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Gerry Duggan, Adam Kubert, Declan Shalvey

Extraits

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Littérature scandinave

Les jours sont comme l'herbe

Dans la veine de Virginia et Quelle n'est pas ma joie, Jens Christian Grondahl propose ici six courts romans. Les jours sont comme l'herbe évoque le Danemark sous l'Occupation à Skagen, et le lien qui se tisse à la Libération entre un adolescent danois et un prisonnier allemand de son âge. Dans Villa Ada, un couple italo-danois est totalement dépassé par les événements quand leur fils Francesco s'engage avec passion en faveur des migrants. Edith Wengler est la biographie d'une grande actrice danoise fictive, un texte grave et mélancolique sur la fuite du temps. Dans Je suis la mer, un policier enquête sur la disparition d'un riche industriel qui se serait suicidé, ayant appris qu'il était atteint d'un cancer. Dans Hiverner en été, une juge incorruptible du pôle financier va inculper le beau-père de sa fille, criminel en col blanc. Enfin, dans Adieu, on suit une jeune pasteure, ses amours avec un sculpteur des îles Féroé et la manière dont elle accompagne une jeune veuve, piétiste, dont le mari officier a été tué en Afghanistan. Par des approches différentes, Jens Christian Grondahl aborde la question du choix. Comme dans La chute de Camus - qui résonne dans ce livre -, chacun de ces protagonistes a fait un choix, ou des choix qui vont conditionner son existence. Dans Les jours sont comme l'herbe, l'auteur choisit un format plus resserré, comme s'il voulait aller à l'essentiel pour exprimer la vérité des personnages, avec une diversité et une finesse stylistiques d'une très grande maîtrise.

05/2023

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Couple, famille

La vie commence avant la naissance. Les secrets du bébé in utero

Nous portons l'âge du jour où nous naissons, comme si tout ce qui avait précédé n'existait pas. Tout un univers qui s'est dérobé à nos yeux jusque-là, et sur lequel il importe de lever un voile. In utero, le bébé est un être à part entière. Et le monde utérin, un monde à part. Il est temps de modifier notre vision sur cette période de l'existence, profondément déterminante. Toute une continuité du vivant jusqu'à ce grand passage qu'est la naissance, car la vie commence bien avant qu'elle n'émerge à nos yeux. Quelle est donc cette vie que porte chaque femme enceinte ? Qui est ce tout-petit dont l'hypersensibilité in utero est désarmante ? Que perçoit-il du monde extérieur, le nôtre à présent ? Quelle vie intérieure est la sienne ? Quelle incidence ce vécu utérin a-t-il sur la suite de son existence ? Quels sont les secrets contenus dans ces neuf mois extra-ordinaires et l'enseignement déposé dans cette aventure toujours inédite ? Ce livre, émaillé des dernières connaissances, raconte avec audace la sensorialité du bébé et la magnificence de l'univers utérin. Il nous explique également que naître est, pour le bébé, un changement de monde et une expérience des plus engageantes. Un grand passage ! Toute une transition qu'il convient d'accompagner quand le tout-petit débarque au monde humain, et que la biologie passe le relais à ceux qui vont l'accueillir au sortir du giron. Tout un regard sur l'existence qu'il leur reviendra de proposer à l'enfant, afin de lui transmettre l'élan et l'émerveillement d'aller dam cette nouvelle Vie.

03/2019

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Technologies

L'ingénierie territoriale. Quels prolongements à la réforme territoriale ?

Cet ouvrage, auquel ont participé des spécialistes de plusieurs disciplines (juristes, économistes, gestionnaires, géographes, sociologues), tous familiers du monde territorial, vise sinon à définir, du moins à circonscrire et illustrer l'expression "ingénierie territoriale" , très à la mode depuis quelques années dans le système politico-administratif français, et singulièrement au sein des territoires. Il commence, dans un avant-propos, par interroger la signification et la raison d'être de l'ingénierie territoriale, une notion plutôt qu'un concept Puis, il se développe autour de deux approches, correspondant aux deux parties de l'étude : une première approche, transversale ; et une seconde, plutôt sectorielle. Au sein de la première, ont étudiées diverses questions d'actualité touchant à l'ingénierie territoriale : les soutiens financiers des territoires concernés ; l'ingénierie territoriale face aux fractures sociales ; la place des territoires ruraux ; le rôle en mutation des agences régionales ; les partenariats développés par les agences d'urbanisme ; ainsi que l'intelligence territoriale. La seconde approche illustre l'ingénierie territoriale, son recours, sa mise en oeuvre et ses difficultés, dam des secteurs ou des opérations spécifiques, comme les forces et faiblesses des SCIC (Société coopérative d'intérêt collectif), la compétence GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations), le domaine de la culture, le secteur touristique, ou encore l'opération d'intérêt national de la plaine du Var. Cette double approche permet de mieux appréhender l'ingénierie territoriale, d'en apprécier les forces et les faiblesses, en somme la pertinence en fonction des contextes et des acteurs locaux. C'est pourquoi cet ouvrage s'adresse aux universitaires, mais aussi aux élus, aux hauts fonctionnaires territoriaux et à tous les praticiens intervenant au sein des territoires.

02/2019

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Travail social

"Belles histoires". Education et solidarité dans des projets collectifs

Cet ouvrage, à l'initiative de France Bénévolat, a pour origine le rassemblement de monographies évaluatives, intitulées "Belles histoires", de projets collectifs portés par les équipes de l'association avec des partenaires externes (autres associations, établissements d'enseignement, missions locales...). En 2019, nous avons publié l'ouvrage Ces bénévoles, constructeurs de démocratie contributive ! , consacré à des portraits individuels de bénévoles particulièrement engagés. Ce nouvel ouvrage est évidemment son pendant, mais consacré à des projets collectifs. Ces "belles histoires" sont classées par thème dominant, mais certaines, évidemment, recoupent plusieurs thèmes (par exemple, des jeunes qui récupèrent des piles usagées sont à la fois sur le registre de l'inclusion sociale et de la transition écologique). Dam ce contexte de sinistrose sociétale, publier un ouvrage qui présente trente "belles histoires" vraies, de solidarité collective, c'est simplement montrer que la solidarité est le meilleur antidote au ressentiment. Si le ressentiment rétrécit celui qu'il envahit, la solidarité grandit celui qui la pratique. Ainsi, dans ces "belles histoires", le partage solidaire a permis à des personnes qui, pour diverses raisons, se sentaient exclues de la société (décrocheurs scolaires, personnes en situation de lourd handicap ou sous-main de justice, migrants, quatrième âge isolé...) de devenir coacteurs de beaux projets et d'y gagner la reconnaissance des autres, un retour de la confiance en eux-mêmes, de nouvelles compétences et surtout la fierté de se sentir mieux inclus dans leur bassin de vie. Tout cela relève du nouvel esprit éducatif, tel que le définit si bien Michel Bernard. Cet ouvrage donnera, on l'espère, l'idée à d'autres acteurs de reproduire des démarches proches, adaptées à leur contexte proche.

03/2021

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Littérature française

Le bureau d'éclaircissement des destins

PrixdelaMaisonPresse23 — Au coeur de l'Allemagne, l'International Tracing Service s'attache depuis l'après-guerre à déterminer le sort des victimes du régime nazi, à la demande de leurs proches. Irène y est arrivée par hasard en 1990. Depuis, ce travail d'investigation est devenu une vocation. Méticuleuse et obsessionnelle, elle raccommode les fils tranchés par la guerre et se laisse absorber par ses dossiers, au grand dam du fils qu'elle élève seule. A l'automne 2016, elle se voit confier une nouvelle mission : restituer les milliers d'objets dont le centre d'archives international a hérité à la libération des camps de concentration. Pour chacun d'eux, il faut retrouver l'identité de son propriétaire déporté et remonter sa trace, afin de remettre à ses descendants le souvenir de leur parent disparu. Un Pierrot de tissu terni, un médaillon, un mouchoir brodé... Si modeste soit-il, chaque objet renferme ses secrets. Au fil de ses enquêtes, Irène reconstitue des trajectoires à partir de traces, éclairant le pire comme le meilleur de l'humanité. Elle se heurte aux mystères du centre lui-même, et à ses propres blessures. Cherchant les disparus, elle rencontre des vivants qui la bouleversent et la guident, de Lublin à Varsovie, Paris ou Berlin. Au bout du chemin, il y a les descendants. Comment recevront-ils ces objets hantés qui font effraction dans leur vie ? L'éclaircissement des destins, c'est le fil qui unit ces trajectoires individuelles à la mémoire collective de l'Europe. Gaëlle Nohant explore des pans d'histoire méconnus et donne toute la puissance de son talent dans cette fresque romanesque brillamment composée, documentée, d'une grande intensité émotionnelle.

