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Littérature française

L'avenir de l'intelligence et autres textes

Rééditer Maurras ? A l'heure où paraît ce volume, la question fera probablement débat. Au nom de quels principes des livres déjà existants devraient-ils se voir interdits de nouvelle publication ? Ce serait abdiquer face à des diktats incompatibles à nos yeux avec cette liberté d'expression dont notre pays reste l'un des meilleurs symboles. Pour autant, faut-il livrer tels quels des textes d'auteurs réprouvés à juste titre pour certains de leurs engagements ? L'un des intérêts de les exhumer est précisément de pouvoir apporter aux lecteurs, en s'appuyant sur le travail des meilleurs historiens, tous les moyens de les apprécier en connaissance de cause. Charles Maurras fut au XXe siècle une figure centrale de notre histoire nationale. Après l'avoir influencée de son vivant, ses écrits ont continué d'irriguer, de manière plus souterraine, la vie politique de notre pays, en inspirant aussi bien l'esprit monarchique de nos institutions que les choix géopolitiques de notre diplomatie. Maurras fut aussi l'un des écrivains les plus admirés de sa génération : Proust, Apollinaire ou Malraux ont salué en lui un esthète exigeant et un poète métaphysique dont l'oeuvre puise aux sources gréco-latines, toscanes et provençales. Ce sont tous ces aspects du kaléidoscope Maurras, des polémiques les plus ignobles aux méditations les plus élevées, qui sont présentés dans ce volume. Il rassemble la plupart des grands textes politiques de Maurras, un choix de ses articles de L'Action française, des poèmes érotiques inédits, ainsi que des extraits de son procès de 1945. Le tout accompagné d'un appareil critique non seulement nécessaire, mais surtout parfaitement éclairant. Jean-Luc Barré

04/2018

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Sciences politiques

Alternatives Sud : Multinationales, en finir avec l'impunité

Un traité régulant les activités des entreprises transnationales en matière de droits humains est en cours de négociation au sein de l'ONU. Alors que se multiplient les mesures nationales imposant un "devoir de vigilance" contraignant aux entreprises, une directive européenne allant dans le même sens est discutée. Autant de signes de la volonté des Etats, sous la pression des mouvements sociaux, de (re)prendre quelque peu le contrôle. La remise en question du pouvoir de l'acteur économique le plus puissant de la globalisation néolibérale marque-t-elle une nouvelle phase de l'ordre mondial ?? Au cours de ces dernières années, l'impact et l'impunité des grandes entreprises devenait plus visible, tout comme leurs violations des droits humains, sociaux, économiques et environnementaux. Leur image auprès du grand public du Nord s'est largement détériorée. Leur prétendue autorégulation est apparue pour ce qu'elle est, un mythe. Mais les multinationales ne continuent pas moins de bénéficier de politiques publiques accommodantes, voire complices, et d'une architecture économique mondiale à leur avantage, sinon à leur service, tandis que les organisations sociales, plus encore dans les pays du Sud, n'ont toujours pas un véritable accès à la justice. Au-delà du contrôle des acteurs économiques, l'enjeu est la priorité aux droits humains par rapport au commerce et le renversement de l'asymétrie des pouvoirs. Or, dans les faits, cette dernière se maintient à travers un ensemble de dispositifs véhiculant l'influence des bailleurs de fonds en matière de politique économique et budgétaire, au détriment de la souveraineté des pays concernés et des investissements publics considérables qu'exigent la lutte contre les inégalités et la catastrophe environnementale.

01/2023

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Ouvrages généraux et thématiqu

Gambetta

LA grande biographie du commis voyageur de la République. Gambetta est partout : pas une ville qui n'ait une place, un boulevard, une rue ou une statue à sa gloire. S'il marque profondément la toponymie française, c'est parce qu'il est le père fondateur de la IIIe République, mais connaît-on pour autant l'ampleur de son action ? Jeune avocat prometteur puis député à la fin du Second Empire, il est l'un des acteurs majeurs du 4 septembre 1870 - jour de la proclamation de la IIIe République. Au cours de sa carrière, Gambetta occupe des fonctions officielles (ministre de l'Intérieur, de la Guerre, des Affaires étrangères et président du Conseil), mais c'est grâce à son action comme député républicain et président de la Chambre (1879-1881) qu'il se distingue véritablement et passe à la postérité. Brillant orateur, ses discours à la tribune et dans les communes françaises parlent aux masses autant qu'à la classe politique. Sa priorité ? Offrir à la France, qu'il aime plus que tout (" Je t'embrasse et t'aime comme la patrie " disait-il à sa compagne Léonie Léon), un régime et une constitution pérennes. Conscient que la République est encore fragile jusqu'en 1875, le tribun se démène pour que les royalistes ne reprennent pas le pouvoir, notamment en plaidant pour le bicamérisme et le suffrage universel. Le voeu de ce républicain convaincu mais pondéré - il abhorre la violence et préfère le dialogue à la révolte - aura été exaucé puisque sa mémoire est ancrée durablement dans nos institutions politiques actuelles. Une grande biographie pour un grand homme.

02/2022

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Histoire de France

Aux origines de l'antiracisme. La LICA, 1927-1940

A la fin des années 1920 naît la première organisation antiraciste française, la Ligue internationale contre l’antisémitisme (LICA, actuelle LICRA). Ciblant d’abord les manifestations antijuives qui surviennent en Europe centrale et orientale, elle doit très vite affronter la résurgence de l’antisémitisme dans une France où on le croyait à tort éteint, et faire face à un défi sans précédent, le national-socialisme. Dans le contexte tourmenté des années 1930, les militants de la LICA inventent une doctrine et se dotent de moyens d’action. A côté des batailles rangées contre leurs adversaires, du boycottage des dictatures et d’une propagande véhémente, ils définissent un projet politique visant à donner une dimension institutionnelle à l’antiracisme dans la France républicaine. S’appuyant sur des fonds d’archives inédits et considérables – dont les archives internes de la LICA rapatriées de Moscou au début des années 2000 –, Emmanuel Debono retrace l’histoire des pionniers du militantisme antiraciste en France, avant que la défaite de 1940 ne plonge leur idéal dans les ténèbres. Il décrit un phénomène polymorphe s’exprimant sans entrave jusqu’au décret-loi d’avril 1939 obtenu à force de militantisme, qui tente pour la première fois de restreindre les manifestations du racisme. Il met en lumière l’attitude des pouvoirs publics, celle des élites politiques et intellectuelles, en métropole comme en Afrique du Nord, face à des démonstrations de haine souvent minimisées. Il pose aussi les limites et les paradoxes d’un militantisme qui doit construire sa légitimité dans le long terme tout en menant avec une énergie farouche les combats du moment.

