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Susanne Nies

Extraits

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Littérature étrangère

Les enfants et les fous

A travers les déviations linguistiques très scrupuleuses de l'écriture de Fried, ce sont les mécanismes mêmes de la logique, les habitudes de pensée, qui sont ici visés. D'où un perpétuel désamorçage du réel qui retient le lecteur de tomber dans le piège de l'idée reçue, en même temps qu'il l'inquiète, comme faisait le précédent livre de l'auteur, Le Soldat et la Fille. "S'il faut en croire le proverbe, écrit Erich Fried, les enfants el les fous disent la vérité, leur propre vérité, mais aussi notre vérité, refoulée ou niée, combattue par des conventions que les enfants ignorent encore - et dont les fous ont été exclus à la suite de conflits dramatiques". L'enfance à vrai dire joue dans ces récits un rôle plus sensible que la folie (à moins que la folie ne soit une manière de prendre au mot les images de l'enfance, comme le fait ici le narrateur). Bâtis sur une logique qui supprime le temps - non pas en revenant au passé par la réminiscence, mais en laissant le passé agir dans le présent - les récits de Fried donnent une dimension autre aux habitudes. Ainsi le "je" d'un des textes les pIus significatifs ne se rappelle pas une certaine tasse de lait ; il boit maintenant la tasse de lait qu'enfant il ne parvenait jamais à finir : l'adulte reprend les choses du point où il a dû les laisser en grandissant. Faisant signe de loin à certains textes de Michaux, à certaine manière qu'a Michel Leiris de questionner le langage, ce livre poursuit donc des fins aussi littéraires qu'antilittéraires, tandis qu'il reprend des écrivains baroques l'usage concerté de la rhétorique et le mythe du "monde à l'envers". Trente récits, petites fables, apologues d'une ironie poignante tentent de dire cette vérité difficile dans une prose sans affectation, pure et droite, sensible et juste.

05/1968

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Beaux arts

Correspondance allemande d'Eugène Müntz : aux origines de l'institutionnalisation de l'histoire de l'art. Aux origines de l'institutionnalisation de l'histoire de l'art

Professeur d'esthétique et d'histoire de l'art à l'École des Beaux-Arts de Paris, Eugène Müntz (1845-1902) est l'auteur d'une oeuvre monumentale, qui porte essentiellement sur la Renaissance italienne. À côté de ses travaux historiques, sa correspondance représente une source essentielle pour la recherche en histoire des sciences humaines, mais également pour l'étude des circulations culturelles transnationales. Figure centrale d'une histoire de l'art en pleine institutionnalisation, Müntz entretient des relations épistolaires régulières avec les représentants majeurs de la discipline dans l'espace germanophone. Sa correspondance constitue ainsi un observatoire privilégié pour étudier une série de débats fondateurs sur l'iconographie, le connoisseurship, les tendances nationalistes de l'historiographie de l'époque. Ces textes font d'ailleurs ressortir la dimension matérielle de l'élaboration de l'histoire de l'art. Ils éclairent la fondation des revues spécialisées, la mise en place de sociétés savantes et des premiers congrès internationaux d'histoire de l'art. Ils offrent des informations précieuses sur la pratique de la traduction, les usages de la critique bibliographique, les modalités de constitution de la documentation écrite et visuelle. Ils témoignent enfi n d'une proximité avec l'historiographie allemande, qui fait moins de Müntz un médiateur distant qu'un véritable protagoniste sur la scène germanique. Spécialiste de l'historiographie de l'art et de l'histoire du patrimoine et des musées, Michela PASSINI est chercheure au CNRS (Institut d'histoire moderne et contemporaine). Elle a notamment publié La fabrique de l'art national. Le nationalisme et les origines de l'histoire de l'art en France et en Allemagne, 1870-1933 (MSH, 2012), ainsi qu'une édition commentée de La grande pitié des églises de France de Maurice Barrès, en collaboration avec Michel Leymarie (Presses universitaires du Septentrion, 2012). Le labex TransferS s'attache à étudier les déplacements sémantiques liés à la circulation des langues, des textes, et des modèles culturels.

12/2012

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Jardinage

Au fond de mon jardin

J'ai rencontré Dieu tout petit, sur les genoux de mon grand-mère, au fond de son jardin. Avec de telles racines, la vie devait tout naturellement m'amener à l'écologie. Je m'y consacre depuis deux décennies, et j'ai décidé, après ce long parcours, de lire la Bible. Dans une société qui privilégie le progrès scientifique et technique, dans un monde devenu radicalement urbain, le nomadisme et le ruralisme bibliques apparaissent comme surannés. Pour un jeune, la lecture de la Bible est aussi plate que l'électroencéphalogramme d'un coma dépasse, aussi insolite qu'un troupeau de manchots à l'Equateur... De fait, on aura vite saisi que les projets, les valeurs de notre époque sont en opposition avec la Bible. Ces contradictions sont soulignées d'un bout à l'autre de l'ouvrage et chacun comprendra que nous sommes acculés à un choix clair : l'esprit de modernité ou l'esprit biblique, dont on découvrira qu'il est, en fait, on ne peut plus d'avant-garde. Et c'est ici que la Bible a un message à délivrer à l'écologie, donc à nous tous; car, pour elle, le sort de l'homme et de la nature sont étroitement liés. Que l'homme s'en éloigne, qu'il malmène la Création et aussitôt celle-ci, par une colère, une sécheresse une pollution, sanctionne ces transgressions. Au long de ce périple, j'évoque des épisodes ou des personnages de ma propre existence. Ma vie ? Cette histoire étrange, en vérité, commencée dans un jardin comme au Paradis terrestre; puis, après la guerre et l'exclusion le sort commun des émigrés, suivie du temps de la science triomphante, comme s'il m'avait été donné de goûter à l'Arbre de la connaissance du bien et du mal. Mais je ne me souviens pas du goût du fruit défendu. A moins que, oui, sans doute est-ce cela...

06/1996

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Romans historiques

Thibault, gueux de Provence

Quel destin peut espérer un gueux en plein Moyen-Age ? Quand Thibault naît dans un petit village de Provence, entre Nîmes et Bagnol-sur-Cèze, Jehanne, sa mère, devine en lui un souffle de vie meilleure. En ce début du XII, siècle, les hommes sont rudes, batailleurs et règlent volontiers leurs différends à coups de gourdin ou de coutelas. Aussi, lorsque Thibault, simple brassier, se venge du riche fermier qui lui a volé Ysabel sa promise, il doit s'exiler à Avignon, le gros bourg voisin où il trouvera la chaleureuse hospitalité de Daimbert, un maître maçon. Pendant ce temps, la société féodale se transforme : une poussée démographique sans précédent exige plus de terres cultivables. Les nobles, qui ont besoin d'argent pour construire leurs châteaux ou gagner Jérusalem en croisades, distribuent de nouvelles tenures à leurs paysans et ouvrent des essarts au milieu des forêts. Thibault en profite pour regagner son village et demander un fermage là où tous se contentent d'un simple manse. L'intendant du seigneur lui allouant une terre réputée incultivable, le jeune homme entreprend un combat farouche pour réaliser son rêve et améliorer sa condition. Si la vie de Thibault est le récit d'une belle ambition, c'est aussi une grande histoire d'amours : l'amour de Jehanne qui le croit promis à de hautes destinées, l'amour inconditionnel de Guillhem, le prêtre qui l'éduque et cache un lourd secret, l'amour absolu de la Muette, une gueuse qu'il épouse par nécessité mais qui, à force de tendresse, se fait aimer de lui. Et par-dessus tout, dans le roman de Guy Charmasson, éclate l'amour de la terre car Thibault est l'un de ces innombrables paysans, nos ancêtres, qui ont façonné notre terroir et pour lesquels un champ n'est pas une simple étendue cultivable mais une partie de l'histoire familiale écrite avec de la sueur, de la fatigue et parfois du sang.

