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Vincent Chrétienne

Extraits

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Prière et spiritualité

L'heure est venue du courage chrétien : l'oecuménisme

"Je suis heureux de constater une unité pour dire que l'unité des chrétiens reste un objectif important et nécessaire" écrit le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens. Il n'en dénonce pas moins, et avec vigueur, l'oecuménisme de ceux qui préfèrent rester sur place et se contentent de la bonne entente atteinte. Selon le Concile Vatican II, l'oecuménisme est l'échange des dons. Il s'agit donc de s'aider mutuellement à mettre en valeur les charismes de chaque communauté, mais aussi à en dénoncer les perversions. "C'est un service fraternel que nous devons nous rendre". Plaidant pour un dialogue basé sur la "vérité" et sur "l'amour", il fait observer que les chrétiens sont "confrontés à de nombreux problèmes communs dans leur vie ecclésiale", comme le disait le cardinal John Henry Newman : "les chrétiens se ressemblent beaucoup plus, même dans leurs faiblesses, que ce qu'il se sont souvent imaginé". "Et pourtant, déplore le cardinal, dans nos dialogues, nous nous contentons de trop peu, de l'extérieur des choses, d'être "aimables et cordiaux" les uns avec les autres par les paroles et par les oeuvres" : le dialogue qui commence à ta racine des choses, avec les défis réels et les blessures de la vie ecclésiale, est celui par lequel les relations grandissent et s'approfondissent. C'est vraiment un dialogue d'amour. L'oecuménisme des martyrs est aujourd'hui un témoignage très important insiste enfin le cardinal Koch. "En ce siècle, peut-être encore plus qu'en beaucoup d'autres, de très nombreuses personnes sont persécutées ou tuées pour leur foi, non pas parce qu'elles sont catholiques, orthodoxes, anglicanes, ou protestantes, mais parce qu'elles sont chrétiennes". Le sang des martyrs est la semence de l'oecuménisme.

04/2024

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Histoire internationale

Ethnogenèse et nationalisme en Afrique centrale. Aux racines de Patrice Lumumba

"Avec cette monumentale monographie, Thomas Turner résume une vie de travail consacrée à l'étude des dynamiques identitaires dans une communauté ethnique relativement réduite mais politiquement importante, les TETELA, situés dans le centre-est congolais (zaïrois). Son enquête recouvrant une période de trois décennies se fonde sur des sources riches et variées : entretiens approfondis, inventaire répété des données d'archives, et recension globale des nombreuses informations publiées. Le résultat, c'est une analyse se situant au chevauchement des disciplines de l'Histoire, de l'Anthropologie et des Sciences politiques. Tout au long, Turner ancre sa recherche dans l'ampleur du contexte politique des processus sociaux, régionaux et nationaux qu'a connus le Congo. L'ouvrage est bien davantage qu'une ethnographie. Le siècle de turbulences, comme cadre temporel, permet une vision interprétative qui transcende le "présent anthropologique" ou la tendance des sciences politiques à privilégier le contemporain. En même temps, le large recours aux débats conceptuels qui s'élèvent dans ces domaines, ouvre la voie à une grande richesse analytique surpassant l"'histoire événementielle" (...) Le fil directeur de l'étude, c'est l'ethnogènese. Comment le sentiment d'appartenance tetela s'est-il durci au contact d'une multiplicité d'identités locales, enracinées dans les compréhensions ancestrales du soi collectif, à partir de la classification-type imposée par l'Etat colonial et les missions chrétiennes, à partir des processus politiques déchaînés par l'essor du nationalisme à la fin des années 1950, le traumatisme des crises consécutives à l'indépendance, les rébellions de 1964-65, l'apparition et le déclin de l'Etat mobutiste (...) Le plus célèbre des fils du pays tetela, Patrice Lumumba, (...) a donné aux Tetela une visibilité politique renouvelée. La vision radicale du nationalisme congolais (...) continue à ce jour d'influencer la politique nationale. (...)" Crawford Young

09/2017

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Littérature étrangère

Royaumes juifs Tome 1 : Trésors de la littérature yiddish

Le yiddishland rassemblait des royautés minuscules parfois réduites aux dimensions d'une bourgade, disséminées au cœur de notre vieille Europe et sur ses marches orientales. Les jours de fête, toutes se transformaient en autant de petites Jérusalem. Ces royaumes étaient aussi ceux du verbe et de l'écriture. Territoires de papier et d'imaginaire. Car le yiddishland était riche de sa littérature. Portée par l'explosion de l'imprimerie, marquée d'un sceau fécond par un échange constant entre la tradition sacrée juive et la chrétienté environnante, la littérature yiddish s'affirme au début du XXe siècle. Pendant plus de cinq cents ans et jusqu'au Génocide, il y avait toujours eu en Europe un Juif pour chanter, écrire, raconter ses joies et ses peines dans une langue née entre Rhin et Moselle, dans les communautés juives de Rhénanie. Le yiddish était pratiqué en 1939 par dix millions de personnes. Chacun sait comment toute cette vie fut engloutie : en moins de dix ans, le yiddish devient quasiment une langue morte, exilée du monde. Royaumes juifs exhume les trésors littéraires de cette langue assassinée qui se parlait par-dessus les frontières et faisait exister satire, mélodrame, rire et mystère. Les personnages des romans présentés dans ce volume sont des errants, des mendiants, des voyants, des chercheurs d'impossible. Ils nous parlent tous d'un monde disparu. Rachel Ertel, en concevant ce volume, fait œuvre de résurrection. Les écrivains qu'elle a rassemblés comblent un vide tragique. En leur rendant la parole, Rachel Ertel dit vouloir " inscrire dans le patrimoine français et universel l'univers imaginaire de ce yiddishland, qui a puisé aux sources de la société juive, mais aussi à celles de toutes les sociétés européennes Qu'elle en soit remerciée !

03/2008

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Sociologie

Protéger le jeune enfant. Enjeux sociaux, politiques et sexués (Belgique, 1890-1940)

A la fin du XIXe siècle, la protection du jeune enfant prend forme en Belgique. Des médecins et des femmes philanthropes créent des œuvres, les consultations de nourrissons, qui visent à apprendre aux mères à soigner leurs nourrissons suivant les nouveaux préceptes de l'hygiène. Durant la Première Guerre mondiale, ces œuvres connaissent un formidable essor et finissent par couvrir le pays. En 1919, un organisme officiel est institué pour assurer la protection des enfants : l'Oeuvre nationale de l'enfance (scindée dans les années 1980 pour devenir l'Office de la naissance et de l'enfance et Kind en Gezin). A la veille de la Deuxième Guerre mondiale près de la moitié des jeunes enfants y sont suivis de manière plus ou moins prolongée. Ce livre revient sur l'histoire de ce vaste mouvement éducatif qui visait particulièrement à former les femmes à leurs rôles maternels. Il évoque la médicalisation de l'enfance, de la grossesse et de l'accouchement, mais aussi la naissance et la professionnalisation de l'aide sociale aux familles précarisées. Il montre le rôle essentiel joué par les médecins, les femmes philanthropes, les travailleuses sociales et les organisations ouvrières féminines chrétiennes et socialistes dans la gestion de la protection infantile et maternelle. Ce faisant, il met en exergue les enjeux majeurs d'une politique sanitaire et familiale : enjeux sociaux, politiques, démographiques et sexués. L'histoire de la protection du jeune enfant s'inscrit en effet dans une démarche complexe, au confluent de l'histoire médicale, de l'histoire sociale, de l'histoire politique et de l'histoire des femmes. En décryptant un aspect de l'histoire de la protection infantile, ce livre enrichit sans conteste la réflexion et la compréhension des discours actuels sur le bien-être de l'enfant.

