Recherche

Michelle Guillot, Denise Thémines

Extraits

ActuaLitté

BD tout public

Le miroir de Mowgli

Dans Le Livre de la jungle, le vieux Baloo interdit formellement à Mowgli de fréquenter le peuple Singe, les Bandar-log, le peuple sans loi, sans chef et sans langage, qui ne fait qu'imiter les autres peuples de la jungle. Mowgli, lui ne comprend pas cette interdiction puisque les singes sont bien ceux qui lui sont le plus semblables... Comme un appendice au Livre de la jungle, Olivier Schrauwen fantasme ici une fable dans laquelle Mowgli, désormais adolescent, déambule seul dans la jungle en quête de sa propre image, d'un semblable et de ses origines. C'est d'abord en rencontrant une femelle orang-outan qu'il pense trouver son alter ego. Il poursuit une quête qui va le conduire à toutes les déconvenues, rejeté et malmené par les autres animaux, il devra se rendre à l'évidence qu'il est condamné à la solitude dans le monde sauvage et ira jusqu'à façonner un pastiche d'homme en bouse d'éléphant tel un Prométhée absurde pour se rasséréner. Ce n'est qu'après une course tout aussi malheureuse que burlesque et désopilante, où il finira au fond des eaux, touchant le fond au sens propre, qu'il remontera à la surface et rencontrera enfin son semblable, un pêcheur qui le révélera à sa propre humanité. Dans ce récit muet, pour la première fois publié en 2011, Olivier Schrauwen fait montre d'une inventivité et d'une efficacité graphiques remarquables, on retrouve un imaginaire dense où s'entremêlent les références de cet auteur unique et rare. Le Miroir de Mowgli, est ici réédité dans une bichromie orange et bleue proche de la risographie et du format initial dans lequel Olivier Schrauwen l'a lui-même publié.

09/2017

ActuaLitté

Esotérisme

Ascension vers la Nouvelle Terre. Es-tu prêt.e ?

Par ce récit agrémenté d'illustrations en couleur, la jeune narratrice Jennifer nous ouvre de belles perspectives sur l'Ascension planétaire en nous expliquant ses diverses facettes de façon simple et pédagogique. Son optimisme nous rassure : non, l'Humanité n'est pas menacée d'extinction malgré le changement climatique et le chaos apparent. Si Gaïa se dirige vers la 5E dimension vibratoire, c'est pour nous emmener avec elle vers un niveau de conscience et de bonheur plus élevé. En nous éloignant du Monde dense de la 3E dimension, Gaïa nous propose une toute nouvelle expérience de vie aux potentialités illimitées. Le Paradis terrestre est à la portée de l'Humanité. Toutefois, allons-nous suivre nos égos réticents au changement ou davantage ouvrir nos coeurs à une vie faite d'amour, de joie, de paix et d'abondance ? Saurons-nous renoncer aux comportements et croyances obsolètes de l'Ancien Monde et saisir cette magnifique opportunité d'accéder au Monde de la 5E dimension ? Ce sont les questions posées tout au long de ce récit documenté et exaltant. Auteure du texte et des illustrations, Geneviève Fréger, alias Jennifer, se définit comme un "Travailleur de Lumière" . De formation supérieure en écologie, elle explore avec passion le processus ascensionnel de la Terre avec le regard d'une scientifique ouverte depuis son jeune âge à la spiritualité, à la psychologie et au développement personnel. Elle souhaite partager ses découvertes et ses compréhensions médiumniques avec un large public afin de le sensibiliser aux enjeux de ces changements planétaires majeurs qui nous impactent tous. Elle nous invite à profiter de cette période exceptionnelle de l'histoire de l'humanité pour mettre nos dons et pouvoirs créateurs au service de nos plus beaux rêves, mais aussi de la construction d'un monde plus lumineux et plus aimant.

05/2023

ActuaLitté

Cartographie

Contre-cartographier le monde

Que nous disent les cartes ? Comment faire évoluer leur discours, leur lecture et la vision du monde qu'elles traduisent ? Issue de la contreculture des années 1960 et 1970 aux Etats-Unis, la géographie dite radicale ou critique conteste l'hégémonie de la carte en tant qu'outil de représentation désincarnée, totalisante et universelle de l'espace, imposé par le processus de colonisation européen et la mise en place d'un ordre mondial façonné par les conquérants. Théorisée, entre autres, par Brian Harley, Denis Wood, Nancy Lee Peluso ou encore David Harvey, la contre-cartographie repense la carte comme une construction sociale, subjective et idéologique, un objet politique et culturel analysable qui oeuvre à interroger les rapports de force institués par l'acte performatif de la re-présentation cartographique. La spécificité de cette pratique intrinsèquement militante réside dans le rôle central embrassé par des populations, souvent rendues invisibles sur la carte classique du territoire, qui ébranlent les structures de domination en se réappropriant le discours et le pouvoir des cartes. Au carrefour des justices sociale, environnementale et spatiale, elle entend aussi reconstruire de nouvelles géographies, faire émerger une diversité d'expressions cartographiques et de rapports cognitifs à l'espace comme lieu et support de vie. C'est dans la multiplicité de ses déclinaisons disciplinaires et épistémologiques que cet ouvrage explore le concept de contre-cartographie : quels enjeux sous-tendent de telles dynamiques ? Dans quels contextes les logiques contre-cartographiques éclosent-elles ? Quels savoirs mobilisent-elles ? Dans quelle mesure parviennent-elles à déjouer les représentations hégémoniques de l'espace ? Chercheurs, militants et artistes offrent ici des réponses plurielles où s'entrecroisent les contre-cartographies politiques, cognitives, numériques, corporelles, artistiques et littéraires.

09/2021

ActuaLitté

Monographies

Shakespeare, Hogarth and Garrick. Plays, Painting and Performance

In London in 1770 Georg Christoph Lichtenberg (1742-1799) remarked, 'What a work could be written on Shakespeare, Hogarth and Garrick ! There is something similar in the genius of all three. ' Two-and-a-half centuries on, Robin Simon's highly original and illuminating book takes up the challenge. William Hogarth (1697-1764) and David Garrick (1717-1779) closely associated themselves with Shakespeare, embodying a relationship between plays, painting and performance that had been understood since Antiquity and which shaped the rules for history painting drawn up by the Académie royale in Paris in the seventeenth century. History painting was considered the highest form of art : a picture illustrating a moment drawn from just a few lines in a revered text. Hogarth's David Garrick as Richard III (1745) transformed those ideas because, although it looked like a history painting, it was also a portrait of an actor in performance. With it, Hogarth established the genre of theatrical portraiture, a new and distinctively British kind of history painting. This book offers a fresh examination of theatrical portraits through close analysis of the pictures and of the texts used in performance. It also examines the central role of the theatre in British culture, while highlighting the significance of Shakespeare, Hogarth and Garrick in the European Enlightenment and the rise of Romanticism. In this context another trio of genius features prominently : Lichtenberg, Gotthold Ephraim Lessing and Denis Diderot. Familiar paintings and performances are seen in an entirely new light, while unfamiliar pictures are also introduced, including major paintings and drawings that have never been published. The final chapter shows that the inter-relationship between plays, painting and performance survived into the age of cinema, revealing the pictorial sources of Laurence Olivier's legendary film Richard III.

