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Alexandre Loüet

Extraits

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Littérature française

Vacherie gavote

Dans un style aussi puissant que personnel voici un premier roman coup de fouet par un auteur véritablement littéraire. Sombre et lumineux, un original bijou pour les lectrices et lecteurs exigeants. L'Enfer de Dante ; l'écrivain en propose une singulière interprétation aux amoureux de la langue française, de ses racines linguistiques ; pour les amateurs ou passionnés de faits authentiques, à la recherche ou non du sens de l'Histoire ; celle des manuels et celle tue, interdite. Depuis l'aube des temps, depuis les prémisses de la Pensée l'Homme cherche, se cherche. Qui est-il donc ? Création supérieure , simple animal ? Comment savoir... de manière certaine ? Cette parabole que d'aucun dirait philosophique, en fait métaphore de la naissance puis de l'évolution du mot, de l'Art... vers l'épopée humaine, s'articule autour de neuf vices dantesques dont les cercles crevés d'abysses sont ici des montagnes. Comment est née la pensée des tueurs parlant ? Si elle en a une, quelle peut-être sa finalité ? Et si il n'y en a pas que devient alors le sens de la vie ? de notre passé, de votre futur... plus ou moins proche. Pouvons-nous encore sauver ce dernier avant qu'il ne soit trop tard ? Plus qu'historique et loin de la SF ce roman hors norme aux multiples facettes livre les clés aux trois éternelles questions : D'où venons-nous ? Qui sommes-nous ? Où allons-nous ? Sans aucune concession ni compromis que se soit l'auteur joue magistralement de tout le potentiel de notre langue dans une saga où la vraie héroïne est la nature ; le héros un mot ; l'intrigue, le destin humain. Textes déroutants, rythme vivace et richesse de vocabulaire servent un roman sans équivalent dans les lettres d'aujourd'hui ; une oeuvre qui comblera les curieux en quête de rareté, d'absolu, aimant relire un livre pour y trouver toujours de nouvelles choses, des trésors cachés.

07/2010

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Ethnologie

Les Zo'é. A la frontière du monde

Nicolas Hulot fouille, notamment pour l'émission Ushuaïa, tous les horizons du monde depuis plus de trente ans. Mais sa rencontre avec les indiens d'Amazonie Zo'é a généré en lui une véritable tempête mentale. Auprès d'eux, dit-il, il a eu le sentiment de découvrir le royaume de l'Harmonie et, en contraste, tous les excès de notre propre civilisation. Les Zo'é sont quelques-uns de ces 400 000 Indiens qui vivent - ou survivent - sur un territoire vaste comme l'Europe ; ils étaient plus de 6 millions à l'arrivée des conquistadores. Veillés par la Fondation nationale brésilienne de l'Indien, ils subissent de plein fouet la destruction de la forêt, ouverte à l'exploration pétrolière, à la construction de barrages, à l'exploitation minière, à la culture de la canne à sucre, à l'exploitation de ses bois... "En spoliant les Indiens de leur territoire, en cédant aux barons du soja qui chaque jour empiètent un peu plus sur le couvert forestier pour nourrir entre autres notre bétail, on sacrifie un peu plus l'avenir de ceux qui n'auront rien demandé à personne : les Indiens d'aujourd'hui comme nos enfants de demain. Dans un monde où le virtuel et l'artificiel occultent le réel, les Zo'é forcent le regard vers la réalité. Cette tribu improbable et inespérée où l'Etre prime sur l'Avoir, sans en avoir conscience, nous ouvre un chemin. Avec les indiens Zo'é, nous avons une communauté de destin. Ignorant les dangers qui les menacent, eux risquent de le subir, nous qui savons, nous pouvons encore agir. L'Amazonie est notre centre de gravité, au vu du futur, nous sommes tous des Amazoniens." Les textes de Nicolas Hulot et Corto Santantonio accompagnent les photographies de Gilles Santantonio en un urgent plaidoyer pour "une voie nouvelle et supérieure pour une réelle civilisation avec une règle d'or : la modération et le partage".

09/2017

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Littérature française

Comment veux-tu que je respire

Victor ne disait rien. Il interrogeait son instinct. Son instinct lui conseillait de lui sauter à la gorge, de trancher une artère, de bouffer un bras et de garder le reste pour plus tard. Tu crois ? demanda le lion. Sûr, répondit l'instinct. Ca se bouffe, l'humain ? demanda le lion. C'est un plat de roi, répondit l'instinct. Mais Victor hésitait. Il se souvenait des leçons de Walter, son maître, qui lui avait enseigné à respecter et à craindre les hommes. Il a un fouet ? demanda l'instinct. Ben non, répondit le lion. Eh bien, siffla l'instinct, de quoi as-tu peur ? Tu as sûrement raison, fit le lion. Après tout, tu viens du fond des âges ! Et il sortit les griffes. Mais alors, l'humain se mit à chanter Gastibelza, l'homme à la carabine ; ce n'était pas très juste, il se trompait dans les paroles, sa voix tremblait ; mais c'était quand même Gastibelza, l'homme à la carabine. Le lion aimait beaucoup cette chanson. C'était sa chanson préférée. C'était la chanson de Lisette. C'est l'histoire de deux jeunes gens issus de familles rivales et qui tombent éperdument amoureux l'un de l'autre. Dans cette histoire, il y a des rixes, un cousin de Paris, une soeur Laurence qui connaît les herbes qui soignent et les herbes qui tuent. Il y a des histrions aussi, et des calembours, des larmes et des chants ; il y en a pour tous les goûts, pour ceux qui aiment les belles histoires d'amour et pour ceux qui sont là seulement pour s'amuser. Alors, oui, c'est vrai, on pourrait se croire dans une pièce de Shakespeare. En tout cas, c'est ce que pense découvrir le détective Valentin Dedemble en enquêtant sur la disparition inquiétante de Romain du Mont Aigu. Mais il n'y a pas de lion, dans Roméo et Juliette.

07/2021

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Droit international public

Textes fondamentaux de la République du Sénégal

"Cette publication regroupant les textes fondamentaux qui régissent l'organisation et le fonctionnement des institutions publiques au Sénégal est la première mesure du plan d'action de la jeune Association sénégalaise de droit constitutionnel, née il y a à peine six mois. Il faut non seulement en remercier les responsables de l'Association, mais aussi, les féliciter de cette belle initiative. C'est, à plusieurs égards, un symbole. Les constitutionnalistes sénégalais, pour différentes raisons, ont mis beaucoup de temps, plus de vingt ans, a se constituer en association. Un certain nombre de chercheurs africains, réunis à Gorée en 1999, avaient mis sur pied le Réseau africain de droit constitutionnel, à l'issue d'un colloque international sur le thème : "Légalité constitutionnelle et légitimité politique". A cette occasion, ils avaient pris l'engagement de tout mettre en oeuvre en vue de créer, à leur retour, des associations nationales dans leurs pays respectifs. [...] Les jeunes collègues sénégalais qui ont donné corps, le 11 janvier 2020, à l'engagement pris par leurs aines en 1999, en décidant de publier ce recueil, semblent vouloir rattraper le temps perdu. Ils ont pris la résolution, avec le soutien du Programme pour la promotion de l'Etat de droit de la Fondation Konrad Adenauer, dont il faut louer le courage d'accompagner une jeune association dans ses premiers pas, de lancer cette publication ; cela sans même attendre la mise en oeuvre de leur plan de communication destiné à faire connaitre l'association et à susciter une plus large adhésion. [...] Les révisions en cascade de la Constitution, l'inflation législative peu soucieuse de la légistique, la difficulté de réunir les lois de la République ayant trait à la même manière dans un seul et même document, rendent ce travail indispensable. Ce recueil va offrir aux enseignants, aux étudiants, mais aussi aux professions judiciaires et même à la société civile, de plus en plus présente dans le débat public, un référentiel sur le corpus législatif sénégalais". Pr. Babacar KANTE.

