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Patrice Bérenger

Extraits

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Histoire de France

La France avant la France (481-888)

Ce volume qui ouvre la série de l’Histoire de France prend pour point de départ la construction du royaume des Francs par la dynastie issue de Clovis, les Mérovingiens, relayés à partir du VIIIe siècle par les Carolingiens qui étendent progressivement la suprématie des Francs sur l’ensemble de l’Europe. Il s’agit donc de montrer, à la fois par le déroulement des événements et par l’étude de thèmes transversaux, comment l’évolution politique a conduit à l’émergence de royaumes dont le centre de gravité se trouve entre la Loire et le Rhin, coeur d’un monde franc plus ou moins étendu suivant les siècles. Si ces royaumes ne préfigurent pas le futur royaume de France, ils en fournissent la matrice et ont longtemps été considérés dans l’historiographie comme le point de départ de l’histoire nationale. L’objectif est à la fois de rendre compte des derniers développements de la recherche sur ces premiers siècles du Moyen Age, en privilégiant l’histoire politique et l’histoire des Francs dans son déroulement chronologique, tout en montrant les enjeux historiographiques, l’usage qu’on a fait de cette histoire depuis le Moyen Age jusqu’à nos jours. Mais il s’agit aussi de dresser un tableau de la société et des modes de vie, d’expliquer le rôle crucial de l’Eglise dans la conception même du royaume franc et de montrer que cette société franque ne vit nullement en autarcie, repliée sur elle-même, alors qu’elle s’insère au contraire dans un très vaste espace d’échanges culturels et commerciaux. Les « Ateliers de l’historien » mettent l’accent sur plusieurs points spécifiques de la recherche : outre une présentation de la particularité des sources de cette période et une synthèse sur l’historiographie du royaume franc, on y trouvera un atelier traitant du pouvoir des femmes et un autre concernant l’usage politique et religieux des images à l’époque carolingienne.

02/2011

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Sciences politiques

Revendiquer le "mariage gay". Belgique, France, Espagne

Nouvelle étape dans le processus de reconnaissance légale des unions de même sexe, le " mariage gay " est aujourd'hui débattu dans de nombreux pays. Ce livre pionnier se penche sur l'émergence de cette revendication en Belgique, en Espagne et en France, trois Etats où les militants gays et lesbiens exigèrent très tôt le droit de se marier. Il examine les arguments utilisés et retrace le parcours de cette revendication jusqu'à sa reconnaissance par la loi en Belgique (2003), en Espagne (2005) et en France (2008). Il dévoile l'importance des réseaux d'acteurs et montre, à travers le concept de " triangle de velours ", comment le parcours d'une revendication est influencé par les formes d'organisation du mouvement social qui la porte. S'appuyant sur une comparaison transnationale et sur une étude minutieuse du travail des acteurs, l'auteur explique pourquoi les militants belges, espagnols et français ont commencé à revendiquer le droit au mariage au même moment (1996-1997) et à l'aide des mêmes arguments. A l'inverse de la plupart des travaux sur le sujet, cet ouvrage défend la nécessité de considérer l'Europe comme un espace transnational et insiste sur le rôle des échanges et influences entre militants de différents pays. Il examine les convergences revendicatives entre les mouvements belge, espagnol et français en mobilisant des travaux sur les mouvements sociaux, les politiques publiques, l'européanisation et les relations internationales. Pour terminer, l'auteur s'interroge sur les conséquences de l'adoption du droit comme principale matrice de revendication, alors que les militants belges, espagnols et français ont très rarement eu recours aux cours et tribunaux. Plutôt que de considérer l'émergence de la demande du droit au mariage comme la conséquence logique du développement du mouvement homosexuel en Occident, il soutient la thèse d'une rupture avec l'agenda revendicatif plus ancien et s'interroge sur les transformations du militantisme gay et lesbien au cours des vingt dernières années.

03/2011

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Histoire de France

Mémoire d'un juste

Militant de mouvements de jeunesse protestants et non violents à Lyon en 1940, le jeune franco-suisse René Nodot est vite conscient des dangers du nazisme. Dès 1941, avec l’aide du Consul de Suisse et de nombreux appuis chez les protestants et catholiques engagés de la région, René Nodot contribue à organiser des convois d’enfants Juifs pour la Suisse. Alors que s’intensifient les rafles de Juifs en France, René Nodot entre au Service Social des Etrangers un organisme du gouvernement de Vichy, détourné par son directeur, Gilbert Lesage, un quaker, pour en faire un puissant outil de sauvetage des Juifs. Pendant 2 ans, jusqu’à l’arrestation par la Milice de Gilbert Lesage, le SSE va secourir des dizaines de milliers de réfugiés. Sous couvert de son rôle « officiel », René Nodot va, au risque de sa vie, utiliser ses liens familiaux avec la Suisse pour faire échapper à la Shoah des centaines de Juifs. Aidé par un réseau actif de pasteurs, prêtres, militants juifs et chrétiens, René Nodot parviendra à sauver la plupart de ceux qui lui sont confiés, contribuant ainsi à cette grande chaîne de solidarité protestante qui du Chambon sur Lignon à Dieulefit a sauvé, outre des milliers de réfugiés, l’honneur de la France. Toute sa vie René Nodot restera engagé pour la défense des droits de l’homme et la cause de l’éducation. En 1974, il recevra la médaille des Justes de Yad Vashem pour son action pendant la guerre. Ce précieux témoignage est un des rares ouvrages donnant la parole à un Juste français, permettant ainsi de comprendre motivations et expériences de cette dangereuse activité. La préface de Patrick Cabanel, professeur d’Histoire contemporaine à Toulouse le Mirail et auteur de Histoire des Justes aux éditions Armand Colin et spécialiste de cette période, replace l'action de René Nodot dans l'important mouvement de la Résistance Spirituelle protestante.

10/2011

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Critique littéraire

Portrait d'une voix. Vingt-trois entretiens (1952-1987)

" Portrait d'une voix ", l'expression est d'elle, appliquée sur le tard à la longue lettre sans réponse d'Alexis, le premier roman. Les " Carnets de notes " de Mémoires d'Hadrien la reprennent, entre autres, au bénéfice de l'impérial monologue. On la retrouve dans ses entretiens. Ceux-ci n'ont pas été des monologues, Dieu merci. Mais davantage une voix irremplaçable. En introduction aux propos échangés avec Patrick de Rosbo, Marguerite Yourcenar définissait à sa guise la position type de l'écrivain qu'on interroge : " le voilà ici parlant tout bonnement et pensant tout haut ". Nous savons qu'il ne fallait pas la prendre totalement au mot. Elle a très vite exigé de revoir les transcriptions de ses entretiens et le fera minutieusement tant que ses forces le lui permettront. Pour les censurer ? Si elle l'a fait parfois, guettant surtout l'inexactitude, le véritable intérêt de son intervention était ailleurs : dans la volonté de préciser sa pensée. Ce que le terme de portrait peut faire entendre, quand il s'applique à l'écriture d'une voix. Il témoigne que, chez Marguerite Yourcenar, l'extraordinaire maîtrise de la parole, si elle ne va pas jusqu'au style " togé " des Mémoires d'Hadrien, est toujours une construction, formée aux disciplines de l'écrit : tout naturellement, pourrait-on dire, elle parle comme un livre. A ceci près que l'art de la conversation, chez elle, comporte bonhomie et humour. Mais elle a accepté d'exposer cette maîtrise, au sens où la soumettre aux questions et aux aléas du contact la manifeste en tant que maîtrise, et l'expose néanmoins à s'éprouver vulnérable. Toute maîtrise a sa fragilité, et on a pris l'habitude aujourd'hui de la dire en cela plus humaine ; mais il n'est pas moins humain de tendre à la raffermir, quand il s'agit de l'essentiel, ou de se borner à la rendre malicieuse ou cinglante, quand il s'agit d'éluder la curiosité ou l'indélicatesse d'autrui. M.D.