06/2023

ActuaLitté

Humour

Glossaire complètement pas sérieux du vol libre

GLOSSAIRE COMPLETEMENT PAS SERIEUX DU VOL LIBRE Par Noël Carle et Jean-Paul Budillon Ce glossaire du vol libre a la prétention d'expliquer, d'analyser, de soupeser et de nettoyer 171 mots parapentesques. On trouvera ici, les vocables les plus utilisés par ces intrépides et baroques libéristes. Loin d'être un outil pédagogique de premier ordre destiné à la formation des pilotes, cet opus a été pensé et écrit pour se fendre la pêche. En ces temps troublés, une pincée de dérision ne peut nous faire de mal. Quelques exemples de définitions jetées en vrac : - Ciel : Terrain de sport azoté à défaut d'être gazonné. - Barbules : Fin filaments de condensation qui indiquent à coup sûr qu'on ne va pas tarder à disparaitre dans un coton bien dense si on continue d'enrouler comme un con. - Deltaplane : Dinosaure volant ayant survécu à l'impact d'une météorite, il y a 65 millions d'années. - Dégueulante : Ramassis de molécules d'air complètement barrées qui attirent le parapente vers le plafond du sol. En bonus : des anecdotes désopilantes de parapentes et deltas. LES AUTEURS : Noël Carle est enseignant sur l'île de la Réunion. Passionné d'histoire et d'aviation, il est pilote breveté de vol à voile et de parapente. Il gère depuis quelques années la commission compétition au sein de la ligue de vol libre de la Réunion. Jean Paul Budillon enseigne à l'université de Grenoble quand il découvre en 1979 le deltaplane puis le parapente moins d'une décénie plus tard. Devenu accro à toutes les facettes du vol libre, il y mèle aussitôt sa passion du dessin. Depuis, il collabore à tous les magazines de vol libre en Europe, au Japon et même en Amérique latine. En France on retrouve régulièrement son trait dans la revue Parapente Mag et Vol Passion, le magazine officiel de la FFVL.

10/2021

ActuaLitté

Aménagement du territoire

Aménager les territoires du bien être

Troisième ouvrage du collectif Paysages de l'après-pétrole aux éditions du Moniteur, Aménager les territoires du bien-être propose une synthèse de l'approche paysagère promue par le collectif comme vecteur de bienêtre et de développement durable. Il met en lumière les bonnes pratiques de l'aménagement par le paysage dans le but d'optimiser le bien-être, la santé et la qualité de vie de la population, en conciliant harmonie du cadre de vie et mise en oeuvre accélérée de la transition écologique. Ainsi, le paysage ne doit pas être réduit à son aspect esthétique ou à une "toile de fond" mais son aménagement doit être considéré de manière globale, au bénéfice des politiques de santé et de développement durable. Cet ouvrage analyse les trois vertus de l'approche paysagère : "fédératrice" puisqu'elle considère un territoire dans sa globalité et fédère des politiques éparses ; "facilitatrice" puisque son caractère concret facilite l'adhésion des populations ; "participative" puisqu'elle propose de consulter la population pour identifier ses besoins. Les trois défis à relever sont ensuite détaillés : prise en compte du changement climatique, transition vers l'agroécologie et la forêt durable, requalification des villes et de leurs périphéries. Enfin, sont présentés les différents acteurs à mobiliser de façon conjointe : professionnels du paysage, élus et grand public. Tout au long de cet ouvrage dense et richement illustré, sont présentées une cinquantaine de réalisations concrètes sur lesquelles s'appuyer pour mettre en oeuvre l'approche paysagère. Professionnels de l'aménagement du territoire, urbanistes, paysagistes, étudiants et enseignants, élus et leurs collaborateurs engagés dans la transition écologique des territoires y trouveront les analyses et les méthodes leur fournissant toutes les clés pour concevoir et réaliser les paysages de demain.

11/2022

ActuaLitté

Généralités

Une armée noire. Fort Huachuca, Arizona (1941-1945)

Pendant presque quatre ans, de 1941 à 1945, 30 000 soldats africains-américains furent confinés à Fort Huachuca, seul "poste noir" du pays, situé à la frontière avec le Mexique, très loin de toute communauté blanche, de la capitale et des théâtres d'opération. Dans ce désert fleuri, les fantassins de Huachuca durent accepter la discipline qu'une armée, convaincue de la supériorité raciale des Blancs, voulut leur imposer, et la sujétion que l'état-major s'efforçait de leur faire accepter. Méfiante à l'égard des soldats noirs tenus pour lâches et incapables depuis la Première Guerre mondiale, l'armée en craignait la mutinerie. En lisière du pays, elle organisa donc une ségrégation extrêmement stricte, et dure aux hommes. Mais le commandant du fort ne pouvait se permettre de voir le camp s'embraser. Le temps libre des soldats devait donc leur offrir des dérivatifs et des divertissements suffisamment puissants pour désamorcer en eux toute volonté de contestation. Une autre concession, beaucoup plus inattendue, fut faite : les soins médicaux évoluèrent en quelques semaines vers une médecine d'excellence racialement intégrée, expérience unique au sein de l'Etat fédéral. Pauline Peretz nous raconte l'histoire de ce lieu oublié d'Arizona, situé à l'extrémité sud du pays, où se joua, pendant la Seconde Guerre mondiale, le rapport tortueux et honteux de l'Amérique à ses soldats noirs. Pauline Peretz est maîtresse de conférences habilitée à diriger des recherches en histoire contemporaine à l'Université Paris 8 Vincennes-Saint Denis, et directrice adjointe de l'Institut d'Histoire du Temps Présent. Elle est notamment l'auteure de Au prêt sur gage (Seuil / Raconter la vie, 2014), et Le Dossier secret de l'Affaire Dreyfus (Alma édition, 2012, avec Pierre Gervais et Pierre Stutin) ; elle a dirigé New York. Histoire, Promenades, Anthologie et Dictionnaire (Robert Laffont, "Bouquins" , 2009).

04/2022

ActuaLitté

Essais

Ecrits sur l'image

Ancien rédacteur en chef des Cahiers du Cinéma, Alain Bergala est critique de cinéma mais aussi un enseignant, pédagogue et grand spécialiste de l'image fixe. Il a écrit de nombreux textes critiques sur la photographie depuis 1976. L'objectif de cet ouvrage est de rassembler et de rendre accessible à nouveau, une sélection de textes importants parus dans les Cahiers du Cinéma et les Cahiers de la photographie de 1976 à 2020 choisis par l'auteur lui-même avec la complicité d'Agnès Sire. Alain Bergala a créé notamment la collection Ecrit sur l'image aux Cahiers du Cinéma associant un écrivain à un photographe. Parmi les contributions les plus marquantes, elle a donné lieu au premier ouvrage de Sophie Calle, Suite vénitienne, en 1983. Alain Bergala a écrit de nombreux textes pour cette collection tels que Les absences du photographe (1984) à propos de Raymond Depardon, véritable tournant dans l'histoire du médium photographique. L'ouvrage comprendra également d'autres contributions parues dans plusieurs revues et monographies sur des photographes contemporains depuis les années 1980 jusqu'à aujourd'hui parmi lesquels Marie Bovo, Robert Frank, William Klein, Sergio Larrain, Bernard Plossu, Denis Roche, Weegee... Ces textes seront répartis selon trois axes thématiques : l'image absente, l'acte photographique et la relation au modèle, ainsi que les liens entre photographie et cinéma. Cette dernière partie sera principalement constituée d'entretiens à bâtons rompus avec des cinéastes notamment un long et remarquable échange avec Wim Wenders, ainsi qu'une sélection d'essais sur plusieurs réalisateurs dont Abbas Kiarostami. Son approche du médium photographique à travers les prismes de l'image fixe et de l'image mouvement, ouvre sur des points de vue inédits. Avec l'éclairage des connaissances actuelles, ces écrits soulèvent de nombreuses questions qui résonnent encore aujourd'hui fortement dans la pratique des photographes contemporains.