09/2012

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Travail social

Aide à domicile, un métier en souffrance. Sortir de l’impasse

Essentielle dans notre société vieillissante, l'aide à domicile est un secteur en souffrance, malmené depuis trop longtemps. Bas salaires, pénibilités multiples, faible reconnaissance... malgré des changements majeurs dans la profession depuis vingt ans, les conditions de travail et d'emploi peinent à s'améliorer. Ce métier qui exige pourtant formation et expérience reste considéré comme un débouché privilégié pour des personnes non qualifiées, avec des conséquences dramatiques pour tout le monde... Analysant les blocages, et notamment les incohérences des politiques publiques, qui empêchent ce secteur crucial de près de 600 000 salariées - presque exclusivement des femmes - de sortir de cette situation préoccupante, cet ouvrage dessine les pistes qui permettraient de changer radicalement la donne. François-Xavier Devetter est enseignant-chercheur en économie à l'université de Lille, spécialiste de l'emploi dans les services, et particulièrement de l'aide à domicile. Il a notamment publié Deux millionsde travailleurs et des poussières (avec J. Valentin, Les Petits Matins, 2021) et Les Services à la personne (avec F. Jany-Catrice et T. Ribault, La Découverte, "Repères" , 2015). Annie Dussuet est enseignante-chercheuse en sociologie à l'université de Nantes, spécialiste de l'emploi féminin dans les services associatifs et des transformations du travail auprès des personnes âgées. Elle est l'autrice de Travaux de femmes (L'Harmattan, 2005) et de Vers l'égalitéfemmes-hommes au travail (Presses universitaires de Rennes, 2021). Emmanuelle Puissant est enseignante-chercheuse en économie à l'université Grenoble Alpes, spécialiste de l'emploi associatif, et en particulier de l'aide à domicile. Elle est l'autrice de Economie politique desassociations (avec A. Le Roy, F. -X. Devetter, et S. Vatan, De Boeck, 2019).

03/2023

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Développement durable-Ecologie

L'avenir énergétique : cartes sur table

Depuis la catastrophe de Fukushima les politiques énergétiques sont revisitées dans de très nombreux pays, en particulier dans ceux qui ont recours à l’énergie nucléaire. Le débat énergétique est complexe car il doit articuler plusieurs niveaux de réflexion : un niveau international marqué par l’équation énergie/climat, par l’économie et la géopolitique des ressources énergétiques ; un niveau européen puisque nous avons pris l’engagement de construire un marché commun de l’énergie, électricité et gaz naturel ; un niveau national où certaines priorités stratégiques peuvent être affichées, par les gouvernements et les populations ; un niveau local où des expérimentations énergétiques se font de plus en plus fréquemment. Ainsi les choix énergétiques ne peuvent plus se faire aujourd’hui dans une seule perspective nationale et étatique. La question énergétique internationale est fondamentalement marquée par l’équation énergie/climat. Afin de limiter les effets dramatiques que pourrait avoir un réchauffement excessif de la planète, il est indispensable d’accélérer l’émergence de systèmes énergétiques moins intenses en carbone. Dans cette perspective inéluctable de toute politique énergétique responsable, les auteurs examinent les principales qualités que devraient avoir les filières énergétiques à développer : une énergie sûre, une énergie à son vrai prix, une énergie respectueuse de l’environnement. Autant d’orientations qui doivent s’inscrire dans un cadre européen apte à faire jouer les complémentarités dans une perspective de compétitivité, de responsabilité environnementale et de sécurité des approvisionnements à court, moyen et long terme. C’est dans ce cadre également que se déploieront toutes les opportunités nouvelles pour les entreprises, en France et à l’étranger, puisque l’énergie nouvelle peut être source de croissance.

02/2012

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Ouvrages généraux et thématiqu

Dans le jardin de mon père. Jeanne d'Arc mystique et théologienne

En dépit de sa richesse et des débats qui l'animent depuis le XIXe siècle, l'historiographie johannique n'est pas parvenue à cerner réellement le personnage de Jeanne d'Arc. N'est-ce pas, dès lors, le problème du regard de l'historien qui se pose ? L'esprit rationaliste et l'approche matérialiste de l'histoire conviennent-ils vraiment à cette épopée ? Les chercheurs n'ont-ils pas négligé les domaines fondamentaux auxquels renvoie le parcours de la Pucelle, ceux de la théologie et de l'aventure spirituelle ? Le charisme de Jeanne et la réaction des hommes de son propre camp à son égard sont en effet inséparables de son univers théo-centré. De même, le procès de Rouen qui la condamna apparaît avant tout comme un procès religieux, indépendamment des arrières-pensées politiques des juges. Enfin, ses paroles, si l'on en saisit la nature, montrent leur appartenance au monde de la mystique tel qu'il se manifeste à travers d'autres figures de la fin du Moyen Age.Jeanne d'Arc n'est donc pas cette personnalité improbable que l'on présente dans ses biographies, inexplicablement sortie de son village pour aller faire sacrer le roi. En elles se conjuguent deux univers distincts que tout semble opposer, celui de la politique et de la guerre et celui de la vie intérieure. Le sens et la portée de l'épopée johannique résident dans cette articulation. L'action de Jeanne sacralise le royaume pris dans le mouvement destructeur du conflit franco-anglais. Elle transforme la nature des événements et substitue à la logique du monde terrestre la prévalence d'un déterminisme spirituel.

09/2021

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Russie

Novgorod. Histoire et archéologie d'une république russe médiévale (970-1478)

Ouvrir les portes de la cité la plus fameuse de l'histoire médiévale russe, Novgorod, c'est entrer dans un monde fabuleux et méconnu, aux origines mêmes d'une puissance millénaire. Pour en saisir l'esprit, il faut naviguer entre les textes et les vestiges, tenter de faire la part du mystère et de la vérité historique. Riourik, héros mythique, y a-t-il fondé la Russie, ou la "? Ville Neuve ? " est-elle apparue lorsqu'une libre association d'aventuriers vikings, commerçant les armes à la main, s'est installée aux bords du fleuve Volkhov ? Novgorod invite à l'aventure et au rêve. L'historien Pierre Gonneau nous guide à travers l'écheveau des rues et des monuments de la ville la plus peuplée de Russie au début du XIIIe ? siècle, avec près de 30 000 habitants. Comme les marchands allemands de la Hanse venus acquérir de précieuses fourrures, l'auteur s'arrête devant la blanche cathédrale Sainte-Sophie, symbole du lieu. Il parcourt le territoire sur lequel cette cité exerçait son pouvoir, envoyant ses jeunes gaillards batailler sur les rives de la mer Blanche comme aux confins de la Volga. Les aspects politiques, économiques et artistiques y sont présentés avec précision, rappelant la puissance et le rayonnement de cette cité libre, presque "? république ? ", qui résiste à Alexandre Nevski. Si ce modèle politique disparaît sous les coups d'Ivan III en 1478, il subsiste encore un peu de cet esprit si singulier dans les icônes et les manuscrits de prestige, comme dans les étonnants billets sur écorce de bouleau qui racontent les travaux et les jours.

