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Aurora Rose Reynolds

Extraits

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Romans historiques

Miserere nobis

L'an 309 de notre ère, dans la ville-forteresse de Trèves, en Rhénanie. Depuis son palais impérial, Constantin ne se satisfait pas de régner en Maître sur la seule partie orientale de l'Empire, et rêve de marcher sur Rome pour accéder enfin au pouvoir absolu. A sa cour vit Eusèbe de Césarée, un prêtre oriental qui vient d'être nommé secrétaire particulier de l'empereur. Dans le secret de son cœur, Eusèbe nourrit depuis longtemps un espoir insensé : convertir à la vraie Foi son maître Constantin, ce païen arrogant, fou d'ambition, jouisseur et cruel. Un jour, le jeune érudit entre en possession d'un manuscrit fascinant : une lettre écrite par des survivants du Grand Martyre de Lugdunum (Lyon). Celle-ci pourrait représenter un argument décisif pour la conversion de Constantin, mais elle recèle aussi bien des mystères. Rongé par la curiosité et farouchement déterminé à résoudre les énigmes que pose ce document, Eusèbe prend le chemin de Lyon. Là, son enquête le conduit vers d'anciens secrets qui vont bouleverser son destin et celui de l'Empire. Atterré par ces découvertes, il fait le serment solennel de venger la mémoire des martyrs. Il accompagne Constantin dans ses campagnes militaires et le persuade que seul le Dieu des chrétiens peut le conduire à la victoire finale. Or, au moment crucial du baptême de l'empereur, les choses se gâtent... Un texte qui plonge le lecteur dans l'épopée grandiose et tragique des tout premiers siècles du christianisme, pendant lesquels intolérance religieuse, fanatisme et ambition démesurée s'allient pour faire couler le sang des martyrs. Misere obis est le premier roman de Roger Bevand.

03/2010

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Littérature française

L'écrivain de province. Journal 1981-1990

" Dimanche 21 juillet, J'étais venu en Chine avec ce que je croyais être de graves problèmes à résoudre : après six mois en Californie, je sentais que je devais m'orienter, faire des choix de carrière, entreprendre un film, un livre, choisir la direction que je donnerais aux prochaines trente années de ma vie. Ce bref voyage place les choses en perspective. Les choix qui s'offrent à moi, les décisions que je dois prendre ont le poids et l'importance d'une aile de mouche dans l'incroyable aventure de l'humanité. Et dire qu'en Californie, quand nous allions dîner dans un restaurant végétarien de San Francisco, où un bonze en robe orangée nous tendait le menu, nous pensions côtoyer les mystères de l'Orient ! L'Orient est à la Californie ce que Disneyland est à la réalité. On y emprunte des signes, des couleurs, des rites, mais c'est toujours une entreprise de marketing. . ". Parcourant ce journal écrit en quatre saisons, sur dix ans, je découvre ma bougeotte : tantôt à New York, tantôt à Beijing, puis à Rome, Bruxelles ou lstanbul. Comme si, pour saisir mon coin de pays, j'avais besoin de ces repères. Or je ne sais plus bien mesurer les distances : le centre du monde a éclaté, les métropoles sont en orbite, le Québec à la périphérie, et je demeure, par choix, "un écrivain de province". Et puis l'idée de publier ce journal à Paris, où sont parus tous mes romans, donne au texte, il me semble, sa dimension réelle : celle d'une oeuvre de fiction à propos de ma vie privée. J. G.

03/1991

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Sciences historiques

Histoire de la vieillesse en Occident. De l'Antiquité à la Renaissance

Chaque société a les vieillards qu'elle mérite : l'histoire antique et médiévale le démontre amplement. Chaque société sécrète un modèle d'homme idéal, et c'est de ce modèle que dépend l'image de la vieillesse, sa dévaluation ou sa mise en valeur. La Grèce classique, tournée vers la beauté et la force, relègue les vieux à une place subalterne. Au Moyen Age, le vieillard joue son rôle tant qu'il peut tenir le goupillon, l'épée, la bêche ou le livre de comptes. La seule limite est l'incapacité physique. En fait, il n'y a pas de troisième âge : il y a la vie et la mort. A partir du mye siècle, le poids des vieux s'accroît dans la société et entraîne un regain de critique contre les vieillards. La satire des mariages entre des hommes âgés et des jeunes femmes revient à la mode, comme elle l'était à l'âge de Plaute. Quant à la Renaissance, elle renoue avec les idéaux des Gréco-Romains. Ronsard recommande de cueillir "les roses de la vie", mais dans le même temps, les vieillards actifs n'ont jamais été aussi nombreux : l'amiral Doria, septuagénaire, lutte contre l'octogénaire Barberousse, Michel Ange atteint 89 ans et Le Titien, 99... L'ambiguïté fondamentale de l'attitude envers la vieillesse se retrouve cependant tout au long des siècles, car si le vieillard se plaint de son grand âge, il en tire gloire et cherche à prolonger ses jours. La fontaine de jouvence n'a-t-elle pas toujours été le plus fol espoir de l'homme occidental ?

01/1987

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Critique littéraire

Jaccottet, traducteur d'Ungaretti. Correspondance 1946-1970

"Philippe Jaccottet fait la connaissance d'Ungaretti lors d'un premier voyage en Italie, en septembre 1946, juste après la guerre. Cette rencontre se révélera pour le jeune écrivain aussi décisive que celle de Francis Ponge ou de Gustave Roud. Devenu avec les années le traducteur presque attitré d'Ungaretti, qui lui confie ses textes à peine achevés, il s'implique, prend des initiatives, collabore au choix des inédits, les commente, les préface. C'est aussi à l'homme, solaire et généreux, que Jaccottet s'attache ; il lui vouera une amitié indéfectible, le retrouvant à maintes reprises à Rome, ville restée pour lui élue entre toutes. Chargé d'établir l'édition française de toute son oeuvre poétique, Jaccottet publiera Vie d'un homme. Poésie 1914-1970 (Minuit/Gallimard, 1973), un volume réunissant les principaux traducteurs d'Ungaretti. Cette publication, à la suite de nombreux textes (essais, proses de voyages, entretiens) qu'il rassemble et traduit du vivant de l'auteur, contribuera de manière décisive au rayonnement de cette oeuvre dans les pays francophones. Une semblable exigence en poésie, une expérience parallèle du métier de traducteur, une haute conscience des mots et du rythme caractérisent "sur le terrain" deux écrivains en quête de justesse, mettant leur inquiétude au service d'une oeuvre où le détail, toujours, fait sens. Souvent succinctes, voire hâtives, leurs lettres renvoient davantage à ce travail sur les textes qu'à des propos sur la littérature ou sur leurs contemporains. Elles ouvrent la porte d'un atelier où circulent, au-delà d'une attention minutieuse à la langue, l'intelligence et la passion de la poésie elle-même." José-Flore Tappy.

