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Georges Hachère

Extraits

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Histoire de la population

Ripostes. Archives de lutte et d'action, 1970-1974

Exposition à La contemporaine du 15 novembre 2023 au 16 mars 2024 Le " peace and love ", la culture hippie et la " libération sexuelle " ont eu tendance à faire oublier combien, en France, les années 1970-1974 furent traversées de tensions, de conflits ou d'affrontements. Ce début de décennie post-68 est largement habité par la figure de la violence, celle de l'Etat ou celle considérée comme une option par les mouvements contestataires. Quels moyens mobiliser dans les luttes locales, nationales ou internationales ? L'occupation d'une usine, la séquestration d'un patron, la préparation au " coup de poing " sont-elles légitimes ? Le recours à des formes d'action directe illégale est-il même inévitable pour espérer " changer la vie " et combattre les diverses formes d'oppression ? Ou bien faut-il malgré tout privilégier la non-violence, la désobéissance civile ? Les archives ici réunies et commentées font entendre les questionnements qui traversent le début des années 1970 - et qui demeurent pour partie les nôtres. Des pièces d'archives - tracts, brochures, affiches, photographies, etc. - choisies et commentées composent un récit vivant qui nous fait redécouvrir la France contestataire du début des années 1970, dont les échos résonnent avec force cinquante ans plus tard. Avec des contributions de Noël Barbe Jean Bérard Sophie Coeuré Victor Collet Xavier Crettiez Olivier Crouillebois Guillaume Denglos Eric Fournier Irène Gimenez Julien Hage Jean-François Hamel Liora Israël Laurent Jeanpierre Maxime Launay Danièle Lochak Emmanuelle Loyer Caroline Moine Emmanuel Naquet Sylvie Ollitrault Georges Palmier Nayeli Palomo Jean-Yves Potel Christophe Prochasson Tramor Quemeneur Judith Revel Isabelle Sommier Danielle Tartakowsky Pierre-Marie Terral Bertrand Tillier Xavier Vigna et Michelle Zancarini-Fournel Postface de Tiphaine Samoyault Exposition à La contemporaine du 15 novembre 2023 au 16 mars 2024

10/2023

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Sociologie

Zilsel N° 13, décembre 2023

La table d'orientation de ce treizième numéro de Zilsel dit assez la vitalité actuelle des études sociales des sciences et techniques. On y trouvera une série d'enquêtes approfondies sur les effets du genre dans le choix des objets sociologiques, les thèses Cifre en tension avec les attentes académiques et les tentatives d'internationalisation de certaines revues de sciences sociales françaises. Le dossier porte sur le "terrain", cet espace d'investigation multiforme investi par les chercheur.euses. Des blocs opératoires aux professionnelles de la santé non conventionnels, des inquiétudes sur l'empreinte écologique de la recherche à la fiction comme réinvestissement du terrain scientifique, des terrains extrêmes aux blancs des cartes, c'est un kaléidoscope d'études de cas qui donnent à voir le terrain moins comme un banal site d'enquête que comme une entrée toujours incertaine pour construire un objet de recherche. La revue poursuit également son entreprise de défrichement. Des travaux exploratoires sur les stratégies argumentatives des acteurs des médecines "alternatives" pour légitimer leurs pratiques et les tentatives de produire une expertise rationnelle auprès des acteurs du pouvoir au début de la crise du Covid laissent entrevoir des perspectives renouvelées sur les points limites de la science. Le sommaire comprend également un long entretien avec la philosophe des techniques Hélène Vérin, qui a puissamment contribué à repenser les catégories d'ingénieur et de réduction en art. La réédition d'un texte de Jule-Edouard Morére, paru Initialement en 1966, permet de replonger dans les réflexions sur la technologie telle qu'elles émergeaient dans le séminaire de Georges Canguilhem, rue du Four à Paris. Enfin, cinq notes critiques donnent un aperçu des productions en cours, dans le style désormais bien reconnaissable de la revue.

03/2024

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Travail social

Ecrire pour penser. Du récit professionnel à la réflexivité

Ecrire pour penser. Du récit professionnel à la réflexivité réunit, avec certain·es de leurs formateur·rices, des étudiant·es en formation initiale, devenu·es quelques années plus tard des professionnel·les. Iels sont de fait associé·es autour d'une expérience, celle de l'écriture, la mise sur page d'un récit, pour se former, penser, comprendre, transmettre les faits et gestes, les paroles, posés dans le quotidien d'une rencontre professionnelle. Ouvrage original, attachant, qui s'est construit lentement, un premier écrivant, un second lisant ce qui s'est écrit et apportant sa contribution, puis un troisième, etc., avec un andata e ritorno incessant, entre celles et ceux qui ont écrit le fragment d'un jour professionnel, puis qui y sont revenu·es après coup une fois, deux fois, trois fois, et dont les écritures ont inspiré les suivant·es. Tuilages, montages pour célébrer, pourrais-je dire, l'écriture en formation, une écriture autre que celle attendue. Ecriture du quotidien, du banal, des émotions traversées, des sentiments éprouvés, des ambivalences ressenties, des ambiguïtés non perçues, des contradictions apparues. Ecriture déliant ce qui a été vécu. Geste littéraire renouant avec les " je me souviens ", nommant la dimension esthétique des actes d'un métier, utilisant la métaphore pour " essayer dire " après avoir " essayer voir ", selon la formulation de Georges Didi-Huberman. Ecriture qui révèle, surprend, étonne. Expérience qui déplace, replace, autorise la fiction pour exprimer ce qui ne se voit pas [...]. Un livre, salutaire, consacré à la pratique du récit, aux ateliers d'écriture qu'une formation persiste à sauvegarder. " Extrait de " Cette écriture aurait dû être une conclusion, elle sera une ouverture " de Mireille Cifali à la fin de l'ouvrage