03/2006

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Sciences historiques

Les entretiens de la Fondation des Treilles Tome 6 : Crime et folie

1810-2010: cela fait exactement deux siècles, depuis le code pénal napoléonien, que le droit prend en compte les crimes commis par les fous, qui auparavant étaient exclus du droit, comme les enfants ou les animaux. Cela fait aussi deux siècles que la phrénologie et la psychiatrie naissante ont décrit des patients qui seraient déterminés au crime par leur constitution cérébrale, même sans être totalement dépourvus des capacités intellectuelles leur permettant de distinguer le bien du mal ; ces cas de " monomanie homicide " ou de " folie morale " devraient être, selon les médecins, soustraits aux rigueurs de la loi et soignés dans des établissements spécialisés. Crime et folie seront explicitement liés dans la théorie de la " dégénérescence ", formalisée au milieu du XIXe siècle par Morel, puis développée et remaniée dans une perspective évolutionniste. Selon cette théorie, les dégénérés sont une " variante morbide de l'espèce humaine ", ils doivent être reconnus et isolés pour les empêcher de nuire et de se reproduire. C'est plus tard, à la fin du siècle, que se développe une approche qui se veut scientifique de la criminologie : le psychiatre turinois Cesare Lombroso fonde une anthropologie qui prétend établir les caractéristiques distinctives de l'homme criminel, qui s'inscriraient dans sa physiologie même, comme des stigmates. Dire cela, c'est focaliser l'intérêt sur le criminel et sur sa dangerosité potentielle pour la société, plutôt que sur le crime effectivement commis. Devant les difficultés à cerner le malade qui mériterait soin et compassion, et le criminel qui mériterait punition, on retrouve le fil de la longue histoire de l'idée du libre arbitre de la volonté, qui a montré l'interaction complexe entre penser et vouloir, vouloir et pouvoir, entre volontés opposées. Mais ce sont peut-être les artistes qui ont su le mieux exprimer la tension entre Mal et maladie, entre humain et satanique. À travers les récits de Sade, Dostoïevski, Stevenson, Kafka et quelques autres, ce sont ainsi des exempla de la folie criminelle qui sont ici évoqués et analysés.

06/2011

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Montagne

Au bout de la corde, la vie, la mort

Qui ne cherche pas à fuir les platitudes du quotidien, à construire des rêves, des crêtes salvatrices ? La montagne est parfois une de ces réponses. Stefan Cieslar, tout à la fois alpiniste et guide de haute montagne, dans cet ouvrage regroupant neuf nouvelles et un poème, confie au papier, autre mur lisse et pourvu d'arêtes invisibles, sa relation complexe à la montagne.Tout au long de ses récits, cette complexité balaie les stéréotypes liés à cette thématique : accomplissement, ivresse des sommets, maîtrise progressive de la pratique et de ses termes. Faisant un usage sobre et parfaitement intégré du lexique technique, le narrateur ne cesse d'interroger le sens de l'univers, à travers des espaces aussi variés que magiques : Chili, Argentine, Mont-Blanc, Oisans, Calanques, du littoral français aux hauteurs de Sarajevo.L'ascension n'est jamais là pour elle seule : elle convoque personnages, passé et présent sans oublier le monde des vallées. C'est ainsi que la solitude du grimpeur voisine souvent avec amitiés, amour ou simples rencontres le temps d'une course.Le motif obsédant du choix tresse chaque épisode : « Choisir, c'est accepter de mourir ». L'éblouissement à l'arrivée n'occulte jamais le sentiment aigu de fugacité ainsi que les doutes.Soif aussi d'ouvrir de nouvelles voies mais en s'appuyant sur le respect des prédécesseurs, en lui adjoignant l'analyse des possibles, surtout dans les moments critiques : percevoir la bonne prise, poser un bon piton, mais aussi savoir lire la fin de l'amour dans un passage difficile.La « grimpe », telle une plaque photographique, fait office de révélateur. Mais cette « révélation » ne suffit pas, le narrateur se donne nécessité de lire les événements, tout au moins de tracer a posteriori la « voie » de ceux qui ont disparu. Cela sans imposer sa vision mais en l'éclairant par le passé, les témoignages des proches. Ils sont là pour rappeler à l'auteur ses propres dilemmes, la « confluence » au cœur de toute existence

02/2015

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Histoire internationale

Le désarroi de Confucius

Les enfants vietnamiens qui naissent aujourd'hui seront-ils victimes demain d'une nouvelle guerre : celle qui oppose l'Ancien et le Nouveau ? Depuis des années, les " longs nez ", les étrangers, qu'ils soient français ou américains, ont suggéré aux jeunes Vietnamiens d'abandonner le culte confucéen des ancêtres qui, aux yeux des Occidentaux, paralyse l'initiative personnelle et la marche individuelle vers le progrès. Les Vietnamiens attachés à la tradition séculaire ne sont-ils pas les otages de leur clan, de leurs familles, de leur dynastie ? Il n'est pas dans les habitudes des Vietnamiens de tenir compte des critiques nées dans les cerveaux peu imprégnés de leur culture millénaire. Mais depuis la fin de la " guerre des Américains ", le progrès a pris pied sur la terre indochinoise. Depuis quelque temps, les boats people ont renvoyé leurs enfants au pays de leurs ancêtres. Ce sont eux aujourd'hui qui, par le biais de leur vie passée en Europe ou en Amérique, veulent démontrer à leurs jeunes cousins que la vie moderne ne doit pas être paralysée par des traditions vétustes. De Vietnamien à Vietnamien, ce message, et parfois le mépris, provoque une cassure dans la solidité de leur société. Confucius est en plein désarroi. C'est en ami du Vietnam que Jacques Danois, familier de ce pays depuis bientôt quarante ans, raconte ce nouveau tournant de la vie vietnamienne : à l'aide de faits véritables, il relate l'histoire des Nguyen dont chaque membre, du plus âgé au plus jeune, se retrouve confronté au choc du changement des mentalités. A l'heure où le Vietnam doit concilier la tradition et la modernité, la famille de Thuy saura-t-elle accepter le changement des cœurs et des esprits de ses membres ? Les doutes ou certitudes de trois générations sont évoqués avec émotion et pudeur, dans un grand respect de l'âme vietnamienne.

11/2000

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Beaux arts

Le style international. Edition revue et augmentée

C'est quelque temps après la célèbre exposition du Museum of Modern Art de New York "Modern Architecture : International Exhibition", qu'a paru en 1932 le livre de Henry-Russell Hitchcock et Philip Johnson The Internation Style : Architecture since 1922 qui en constitue le prolongement durable. Il s'agissait de faire connaître au public américain les développements récents de l'avant-garde notamment européenne que les auteurs avaient pu observer lors de voyages avec les nouvelles recherches de Alvar Aalto, André Lurçat, E.G. Asplund, Erich Mendelsohn, Erik Bryggman, Hans Scharoun, J. J. P. Oud, Josef Albers, Le Corbusier, Marcel Breuer, Mies van der Rohe, Otto Eisler ou Walter Gropius. Le projet du livre, s'attachant à illustrer et à défendre l'architecture moderne d'avant-garde, participait d'un mouvement général qui tendait à une codification architecturale. Ainsi le Style International est défini à partir de trois principes : l'accent mis sur l'effet de volume plutôt que de masse, la régularité par opposition à la symétrie, et le refus de l'ornement surajouté au profit des qualités intrinsèques des matériaux et des proportions. Evoquant le programme du Bauhaus, le terme "international" renvoie aux aspirations universalisantes des avant-gardes européennes, à leur souci de privilégier les solutions collectives sur les actes créateurs individuels, à leur volonté d'inscrire l'architecture dans une dimension socialisante et politique au sens large du terme. Par opposition, le terme " style " induit les aspects formels, voire formalistes de l'architecture d'avant-garde. Ce livre qui a fait l'objet de plusieurs rééditions accompagnées de préfaces ou de postfaces réactualisées de la part des deux auteurs a été reçu comme un véritable manifeste et il conserve tout son intérêt historique quant à la connaissance de la pensée architecturale dans l'entre-deux-guerres. Approuvé ou contesté The International Style demeure un des textes majeurs pour comprendre l'architecture du XXe siècle.

