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Critique littéraire

De père à père

«Juin 2013. La maison de Malibu à peine vendue, je jette un dernier regard sur ce lieu qui représente vingt ans de ma vie et monte dans ma voiture. Destination le Vermont, où ma femme, mes enfants et moi allons nous installer. Mais ce départ est un adieu. Et le road trip qui me conduit vers ce nouveau domicile vire au déchirement. Pire : à l’aveu d’échec. D’un coup, s’impose le besoin d’en appeler à celui ayant façonné l’homme que je suis comme le père que je suis devenu : Georges Simenon. Trente ans durant, mon père et moi avons partagé grandes et petites joies - promenades, conversations à coeur ouvert, complicité -, coups du sort et drames la séparation de mes parents, la démence alcoolisée de ma mère, le suicide de ma sueur. Depuis son décès, j’ai connu des épreuves douloureuses - la mort de mon frère, deux mariages ratés -, comme des bonheurs fabuleux : une nouvelle union, la naissance de mes enfants. Et se sont accumulées mille questions intimes que je n’ai jamais pu, su ou osé lui poser, auxquelles je tente de répondre aujourd’hui. Afin de donner, grâce au passé, un sens au présent. »De père à père est un voyage dans l’espace et le temps, où les paysages et sensations de la route alternent avec les images, émotions et leçons du passé. Dans ce dialogue posthume avec un père pas comme les autres, Pierre Simenon livre son testament sentimental et familial.

10/2015

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Littérature anglo-saxonne

Cycle de Tarzan Tome 26 : Tarzan l'aventure perdue

Paru en 1995, Tarzan the lost Adventure est le vingt-sixième et dernier tome du monumental Cycle de Tarzan. Cet ultime opus a été révisé et achevé par Joe R. Lansdale en se basant sur un manuscrit posthume - de 83 pages dactylographiées représentant 16 chapitres (sur les 23 de l'édition définitive) -, laissé par Edgar Rice Burroughs. Une première édition en français paraît en 1995. Tarzan s'engage pour seconder une expédition au coeur de l'Afrique. Il est accompagné du Lion d'Or, Jad-bal-ja, et de Nkima, le petit singe. Le Seigneur de la jungle va y combattre des créatures sauvages et aider une belle femme à rechercher l'antique Ur, cité de l'Or. Mais Tarzan découvre qu'ils ne sont seuls dans leur quête. Car le mal suit son chemin et la terreur l'attend, lui et son féroce lion d'Or, à Ur, où se dorment d'incroyables trésors et où des horreurs encore plus terribles brûlent de détruire le héros. Ur se révèle être une cité qui vénère une mante religieuse géante - et soi-disant immortelle -, que l'on utilise pour tuer des condamnés dans l'arène. Tarzan émet l'hypothèse que la créature est originaire du monde souterrain de Pellucidar, auquel Ur est relié par un système de cavernes et de passages. Mais piégé sous terre lorsque Ur est incendiée et détruite, Tarzan comprend que la seule possibilité qui lui reste est de trouver la route de Pellucidar... Il s'agit bien de sa dernière aventure... et d'une aventure perdue !

12/2021

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Critique littéraire

Pensées, remarques et observations

Il existe plusieurs recueils des pensées de Voltaire : ils sont tous posthumes et effectués par des éditeurs plus ou moins scrupuleux à partir de ses carnets. Ce qu'on ne sait pas, c'est que, de son vivant, Voltaire a lui-même compilé un manuscrit de Pensées, remarques et observations. Il a offert ce " Voltaire par Voltaire" à son ami le marquis de Villevieille. Ce cadeau intime a connu une unique édition à très faible tirage au début du XIXe siècle. Oublié depuis, il se voit, pour la première fois depuis 1802, réédité dans les Cahiers rouges. Voici donc un petit bréviaire de la pensée de Voltaire, voire de la pensée des Lumières ; en même temps, un recueil de bons mots et d'anecdotes du meilleur cru voltairien : Dieu n'est pas pour les plus gros bataillons, mais pour ceux qui tirent le mieux. Même lorsqu'il cite les bons mots des autres, c'est sa propre voix qui se fait entendre : Le cardinal Lecamus disait à la duchesse de Lesdiguières, qui vendait son lit : " Quand les ouvriers vendent leurs outils, c'est qu'ils veulent quitter le métier. " Un petit Voltaire en condensé, les boulets de canon de l'irrespect et de la liberté.

05/2018

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Poésie

Poèmes en guerre. 31 juillet 1914-9 novembre 1918

Des quelque trois cents poèmes écrits par Apollinaire entre la déclaration de guerre le 31 juillet 1914 et sa propre mort le 9 novembre 1918, seul environ un tiers fut publié de son vivant. Le reste n'a été révélé que tardivement, comme les Poèmes à Lou, ou a été dispersé dans des publications posthumes. Il manquait un ouvrage permettant d'appréhender l'ensemble de cette création. En substituant aux rassemblements plus ou moins arbitraires une simple juxtaposition au jour le jour, les Poèmes en guerre déroulent une histoire quotidienne où chaque destinataire reprend sa place et son rôle dans le drame vécu par le poète. Ainsi apparaissent plus clairement, mais souvent entre les lignes et dans le non-dit, la détresse, l'angoisse de mort et les recours sans lesquels le soldat ne pourrait "tenir" : l'amour, les amitiés, la capacité de résilience grâce à l'écriture poétique, toujours prête à cueillir "le mystère en fleurs". Celui qu'on a trop souvent dépeint comme un va-t-en guerre ne manque rien de la terrible réalité. Pontife et araignée, il tisse les liens qui le retiennent en haut et en bas, impuissants cependant à le détourner de son destin tragique. Claude Debon

