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Sébastien Perez, Annelore Parot

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Littérature française

Joyeux animaux de la misère Tome 1

"Une mégalopole intercontinentale et multiclimatique constituée de sept mégapoles dont l'une au moins est en guerre. Vaisseaux spatiaux, drones occupent l'espace céleste. En bas, animaux, monstres, fous de "dieu". En bordure d'un district "chaud" de l'une de ces sept mégapoles, de climat chaud, à proximité de grands ports et de grands chantiers, et dans un reste d'immeuble (rez-de-chaussée, escalier, deux étages), un bordel mené par un maître jeune qui l'a hérité de son père, et qui se pique. Trois putains y traitent un tout-venant de travailleurs - époux souvent trompés, pères prolifiques -, de fugitifs, d'échappés d'asiles, de meurtriers : deux mâles, un "père", son "fils", Rosario, une femelle en chambre à l'étage et qui ne sort jamais - un chien la garde. Les deux mâles sont renforcés, en cas d'affluence, d'un "appoint", époux abandonné avec enfants ; la femelle est le but sexuel mais il faut passer par l'un des mâles, le tarif comprend les deux prises. Vie domestique ordinaire dedans, et au dehors immédiat : toilette, à l'étage, des putains, leur exposition, en bas, à l'entrée contre le mur (la montre), prises disputées, conflit "père"/"fils", saillies de putains à putains d'autres bordels pour renouvellement des cheptels. Aventures extérieures, surtout pour Rosario dont la "mère" survit dans un abattage mi-urbain mi rustique, climat humide, très lointain dans la mégalopole. Il la visite à intervalles réguliers : le trajet d'aller, en camionnette ou fourgon locaux d'abord puis en bahut intercontinental, dure plus d'une journée, de nuit à nuit, la visite, quelques heures à l'aube, où, entre autres, la mère reprise le mowey, court vêtement, toujours redecousu, du "fils". La fiction avance sous forme de comédie, crue et enjouée, de dialogues, de jactances, de "direct" sur l'action en cours. J'ai écrit ce texte, de langue aisée, d'une seule traite et toutes affaires cessantes, comme exercice de détente dans le cours de la rédaction d'une ouvre plus longue, Géhenne, à paraître prochainement : son emportement, son allégresse se ressentent, je l'espère, de cette exclusive heureuse. Le monde qui s'y fait jour n'est ni à désirer ni à rejeter : il existe aussi, en morceaux séparés par la distance, dans l'humanité actuelle; et je ne suis ni le premier ni le dernier à vouloir et savoir tirer connaissance, beauté et bonté de ce qui peut nous paraître le plus sordide, voire le plus révoltant, à nous tels que nous sommes faits". Pierre Guyotat.

03/2014

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Religion

Saint Robert Bellarmin. (1542-1621) Le défenseur de la foi

" Depuis l'ouvrage du Père James Brodrick, paru en 1963, c'est-à-dire depuis plus de quarante ans, je ne pense pas que nos bibliothèques aient été encombrées par de nouvelles biographies de saint Robert Bellarmin. Celle que vous allez lire est donc la bienvenue. Jeune homme intelligent et pieux, Robert Bellarmin eut l'occasion de développer l'une et l'autre qualité dans la Compagnie de Jésus. Son contemporain, saint Pierre Fourier, lui-même ancien élève des jésuites à l'Université de Pont-à-Mousson, portait ce jugement que l'on peut appliquer à notre saint : " Vous ne sauriez croire combien de force et d'énergie a la parole d'un Père de la Compagnie, chaque mot est une prédication ". Son influence intellectuelle et spirituelle fut profonde auprès de ses frères : ne fut-il pas le Père spirituel de saint Louis de Gonzague ? Il est impressionnant d'aller se recueillir près de leurs tombes, si proches l'une de l'autre, dans l'Église romaine de Saint Ignace. Professeur éminent, il eut à affronter les doctrines nouvelles de la réforme protestante : les quatre chapitres consacrés à son imposant ouvrage sur les Controverses vous permettront de pénétrer sans trop de difficultés dans les multiples sujets théologiques âprement discutés à cette époque de grande fermentation intellectuelle, où les perspectives œcuméniques d'aujourd'hui n'étaient pas encore ouvertes ! Vous serez aussi intéressés par l'étude de la célèbre affaire Galilée. Aimé Richardt a l'excellente idée de publier intégralement en annexe le discours du Cardinal Poupard qui mit fin, en 1992, à l'enquête scientifique menée à la demande de Jean-Paul II, et le discours du Pape sur les relations entre la science et la foi, prononcé à cette occasion devant l'Académie pontificale des sciences. Grâce au travail minutieux d'Aimé Richardt, Bellarmin nous apparaît comme un grand serviteur de l'Église aux XVI-XVIIe siècles : l'Europe, alors, était bien tourmentée. Bellarmin s'impliqua dans les affaires d'Angleterre et de France. Il travailla jusqu'au bout à apaiser les différends entre les tendances théologiques du moment. A travers toutes les péripéties de sa longue existence, il sut garder l'amour des pauvres et le souci de la vie spirituelle de ses contemporains. En cette année où l'Église célèbre les cent cinquante ans du dogme de l'Immaculée Conception, il n'est pas sans intérêt de rappeler qu'il fut, aux côtés du Pape Paul V un partisan de la définition de ce privilège de la Vierge Marie. "