01/2002

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Histoire de France

L'évêque et le territoire. L'invention médiévale de l'espace

Durant les longs siècles qui séparent l'effondrement de l'Empire romain de l'affirmation des " grandes monarchies d'Occident ", l'Eglise a représenté la principale institution sociale et politique. Dans ses textes fondateurs, le christianisme des origines se présente comme une religion sans limites ni points d'ancrage, une religion sans frontières, fondée avant tout sur les relations interpersonnelles et le charisme des détenteurs de l'autorité. La cité n'est pas sur terre mais au ciel. Historiquement, l'Eglise s'est pourtant peu à peu instituée sur des lieux et des territoires au point d'être définie au début du XIIIe siècle comme un nouvel Empire au sein duquel l'autorité du pape rayonne, Urbi et orbi, sur l'ensemble des provinces et des évêchés de la Chrétienté. Depuis le XIXe siècle, les historiens ont considéré que l'Eglise médiévale avait hérité et du même coup entraîné la conservation des formes territoriales de l'Empire romain. Dans ce cadre, l'évêque était implicitement considéré comme le successeur direct des anciens magistrats romains. Le pari de cet ouvrage est de considérer, au contraire, qu'en modifiant le sens, les usages et les formes de l'espace hérités de la Rome antique, les évolutions conjuguées de la société chrétienne et de l'institution ecclésiale ont en réalité produit un nouveau rapport à l'espace. Le pouvoir épiscopal apparaît dans cette perspective comme le creuset d'une nouvelle souveraineté fondée sur un rapport territorialisé au peuple des fidèles à travers l'exercice d'une juridiction et d'une fiscalité spécifiques : cette nouvelle souveraineté inventée entre le Xe et le XIIIe siècle, dans les siècles centraux du Moyen Age, inspira les Etats princiers ou monarchiques. S'intéresser à la manière dont les évêques du Moyen Age pensèrent et exercèrent leur emprise sur la société à travers l'espace, c'est à la fois renvoyer Rome à son antiquité, restaurer de la discontinuité dans l'histoire et réévaluer la matrice ecclésiale des formes modernes de la souveraineté territoriale.

03/2016

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Sociologie

PPDA

Qu'on le veuille ou non, PPDA fait partie des journalistes surdoués de sa génération. Une carrière exceptionnelle qui, depuis trente ans, ne doit rien au hasard, même si elle a parfois un lointain rapport avec l'histoire officielle que l'intéressé s'est plu à imposer au travers d'entretiens - souvent contradictoires - accordés à la presse écrite ou audiovisuelle. Ainsi qu'à travers une œuvre littéraire abondante, vingtaine d'ouvrages qui ressemblent souvent à des autobiographies déguisées. Mais pour quelles raisons ce personnage complexe, fidèle à son image ambivalente, se plaît-il ainsi à brouiller les pistes ? C'est ce que Bernard Violet a cherché à savoir afin de mieux appréhender le " phénomène " PPDA. Après avoir archivé des milliers de pages de documents, interviewé plusieurs dizaines de témoins privilégiés qui, à un titre ou à un autre, ont joué un rôle dans l'existence et/ou la carrière du journaliste-écrivain, il brosse de lui un portrait tout en nuances et surprises. Brillant, talentueux, Patrick Poivre d'Arvor ne fait pourtant pas l'unanimité. La moindre erreur professionnelle déchaîne même contre lui tous les censeurs plus ou moins bien intentionnés de l'Hexagone. Certaines d'entre elles ont fait grand bruit : la vraie-fausse interview de Castro, l'affaire Botton, le paparazzo mis à mal sur une île grecque, ou, dans un tout autre genre, le face à face avec Saddam Hussein en pleine guerre du Golfe, l'enfant ramené clandestinement d'Irak, ses démêlés avec la presse people... Dans ces péripéties professionnelles et personnelles, que s'est-il véritablement passé ? Pourquoi ses détracteurs persistent-ils à ignorer son talent d'interviewer politique, son opiniâtreté d'amoureux des livres, ses réussites multiples qui font sa force et son audience depuis des décennies ? Ce sont ces secrets, et bien d'autres encore, que l'auteur révèle dans cette biographie tout à la fois irrévérencieuse et bienveillante...

09/2005

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Actualité et médias

Terreur

"Ce livre, écrit au jour le jour pendant et après les attentats contre Charlie Hebdo et à l'Hypercacher, ne sort que deux ans après les événements : il fallait respecter le temps du deuil ; et me donner la faculté de suspendre celui de la réflexion. "Penser" les attentats est une gageure, parfois même un oxymore : le risque est soit de donner trop de sens à ce qui n'en a pas, soit de rater les étapes d'un processus plus complexe qu'il n'y paraît. Penser les attentats, c'est possiblement se tromper. Ce livre est un cheminement, une progression, une interrogation, un questionnement sur la radicalité, la radicalisation, la jeunesse, l'islamisation, la violence, le nihilisme. Autant de termes qu'on ressasse à longueur de journées sans jamais s'arrêter pour les creuser, les approfondir jusqu'à la nausée. Ce petit essai est obsessionnel : revenir à l'infini sur les actes, les causes, les effets, les acteurs, les conséquences, sans jamais se raturer, au risque même, çà et là, de se contredire. Les frères Kouachi, Amédy Coulibaly sont les tristes protagonistes d'un événement originel, matrice de tous les attentats qui suivirent : les notes et scolies rédigées à chaud et publiées maintenant, doivent se plaquer sur tous les attentats qui suivirent, et qui sortent tout droit, peu ou prou, de janvier 2015. Car ce qui me frappe à la relecture d'un texte rédigé il y a deux ans, c'est à quel point ce qui y était prévu est déjà advenu ou encore, hélas,  à advenir . Je n'ai donc rien censuré des passages prophétiques qui me donnent aujourd'hui le sentiment d'une réflexion rattrapée par le réel, au prétexte qu'ils pourraient être lus comme ayant été rédigés rétroactivement à partir du réel : on ne s'excuse pas d'avoir eu raison trop tôt. "Nous sommes en guerre" a dit le président de la République. Les écrivains ont toujours voulu dire la guerre. Je n'échappe ni à la règle, ni à la tradition", Y. M.

01/2017

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Critique littéraire

Mélancolie d'Emmanuel Berl

Henri Raczymow nous propose ici un essai sur Emmanuel Berl dont la figure et l'oeuvre sont aujourd'hui quasiment oubliés. Dans l'introduction, il brosse à grands traits le portrait de Berl et souligne les paradoxes de sa trajectoire (oeuvre irrégulière, engagements politiques, amitiés de tous bords). L'ouvrage est une relecture du parcours biographique de Berl, rappelant notamment la proximité de sa famille avec la famille de Bergson et la figure de son oncle Emmanuel Lange, brillant agrégatif mort prématurément, dont ne cessait de lui parler sa mère et sa grand-mère, et qui hanta son enfance. Très jeune, Berl se révèle grand séducteur et brillant causeur. Dans les années 20, il fréquente Proust mais finit par se fâcher avec lui. Il est proche des surréalistes, et de Breton en particulier - à qui il disputera Suzanne Muzard. De Drieu (avec qui il crée un journal, Les Derniers Jours). De Malraux. De la NRF. Et d'un grand nombre d'autres futurs fascistes et collaborateurs comme Morand ou Bertrand de Jouvenel. Les entretiens menés par d'Ormesson et Patrick Modiano avec Emmanuel Berl sont sur le sujet de précieuses sources. Dans les années 30, il se lance en politique avec le journal Marianne, sans réelle conviction. Dans les années 40, il collabore à la rédaction de l'un des plus célèbres discours de Pétain - on lui attribuera plus tard les formules "Je hais les mensonges qui vous ont fait tant de mal" et "La terre ne ment pas". Mais les lois raciales et son mariage avec la chanteuse Mireille, d'origine juive, comme Berl, vont l'obliger à se cacher en Corrèze à partir de 1941. Intéressant projet que de se pencher sur cette figure qui a littéralement traversé le siècle et fréquenté, pour ne pas dire magnétisé, les plus grands écrivains du XXe siècle. Les louvoiements de Berl sont passionnants, tant ils épousent ceux de son pays. Réfléchir à Berl, c'est aussi réfléchir à notre Histoire.