10/2018

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Musique, danse

L'Anneau du Nibelung de Richard Wagner à la lumière du droit pénal allemand

L'opéra, école du crime ? Si les agressions meurtrières et les atteintes à l'intégrité de la personne tiennent une large place dans tout le répertoire (qu'on pense au trafic de substances illicites dans L'Elixir d'amour ou, plus grave, à la vengeance dans Tosca ou Elektra, ou encore au viol suivi d'incitation au meurtre dans Salomé), c'est chez Richard Wagner, et particulièrement dans L'Anneau du Nibelung, que les agissements tombant sous le coup de sanctions pénales atteignent leur comble. Ernst von Pidde, juriste allemand révoqué par le régime nazi en raison de son anti-wagnérisme déclaré, a mis à profit ses loisirs forcés pour relever et analyser en termes de droit pénal les actes et comportements qui, du vol à l'assassinat, en passant par les mauvais traitements aux animaux, l'inceste, l'incendie volontaire, l'empoisonnement, la séquestration, font de cette oeuvre monumentale un monstrueux florilège de crimes et de délits passibles des tribunaux. Le manuscrit, retrouvé dans les papiers posthumes de l'auteur, a été révisé pour la publication par un parent éloigné, fonctionnaire au ministère des Affaires étrangères, qui l'a adapté à l'état actuel du droit civil et du droit pénal allemands.

10/2013

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Littérature étrangère

Chien blême

Après Le Silence de l'ange, premier roman de Heinrich Böll, inédit jusqu'en 1992, Chien blême réunit d'autres inédits posthumes, tous antérieurs à 1950 : l'écrivain, encore hanté par ce qu'il avait vu et vécu pendant le conflit mondial, se heurtait alors à une société qui faisait de l'oubli la condition de sa reconstruction. Le présent recueil apporte un éclairage précieux sur cette période. De la brutalité nazie à la force rédemptrice de l'amour, en passant par l'aspiration à la liberté grâce à la désertion, Heinrich Böll est déjà là, tout entier, à scruter le comportement des hommes placés dans des circonstances exceptionnelles. Il se révèle déjà un maître de la "forme brève", capable de condenser en quelques pages, avec une ironie cinglante, l'absurdité de la guerre ou l'immoralité du capitalisme. Certaines nouvelles, d'une écriture résolument maîtrisée, d'une remarquable économie de moyens, rappellent par la thématique d'une humanité souffrante, comme par leur refus d'un pathos excessif, les grands textes de Böll. Pour la première fois, un récit, " Les ardents ", écrit en 1936, permet au lecteur de découvrir que la vocation de l'auteur ne date pas de 1945 ; seule la guerre l'avait empêché d'écrire.

02/2001

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Poésie

Poèmes. Volume 1, édition bilingue français-allemand

Le poète autrichien Georg Trakl (1887-1914) est réputé sulfureux : une enfance bourgeoise vécue en porte-à-faux, une jeunesse marquée par la drogue, l'inceste, la guerre et une mort précoce, à vingt-sept ans, dans des circonstances qui restent mystérieuses. Au cours de ces quelques années, Trakl écrit une poignée de poèmes qui sont au nombre des plus beaux de la langue allemande : des vers fulgurants qui chantent l'intimité de l'enfance aussi bien qu'ils célèbrent le tragique de l'histoire ; une musique qui va de la mélodie la plus imprégnée de symbolisme au "chaos infernal de rythmes et d'images" rappelant Hölderlin et Rimbaud. Ces vers, les voici réunis en deux volumes bilingues qui constituent l'œuvre poétique intégrale de Trakl. Le présent volume, Poèmes I, réunit de nombreux poèmes posthumes (dont ceux regroupés en 1939 dans Le Calice d'or) ainsi que les textes écartés par Trakl des recueils qu'il a publiés de son vivant. Ils sont ici présentés, pour la première fois en français, avec leurs variantes - chacune d'elles ayant statut de texte en soi - qui témoignent du labeur auquel s'est livré cet "horrible travailleur" pour atteindre l'expression la plus parfaite de ce qu'il tentait de dire.

04/2001

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Littérature française (poches)

A la recherche du temps perdu : Sodome et Gomorrhe. Tome 3 (partie 2 : Albertine disparue)

Albertine disparue est le dernier volume revu et remanié par Proust avant sa mort. Prévu d'abord sous le titre La Fugitive, comme le pendant de La Prisonnière, il présente la fin de l'épisode d'Albertine : sa fuite, sa mort, le chagrin, puis l'oubli. Le huis-clos de La Prisonnière s'achève, non sur l'apaisement, mais sur une multiplication des regrets et des enquêtes posthumes. Un long passage conduit Marcel à Venise, depuis toujours cité de ses désirs, maintenant univers thématique dense où nous retrouvons sa mère, Mme de Villeparisis et M. de Norpois. Il s'y livre à la fois à l'éblouissement esthétique et à de nouvelles poursuites amoureuses. À la fin de sa vie, Proust songeait à développer ses recherches sur l'homosexualité dans un Sodome et Gomorrhe IV, un Sodome et Gomorrhe V et au-delà, avant d'en arriver au Temps retrouvé. D'où les remaniements profonds - allant jusqu'à l'étonnante suppression des deux tiers du volume - qu'il fit subir à Albertine disparue, sans pouvoir les conduire à leur terme. Nous donnons de cette partie l'édition qui nous paraît la plus plausible, comprenant le texte initialement prévu et faisant apparaître clairement les modifications apportées dans les derniers jours.

03/2003

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Philosophie

Notes des cours au Collège de France (1958-1959 et 1960-1961)

Poursuivant les éditions posthumes des manuscrits de Maurice Merleau-Ponty commencées en 1964, nous publions les notes de préparation aux cours du Collège de France de 1959 et 1961. Chacun de ces cours interroge d'une manière différente l'exercice philosophique. Comment la philosophie est-elle possible aujourd'hui après l'entreprise phénoménologique ? Dans le cours de 1959, Merleau-Ponty présente une étude de Husserl et de Heidegger. Il en montre les apports mais aussi les limites. En outre, il a recours à l'interprétation de la philosophie qu'élaborent Hegel et Marx, et son geste se donne aussi comme un travail d'auto-interprétation. La lecture qu'il propose de Descartes rend sensible les différents niveaux de sa démarche. Il nous a semblé intéressant d'associer à ses notes de cours la première rédaction du chapitre "Interrogation et intuition" du Visible et l'invisible qui est en grande affinité avec les problèmes abordés dans ces cours. Ce brouillon du Visible et l'invisible, abandonné par Merleau-Ponty, permet de marquer la différence de style d'avec les notes de préparation qui, comme l'écrit Claude Lefort, "ne constituent pas exactement un écrit" . Elles offrent bien plutôt des éléments de réflexion pour continuer de questionner la pensée du philosophe.