04/2018

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Histoire de France

Lettres historiques et galantes de deux dames de condition dont l'une était à Paris et l'autre en province

Tour à tour badines, sérieuses, ironiques, événementielles, irrévérencieuses, les Lettres historiques et galantes de Mme Dunoyer sont faites pour distraire, mais aussi pour véhiculer un message de bon sens, de tolérance, et de compassion. Véritable "anatomie de la France" à la fin du règne de Louis XIV et au tout début de la Régence, les Lettres nous permettent de nous immiscer dans le climat d'opinion qui caractérisa les premières années du siècle des Lumières. Anne-Marguerite Petit Dunoyer (1663-1719), née à Nîmes d'une famille bourgeoise protestante, se réfugie en Hollande après la révocation de l'édit de Nantes puis, de retour en France, renonce à sa foi en épousant un catholique qu'elle suit dans ses postes et périples dans le Midi. Désabusée, elle fuit de nouveau la France en 1701 et finit par s'installer définitivement près de La Haye, où elle écrit ses Mémoires, devient une des premières femmes journalistes, et publie les Lettres historiques et galantes. Vraie-fausse correspondance écrite sur le ton spontané et parfois décousu de la conversation, les Lettres mêlent autobiographie légèrement voilée, nouvelles du jour, littérature de voyage, anecdotes amusantes ou scandaleuses de la Cour et de la province, comptes rendus de grands tournants historiques, critique sociale et politique. Le statut de la lettre, destinée en principe à être lue par un destinataire privilégié, autorise les remarques subversives ; le rapport ambigu entre réalité et fiction estompe tant soit peu les critiques les plus acerbes ; et la publication à La Haye protège l'auteure de toute poursuite par ceux qui lui servent de cibles. Dès la parution du premier tome les lecteurs aussi bien en France qu'à l'étranger s'arrachent l'ouvrage : les Lettres historiques et galantes seront un des grands succès de librairie du XVIIIe siècle. Les lecteurs d'aujourd'hui y trouveront le témoignage à la fois divertissant et provoquant qu'une femme hors du commun porte sur une période charnière de l'histoire de la France et de l'Europe.

01/2012

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Actualité et médias

Le Matignon de Jospin

" Une Américaine à Matignon, le pari était audacieux. Quand, en juin 1997, la gauche plurielle a remporté les élections législatives nées de la dissolution décidée par Jacques Chirac, tout le monde se demandait si cette troisième cohabitation allait durer. Deux années et demie plus tard, Lionel Jospin est toujours Premier ministre et au faîte des sondages. Journaliste ayant déjà vu les travers, les dérapages et les succès de tant d'hommes politiques, j'ai eu envie de comprendre ce " qui faisait courir " Lionel Jospin, et d'aller voir sur le terrain, comment les hommes du chef du Gouvernement et lui-même vivent et travaillent. Ma démarche a surpris Matignon, mais on y a joué franc jeu. Et l'on m'a laissée plonger dans les coulisses du pouvoir. A toutes les questions que les Français se posent, j'ai voulu répondre, observant les rouages, les hommes et les événements survenus au 57, rue de Varenne avec mon regard d'Américaine. La fameuse méthode Jospin existe-t-elle et sur quoi est-elle fondée ? Comment l'hôtel Matignon, centre névralgique des décisions politiques, est-il organisé ? Qui sont les conseillers politiques qui y travaillent et sont-ils des éminences grises ? Et la machine Matignon elle-même, comment fonctionne-t-elle ? Des cuisines au service du courrier, des archives au Secrétariat Général du Gouvernement, des soutes du bâtiment à son histoire - comment se comportèrent les prédécesseurs de Lionel Jospin ? -, j'ai tout passé en revue. Afin de m'immerger et de raconter en détail les moments forts, à la fois graves et parfois cocasses, d'une page de l'histoire en train de s'écrire. Riche d'anecdotes sur les administrations passées ou présentes, d'éclairages exclusifs sur des moments clefs tels que la gestion du conflit du Kosovo ou le " paillotegate " corse, ainsi que de portraits fouillés des hommes et des femmes qui composent ce cabinet, cet ouvrage dévoile pour la première fois un Matignon méconnu, tendance gauche plurielle. "

09/1999

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Ethnologie

Ces autres comme nous-mêmes. Carnet de route

A travers ces quelques pages, Bernard Blethon a voulu évoquer des souvenirs, des rencontres, partager des interrogations aussi, nées de l'apparente diversité des événements, des personnages. A y regarder de bien près, c'est une quête semblable d'absolu qui guide des cheminements en apparence distincts, que ce soit dans une version religieuse, philosophique ou politique. Une inclination à la félicité, à la plénitude, dans l'action, la réflexion ou, plus prosaïquement, dans la promenade des passants italiens sur le front de mer dans la simplicité d'un bonheur quotidien. Mais cette quête ne saurait masquer les angoisses, les inquiétudes du lendemain, les blessures de l'histoire, pour ceux que le destin a placés en ces lieux de conflits, que ce soit à Belfast, à Naplouse, Hébron ou Ramallah. Face à la détresse du moment, et l'auteur pense bien entendu à Alep, cette ville qu'il a aimée, à Damas aussi, il y a les espérances des hommes : le philosophe de Palmyre ou les "indignés" de New York ; lesquelles d'entre elles accoucheront de lendemains meilleurs ? Il y a des conditions de vie, liées à des rapports de force, de production, tout autant qu'à l'héritage des structures sociales (les saulniers de la Sebkha d'Idjil), mais aussi à celui des soubresauts de l'histoire (Irlande, Palestine). Le pèlerin de Lourdes, d'Alep, de Jérusalem ou d'un village proche du domicile de l'auteur, viennent dans une même disposition afin de trouver une solution à leurs maux. Le Peul comme le Maure portent une amulette renfermant un verset coranique, au même titre et dans la même intention que le hassid arbore son étui de cuir contenant la lettre du rebbe, initiateur de sa voie. Ce sont ces parentés, dans la finalité ou la perception de l'efficience de ces usages, qui sont mises en avant dans cet ouvrage. Elles sont parcelles de cette commune humanité, étincelles éparses que le hasard a placées sur cette route.

02/2017

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Sociologie

Libres, insoumises et audacieuses !