04/2014

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Beaux arts

Ouvrir Vénus. Nudité, rêve, cruauté

Botticelli, poète et orfèvre de Vénus : c'est ainsi que nous regardons encore, et à juste titre, le célèbre tableau que Laurent de Médicis commanda au peintre vers 1484, La Naissance de Vénus. C'est ainsi que nous nous représentons l'idéal du nu que la Renaissance florentine fit revivre à partir de modèles antiques, telle la Vénus des Médicis. Ce livre propose un contre-motif : Botticelli, bourreau de Vénus. A travers un réexamen des sources littéraires, le lecteur découvrira comment, dès le Quattrocento, l'image de la nudité forme un ensemble impur, inquiet, menacé et menaçant tout à la fois. Humiliation ou damnation chrétiennes (Botticelli a écouté les sermons de Savonarole, illustré l'Enfer de Dante), sadisme ou métamorphoses des thèmes païens : une analyse de quatre panneaux illustrant un conte cruel de Boccace fera découvrir comment, chez le grand peintre, la nudité se tresse de cruauté et la beauté de malaise, en un travail formel qui puise dans le rêve et dans le fantasme ses opérations fondamentales. Botticelli repensé avec Freud, avec Bataille, voire avec Sade ? L'anachronisme n'est qu'apparent. Car c'est d'un même instrument que le peintre se montre tout à la fois l'orfèvre et le bourreau de Vénus : c'est bien avec son style qu'il incise et qu'il ouvre, froid et cruel, l'image du corps féminin. De plus, l'humanisme médicéen, dans la longue durée de son histoire, révèle ici toute son ambivalence, déjà notée par Aby Warburg : entre la Vénus des Médicis du musée des Offices et la Vénus des médecins du musée anatomique de Florence (1781) il n'y a que le mouvement structural, historique et esthétique d'une nudité offerte transformée inexorablement en nudité ouverte.

11/1999

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Ouvrages généraux

Le chevalier dans l'histoire

Le best-seller de Frances Gies sur la chevalerie au Moyen Age est une histoire magistrale des origines, de la réalité et de la légende des chevaliers. Né du chaos européen du début du Moyen Age, le chevalier monté et en armure a révolutionné la guerre et est très vite devenu une figure mythique dans l'histoire. Des conquérants normands de l'Angleterre aux croisés de la Terre sainte, du héros de la chanson de geste au preux du roman arthurien, des amateurs de tournoi aux chevaliers-troubadours, le Chevalier dans l'Histoire, de la grande médiéviste Frances Gies, brosse un tableau remarquablement vivant et complet de la chevalerie, de sa naissance à son déclin. Le chevalier apparaît d'abord en Europe comme un mercenaire sans foi ni loi avant de devenir l'étendard de la chrétienté puis un soldat de métier au service des rois. Frances Gies nous fait partager sa vie quotidienne, faite de joutes et de batailles, de pillages et de rançons, mais aussi de dévotion et de pèlerinage, et souvent sanctionnée par une vie d'errance et une mort précoce. Elle nous fait vivre aux côtés de personnages qui ont joué un rôle historique, comme Bertrand du Guesclin, Bayard et Sir John Fastolf, qui inspira le Falstaff de Shakespeare, ou les grands maîtres des Ordres militaires qu'étaient les Templiers, les Hospitaliers et les chevaliers teutoniques. Institution sociale dynamique et centrale du Moyen Age, Frances Gies raconte sa disparition progressive de la scène européenne et montre que le chevalier est devenu très tôt un personnage de la littérature médiévale, qui a marqué durablement la culture européenne et mondiale, comme en témoigne la survivance de la légende arthurienne dans le roman et au cinéma. Ce livre fait partie de la sélection non-fiction du Grand Prix des Lecteurs Pocket 2023.

02/2023

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Fantasy

Asile ! Edition spéciale en noir & blanc

L'incroyable histoire vraie d'un Prince Ottoman au Royaume de France. 1483. Quand le prince Ottoman Djem, fils de Mehmet le Conquérant est conduit par ses protecteurs au château de Rochechinard dans la Drôme, la nouvelle se répand comme une trainée de poudre. On se presse pour le voir en commentant ses coffres remplis de trésors. Menacé dans l'empire par son propre frère, il a demandé l'asile aux chrétiens qui l'ont conduit ici dans cette lugubre "forteresse du vertige". Après avoir erré durant deux ans sur les terres chrétiennes et emprunté les routes sinueuses, il trouve enfin auprès de son hôte, Barachin Alleman, l'asile tant espéré. Contre toute attente, une romance va bientôt naître entre ce prince étranger et la belle Philippine, fille du châtelain voisin, le comte de Sassenage. C'est le début d'un amour aussi passionnel et secret qu'interdit. Hélas cette idylle semble condamnée d'avance et le sort du Prince demeure incertain, ses ennemis étant toujours capables de l'atteindre. Le Roi continuera de faire pression en sa faveur ... mais pour combien de temps encore ? André signe ici en maître son dernier ouvrage, une oeuvre captivante mêlant conte onirique et légende avec un trait hyperréaliste proche de la gravure. L'album nous transporte dans le décor d'origine de cette forteresse, mais surtout dans le mental des gens d'une époque où l'âpre réalité et l'imaginaire ancestral étaient de tous les instants. Un récit méconnu et pourtant authentique qui nous rappelle combien le droit d'asile est complexe et ambigu, considéré jadis comme une " faveur" exceptionnelle et non comme un droit sans contreparties. Découvrez cette édition luxe en noir et blanc à tirage limité, permettant d'admirer le travail d'orfèvre de planches publiées en grand format et accompagnées de plusieurs dessins et croquis inédits.