11/2008

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Poésie

Ombre de la mémoire. Anthologie de la poésie hispano-américaine

Prise entre un sentiment d'infériorité coloniale et la lutte contre la mélancolie que l'éloignement alimente, la poésie hispano-américaine aspire à l'élaboration d'une voix propre. A la fin du XIXe siècle, le souffle politique et humaniste venu d'Europe porte ses fruits dans un monde déjà en rupture. Du plus profond de ces territoires, le poète nicaraguayen Rubén Dario bouleversera le genre poétique : par l'ampleur de sa vision, il transforme le langage du poète et la portée de son rôle. Cette anthologie réunit les œuvres les plus remarquables de la poésie hispano-américaine. Elle retrace le déploiement de cette parole dans l'Amérique latine depuis Dario. Les soixante-dix poètes qui y figurent, de sensibilités et d'esthétiques distinctes, viennent de pays de langue espagnole, ce qui exclut l'immense Brésil, dont l'histoire littéraire est coupée de ses voisins proches. Malgré les singularités se révèle une avancée commune de la parole poétique. Contre la diversité que promet la géographie, il existe une cohérence que propose l'histoire. Certes, on reconnaît le souffle de la poésie chilienne, la fureur péruvienne et l'étonnant calme mexicain. Et, pourtant, il existe des correspondances, des similitudes, des chemins communs. La poésie hispano-américaine a voulu laisser une trace, interroger et affirmer une forme particulière d'être au monde. Elle se dresse affirmative contre l'inexorable avancée du temps qui lui refuse l'éternité que son esprit réclame. L'écrivain mexicain José Emilio Pacheco écrivait : "La poésie est l'ombre de la mémoire Mais elle sera matière de l'oubli." Puisse cette anthologie contribuer à faire reculer les frontières de l'oubli. Philippe Ollé-Laprune

03/2009

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Paramédical

On ne naît pas infirmière. Ces patients et ces soignants qui m'ont appris à panser

Quand devient-on infirmière ? Est-ce le jour où l'on obtient son diplôme ? celui où l'on pose son premier pansement ? où l'on perd son premier patient ? Est-ce celui où l'on apprend à se blinder, ou celui où l'on espère ne jamais arriver à le faire ? Je suis devenue infirmière sur les bancs de l'école, bien sûr, mais aussi au contact des patients. J'ai appris les gestes et les dosages dans les manuels et grâce aux profs, mais aussi et surtout par la pratique et par ce que les autres soignants m'ont transmis. Soigner, c'est cet ensemble de technique, de psychologie et d'attention qui fait que l'humain reste au coeur de chaque contact, de chaque geste et de chaque intervention. Soigner, c'est penser à préserver la pudeur du patient dont je fais la toilette, même si c'est le dixième de la matinée ; c'est savoir quelle est la robe du dimanche de ma patiente, et quelle quantité d'eau de Cologne elle aime que je lui dépose au creux des poignets ; c'est aussi comprendre à la voix de l'un qu'aujourd'hui est un mauvais jour. Et cette connaissance intime des joies, des craintes, des manies ou de la fatigue de chacun est au coeur de mon métier. C'est pour cela que je l'aime : parce que chacun est unique. C'est aussi pour cela qu'il faut le protéger, ce métier : parce qu'il est essentiel que nous, les soignants, puissions être disponibles, attentifs et compétents auprès de vous lorsque vous en avez besoin.

09/2019

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Philosophie

Ce que social veut dire. Tome 2, Les pathologies de la raison

Le tome I de Ce que social veut dire (2013), centré sur "Le déchirement du social", dégage, par le biais notamment d'une confrontation avec la tradition de la philosophie sociale (Sartre, Lévi-Strauss, Merleau-Ponty, Castoriadis, Bourdieu, Boltanski et Thévenot), le modèle du conflit mis en oeuvre par la théorie de la "lutte pour la reconnaissance". Mais se pose alors le problème de la justification normative de ce modèle. Deux possibilités s'offrent, qui ont longtemps paru s'exclure mutuellement : soit la valeur normative des luttes pour la reconnaissance est appréciée selon ce qu'elles apportent à la réalisation d'une "vie bonne" parmi les membres de la société ; soit leur rôle normatif se mesure à leur contribution à l'instauration de la «justice» sociale dans la société. Dans le premier cas, c'est la réalisation individuelle de soi qui constitue le critère normatif, et, dans le deuxième, la répartition équitable des libertés individuelles entre tous les membres de la société. Renouant avec la tradition de la Théorie critique, Honneth se confronte ici avec Adorno, Benjamin, Neumann, Mitscherlich, Wellmer, mais aussi la psychanalyse et la théorie de la justice ; il établit qu'à la différence d'autres terminologies morales qui peuvent être mobilisées pour juger de l'état normatif des sociétés - que ce soient les concepts "d'aliénation" ou de "réification" d'un côté, de "discrimination" ou "d'exploitation" de l'autre, mais qui ne relèvent que de la philosophie sociale ou de la philosophie politique -, la lutte pour la reconnaissance est à la fois l'indicateur d'une pathologie sociale et l'indice d'une injustice.

