lors du concert du Nouvel an à Vienne, enregistrée par Herbert Von Karajan et le Maestro Toscanini ? Chacun peut chantonner ces mélodies et les connaît par coeur. Pourtant, notre "Johann Strauss français" est méconnu comme personnage. On se souvient de sa musique, mais on a un peu oublié son nom et celui qui se cache derrière ces si belles valses, que l'on a l'impression d'avoir toujours connues et fredonnées. Emile Waldteufel, musicien alsacien né à Strasbourg en 1837, était issu d'une famille très pauvre : son grand père Moyse Lévy était un "violoneux" parcourant une Alsace secouée par la Révolution française. Son père développa la lignée en montant à Paris, sous le règne de Louis-Philippe. Par la suite, Emile Waldteufel, sut se hisser aux plus hautes fonctions du régime de Napoléon III et de la Troisième République. Pianiste particulier de l'Impératrice Eugénie, professeur de piano du Prince Impérial, puis directeur des grands bals de L'Opéra Garnier à Paris sous Mac-Mahon, son triomphe aura une plus grande ampleur encore en Angleterre, où il côtoya le Prince de Galles. Il mourut en 1915, en pleine première guerre mondiale, et les Allemands étoufferont l'évènement en relevant à peine la mort du "juif Waldteufel" ... Personnage éminemment sympathique et plein d'humour, décrit par Emile Zola comme un "génial fabricant de valses", Emile Waldteufel composa des centaines de ces valses qui sont aujourd'hui célèbres dans le monde entier, mais que l'on prend souvent pour des oeuvres de Strauss. Ce livre se propose de réparer cette injustice. Etayé par une connaissance extrèmement précise, fiable et rigoureuse de la vie d'Emile Waldteufel (transmise à travers son fils Henri Waldteufel, et le musicologue anglais Andrew LAMB), Il raconte l'épopée d'une famille à travers trois générations de musiciens plongés dans les soubresauts de l'histoire. Ils surent se tirer de la misère à la force du poignet et accéder aux plus hauts honneurs grâce à leur courage, à leur immense talent. Pour le dernier d'entre eux, Emile Waldteufel, il est incontestable que l'on doit parler de génie musical."

02/2022

ActuaLitté

Musicologie

Recentrer la musique. Tome 1, Audiotactilité et ontologie de l'oeuvre musicale : musique d'écriture, jazz, pop, rock

Qu'est-ce qu'une oeuvre musicale ? La question est posée depuis toujours. Mais l'examen de la littérature montre qu'elle est le plus souvent traitée avec pour seul modèle l'oeuvre musicale écrite, c'est-à-dire l'oeuvre sur partition de la tradition savante occidentale. Qu'en est-il des musiques d'oralité, phonographiques ou d'impro­visation, du jazz, de la pop, du rock ? Un autre clivage apparaît dans le corpus des textes traitant de ces questions, qui sépare la philosophie analytique anglophone et l'esthétique dite continentale. C'est à partir de ces constats que l'auteur procède à un examen minutieux des textes fondamentaux de chacune de ces tendances. Il montre ensuite que la Théorie des musiques audiotactiles du chercheur italien Vincenzo Caporaletti offre un cadre rénové pour traiter de la question de l'être de l'oeuvre musicale dans toutes ses dimensions, écrites, orales, enregistrées, improvisées. Après avoir exposé les principes fondamentaux de cette théorie, Laurent Cugny divise son exploration de la littérature en séparant les textes ne prenant en compte que les oeuvres d'écriture et ceux qui élargissent à d'autres horizons. Dans la première de ces deux parties, on retrouve les principaux auteurs de l'esthétique analytique anglophone (Nelson Goodman, Peter Kivy, Jerrold Levinson). Leurs thèses sont mises en regard de celles des philosophes continentaux dont, outre les classiques (Jean-Paul Sartre, Roman Ingarden), certains auteurs plus rarement pris en compte : Gisèle Brelet, Boris de Schloezer, Mikel Dufrenne, Etienne Gilson, Etienne Souriau. Dans l'autre partie sont examinés des textes questionnant l'oeuvre de jazz (Andrew Kania, Julian Dodd), de rock (Theodore Gracyk, Roger Pouivet), de pop (Agnès Gayraud). Enfin, l'auteur nous livre sa propre vision d'une théorie parvenant à englober l'ensemble des musiques, appuyée sur le concept d'audiotactilité. Ce volume s'inscrit dans un projet plus large, se donnant pour ligne, comme l'indique son titre, de Recentrer la musique, après la longue période de domination d'un décentrement prôné par la New musicology et ses prolongements. Dans un second tome, l'auteur, à partir d'une critique du culturalisme en musique, proposera un cadre renouvelé pour l'analyse musicale, reposant sur le socle méthodologique établi dans ce premier tome et tourné vers une musique en particulier, le jazz.

06/2021

ActuaLitté

Cuisine végétarienne

La (bonne) cuisine veggie et vegan d'une omnivore réticente (mais amoureuse). 80 recettes ultra-gourmandes (si, si, promis !)

Pour Trish Deseine, la vie sans Paris-Brest, kouign-amann, steak tartare ou veau à la crème était impensable... Mais en janvier 2020, elle tombe amoureuse d'Andrew, un homme qui ne mange ni viandes ni laitages. En mars, au moment du premier confinement, ils décident de vivre ensemble, et donc de partager leur vie, leur frigo et leurs casseroles. Tout d'un coup, confinée avec ce nouvel amoureux dans sa petite maison de la Sarthe, il était évident que les quelques expériences de Trish Deseine avec la cuisine veggie et vegan ne suffiraient pas pour assurer trois repas par jour. Elle a donc dû transformer complètement ses habitudes, sa façon de faire des courses et de penser sa cuisine. Ce livre estle résultat de ces études intensives, parfois frustrantes, souvent joyeuses, entreprises depuis maintenant plus d'un an. A travers ses approches, tentatives, ratages, puis, enfin, triomphes culinaires, elle raconte comment il est possible de d'ouvrir radicalement les horizons de sa cuisine, de changer ses habitudes et balayer ses idées reçues de carnivore en n'abandonnant jamais ni le goût, ni le plaisir. Ici, vous ne trouverez pas de fausse viande ou de faux fromage. Il n'y a pas de produits chimiques ou d'origine douteux pour " faire semblant " . Il n'y a pas d'huile ni de lait de coco partout comme piètre remplacement du beurre, d'eau de pois chiches pour faire de la " meringue " ou de la purée de noix de cajou qui se déguise en crème fraîche. Rien ne pourra remplacer un Mont d'Or coulant ou du bacon qui croustille sur un pancake chaud et beurré, un gigot d'agneau rôti et fondant avec des pommes de terre cuites dans la graisse de canard, etc. Non, cette 'In Between Cuisine'ne vient pas en remplacement, elle est en plus. Ce n'est pas un livre de régime ni de doctrine. Elle ne définit pas une série de règles restrictives qui promettent le monde et exige un renoncement. Elle montre simplement ce qui a fonctionné pour elle, carnivore engagée et enthousiaste, lorsqu'elle a dû supprimer la viande et le lait de son quotidien. Car si l'amoureuse absolue du beurre et de viande qu'elle est toujours a pu imaginer un nouveau répertoire de recettes sans ses ingrédients adorés-chéris, vous aussi, vous pouvez le faire !