02/2023

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Histoire internationale

Jacques Ier Stuart. Le roi de la paix

Entre le règne glorieux et quasi mythique d'Élisabeth et celui, tragique entre tous, du malheureux Charles Ier, les années du roi Jacques apparaissent un peu, vu de France, comme une transition sans éclat : ce n'est plus la grande époque de l'Armada et des corsaires d'Amérique ; ce n'est pas encore celle de Cromwell et des Têtes rondes. Et pourtant, que d'événements durant les vingt-deux ans qui séparent la mort d'Élisabeth du couronnement de Charles ! La conspiration des Poudres, l'exécution de Walter Raleigh, la fondation des premières colonies outre-Atlantique, l'expansion du commerce anglais aux extrémités de l'Asie, le drame de Prague et les débuts de la guerre de Trente Ans, tout cela appartient à ce règne injustement négligé par les historiens français. Ajoutons qu'avant de succéder à Elisabeth Jacques avait régné trente-six ans sur l'Ecosse, comme fils et héritier de Marie Stuart, dans une atmosphère de guerre civile et religieuse digne des meilleurs romans d'aventures. Ce sont donc cinquante-huit ans de l'histoire britannique et européenne, à la charnière du Moyen Age et des Temps modernes, que recouvre la carrière d'un homme que ses contemporains ont surnommé " le roi de la paix " et " le nouveau Salomon ", et qu'Henri IV, son " compère ", a considéré comme " le fol le plus sage de la chrétienté ". " Plût à Dieu que l'Angleterre n'eût jamais eu un meilleur roi, ni un pire ", écrivait, quelques années après sa mort, un homme qui n'avait pas été tendre pour lui. Tout compte fait, on peut difficilement imaginer, pour un souverain et pour tin homme, plus bel éloge, et plus mélancolique.

03/2003

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Religion

Précurseur dans le combat pour la famille. Pierre Lemaire

Dès 1945, Pie XII lance un appel solennel aux pères de famille réunis à Montmartre : « Pères de familles chrétiennes, l'honneur et la vitalité de la France, il vous appartient et vous avez le devoir d'agir et de parler au nom de vos familles, au nom de la France. » Ces paroles embrasent le cœur d'un jeune ingénieur et capitaine de réserve, Pierre Lemaire (1903-1995), revenu depuis peu de captivité. Il crée alors un rassemblement de pères de famille. Il dénoncera avec énergie les dérives de la catéchèse et interviendra souvent en faveur de la responsabilisation des parents dans l'éducation. Yves Chiron restitue, à travers la précision des événements, la couleur du catholicisme français d'après-guerre. Il trace ici un portrait extrêmement documenté et passionnant de ce « porte-voix » de la pensée des papes. C'est en effet auprès « du Saint-Père et de ses collaborateurs que Pierre Lemaire recevait les conseils les plus sûrs et les orientations les plus précieuses pour inspirer ses initiatives et ses actions offensives » (Préface de Gérard Leclerc). Il assistera, avec enthousiasme, à toutes les sessions du Concile Vatican II dont il combattra, avec vigueur, certaines interprétations déviantes. Pierre Lemaire prendra la direction des éditions Téqui durant plus de vingt-cinq ans. Avec le père Fillère, le père Caffarel, l'abbé Richard, Jean Ousset, etc., tous deviennent les artisans des premières lueurs de la « nouvelle évangélisation ». Cet ouvrage ne manquera pas d'offrir aux « sentinelles » d'aujourd'hui le témoignage d'un chrétien d'une grande audace, qui a porté tout « son amour pour l'Église et pour le successeur de Pierre » (cardinal Joseph Ratzinger, 1995). Préface de Gérard Leclerc - Postface du père Yannik Bonnet

09/2015

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Sociologie

CFDT 1968-2018 Transformer le travail, transformer la société ? Des luttes autogestionnaires au réformisme

Les événements de Mai 68 ont révélé aux yeux de beaucoup l'importance de la jeune CFDT. Moins nombreuse en adhérents que la CGT, c'est pourtant beaucoup de la CFDT dont on a parlé. Issue de la déconfessionnalisation de la CFTC quatre ans auparavant, la centrale cédétiste a poursuivi dans le mouvement social une alliance avec les étudiants de l'Unef et les adhérents du PSU entamée durant la lutte pour l'indépendance de l'Algérie et la fin de la guerre du Vietnam. Par la diversité de leurs actions, par la détermination de leur engagement, les militants CFDT ont pu révéler l'émergence d'une nouvelle force, d'une nouvelle gauche, assez différente des partis et syndicats traditionnels. Leur référence à l'autogestion, la priorité accordée aux droits syndicaux, leur souhait de rompre avec les rapports hiérarchiques, leurs racines chrétiennes qui n'empêchent pas des courants anarcho-syndicalistes de faire route commune, leur volonté de considérer les travailleurs comme des personnes et, par conséquent, de s'intéresser à tous les aspects de la société, étonnent et paraissent en rupture avec les pratiques d'alors, patronales comme syndicales. Aujourd'hui, la CFDT est devenue la première force syndicale en France dans le secteur privé et la première, privé et public confondus, par le nombre d'adhérents revendiqués. Mais est-ce bien la même CFDT ? Avec le "recentrage" et le réformisme assumé, la CFDT n'a-t-elle pas tourné le dos à ses idéaux ? Ou, au contraire, poursuit-elle, dans un contexte différent, les mêmes objectifs ? Ce livre donne un aperçu très éclairant de la période 1968-2018, à travers le prisme de la CFDT, en examinant non seulement les transformations dans le travail, mais aussi dans les questions sociales et sociétales (logement, droits des femmes, des immigrés et des minorités, nucléaire et environnement, solidarités internationales, etc.).

06/2018

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Histoire ancienne

L'Afrique romaine. Tripolitaine et Tunisie

Rome a laissé en Afrique des traces impressionnantes, où l'on peut encore apprécier l'importance d'une province qui a compté parmi les plus riches de l'Empire romain. L'Afrique Proconsulaire, qui s'étend sur la Tripolitaine (une partie de l'actuelle Libye), la Tunisie et la partie orientale de l'Algérie, fournit en blé et huile Rome même et exporte en abondance une céramique qui envahit à partir du IIIe siècle toute la Méditerranée. Ces réalités économiques ont contribué à l'émergence d'une classe de notables, souvent d'origine africaine, qui se sont intégrés dans l'organisation politique romaine et ont fait parfois de brillantes carrières dans l'administration ou dans leur propre cité. L'émulation au sein de ces élites a contribué au développement des villes et de leur parure monumentale : temples, thermes ou théâtres, toujours visibles aujourd'hui. A ces notables appartiennent des demeures aux décors somptueux, dont les mosaïques conservent en grand nombre le souvenir : autant d'images qui nous renseignent sur la société, ses loisirs, sa culture et ses croyances, en particulier sur la mort. L'Afrique est marquée par un essor rapide du christianisme et l'Eglise y connaît un développement exceptionnel. Dans ce domaine aussi l'archéologie met en évidence, grâce aux découvertes très nombreuses d'églises et d'installations martyriales, la diversité des communautés chrétiennes. A partir du vesiècle, l'Afrique est traversée par bien des vicissitudes : l'installation du royaume vandale, pendant un siècle, puis la conquête byzantine, dont les monuments, églises et forteresses, sont très présents dans le paysage africain. Au milieu du vus` siècle, la conquête arabe entraînera rapidement la disparition de l'Afrique antique. Cet ouvrage facilement accessible pour les étudiants et les amateurs d'archéologie et d'histoire romaine, est un manuel très complet qui comprend de nombreuses cartes et illustrations.