01/2015

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Généralités médicales

Le roman de la vie

La nouvelle tombe sur les téléscripteurs et affole les gouvernements du monde entier. De New York à Paris, de Rome à Rio, la communauté scientifique est en émoi. Une épidémie, inconnue jusqu'alors, se répand à travers la planète, et menace l'équilibre de l'humanité. Chaque jour de nouveaux cas apparaissent : certains hommes ne meurent plus, comme frappés par une maladie de l'immortalité. Les autorités sanitaires des grandes puissances, les consortiums pharmaceutiques, les sociétés de bio-technologie se lancent clans la bataille. En France le professeur Philippe Deyrolle, accompagné par un candide internaute, mène les recherches. Mais il trouve en face de lui, aux Etats-Unis, un adversaire de taille, le professeur Thomas Wilson. Leurs deux équipes vont s'affronter clans une course contre la montre qui les mènera des collines de Toscane au Brésil en passant par les vastes plaines sioux du sud Dakota, et jusqu'à la vérité... Voyage initiatique vers l'infiniment petit autant qu'odyssée dans les sphères de la médecine et de la science, Le Roman de la vie guide le lecteur vers des réponses simples et précises aux questions que nous nous posons tous : qu'est-ce que l'évolution ? Quelle est la vie d'une cellule ? Peut-elle mourir ? A-t-elle une sexualité ? Quel est le rôle des enzymes ? A quoi sert l'ADN ? De quelle étoffe les tissus sont-ils composés ? Quelle est la fonction des gènes ? A travers les champs de la biologie, Le Roman de la vie nous entraîne dans un tourbillon romanesque, instructif et poétique où se dévoile le sens profond de notre vie.

10/1999

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Poésie

Jeu de mains. Avant demain je mourrai

L'aube pointe la vie d'un nouveau jour Riche de possibilités offertes à l'amour Celui-là qui éveille nos sens et trace les contours Des rêves qui font planer nos âmes depuis des millénaires Et nous font nous reconnaître de siècle en siècle en nos vies circulaires Pourtant, à l'horizon de ces rêves, la mort veille comme un vorace vautour ; Prompte à troubler la paix de l'esprit et faire couler en coeur le fleuve mélancolie. Toute languissante dans sa robe rougie d'appétits humains, elle exhibe son envie D'enfourcher la vie sans cérémonie. Cette histoire s'écrit en répétition chaque jour de notre vie. Dans la main le destin semble prédéfini ; mais par un jeu de mains se puise le jour dans la nuit. Ô toi ma niche de lumières ! accueille mes prières ; laisse remuer l'encensoir dans le temple orphique que tu habites. Pose sur moi tes yeux opalins qui ouvrent le jour et me font être à mes propres yeux. Telle est la prière du fou d'amour qui brûle dans le désert et parfume les lignes protéiformes du Jeu de mains avant demain je mourrai. Ainsi ce texte traite-t-il du balancement quotidien de l'amour entre la vie et la mort. Il ouvre au rêve de l'être à demeurer pour avancer en humanité et à la faim de mystère de l'entrecoeuriste masqué. Chaque corps est un temple où se magnifie chaque être aimé ; chaque être aimé est la poésie spirituelle que l'on se déclame en amour de soi pour l'autre en soi.

12/2020

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Religion

Pour l'amour de l'Eglise. Entretiens avec Annie Laurent

L'amour de l'Eglise unifie une vie singulière où l'exigence de la réflexion étaye la radicalité des choix. Christian Laffargue, alors très intégré dans le monde brillant et ouvert des relations publiques, inscrit un soudain appel au sacerdoce dans le cadre austère du séminaire d'Ecône fondé par Mgr Lefebvre. Il le quitte lors de la rupture avec le Vatican et fonde avec quelques confrères la Fraternité Saint-Pierre destinée à accueillir les prêtres qui veulent rester fidèles à Rome sans abandonner la liturgie traditionnelle. Aujourd'hui, il s'en est éloigné pour rejoindre le clergé diocésain où il exerce son ministère. Inclassable, il défend la mémoire de Mgr Lefebvre, qu'il a pourtant quitté, en montrant comment il est entré en dissidence. Supérieur d'une maison de retraites spirituelles dans la mouvance traditionnelle, il noue à Lyon des relations privilégiées avec le cardinal Decourtray. Il change pour rester fidèle : mieux, sa foi, ses convictions expliquent une démarche qui va de commencements en commencements. Tout au long de son itinéraire, et donc des différents chapitres du livre, l'abbé Laffargue pose sur les personnes et surtout sur les événements un regard d'une singulière acuité. Les grands débats qui agitent l'Eglise postconciliaire le trouvent à l'affût de tout ce qui blesse la vérité. Homme de conviction et de foi, il est surtout un homme de fidélité au Magistère qui passe avant les alliances de circonstances. Sur la liturgie, l'œcuménisme, la vie sacerdotale, on le trouve souvent là où on ne l'attendait pas. Disciple, il passe, ne s'attarde pas et dérange.

02/1999

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Poésie

Le temps des masques...

Au commencement était Venise, où le masque est jeu, où le je est masque, omniprésent, incontournable. Ce recueil propose une méditation poétique et vagabonde sur le langage du masque et sur ce qui se dit " dessous le masque ". Dans ce jeu de rôle incessant où chacun est assigné à son image, chacun avance aussi masqué, masque protecteur et masque signifiant, peur de la nudité et besoin de séduire... Au commencement étaient les masques, les masques rencontrés au hasard de la vie et du temps, au hasard des chemins et des lieux, au hasard des mots... Masques de comédie ou masques de l'exil, dans un perpétuel va-et-vient entre l'être et l'art, entre masques intérieurs et masques représentés, qui peuplent tableaux et récits et que racontent si bien les toiles d'André Cervera... Et sous le masque, toujours un autre masque, qu'on ne sait plus démêler du visage. " Qui décrypte le masque / Sait la fin du poème. " Au commencement était l'écriture qui permet toutes les déchirures en même temps qu'elle garde intacts le masque et son double... " Tous les mots sont des masques ". Le poème s'en va déchiffrer le réel, explorer l'espace entre le moi-masque et le monde, l'espace entre le masque et le moi. " Est-ce encore moi, si loin / Sous ce masque fripé / Ou n'est-ce que le blé / De ma robe de cendres ". Dans chaque masque, deux énigmes : Que dit le masque ? Qui sous le masque ? Ce sont ces questions et leurs multiples réponses qu'explorent ces textes, à fleur de peau...