Najat Vallaud-Belkacem (ministre), Nadia El Fani (cinéaste), Rachida Dati (maire et députée européenne), Amel Brahim-Djelloul (soprano), Samia Ghali (sénatrice maire), Meriem Chadid (astronome), Zahia Ziouani (chef d’orchestre) Zohra Mahi (avocate) et 9 autres femmes célèbres, arabes ou nées de parents arabes, sont parvenues aux plus hautes marches de la société française. Elles ont osé et n’ont jamais rien lâché. Ces «égéries venues d’orient» n’ont pas accepté de se laisser traiter d’inférieure par quiconque. Elles ont en commun la passion, le courage, l’intelligence, la force de travail, et, avant tout, la capacité à résister aux échecs. Pour elles, la fatalité n’existe pas. Malgré leur situation familiale, leur éducation, leur milieu social, elles ont eu l’audace de vouloir réussir. Les réunir dans ce livre (sans partie pris pour les politiques, puisqu’elles sont de droite comme de gauche) est une façon de leur rendre hommage. Nous donnons la parole à ces dix-sept femmes qui se racontent. Elles nous révèlent leur lutte intérieure pour gérer deux cultures, leurs efforts pour étudier et leurs combats pour parvenir au sommet. A l’évidence il leur a fallu plus de talents que les autres. Suivons pas à pas, depuis leur enfance, les douleurs, les embûches, les états d’âme et les succès de ces «guerrières», qui, la détermination en bandoulière, ont su se réaliser. Elles répondent à la question : comment s’émanciper de son milieu d’origine, et mettre à mal les stéréotypes ambulants pour devenir soi-même et faire partie des élites de notre pays ? Rien de militant dans cet ouvrage. Ce recueil de portraits est un antidote aux clichés occidentaux. Il vient conforter les bienfaits du métissage et de l’ouverture. Il reflète une réalité : l’avenir ne se fera pas sans ces femmes libres, insoumises et audacieuses. Pionnières elles servent de modèles aux plus jeunes. Parcourez ces pages comme «un regard sur le monde.»

02/2015

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Critique littéraire

Gérard de Nerval

" Insister sur les difficultés de l'entreprise biographique paraît, dans le cas de Nerval, relever du paradoxe, quand on sait qu'il a laissé de très nombreux ouvrages à caractère autobiographique. On se gardera de l'oublier : autant que ses biographes, Nerval est lui-même à la recherche de son identité. Les informations qu'il nous livre sur sa vie ne doivent, certes, point être rejetées. Mais le biographe les utilisera avec prudence, s'attachera, autant que faire se peut, à les vérifier et proposera ainsi à l'exégète des pistes fécondes. De la fascination biographique qu'exerce son œuvre, Nerval a, dans Promenades et Souvenirs, donc à la fin de sa vie, donné une explication : " Je suis du nombre des écrivains dont la vie tient intimement aux ouvrages qui les ont fait connaître. " Ainsi, il y aurait deux biographies à écrire. L'une ne tiendrait compte que des faits ; or les faits avérés sont rares et s'inscrivent dans une chronologie rudimentaire. L'autre utiliserait les œuvres en tant qu'elles reflètent les rêves, ce qui autorise toutes les divagations. Nerval était lui-même conscient de sa double vie. A Strasbourg, avant sa dernière équipée en Allemagne, il prend connaissance de sa biographie par Eugène de Mirecourt, qui le traite " en héros de roman " : On ne peut - écrit-il à son père - empêcher les gens de parler et c'est ainsi que s'écrit l'histoire, ce qui prouve que j'ai bien fait de mettre à part ma vie poétique et ma vie réelle. " Voilà qui était de nature à réjouir Proust, au reste le premier interprète intelligent et sensible de l'œuvre de Nerval. Et voilà qui ramène à la modestie le biographe qui se veut véridique. Chercher à suggérer cette " vie poétique " en l'inscrivant prudemment dans la " vie réelle ", si mal connue, telle est notre tâche. On en jugera mieux la difficulté à la lueur de remarques choisies au hasard et nées de l a lecture de l'œuvre comme de textes environnants. "

04/1995

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Histoire ancienne

LES GRECS ET LA MEDITERRANEE ORIENTALE. Des "siècles obscurs" à la fin de l'époque archaïque

Le livre cherche à faire le point sur quelque six siècles qui furent les témoins de plusieurs temps forts - tragiques parfois - de la grande aventure grecque d'Homère à Hérodote. A travers une documentation fort chiche au départ mais qui va se diversifiant, ses chapitres font cheminer le lecteur de la culture orale des maîtres de l'épopée aux premiers pas décisifs d'une culture écrite, de la si singulière et féconde pensée mythique à cette conscience historique - scientifique - qui va révolutionner la vision humaine du monde, de la mystérieuse " guerre de Troie " aux bien réelles guerres médiques, d'un mode de vie sociale " archaïque " fondé sur de solides réseaux entrelacés d'obligations ritualisées à des expériences de vie en commun plus proches de notre sensibilité démocratique. Sur toutes ces mutations étonnantes, qui s'opérèrent au travers de phénomènes souvent controversés tels que les " invasions doriennes ", la " grande colonisation " ou la reprise franche de contacts multiformes entre Grecs, " Phéniciens " et chypriotes, sur les côtes de l'Egée, de Chypre, du Proche-Orient et aux bouches du Nil, ces pages tentent de faire le point des connaissances acquises mais aussi des nombreux problèmes toujours en suspens. Les multipes classes de témoignages disponibles sont mises en perspective et la variété des approches dont ces siècles ont fait l'objet dans les dernières décennies trouve également son illustration dans la riche bibliographie thématique que réunit l'ouvrage. Qu'il s'agisse de ces outils désormais essentiels pour l'homme moderne que sont l'écriture alphabétique ou la monnaie, ou bien encore des solidarités sociales testées au sein des collectivités civiques, de l'expression variée des sentiments humains ou des diverses intelligences du monde, l'héritage culturel laissé par la Grèce préclassique s'impose aujourd'hui plus que jamais par sa richesse éclatante, un véritable trésor qui invite tout citoyen responsable à réfléchir sur les libertés et les obligations nées des multiples inventions décisives de ces anciens Grecs.

07/1998

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Ethnologie

Anthropologie structurale Tome 1

A travers ce premier tome de l'Anthropologie Structuale, Lévi-Strauss réunit les textes fondamentaux de son oeuvre et nous enseigne les bases de son immense sytème philosophique. Un outil indispensable pour s'initier à la pensée philosophique, sociologique et anthropologique contemporaine. Ecrits entre 1945 et 1957, les textes rassemblés dans ce volume et devenus difficilement accessibles jettent les fondations de l'anthropologie structurale à laquelle le nom de l'auteur est lié. L'introduction dissipe un malentendu initial en montrant que l'ethnologie et l'histoire, même dite événementielle, loin de s'opposer, doivent se prêter un appui mutuel; ce que, depuis, les succès de l'anthropologie historique ont amplement attesté. L'étude des sociétés amérindiennes, objet de la deuxième partie, le confirme. L'analyse structurale de leurs coutumes, et de leurs institutions anticipe des découvertes archéologiques récentes, d'où ressort que les peuples amazoniens ne furent pas les primitifs qu'on croyait voir en eux. Dans une première partie, l'auteur avait aussi fait voir par des exemples concrets comment ses réflexions sur les rapports de l'anthropologie avec la linguistique et la psychologie l'ont conduit à poser les principes de l'analyse structurale des mythes, qui allait occuper une grande place dans ses travaux. Une troisième partie élargit cette perspective pour y inclure l'art. Enfin une quatrième partie, d'esprit plus méthodologique, envisage la place de l'anthropologie dans l'ensemble des sciences sociales et les problèmes posés par son enseignement. A côté des aspects de la réalité sociale si complexes que l'observateur doit se contenter de les décrire, et que l'anthropologie structurale ne songe pas à nier, on constate ainsi qu'il en existe d'autres où la comparaison permet de dégager des relations invariantes. En s'attachant surtout à eux, on espère mieux comprnedre l'homme et introduire dans son étude un peu plus de rigueur.