12/2023

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Monographies

Eugène Chigot, Peintre de la Côte d’Opale

A l'occasion du centenaire de la mort de l'artiste, la Maison du Port départemental d'Etaples-sur-mer et le Musée de la marine d'Etaples-sur-mer ont organisé l'exposition "Eugène Chigot, Peintre de la Côte d'Opale" (du 24 juin au 10 décembre 2023). Présentation : Les oeuvres rassemblées dans cet ouvrage permettent de découvrir un artiste fidèle à sa région et à ses amis. Eugène Chigot, né à Valenciennes en 1860, a vingt-sept ans quand il vient séjourner à Etaples où il retrouve Henri Le Sidaner, son ami d'enfance et son condisciple à l'Ecole des Beaux-Arts. La carrière du peintre connaît alors un tournant décisif : le littoral de la Manche lui devient une terre d'attache autant qu'une source d'inspiration. Les lumières et les paysages pittoresques de la Côte d'Opale exercent sur lui une puissante séduction : sur ses toiles, plages et rivages s'animent - retours des bateaux, débarquement des poissons, pêcheuses de crevettes dans la baie de la Canche. Fort de cet enchantement, le peintre joue un rôle clé dans la création de la "colonie étaploise" . Il fonde la Société des Amis des Arts et, avec l'aide de Le Sidaner, organise en 1892 l'exposition des Beaux-Arts d'Etaples. Grâce à cette initiative, plus de deux cents artistes de toutes nationalités découvrent Etaples et ses environs, et y installent leur chevalet. Même s'il loue un atelier à Paris, Eugène Chigot s'établit à Berk puis au Touquet. Sa notoriété est prompte : il expose au Salon des Artistes français de 1883 à 1922, et collectionne les distinctions. En 1903, il crée le Salon d'automne avec Cézanne, Dufy et Maurice Denis, et bénéficie, dès 1905, d'une première exposition rétrospective à la Galerie Georges Petit.

10/2023

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Généralités

La magie du codex. Corps, folio, page, pli, coeur

Loin d'être une nouvelle histoire du livre, cet essai s'intéresse à la matérialité de sa forme moderne pliée, le codex, et à la manière dont elle nous invite à le manipuler. Il porte donc avant tout sur le livre comme un corps physique avec lequel le lecteur est invité à interagir par toute une série de gestes : l'ouvrir et le fermer, le feuilleter, le corner, y placer ses doigts comme marque-page, y laisser des souvenirs et des empreintes, s'y enfermer. L'articulation centrale qu'y est le pli permet de créer du mouvement (livre à système, pop-up, flip book), mais aussi de s'embrasser entre deux pages. Le livre, enfin, peut se faire oiseau. Il n'y a donc là aucune thèse, mais une approche presque phénoménologique du codex. Le plan suivi mène de l'ouverture du livre vers son centre, de la couverture jusqu'en son coeur, le pli. Au fil des exemples illustrés par l'image et la citation, une libre promenade se déroule dans des livres et des oeuvres de toutes sortes : manuscrits ou imprimés, précieux ou simples, pour adultes comme pour enfants, du Moyen Age à nos jours, afin de donner à voir et sentir comment le corps même du lecteur se trouve convoqué au dialogue par cet objet à la construction complexe. Objet qui, à force d'être devenu familier, parfois obsolète au profit de versions dématérialisées, a vu sa magie oubliée. Le parcours des textes choisis est éclectique : de Jean Froissart et Christine de Pizan à Charles Nodier et Georges Perec, de Walter Benjamin et Victor Hugo à Lewis Carroll, de Martin Le Franc à Harold Foster, André Franquin ou Thisou Dartois...

11/2023

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Musées français

L'abbaye de Beaulieu. 50 ans d'expositions de Geneviève Bonnefoi

Ancienne abbaye cistercienne fondée en XIIe siècle, l'abbaye de Beaulieu-en-Rouergue était en ruine après la Révolution. C'est dans les années 1960 que Geneviève Bonnefoi et Pierre Brache tombèrent amoureux de la belle endormie et décidèrent de l'acquérir afin de la restaurer pour lui redonner son lustre d'antan et y déposer leurs collections. Commencée dans les années 1945-50, cette collection constitue un panorama assez complet des différentes tendances de l'art "d'après-guerre" . Elle est formée par la donation de Geneviève Bonnefoi à la Caisse Nationale des Monuments Historiques et des Sites (aujourd'hui Centre des Monuments Nationaux) en 1973 et par deux donations de l'association à la CNMHS en 1981. Elle compte parmi les plus anciens artistes Michaux, Dubuffet, Vieira da Silva et Arpad Szénes, Bissière, Ubac, Karskaya, Gabritschevsky... Puis, avec la grande vague de l'abstraction lyrique et de l'informel, de nouveaux artistes, plus jeunes, entrent dans la collection, comme Mathieu, Hantaï, Judit Reigl, Serpan, Benrath, Degottex, Claude Georges, Xavier Krebs, Viseux, Olson, Saignes, Marcelle Loubchansky, Lerin, Marfaing, Sonderborg, Duvillier et quelques "inclassables" comme Bettencourt, Fred Deux ou Muriel Sinclair. C'est aussi une collection qui recouvre une dimension européenne car dans les années d'après-guerre des artistes de tous pays venaient à Paris et souvent s'y fixaient définitivement. C'est ainsi qu'on y trouve les Allemands Dahmen, K. Otto Götz, Sonderborg, le Suédois Bengt Olson, la Portugaise Vieira da Silva, les Hongrois Arpad Szénes, Simon Hantaï, Judit Reigl, les Russes Karskaya, Gabritschevsky, les Italiens Magnelli, Bertini, l'Espagnol Fernando Lerin. A leur mort, Pierre Brache et Geneviève Bonnefoi, ont légué l'abbaye de Beaulieu-en-Rouergue au Centre des Monuments Nationaux. L'abbaye est aujourd'hui l'un des plus importants centres d'art contemporain d'Occitanie.