10/1996

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Littérature anglo-saxonne

Pour tout vous dire. Avec une préface de Chantal Thomas, de l'Académie française

La presse, la politique, la Californie, les femmes : on retrouve déjà dans ce recueil rassemblant des chroniques rédigées entre 1968 et 2000, ceux qui deviendront les thèmes de prédilection de l'icône des lettres américaines. Qu'elle raconte ses débuts au magazine Vogue, une réunion des Joueurs Anonymes, qu'elle analyse la presse locale underground ou qu'elle s'interroge sur les publications posthumes des écrivains, c'est finalement toujours l'Amérique qu'elle scrute, dans toutes ses vérités et ses contradictions. Publiés en français pour la première fois, ces textes semblent répondre à une même question : " pourquoi écrire ? " .

Elle y évoque le style, la sincérité de l'écriture à la première personne, la genèse de ses trois premiers romans et le parcours qui l'a conduite à devenir l'écrivaine que nous connaissons aujourd'hui et qui continue d'inspirer des générations d'auteurs. Joan Didion n'a de cesse de nous faire rire et de nous surprendre par la finesse de sa réflexion, toujours portée par une liberté de ton, un style incisif et empathique, ainsi que le sens de la formule. L'acuité du regard de cette figure mythique de la littérature américaine brille ici dans toute sa modernité et sa puissance visionnaire.

01/2022

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Critique littéraire

Camarade Mallarmé. Une politique de la lecture

Mallarmé a connu des vies posthumes que ne suffisent à conjurer ni le recours aux registres de l'état civil ni le retour au corpus de ses textes. A l'âge de l'existentialisme, les critiques littéraires inscriront la négativité de sa poésie dans les aventures de la dialectique. Aux grandes heures du structuralisme, les avant-gardes le croiront capable de réconcilier Marx et Saussure. Quand tomberont les statues de Lénine. les philosophes liront dans ses vers la mémoire d'un siècle de révolutions. Voici Mallarmé tel qu'en lui-même le XXe siècle le change. Cette tradition interprétative, qui prend à revers la question de l'engagement littéraire, nous invite à reconnaître l'inventivité polémique des gestes de lecture et d'interprétation. Car ce n'est pas les intentions de l'écrivain qui produisent la signification politique des textes, niais les stratégies herméneutiques des lecteurs. La politique de la lecture qui a inventé la figure du camarade Mallarmé est un art du contretemps, toujours à la limite de l'anachronisme, qui rend perceptible, dans la littérature d'autrefois. une force d'opposition et de rupture toujours actuelle. Le destin politique de Mallarmé illustre les tours et détours d'une lecture engagée.

01/2014

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Ouvrages généraux

Maximes et Réflexions diverses

Texte intégral comprenant les Réflexions morales, les Maximes supprimées, les Maximes posthumes et les Réflexions diverses, suivi d'une biographie de François VI, duc de La Rochefoucauld. Le thème majeur des "Maximes" est cet amour de soi exclusif qu'avec saint Augustin les spirituels dénoncent comme l'obstacle premier à l'amour de Dieu. C'est celui de la fausseté des vertus humaines du fait de l'omniprésence en chacun de nous de l'amour-propre, entendu comme "l'amour de soi et de toutes choses pour soi" comme le suggère l'épigraphe du livre : "Nos vertus ne sont, le plus souvent, que des vices déguisés" . Mais pour La Rochefoucauld, s'il est vrai que l'homme est toujours soumis à l'amour-propre, il lui reste cependant la possibilité de se montrer vrai et authentique. La thématique de l'être et du paraître traverse toute son oeuvre. Le "portrait du coeur de l'homme" qu'il entend donner est l'une des premières tentatives visant à démasquer nos comportements, à démystifier nos prétentions à l'héroïsme et à la sagesse, à faire intervenir ce qui sera de nos jours appelé l'inconscient : "l'homme est agi, qui croit agir" .

11/2023

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Littérature française

Journal de Baden

La parution de L'Aile pourpre en 2004 a révélé l'oeuvre littéraire de Nicolas Dieterlé, dont la reconnaissance posthume n'a cessé de s'étendre depuis lors. Deux volumes ont suivi : Ici pépie le coeur de l'oiseau-mouche, en 2008, et Afrique et autres récits, en 2013, marqués par un même regard tout à la fois joyeux et voilé d'une étrange mélancolie. " Notre joie la plus pure, écrit Dieterlé dans ce Journal de Baden, est dans l'oubli et la transparence. Toutes les autres joies sont des joies mélangées. " Dans la contemplation d'un oiseau ou d'un arbre, c'est une lumière qui nous saisit ; ou, dans un rêve, telle révélation qui s'impose à nous ; ou, dans la rencontre, ces instants où l'amour nous ouvre à une éternité... Récits, souvenirs, promenades, méditations, sans relâche Dieterlé interroge le présent et tente d'en recueillir la voix. Cinq mouvements constituent cet ensemble : le " Journal de Baden ", écrit dans cette Forêt-Noire si chère aux grands Romantiques allemands que Dieterlé aimait tant, " Mélancolie ", " Parmi les bris de la matière ", " 30 fragments " et " Les oiseaux ". " Nicolas Dieterlé est, tout ensemble, écrit dans sa préface Yves Leclair, l'enfant inconsolable d'une terre africaine, exotique, puissante, sensuelle et colorée, une sorte d'acrobate de la joie divine à la manière d'un Chagall et, tout autant, le fils prodigue du plus alchimiste des poètes romantiques allemands, ce Novalis dont il avait déjà rédigé le synopsis d'un essai à venir quand la maladie dépressive l'assiégea et lui fit mettre une fin aussi cruelle que soudaine à sa quête inachevable. "