03/2012

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Religion

L'Eglise corps du Christ. Nature et structure

Dans ce premier volume d'une série de trois consacrée à la conception orthodoxe de l'Eglise, l'auteur examine l'origine, les fondements, la nature et les qualités de l'Eglise. Il s'arrête ensuite sur la nature et l'importance de la Tradition ecclésiale. Puis il analyse l'organisation de l'Eglise dans les premiers siècles, accordant toute son attention à l'Eglise locale et précisant son rapport avec les autres Eglises locales et avec l'Eglise universelle. Il souligne à cette occasion l'importance de la synodalité qui, aujourd'hui encore, régit le fonctionnement des Eglises orthodoxes. Sont ensuite présentées les évolutions historiques qui ont vu apparaître le système de la Pentarchie, puis de nouvelles Eglises autocéphales et autonomes ; l'auteur aborde alors les problèmes, toujours actuels, posés par le nationalisme et le principe de territorialité. Une partie importante de l'ouvrage est consacrée à la hiérarchie ecclésiastique. Y sont examinés la place et le rôle fondamentaux de l'évêque, puis la place et le rôle du prêtre. A propos de ce dernier point, sont abordées les questions du mariage des prêtres et de l'accès des femmes à la prêtrise. Sont analysés ensuite le rôle du diacre et celui de tous les ordres mineurs. Une annexe s'intéresse au symbolisme, très significatif pour l'ecclésiologie, des vêtements liturgiques. Un dernier chapitre définit la place des laïcs dans l'Eglise. Cet ouvrage apparaît au total comme une synthèse vaste, claire et bien documentée sur la nature et l'organisation de l'Eglise. Il ne constitue pas seulement une contribution importante à l'ecclésiologie orthodoxe mais, par son rapport constant aux sources scripturaires, conciliaires et patristiques, offre une précieuse référence pour la réflexion que peuvent avoir sur elles-mêmes les autres communautés chrétiennes.

02/2012

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Droit

Le droit des minorités. Le cas des chrétiens en Orient arabe

La présence des chrétiens en Orient arabe, même avant l'émergence de l'islam, a profondément marqué cette région sur les plans culturel, politique, religieux et juridique. Ainsi, leur apport à la modernisation n'est pas négligeable lorsqu'ils ont contribué activement à la transformation des Etats religieux en Etats modemes par la mise en place d'une pensée nationaliste faisant de la citoyenneté "al-muwatanah" une nouvelle notion inhérente à la culture arabo-modeme. Néanmoins, en dépit d'une tolérance observée envers les chrétiens en terre de l'islam, leur émancipation n'est pas encore assurée lorsqu'ils subissent des violations touchant aux droits fondamentaux comme ceux relatifs à l'égalité, à la liberté religieuse, à la liberté d'expression, à l'intégrité physique et au droit à la vie. Le respect des droits des chrétiens est essentiel à la stabilité, à la paix, à la démocratisation et à la richesse de l'Orient arabe. Néanmoins, leur avenir reste obscur dans le contexte actuel de changements politiques au Monde arabe. On peut parler d'une disparition lente sous des régimes autoritaires, d'une élimination rapide en cas de guerre civile ou d'instabilité, d'un retour au statut de dhimma sous des gouverneurs islamistes, ou d'une intégration en cas de l'instauration d'une démocratie pluraliste. Cet ouvrage apporte une analyse objective du statut des minorités religieuses, notamment chrétiennes de l'Orient arabe, afin de mieux comprendre les problématiques relatives à leur intégration. Il analyse surtout des aspects politico-juridiques à la lumière de la conception internationale des droits de l'homme et des préceptes de la loi musulmane. Il propose la prise d'initiatives sérieuses dans le contexte de la réforme politico juridique actuelle afin de créer un Orient arabe pluraliste et humaniste permettant le respect des droits fondamentaux des chrétiens mais aussi de l'ensemble des citoyens.

01/2012

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Histoire internationale

Saint-Francois en Chine ou l'épopée solitaire

Si saint François n'est jamais allé en Chine, son esprit, en revanche, a très tôt visité ce vaste empire. C'est ce que Jean Golfin fait découvrir dans ce livre plein de surprises. Sous la forme d'une biographie " romancée ", fondée sur des détails véridiques, il raconte et fait revivre la passionnante épopée d'un homme solitaire qui a vécu douze années en pays lointain, sans nouvelles de la chrétienté latine : le franciscain Jean de Montecorvino, envoyé en Chine à la fin du XIIIe siècle, sous la dynastie mongole des Yuan. S'il eut des rapports avec les Chinois, il en eut plus encore avec les Mongols et la cour de Temur - il a même converti un prince mongol déjà nestorien. Missionnaire infatigable et énergique, il établit au XIVe siècle l'archevêché de ce qui deviendra Pékin. Il crée aussi plusieurs autres diocèses dans les villes fréquentées par des commerçants étrangers. Lorsqu'il meurt, à quatre-vingts ans, il est vénéré par tous : un dominicain de passage, témoin de son enterrement en Chine (la Tartane ou la Cathay pour l'Occident), a pu en témoigner. L'ouvrage de Jean Golfin est le fruit d'une patiente recherche. Il montre que les Franciscains ont été en Chine avant les Jésuites et le père de Ricci. Par là, il attire l'attention sur une période de l'histoire de l'Eglise en Chine qui est restée par trop inaperçue. En effet, avec la disparition de Jean de Montecorvino, c'est une page de l'histoire du christianisme dans ces régions du monde qui se tourne : d'autres ambassades viendront à Pékin après sa mort, mais sans grand succès, car avec les Ming, et la peste aidant, l'Extrême-Orient se fermera alors pour longtemps.

06/2012

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Religion

Elisabeth de Russie, moniale, martyre et sainte

Le destin de la princesse allemande Elisabeth de Hesse-Darmstadt (1864-1918) est exceptionnel et son mariage en 1884 avec le grand-duc Serge Alexandrovitch Romanov, frère du tsar Alexandre III, en est un des tournants. Eduquée à porter secours aux malades et aux affligés, c'est tout naturellement qu'elle oeuvre à soulager les souffrances du peuple russe et qu'elle s'en fait aimer. En même temps, son cheminement spirituel l'amène à renoncer au protestantisme pour adopter la religion orthodoxe. Elle devient ainsi un peu plus russe de jour en jour. Après l'assassinat de son mari en 1905, elle se retire du monde pour se consacrer à Dieu et aux plus démunis. En 1909, elle fonde à Moscou une communauté d'entraide : la Demeure de miséricorde Marthe-et-Marie. Arrêtée par les bolcheviks, elle est sauvagement exécutée en juillet 1918, en même temps que plusieurs membres de la famille impériale. Reconnue comme " nouvelle martyre russe " par l'Eglise orthodoxe, elle est invoquée sous le nom de sainte Elisabeth de Russie. A la chute du communisme, la Demeure de miséricorde a ouvert à nouveau ses portes aux défavorisés. De nos jours, des fraternités placées sous son patronage naissent au sein des paroisses et pousuivent l'oeuvre de leur fondatrice. Cet ouvrage offre un choix de lettres de la grande-duchesse à son neveu et beau-frère le tsar Nicolas II, divers témoignages de ses contemporains et les statuts de la Demeure de miséricorde. L'introduction résume l'itinéraire de cette femme d'exception peu connue dans la chrétienté occidentale, même si sa statue orne, depuis 1998, avec celles d'autres martyrs chrétiens du XXe siècle, l'une des façades de l'abbaye de Westminster.