09/2021

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le grand cercle

"Le Grand Cercle", paru à New York en 1933 aux éditions Charles Scribner's Sons, deuxième roman de Conrad Aiken (1889-1973), était jusqu'alors inédit en français. Poète majeur d'une oeuvre considérable, nouvelliste sublime, critique... , également éditeur d'Emilie Dickinson, homme dont la discrétion fut exemplaire, poursuivant la résonance de son temps sans y être esclave, et dont l'influence fut décisive sur des oeuvres telle celle, répétons-le, de Malcolm Lowry qui, de ses propres mots, reconnut en lui "un père spirituel" , Aiken est cependant resté dans l'ombre. Ce roman se compose de quatre grands chapitres évoquant des mouvements musicaux quasi indépendants les uns des autres, notamment le deuxième chapitre, lequel entièrement entre parenthèses, en flash-back, revient sur l'adolescence d'Andy, là où tout se serait joué en effet... Par ailleurs, ce second chapitre n'est pas sans rappeler de par son approche sensible de l'enfance et de l'adolescence sa nouvelle : "Etrange clair de lune". Andy devenu Andrew Cather le Borgne, héros ou plutôt anti-héros moderne, porteur d'une culture classique, est à l'image de l'écrivain lui-même. Les références y sont plus européennes qu'américaines ; Melville, Poe, aux côtés de Shakespeare, Michel-Ange et Dante, comptent parmi les présences d'un univers qui ne craint pas les outrances, les ruptures de temps et de ton. Ajoutons à ces présences, celle de Freud qui lut "Le Grand Cercle" et en fut séduit au point de vouloir rencontrer son auteur. Ecrit dans une période difficile dans la vie de son auteur se considérant, non sans humour, lui-même "posthume" , suite à une tentative de suicide, ce roman peut être considéré comme l'expérience d'une remontée vers un renouveau de la vie calquée sur la déconvenue banale d'un couple : une tromperie. Dans une lettre datée du 24 octobre 1932 à un ami, en fin de la rédaction du Grand cercle, "son fidèle vieux cauchemar" tel qu'il le qualifiait encore dans cette même lettre, Conrad Aiken notait : "On ne change jamais sans un Acte ? Mais les mots sont des actes, les idées sont des actes, les sentiments sont des actes, les attitudes sont des actes ? " Ces questions tangentes, sans réponses, qui se veulent aussi affirmatives, semblent en ce roman côtoyer l'impossible. Un grand cercle se dessine...

10/2017

ActuaLitté

Littérature française

Rencontres

Rencontres est un roman d'inspiration mettant en scène Tom, un homme dans la mi-trentaine qui a toujours vécu pour sa réussite professionnelle et financière, mais dont le destin prend une tournure tragique lorsqu'il se fait escroquer par ses associés et découvre que sa femme est amoureuse d'un autre. Il s'ensuit une lourde dépression qui culminera dans sa rencontre avec une Voix qui le sort de sa logique habituelle et de sa grande solitude. Mais cette rencontre n'est que la première d'une série de rencontres. Un matin, il décide partir sans destination précise pour s'aérer l'esprit dans la nature. Sur son chemin improvisé, il croisera des gens qui l'aideront petit-à-petit à délaisser son amertume et à poser un regard plus lucide sur la vie. Ils provoqueront chez lui une réflexion sur la nature des rapports humains, les valeurs, les choix, l'amour et le sens de la vie. Tour à tour, le yogi qui le prend en autostop, le professeur qui s'apprête à donner une conférence au centre de santé où il fait halte, Andréa, la nutritionniste qui l'invite à monter avec elle pour poursuivre sa route, Max, l'invétéré citadin devenu fermier, l'"ambassadrice" à la retraite assise à ses côtés dans le car qui le ramène en ville et d'autres personnages accompagneront Tom dans son introspection difficile mais néanmoins salutaire. Ils lui apprendront à réfléchir et l'encourageront à voir la vie autrement. Au bout du compte, toutes ces rencontres l'amèneront à mieux apprécier ses semblables et, surtout à se rapprocher de sa propre humanité. Avec Rencontres, son premier roman, l'auteur poursuit sa quête de sens, en empruntant des chemins où se croisent le scepticisme et le mystérieux.

02/2020

ActuaLitté

Sciences historiques

Evolène. De la légende à la réalité

De tous temps la montagne, présence immuable dans sa magnificence et sa majesté, a attiré à elle marcheurs et alpinistes. Entre terre et ciel, elle inspire également les esprits les plus divers face à l’oeuvre de la Nature. Au cours des derniers siècles, le nombre d’habitants n’a guère fluctué en Pays d’Evolène. Toujours ils n’ont eu qu’un seul désir : vivre dans ces hauts lieux de paix et de soleil. Avec les moyens de communication d’aujourd’hui, travailler en plaine n’est pas compliqué. Mais, pour le montagnard, y résider n’est pas concevable. Entendre bondir le torrent, respirer l’air cristallin des cimes, se fondre dans la paix de la nuit, se retrouver. Ce sont là joies pures et authentiques qui devraient donner aux jeunes de l’an 2014 l’envie et la volonté de retourner vers la montagne. Durant des années, c’est avec délice que je me suis penchée sur les innombrables récits des Annales valaisannes. Dès que mes occupations m’en laissaient le loisir, j’ai exploré les documents qui dorment dans les tiroirs bien rangés de la Médiathèque Valais. Mon souhait était de partager avec les habitants du Pays d’Evolène ces pépites d’archives, qui m’ont révélé d’où venaient les montagnards, comment et pourquoi ils avaient choisi le naturel et la simplicité d’une existence en altitude. Pour son trentième ouvrage, Andrée Fauchère tourne son regard vers le passé et nous emmène aux environs de 5 000 ans av. J.-C., à la rencontre des chasseurs-cueilleurs qui parcouraient nos montagnes et séjournaient dans des abris sous-roche, avant qu’ils ne deviennent les premiers agro-pasteurs à s’installer en Pays d’Evolène.