11/2004

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Théâtre

Tebas Land

Tebas Land s'inspire du mythe antique d'OEdipe et de la vie du saint européen Martin au ive siècle ; c'est d'autre part une affaire judiciaire créée et imaginée par l'auteur. Il est question du jugement et de l'emprisonnement d'un jeune parricide, Martin Santos, figure centrale et prismatique. Martin a tué son père de vingt-et-un coups de fourchette et porte un chapelet de pétales de rose que lui a offert sa mère. Le corps assassin, le corps abusé et le corps érotique forment un seul et même lieu chez Blanco, celui d'une parole qu'il est sans cesse urgent de formuler. Ce texte est aussi le récit dramatique d'un auteur qui se rend en prison - où il retrouve régulièrement le jeune parricide sur un terrain de basket ball. Il s'entretient avec lui dans le but d'écrire son oeuvre mais aussi dans l'optique de le voir jouer son propre rôle. Progressivement, ce n'est pas tant la scène du crime que sa représentation scénique qui s'avère invraisemblable. La question "comment peut-on tuer quelqu'un" devient "comment représenter un criminel, une personne qui tue une autre personne ? ". Entre reconstitution d'un meurtre et enquête sur l'amour filial, le labyrinthe des mots se déploie à travers ce remarquable drame contemporain.

08/2019

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Romans de terroir

Droit comme un pin

Clément est le dernier à faire couler la sève des pins, cette larme d'or dont parlait Théophile Gautier. A cette heure, toute la jeunesse abandonne la forêt et part en ville : dans les usines, on propose des conditions attirantes et des salaires réguliers et confortables. Mais lui fait de la résistance pour vivre dans le cadre qu'il aime : au milieu des bois avec mémé Justine. Il se déplace encore avec la vieille mobylette du grand-père. Bien sûr, les filles l'ignorent, et l'on se moque de lui. Mais peu lui importe ! Sauf qu'un jour, il perd son travail, sa grand-mère disparaît et le propriétaire de la maison qu'il habite le congédie. La situation semble sans issue. Il n'a pas d'amis à qui se confier. Pourtant, c'est le boucher du village qui évoque le concours de garde-chasse... Avant même de contacter l'Administration, Clément se prend à rêver : continuer à arpenter la forêt, acheter cette Renault 4 avec l'argent qu'il a découvert dans la boîte à biscuits de mémé Justine. Il est prêt à faire des efforts, même des sacrifices si l'équilibre est à ce prix. Mais est-ce que cela sera suffisant ? Trouvera-t-il la force d'avancer envers et contre tout ? Un roman plein d'amour, de tension et de tendresse.

06/2019

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Littérature française (poches)

La fille du delta

Entre secrets et rivalités, amour et trahison, Leila va-t-elle réussir à s'intégrer et à se reconstruire ? Déçue et trahie par son compagnon, Leila quitte la banlieue parisienne et part se réfugier en Camargue sur l'invitation de son ami Anselme Maturin. Propriétaire d'une prestigieuse manade et président d'un festival très populaire dans la région, le vieil homme lui confie une mission au sein du comité d'organisation malgré la méfiance de son entourage, qui ne voit pas d'un bon oeil l'intrusion dans la vie culturelle locale de cette jeune femme au caractère bien trempé. Qu'importe, Leila profite pleinement de la liberté retrouvée et prend un nouveau départ dans sa vie : elle tisse de nouvelles amitiés, décroche un travail d'auxiliaire de puériculture à l'hôpital de Montpellier et renoue avec sa passion, l'équitation. C'est au cours de l'une de ses longues chevauchées qu'elle rencontre Vincent, le fils unique d'Anselme. En conflit avec son père, il séjourne rarement dans la région. La rivalité qui sépare les deux hommes serait-elle liée à la disparition accidentelle de la mère quinze ans plus tôt ? Idéaliste et passionnée, Leila va tenter de les réconcilier. Mais les secrets de famille sont parfois lourds à porter, et il n'est pas toujours bon de les déterrer...

05/2019

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Littérature étrangère

Paola

"Soudain une jeune femme apparut en haut des marches, adossée à la fenêtre, avec la pluie qui frappait violemment les vitres et, à l'arrière-plan, les sommets embrumés. Aucun doute, c'était Paola, la star des bals du Westmorland. Bien qu'elle fût en contre-jour, elle me fit d'entrée beaucoup d'effet : elle était brune, svelte avec pourtant quelques rondeurs, l'allure souple, élancée et féline des Italiennes. [...] Comment la qualifier ? Elle avait du style. Du chic. On ne peut pas dire qu'elle était belle - des lèvres rouges, pulpeuses, un petit nez, le teint pâle, les yeux noirs - mais elle avait une sorte de grâce, à la fois naturelle et sophistiquée [...]. C'était saisissant ; elle contrôlait si totalement la situation que j'en arrivais à me sentir un provincial maladroit en présence d'une femme du monde." Est-elle vraiment des leurs ? Les Godavary, à vrai dire, ne forment pas une famille très unie. C'est plutôt un commun désir de fuite, une lâcheté sournoise qui les rassemblent... Paola, issue du remariage du défunt Noble Godavary avec une étrangère, préfère pour sa part tenir fermement les rênes du destin, quitte à se débarrasser de toute contrainte familiale - ce que les dernières volontés de son père vont lui permettre de faire, d'éclatante façon.