06/2010

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Religion

Les pays africains entre violence, espoir et reconstruction. L'action des chrétiens et des Eglises

Avec la globalisation, le continent africain est-il en voie de marginalisation ? Les guerres civiles et les violences de toutes sortes sont-elles une fatalité ? Ne faut-il pas plutôt privilégier les nombreux signes de résistance, d'espoir, de création en tous genres des sociétés africaines ? La célébration des 50 ans d'indépendance a donné lieu en 2010 à une série de bilans et de promesses. Chercheurs, universitaires, experts et théologiens font ici le point sur les fonctionnements socio-économiques actuels du Continent. Ils rappellent la complexité des situations et les conséquences des mutations socioculturelles, en soulignant les mécanismes transversaux communs à de nombreux pays : la déstructuration sociale et l'urgence de la reconstruction. Dans le second temps de l'ouvrage, les actions des chrétiens et des Eglises sont étudiées en lien avec les travaux du deuxième Synode catholique pour l'Afrique, depuis les consultations préparatoires jusqu'aux Assises qui ont rassemblé, en octobre 2009, à Rome, 350 évêques, prêtres, laïcs et théologiens, sur le thème : l'Eglise en Afrique au service de la réconciliation, de la justice et de la paix. En situant ce service dans les préoccupations des chrétiens d'Afrique, les auteurs ont cerné les interrogations qui demeurent et avancent des propositions, notamment au coeur des relations islamo-chrétiennes. Bâtir une nouvelle Afrique, dans la justice et la paix, relève d'abord des Africains. Proposés lors du colloque international organisé à Paris les 3 et 4 décembre 2009 par l'Institut de science et de théologie des religions du Theologicum-Institut catholique de Paris et les OPM (Oeuvres pontificales missionnaires), et enrichis par les interventions de plusieurs spécialistes de la CADE (Coordination pour l'Afrique de demain), les textes ont été revus pour la publication du présent ouvrage.

10/2011

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Religion

Archives de l'Eglise catholique en Bretagne. Guide des sources privées de l'histoire du catholicisme

La chrétienté bretonne a laissé des traces : croyances et gestes, attitudes culturelles, objets et monuments mais aussi archives. Jusqu'à la fin du XXe siècle, le catholicisme a profondément imprégné l'ensemble de la société : organisation de la paroisse, prêtres et religieuses, missions, aumôneries et patronages, mouvements de jeunesse, etc. Si les archives publiques, départementales ou municipales en gardent la mémoire, l'Eglise catholique conserve aussi de riches fonds. Sans exclure des strates plus anciennes, ils sont le reflet privilégié des mutations vécues, de l'intérieur, au long des deux derniers siècles : le catholicisme conquérant du XIXe siècle, les crises du début du XXe, les guerres, le concile Vatican II et ses suites. etc. Fruit d'une enquête réalisée pour la première fois à une échelle régionale, Archives de l'Eglise catholique en Bretagne, indique au chercheur en histoire et en sciences des religions un panorama complet des centres de ressources privées en Bretagne. Outre les archives diocésaines bien connues des historiens, on y trouve le détail des inventaires des archives des congrégations catholiques masculines et féminines, ainsi que les congrégations implantées hors de la région mais dont le rôle local fut souvent déterminant au XIXe et XXe siècles. Depuis les années 1970, le monde des archives de l'Eglise s'est largement ouvert aux chercheurs, adoptant des méthodes et des cadres de classement plus systématiques. Il connaît aujourd'hui de nombreuses restructurations, avec l'embauche de personnels qualifiés, le regroupement aux évêchés d'archives provenant de presbytères fermés, la collecte des papiers des communautés regroupés dans des lieux centraux, maisons provinciales ou générales. Ce guide, qui se veut aussi pratique que possible, tente une synthèse sur un sujet méconnu et en profonde évolution.

01/2011

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Histoire internationale

Laurent le Magnifique

Prince modèle de la Renaissance, Laurent le Magnifique donne le ton à l'Europe civilisée de la fin du XVe siècle. Homme politique, il dispose à Florence de tous les pouvoirs sous l'apparence d'institutions républicaines habilement vidées de leur contenu. Banquier, il impose sa volonté aux souverains du monde en utilisant l'arme de l'argent par l'intermédiaire d'une société financière à développement multinational. Protecteur des arts et des lettres, il encourage la magnifique floraison de l'Humanisme et de la Renaissance qui font de l'Italie le moteur de l'Occident à l'aube des temps modernes. Cette réussite est obtenue à travers des drames, les révoltes sociales de la misère et de l'ambition qui ont permis aux ancêtres de Laurent de bâtir leur fortune. Lui-même forge sa toute-puissance dans la répression de la sanglante conjuration des Pazzi. Mais le succès politique a pour corollaire la ruine financière : la crise frappe de plein fouet la banque Médicis. Laurent déploie alors son génie d'homme d'Etat. Il établit la paix dans une Italie déchirée par la cupidité des princes, le népotisme des papes et les intrigues des dynasties étrangères dont il réussit à éviter l'intervention. Mais Laurent est aussi un merveilleux poète. Ses œuvres d'une extrême variété révèlent un tempérament amoureux, une fraîcheur d'âme, une angoisse de l'être qui aujourd'hui encore nous touchent profondément. Unissant la quête du bonheur platonicien et les exigences chrétiennes, il reflète le génie d'un temps qui sut mettre en images, sous le pinceau de Ghirlandaio et de Botticelli, la douceur et le charme des heures les plus fragiles de la vie.

11/1997

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Histoire internationale

A la recherche du Liban perdu

A Beyrouth, au début des années 70, Nahida Nakad faisait partie d'une bande de copains joyeuse et insouciante dans le quartier de la Galerie Semaan, un magasin de meubles situé à la frontière des quartiers chrétien et musulman. Il y avait là tout l'arc-en-ciel des confessions libanaises : Alex le chrétien maronite, Walid le chiite, Salma la Palestinienne... et Nahida la Druze. A la recherche du Liban perdu est l'histoire entremêlée d'un pays et de ce groupe d'amis qui se désagrège, miné par la résurgence de haines ancestrales et happé en 1975 par la guerre civile, qui fera d'eux des ennemis irréductibles et, pour certains, des tueurs. Nahida Nakad, qui est revenue régulièrement au Liban comme grand reporter pour TF1, raconte un peuple épris de liberté, " désespérément optimiste ", qui rêve de paix mais dont la nation souffre de vices de construction rédhibitoires. Taillé dans le territoire syrien par décision des puissances occidentales au début du XXe siècle, doté d'une constitution qui pérennise les clivages religieux, le Liban est incapable de faire bloc face aux convoitises et aux coups de force de ses puissants voisins. Qu'il était beau, pourtant, le Liban de son enfance ! Nahida Nakad nous raconte les montagnes sauvages de l'arrière-pays, fief des grandes familles féodales druzes et chrétiennes, chez lesquelles on trouve un mélange de traditions millénaires et de liberté des mœurs unique au Proche-Orient. Elle décrit la côte où sévit une folie immobilière alimentée par l'argent de la diaspora libanaise que rien ne décourage. Mais elle dépeint aussi un pays qui vit aujourd'hui encore la peur au ventre, entre bombardements israéliens et assassinats politiques en série de personnalités antisyriennes.

