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Antoine Marot

Extraits

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Poésie

Poésies

«De son vivant il avait été le maître incontesté de la nouvelle littérature. Il resta, à travers le siècle, l'homme qui avait fait régner l'ordre et la raison dans les lettres françaises, qui avait assuré le triomphe du bon goût, qui avait fixé les lois définitives de notre poésie. Qu'est-il devenu pour nous ? Certains trouvent dans ses vers une étrange modernité. Ils l'admirent d'avoir été si exigeant, d'avoir tellement insisté sur l'idée de contrainte, et d'en être venu, croient-ils du moins, à y réduire l'essence de l'art. Ce n'est pas parce que Malherbe a beaucoup peiné sur ses vers qu'il peut encore nous plaire aujourd'hui. C'est d'abord que dans son ouvre les admirables réussites abondent. C'est tantôt l'équilibre heureux d'une strophe, tantôt une phrase qui part avec un élan magnifique ou qui se déploie en une sorte de vol harmonieux. Tantôt, c'est très simplement et très profondément un beau vers, aux longues et secrètes résonances. Cette joie en présence de la beauté n'est pas la seule au surplus que l'ouvre de Malherbe soit capable de nous donner. Si nous sommes sensibles à cette grande réalité qu'est l'histoire des civilisations, comment ne sentirions-nous pas, dans sa poésie, l'expression tout à fait éminente d'une époque de la culture européenne, celle qui succède à la Renaissance, et qui correspond à l'état politique et social de l'Europe après la grande crise de la Réforme ? L'ordre qui domine tout l'ouvre de Malherbe, qu'est-il donc que l'expression de l'ordre politique restauré ? La majesté de ses vers ne fait que traduire l'exigence de grandeur qui anime alors les hiérarchies. Et si cette majesté nous semble marquée de froideur, ce n'est pas à Malherbe que nous le devons imputer, c'est à son époque tout entière.» Antoine Adam.

04/1997

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Critique

Rearmements critiques dans la litterature francaise contemporaine

Toute oeuvre est comptable d'une configuration historique et sociale, qui participe a sa mise en forme esthétique autant qu'a son processus de signification. Dirigée par Jean-Pierre Bertrand et Pascal Durand, la collection "Situations" accueille, dans un double esprit de rigueur et d'ouverture, des travaux novateurs relevant de la sociologie de la littérature et de l'art, de l'histoire sociale des pratiques culturelles et de la sociocritique des discours. Autrices et auteurs contemporains ne se reconnaissent plus guère dans les postures manifestaires des avant-gardes ni dans le modèle de rengagement sartrien. Beaucoup continuent pourtant à parler du monde social, selon des modalités moins "engagées" qu'"impliquées". Au vocabulaire de la critique et de la politique se serait substitué celui de l'éthique et du soda, le texte qui dénonce et attaque à partir d'une position de surplomb ayant fait place à un régime critique plus ouvert, avec gestualités immersives, émotionnelles, individuelles, etc. Contre ce modèle et ce vocabulaire, les études rassemblées ici se concentrent sur la critique sociale telle qu'elle se perpétue et se ressource en littérature. Elles s'intéressent aux dialogues entre concepts critiques et production littéraire : théories du contrôle dans l'oeuvre d'Alain Damasio, pensée queer chez Edouard Louis enquête et épistémologie des savoirs situés dans le travail d'Anne Ernaux. Elles intéressent d'autre part aux médiations spécifiques de cette portée critique : oeuvres (Nathalie Quintana, Arno Bertin, Antoine Volodine, Eric Arlix), éditeurs (P.O.L, Questions théoriques), outils et supports (des bandes magnétiques utilisées par Bernard Heidsieck au vocodeur employé dans le rap), protocoles d'écriture (manifeste, recherche-création), méthodes d'enseignement et pratiques d'évaluation. Avec des textes de Benoit Auclerc, Jean-Pierre Bertrand, Frédéric Claisse, Sonya Florey & Judith Emery-Bruneau, Jean-Marie Gleize, Christophe Hanna & Nancy Murzilli, Justine Huppe, Julien Lefort-Favreau, Sian Lucca, Jean-Charles Massera, Magali Nachtergael, Pierre Schoentjes, Sylvie Servoise, David Vrydaghs et Maric-Jeanne Zenetti.

04/2022

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Gynécologie-obstétrique

Pathologies maternelles et grossesse

Les importantes avancées médicales de ces dernières années ont permis à de nombreuses patientes atteintes de pathologies chroniques d'accéder à la grossesse. Ces mutations du monde médical ont notamment influencé le mode de travail des gynécologues-obstétriciens qui ont été amenés à prendre en charge ces patientes de manière plus régulière. Au cours de leur grossesse ces femmes seront suivies à la fois par le médecin spécialiste de la pathologie et par un médecin obstétricien. Il faut donc que le gynécologue habituellement en charge de la patiente puisse avoir un accès rapide et clair aux informations concernant la pathologie dont souffre cette dernière. Cet ouvrage doit pouvoir répondre à toutes les questions que peuvent se poser les personnes en contact avec la patiente malade : la grossesse est-elle envisageable ? Quels éléments vont devoir faire l'objet d'une surveillance chez la patiente et le foetus ? Cette grossesse va-t-elle impliquer une modification du traitement habituel ? Des complications inhérentes à la grossesse vont-elles voir le jour ? L'ouvrage liste ainsi la grande majorité des maladies chroniques et proposent à chaque fois des rappels et une marche à suivre simple afin de gérer au mieux des situations souvent difficiles. Cet ouvrage est destiné aux gynécologues obstétriciens aux internes aux généralistes aux sages-femmes et à tous les acteurs de la prise en charge des grossesses à risque. Alexandra Benachi est professeur des universités praticien hospitalier chef du service de gynécologie-obstétrique et médecine de la reproduction de l'hôpital Antoine Béclère à Clamart. Dominique Luton est professeur des universités et praticien hospitalier service de gynécologie-obstétrique chef de service à l'hôpital Beaujon à Clichy. Laurent Mandelbrot est professeur des universités praticien hospitalier et chef de service de gynécologie obstétrique à l'hôpital Louis Mourier à Colombes. Olivier Picone est praticien hospitalier service de gynécologie-obstétrique à l'hôpital Foch à Suresnes.