11/2014

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance (1945-1959)

L'amitié entre Albert Camus et Nicola Chiaromonte (1905-1972) est née "d'un rapport humain des plus beaux et vrais : l'hospitalité". Le jeune Camus, qui vient d'achever la rédaction de ses "trois Absurdes", se lie à l'intellectuel italien exilé lors de son passage à Oran au printemps 1941. Militant antifasciste et anticommuniste, ami d'Alberto Moravia et d'Andrea Caffi, Nicola Chiaromonte s'apprête alors à rejoindre les Etats-Unis pour quelques années. A New York, en lisant le Mythe de Sisyphe et L'Etranger, il se découvre une profonde parenté d'esprit et de préoccupation avec l'écrivain français. C'est après Hiroshima que l'intellectuel italien, ayant lié d'étroites relations avec la gauche anticonformiste américaine en prenant part à la fondation de la revue pacifiste politics, suscite la collaboration intellectuelle de son ami français, désireux de nourrir avec lui un nécessaire "commerce social". Cette complicité amicale échappe, dans l'esprit des deux hommes, à l'autorité de l'Etat et des partis. De cet effort partagé naîtront des communautés de réflexion, en particulier les Groupes de liaison internationale, fragiles "flots de résistance" contre la déferlante des idéologies et la restauration des dictatures. Cette correspondance croisée, réunissant quelque quatre-vingt-dix lettres inédites, restitue l'exigence et la fraternité de ce dialogue vécu sous le mode de l'urgence : "Nous sommes comme des témoins, écrit AlbertCamus, en passe d'être accusés. Mais je ne veux pas vous laisser croire que je manque d'espoir. Il y a certaines choses pour lesquelles je me sens une obstination infinie." Il n'y a pas à distinguer ici entre la recherche de la vérité et la chaleur de l'amitié.

06/2019

ActuaLitté

Religion

Les Pères de l'Eglise dans le monde d'aujourd'hui

L'intégration du christianisme dans son siècle n'est rendue possible que par la lente digestion que l'Europe, puis le reste du monde, en ont faite. On ne présente pas un christianisme nouveau, ou plutôt sa nouveauté consiste dans son incessante ingestion dans des sociétés différentes et sa surprenante plasticité pour adhérer à des périodes diverses de l'histoire et à des sociétés hétérogènes. Ce n'est pas en tronçonnant le christianisme, et en le déracinant qu'on pourra le planter profondément et lui faire porter des fruits aujourd'hui. Les Pères ont transmis ce qu'ils avaient reçu. La tâche actuelle est la même, au sens de cette tradition nommée au coeur de la prière eucharistique, traditur, qui se dit successivement du Christ aux mains des pécheurs et du pain aux mains du Christ-prêtre. Nous avons essayé de relire les Pères en leur posant aussi nos questions ou en les interpellant de façon libre sur divers points de leurs oeuvres qui nous posent problème. Nous nous sommes demandés aussi pourquoi ces Pères sont-ils encore lus, étudiés, édités aujourd'hui ou, au contraire, pourquoi certains d'entre eux sont tombés dans l'oubli ? Quelles parties de leurs oeuvres sont les plus " actuelles " et quelles autres parties ne disent plus rien, ou presque rien, à l'homme moderne ? Que faut-il garder de l'enseignement et de l'exemple des Pères et que faut-il rejeter ou interpréter avec une certaine précaution ? Textes de : Monique Alexandre, Jean-Robert Armogathe, Cristian Badilita, Viorel S. Clintoc jr., Marius David Cruceru, Martine Dulaey, Jean-Noël Guinot, Petre Guran, Atilla Jakab, Charles Kannengiesser, Enrico Norelli, Lorenzo Perrone, Andrei Plesu, Marco Rizzi, Bogdan Tataru-Cazaban, Lucian Turcescu, Davide Zordan.

02/2006

ActuaLitté

Littérature française

Les Grands romans d'Alexandre Dumas Tome 1 : Mémoires d'un médecin. Joseph Balsamo

" Retour à Dumas père " : ce rappel à l'ordre de Ramon Fernandez, publié dans la NRF du 1er décembre 1941, n'a pas été assez entendu. La collections Bouquins a bien voulu rééditer Dumas et pour ce faire, a choisi d'établir à partir de manuscrits, un texte qui n'aurait pas subi les multiples attentats des directeurs de feuilletons et des imprimeurs (lectures erronées, standardisation de l'écriture, censure, etc.). A ne pas vouloir relire ses épreuves, Dumas a connu le risque d'être défiguré. Rééditer Dumas signifiait aussi adapter à l'œuvre un appareil critique qui ne trahirait pas son rythme essentiel. Aussi fallait-il une annotation légère, contrebalancée par un Dictionnaire qui recense les multiples personnages que Dumas a inventés ou qu'il a empruntés plus volontiers à l'Histoire, depuis l'Antiquité jusqu'à ses propres contemporains. Joseph Balsamo s'ouvre le 6 mai 1770. Le Grand Cophte, Joseph Balasmo, trace le dessein de la société des Illuminés : abattre la monarchie en commençant par la plus fragile, la monarchie française. On participe, avec Althotas, à des scènes de magie des sacrifices humains ; on comptait à l'amour d'un jeune philosophe en herbe pour la belle et inaccessible Andrée de Taverney ; on suit les intrigues de la Du Barry et du duc de Richelieu, toujours prêt à satisfaire les appétits de luxure de Louis XV ; on assiste à l'accession au trône de Louis XVI et à l'ascension de Marie-Antoinette qui n'a pas la retenue d'une reine quand un cœur enflammé se jette à ses pieds. Claude Schopp. Joseph Balsamo se poursuit par Le Collier de la reine et Ange Pitou (1 vol.), La comtesse de Charny et Le Chevalier de Maison-Rouge (1 vol.).

12/1990

ActuaLitté

BD tout public

Jean-Paul II. "N'ayez pas peur !"

Le pape de la paix Rome, 13 mai 1981... Au milieu de la foule rassemblée place Saint-Pierre, Jean-Paul II est victime d'un attentat qui choque le monde entier. Entre la vie et la mort, le pape, transféré à l'hôpital Gemelli, se remémore les moments forts de sa vie et de son pontificat... Premier pape d'origine d'un pays du bloc de l'Est qu'il verra se disloquer, Karol Wojtyla sera témoin et acteur des événements qui ont marqué une grande partie du XXe siècle : il aura vécu l'occupation nazie, les révélations sur l'horreur des camps et notamment celui d'Auschwitz... Evêque de Cracovie sous le communisme, il prendra parti pour les ouvriers opprimés. Elu pape, il soutiendra des dissidents comme Andreï Sakharov, ou encore Lech Walesa et son syndicat Solidarnosc. Mikhaïl Gorbatchev lui rendra une visite historique au Vatican, trois semaines après la chute du mur de Berlin. Voyages sur tous les continents, rassemblements gigantesques des Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ), prière devant le mur des lamentations à Jérusalem... Jean-Paul II n'aura de cesse que de prôner la réconciliation entre les peuples et les religions. "N'ayez pas peur ! " lança-t-il le jour de son investiture. "Un Pape dans l'Histoire" est une grande collection pour redécouvrir l'Histoire du monde occidental. De l'Antiquité à aujourd'hui, en passant par le Moyen Age et la période moderne, les grands papes ont toujours été, tant par leur statut religieux que par leur emprise politique, des acteurs de premier plan de l'Histoire. Evêques de Rome et chefs de l'Eglise catholique ils ont été pour certains des hommes d'influence, des diplomates, des négociateurs, des chefs de guerre, des chefs spirituels mais aussi et tout simplement des hommes face à leur destin.