10/2021

ActuaLitté

Spiritisme

Comme si vous étiez à la Maison. Une inspiration pour mieux vivre sur Terre

Chaque vie sur Terre est un aller-retour, de notre Maison céleste à ce lieu d'expérimentation qu'est notre belle planète bleue. Choisir ce que nous viendrons réaliser est relativement facile lorsque nos décisions sont prises à partir d'un espace sans temps linéaire, sans ego et sans corps physique. C'est toutefois une autre histoire dans la vibration dense de la matière. En effet, c'est au moment de toucher le sol terrestre que notre mission de vie prend sa réelle signification et toute son amplitude. Bien des doutes peuvent alors surgir et remettre en question l'élan d'âme que nous avions avant notre incarnation. Avons-nous voulu régler trop d'aspects en une vie ? Avons-nous souhaité faire de trop grands bonds d'évolution ? Avons-nous eu les yeux plus grands que la panse ? Aurons-nous le désir de retourner à la Maison avant même d'avoir débuté vraiment notre mission ou à un très jeune âge parce que ce qui nous attend semble trop lourd à porter ? Et si nous restons, parviendrons-nous à poursuivre notre route après avoir vécu l'envolée de plusieurs de nos êtres chers et de nos animaux de compagnie ? Saurons-nous demeurer dans l'amour inconditionnel face à quiconque nous demandera de l'accompagnement au chapitre de l'aide médicale à mourir ? Et lorsque nous aurons ce profond ressenti que notre mission est terminée sur Terre, saurons-nous rejeter la dépression et l'idée d'un départ volontaire pour vivre sur Terre comme si nous étions déjà à la Maison ? Comme plusieurs d'entre nous, Sylvie Provencher a été confrontée à ces questions et à ces réflexions. Avec authenticité et simplicité, elle nous partage son histoire et son cheminement, en espérant que cela nous inspirera à mieux vivre notre vie terrestre en attendant le retour à la Maison.

07/2023

ActuaLitté

Critique Poésie

Le Spleen de Paris. "Petites babioles" et "Bagatelles" de Baudelaire, 2e édition revue et augmentée

Cette nouvelle édition, revue et augmentée, préfacée par Guy Larroux, s'est attachée à rendre plus aisée une lecture personnelle et sensible d'une oeuvre qui ne cesse d'intéresser et de passionner. Le discours poétique baudelairien est dense et complexe, d'autant que Les Fleurs du Mal et leur "pendant" Le Spleen de Paris sont en dialogue permanent avec les oeuvres critiques, les comptes-rendus, les essais et même les traductions de l'écrivain poète. Une attention particulière a été portée aux "petits poèmes en prose" : la métaphore du serpent de la dédicace-préface du Spleen de Paris et le symbole emblème du "Thyrse" incitent en effet à repenser la notion d'entrée ou d'ouverture des recueils et à lier la production du discours poétique à l'entremêlement dynamique, éthique et esthétique de la ligne droite et de la ligne arabesque. Ce qui est proposé au lecteur, c'est une présentation ouverte des poèmes et des recueils sous la forme de ce que l'on pourrait appeler visuellement et musicalement des "tableaux d'une exposition". Baudelaire peint, sculpte. compose, écrit avec des "mots" dans leurs spécificités de "signes" et de "valeurs", en explorant et en exploitant tous les possibles de la langue dans l'art de la a magie suggestive a et de la "sorcellerie évocatoire". Au lecteur de regarder, contempler, écouter, entendre, lire ces a tableaux d'une exposition n dans laquelle il est invité à entrer et à déambuler selon son propre cheminement, même si, à titre purement indicatif, le parcours est fléché. Il est même permis de se demander si l'auteur de ce livre n'a pas lui-même retrouvé ses pinceaux pour l'écrire...

06/2021

ActuaLitté

Romans policiers

A la source

Après plusieurs années passées au sein de la direction centrale de la police judiciaire, le commandant divisionnaire Floréal Sassone intègre le commissariat de Bobigny. Il aspire à revenir là où il a grandi, dans cette ville de Seine-Saint-Denis qu'il ne reconnaît plus. Il compte s'installer pour de bon avec Sabine, une jeune capitaine de vingt ans sa cadette. Cultiver son jardin dans son pavillon de banlieue parisienne, prendre des vacances sur la côte atlantique et présenter sa fille à sa nouvelle femme. Voici le projet du reste de sa vie. Mais en ce mois de juillet 2018, dans l'euphorie du sacre mondial de l'équipe de France de football et d'un été sans attentat, un dossier banal, impliquant un voyou devenu son indic, va l'entraîner dans une affaire d'Etat. Doutant de sa hiérarchie, Floréal n'a pas d'autres choix que de faire confiance à son "tonton" imprévisible, calculateur et fuyant. Selim, son nouvel informateur, symbole d'une génération montante de caïds sans foi ni loi, tient d'une main ferme certains des quartiers de Bobigny, avec deux de ses amis. Et s'il y a une chose qu'il déteste au plus haut point, ce sont bien "les condés" . Pourtant, persuadé que la justice le soupçonne de meurtre, il rompt le serment passé dans son enfance avec ses complices : ne jamais collaborer avec la police, quoi qu'il en coûte. Voilà Selim relégué au stade de vulgaire balance, de renégat de la voyoucratie, pris dans l'engrenage infernal du mensonge et poussé à s'allier avec l'ennemi. Entre faux-semblants, trahisons et duplicités, Floréal et Selim vont devoir s'apprivoiser et remonter à la source du mal, pour enfin découvrir qui les manipule.