10/2009

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Littérature française

Le chant des feuillages

« Je devrai pacifier en moi des cris et des déchirures, tolérer quelques bris, quelques murs, des échardes et des renoncements. Je refuserai des violences pour ne vouloir que des apaisements. Sous ma peau unie, des pays désunis chanteront et cohabiteront. Je deviendrai un recueil de morceaux acceptés. M'habite mon Indochine, celle de ma mère, entre Indes et Chine et influencée par les deux ; m'habite ma culture française, celle de mon père avide de liberté et d'insoumission, aux ancêtres esclaves noirs. Cosmopolite, peut-être. Je n'ai pas choisi. Je lirai mon avenir incertain reposant sur des branches que je craindrai fragiles, des parcelles de généalogie malmenées viendront se frotter à ma peau sensible, à mon imagination avide. L'Histoire m'arrachera des ancêtres aux noms pleins de féerie. Pourtant, je conserverai la curiosité et l'émerveillement. » Partie précipitamment d'Indochine en 1948, à l'âge de onze ans, une institutrice française se souvient... Lydie Balloux puise dans le vécu de sa famille pour livrer une page d'histoire saisissante : nostalgie et charme de l'exotisme se greffent à une réflexion identitaire, gravité et insouciance se conjuguent en toute simplicité. D'une plume élégante et immersive, prend vie sous nos yeux un monde multiple et unique. L'enfance, la nature, la guerre, terreaux oxymoriques d'un univers à part, à la mélodie authentique et envoûtante.

12/2014

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Littérature étrangère

Schubert à Kiev

Schubert à Kiev aborde un thème qui, dans les lettres russes contemporaines, est toujours frappé de tabou: la collaboration avec l'occupant nazi d'une partie de la population soviétique. L'action débute au printemps 1942. Les espoirs que les nationalistes ukrainiens avaient placés dans le Reich ont fait long feu. L'éphémère indépendance de leur pays a laissé place à un régime de terreur. Tous les Juifs de la ville ont été massacrés à Babi Yar, à l'exception de ceux qui se cachent ou qui ignorent leur origine. Valentina Maleïeva, pianiste de l'opéra, qui élève seule sa fille Pania, fait l'objet d'un chantage de la part du metteur en scène : ayant découvert l'identité "mortellement dangereuse" du père de la jeune fille, une beauté de dix-huit ans, il tente de contraindre la mère à une liaison à trois. C'est l'opéra – la musique – qui constitue l'épicentre de l'action romanesque, et apparaît comme le révélateur d'une époque et d'un tournant historique. En effet, les destinées humaines, particulièrement poignantes dans ce texte, ne sont pas l'unique enjeu du livre : il s'agit aussi de mettre en lumière l'écroulement de la culture romantique dont le nazisme représente la dernière étape et Schubert le symptôme par excellence.

01/2012

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Littérature étrangère

Les Sept portraits

Alors qu'il déambule dans son château de Khavarnaq où il a été élevé loin de sa patrie, le prince Barhâm s'arrête soudain devant une porte que, jusque-là, il n'avait pas remarquée. Il fait ouvrir ; elle donne sur une salle richement ornée de peintures : sept portraits de jeunes filles d'une incomparable beauté entourent, comme une série de médaillons, le portrait central celui d'un jeune homme qu'elles fixent du regard. Sur une inscription, le nom de Bahrâm Gûr et cette étrange annonce stipulée dans les astres : les princesses des Sept Climats, dont voici les portraits, seront les épouses de Bahrâm lorsqu'il sera roi. Le prince s'éprend des portraits. Sur ces entrefaites, le roi Yazdegerd, son père, meurt. Bahrâm part en Iran prendre possession de la couronne du Roi des rois. Le temps passe. Bahrâm se souvient de la salle secrète et envoie des messagers aux souverains des Sept Climats pour demander à chacun la main de sa fille. Les astres n'ont pas menti. Bahrâm fait construire pour ses sept épouses un immense château - sept dômes, aux sept couleurs des planètes. Alors, Nezâmi imagine sept soirées au cours desquelles les sept princesses, chacune dans son palais dont la couleur correspond à un jour de la semaine, distraient tour à tour Bahrâm et lui content une histoire...

05/2000

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12 ans et +

L'Enfant du jeudi

Quelque part en Australie, pendant la Grande Dépression, sur une terre où rien ne pousse, la jeune Harper Flute raconte les déboires de sa famille et l’étrange histoire de son petit frère Tin, qui ne pense qu’à creuser des galeries sous terre et devient peu à peu complètement sauvage, sous le regard bienveillant et bizarrement compréhensif de ses parents. Pendant ce temps, en surface, Harper grandit en compagnie de ses autres frères et soeurs. Son père fait tous les mauvais choix possibles et la famille s’enfonce dans la misère et l’humiliation. Aucun apitoiement cependant dans le récit de la fillette : Harper, n’ayant pas connu d’autre vie que la sienne, a une enfance heureuse et porte un regard encore enchanté sur ces années décisives, qui la conduiront au sortir de l’enfance… Un roman poignant, on pense à Steinbeck et Dorothea Lange, qui évoque avec tendresse et justesse les liens familiaux, sans mièvrerie aucune. On sort de ce récit conquis par la voix de Harper et par la dignité et l’humanité des Flute tout au long de leur chute. On en sort également hanté par l’inquiétant personnage de Tin, gnome sans âge à la peau translucide, qui, depuis son royaume souterrain, provoquera le miracle qui permettra aux siens de fuir cette terre désolée…