05/2021

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Développement durable-Ecologie

L'Afrique face aux défis de la dégradation de l'environnement et du réchauffement climatique de la planète. Tome 1, Comprendre pour agir : problèmes, analyses et diagnostic

Comprendre les problèmes pour agir est un ouvrage de vulgarisation, de sensibilisation, de conscientisation et de mobilisation conçu pour aider les lecteurs à se former et/ou actualiser leurs connaissances, afin de conforter leurs convictions environnementales, de les inciter à agir, et de tes aider à élaborer des stratégies efficaces. La crise climatique et la dégradation de l'environnement constituent deux graves menaces pour l'Afrique. Malheureusement, l'immense majorité des africains semblent ne pas avoir encore réalisé quelles conséquences elles auront sur le futur du continent. En effet, l'Afrique va subir de plein fouet les effets des pollutions multiformes venues d'ailleurs et ceux du dérèglement climatique (alors qu'elle n'est responsable que de 3,8 % des émissions de GES dans le monde). Ces problèmes écologiques sont aggravés par l'explosion démographique, l'insécurité alimentaire, et le chômage massif des jeunes accentués notamment par les méfaits de la mondialisation. Seul l'éveil des consciences permettra aux africains de s'emparer de ces problèmes et d'agir à temps. Cet ouvrage (Tome I) s'organise autour de quatre principales thématiques : Le contexte et le cadre d'analyse de la crise environnementale et climatique. Les périls menaçant la biosphère, les écosystèmes et la biodiversité. Les causes de la dégradation de la biosphère et du dérèglement climatique. L'urgence d'agir individuellement et collectivement. L'impact du changement climatique est déjà perceptible et touche tous les secteurs d'activité ; la raréfaction des ressources compromet déjà l'indépendance alimentaire ; la toxicité environnementale affecte déjà la santé humaine. Cet ouvrage, issu d'un travail collaboratif coordonné par les Editions Campus Ouvert, consacre plus de deux décennies de recherches sur le sujet. Il intéresse chercheurs, enseignants, étudiants, acteurs des institutions, élus du peuple, journalistes, militants écologistes, et la société civile au sens large. Ce tome I sera suivi d'un tome II consacré aux solutions à mettre en oeuvre

06/2019

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Littérature francophone

Les chemins de l’espoir. Tome 1

En ce 4 juillet, Stéphane et Aurore sont heureux de partir en vacances avec leur fille Priscilla. Comme à chaque période de vacances, ils vont retrouver Steven, le meilleur ami de Stéphane, Jenny, sa femme et leur fils Thomas. Comme prévu, ils se rejoignent sur une aire de repos, sur l'autoroute du soleil, où ils comptent faire une petite halte avant de reprendre la route en direction de la maison qu'ils ont louée collectivement à Antibes. Mais, alors qu'ils se détendent entre amis devant un café et quelques croissants, et que leurs enfants marchent à l'extérieur, ils entendent des bruits étranges qui les alertent. Quand ils comprennent qu'un terroriste est à l'intérieur de la station, ils sont les témoins de l'exécution de toutes les personnes qui se trouvaient sur le chemin du criminel. Ils tentent de se cacher, inquiets pour leur vie, mais aussi pour elle de leurs enfants restés seuls à l'extérieur de la station. Malheureusement, le terroriste les repère et les abat sauvagement. Leurs dernières pensées sont tournées vers leurs enfants, qu'ils laissent seuls. Thomas et Priscilla se promènent gentiment quand ils voient sortir, de la station où sont entrés leurs parents, un homme armé visant tous les passants. Sans réfléchir, ils fuient, entraînant dans leur sillage Jennifer et Jason, deux jeunes enfants qui attendaient, eux aussi, leurs parents dans leurs voitures. Effrayés, ils se dissimulent comme ils le peuvent, pour échapper à l'horreur dont ils sont les témoins. Quand ils sortent de leur cachette, après l'intervention de la police, c'est pour se rendre compte qu'ils sont orphelins et désormais seuls au monde. Que vont-ils maintenant devenir, alors qu'ils se retrouvent pris au piège des foyers et de l'Aide à l'Enfance ? La seule chose dont ils sont certains c'est qu'ils ne sont plus que tous les quatre contre tous et qu'ils n'ont pas l'intention de se désunir, quoi qu'il leur en coûte !

10/2021

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Littérature française

Deux passions

Deux récits qui ont pour théâtre le Valais, l'un au XVIII ? siècle, l'autre à l'orée de 1900, et pour héroïnes le premier une petite fille, le second une adolescente. Le premier est noir et tragique. Le second, tremblant et grave, débouche sur le bonheur. Emerentia 1713 est l'histoire d'une enfant qui a existé. Son père est un seigneur et sa mère une simple paysanne. La mère meurt, le père se remarie avec une grande dame qui place la petite fille chez le curé doyen d'un village, renommé pour la fermeté de sa foi. Elle a sept ans. Elle refuse de réciter ses prières, elle hait le Bon Dieu qui lui a enlevé sa mère. Ni le fouet tous les jours, ni le pain sec, ni les vêtements de pénitence, ni les humiliations publiques ne la changeront. Elle n'aime que les animaux et les arbres. Elle apprivoise les pigeons et les truites, les crapauds et les couleuvres, tout le village la croit sorcière - sauf les enfants. Rien ne viendra à bout de son refus, que la mort. Virginia 1891 présente une petite paysanne pauvre que l'on place à quinze ans comme bonne dans un château voisin. La jeune maîtresse, douce et généreuse, suscite l'admiration et la ferveur de Virginia, qui doit s'occuper du petit garçon d'un an, puis de la petite fille qui va naître. Le maître, Monsieur, est peintre à ses heures. Il prend Virginia pour modèle, tombe amoureux. Elle l'aime aussi et, quand on la renvoie chez elle, elle dépérit. Il y a entre ces deux êtres tout ce que comporte d'innocence et de trouble la passion véritable. Un jour on demandera à l'adolescente de revenir... S. Corinna Bille sait peindre avec un art très simple ces âmes passionnées, le décor des montagnes, les préjugés de jadis, le malheur de certaines enfances, en ce temps-là.