06/2022

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Western

Histoires de l'Ouest Tome 1

" C'est un beau jour pour mourir ! " Eté 1874, Territoire du Dakota. De l'or est découvert dans les Black Hills, la terre sacrée des Sioux. En pleine période de récession, le gouvernement américain cherche un moyen pacifique d'acquérir cette contrée aux dépens des Indiens et de satisfaire les velléités d'expansion des colons. Mais les négociations échouent. Au printemps 1876, la guerre est déclarée. Tandis que trois colonnes sont lancées simultanément à la recherche des bandes irréductibles, le chef Sitting Bull décrète l'union sacrée et prend la tête d'une vaste coalition de Sioux et de Cheyennes. Les Etats-Unis s'apprêtent à fêter le centenaire de leur indépendance et personne ne peut imaginer le désastre qui va suivre... A la tête du 7e régiment de cavalerie, le fer de lance de l'armée fédérale, le lieutenant-colonel George Armstrong Custer entend bien mener ses hommes à la victoire et entrer dans la légende. Après une folle chevauchée, il parvient à localiser ses adversaires dans le sud du Montana et se prépare, seul, à l'assaut. Devant lui, pourtant, se dresse le plus grand campement indien jamais vu dans les Grandes Plaines. Le dimanche 25 juin, après un combat d'une extrême violence, les tuniques bleues essuient leur plus cinglante défaite dans leurs affrontements contre les tribus amérindiennes. Il n'y a aucun survivant parmi les troupes placées sous les ordres directs de Custer. A la stupéfaction générale s'ajoute l'humiliation d'une défaite qui ne cessera pas d'alimenter la controverse. Mais que s'est-il réellement passé à Little Big Horn ? Aux côtés de l'historien Farid Ameur, spécialiste de la conquête de l'Ouest américain, David Goy et Luca Blengino reviennent sur un des événements les plus marquants de l'Histoire américaine avec un western haletant. Le dessin réaliste d'Antoine Giner-Belmonte, en disciple de Christian Rossi, nous transporte sur ce champ de bataille pour revivre, comme si nous y étions, cet épisode mythique des guerres indiennes.

04/2023

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Finances publiques

Revue française de finances publiques N° 164, novembre 2023 : Le pouvoir financier public : lieux de décision, lieux d'influence, lieux de rencontre

SOMMAIRE - RFFP N° 164 - Novembre 2023 - Editorial : Gestion financière publique / gouvernance financière publique : sortir d'un quiproquo fatal à la soutenabilité des finances publiques, par Michel BouvieLIC : Le pouvoir financier public : Lieux de décision, lieux d'influence, lieux de rencontre Le pouvoir financier public : un système hypercomplexe dans un monde hyperfragile, par Michel Bouvier La complexité du cheminement du processus de décision : contraintes et aléas, par Guillaume Robert Le rôle de l'expertise sur la prise de décision en finances publiques, à la lumière des transformations numériques contemporaines, par Marine Michineau Les questions soulevées par la simulation comme instrument d'aide à la décision budgétaire, par Jean-Marie Monnier Le rôle de la Direction générale des finances publiques dans l'élaboration de la loi fiscale, par Antoine Magnant Le facteur temps dans le processus de décision législatif en finances publiques, par Michel Bouvard Le poids des lobbies en finances publiques, par Jean-Pierre Camby L'influence des avis du Conseil d'Etat dans le domaine des finances publiques, par Philippe Josse Quel rôle du Conseil constitutionnel ? , par Gérald Sutter Les sources d'informations dont disposent les Assemblées parlementaires et leur influence, par Charles Guené Le coin de table et le couloir, véritables lieux de pouvoir ? , par Fabien Bottini L'influence de la doctrine universitaire en finances publiques, par Jean-Raphël Pellas L'influence des groupes de pression en finances publiques, par Noureddine Bensouda La Cour des comptes, un lieu d'accompagnement de la décision ? , par Gilles Miller Lieux de rencontre entre secteur privé et services de l'Etat en matière de fiscalité, par Philippe Thiria Concertation, confrontation, négociation : les clairs-obscurs de la relation entre le pouvoir central et les pouvoirs locaux, par Philippe Laurent Le pouvoir financier public au Royaume-Uni, par Alexandre Guigue - CHRONIQUE FISCALE La fiscalité directe des personnels diplomatiques, consulaires et des organisations internationales, par Julien Sordet - CHRONIQUE DE GOUVERNANCE FINANCIERE PUBLIQUE COMPAREE La doctrine ouest-africaine francophone en finances publiques, par Abdoulaye Hamadou - CHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE Vient de paraître

11/2023

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Cinéastes, réalisateurs

Soit dit en passant

Né en 1935 à Brooklyn, Woody Allen se lance dans le show-business à l'âge de seize ans en rédigeant des gags pour des chroniques dans différents journaux de Broadway, avant d'écrire pour la radio, la télévision, le théâtre, le cinéma et le New Yorker. Il quitte ensuite la solitude du bureau de l'écrivain pour devenir humoriste dans divers clubs, puis le célèbre réalisateur que l'on sait. Durant les quelque soixante ans de sa carrière cinématographique, il a écrit et tourné cinquante films dont il est souvent aussi l'acteur principal. Il a reçu de nombreuses récompenses nationales et internationales, et a vu des statues érigées en son honneur (sans jamais d'ailleurs comprendre ce qui lui avait valu pareil hommage), et ses films ont été mis au programme d'écoles et d'universités dans le monde entier. Dans Soit dit en passant, Woody Allen parle de ses premiers mariages, l'un avec un amour de jeunesse, le second avec la merveilleusement drôle Louise Lasser, qu'il continue d'adorer. Il décrit aussi son aventure avec Diane Keaton, qui s'est transformée en l'amitié d'une vie entière. Il revient sur ses relations professionnelles et personnelles avec Mia Farrow, qui ont amené à la réalisation d'un certain nombre de grands classiques, avant d'être suivies par une rupture orageuse dont se sont repus les tabloïds. Il confie qu'il a été le premier surpris quand, à cinquante-six ans, il a entamé une amourette avec Soon-Yi Previn, alors âgée de vingt-et-un ans, qui devait conduire à une grande histoire d'amour, passionnée et retentissante, et à un mariage heureux de plus de vingt ans. Sur un ton souvent désopilant, d'une honnêteté absolue, plein d'intuitions créatives mais traversé de perplexité, c'est le récit d'une icône américaine qui vous dit tout ce que vous avez toujours voulu savoir sans jamais oser le demander... Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Marc Amfreville et Antoine Cazé

03/2022

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Cinéma

Festivals de cinéma en Afriques francophones

Les festivals de cinéma constituent un phénomène en forte croissance, tant dans le monde entier que sur le continent africain, ici spécifiquement dans les pays francophones. En s'appuyant sur de nombreux cas concrets, la variété des situations et contraintes transparaît nettement. Puisqu'il n'existe pas de norme internationale pour les encadrer ou les protéger, n'importe qui peut utiliser cette appellation de festival comme il l'entend. Et pourtant certains pays, comme l'Algérie, en réservent strictement l'intitulé à ceux initiés par l'Etat, tandis qu'au contraire, son voisin immédiat, le Maroc, les facilite et en soutient financièrement l'implantation à travers tout le pays, des plus grandes villes aux villages reculés. A contrario, dans la quasi-totalité de l'Afrique sud saharienne francophone, des pays sans cinématographie constituée, sans industrie et qui souvent n'abritent plus de salle de cinéma, sans aucun soutien de leurs Etats, les festivals sont initiés par des cinéphiles ou des professionnels soucieux de, simplement, pouvoir montrer leurs oeuvres. Les enjeux sont nettement moins symboliques que dans les festivals prestigieux du nord et beaucoup plus pragmatiques : ils sont souvent vitaux pour les films et leurs auteurs pour lesquels il s'agit d'abord de se montrer et exister, avant de tenter d'émerger si ce n'est de vivre de leur métier. Mais dans ces pays qu'est-ce qu'un festival de cinéma ? Ne doit-on pas s'interroger sur ce qu'est aujourd'hui le cinéma dans une région du monde qui ne possède pas, ou plus, de salles de cinéma, pas plus que d'industrie de l'audiovisuel, ni de législation l'encadrant voire le définissant ?