06/2014

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Critique littéraire

Sens et expression. Etudes de théorie des actes de langage

Combien y a-t-il de manières d'employer la langue ? Wittgenstein pensait qu'il y en avait d'innombrables. John Searle conteste ici la validité de cette intuition, en offrant une taxinomie des actes de langage qui précise et clarifie les critères indiqués auparavant tant par Austin que par l'auteur lui-même dans son précédent ouvrage, Les actes de langage. Les six autres essais du livre se proposent de rendre compte des énonciations qui sont non littérales ou non sérieuses. Quand un locuteur fait une énonciation "littérale", il "veut dire ce qu'il dit". Quand il fait une énonciation "sérieuse", il se présente comme lié par elle. Mais que se passe-t-il quand le sens de l'énonciation dépasse le sens de la phrase dite, comme dans les actes de langage indirects (par exemple, lorsqu'on pose une question pour donner un ordre, ou pour demander un service à quelqu'un); ou quand il s'en écarte totalement, comme dans la métaphore ? Comment expliquer que le discours de fiction n'engage pas la responsabilité de son auteur ? John Searle montre que sa théorie des actes de langage permet d'apporter une réponse à ces questions : il analyse de prés la stratégie d'inférence que le locuteur-auditeur doit former dans chaque cas, et montre le rôle qui revient à l'information d'arrière-plan dans le processus de compréhension du sens de l'énonciation. Ces réflexions conduisent l'auteur à préciser ce qu'il entend par sens littéral de la phrase, ainsi qu'à dégager les relations entre théorie des actes de langage et théorie de la syntaxe.

09/1982

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Histoire et Philosophiesophie

Francesco Redi - Expériences sur la génération des insectes et autres écrits de science et de littérature - Traduction, introduction et notes. Section de philologie romane-5/II

"Il ne faut pas chercher la vérité à sa table de travail dans les livres, il faut mettre la main à la pâte et regarder les choses de ses propres yeux ", écrivait Francesco Redi (1626-1697), médecin à la Cour des Médicis. Comme Galilée, Redi eut l'amour des lettres en général et celui de la langue italienne en particulier. A rebours des savants contemporains qui s'en tiennent encore au latin, il écrit en toscan. Cet homme qui connaissait l'hébreu et l'arabe en plus des langues classiques et des langues romanes avait une méfiance instinctive pour les termes savants qui servent si souvent de masque à la fausse science : son attention aux mots est presque toujours liée à son intérêt pour les choses. Les cloisons qui compartimentent aujourd'hui le savoir n'existaient pas alors : l'homme de science n'est jamais loin de l'homme de lettres. Erudition et connaissance des Anciens président à la rédaction de ses grandes oeuvres de naturaliste, Observations sur les vipères (1664) et Expériences sur la génération des insectes (1668), qui n'en posent pas moins les jalons d'une science rationnelle, par exemple à l'encontre de la génération spontanée et d'autres superstititions. Médecin, il est en avance sur les idées de son temps : il pressent le rôle du psychisme dans les pathologies. Grande figure de la science et des lettres, Francesco Redi risque d'être trahi par sa double appartenance : peu de "littéraires " se rendent compte que c'est en quelques-unes de ses pages de prose scientifique que Redi est le plus intensément poète. Le présent ouvrage veut rendre justice à son oeuvre.

01/1970

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Littérature française

Sketo

Ce lundi-là, je me suis assise confortablement à ma place dans l'avion en partance pour Athènes, j'ai bouclé ma ceinture de sécurité et j'ai posé ce satané document sur mes genoux. J'y avais inséré une fiche cartonnée qui me servait de marque-page, sur laquelle j'avais pris de nombreuses notes. Au dos, j'y avais griffonné toutes les questions auxquelles je devais trouver des réponses. Celles qui me troublaient le plus étaient les suivantes : 1. Cette histoire est-elle vraie, ou n'est-ce simplement qu'un roman dont l'auteur, qui aurait connu ma mère, lui aurait donné un rôle ? 2. Si l'auteur est bien mon père, et s'il est mort dans l'accident qu'il décrit, comment a-t-il pu écrire sa mort ? D'ailleurs, le roman est inachevé, pourquoi ? Se serait-il ... ? 3. Et puis s'il a effectivement écrit ce passage, c'est qu'il n'est peut-être pas mort ? Ou bien, ce n'est peut-être pas lui qui l'a écrit ? 4. Et, s'il n'est pas mort, alors pourquoi Maman m'a-t-elle toujours certifié qu'il était décédé dans un accident juste après ma naissance ? Je ne sais combien de fois j'ai lu ce dossier depuis que je l'ai découvert, mais une chose était sûre maintenant, je commençais à le connaître par coeur. En tout cas, je m'apprêtais durant le vol, à le relire une fois encore et probablement noter quelques détails de plus qui pourraient m'aider à découvrir la vérité. L'hôtesse servit des rafraîchissements et j'ai ouvert Taras à la première page...

12/2015

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Littérature française

Les Chroniques de Nezubse Volume 3 : La Badine d'Hératz

Fort de ses exploits en Haaráz et enhardi par l'arrivée de Preseá au sein de la compagnie, Taëk fonce tête baissée vers le continent méridional, entraînant ses compagnons avec lui. Dans ce nouveau monde pétri de valeurs traditionnelles et de croyances anciennes, les grandes maisonnées se livrent à des rivalités au sein d'une société très vassalisée dans laquelle la Confrérie d'Hératz joue un rôle fédérateur et se pose comme principal garant de la paix. Au titre des vertus qu'il a manifestées par le passé, et introduit en tant que membre de la Confrérie Hératzienne, le Tíatien va se voir confier une haute charge de conseiller de la Maison Armonnaise qui règne sur Terouk. Toutefois, avant d'en arriver là, les compagnons devront traverser le Chenal des Ecumeurs et apprendre ce qu'il en coûte de se frotter d'un peu trop près au peuple qui occupe ces rives. Bien que toujours soucieux de maîtriser son destin, l'élu de Fý va laisser beaucoup de lui-même dans cette traversée et va devoir apprendre le renoncement en se séparant de ses compagnons pour cheminer dans sa propre quête ; celle menant vers la maîtrise de ses différents pouvoirs. Sur cette voie, il va trouver les tout premiers indices d'une piste prometteuse pouvant le conduire jusqu'au mystérieux Alcyo, ainsi que de nombreuses rumeurs au sujet de la badine d'Hératz, un artefact éveillant l'effroi auprès de tous ceux qui accordent l'oreille aux légendes. Quels terribles secrets renferment les légendes ainsi que les bibliothèques de la Confrérie ? Jusqu'où devra-t-il aller pour accomplir sa destinée ? Et quel en sera le prix ?

