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Poésie

Poètes, jouons Pégase contre la banque

Après la publication des grotesques, nous rassemblons dans le présent recueil toutes les proses courtes que Paul van Ostaijen avait publiées dans des revues, ainsi que quelques-unes posthumes, écrites dans la même veine. La nature de ces textes est très diverse : les uns se rattachent aux écrits grotesques et satiriques, les autres s'apparentent au poème en prose, d'autres encore s'engagent dans l'absurdisme ou s'inscrivent dans une approche phénoménologique de la réalité. Ceci dit, tous ont en commun "le pur jeu de l'esprit", pour reprendre la formule heureuse du professeur Herman Uyttersprot. C'est la traduction de quelques proses courtes de Franz Kafka, qu'il présentait comme des "poëmata" qui lui a ouvert un sentier de traverse. Son éditeur Jozef Muls appréciait particulièrement cette nouvelle voie : "C'est beau pour ce qui reste inexprimé. Les successions de mots deviennent une mince pellicule derrière laquelle le lecteur attentif et empathique devine l'essentiel, ce qui devait être dit en profondeur. Ces pièces, en apparence si simples et négligées, sont pleines d'une philosophie de la vie et d'une sourde mélancolie."

02/2021

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Littérature française (poches)

Pirouette

"Ce roman, précise Marcel Pagnol, qui s'appelait alors Le Mariage de Peluque et qui est aujourd'hui Pirouettes, je l'ai composé au marbre de l'imprimerie, sur le papier rugueux qui sert à tirer les épreuves, et mon rêve, qui était d'avoir au moins trente pages d'avance, ne fut jamais réalisé..." Ecrit pour Fortunio, revue "littéraire, artistique et théâtrale" de Marcel Pagnol et ses copains de khâgne, Pirouettes narre les audacieuses aventures amoureuses de Louis-Irénée Peluque. "J'ai voulu refaire cette longue nouvelle, j'ai voulu l'étoffer, la compléter, la corriger, lui donner le poids d'un vrai roman. Et puis, dès les premières phrases, j'ai revu ce petit jeune homme que j'étais, l'habitant joyeux des hôtels meublés de la rue d'Orsel. Et il m'a semblé que je n'avais pas le droit de corriger son oeuvre, de couper l'un de ses chapitres, d'ajouter une page qu'il n'avait pas écrite. Il avait peut-être ses raisons, des raisons que je ne sais plus. Et je n'ai pas voulu toucher à ces pages posthumes."

10/2017

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Histoire de la musique

Berlioz, Flaubert et l'Orient

Sous la direction de Cécile Reynaud et Gisèle Séginger, Berlioz, Flaubert et l'Orient, ouvrage richement illustré, réunit un ensemble de contributions des meilleurs spécialistes du sujet. " Voilà un homme ! et un vrai artiste ! " écrit Flaubert à la lecture de la correspondance inédite de Berlioz, ajoutant : " Que ne l'ai-je mieux connu, je l'aurais adoré ! " Berlioz et Flaubert n'ont pas eu le temps de nouer une longue amitié. Ils se rencontrent seulement en 1863 : le musicien enthousiasmé par Salammbô y a consacré un passage dithyrambique de sa Revue musicale de décembre 1862. Tandis que l'écrivain veut faire adapter son roman pour l'opéra, le compositeur est occupé par la préparation des Troyens. Mais il sollicite le romancier car il a besoin de " quelques conseils pour les costumes phéniciens et carthaginois. " Amis posthumes en quelque sorte, Flaubert et Berlioz ont accordé à l'Orient une place similaire dans leurs oeuvres et leurs aspirations. Contemporains de l'orientalisme romantique, de la vogue des féeries et des grandes mises en scène orientalisantes, ils ont à leur tour apporté leur contribution à une rénovation de ses formes et de ses thèmes.