03/1979

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Bâteaux

A bord des galères

Le nouveau rendez-vous de la collection A bord : la grande épopée des galères de l'Antiquité égyptienne au siècle des Lumières. Un voyage sur les mers et fleuves du monde, de la Méditerranée à l'Océanie, à travers plus de 80 dessins ! L'histoire des galères ne se résume pas à celle erronée et montrée dans les péplums où des galériens enchaînés à leurs bancs rament au rythme du tambour ou sous les coups de fouet. Dérivée des premières pirogues, ce bateau long sera l'un des premiers navires créés par l'homme, mu à rames mais aussi à voiles. Pendant plus de quatre millénaires, sous diverses dénominations et formes (trière, trirème, dromon, galée, etc.), il a accompagné le développement des premières civilisations méditerranéennes. On le retrouve sur toutes les eaux calmes et les grands fleuves et archipels, dans les brumes de la Baltique comme sur les côtes d'Extrême-Orient ou les îles océaniques. A partir de l'Antiquité, grâce à ce navire souvent repris sous le nom générique de galère, les hommes vont échanger idées, biens, techniques et développer le commerce. Car la galère, avant d'être un navire de peine ou de guerre, a aussi été un navire de commerce. Un navire qui n'a cessé de se transformer pour servir essentiellement des rêves de puissance et de prestige à partir de la Renaissance. De la même façon, le statut des galériens a fluctué : les chiourmes ont longtemps été constituées de volontaires contrairement aux idées reçues. Ne pouvant naviguer que par temps calme, les galères sont indissociables de leur port d'attache comme en témoignent les grands arsenaux des royaumes côtiers : Le Pirée, Carthagène, Venise, Gênes, Istanbul ou Marseille - la liste est longue et non exhaustive -, ou des plus petits comme Villefranche-sur-Mer. Et si aujourd'hui la galère appartient à l'histoire de la marine, on la retrouve encore comme reine de bien des parades navales. Pour tout savoir sur l'art de ramer en cadence, embarquez à bord de l'une d'elles !

11/2021

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XVIIIe siècle

Un ballet diplomatique au service de la paix. Les ministres de France à Bruxelles dans la seconde moitié du XVIIIe siècle

Comment deux pays voisins, qui n'ont connu que la guerre, parviennent-ils à créer des relations de paix durables ? C'est à cette question essentielle et toujours actuelle que ce livre répond en étudiant l'action de la diplomatie française à Bruxelles au siècle des Lumières. L'amitié qui unit aujourd'hui la France à la Belgique s'impose comme une évidence et elle semble enracinée dans un long passé. Pourtant, les relations entre les deux pays offrent une histoire pleine de contrastes. Sous l'Ancien Régime, la Belgique faisait partie de l'Empire des Habsbourg. Situé à côté de la France, ce territoire, qu'on appelait alors les Pays-Bas, subissait de plein fouet la rivalité entre les Bourbons et la Maison d'Autriche. La situation change en 1756 lorsque Louis XV et Marie-Thérèse d'Autriche décident de s'allier, un événement qualifié de "révolution diplomatique" tant il renverse l'équilibre européen. Ce sont deux générations de ces pays qui vivent alors une période de paix exceptionnelle. La réussite de cette transition dépend beaucoup des diplomates envoyés par la France à Bruxelles. Ce livre les sort de l'oubli et met en exergue leur action : la rationalisation de la frontière, le règlement de nombreux conflits de personnes, la création de partenariats financiers colossaux, une présence de premier plan à la cour de Bruxelles... A travers eux, on croise la route de personnages variés et hauts en couleur : des moines à la dérive, des aventuriers qui promettent monts et merveilles, des espionnes plus intrépides qu'un régiment, mais aussi la fine fleur de l'Europe des Lumières : le philosophe Helvétius et son épouse, la duchesse de Polignac, meilleure amie de Marie-Antoinette, la peintre Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun, le prince de Ligne, etc. Les années les plus passionnantes du XVIIIe siècle se donnent à voir sous un angle nouveau, dans une étude remarquable fondée sur des correspondances diplomatiques aussi inédites que fascinantes.

11/2023

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Critique

Stendhal en archipel

Un stendhalien triste est un triste stendhalien. Ce petit bréviaire "P. P. C". (pour prendre congé), comme on disait au XIXe siècle, est un salut gai à un écrivain avec qui on a noué amitié dès l'adolescence, commerce quotidien et heureux prolongé sans éclipse jusqu'au grand âge, et qu'il sied désormais d'achever en silence. Osera-t-on dire : tel Fabrice en sa chartreuse ? En se moquant de soi-même, on osera. Pour cet "au revoir et merci" au moins pesant des hommes - sa corpulence physique était une ruse pour détourner les indignes -, on a choisi une forme qui lui ressemble : mercurielle, joueuse et autant que possible à l'état naissant, fuyant comme la peste le compact, le touffu, le prétentieux et l'universitaire, autant dire ce qu'il y a de plus contraire à Stendhal. On espère que cette approche prismatique, dans ses figures libres et ses miroitements, réussit à capter quelque chose d'une personnalité rebelle à tout fixatif. "Dans l'état-major de la France libre, un lettré amoureux de La Chartreuse adresse un clin d'oeil complice à son écrivain préféré en lui empruntant une image, d'autant plus militante et pertinente en l'occurrence, que brûler les ouvrages imprimés était, on le sait, une des occupations favorites des nazis et le symbole même de leur barbarie culturelle. Touché de plein fouet par cette formulation, où il lit son propre destin, un poète, après avoir, comme le stendhalien Jean Prévost, lutté les armes à la main contre ces bûchers qui nient toutes ses raisons de vivre, la reprend à son compte, mais pour la détourner positivement : oui, la bibliothèque flambe, mais c'est de fraternité, d'exigence et d'espoir. Elle n'a d'autre vocation que de mettre le feu. Profession de foi dans le filigrane de laquelle on est heureux que, masqué mais reconnaissable, se profile le visage de Stendhal".

11/2022

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Paternité

Avant j'avais des principes maintenant je suis papa. De l'accouchement aux premiers pas

"Parce que le Terrible Two c'est dur à vivre... Mais quand ça a lieu pendant un confinement, c'est encore plus dur. " Mon petit Léon venait de souffler sa première bougie. Je pensais que le plus dur était passé (c'est si beau la naïveté d'un jeune papa). Après avoir décrit dans le tome 1 les joies de la découverte de la paternité, je vous raconte dans ce livre sa 2e et sa 3e année, incluant l'apprentissage de la marche et de la parole avec toujours autant d'humour, de tendresse et surtout avec une totale franchise. Vous découvrirez également comment on a continué à subir des nuits chaotiques, parfois parsemées de terreurs nocturnes, comment on a survécu à un confinement avec un enfant en bas âge, et enfin, comment on s'est pris de plein fouet son Terrible Two, à savoir quand il se roulait par terre en hurlant pour un oui, et surtout pour un non. Un livre pour parents et grands-parents qui se reconnaîtront (ou pas) à travers les yeux d'un jeune papa qui n'en a pas fini de s'asseoir sur ses principes. Encore une fois, je me suis régalée. Tous les parents et grands parents s'y retrouvent à un moment ou à un autre. Un vrai moment de bonheur !!! (ann_liz28) L'écriture est agréable, avec une dose d'humour que j'ai beaucoup aimé. Il est bon de faire preuve d'autodérision lorsque l'on est parent. Alors, si le papa raconte, il n'oublie pas le moins du monde d'inclure son épouse, de la mettre en avant, car c'est avant tout une aventure à deux, et qu'ils se soutiennent le mieux du monde. Ce livre est plein d'anecdotes, pour certaines savoureuses, pour d'autres un peu moins selon notre sensibilité. Je me dis qu'on est loin du tableau idyllique, que nous proposent les magazines. (alvyane Kermoal)