02/2020

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Critique littéraire

Image, rythme, traduction. Mélanges offerts à la mémoire de Nebil Radhouane

Excellent enseignant de français et chercheur remarquable, Nebil Radhouane a marqué par ses enseignements de stylistique, de rhétorique et de poésie comme par ses travaux de traduction plusieurs générations d'étudiants et de jeunes chercheurs tant en Tunisie qu'en Arabie Saoudite. Ces mélanges que nous offrons à sa mémoire et que nous devons aux collègues et amis ayant répondu à notre appel de contribution correspondent à un collectif scientifique qui s'organise autour des trois axes principaux des recherches que Nebil Radhouane a conduites durant de nombreuses années : l'image, le rythme et la traduction. Trois axes ou trois questions cardinales qui s'inscrivaient au fronton de son activité d'enseignant-chercheur et procédaient de son champ d'investigation prioritaire qui était sommairement la Poétique et où se rencontraient les trois éléments de sa formation de littéraire, de linguiste et de traducteur. Et il n'y aurait pas de meilleur hommage à rendre à sa mémoire que de consacrer intégralement ces mélanges à ces questions qu'il affectionnait et d'inviter différents spécialistes à en parler encore dans les trois diverses rubriques de cet ouvrage : "De l'Image", "Du rythme" et "De la Traduction". Plusieurs enseignants universitaires et chercheurs de Tunisie, mais aussi du Maroc, de Belgique, d'Iran, d'Italie et d'Arabie Saoudite, connaissant Nebil Radhouane ou ne le connaissant pas, ont accepté de s'impliquer dans ces mélanges pour enfin nous donner à lire ici, après les témoignages, de multiples articles scientifiques de qualité supérieure qui ne peuvent qu'enrichir davantage les recherches déjà réalisées en matière de poétique et de traduction.

01/2020

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Ethnologie

Savoirs locaux en situation. Retour sur une notion plurielle et dynamique

A la lumière des études menées dans huit pays distincts, les auteurs de cet ouvrage observent que ce qui est qualifié de "savoirs locaux" sur les ressources et les environnements naturels est indissociable des contextes, des pratiques ou plus généralement des réseaux où ils se déploient. Ils sont difficilement décryptables en dehors des interventions des diverses catégories d'acteurs qui s'en emparent. Différentes interrogations sont ainsi soulevées : de quels types de savoirs est-il question ? Quand la notion "savoirs locaux" est-elle utilisée et par qui ? Jusqu'à quel point ces savoirs sont-ils redéfinis, reformulés voire inventés ? Les auteurs présentent une analyse critique précise et détaillée sur la notion de savoir local et sur ses divers contenus. Ils montrent que, au-delà des hésitations sémantiques pour la désigner, la notion de "savoir local" est plurivoque et s'avère de nature au moins aussi politique que cognitive. Cet ouvrage est issu des échanges intervenus lors d'un séminaire intitulé Savoirs traditionnels, l'innovation permanente organisé par l'UMR Gred (Gouvernance, risque, environnement et développement. IRD, Université Paul Valéry Montpellier 3). Les études de cas qui y sont présentées concernent huit pays ou régions : l'Australie, la Côte d'Ivoire, Madagascar, le Mali, le Maroc, le Mexique, la Nouvelle-Calédonie et le Pérou. Les auteurs relèvent de quatre disciplines : l'économie, l'agronomie, la sociologie, l'anthropologie et son sous-ensemble, l'ethnoécologie. L'ouvrage s'adresse plus particulièrement aux communautés scientifiques de ces disciplines et à leurs étudiants. Le domaine abordé et les études de cas peuvent également interpeller des décideurs agissant sur les questions environnementales.

11/2019

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Actualité et médias

La France une et multiculturelle. Lettres aux citoyens de France

"La France, notre France, est une nation une et multiculturelle. Le président Sarkozy l'a consacrée symboliquement en installant à des responsabilités ministérielles des personnes issues de l'immigration nord-africaine et africaine. Mais, dans le même temps, il l'a niée politiquement par la multiplication des discriminations, offenses, rejets à l'égard des populations immigrées. La Ille République, suivie par la IVe, ont eu le légitime souci d'affirmer l'unité indivisible de la France. Mais bien que, dans les faits, cette unité ait été riche de la diversité des cultures provincialisées et de celles des territoires d'outre- mer, elle l'a occultée et a même voulu linguistiquement la détruire en prohibant l'usage public des langues régionales. Cette diversité a cependant résisté, notamment au travers de la revitalisation des langues, des arts et des cultures de ces provinces. La francisation multiséculaire de celles-ci s'est poursuivie au XXe siècle par la francisation des immigrés venus d'Italie, d'Espagne, de Pologne, du Maghreb, d'Afrique, d'Extrême-Orient, etc. Ainsi, la France, notre France, est pleinement elle-même non seulement par sa diversité culturelle historique, mais aussi par les nouvelles richesses culturelles qu'elle a intégrées. Il lui reste à inscrire dans sa Constitution, comme l'ont fait le Maroc et le Brésil, sa multiculturalité, car il est évident que l'unité et la diversité françaises doivent être fondamentalement liées. La diversité sans unité serait dispersion, l'unité sans la diversité serait homogénéisation artificielle et destructrice de richesses. Les témoignages publiés ici permettront au lecteur de mieux comprendre le seuil historique que la France a franchi désormais."