02/2024

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Ecologie politique

La lettre Mansholt 1972

Enrichie d'une introduction inédite, la réédition d'un texte épuisé : il y a cinquante ans, un vice-président de la Commission européenne proposait à l'Europe une bifurcation radicale de l'économie, pour éviter la crise climatique qui se profilait déjà. Visionnaire ! Le 9 février 1972, le social-démocrate néerlandais Sicco Mansholt lâche une bombe. Alors vice-président de la Commission européenne chargé de l'agriculture, il écrit une lettre au président de la Commission : l'Europe, affirme-t-il, doit d'urgence engager une politique écologique rompant radicalement avec l'objectif de croissance. En pleines Trente Glorieuses ! Pourquoi un tel revirement de la part d'un homme politique jusqu'alors productiviste ? Mansholt a lu les travaux du rapport Meadows, qui sera publié peu après par le Club de Rome sous le titre Les Limites à la croissance, et en a été profondément ébranlé. C'est cette lecture qui le décide à proposer un plan d'action pour faire face aux menaces écologiques auxquelles l'humanité s'exposerait en continuant sur la même voie. Hélas, Mansholt n'a pas été écouté, il a même été raillé ou conspué, dénoncé comme ennemi des travailleurs ou du progrès, à gauche comme à droite. Nous avons perdu cinquante ans, mais il n'est pas trop tard. Cette lettre visionnaire, précédée d'une remise en contexte de Dominique Méda, est ici republiée, suivie de textes témoignant des vifs débats qu'elle suscita à l'époque. L'homme politique communiste Georges Marchais, le syndicaliste Edmond Maire, le philosophe Herbert Marcuse et Sicco Mansholt lui-même croisent le fer autour de leur conception de l'avenir de l'humanité en des termes d'une étonnante actualité.

05/2023

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Philosophie

L'Homme achevé. Ou la fin des rêves

Ce livre, qui fait suite aux deux essais L'homme seul et L'homme religieux, est une vaste réflexion sur l'homme, la culture, la civilisation, une manière de " requiem pour un temps défunt ". L'humanité a vécu son enfance du néolithique à 1960. De 1960 à 1975, elle connut une adolescence effervescente et agitée. À partir de 1975, elle est entrée dans l'âge adulte. L'homme était achevé : c'était la fin des rêves. La revanche de la réalité, avec prédominance sur l'imagination, est alors entrée en action. Une période nouvelle qui exigeait qu'on récrive l'Histoire. Dans cette perspective. Depuis la sortie de l'animalité, jusqu'à notre époque. Jusqu'à la fin de l'Histoire " d'avant " et l'amorce de l'Histoire " d'après ". Celle que nous vivons aujourd'hui. Claude Frochaux fait des études classiques au gymnase de Neuchâtel qu'il interrompt à 17 ans pour se consacrer entièrement à sa passion du livre et de l'écrit. En 1954, il commence un apprentissage de libraire à la librairie Payot à Lausanne et obtient un diplôme de libraire en 1956. De 1956 à 1958, il travaille à la libraire Payot de Zurich et participe, par deux longs articles, l'un consacré au théâtre contemporain et l'autre à Georges Bataille, à la revue Présence animée par Gilbert Troilliet. De 1958 à 1959, libraire à Londres, Claude Frochaux participe, sans travaux concrets, au Free Cinema Group de Lindsay Anderson en même temps qu'il adresse quelques articles sur le cinéma anglais à La Tribune de Genève. De retour en Suisse il est libraire à Genève de 1959 à 1962, réalise un voyage au Moyen Orient en pratiquant un peu de journalisme libre. De 1962 à 1964, il part travailler à Paris comme libraire et éditeur chez Jean-Jacques Pauvert, Le Palimugre.

03/2012

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Revues

Revue générale N° 2022/2, juin 2022 : Occident-Russie, la fracture

Depuis sa création en 1865, La Revue générale ne s'est jamais soumise à l'impératif de l'actualité immédiate. Il n'en reste pas moins que son souci d'offrir, sur des sujets contemporains, des mises en perspective plus larges s'est trouvé ravivé par le conflit qui s'est ouvert au début de l'année 2022 entre la Russie et l'Ukraine. La guerre est de retour aux portes du Vieux Continent, avec son cortège de faits tragiques, de déplacements de population, d'images frappées du sceau d'une inhumanité que l'on ne pensait plus revoir de sitôt, de nouvelles incertaines, tour à tour vérifiées et contredites à la vitesse du flux médiatique, de menaces globales. Avec sa sémantique aussi, et ses références lointaines, puisées dans des guerres passées, mais qui font encore aujourd'hui leur lot de victimes. Notre dossier rassemble des analyses et des réflexions portant sur les implications géopolitiques, diplomatiques, économiques ou encore culturelles d'événements qui redéfinissent pour longtemps les rapports entre d'une part la Russie et d'autre part l'OTAN, l'Europe, l'Occident. La fracture serait-elle consommée entre ces deux aires civilisationnelles ? Et tenter de la penser ne serait-il pas l'un des plus humbles moyens de la dépasser ? Attendre et espérer... Avec les contributions de Paul Ariès, Jeanne Augier, Nina Bachkatov, Jean-Baptiste Baronian, Alexandre Borisov, Bruno Colmant, Marc Danval, Raoul Delcorde, Guy Delhasse, Charles Delhez, Luc Dellisse, Francis Delpérée, Renaud Denuit, Mark Eyskens, Christopher Gérard, Jean-Paul Glorieux, Pierre Guérande, Estelle Hoorickx, Jean-Claude Juncker, Theodoros Koutroubas, Père Georges Kovalenko, Jean Lacroix, Serge Model, Louis Morès, Silvana Panciera, Edouard Philippe, Gabriel Ringlet, Frédéric Saenen, Frédéric Vinclair, Tanguy de Wilde d'Estmael