09/2011

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BD tout public

Une si jolie petite guerre. Saigon 1961-63

En 1961, John F. Kennedy devient le 35e président des Etats-Unis. Décidé à endiguer le communisme en Asie, il lance le Projet Beef-Up, destiné à renforcer l'aide militaire américaine au Sud-Vietnam. C'est dans ce contexte que Marcelino Truong et sa famille arrivent à Saigon. Sa mère est malouine, son père vietnamien. Directeur de l'agence Vetnam-Press, Truong Buu Khanh fréquente le Palais de l'Indépendance où il fait office d'interprète auprès du président Ngô Dinh Diêm, chef d'un régime autoritaire pris dans ses contradictions, entre nationalisme, rejet du passé colonial, influence chrétienne et antimarxisme virulent. Fasciné par l'armement lourd débarqué des gros porteurs US, par la multiplication des attentats et des coups d'Etat, Marcelino pose un regard d'enfant sur cette guerre en train de naître qui ressemble à un jeu, une si jolie petite guerre d'une forme inconnue, où l'opinion mondiale prendra toute sa part. Mêlant l'histoire familiale à la grande Histoire, il brosse un portrait intime de Saigon, redonne vie à une époque et à des événements qui ont fait basculer le cours du monde et réussit un roman graphique palpitant, où les causes de la plus humiliante défaite de l'Amérique sont examinées avec justesse et équité depuis le camp des vaincus.

10/2012

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Littérature étrangère

Comme des feux dans la plaine

Dernier volet d'une grande fresque épique et flamboyante, le nouveau roman de Guy Vanderhaeghe nous fait revivre les derniers feux de la conquête de l'Ouest. Pour échapper à l'influence d'un père autoritaire, magnat de l'industrie du bois, Wesley Case quitte les rangs de l'armée canadienne et part vers les régions sauvages de la Frontière. Arrivé à Fort Benton, dans le Montana, où il compte acheter un ranch et repartir de zéro, il se voit confier une mission qu'il ne peut refuser : assurer la liaison entre les militaires américains et canadiens, au moment où les tensions avec les Sioux sont à leur comble depuis la défaite du général Custer à Little Bighorn. Mais une jeune Américaine, épouse désenchantée d'un avocat véreux, dont il tombe fou amoureux, va réveiller les démons de son passé et enflammer la jalousie d'un dangereux rival... Dans la lignée d'auteurs tels que Cormac McCarthy et Jim Harrison, Guy Vanderhaeghe mêle en maître réalisme historique et beauté d'une histoire d'amour et de vengeance. Après La Dernière Traversée et Comme des loups, il achève magistralement une trilogie éblouissante. " Un western passionnant, construit autour de ces vies qui entrent violemment en collision à la frontière entre le monde sauvage et le monde civilisé. Une tragédie saisissante. " Publishers Weekly

03/2017

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Littérature étrangère

Mon combat Tome 4 : Aux confins du monde

A dix-huit ans, fraîchement sorti du lycée, Karl Ove Knausgaard part vivre dans un petit village de pêcheurs au nord du cercle arctique, où il sera enseignant. Il n'a aucune passion pour ce métier, ni d'ailleurs pour aucun autre : ce qu'il veut, c'est mettre de côté assez d'argent pour voyager et se consacrer à l'écriture. Tout se passe bien dans un premier temps : il écrit quelques nouvelles, s'intègre à la communauté locale et attire même l'attention de plusieurs jolies jeunes femmes du village. S'installe peu à peu la nuit polaire, plongeant dans l'obscurité les somptueux paysages de la région et jetant un voile noir sur la vie de Karl Ove. L'inspiration vient à manquer, sa consommation d'alcool de plus en plus excessive lui vaut des trous de mémoire préoccupants, ses nombreuses tentatives pour perdre sa virginité se soldent par des échecs humiliants, et pour son plus grand malheur il commence à éprouver des sentiments pour l'une de ses élèves. Entrecoupé de flash-back où l'on découvre l'adolescence de Karl Ove, et grâce auxquels on distingue l'ombre omniprésente de son père, Aux confins du monde capture d'une main de maître le mélange enivrant d'euphorie et de confusion que chacun traverse à la fin de l'adolescence.

08/2017

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Littérature étrangère

Les Ingénieurs du bout du monde. Volume 1, "Le siècle des grandes aventures"

Lorsque leur père et leur oncle se font engloutir par la mer du Nord, les trois jeunes frères Lauritz, Oscar et Sverre sont contraints de quitter l'île de leur enfance, pour rejoindre la ville de Bergen et devenir apprentis dans une corderie. Par un heureux concours de circonstances, ils sont repérés par le fils du propriétaire pour leur habileté artisanale hors du commun. Leurs études en génie civil seront alors prises en charge. C'est ainsi qu'en 1901, les trois fils de pêcheur sortent de l'université de Dresde avec chacun un diplôme d'ingénieur en poche. Le XXe siècle vient tout juste de commencer, charriant son lot d'avancées technologiques prometteuses, et les jeunes diplômés sont promis aux plus audacieux projets de construction ferroviaire. Mais leurs chemins se séparent. Sverre part à Londres, Oscar en Afrique, seul Lauritz rentre au pays natal. Aventure, danger et conflits les attendent : Oscar affronte la chaleur accablante de la savane en Afrique de l'Est allemande et Lauritz le blizzard arctique du haut plateau du Hardangervidda. À travers ce roman tumultueux qui unit le sérieux de l'enquête historique et la vivacité du grand récit d'aventures, Jan Guillou livre le premier volet de son projet littéraire le plus ambitieux à ce jour, "Le siècle des grandes aventures", une captivante saga consacrée aux bouleversements qui ont ébranlé l'Europe du XXe siècle.