09/2021

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Histoire des idées politiques

Trop de fonctionnaires ? Histoire d'une obsession française (XIX-XXIe siècle)

En France, chaque campagne présidentielle charrie son lot de promesses de réductions massives du nombre de fonctionnaires. En avril 2021, la presse préparait ainsi le terrain de la prochaine course à l'Elysée. Le Figaro s'interrogeait : " Pourquoi le nombre de fonctionnaires ne baisse-t-il pas ? " et Acteurs publics s'alarmait d'une " explosion des créations d'emplois à l'Etat " car la Cour des comptes constatait une hausse de... 0, 1 % des effectifs en 2020 ! Cette préoccupation n'est pas neuve. De Saint-Just à Macron, en passant par Charles Maurras ou Jacques Duclos, tout le spectre politique a affirmé un jour que l'Etat emploie trop de fonctionnaires. Au fil de l'enquête historique, Emilien Ruiz examine les ressorts de cet unanimisme : le flou de la notion de " fonctionnaire " , les conditions du développement de l'Etat, les idées reçues sur le statut, les obstacles à la féminisation et l'échec des politiques de baisse des effectifs. Derrière les débats sur le nombre des fonctionnaires, cette histoire d'une obsession française révèle finalement un enjeu moins comptable que démocratique : celui du rôle que nous entendons, collectivement, assigner à l'Etat. Historien, Emilien Ruiz est assistant professorà Sciences Po. Ses recherches portent principalement sur les relations entre savoirs et pouvoirs depuis la fin du xixe siècle. Pour ses travaux sur l'histoire du nombre des fonctionnaires, il a été lauréat du prix Saint-Simon de l'EHESS (2009), du prix Aguirre Basualdo de la Chancellerie des universités de Paris (2014) et du prix Alain Desrosières du groupe histoire de la Société française de statistique (2016).

09/2021

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Généralités

Le Miroir d' dipe. Penser l'esclavage. Penser l'esclavage

Pourquoi la pensée politique grecque a-t-elle occulté la question de l'esclavage ? Qui sait que le jardin de l'Académie a été acquis par Platon avec l'argent de son affranchissement ? Qui parle de l'esclave qui détient le secret de la naissance d'Odipe ? Le développement de la société esclavagiste athénienne et l'avènement de la démocratie entretiennent des liens étroits. Chez les Grecs, l'esclavage est un "fait social total" , imprégnant le fonctionnement de l'ensemble de la société. Pourtant, on chercherait en vain un corps de doctrine ou un grand récit par lequel les penseurs athéniens auraient entrepris de légitimer l'esclavage ou d'en penser les implications sociales et politiques. Rien hormis quelques digressions. Ce livre fait le pari suivant : la relative absence de discours sur l'esclavage chez les Anciens n'est pas signe d'un manque qu'il reviendrait à l'historien de combler. Elle est un symptôme, qui l'invite à observer les formes par lesquelles une société aménage une place à ceux dont elle organise la non-existence Insu et déni : Paulin Ismard conduit une enquête fascinante à travers les rares discours grecs sur l'esclavage. Empruntant à l'histoire comparée et à la littérature, l'auteur révèle des réalités anthropologiques qui n'ont pas cessé de produire leurs effets. Professeur d'histoire grecque à l'université d'Aix-Marseille, Paulin Ismard a notamment publié La Démocratie contre les experts (Seuil, 2015 ; "Points Histoire" , 2021), L'Evénement Socrate (Flammarion, 2013), La Cité et ses esclaves (Seuil, 2019), Athènes 403 (avec V. Azoulay, Flammarion, 2020) et il a dirigé Les Mondes de l'esclavage (Seuil, 2021).

09/2023

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Histoire de l'art

Postcolonial/Décolonial. La preuve par l'art

"Les liens entre l'art contemporain et les questions de colonialité, postcolonialité, et décolonialité sont anciens et multiples. Des artistes occidentaux et non-occidentaux, depuis plusieurs décennies déjà, s'en sont emparés pour produire des oeuvres qui témoignent de leurs engagements politiques, sociétaux et esthétiques. Des concepts que les études postcoloniales ont approfondies ou inventées - agency (agentivité), mimicry (mimétisme/simulacre), ou essentialisme stratégique -, en autant d'outils utiles à démêler la complexité des relations coloniales et, au-delà, de toutes les relations de domination, sont ainsi revisités par les artistes. D'autre part, des auteurs, relevant de ces champs d'études qui conservent aujourd'hui toute leur actualité politique et leur pertinence théorique, disent à leur tour l'intérêt qu'ils portent à la création contemporaine. Associant vingt historiens de l'art et chercheurs en littérature, philosophie, droit ou psychanalyse, Postcolonial/Décolonial. La preuve par l'art présente des travaux portant sur des démarches artistiques (Betye Saar, Fred Wilson, Sarkis, Lidwien van de Ven, Voluspa Jarpa, des artistes du collectif Mira au Mexique, Iris Kensmil, Jean Renoir, et bien d'autres), mais aussi sur des propositions institutionnelles (notamment initiées par le Centro de Arte y Comunicación de Buenos Aires, la Biennale de Venise ou le Van Abbemuseum d'Eindhoven), associées en de nouveaux réseaux de solidarités. Une place particulière est réservée aux singularités artistiques, théoriques et juridiques en Amérique latine, lieu d'émergence des théories décoloniales. Sous un angle historiographique et épistémologique, on trouvera ici des analyses des fondements historiques, théoriques et idéologiques du postcolonial dont les théorisations, loin de la saturation conceptuelle dont certains veulent les accuser, concernent particulièrement l'histoire de l'art. "