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Littérature française

Carmina sacra. Poésie latine chrétienne du Moyen-Age

Wilamowitz, le plus fameux des philologues allemands, dit de la poésie latine en général qu'elle n'atteint son sommet que lorsqu'elle acquiert dans les nouvelles formes rythmiques chrétiennes une richesse que les Romains n'ont jamais possédée. Henry Spitzmuller le sait bien lorsqu'il publie en 1971 un livre magistral et monumental, une somme bilingue de poésie latine chrétienne couvrant la totalité du Moyen Age - un millénaire et quart. De ce livre de référence, même cinquante ans plus tard, il n'existe pour le lecteur français aucun équivalent. Aucune publication n'a, comme celle-ci, donné accès à la vastitude poétique et littéraire de ce premier millénaire. Ces 1200 ans de poésie, du IIIe siècle au XVe, commencent à Rome avec le christianisme, dans cette langue latine qui est le socle de la nôtre. L'ouvrage édité par Spitzmuller ne comble pas seulement une lacune, mais il efface un gouffre d'ignorance. Dès sa parution l'on ne cessa de s'y référer. De nombreux auteurs et de nombreuses oevres ne se trouvent en effet qu'ici. On peut lire ce volume aussi bien en esthète qu'en mystique, aussi bien en philosophe qu'en historien. Des figures centrales le composent qui, réduites à leurs travaux théoriques par un siècle partisan, ne purent donc apparaître comme étant aussi les grands écrivains et poètes de leur temps : saint Ambroise et saint Augustin, Lactance, Boèce, Commodien, Prudence, Arator et le pape saint Grégoire le Grand (qui donna son nom au chant "grégorien"), mais également Bède le Vénérable, saint Pierre Damien, saint Anselme, Abélard, saint Bernard, sainte Hildegarde, Adam de Saint-Victor, Alain de Lille, Thomas de Celano, saint Bonaventure, saint Thomas, Jacopone da Todi, Thomas a Kempis, Savonarole, Pic de la Mirandole... Au total ce sont cent-seize écrivains médiévaux dont on découvre l'oeuvre poétique : des auteurs célèbres que l'on n'a pas encore lus, aussi bien que des auteurs inconnus dont, sans le savoir, l'on a déjà entendu les pages car elles font partie du patrimoine de l'humanité. S'ajoute à cela un large ensemble de textes anonymes transmis par la tradition populaire ou liturgique, et qui, des Hymnes de Pâques du Ve siècle aux Cantiques de Noël du XVe en passant par la Lamentation de l'âme damnée ou le Rythme pour le jour du Sabbat éternel, sont autant de chefs-d'oeuvre dont l'existence imprègne l'histoire littéraire tout autant que la vie de la liturgie contemporaine. Une telle somme de poésie ne fût pas complète si elle n'était irréprochablement éditée par Spitzmuller : pédagogiquement annoté et commenté, le volume réserve deux-cents pages aux divers éclaircissements historiques ainsi qu'aux notices biographiques de chacun des auteurs. En dépit du trésor qu'il constitue à lui seul, ce livre magnifique demeurait parfaitement introuvable. A ceux qui vont découvrir ce grand-oeuvre comme à tous ceux qui l'attendaient depuis longtemps, cette nouvelle édition fera saisir, peut-être, la façon dont certains rares ouvrages peuvent devenir le livre d'une vie.

11/2018

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Beaux arts

Rob Mallet-Stevens 1917-1940

Les écrits de Rob Mallet-Stevens (1886-1945) avant la guerre de 1914-1918 révèlent son admiration pour la Sécession viennoise qu'il découvre dans l'hôtel particulier de sa tante, Suzanne Stevens-Stoclet, édifié à Bruxelles par l'architecte autrichien Josef Hoffmann. Il écrit sur le théâtre et est aussi le premier à s'intéresser à l'architecture au Japon. Après la Grande Guerre, son centre d'intérêt se déplace vers le 7e art. Il réalise les décors de quelque vingt films et devient une personnalité reconnue dans le domaine des décors de cinéma. Cette implication va avoir un effet simplificateur sur sa propre architecture. Il se distingue de ses confrères modernistes par une attention soutenue aux arts appliqués, au vitrail, au fer forgé, à la sculpture... En 1925 il atteint la notoriété avec la construction d'une villa pour les Noailles à Hyères, suivie par l'inauguration en 1927 à Auteuil d'une rue qui porte son nom. La villa Cavrois, à Croix dans le nord de la France, inaugurée en 1932, aujourd'hui monument historique, suscite, depuis son ouverture au public en 2015, l'engouement de milliers de visiteurs. Après la publication en 2016, aux éditions AAM, de ses écrits de 1907 à 1914, ce livre rassemble tous ceux rédigés entre 1917 et 1940. Fruit d'un travail intense de recherche de textes disséminés dans de nombreuses publications, certaines rarissimes, ce recueil donne accès à la pensée critique d'un des grands architectes européens de son époque. Les différents textes dévoilent aussi un auteur au style original qui s'inscrit dans une lignée familiale d'artistes et d'une grand-mère écrivain, Jeanne Thilda, amie de Maupassant, qui marqua son époque.

11/2019

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Littérature étrangère

Dora la dingue

"Je ne sais pas comment, mon père s'est mis dans la tête que j'avais besoin d'un psy", se demande Ida, adolescente en crise qui décide un soir de se raser le crâne avant de passer à table, au grand dam de son père, volage et égoïste, et de sa mère, dépressive et alcoolique, qu'elle surnomme M et Mme Pharmazombie. Ida, ou plutôt Dora comme l'ont rebaptisée ses amies, double clin d'oeil à Dora l'Exploratrice et à la Dora de Freud, jeune patiente hystérique que le célèbre Sigmund a soignée en 1901, se voit ainsi obligée d'aller consulter un psychanalyste, qu'elle surnomme ironiquement Sig. Et Sig a du pain sur la planche car Dora souffre de toux persistante, d'évanouissements intempestifs et d'aphonie psychosomatique au moindre geste d'affection ou de désir à son égard. Gênant, surtout lorsque Obsidienne, amie dont Dora est secrètement amoureuse, tente de l'embrasser. Petite sueur du Tyler Durden de Fight Club, Dora conçoit l'analyse comme un combat de boxe mental qu'elle doit absolument remporter, et à chaque uppercut psychanalytique du vieux Sig, Dora riposte en prenant des poses lascives pour le déstabiliser. On suit hilare, choqué et fasciné, les aventures de Dora et ses amis (Obsidienne, mystérieuse Amérindienne ; Marlene, transsexuel rwandais féru de littérature érotique ; Little Teena, rouquin gay de 141 kilos, et Ave Maria, blonde maigrichonne s'exprimant uniquement par vocalises) qui lancent des raids artistiques dans les centres commerciaux ou prennent en filature Sigle psy en le filmant après avoir émietté 5 viagras dans sa tisane. Roman classique sur l'adolescence ? Bien au contraire... Dora la Dingue est un concentré de folie, un hymne aux décalés, aux névrosés du monde entier, dont Dora est l'électrique et inoubliable porte-parole.

10/2013

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Littérature étrangère

Cible nocturne

Après l'assassinat, tout le monde se pose la même question : mais que faisait un ancien croupier d'Atlantic City dans ce coin perdu de la pampa argentine ? Les rumeurs se répandent vite et elles sont cruelles et insistantes. On dit qu'il est venu sur les traces des sours Belladona, les jumelles Ada et Sofia, deux riches héritières de la région avec lesquelles il aurait eu une liaison secrète et perverse aux États-Unis. Mais on dit aussi que ce beau mulâtre portoricain, avec ses vêtements élégants et ses cheveux gominés, était en fait homosexuel et que la jalousie d'un homme fut à l'origine du crime. D'autres pensent qu'il était tout simplement un escroc ou un membre de la mafia américaine qui voulait blanchir de l'argent en achetant des chevaux argentins, pour les revendre ensuite dans le New Jersey. La vérité va s'avérer bien plus originale et surprenante, car Cible nocturne est un roman policier mais d'un genre nouveau : celui que Ricardo Piglia a su créer avec ces livres précédents. Tout comme dans Respiration artificielle (2000) ou dans L'Argent brûlé (2001), ici l'intrigue policière devient le point de départ d'une réflexion et d'une écriture incisives et brillantes dont le but est de révéler - noir sur blanc - les multiples visages cachées de l'Argentine contemporaine. Ainsi, la critique du pouvoir et la corruption des élites, la folie et la drogue, l'amour, l'exil et la littérature, tout l'univers de Piglia, réapparaissent dans ce roman tant attendu et qui lui a déjà valu, en 2011, le Prix de la Critique en Espagne et le Prix Rómulo Gallegos en Amérique latine.