07/2022

ActuaLitté

Sociologie

Qui gardera nos enfants ? Les nounous et les mères

Nounou noire et bébé blanc : une situation romanesque s'il en est, que l'on songe à Autant en emporte le vent ou à La Couleur des sentiments. C'est aussi devenu un tableau ordinaire des squares de nos villes et de nos foyers. Car, si l'engagement professionnel des femmes s'est accompagné du développement d'un véritable marché de la garde à domicile, à qui les couples de bobos hyperactifs confient-ils le plus souvent leurs enfants et leur appartement ? La réponse est la même à Paris qu'à Londres ou à New York : des femmes migrantes, originaires du monde pauvre, laissent leurs propres enfants au pays pour venir prendre soin de ceux de la bourgeoisie occidentale. S'appuyant sur une enquête de terrain menée auprès de nounous africaines et de couples d'employeurs, Caroline Ibos analyse la relation dissymétrique entre ces deux femmes que tout oppose hors le souci de l'enfant : la mère et la nounou. Comment confier son enfant à une personne dont on ne sait rien ? Qu'attendent les parents d'une "bonne nounou" et quels préjugés trahit leur façon de la recruter ? Quelle est réellement la condition de la nounou, indispensable à l'harmonie de la famille mais sommée de passer sans laisser de traces ? La réussite sociale des femmes aisées et éduquées serait-elle possible si d'autres femmes, précaires, vulnérables, déchirées entre ici et ailleurs, ne travaillaient pas pour elles ? Au fil des entretiens et des confidences, ce livre dense et engagé nous montre le domicile familial, lieu supposé de l'harmonie et de la paix, comme le théâtre d'une expérience politique où se jouent des conflits de sexe, de "race", de classe ; où s'opère une interaction cruciale entre microcosme et macrocosme, entre la sphère de l'intime et la logique de la mondialisation.

02/2012

ActuaLitté

Religion

La voie métaphysique. 1905-2019

J'ai été amené à diviser ce travail : l'une - que je présente - relate, sous le titre de "Voie métaphysique" , les principes de la Tradition et son mouvement philosophique et cosmogonique ; la seconde, sous le titre de "Voie Rationnelle" relatera la systématisation de la Tradition, avec le Taoïsme, ou "Voie et vertu de la Raison" , de Laotseu. Je me suis reconnu le droit d'agir ainsi, parce que les enseignements de la "Voie métaphysique" eussent été incompréhensibles sans commentaires ; j'ai donc adapté à la mentalité occidentale et, immédiatement, les commentaires que j'ai faits, au lieu de contraindre à une traduction, toujours fatigante, en langage occidental, des théories en langage jaune, qu'il m'eût été personnellement plus facile d'exposer. Et si, après la lecture ardue, ou le rejet pur et simple, de ces difficiles, mais merveilleuses doctrines, on me dénie le mérite d'être élégant, intéressant et agréable, du moins serai-je en droit de me rendre ce témoignage que je n'aurai pas cessé d'être un interprétateur respectueux de la tradition, et un fils exact et pieux des maîtres qui me l'enseignèrent. Ce témoignage libère ma conscience. C'est de celui-là seul que j'ai toujours été, et que je demeure soucieux. Car le succès de cette petite contingence, qui est l'exposé local d'une doctrine, n'importe pas à un verbe qui se sait éternel. Les religions actuelles des peuples jaunes se composent d'une foule d'éléments divers. Il n'y faut voir qu'un fatras populaire, issu de trois foyers générateurs : la religion primitive, le taoïsme, le confucianisme. Ces trois influences, amalgamées plus ou moins heureusement à travers les siècles, constituent la religion traditionnelle de l'empire : à ces trois influences correspondent trois liturgies, qui forment l'ensemble des cérémonies officielles et populaires.

11/2019

ActuaLitté

Jardinage

Jardiniers des villes. Portraits croqués sur le vif

Au jardin, Marie-Laure aime méditer en regardant pousser les plantes aromatiques. Abdel, lui, se passionne pour l'art de la greffe et arrange entre les plantes des mariages insolites. Quant à Patrick, il revient chaque jour du jardin avec un bouquet de fleurs pour sa femme, Liliane... Raphaèle Bernard-Bacot est une artiste "butineuse" : pendant deux ans, elle a parcouru Paris et sa région à la rencontre des jardiniers urbains. Des anciens potagers ouvriers de Garches ou de Saint-Cloud, aux fermes urbaines de Versailles ou de Saint-Denis, en passant par les jardins associatifs qui poussent aux pieds et aux sommets des immeubles de Paris... elle a croqué sur le vif les fleurs, les fruits, les légumes, et celles et ceux qui les cultivent. Le résultat : 54 planches de croquis impressionnistes, fourmillantes de détails et d'anecdotes potagères, agrémentées de textes courts et poétiques qui tissent avec humour et tendresse les portraits de ces cultivateurs de la ville. Car chaque jardin a son caractère propre : ordonné, bucolique, écolo, balbutiant ou chevronné, il est avant tout le reflet de son jardinier. A travers ses mots et ses coups de crayon, Raphaèle Bernard-Bacot saisit l'instant présent du jardin, tout en présentant la richesse et la diversité des plantes aux noms étranges et chatoyants. Elle met également en lumière les techniques culturales et les usages des jardiniers : renouer avec les pratiques ancestrales, s'initier à la permaculture, partager des traditions venues d'ailleurs. Qu'il soit nourricier ou d'expérimentation, lieu-refuge, d'apaisement, de rencontre ou de "faire ensemble" , le jardin demeure un formidable espace d'exploration du lien qui continue d'unir, même en ville, l'homme à la terre.

06/2020

ActuaLitté

Policiers

Angle mort

" La nature a horreur du vide. Dans le banditisme peut-être plus qu'ailleurs. " Diego est braqueur, né à Barcelone. Il vit à Aubervilliers, dans une hacienda délabrée, avec son frère Archibaldo et des souvenirs. Leur soeur, Adriana, a fait d'autres choix. Artiste au cirque Moreno, elle rêve d'accrocher son trapèze à la tour Eiffel. Paris, Bassin de la Villette. Lors d'un braquage, le gérant d'un bar s'effondre, terrassé par un coup de batte de base-ball. La Brigade criminelle du 36 et le 2e DPJ sont co-saisis. Les commandants Desprez et Duchesne, aidés de la Fluviale, tirent le fil qui les fera remonter à Diego. La traque est lancée, du quai des Orfèvres au canal Saint-Denis, des marges du Grand Paris aux cerveaux des indics, du port de l'Arsenal aux replis secrets d'Aubervilliers. Entre flingages et virées nocturnes, Diego garde toujours un temps d'avance. Comment piéger celui que rien n'arrête ? Au fil de l'enquête, les histoires se tissent. Celle d'un homme dont le salut passe par les armes. Celle d'une jeune femme en lutte contre son hérédité. Diego, prêt à tout pour protéger sa soeur. Adriana, prête à tout pour protéger son frère. Quand les sentiments viennent bouleverser les liens de sang. Une tragédie effrénée, où rayonne le soleil noir de la liberté. Roman noir, roman d'action, roman d'amour, Angle mort surprend par son ambition et sa densité. Après plusieurs mois d'enquête sur le terrain, aussi bien du côté de la police que de celui des braqueurs, Ingrid Astier réussit ce parfait mélange entre ultra réalisme et imaginaire qui font les meilleurs romans noirs.