07/2021

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Divers

Les économistes sauveront la planète. (Avec un peu d’aide)

Deux personnages, Elise et Martin, la vingtaine. Elise possède un potager et découvre qu'il est devenu inexploitable à cause de la pollution de l'air : Que faire ? Qui peut résoudre son problème ? Son ami Martin, étudiant en économie, prend l'affaire en main, convaincu que seuls les économistes peuvent sauver la planète (et le jardin d'Elise ! ). Ensemble, ils assistent à un cours d'économie de l'environnement à la Sorbonne, qui est le point de départ d'un voyage initiatique dans l'univers de l'économie de l'environnement. Un voyage qui les conduira auprès d'acteurs militants, de politiques, de lobbyistes, en passant par la mairie locale, le ministère de l'Economie et de la Transition écologique, la Banque de France, la Commission européenne et l'ONU... Un roman graphique drôle, engagé et positif pour tous publics intéressés par les questions d'écologie avec un angle économique. On y trouvera les concepts suivants : Loi de l'offre et de la demande, coût social, économie du bien-être, externalités, taxe pigouvienne, marchés des droits à polluer, réglementation, participation citoyenne, végétalisation de l'espace public, ville durable, labélisation bio, taxe carbone aux frontières, accord de Paris, investissements dans la transition énergétique, biens publics mondiaux, finance verte, verdissement de la politique monétaire, incertitude organisée, agences de notation, critères ESG (NFRD), green bonds, taxonomie, capital naturel. Structure du livre = Y sont abordés les thèmes suivants : la taxation (1), la réglementation (2), l'investissement et le financement de la transition énergétique (3), les réponses européennes (4), la coopération internationale (5) et le retour au local (6).

10/2023

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Sciences politiques

Et si Polybe avait raison, vers la fin de la democratie ?

Au coeur de l'hiver 2018, il y eut des soirs où l'on a senti la République vaciller, des heures où tout aurait pu basculer, où la démocratie n'a plus tenu qu'à la loyauté des forces de l'ordre. C'est peu de dire que, depuis des années, les fondements de notre système démocratique : la liberté, l'égalité et la souveraineté populaire, subissent de nombreux assauts. Certains visibles, d'autres plus insidieux. C'est également peu de dire que, désormais, majorité et minorité semblent comme à fronts renversés. Alors, faut-il admettre avec Polybe, observateur des chutes et renaissances des régimes romains, que les régimes politiques aussi naissent, vivent et meurent ? Que notre démocratie, finalement très jeune encore, pourrait se trouver au bord de l'abîme ? Voici quelques-unes des questions auxquelles je tente de répondre dans ce livre, pour observer la vie politique française depuis près de trente ans. Et comme Polybe, je vois et observe les failles d'un système qui fait désormais figure de poudrière. Comme lui, je vois la foule tentée de se prendre pour le peuple et d'en revendiquer la légitimité. Je vois la démocratie française s'enfoncer dans la fragilité, faire le lit de toutes les violences et ouvrir grandes les portes du régime aux populismes de droite et de gauche. Mais, fort heureusement, je vois aussi des solutions qui restent à notre portée pour en sortir, pour permettre au peuple français de reprendre et sa place et ses droits. Ce livre est donc un voyage dans la France d'aujourd'hui. Un voyage sans concessions mais pas sans espoir. Alors se pourrait-il que Polybe ait eu raison ?

11/2021

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Histoire de France

Oeuvres. Tome 8, Défense Républicaine et participation ministérielle (1899-1902)

Ce volume couvre les années 1899-1902, soit la majeure partie de la législature durant laquelle Jean Jaurès ne siège pas au Parlement. Son activité n'a pas pour autant perdu en intensité, ni pris un tour plus modéré, au moment où son engagement pour Dreyfus s'élargit et se transforme en soutien au gouvernement de Défense républicaine et en combat pour l'unité socialiste. Au contraire : il lutte sur deux fronts, contre la droite et contre ceux des socialistes qui ne croient guère aux conquêtes légales et progressives, par l'action gouvernementale et la voie parlementaire. L'énergie de Jaurès ne s'absorbe pas tout entière dans la direction de la Petite République ni dans des articles d'actualité politique. Jaurès retrouve le temps de la recherche, des lectures et de la réflexion théoriques et historiques. Elles le ramènent vers les deux grandes sources d'inspiration que sont alors pour tout socialiste la Révolution française et l'ouvre de Karl Marx. De ce travail inlassable naissent deux grandes oeuvres, l'Histoire socialiste de la Révolution française et les Etudes socialistes (on trouvera ici la réédition complète de ce dernier ouvrage). La relation entre socialisme et démocratie, la question de la propriété, le dialogue avec la social-démocratie allemande : il n'est aucun des sujets abordés qui ne trouve un écho dans les débats de notre temps. L'édition, la présentation et l'annotation de ce volume sont dues à Maurice Agulhon, professeur honoraire au Collège de France, président d'honneur de la Société d'études jaurésiennes, et à Jean-François Chanet, professeur à l'Institut d'études politiques de Paris, vice-président de la Société d'études jaurésiennes.

09/2013

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Histoire de France

Le prince et le marchand. Le commerce de luxe chez les marchands merciers parisiens pendant le règne de Louis XIV

Cet ouvrage retrace l'émergence au cours du règne de Louis XIV de la spécialité du commerce des meubles et des objets d'art dans le corps des marchands merciers. L'étude de ce dernier, replacé dans son contexte humain, social, économique et politique, permet d'en saisir la richesse et la variété, depuis la formation des maîtres jusqu'à l'organisation d'un tel commerce avec ses diverses sources d'approvisionnement, depuis l'artisan local jusqu'à la Compagnie des Indes. Elle expose son fonctionnement complexe, l'étendue de ses compétences et les stratégies choisies pour s'adapter aux circonstances économiques et politiques contemporaines (guerres, difficultés économiques, disette de numéraire...). L'identification de la clientèle permet de comprendre le rôle du mercier dans le commerce de luxe, intermédiaire désormais indispensable entre le monde artisanal et le monde aristocratique, et dont la boutique devint synonyme de luxe et de raffinement. L'étude de quatre familles illustre la diversité du métier de marchand mercier, depuis la boutique au Palais de Justice jusqu'aux investissements dans le commerce international des pierreries. Par leur audace et leur esprit d'entreprise, les merciers spécialisés dans le commerce du mobilier et des objets d'art ont pris une part croissante dans la création, donc dans l'histoire du goût. Les merciers surent inventer des objets inédits et des modes nouvelles pour répondre aux attentes, voire susciter des besoins nouveaux chez leur clientèle aristocratique exigeante et avide de nouveautés pour exprimer son rang social. Ils posèrent les bases d'une activité complexe par ses implications économique, artistique et sociale qui connut son apogée au siècle suivant.