01/2013

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Sciences politiques

Le Français cet inconnu

Le Français inconnu est ce patriote que l'on s'efforce de réduire au silence depuis des décennies. C'est lui dont on se gausse, que l'on stigmatise, que l'on conspue et que l'on exploite tout en l'excluant de la société. Le procédé, si simple qu'il a fait ses preuves au sein de toutes les dictatures sournoises, consiste à travestir l'histoire dont il est héritier, à détourner la conscience populaire de l'essentiel pour n'intéresser l'opinion qu'à des vétilles, à user d'impostures verbales au quotidien (mouvement social, IVG, sans papiers...), et à banaliser l'opprobre jusqu'à ce qu'elle devienne un acquis. Le Français inconnu appartient à la France que la gauche n'aime pas. Il n'a pas renié l'éducation qu'il a reçue de ses parents, et s'il considère que la morale existe, il pense qu'elle ne procède pas des caprices de la démocratie. La morale est d'une autre essence. Le Français inconnu n'a pas honte de sa foi, et il aime sa patrie jusqu'à la défendre contre des lois insanes. C'est lui qui revient enfin sur le devant de la scène, au grand dam de ceux qui n'aspiraient qu'à le faire disparaître et avaient déjà organisé ses funérailles. Ce livre est le coup d'oeil que jette le Français inconnu sur la société actuelle. Il n'a d'autre dessein que de montrer à quel point on a perdu le sens commun à force de s'accoutumer au mal érigé en vertu. C'est une satire souvent drôle, parfois féroce des moeurs de notre temps, et un réquisitoire serré contre la dictature des bien-pensants.

03/2014

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Carrière et réussite

Découvrez Le Secret De La Richesse Illimitée

De tous temps, il est incontestable que les humains ont décidé, que le sexe et l'argent gouvernent le monde. Mais, le rêve de la plupart des gens est de s'enrichir, si possible de façon illimitée. Tout simplement, parce que, contrairement à la doctrine sociale de l'église qui rappelle à tort aux naïfs et à ses ouailles ceci " Gardez-vous de toute avidité. " Pourtant, si vous êtes pauvre, Dieu n'y est pour rien. Puisque, ceux qui connaissent la véritable signification du fameux veau d'Or de la bible, reconnaîtront qu'il s'agit du secret bien gardé de l'adoration de l'argent. C'est pourquoi, dès l'enfance, il est important pour les parents d'enseigner les rudiments de l'argent à leurs enfants. Que vous soyez conscient ou non, sachez que vous êtes sur cette planète pour vivre dans l'abondance. Par conséquent, vous devez disposer tout l'argent qui vous est nécessaire pour vivre heureux et libre. La pauvreté est une maladie mentale guérissable, afin de ne plus vous contentez des miettes, et d'accéder comme ceux que vous admirez aujourd'hui, à la richesse illimitée. C'est très important parce que tout être humain a le droit d'être riche ! Peu de personnes sont nées avec une cuillère en argent dans la bouche. Nombreux sont ceux qui sont partis de rien, et possèdent aujourd'hui les plus grosses fortunes du monde. Ces personnes ont simplement utilisé un plan infaillible révélé dans ce livre, et applicable par tous : l'énergie des autres (EDA), l'argent des autres (ADA), ainsi que la puissance de la publicité ! Afin que votre vie ne soit plus un long souci d'argent, lisez dès aujourd'hui ce livre, mettez progressivement dans votre vie ses conseils, découvrez que l'impossible est possible, et devenez-vous aussi infailliblement Riche !

09/2023

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BD tout public

Agence Hardy Tome 6 : Boulevard des crimes

Dissimulée dans le donjon du château de Vincennes, Edith Hardy, qui effectue une mission confidentielle pour les services secrets français, surprend un complot de factieux bien décidés à mettre fin aux jours du général de Gaulle. Celui-ci s'apprête en effet à annoncer « l'autodétermination » de l'Algérie, au grand dam de l'extrême-droite et des pieds-noirs. Le Théâtre du Jardin, qui accueille une pièce où joue la célèbre Thelma Florian, connaît une série d'assassinats. On y dégomme comme à la parade les jeunes premiers qui donnent la réplique à Thelma. Et c'est l'assistant d'Edith, Victor - se flattant d'avoir fait un peu de scène lorsqu'il était au patronage du XIIe arrondissement où se trouve leur agence de détectives - qui va se dévouer pour reprendre le rôle. Suspense sur le Boulevard du Crime et triomphe pour un spectacle, dont chacun se demande chaque soir comment il va tourner... Suspense sur la route de Colombey-les-Deux-Eglises, où Edith qui joue les cocottes pour les besoins de la cause se demande si elle va parvenir à déjouer un attentat aux conséquences incalculables... Le parfum disparu des années cinquante se retrouve dans cette histoire mêlant deux mondes que tout sépare, celui de l'illusion théâtrale et celui de la réalité politique... La collaboration entre Annie Goetzinger et Pierre Christin a commencé avec des oeuvres qui ont fait date dans la bande dessinée comme La Demoiselle de la légion d'honneur ou La Voyageuse de la Petite Ceinture. Elle se poursuit avec la série Agence Hardy, dont chaque nouveau titre fait désormais partie, pour les amateurs, de la grande famille du polar à la française.

10/2009

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Photographie

Diane Arbus, une biographie

Née en 1923, Diane Nemerov aurait pu suivre les rails de la grande bourgeoisie juive new-yorkaise dans laquelle elle a grandi. Mais, très tôt, son tempérament sombre et rebelle s'affirme et la détache du "moule". Elle refuse d'aller à l'université et, au grand dam de ses parents, se marie à dix-huit ans avec Allan Arbus, son premier amour. Ensemble, ils créeront un studio de photo de mode et collaboreront avec tous les grands magazines de mode américains. Cependant la frivolité et les contraintes commerciales de la mode ne siéent pas à Diane. Munie de son Leica, elle commence à exercer son oeil autrement, pendant les longues séances de pose avec les mannequins. Elle attendra pourtant le début des années 60 pour s'écarter encore de la route et aller chercher ses propres visions, au hasard des rues de New York, dans les bas-fonds, là où aucun photographe ne s'était encore jamais aventuré. Ses modèles malmènent les conventions sociales, sexuelles, physiques. Monstres de foire, travestis, nains, géants, jumeaux, les freaks la fascinent parce qu'ils défient les normes et interrogent sans cesse le visible. Exploratrice insatiable, Diane Arbus repousse les limites, cherche, fouille, se heurtant ainsi aux violents rejets d'un public qui n'a encore jamais vu ça. Proche de Richard Avedon, de Marvin Israel et du groupe Condé Nast, sa vie nous entraîne dans le New York bouillonnant des années 60. Photographe décisive et femme fragile, Diane Arbus connaîtra le destin des icônes tragiques de l'Amérique. La biographie de Patricia Bosworth est à ce jour la somme la plus complète et la plus détaillée sur la vie et l'oeuvre de Diane Arbus.

01/2007

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Histoire internationale

Le Royaume des bégums. Une dynastie de femmes dans l'empire des Indes

Comment, au cœur de l'empire des Indes britanniques, à Bhopal, quatre générations de femmes musulmanes ont-elles réussi à tenir les rênes du pouvoir pendant plus d'un siècle ? L'un de leurs descendants raconte ici l'incroyable histoire de ces quatre bégums qui, déjouant les préjugés, les intrigues de leurs cousins et les tentatives d'assassinat, régnèrent de plein droit dans l'un des plus grands Etats princiers musulmans. Dignes héritières du noble afghan qui avait fondé cet Etat en profitant du chaos de l'Empire des Grands Moghols, les deux premières bégums de Bhopal, Qudsia et sa fille Sikandar, rejetèrent le voile et prouvèrent à leurs rivaux qu'elles étaient capables de gouverner aussi bien que des hommes. Sikandar, qui chevauchait à la tête de ses armées pour impressionner ses ennemis, modernisa l'Etat, créa une assemblée législative et ouvrit des écoles pour filles. Tout cela ne l'empêchait pas d'aller chasser le tigre ou de jouer au polo contre les Anglais... Plus féminine, la bégum Shahjehan mena d'abord joyeuse vie à la cour e B opa et se prit de passion pour la musique et la poésie. Puis, subjuguée par son second mari, elle lui laissa les affaires du pouvoir et reprit le voile, au grand dam de sa grand-mère. Cette dynastie de femmes illustres s'achève avec la bégum Sultan Jahan. Elle se forgea une image de souveraine puissante et fit de Bhopal un havre de paix à une époque où les Britanniques s'efforçaient de diviser pour régner. Elle vint en Europe où elle suscita une immense curiosité, puis abdiqua en faveur de son fils en 1926, après avoir joué un rôle de pionnière en matière d'éducation et d'émancipation des femmes musulmanes.