08/1996

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Religion

Les sanctuaires du monde. Dictionnaire des lieux sacrés, sites miraculeux, centres de pélerinage et de prière

Toutes les religions s'incarnent dans des lieux qui leur sont propres, séparés de l'espace commun. Ce sont les sanctuaires. En donnant à découvrir les mille lieux sacrés les plus emblématiques des grandes spiritualités du inonde, cet ouvrage propose une véritable histoire de l'âme humaine, de l'homme de Cro-Magnon aux néopentecôtistes californiens. Il étudie le rapport entre espace et sacralité tel qu'il s'est institué dans les principales religions depuis les premiers âges et exprimé dans les cultes antiques, l'animisme africain, les civilisations précolombiennes, comme dans le judaïsme, le christianisme, l'islam, le bouddhisme et l'hindouisme. Ce Dictionnaire constitué d'environ mille notices recense les sites les plus significatifs. Des moins connus, ceux d'Abomey (au Bénin), de Zugdidi (en Géorgie), de Pachacamac (au Pérou), de Safed (en Israël), de Yamunotri (en Inde), jusqu'aux plus célèbres, ceux de Lourdes, Calcutta, Kyoto, Fès ou Corinthe. Chacune des notices présente un de ces lieux dans ses aspects les plus remarquables et en explique la pérennité à travers les âges. Car les sanctuaires sont porteurs d'une expérience religieuse spécifique : ils peuvent être liés à des phénomènes surnaturels, comme à La Mecque, ou à des miracles réitérés, comme à Walsingham en Grande-Bretagne. Ils peuvent être des lieux de mémoire, tels Lumbini (Inde) ou le mont Herzl (Israël), des foyers d'enseignement, comme à Lhassa (Tibet), des symboles de puissance, comme à Luqsor (Egypte), des centres de prière et des buts de pèlerinage comme à Valaam (Russie) et à Saint-Jacques-de-Compostelle... L'une des particularités de ce volume, placé sous la direction de Matthieu Grimpret, est de donner aussi la parole aux pèlerins fervents ou simples voyageurs qui, de tout temps, se sont rendus dans ces lieux sacrés. Il offre par là même un guide irremplaçable pour tous ceux qui les découvriront à leur tour.

10/2014

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Informatique

ACTES DU CARREFOUR SUR LA ROBOTIQUE INDUSTRIELLE. Juin 1980, INSA Lyon

L'Automatisation dans l'Industrie est un phénomène inéluctable, qui améliore la qualité des produits et diminue les coûts. C'est donc un élément déterminant dans l'affrontement entre les pays industrialisés. Aussi n'est-il pas étonnant que les Pouvoirs Publics engagent des actions pour favoriser le développement des " industries de l'automatisation " et c'est ainsi que la Robotique a été retenue parmi les thèmes prioritaires du Comité d'Orientation pour le développement des Industries Stratégiques, l'objectif étant d'accélérer son développement. Anne-Marie DILL et Hubert EMPTOZ, du Centre de Mathématiques de l'Institut National des Sciences Appliquées de LYON (I.N.S.A.), spécialistes de la Reconnaissance de Formes ; Alain JUTARD et Gilbert LIEGEOIS du Laboratoire d'Automatique Industrielle de l'I.N.S.A., spécialistes de l'Analyse des Tâches et de la Commande Numérique ont bien senti la nécessité de promouvoir tout ce qui touche à la Robotique, en particulier en ce qui concerne l'échange des connaissances entre chercheurs et industriels, c'est dans ce but qu'ils ont organisé le Carrefour sur la Robotique Industrielle les 12 et 13 juin 1980 à l'I.N.S.A. de LYON, préfaçant une animation régionale en Robotique. Mais au-delà de l'état actuel de la technologie, leur souhait était que les discussions permettent d'appréhender les nombreux problèmes associés à l'introduction des robots industriels, problèmes technologiques, mais aussi économiques, sociaux, humains,... et qu'elles permettent de dégager une synthèse des impératifs urgents liés à la robotique. Il est apparu que l'une des actions prioritaires à entreprendre était celle de formation et d'information. Le présent ouvrage est le recueil des Conférences présentées lors de ce Carrefour. L'éventail des sujets abordés est vaste puisqu'il concerne des problèmes d'informatique comme la Reconnaissance des Formes et l'Intelligence Artificielle, des problèmes d'automatique comme la modélisation, la simulation et la commande de tout ou partie d'un robot, des problèmes humains comme l'ergonomie...

01/1981

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Ethnologie

La crise de la société rurale en Egypte. La fin du fellah ?

La crise de la société rurale est l'un des multiples paradoxes de l'Egypte contemporaine. Si l'agriculture égyptienne est l'une des plus productives et des plus intensives du monde, ses paysans sont parmi les plus pauvres : 50 à 80 % d'entres eux, selon les analyses, sont au-dessous du seuil de pauvreté. En outre, bien que l'Egypte soit devenue l'un des grands exportateurs de produits agricoles, elle demeure l'un des plus grands importateurs de denrées alimentaires. Une dépendance qui s'est traduite en 2008 par une grave crise qui a entraîné des troubles sociaux significatifs. " Accès " est le mot-clef qui résume la crise à laquelle est confrontée la communauté des fellahs, alimentée par l'ensemble des difficultés du pays. Les diagnostics sur l'émiettement ou la fragmentation de la terre agricole dissimulent, en fait, les difficultés d'accès à la terre et l'inégalité dramatiques des structures agraires. De même, alors qu'il est souvent question d'une " crise hydraulique ", il vaut mieux souligner les injustices nées de l'accès à l'eau qui provoquent une crise " hydro-sociale ". L'inégalité de l'accès à la terre agricole tout comme l'inégalité d'accès à l'eau ne sont en fait que les revers d'une même médaille. Ainsi, loin d'être l'expression d'une apathie, voir d'un refus d'agir, la situation du fellah découle d'une incapacité à faire entendre sa voix. Le paysan égyptien, privé des possibilités d'une action politique et d'une participation citoyenne ne peut guère se rendre maître de son destin. Comme le montre Habib Ayeb, aux termes d'une longue enquête, la disparition du fellah semble irréversible. Seule une démarche politique volontariste visant le maintien des paysans sur leur terre, dans le cadre global d'une lutte contre la pauvreté, de développement durable et de justice sociale, pourrait inverser le cours des choses.

03/2010

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BD tout public

Krazy Kat. George Herriman, une vie en noir et blanc

Krazy Kat ! Folle entreprise, en effet, que la biographie d'un des auteurs les plus influents mais aussi les plus secrets de la bande dessinée. Influent ? Des auteurs phares comme Will Eisner, Charles Schulz, Patrick McDonnell, Bill Watterson ou Chris Ware ont abondamment commenté leur dette envers Herriman, et Krazy Kat a été classé premier, en 1999, par le Comics Journal, des 100 meilleurs comics américains du XXe siècle. Mais son rayonnement, traversant le monde des lettres et des arts, dépasse largement le cercle de la bande dessinée. Secret ? Ainsi que l'a fait remarquer Bill Blackbeard - l'érudit historien des comics, et sauveteur de milliers de planches, grâce à qui nous pouvons lire Krazy Kat - la révélation, en 1971, de l'ascendance créole de Herriman, inscrit comme "colored" (de couleur) sur son bulletin de naissance - a moins résolu de questions qu'elle n'en a fait naître. Et nombre de légendes nées de boutades de Herriman et de ses collègues ont continué de se propager, entretenant mythe et mystère jusqu'à aujourd'hui. Autant dire que la biographie de Michael Tisserand était attendue. Dix ans de travail, des milliers d'heures à fouiller des archives poussiéreuses et se crever les yeux sur des microfilms obscurs, des dizaines d'entretiens avec membres de la famille, amis et collègues survivants (dont un cartoonist plus que centenaire), le résultat est à la hauteur des espérances, et bien au-delà. Non seulement le livre de Michael Tisserand comble une immense lacune en révélant enfin dans toute sa richesse les multiples facettes d'un auteur majeur et les ramifications insoupçonnées de son oeuvre, mais il éclaire de manière fascinante un moment à la fois capital et méconnu de la bande dessinée. Car comme l'écrivait jadis Patrick McDonnell, l'histoire de Herriman est l'histoire du comic strip. Plus encore, c'est celle de l'Amérique.