03/2012

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Critique littéraire

Sartre, voyageur sans billet. Essai

" Ce n'est pas dans je ne sais quelle retraite que nous nous découvrirons : c'est sur la route, dans la ville, au milieu de la foule, chose parmi les choses, homme parmi les hommes." La présentation la plus attrayante de l'existentialisme a toutes les apparences d'une invitation au voyage. Prendre la route à la rencontre des villes et des hommes, si possible dans le monde entier, c'est voyager, en effet. Et Sartre, l'amoureux de Paris, n'a cessé de parcourir la planète, pour se découvrir lui-même. D'où l'ambition légitime de cet essai: aller à la découverte de Sartre en s'attachant à ses voyages. A ses tout premiers voyages d'agrément, comme en Espagne, en Italie, en Grèce ou au Maroc. A ceux qu'il entreprit pour des raisons d'ordre politique, notamment en URSS. Ainsi qu'au voyage charnière qui le mena aux Etats-Unis, tout de suite après la seconde guerre, comme journaliste. En ressortent les portraits de villes particulières: New-York, où il aurait aimé vivre; Rome où il a en partie vécu; Naples qui l'a fasciné; Venise, qu'il a aimée au point de lui consacrer la majeure partie d'un livre inachevé sur l'Italie. Se dévoile ainsi une partie cachée de son talent qui en fait un maître incontestable de la littérature de voyage. Philosophe jusqu'ici assez peu reconnu de la ville, Sartre se révèle aussi un extraordinaire rapporteur de " choses vues ", brisant le simple cadre de l'anecdote. C'est qu'il a un but: tuer en lui comme en nous le touriste, pour donner naissance au voyageur.

10/2005

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Français langue étrangère (FLE

Jus d'orange 1 A1.1. Guide pédagogique, avec 1 CD audio

Guide pédagogique dans la collection Jus d'orange , méthode de français langue étrangère (FLE) pour enfants, niveau 1 (A1. 1). JUS D'ORANGE : UNE JOYEUSE HISTOIRE D'AMITIE Il est des amis d'école inséparables. Amina, la douce, Lou, l'aventurière, Noah, le scientifique et Théo, le romantique, en font partie. Ils sont les héros de Jus d'orange. JUS D'ORANGE : ADAPTE AUX CONDITIONS REELLES D'ENSEIGNEMENT Les unités sont organisées par séances de cours Les 8 unités correspondent à 60/70 séances selon les contextes La progression thématique suit les temps forts de l'année scolaire JUS D'ORANGE : UN VRAI PROJET GLOBAL A chaque niveau, son projet Un projet divisé en tâches : une tâche par unité jusqu'au projet final Une véritable approche actionnelle JUS D'ORANGE : UNE EDUCATION A L'INTERCULTUREL La Francophonie est prise en compte dans sa globalité, de Marseille à Dakar, de Bruxelles aux Antilles, du Maroc à Tahiti, de la Suisse à l'océan Indien... JUS D'ORANGE : L'INSTANT PLAISIR De nombreuses activités ludiques Des points lecture sous forme de bande dessinée Des chansons pour tous les goûts JUS D'ORANGE : TOUT EN IMAGES Spécial animations : un voyage en Francophonie Vidéo : des reportages à suivre su TiVi Raph', l'émission pour les jeunes de Jus d'orange Les héros en poster pour la classe JUS D'ORANGE : LE MATERIEL Pour l'élève : Livre de l'élève avec DVD-Rom multimédia Cahier d'exercices en couleurs Pour le professeur Guide pédagogique Cahier de diversité imprimable pour une pédagogie différenciée en fonction des niveaux Fichier d'évaluation imprimable Cahier de jeux imprimable

03/2015

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Economie

Mondialisation. Un autre regard

Non, ce n'est pas un nouveau livre sur la crise ! L'auteur, fort de son expérience auprès d'industriels, de gouvernements des pays émergents, de fonds souverains, nous propose d'ouvrir les yeux sans complaisance sur la mondialisation et d'y trouver des motifs d'espérer et de rebondir. Bien des faits récents nous rappellent que la mondialisation est entrée dans une nouvelle phase, celle où les pays industrialisés " du Nord ne décideront plus seuls et où l'essentiel des ressources se trouvera au Sud. Plutôt que de déplorer - voire de diaboliser - un mouvement inéluctable, sommes-nous prêts à en accepter les conséquences, à nous adapter pour en tirer profit ? Ce livre propose un autre regard sur la mondialisation. Il nous invite appuyé par de très nombreux exemples en France comme à l'étranger et par des rencontres avec des chefs d'entreprise d'Inde et du Maroc, à revoir notre logiciel de pensée. Sans l'Europe, nous ne sommes rien, mais sans stratégie commune, comment renouer avec la croissance ? Parions sur notre valeur ajoutée, la recherche et l'innovation. Accompagnons le Sud pour qu'il devienne demain un partenaire et un marché pour nos entreprises. Brisant des tabous, Nicolas de Germay dénonce le protectionnisme ou des idées reçues comme celle qui voudrait qu'investir à l'étranger fasse perdre des emplois en France. Refusant de s'inscrire dans le pessimisme ambiant, conscient de nos difficultés (chômage, destruction d'emplois, déficits publics) l'auteur ouvre des voies aux PME et aux PMI pour qu'elles s'adaptent à cette nouvelle mondialisation et dynamisent leur développement.

06/2010

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Littérature française

L'année de tous les apprentissages

De retour du Canada après ses études, Wahid retourne au Maroc, son pays natal, accomplir son service civil dans un ministère à Rabat. Les émotions des retrouvailles avec ses anciens amis ravivent sa mémoire figée dans des souvenirs lointains, à jamais perdus. Il se lie d'amitié avec de nouvelles connaissances dont la présence et le soutien l'aident à transcender le vide de l'absence, à composer avec la dure réalité de la redécouverte de son pays qu'il ne reconnaît plus. Il se heurte à la corruption, à l'abus du pouvoir, à la bassesse, à la répression et aux moeurs dégradées ainsi qu'à la lâcheté, la mauvaise foi, le désordre moral et la dérive sociétale. Dans ses moments de silence et de solitude, Wahid se remémore sa symphonie achevée avec Sarah. Réussira-t-il à l'oublier ? Et à céder aux multiples tentations ambiantes ? Ou demeurera-t-il attaché à cette figure féminine présente-absente qui crée les liens entre passé et présent ? Sarah, amour singulier et tout chevillé dans son âme souligne de manière symbolique la perte d'un idéal dans lequel juifs et musulmans pourraient vivre ensemble. Dans L'année de tous les apprentissages, Najib Redouane conduit le lecteur dans les arcanes de la bureaucratie et de la politique marocaines où le héros pourrait se perdre s'il ne conservait intacte son intégrité grâce à la lumineuse présence du souvenir de son amour pour Sarah. Il livre un roman où l'ironie côtoie la tendresse, l'amitié et une douloureuse lucidité, voire une profonde nostalgie des valeurs perdues et des espoirs déçus.