03/2014

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Géographie

L'Union européenne et la Turquie. Les enjeux d'un développement régional

La Turquie est-elle en Europe ? Jamais l'adhésion d'un pays à l'Union européenne n'aura suscité autant de passions et de controverses. l'enjeu du développement régional n'est pas le plus connu ; il est pourtant essentiel. Entre la métropole mondialisée d'Istanbul et les campagnes isolées d'Anatolie du Sud-Est, l'enjeu européen ne se pose pas de la même manière. La première cherche par tous les moyens à briller dans le très fermé circuit des villes mondiales ; les deuxièmes essaient tant bien que mal de sortir du sous-développement et de trois décennies de guerre larvée. Diversité des régions, contraste des territoires, complexité des acteurs locaux : la Turquie n'est pas si différente des autres pays européens. Et depuis l'ouverture du processus d'adhésion en 2005, elle innove pour satisfaire les critères d'adhésion. Sur le plan du développement territorial, elle a créé de nouvelles structures juridiques à une échelle inconnue jusqu'alors : la région. L'européanisation du pays passerait-elle inévitablement par une régionalisation administrative ? Cet ouvrage interroge ce processus de régionalisation. La création de 26 agences de développement est-elle le prélude d'une décentralisation politique ? L'Etat central est-il prêt à déconcentrer les différentes politiques d'aménagement du territoire ? En s'appuyant sur l'analyse des documents officiels, sur de nombreux entretiens avec des acteurs européens et locaux et sur une expérience de terrain faite de nombreux séjours en Turquie, l'auteur propose ici une approche originale du processus d'européanisation, et livre une géographie vivante des rapports entre l'Union européenne et la Turquie.

12/2013

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Littérature étrangère

Dans la grande nuit des temps

Avec ces mille pages d'amour et de guerre, Antonio Muñoz Molina reprend les thèmes qui traversent toute son œuvre - la mémoire historique, la conscience morale, l'infinie complexité des sentiments- et signe non seulement son plus beau roman mais aussi un véritable chef-d'oeuvre.Dans ce livre total, politique et sentiments sont les deux faces d'une tragédie qui plonge le personnage principal Ignacio Abel dans une spirale qui lui fera perdre son amour, son pays et son engagement. A la fin de 1936, cet architecte espagnol de renom, progressiste et républicain, monte les marches de la gare de Pennsylvanie, à New York, après un périple mouvementé depuis Madrid où la guerre civile a éclaté. Il cherche Judith Biely, sa maîtresse américaine perdue, poursuivi par les lettres accusatrices de sa femme, Adela, et taraudé par le sort incertain de ses deux jeunes enfants, Miguel et Lita. Antonio Muñoz Molina le regarde chercher le train qui doit le conduire dans une petite ville au bord de l'Hudson, Reinheberg, et reconstruit dans un époustouflant va et vient dans le temps la vie d'Ignacio Abel, fils de maçon, devenu architecte à force de sacrifices, marié à une fille de la bourgeoisie madrilène arriérée et catholique, déchiré par sa passion amoureuse et par la violence des événements politiques. Cette grande fresque sur les heures qui ont précédé la prise de Madrid par les franquistes - où se croisent nombre de personnages historiques et littéraires- est aussi un roman intimiste et charnel qui fouille avec une lucidité admirable et bouleversante au plus profond de la matière humaine.

01/2012

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Sciences politiques

Un pouvoir invisible. Les mafias et la société démocratique (XIXe-XXIe siècle)

La mafia naît sur les décombres du « régime féodal » mais c’est avec l’avènement de la démocratie et du capitalisme qu’elle connaîtra son essor. Elle s’enracine très tôt à Naples, en Sicile, en Calabre et doit sa prospérité à des « pactes scélérats » passés avec une fraction de l’élite politique et sociale – tel un pouvoir invisible qui va insidieusement corroder l’ordre social. Ce livre reconstitue dans la durée l’histoire de ces sociétés secrètes et de leur expansion à travers le continent européen. Il visite leur berceau et en retrouve les premiers acteurs, aristocrates véreux, notables sans scrupules, fermiers parvenus, tueurs à la botte… Il interroge les accointances invisibles de ces « sectes criminelles » avec la démocratie naissante et les suit dans leur conquête de l’Amérique. Il révèle aussi l’échec du fascisme à éradiquer une plaie mafieuse qui a su se jouer de son pouvoir totalitaire. Avec la Guerre froide, on découvre la mutation affairiste des réseaux mafieux et la complexité de leurs méthodes pour parasiter l’économie libérale. C’est l’époque de l’explosion du trafic de drogue, de l’essor des paradis fiscaux, des compromissions de la banque vaticane et des scandales immobiliers, où se côtoient boss criminels, hommes politiques, industriels et financiers. Avec la chute du Mur, de nouvelles nébuleuses criminelles vont se faire jour en Europe, qui utiliseront ce « modèle » pour conquérir de nouveaux territoires. Le phénomène mafieux n’est pas consubstantiel à la démocratie, écrit Jacques de Saint-Victor, et pas davantage au capitalisme ; mais il est le mieux à même de tirer profit des insuffisances de l’une et de l’autre.

10/2012

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Littérature française

Vérité et amour

"La vérité et l'amour doivent triompher de la haine et du mensonge" par cette formule célèbre, Vaclav Havel résuma l'esprit de la Révolution de velours. Pravda a Laska, vérité et amour, furent les mots-clés de ses partisans et de ses héritiers politiques, que leurs détracteurs moquent pour leur naïveté. Sans doute mon roman reprend-il à son compte cette ironie toute tchèque, et cette naïveté volontaire - il en faut pour continuer à croire... Francesca, mon héroïne, est française et enseigne l'histoire-géographie. Adolescente elle a adhéré, un temps, à la Jeunesse Communiste. Après l'élection de Sarkozy en 2007, elle quitte la France pour suivre son mari, diplomate, à Prague. Elle doit se glisser, du jour au lendemain, dans ce rôle de "femme d'expat" oisive et désoeuvrée, qui ne lui ressemble pas. Le sentiment d'étrangeté qu'elle éprouve à Prague se double d'un vertige intime : étrangère aux Tchèques, à la langue, au contexte politique qui remet en question ses convictions et son identité, Francesca devient étrangère dans son couple, isolée dans un silence nouveau : celui du désamour. C'est le difficile chemin vers l'autre que nous offre ce roman, mais c'est aussi l'histoire d'une émancipation - d'un pays, et d'une femme. J'ai vécu trois ans à Prague, de 2008 à 2011, j'y suis arrivée à deux et j'en suis partie seule. J'ai aimé infiniment cette ville, ce pays, ses habitants. L'autobiographie s'arrête là. L'histoire de Francesca n'est pas la mienne. La République Tchèque aura 20 ans en 2013.