10/2015

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Dessin

Chefs-d'oeuvre II

On a amplement célébré les différentes facettes de Roland Topor, ses romans et ses nouvelles, ses pièces de théâtre, ses films d'animation, ses dessins, sans oublier ses affiches. Il est temps aujourd'hui de présenter ce qui constitue l'épine dorsale de son oeuvre : ses dessins les plus accomplis, qui sont aussi les plus intemporels. Après avoir publié en 2019 le volume Chefs-d'oeuvre I, consacré à ses dessins en noir et blanc, les Cahiers dessinés s'attachent à réunir dans ce deuxième volume ses chefs-d'oeuvre en couleurs, dont de nombreux inédits, où l'on retrouve ses thèmes de prédilection : le corps malmené, l'hallucination cauchemardesque, les tourments de l'éros... Et cet humour grinçant qui a fait sa marque de fabrique. Dans sa préface, l'écrivain, psychanalyste et anthropologue Patrick Declerck donne au lecteur les clefs de cette plongée aussi graphique que fantasmatique dans les facéties de l'inconscient. Né en 1938 dans une famille juive d'origine polonaise, Roland Topor est caché en Savoir durant l'Occupation. A vingt ans, il publie son premier dessin de presse, puis collabore à Hara-Kiri avant de délaisser le dessin d'humour pour se consacrer à un art total. Dans cette perspective, il fonde en 1962, avec Fernando Arrabal, Alejandro Jodorowsky, Olivier O. Olivier et d'autres, le mouvement Panique, en référence au dieu Pan. Chansonnier, nouvelliste, romancier, illustrateur et affichiste prolifique, il met également son talent au service du cinéma, participant, entre autres, au Casanova de Fellini, ainsi qu'au Marquis d'Henri Xhonneux, dont il écrit les dialogues et assure la direction artistique. En 1976, Roman Polanski adapte son roman Le Locataire chimérique. Toujours avec Henri Xhonneux, il crée en 1983 le programme télévisé Téléchat, qui connaît un succès étourdissant. En 1990, il est lauréat du Grand Prix de la Ville de Paris. Après sa mort en 1997, il est admis au Collège de 'Pataphysique à titre posthume.

10/2022

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Violence

Violences sexuelles. En finir avec l'impunité

Les violences sexuelles sont un phénomène de très grande ampleur dont la reconnaissance par les pouvoirs publics et la société dans son ensemble n'en est qu'à ses balbutiements. L'écart est encore immense entre les faits de violences sexuelles et les condamnations des agresseurs. Il n'est pas excessif de considérer que cela constitue un système d'impunité pour les agresseurs. L'objectif de ce livre est de mieux comprendre les différentes formes de violences sexuelles (viol et agression sexuelle, prostitution, violences au travail, mutilations sexuelles féminines, inceste) et leur impact sur les victimes afin de promouvoir des pratiques professionnelles protectrices. Pour cela il était nécessaire de faire appel aux professionnels les plus reconnus dans leurs différents champs de compétence. François Molins : procureur de la République près le tribunal de grande instance de Paris. Marie-France Casalis : conseillère technique à la délégation régionale aux droits des femmes et à l'égalité d'Ile-de-France. Emmanuelle Piet : médecin de Protection maternelle et infantile (PMI) en Seine-Saint-Denis, présidente du Collectif féministe contre le viol (CFCV), dont l'action a permis de faire évoluer la loi sur le sujet. Membre du Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes. Marilyn Baldeck : déléguée générale de l'AVFT (Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail). Hélène de Rugy : déléguée Générale l'Amicale du Nid. Stéphanie Caradec : directrice du Mouvement du Nid-France. R. Job : psychologue formateur au centre de formation de la Gendarmerie nationale. Anne Soussy : cheffe de service de l'Unité Médico-Judiciaire (UMJ) de l'Hôpital intercommunal de Créteil. Patrick Poirret : 1er avocat général à la Cour de cassation. Christine Gilles : gynécologue, cheffe du service de Gynécologie-Obstétrique (Bruxelles). Olivier Christen : Procureur de la République adjoint au tribunal de grande instance de Paris. Cécile Pudebat : avocate en droit social, membre du Conseil d'administration de l'association FIT, une femme un toit, depuis avril 2017. Linda Tromeleue : psychologue clinicienne.

03/2021

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Chanson française

William

Tout le monde connaît ses succès : Dans un vieux rock'n roll, Le Carnet à spirales, J'me gênerais pas pour te dire que je t'aime encore, Oh je cours tout seul, Fier et fou de vous. Les Filles de l'aurore. Un homme heureux. Des disques d'or de platine : ça, c'est l'écume Car avant tout, William Sheller est un musicien classique. un homme de l'orchestration. Et William est une symphonie écrite par Sheller. Une enfance marquée par un secret. l'identité de son père, et un double enracinement : le Paris des années 50, des 4 CV et l'Amérique des Cadillac. En effet, sa mère, Paulette, tombe amoureuse d'un Américain qui travaille dans des boîtes de jazz : long séjour dans l'Ohio à deux heures de route du Michigan où vit le père naturel de William, sans qu'il le sache alors. Une prédisposition évidente pour la musique, le piano. Un éducation musicale prodiguée par Yves Margat, un maître de l'harmonie, élève de Gabriel Fauré. Et puis l'influence de la musique pop anglaise. Les premières auditions, le succès planétaire de My year is a Day dont il compose la musique, la rencontre avec Barbara pour qui il travaille et chez qui il vit, et puis une femme, deux enfants. Une vie de père de famille et de vedette du showbiz qui sait choisir ses amis : folles expéditions avec Nicoletta et Patrick Juvet à Trouville, relations intenses avec Catherine Lara et Joe Dassin. plus légère avec Carlos. Une géographie zigzaguant entre Paris, la province, l'étranger. Les nuits de folie, la cocaïne, l'ambiguïté sexuelle. C'est une vie qui va vite, constellée d'étoiles et d'astres déchus. Et une oeuvre admirée par toutes les générations de Véronique Sanson à Jeanne Cherhal. William par Sheller est une autobiographie qu'on ne lâche plus dès la première ligne. elle révèle un écrivain véloce, d'une rare sensibilité, qui ne craint pas l'aveu sans jamais se départir de la pudeur des grands artistes.

03/2021

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Indépendants

Le Voyageur

Le plus grand voyage est intérieur... Un homme se retrouve malgré lui coincé à l'intérieur du tableau de La Joconde. Arpentant ses paysages, il fait d'étranges rencontres qui lui révèlent progressivement la formule pour briser sa solitude : nul ne peut trouver l'amour sans avoir au préalable pris soin de s'aimer soi-même. Résumé : Patrick, gardien de musée au Louvre, passe ses journées avec La Joconde. Mais à force de la voir toute la journée, sourire en coin et bras croisés, le gardien ne la supporte plus. Jusqu'à ce que Mona Lisa l'appelle à le rejoindre... à l'intérieur du tableau ! Le début : Patoche est de service dans une des salles du musée du Louvre, celle où se trouve le tableau de Léonard de Vinci. Il est debout, mains jointes devant lui, il en est le gardien du jour. Il regarde les gens qui s'aiment et les déteste. Alors qu'un troupeau de visiteurs s'émerveille par convention devant l'étonnamment minuscule tableau de La Joconde, le gardien n'est fasciné que par les jolies jambes de la guide. Mais Patoche est comme invisible, personne ne le remarque jamais et la guide, passionnée, ne manifeste d'intérêt que pour ce stupide tableau : " Il n'y a pas de portrait souriant avant la Joconde, Léonard de Vinci l'a inventé... Et regardez ces deux paysages, l'un semble habité par les hommes, l'autre est comme un paysage imaginaire. Certains commentateurs estiment qu'il s'agit d'une sorte de paysage intérieur. . ". Le lendemain matin, c'est un mardi, jour de fermeture du musée. Le chef de service demande à Patoche de vérifier l'état de la salle de la Joconde. " Encore elle ! " pense-t-il. Mais il ne bronche pas car Patoche obtempère toujours. Alors qu'il scrute chaque endroit de la salle, il entend une voix semblant venir du tableau et l'appelant : " VIENS ! ... "