10/2017

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Policiers

Le pacte du petit juge

Revoilà le juge Alberto Lenzi, qui aimerait tant se la couler douce entre ses maîtresses, ses bons petits repas et ses pokers du vendredi soir dans le cadre idyllique de la Calabre, où il travaille comme magistrat rattaché au parquet d'une petite ville de la plaine de Gioia Tauro. Hélas, le calme ne saurait durer : des travailleurs journaliers noirs se révoltent contre les conditions misérables dans lesquelles ils ramassent les oranges. La police charge et quatre fugitifs se cachent en rase campagne. L'un d'eux, parti chercher du bois, trouve à son retour ses trois compagnons assassinés. L'enquête croise l'affaire bien embrouillée d'une cargaison de cocaïne (200 kg) dont l'arrivée au port a été annoncée à la police par un mystérieux indicateur, et dont la disparition inexplicable prend tout le monde de court. Pour tout compliquer, le cadavre d'un employé du port est retrouvé dans une maison abandonnée appartenant aux Cortara, une des familles de l'incontournable 'Ndranghetta. Lenzi va être confronté à un nouvel épisode de la guerre entre les clans, les cosche. Quel est exactement le rôle de la famille Rota, dirigée par le vieux don Mico, victime d'une maladie incurable et bénéficiant d'une résidence surveillée, mais toujours aux commandes ? Source privilégiée d'informations pour Lenzi, don Mico souffle le chaud et le froid, et il se pourrait bien qu'il conduise l'enquête où bon lui semble. Plus noir que le premier volume mais agrémenté du même humour, Le Pacte du petit juge est aussi l'étude en profondeur d'une mafia qui diffère à bien des égards de sa soeur sicilienne.

03/2016

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Sciences politiques

Sécession. Manuel d'auto-défense contre la caste

Depuis de nombreuses années, la question de la sécession se pose à tous ceux qui ont un doute sur la capacité de notre modèle de développement économique à durer. Encore plus depuis la crise du Covid-19 et l'avènement du Great Reset, c'est-à-dire la reprise en main des sociétés occidentales par la caste mondialisée grâce à une surveillance généralisée et, enfin, la menace du Grand Collapse, qui sera le retournement brutal du cycle séculaire haussier vers une sorte de nouveau Moyen-âge, introduit par une brève séquence brutale. Ce Grand Collapse est bien la crainte majeure de la caste mondialisée, qui s'organise pour ne pas perdre le contrôle de la situation lorsqu'il surviendra. Au vu de ce constat et dans une perspective de survivalisme social, la sécession s'avère nécessaire mais, nous concernant, on ne peut plus, comme dans la Rome antique penser la sécession comme une concentration du peuple sur une colline, défiant l'aristocratie. Géographiquement, cette séparation n'aurait pas de sens, ni aucune possibilité de réussir. En revanche, il est possible d'entamer une sécession sociétale, en refusant d'adopter les codes, les usages, les principes et les valeurs, véhiculés par la caste mondialisée, ou instrumentalisés par elle, et en adoptant des codes et des valeurs alternatives. Pourquoi faire sécession ? Jusqu'où doit-elle aller ? Des aspects politiques, sociaux, financiers et jusqu'aux enjeux éducatifs et spirituels, c'est ce processus global qu'Eric Verhaeghe – bien connu pour son combat contre la tyrannie sanitaire - entreprend de décrire ici, non de façon exhaustive, mais en donnant des pistes que chacun pourra approfondir et adapter selon ses besoins.

09/2022

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Musique, danse

Richard Wagner. L'opéra d'une vie

Cette nouvelle biographie se distingue autant par un constant recours aux sources, certaines inédites, qui confirment combien Wagner s’est nourri des aspirations et des innovations de son temps, que par une fréquentation intime de l’œuvre musicale et des ouvrages écrits ou consultés par le compositeur, enfin sans oublier de fréquentes visites aux lieux fréquentés par le maître. Les idées et les forces de Wagner se dessinent au contact de l’Histoire. La politique, si présente dans les débuts (Wagner participe aux révolutions de 1848-49 et subit un exil de douze années), s’assourdit ensuite mais joue un rôle majeur dans l’élaboration des grandes œuvres. Wagner nous invite lui-même à donner toute notre attention à ses idées. Il multiplie les essais et traités de théorie musicale. Il rédige le livret de ses opéras, compose des poèmes. Sa correspondance, immense – plusieurs lettres par jour – aborde tous les sujets et constitue une mine pour les historiens du XIXe siècle. Faisant table rase de l’opéra traditionnel, il crée un nouveau genre, le drame musical. Il renouvelle l’art de la mise en scène, la disposition de l’orchestre. Il fonde la tradition des festivals. Son activité débordante, la conscience de son génie, son égotisme, son antisémitisme (qui le brouille avec Nietzsche) le rendent parfois insupportable. En retraçant la vie si remplie de Wagner, Danielle Buschinger ressuscite un monde bouillonnant de passions, d’idéaux, de débats, de combats, qui nous happe et nous envahit comme la mort d’Isolde ou encore la conclusion symphonique de la Tétralogie avec le « motif de la rédemption », de la rédemption par l’amour.