11/2015

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Sports

Tous les Berliet militaires 1914-1940. Volume 1, Les camions

Marius Berliet, le plus illustre des pionniers français du véhicule industriel, s'engage dès 1906 dans la voie alors balbutiante du camion militaire. De succès en succès, maintes fois lauréat des épreuves d'endurance, il développe à la veille de à Grande Guerre l'immortel CBA qui sera l'un des symboles de à Voie Sacrée à Verdun et de la victoire de 1918, "la route française ayant vaincu le rail allemand". Après la Grande Guerre, le grand constructeur lyonnais demeure l'un des plus importants fournisseurs de l'année française. Le très dur service au Maroc durant la guerre du Rif (1925-1926) achève de populariser les Berliet militaires et, à l'heure du réarmement face à la nouvelle menace allemande, l'usine de Vénissieux sortira par milliers des camions de 3,5 tonnes et 5 tonnes, bâchés ou citernes, ainsi que des gros porteurs spéciaux de 7,5 tonnes et des porte-chars de 15 tonnes. Tous ces modèles, et bien d'autres, sont passés en revue dans le présent volume. Une documentation historique rendant hommage à l'industrie automobile française au service de la Défense nationale. Cet ouvrage consacré aux camions Berliet est le troisième d'une riche colle, fion appelée à couvrir l'ensemble des véhicules utilisés par l'armée française, tous constructeurs confondus. Chaque ouvrage, très visuel, présente tous les modèles de manière systématique, suivant un classement chronologique, avec pour chacun les plus belles photographies, les fiches techniques détaillées et, autant qu'il a été possible de les retrouver, les immatriculations d'origine. En outre, les modèles principaux sont présentés en couleurs, permettant aux collectionneurs et aux maquettistes de découvrir leurs livrées d'époque.

06/2019

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Photographie

An attic full of trains

Au sommet de la maison des grands-parents de Carlotta di Lenardo en Italie, il y a une pièce qui abrite la bibliothèque. Une porte cachée entre les étagères s'ouvre sur un grenier secret, une grande pièce dominée par un énorme train miniature, que son grand-père a construit et complété tout au long de sa vie. Bien que ce soit important pour sa relation avec lui, un jour au cours d'un déjeuner en famille, il lui a révélé une autre de ses passions pas très secrètes - son amour durable pour la photographie - et a partagé avec elle ses archives de plus de 8000 photographies : un ensemble d'oeuvres vernaculaires capturant plus d'un demi-siècle de vie dans des couleurs vives. Inconnu de son vivant, le travail d'Alberto di Lenardo offre un précurseur à certains des photographes les plus appréciés d'Italie, de Luigi Ghirri à Guido Guidi, avec des oeuvres réalisées en Italie, aux Etats-Unis, au Brésil, au Maroc, en Grèce et au-delà. Dans le séquençage scrupuleux de Carlotta, An Attic Full of Trains nous montre un joyeux échantillon de la vie au XXe siècle : celle des plages et des bars, des montagnes, des road trips, des amoureux et des amis. Alberto di Lenardo (né en 1930, Ontagnano di Gonars, Italie) a passé sa vie dans la région du Frioul-Vénétie Julienne, mais a voyagé à travers le monde. Propriétaire d'une entreprise viticole, la photographie avait toujours été pour lui un passe-temps et une passion, documentant des moments quotidiens et des voyages entre amis et en famille.

07/2020

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Droit

Hommage à un printemps environnemental. Mélanges en l'honneur des professeurs Soukaina Bouraoui, Mahfoud Ghézali et Ali Mékouar

Cet ouvrage a été écrit en hommage à trois professeurs de droit de l'environnement du grand Maghreb : Soukaina Bouraoui de Tunisie, Mahfoud Ghezali d'Algérie et Ali Mékouar du Maroc. Tous trois, à leur manière, ont consacré une grande partie de leur carrière universitaire, à initier et à promouvoir le droit de l'environnement dans leur propre pays comme au plan international. Les auteurs, au nombre de 37 et provenant de 14 Etats différents, sont le plus souvent à la fois des amis, des collègues ou d'anciens étudiants. Ils ont voulu témoigner de leur reconnaissance envers les récipiendaires pour leur contribution à la construction d'un printemps environnemental concrétisé aujourd'hui par un ensemble impressionnant de textes juridiques ainsi que par la reconnaissance constitutionnelle du droit à l'environnement. La diversité des contributions rend compte de la richesse environnementale des pays arabes, méditerranéens et africains. Les thèmes suivants sont abordés successivement : Afrique et environnement ; Droits fondamentaux et environnement ; Mer, littoral et ressources partagées ; Droit international et environnement. L'ensemble est un témoignage scientifique et culturel du dynamisme de la francophonie. C'est aussi un hommage rendu aux professeurs S Bouraoui, M Ghezali et A Mékouar pour leur active participation aux activités de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) et plus spécialement de son Agence universitaire de la francophonie (AUF), ainsi qu'en son temps au réseau francophone de recherche en droit de l'environnement animé depuis l'Université de Limoges par le Centre de recherches interdisciplinaires en droit de l'environnement, de l'aménagement et de l'urbanisme (CRIDEAU) équipe thématique de l'Observatoire des Mutations Institutionnelles et Juridiques (OMIJ - EA 3177).

11/2016

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Histoire internationale

La fortune des rois. Train de vie, patrimoine et investissements princiers

Attention, sujet tabou ! Aujourd'hui, 15 % des Etats de la planète sont toujours régis par des monarques. Mais qui sait à quel point ces rois, princes, émirs et sultans sont riches ? Que le roi de Thaïlande "pèse" 21 milliards d'euros, le sultan du Brunei 14 milliards, le roi d'Arabie 13 milliards et même le souverain du microscopique Liechtenstein 3 milliards ? Que Mohammed VI du Maroc, qui pose au "roi des pauvres", ne cesse de s'enrichir grâce aux phosphates ? Ou que la reine des Pays-Bas, qui aurait perdu près de 100 millions dans le scandale Madoff, possède encore 150 millions d'euros et perçoit chaque année une liste civile de 38 millions ainsi qu'un "salaire" de 850 000 euros ? Pour la première fois, une enquête fouillée apporte un nouvel éclairage sur la fortune des monarques : leurs revenus officiels et ceux qui le sont moins, leur patrimoine, leurs privilèges, notamment fiscaux, et leur train de vie. Ses conclusions sont édifiantes. Même s'ils s'en défendent et ne font guère assaut de transparence, les princes et leurs familles sont de mieux en mieux rémunérés, sans être évalués sur leurs prestations. Biens mobiliers, propriétés foncières, rente pétrolière, portefeuille boursier et participations bancaires : leur fortune prospère de jour en jour. Si tous ne versent pas dans l'affairisme, tous aiment l'argent : sport, communication, culture ou aide au développement, tout leur rapporte. Luxe et privilèges finissent par tourner à l'obsession au point de brouiller leur image et de menacer leur position. Est-il encore temps de redresser la barre ou la monarchie s'est-elle définitivement dissoute dans le grand capital ?