08/2018

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Sociologie

Figures de l'Outsider en Amérique hispanique

Figures de l'outsider en Amérique hispanique s'intéresse à des individus qui, malgré leur diversité, partagent une situation commune : la discrimination. Comment les désigner autrement que par le tenue négatif de "marginaux" ? Le terne d'"outsider" est proposé, car il implique la déterritorialisation d'un objet - la marginalité initialement subie - qui se libère ainsi de ses usages négatifs liés à l'exclusion pour se doter d'une autre logique, davantage positive et offensive : la "lutte active". Il s'agit de l'attitude de celles et de ceux qui décident et se sentent la force, seuls ou collectivement. de inciter des actions pour résister à la relégation, remettre en question les nonnes qui en sont à l'origine et, in fine, essayer d'apporter des solutions. Les outsiders tenants de cette "lutte active" sont principalement les personnes perçues connue porteuses de l'un ou de plusieurs des stigmates signalés par le sociologue Erving Goffman. Il s'agit des outsiders étrangers et/ou ethniques, de même que les individus discriminés en raison de leur orientation sexuelle ou de leur genre, mais aussi les opposants à un régime politique autoritaire dom le "stigmate" est, par exemple, l'adhésion à une idéologie considérée par le pouvoir en place comme néfaste, perverse, dangereuse. L'objectif de cet essai, qui s'appuie sur des figures d'outsiders hispano-américains (Chili, Costa Rica et Mexique), est de comprendre, d'une part. les mécanismes sociétaux qui les produisent et. d'autre part, d'analyser les différentes actions mises en place par ces outsiders afin de s'y opposer ainsi que leurs résultats. Il s'agit donc d'une étude s'inscrivant pleinement dans l'entreprise déconstructiviste opérée par le post-modenrisme et le post-colonialisme qui interrogent respectivement les grandes idéologies totalisantes comme la religion, la nature, la science, la famille, le patriarcat, etc., ainsi que le sujet et l'histoire coloniale.

04/2019

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Physique, chimie

Résolutions de problèmes sur les rayonnements ionisants. Dosimétrie, instrumentation, protection radiologique

Cet ouvrage fait le point sur l'état de l'art en matière de calculs dosimétriques, de métrologie des rayonnements ionisants et de radioprotection au travers de problèmes liés à des applications concrètes du domaine. Il propose des résolutions au moyen de formules analytiques et semi-empiriques issues de la théorie de la physique nucléaire et des derniers développements de la recherche. Pour certaines problématiques : théorie des cavités, calcul des doses absorbées pour les protons, calculs de grandeurs et dimensionnements autour des générateurs X, les données et les approches calculatoires les plus récentes figurent parmi les outils employés. De plus, dans l'essentiel des problèmes proposés, une inter-comparaison avec les résultats numériques issus d'un code de type Monte-Carlo est présentée. Le code MCNP, outil mondialement utilisé, a été choisi dans cet ouvrage pour fournir, le cas échéant, les "valeurs vraies" afin d'éprouver les résultats calculés analytiquement ou de façon semi-empirique. Pour chaque cas étudié, les fichiers d'entrée sont fournis dans leur globalité et leur architecture détaillée. Certaines géométries complexes intervenant dans la définition des scènes radiologiques simulées sont décrites ainsi que les fonctionnalités utilisées pour le suivi du transport des particules. Par ailleurs, un accent est mis sur les normalisations des résultats bruts de MCNP et sur les techniques de réduction de variance ajoutées pour faciliter, voire permettre la convergence des estimateurs statistiques vers le résultat final. Cet ouvrage s'adresse à un public possédant de solides bases dans les domaines concernés et peut être recommandé à partir d'un niveau de License de physique. Il apportera des éléments théoriques et techniques, aussi bien, aux ingénieurs pour des prestations de calculs qu'aux étudiants de troisième cycle pour leurs travaux de recherche. Concernant la démarche pédagogique proposée, chaque problème est indépendant avec un niveau croissant de difficulté ; le lecteur peut ainsi étudier les problématiques qui l'intéressent dans l'ordre qu'il désire.

03/2019

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Beaux arts

Architecture : mettre en forme et composer. Volume 9, Le concept d'espace : manières d'élaborer une forme - Planches

Absent des traités d'architecture jusqu'au XIXe siècle mais promu par les avant-gardes, le terme "espace", compris comme espace bâti et habité, possède différentes significations. Nous avons retenu l'une d'entre elles à partir de son expérimentation pratique ; celle de " lieu plus ou moins délimité où l'on peut se situer ". Une seconde acception, plus abstraite et conceptuelle, considère comme espace " ce qui est entre les limites ", c'est-à-dire l'intervalle laissé " vide " entre les limites - celles-ci étant plus ou moins matérialisées. Il s'agit d'un intervalle qui à la fois sépare et relie lesdites limites. L'élaboration du projet d'architecture apparaît comme une manière progressive de lever l'indétermination de ses propres limites spatiales. la notion de surface-limite, dite encore surface délimitante, introduite précédemment dans l'étude des propriétés euclidiennes et topologiques, montre ici sa valeur opératoire dans toute approche morphologique. Le mode d'expression des surfaces délimitantes peut se faire par " extension " ou par " séparation ", ce qui permet d'exploiter l'épaisseur de l'enveloppe habitable en distinguant deux genres de surfaces-limites, extérieures et intérieures, qui ne coïncident pas nécessairement. Les deux modes fondamentaux d'expression architectonique de ces limites se font par masses bâties et par intervalles non bâtis. Ils sont développés dans deux exemples canoniques : la Villa Almerico de Palladio et un projet de maison à trois cours conçu par Mies van der Rohe. Après une présentation " raisonnée " du processus de mise en forme, l'auteur propose deux manières de faire qui peuvent être pratiquées tour à tour : découper une même forme (partition) et réunir entre elles plusieurs formes (ajout, addition). Pour conclure, sont introduites et commentées les figures usuelles de la composition : figures linéaires, directionnelles ou centralisées, ainsi que les grilles coordonnées et les groupements de voisinage (clusters). Ces modes opératoires sont déclinés à l'aide d'une soixantaine d'études de cas puisés dans l'ère préindustrielle comme dans le XXe siècle.