03/2023

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Littérature française

Coeur de rocker

Façonné par les idéaux et la culture des années 1960, le Québécois Luc Plamondon est l'un des plus grands paroliers de l'histoire de la chanson francophone. Après avoir sillonné l'Europe, l'Afrique du Nord et l'Amérique, et s'être forgé une immense culture musicale, cet amoureux de chanson française et de rock'n roll a mis au point un style propre en jetant des ponts entre ces deux genres. Artisan du succès de la révolutionnaire Diane Dufresne, il accède au sommet de sa popularité à la fin des années 1970 en signant les chansons de l'opéra-rock Starmania, sur des compositions de Michel Berger. Le triomphe du spectacle lance la mode des comédies musicales, un genre qui fait la renommée de l'auteur avec par la suite La Légende de Jimmy puis Notre-Dame de Paris avec Garou, Patrick Fiori et Hélène Ségara. La modernité de ses textes lui permet de mettre dans la lumière les interprètes avec lesquels il collabore : Céline Dion, qu'il fait découvrir au public français, Julien Clerc, à qui il permet de devenir un chanteur populaire, et bien d'autres. Loin de proposer une simple rétrospective de sa carrière, Luc Plamondon revient aussi sur les grandes étapes de sa vie. Un livre qui met en avant ses idéaux - la défense des droits d'auteur, la libre circulation des personnes, la possibilité de s'extraire de son milieu -, sa simplicité en dépit de la réussite, le tout ponctué d'anecdotes et d'expériences exceptionnelles inédites tour à tour bouleversantes ou amusantes sur les figures légendaires de la musique et du spectacle : l'érudition et la délicatesse de David Bowie avant même qu'il explose avec Ziggy Stardust, la passion secrète de Johnny Hallyday, alors en plein régime vapeur, pour les hamburgers ou le récit d'une soirée d'anthologie avec des Rolling Stones particulièrement stone...

11/2023

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Voile

Marc GUILLEMOT. Toujours en course. Toujours en course

Dans sa vie de navigateur, Marc Guillemot a tout connu : trois fois recordman de la traversée de l'Atlantique nord, champion du monde Imoca, sur le podium de la plupart des courses auxquelles il a participé, en solo, duo ou en équipe, en multicoques et monocoques. Il a aussi affronté des tempêtes, des avaries, des accidents tragiques et est toujours en course. Alors qu'il se prépare pour une nouvelle Route du Rhum avec MG5, le bateau innovant et performant qu'il a construit avec son équipe, en prêtant aussi attention à son empreinte écologique, Marc Guillemot raconte son parcours, sa vie sur l'eau, les bateaux emblématiques sur lesquels il a navigué, dès les années 80, un des premier géant Jet Services, le trimaran La Trinitaine, l'Imoca Safran, leurs évolutions, ses courses et les amis marins... Il confie à Grégoire Laville, ces grands moments comme son premier record de l'Atlantique en 1984 avec Patrick Morvan. Peu après, ils chavirent ensemble dans la tempête, perdant un coéquipier et grièvement blessés. Il lui faudra deux années de rééducation et de ténacité avant de pouvoir remonter à bord de Jet services. Avec Safran, sur le Vendée Globe 2008, il ouvre une voie décisive à une toute nouvelle génération d'Imoca, Vendée Globe qu'il termine 3e après avoir participé au sauvetage de Yann Eliès. Des victoires, des épopées, des équipées, des tempêtes, des naufrages et des blessures... Avec le parler-vrai qui le caractérise, ce marin iconique, à la fois charismatique et discret, compétiteur né, sans relâche, pourtant meneur d'hommes et entouré d'une équipe fidèle, partage sans tabou sa passion de la navigation et des courses, du dépassement de soi repoussant les limites des océans. Marc Guillemot nous fait vivre à ses côtés, ces odyssées à la fois modernes et atemporelles, toujours profondément humaines et universelles qui nous parlent et nous embarquent tous.

10/2022

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Revues

L'atelier du roman N° 104, mars 2021 : Désir d'ailleurs : désir de liberté ? VIIe Rencontre de Thélème

PAS de liberté, me semble-t-il, sans une part de clandestinité. Il y a un bonheur à se trouver où personne ne sait que l'on est, où l'on n'est connu de personne. C'est pourquoi est si décevant et pénible le tourisme industrialisé qui nous vend des "destinations". François Taillandier. Jean-Jacques Rousseau nous engageait déjà, de son temps, à nous méfier de ces "grands" explorateurs qui prétendent aller étudier les moeurs d'habitants de contrées lointaines à défaut d'éprouver la moindre empathie pour leurs voisins immédiats. Denis Grozdanovitch. STEVENSON et Conrad, Pierre Benoit et Schoendoerffer, venez à notre secours ! Arrosez-nous d'un grand seau de réalité glacée et vivifiante ! Vive l'ailleurs ! Slobodan Despot. DANS Le Roman de Londres de Milos Tsernianski il y a une implacable description de ce que l'existence individuelle a dû abandonner parmi les ruines de la guerre. Massimo Rizzante. DANS Alger, rue des Bananiers, Béatrice Commengé a échappé aux deux défauts, celui d'une poésie affectée et celui d'une narration conventionnelle. Elle a choisi assurément une voie plus difficile, mais littérairement plus sûre, si paradoxale que paraisse cette double qualification. René de Ceccatty. SI Dieu ne nous aide pas, Alexandre Steiger non plus. Car il sait "garder ses distances" vis-à-vis de la réalité sans tomber dans les travers d'une consensuelle et positive apologie, pas même d'une simple acceptation. Patrick Carneau. DANS sa tentative de résurrection des antiquités polynésiennes, Segalen reprend le langage soutenu que Flaubert avait déjà utilisé dans Salammbô, paru en 1862. Les Immémoriaux tropicalisent Salammbô, le déplaçant de Carthage àTahiti. Riccardo Pineri. GUIDES par le sourire narquois et l'humour praguois de Danny, Les Lâches de Josef Skvoreckÿ explorent l'infime frontière entre sens et futilité, entre être et paraître, entre sérieux et comique. Florian Beauvallet. BRASSERIES, je vous aime et vous me manquez. Tenez bon, car la vie, pour moi, ne recommencera vraiment qu'au moment de franchir à nouveau votre porte à tambour. Benoît Duteurtre.

03/2021

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Ouvrages généraux

Etre nationaliste en régime de dictature

Le nationalisme européen a souvent été interprété comme la principale matrice idéologique des dictatures et en particulier des fascismes. Prolongeant un premier volume consacré à Etre nationaliste à l'ère des masses en Europe (1900-1920) ce second volet s'attache à analyser les trajectoires et les attitudes comme les comportements des nationalistes au sein des régimes de dictature entre 1922 et 1945 dans l'Italie fasciste, l'Espagne de Primo de Rivera à Franco, l'Allemagne nazie et la France de Vichy. Sur bien des points, il s'agissait d'une gageure cette recherche collective s'est heurtée au fait que l'expérience même du vécu de la dictature ne s'est pas déroulé selon la même temporalité historique pour les contemporains. Malgré cette difficulté inhérente au sujet, l'étude permet de tirer plusieurs enseignements sur la nature même de l'identité du nationalisme confronté à l'exercice du pouvoir. Bien des illusions sur ce point sont tombées pour tous ceux qui étaient convaincus que la nation pouvait rester une valeur immuable. L'intensité des crises qui a frappé le continent européen jusqu'en 1945 a représenté une épreuve redoutable. Le nationalisme a dû faire preuve d'une grande capacité d'adaptation pour répondre aux exigences de la gestion du nouveau pouvoir. Une véritable recomposition des élites s'est produite rendant plus fluide la circulation entre les tenants de la tradition et de la modernité. Les idéologies, même les plus structurées comme le fascisme et le nazisme, n'en sortirent pas indemnes. C'est là un des effets paradoxaux légués par la dictature, celui d'avoir très souvent contribué à reconfigurer l'idéologie qui avait pourtant été à l'origine de la naissance même du régime. Le plus souvent, les accommodements l'ont emporté aux dépens de l'idéologie pour assurer le fonctionnement du nouvel Etat. Ce sont précisément ces phénomènes d'hybridation entre les élites dont il est question dans cet ouvrage dont l'ambition première est de mieux comprendre comment fonctionnent concrètement des dictatures marquées par le nationalisme.