11/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

Le clan Mikhalkov. Culture et pouvoirs en Russie (1917-2017)

Les Mikhalkov-Kontchalovski constituent sans doute la plus célèbre dynastie dans la culture soviétique, puis russe, des dernières décennies. Le père, Sergueï Mikhalkov (1913-2009), ex-président de l'Union des écrivains de la Russie soviétique, a écrit des pièces et des poésies que tous les enfants ont lues et apprises en URSS. Il est aussi l'auteur des paroles des trois hymnes nationaux : le stalinien de 1943, le brejnévien de 1977 et le poutinien de 2000, ce qui témoigne d'une continuité souhaitée par certains dirigeants politiques. Les fils, Andreï Kontchalovski (1937-) et Nikita Mikhalkov (1945-), actuel président de l'Union du cinéma russe, ont tourné des films qui ont impressionné les cinéphiles, y compris en Occident. Le plus jeune s'est engagé aux côtés de Boris Eltsine et, surtout, de Vladimir Poutine, alors que l'aîné, parti à Hollywood à la fin des années 1970, se partage entre la Russie, l'Europe occidentale et les Etats-Unis. Leur mère aussi écrivait, tandis que leur grand-père et leur arrière-grand-père étaient des peintres reconnus dont les toiles se trouvent dans de nombreux musées. Malgré son caractère extra-ordinaire ou, peut-être, grâce à lui, ce clan familial agirait comme une sorte de révélateur de ce que la Russie traverse, y compris par le si séduisant conte qu'il semble incarner. Explorer les parcours des Mikhalkov-Kontchalovski implique donc d'étudier l'histoire de la Russie, soviétique et postsoviétique, et d'approfondir les raisons et justifications des artistes qui ont servi le pouvoir en Russie et s'en sont servis. Cette recherche sur une famille est ainsi au croisement des histoires politique, sociale, intellectuelle et culturelle de la Russie, de 1917 à 2017.

04/2019

ActuaLitté

Philosophie

Pourquoi le monde existe-il ? Un polar existentiel

Partant de la question la plus fascinante de tous les temps, " Pourquoi y a-t-il un monde plutôt que rien ? " Jim Holt embarque le lecteur dans une incroyable enquête existentielle. De la philosophie à la physique quantique, nombre d'intellectuels et de chercheurs tels que Leibniz, Hawking, Kant, Hegel ou Sartre, ont cherché à expliquer l'origine du monde. Jim Holt revient sur les théories qui ont émergé au cours des siècles et partage les échanges qu'il a eus avec de nombreux scientifiques et penseurs auxquels il a posé la question qui l'obsède ; Parmi les personnes interviewées, on trouve John Updike, David Deutsch, Adolf Grünbaum, John Leslie, Derek Parfit, Roger Penrose, Richard Swinburne, Steven Weinberg, Andrei Linde et Martin Amis. Avec humour et intelligence, Jim Holt nous invite à une réflexion profonde sur le plus grand mystère de l'univers. Critiques : " Il aurait pu n'y avoir rien. Cela aurait pu être plus facile. Au lieu de cela, il y a quelque chose. L'univers existe et nous sommes ici pour nous interroger à ce sujet. [... ]. Dans Pourquoi le monde existe-t-il ? , Jim Holt, écrivain élégant et plein d'esprit, se lance à la recherche de réponses... Holt retrace le raisonnement derrière chacune d'elles avec soin et clarté ; une clarté telle que chaque idée semble parfaitement sensée, même si elle fait tourner la tête d'incrédulité. " - Sarah Bakewell, New York Times, auteure de Comment Vivre ? Une vie de Montaigne en une question et vingt tentatives de réponses. " Jim Holt nous repose la question que Stephen Hawking a posée il y a longtemps sans pouvoir y répondre : pourquoi l'univers subit-il toute cette peine d'exister ? " - Ron Rosenbaum, Washington Post " J'ai lu Pourquoi le monde existe-t-il ? par Jim Holt et j'ai eu buzz existentiel. " - Bruce Springsteen

09/2020

ActuaLitté

Sciences de la terre et de la

L'Homme aux bois. Histoire des relations de l'homme et de la forêt, XVIIe-XXe siècle

Pour l'homme d'aujourd'hui, les bois représentent la liberté. Il ne doute pas que ses ancêtres y circulaient et en vivaient sans la moindre contrainte. Et en effet autrefois, la forêt s'offrait aux cultures, fournissait le bois de chauffe et le bois d'oeuvre, nourrissait les bêtes et sauvait les villageois quand tout allait mal. Mais cet équilibre entre agriculture et forêt se détériore dès le milieu du XVIIIe siècle, lorsque les autorités découvrent que la forêt constitue un capital. Les paysans ne sont plus traités en producteurs mais en prédateurs et en ennemis de l'arbre. Eux pour qui la forêt signifiait abondance se révoltent. Leur opposition aux pouvoirs publics ne cessera qu'avec l'exode rural. Dans le même temps, les élites prennent conscience de la vulnérabilité de l'environnement et s'ouvrent à une sensibilité nouvelle : l'arbre devient l'élément constitutif du paysage. La forêt n'est plus l'espace des paysans. Elle dépend des citadins et ceux-ci l'adaptent à leurs besoins. Ces ruptures sont à l'origine des préoccupations écologiques contemporaines. Depuis plus d'un siècle, l'arbre s'est imposé comme l'antidote du monde industriel. L'Etat doit intervenir pour protéger les milieux naturels et non pour favoriser leur exploitation économique. De fait, les grands débats nés autour de la politique forestière du XIXe siècle sont plus actuels que jamais : libéralisme ou dirigisme ? Privatisation ou nationalisation ? La forêt est le miroir de la société. Andrée Corvol, agrégée de l'Université et docteur ès Lettres, chercheur au CNRS est l'auteur de L'Homme et l'Arbre sous l'Ancien Régime(Economica). Elle prépare un ouvrage sur l'économie des sciences de la Nature en Occident.