04/2019

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Littérature française

Anaissoune à l'école des blancs

A la lecture de ce récit une phrase que connaissent tous les écoliers francophones me vient à l'esprit, Rodrigue, dans le Cid de Corneille, clamait : Aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années. Anaïssoune avec ses 7 ans est certes une âme bien née ! Benjamin d'une grande fratrie, orphelin déjà de père et de mère, il a grandi au sein d'une famille qui l'entoure d'un amour infini. Il va être arraché aux siens pour intégrer l'Ecole nomade de Gourma Rharous et son départ est un véritable drame. Il parvient à braver les obstacles, à concilier son sens de la révolte et son désir de fuite pour retrouver sa famille avec les principes d'honneur inculqués par son éducation traditionnelle peule. Malgré sa méfiance pour tout ce qui vient de l'Ouest et grâce à son courage et à sa finesse d'esprit, il va réussir à résoudre cette équation aux données contradictoires : comment rester soi même, fidèle aux siens, à ses principes d'honneur et devenir un " petit esclave des blancs " fier et libre. Anaïsssoune voudrait revenir chez lui et vivre auprès des siens dans ce Gourma qu'il aime tant mais son intelligence et ses réussites scolaires le prédisposent à poursuivre toujours plus loin sur le chemin de la connaissance. Au cours de ces années vécues dans " la prison dorée " de Bengao, il va aussi forger sa personnalité au contact des enfants peuls et touaregs et tisser avec eux des liens d'estime et d'amitié indestructibles. Au moment où le Mali cherche à résoudre le difficile problème de la réconciliation nationale, ce récit nous apporte une brise d'espoir, l'espoir que les hommes d'honneur et de valeur de ce Nord, aujourd'hui meurtri, sauront rétablir la trame du tissu social et les liens solides de fraternité et d'amitié qui liaient les familles des ethnies peule, sonraïe, arabe et touarègue du nord du Mali. Puisse le temps de la Baraka revenir dans notre pays !

06/2018

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Policiers

A la lueur du sang

Un thriller hors des sentiers battus. L’histoire de vies balafrées par la vie. Quatre cadavres de femmes éventrées retrouvés sur des parvis d’églises dans un Los Angeles sordide. Les victimes ont un point commun elles ont toutes le même visage. Celui du visage de l’une d’entre elles Rosanita Peretti. Le jour même au standard du commissariat du département de la police de L A, arrive un colis contenant une poupée dans laquelle ont été déposé les viscères mélangés des quatre femmes. Rosanita est la soeur cadette du père Julius Peretti. Un prêtre ouvrier responsable de la brigade des «Veilleurs». Officiellement, il s’agit d’une commission d’enquête indépendante, chargée de faire des recherches sur «l’impact de la foi sur la justice sociale». Elle est composée de cinq membres. Edouard un ex commissaire devenu avocat Emma une psy marquée par les années soixante, Vincent un journaliste amoureux de sensations fortes et Lila une jeune chercheuse introvertie. Ils sont tous liés par des liens hors du commun, des liens de sang, dont ils ignorent tout. Seul Julius Peretti qui les a recrutés et réunis autour de lui sait quels obscurs secrets les lient. Officieusement, les Veilleurs forment un groupe d’experts chargés d’infiltrer les milieux de l’église, de la médecine, de la magistrature, des médias et plus largement, tous les milieux où «le secret professionnel» a cours, dans le but d’utiliser les données recueillies pour servir la justice. Les Veilleurs vont se retrouver au coeur de l’enquête. Les crimes se multiplient. D’autres cadavres sont découverts, ceux d’enfants mutilés et disparus depuis plusieurs années. Le criminel se joue de la police et des Veilleurs. Les liens apparents entre les crimes et le Père Peretti poussent la police de Los Angeles à le soupçonner. Un passé sombre remonte à la surface. Il concerne chacun des veilleurs. La saga d’une fratrie malmenée par la vie nous mènera au coupable.

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Sciences historiques

Béarn et Pays basque dans la guerre. 1936-1946

Loin des fronts et des théâtres d'opérations les plus violents de la Seconde Guerre Mondiale, les Pyrénées occidentales seront relativement épargnées des horreurs de la guerre. Cependant, bien avant l'embrasement général, les basques comme les béarnais, traditionnellement liés à l'Espagne, deviennent en 1936 les témoins directs de la pandémie fasciste qui jettera le monde dans l'effroi et la mort pendant six ans. Tandis que la Légion Condor et les phalanges ravagent les cités outre-Bidassoa, le département des Basses-Pyrénées accueille les civils jetés sur les routes de l'exil, offre repli et soutien pour les combattants républicains et se prépare déjà au pire. En 39 et 40, la mobilisation générale, la Blitzkrieg ou la Wehrmacht en ordre serré défilant sur le pavé ne surprend finalement plus personne : dans ce petit bout du sud-ouest, l'été, sur une plage à Hendaye ou à l'ombre de l'Ossau, on a déjà pu voir les flammes d'une Irun ravagée, ou l'exode massif des gudaris mutilés. Mais la situation a changé car c'est désormais de ce côté des Pyrénées que les conditions de guerre s'installent, entre une France divisée et une Espagne non belligérante qui positionnent dorénavant le département comme un enjeu stratégique : gagner les cimes c'est la liberté et l'exil pour des milliers de persécutés, résistants, juifs ou intellectuels. Verrouiller les Pyrénées, contrôler et fortifier la zone, c'est la mission du Reich et de l'administration française. Au milieu des forces, si certains embrassent clairement l'une ou l'autre des causes, la majorité de la population tente de survivre et de gérer au mieux les contraintes du quotidien, entre douleur, espoir, détente et joie de vivre jusqu' à la Libération ultime. A travers de nombreux fonds d'archives, publics ou privés, connus ou inconnus, les images et les hommes livrent une histoire "à tiroirs" que l'auteur révèle d'un regard photographique et contemporain.

11/2016

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Faits de société

J'ai choisi d'être libre

J'ai décidé d'écrire comme on livre un combat. Ce combat, je le mène en France depuis 2006, date à laquelle j'ai réussi à fuir le mouvement sectaire qui me détruisait peu à peu : le salafisme. Ce courant religieux fondamentaliste prône un retour à "l'islam des origines" et rejette les valeurs de notre République. Mon combat, longtemps mené dans l'ombre, est devenu public en 2015, le jour où j'ai publié deux photos de moi sur ma page Facebook. Sur la première, j'ai la vingtaine, je suis vêtue d'un immense voile noir, le jilbab, ma tenue habituelle. J'ai l'air perdu. Sur la deuxième photo, toute récente, je porte un pantalon et une petite veste élégante sur un tee-shirt. Je suis tête nue. J'ai l'air heureux. J'ai accompagné ces deux photos d'un long message : j'y explique mon ancienne vie de salafiste, et comment je me suis libérée de cette prison. J'ignorais alors que ces photos et ces écrits allaient chambouler ma petite vie tranquille. Ma page Facebook se mua en champ de bataille. Des milliers de personnes se l'appropriaient. La plupart utilisaient mes photos pour s'insurger contre l'extrémisme religieux et l'oppression des femmes, mais d'autres m'insultaient et me menaçaient. Alors, j'ai décidé de me raconter, sans fard et sans fioritures. De dire mon parcours, mes faiblesses, mes erreurs, mes joies et mes victoires. Parce que mon expérience du salafisme en France, mon voyage au coeur de l'enfer, est celui de trop nombreuses femmes, enfermées dans leurs voiles, niées dans leur féminité, victimes de la violence et de la perversité d'une organisation religieuse et sectaire qui les broie. C'est d'abord pour elles, ces femmes, mes soeurs, que j'écris, pour qu'elles sachent que la révolte est une solution et qu'il est possible de dénoncer l'hypocrisie et la brutalité qui animent trop souvent les défenseurs de ces intégrismes religieux.