10/2021

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Religion

L'aventure intérieure. Les mots-compagnon de mes chemins

Le sujet de ce livre, c'est l'aventure intérieure, une démarche qu'est amené à vivre tout homme ou toute femme à la recherche du sens de sa vie. Jacques Musset nous fait partager ici la sienne en s'appuyant sur des mots-clés qui constituent autant de points de départ de son récit personnel. Il est vrai que notre auteur est représentatif des ruptures et des nouveaux départs qui ont marqué la vie des hommes de la seconde moitié du XXe siècle et qui continuent d'opérer aujourd'hui. Né dans le monde rural et christianisé de l'ouest de la France, entré au séminaire où il reçoit l'essentiel de sa formation, devenu prêtre au début des années 1960, Jacques Musset connaîtra de plein fouet le choc des événements qui vont rompre l'équilibre de sociétés restées longtemps immobiles. Sous la poussée des doutes et des questionnements sur une culture très classique, déjà manifeste dans son expérience de la guerre d'Algérie mais accélérée par la rencontre des sciences humaines et l'affirmation du sujet, il se retrouve au début des années soixante-dix dans une crise d'identité humaine, chrétienne et sacerdotale. Des décombres où il se trouve alors, il réalise qu'une longue reconstruction est devenue nécessaire et qu'elle ne se fera qu'avec le temps. Auteur de plusieurs livres dont Les Chemins de la naissance à soi-même (Karthala, 2007), il revisite ici, à travers les mots-compagnons de ses chemins, les grandes questions de la vie (la rupture, la fidélité, la liberté, la foi et la religion, l'espérance, la mort...). Dans notre temps qu'on qualifie de post-moderne (effondrement des grandes idéologies, méfiance des dogmes, irruption des cultures non occidentales, place de l'individu sur une planète mondialisée...), Jacques Musset, qui a traversé lui-même ces chamboulements, peut devenir un bon compagnon de route.

07/2013

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Beaux arts

Epernay. Cité du champagne

La ville d'Epernay est admirablement située dans la vallée de la Marne, à la limite de la plaine champenoise et des côtes d'Ile-de-France, au coeur des meilleurs vignobles de Champagne. Restée longtemps une petite cité blottie autour de son abbaye Saint-Martin, l'agglomération commença à s'étendre hors de son enceinte médiévale au milieu du XVIIIe siècle, grâce à la nouvelle route Paris-Strasbourg et au succès grandissant du vin mousseux. Pour l'établissement des caves nécessaires à l'élaboration de ce produit, le socle crayeux du mont Bernon, à l'est de la ville, s'avéra bien approprié par sa facilité de creusement. Durant la période allant du milieu du XIXe siècle jusqu'à la Grande Guerre, le négoce connut un formidable développement, stimulé par la création de la ligne de chemin de fer Paris-Strasbourg. L'implantation d'ateliers de fabrication de locomotives vint renforcer l'essor économique. Les maisons de vins rivalisèrent alors de bâtiments luxueux et les nouveaux quartiers se parèrent de demeures plus modestes mais non moins soignées. D'originales initiatives de logements à bon marché complétèrent le parc d'habitations. La prospérité des grands établissements de champagne entraîna, indirectement par l'augmentation de la population ou directement par le mécénat des négociants, la construction de nombreux édifices civils (orphelinat, crèches, écoles, théâtre), le plus emblématique d'entre eux étant l'hôpital entièrement financé par Victor Auban-Moêt, ou religieux comme l'église Saint-Pierre-Saint-Paul dont l'édification et l'ameublement furent totalement pris en charge par les Chandon. Des architectes de talent oeuvrèrent à ces bâtiments : Eugène Cordier, Alban Gaillandre, Henri Clouet, Henri Piquait ou encore Edouard Deperthes. II fallut ensuite attendre les Trente Glorieuses pour assister à une nouvelle extension de la ville. Deux jeunes architectes associés, Michel Andrault et Pierre Parat, y expérimentèrent de nouvelles formules d'habitations groupées qui furent peu après reprises à plus grande échelle en Ile-de-France et assurèrent leur renom.

09/2010

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Littérature étrangère

La dot des fiancées

Rabbi Yidel, 'hassid voué à l'observance et à l'étude, consacrerait volontiers ses journées (et ses nuits) à la Loi et aux commentaires, mais voici : ses trois filles ont atteint l'âge du mariage. Rabbi Yidel est pauvre, et sans dot, pas de fiancé... Comment s'en remettre à la Providence, quand mener les filles sous le dais nuptial est un commandement ? Il lui faut quitter son shtetl, la méditation et la dispute savante, pour trouver l'argent nécessaire. Autre version : pour donner à d'autres Juifs, chacun selon ses ressources, la possibilité de participer à l'accomplissement d'un commandement. Et, un beau matin d'hiver, rabbi Yidel, nanti de la sagesse d'une Tradition plusieurs fois millénaire et d'une lettre de recommandation d'un grand tsaddik, s'en va par les routes de Galicie dans une carriole tirée par deux chevaux et conduite par Nouta le cocher. A qui fait-il penser, ce 'hassid qui porte de beaux vêtements empruntés pour la circonstance et abreuve de paroles érudites son jovial cocher ? Au chevalier de la Manche et à son fidèle serviteur : la Torah, le Talmud et les commentaires ont remplacé les romans de chevalerie. Et les moulins à vent ? Les opinions des " réalistes ", cyniques ou hommes des Lumières (on est au début du XIXe siècle), qui s'obstinent à critiquer la Création, l'ordre des choses et les événements qui s'y déroulent, à ne pas louer le Saint béni soit-Il pour la surabondance de bienfaits, ou d'épreuves, qu'Il dispense au monde et à ceux qui l'habitent. De hameau en bourgade, Rabbi Yidel voyage pendant de longs mois, rencontre des gens admirables, des créatures fantastiques, des envoyés du Satan, parle beaucoup, s'entretient de Torah, trouve pour sa fille aînée un fiancé aimant l'étude et la Loi, et voit ses aventures mises en chansons par les ménestrels du temps. Mais l'histoire ne s'arrête pas là...

05/2003

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Critique littéraire

Oeuvres. Tome 1, Introduction générale ; Opuscules 1-10, Edition bilingue français-grec ancien

Né en Syrie du Nord au IIe siècle de notre ère, Lucien a vécu successivement à Antioche, en Gaule et à Athènes. Très estimé à la Renaissance, il est devenu un classique en France au XVIIe siècle et a exercé un forte influence au siècle des lumières. L'oeuvre de cet observateur satirique du monde comprend quatre-vingt cinq titres parmi lesquels on compte des ecphraseis, des dialogues, des diatribes philosophiques, des lettres satiriques et des traités didactiques. Le premier volume de ses Ouvres dans la Collection des Universités de France contient dix courts opuscules qui rendent compte de la diversité de sa production littéraire. Les oeuvres intitulées Phalaris A et B et Eloge de la mouche relèvent du genre sophistique de l'éloge paradoxal. Il s'agit d'exercices épidictiques consistant dans le premier cas à louer un tyran et dans le second à décrire le courage d'un insecte. Dans l'Hippias et dans La salle, la rhétorique est prise au sérieux et rivalise dans la description de bains et de fresques avec l'art architectural et la peinture. D'autres pièces telles que les oeuvres nommées Nigrinos et Vie de Démonax témoignent de la curiosité philosophique de Lucien. Dans la première, l'auteur rapporte le discours du philosophe Nigrinos qu'il a rencontré à Rome et qui propose un idéal de vie fait de désintéressement et de frugalité. La seconde est une biographie du philosophe Démonax dans laquelle Lucien rapporte une série de bons mots attribués à ce dernier. Le lecteur trouvera dans ce premier tome des oeuvres de Lucien le texte grec de ses opuscules accompagné de la traduction de Jacques Bompaire. Le volume comporte en outre une introduction générale dans laquelle sont présentés la vie et l'oeuvre de l'auteur ainsi que l'histoire du texte. Enfin, chaque opuscule est précédé d'une notice qui en explique le contenu.