03/2021

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Littérature française

Les valseuses

Au printemps 1972, il y a cinquante ans pile, Bertrand Blier publiait un premier roman qui allait faire parler de lui : Les Valseuses. Aujourd'hui ce livre culte est réédité chez Seghers. 1972, Bertrand Blier a trente-trois ans quand il écrit Les Valseuses. A cette époque, il a deux films à son actif, le documentaire Hitler connaît pas (1963) et Si j'étais espion (1967), dans lequel il dirige son père, Bernard. Il n'a pas encore connu de succès. Ces Valseuses vont tout changer. Plusieurs éditeurs sont séduits par le manuscrit, parmi eux, Jérôme Lindon, mais il juge que l'écriture n'est pas " Minuit " et envoie Blier du côté de chez Robert Laffont. Dès sa parution, le livre se place en tête des meilleures ventes. Entre le conte de fée pour jeune auteur et l'orage médiatique. Le premier intéressé est stupéfait. Mais son père commente : " Mon fils est génial ". Ca ne s'arrêtera pas là. Bertrand Blier avait senti en écrivant les premières pages de son roman qu'il y avait aussi un film à faire. Le triomphe en librairie en rendra la production évidente. La suite tout le monde la connaît. Incarné par Gérard Depardieu, Patrick Dewaere et Miou-Miou dans leurs premiers rôles importants (et aussi par Jeanne Moreau, Brigitte Fossey et Isabelle Huppert, dans des rôles secondaires), douché par la critique dans un premier temps, controversé pour cause de provocation, crudité et nudité, le film fait 6 millions d'entrée et lance la carrière de tous ces jeunes gens. Les Valseuses raconte l'histoire de deux copains, deux petits délinquants, Jean-Claude et Pierrot, sur la route, à travers la France. Objectif principal : échapper à la prison. Objectifs secondaires : conduire des voitures et rencontrer des filles. Ils entraînent Marie-Ange, une shampouineuse, dans leur cavale. Ecrit dans une langue qui doit beaucoup à Céline, avec une verve irrésistible, Les Valseuses a pu choquer en son temps, il exprimait surtout et continue d'exprimer un goût insatiable pour la liberté.

05/2022

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Programmation

Initiation au langage CircuitPython et à la puce nRF52840. En moins de 100 lignes de code par projet avec les cartes Feather Sense et Clue Express d'Adafruit

Le langage de programmation Python est apprécié par les pédagogues parce que sa syntaxe le rend facile à comprendre. Il s'est également imposé chez les informaticiens expérimentés. La société Adafruit a développé une version spéciale de Python pour l'embarquer sur les microcontrôleurs à 32 bits : CircuitPython. Ce livre permettra au lecteur de s'initier à la programmation en CircuitPython sur deux cartes : Feather BlueFruit Sense (également appelée Feather nRF52840 Sense) et CLUE nRF52840 Express. Chacune est animée par le SoC nRF52840 de NORDIC avec une architecture à 32 bits. Pour ce voyage dans le monde de la programmation embarquée, l'auteur sort du chemin classique, à savoir un cours complet sur la programmation orientée objet appliquée à ce langage. Il préfère emmener le lecteur directement sur le terrain avec des projets qui mettent en oeuvre les cartes et différents périphériques. Plus d'une quarantaine d'exemples et de montages permettent de découvrir la richesse de CircuitPython. Toutefois l'auteur s'est imposé une limite pour ne pas décourager les novices : le code de chaque projet ne dépasse jamais la centaine de lignes. Pour ce qui est du matériel, là aussi la simplicité domine : aucun programmateur, un simple PC suffit ; aucun soudage grâce au câblage sur platine d'essai. Les cartes d'extension FeatherWing à enficher sur la Feather nRF52840 Sense permettent de démultiplier ses fonctions : matrice de LED, enregistreur de données, écran à encre électronique, écran OLED, écran TFT, commande de moteurs, audio, relais... Toutes les étapes (assemblage des différents composants, installation des bibliothèques requises, programmation, tests...) sont expliquées en détail. Le code des différents exemples et projets est disponible sur Github. Le résultat de chaque projet est même présenté sur de courtes vidéos disponibles sur YouTube. A la fin de sa lecture, le nouveau Pythonien pourra facilement approfondir les notions abordées et donner vie à ses propres projets grâce aux outils qu'il aura essayés. Ce livre s'adresse aux lycéens et étudiants ainsi qu'à toute la communauté des makers.

02/2021

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Montagne

L'Alpe N° 103, hiver 2023 : Architectures. De l'utopie à la réalité

Pionniers, utopiques, farfelus, iconiques, ces grands projets d'architecture qui ont changé la face des Alpes... . Ou qui auraient pu la changer ! Trop souvent résumée au seul chalet traditionnel, l'architecture des Alpes est depuis longtemps protéiforme. Laboratoire architectural, l'arc alpin a vu naître de nombreux projets pionniers, principalement dans les domaines touristique (palaces, sanatoriums, stations de ski), industriel (barrages) et dans celui des transports (téléphériques). Aujourd'hui, le défi à relever est immense pour répondre aux nouvelles contraintes environnementales et aux mutations démographiques. Dans ce numéro, L'Alpe va s'arrêter sur quelques projets architecturaux, en s'interrogeant sur le rôle de l'architecture dans le développement d'un territoire. Au sommaire : - De l'utilité de l'utopie. Et si les contre-modèles proposés par l'utopie aidaient à imaginer la montagne de demain ? - Grenoble. Retour sur trois utopies architecturales qui auraient pu métamorphoser la ville. - La conquête prométhéenne de la montagne par la construction de lignes ferroviaires, téléphériques et viaducs. - Respirez ! A la fin du XIXe siècle, les sanatoriums d'altitude poussent à toute vitesse dans les Alpes. L'architecture même de ces établissements est pensée selon une vision idéalisée du bon air de la montagne. - Dans la lignée des palaces de la riviera lémanique, la ville de Bulle, en Gruyère, se vit elle aussi dotée de son Grand Hôtel moderne. Mais ce rêve s'est rapidement évanoui... - Pour une architecture insurrectionnelle. Les projets de Chanéac tentent de redonner une place aux individus dans la fabrication de leur cadre de vie. - Portfolio. Le photographe allemand Patrick Lambertz s'est emparé d'un stéréotype de l'architecture suisse, le chalet, pour en faire un inventaire à sa manière. - Style "pastiche" , régionalisme, modernisme : le "rêve blanc" et ses modes architecturales. - L'architecture écoresponsable : l'utopie du présent ? Manifeste pour un habitat durable. - Et un village renaît de ses cendres... Les exemples de Paraloup, d'Ostana ou de Campofei montrent comment la rénovation architecturale a permis la régénération de certaines régions des Alpes du Sud.

12/2023

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Poésie

Commencer. Manuel de bien-naître à l'usage des vivants

Un livre pour saluer la naissance et tout ce qui en nous n'en finit jamais de naître. Au commencement était la poésie. La mémoire fait défaut, pourtant le corps se souvient. Tentons de remonter le temps. A tâtons, à l'aveugle, réouvrir les premiers moments par la puissance de l'imaginaire et des sensations, pour mieux accueillir ce qui vient et le mystère qui l'entoure. "Et si tu osais les eaux profondes ? " Revenir à la source, c'est commencer à écrire la suite. La naissance - émerveillement, énigme - est ici, plus qu'un événement, une certaine disposition du coeur (et on a bien ici en tête la racine du mot, les entrailles). Allons donc fouiller la matrice, "le chant des sources, le charroi des limons, le lit des rivières" , commencer avant le commencement, avant la première inspiration, le premier mot. Et ensuite voir le jour, passer ces fameuses étapes, banales, extraordinaires. Les poèmes accompagnent l'enfant qui grandit : "Les questions arrivent, souvent tu hésites à la croisée des comment et des pourquoi. Ton coeur bat fort, grandit immense, en émoi voudrait sortir. Et s'il était ta maison ? " Bientôt, une autre lecture pointe, allégorique. Le livre de Florence Saint-Roch nous parle autant de la venue au monde que de toutes les renaissances qui jalonnent notre existence. Parce qu'il faut parfois pouvoir se réinventer, la poète vient avec ses rivières, ses cailloux et ses silences, redéfinir les forces motrices, réancrer et revitaliser, tout cela avec la plus grande simplicité : "Ca peut prendre une seconde, ça peut prendre une éternité - ce qui se décide en nous, ce qu'on n'arrête pas de dessiner. Nos mille façons de commencer. Trouver ce qui en nous avance. Ce n'est pas si compliqué ; parfois, c'est juste enlever la poussière de nos souliers, nouer nos lacets, prendre le sentier qui mène à la forêt".