02/2013

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Economie

Le nouveau mur de l'argent. Essai sur la finance globalisée

L'histoire monétaire et financière que la France a connue dans l'entre-deux-guerres est en train de se répéter, mais, cette fois-ci, à l'échelle mondiale : l'action des grandes banques internationales dresse un nouveau " mur de l'argent " auquel se heurte la volonté des politiques. Cet ouvrage analyse l'architecture, la construction et les dangers de ce mur. Il propose tout d'abord une évaluation précise de l'emprise de la finance globale sur l'économie réelle. Des tableaux inédits, exprimés dans une nouvelle unité de mesure (le téradollar, soit mille milliards de dollars), offrent une vision cohérente des flux financiers (capitaux) et des flux réels (biens et services) qui traversent l'économie mondiale. Il met ensuite au jour le rôle singulier que joue les plus grandes banques mondiales. Depuis les années 1990, quelques dizaines de banques ont conquis le vrai pouvoir de régulation monétaire : ce sont elles désormais qui dictent effectivement l'évolution des taux d'intérêt, et non plus les Banques centrales. La revendication démocratique contestant l'indépendance des Banques centrales à l'égard du politique est donc déjà dépassée. Le pouvoir est ailleurs. Et cela est d'autant plus inquiétant que ce pouvoir semble incapable de nous éviter des catastrophes financières. Un des meilleurs spécialistes français ouvre ici une piste de réflexion pour une autre régulation de la finance globale. François Morin, professeur émérite de sciences économiques à l'université de Toulouse-I, a été membre du Conseil général de la Banque de France et du Conseil d'analyse économique. Il a notamment publié Un monde sans Wall Street ? (Seuil, 2011).

06/2012

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Economie

Les nouvelles puissances mondiales. Pourquoi les BRIC changent le monde ?

La popularité de l'acronyme BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), forgé en 2001 par l'économiste Jim O'Neill, a largement dépassé les milieux financiers pour symboliser l'émergence de nouvelles puissances qui ont remarquablement bien résisté à la crise économique et financière mondiale, et dont le rôle a été consacré par le G20. Les BRIC sont en effet avec d'autres grandes puissances émergentes (Indonésie, Mexique, Turquie, Afrique du Sud) au coeur de ce que l'on propose d'appeler la "grande convergence", un mouvement séculaire de rééquilibrage de la puissance et de la richesse, qui met progressivement fin à la "grande divergence" apparue entre l'Occident et le reste du monde à la faveur de la première révolution industrielle. En outre, les BRIC représentent quatre grands pôles géopolitiques alternatifs aux Etats-Unis et à l'Europe, dans un monde devenu de facto multipolaire depuis la fin de la guerre froide et l'échec du projet néo-impérial américain. En ce sens, leur plaidoyer pour une refondation du multilatéralisme onusien et des institutions de Bretton Woods vise à adapter ces institutions à la nouvelle donne internationale, et à assurer leur "émergence pacifique" dans un monde de ressources rares et d'interdépendances complexes. Confrontés à de multiples défis, les pays émergents leur apportent des réponses originales : capitalisme néo-patrimonial et politiques sociales ciblées, spécialisation internationale et rupture technologique, hybridation culturelle et réalisme politique. Leur forte croissance offre des opportunités considérables à condition de savoir décrypter ces enjeux et de replacer leur émergence dans une large perspective historique, économique et géopolitique. Telle est l'ambition de cet ouvrage.

05/2011

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Allemand apprentissage

Le philhellénisme franco-allemand (1815-1848)

L’intérêt qu’éprouvent les Allemands pour la Grèce moderne durant les premières décennies du XIXe siècle est fondé sur le sentiment de leur propre affinité culturelle avec les Grecs anciens. Cet intérêt est aussi lié à un contexte européen plus large et en particulier aux relations franco-allemandes. L’instrumentalisation politique et identitaire de la référence grecque antique fournit les bases du philhellénisme qui culmina durant la guerre d’indépendance grecque (1821-1830) et trouva un prolongement dans la formation, sous contrôle bavarois, de l’État grec et de son idéologie nationale. Trois cas exemplaires éclairent les différentes modalités du philhellénisme franco-allemand et les liens entre ses manifestations esthétiques, scientifiques et politiques. Karl Benedikt Hase, helléniste et inlassable médiateur franco-allemand, associa l’aide quotidienne aux Grecs et un philhellénisme culturel manifesté dans son enseignement à l’École des Langues Orientales. Il participa à des entreprises scientifiques collectives visant à faire progresser les études helléniques et l’éducation du peuple grec. Les recueils de chants populaires néogrecs, dont celui de Claude Fauriel reste le modèle fondateur, contribuèrent à la formation d’un discours sur la régénération de la Grèce et à la genèse des études néohelléniques. Le philologue munichois Friedrich Thiersch servit la cause des Grecs par des articles enflammés, la rédaction d’ouvrages sur la Grèce traduits ou rédigés directement en français et par son néohumanisme pédagogique militant. À travers leurs discours et leurs actions philhellènes, les hommes de lettres reportaient sur la Grèce des idéaux concernant leur propre pays et cultivaient l’espoir d’une nouvelle civilisation européenne, faisant du philhellénisme un des premiers mouvements paneuropéens.