01/2021

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Littérature française

Journal. 1922-1989

"Un livre qui ne serait ni journal intime ni oeuvre en forme, ni récit autobiographique ni oeuvre d'imagination, ni prose ni poésie, mais tout cela à la fois. Livre conçu de manière à pouvoir constituer un tout autonome à quelque moment qu'il soit interrompu, par la mort s'entend. Livre, donc, délibérément établi comme oeuvre éventuellement posthume et perpétuel work in progress" (Journal, 26 septembre 1966). C'est par ces mots que Michel Leiris évoque son journal, qu'il a tenu presque sans interruption de 1922 à 1989, et qui deviendra la pierre angulaire de ses écrits à ta fois poétiques, autobiographiques et ethnographiques. Prises sur le vif, composées au fil des jours, suivant les événements, au gré des humeurs, des voyages, des rencontres ou des discussions, les notations consignées reflètent le mouvement des pensées et des inventions de leur auteur. Procédant par touches et retouches, il a cherché non seulement à se peindre à la manière des clairs-obscurs flamands, mais à épouser la marche du monde, au risque de n'y suivre que des fantômes ou de n'y percevoir que des braises. Comme une conversation "à bâtons rompus" avec soi-même, ce Journal fait voir "du dedans" les attraits - les déconvenues aussi - que Leiris a eus pour le surréalisme, la psychanalyse, l'existentialisme... ou pour les luttes prolétariennes, les révoltes anticolonialistes et tes prises de position tiers-mondistes qui ont marqué tout le XXe siècle. Presque trente ans après sa première publication, cette nouvelle édition, entièrement revue à l'aune des études et découvertes récentes, place désormais l'auteur au premier rang du monde des arts, des lettres et des idées.

01/2021

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Littérature française

Un abécédaire

De son vivant "auteur notoirement méconnu", comme il aimait lui-même à se présenter, Alexandre Vialatte (1901-1971) vit pourtant, année après année, le cercle de ses lecteurs s’agrandir, et sa gloire posthume ne cesse de prospérer. Méconnu, Vialatte le demeure cependant encore du grand public. L’explication tient peut-être à la richesse et à la profusion de son oeuvre, dont témoignent les chroniques prodigieuses qu’il a livrées pendant vingt ans au journal La Montagne. Une richesse et une profusion qui peuvent également provoquer chez ceux qui souhaiteraient la découvrir un léger sentiment de vertige au moment de sauter le pas… Une autre raison explique le déficit de notoriété dont continue de souffrir l’auteur des Fruits du Congo : sa personnalité. D’un tempérament discret, peu porté sur les mondanités, ce graphomane, forçat des lettres, consacrait la majeure partie de son temps et de son énergie à l’écriture, laissant à d’autres le soin de s’exposer sous les feux de la rampe. "Un abécédaire" vient opportunément lever le voile à la fois sur l’oeuvre et sur l’homme et réparer ainsi une forme d’injustice. De l’Auvergne d’où il était originaire à Kafka qu’il traduisit, de l’hippopotame qu’il chérissait à l’Homme, motif d’inspiration inépuisable, en passant par Napoléon, Sempé ou le western, cet abécédaire, qui puise à toutes les sources de l’oeuvre (chroniques, romans, correspondance…) propose une manière ludique de faire connaissance avec l’univers à nul autre pareil de Vialatte et révèle en filigrane le portrait sensible d’un auteur désormais culte.

10/2014

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Décoration

Petite histoire de la calligraphie arabe. Edition bilingue français-arabe

Durant son enfance au Caire, Mohieddine Ellabbad fouine et glane dans la bibliothèque paternelle, chez le marchand de journaux du trottoir d'en face, au souk des soldeurs de livres à Ezbekkiya, les " petites choses " graphiques qui nourrirent, sa vie durant, une culture visuelle sans frontière, et sans pareille : "J'ai plus été formé par ces " petites " choses telles que les timbres, les publicités sur les objets et les boîtes d'allumettes, que par les Beaux-arts. C'est pour cela que (dans le "Carnet du dessinateur") je tente de communiquer aux enfants ma propre expérience d'enfant devenu à l'âge adulte illustrateur et créateur. J'essaie de leur faire part de mon expérience, de tout ce qui a contribué à me former, à former ma mémoire, mon affect, et tout le reste." Petite histoire de la calligraphie arabe est le dernier ouvrage de Mohieddine Ellabbad, publié de manière posthume. On y découvre l'histoire des lettres arabes, de l'écriture arabe, des styles de calligraphies, des vies de calligraphes, du rapport à l'écrit dans le monde arabo-musulman en partant de l'époque de la poésie du désert jusqu'à l'époque contemporaine, et en passant par le temps des Abbassides, des Ayyubides, des Ottomans, etc. D'une érudition vertigineuse, ce recueil destiné aux jeunes lecteurs est rempli d'anecdotes et d'humour. On devine au fil des pages le collectionneur passionné et génial que fut Mohieddine Ellabbad. Le port a jauni a publié en 2018 un premier volume de cette oeuvre majeure, "Le carnet du dessinateur", et poursuit un travail de valorisation de l'image arabe et de son histoire avec ce nouveau recueil.