02/1987

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le coeur de l'homme

Où s'achèvent les rêves, où commence le réel ? Les rêves proviennent de l'intérieur, ils arrivent, goutte à goutte, filtrés, depuis l'univers que chacun de nous porte en lui, sans doute déformés, mais y a-t-il quoi que ce soit qui ne l'est pas, y a-t-il quoi que ce soit qui ne se transforme pas, je t'aime aujourd'hui, demain, je te hais - celui qui ne change pas ment au monde. Jens le postier et le gamin ont failli ne pas sortir vivants de cette tempête de neige, quelque part dans le nord-ouest de l'Islande. Ils ont été recueillis après leur chute par le médecin du village, et le gamin, une fois de plus, a l'impression de revenir à la vie. Nous sommes au mois d'avril, la glace fondue succède à la neige et au blizzard. Après avoir repris des forces et fait connaissance avec quelques habitants comme cette jeune femme à la chevelure rousse qui met en émoi le gamin, tous deux peuvent finalement reprendre le bâteau pour retrouver une autre communauté villageoise, celle de leur vie d'avant : la belle veuve Geirþrúður, farouchement indépendante, le capitaine aveugle et sa bibliothèque, puis Andrea, la femme du pêcheur Pétur qui rappelle au gamin le pouvoir des mots. Il lui a écrit une de ces lettres qui transforment un destin, l'enjoignant de quitter son mari au cour si sec... Conjuguant le romanesque du récit d'aventure à la poésie du roman introspectif, porté par une narration où chaque mot évoque avec justesse les grandes questions existentielles - le passage du temps, l'éveil au désir, l'espoir d'une vie meilleure - aussi bien que la réalité de l'Islande de la fin du XIXe siècle, Le cour de l'homme nous offre une lecture tout simplement bouleversante.

01/2013

ActuaLitté

Monographies

Kandinsky. L'énigme du premier tableau abstrait

Peint à Munich en 1911, le Tableau avec cercle est le premier tableau abstrait de Kandinsky et non moins dans l'histoire de l'art moderne. Pourtant cette oeuvre fut de longues décennies durant une énigme pour l'histoire de l'art et de même que pour l'artiste à qui la réalisation de cette peinture a posé des problèmes complexes. Laissée "en dépôt" à Moscou en décembre 1921 lors du départ de Kandinsky pour Berlin, l'oeuvre disparaît par la suite dans les oubliettes de l'histoire. Kandinsky n'arrive même pas à obtenir une photographie de cette peinture de la part de la Russie et qui de cette façon est réduite au silence. En raison de la censure culturelle exercée par le régime soviétique, elle disparaît de l'horizon et de l'histoire. A la fin des années soixante-dix, bien après la mort de l'artiste, elle est redécouverte en URSS et présentée en public qu'en 1989. Pourtant, à ce jour, cette oeuvre capitale dans l'histoire de l'art moderne, n'a pas bénéficié d'une étude exhaustive et de ce fait, n'occupe pas la place qui lui revient dans notre Panthéon culturel. Au delà d'une interprétation novatrice, ce livre dévoile les multiples niveaux de censure dont la première abstraction a souffert à l'époque de sa création et souffre probablement encore. Tableau avec cercle est interprété par Andréi Nakov avec un regard neuf et à l'aide de documents inédits concernant les circonstances de sa réalisation de même que ses sources culturelles. résultat d'une recherche autant exhaustive qu'exemplaire, ce texte permet d'appréhender le contexte culturel de l'époque et d'accéder à l'essence de l'esthétique kandinskienne.

12/2023

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 4

Au sommaire des Oeuvres complètes de Marguerite Duras figurent l'intégralité des livres publiés du vivant de l'écrivain et de nombreux textes ou documents peu accessibles, voire inédits. Les deux premiers volumes menaient le lecteur jusqu'en 1973, l'année d'India Song. Les tomes suivants couvrent chacun une décennie : 1974-1984 pour le troisième volume, 1985-1995 pour le quatrième. La décennie 1985-1995 (tome IV) est d'une certaine manière celle de la "réécriture". Certes, Emily L est un texte entièrement nouveau. Mais Duras revient souvent sur ses propres pas : en 1986, Les Yeux bleus cheveux noirs "récrit" La Maladie de la mort (1982) ; en 1990, La Pluie d'été "récrit" un livre pour enfants paru en 1971 ; en 1991, L'Amant de la Chine du Nord est en quelque sorte une nouvelle version de L'Amant. et le quatrième livre tiré de l'expérience indochinoise de l'auteur. L'oeuvre semble alors former une boucle, sentiment renforcé par la tonalité testamentaire de certains ouvrages (Ecrire, 1993), mais aussi par le retour opéré par Duras sur quelques-uns de ses textes les plus anciens. En 1985, La Douleur reprend des pages écrites dès le lendemain de la guerre. En 1990, à l'occasion de la rédaction de Yann Andréa Steiner (1992), l'écrivain revient au manuscrit de Théodora, un roman des années 1940, inachevé et resté inédit ; on en trouvera en appendice les passages les plus aboutis. L'édition se clôt sur des "Textes épars" : jamais recueillis par leur auteur, ces articles ont été rassemblés ici en raison de leur intérêt propre ou parce qu'ils font écho à de grands thèmes de l'oeuvre. Certains d'entre eux jouèrent un rôle dans la manière dont Marguerite Duras fut et demeure perçue : non seulement comme un écrivain, mais comme un "personnage", une légende, presque un mythe.

05/2014

ActuaLitté

Littérature française

Ensemble, on aboie en silence

"Il y avait cet énorme chêne près des toilettes des garçons, sur lequel je reproduisais les coups de pied retournés du Chevalier Lumière, pour envoyer un signal aux inconscients qui t'auraient cherché des noises. Il ne pouvait rien t'arriver. Tu avais un frère dans la cour des grands, qui maîtrisait en théorie les rudiments du karaté et qui veillait sur toi. En théorie. Dans la pratique, ta garde rapprochée laissait parfois à désirer". Deux frères. L'un, candide, l'autre, rageur. Leurs parents ont mis au monde la parfaite antithèse. Quand Thibault fonce, Guillaume calcule. Si Thibault tombe, Guillaume dissimule. Prise de risque contre principe de précaution. L'amour du risque face à l'art de ne jamais perdre. En 2001, Thibault est diagnostiqué schizophrène. A cela, un Chevalier Lumière ne peut rien. Sa bascule, il fallait la raconter. Et aussi la culpabilité, les traitements, la honte, les visions, l'amour, les voyages, les rires, la musique et l'espoir. Alors Thibault a accepté de livrer ses folles histoires. Et ses voix se sont unies à celle de son frère. Contre une maladie qui renferme tous les maux, les clichés, les fardeaux, ils ont livré bataille. A partir d'une tragédie universelle, ils ont composé un livre où douleur et mélancolie côtoient la plus vibrante tendresse. "Un récit sans complaisance, une déclaration d'amour fraternel". Delphine de Vigan A propos de l'auteur On connaissait Gringe (de son vrai nom Guillaume Tranchant) rappeur, en solo ou en duo avec Orelsan et les Casseurs Flowters, Gringe sur un canapé dans la série Bloqués, Gringe sous un abribus dans le film Comment c'est loin, et acteur, toujours, sous la direction entre autres d'Olivier Marchal ou d'Andréa Bescond. Place à Gringe auteur.