06/2022

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Actualité et médias

Médecin de combat

Grand patron hospitalier, médecin de la BRI, l'ancien Antigang, Denis Safran raconte de l'intérieur cette unité d'élite qu'il accompagne lors de ses plus délicates interventions antiterroristes. Le parcours exceptionnel d'un médecin au chevet du pire. Fils unique d'un couple de juifs polonais rescapés de la Shoah, Denis Safran grandit en liberté dans le Paris de l'après-guerre, au coeur du Marais. A 20 ans, il décide de vouer sa vie à réparer des corps cassés. Dès ses débuts de médecin, il va chercher des blessés de la route avec l'un des tout premiers Samu et, en 2000, il crée un grand service d'anesthésie-réanimation pour les polytraumatisés à l'hôpital Georges-Pompidou. Depuis sa péniche amarrée sur la Seine ou à la Brigade des Sapeurs-pompiers, il répond aux urgences 24h sur 24, pour le shah d'Iran, un dignitaire irakien comme pour un simple anonyme. En 2011, il médicalise la BRI pour ses missions dangereuses, en devient médecin-chef, et partage sa vie entre le 36 quai des Orfèvres, le ministère de l'Intérieur et la Préfecture de Police, où il est conseiller pour les affaires médicales. Cette même préfecture d'où partit l'ordre, il y a soixante-dix ans, d'embarquer pour les camps la famille de son père. Une façon pour lui de conjurer le passé indigne de l'Etat français ? A 69 ans, ce farouche républicain est toujours prêt pour une nouvelle mission de service public. Le 9 janvier 2015, il participe à l'assaut contre l'Hypercacher. Et le 13 novembre 2015, à 22h20, dans une colonne de la BRI, il est le premier médecin à entrer au Bataclan...

01/2017

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Généralités

Eloge des moches

Le grand, c'est le laid. S'il avait été grand et beau, Toulouse-Lautrec aurait-il poursuivi la même carrière de peintre ? Madame Palatine, si elle avait ressemblé à une princesse de contes de fées, aurait-elle regardé la Cour de son beau-frère Louis XIV avec une telle liberté ? Danton, doté d'une apparence répulsive, se serait-il ménagé la même position dans le Paris révolutionnaire ? Face à la tentation de minimiser l'importance de la disgrâce physique dans les itinéraires historiques, Pierre-Louis Lensel propose d'en étudier le rôle, à travers onze récits surprenants, du procès en annulation de mariage imposé à Jeanne de France par le roi Louis XII aux tours de force scéniques du chanteur " extraterrestre " Klaus Nomi, au début des années 1980. La laideur, trop souvent insultée paresseusement, regardée avec une pitié stérile ou effacée dans un déni hypocrite, s'inscrit heureusement dans un ensemble qui la dépasse, et de loin : l'individualité, capable dans bien des cas de transcender, voire de transfigurer, ce qui la mine et la fait douter. Avec un rare brio dans l'écriture, Pierre-Louis Lensel dresse une dizaine de portraits d'anthologie d'individus d'exception qui ont su faire un atout de leur handicap et forcer l'admiration de leurs contemporains. Une leçon d'histoire et d'espérance. Sommaire : - Sainte-Beuve, la séduction du crapaud - Madame Palatine, la force de rester soi-même - Albert Jugon, au nom des " gueules cassées " - Mickey Rooney, l'adieu au charme - Jeanne de France, la mariée était trop laide - Toulouse-Lautrec, la vie comme antidote - Georges Danton, une tête qui en vaut la peine - Charles II, le corps ensorcelé - Jane Barnell, à la barbe du monde - Anne de Clèves, la laide et la bête ? - Klaus Nomi, l'extraterrestre - Conclusion : les bagnards de Dostoïevski, disgrâces et grâce

05/2024

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Beaux arts

Vie d'un musée 1937-2005

L'histoire du musée national des Arts et Traditions populaires (Atp), qui a commencé à la fin des années 1930, se termine au printemps 2005 par une fermeture définitive. Pour Martine Segalen, qui a dirigé pendant dix ans le Centre d'ethnologie française, laboratoire rattaché au musée, c'est " un crève-cœur, la fin d'une aventure et l'enterrement d'un grand projet ". C'est aussi le moment de revenir sur cette histoire riche d'enseignements sur les rapports entre politique et culture, beaux-arts et arts populaires, identité, nation et patrimoine. A l'origine des Atp, il y a d'abord la folle ambition d'un homme, Georges Henri Rivière, visionnaire, passionné et prêt à tous les revirements idéologiques pour mener à bien son dessein. Présenté comme une vitrine du peuple au temps du Front populaire, un temple des traditions soutenu par la Confédération paysanne sous Vichy et un lieu de modernité scientifique et muséographique après la guerre, son musée est finalement installé, en 1972, dans un bâtiment flambant neuf construit au bois de Boulogne. Une apothéose, qui donne à l'ethnologie de la France, jusque-là parente pauvre de l'ethnologie exotique, une légitimité nouvelle. Mais un succès de courte durée car, dès la fin des années 1980, alors qu'en province le mouvement des écomusées suscite un engouement croissant, les visiteurs se font rares, le soutien de la direction des musées de France fait défaut et l'établissement s'enlise dans la crise qui lui sera fatale. En s'appuyant à la fois sur des archives inédites et sur une expérience vive, Martine Segalen offre, dans ce livre rigoureux et personnel, une réflexion de fond sur le devenir des musées d'ethnologie en France, pris entre tutelle publique, enjeux politiques et évolutions de la société.

03/2005

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Beaux arts

Le partage des eaux. Parcours artistique dans les Monts d'Ardèche

L'Ardèche est comblée de grâces. Mais entre Provence et Cévennes, la magnificence de ses gorges et la somptuosité de ses gravures millénaires, l'âpreté de ses terrasses pierreuses et la délicate poésie de ses chemins font presque oublier la changeante beauté de ses Monts et du Gerbier-de-Jonc où la Loire "prend sa source" avant d'hésiter tout au long d'une singulière "ligne de partage des eaux" entre Méditerranée et Atlantique. Depuis trois ans, de Mazan-l'Abbaye jusqu'au Gerbier-de-Jonc, tout au long de cette ligne, des artistes contemporains ont investi plusieurs lieux chargés de mémoire pour créer un parcours artistique unique en son genre. C'est cette histoire mémorielle et l'aventure de cette installation partagée entre artistes, habitants, industriels, paysans et mécènes qu"'au fil de l'eau" cet ouvrage vient raconter. Le parcours abrite des sites naturels et géologiques d'exception (mont Gerbier-de-Jonc, moure de l'Abéouradou, la Chaumasse) et des édifices patrimoniaux emblématiques (chartreuse de Bonnefoy, abbaye de Mazan, abbaye Notre-Dame-des-Neiges) qui accueillent des ceuvres d'art contemporain créées à leur démesure par des artistes de renommée internationale : Felice Varini, Gloria Friedmann, Olivier Leroi, Stéphane Thidet, Gilles Clément, Kôichi Kurita.