01/1993

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Littérature française

Carnet de route. Ecrits littéraires

Dans ce Carnet de route illustré de 220 documents inattendus et jalonné de 14 Points de repère, s'insèrent les Ecrits littéraires de Régis Debray. Années 1950. Le trop bon élève qui meurt d'ennui en France commet ses premières nouvelles avec Un jeune homme à la page, symptôme d'une génération en désarroi, et La Frontière, découverte des Etats-Unis par un adolescent. Années 1960. Des engagements politiques de jeunesse - sur fond de guerres d'Algérie et du Vietnam - naîtra L'Indésirable, au retour d'un périple mouvementé en Amérique latine. S'ensuivra une plongée dans les coulisses de la révolution : La Havane avec Fidel Castro, Che Guevara et bien d'autres ; l'arrestation, le poteau d'exécution, la prison à Camiri en Bolivie, la libération ; le Chili d'Allende, d'où sort un roman en forme de ballade, La Neige brûle. Années 1970. Retour en France, découverte du pays natal, d'une famille d'adoption place Dauphine - Simone Signoret, Yves Montand, Chris Marker, Costa-Gavras... et des imbroglios du coeur transposés dans Les Masques. Années 1980. Après un nouveau saut dans l'inconnu, intitulé "Palais de l'Elysée, la folie des grandeurs", il explore, derrière François Mitterrand, les ors et les ombres du pouvoir avec Loués soient nos seigneurs, et médite sur l'enfance et ses oublis avec Comète ma comète. Sans oublier Contre Venise, le vertige devant "La Crucifixion" du Tintoret et le sentiment panique de la vie. Années 1990. Apologie des devoirs de transmission et de fidélité avec L'Apostat et Le Bel Age, suivie d'une provocante interpellation du jeunisme montant avec Le Plan vermeil. Années 2000. Après un passage par les planches avec Happy Birthday ! et Benjamin, dernière nuit, vient une galerie de portraits - Malraux, Julien Gracq, Claude Simon... - dans A sauts et à gambades à travers les délices et les piquants du jardin littéraire, jusqu'à l'ultime dépaysement qu'inspire au final ce pays étrange, la France, avec Un trèfle à quatre feuilles.

05/2016

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Jeux et pédagogie

Aménager les espaces de jeu des tout-petits ? Attachement, Exploration, Imitation

Dans l'aménagement des espaces de jeu pour les très jeunes enfants, les professionnels savent proposer des jeux et des jouets adaptés à leur âge pour répondre à leurs besoins de motricité, de manipulation, d'exploration, de langage, de créativité... Ils souhaitent que les enfants jouent "bien" : que chacun trouve quelque chose qui le passionne durablement, en jouant seul ou en interaction amicale avec les autres enfants ou avec l'adulte. Mais parfois, les enfants ne jouent "pas bien" : il y a des pleurs, des enfants qui ne jouent pas, des moments d'excitation, des conflits entre enfants, de nombreux rappels à l'ordre de la part des adultes... La plupart du temps, on attribue l'origine de ces comportements aux enfants eux-mêmes : ils sont fatigués, ils n'obéissent pas, ils ne sont pas calmes, ne se concentrent pas, sont agressifs, etc. Or tout ne vient pas des enfants dans le déclenchement de ces comportements... . Ils peuvent aussi être provoqués par différents paramètres de l'aménagement de l'espace de jeu. Le comprendre, c'est se donner les moyens de rééquilibrer plus efficacement les moments difficiles de la journée C'est ce qu'ont montré des recherches novatrices : les unes avaient comme objectif de comprendre comment se développent les premières interactions entre enfants dans la période préverbale, les autres, dans le domaine des neurosciences permettent de mieux comprendre comment fonctionne le cerveau des très jeunes enfants pendant qu'ils explorent leur environnement. Ces deux apports, et leur application dans des observations de professionnels, permettent de prendre conscience qu'au-delà de la qualité de chaque jouet proposé, il faut prendre en compte des besoins cognitifs et affectifs plus généraux, qui sous-tendent l'investissement des enfants dans le jeu et dans les interactions amicales Les pistes de réflexion qu'elles donnent pour améliorer la conception des espaces de jeu peuvent s'appliquer aussi bien à tous les espaces d'accueil collectif qu'aux domiciles des assistantes maternelles.

02/2021

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Poches Littérature internation

L'Ile du Cundeamor

Si vous n'aimez ni la mer, ni la montagne, ni la campagne, ça tombe bien : l'Ile du Cundeamor ne se passe nulle part. Si, malgré la mode de la world-littérature, vous résistez à vous apitoyer consciencieusement sur le sort de ces bons sauvages crevant de faim, de guerre, de dictature ou d'acculturation, ça tombe encore mieux : voilà un Cubain de l'exil pour qui l'exil est matière à poétique plutôt qu'à bons sentiments. [...] Cette île mystérieuse où la tante Ulalume règne sur un panier de crabes-malfrats [...] se situe [...] théoriquement au large de Miami Beach. Outre qu'il utilise à peu près toutes les situations narratives imaginables (jusqu'à se déposséder de son livre, dont on apprendra in extremis quel en est l'auteur !), [Vazquez-Diaz] mélange tous les genres, avec une préférence marquée pour le feuilleton mélo. De temps en temps les personnages se mettent à parler aussi comme des livres, d'histoire ou de médecine [...]. Enfin, Vazquez-Diaz se joue des clichés de la littérature sud-américaine, en rajoute dans l'érotico-moite et la plante grasse. Mais s'il n'est dans l'Île du Cundeamor finalement question que d'amours, de cocufiages, de meurtres et de roses couleur de sang, le tout dans un style à faire pâlir d'envie une pub pour les infusions saveurs du soir, c'est que le cul et la politique sont ici inséparables : " Tout le monde m'a trahie ", résume dès le début Betty Boop, désignant les cibles du livres : " Fidel Castro, Kennedy, mes amants. " (Éric Loret, Purée de Morue, Libération, 13 novembre 1997.) L'écriture de Vazquez-Diaz, précise et désinvolte, solennelle et comique, élaborée et quotidienne, réussit à tirer d'éléments disparates une conclusion diaphane : le rêve de tous les Cubains, qu'ils copient de l'intérieur ou en exil, n'est autre que Cuba elle-même. (Ramon Chao, Le Monde, 10 avril 1998.)

11/2005

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Ouvrages généraux

Grandeur et déclin d'un hôtel parisien. L'hôtel de Lauzun et ses propriétaires au XVIIe siècle

Une guerre intestine divise la société à l'aube du règne de Louis XIV. Sous la régence d'Anne d'Autriche, des bourgeois ont investi massivement l'administration de l'Etat et la gestion des finances royales. Déjà en germe au XVIe siècle, l'apparition de cette nouvelle classe de dirigeants suscite une hostilité marquée de la part de la noblesse mais aussi de la population qui souffre du poids croissant de l'impôt. C'est au coeur de ces années marquées par de vives tensions que naît sur l'île Saint-Louis un des plus beaux hôtels parisiens, l'hôtel de Lauzun, construit entre 1656 et 1660 par un financier dont le parcours de "parvenus" est emblématique. Charles Gruyn a fait carrière au service de la couronne et devient la cible de critiques acerbes, soulignant ses origines modestes et son enrichissement jugé frauduleux. Les jugements de ses contemporains marquent encore aujourd'hui son historiographie ainsi que celle de l'hôtel qu'il a fait construire sur les quais de la Seine. Il en va de même des propriétaires qui ont occupé l'hôtel après la famille Gruyn : le comte de Lauzun, favori déchu de Louis XIV, et le couple Richelieu-Mazarin, formé par les descendants des deux cardinaux-ministres, dont le destin fut marqué par des conflits familiaux qui menèrent à sa mise à l'écart de la cour. Au XVIIIe siècle, l'histoire de l'hôtel de Lauzun est ainsi marquée par la présence de parias qui évoluent dans un cadre somptueux, l'architecture et le décor intérieur (réalisé par Michel Dorigny, élève de Simon Vouet) comptant parmi les plus belles créations de l'époque. L'hôtel se démarque-t-il des constructions de son temps ? Quel rôle a joué le statut social du commanditaire et des propriétaires successifs dans sa conception et sa préservation ? De quelle manière ont-ils occupé les lieux ? L'histoire de l'art et l'histoire sociale, politique et financière sont mises à contribution pour apporter des éléments de réponse.