09/2019

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Non classé

De Occulta Philosophia - Livre Premier – La Magie Naturelle

L'ouvrage De la philosophie occulte, De Occulta Philosophia, récapitule la somme des connaissances que l'Europe détenait au moyen-âge, en matière de sciences et de philosophie. Paradoxalement, ces connaissances, parce qu'inhumées principalement de l'antiquité, s'appuyaient sur des auteurs reconnus, mais cependant païens, comme Platon, Pythagore ou Aristote. Les pensées et les réflexions se basaient sur des systèmes archaïques, mais qui gardaient une légitimité certaine, que l'Eglise Catholique ne pouvait pas remettre totalement en cause. Cornelius Agrippa, va écrire cet ouvrage au XVIe Siècle, époque où vont être remis en question non seulement le prestige et l'autorité des anciens auteurs, mais également les écrits et les idées susceptibles de porter atteinte à la foi. Le De Occulta Philosophia comprend trois livres : La Philosophie Naturelle qui porte sur la connaissance et la maîtrise des forces de la Nature ; La Philosophie Céleste qui regarde les vertus supérieures ; La Philosophie Cérémoniale, relative aux Religions. Il existe en outre, un quatrième ouvrage, posthume et dit apocryphe, consacré aux Cérémonies Magiques, le Liber de coeremoniis magicis. Le Liber Primus, est le premier des quatre volumes de la nouvelle traduction de Thierry Rousseau de Saint-Aignan du De Occulta Philosophia. "La Magie renferme une profonde connaissance des choses les plus secrètes. Les matières qu'elle renferme, se déterminent par leur nature, leur puissance, leur qualité, leur substance, leurs effets, leurs différences et leur rapport les unes avec les autres. La Magie produit des effets formidables, en unissant et en appliquant les différentes vertus des Etres Supérieurs à celles des Etres Inférieurs. C'est là, la véritable science, la Philosophie la plus élevée et la plus mystérieuse".

12/2018

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Poésie

Les Poésies d'André Walter

20 poèmes composent le premier livre d'André Gide, écrit à vingt et un an pour persuader sa cousine Madeleine Rondeaux de l'épouser (ce qu'elle refusa d'abord)? : Les Cahiers d'André Walter. Ouvre posthume. Plus tard, Gide se montrera critique : "Ce n'est pas très volontiers que je laisse réimprimer mon premier livre. Je ne le renie pourtant pas et veux bien croire ce que certains me disent : qu'ils m'y trouvent déjà presque entier". Par la suite, Gide va en effet jeter par-dessus bord ses tentatives poétiques et s'en tiendra à la prose, réceptacle idéal, selon lui, pour recevoir son message qui se veut à la fois poétique et éthique. Extrait : " Il n'y a pas eu de printemps cette année, ma chère ; Pas de chants sous les fleurs et pas de fleurs légères, Ni d'Avril, ni de rires et ni de métamorphoses ; Nous n'aurons pas tressé de guirlandes de roses. Nous étions penchés à la lueur des lampes Encore, et sur tous nos bouquins de l'hiver Quand nous a surpris un soleil de septembre Rouge et peureux et comme une anémone de mer. Tu m'as dit : "Tiens ! Voici l'Automne. Est-ce que nous avons dormi ? S'il nous faut vivre encore parmi Ces in-folio, ça va devenir monotone. Peut-être déjà qu'un printemps A fui sans que nous l'ayons vu paraître ; Pour que l'aurore nous parle à temps, Ouvre les rideaux des fenêtres". Il pleuvait. Nous avons ranimé les lampes Que ce soleil rouge avait fait pâlir Et nous nous sommes replongés dans l'attente Du clair printemps qui va venir".

03/2023

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Actualité médiatique France

Le pillage

Une richissime octogénaire réfugiée à Porto Rico, un brillant universitaire déchu exilé au Togo, un avocat parisien en délicatesse avec la justice et un homme à leur poursuite depuis trente ans pour tenter de reconstituer un trésor artistique dispersé aux quatre coins de la planète, celui de son grand père, le généreux plasticien Victor Vasarely, fervent promoteur d'un art pour tous, qui avait décidé avec son épouse de regrouper la majorité de ses oeuvres au sein d'une fondation reconnue d'utilité publique. Si, avec ses jeux de formes et de couleurs, le maître incontesté de l'Op art captiva dans les années 70 l'attention du plus grand nombre, jusqu'au sommet de l'Etat, cette oeuvre considérable et la fortune posthume de l'artiste se sont retrouvées au coeur de scandales retentissants. Trahisons familiales, coup bas, manoeuvres juridiques et manigances universitaires, jeux de séduction, chantages politiques, revers judiciaires, batailles médiatiques... . les épisodes se succèdent comme dans un roman noir. La succession de Victor et Claire Vasarely a, depuis trente ans, beaucoup occupé la presse, et souvent mobilisé les tribunaux, offrant au public de multiples rebondissements qui l'ont régulièrement replacée au coeur de l'actualité. Avec ses intrigues en série et sa galerie de personnages sulfureux, "l'Affaire Vasarely" possède tous les codes du polar à même de transporter le lecteur dans les coulisses d'un pillage organisé. Laetitia Sariroglou est journaliste à La Provence depuis 1997, spécialisée dans la chronique judiciaire. Pierre Vasarely, petit-fils et légataire universel de Victor Vasarely, est président de la fondation Vasarely. Illustration de couverture : Werner Hannappel, Victor Vasarely, Gordes, Les Devens, 1972. © Adagp, Paris, 2021

09/2021

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Ouvrages généraux et thématiqu

L'ordre de Saint-Michel et l'essor du pouvoir royal

Apparus aux XIVe et XVe siècles, les grands ordres de chevalerie médiévaux ont nourri de nombreuses légendes et tout un imaginaire d'honneur et de valeurs courtoises souvent inspirées du cycle arthurien. Ces compagnies chevaleresques telles que la Jarretière en Angleterre et la Toison d'or en Bourgogne furent fondées avec pour objectif de rassembler autour du souverain un cercle de fidèles et plusieurs existent encore aujourd'hui. Institué en 1469, l'ordre français de Saint-Michel demeure méconnu. Longtemps resté dans l'ombre du prestigieux ordre du Saint-Esprit, créé un siècle plus tard par Henri III, il laisse l'image d'une institution improvisée, qui n'a jamais réellement fonctionné, si ce n'est durant les règnes de François Ier et d'Henri II. A l'occasion du 600e anniversaire de la naissance de son créateur, le roi Louis XI, la fondation Saint-Louis, en partenariat avec le musée de la Légion d'honneur et des ordres de chevalerie, a souhaité se replonger dans l'histoire de cette "amiable Compagnie" de "Monsieur saint Michel Archange" créée au château d'Amboise. Le destin de cet ordre mérite incontestablement un réexamen posthume. Révélateur de l'essor du pouvoir royal à l'aube de la Renaissance, il se réinventa et évolua au cours des siècles pour demeurer l'une des principales distinctions royales jusqu'à sa mise en sommeil en 1830. Dans le cadre de l'exposition "L'ordre de Saint-Michel et l'essor du pouvoir royal" organisée au château d'Amboise, ce catalogue propose une étude renouvelée de cet ordre de chevalerie royal.