09/2008

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Romans historiques

Le Fils du silence

Au cours d'une visite dans un musée, vous découvrez un tableau qui vous intrigue : à qui appartient ce visage renversé éclairé par la bougie d'un jeune valet ? La lumière rendue par le peintre Georges de la Tour, la main du jeune homme, le profil du mort inconnu hanteront ce récit jusqu'au bout. Qui est cet étranger qui a choisi un dessous d'escalier pour y vivre durant dix-sept ans avant d'y rendre l'âme ? Alexis, qui hanta la chrétienté du Ve au XIXe siècle, fut le fils unique d'une riche famille romaine qui l'envoya terminer ses études chez l'empereur. A l'adolescence, son père le rappela à la maison afin de le marier. Disparu le soir de ses noces, sa famille le fit désespérément chercher. En vain. Il se réfugia en Orient, jusqu'au jour où il décida de partir sur les traces de saint Paul de Tarse. A la suite d'une tempête, il échoua sur un rivage proche de Rome où il se rendit. Après avoir demandé asile à son père - personne parmi ses intimes ne le reconnut - il vécut durant dix-sept ans sous l'escalier du palais paternel où les serviteurs le traitèrent comme un chien. Avant de mourir, il écrivit ses mémoires, accablant cette famille qui n'avait pas su reconnaître le fils tant pleuré. Pourquoi Alexis a-t-il attendu d'être mort pour révéler son identité ? Qui lui a dicté un geste aussi cruel pour ceux qu'il n'a cessé de faire souffrir ? Dieu, auquel il se destinait ? ou Lucifer, l'ombre du Seigneur dont il a appris tous les tours ? Et notre souffrance ne serait-elle que l'aboutissement du Bien et du Mal qui ne font qu'un ?

01/2006

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Faits de société

Sectes et prophètes d'Afrique noire

Ce surprenant panorama des Églises " afro-chrétiennes " et des cultes syncrétistes éclaire d'un jour inattendu l'évolution du continent noir, dont l'auteur est l'un des spécialistes. Dona Béatrice, brûlée vive pour hérésie en 1706 en Angola sous domination portugaise à l'instigation de prêtres capucins; Nonggawuse la prophétesse, qui provoqua en 1857 une épouvantable famine en Afrique du Sud en prédisant le retour des ancêtres; Matsoua le syndicaliste " passe-muraille ", gaulliste de la première heure, mort en prison en 1942 à Brazzaville; Joseph Kony, le chef des assassins de l'Armée de résistance du Seigneur en Ouganda, amnistié en 2006. Tels sont quelques-uns des prophètes et prophétesses d'Afrique noire dont l'étonnant destin est largement méconnu au-dehors. L'auteur retrace encore l'histoire de Simon Kimbangu, emprisonné pendant vingt ans au Congo alors belge, celle d'Alice Lenshina, qui dirigeait en Zambie la secte des Lumpa décimée en 1964 par les forces de l'ordre, et celle d'Alice Lakvvena qui disait commander une armée imaginaire de cent quarante mille esprits. L'auteur évoque les centaines de membres de la secte des " Dix commandements de Dieu " brûlés vifs dans une église ougandaise en 2000, sur ordre d'un illuminé qui était aussi sans doute un escroc. II étudie le culte du prophète Harris, le Christ noir des lagunes, qui eut maille à partir avec l'administration coloniale française en 1913. II analyse la prolifération des Églises dites " sionistes " d'Afrique du Sud, qui s'abstinrent de lutter contre l'apartheid, et décrit, entre autres, la secte -très riche - des Chérubins et Séraphins du Nigeria et l'Église du christianisme céleste, florissante en République centrafricaine. Au total, ces pages saisissantes permettent de découvrir ce qu'on pourrait appeler la " face cachée " de la réalité africaine.

01/2007

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Religion

TERRES FERTILES POUR L'EVANGILE. Essai d'ajustement des pratiques ecclésiales aux promesses d'une culture nouvelle

Hier, les chrétiens occidentaux n'ont pas réagi de la même façon à la victoire des valeurs modernes sur celles de l'ancienne culture. Aujourd'hui, ils ne réagissent pas de la même façon à la relativisation des valeurs modernes par d'autres valeurs. Résultat : les Eglises chrétiennes occidentales sont marquées par un pluralisme interne. Ce pluralisme ne compromet pas nécessairement la joie de la rencontre de Dieu en Jésus-Christ, ni le rayonnement de ses témoignages personnels. Mais, faute d'espaces et de procédures favorisant un dialogue franc et libre, ouvert et confiant, il affecte inévitablement la possibilité d'un témoignage collectif signifiant par sa cohésion. Il freine l'acclimatation rapide de nouvelles promesses dans les représentations et les pratiques ecclésiales. Il provoque ainsi une rupture de tradition entre générations. Il gêne l'invention de gestes prophétiques collectifs, indiquant un dépassement possible des exigences de la morale commune. Les Eglises du Christ ne peuvent pas s'accommoder de cette situation. Elles sont invitées à contribuer plus activement à la construction persévérante d'un monde plus juste et plus fraternel, et à attester à l'intérieur de cet effort que l'amour est plus fort que l'échec ou la mort. Pour y parvenir, il leur revient de reconnaître leurs différentes familles spirituelles, et d'instaurer les espaces et les procédures de dialogue qui font aujourd'hui défaut. Il leur incombe aussi de repréciser, comme au Concile de Jérusalem, les exigences minimales de leur communion. Toute la question est de savoir comment. L'hypothèse de travail ici présentée n'a pas la prétention de vider cette question. Elle se propose seulement comme une pièce à casser, à modifier ou à compléter en Eglise. Dans la conjoncture, rien n'est pire qu'un silence résigné.