01/2013

ActuaLitté

Sociologie

La santé au travail, entre savoirs et pouvoirs. 19e et 20e siècle

L'importance croissante des questions de santé au travail appelle de multiples mises en perspective historiques. Les textes rassemblés dans ce livre traitent de la production des savoirs, de l'action des forces sociales et du jeu des institutions à l'égard de la santé des travailleurs, au cours de deux siècles d'industrialisation. Chacun de ces trois thèmes forme une partie du livre. La première porte donc sur les connaissances. Au cours de cette période s'élaborent des savoirs marqués par une tension entre progrès des connaissances et dénis des risques, sous divers arguments. Le passage de la connaissance à l'expertise traduit la pleine insertion de cette connaissance dans le jeu social. La seconde section étudie les politiques de santé au travail menées dans les entreprises. Qu'il s'agisse de la prévention ou de la place accordée aux activités médicales, la superposition des objectifs, faisant certes la part belle à la défense des intérêts patronaux, entraîne une complexité de pratiques. Entre autres facteurs, le secteur d'activité, la taille des entreprises et leur statut, public ou privé, éclairent les politiques suivies. La troisième partie s'attache au jeu de différents acteurs et institutions. À rebours de certaines visions courantes, plusieurs contributions montrent des syndicats s'engageant dans la défense de la santé des travailleurs, face à un patronat dont l'attitude varie selon les secteurs, les conjonctures et les risques concernés. Un prologue aborde la période dans une perspective transnationale. Partant d'une revue de la recherche dans différents pays, il réexamine les combinaisons nationales successives, en prenant en compte les dimensions politiques, économiques et sociales de la santé au travail. Il souligne de nombreuses régularités dans le jeu des acteurs, qui mettent en perspective les régimes de responsabilité ou d'assurances et leurs évolutions.

04/2011

ActuaLitté

Esotérisme

Le rassemblement des forces de lumière. Les ovnis : leur mission spirituelle

La première partie de ce livre est consacrée aux ovnis. Son auteur, Benjamin Creme, a été en contact direct avec leurs occupants et a eu l'occasion de collaborer avec eux. Selon lui, l'activité des vaisseaux spatiaux sur Terre remplit des objectifs bien précis, et apporte une aide inestimable aux habitants de notre planète. Les passagers des ovnis sont en effet engagés dans une mission spirituelle qui consiste à alléger le fardeau de l'humanité, et à épargner à la Terre des destructions irréversibles. Selon Benjamin Creme toutes les planètes du système solaire sont peuplées, mais à la différence de nous leurs habitants n'ont pas un corps physique dense. Leur organisme, comme les vaisseaux spatiaux qu'ils empruntent, est en fait constitué de matière "éthérique", d'un taux vibratoire plus élevé que le nôtre, ce qui nous les rend habituellement invisibles. Ils peuvent cependant entrer dans notre champ de vision en densifiant momentanément leur vibration. Non seulement ces "Frères de l'espace" sont les créateurs des agroglyphes ou crop circles, mais ils disposent d'une science de la Lumière susceptible de nous offrir un accès illimité à l'énergie qui nous vient du Soleil. Dès que nous aurons mis fin définitivement à la guerre et établi au sein de l'humanité des relations plus justes, ils nous feront bénéficier de ces technologies extraordinaires. La fin de cet ouvrage touche à l'émergence d'une éducation d'un type nouveau, qui répondra aux besoins du proche avenir où la conscience humaine connaîtra une transformation radicale. Une fois libérés de l'actuel totalitarisme économique, nous aurons accès à une expérience de la vie incomparablement plus riche et plus profonde : pour Benjamin Creme, l'humanité est sur le point de s'éveiller à sa propre divinité.

05/2011

ActuaLitté

Littérature française

Daniel

Daniel Emilfork, acteur incomparable au visage reconnaissable entre tous, jouissait d'une mystérieuse aura. Au cinéma dans Casanova ou La Cité des enfants perdus, à la télévision dans Chéri Bibi, au théâtre dans Dommage qu'elle soit une putain monté par Visconti ou dans Richard Il de Chéreau, ou encore au détour de l'un de ses innombrables seconds rôles, il savait rendre inoubliables ses apparitions. Lors de la dernière année de sa vie, cet homme solitaire, qui vivait reclus dans son appartement du haut de la butte Montmartre, s'est lié d'amitié avec François Jonquet. Au cours de visites et de conversations téléphoniques, il lui a ouvert son cœur, raconté sa vie, romanesque, débordante, rythmée de grandes scènes et de portes claquées, de rencontres artistiques fabuleuses et de sanglantes ruptures. Pauvre mais fastueux, orgueilleux et frondeur, dragueur toujours vert, ce dandy amoureux de l'excès s'accommodait mal d'une existence qui s'amenuisait lentement. Mais il savait faire basculer la vie dans le cocasse et l'absurde. II avait le pouvoir fabuleux de soudain l'enchanter. Dans ce livre bref et dense, écrit d'une traite tout de suite après la mort du comédien, en octobre 2006, François Jonquet a restitué le personnage au plus près de sa vérité. II a donné à entendre sa voix. Entre ces deux êtres que tout séparait, l'âge, le parcours, les origines, s'est nouée une relation tendre et profonde, que la fuite du temps accélérait. Le fragile vieil homme donnait à son cadet, qui à cette époque traversait un moment de faiblesse, de sa force et de sa bravoure. Daniel est un hommage tragique et drôle à un homme qui aura théâtralisé toute sa vie.

04/2008

ActuaLitté

Actualité et médias

La politique, telle qu'elle meurt de ne pas être

Un dialogue entre Alain Juppé et Michel Rocard, mené par le journaliste et écrivain Bernard Guetta. Un vent d'air frais sur la politique. « C’est la politique comme on n’en rêvait plus. Pas de petites phrases, pas d’effet com, ni basses polémiques ni arguments faciles, mais un vrai dialogue, une véritable écoute, entre deux hommes d’Etat, et anciens Premiers ministres tous les deux. L’un de gauche, l’autre de droite. Ils se revendiquent de leurs camps respectifs et le disent. "Oui je suis de gauche", dit Michel Rocard à Alain Juppé qui renchérit : "Oui je suis de droite". Ils n’en changeront pas, mais cette fidélité ne les aveugle pas sur les faiblesses et carences de leurs familles politiques. Ce n’est pas Michel Rocard mais Alain Juppé qui fustige la tentation ultralibérale de la droite, ses égoïsmes de classe et ses ambiguïtés sur l’Europe. Ce n’est pas Alain Juppé mais Michel Rocard qui tire à boulets rouges sur la gauche, sur son incapacité à assumer l’économie de marché, le réformisme et le compromis politique auxquels elle adhère, pourtant, dans les faits. L’un est gaulliste, l’autre social-démocrate. Le premier est aussi éloigné de Nicolas Sarkozy que le second l’était de François Mitterrand. On découvre, là, une deuxième droite, pendant de la deuxième gauche. Il en souffle un vent d’air frais sur la politique, fait de profondes convergences et d’un commun amour de la France, de respect de l’autre et d’étonnants chaussés-croisés entre un nationaliste tombé amoureux de l’Europe et un internationaliste qui n’y croit plus guère. C’est dense et clair, exigeant et chaleureux, le contraire de la chasse aux voix – la politique telle qu’elle meurt de ne pas être. »