09/2020

ActuaLitté

Beaux arts

Une Renaissance en Normandie. Le cardinal Georges d'Amboise, bibliophile et mécène

En 1508, le couple royal Anne de Bretagne et Louis XII découvre au château de Gaillon en Normandie l'exceptionnelle collection d'oeuvres d'art de la Renaissance de Georges d'Amboise (1460-1510). Pour la première fois depuis cette visite il y a cinq siècles, un ensemble rarissime de manuscrits enluminés, de peintures et de sculptures provenant de Gaillon, aujourd'hui conservés dans les plus grandes institutions (Bibliothèque nationale de France, musée du Louvre, Bibliothèque apostolique vaticane), a été reconsidéré. C'est grâce à Georges d'Amboise que la Normandie peut aujourd'hui être considérée comme le berceau de la première Renaissance en France. Il participe aux guerres d'Italie et découvre ébloui les oeuvres des artistes de la Renaissance italienne. Le très influent cardinal d'Amboise, tout à la fois archevêque de Rouen, gouverneur de Normandie, principal conseiller de Louis XII, vice-roi du Milanais et légat du pape, fait venir des artistes italiens en France. Il leur confie les travaux de transformation de l'ancienne résidence des archevêques de Rouen à Gaillon. Il acquiert des peintures du Pérugin, de Mantegna, et surtout d'Andrea Solario, l'un des suiveurs de Léonard de Vinci. L'homme d'Etat et d'Eglise est également un grand bibliophile. Sa collection de livres contient une centaine de précieux manuscrits de la Renaissance italienne achetés au roi de Naples déchu et exilé en France, Frédéric d'Aragon. Parallèlement, il fait transcrire et enluminer à Paris et à Rouen des manuscrits pour lui-même et pour le roi Louis XII. Ces manuscrits enluminés, chefs-d'oeuvre conservés pour la plupart à la Bibliothèque nationale de France, dialoguent avec des décors d'architecture, des peintures, des gravures et des dessins pour permettre aux lecteurs de se plonger dans l'atmosphère de cette Renaissance en Normandie.

07/2017

ActuaLitté

Science-fiction

Clavium

Septembre 2001… Effondrement des grandes jumelles new-yorkaises. Décembre 2004… Ravage des côtes indonésiennes par une géante gueule d'eau. Janvier 2010… Spasmes monstres au coeur des fragiles terres haïtiennes. Février 2017… Un des joyaux montréalais est englouti par le Saint-Laurent. Toutes ces fatalités, une jeune femme issue du milieu des arts bruxellois les a annoncées : Landy Van de Walt, extra-lucide et notoire manieuse de pinceaux, a, parmi une série de quatorze toiles, cabalistiquement entrevu ces funestes événements. Aujourd'hui, à la lisière de ses tiges velues, quelque chose d'encore plus dévastateur de tout ce qui fut peint, se dessine graduellement… Un terrible cataclysme prêt à annihiler non pas une minime fraction de la race humaine, mais bien la totalité ! Afin d'éviter cette déchirure, Landy devra unir ses efforts à ceux de sa soeur archéologue, Andréa Santerre, ainsi qu'à un déchu du ciel à la recherche de la rédemption ; un dénommé Saël. Dans leur quête, le trio disparate devra expressément retrouver de précieux artefacts : deux clés façonnées à même les clous ayant servi à supplicier celui que l'on nomme le Gardien des portes. Cela, avant que le Prince des ténèbres, qui toujours imprégné du désir d'assimiler son ancienne demeure, ne vienne y déposer ses tranchantes serres. Toutefois, tapie derrière un opaque linceul, une entité davantage obscure que l'obscurité, davantage perverse que la perversion, entend bien mettre des bâtons dans les roues de tous les protagonistes. De Liège, jusqu'au coeur des collines d'Entiché, en passant par Paris et Rome, une sombre et périlleuse aventure qui vous transportera dans le ventre de l'horreur et du fantastique… Au coeur d'un thriller religieux !

11/2016

ActuaLitté

Cinéastes, réalisateurs

Abbas Kiarostami. L'oeuvre ouverte

Abbas Kiarostami nous a offert des films magnifiques — Où est la maison de mon ami ? , Au travers des oliviers, Close-up, Le Goût de la cerise (Palme d'or à Cannes 1997), Copie conforme... Mais il était aussi vidéaste, photographe, plasticien et poète. Cosigné par deux grands connaisseurs du cinéma et du monde culturel iraniens, cet ouvrage — le premier qui mette en évidence l'ensemble de l'oeuvre de Kiarostami — présente chacun de ses films, ses photographies, ses créations de spectacle vivant, ses poèmes, ses installations pour les plus grands musées. Ce livre explore aussi d'autres dimensions de son parcours riche et singulier, comme ses méthodes de travail, sa relation à-la politique et cette activité de pédagogue qu'il n'aura cessé d'exercer d'un bout à l'autre de la planète. Attentive à la nature et à l'enfance, imprégnée des trésors de la culture iranienne et sensible aux enjeux contemporains, l'oeuvre de Kiarostami est entièrement conçue pour le partage avec les spectateurs du monde entier — une oeuvre ouverte... Agnès Devictor est maitre de conférences en histoire du cinéma à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Laboratoire Histoire culturelle et sociale de l'art) et chercheure associée à l'UMR Monde iranien du CNRS. Auteure de trois livres sur le cinéma iranien, elle a vécu plusieurs années en Iran, où elle continue de séjourner régulièrement dans le cadre de ses travaux. Jean-Michel Frodon est critique et enseignant. Il a été responsable de la rubrique cinéma au Monde et directeur des Cahiers du cinéma. Il écrit pour les sites Slate.fr et AOC et collabore à plusieurs publications internationales. Professeur associé à Sciences Po et professeur honoraire à St Andrews University (Ecosse), il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages sur le cinéma.