11/1998

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Religion

Montpellier

L'histoire du diocèse de Montpellier a pour cadre le département de l'Hérault. Il correspond aux cinq anciens diocèses de Montpellier-Maguelone, Agde, Lodève, Béziers et Saint-Pons de Thomières, auxquels il faut ajouter quelques paroisses des diocèses de Narbonne, Alais et Nîmes. Les origines chrétiennes ont été confiées à un assistant d'Histoire de l'Université Paul Valéry, Michel CHALON. Henri VIDAL, de la Faculté de Droit de Montpellier, Président de la Fédération historique du Languedoc-Roussillon, s'est chargé de la période médiévale. Les temps modernes sont présentés par Mireille LAGET, Maître-assistant d'Histoire, et l'abbé Xavier AZEMA, Docteur en théologie, auteur d'une thèse sur le jansénisme dans le diocèse d'Agde au XVIIIe siècle. Gérard CHOLVY, Directeur de l'U.E.R. d'Histoire à l'Université Paul Valéry, a veillé à la rédaction d'ensemble et rédigé les chapitres qui vont de la Révolution à nos jours. Auteur de deux thèses de doctorat sur la région, il a puisé sa documentation dans les archives et parfois dans le témoignage oral. Cette documentation permet d'aborder tout à la fois les courants spirituels qui animent les clercs et les laïcs, l'évolution des sentiments religieux – la « religion populaire », la pratique, la ferveur —, les œuvres et mouvements d'Action catholique à la veille de Vatican II… Le souci commun a été d'aller au-delà des aspects traditionnels de l'histoire ecclésiastique et d'aborder, par le biais de la vie du peuple chrétien, l'histoire des mentalités, riche en contrastes dans un pays qui vit s'affronter catholiques et protestants, Blancs et Rouges, le cardinal de Cabrières et Louis Lafferre, l'Eclair et le Petit méridional.

01/1976

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Romans historiques

Les Aventures extravagantes de Jean Jambecreuse, au temps de la Révolte des Rustauds. Tragique pastorale

La suite attendue des Aventures extravagantes de Jean Jambecreuse, artiste et bourgeois de Bâle. 1521 : les janissaires turcs menacent une chrétienté divisée. De très jeunes gens ambitieux se partagent le monde connu : Soliman, François Ier, Henri VIII et Charles Quint, qui modèlent à eux quatre l'Europe du début du XVIe siècle. Il en est un cinquième dont le rôle est déterminant : un moine allemand, Martin Luther, provoque une remise en cause des croyances, et met en difficulté l'Eglise romaine, où trois papes se succèdent en quatre ans. En s'appuyant sur les Ecritures, il donne de l'espoir aux paysans alsaciens et allemands qui, découvrant que le servage et les corvées excessives ne figurent pas dans l'Evangile, se révoltent. C'est la guerre des Paysans de 1524-1525, également baptisée la "révolte des Rustauds" : sur fond de revendications religieuses, sociales et économiques, le conflit regroupera près de trois cent mille paysans et fera cent mille morts. A Bâle, le jeune Jean Jambecreuse, peintre reconnu, patronné par Erasme et bourgeois considéré (surtout des dames), découvre les joies et les angoisses de la paternité, mais également les aléas de la vie d'artiste, voire de la vie tout court, en ce siècle qui est aussi celui de Rabelais - fait de bruit, de paillardise et de fureur, charnière entre le Moyen Age qui ne veut pas finir et la Renaissance qui se cherche. Le personnage de Jean Jambecreuse est inspiré de celui du peintre Hans Holbein (1497-1543). Les éléments connus de sa biographie sont scrupuleusement respectés, mais, Dieu merci, ils sont lacunaires : pour le reste, on retrouve les joies un peu canailles du fabliau médiéval ou du roman picaresque, quand le langage subissait les mêmes tiraillements et les mêmes métamorphoses que le monde où il s'élaborait.

04/2018

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Musique, danse

La musique au coeur des enjeux de la société française (1896-1956). Histoire de la musique-société

Le développement de l'industrie culturelle à la fin du XXe siècle conduit aujourd'hui au triomphe d'une consommation musicale éclectique et éphémère, fondée sur la fabrication d'événements sans cesse renouvelés. Ce processus privilégie le divertissement et entraîne la promotion d'artistes peu enclins à considérer les activités musicales comme porteuses de sens et de valeurs. A l'inverse, dans la France de la fin du XIXe siècle et du premier XXe siècle, plusieurs musiciens et intellectuels se sont mobilisés pour impliquer directement la musique dans les enjeux de société. A travers six études de cas, cet ouvrage se propose de faire revivre ces expériences musicales passées et de mettre en lumière les différentes modalités d'articulation entre vie musicale et vie sociale. Ces études sont regroupées autour des trois grands types d'engagement sociétal majeurs de la période : ce peut être une volonté protestataire, qui choisit la musique pour exprimer la révolte et le désir d'une société plus juste - Chansons rouges de Maurice Boukay ; parti communiste et vie musicale après-guerre ; c'est aussi la défense des valeurs spirituelles chrétiennes, qui peut générer des dynamiques musicales importantes - Schola Cantorum ; A Coeur Joie ; c'est enfin l'attachement à un civisme éducatif, garant de la transmission des savoirs musicaux - inspection générale de l'enseignement primaire dans les années 1930 ; Conservatoire de Paris sous l'Occupation. Dans tous les cas, éthique de conviction et éthique de responsabilité, fondées sur la détermination des hommes, sont à l'oeuvre pour donner à la musique une portée sociale. Malgré la diversité de leurs positionnements et de leurs actions, une même volonté de faire et de faire face anime ces hommes et dessine un horizon qui exclut la soumission à l'ordre établi et aspire à une humanité réconciliée dans la musique.

03/2017

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Archéologie

Morimond : approches pluridisciplinaires d'un réseau monastique

Le colloque pluridisciplinaire tenu à Langes et à Chaumont en 2017 a réuni vingt-quatre spécialistes du monachisme cistercien pour se pencher sur les réalités du réseau tissé par Morimond à l'échelle de l'Europe. Fondée vers 1117, à la limite des diocèses de Langres, de Toul et de Besançon, cette fille de Cîteaux essaima à travers toute la chrétienté grâce au dynamisme incessant de ses abbés dont le message trouva un écho auprès des institutions et des fidèles. Prolongeant les travaux de Michel Parisse sur les origines de l'abbaye et l'analyse des vestiges archéologiques trouvés sur le site, l'ouvrage illustre l'importance des sources écrites médiévales et modernes et la fécondité de les croiser avec les données matérielles en variant les angles d'approche. La connaissance des bâtiments abbatiaux, du cloître et de la nécropole en sort précisée et renouvelée. Une attention particulière est portée au rôle des abbés comme Henri de Carinthie au XIIe siècle, Antoine de Bosredon au XVe siècle, ou Jean Coquet au XVIe siècle qui continua à jouer un rôle international malgré les soubresauts de la Réforme. Précisant et complétant les listes d'abbés de la fin du Moyen Age, l'enquête souligne l'activité de ces hommes en perpétuel mouvement entre les filles de l'Ordre. Gravement touché par les troubles qui secouèrent le continent au XIVe et XVe siècle, il manifesta sa vitalité retrouvée en pratiquant une gestion efficace de son temporel et en menant à bien la reconstruction de nombreux établissements. Des résumés en trois langues et un index des noms de lieux et de personnes complètent cet ouvrage et en font une référence et un outil de travail indispensable à tout chercheur tourné vers la compréhension de la nébuleuse cistercienne.