01/2011

ActuaLitté

Sciences politiques

La démocratie, état critique

Ces dernières années, l'extraordinaire fortune du terme « gouvernance » n'est certainement pas due au hasard, pas plus que la terminologie de l'évaluation et celle de la transparence qui l'accompagnent. « Gouvernance », « évaluation », « transparence » : voilà la nouvelle trinité d'une religion elle-même nouvelle, la religion managériale. Mais cette gouvernance est-elle compatible avec la démocratie ? Ne s'apparente-elle pas plutôt à une technologie gestionnaire qui aurait pour objectif à la fois d'esquiver la démocratie et, à terme, de lui substituer un nouveau paradigme de légitimité ? C'est là l'un des points majeurs que cet ouvrage tente d'élucider.Le paradigme de la légitimité démocratique a été attaqué de trois côtés : par la mondialisation du capitalisme, par des pratiques de gouvernance qui ruinent la dimension publique du politique et par une dérive de la démocratie elle-même, soit la distance qui s'est créée entre « la caste de pouvoir » et les citoyens ordinaires. Au-delà du diagnostic de l'état critique de la démocratie, le présent ouvrage a également pour ambition de montrer par quelles voies en sortir. Yves Charles Zarka est philosophe, professeur à la Sorbonne et à l'Université Paris Descartes. Il dirige la revue Cités (PUF) et a entrepris depuis une quinzaine d'année, entre autres choses, de repenser les fondements des démocraties occidentales. Son travail connaît une large réception internationale. Il a récemment publié Le Monde émergent 1 « Lieux » (Armand Colin), Le Monde émergent 2 « L'inappropriabilité de la Terre » (Armand Colin), Repenser la démocratie (Armand Colin) et Refaire l'Europe (avec Habermas) (PUF). Ont également contribué à ce volume : Gianfranco Borrelli (Naples), Maeve Cooke (Diblin), John Dunn (Cambridge), Franck Fischbach (Nice), Christian Godin (Clermont-Ferrand), Christian Lazzeri (Paris-Nanterre), Paul Mathias (Paris), Jacques de Saint Victor (Paris-Saint-Denis), Stefano Petrucciani (Rome), Jacques Taminiaux (Boston), Francesco Saverio Trincia (Rome), Hans Vörlander (Dresde).

10/2012

ActuaLitté

Développement durable-Ecologie

Ecologie des villes, écologie des champs

Le " trou " dans la couche d'ozone, l'effet de serre, l'appauvrissement de la biodiversité, la pollution des fleuves et de l'air, la démographie galopante constituent-ils des menaces véritables pour notre avenir ou ne sont-ils que des slogans brandis par les militants écologistes ? Répondant à ces questions en s'en tenant au fil conducteur de la connaissance scientifique, Claude Allègre relance le débat écologique en le replaçant à son véritable niveau, et en en montrant les enjeux scientifiques, mais aussi philosophiques et politiques. " La bataille écologique risque d'être perdue faute d'avoir été livrée ", nous dit-il, soulignant le contexte radicalement nouveau dans lequel elle se déroule. Car l'écologisme est en crise. Des scientifiques prestigieux signent un appel contre les excès des écologistes militants. Des industriels n'hésitent pas à réclamer une pose dans les mesures de protection de l'environnement. Les résultats électoraux des partis écologiques ne sont pas à la hauteur des espérances dont les créditaient les sondages. Il n'en faut pas plus pour que l'écologisme, hier encore sympathique à tout un chacun, marque le pas. Eloigné de tous les débordements du militantisme écologiste, Claude Allègre n'en est que plus ferme dans sa dénonciation : " Oui, l'homme pollue sa planète, oui, le productivisme aveugle menace les générations futures. L'homme doit trouver sa place dans la nature : ni seigneur ni esclave. Après le temps de l'antagonisme doit venir celui de l'harmonie. " Claude Allègre est professeur des Sciences de la Terre à l'université Denis-Diderot (Paris VII) où il est membre de l'Institut universitaire de France. Il est chef de service à l'Institut de Physique du Globe de Paris, lauréat du prix Crafoord 1986 pour ses travaux de géologie isotopique. Il est l'auteur, entre autres, d'Introduction à une Histoire naturelle (Fayard, 1992).

11/1993

ActuaLitté

Dictionnaire français

Dictionnaire de l'argot

Dans sa préface, Claude Duneton rappelle que " l'argot, le vrai, le dur argot des temps jadis, c'est le langage codé créé par les tire-laine, les voleurs de tout acabit, les bandits de grands chemins ". Ce langage est devenu, avec le temps, une langue parallèle, authentique et populaire, pleine de brio et de fantaisie, qui n'a cessé de se renouveler et de s'enrichir. Le Dictionnaire d'Albert Doillon en est un exemple savoureux. Il fait l'inventaire aussi bien des mots d'argot ancien que des néologismes les plus récents. OEuvre d'un chercheur solitaire, d'un franc-tireur de l'histoire du langage, cet ouvrage traite de l'argot sous cinq rubriques qui illustrent les principales préoccupations de nos concitoyens. " L'argent " comporte plus de 3 000 entrées, du XVe siècle à nos jours. " La santé " recense les créations lexicales innombrables apparues dans le langage de la médecine depuis la fin du XIXe siècle. " Le sexe " est un thème qui donne lieu à une invention foisonnante, liée en grande partie, explique Albert Doillon, au fait que la sexualité, " avec sa présence obsédante et la nécessité d'en parler à mots couverts pendant des siècles, a titillé les esprits et suscité les métaphores " . " Le sport ", avec la montée du sport-spectacle, s'est enrichi d'une floraison de formules originales. " La violence ", enfin, a donné naissance, selon l'auteur, à " un vocabulaire immense, imagé et dense, au cours des siècles, dans le langage familier ". " Ce Dictionnaire exceptionnel, estime Claude Duneton, est un chef-d'oeuvre du genre ". Exhaustif et souvent inattendu, il témoigne de la richesse inépuisable d'une langue qui, plus que jamais, exprime tout ce qui est extérieur à la norme.

03/2010

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

Le concept de modèle. Introduction à une épistémologie matérialiste des mathématiques

Voici la réédition, augmentée d'une longue préface, d'un livre publié en 1969 et devenu introuvable depuis trente ans. Il transcrit deux conférences prévues à l'époque dans un contexte à la fois dense et mondain : le "cours de philosophie pour scientifiques" organisé par Louis Althusser. La première conférence eut bien lieu, en 1968, à la fin du mois d'avril. Deux semaines plus tard, c'était le début de Mai 68, celui-là même auquel notre actuel Président ordonne qu'on mette fin "une fois pour toutes". Nous, jeunes philosophes, sommes alors passés brutalement des raffinements formels de la théorie pure à l'activisme politique le plus radical. Nous servions les structures, il a fallu, et avec quelle détermination, servir le peuple. La deuxième conférence fut annulée. Entre 1960 et 1968, nous étions en effet "structuralistes", et nous avions une grande dévotion pour la science, que nous opposions à l'idéologie. Il est vraiment paradoxal que depuis, on ait jugé que nous nagions en pleine idéologie, et qu'on ait appelé à "la fin des idéologies". On verra tout le contraire dans ce livre: une grande rigueur instruite concernant la logique contemporaine, un grand mépris pour les à peu près de l'idéologie, et une ambition rationnelle qui s'étend à tous les domaines de la pensée active, politique comprise. La vérité saute toujours par-dessus les étapes obligées. C'est parce qu'il est vraiment de son temps - le début des années soixante - que ce petit livre peut être du nôtre. Écrite aujourd'hui, la préface, racontant l'histoire de nos pensées depuis presque un demi-siècle, tente de montrer la pertinence de cette réédition. Pour les idées profondes, quarante ans, ce n'est que le temps raisonnable d'une latence, pendant laquelle mûrissent les conditions nouvelles de leur efficacité.