06/2013

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Littérature étrangère

Orangeman. Et autres histoires

Les sept nouvelles de ce recueil expriment la complexité souvent mal comprise de l'Irlande... Noire et grise Erin... Une forte prégnance du Nord. Belfast, ville fondatrice, le poids de l'histoire et les sentiments contradictoires d'un fils de converti au catholicisme - c'est le cas de Fred Johnston - lors d'une parade orangiste, " un pied de part et d'autre d'une, formidable commotion historique et géographique ", les rapports ambigus père-fils, l'alcoolisme d'un couple ravagé par l'explosion d'une voiture piégée, incapable de vivre au Nord comme de s'adapter à la vie au Sud. Complexité des rapports de couple, politique et quotidien intimement mêlés, comme chez cet humaniste. marié à une Egyptienne et vite confronté à son propre racisme, ou encore l'exil à Toronto. la " petite Belfast des années cinquante, où la vie d'un enfant bascule un soir de Noël, les rapports de classe et de sexe dans l'Irlande du Tigre celtique, " un pays qui se faisait et se refaisait sans cesse, se remaquillant face à un miroir énorme sans jamais être satisfait du spectacle qu'il leur offrait ", les blessures de la vie, les divagations éthyliques et hallucinations d'un chômeur dans la grande ville... Le tout soutenu par une veine poétique alliée au regard acéré d'un inlassable explorateur des sentiments et des rapports humains,

10/2010

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Littérature étrangère

La mouche la plus belle

Le pauvre vieux Tom, narrateur de cette histoire, raconte sa longue vie d'homme marié avec une femme - la Parmacheene Belle, nom d'une mouche artificielle employée par les pêcheurs d'autrefois, qui vient de mourir. Ulcéré par tous ses souvenirs, il s'enfuit au cours de la cérémonie funèbre, rentre chez lui et, s'emportant contre son fils idiot, croit le tuer quand il soupçonne qu'il n'en est pas le père, mais que celui-ci est son meilleur ami Gibble qui a tout manigancé. Il part à l'aventure et rencontre une jeune délurée, dite la sirène ou la racoleuse, qui semble fuir quelque chose, elle aussi ; ils errent à travers le pays, séjournent d'abord dans une métropole, en sous-sol, puis dans une station balnéaire, où la sirène finit par se noyer, rejoignant ainsi son élément. Le vieux pêcheur à la ligne s'en retourne chez lui. Son fils idiot n'est pas mort et l'attend à la maison, mais comment communiquer avec lui... Par son histoire, son atmosphère, son ton, son rythme et surtout sa langue, où une certaine affectation s'émaille de surprenantes impropriétés, voici un premier roman des plus étranges. L'auteur, on le sent, a assimilé l'anglais classique aussi bien que les principes de la modernité littéraire. Joanna Scott : une écriture fière.

04/1990

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Littérature étrangère

Topographie

Rien de plus simple que le départ en vacances d'une famille hautement fantaisiste qui doit quitter la Tchécoslovaquie, traverser la Hongrie, puis la Yougoslavie jusqu'à la mer. L'escapade sera simplement soumise aux aléas d'un voyage dans les pays de l'Est, au temps encore du communisme, où un petit déjeuner familial s'obtient en échange d'une chemise en nylon. Chacun évoque ses souvenirs : le grand-père prisonnier de guerre et fusillé en Allemagne, l'acquisition d'un vibromasseur, la vente ratée d'un tableau de Dürer qui n'était qu'une vulgaire copie. On croise des touristes français et allemands, un écrivain américain qui tambourine sur une machine à écrire posée sur le toit d'une jeep amphibie. Mais voilà que ce périple est suspendu aux voyages de deux exilés : Antonin, qui part de New York, traverse la Belgique pour retrouver à Cologne un ami qui vient de rentrer de Prague... Et Anatolij Antonov qui arrive de Moscou à Rome, où il doit annoncer que l'empire soviétique menace le monde, mais on est samedi soir et les Romains dînent... Le voyage vers la mer peut-il avoir lieu s'il dépend de tant d'autres destinées, s'inscrit désormais dans une si large topographie, et si la famille n'arrive même pas à se réunir autour d'une table ?

05/1995

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Littérature étrangère

Kuraj

Pour Naja, kuraj est un mot du passé, un de ces rares mots sauvés de l'oubli et des premières années d'une existence vécue parmi les Tuncians, ce peuple semi-nomade vivant aux confins de la Chine et de l'Union soviétique. Car Naja est allemande maintenant, malgré son nez plat, ses yeux en amande et sa longue tresse d'épais cheveux noirs. L'amitié nouée entre son père Ul'an et le lieutenant Berger pendant les heures les plus noires de la bataille de Stalingrad en a décidé ainsi, transformant une simple coïncidence - Naja et la fille des Berger sont nées le même jour- en une promesse quasi incantatoire : si les deux hommes devaient survivre, Naja serait envoyée à Cologne, pour prendre la place de la petite fille des Berger, morte en bas âge. Berger et Ul'an réchappent de l'enfer, mais Ul'an ne survit pas à ses blessures. Son clan tient néanmoins à honorer sa parole. Naja part donc pour l'Allemagne, et tels les kuraj, ces buissons qui roulent au gré du vent dans les vastes steppes d'Asie centrale, elle est emportée vers un autre destin, un autre pays, où elle devra trouver son chemin entre le désir de faire oublier sa différence et la volonté de rester fidèle à des traditions ancestrales.