03/2021

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Histoire des idées politiques

Fascisme, histoire d'un concept

S'il est un mot qu'on ne cesse d'entendre dans la vie politique c'est celui de "fasciste". Traiter son adversaire de "fasciste" est devenu une sorte de réflexe défensif, censé assommer l'adversaire en l'assimilant à un sympathisant des thèses nazies. Paul Gottfried montre ici à quel point ceux qui emploient ce terme n'ont rien compris au fascisme et étalent surtout leur ignorance. En convoquant tous les grands analystes du fascisme, depuis l'après-guerre jusqu'à nos jours, il retrace les errements dans l'emploi du concept et s'efforce d'en donner une définition rigoureuse. Il explique d'abord en quoi le nazisme n'est pas le "fascisme générique" mais bien un cas "limite" et hybride, qui a emprunté au fascisme italien, au stalinisme mais surtout à la folie meurtrière d'Hitler. En gardant à l'esprit la construction politique et idéologique de Mussolini, il sépare ensuite méticuleusement le "fascisme générique" des différents mouvements et régimes de droite, autoritaires ou conservateurs. Enfin, il met en lumière l'importance centrale de la révolution sociale et de la violence rédemptrice au coeur du fascisme latin. Outre l'étude de la signification historique du phénomène et de ses diverses interprétations, Paul Gottfried examine la longue histoire des controverses, polémiques et disqualifications dont il est l'objet. Si l'on veut employer des mots qui ont un sens, il apparaît en définitive que le fascisme n'a strictement rien à voir avec le maintien de l'ordre, la défense des racines chrétiennes de l'Occident, la critique de l'immigration non contrôlée ou la contestation de l'évolution des valeurs sociétales. Pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire des idées politiques, cet ouvrage est une référence indispensable.

03/2021

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Autres philosophes

Feu la modernité ? Maritain et les maritainismes

De leur conversion portée par les intuitions spirituelles de leur parrain Léon Bloy (1906) à leur départ en mission aux Etats-Unis (janvier 1940), Jacques et Raïssa Maritain ont tracé un sillage de foi et de pensée jalonné d'oeuvres remarquées et de compagnonnages discutés, partagé d'abord par leurs "familles électives" — "apôtres des derniers temps", cercles thomistes de filiation dominicaine, poètes et contemplatifs. Bergson et la mystique protègent la singularité du "jeune maître" de l'Institut catholique de Paris dans la controverse antimoderniste. Et doublement appuyée sur Maurras et Cocteau, toute une stratégie d'entrisme culturel parvient à faire du thomisme la philosophie à la mode au tournant de 1925, non sans vives contestations dans et hors de l'Eglise. La condamnation de l'Action française par Pie XI (1926-1927) et la part prise par Maritain dans l'explicitation de cette crise bouscule, diversifie et internationalise son réseau : dans une effervescence d'essais et de manifestes, de collections et de revues, et tandis qu'apparaît la nouvelle génération dite "non-conformiste", se spécifient divers "maritainismes". Le foyer de Meudon reste au cour des controverses métaphysiques et idéologiques : c'est l'heure des "intellectuels au Nouveau Moyen Age" tandis que la crise de civilisation s'intensifie. Le vieux monde s'effondre et en esquissant une "nouvelle chrétienté", Religion et Culture (1930) refuse de se laisser engloutir avec lui. Pour k bien commun (1934) et Humanisme intégral (1936) balisent une route entre les écueils fasciste et communiste ; De la guerre sainte et L'impossible antisémitisme (1937) mettent en garde contre les mythes criminels. Renouvelant les questions de la démocratie et des Droits de l'Homme au Crépuscule de la civilisation (1939), Maritain, placé à la croisée de tous les chemins de son temps et des dialectiques de la "modernité", s'apprête à devenir le "philosophe interallié".

03/2021

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Histoire de France

Le pape et le roi. 7 septembre 1303

Ce samedi, à l'aube, la paisible ville d'Anagni, où le pape Boniface VIII séjourne dans son palais pontifical, est investie par des centaines d'hommes armés, conduits par un émissaire de Philippe le Bel. Ils ont ordre de se saisir de la personne du souverain pontife et de lui signifier sa mise en accusation pour hérésie. Violences, pillages, des morts, des blessés, et voici le vicaire du Christ, assis face à ses agresseurs, coiffé de la tiare et serrant dans ses mains un crucifix taillé dans le bois du Golgotha. Bientôt le peuple s'émeut, se révolte et fait libérer le pape captif. Que signifie la présence du confident d'un roi de France à la tête d'une meute de soudards ? Que cherche Philippe le Bel ? Pourquoi ce procès en hérésie intenté au chef de la chrétienté ? Comment le pape et le roi en sont-ils venus à cette extrémité ? Telles sont les questions que tente d'élucider cet ouvrage. Il reconstitue les termes et les enjeux d'une controverse inséparablement théologique et politique, brosse le portrait des deux figures exceptionnelles qui dominent ce théâtre éclatant, interroge les théories et les arguments mobilisés par les deux camps, avant de décrire le cheminement qui a conduit fatalement à cette guerre des principes. Le pape entendait exercer une autorité directe sur les princes temporels. Le roi affirmait détenir son pouvoir de Dieu seul. C'est cette autonomie sacrale qui donnera plus tard sa physionomie à la nation France. L'épreuve d'Anagni porte déjà en germe ce qu'on appellera plus tard le gallicanisme. C'est alors également que sont réunis pour la première fois les Etats généraux du royaume. La France entre dans une nouvelle ère.

03/2010

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Histoire de France

Les sources juives de l'histoire de France

Les Juifs seraient absents de la mémoire historique de la France. A contre-courant de cette idée, ce livre propose de relire le processus de construction de l'histoire des Juifs de France en partant à la recherche de ses sources. Centré sur le XIXe siècle, il prend pour point de départ les ardents débats relatifs à la citoyenneté des Juifs sous la Révolution française. Tandis que la recherche historique se voit portée en France, à partir des années 1830, par la volonté politique de mise en ordre du passé archivé au sein des dépôts publics, de nombreux documents se voient identifiés, classés, inventoriés et publiés. Parmi eux, des documents relatifs à l'histoire des Juifs. Certains sont disséminés dans les fonds des archives locales, d'autres au contraire sont retrouvés au coeur même des collections les plus prestigieuses de la royauté française. Parallèlement, la fièvre archéologique qui gagne les élites provinciales cherchant à célébrer les racines chrétiennes de la France, fait émerger, presque par hasard, des inscriptions hébraïques. Celles-ci sont néanmoins intégrées difficilement et marginalement au domaine alors florissant des antiquités nationales. Il faudra attendre la fin du XIXe siècle pour qu'un cercle restreint de savants ancre une histoire française des Juifs depuis le Moyen Age, non pas séparée, mais intégrée à l'histoire de France. Cette histoire " judéo-française ", répondant à distance aux attaques antisémites de la presse nationalisted'alors, permet de révéler la part juive insoupçonnée de l'histoire de France. Mais cette reconnaissance a un prix : la perte et la dislocation de nombreuses archives issues des anciennes communautés juives de France, fragilisant à terme la possibilité de reconstituer leur histoire " intérieure ". Préface de Yann Potin

01/2021