10/2007

ActuaLitté

Critique littéraire

L'atelier du roman N° 39, Septembre 2004 : D'une Cacanie l'autre

La zoologie enseigne que la sommation d'individus diminués peut parfaitement donner un total génial. (Robert Musil, L'Homme sans qualités) Le " couple " formé par Ulrich et Arnheim est plus complémentaire qu'antithétique : ils sont les deux faces d'une même monnaie, celle dont la valeur repose sur l'inaction et l'action, la passivité et l'activité réunies par une même passion de l'analyse et de la critique. Arnheim a prophétisé " la fusion de l'Ame et de l'Économie ". (Michel Host) Aucun des lieux où Musil fait évoluer ses héros ne semble le fruit du hasard : en étudiant de plus près la topographie du roman, je me rends compte que chacun d'eux constitue une partie intégrante de la vie subie, ou décidée, par Ulrich, Agathe, Clarisse, Walter ou Diotime. (Béatrice Commengé) L'Autriche-Hongrie est un Empire de comédie qui ne subsiste que grâce à un effort permanent d'autopersuasion de ses habitants. [...] L'Autriche-Hongrie (à la façon de la France post-gaullienne de la fin du siècle) se contente de survivre à sa propre disparition. (Jean Levi) Le roman est précisément le genre littéraire qui peut renverser les barrières de la fausse respectabilité, de la pudeur imposée et du carcan d'une pseudo-langue idoine et de l'" historiquement correct ". (Denis Wetterwald) On peut préférer à tout, chez Milan Kundera, l'auteur de L'Immortalité, cette tentative pour rendre au roman non seulement sa qualité, mais aussi ce qui lui a été dérobé, la figure d'un homme (encore) unique. (Pascal Dethurens) Le capitalisme consommationniste n'a pas besoin d'adultes, il hait les adultes, trop incontrôlables, trop libres-penseurs, trop divers, il lui faut une humanité de treize ans d'âge mental maxi. (Dominique Noguez)

09/2004

ActuaLitté

Philosophie

Cioran. Ejaculations mystiques

« Anti-prophète », « penseur crépusculaire » : l’excès pessimiste de Cioran fait oublier que son oeuvre est d’abord une méditation infinie sur Dieu. Ce portrait incisif, enlevé et paradoxal montre que la vraie profondeur du penseur est celle d’un mystique contrarié. Rassemblant en lui le tact et l’enfer, Cioran, fils de pope, fut certes « l’aristocrate des vandales », le pessimiste extrême qu’on connaît. Mais ces images masquent la part la plus importante de ses écrits : tour à tour lyrique, polémique, explosive, son oeuvre est d’abord une méditation sur Dieu, Sa mort et l’impossibilité d’y conclure. Lui-même ne confiait-il pas « prier par dégoût » ? Car telle est la vraie profondeur de Cioran : celle d’un mystique contrarié, disciple des Pères de l’Eglise et prophète de la théologie négative, dont le fond est religieux et l’expression, d’aphorisme en aphorisme, digne de ce que la tradition appelle les éjaculations mystiques. Cet essai, bref, dense et plein d’humour dresse le portrait d’un homme qui se voulait élève des Pères du désert, de Maître Eckhart et des bouddhistes. En replaçant Cioran dans la lumière de la pensée qui l’a formé, celle des Pères grecs, des gnostiques autant que celle de Dostoïevski, il montre que le penseur a réussi à reprendre la plus vieille tradition chrétienne et à lui conférer sa modernité : celle d’une recherche de l’absolu, quitte à ne jamais le trouver, autrement que par et dans cette recherche même. Son Précis de décomposition n’est-il pas une réécriture des Arts de mourir médiévaux ? Des larmes et des saints une réinterprétation de Catherine de Sienne ? « Le RIEN même est mesure de DIEU », écrivit-il avant de sombrer dans la maladie.

02/2011

ActuaLitté

Science-fiction

Tresses. Souvenirs du narratocène

Tresses - Souvenirs du narratocène de Leo Henry est un roman fantastique basé sur les travaux du scientifique Hervé Le Guyader (spécialiste de la biologie moléculaire) en particulier, sur l'érosion de la biodiversité montrant que le rythme de l'évolution est aujourd'hui largement dépassé par celui du réchauffement planétaire. Autrement dit, vers l'extinction des espèces - y compris l'humain. C'est à partir de ce constat que Léo Henry a élaboré les thèmes de sa fiction inspirés cette fois par une pensée résistante et spéculative comme lieu de fabrication de possibles à l'ère des catastrophes annoncées. Dans ce livre, trois branches de l'humanité survivent aux bouleversement climatiques : l'une a quitté la Terre, la seconde s'est enfermée dans des environnements contrôlés (les Serres), la dernière, plus mystérieusement encore, a réorganisé tout son rapport au vivant. Cette dernière branche, fragile et isolée, consacre presque toute son énergie à la transmission et la production de récits rapportées par la narratrice - les fameuses tresses -, dont elle témoigne dans des correspondances qui prennent acte de la prochaine démultiplication des formes de vies humaines... Ces correspondances - retrouvées dans les fosses mémorielles de la Terre par une post-humanité après que la Catastrophe provoquée par l'Anthropocene ait rayé l'humanité de la Terre -, datent des alentours de l'an zéro et sont considérées comme l'un des derniers témoignages écrits de l'homo sapiens en tant qu'espèce humaine unique. Le principe de la collection des Contes illustrés pour adultes inclut, à côté de l'écrivain et du scientifique, la participation d'un artiste réalisant un certain nombre d'illustrations qui circuleront dans le cours du récit. Denis Vierge illustre ce conte.