10/2019

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Beaux arts

Triptyque. 3 études sur Francis Bacon

Ce livre, richement illustré, signe la rencontre entre Jonathan Littell et la peinture de Francis Bacon (1909-1992). Une oeuvre qui le passionne depuis longtemps et qu’il a eu l’occasion d’étudier en profondeur lors de la dernière grande rétrospective qui a eu lieu en 2009-2010 en Espagne, en Angleterre, puis aux États-Unis. A l’image des célèbres triptyques de Bacon, ce livre est divisé en trois parties, à la fois indépendantes et complémentaires. La première est la description d’une journée passée à regarder les tableaux de Bacon dans le musée du Prado, non loin des toiles de Vélasquez et de Goya. La deuxième décèle des correspondances cachées entre les figures que peint Bacon au cours de sa carrière. Les portraits éblouissants de l’amant de Bacon, George Dyer, peints avant et après son suicide en 1971, forment le fil conducteur de cette réflexion. La troisième met en perspective la peinture de Bacon et la peinture des icônes, pour aborder la question de la représentation de la vérité en peinture. Le livre comporte près d’une centaine d’illustrations choisies par Jonathan Littell, qui s’est rendu à Dublin, où est conservé l’Atelier de Francis Bacon, pour sélectionner des documents d’archives rares.

10/2011

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Histoire de France

Ils étaient cinq dans les tranchées. De Gaulle, Hitler, Mussolini, Churchill et Patton en 14-18

Charles de Gaulle, Adolf Hitler, Benito Mussolini, Winston Churchill, George Patton : cinq noms indissociables de la Seconde Guerre mondiale, dont l'addition donne la mesure planétaire de ce conflit. Avant d'être les grands chefs de 39-45, ces cinq hommes ont tous vécu les combats de 14-18. Le saint-cyrien de Gaulle a découvert l'enfer à Verdun, où il a été blessé et fait prisonnier ; le caporal Hitler, qui réalisait dessins et croquis entre deux assauts, a été gazé dans le secteur d'Ypres ; le simple soldat Mussolini, ardent pacifiste au début de la guerre, a été blessé dans les rangs des Bersaglieri, soldats d'élite de l'armée italienne ; le lieutenant-colonel Churchill a été nommé ministre des Munitions après avoir commandé sur le front de l'Ouest. Quant au fougueux lieutenant de cavalerie Patton, il a été le premier officier américain à devenir spécialiste d'une arme nouvelle qui connaîtra son plein essor vingt ans plus tard avec la Seconde Guerre mondiale : le char d'assaut. L'expérience qu'ont connue ces cinq personnages dans les tranchées va les marquer profondément et influer de façon déterminante sur le cours de leur vie, mais aussi sur le cours de l'Histoire.

10/2014

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Poches Littérature internation

La France en automobile

Edith Wharton adorait la France et aimait aussi beaucoup les voyages en voiture. Avec son mari Teddy, entre 1906 et 1907, c'est dans une Panhard et Levassor 15hp achetée d'occasion à Londres qu'ils effectuent ce "tour de France", parfois accompagnés de Henry James. Evidemment, les Wharton ne conduisent pas eux-mêmes, ils ont un chauffeur, et leurs bagages arrivent par chemin de fer, avec quelques domestiques, aux étapes les plus importantes. On voyage avec style ! Les Wharton sont des francophiles extrêmement cultivés et des touristes avertis. Partis de Boulogne, ils filent vers Amiens, Beauvais, puis Rouen. Ils continuent vers la Loire et l'Indre, puis font étape à Nohant sur les terres de George Sand. Paris, Poitiers, les Pyrénées, la Provence, l'Est. Rien ne les arrête ! En route, ils admirent tout, les cathédrales, bien sûr, les paysages, les villages, mais aussi les Français, leur civisme, leur élégance, leur bonne humeur et leur façon intelligente de profiter de la vie. Avec ce récit en forme de carte postale, Edith Wharton nous fait revisiter et redécouvrir lieux et monuments avec une chaleur et un enthousiasme communicatifs. Publié aux Etats-Unis en 1908 avec succès, La France en automobile n'avait jamais été traduit en français jusqu'à aujourd'hui.

04/2017

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Philosophie

Fenêtre sur le Rien

"Serait-ce là ta raison d'être : te guérir du sublime par la lucidité? La théorie l'emporte sur la pathologie, même noble ; sans les concepts, tu aurais pu t'élever jusqu'à de vastes vénérations, jusqu'aux vers, jusqu'à la prière. Mais tu as utilisé ton esprit pour éroder le mal céleste, et détruit la tentation de la transcendance ; ton esprit limpide t'a protégé des contenus impurs, gorgés de frissons. Tu t'es guéri de tout ; l'absence est devenue ton empire." Voilà sept ans que Cioran moisit glorieusement dans le Quartier latin, la guerre a emporté avec elle ses opinions politiques et sa propre destinée a toutes les apparences d'un échec : le jeune intellectuel prodigieux de Bucarest a beaucoup vieilli en peu de temps, passé sa trentième année ; il erre maintenant dans l'anonymat des boulevards de Paris et noircit dans de petites chambres d'hôtel éphémères des centaines de pages illisibles. L'issue radicale du changement de langue d'écriture ne lui est pas encore apparue, qui lui fera condenser dans ses deux premiers livres en français, Précis de décomposition et Syllogismes de l'amertume, toute la matière roumaine accumulée, y compris son inutilité et son dépit.