06/2001

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Droit

Séparation des pouvoirs et contre-pouvoirs. Actes des 1ères journées scientifiques de droit constitutionnel - Palais des Congrès de Niamey, du 10 au 13 octobre 2017

Cet ouvrage propose l'intégralité des communications présentées dans le cadre des premières journées scientifiques de droit constitutionnel organisées à Niamey et consacrées au thème suivant : "Séparation des pouvoirs et contre-pouvoirs". L'ouvrage tente de remettre en lumière l'essence de la séparation des pouvoirs et l'esprit des contre-pouvoirs alors qu'ils ont toujours été au tenue des débats doctrinaux. Si Montesquieu a été le premier à systématiser (théoriser) la séparation des pouvoirs, l'idée avait déjà été formalisée par certaines avant lui (Aristote, John Locke...) ou approfondie par d'autres (Tocqueville, Benjamin Constant, Hobbes...) et plus proche de nous Eisenmranm, Carré de Malbert, Duguit, Vedel.... La tombée en désuétude de la théorie - constat pessimiste - ou son inadaptation aulx réalités contemporaines - vision optimiste - fait que l'on assiste aujourd'hui à la construction d'une notion de substitution, celle de conne-pouvoir. Mais le recours presque frénétique à la notion, dam le champ du droit constitutionnel et politique, comporte un risque principal : celui de la perte de toute portée explicative et de son sens critique. Qu'il s'agisse de constater les excès des contre-pouvoirs ou le déficit de contre-pouvoirs, le résultat est le même : si tout est contre-pouvoir alors rien n'est véritablement contrepouvoir ! D'opératoire, la notion devient superfétatoire ; d'essentielle dans la démocratie constitutionnelle, elle devient un accessoire de la démocratie constitutionnelle. L'idée centrale de la séparation des pouvoirs ne demande qu'à être oxygénée et reformulée avec les outils actuels de la démocratie constitutionnelle. De l'Esprit des lois à l'esprit des contre-pouvoirs il n'y a alors qu'un pas que ces journées scientifiques de droit constitutionnel nous donnent l'occasion de franchir.

04/2019

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Littérature française

Blanc Roy

1789. Gabrielle de Chamblain, son frère aîné Charles et leur frère de lait Pierre s'enthousiasment pour les idées nouvelles de la Révolution. 1793. Charles, devenu fervent patriote, s'engage comme volontaire pour aller défendre la Nation aux frontières. Pierre, comme beaucoup de bocains, ne cache plus son mécontentement et prend la cocarde blanche lorsque la Patrie réclame 300 000 hommes pour la guerre. Les convictions de Gabrielle vacillent. Lorsque son père, Charles-Gabriel de Chamblain, tente d'éviter une exécution sommaire au hameau, c'est le drame. Sur la défensive, les Républicains s'emportent : Charles-Gabriel est fusillé, malgré le vain sacrifice de sa femme, qui s'est jetée devant lui. Ivre de vengeance, Gabrielle se travestit et rejoint l'Armée Catholique et Royale d'Henri de La Rochejaquelein avec son ami Pierre. Celui-ci parvient à placer le jeune Gabriel, que tous croient âgé de treize ans, aux côtés du jeune général. Au fil des mois, l'amitié entre les jeunes gens se transforme. Si Gabrielle ne doute pas de son attachement à Henri, ce dernier se sent de plus en plus mal à l'aise en présence du garçon. Blessé au bras droit, Henri participe à la bataille de Cholet. L'affrontement vire au désastre. Alors que le général Lescure avait été blessé la veille, les généraux D'Elbée et Bonchamps sont grièvement atteints lors de l'assaut. Les Républicains prennent l'avantage. Mue par une peur irrépressible, une foule immense se dirige vers la Loire pour passer en Bretagne, au grand dam d'Henri et d'autres généraux. Les meneurs de la révolte sont mourants, des familles entières fuient la Vendée : la confusion et la panique règnent. Et Gabrielle suit le flot inexorable...

10/2016

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Littérature étrangère

Stone Arabia

Inséparables depuis l'enfance, Denise et son frère aîné, Nik, ont partagé, à Los Angeles, les rêves de rébellion de toute une génération entre la fin des années 1970 et le début des années 1980. Depuis sa première guitare, Nik a voué son existence à la musique mais n'a plus d'autre projet, à l'orée de la cinquantaine, que de réécrire sa carrière de loser en fabriquant de toutes pièces des archives à sa propre gloire dans son studio d'enregistrement délabré. Confrontée à la folie qui est en train de gagner ce frère adoré, Denise doit également faire face à la maladie d'Alzheimer où sombre leur mère, enregistrer les premiers symptômes de l'âge chez les amis de jeunesse et s'efforcer de tenir à distance l'obsession de la catastrophe planétaire qui ne cesse de la hanter. Persuadée, cependant, qu'il lui incombe d'assurer la pérennité de son microcosme affectif et social, Denise s'acharne à dissimuler les angoisses qui font de sa vie un enfer secret jusqu'au jour où le film que sa fille, Ada, entreprend de consacrer à son oncle Nik vient dynamiter les digues patiemment érigées et lever tous les tabous. Dans un univers qui ne cesse de célébrer la réussite, que deviennent ceux qui n'accèdent jamais à la reconnaissance C'est à tous les êtres qui se sont égarés sur le chemin de leurs rêves et de leurs ambitions que s'adresse ce roman d'une magnifique justesse, où se dévoile la puissance dévastatrice que peut revêtir le désir de créer au sein d'une société condamnant ceux qu'elle n'a pas élus à hanter les sombres délires d'une fiction de soi.

11/2013

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Sociologie

La race tue deux fois. Une histoire des crimes racistes (1970-2000)

A partir d'une enquête sur la dénonciation et le traitement législatif des crimes racistes commis contre des immigrés et des descendants d'immigrés maghrébins durant les années 1970, 1980 et 1990, cet ouvrage restitue une histoire trop méconnue et éclaire le débat sur l'existence d'un racisme structurel en France. La confrontation inédite des données mobilisées permet de replacer cette notion dans la trame de violence ouverte par la colonisation. Fondamentalement, ces données mettent en évidence un racisme qui fait système au sein de la société française en se manifestant aussi bien à l'échelle individuelle qu'institutionnelle. Rachida Brahim a constitué une base de données de 731 crimes racistes entre 1970 et 1997. Sous l'expression "crime raciste" , on relève des cas d'homicides, de coups et blessures et des destructions de biens. On distingue des violences idéologiques, commises par des sympathisants ou des militants d'extrême droite, des violences qui mettent en scène des voisins, des commerçants, des vigiles, mais aussi des violences d'Etat qui sont davantage le fait de fonctionnaires et notamment de policiers. Lorsqu'on écoute les personnes qui ont dénoncé ces violences, des crimes emblématiques de 1973 aux plus récentes affaires qui ont émaillé l'actualité, un même leitmotiv revient. Il repose sur l'idée selon laquelle la race tue deux fois. Elle tue une première fois en raison de la violence induite par la catégorisation raciale et une deuxième fois en raison du traitement de cette violence. A la croisée de l'histoire de ces crimes et de la réflexion sur le racisme, Rachida Brahim nous offre ici un ouvrage saisissant sur une histoire qui demeure souterraine et refoulée. Des grandes ratonnades de 1973 dans le sud de la France aux crimes policiers des années 1990 en passant par les crimes racistes jalonnant les années 1980, cet ouvrage nous invite à prendre la mesure de cette histoire à l'heure où l'action de la police continue chaque année à être à l'origine de plusieurs morts, comme ont pu le rappeler les combats menés pour onbtenir vérité et justice pour Amine Bentounsi, Lamine Dieng ou plus récemment Adama Traoré.