09/2019

ActuaLitté

Littérature française

Nouveau nouveau recueil. Tome 2

1923-1942 L'homme qui désire voyager. Au lecteur. De amicis meis. De la pluie. Le processus des aurores. Idée du texte... La simple. Aurore. Le bec d 'oiseau. Torses et chefs... La serviette-éponge. La pluie. Les gars du bâtiment. L'Egypte et les Egyptiens. Petite suite vivaraise. La Pentecôte. L'ortie. Promenade au fort de Romainville. Conférence de M. Déat. Comptine. La scie musicale. Souvenirs interrompus. Rouen, masure humide. L'énergumène. Tournoiements aveugles. Pour étrenner ma droite. Hiver de famine. Billets "hors sac". Je suis un suscitateur. Je lis Montaigne... Paysage près du Moulin-de-Charix. 1967-1984 "Eppur, si mu ove !". Pour Marcel Spada. Son nom seul aujourd'hui. Pour Max Bense. Ecrits récents. With and to Hemi Maldiney Cheer up ! Plutôt rien que pas assez. Le petit oiseau qui sortira de la chambre noire sera fusillé. Notes pour mon Picasso-Draeger. Envoi à Henri Maldiney d'un extrait de mon travail sur "La Table". Voici déjà quelques hâtifs croquis pour un "portrait complet" de Denis Roche. Petite machine d'assertions pour aider à l'élévation à son rang de notre Gabriel Audisio. Avant-propos. L'Ecrit Beaubourg. Grand Hôtel de la Rage de l'Expression et des Velléités Réunies. Sans titre. Nous, mots français. Anne Heurgon-Desjardins. In Memoriam Gaëtan Picon. "La Belle Lurette". Petit récit de l'assomption d'un ange qui ne fut d'abord qu'un bottier. Préface à l'édition japonaise de "La Rage de l'Expression". Pour Joan Miro. [Jean Hélion]. Nouvel hommage d'un frère cadet. Bref condensé de notre dette à jamais et re-co-naissance à Braque particulièrement en cet été 80. "Allons plus vite, nom de Dieu, allons plus vite". Préface. Pour André du Bouchet (quelques notes). Braque-Argenteuil. Paul Valéry. Cher André Villers. Notes pour l'éditeur. La Table.

02/1992

ActuaLitté

Physique, chimie

LA MATIERE NUCLEAIRE. Des étoiles aux noyaux

Cette introduction à la physique de la matière nucléaire se situe entre l'astrophysique et la physique nucléaire. Depuis le Big Bang, la synthèse des éléments conduit aux explosions de supernovae et à l'apparition d'étoiles à neutrons, sortes de gigantesques "cailloux " de matière nucléaire dense. Sur terre, les noyaux atomiques contiennent de minuscules phases de matière nucléaire que l'on étudie de façon systématique, en particulier par collision entre noyaux. La matière nucléaire constitue la partie centrale des noyaux atomiques et des étoiles massives. A deux échelles infiniment différentes du monde physique, une même phrase de matière joue ainsi un rôle fondamental dans l'apparition d'objets qui s'avèrent souvent essentiels pour analyser la structure et l'évolution de l'univers. Cet ouvrage présente et commente aussi bien les voies astrophysiques naturelles que les approches terrestres artificielles qui permettent d'étudier et de comprendre la matière nucléaire et ses propriétés. Bien qu'alliant le microscopique au macroscopique, la physique de la matière nucléaire peut être expliquée, dans une large mesure, à l'aide de concepts de physique élémentaire : physique nucléaire, physique statistique, astrophysique, etc. C'est cette opinion minimale qui a été retenue, tout en restant en prise sur les développements les plus récents du sujet. On a voulu conjuguer un point de départ élémentaire, qui suppose un minimum de pré-requis, avec les discussions les plus récentes des spécialistes. Dès le premier cycle universitaire, l'ouvrage peut être lu, à titre culturel, par un large public à qui il propose ses différents niveaux de lecture. Les aspects plus techniques sont abordés au cours du deuxième cycle. Enfin, les étudiants de troisième cycle et les chercheurs y trouveront une introduction à des domaines de la physique proches de leurs préoccupations.

06/1998

ActuaLitté

Sciences historiques

Champdeniers. Petite mémoire

Vous direz Champd'nâ si vous voulez, mais mon vrai nom est Champdeniers. Perchée sur ma motte calcaire que domine ma belle église romane de style poitevin, j'habite au centre des Deux-Sèvres, entre Plaine et Gâtine, vous voyez ? Mes habitants ? Des fermiers, des tuiliers, des tanneurs, des aubergistes, des chapeliers, des orfèvres, des ingé­nieurs ; ne parlons pas des ministres ni des académiciens 1 Le Boeuf-Couronné, un de mes vieux copains, affirme que mes foires de trois jours furent "les plus belles de tout le royaume" ! Si si, c'est ça, c'est sûr ! D'ailleurs, c'est peut-être pour cela que des rois sont passés me voir ... Qui sait ? Mais au fait, connaissez-vous la Vergnaye ? La Coignar­dière ? Mon portail Art nouveau ? Les noms imagés de mes anciennes auberges ? La rivière souterraine qui se cache sous mes pieds ? L'histoire de mes poilus ? Celle de l'école ou encore celle de la poste ? Celle des pompiers ? Celle du singe qui joue de l'aérophone ou celle du train fantôme ? Ce ne sont là, bien sûr, que quelques uns des mille se­crets que je vais vous révéler, et je dois même avouer que le piment de mon histoire se cache ailleurs ... C'est dans les textes et les anecdotes rédigés par mes enfants que vous découvrirez l'authentique, le vrai, cette spontanéité qui régale les sens. A propos, munissez-vous de lunettes bicolores, car, en plus des cartes, photographies et autre chromos, j'ai quelques très vieilles images 3D à vous montrer. "Quel est ton plus grand plaisir" ? La randonnée. Pas trop loin tout de même car à près de mille ans d'âge, ça fatigue ! Seulement des petits tours à Puyraveau, Nuchèze, Saint-Denis, Cours ou Champeaux ... C'est chouette, ces coins-là !

04/2019

ActuaLitté

Littérature française

L’affranchie du périphérique

Invariablement, chez Didier Daeninckx, le travail de mémoire conduit aux parts sombres et bousculées de la mémoire collective. Mais elle surgit là, d'un coin presque à l'abandon en plein front de l'expansion de la ville. Une fille qui remonte en vélo du parc de la Villette à l'Île Saint-Denis, lieu emblématique ou croisement des fictions et de l'autobiographie de Didier Daeninckx, et tout embraye. Tout ? La guerre d'Algérie et ce qu'on n'en a pas encore démêlé ou reconnu. Mais ici Guy Debord, ses Hurlements en faveur de Sade et la fondation de l'Internationale Lettriste. Tout ? Les vielles photographies, les magouilles d'urbanisme, une infirmière dans un centre de soins en banlieue. Mais tout d'un coup cela peut percuter le monde de l'art et des galeries, Doisneau qui marche, ou une ébauche de Matisse laissée sous ce papier peint de la maison qui va disparaître. Ou les manifestations du temps de Messali Hadj et du journal L'avenir du prolétariat. Parce qu'ils seraient là à titre d'enquête ou de documentaire ? Non, parce que la poésie particulière à Daeninckx est faite de tout cela, qui est sa relation au monde, indissolublement - et c'est bien cette poésie qui d'abord emmène le récit. Daeninckx a toujours tissé ce fil : jamais loin de l'autobiographie (l'autobiographie intellectuelle de celui qui pense libre, et pour cela reconnaît sa dette à tous les éclaireurs), toujours au plus près des lieux, de l'affiche au coin de la rue, du tag qui reste sur le coin de mur, et toujours, dans la fiction même, dans cette croisée improbable des éléments réels. Attendez voir, il vous attend pour cela lui-même dans un étrange et fort appendice, tout à la fin du récit, sur le modèle des Je me souviens de Perec.

07/2012