05/2003

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Couple, famille

Les retrouvailles en adoption. Une quête de soi

On estime qu'entre 1940 et 1970, il se réalisa environ 300 000 adoptions au Québec. En considérant les mères d'origine, les parents adoptifs et les membres des familles, c'est plus d'un million de personnes qui sont touchées par ce phénomène. Si les retrouvailles sont moins à l'avant-scène qu'à l'époque où Claire Lamarche en faisait des sujets d'émissions à la télé québécoise, elles demeurent néanmoins une préoccupation et un sujet d'intérêt pour des centaines de milliers de personnes. Pourtant, mis à part quelques témoignages, le public, les intéressés et les intervenants du milieu ont peu de documentation sur tout ce qui entoure cette réalité. Ayant elle-même organisé ses retrouvailles avec sa famille d'origine, la psychologue Lucie Bourdeau a noté cette lacune et souhaite y remédier par le livre que voici, riche de renseignements. Le monde des retrouvailles est ainsi dévoilé et expliqué, favorisant non seulement la démarche elle-même mais aussi la compréhension des aspects psychologiques et émotifs des différents acteurs du phénomène : la mère d'origine, la personne adoptée, les parents adoptifs et le père d'origine, sans compter tous les intervenants. Chacun y puisera une mine d'informations pertinentes sur les différents aspects de la démarche, à savoir les étapes à franchir, les attentes, les peurs, le premier contact et les relations post-retrouvailles.

08/2015

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Poésie

Voix seule

Dans ce livre qui s'inscrit dans une nouvelle forme de poésie narrative inaugurée avec Le développement des lignes, Alain Veinstein offre non pas un recueil de textes, mais des éclats successifs qui finissent pas raconter une histoire, ou une situation. Le titre, Voix seule, résume l'enjeu : un personnage (homme) tente d'exister par sa seule voix, par le chant, dans un monde totalement désagrégé où il se retrouve seul, absolument seul, sans aucun lien avec qui que ce soit sinon par le chant où se joue le battement vivant de l'existence. Sa relation au monde passe par la voix, un monde qui s'est petit à petit réduit aux éléments d'un théâtre, le décor, le rideau, les coulisses pour accéder à une probable scène. Et, venant le hanter sans cesse, le père mort, qui apparaît ici comme le spectre de Hamlet. Et tout ce qui peut tourner autour, comme images mentales, par exemple creuser un trou, enterrer, à l'exemple du fossoyeur. Comment s'ouvrir un chemin dans l'épaisseur de la nuit, et faire en sorte que le noir ne prenne pas toute la place, quand on ne dispose pour tout espace que d'un genre de couloir paraissant ne mener nulle part, sinon à un rideau de théâtre rouge sang., derrière lequel on ne saura jamais exactement ce qui se trouve.

05/2011

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Critique littéraire

Le jeu et la passe. Identité et théâtre

Ce livre part d'une question aiguë et simple : pourquoi y a-t-il si peu de jeu dans nos vies ? Où est passée notre envie de jouer ? L'envie non pas de se livrer à un jeu, de s'y enfermer, d'en faire sa drogue, mais d'entrer en contact, à travers un jeu quelconque, avec le jeu même de la vie, afin d'en extraire sa propre vie, comme d'un gisement lumineux ? Car un jeu, un espace ludique ou même de "travail", c'est d'abord l'occasion pour que s'ouvre dans son cadre un passage vers autre chose, une passe, où l'on peut se délivrer d'une contrainte : celle d'être identique à soi-même. Dans quelle passe êtes-vous ? Et qu'est-ce qui fait d'elle une impasse ? Comment reprendre contact avec le jouable de la vie ? N'est-ce pas là, d'ailleurs, le "message" même du théâtre, depuis toujours ? Soyez jouables... Voilà de quoi parle ce livre sur le jeu, qui se termine par une pièce de théâtre, La Passe, fiction mythique et actuelle, sur ce qui passe ou pas d'une génération à l'autre, du passé au futur, du père au fils, de nos fonds traumatiques à l'histoire où ils se jouent.

06/1997

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Littérature française

Au petit bonheur la brousse

"L'avion se posa à Ndjamena peu avant minuit. Encadré par sa mère et son père, Ben commença à en descendre la passerelle. L'Afrique l'étreignit avec une telle passion qu'avant d'atteindre le tarmac, il était déjà en nage. Il réalisa même que sa sueur avait touché le sol de ses ancêtres bien avant lui. Cette sensation d'entrer dans un sauna à ciel ouvert donna le ton de la chaleur de l'accueil qui leur fut réservé. Des parents et des amis endimanchés les assaillirent et les enlacèrent à tour de rôle en hurlant des salamalecs à n'en plus finir. [...] En échangeant rires et embrassades avec ces gens à l'enthousiasme contagieux, il avait le sourd pressentiment d'être en bonne voie de conquérir cette part d'âme qui lui avait toujours manqué pour se sentir pleinement Africain." Roman d'apprentissage et narration picaresque, Au petit bonheur la brousse relate la quête haletante de Bendiman afin de faire libérer ses parents incarcérés dès leur arrivée au Tchad, en revenant d'Europe. Ayant grandi en Suisse, Bendiman est pétri de l'idéal de justice et de transparence et ne connaît finalement ni son pays ni ses codes. Entre rébellions, trahisons, policiers et marché noir, il relativisera autant l'idéal de blancheur helvétique que celle d'une Afrique tout autant agitée par les pétrodollars et la concussion.