11/2019

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Histoire de France

Les mots des femmes. Essai sur la singularité française

La France a longtemps passé pour le pays des femmes. Elle a pourtant la réputation d'être aussi celui d'un féminisme timoré qui a tardé plus qu'ailleurs à asseoir ses conquêtes. D'où vient cette timidité? Et pourquoi le discours du féminisme extrémiste trouve-t-il en France si peu d'écho ? C'est ce paradoxe qu'explore le livre de Mona Ozouf, en cherchant à écouter et à faire entendre " les mots des femmes ", ceux qu'elles ont choisis elles-mêmes pour décrire la féminité. Ainsi se succèdent les figures et les voix de Madame du Deffand, Madame de Charrière, Madame Roland, Madame de Staël, Madame de Rémusat, George Sand, Hubertine Auclert, Colette, Simone Weil, Simone de Beauvoir. La traversée de cette galerie fait découvrir la diversité inventive des cheminements féminins. Elle met en valeur une singularité française dont l'essai qui clôt cet ouvrage restitue l'histoire et les contours. Mona Ozouf, directeur de recherche au C. N. R. S. , a consacré l'essentiel de son oeuvre à la Révolution française, à l'histoire de l'Ecole et à l'idée républicaine. Elle est l'auteur notamment de La Fête révolutionnaire (1976), de L'Ecole de la France (1984) et, avec Jacques Ozouf, deLa République des instituteurs (1992).

02/1995

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Littérature étrangère

Ce qu'on entend quand on écoute chanter les rivières

"Le monde s'achève sans cesse autour de nous. Chaque mesure de notre partition appartient déjà au souvenir et à l'imagination au moment où nous la jouons. Autant l'écouter". C'est une soirée paisible à Salisbury. Quand soudain, non loin de la majestueuse cathédrale, un fracas de tôle froissée déchire le silence. Autour d'un banal et tragique accident de la route, cinq vies vont entrer en collision. Il y a Rita, gouailleuse et paumée, qui vend des fleurs au marché – et un peu d'herbe pour arrondir ses fins de mois. Il y a Sam, un garçon timide en proie aux affres des premières amours tandis que son père tombe gravement malade. George, qui vient de perdre sa femme après quarante ans d'une passion simple. Alison, femme de soldat esseulée qui sombre dans la dépression et se raccroche à ses rêves inassouvis. Et puis il y a Liam, qui du haut des remparts observe toute la scène. Cinq personnages, comme les cinq rivières qui jadis se rencontrèrent à l'endroit où se dresse aujourd'hui la ville. Cinq destins, chacun à sa manière infléchi par le drame. Cinq vies minuscules, qui tour à tour prennent corps et voix pour se hisser au-delà de l'ordinaire et toucher au miraculeux.

08/2017

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Sciences politiques

Terrorisme contre impérialisme. Le nouveau combat du XXIe siècle

Au soir du 11 septembre 2001, le président George Bush déclare : " Nous sommes en guerre. L'Amérique est en guerre et le reste de la Communauté internationale avec. Mais, il reste à défier l'ennemi... " ...qui n'a pas tardé à se manifester à ciel ouvert. Al Qaïda prit position en face, revendiquant ainsi les attentats et se positionnant comme chef de file devant conduire le front du terrorisme dans ce combat du XXIe siècle. Ainsi, la guerre du terrorisme contre l'impérialisme est donc réelle ; elle se mène chaque jour comme nous le constatons et sur plusieurs fronts : armée américaine contre les insurgés en Irak, coalition internationale contre les talibans en Afghanistan, armée pakistanaise contre les talibans dans la vallée de Swat, Schebabs contre l'armée régulière en Somalie. Cette guerre, qui a déjà fait d'innombrables victimes et d'importants dégâts matériels, tire à sa 10e année et enregistre de nouveaux rebondissements. Le dernier en date étant la tentative d'Oumar Abdou Farouk, le Nigérian qui a tenté de faire exploser un avion au-dessus de la ville d'Atlanta aux USA, ce qui confirme l'analyse selon laquelle la guerre du terrorisme contre l'impérialisme est à coup sûr le conflit du XXIe siècle.

12/2010

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Beaux arts

La ville magique

Magie lumineuse des plaisirs et de la fête, magie noire des foules menaçantes : pour de nombreux artistes, la ville est magique. Familière et pourtant étrange, elle fascine et inquiète. Lieu de la modernité et de la création artistique, la ville n’est plus un simple décor. Dès la fin du XIXe siècle, la ville, perçue comme lieu de tous les possibles, tous les plaisirs, et toutes les innovations, devient chez certains artistes le personnage principal de quelque conte fantastique. Après la Première Guerre mondiale, le phénomène se généralise et la ville moderne génère plusieurs mythes successifs, de New York à Paris, en passant par Berlin. Pendant quatre décennies, des artistes de tous horizons proposent leur vision de la métropole, tour à tour fascinante, étrange ou menaçante. Une inquiétante étrangeté hante les oeuvres de Giorgio De Chirico, René Magritte, Paul Delvaux, Edward Hopper, Georgia O’Keeffe, Victor Brauner, George Grosz, Anton Räderscheit, Carel Willink, Pyke Koch… et de la fine fleur de l’avant-garde photographique et cinématographique internationale (Brassaï, Ilse Bing, Louis Faurer, Heins Hajek- Halke, Raoul Hausmann, Lucien Hervé, André Kertész, Umbo… ainsi que René Clair, Howard Hawks, Fritz Lang, Walther Ruttmann, Charles Sheeler et Paul Strand, Dziga Vertov…).