05/2011

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Religion

STANISLAS FUMET OU LA PRESENCE AU TEMPS

Ecrivain, éditeur, journaliste, Stanislas Fumet (1896-1983) a joué un rôle actif de médiateur dans le mouvement des idées littéraires, artistiques, spirituelles mais aussi politiques de son temps. Son œuvre, en grande partie critique, le portait vers la littérature, la poésie surtout, comme vers l'art ; il devint ainsi l'ami de Paul Claudel, de Pierre Reverdy et de Georges Braque. Avec Jacques Maritain, il fonda à la fin des années vingt la fameuse collection du " Roseau d'or ", qui allait révéler Bernanos, Julien Green, Berdiaeff. L'immédiate avant-guerre le vit s'engager dans le journalisme politique, à la tête de l'hebdomadaire Temps présent. Il fut sous l'Occupation l'une des premières voix de la Résistance et le gaulliste fervent qu'il resta toute sa vie. Toujours soucieux de faire partager son goût des aventures de l'esprit, il se passionna pour les possibilités de la radio, et réalisa dans les années cinquante de nombreuses émissions de prestige. Cet homme de culture et de foi ne cessa d'être un témoin agissant, mais indépendant - présent à son temps, attentif à ce qui le transcende. A l'occasion du centenaire de la naissance de Stanislas Fumet, un colloque a été organisé par la Bibliothèque nationale de France qui venait de recevoir en don l'ensemble de ses papiers et de sa correspondance. Ce volume en reprend les diverses contributions : il présente le parcours historique de Stanislas Fumet, avant d'évoquer son rapport à la culture et à la foi et de laisser à quelques grands témoins le soin d'esquisser son portrait.

10/1999

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Droit

Le crime était presque sexuel. Et autres essais de casuistique juridique

Le droit, discipline aux charmes méconnus, s'avère ici un exercice extravagant et quasi fantastique, mais aussi une pratique de vérité et de critique politique. Extravagant et fantastique parce qu'il traite de figures insolites telles que le mariage des impuissants, la prohibition des rapports sexuels entre personnes handicapées mentales et valides, le fait de porter plainte pour ne pas avoir été avorté, ou encore de ces vivants que l'on déclare cérébralement morts pour mieux les tuer. Ces cas limites mettent Marcela Iacub sur la voie de ce que l'on pourrait appeler les raisons du droit. Ces histoires extraordinaires sur la sexualité, la vie, les genres et la famille, nous apprennent que le droit fait plus que de légiférer sur une réalité préétablie. L'exception arrache à la règle les dehors sous lesquels elle se rend acceptable. Les cas limites démasquent les idéologies qui font accepter le droit existant et empêchent de le transformer. Dans le contexte actuel de forte juridicisation des questions politiques, on a pu entendre que le droit devait, entre autres choses, empêcher que nous ne devenions fous, nous donner " des repères " - comme si nos Etats étaient devenus de grandes crèches pastoralement gardées. Cet ouvrage conteste ces discours liberticides, non pour prôner que le droit peut tout, qu'on serait en mesure de tout recommencer, comme si l'on vivait la fête d'une aube perpétuelle, il tente au contraire, à l'aide de l'outil juridique, d'ouvrir pleinement au vertige d'une liberté finie. Ou, pour reprendre le mot de Foucault, de " saisir les points où le changement est possible et souhaitable pour déterminer la forme précise à donner à ce changement ".

02/2002

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Histoire de France

Versailles 1919. Chronique d'une fausse paix

12 novembre 1918 : au lendemain même de l'armistice de Rethondes, les troupes françaises, britanniques et américaines rentrent victorieusement en Alsace-Lorraine. La conférence de la paix s'ouvre solennellement à Paris le 18 janvier 1919. Elle s'achèvera le 28 juin par la signature du traité dans la galerie des Glaces du château de Versailles, devant tous les représentants des puissances alliées. Pour la première fois, cet événement politique, diplomatique et militaire majeur du xxe siècle, qui a modelé le visage de l'Europe jusqu'à notre époque, est abordé sous l'angle de la chronique quotidienne. Ce livre met en scène les acteurs politiques et militaires de l'époque, les premiers rôles comme les seconds, qu'ils soient français, britanniques, américains, italiens ou allemands, mais aussi ceux représentant les puissances associées ". Il aborde simultanément les événements qui se déroulent au même moment dans les différents pays où se joue alors l'avenir immédiat de l'Europe, événements qui étaient le plus souvent connus avec un décalage dans le temps expliquant bien des décisions, bien des ignorances et des incompréhensions aussi ! Cette approche met en évidence les difficultés extrêmes de la négociation et les oppositions violentes, voire les affrontements, des Quatre Grands pour tenter de régler la paix du monde. Tout cela sur le fond de la vie quotidienne de la France et des Français. Patrick de Gmeline s'attache aux multiples et souvent sur-prenants aspects de la petite histoire jusqu'ici ignorés ou délibérément laissés de côté par l'histoire officielle, en citant notamment les faits et gestes occultés par le Bureau de la censure, ici remis en pleine lumière.

10/2009

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Actualité et médias

La bulle de la République. Enquête sur le Sénat

Le Sénat, chambre dite " haute " de la démocratie parlementaire française, est un drôle d'endroit, une " bulle " au sein de la République, en plein centre de Paris mais loin des fureurs de la ville. L'endroit est superbe, les rémunérations et les avantages en tous genres sont royaux. Il s'y livre des combats feutrés dans une ambiance florentine qui contraste avec l'agitation médiatique de l'Assemblée nationale. Le grand public n'est pas témoin des tractations et des trahisons auxquelles donne lieu en particulier l'élection du président du Sénat. Luxe, calme et volupté. Confidentialité et... inutilité ? Certains dirigeants, scandalisés par cette " bulle " dont ils voyaient bien les défauts ont tenté en vain, au fil des temps, de réformer une institution dont ils discernaient mal les services qu'elle rendait à la République. Tous, du général de Gaulle à Lionel Jospin, s'y sont cassé les dents. Si le Sénat a la peau si dure, c'est qu'il sert les intérêts de la classe politique. Refuge pour les recalés du suffrage universel ou les mis en examen, maison de retraite de luxe pour hommes politiques sur le déclin, sas de décompression entre deux campagnes, il rend bien des services. Pour la première fois, le fonctionnement, les dysfonctionnements, les zones d'ombre et la culture particulière du lieu sont passés au scanner par un journaliste connaissant tous ses secrets et n'hésitant pas à mettre les pieds dans le plat - pour parler, par exemple, de l'influence des francs-maçons, des complicités contre-nature, du rôle des lobbyistes ou des avantages consentis aux élus comme au personnel...