06/2022

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Islam

Histoire de l'empire islamique. Des conquêtes arabes à l'apogée et au rayonnement intellectuel de l'empire islamique, jusqu'à son déclin

Comment appréhender le rayonnement d'un empire s'étendant sur neuf siècles, englobant diverses dynasties successives et de nombreux califats, dont les centres emblématiques furent Constantinople, Bagdad et Cordoue ? Comment comprendre ce qui fait civilisation et religion au sein de cet empire ? Gabriel Martinez-Gros, en collaboration avec les coéditions Frémeaux - Grande Mosquée de Paris, présente de manière synthétique l'histoire de cette grande civilisation, couvrant neuf siècles de conquêtes arabes, mettant en lumière les empires byzantin et perse. Il explore la succession des dynasties telles que les Omeyyades et les Abbassides ainsi que l'ouverture aux influences culturelles perse et grecque, l'apogée de l'empire en l'an Mille, les croisades, Gengis Khan, les échanges intellectuels avec l'occident, et le XVIe siècle à travers l'empire ottoman. En se fondant sur les théories de l'historien médiéval Ibn Khaldoun, l'auteur analyse la naissance, l'apogée et le déclin de cet empire qui a laissé un héritage considérable et remarquable dans les domaines scientifiques, philosophiques, artistiques et littéraires. Claude COLOMBINI et Patrick FREMEAUX Agrégé d'histoire médiévale du monde musulman, Gabriel Martinez-Gros est l'auteur de Brève histoire des empires : Comment ils surgissent, comment ils s'effondrent au Seuil et de Fascination du djihad : Fureurs islamistes et défaite de la paix aux PUF. Il contextualise l'histoire de l'islam dans De l'autre côté des croisades : L'islam entre Croisés et Mongols, Ed. Passés composés. Il a codirigé avec Lucette Valensi l'Institut d'études de l'Islam et des sociétés du monde musulman jusqu'en 2002. "Le but de la civilisation, c'est la culture et le luxe. Une fois ce but atteint, la civilisation se gâte et décline, suivant en cela l'exemple des êtres vivants". Ibn Khaldoun (1332 - 1406) "Les empires, comme les épidémies, exigent pour se former que soit dépassé un certain seuil de densité humaine, synonyme de matière fiscale potentiellement abondante". Gabriel MARTINEZ-GROS 120 Pages

03/2024

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Beaux arts

Délivrer le temps, écrire le musée. (XIXe-XXIe siècles)

Que nous dit la littérature du lieu où la peinture s'expose ? Musée : le lieu s'éclaire de la présence des oeuvres. Soit qu'à leur avantage, il passe à la trappe, s'efface et se fasse oublier ; soit qu'au contraire, il s'impose dans son rayonnement et son autorité, et vaille pour lui-même. Est-ce un tableau que l'on vient voir, est-ce un endroit que l'on veut découvrir ? Quel espace étrange, quel lieu singulier ! Comment la littérature y pénètre-t-elle ? A petits pas, grandes enjambées ? En silence, bruyamment ? Faut-il s'y rendre seul ou entouré ? S'y trouve-t-on épanoui devant les toiles, admiratif, enthousiaste, crispé, radieux, ennuyé, stupéfait, intimidé, pompette, impatienté ? Du reste, écrivaines, écrivains, est-ce le même pas ? Est-ce le même regard ? La question passe dans le genre du mot lui-même, puisqu'on dit " le " Musée, quand on parle de " la " Montagne des Muses, de " la " Maison des amis, des enfants, des esprits. C'est qu'interroger le musée revient à questionner la façon dont la littérature recrée le dialogue entre les oeuvres, à mesurer non seulement l'action qu'elles exercent sur la spectatrice ou le flâneur, mais le lien qu'entretiennent avec elles gardiens et gardiennes des lieux, tandis que le monde alentour se laisse découvrir par la fenêtre. Par cet argument, Patrick Wald Lasowski nous invitait à réfléchir à la place de la littérature au musée. Cet ouvrage rassemble 26 études sur la littérature du XIXe au XXIe siècle. Elles interrogent la possibilité d'une pensée littéraire spécifique sur les oeuvres d'art réunies au musée. Avec les contributions de P. Bayard, P. Brasart, F. Bercegol, F. Berquin, L. Cariou, M. Créac'h, V. Dalmasso, D. de Font-Réaulx, M. Delon, J. Desclaux, C. Gheerardyn, J. M. Ibeas-Altamira, S. Kovalova, A. Lavernhe-Grosset, D. Lyotard, F. Mardrus, R. de Raphélis, T. Sanz, M. Séguy, N. Servissole, C. Swensen, D. Viart, L. Vazquez, P. Wald Lasowski, B. Wesley, A. Wroblewski.

11/2020

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Philosophie

CAHIERS DE MEDIOLOGIE N°2 : QU'EST-CE QU'UNE ROUTE

Ouverture : Régis Debray, Rhapsodie pour la route François Dagognet, Route, anti-route et méta-route La route : permanence & paradoxe : Odon Vallet, Le routard et la routine Numa Broc, Géographie : les grandes lignes François-Bernard Huyghe, Cheminement animal, route humaine Daniel Bougnoux, L'état des routes François-Bernard Huyghe, Le médium ambigu Régis Debray, Le risque routier Nanine Charbonnel, Homo Viator ou Les dix métaphores de la marche Odon Vallet, Trois marcheurs : Bouddha, Jésus, Mahomet Pierre Sansot, Chantons les bas-côtés Jacques Lanzmann, L'ampoule, la crampe et le plaisir - Moi, j'aime l'autoroute Les routes : art & métier : François Dagognet - Alain Dupont - Michel Chappat, La chimie de la route. Dialogue du philosophe et de l'entrepreneur (entretien) Andre Guillerme, Chemins, routes, autoroutes - Théorie des routes Catherine Bertho-Lavenir, Lutte de classes et d'influence Alain Gras, Paris-Bangkok-Saigon : carnet de vol Arnaud Sompairac, La route, la nuit Serge Tisseron, Choses vues Thierry Dufrêne, On the road again. Notes sur un thème de l'art américain Les inforoutes : fin de la route ? : Daniel Parrochia, Les routes invisibles Karine Douplitzky, Voyage au bout de la route Pierre Lévy - Alain Finkielkraut, L'impasse ou l'échappée ? (entretien) Isabelle Rieusset, Un milieu conducteur Monique Sicard, Brouillards sur la route Robert Damien - Salvatore Maugeri, Normaliser pour dominerCoda : Régis Debray - Michel Serres, Sortir des réseaux... (entretien) Kiosque : En relisant en revoyant... : Karine Douplitzky, Le multimédiaticien François-Bernard Huyghe, La main (invisible) du futur Daniel Bougnoux, Philosophes, à vos marches ! Serge Tisseron, Le Cri de la soie : la trahison des images Daniel Bougnoux, Neuropolar Karine Douplitzky, Shakkei ou Les routes du virtuel Pierre-Marc de Biasi, Edward Hopper : l'émergence de la route moderne - Un héritage esthétique du IIIe Reich : l'autoroute nazie Frédéric Tachot, Les mots de la typographie. Initiation ouvrière Régis Debray, L'impératif retour aux sources (Image, Icône, Economie de Marie-José Mondzain) Jean Clair, Eloge du visible (Fondements imaginaires de la science, de Jean Clair) Daniel Bougnoux, Ridicule !, une technologie de l'esprit Serge Tisseron, L'«effet Copycat» Pascal Lardellier - Paul Rasse, Au carrefour des inforoutes, le cybercafé...J Lichnérowicz - Arnaud Sompairac, Bonne expo cherche partenaires...Patrice Claude, Une route réservée aux Israéliens...Louise Merzeau, Single Track Road Luiz Martino, Métaphores Jean-Michel Frodon, JLG Airline François Cusset, Déterritorialiser le livre français Louise Merzeau, Mois Off Laurent Roth, De l'assassinat du spectateur par la fée électricité Janique Laudouar, Une autre façon de monter l'escalier Philippe de Bruyn, Réponse à l'hyperscène Luiz Martino, L'objet évité Vincent Tiffon, Instantané médiologique Michel Wolf, Les garagistes de l'informatique Jean-Michel Frodon, Legendre au miroir Régis Debray, Vidéo-sadisme Anthologie.