05/2021

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Géopolitique

Tchernobyl par la preuve. Vivre avec le désastre et après

En 2011, "quand la centrale de Fukushima a été frappée de plein fouet par un tsunami, les dirigeants japonais ont réagi de manière étrangement similaire à celle des leaders soviétiques en 1986. Ils ont massivement sous-estimé l'ampleur de la catastrophe - la fusion de trois réacteurs -, ils ont envoyé des pompiers sans équipement de protection dans des champs de radioactivité très élevés et n'ont intentionnellement pas informé la population des niveaux de radiation". Puis ils ont dissimulé l'ampleur de la catastrophe, comme les dirigeants soviétiques l'ont fait pendant quelques années. Kate Brown est la première historienne occidentale à avoir travaillé dans les archives du ministère ukrainien de la Santé. Après dix ans de fouilles - elle a obtenu la déclassification de nombreux dossiers -, d'entretiens et d'enquête de terrain en Russie, en Ukraine (jusque dans la Zone d'exclusion) et en Biélorussie, elle nous donne à voir l'étendue du désastre, mais aussi les actions entreprises pour dissimuler la vérité et convaincre la communauté internationale et l'opinion publique de l'innocuité des retombées radioactives. Car les efforts déployés pour dénaturer l'histoire ne s'arrêtent pas aux frontières de l'URSS : plusieurs Etats occidentaux, des agences de l'ONU, des diplomates internationaux et des scientifiques associés à l'industrie nucléaire ont éludé, voire nié l'existence d'une catastrophe sanitaire de grande échelle. Cette enquête révèle ou confirme les mensonges et les collusions, mais relate aussi le quotidien des survivants. Elle met en lumière les conséquences irréversibles de la radioactivité artificielle sur l'ensemble du vivant, la spécificité des faibles doses accumulées, et nous confronte, jusqu'à la sidération, à ce que nous ont légué des décennies d'accidents et d'essais nucléaires en tout genre. Quoi que l'avenir nous réserve, nous ne pouvons plus continuer à faire l'économie d'un honnête et véritable guide de survie - en cas de nouveau désastre.

03/2021

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Littérature française

Ève et Louis, années Mitterrand

Eve et son frère Charles sont les deux seuls enfants d'un couple d'intellectuels parisiens proches, depuis longtemps, d'un certain François Mitterrand. Louis est fils unique et alsacien ; son père est gendarme, sa mère archiviste. Fabrice, lui, est l'heureux descendant d'une richissime famille d'industriels lorrains. Lycéens de seconde, première ou terminale, tous quatre se rencontrent dans un ciné-club du Quartier Latin qu'ils animent ensemble. Liés fortement par leur amour du 7ème art, puis, pour deux d'entre eux, par l'amour tout court, ils croient devenir amis pour la vie. Mais cette vie-là ne dure pas aussi longtemps qu'ils croyaient : c'est qu'il faut bien grandir et devenir adulte. A quel prix ? En abandonnant quels rêves ? Eve sera la seule femme admise dans la première promo de la FEMIS mais ne réalisera plus tard qu'un seul long-métrage. Louis se découvrira gay en tombant d'amour pour Charles mais finira par se marier avec Eve. Charles, adolescent, avait un talent fou pour le son et la chanson, mais, adulte, il se contentera de devenir technicien à Radio France. Quant à Fabrice, il vivra de plein la fouet la déchéance de sa famille, ruinée par la crise industrielle des eighties en France. Eve et Louis, années Mitterrand est l'histoire malgré tout joyeuse et enlevée d'une génération perdue, la première en France à avoir connu le déclin social et le chômage de masse - sans parler du SIDA : la génération X. A travers ce roman à quatre voix se dessine aussi, tambour battant, le portrait d'une France qui, en 1981, fêtait l'élection d'un homme de gauche à sa présidence, et qui, cinq ans plus tard, empêchait sa jeunesse de lutter en faveur de l'égalité du droit d'accès aux études : comme l'a titré Libé à l'époque, "68 c'est trop vieux, 86 c'est mieux ! "

01/2024

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Actualité et médias

Frères musulmans. Enquête sur la dernière idéologie totalitaire

Depuis des mois, on ne parle que d'eux. Tantôt craints, accusés d'être des islamistes déguisés en démocrates, tantôt loués pour leur modération et portés au pouvoir, les Frères Musulmans inquiètent autant qu'ils interrogent. Mais qui sont-ils vraiment ? Quels sont leurs liens avec Al-Qaïda, le terrorisme et les salafistes ? A quoi aspirent-ils ? La démocratie et la paix, ou la restauration d'un Califat perdu ? Michael Prazan les a rencontrés et questionnés pendant plus de deux ans au cours d'une enquête qui s'est achevée en pleine Révolution. Aujourd'hui, il nous révèle tout d'eux. Leur naissance lors de la création de la Confrérie en Egypte en 1928, leurs principes, radicalisés sous l'influence des écrits de Saïd Qutb, leur organisation, progressivement étendue au monde arabe et à l'Europe, leurs buts, leur financement et leurs méthodes d'action. Du berceau égyptien aux antennes européennes en passant par les camps afghans d'Al-Qaïda, il nous invite à les suivre, chez eux, pour les écouter parler. Entre les dirigeants haut placés de la Confrérie qui lui assurent ne vouloir que la démocratie, et les salafistes peu prudents rencontrés dans les rues de Gaza, de Tunis ou du Caire, les discours pacifistes se mêlent aux harangues antisémites et aux invitations au djihad pour dessiner le visage trouble de l'organisation. En retraçant leurs parcours, on revit, au rythme des révolutions, des coups d'Etats et des guerres, l'histoire moderne du Moyen-Orient et de l'Occident, de la fin du dernier califat au premier conflit israélo-palestinien, de la révolution islamique aux attentats du 11 septembre 2001. Au terme d'une enquête aussi vivante que richement documentée, on le suivra enfin dans la foule des manifestants égyptiens et tunisiens qui, un an après avoir permis aux Frères d'accéder au pouvoir, vient de les en destituer. Une course haletante à la recherche de la vérité.