06/2023

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Comics divers

Bill Finger, dans l'ombre du mythe

En 2006, Marc Tyler Nobleman débutait sa quête pour en savoir plus sur le co-créateur rarement cité de Batman. L'homme qui a créé la quasi-totalité de la mythologie entourant l'un des super-héros les plus emblématiques de l'histoire est mort dans la pauvreté en 1974. "Bill Finger, dans l'ombre du mythe" est un roman graphique sur la quête de Nobleman, c'est une histoire sur le traumatisme et la justice racontée à différents niveaux narratifs. Il y a la recherche de Nobleman, qui retrace la véritable histoire derrière le Chevalier Noir. Il y a ensuite l'histoire de Bill, sa rencontre avec Bob Kane, son travail et ses difficultés dans l'industrie de la bande dessinée, sa dépression alors que Kane, considéré comme l'unique créateur de Batman, est sous les feux de la rampe. Ensuite, il y a l'histoire du fils de Bill qui tente en vain de rétablir l'héritage de son père tout en luttant contre sa propre sexualité et, plus tard, contre le VIH. Enfin, il y a l'histoire d'Athena, la petite-fille de Bill, dont personne ne croit que son grand-père est le co-créateur de Batman. Fidèle aux récits de Batman, l'histoire prend des allures de roman policier révélant la tragique et véritable histoire derrière la création de Batman. Le livre bénéficie d'une préface de la petite-fille de Finger, Athena Finger, et de l'historien Marc Tyler Nobleman, qui a joué un rôle déterminant dans l'établissement du crédit de co-créateur de Finger à titre posthume en 2015.

06/2022

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Littérature française

Mgr gerard mulumba kalemba un don de dieu a l'eglise et a la r.d. congo

Ce livre est un hommage posthume rendu à Mgr Gérard Mulumba Kalemba, évêque émérite du diocèse de Mweka (en R. D. Congo), par le clergé dont il a été père et pasteur pendant près de 28 ans (1989-2017). Il a consacré toute sa vie à la gloire de Dieu et au salut des hommes. Ainsi avait-il compris sa mission d'évêque comme prolongement de la mission rédemptrice du Christ, Bon Pasteur. Sa vie de foi et son engagement pastoral nous interpellent et nous engagent à ''servir le Christ Pauvre dans les pauvres''. En effet, Mgr Gérard a été pour tous un ''pasteur à l'odeur des brebis avec un sourire du père''. Accompli dans cet esprit de proximité et d'amitié avec le peuple, son ministère épiscopal a mené à son expression la plus pleine, c'est-à-dire au don total de soi, à l'abnégation, au désintéressement, en toute humilité et avec plus de tendresse et de patience. Grâce à ses qualités pastorales et humaines à toute épreuve, notre évêque émérite a été témoin de l'amour de Dieu qui, en son Fils, a scellé une alliance éternelle d'amour avec l'humanité. Sa vie nous invite donc à nous consacrer totalement à l'oeuvre de Dieu en faveur de nos frères et soeurs, en pratiquant la charité du Bon Pasteur, dans la vérité et la justice afin de répondre au testament que nous a légué l'illustre disparu. A coup sûr, Mgr Gérard Mulumba Kalemba, pasteur au coeur d'or, aura été véritablement '' un don de Dieu à l'Eglise et à la R. D. Congo ''.

12/2021

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Littérature Allemande

Oeuvres. Tome 3, Ainsi parlait Zarathoustra et autres récits

Ce volume contient plusieurs oeuvres majeures. Initialement, le projet d'Ainsi parlait Zarathoustra, livre ici retraduit, était d'exposer la notion d'éternel retour sur laquelle se concluait Le Gai Savoir. Non seulement Nietzsche y rompt avec le genre aphoristique (auquel il reviendra), mais il y nourrit une ambition plus profonde que ne l'indiquent le lyrisme et le symbolisme de ce poème philosophique. Il espérait en effet y faire entendre la lutte des instincts à l'oeuvre dans sa propre pensée, et faire coexister le pathos musical et l'acuité de la réflexion lorsqu'elle parvient à d'irréductibles contradictions, comme celle de l'éternel retour, notion qu'il nomme aussi "midi et éternité", cette heure illusoirement immobile et sans ombre, éternellement vouée à n'être que fugitive. Le succès dont Zarathoustra a joui après la mort de Nietzsche a parfois occulté le reste de son oeuvre. Or Par-delà bien et mal et Pour la généalogie de la morale offrent un exposé plus abouti de sa pensée. A commencer par sa conception de la "volonté de puissance", sur laquelle il annonce alors préparer un ouvrage. Il abandonnera ce projet, utilisant ce qu'il en avait écrit dans Crépuscule des idoles et dans L'Antéchrist. Le livre publié en 1901 sous le titre La Volonté de puissance par sa soeur est un montage posthume qui falsifi e le projet originel. Chez Nietzsche, "volonté de puissance" désigne un projet et un concept, non un livre. Le volume se clôt sur Ecce homo, qui inaugure une nouvelle forme d'exposition de la pensée philosophique et propose un panorama de l'oeuvre de Nietzsche.