11/1996

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Histoire de France

Jours de guerre au village. Années noires, années vertes en Auvergne et Margeride, 1939-1950

Dans une très vaste forêt, le mont Mouchet contient et abrite deux lieux tout proches : les ruines d'une maison forestière, ultime réduit des maquis d'Auvergne en 1944, et à quelques encablures, le sous-bois fangeux où, le 19 juin 1767, dit-on, fut abattue la Bête du Gévaudan. La superposition géographique de ces deux drames a de quoi intriguer. Ici, à deux siècles de distance, la peur, la violence, la souffrance. La nature en folie (l'animal cannibale, incontrôlable), puis la société en folie (la barbarie guerrière). " A petits pneus prudents, me voici prenant de l'altitude, traversant de longs pâturages en pente douce, fils barbelés, montbéliardes, blocs de granit épars sur les landes. Quelques rares panneaux indiquent des noms de fermes : Le Gasquet, Tombevie... Je gagne le Mémorial. Juste à côté s'est installé un bar-restaurant : gardien de la mémoire des combattants ou de celle des victimes de la Bête ? Serpentant en forêt, une petite route circonscrit très exactement le mont Mouchet. A plusieurs croisements, des routes indiquent la direction de communes situées en contrebas, sinistrées par la guerre : Pinols, Paulhac-en-Margeride, Chanteloube - chantent mais mordent les loups ! Je le savais bien sûr, la réalité fut plus nuancée. Mais si la réalité fut autre que je la rêvais - sans être dupe -, elle ne fut pas tout autre. Et c'est à mettre très précisément l'accent sur la coexistence, la cohabitation, la brève rencontre des sauvés et des sauveurs, leurs perceptions réciproques, sur le vis-à-vis de deux cultures, que je m'emploierai. " Cette région a abrité des migrations enfantines, le séjour des petits Marseillais, par exemple. Ici on a aussi sauvé des Juifs. Et cette histoire, Martin de La Soudière l'écrit. Pour cela, " Il prend le temps d'aller à la rencontre des hameaux et des gens, conjuguant les techniques éprouvées de son métier d'ethnologue et une attention, une patience, une manière d'être là et de ne pas en être - intrus et familier à la fois -, qui donnent à son regard et à son écriture une marque immédiatement reconnaissable. " (Patrice Cabanel, postface). " Dans les pages de Martin de la Soudière, se déploie une histoire buissonnière, nouvelle, originale, aérée aux vents des montagnes, un long périple, temporel et spatial, qui vagabonde et rebondit de villages en hameaux, à travers ces espaces rudes et ruraux de la Haute-Loire, de la Lozère et du Cantal, mieux dénommés Margeride, Aubrac, Monts d'Auvergne ou Combraille. " (Eugène Martres, préface).

07/2011

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Revues

Schnock N° 50, printemps 2024 : Johnny Hallyday. "Jamais je ne serai vieux"

Si vous aussi, vous ressentez l'envie d'échapper à l'hystérie de l'époque en faisant un pas de côté et en tournant poliment le dos au jeunisme ambiant, cette revue est faite pour vous. Elle vous fera replonger dans des oeuvres parfois oubliées, rencontrer des personnages hauts en couleur, mémoires encore vivaces de notre patrimoine culturel, vous permettant ainsi de satisfaire vos goûts de jeune (ou vieux) schnock. Ni rétrograde, ni passéiste. Schnock, donc... Tout bonnement. Alors rejoignez-nous ! Après vous... SOMMAIRE p. 3 L'Edito p. 6 Le Trombinoschnock P. 8 Schnock des cultures tout ce que vous avez toujours voulu savoir etc. p. 10 "Bien entendu, c'est on" par Eléonore Cambret p. 14 Le Top 15 Johnny, objets du culte, par Michel Dalloni P. 26 Les Schnocks parlent aux Schnocks p. 28 Le Grand Dossier - Johnny Hallyday p. 30 Johnny Hallyday : "Les gens qui sourient tout le temps ont l'air con" par Serge Loupien p. 38 Le Petit Johnny illustré Karelle Fitoussi, Baptiste Vignol et Vincent Brunner p. 50 Léon Smet, le père invisible par Yves Bigot p. 58 Que j'aime "Que je t'aime" par Laurent Chalumeau p. 74 Nanette Workman : "Même dans ses excès, Johnny savait poser des limites" par Thibaut Geffrotin p. 78 Docteur Bamy et Mister Hallyday par Baptiste Vignol p. 86 Johnny par la bande par Christian Eudeline, Thibaut Geffrotin et Georgina Tacou p. 90 Top 20 Johnny Hallyday par Alister p. 100 Johnny Lagaffe par Armand Noël p. 104 Daniel Rondeau : "La mélancolie l'a accompagné jusqu'à la fin de sa vie" par Laurence Rémila p. 114 Nathalie Baye : "Johnny, c'était un pépère tranquille ! " par Luc Larriba p. 120 Johnny au cinéma vu par... Patrice Leconte, Laetitia Masson, Laurent Tuel, Costa-Gavras, Claude Lelouch et Hervé Palud par Luc Larriba et Marc Godin p. 128 Schnock vidéo présente Terminus par Sylvain Perret p. 138 Johnny au ciné - Le best of et le worst of par Marc Godin p. 142 Johnny : "Je suis un fou des sauces ! " par Alister p. 146 Johnny Canaille ! par Luc Larriba et Laurence Rémila p. 160 Johnny dans Schnock P. 168 Schnock chez soi lectures & autres loisirs de chambre p. 170-175 Nos Trésors cachés ne le restent jamais très longtemps p. 170 Trésor livre : Dans l'ombre de Johnny d'Alan Coriolan par Laurence Rémila p. 172 Trésor CD : Lorada de Johnny Hallyday par Alister p. 174 Trésor DVD : J'ai tout donné de François Reichenbach par Alister

03/2024

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Histoire de France

Une famille normande dans la tourmente nazie. Vie et mort du réseau de résistance Salesman

L'auteure a tenu à transmettre à sa petite-fille Charlotte son besoin de mémoire des femmes et des hommes ayant oeuvré pour libérer leur patrie. Jean et Florentine Sueur, ses arrière-grands-parents maternels, étaient de ceux-là. Leur fille Jeanne et son époux, Lucien Patrelle, y contribuèrent également. En marchant dans leurs pas, l'auteure revit l'enfance et la jeunesse de ses aïeux dans le Vexin normand. Au sortir de la Première Guerre mondiale, les années terribles vécues par les Poilus et leurs familles suscitent un besoin naturel de fête et de joie, entre les commémorations des Morts de la Grande Guerre. L'attachement de la famille aux associations d'anciens combattants la mène tout naturellement à rejeter l'envahisseur fasciste et la dictature du régime de Vichy, dès 1940. En mai &943, Jean et Florentine gèrent un commerce de confection, à Rouen, quand ils rencontrent Philippe Liewer, alias capitaine Clément. Missionné par le "Special Operations Executive" de Londres, Clément crée " Salesman ", l'un des plus importants réseaux de résistance de Seine-Inférieure (Seine-Maritime). Le magasin sert de boîte aux lettres principale à l'organisation, bientôt rejointe par les résistants havrais de "L'Heure H". On découvre alors les actions et les portraits de ces combattants, avec leurs richesses et leurs faiblesses. Dénonciations et collaboration d'un policier français vont causer la chute du réseau et la déportation de plusieurs soldats de l'ombre. S'ensuivent le voyage infernal et le travail forcé imposés par les négriers nazis. Pendant ce temps, des rescapés de " Salesman " libèrent des villes et des régions du joug de l'ennemi. Au printemps 1945, c'est le retour des camps où ont péri près de la moitié des camarades de Florentine et Jean. Ce livre se veut avant tout un hommage aux hommes et aux femmes qui se sont battus pour notre liberté.