07/2012

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Droit

Droit civil. Les biens, 9e édition

Qu'est-ce qu'une chose ? La question du philosophe, le juriste se la pose. Il en est de toutes sortes. De la chose au droit sur la chose, puis plus largement aux biens, tels que les envisage le droit. Choses corporelles, mais aussi incorporelles, illustrent les relations les plus diverses de la matière et de l'esprit. Entre les hommes et les choses, il existe des liens juridiquement protégés. Manifestation la plus accusée de cette protection, distinct de la possession avec laquelle il entretient pourtant des rapports étroits, le droit de propriété est au coeur du droit des biens. De la relation qu'il exprime découle l'explication de la consistance et du rôle des patrimoines. La compréhension de la « propriété individuelle » passe par l'étude de l'étendue du droit de propriété : l'air, le sol, l'eau, les constructions, le voisinage. Elle tient compte des intérêts de la collectivité. Elle suppose la connaissance des modes d'acquisition et de perte de la propriété : par occupation, par convention, par possession, par prescription. Le droit des biens s'ordonne aussi autour d'autres formes de l'avoir. D'une part, les « propriétés collectives », telles la propriété des personnes morales, l'indivision, la copropriété, spécialement celle des immeubles bâtis. D'autre part, la « propriété démembrée » : usufruit et nue-propriété, usage et habitation, servitudes. L'avoir est subordonné à l'être. Mais il lui est nécessaire. François Terré, agrégé des facultés de droit, Professeur émérite de l'Université Panthéon-Assas (Paris II), Membre de l'Institut. Philippe Simler, agrégé des facultés de droit, Professeur émérite de l'Université de Strasbourg, Membre honoraire de l'Institut universitaire de France.

07/2014

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Ouvrages généraux

L'éternel défi. L'Etat et les religions en France des origines à nos jours

Comment, depuis Pépin le Bref et Charlemagne, les relations entre Etat et religions se sont-elles développées en France ? A travers cette histoire tumultueuse, Lucien Jaume met en lumière les relations de rivalité, de mimétisme et parfois de confusion qui se sont établies entre le politique et le religieux. La Révolution, s'inscrivant dans cette longue histoire, affirme de manière renouvelée la suprématie de l'Etat sur l'Eglise. Le Concordat de Napoléon, puis la laïcité — conçue par Jules Ferry et Ferdinand Buisson comme un succédané moral, spirituel et patriotique de la religion — concourent à légitimer la République. La séparation des Eglises et de l'Etat en 1905 et la " République enseignante " constituent le point d'orgue de la laïcité. Lucien Jaume montre de manière pénétrante que la laïcité au sens français est une façon pour l'Etat d'affirmer son autorité contre les empiétements des religions et des Eglises et de justifier son rôle d'éducateur et de producteur de la nation. L'Etat, comme garant de la liberté de conscience, promeut une tutelle centralisatrice contrastant avec l'approche anglaise ou américaine. La venue d'une nouvelle religion, l'islam sunnite, qui n'est pas une Eglise constituée, modifie profondément le panorama religieux français et pose le problème d'un mode de représentation permettant la création d'un islam de France. Afin d'assurer la pérennité de la laïcité à la française, en s'appuyant sur son histoire, et à rebours de tout dogmatisme, Lucien Jaume en propose ici une définition philosophique renouvelée comme culture de l'esprit et du citoyen offerte à chacun.

01/2022

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Littérature française

Occupation. Romans et biographies

Les romans et biographies de Piene Assouline liés à la période de l'Occupation représentent une part essentielle de son oeuvre. L'auteur s'est intéressé tout particulièrement au rôle des éminences grises qui ont agi dans les coulisses du pouvoir vichyste, tel le fascinant Jean Jardin. Dans son essai sur L'Epuration des intellectuels comme dans le récit de son amitié paradoxale avec le "collabo" Lucien Combelle, il évoque la situation des écrivains, éditeurs et patrons de presse compromis avec l'occupant. Il pose en filigrane la question, restée sensible, de la responsabilité morale et politique des créateurs et des hommes de pensée à des moments aussi cruciaux. Cette dramaturgie trouble et tragique est au coeur des obsessions du romancier. Dans La Cliente, un biographe enquêtant sur la vie d'un écrivain découvre par hasard des milliers de lettres de dénonciation, dont l'une concerne l'un de ses propres amis et sa famille qui a été déportée. Lutetia entraîne le lecteur dans le dédale vertigineux du Paris occupé à travers un de ses hôtels mythiques. On retrouve ce théâtre d'ombres dans Sigmaringen, petite ville d'Allemagne où le maréchal Pétain et ses derniers fidèles bénéficièrent d'un ultime refuge en septembre 1944. Dans sa préface inédite, où il dévoile la genèse de ses textes, Piene Assouline éclaire toutes les ambiguïtés de cette histoire collective : une "zone grise semée de doutes et de compromis", écrit-il, où "le mal subi côtoie le mal commis". En montrant toute sa complexité, ce volume permet d'approcher de plus près la vérité d'une époque.

08/2018

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Sociologie

Dans quel monde vivons-nous ? Le travail, la famille et le lien social à l'ère de l'information

La révolution des techniques qui bouleverse depuis deux décennies les sociétés européennes autorise-t-elle à annoncer la "fin du travail" ? Non, répond Martin Carnoy, qui s'inscrit en faux contre cette nouvelle prophétie derrière laquelle se retranchent bien des responsables gouvernementaux. L'auteur démontre en effet, chiffres à l'appui, que le chômage n'a pas sa source directe dans l'introduction des nouvelles technologies mais dans la façon dont on choisit de les intégrer au processus de production. D'un autre côté, si le travail n'est pas voué à la disparition, l'individualisation et la désagrégation qui le caractérisent menacent bel et bien de destruction l'un de nos principaux modes de socialisation. Et cela est d'autant plus préoccupant que d'autres piliers de l'organisation sociale - tels la famille ou la vie de quartier - sont ébranlés par l'avènement de la " société de l'information ". Que faire ? La réponse de Martin Carnoy est fondamentalement politique. Il montre ainsi que seule l'émergence de nouvelles " institutions intégrantes ", selon sa propre expression, construites non plus autour du travail mais de la production et de l'acquisition du savoir, est susceptible de resserrer le lien social. Mises en place au sein des écoles, centres de formation, universités, et fondées sur une redéfinition de leur rôle, ces nouvelles instances devront, pour s'imposer, être soutenues par un Etat moins interventionniste et plus décentralisé. Préfacé par Manuel Castells, l'éminent sociologue de la société en réseaux, cet essai précis et documenté pose au fond la question de l'acceptabilité sociale de la révolution technologique et y répond d'une façon novatrice.