10/2012

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Sociologie

La guerre des classes

" La guerre des classes existe, c'est un fait, mais c'est la mienne, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la remporter. " C'est Buffett qui a formulé ce jugement. Pas Marie-George, non. Warren. Deux " f ", deux " t ". La première fortune mondiale. Et c'est une évidence, sans doute, en cette époque où un " marché du luxe en forte croissance " côtoie " les émeutes de la faim ". Une banalité, même, dans une France où le CAC 40 annonce des " profits records " et des " mégadividendes " tandis que, d'après l'INSEE, les salaires stagnent depuis trois décennies. Une certitude statistique quand 9,3 % du PIB a glissé, en vingt ans, du Travail vers le Capital. Une évidence, alors. Sauf qu'il a fallu, justement, un Warren Buffett pour la dénoncer. Jamais nous n'aurions osé, nous, prononcer ces mots, " guerre des classes " : par crainte de paraître " archaïques ", " simplistes ", " manichéens ". Et, avec nous, c'est toute une gauche qui s'autocensure, qui s'enlise dans le salmigondis de la " complexité ". Toute une gauche avec des chefs qui déguisent leur lâcheté en " courage ", leur renoncement en " audace ", et qui causent gentiment de " rénovation ", de " modernisation " pour mieux masquer leur trahison.

10/2008

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Non classé

Poèmes pour un sourire céleste

Anthologie de poèmes roumains - Tu m'étais l'espoir, tu m'étais vanité, laideur effroyable, beauté optimale, ô, toi, ma réelle chimère démesurée, mon cauchemar sauvage, horreur géniale ! Dragos Niculescu L'amour réel ne meurt sous la torture - Un feu éternel qui brûle sans débris - Je t'aimerai aussi dans une vie future Pour le compte du solde restant de celle-ci. Nicu Gavrilovici Tu t'étonnais toujours : Entends-tu les os du temps se cacher dans les feuilles ? J'entendais juste le mutisme des pierres tourbillonner. Entends-tu pousser un ange de mon épaule gauche ? J'entendais juste les cendres des roses se dissipant sur la fenêtre. Alice Puiu Tombés - les issues vers le ciel fermées (quand le blanc final du jour s'écroule en nous et que la lumière est une vieille ruine où, nus, nous ignorons ce qu'est le danger de rêver Dan Vîta Les femmes et les paroles sont belles quand elles dorment, quand elle se réveillent elles sont impitoyablement vivantes... Dorin Croitor C'est un odeur de Dieu dans mon petit village, Le sourire des vieux timides l'accompagne, Eux, qui connurent autant d'épreuves au fil de l'âge, Eux, qui savent que Dieu est né à la campagne. Iustinian-George Paiuc

05/2020

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Histoire internationale

Les premiers ministres qui ont fait l'Angleterre. De William Pitt à Theresa May

Lorsque s'achève le règne des Stuarts à la mort de la reine Anne en août 1714, le lointain cousin de la défunte, George Ier de Hanovre, monte sur le trône. Il ne parle pas anglais et communique avec ses ministres en latin. Le Cabinet devient alors le véritable détenteur du pouvoir exécutif. Le Premier Ministre se substitue au roi comme chef effectif de l'Etat. Depuis Robert Walpole, le premier à occuper ce poste, cinquante-trois hommes politiques, dont deux femmes, ont franchi la porte du 10 Downing Street, la résidence officielle du Premier Ministre. A l'exception de celle de Winston Churchill, leur histoire est demeurée largement méconnue en France. Qui se souvient de Disraeli, le grand favori de la reine Victoria, ou de Gladstone, à qui la reine ne proposait pas même de s'asseoir quand il venait la tenir au courant des affaires de l'Etat ? L'ambition de ce livre est de faire connaître aussi ceux qui ont mené la Grande-Bretagne à un degré de puissance remarquable au XIXe siècle et qui lui ont permis de traverser avec honneur l'épreuve des deux guerres mondiales du XXe siècle. A travers leurs destins singuliers, c'est l'histoire politique, économique, sociale, intellectuelle, artistique et religieuse de l'Angleterre qui défile.

05/2018

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Théâtre

B. Traven

B. Traven B. Traven, troisième volet de la "trilogie fantôme" de Frédéric Sonntag, achève le cycle commencé avec George Kaplan et Benjamin Walter. B. Traven fut un écrivain aussi célèbre que mystérieux, qui aura organisé toute sa vie sa disparition à grands coups de pseudonymes et de fausses identités. B. Traven est un texte aux allures de roman d'aventure ou de film policier des années 1950 dans lequel l'auteur s'amuse à jouer des époques et des styles. Il compose une enquête haletante sur les traces littéraires et historiques de cette figure qui aurait eu mille vies si toutes les pistes qui portent son empreinte s'avéraient. Mais où sont le vrai, le faux, le spectacle, le simulacre ? Avec cette pièce qui se dévore comme un polar, Frédéric Sonntag entraîne lecteurs et spectateurs dans une course échevelée à la poursuite de personnages qui ont fait et défait l'histoire politique et artistique du monde, des années 1910 aux années 2000, de l'Allemagne au Mexique en passant par la France, la Russie, les Etats-Unis ou le Canada. B. Traven est ici et maintenant, comme hier et ailleurs : actrices et acteurs trouveront là une matière de jeu rare et foisonnante, avec l'envie inextinguible de fouiller encore la malle aux souvenirs.

03/2018

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Critique littéraire

Alfred de Musset

"Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse !" Ce vers - peut-être le plus célèbre d'Alfred de Musset -, pourrait résumer l'histoire de sa vie, une existence brillante et terne à la fois, où ivresse rime constamment avec jeunesse, comme jouissance avec déchéance. L'Enfant du siècle fut un enfant terrible, vivant ses passions jusqu'aux limites de la folie, jusqu'à les vider de sens. Sa célèbre, trop célèbre ! liaison avec George Sand, ses amours contrariées avec tant d'autres femmes, en qui il ne voyait que des mamans ou des putains, révèlent la fragilité de son être : c'est lui l'ambigu Lorenzaccio, déchiré entre corruption et pureté. Génie adolescent, comme Rimbaud, Musset ne croit pas que "je est un autre" : pour lui, au contraire, la littérature ne vaut que si elle est le prolongement de la vie, dans l'alliance instable du pathétique et du futile. Par cette fragilité extrême, Musset reste aujourd'hui vivant, grâce surtout à son Théâtre. Fantasio, Marianne, Rosette, Perdican, Camille, Coelio forment une ronde où le texte s'incarne le temps d'une fête éphémère. Cette biographie exhaustive, nourrie de nombreux documents inédits, est l'histoire de cette fête éphémère.