01/2014

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Thèmes photo

Insulaire. Sur les traces de Saint-John Perse. Entretien avec François Sureau

Saint-John Perse, de son vrai nom Alexis Leger, né à Pointe-à-Pitre en 1887, s'installe au lieu-dit La Polynésie, sur la presqu'île de Giens, en 1957. "Je viens d'habiter presque un absolu", témoigne-t-il dans une lettre à Mina Curtiss, l'amie américaine qui lui a fait don d'une villa plantée face à la mer, Les Vigneaux. Perse y retrouve des parfums, un ciel, une étendue qui évoquent l'île antillaise de son enfance, mais il s'approprie aussi peu à peu une lumière, un relief, une terre méditerranéenne qui deviendront en partie la matière poétique de ses dernières oeuvres. La photographe Sandrine Expilly a elle-même une connaissance intime de ce lieu qu'elle a maintes fois arpenté depuis l'enfance : "Je connais presque par coeur ce bout de terre à l'extrême sud du Var, il ressemble à un navire tourné vers le large et m'emmène chaque fois vers un ailleurs. Plusieurs années durant, j'ai tourné autour de la maison où Saint-John Perse avait vécu, tenté de suivre ses traces, deviné et imaginé ses pas sur la presqu'île. Dans cette série photographique, je questionne la frontière entre terre et mer, entre paysage réel et onirique. J'utilise la matière naturelle du lieu afin d'apposer à mon tour ma propre trace". Si les photographies de Sandrine Expilly nous invitent à redécouvrir l'oeuvre de Saint-John Perse par le biais de la sensation, elles sont loin d'assigner sa poésie à un seul lieu. François Sureau, éclairant le parcours du poète dans un entretien en ouverture de ce catalogue, rappelle ainsi "le curieux exil qu'a été sa vie entière". Les images parviennent ici à entrer en résonance avec la poétique persienne, qui n'a de cesse de louer le monde dans toutes ses dimensions, d'élever ce chant à un absolu et de célébrer les forces élémentaires de la vie.

05/2023

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Philosophie

AURORE. Réflexions sur les préjugés moraux

Avec ce livre commence ma campagne contre la morale. Non point que l'on y sente le moins du monde l'odeur de la poudre. On lui trouvera, au contraire, de tous autres senteurs, un parfum bien plus agréable, pour peu que l'on ait quelque délicatesse de flair. Il n'y a pas là de fracas d'artillerie, par même de feu de tirailleurs. Si l'effet de ce livre est négatif, ses procédés ne le sont en aucune façon, et de ces procédés l'effet se dégage comme un résultat logique, mais non pas avec la logique brutale d'un coup de canon. On sort de la lecture de ce livre avec une défiance ombrageuse à l'endroit de tout ce que l'on a adoré jusqu'à présent sous le nom de morale. [...]La question de l'origine des valeurs est pour moi une question de tout premier ordre, parce que l'avenir de l'humanité en dépend. Friedrich Nietzsche. Publié d'abord en 1881, puis à nouveau en 1887, et précédé d'un avant-propos de Nietzsche lui-même, Aurore s'attaque de plein fouet au problème de la morale, en mettant en œuvre la méthode généalogique. Nietzsche traque le moment de surgissement des " préjugés moraux ", parce qu'il faut découvrir les raisons qui ont conduit l'homme à s'inventer un système contraignant de pratiques morales, capable de devenir, ensuite, comme " une seconde nature ". Sans avoir la virulence extrême des écrits ultérieurs, Aurore résonne néanmoins d'accents polémiques vengeurs : Platon et Schopenhauer à nouveau dans la ligne de mire. L'un, parce qu'il dévalorise la culture des sophistes, dont Nietzsche se fait le chantre ; l'autre parce qu'il a cultivé la doctrine de la compassion, un sentiment que Nietzsche juge être une " affection nocive ". Révision de la traduction, notes et commentaires par Angèle Kremer-Marietti.

02/2010

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Théâtre - Pièces

Paying for it

Paying for it c'est "payer pour baiser" mais c'est aussi en payer le prix moral, économique et social. Après de multiples rencontres auprès de travailleur. se. s du sexe, de policiers de la brigade des moeurs, de clients, d'associations de défense des travailleur. se. s du sexe et d'une de leur porte-parole, Sonia Verstappen, qui accompagne le projet depuis ses débuts, les actrices et acteurs de ce spectacle incarnent la parole de ces femmes que la société veut rarement entendre. Les travailleur. se. s du sexe sont ici sur scène et nous parlent de leur métier, de leur vie, d'elles, de nous. Elles témoignent de la précarité dans laquelle certaines sont maintenues, des discriminations et des stigmates qu'elles subissent en tant que femmes, en tant que putes, en tant qu'étrangères. Elles, qui connaissent les hontes et les secrets de beaucoup d'hommes. Qui écoutent, accueillent et soignent les corps. Elles parlent de leurs conditions de travail dans une société qui refuse de leur reconnaître des droits. Des pratiques qui se diversifient. Elles rappellent, aujourd'hui encore, que vouloir abolir la prostitution ne mène qu'à aggraver les conditions dans lesquelles elle s'exerce et à augmenter les violences qui leur sont faites. Elles convoquent l'histoire de nombreuses femmes qui, depuis des siècles, se sont un jour prostituées pour survivre ou pour s'émanciper. Des femmes qui, hier comme aujourd'hui, ont été punies pour avoir transgressé l'ordre patriarcal, pour avoir gagné de l'indépendance. Car le stigmate de putain frappe toutes les femmes, comme un coup de fouet, il est un châtiment, il menace, il contrôle. La lutte pour les droits de toutes les femmes ne commence-t-elle pas par la lutte avec les putes et pour les droits des putes ? Le spectacle espère réveiller des alliances en donnant la parole à ces femmes qui réclament qu'on cesse de les traiter comme des victimes ou des criminelles pour enfin les entendre et les regarder comme des personnes.

06/2022

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Littérature française

Au bout du monde

Dans Au bout du monde, l'auteur s'attache à décrire une micro-société dans ce "penn ar bed" qu'il connaît bien durant la Première Guerre mondiale. Le roman se déroule à Toul-Douar, hameau situé sur la côte du Bas-Léon, entre Le Conquet et Lampaul-Plouarzel, face à Molène et Ouessant. Il montre l'importance de la mer pour des agriculteurs souvent aussi marins, pilleurs d'épaves ou goémoniers. Tout comme les îles du Ponant, Toul-Douar reçoit de plein fouet la violence des vents de mer. Certes, le village de Kergroas, dont il dépend, n'est pas menacé d'engloutissement, et ses habitants tirent essentiellement leurs ressources de la terre. Toul-Douar symbolise parfaitement ce contraste entre deux genres de vie radicalement opposés : déjà, certains jeunes font leur service militaire dans l'armée de terre (ce qui serait presque impensable dans les îles ou les ports) ; en revanche, la mer, au même titre que les travaux de champs, gouverne la vie sociale et l'emporte notamment sur l'effort de scolarisation. La petite communauté villageoise se soude automatiquement dès qu'elle se sent attaquée de l'extérieur : elle considère l'océan et ce qu'il charrie comme sa propriété et se heurte à la vigilance des douaniers. L'ostracisme envers les "étrangers" perdure, par douaniers interposés. Le réflexe de solidarité fonctionne toujours comme une soupape de sécurité et efface les divisions internes. On le retrouve ici : la lutte pour prendre de vitesse la mer et les douaniers quand La Princesse s'échoue amène l'insertion de l'institutrice Geneviève Bars dans la population du hameau. Tacitement, mais efficacement, les habitants de Toul-Douar s'accordent pour piller l'épave et répartir le butin : la mer régule véritablement les fluctuations des relations sociales, elle constitue le dénominateur commun des multiples individualités, elle agit comme un creuset où se refond périodiquement la conscience collective... (extrait de l'Introduction, d'Eric Auphan, président de l'Association des Amis d'Henri Queffélec).