11/2016

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Religion

Les Eglises d'Afrique face aux enjeux de la justice et de la paix. Les leçons du deuxième synode africain

Le bilan des cinquante ans d’indépendance des pays africains a révélé la capacité des habitants du continent à faire preuve de créativité et à résoudre les problèmes de leurs sociétés et ceux apportés par la mondialisation. En même temps, l’Afrique est le continent où la violence reste très présente (blocages politiques sans solutions, dictatures générant des dynasties, problèmes liés à la précarité urbaine, aux difficultés de la vie rurale, aux problèmes environnementaux...). Que peuvent alors les Églises face à ces nombreux défis ? Elles n’ont pas de solution magique, mais elles peuvent se proposer comme une communauté de témoins qui s’engage dans la cité, relève les personnes et revisite la culture. Les Pères du deuxième synode africain ont en ce sens abondamment investi le politique. S’ils ont tenu à souligner que la réconciliation, la justice et la paix sont des dons de Dieu, qu’elles s’enracinent dans les cœurs et exigent une conversion permanente, ils ont rappelé vigoureusement que le continent a besoin de chrétiens qui prennent à bras-le-corps l’éducation et la formation, et développer les commissions Justice et Paix. « L’avenir de l’Afrique, écrit Paulin Poucouta, passe par la consolidation d’un homme africain nouveau. Il a besoin de chrétiens prophétiquement libres par rapport aux puissances d’argent et aux intrigues politiques et religieuses, libres aussi des tribalismes, du régionalisme et des nationalismes ambiants. Dans des sociétés longtemps marquées par la pensée unique des monodanspartismes, il convient de rappeler l’importance de la pensée dans la transformation de la société ». C’est pourquoi les Églises doivent susciter des espaces non seulement d’apprentissage, mais aussi de prise de parole et de recherche. Ce livre nous restitue les leçons du second synode tenu à Rome en 2009. Aboutissement d’un travail collectif regroupant des chercheurs originaires de différents pays d’Afrique, il est publié sous la direction d’Henri Derroitte et de François Yumba.

09/2015

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Esotérisme

L'histoire secrète du monde. Tome 3, Les changements terrestres et la connexion anthropocosmique

Errements du Jet Stream, ralentissements du Gulf Stream, ouragans, tremblements de terre, éruptions volcaniques, bolides météoriques, tornades, déluges, dolines et nuages noctulescents sont en augmentation depuis le passage au XXIe siècle. La vision des partisans du réchauffement planétaire anthropique s'avère-t-elle juste ou est-ce que quelque chose d'autre, quelque chose de bien plus important, se déroule sur notre planète ? Alors que pour la science conventionnelle ces changements terrestres n'ont aucun rapport entre eux, Pierre LESCAUDRON applique les conclusions du paradigme de l'Univers électrique et les découvertes de la physique des plasmas pour suggérer qu'ils pourraient en réalité être intimement liés et dériver d'une seule cause commune : le rapprochement du "jumeau" de notre Soleil et de l'essaim cométaire qui l'accompagne. Grâce aux archives historiques, l'auteur dévoile une forte corrélation entre périodes d'oppression autoritariste et désastres naturels catastrophiques d'origine cosmique. De par ses références aux recherches métaphysiques et à la théorie de l'information, Les changements terrestres et la connexion anthropocosmique tente de manière innovante de réconcilier la science moderne avec la compréhension ancestrale que l'esprit humain et les niveaux d'expérience humaine collective peuvent influencer les phénomènes cosmiques et terrestres. Abordant un vaste registre de domaines scientifiques et comportant plus de 250 illustrations et de 1 000 sources, Les changements terrestres et la connexion anthropocosmique s'offre sous un format accessible à tous ceux qui souhaitent comprendre les signes de nos temps. Pierre Lescaudron est né à Toulouse en 1972. Après des études d'ingénieur et l'obtention d'un MBA, il a occupé des fonctions de directeur général, de consultant et d'enseignant en 3e cycle, le tout dans le domaine de des hautes technologies. Il a ensuite rejoint Sott. net, site Internet pour lequel il écrit des articles, ce qui lui permet de satisfaire sa passion pour la recherche dans les domaines des sciences, des technologies et de l'Histoire.

05/2015

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Littérature française

Tout est chimique dans les produits naturels

" Avez-vous découvert nos nouveaux produits, 100 ? % naturels ? " Voilà un exemple type de slogan publicitaire axé sur l'origine naturelle d'un produit. Pourtant, les bienfaits ou la toxicité d'un produit sont liés à la ou les molécules qui le composent et à la dose utilisée, et non à leur origine, qu'elle soit naturelle, chimique ou biotechnologique. Il est incohérent d'opposer le naturel au chimique puisque tout est chimique dans la nature. Si la nature est un réservoir de produits naturels bénéfiques pour l'Homme, c'est aussi un réservoir de poisons naturels. Ainsi, la toxine botulique, produite par une bactérie est une des substances les plus toxiques connues. Un seul gramme pourrait tuer plusieurs millions de personnes. Les produits naturels sont jugés de façon positive essentiellement par opposition aux produits chimiques qui ont été utilisés de façon excessive. Pourtant, les plantes contiennent une quantité très importante de molécules chimiques. L'essence extraite des plantes aromatiques et son distillat, l'huile essentielle, peuvent contenir plus de deux cents molécules chimiques actives. Les huiles essentielles étant perçues comme naturelles, elles sont réputées inoffensives, ce qui n'est pas toujours le cas. Quant aux médicaments homéopathiques, leur efficacité est contestée du fait de l'absence de preuve clinique selon les standards reconnus pour l'évaluation des médicaments classiques (allopathiques). Le xxie siècle sera celui des biotechnologies où des innovations majeures sont attendues. Les médicaments biologiques et notamment les vaccins à ARN messager ont déjà apporté les preuves de leur intérêt. Une nouvelle technique pourrait permettre de réhabiliter les OGM. Nous aurions tort d'être frileux par rapport à toutes ces innovations. Il ne faut pas qu'une application trop stricte et non raisonnée du principe de précaution nous prive de progrès majeurs dont les apports sont considérables alors que nous aurons à faire face aux conséquences du dérèglement climatique, notamment sur l'agriculture et sur la santé avec l'émergence des nouveaux virus.

10/2022

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Autres collections (6 à 9 ans)

J'apprends à lire avec Olive : Olive prépare un gâteau. Niveau 1

Au sein de la collection " J'apprends à lire avec Olive ", retrouvons Olive le petit lapin dans Olive prépare un gâteau. Une histoire conçue pour accompagner l'enfant dans ses premières lectures autonomes. De niveau 1, cette première lecture est accessible au début de l'apprentissage de la lecture. Olive a décidé de préparer tout seul une tarte pour faire plaisir à sa famille... Les premières lectures avec Olive, ce sont des histoires... Rédigées par une enseignante diplômée en lettres (Nicole Amram) De la collection " J'apprends à lire avec Olive " qui suit les aventures du petit lapin attachant à travers des histoires originales et courtes Un univers qui permet à l'enfant de rencontrer des personnages récurrents et attachants qui évoluent dans de jolies illustrations colorées Accompagnées d'un jeu en lien avec l'histoire à la fin de la lecture Qui suivent la progression de l'enfant dans son apprentissage de la lecture en s'appuyant sur la progression de la méthode de lecture Olive Ce qu'on aime : Le format pratique pour les petites mains : 15 x 19 cm (32 pages) Une aide graphique pour identifier les lettres muettes Des conseils d'accompagnement pour les parents Une histoire de niveau 1 accessible au début du CP à travers l'apprentissage des sons tels que a/e/i/o/u/y/é/è/ê/s/r/l/m/z/n/f/g/v/j/ch/p/b/c/k/q/gu/pl/t/d/dr/br La collection Olive accompagne l'enfant dans tous ses premiers apprentissages (apprendre à colorier sans dépasser, apprendre à lire, apprendre à écrire) grâce à divers ouvrages : cahiers effaçables, cahiers de soutien, petites lectures, méthode de lecture. En + : un jeu concours sur le site internet Bordas avec plein de cadeaux liés à la collection " J'apprends à lire avec Olive ! " (à venir à partir du 1er août 2022)

10/2022