10/2023

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Poches Littérature internation

Souriez, s'il vous plaît. Une autobiographie inachevée

Jean Rhys, l'une des plus grandes romancières de son temps, est morte le 14 mai 1979, à près de quatre-vingt-dix ans. Elle travaillait depuis environ quatre ans à cet ouvrage autobiographique qui n'avançait qu'avec une extrême lenteur à cause de sa fragilité physique. Elle parvint à mener les quinze brefs chapitres décrivant son enfance au point où la perfectionniste qu'elle était pût les considérer comme achevés. Ils racontent son histoire jusqu'au moment où elle quitta l'île de la Dominique, aux Antilles, où elle était née, pour aller poursuivre ses études en Angleterre. Pendant la dernière année de sa vie, elle songeait quelquefois à la possibilité de publier ces chapitres indépendamment ; mais elle concluait toujours en espérant avoir le temps de réviser et de polir le reste de son travail, qu'elle avait déjà dicté dans une première version. Ce délai ne lui fut pas accordé. L'autobiographie inachevée fut publiée à titre posthume en incluant les passages non révisés dans leur état brut. Décision en grande partie motivée par le fait que, dans les chapitres non révisés, Jean Rhys raconte comment elle a commencé à écrire, ce qui est du plus haut intérêt pour tous ceux qui aiment et admirent son oeuvre, et ne peut être puisé à aucune autre source. Diana Athill, qui fut la conseillère littéraire de Jean Rhys et son amie, donne dans sa préface, écrite pour la première édition de l'autobiographie en 1979 et reprise ici, des détails supplémentaires sur la façon dont ce livre est né et présente une brève chronologie des principaux événements qui ont marqué la vie de Jean Rhys.

04/2014

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Sciences politiques

La guerre dans les yeux

A eux deux, ils ont parcouru le monde entier, couvert les conflits majeurs du XXè siècle, connu le quotidien des combats les plus importants. Envoyé à vingt-quatre ans dans la jungle indochinoise, Pierre Schoendoerffer a traversé le globe et les batailles, caméra à l'épaule, pour raconter la guerre dans ses livres et ses films. Le journalisme et la photographie ont permis à Patrick Forestier de suivre la même route. Vingt-six ans les séparent, mais une vie sous les tirs les lie à tout jamais. Dans ce témoignage posthume ils se confient, partagent leurs expériences, confrontent deux manières de vivre et d'écrire l'Histoire en marche, pour dire ce qu'est la guerre, et l'homme dans la guerre.De la bataille de Diên Biên Phu, où Schoendoerffer fut fait prisonnier, au sol argentin où Patrick Forestier a commencé sa carrière en pleine guerre des Malouines, les deux reporters reviennent sur leurs premières expériences et leur jeunesse, éclairée par la figure de Joseph Kessel qui leur donna le désir de partir à l'aventure, l'un sur les mers, l'autre dans les airs. Ils nous emmènent aux quatre coins de la planète, sous les tirs des talibans afghans, le soleil somalien ou les bombardements du Liban, pour nous fait revivre, de leurs yeux, les guerres de notre temps ; ils nous racontent les rencontres qui ont changé leur vie, les histoires de ces guides anonymes, de ces morts oubliés ou des collaborateurs aimés ; nous font partager leur quotidien, leurs analyses et leurs souvenirs pour nous dire surtout la passion d'un métier au service du récit.

03/2013

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Musique, danse

Claude François. Cloclo toujours là !

De son enfance au soleil à la brûlure de l’exil. De sa carrière fulgurante à ses éclairs de génie, du marketing et des affaires. De ses coups de foudre médiatiques à l’électrocution qui lui coûta la vie : Claude François s’est brûlé les ailes comme Icare, mais a laissé une trace de feu qui brûle encore le cœur de ceux qui l’ont adulé. Cloclo était son propre Pygmalion, à la fois le créateur et la créature, il a transcendé son image et s’est hissé au niveau des plus grands. Il ne voulait pas vieillir et il aurait aimé sa sortie, affirme Claude François Junior, son fils aîné, qui a repris en main les rênes de la carrière posthume de son père. Des dettes pharaoniques laissées par un Cloclo aussi talentueux que mégalo, ses héritiers tentent de faire une mine d’or et d’en exploiter le filon. Mais peut-on réellement à coup de livres, de spectacles, de rééditions, d’émissions de sosies et de films ressusciter la légende ? Que vaut l’oeuvre de Claude François sans sa présence électrique, sans son fabuleux sens du spectacle ? Pour ses nombreux fans, dont certains ne l’ont jamais vu “en live” mais ont hérité de la passion de leurs aînés, Claude François est toujours vivant. Certains même disent communiquer avec lui dans cet au-delà, où leur idole continuerait à chanter et enchanter les anges du paradis. Le parfum de la nostalgie est tenace, et le film qui relate la vie de Cloclo va certainement encore accroître le nombre de ses fidèles. Le Phénix renaîtra-t-il de ses cendres ?

03/2012

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Psychologie, psychanalyse

Mon analyse avec le professeur Freud

Vienne, 26 avril 1921, dans le cabinet du professeur Freud. Allongée sur le divan, Anna G. lui déclare: "Je vous aime d'une façon si indescriptible, comme jamais auparavant je n'ai aimé quelqu'un." Cette jeune femme de vingt-sept ans est entrée en analyse il y a un mois. Elle a quitté Zurich pour la capitale autrichienne, laissant derrière elle son fiancé, sa famille et le Burghölzli, la clinique où elle exerce le métier de psychiatre. Après sept ans de fiançailles vécues dans l'ambivalence et le doute, son mariage est annoncé pour l'automne. Cependant, Anna G. continue d'hésiter. La découverte posthume de deux cahiers d'écolier, dont Anna G. n'avait jamais parlé et qu'elle ne destinait pas à la publication, jette une lumière inattendue sur Freud : une partie des séances et des propos échangés y sont consignés. À l'écoute des rêves, des associations, des fantasmes sexuels de son analysante, Freud, alors en pleine maturité, explique, interprète, provoque, sonde. Et il évoque ses propres théories: le complexe d'OEdipe, le transfert, le cas Dora, le fantasme de l'enfant battu (que sa fille, prénommée Anna elle aussi, lui a inspiré)... La petite-fille d'Anna G., Anna Koellreuter, docteur en philosophie et analyste à Zurich, a dirigé l'édition de cet ouvrage, paru en 2009 en Allemagne. Elle a convié des historiens et des psychanalystes allemands et anglo-saxons à réagir à ce document exceptionnel, témoignage aussi de la façon dont une jeune femme peut, par l'analyse, sortir d'une souffrance affective et se découvrir un nouveau destin.