06/2019

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Littérature française

Apparence

A travers la forêt de Brocéliande se tissent des rencontres étranges. En cette Bretagne de contes et de légendes, Emiliane loue l'une de ses maisons à un savant, un vieil homme très secret qui feint d'arriver en solitaire dans sa nouvelle demeure. Une coïncidence permettra à la soeur d'Emiliane, Satiana, de constater que Kabir, cet érudit pakistanais, ne vit pas seul, mais avec son petit-fils de vingt ans. Ce jeune nommé Shotan, d'une beauté extraordinaire, paraît très spécial. Il parle par saccades, apprend le français à une vitesse vertigineuse, mais tient des propos bizarres. Kabir explique que son petit-fils est très malade. Entre Satiana, magnifique rousse de quarante ans, et Shotan va se nouer un lien affectif. Cette relation amoureuse sera rudement réprimée par Emiliane qui mettra en avant la grande différence d'âge entre les deux amoureux, et par le savant qui protège jalousement le jeune homme de tout choc émotionnel. Tout oppose les deux soeurs. Emiliane est une jeune femme laide qui cultive son genre vieille fille, mais adore, en tant que professeure, la langue française. Satiana a fait les quatre cents coups et a été mariée plusieurs fois. Elle a vécu avec ravissement dans les quartiers mal famés de Paris, et sa vulgarité ainsi que son côté papillon folâtre écoeurent sa soeur. Pourtant, le destin va imposer à ces deux caractères si différents de cohabiter et de s'entendre. Qui est le sage Kabir, quel métier ou quelle autorité exerce-t-il encore?? De quelle maladie souffre réellement ce petit-fils d'aspect extraterrestre, mais doué d'une intelligence hors du commun?? Quelle entente stupéfiante unit ces deux hommes très énigmatiques, et pourquoi??

07/2019

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Histoire ancienne

Antonin le Pieux, 138-161. Le siècle d'or de Rome

Entre Hadrien et Marc Aurèle, figures emblématiques du monde romain, Antonin le Pieux mérite une place de choix dans la galerie des empereurs. Il laissa d'ailleurs un souvenir inoubliable à ses successeurs qui firent figurer son surnom dans leur dénomination. Issu d'une famille de riches propriétaires fonciers de la région de Nîmes, administrateur reconnu, il siégea fréquemment au conseil d'Hadrien qui appréciait sa modestie et ses capacités et qui le désigna pour lui succéder, même si dans l'esprit de ce prince, il devait être un empereur en transition. Monté sur le trône à cinquante et un ans, ce bel homme séduisant, amoureux de la nature, héritait d'un empire prospère et en paix avec ses voisins. Grand seigneur humaniste, il faisait confiance aux hommes et, devenu empereur, a continué à vivre modestement. Il a pourtant dirigé d'une main ferme le monde romain pendant prés d'un quart de siècle, en accentuant assez nettement l'orientation monarchique du régime. Il avait un grand souci des finances de l'État qu'il administra avec rigueur, mais il prit garde à ne pas augmenter les revenus de la république aux dépens du patrimoine des particuliers. Il veilla scrupuleusement au bon fonctionnement de l'administration municipale sur laquelle reposait la prospérité. Considérable, son oeuvre juridique fut très novatrice sur bien des points. Antonin, dont on donna le nom à la dynastie qui régna pendant tout le IIe siècle - le " siècle d'or " de l'Empire - n'a pas démérité, loin de là ! Jouissant d'un prestige considérable parmi les habitants du monde romain et parmi les rois-clients qui vivaient au-delà des frontières, loué par tous de son vivant, encore rangé dans l'Antiquité tardive parmi les " bons empereurs ", il est resté ensuite pendant trop longtemps un empereur méconnu. La présente biographie lui rend justice.

01/2005

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Ethnologie

Le Grand Océan. L'espace et le temps du Pacifique

Temps et espace se renouvellent au sein du plus vieux, du plus grand, du plus profond des océans de la planète. A l'initiative de Serge Dunis, une équipe homogène de chercheurs présente ici le Pacifique sous l'angle fédérateur de la culture polynésienne dont la naissance est intimement liée à l'exploration et au peuplement du tiers liquide du globe. La première partie, Installation, fournit les récentes données scientifiques de la géologie et de l'archéologie : Alain Bonneville dévoile le volcanisme sous-marin et Christophe Sand, fort de sa découverte de deux poteries intactes à Lapita, balise les 3 000 ans fondateurs de la Nouvelle-Calédonie et de Wallis et Futuna : Mélanésie insulaire et Polynésie occidentale des pionniers du grand large. Dépassant les sommets du Triangle polynésien : Hawaï, Nouvelle-Zélande et Pâques, la deuxième partie, Contacts, prolonge le voyage pré-européen jusqu'en Amérique du Sud avec Serge Dunis, retrouve les navigateurs des Lumières dans le sillage d'Odile Gannier, évalue le choc des cultures grâce à Christine Pérez, Serge Tcherkézoff et Claude Delmas. Les résurgences culturelles fleurissent en troisième partie où le maître d'astres et de navigation Ben Finney en personne se penche sur la renaissance des pirogues au long cours. Marie-Noël Capogna loue l'ubiquité du tahitien, Simone Grand celle des tradipraticiens, Flora Devatine conte l'histoire traditionnelle des noms. Armand Hage et Léopold Musiyan ferment la fresque amérindienne de la reconquête de l'espace et du temps. De l'Australasie aux Amériques se boucle ainsi le vaste cercle pacifique dont l'originalité inspire l'anthropologie française depuis Mauss et Lévi-Strauss. Sept des quatorze contributions sont signées des membres de l'Equipe de Recherche du Professeur Serge Dunis, l'A (" prises de pêche " en tahitien) : Institut des Anglicistes, Américanistes, Antiquisants et Anthropologues, de l'Université de la Polynésie française.

02/2004

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Science-fiction

La vengeance de la Vouivre

La Vouivre, dragon ailé avec une longue queue, sillonne le ciel les nuits de pleine lune ou les nuits d'orage. Sur son front brille un énorme rubis, l'escarboucle, appelé aussi "l'oeil de la Vouivre". D'après une légende, ce dragon se transforme, certaines nuits, en une jeune femme très belle, à la longue chevelure rousse, pour se baigner dans les eaux glacées de la rivière La Loue. Elle dépose alors sur la berge son escarboucle. Malheur au promeneur qui tente de s'emparer du bijou. La naïade redevient dragon et massacre le voleur... Or, une nuit de l'an 1347, un chevalier s'approche de la jolie baigneuse. Ce n'est pas l'escarboucle qui l'attire, mais la femme. Et pour la première fois, celle-ci se trouble et ressent un étrange sentiment. Alors qu'il s'apprête à la toucher, une flèche fend l'air et lui perce le coeur. Bouleversée, la femme se penche sur la victime... Quand elle relève la tête, elle s'aperçoit que son escarboucle a disparu. Le roman nous entraîne dans une aventure fantastique et passionnante, qui mêle fiction et histoire, celle de la quête, par la Vouivre, de son "oeil" de feu. Trois siècles plus tard, la guerre de Dix Ans fait des ravages. Profitant des troubles de l'époque, la Vouivre réussira-t-elle à récupérer son bien ? Ce livre reprend une légende comtoise très connue qui a inspiré de nombreux auteurs. Historien, Jean-Louis Clade n'avait jamais osé aborder le genre romanesque. Un concours de circonstance l'a conduit à rédiger cette fiction qui mêle le fantastique à l'histoire. Le roman s'adresse à un très large public. Il n'a qu'un but, celui de divertir.

05/2012