01/2021

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Thèmes photo

Photographie 2010-2020. Edition bilingue français-anglais

Arrivé à Paris à 16 ans, en 1967, s'ouvrant à la philosophie, Antoine Rozès lit avec intérêt Herbert Marcuse, les textes contestataires de Wilhelm Reich, Sigmund Freud et Michel de Certeau puis suit les cours de l'Ecole des Beaux-Arts. En19 71 , il part non loin de Copenhague, à Christiania, quartier auto-proclamé au droit illimité de vivre à sa guise. Puis de nombreux voyages, Inde, Norvège le mènent aux Etats-Unis. En 1975, la Californie, alors le seul lieu où la photographie est considérée comme un art à part entière et un langage de combat. La contre-culture de la beat Generation lancée par Jack Kerouac et Allen Ginsberg, rythme encore les jours et les nuits de San Francisco. Il suit auprès de Pirkle Jone, Jerry Burchard et Margery Mann des cours de photos au San Francisco Art Institute. Dès 1981, installé dans son atelier actuel qu'il partage avec Raymond Hains, Yves Oppenheim et Loïc Le Groumellec, Antoine Rozès se lance dans des compositions qui "déconstruisent" les choses "afin de voir ce qui arrivera ensuite". Tirés hors du registre classique, décalés afin de leur donner une autre densité grâce aux effets du procédé novateur de lames de lumière qu'il a mis au point, le temps et l'espace sont comme des outils qui se superposent, obéissent seulement à l'aléatoire, créent des profondeurs à la fois maîtrisées et laissées volontairement indépendantes. La rapidité extrême de cette décomposition échappe à l'oeil nu. Différentes expositions et publications de 2010 à 2015 lui valent un public fidèle et la reconnaissance par la critique d'un style résolument à part, unissant aux formes classiques de la beauté des chocs visuels modernes. Puis à partir de 2011 et pendant quatre années de suite en Dordogne. Tel Orphée qui charmait les bêtes, les montagnes et les arbres, il se fait l'ami à titre provisoire d'un petit territoire accroché à flanc de coteau et y établit un chantier éphémère au milieu d'une futaie poussant sans autre ordre que celui des caprices naturels. Tout en conservant sa ligne initiale, Antoine Rozès se lance à raison de quatre ou cinq semaines par an dans une tâche considérable. Profonde, fantastique, mobile, angoissante parfois, vide de toute présence, la nuit jamais oubliée de sa mémoire sert autant de décor que de personnage central et agit comme un nouveau champ pour ses créations. Le hasard intervient comme un metteur en scène et utilise les lames de lumière comme les vrais acteurs de la pièce. Le résultat aboutit à ces vues surprenantes, ces "chaotiques arborescences" dont parle le philosophe et historien d'art Matthieu Corradino. Seul dans la forêt, le sentiment d'impermanence ne le quitte jamais et demeure derrière lui comme une présence tutélaire, amicale certes, menaçante néanmoins. Sur ces arpents plantés de hauts arbres, une fois les ténèbres régnant, il reconnaît que l'atmosphère à l'évidence oppressante, invite à l'humilité face au Créateur, à la notion de fragilité et au respect de la durée infini du végétal et du minéral par rapport à celle, si fugace, de l'homme.

01/2021

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Critique littéraire

Hommage à Jacques Rivière

Souvenirs : Anonymes, Note biographique André Waltz, Souvenirs d'un ami d'enfance André Lacaze, Souvenirs (1905-1908) Gabriel Frizeau, Souvenirs sur Jacques Rivière A. Lauriol, Septembre 1914 Jacques Copeau, Souvenirs d'un ami A. Mayrisch de Saint-Hubert, Souvenirs Marcel Jouhandeau, Jacques Rivière devant la mort L'homme : Paul Valéry, Hommage Saint-John Perse, Lettre sur Jacques Rivière André Maurois, Comment rattraper... François Mauriac, Anima naturaliter christiana Jacques de Lacretelle, Portrait Henri Ghéon, Souvenirs Jean Cocteau, Lettre Jean Schlumberger, La Sincérité de Jacques Rivière Georges Duhamel, Lettre Henriette Charasson, Les rendez-vous spirituels Benjamin Crémieux, Ce que n'était pas Rivière Le directeur de revue et l'écrivain : André Gide, Jacques Rivière Valery Larbaud, Témoignage Jules Romains, Jacques Rivière parmi nous Paul Morand, Adieu à Jacques Rivière Michel Arnauld, Jacques Rivière et la vocation de sincérité Emma Cabire, Deux rencontres Guy de Pourtalès, Jacques Rivière Henri Deberly, Reconnaissance Henri Pourrat, Jacques Rivière, écrivain pur Jean Prévost, Jacques Rivière et les jeunes Jean Cassou, Péguy et Rivière Jean Paulhan, Les espoirs et les projets Joseph Delteil, L'homme de barre Le romancier : René Boylesve, Hommage Jacques Boulenger, Note sur Aimée Edmond Jaloux, Jacques Rivière et Marcel Proust Robert Honnert, Le Romancier Henri Rambaud, De l'esprit d'analyse dans Aimée François de Roux, La méthode objective et réaliste de Jacques Rivière Gil Robin, Jacques Rivière et la psychiatrie Guy Velleroy, Jacques Rivière et la passion de vérité Ramon Fernandez, In Memoriam L'essayiste, le politique : Charles Du Bos, Jacques Rivière et la "Perfection abstraite" Louis Artus, Jacques Rivière et "La Foi" Marcel Arland, L'évolution de Jacques Rivière Gabriel Marcel, Constantes Bernard Groethuysen, Jacques Rivière interprète de Fénelon André Lhote, Jacques Rivière critique d'art et ami Boris de Schloezer, Jacques Rivière et la musique Paul Desjardins, Le bon sens de Jacques Rivière Albert Thibaudet, L'Européen Alfred Fabre-Luce, Jacques Rivière politique Pierre Drieu la Rochelle, Expériences Félix Bertaux, Jacques Rivière et l'Allemagne Victor Llona, Jacques Rivière et les littératures étrangères Témoignages étrangers : T. S. Eliot, Rencontre D. S. Bussy, Souvenir Harrison, Le Roman d'Aventure S. Hudson, Lettre W. Frank, L'artiste en Jacques Rivière E. Fitzgerald, Hommage H. von Hofmannsthal, Hommage L. Chestov, Dernier salut E. Cecchi, Esprit de finesse G. Ungaretti, Gratitude W. Schuermans, L'esprit clinique de Jacques Rivière F. Hellens, Impressions sur Jacques Rivière P. Fierens, Jacques Rivière et la Belgique O. -J. Périer, Jacques Rivière vivant J. Tielrooy, Témoignage d'un étranger J. Fransen, Hommage R. de Traz, Souvenir R. Grosjean, Hommage du lecteur inconnu C. Simon, Jacques Rivière à Zurich C. Clerc, Rivière et Genève A. François, Souvenir Inédits Alain-Fournier, J. Rivière, Correspondance J. Rivière, Lettres à André Gide - Extraits d'un Journal de captivité - Marcel Proust Divers H. Massis, "Nous tenons à détacher, du témoignage sur Jacques Rivière, qu'Henri Massis. ". . J. Rivière,

01/1992

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Histoire de France

Dictionnaire de la Der des Der. Les mots de la Grande Guerre (1914-1918)

Ce dictionnaire recense et analyse l'ensemble du lexique quotidien de la Première Guerre mondiale tout en présentant les principales figures et les lieux symboliques de ce conflit resté dans les mémoires. Avec 50 illustrations noir et blanc. Le Dictionnaire de "la Der des der" : Les Mots de la Grande Guerre (1914-1918) recense et analyse l'ensemble du lexique quotidien de la Première Guerre mondiale tout en présentant les principales figures et les lieux symboliques de ce conflit resté dans les mémoires. Il représente non seulement un outil historique, mais aussi un vaste vivier lexical pour les amoureux des mots. En effet, Il y a tout juste un siècle, au début du mois d'août 1914, le continent européen se préparait à vivre cinq ans d'une guerre meurtrière. Cet ouvrage illustré de photographies d'époque propose de faire revivre ces moments historiques à travers les mots, véritables reflets d'une société entièrement mobilisée pour la guerre. A L'heure du déclin des parlers et dialectes régionaux, le français et son funèbre cortège de mots nés de la guerre envahissent la société française. Dans ce dictionnaire, les mots pour dire la guerre, la souffrance, les armées au combat, les peines de l'arrière, les médecins aux abois, côtoient des concepts d'historiens et des expressions d'époque que l'on trouvera accompagnés d'un index et d'une chronologie précise. Dans un premier temps, l'auteur présente à travers plus de mille entrées l'ensemble des mots de la Grande Guerre. Près de mille noms communs sont ainsi recensés : sont abordés, entre autres, le vocabulaire de l'armée (tank, shrapnell, généralissime, jerrycan), les mots de la médecine (amputation, mutilés, gueules cassées...), l'argot des tranchées (ribouldingue, Boche, saucisse...) ou encore les expressions utilisées à l'arrière (Fleur au fusil, Union Sacrée). Ce vaste arsenal lexical d'un monde en guerre est replacé dans son contexte et de nombreuses définitions sont accompagnées de citations littéraires puisées dans la très riche littérature portant sur le premier conflit mondial. De ce fait, l'ouvrage rend hommage à tous les écrivains combattants, mais aussi à ceux qui ont choisi la guerre de 1914-1918 comme thème principal de leurs oeuvres littéraires. Dans la seconde partie, encyclopédique, l'auteur dresse le portrait des principaux protagonistes (pays engagés dans le conflit, têtes couronnées, chefs politiques et militaires de la Grande Guerre...) et évoque les lieux chargés d'histoire, les lieux de mémoire (Verdun, Caporetto, le Chemin des Dames...), afin de mieux cerner les enjeux de cette guerre qui devait être la "Der des der".