05/2020

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Récits de voyage

De Saumur à Madagascar. Des coulisses obscures du PCF au grand soleil de l'Ile rouge

Embarquez à Marseille avec Guy sur le Pierre Loti. Destination Madagascar, l'Ile rouge de l'océan Indien. Un récit qui, longeant l'Afrique, vous transporte et passe du cocasse au tragique, du réalisme au poétique. En route vous rencontrez de simples gens et des personnages connus : deux Georges : Pompidou et Marchais. Deux présidents de la République malgache : Tsiranana et Ratsiraka. Un poète de la NRF : Robert Mallet. L'historien et homme politique malgache Charles Ravoajanahary que Ratsiraka fera torturer. Avec toujours en toile de fond : la sale guerre d'Algérie, pendant laquelle Guy n'est pas resté neutre. D'où - en début de roman - ce premier voyage, dans les coulisses du PCF. Deux lycées : à Saumur avec son Cadre noir, à Paris avec les menaces de l'OAS. Mais également de courageux militants pacifistes harcelés sans relâche par les sbires staliniens qui, en 1954, ont voté pour le départ du contingent en Algérie. Guy refuse d'obéir aux apparatchiks et poursuit son chemin d'idéaliste invétéré mais lucide. A peine arrivé à Tananarive pour y enseigner, un ordre parvient du cabinet de Pompidou : renvoyer immédiatement en France cet enseignant indésirable. L'intelligent courage d'un recteur, Michel-Henri Fabre, fait échec à la décision. Pour Madagascar Guy a le coup de foudre et n'accepte pas le mépris colonial. Sa passion pour la Grande lie, il vous la fera peut-être partager en évoquant - grâce à ce regard d'en bas et photos à l'appui - cultivateurs et citadins de tous âges, devins, guérisseurs et marchands. Sans oublier les colons, les animaux et les superbes paysages. En dépit d'obstacles inattendus, il va œuvrer pour Madagascar qu'il continue de considérer comme une seconde patrie. Mission accomplie, il revient en France où l'attendent de nouvelles aventures. Un cahier couleur de 48 pages illustre ce récit au style pétillant et plein d'imprévus grâce aux photographies prises par l'auteur et ses amis, Robert Mallet et Gaston Maufay. Avec quelques aperçus sur l'univers malgache si attachant.

12/2005

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Santé, diététique, beauté

Une Bretagne à mi-hauteur

Condamné à vivre à mi-hauteur depuis sa naissance, Yves DIZERBO-BRONDES, aujourd’hui âgé de 70 ans, nous invite à partager son expérience. Sans être vindicatif, il nous démontre combien la société peut être impitoyable envers les plus faibles. Dès son plus jeune âge, il a dû faire preuve de volonté et d’obstination pour se faire une petite place dans la société. Il ne fut pas aisé de se faire accepter sur les bancs de la faculté. Aujourd’hui diplômé en droit, licencié ès lettres espagnoles, il bénéficie d’un emploi réservé dans l’administration : le voici dans un bureau au fond d’un couloir, dont les dimensions laissent rêveur et qui lui imposent moult manœuvres pour atteindre son bureau qui est d’ailleurs trop haut ; aucun contact avec le personnel, un isolement complet qui rappelle l’univers carcéral ! Trop souvent considéré comme une potiche à roulettes, il n’hésite pas à dire que « passer pour une andouille est une délectation de fin gourmet ». Il est l’auteur de quatre propositions de loi, dont le but vise à améliorer le sort de ses semblables (aménagement Urssaf, retraite, conditions de travail, examens scolaires). Vivant en célibataire dans un appartement au premier étage d’un immeuble lorientais, Yves Dizerbo-Brondes s’astreint au prix de mille efforts à être autonome ; il pratique régulièrement la natation, lit beaucoup et voyage souvent seul à bord de sa petite voiture. L’Espagne, qu’il connaît bien, est sa seconde patrie. La lecture de cette grande aventure mènera le lecteur à une prise de conscience et, il l’espère, à un engagement personnel dans cette lutte pour l’amélioration de leurs conditions de vie, sachant qu’il n’y a rien de pire que l’indifférence. Il a décidé d’apporter sa contribution afin que la frontière entre les gens valides et les personnes à mobilité réduite s’estompe peu à peu pour finir par disparaître. Ainsi, pour elles, demain sera un autre jour.

02/2019

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Littérature étrangère

La chouette aveugle

Petit-fils du célèbre poète et critique Reza Qouli Khan Hedayat, Sadegh naquit à Téhéran le 17 février 1903. Il n'y a que peu à dire de sa vie extérieure. Son indépendance intellectuelle, sa modestie, sa pureté d'âme lui ont fait choisir en effet l'existence effacée et les souffrances d'un être d'élite qui se refuse aux compromis. Sa grande douceur de cœur, un esprit toujours prompt à saisir le ridicule des choses, son indulgence aussi pour ceux qu'il aimait, tempéraient seuls son mépris de ce monde. Formé à la lecture des maîtres modernes de l'Europe, mais également pénétré d'un profond amour pour le folklore et les traditions de sa patrie, S. Hedayat a cherché son inspiration auprès du peuple de l'Iran. Cependant, la passion avec laquelle l'écrivain s'est penché sur les religions de la Perse antique et sur les superstitions et les pratiques de magie populaire qui en dérivent, a éveillé aussi chez lui le goût de l'insolite et, bien souvent, il écarte les étroites barrières de la réalité, pour laisser le merveilleux envahir la vie de ses personnages : l'action d'un roman comme La Chouette aveugle se situe très loin de l'espace et du temps ordinaires. Comme les plus grands poètes de sa race - on songe à Omar Khayam, le seul, d'ailleurs, qu'il aimait - S. Hédayat est un pessimiste. C'est un regard désespéré qu'il promène sur le monde. Cet univers aux lois impénétrables, mais absurdes et cruelles, s'il entr'ouvre parfois devant nous ses cercles les plus fantastiques, loin de nous offrir alors la promesse d'une destinée meilleure au-delà de l'existence terrestre, nous apparaît toujours baigné de la même sinistre lumière. Rien à espérer de cette vie, rien non plus d'une autre. Telle est l'obsession que l'on retrouve à chaque ligne de La Chouette aveugle.

08/1989

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Littérature étrangère

Examen de mon père. Dix leçons d'anatomie comparée

" De la même manière que la maladie gâte les organes et les tissus, écrit Jorge Volpi, les maux tels que l'impéritie, la cupidité des puissants ou la corruption généralisée dévastent les structures qui maintiennent en vie et en paix une nation. Les pages qui suivent visent à présenter un examen de mon père, une dissection de ses réussites et de ses échecs, de ses enseignements et de ses faiblesses, de ses convictions et de ses détestations. Elles sont aussi une anatomie de moi-même, et surtout une étude de ma patrie, ce Mexique dolent de la fin du vingtième siècle et du début du vingt et unième. Une autopsie de cette nation de menaces et de cadavres. " En hommage à son père décédé en 2014, Jorge Volpi retrace, en dix petits essais qui filent la métaphore du corps, la vie de celui qui fut un grand chirurgien et un mélomane éclairé. Evoquant les figures d'Ambroise Paré et de Rembrandt, de Beethoven et de Verdi, chaque texte conduit à la dissection de ce grand corps malade qu'est le Mexique, livré depuis plus d'un siècle aux révolutions, aux soulèvements et aujourd'hui à la barbarie des narcotrafiquants. Un livre érudit, brillant et passionnant. Jorge Volpi, né à Mexico en 1968, a d'abord étudié la littérature et le droit avant de devenir avocat. Il est l'auteur de romans et d'un essai sur l'histoire intellectuelle de 1968. A la recherche de Klingsor, publié en 19 langues, a reçu le prestigieux prix Biblioteca Breve en 1999, attribué avant lui à Mario Vargas Llosa et Carlos Fuentes. Il est considéré aujourd'hui comme l'un des écrivains les plus importants d'Amérique latine. Gabriel Iaculli a traduit à ce jour une soixantaine d'oeuvres d'auteurs espagnols et latino-américains, parmi lesquels Federico García Lorca, Miguel de Unamuno, Juan Rulfo, Eduardo Galeano, Juan Carlos Mondragón, Arturo Pérez-Reverte, Sergio Pitol, Julia Ramón Ribeyro, Fernando Savater et Juan Manuel de Prada.

02/2018