02/2001

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Littérature française

Joueur d'échecs

C'est un jeune homme ordinaire. Il n'a rien d'un excentrique ni d'un petit prodige égocentrique. En réalité, Maxime Vachier-Lagrave n'est pas tout à fait comme les autres. Ce garçon humble et posé est le champion de France d'échecs, et l'un des cinq meilleurs mondiaux. Pour la première fois, ce prodige de l'échiquier accepte de dévoiler aux lecteurs les coulisses de son sport. Car le jeu d'échecs est un véritable sport de haut niveau, qui impose à ses adeptes un entraînement physique et intellectuel. Maxime n'entend pourtant pas tout lui sacrifier. Pour lui, il y a un horizon au-delà des soixante-quatre cases. Ni professeur Tournesol, ni diva, ni guerrier spartiate, il refuse de mener la vie d'ascète de certains champions. Il boit des mojitos, il raffole des bonbons Haribo, il adore les jeux vidéo, il joue au poker avec ses amis, il parie sur les équipes de foot... Avec mesure, bien sûr, mais sans jamais rien s'interdire. Ce livre est à la fois l'autoportrait d'un grand maître et la description, de l'intérieur, du monde des échecs au XXIe siècle. Un univers qui intrigue et fascine toujours autant. Il raconte les relations entre adversaires, le "goût du sang", les coulisses et la vie quotidienne lors des tournois, les évolutions techniques ou encore le rôle joué par les ordinateurs. C'est aussi la vision personnelle d'un jeune génie sur le monde, lui qui passe plus des deux tiers de sa vie à l'étranger et y est l'ambassadeur de la France...

10/2017

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Littérature française

Si j'ai bonne mémoire

Il y a eu le roman de Blanche, gardienne de l'histoire familiale. Si j'ai bonne mémoire est celui de Violette, sa fille. Après avoir coupé les ponts avec sa mère, la jeune femme décide de revenir vivre à Toulouse, bercail de la tribu Balaguère, avec son mari et leur petit garçon. Ils y déplacent leur cabinet vétérinaire, et toute leur joyeuse ménagerie. Là-bas, ils replongent dans l'univers d'enfance et d'adolescence de Violette, ce petit monde que les accidents de la vie, et certains choix, ont rendu presque exclusivement féminin. Ce petit monde chamarré, chaleureux, plein de soleil mais aussi d'ombres silencieuses, ces secrets et ces non-dits qui, quelques années plus tôt, ont fait fuir Violette. Elles ont un peu vieilli, mais ses tantes, ces merveilleuses mères de substitution, sont toujours là, Babé, le cœur du foyer, et son inépuisable tendresse, Justine, la magicienne aux doigts de fée qui a doté la Ville Rose d'une maison de haute couture, et son indéfectible énergie. Et aussi Marie-Rose et sa fantaisie, M. Grandjean et sa fidélité aussi maladroite qu'indéfectible, Valentine, l'amie de cœur de Blanche... Justement, ce retour est officiellement destiné à se rapprocher de cette dernière, dont le comportement et les pertes de mémoire deviennent inquiétants. Mais Violette a une autre raison, plus intime : retrouver son père, dont elle ne connaît même pas le nom. Sur le chemin de cette quête, elle va d'abord, en sauvant son chien, rencontrer Garance, et les deux jeunes femmes éprouver un véritable coup de foudre d'amitié avant de découvrir qu'un autre lien les unit…

04/2015

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Paramédical

Vivre et comprendre la dyspraxie au quotidien

"J'ai travaillé dur, je me suis concentrée et j'ai mal aux doigts. Mais je ne sais pas comment les autres enfants travaillent plus que moi, je ne sais pas pourquoi ils ont déjà terminé de découper, de coller et d'écrire..." Moi c'est Rose, j'ai presque 8 ans, je suis en CE1 Et je suis dyspraxique. La dyspraxie fait partie de ces troubles ou handicaps "invisibles". Votre enfant, comme Rose, est intelligent, vif, perspicace... Mais éprouve des difficultés que peu de personnes comprennent et pardonnent. L'enfant dyspraxique souffre, bien sûr, mais c'est toute la famille qui va devoir apprendre à vivre avec ce trouble qui rend les gestes si compliqués. Prendre en compte les troubles praxiques suffit pourtant à éviter les situations d'échec, à la maison comme à l'école. Comment ? En connaissant la dyspraxie et ses conséquences sur les apprentissages et la vie de l'enfant. Voilà l'objectif de ce livre : vous aider à comprendre la dyspraxie et ainsi proposer à votre enfant un environnement adapté. Pour cela, deux parties : - Nous avons d'abord imaginé un petit roman à lire avec votre enfant. Au travers des mots d'une petite fille dyspraxique, vous découvrirez, ensemble, le parcours qui mène de la difficulté au diagnostic. Il est important que votre enfant reconnaisse ce qui peut l'aider à gagner en autonomie. - Et puisque, vous aussi, avez besoin d'aide, nous vous proposons ensuite un guide qui explique clairement ce qu'est la dyspraxie et donne de vraies pistes, concrètes, pour faciliter la vie quotidienne et la scolarité.