04/2019

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Romance sexy

L'abus de toi est dangereux (pour mon coeur). Une histoire d'amour intense qui mêle le dynamisme et l'humour de Caro M.Leene

L'amour est le plus explosif des cocktails ! Dans la vie, Harper a une devise : ne compter que sur elle-même. Si elle veut pouvoir payer les soins de sa mère, atteinte d'un cancer, elle n'a d'autre choix que de gagner le premier prix du concours du meilleur barman et les 100 000 dollars qui vont avec. Et elle ne laissera rien, ni personne, lui voler la victoire. Dans la vie, Liam a une seule priorité : son fils, Milo. S'il n'a pas réussi à sauver son couple, il fera tout pour assumer son rôle de père. A commencer par remporter le concours du meilleur barman, sans quoi il n'aura pas les moyens de déménager à Los Angeles pour se rapprocher de son fils. Alors, rien - pas même cette barmaid sexy au tempérament de feu - ne doit le détourner de son objectif. Quand l'amour s'ajoute à une recette pourtant millimétrée, le résultat ne peut être que pimenté ! A propos de l'autrice Mère de deux garçons très dynamiques, Caro M. Leene se consacre à sa passion pour l'écriture durant son temps libre. Fourmillant d'idées en permanence, elle aime tout particulièrement créer et faire évoluer ses personnages en imaginant que, quelque part dans le monde, ils existent vraiment.

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Romans policiers

Les enquêtes de l'inspecteur Higgins Tome 47 : L'assassin augmenté

Charlton Plinal est l'un des plus brillants étudiants du célèbre collège d'Eton. Le jour du Wall Game, un jeu dont les règles sont incompréhensibles, il espère marquer un but, exploit rarissime. Son véritable idéal consiste à lutter contre les dérives du progrès scientifique et technique qui, selon lui, menacent l'humanité. C'est pourquoi, approuvé par son père, Président du Conseil de Bioéthique, Charlton a fondé une association, Liberty, en compagnie de sa fiancée, Gwendoline. Et il remplit des dossiers au contenu explosif. Une tragédie va briser son élan. Le jour du Wall Game, un géant blond, surgi de nulle part, d'une force incroyable, lui fracasse le crâne d'un seul coup de poing. Et Gwendoline sera massacrée chez elle, dans sa petite maison à la campagne, de la même façon. Quant aux dossiers de Liberty, ils ont disparu. Peu à peu, Higgins comprend qu'il se trouve face à un meurtrier inhabituel, un assassin augmenté, doté de pouvoirs de destruction que lui ont donné les membres du cercle Oméga, des scientifiques de haut niveau, spécialisés dans des domaines de pointe, comme la 3D, les bio-puces ou l'oeil bionique. Sont-ils tous complices, ou ont-ils été manipulés par un cerveau, et lequel ? Un détail très terre à terre permettra à Higgins d'identifier l'un des plus abominables assassins de sa carrière

01/2023

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Romans de terroir

Madinina, le miroir du silence. Volume 2 : Le Béké de l'île aux fleurs

Eloignée de l'homme qu'elle a aimé et de sa famille qui ne lui ont pas pardonné le mal qu'elle leur a fait, Angeline coupe les ponts et part en Martinique (Tome 1). Enseignante, elle s'y installe pour élever seule son fils dans un logement mis à sa disposition par Pierre, le propriétaire d'une bananeraie. Avec les blessures du passé jamais refermées, l'horloge du temps entraîne sa moisson de saisons. C'est là que son "ti mamnaille", surnommé "le Béké de l'île aux fleurs", va se prendre d'amour pour cette terre, pour les habitants de l'île et surtout, pour la culture de la Poyo ou de la Grand-naine. Entre le désir de connaître son père, dont le souvenir ombragé le dérange et la passion de deux femmes, Caroline la fille du maître de la plantation et Maëva la jolie Antillaise qui se disputent ses faveurs.... quel sera son destin sous le spectre de la magie noire ? Avec comme toile de fond les ouvriers de la plantation qui descendent à dos d'hommes les lourds régimes de bananes, des centaines de fois par jour, le long des pentes de la Montagne Pelée, l'auteur nous fait découvrir l'univers difficile de cette culture et les charmes envoûtants de Madinina la belle.

10/2004

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Photographie

Belleville Ménilmontant

C'est en 1947 que Willy Ronis découvre le quartier de Belleville-Ménilmontant, dont il tombe immédiatement amoureux ; c'est une révélation : plus que nulle part ailleurs, là-haut, le temps a suspendu son cours. Entre les Buttes-Chaumont et le Père-Lachaise, le photographe s'arrête dans les ateliers, les bistrots et les salles de bal. Il arpente avec passion les ruelles, les passages, les venelles, les terrasses et les arrière-cours. Dans ce village populaire qui surplombe la ville, on tire à l'arc, on joue aux boules et l'on déjeune dans les jardinets. L'omniprésence de la végétation fait dire à ses habitants qu'ils n'ont pas besoin de partir en vacances. Certains vont encore chercher l'eau au puits. D'autres s'accordent une sieste sur un coin d'herbe. Personne n'est riche mais tout le monde semble heureux. Chaleureux, pittoresque et poétique, le Belleville-Ménilmontant de Willy Ronis représente un témoignage hors pair sur un Paris disparu, celui d'une douceur dé vivre modeste et insouciante. Emu par ses images et ayant souvent écouté Willy Ronis évoquer ses souvenirs, Didier Daeninckx a imaginé le récit d'un "gars" de Ménilmontant : longtemps exilé contre son gré, l'homme revient sur ses pas et nous fait redécouvrir la légende du quartier.