11/2011

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Sociologie

Les industries culturelles et créatives dans la mondialisation

Le présent ouvrage réunit les textes reçus et retenus des deux séances des deuxièmes Jeudis de L'Harmattan, qui ont eu lieu les 29 mars et 24 mai 2018, qui portaient respectivement sur la mondialisation et les rapports entre cultures, et sur les industries culturelles et créatives dans la mondialisation. Les textes ici réunis ne prétendent pas donner du phénomène de la culture dans la mondialisation une présentation exhaustive, bien entendu, ce serait sans doute une tâche impossible, mais fournir des points de vue particuliers sur certains aspects du phénomène, permettant ainsi de repérer sa très grande diversité. Ainsi, Némésis Srour nous présente ses recherches sur l'introduction de Bollywood dans le monde arabe à partir de l'exemple de Dubai ; Abdelfettah Benchenna et Dominique Marchetti se sont intéressés à l'espace de la presse électronique au Maroc ; Bertrand Legendre, lui, présente une analyse de l'édition dans les pays du Nord ; et, enfin, Bruno Péquignot tente de montrer que le capitalisme et la mondialisation sont deux phénomènes qui ont une même histoire. Les deuxièmes Jeudis de L'Harmattan qui se sont tenus en 2018 avaient pour thème la mondialisation. Après avoir traité de l'Europe en 2017, session qui a fait l'objet de deux publications (L'Europe. Approches géopolitiques et économiques sous la direction de Jean-Paul Chagnollaud et Xavier Richet ; L'Europe, histoire et philosophie sous la direction de Dominique Château et Bruno Péquignot), les organisateurs des Jeudis de L'Harmattan ont souhaité traiter de cette question au coeur de bien des débats, la mondialisation, en l'abordant à partir de différents angles d'approche.

02/2019

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Ethnologie

Bali. Interprétation d'une culture

Bali a toujours eu sa beauté contre elle. L'éblouissement des spectacles, qui la font croire particulièrement vulnérable, a souvent caché à nos yeux les institutions sous-jacentes. Depuis 1957, Clifford Geertz (1926-2006), professeur à l'Institute for Advanced Study de Princeton, a suivi l'évolution de la politique et des institutions de Bali. Dans le village, généralement considéré comme un absolu mystique où l'individu se fond entièrement, il observe les différences sociales, les conflits et leurs résolutions finales. À propos de l'irrigation (ici comparée à celle du Maroc) il montre la passion des Balinais pour l'organisation en groupes indépendants, organiques et spécifiques, dont les relations s'adaptent selon un rituel extrêmement élaboré. Les systèmes de noms et d'appellations, le mécanisme du calendrier, les règles de l'étiquette interviennent dans le mode de vie et lui donnent forme, sans qu'il faille pour autant oublier les pressions et tensions endémiques, dont nous avons un exemple dans la pratique des combats de coqs avec enjeux : joués et rejoués sans fin, ils nous livrent "la réflexion des Balinais sur leur violence à eux : sur ce dont elle a l'air, sur ses procédés, sur sa force, sur la fascination qu'elle exerce". Cet édifice de symboles est "une traduction puissante de la vie telle qu'au profond d'eux-mêmes les Balinais n'en veulent pas". Tout change, sauf ce qui demeure. La persistance d'une partie considérable du caractère culturel d'un peuple est l'un des plus profonds mystères des sciences humaines. L'anthropologie est idéalement située pour déterminer la contribution de la politique du passé à celle du présent.

10/1983

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Techniques artistiques

Un art de l'éphémère

Paul Nicoli se passionne depuis de longues années pour l'art de la table. Des tables qu'il imagine à la façon d'installations, de tableaux, de natures mortes, qui, une fois le repas achevé seront desservies, ou plutôt "démontées" à l'instar d'une installation éphémère. Afin de satisfaire son désir de perfection, au talent du collectionneur s'est ajouté celui de producteur, car en effet rien ne le stimule davantage que de faire fabriquer par d'authentiques artisans des objets ou de la vaisselle dans les pays où il voyage, ainsi de la Turquie, la Chine, le Maroc, l'Afrique du Sud, le Japon… Très éclectique, le goût de Paul Nicoli couvre des champs les plus divers, tels l'argenterie Augsbourg, des objets d'art brut ou simplement trouvés sur le bas-côté de la route, de la vaisselle ancienne, de la poterie locale, de la verrerie vénitienne, de bohème ou artisanale spécialement créée selon ses envies, ses goûts… Installations éphémères, ses tables tableaux répondent à trois principes fondamentaux en art : le rythme, la couleur et le volume. Trois thèmes autour desquels Paul Nicoli crée des tables qui surprennent, intriguent, mais surtout séduisent et rendent un peu jaloux de tant de fantaisie, d'inventions. Chacune de ses créations est unique et faite pour dialoguer avec les hôtes qui ont le privilège de les découvrir. Ce livre tente de rendre compte d'un art de vivre à la française, revivifier par un authentique artiste, Paul Nicoli, sous l'objectif du photographe Guillaume de Laubier dont le talent qui n'est plus à démontrer, accompagne nombre d'ouvrages relatifs à la maison, au décor, aux jardins, à l'architecture…

09/2016

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Sports

Le grand frère des banlieues

Je suis né un jour de décembre 1964, dans le bidonville de la Folie, à Nanterre. Notre baraque n'était qu'un tas de planches et de tôles. Pas d'eau, pas de gaz, pas d'électricité et pas de tout-à-l'égout. Mon père aurait sans doute pu nous bricoler quelque chose de plus vivable, mais la préfecture de police avait créé la brigade Z dont les agents détruisaient tout ce qui pouvait améliorer les constructions. Finalement nous sommes partis. Pour un logement où nous aurions dû être plus heureux. Mais, au début de l'été 1978, mes deux plus jeunes sœurs, Sonia et Nataje, sont parties en vacances à la mer, dans une famille d'accueil. Sonia est morte là-bas, renversée par une voiture. La famille a implosé. Mon père est rentré au Maroc. Ma mère est devenue dépressive. Moi, j'ai dû arrêter mes études pour ramener un peu d'argent à la maison. Je suis devenu vendeur mais j'aspirais à autre chose. En fait je n'existais que par le sport. Puis, peu à peu, le sport m'a ouvert d'autres horizons. J'ai été sacré pour la première fois champion du monde de full contact en 1991. Je suis devenu célèbre. Cela m'a permis de soutenir l'association Sport Insertion Jeunes créée par mon frère aîné. Le sport m'avait sauvé : il pouvait en sauver d'autres. Pour beaucoup, je suis devenu le grand frère qui a réussi. Le grand frère des banlieues. Je ne boxe plus, à présent. Pourtant mon combat continue. Dans ce livre, entre autres. A. Q.