07/2019

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Histoire ancienne

La guerre civile

Dans "la guerre des Gaules" et "la guerre civile", Jules César raconte les faits saillants de ses campagnes. Le Vlll ème livre de la guerre des Gaules fut écrit par un de ses fidèles, Aulus Hirtius, pour faire le lien entre ces deux oeuvres. Ces ouvrages sont constitués des notes rédigées au fur et à mesure de la guerre. Les notes initiales sont les rapports destinés au Sénat qui surveille les activités des proconsuls. Mais ces rapports étaient aussi destinés à être lus au peuple de Rome dans le but de cultiver la popularité de César. Plus qu'une relation d'événements au jour le jour, il s'agit là d'un genre littéraire nouveau : le communiqué de guerre, instrument par lequel le général informe et rassure le pays (c'est-à-dire les dirigeants et le peuple) en amplifiant l'impact des victoires et en minimisant les revers. Il faudra attendre Napoléon Bonaparte pour retrouver un maestro du communiqué de guerre. Ayant conquis gloire et fortune en Gaule, Jules César est prêt à regagner Rome pour y briguer un nouveau mandat de consul (les 10 années qui doivent séparer deux mandant se sont enfin écoulées). Mais Rome est en effervescence et les deux rivaux César et Pompée sont également puissants et à la tête de nombreuses légions. La voie légale est difficile et menace de se terminer en impasse. César décide de franchir le Rubicon à la tête de ses légions pour conquérir Rome. C'est le début de la guerre civile qui va l'opposer à Pompée jusqu'à la victoire de Pharsale en 48 avant JC.

01/2012

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Esotérisme

Les loges de Saint-Jean et la philosophie ésotérique de la connaissance

Trois grands thèmes sont développés dans ce livre : La franc-maçonnerie obédientielle s'est organisée en Angleterre. Elle est devenue un Ordre initiatique avec l'apparition en France des premières instructions de langue française qui soulignent la nécessité de chercher la lumière et le rôle des Maîtres pour la répandre . Initier, c'est transformer et faire renaître. Tel est le rôle des rites maçonniques dans les loges symboliques.
Mais ils ne sont efficaces que si celui à qui l'initiation est conférée possède un don particulier, " s'il comprend bien l'Art ". Le langage de la franc-maçonnerie est celui des symboles. Ils ne doivent pas faire l'objet de commentaires car ils sont destinés à être montrés et transmis, non à être expliqués. Chacun en fait l'usage qu'il peut . Au milieu du XVIIIe siècle les Irlandais introduisent la notion selon laquelle les Trois Grandes Lumières de la franc-maçonnerie seraient le Volume de la Loi Sacrée, l'équerre et le compas, alors que les plus anciennes instructions maçonniques connues, en anglais comme en français, attribuaient ce rôle à la lune, au soleil et au Maître de la loge.
C'est alors qu'un certain ton, plus voisin des églises que des chantiers, est apparu dans les rituels. Sa connaissance incomparable des sources obscures de la franc-maçonnerie fait des travaux d'Alain Bernheim une référence indispensable pour les historiens. Il fait siens les mots de Pierre Chevallier : " Le rôle de l'historien n'est ni de condamner les uns, ni d'acquitter les autres. L'historien, contrairement à une opinion reçue, n'a pas à juger, mais à expliquer et à faire comprendre ".

11/1999

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Littérature française

La lampe

Un hiver sous l'Occupation, en province. Dans une impasse donnant sur des jardins, vit une couturière que tout le monde appelle Cousine Bobine. Frêle, le dos voûté, absolument seule au monde. Les femmes du quartier viennent chez elle, s'attardent pour bavarder, lui apportent des pièces de tissu retrouvées, pour qu'elle en fasse une jupe, un corsage, une robe. Parfois, c'est une vieille étoffe qui l'émerveille. Elle a soudain un compagnon, un grand papillon de nuit, tout noir, qui s'introduit chez elle et ne veut plus en partir. Elle s'attache à lui, lui parle. Le papillon finit par venir sur sa main, déposant une sorte de baiser à la jointure de ses doigts. Parfois, le papillon joue à faire le mort. Puis il s'envole. En face, dans l'impasse, il y a un marchand et réparateur de vélos, qui fait de la résistance. Et des maquisards s'aventurent parfois, la nuit. La couturière n'aime pas le noir et laisse le plus souvent une faible lampe allumée, malgré le black-out. Pourtant les Allemands rôdent. On apprendra à la fin qu'ils tolèrent la lumière allumée chez la couturière parce qu'ils pensent que cela peut attirer les maquisards dans un piège. Ce récit est une méditation sur la solitude. Beaucoup de petits détails sur les travaux de la couturière ajoutent au charme, créent de la poésie : une robe de mariée est transformée en robe de première communion ; un tailleur rétrécit sous la pluie et devient ridicule ; une fiancée n'utilisera pas sa robe, car le fiancé vient d'être arrêté...

02/2003

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Littérature française

Pour que tu n'aies plus jamais à souffrir d'amour !

Un grenier, un coffre, une mystérieuse enveloppe... Il n'en fallait pas moins à Iris, jeune femme de 28 ans, un brin fouineuse et impatiente, pour éveiller sa curiosité légendaire. Cette découverte va l'entraîner sur les traces d'un passé qui n'est pas le sien et lui révélera les secrets de Rosa, 89 ans, espagnole immigrée, sa bien-aimée grand-mère. Iris qui pensait connaître sa grand-mère presque par coeur, va se rendre compte qu'elle a encore beaucoup à apprendre... Et elle n'est pas au bout de ses surprises ! Rosa a porté en elle silencieusement durant toute son existence, le poids trop lourd du secret, en affichant une bonne humeur et une joie de vivre sans faille, malgré les blessures. Ni sa fille, ni sa petite-fille n'auraient pu soupçonner que la vie de la vieille dame, heureuse et bien remplie, fut jalonnée de tant de drames. Rosa se fera alors conteuse et passeuse de relais. Iris se fera l'instigatrice d'un vent nouveau pour toute sa famille... même celle dont elle ignorait l'existence. Iris veut savoir et comprendre. Elle ne se contentera pas de demi-réponses. Elle s'en fait la promesse, pour sa grand-mère, pour sa mère et pour elle-même. Au bout du chemin, leurs racines familiales les attendent. Mais avant cela, Iris devra soulever le voile de mystère qui entoure Rosa depuis des décennies. Si vous aussi êtes curieux, mettez vos pas dans ceux d'Iris, et laissez-vous guider dans un voyage inattendu qui vous emportera bien au-delà de ce que vous pouvez imaginer.

07/2020

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Poésie

Une tunique de braises

Petits poèmes en prose dans lesquels l'auteur resserre sa méditation au plus intime dans un faisceau de correspondances avec la nature et les objets familiers auxquels se mêlent ses intellections.

05/2019