04/2014

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Musique, danse

L'esthétique du quatuor à cordes

En quelque deux cent cinquante ans d'une histoire sans déclin ni éclipse, le quatuor à cordes, genre majeur de la littérature musicale, a vu fleurir un répertoire immense, d'une qualité sans équivalent. Quel secret se cache derrière cette formation instrumentale toute simple - deux violons, un alto et un violoncelle - pour avoir permis aux compositeurs de dessiner au cours du temps un des paysages musicaux les plus fascinants que l'on puisse contempler aujourd'hui ? Lieu privilégié du dialogue intime, du discours introspectif et réflexif, il a pu être aussi le théâtre des gestes musicaux les plus fulgurants, de la Grande Fugue de Beethoven au 5e Quatuor de Bartok. Temple de la forme classique qu'il contribua à fonder, il favorisa aussi les explorations aventureuses et les démarches visionnaires, jouant parfois un rôle essentiel dans le développement du langage musical. On ne peut rendre compte de l'évolution de ce genre au cours de son histoire sans s'interroger d'abord sur la singularité de sa nature et la spécificité de ses mécanismes. Si elle découle pour une part des qualités inhérentes aux instruments, l'esthétique du genre prend à vrai dire tout son sens dans l'écriture ; elle se dessine ainsi à travers une architecture dans le temps - jusque dans les années 1950, ce sera essentiellement la forme sonate - et une architecture dans l'espace, en particulier une certaine façon de structurer le rapport entre les voix, l'écriture dialogique. C'est autour de ces deux questions que s'articule le présent ouvrage qui aborde le quatuor dans ses aspects aussi bien sociologiques, humains et artistiques que purement musicaux. S'attachant d'abord à décrire les modèles formels qui se sont constitués au cours de la période classique avec Haydn et Mozart, l'auteur examine la manière dont ils ont été élargis et parfois profondément remis en questions par Beethoven avant d'esquisser les grandes lignes des diverses voies dans lesquelles le genre allait s'engager par la suite. La perspective adoptée vis-à-vis des œuvres étudiées dans cet ouvrage concilie une analyse sur la forme avec une réflexion sur le sens. Il s'agit en fait d'aider le mélomane à répondre lui-même à deux types de questions qu'il peut légitimement se poser à propos d'un quatuor à cordes : comment est-il fait et comment se rattache-t-il à la tradition du genre ? Que signifie-t-il pour moi et, au-delà de moi, quel horizon de sens peut-il proposer ?

11/1999

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Littérature française

Carnets inédits. Histoire, politique, littérature

Depuis près de quarante ans, Jacques Julliard consigne dans ses carnets réflexions, notes de lecture, portraits et récits de rencontres. Un document intellectuel et politique de premier ordre. Depuis près de quarante ans, Jacques Julliard consigne dans ses carnets réflexions, notes de lecture, portraits et récits de rencontres. Les observations d'un homme qui s'engagea très tôt dans le sillage des valeurs d'un socialisme puisant dans les racines profondes du catholicisme social. Dans ce document intellectuel et politique de premier ordre, il évoque ses échanges avec, entre autres, les présidents Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande, sur un registre ni courtisan ni opposant, animé par une liberté d'esprit et d'expression qui lui vaut le respect de tous au-delà de ses options personnelles. Au tournant du siècle, Jacques Julliard voit ses inquiétudes se vérifier quant au devenir du socialisme : le PS perd de plus en plus son âme. Il détecte tous les signes de ce déclin et les analyse avec une lucidité clinique, à la mesure de la déception éprouvée. Il rappelle alors, en puissant écho à Péguy, la nécessité de faire entendre une voix dissidente quand il s'agit de rester fidèle à la vérité et à son idéal. La perte du paramètre religieux dans la société française l'amène à s'interroger, après Benjamin Constant et Tocqueville : une société sans religion, au sens traditionnel du terme, n'est-elle pas guettée par une religion temporelle imposée, c'est-à-dire par le totalitarisme ? Toutes les dérives de la société française, qu'il recense sans indulgence, menacent d'aller dans ce sens : l'éclipse des grands hommes, des écrivains indiscutables, des esprits supérieurs, même si on ne partage pas leurs vues ; l'éclatement d'un pays qui tend à devenir une mosaïque de communautés distinctes, sans que qu'une gauche qui se dit républicaine s'en insurge ; la dépendance des gouvernants envers l'opinion publique ; la destruction de l'Ecole, instrument capital de l'intégration sociale et ethnique, par les " malfaiteurs de la pédagogie ". La crise des gilets jaunes, les soulèvements contre la réforme des retraites, la crise du coronavirus : autant de signes qu'une société n'ayant plus pour but que la conservation individuelle de chacun de ses membres se nie en tant que telle. Jacques Julliard appelle, en homme libre, à une forme de patriotisme de base, une union des citoyens autour des valeurs essentielles de la nation, expression de la volonté commune.

03/2021

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Ouvrages généraux

Comprendre la nouvelle dynamique de l'humanité. La matrice des civilisations : un nouveau grand récit

Aujourd'hui, beaucoup d'entre nous sommes perdus dans une opacité qui s'épaissit. Quand nous tournons nos yeux et nos oreilles vers les institutions qui nous ont guidés et protégés sur le chemin du Progrès, c'est-à-dire d'un avenir meilleur grâce à la science et aux techniques, nous sommes frappés par leur délabrement et leur incapacité à remplir désormais leurs fonctions. Pour celles et ceux qui ont les cheveux qui blanchissent, l'incompréhension est grande, car nous avons, pour la plupart, donné le meilleur de nous pour que notre société, dans la foulée, des Trente Glorieuses améliorent nos vies, celles de nos enfants, et celles des enfants de nos enfants. Cela semblait bien parti ! Mais ce n'est que le déclin d'un monde, certes d'un monde qui fut magnifique de cohérence, de richesse, de découvertes, un monde qui nous a fait... mais ce n'est pas la fin du monde. Les civilisations se succèdent les unes aux autres. Chaque civilisation, produit de la création humaine, et cela est magnifique. C'est le passage de l'une à l'autre qui est douloureux à vivre, difficile à comprendre. Telle est l'épreuve actuelle : changer de croyance, de récit, de cohérence, de hiérarchie de valeurs, de philosophie, de spiritualité, de vocation... Sans doute faut-il, pour se mettre en route, regarder avec plus d'attention, avec plus d'acuité, avec plus d'amour ce qui est en train d'émerger, ces multiples lucioles qui annoncent l'arrivée d'un nouveau printemps. Alors il devient possible de repérer les prémisses d'un nouveau sens, d'une nouvelle et belle cohérence, pour sa propre vie, pour ses proches, pour ses concitoyens, et aussi pour l'humanité. Telle est l'intention de ce livre : repérer qu'un changement de civilisation est en cours, indiquer à travers quelques notion-clés que la bascule est déjà faite et s'expérimente dans des lieux-pionniers, qu'une nouvelle cohérence de valeurs est déjà là et que nous pouvons la penser, qu'une nouvelle foi s'affirme, qu'un nouveau récit se dit et s'écrit. Oui, une nouvelle force de vie nous habite et nous travaille de l'intérieur, elle est irrépressible. Elle porte joie, créativité, entraide, solidarité, amour. Elle offre un sens enthousiasmant et juste pour nos vies. De proche et proche elle emporte notre adhésion, et crée les conditions d'une rassemblement, d'une force collective en mouvement qui va gagner les coeurs, les esprits et les corps. Une nouvelle civilisation émerge des décombres de celle qui l'a précédée.