02/2010

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Philosophie

Le cahier bleu. et Le cahier brun

Ce volume rassemble deux textes qu'on associe traditionnellement depuis leur publication posthume conjointe. S'ils ont en commun d'appartenir à la période intermédiaire du travail de Wittgenstein, entre le Tractatus logico-philosophicus (1921) et les Investigations philosophiques (achevé en 1949), ainsi que d'avoir été dictés en anglais à des étudiants de Cambridge, ils n'ont cependant pas le même statut. Le Cahier bleu (dicté en 1934) est la première formulation complète de la seconde philosophie de Wittgenstein. Agé de quarante-cinq ans, le philosophe y reprend à la lumière du " jeu de langage " l'ensemble des problèmes qui l'ont toujours préoccupé. Il montre en quoi cette notion permet d'échapper aux apories du sens, du solipsisme, et, plus généralement, de la métaphysique. Malgré certaines lacunes qu'on peut y déceler à la lecture rétrospective des Investigations, cet ouvrage se présente comme définitif. Wittgenstein le dicta d'ailleurs à ses élèves alors qu'il envisageait de quitter Cambridge pour s'installer en Union soviétique où il aurait voulu exercer un métier manuel. Quant au Cahier brun (dicté en 1935), il constitue sans équivoque le premier jet des Investigations philosophiques. Il ne 'agit plus seulement d'indiquer de manière générale les pouvoirs thérapeutiques des jeux de langage, mais d'en proposer une série concrète. A ce titre, le Cahier brun se présent à la fois comme un manuel d'exercices philosophiques et comme une réflexion sur leur usage. Y sont examinés des problèmes aussi divers que la ressemblance, le suivi des règles, l'infini, etc., qui relèvent tous d'une attitude métaphysique dont Wittgenstein veut montrer la vanité.

01/1996

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Littérature étrangère

Cet Eté-là. Correspondances 1928-1933

Dans la courte vie du poète Nicolas Gronski, sa rencontre avec Marina Tsvetaeva en 1927 laissera une trace lumineuse. Tous deux habitent Meudon, ils fréquentent les mêmes amis, assistent souvent ensemble à des spectacles ou à des soirées littéraires. En juillet 1928, Tsvetaeva part avec ses deux enfants à Pontaillac, en Charente, haut lieu de villégiature de l'émigration russe. Lamitié littéraire devient alors roman d'amour où se mêlent le quotidien et le sublime. Une correspondance unit pendant trois mois Tsvetaeva et Gronski, resté à Meudon. Jalousie, susceptibilité, drame, admiration, excès et passion ponctuent au fil des jours les lettres, avec pour leitmotiv le besoin d'amour et l'appel à l'aide. L'échange épistolaire, maternel au départ, devient possessif et violent : " Lorsque tu es rentré dans un ordre mien, c'est-à-dire que tu es passé de ton ordre à toi dans le mien, tu es tombé sous ma loi. " La mort prématurée de Gronski, en 1934, d'une chute dans le métro parisien provoque chez Tsvetaeva un chagrin " aigu et pur comme un diamant ". " J'avais été son premier amour et lui - mon dernier ", dira-t-elle. La publication du poème de Gronski, Belledonne, peu de temps après sa disparition, sera réellement pour elle un " cadeau posthume ", reconnaissant en son auteur non seulement son héritier, mais une voie poétique d'une grande originalité. Cet Été-là, écrit Véronique Lossky dans sa préface, est " un monument d'amour, mais aussi une célébration infiniment douloureuse d'un moment particulièrement intense dans la vie et dans l'œuvre de la grande Marina Tsvetaeva ".

03/2005

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 9, 1945-1950

La guerre se termine. Roger Martin du Gard quitte Figeac pour regagner Nice, peu désireux de revenir à Paris et de regagner le Tertre; il attend que les passions s'apaisent. Il s'y décide enfin. Attentif aux mouvements de pensée et au renouveau qui s'annonce, inquiet de voir l'état révolutionnaire de la France, il résiste aux pressions, redoute les conflits qui se préparent et refuse de "se jeter dans la mêlée ". Il prend vite conscience qu'il est désormais un homme du passé. Il " reste d'un temps sceptique, et se défiant de toutes les certitudes". Il refuse l'"esprit partisan" et rejette la "littérature engagée" que prône désormais Sartre. Malgré les difficultés, il veut garder sa liberté et rester fidèle à soi-même. Lucide, il est l'homme d'entre les deux guerres, " "spectateur passif", mais spectateur". "Dépassé par l'Histoire, je me survis", reconnaît-il. " Entre un présent hostile et dénudé, et le passé qui m'offrait son refuge, j'ai lâchement opté pour le passé, et accepté d'être un "anachronisme". " Il accepte ses limites. Sachant qu'il ne peut parler à la génération nouvelle, il reprend son travail et réfléchit à l'œuvre posthume commencée durant la guerre. Il est soucieux d'" achever harmonieusement sa courbe ". En novembre 1949, il perd brutalement sa femme. Une page se tourne. Malgré le travail qui le délivre de sa souffrance, en 1950 il se sent peu à peu démoralisé; aux ennuis de santé s'ajoutent les nouvelles du monde : Roger Martin du Gard est persuadé de l'imminence d'une conflagration. Le ton de ses lettres se colore parfois de cette angoisse de l'avenir.

11/2006