04/2021

ActuaLitté

Economie (essai)

La renaissance industrielle

En France et en Europe, le débat public s'est emparé de la question industrielle, sous l'angle de la "ré-industrialisation" , de la "re-localisation" ou de la reconquête des marchés. Ce qui domine, c'est l'idée d'un retour ou de la réparation d'un passé qui aurait mal tourné, notamment dans les territoires dits "désindustrialisés" . Mais il est temps de dépasser les statistiques et les approches strictement économiques fondées sur la distinction entre grands secteurs (industrie, services et agriculture) héritée du passé, car c'est l'ensemble de l'économie et de la société qui est industrialisé. Il faut analyser les métamorphoses en cours et se tourner vers le futur. Non seulement l'industrie hybride toutes les activités, mais elle se transforme radicalement avec la "révolution numérique" et l'ardente obligation écologique. Ce qui émerge, ce sont de nouvelles configurations, de nouvelles articulations entre techniques, organisations et imaginaires productifs, qui redéfinissent en profondeur l' "industrie" . L'enjeu est de comprendre et de maîtriser ces mutations et d'inventer l'industrie de l'avenir, et non pas simplement de faire revenir des productions réalisées en Chine ou ailleurs, voire d'assurer la survie de secteurs traditionnels issus de la mécanisation du XIXe siècle. Cet ouvrage collectif permet d'éclairer "la Renaissance industrielle" déjà à l'oeuvre. Il analyse les récits et imaginaires qui se construisent avec la nouvelle industrialisation du monde tout en questionnant les limites à y apporter pour préserver l'habitabilité de notre fragile planète. Ouvrage conçu sous la direction de Pierre Musso avec les contributions d'Edwige Armand, Anne Asensio, Astrid Fontaine, Danouta Liberski-Bagnoud, Jean-François Lucas, Sébastien Massart, David Massé, Pierre Musso, Alban Ouahab, Thomas Paris, Arnaud Plagnol, Muriel Rouyer, Andreu Solé, Nestor Souq, Patrick Tudoret, Pierre Veltz, Michel Volle.

10/2022

ActuaLitté

Sociologie

Le Féminisme irréductible. Discours sur la vie et la loi

"Le féminisme irréductible - Discours sur la vie et sur la loi", essai majeur de la théoricienne et militante américaine Catherine MacKinnon, se porte aux racines de la misogynie et des violences exercées contre les femmes et éclaire de manière inédite la construction des rapports sociaux de sexe. Pour l'autrice, la domination masculine est d'abord une domination sexuelle qui s'inscrit ensuite dans le champ social, légitimant et renforçant ainsi la hiérarchie entre les hommes et les femmes. Elle parle en ce sens de la violence sexuelle comme pratique sexuelle, des abus sexuels comme forme de terreur, de l'éventualité du viol comme une caractéristique de la vie courante des femmes, de la pornographie et de la prostitution comme instruments de soumission des femmes, des normes juridiques comme concourant au maintien du statu quo au bénéfice des hommes... Par la force de ces analyses et par son action, Catharine MacKinnon a largement fait évoluer le droit et la société américaine. Elle est ainsi, avec Andrea Dworkin, à l'origine aux Etats-Unis de la première loi sur le harcèlement sexuel qui qualifie celui-ci de discrimination de sexe, et de la reconnaissance de la pornographie et de la prostitution comme violences contre les femmes. Rassemblant des essais, élaborés à partir de conférences données dans les années 1980, ce recueil, aujourd'hui en poche et publié pour la première fois en France en 2005, reste d'une actualité brûlante et est incontournable pour quiconque " cherche des réponses aux grandes questions que pose la subordination des femmes aux hommes ". " "La sexualité est au féminisme ce que le travail est au marxisme : rien ne nous appartient davantage, et pourtant il n'est rien dont on ne soit davantage dépossédées." [...] Depuis vingt-cinq ans, aux Etats-Unis, le droit se trouve ébranlé par cette proposition de la juriste Catharine A. MacKinnon. " Eric Fassin, 2005.

02/2020

ActuaLitté

Criminalité

Histoire des barbouzes. Au coeur de la lutte contre l'OAS

El Biar, janvier 1962. Quelques semaines avant la signature des Accords d'Evian, sur les hauteurs d'Alger, la villa Andréa, connue pour être le poste de commandement du groupe para-policier des " barbouzes " , est la cible d'un attentat particulièrement meurtrier : le bilan est de 19 morts. Derrière cette irruption de violence, les hommes du commando Delta de l'OAS, dirigé par Roger Degueldre. Dans les mois qui suivent, c'est une guerre à mort qui oppose l'OAS et les barbouzes. Leur fondateur et commandant raconte dans ce témoignage unique l'engagement de ses hommes pour défendre la position gaulliste en Algérie. Il relate les étapes successives qui ont mené à la formation du groupe, explique comment il a été amené à constituer un service de renseignements parallèle, à organiser des " contre-plastiquages " , à tenter de démanteler les réseaux de l'OAS par son propre Service Action. Lui-même a survécu par miracle à des mitraillages et plastiquages, et vu nombre de ses hommes éliminés. L'Histoire des barbouzes est le récit de deux années de guerre civile entre Français sur le territoire algérien, dont le bilan a été très lourd. Il montre bien l'hostilité d'une partie de l'administration et de la police française envers les barbouzes, qui les a obligés à entrer en clandestinité. C'est une histoire de violence extrême, et le rappel d'une vérité difficile sur une des périodes les plus sanglantes de la décolonisation. Ancien chef du Mouvement pour la Communauté (MPC) en Algérie, Lucien Bitterlin (1932-2017) a, dès 1959, milité puis combattu pour l'autodétermination des Algériens. Il est resté jusqu'à sa mort en 2017 un fervent défenseur de la relation franco-arabe.

02/2022

ActuaLitté

Actualité médiatique internati

Toujours sur la brèche

On entre dans le livre de Lillian Ross comme on avancerait dans le musée Grévin, par une galerie d'acteurs et d'actrices. D'un article dénonçant le maccarthysme sévissant à Hollywood dans les années 1960, à une rencontre avec Julie Andrews et Al Pacino ou une partie de tennis avec Charlie Chaplin. Mais on y croise aussi des anonymes, série de jeunes gens, ainsi qu'elle les nomme, d'un bus jaune aux 'écrasemerdes' de Madison Avenue. Portraits de badauds, doux dingues, de l'histoire vraie et inouïe d'un matador né à Brooklyn au portrait d'une maîtresse d'école de Central Park. Le menu se compose aussi de quelques gros poissons, Coco Chanel, Hemingway ou Fellini. Dans cette anthologie réunissant soixante-dix ans de portraits et de reportages d'une légende du New Yorker, on décèle un sens profond de l'empathie et une écoute rare, une capacité à mêler le sérieux au trivial, l'inconnu à l'étoile sans distinction de valeur et sans déférence particulière, proche en cela d'un Gay Talese ou d'un Tom Wolfe. Parmi ses inconditionnels lecteurs, Martin Scorsese ou Wes Anderson, mais aussi J. D. Salinger qui lui écrivit un jour après la lecture de l'un de ses papiers : "C'est de la littérature, que j'aimerai toujours et n'oublierai jamais. " "Incroyablement curieuse, extrêmement courageuse, avec un sens rare de l'écoute : à travers Lillian Ross et ses mythiques reportages, nous avons la chance de nous faufiler dans l'intimité des plus grands (Chaplin, Hemingway, Truffaut, Huston). " Wes Anderson "Pour tous ceux qui s'intéressent aux films, les articles de Lillian Ross étaient et sont toujours essentiels. " Martin Scorsese