01/2023

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Géographie humaine

Démographie et migrations dans le changement d'époque

Depuis des décennies, dès leurs premiers signes, la crise démographique et l'irruption de l'immigration ont fait partie de notre bataille théorique et politique communiste. La crise démographique s'est enfoncée exactement comme prévu à l'époque : le nombre d'enfants par femme est en dessous du seuil de renouvellement des générations depuis des décennies [en Italie], le nombre de femmes en âge de procréer a baissé et le " vide " de population se mesure actuellement en centaines de milliers d'individus qui manqueront dans les tranches d'âge actif. On constate l'existence d'une véritable loi de la population de la maturité impérialiste. L'autre face du déclin démographique dans les sociétés mûres est le recours au renfort migratoire ; d'ailleurs, c'est le développement mondial du capital lui-même qui a entraîné l'exode rural dans le monde entier, déversant tous les ans dans les villes des dizaines de millions de migrants. Une fraction – peut-être un dixième ou un vingtième – de ce flux gigantesque sert à compenser le déficit démographique des vieilles puissances, surtout des Etats-Unis et de l'Europe. Le développement impérialiste des vieilles puissances ne peut pas se poursuivre sans pomper les jeunes forces de travail des régions en voie de développement, avec toutes les conséquences économiques, sociales et politiques que cela comporte. Alors que l'impact de l'immigration alimente les peurs des sociétés vieillissantes, l'agriculture, les services ainsi que l'industrie ne sont plus en mesure de tenir sans l'apport indispensable de la main-d'oeuvre immigrée. Si la logique malhonnête du parlementarisme pousse la démagogie d'une bonne partie de leur politique à poursuivre et attiser les peurs xénophobes et sécuritaires, désormais, dans les vieilles puissances de l'impérialisme, un nouvel aspect de la confrontation se manifeste : une véritable concurrence pour s'assurer les flux de migrants. Quant à notre politique communiste, il s'agit de s'armer de la théorie, de l'analyse et de l'organisation pour la bataille internationaliste, en défendant l'unité de classe contre toutes les discriminations sur la base de l'ethnie, de la religion ou de la nationalité. Ayant atteint la condition sénile et parasitaire de sa maturité, la société capitaliste n'est même plus en mesure de remplir la tâche primordiale de la reproduction de l'espèce humaine. Le développement impérialiste ronge les bases biologiques mêmes de la vie sociale. Peut-on trouver une meilleure démonstration de la nécessité historique d'une société supérieure, d'une société communiste ?

03/2024

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 26 : Le rêve en miettes

Au terme de sa saison 1955, Louis a rejoint Nadine, non plus dans leur sordide logement du village, mais dans une petite maison flambant neuve, la Quinta, construite sur la terrasse supérieure de leur terrain si bien placé ; en bas, la vallée, à l'horizon, l'Estérel, et au-dessus, l'azur immense. Pour elle, Louis a payé de sa personne, ô combien ! Mais du papier bleu l'y attendait : le jugement de son divorce d'avec Henriette, qui lui impute tous les torts. Le recours : Jenny, une de ses voyageuses, infirmière de nuit chez une avocate parisienne de renom (tome 25). A la Quinta, l'électricité vient d'être installée. Avec l'eau sur l'évier - auparavant il fallait monter les seaux -, c'est presque le grand luxe. Pour le reste : l'immatériel, le curé de la paroisse l'apporte à Louis sous la forme d'une chronique de son sacerdoce auprès des mécréants d'Esclarmont. A charge pour lui d'en faire un véritable roman. Par prudence, le prêtre ne signera pas, la moitié des droits d'auteur lui suffira. Louis se prend au jeu, et après des mois d'un labeur qui exalte sa spiritualité, l'oeuvre est soumise à un éditeur parisien. Mais celui-ci hésite, et finit par renoncer, effrayé par les conséquences d'un tel brûlot sur l'Eglise. Si Louis s'en désole un moment, Nadine en est secrètement satisfaite : un succès, et son Louis trop courtisé, auraient constitué pour elle une menace. Nouvelle saison 1956. Cette fois, Louis écope du voyage ininterrompu, sans repos intermédiaires. Conditions si dures qu'il se décide à proposer ses services au Tourisme Français, une agence établie de longue date, qui s'empresse d'accepter son offre pour la prochaine saison. Auparavant, le pavillon au fond de la terrasse est sorti de terre, ouvrage d'un nouveau maçon à la réputation d'un coureur de jupons, et aux yeux bleus qui feraient la beauté d'une femme. Autre bonne nouvelle : l'appel du jugement de divorce a renversé les torts, et Louis conserve la garde d'Armel, leur fils de quatorze ans. Cette félicité va cependant être troublée par l'influence délétère sur Nadine d'une postière retraitée, qui lui apporte les livres d'un gourou allemand dont elle s'entiche. Avec pour effet le déclin de l'emprise intellectuelle et morale que Louis a toujours eue sur sa maîtresse. La saison 1957, particulièrement longue, va encore élargir la fêlure...

01/2022

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Sciences politiques

Le monde multipolaire 1990-1995

"Le monde multipolaire" : voilà une définition simple et efficace, riche de contenu stratégique. Il est en effet clair, désormais, que la scène internationale n'est plus occupée par un acteur unique, ni deux, ni même un petit nombre. Les puissances protagonistes se bousculent. Bon nombre sont des "parvenues", certaines sont d'ex-colonies, mais leur force démographique et économique leur permet sans conteste de prétendre au titre de puissances émergentes : la discussion autour de l'éventualité que la crise asiatique déclenche une déflation mondiale tourne autour de la tenue du yuan chinois. A supposer qu'il ait jamais existé, le partage du monde entre les Etats-Unis et l'URSS n'est plus qu'un souvenir. Cette vision multipolaire du monde d'aujourd'hui imprègne tous les articles de politique internationale qu'Arrigo Cervetto a publiés dans Lotta Communista, depuis "Bipolarisme et multipolarisme dans le monde d'après-Yalta" (janvier 1990), jusqu'au "Mythe de la classe moyenne en Asie" (février 1995), dernière contribution de l'auteur achevée quelques heures avant sa disparition soudaine. Si ces articles sont aujourd'hui présentés au lecteur de langue française, c'est que nous sommes convaincus qu'ils offrent non seulement une analyse ponctuelle des relations internationales et de leur évolution tumultueuse dans la première moitié des années quatre-vingt-dix, mais surtout un ensemble de réflexions stratégiques qui s'appuient sur l'observation de la fin du "siècle de la longue guerre" pour éclairer les tendances du nouveau millénaire. La réalité actuelle du monde multipolaire est à replacer dans une perspective historique et politique. Le multipolarisme ne peut être le résultat imprévisible d'une mutation génétique soudaine dans les rapports de puissance. Une réinterprétation du passé s'impose, tout au moins du demi-siècle qui vient de s'écouler. Combien de multipolarismes couvaient déjà sous les cendres (et la fumée idéologique) de la "guerre froide" bipolaire ? Quelle part de calcul, ou de fausseté, y avait-il dans bien des interprétations courantes des décennies passées ? L'école marxiste peut marquer un point en sa faveur dans le bilan de fin de siècle. Le multipolarisme, en effet, ne peut être défini comme une phase déterminée des rapports de puissance ; il est une caractéristique intrinsèque du système des Etats à l'époque de l'impérialisme. Le développement capitaliste inégal, nous explique Cervetto, "... se traduit par l'impossibilité d'assurer sur le long terme la stabilité de deux blocs que deux superpuissances ont congelés, par le déclin de certaines puissances et par l'ascension d'autres. Le développement inégal crée une dynamique de pluralité de puissances, qui elle-même conduit à une pluralité de pôles".