03/2005

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Esotérisme

Entités diagnostic et rituels de bannissement. Pour libérer les personnes et les lieux

Alors que de plus en plus de personnes en détresse se plaignent de fatigue, de maladies aiguës et récurrentes, de perte d'appétit, de malchance plus ou moins sévère, de problèmes de sommeil, etc., un diagnostic peut mettre en lumière un phénomène très courant : la présence d'entités. Qu'il s'agisse de larves capables de vampiriser leur victime jusqu'à les rendre malades, ou d'âmes privées de leur corps terrestre qui survivent en s'abreuvant de l'énergie vitale de leurs hôtes, il convient de s'en débarrasser ! C'est pourquoi il est important de diagnostiquer les personnes et les lieux par le biais des outils habituels de l'occultiste comme la cartomancie (Tarot de Marseille et Oracle de Belline) ou le pendule (pour lequel des cadrans spécifiques sont fournis), auxquels s'ajoute un questionnaire précis. Dans cet ouvrage, Marie-Véronique Lechêne détaille les différents types d'entités, ainsi que les phénomènes qui ressemblent à une présence invisible mais qui n'en sont pas (énergies résiduelles, mémoires des murs ou anomalies géobiologiques...). Elle transmet également les protocoles pour communiquer avec ces âmes désincarnées lorsque c'est possible et des mesures de protection afin de sécuriser ces pratiques. Enfin, l'auteure livre des rituels éprouvés dans ses propres consultations, applicables aux personnes et aux lieux, pour bannir ces présences importunes ou s'en prémunir. Ils reposent sur les traditions de la magie blanche, de la sorcellerie de campagne, mais aussi sur les prières traduites par l'abbé Julio. Au-delà de la simple chasse aux fantômes, apprenez à neutraliser ces entités afin que les vivants puissent retrouver paix et joie de vivre.

09/2019

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Critique littéraire

Ecrivains marocains du monde. Volume 2, Canada

Ecrivains marocains du Monde comporte un grand nombre d'entre eux résidant et écrivant en dehors de l'hexagone et du Maroc, en fait, à travers le monde, entre autres en : Allemagne, Angleterre, Belgique, Brésil, Canada, Egypte, Espagne, Etats-Unis, Guinée, Israël, Italie, Jordanie, océan Indien, Norvège, Pays-Bas, Philippines, Sénégal, Suisse et Tchécoslovaquie. C'est dire que des Marocains écrivent partout en français, en arabe et même dans la langue du pays d'accueil contribuant ainsi par la variété et la qualité de leurs écrits à redéfinir dans la pensée marocaine l'entité ou la caractéristique nationale qui passe par un élargissement de l'espace géolinguistique. Ce deuxième volume est réservé aux dix-huit écrivains suivants au Canada : Abderrahman El Fouladi, Roger Elmoznino, Raja El Ouadili, Myriame El Yamani, Elhafed Ezzabour, Mustapha Fahmi, Ahmed Ghazali, Latifa Halim, Asmaa Ibnouzahir, Aberrahim Khouibaba, Pierre Lasry, Intissar Louah, Rachida M'Faddel, Soukayna, Bob Oré Abitbol, Serge Ouaknine, Nour Eddine Yahiaoui et Mohammed Zaari Jabiri. Ces écrivains et écrivaines, juifs et musulmans, femmes et hommes, toutes générations confondues, qui écrivent en français, en anglais et en arabe réalisant une variété d'écrits dans différents genres : poésie, récits, romans, nouvelles, dramaturgie et essais. Leur production apparaît comme une manifestation exemplaire et singulière sans cesse renouvelée qui vise à mettre en lumière les enjeux intertextuels qui se tissent entre la littérature et l'histoire de l'immigration, à vivifier le dialogue entre cultures et civilisations dans ce pays qui vise à concilier les réalités, à souder les continents et à enrichir la condition humaine en pratiquant à la fois le partage, la connaissance, la reconnaissance et la fraternité universelle.

07/2019

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Littérature française (poches)

Fils de Berbères

"Tout mon être était d'Afrique du Nord, berceau historique des tribus berbères. C'est à quarante-cinq ans passés que j'ai pris la pleine conscience de cette lointaine appartenance. Il était temps d'amorcer un rapprochement, de partir à la découverte, de comprendre pour mieux aimer. Mais avant d'entreprendre le voyage, j'ai voulu récapituler ce que je savais. J'ai remonté le fil de mon existence pour repérer ce que je n'avais pas vu, pas saisi, de ce monde berbère qui m'avait fait signe sans que je lui réponde. La mémoire offre de beaux voyages, surtout quand on chevauche des mots." C'est effectivement à un "beau voyage" que nous convie Eric Fottorino, une quête infiniment personnelle qui devient passionnante découverte : une région, une histoire, des traditions millénaires, une langue, un peuple, des peuples car, comme s'en amuse l'historien Gabriel Camps, il est finalement plus facile de citer les pays d'où ne viennent pas les Berbères, tant leurs origines sont partout, ou presque, du Nil à l'Afrique noire, de l'Inde aux contrées nordiques... De Ouarzazate à Fès, en passant par les gorges du Thodra, la vallée du Dadès et les dunes de Merzouga, Eric Fottorino raconte les Berbères, juifs et arabes, femmes façonnant l'argile et hommes cultivant la terre, artisans et commerçants, opposants politiques et cinéastes engagés... Il prolonge aussi la quête des origines qui est la sienne et qu'il a racontée dans ses deux ouvrages L'homme qui m'aimait tout bas et Questions à mon père, en allant vers la Tunisie de son père adoptif et le Maroc de son père naturel.

07/2014

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Actualité et médias

Le Roi prédateur

Mohammed VI est désormais le premier banquier, le premier assureur, le premier entrepreneur de bâtiments de son pays. Il y joue un rôle dominant dans l’agro-alimentaire, l’immobilier, la grande distribution, l’énergie et les télécoms. La fortune personnelle du roi du Maroc a quintuplé en dix ans, et le magazine Forbes le classe désormais parmi les personnalités les plus riches du monde. Que s’est-il donc passé depuis l’avènement du fils d’Hassan II ? Par le biais des holdings que contrôle la famille royale, avec l’aide du secrétaire particulier de Sa Majesté et la complaisance de nombre de dignitaires et de valets du pouvoir, c’est à une véritable mise en coupe réglée de l’économie du royaume que l’on assiste depuis plus de dix ans. Et si l’absolutisme royal selon Hassan II visait à assurer la pérennité de la monarchie, la structure de gouvernement mise en place par son fils est tout entière tendue vers l’accaparement privé. Voici ce système, et les hommes qui en tirent les ficelles, pour la première fois mis au jour au terme d’une minutieuse enquête de terrain, d’un examen fouillé des dossiers sensibles, de nombreuses rencontres avec les principaux témoins de cette royale prédation, y compris parmi les proches du Palais. Voici comment le souverain d’un des régimes désormais les plus menacés par la vague démocratique dans les pays arabes a transformé ses sujets en clients, l’Etat en machine à subventionner les intérêts de la famille royale, et notre pays en complice d’un désastre politique et moral auquel contribue, à son corps défendant, le contribuable français.