05/2022

ActuaLitté

Histoire littéraire

Murs d'images d'écrivains. Dispositifs et gestes iconographiques (xıxe-xxıe siècle)

Avec la collaboration de Pauline Basso et d'Andres Franco Harnache Pourquoi s'entoure-t-on d'images ? Tableaux, gravures, photographies, cartes postales, images précieuses ou de peu couvrent les murs de nos habitations, selon des agencements variés. Ces dispositifs iconographiques sont autant de reflets de l'histoire personnelle, sociale et culturelle de leurs concepteurs. Et qu'en est-il alors pour un sujet écrivant : quel est l'impact de tels environnements visuels sur l'activité d'écriture ? A partir de quand une pratique culturelle banale, commune, prend-elle un sens particulier pour un homme ou une femme de lettres ? Tels sont les enjeux de ce livre inscrit au croisement des études littéraires et visuelles. A la fin du xixe siècle, l'environnement des écrivains se voit de plus en plus nourri de références picturales et de la présence concrète des images. Reproductions et oeuvres originales sur leurs murs constituent-elles un simple décor ? Quels sont leurs liens avec la pensée esthétique développée par des littérateurs ? Quelle place occupent-elles dans la genèse d'une oeuvre ? Comment participent-elles d'une posture d'auteur ? Et, sur le plan de la réception et de la patrimonialisation, comment les musées peuvent-ils exposer au mieux ces agencements visuels ? Des frères Goncourt à Yannick Haenel, en passant par Colette, Louis Aragon, Simone de Beauvoir ou Ramón Gómez de la Serna, le mur d'images devient un objet-clé du rapport de l'écrivain à la culture visuelle, y compris la plus contemporaine. Ce volume richement illustré explore ainsi, en sept chapitres et au travers d'une multitude de cas, différentes facettes du mur d'images tel qu'il a pu être investi du xixe siècle à nos jours. Il ouvre à une conception hybridée du fait littéraire, qui s'ancre dans les gestes iconographiques.

02/2023

ActuaLitté

Littérature française

La rencontre de Santa Cruz

En route de São Paulo vers Lima, un avion est contraint de se poser à Santa Cruz, quelque part en Amérique latine. Les passagers en repartiront sans histoire sauf un Français qui, inexplicablement, a décidé de rester. Inexplicablement, c'est peu dire. Santa Cruz, en cette saison des pluies, est une ville de boue... " noirâtre, épaisse, gluante ". L'hôtel, infesté de scorpions, où le narrateur demeure, croule sous la lèpre et la crasse. L'humanité, en ce pays, est dure, misérable, résignée à une séculaire détresse. Pourtant ici, dans cet enfer, le narrateur pressent qu'il peut trouver quelque chose qui s'appelle vérité, fidélité à soi. Les trouvera-t-il ? A quel prix ? La Rencontre de Santa Cruz est pleine de personnages promis à la gloire d'être inoubliables. Alvaro, le patron fielleux de l'hôtel ; Alfonso, le chauffeur du taxi Vida y Muerte qui est aussi, avec son phare unique, le corbillard de la ville ; le colonel Carachuga, dit El Cascabel, " le serpent à sonnette " ; Giséla, la prostituée blanche, qui fait pendant à Encarnación l'Indienne ; Andrès le chanteur, que les mitrailleuses descendront du clocher de l'église ; Luis, le rebelle assassiné ; et surtout Ruiz, le révolutionnaire, " chat osseux tombé d'une gouttière de la nuit ". Ce roman de Max-Pol Fouchet - son premier ! - est bien l'événement que l'on pressentait. L'auteur fait passer là sa fantastique culture et la passion politique qui l'ont rendu célèbre : quête de soi, respect de la liberté, affirmation de l'éternité de la Révolution, la Rencontre de Santa Cruz, livre de désespoir et d'" espoir quand même ", crie l'amour des hommes. Le grand livre d'un grand écrivain qui traite un grand mythe humain.

09/1976

ActuaLitté

Littérature française

Mon Amour, Mon Geôlier

"Le luxe et le faste sont dépouillés de tous leurs secrets ce soir, en ces lieux où les mariés reçoivent leurs convives. Au milieu du dôme vitré tenant lieu de plafond pend un immense luminaire en cristal. Tout scintille dans cette salle circulaire, au centre de laquelle trône une magnifique jardinière de quartz rose soutenue par deux cupidons nus, débordant de fleurs fraîchement coupées. Les reflets de l'argenterie, le scintillement des verres, la pure blancheur des nappes créent un contraste stupéfiant avec les murs d'où pendent de lourds rideaux de velours, d'un rouge teinté de blanc. Les visages transpirent de bonheur, de joies, même hypocrites. Cependant, toutes les émotions ne se confondent pas en contentement. Celui-là, assis au fond, ne sait comment cacher sa rage. S'il est là, c'est uniquement pour faire plaisir à son cousin qui s'est jeté la tête la première dans un mariage précoce. Le visage livide, assis seul à sa table un verre à la main, il se saoul pour n'avoir pas pu empêcher cette mascarade. Cette femme est intéressée, il le sait. Il sait aussi que l'argent des Duncan n'appartient pas qu'à Gail. Il est lui aussi héritier et se doit de se méfier des vautours comme cette femme qui célèbre ce soir sa victoire. D'où la connaît-il ? L'on ne prend pas pour épouse une femme que l'on ne connaît pas. Trois mois. Cela suffit-il pour un engagement à vie ? L'intuition. Il y en a de ceux qui ont un bon flaire. Et le petit cousin de Gail, de cinq ans de moins que lui, n'est pas aussi naïf qu'on pourrait le croire. Toutefois, il faut savoir se taire et observer... Guetter le moment propice... Mais, sous l'emprise de l'alcool, certaines personnes n'arrivent pas à faire taire leur colère, à se contrôler surtout... De ces attitudes qui peuvent coûter cher".

11/2020