12/1998

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Beaux arts

Gustave Fayet. L'oeil souverain

Gustave Fayet apprit le métier de peintre auprès de son père, Gabriel Fayet, et de son oncle, Léon Fayet, tous deux admirateurs de Daubigny, Adolphe Monticelli et Camille Corot. Le style de Gustave Fayet est très personnel, loin des préoccupations impressionnistes et académiques, plus proche du symbolisme. Gustave Fayet était également collectionneur, possédant des oeuvres de Degas, Manet, Monet, Pissarro et surtout Odilon Redon et Paul Gauguin, dont il fut l'un des premiers collectionneurs (avec George-Daniel de Monfreid) et l'un des principaux prêteurs pour les rétrospectives de ce dernier à Weimar en 1905 et à Paris en 1906. Il possédait en particulier près d'une centaine d'oeuvres de Gauguin. En 1901, il devint conservateur du musée de Béziers. Il s'installa à Paris en 1905. En 1908, il acquiert, avec sa femme Madeleine, l'Abbaye de Fontfroide (au sud de Narbonne), qu'il s'attache à restaurer et y installe des oeuvres commandées à ses amis peintres, notamment Odilon Redon qui peint deux grands panneaux pour la bibliothèque, Le Jour et La Nuit (ce dernier comporte les portraits de la famille du mécène) ainsi que des vitraux qu'il réalise en collaboration avec le maître verrier Richard Burgsthal.

07/2015

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Littérature étrangère

Yermo

La vie de l'écrivain américain George Yermo forme une extraordinaire matière romanesque. Né Guéorgui Yermo-Nicolaïev en 1914 à Saint-Pétersbourg dans une famille de la grande aristocratie russe, il est élevé à New Salem, sous le signe de Melville, d'Emily Dickinson et de Henry James, tous originaires de cette région encore empreinte des valeurs puritaines des fondateurs des Etats-Unis. Après de brillantes études, une déception amoureuse le transformera en reporter pendant la guerre d'Espagne, et ses articles le rendront célèbre. Puis, au début des années cinquante, après une brève carrière d'universitaire, c'est la visite d'un palais qui changera le cours de son existence : le palazzo de la famille Sanseverino à Venise lui apparaît comme la matérialisation de la maison de tous ses rêves d'enfant. Le palais, son passé et ses secrets, et Lise, sa propriétaire, seront désormais au centre de sa vie. Yermo est une vaste réflexion sur la création, et un très bel hommage à Nabokov. C'est un livre riche, foisonnant, comportant des digressions sur la peinture, le théâtre et le cinéma, la philosophie et l'esthétique, les littératures russe et américaine, mais c'est surtout l'originalité du personnage principal, fascinant, qui en fait un texte convaincant d'un bout à l'autre.

02/2002

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Cinéma

Les subversifs hollywoodiens. L'esprit critique du cinéma grand public

À partir de 1945, l'Amérique tente de diffuser sa culture et son mode de vie à l'ensemble de la planète. Elle utilise à cette fin une arme de persuasion massive : Hollywood. Religion, famille, libéralisme, ordre, volontarisme, réussite individuelle, les grands studios reçoivent ainsi pour mission de glorifier les valeurs les plus chères aux États-Unis. Columbia, Paramount, Universal et autres studios parviennent-ils pour autant à museler les cinéastes contestataires ? Jean-Philippe Costes décrypte les œuvres de ces metteurs en scène qui ont refusé l'esprit de système. Howard Hawks et George Cukor démythifient l'amour et ce sanctuaire des bonnes mœurs qu'est le domicile conjugal ; Quentin Tarantino souligne la totale absurdité de la vie, bousculant ainsi une Amérique qui confie depuis toujours sa destinée à Dieu ; David Fincher appelle à l'insurrection contre le capitalisme exubérant qui écrase les plus modestes ; Blake Edwards se moque de l'idéal égalitaire ; Stanley Kubrick filme la longue agonie de l'Homme pour mieux enterrer l'humanisme... En décryptant les œuvres ambivalentes de vingt-neuf des plus talentueux cinéastes d'Hollywood, le présent ouvrage met en relief ce cinéma qui frappe de plein fouet les fondements de cette Amérique bien-pensante.

10/2015

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Ethnologie

Les Sioux. Vie et coutumes d'une société guerrière

C'est le peuple des légendaires Sitting Bull, Crazy Horse et Red Cloud, celui qui a infligé à l'armée américaine ses plus grandes défaites. De George Catlin et Edward S. Curtis à Danse avec les loups, les Lakotas ou Sioux des plaines ont fasciné l'homme blanc, et ces nomades chasseurs de bisons, guerriers farouches, sont devenus, plus que tous les autres Indiens, des personnages à part entière de notre culture. En s'attachant à comprendre leur propre vision du monde, ce livre nous fait pénétrer au coeur de l'univers des Sioux au moment de l'apogée de leur culture (1830-1880). Une culture où la guerre est essentielle au fonctionnement de la société et où l'individu est continuellement appelé à se dépasser. De leur organisation guerrière, politique et religieuse à leur vie sociale et familiale, de l'art à la vie quotidienne, en passant par les relations entre les sexes et les rapports entre parents et enfants, c'est une société humaine complexe et fascinante qui s'anime sous nos yeux. Nourri des témoignages privilégiés, des récits et des légendes recueillis par Royal B. Hassrick qui a vécu auprès des Lakotas, ce livre est l'ouvrage de référence irremplaçable sur un des plus grands peuples de l'Amérique indienne.

12/1993