05/1998

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Sciences historiques

Les papeteries Aussedat : un essor hors du commun. Tome 2, le XXe siècle

Après le premier tome consacré à l'installation des Aussedat à Cran et à l'évolution du moulin tout au long des XVIIIe et XIXe siècles, cet ouvrage décrit l'essor exceptionnel de leur papeterie au XXe siècle. La famille Aussedat est restée aux commandes de l'entreprise jusqu'en 1975. Grace à leur esprit visionnaire, à leur gestion exemplaire, au soin apporté à leur personnel, la société a traversé ce XXe siècle en surmontant toutes les épreuves. Pour tenir compte de l'éloignement de l'usine des lieux de consommation, les investissements ont été faits sur des machines et du matériel permettant de maintenir la concurrence à distance. La construction d'une usine de pâte de paille, utilisée à un moment de grande pénurie au cours de la deuxième guerre mondiale, en est un exemple. Les papiers fabriqués pendant les deux guerres, le papier photo pendant le premier conflit et la carte mécanographique pendant le second, ont contribué aux bons résultats de l'entreprise. Ce papier, précurseur de l'ère électronique, est certainement la grande réussite de l'usine. La prise de participation de la Société Bull et son contrôle ont été déterminants. L'ensemble du personnel, de père en fils, a largement contribué aux résultats et à réussite de l'entreprise dont certains gardent toujours aujourd'hui un souvenir ému. Sont largement décrits dans cet ouvrage les rémunérations, les primes et les retraites ainsi que les avantages sociaux et équipements mis à la disposition des employés (infirmerie, centre médico-sociaux, jardins, cités ouvrières et logements à prix modiques à deux pas des grilles de l'usine). La papeterie a fidélisé ainsi ses ouvriers hautement qualifiés tout en développant un esprit d'entreprise et une certaine confiance pour leur avenir personnel. Une large partie de ce second tome est consacrée à la technique utilisée pour fabriquer les papiers. Elle peut être regardée comme historique aujourd'hui. C'est au fil des fusions successives que le site de Cran-Gevrier s'est un peu dilué dans la peau d'un grand groupe européen. La papeterie de Pont-de-Claix a fait le premier pas ; les autres comme PCC Rey et les papeteries de France ont suivi. Le déclin se ressent dès les années 1980. Le rachat du groupe Aussedat-Rey par le papetier International Paper, numéro un mondial, n'améliore pas la situation. Dans un contexte économique difficile, la reprise par deux cadres ne peut malheureusement pas inverser le cours des choses. Les portes se ferment définitivement en juin 2006, la dernière machine en activité est démontée pour connaître une autre vie en Pologne.

11/2014

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Littérature française

Les plus belles histoires vraies de Noël

Des histoires de Noël, belles, insolites, incroyables (souvent inconnues) ayant pour héros des anonymes, des célébrités contemporaines ou des personnages historiques. Le lecteur est plongé dans une ambiance magique, celle de la plus belle fête de l'année. Durant cette courte parenthèse enchantée, surgissent de belles et incroyables histoires... - 1818. Afin d'attirer du monde dans la petite église d'Obendorf, en Autriche, où il est second pasteur, Josef Mohr écrit "Douce nuit". Il est soutenu par l'instituteur, organiste et compositeur, Franz Gruber. - 1843. Charles Dickens publie le premier de ses livres de Noël qui va devenir une tradition contribuant à faire de Noël, en Angleterre, la principale fête de l'année. - 1742. Au matin de Noël, Mme de la Tournelle se fait déposer dans sa chaise à porteurs au milieu de la Cour des Ministres du château de Versailles. Elle veut attirer l'attention de Louis XV. Et ça marchera puisqu'elle va devenir sa favorite... - 1847. En quelques heures, un inconnu, Placide Coppeau, de Roquemaure, sur les bords du Rhône, écrit "Minuit chrétiens" pour la collégiale. Une cantatrice tombe sur le texte et le donne à Adolphe Adam, célèbre musicien qui a notamment signé le ballet "Gisèle". Il en compose la partition. Création le 24 décembre à Roquemaure. - 1925. La première aventure de Winnie l'Ourson paraît sous la plume d'Alan Alexander Milne le 24 décembre 1925 dans un quotidien britannique avec un tel retentissement que la BBC fait lire le texte le lendemain sur son antenne ! Derrière ce Winnie imaginaire, se cache une émouvante histoire vraie... - 1797. A peine cinq mois après leur rencontre coup de foudre, Walter Scott épouse Charlotte le 24 décembre. - 1898. Louis Renault part réveillonner dans une voiturette de son invention. Ses amis le voyant arriver sont séduits. Il repart avec douze commandes pour le même véhicule ! - 1642. Naissance le 25 décembre d'Isaac Newton. L'enfant est tellement chétif que deux sages-femmes affirment qu'il ne passera pas la journée. Il vivra 85 ans... - 1914. Dans la précipitation la plus totale (elle enfile une robe banale même pas neuve !), Agatha Christie épouse Archibal, son premier mari. - 1959. Le 24 décembre, Joséphine Baker adopte un bébé trouvé un peu plus tôt enroulé dans un chiffon à côté des poubelles de la gare Saint-Lazare. - 1954. Le 24 décembre en début de soirée, une inconnue décidée à devenir chanteuse arrive d'Egypte à Paris sous la neige. C'est Dalida. - 1956. Jean Nohain anime la soirée du réveillon à la RTF en direct. Soudain, le feu se déclare sur le plateau alors qu'il raconte un conte de Noël intitulé "Le briquet"... Tout se terminera bien ! - 1946. Quelques mois avant Noël, Tino Rossi tourne "Destin", un film de Richard Pottier. Au cours des prises de vue, on se rend compte qu'il manque une chanson pour Tino. En vitesse, Raymond Vinci et Henri Martinet écrivent "Petit papa Noël" dont la carrière discographique démarre à Noël. Le début d'un triomphe. Le film, lui, n'est pas passé à la postérité. - 1967. A Paris, réveillé en sursaut, un homme reçoit un coup de poing sur la figure. Son plus merveilleux Noël commence ! - 1985. Un businessman anglais rate son train. Il erre dans une gare jusqu'à ce qu'il soit attiré par un clochard très différent des autres... - 1990. Un gamin de sept ans parcourt trente kilomètres seul pour offrir à sa famille le plus beau des cadeaux.

11/2014

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Littérature étrangère

Montecristo

Jonas Brand, 38 ans, est un vidéo-reporter zurichois spécialisé dans les émissions télé people. Un jour, il réalise qu'il est en possession de deux coupures de cent francs suisses dotées du même numéro de série - ce qui est théoriquement impossible. Quelque temps après, alors qu'il a pris un train pour rejoindre un événement mondain, L'enquête sur les billets et celle sur le suicide ne vont pas tarder à se croiser. Jonas Brand remonte la piste, rencontre Adam Dillier, responsable de la sécurité de la Coromag, la société chargée d'imprimer les billets de banque suisses. Mais il ignore que celui-ci en réfère aussitôt à William Just, PDG de la plus grande banque du pays : Brand a soulevé une affaire bien plus grosse qu'il ne l'imaginait. Soudain, on vient lui reparler d'un vieux projet de film, un scénario intitulé Montecristo que personne n'a jamais voulu tourner par manque de budget. Un producteur lui annonce qu'il a finalement trouvé le financement pour tourner. Malgré les mises en garde de son ami Max Gantmann, journaliste spécialisé en économie, Jonas part effectuer des repérages en Thaïlande. Sur place, il échappe de peu à un coup monté pour le faire emprisonner à vie.Il parvient néanmoins à rentrer en Suisse et se plonge dans la préparation du film, délaissant un peu son enquête. Mais il est vite rattrapé par la réalité : il apprend que les billets qu'il croyait faux sont bel et bien authentiques. Ce qu'il avait appréhendé était une manipulation de grande ampleur, qui menace de faire péricliter l'ensemble du système bancaire suisse. Que dissimulent ces deux coupures de cent francs à numérotation identique ? Quelles pertes gigantesques la banque qui a émis les billets cherche-t-elle à cacher ? Est-ce elle qui a envoyé Jonas à Bangkok et fait cacher une livre de cocaïne dans sa sacoche ? Qui est ce mystérieux rouquin que Jonas croise de plus en plus souvent au fil des pages ? Quel rôle exact joue Marina, la jeune femme qui le soutient dans ses recherches et semble pourtant avoir d'étranges relations dans ce milieu ? Autant de questions qui forment la trame de Montecristo. Mais, comme à son habitude, Martin Suter nous entraîne bien plus loin. En l'occurrence dans le gouffre du système bancaire suisse et de ses ramifications mondiales, un monde noir, cynique, violent et machiavélique. Le monde zurichois qu'il nous décrit sur le mode du cauchemar, c'est notre univers mental à tous, qui se délite peu à peu. Celui dont un monde nouveau semble, comme dans son roman, s'accommoder peu à peu. Martin Suter a conçu un roman hitchcockien et vertigineux sur le faux semblant, le doute, l'illusion et la manipulation. Ce que nous décrit Suter dans Montecristo, c'est l'univers orwellien des temps modernes : une bulle de savon prête à éclater d'un instant à l'autre, dans laquelle de braves gens font tout pour éviter l'explosion finale aussi longtemps que possible. Jamais Martin Suter n'était allé aussi loin dans l'exploration du cauchemar où nous plonge l'incertitude sur le monde qui nous entoure, mais aussi d'un monde où la fin justifie toutes les morales.

08/2015