04/2018

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Monographies

Suzanne Valadon. Révolte

Après le livre sur Berthe Morisot (2021), Pagine d'Arte accueille un nouveau texte d'Elisabetta Rasy, cette fois sur la vie et l'oeuvre de Suzanne Valadon. Au départ, tout oppose ces deux artistes. La première, née dans la familiarité des poètes et des artistes, a toujours été entourée et suivie par des maîtres qui ont su stimuler son talent ; Suzanne Valadon, au contraire, est née en province de père inconnu et dans une situation familiale d'extrême précarité. Enfant, sa mère l'emmène à Paris où le village de Montmartre promet du travail... et l'enfant qui refuse l'école deviendra modèle avant de passer de l'autre côté du chevalet : sa place est devenue rapidement celle du peintre. Habituée à défier l'ordre établi, Suzanne Valadon quitte son rôle de modèle et s'invente artiste, écartant des obstacles de tout genre. Mais sa persévérance lui permettra de connaître, encore en vie, la reconnaissance de son oeuvre, notamment de la part d'artistes comme Toulouse-Lautrec. Son fils unique, Maurice Utrillo, toujours soutenu dans son art et son talent par sa mère, deviendra à son tour un peintre reconnu. Entre difficultés et extravagances, comme le souligne bien Elisabetta Rasy dans son texte, Suzanne Valadon et Maurice Utrillo ont su créer leur place dans l'histoire de la peinture.

11/2022

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Mystique

Padre Giacomo. L'humble confesseur pèlerin de Lourdes

La vie du frère Giacomo de Balduina, religieux capucin dans l'entre-deux-guerres, fut dépourvue de tout attrait aux yeux des hommes. Atteint d'une encéphalite léthargique, incapable de briller par ses prédications, il consacra toutes ses forces au ministère de la confession, offrant ses souffrances "pour la sanctification des prêtres" . Avec un zèle extraordinaire et une humble bonté, il encourageait ses pénitents qui faisaient auprès de lui l'expérience de la miséricorde de Dieu. Parti en pèlerinage à Lourdes en 1948, il mourut quelques heures après son arrivée, sans même avoir pu se rendre à la grotte des Apparitions. Pourtant, sa tombe en ce lieu où il était inconnu est depuis l'objet d'un pèlerinage constant de la part des fidèles de nombreux pays, qui obtiennent par son intercession toutes sortes de grâces. Cette première biographie en français retrace le parcours du "saint confesseur d'Udine" , dont le procès de béatification est en cours, de sa naissance dans un village des environs de Padoue à sa mort "sous les ailes de la Madone" . Yves Chiron, historien, est spécialiste de l'histoire de l'Eglise contemporaine. Auteur de biographies des papes traduites en plusieurs langues, il a aussi publié celle de deux capucins du XXe siècle : Padre Pio de Pietrelcina et le père Eugène de Villeurbanne.

11/2022

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Chanson française

Michel Berger. Quelques mots d'amour

De Michel Berger, on garde l'image d'un chanteur à l'apparence un peu fragile, d'un compositeur et mélodiste hors pair et d'un incroyable découvreur de talents. Pourtant, ces quelques images ne suffisent pas à raconter un homme qui, trente ans après sa disparition, garde encore une part de mystère. L'auteur est parti sur les traces du véritable Michel Berger, de l'homme derrière la star, du Michel intime. On y découvre un artiste aux multiples blessures infligées dès l'enfance. Abandonné par son père, l'académicien Jean Hamburger, il sera ensuite quitté par Véronique Sanson, son premier grand amour. Quelques années plus tard, sa vie sera encore bouleversée par la disparition de son frère et de son ami Daniel Balavoine, puis de sa fille Pauline. De tous ces drames qui ont forgé son caractère d'homme et d'artiste, il parlera à mots couverts et pudiques dans ses chansons. Dans ce livre, on découvre aussi, grâce à des témoignages inédits de proches, le Michel Berger intime et heureux aux côtés de France Gall, celle qui fut sa muse et la femme de sa vie. C'est le destin unique et tragique d'un homme qui, à l'image de James Dean, son idole, était certain de mourir jeune, mais qui a laissé un patrimoine musical exceptionnel entré dans la légende de la chanson française.

08/2022

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Littérature sud-américaine

Paul

"Il n'allait plus guère tarder à claquer comme un chien. Tout seul. La petite Chinoise n'était pas revenue lui apporter la soupe cuisinée par son père. Ou peut-être ne l'avait-il pas vue, en proie à ses accès de douleur et de delirium tremens. Il connut la faim, certes, mais sa peinture s'éclaircissait, elle respirait mieux. Une peinture qui respire est la plus grande réussite d'un peintre, car elle porte la vie ; il lui insuffle sa vie, sa respiration, les battements de son coeur, ses palpitations heureuses et ses craintes les plus profondes". Accablé par la maladie, sur une île paradisiaque de la Polynésie française, Paul Gauguin affronte les fantômes de son passé. Fiévreux et délirant, il se souvient de sa vie bourgeoise de financier avant que la peinture, devenue pour lui une passion, le pousse à tout quitter. Ce roman crépusculaire met en scène l'artiste en proie à ses ultimes visions et à ses derniers désirs. Zoé Valdés livre ici "son" Paul, rhapsodie intime où les voix du passé se mêlent, comme des litanies. L'écrivaine fait la part belle aux corps, aux sens, à l'intime, et poursuit sa réflexion autour de l'amour, la mort, l'exil, la création et bien sûr la transgression, autant de thèmes qui nourrissent son oeuvre.

08/2022