02/2012

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Critique littéraire

Amin Maalouf. Une oeuvre à revisiter

L'écrivain franco-libanais Amin Maalouf est paré d'une image de passeur de cultures, de chantre des exilés et d'ambassadeur des immigrants. Chrétien au Liban, Arabe en France, il semble irrémédiablement minoritaire, irrémédiablement étranger. Il revendique d'ailleurs lui-même ce rôle de médiateur entre l'Orient et l'Occident, prêchant pour un monde du multiculturalisme et de l'identité multiple. Commentateurs et critiques accolent ainsi à son oeuvre l'étiquette de la poursuite d'une communion universelle des peuples, l'abordant principalement au regard des questions d'identité, d'exil, de quête des origines et d'appartenances multiples. Le présent ouvrage revisite l'oeuvre de ce grand auteur qu'est Amin Maalouf - lauréat du prix Goncourt en 1993 et membre de l'Académie française depuis 2011 - afin de mettre en évidence la complexité de celle-ci et de montrer les diverses voies empruntées pour revenir sans cesse à des images et à des leitmotivs obsessifs. De la cartographie de l'oeuvre de Maalouf aux questions de sa réception et de sa lecture, en passant par des perspectives culturelles, idéologiques et politiques, il balise de nouvelles pistes d'interprétation. Premier ouvrage collectif à porter exclusivement sur Amin Maalouf, il réunit des contributions du Canada, de la France, du Maroc, du Cameroun et de l'Afrique du Sud. Se concluant sur une entrevue exclusive avec Amin Maalouf, il saura éveiller la curiosité pour cette oeuvre qui, de lecture en relecture, fait surgir ce sens profond de l'humanité et conduit à parcourir autrement la terre et ses frontières, la mer et ses rivages.

01/2015

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Droit

LA MORT DU ROI. Essai d'ethnographie politique comparée

Personne ne saura jamais ce qui s'est passé dans la tête et le cœur des Français le 8 janvier 1996, à l'annonce de la mort de François Mitterrand. Mais on a vu - dans le psychodrame national, dans la double cérémonie de Notre-Dame et de Jarnac - refleurir avec abondance la métaphore historique des " deux corps du roi ". Fallait-il la prendre au pied de la lettre ou à tout le moins la prendre au sérieux ? C'est, en somme, le sujet même de ce livre, sorti d'un séminaire tenu au chaud dans le cadre de l'Ecole des hautes études en sciences sociales. De la réponse qu'on donnera à cette question dépend l'idée qu'on se fera du pouvoir et de son dépositaire dans le monde contemporain. Le sous-titre du livre dit assez sa méthode. Fondée sur l'étude structurelle de la mort de l'ancien président de la République, la comparaison s'imposait avec le passé : la Révolution française, de la mort de Louis XVI à celle de Marat ; la IIIe République, où se met en place le cérémonial national autour de la mort de Gambetta, de Félix Faure, des funérailles du maréchal Foch. Et la comparaison dans l'espace avec des chefs d'Etats de statuts divers - de la " canonisation " de Lénine à l'héroïsation de Kennedy, de la mort annoncée de Franco à celle, inattendue et télévisuelle, du Brésilien Neves - permettait de distinguer entre ce qui, dans cette affaire, peut passer pour une constante de l'époque et ce qui relève de la spécificité française ou de la nature sacrée du pouvoir.

11/1999

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12 ans et +

Gamer Tome 6.1 : #Fail. Première partie

Si Charlotte, Elliot, Margot et Laurianne, aidés de Dolann, ont réussi a mettre des bâtons dans les roues du Spectre en évitant que le groupe de hackers sabote la finale des Championnats mondiaux de La Ligue des mercenaires, Kostas, lui, refuse de s'avouer vaincu ! Dans une nouvelle vidéo, le youtubeur vedette s'érige en victime et lance une nouvelle salve d'accusations contre la Guilde, forçant celle-ci à se retirer des réseaux sociaux. Décidément, un retour à la vie normale semble impossible pour Laurianne : d'un côté, Sarah-Jade est de retour pour se venger ; de l'autre, Sam s'est fait une nouvelle petite amie ! Et Dolann qui croit avoir identifié la tête du Spectre, en plus ! Celui-ci souhaite recruter Laurianne afin de faire tomber le groupe de hackers une fois pour toutes, mais pour réussir cela, il est primordial de retrouver Maxime Peterson, lui qui est devenu introuvable après la Corée... IRL comme dans La Ligue des mercenaires, Laurianne prend de plus en plus de risques. Une chose est sûre : si on découvre ce qu'elle planifie avec Dolann, elle pourrait se retrouver en prison ; et si quelqu'un à l'école apprend ce qui se passe entre elle et Zach, elle risque de perdre ses amis les plus chers, ce qui serait bien pire ! Mais Laurianne est une hacker, une guerrière et une joueuse redoutable ; s'il y en a une qui peut passer à travers l'oeil de la tempête, sauver la Montagne et les Forces de défense terrestre et en ressortir indemne, c'est bien elle !

01/2019

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Histoire internationale

Les manuscrits de Tombouctou

Au cour de l'Afrique subsaharienne des XVe et XVIe siècles, Tombouctou est une cité florissante qui attire enseignants et étudiants, protégés par l'empereur du Songhaï. C'est là que se partage et se propage le savoir. L'enseignement et le livre prospèrent et tous les métiers en profitent : copistes, libraires, répétiteurs, relieurs, traducteurs, enlumineurs. On vient d'Égypte, d'Andalousie, du Maroc ou de l'empire du Ghana pour suivre des cours à l'université de Sankoré. Ainsi, en pleine gloire, la ville accueillait au XVe siècle plus de 25 000 étudiants. Sur des parchemins, sur des papiers d'Orient, sur des omoplates de chameau ou des peaux de mouton, tout est noté, commenté, référé : le cours du sel et des épices, les actes de justice, les ventes, les précis de pharmacopée (dont un traité sur les méfaits du tabac), des conseils sur les relations sexuelles, des précis de grammaire ou de mathématiques. Après l'effondrement de l'empire Songhaï au XVIIe siècle, ces manuscrits ont été oubliés, conservés dans des cantines rouillées et des caves poussiéreuses, mangés par le sel et le sable. Mais les choses changent : les héritiers des grandes familles ouvrent des bibliothèques privées, l'institut Ahmed Baba est crée, l'Unesco et les chercheurs du monde entier s'y intéressent. Le professeur Georges Bohas estime que seulement 1% des textes sont traduits et 10% catalogués. Dans ce livre, qui mêle l'histoire de Tombouctou, les images de ces textes précieux et les contributions de cinq des plus grands africanistes, Jean-Michel Djian s'interroge : pourquoi un tel oubli ? Que cachent ces manuscrits ? Que peuvent-ils nous apprendre ?

10/2012