02/2006

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Décoration

Graffiti. 50 ans d'interactions urbaines

Comment un art de la signature, d'abord localisé, a-t-il pu en une douzaine d'années envahir le monde et susciter des développements typographiques aussi poussés et originaux ? Comment, depuis l'abandon d'une culture de gang, au sein d'une architecture dégradée et pauvre, des hommes et des femmes ont-ils défini le socle hypergraphique de ce mouvement ? Par jeu. Oui simplement par jeu. Un jeu de la vie totale et de la mort transfigurée. Selon des règles primitives et tribales. L'histoire du Graffiti est un immense continent morcelé en milliers d'ilots parfois connectés parfois discontinus. Des milliers d'adolescences entièrement dévolues à cette pratique obsédante, des milliers de vies viscéralement attachées à ce mouvement. Sous la direction de Lokiss, figure historique du graffiti européen, cet ouvrage a pour ambition d'en dresser l'histoire, d'en étudier les signes et le langage, en abordant de façon conjointe l'aspect artistique et ses prolongements socio-politiques. La convergence de ces deux problématiques, celle de l'art et celle de son intégration dans la sphère sociale et politique, au sein d'une culture initialement basée sur l'illégalité, mérite une analyse poussée. Il s'agit d'éclairer cette " interaction " historique, entre la rue et l'art. Entre le vandalisme du bien public et le musée du bien culturel. Les auteurs nous livrent une histoire de l'art " embarquée " , au contact de la culture dont elle se veut la description. Des interviews émaillent l'ouvrage, ainsi qu'un black book, sur la surface duquel Lokiss nous entraîne à la découverte chronologique de cette multitude de styles.

11/2018

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Actualité et médias

Michel Rocard, un certain regret

Il en a fait rêver plus d'un. À gauche comme à droite. Depuis ses débuts en héraut du PSU - plumage de jais et parler dru - jusqu'à son apothéose en Premier ministre, un rien primesautier, souvent sentencieux, il y a quinze ans déjà... Qu'est-il devenu ? Pourquoi l'inventeur du RMI et de la CSG, porteur d'une " deuxième gauche ", réaliste et pragmatique, n'a-t-il pu accéder à la plus haute charge de l'État ? Militant précoce - tombé dans la carrière à 18 ans -, Rocard fut homme de parti comme il était chef scout, impeccablement collectif, solidaire... Et néanmoins très personnel. Fonceur prudent, frondeur policé, cet animal politique ne s'est peut-être pas montré, dans la jungle du métier, assez carnassier. Les défenses de cet " éléphant " du PS étaient-elles, en somme, suffisamment aiguisées ? Michel Rocard fut l'ennemi malgré lui d'un président qui toujours lui barra la route de l'Élysée. Cahin-caha, le chantre du parler vrai a néanmoins tracé une route qui semble, en cette année du centenaire du PS, porter plus de pertinence que celle de ses émules dans les batailles du pouvoir. Ce voyage en " rocardie ", éclairé par les confidences de l'intéressé, les témoignages de ses proches, des femmes de sa vie, de ses enfants, de nombreux compagnons de route et de quelques contempteurs, effectue un retour sur le parcours familial, affectif et professionnel d'un personnage complexe, qui se pose aujourd'hui en nouveau Mendès France. Humain, trop humain, ainsi se révèle, dans ce document intimiste et minutieusement informé, ce désormais septuagénaire-député européen pour la troisième fois et toujours en quête de nouveaux combats politiques.

01/2005

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Sociologie

Un nouveau paradigme. Pour comprendre le monde aujourd'hui

Dans les premiers siècles de sa modernisation, l'Occident a décrit et pensé la réalité sociale en termes politiques : le désordre et l'ordre, le roi et la nation, le peuple et la révolution. Puis, avec la Révolution industrielle, le capitalisme s'est émancipé du pouvoir politique. Nous avons alors pensé et agi au nom d'un nouveau paradigme, économique et social celui-ci, et parlé classes, richesses, inégalités et redistribution. Aujourd'hui, à l'heure de l'économie globale et de l'individualisme triomphant, la mondialisation a fait voler en éclats ces anciens modèles de sociétés. Chacun de nous, pris dans la production et la culture de masse, s'efforce de leur échapper et de se construire comme le sujet de sa propre vie. Le nouveau paradigme dans lequel nous rendons compte de ces préoccupations nouvelles est culturel. En témoignent les grandes interrogations de notre époque quelle place faut-il faire aux minorités ? La sexualité doit-elle être placée au centre de tout ? Assistons-nous au retour des religions ? Les anciens paradigmes étaient tournés vers la conquête du monde, avec le nouveau, c'est de nous qu'il s'agit. Et tandis que nous prenons acte de la décomposition d'un monde qui était dirigé par les hommes, nous entrons dans une société de femmes. Comme toujours chez Alain Touraine, le souci de donner forme théorique à nos pratiques sociales est fécondé par la vie telle qu'elle est vécue, et tout ce qui est pensé ici renvoie à l'expérience la plus quotidienne de l'univers globalisé dans lequel nous évoluons désormais. Un grand livre de référence.

01/2005

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Actualité et médias

Tous candidats ! Le poids des petits dans la présidentielle 2007

En 2002, au lendemain du 21 avril, la France les a montrés du doigt... Si Jean-Marie Le Pen s'était qualifié pour le second tour de la présidentielle en éliminant Lionel Jospin, c'était à cause de l'émiettement des voix provoqué par ces petits candidats. Cinq ans après, alors que se prépare la bataille du printemps 2007, ils sont toujours là : à l'écart des écuries PS, UDF, UMP et FN, une trentaine d'hommes et de femmes font mine de briguer la succession de Jacques Chirac. Certains sous la bannière de partis solidement installés, comme Dominique Voynet (Verts), Philippe de Villiers (MPF) ou Arlette Laguiller (Lutte ouvrière). D'autres en francs-tireurs, comme Dieudonné ou Roland Castro... Certains disposent d'une forte médiatisation, comme José Bové ou Nicolas Hulot... D'autres sont totalement inconnus. Qui sont-ils ? Sont-ils là pour " défendre des idées ", comme chacun le jure ? Ou se lancent-ils pour passer à la télévision, bénéficier de l'aide financière de l'Etat, servir de locomotives en vue des législatives ? Leur présence revitalise-t-elle le débat ou est-elle le simple prétexte à un vote défouloir ? Pourquoi les grands partis les manipulent-ils ? Vont-ils cette fois encore faire basculer le rendez-vous qui s'annonce ? Grâce à des témoignages inédits et à des documents confidentiels, l'enquête de Frédéric-Joël Guilledoux décrypte un des aspects les plus méconnus de la vie politique française. Accompagnée des portraits des microprétendants 2007 et d'un rappel des élections de la Ve République, elle pénètre dans les coulisses des partis politiques et présente la course à l'Elysée sous un jour totalement nouveau.

10/2006