09/2022

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Philosophie

Penser l'Afrique noire

"C'est en 2010 que le doyen Alassane Ndaw me confia l'édition d'un recueil de ses textes incluant des articles déjà publiés ainsi que des inédits. Il me demanda expressément de rédiger, à cet effet, outre une introduction, une préface, et m'assura que j'avais toute liberté de conduire le travail éditorial. L'ouvrage, Penser l'Afrique noire, se présente donc comme un ensemble de quatorze textes déjà publiés ou inédits, auxquels s'ajoute un quinzième constituant l'épilogue qui fut à l'origine une magistrale préface de Ndaw au beau livre d'art d'Olivier Föllimi, Hommage l'Afrique (Paris, Editions de la Martinière, 2010, 336 p.). Toute sa vie, Alassane Ndaw a poursuivi une seule idée, un seul objectif : établir une puissante synthèse entre tradition et modernité, entre pensée africaine et philosophie occidentale, en vue d'aboutir à la définition d'une personnalité culturelle capable, en surmontant tout déchirement, de se remembrer. Il cherchait moins une philosophie africaine qu'une forme africaine de la philosophie. L'élaboration de cette forme africaine de la philosophie lui apparaissait comme la tâche par excellence de l'herméneutique, qu'il fallait d'abord créer. Aussi bien s'était-il constamment attelé à deux activités majeures : expliciter et interpréter les traditions culturelles africaines, c'est-à-dire créer l'herméneutique africaine en la faisant. De la permanence de cette tâche, en même temps que de son actualité, témoigne cet ouvrage posthume de ce grand maître de la pensée africaine. " Djibril Samb.

07/2019

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Philosophie

Des catégorie esthétiques

Ouvre posthume d'un logicien humaniste, cette étude se présente avant tout comme un bilan analytique, tout en s'alimentant à l'expérience personnelle de l'auteur. Robert Blanché pose d'abord un problème de recensement et de classement. L'esthétique n'est pas plus la science exclusive du beau que la zoologie n'est la science exclusive du cheval : le sublime, le gracieux, le poétique, d'autres catégories encore l'encadrent et forment système avec lui, s'organisant en couples antithétiques, en triades, à la limite en rosaces (classique, romantique) intercalées l'une dans l'autre. Revenant sur les catégories majeures, Blanché les considère ensuite une à une, chacune ayant sa problèmatique propre. Le beau, défini avant tout par la netteté d'une forme, maîtrise (quand il s'y allie) la dimension de l'affectif et du " voluptuaire ". A l'inverse, le poétique n'a ni forme géométrique, ni lisibilité immédiate et synoptique. Sa forme (son anti-forme) est le vague, le vaporeux. Son lieu d'élection est le temps. Vient ensuite le decrescendo qui nous conduit du sublime, dont Blanché rappelle l'essence paradoxale, à la grâce, catégorie de l'aisance irénique, puis au joli, où la dimension voluptuaire, le chatouillement des sens, prend toute la place, côtoyant à sa limite inférieure la sensibilité protopathique. Blanché s'interroge enfin sur le rapport entre style et catégorie. Un style est un fait historique, localisé et daté ; une catégorie, au contraire, est un mode permanent d'appréciation esthétique.

01/1979

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Histoire de France

L'EMPEREUR A LA BARBE FLEURIE. Charlemagne dans la mythologie et l'histoire de France

Le règne de Charlemagne fut long : presque un demi-siècle. Mais son règne posthume sur l'Occident dura bien plus longtemps encore : un millénaire. On le trouve partout, dans les épopées et les chroniques, les vitraux et les enluminures, les poèmes et les histoires, les traités de politique et les pièces de théâtre. Tout le monde peut le revendiquer : les Allemands comme un compatriote, les Italiens comme leur empereur et même l'Eglise comme un de ses saints. Ce sont les appropriations françaises de cette figure polyvalente et symbolique auxquelles ce livre est consacré. Son relatif effacement depuis la fin du XIXe siècle, à peine compensé par la construction de l'Europe, ne doit pas faire oublier le rôle central qu'a joué le personnage dans les définitions de l'identité française. De "La Chanson de Roland" à "La Légende des siècles", par un écrivain qui n'en parle. De la Réforme à la Troisième République, pas un grand événement auquel il ne soit associé. De Saint Louis à Napoléon en passant par Charles VIII et Louis XIV, pas un souverain qui ne se situe par rapport à lui. Révélateur des conflits ou signe de ralliement, Charlemagne apparaît ici dans la multiplicité de ses figures contradictoires : législateurs et tyran, chevalier et barbare, père de l'école et empereur illettré, modèle de vertu et père incestueux, roi des nobles et héros du peuple. Insaisissable et fondamental. Entre mythe et histoire, légende et vérité, un cas type des complexes rapports des Français avec leur passé fondateur.

01/1997

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Littérature étrangère

Manuel à l'usage des femmes de ménage

A 32 ans, Lucia Berlin avait été mariée trois fois, avait eu quatre garçons et menait une bataille effrénée contre l'alcoolisme chronique. Elle nous raconte ses multiples vies : élevée dans les camps miniers reculés d'Alaska et du Midwest, elle a été successivement une enfant solitaire au Texas durant la Seconde Guerre mondiale, une jeune fille riche et privilégiée à Santiago au Chili, une artiste bohème vivant dans un loft à New York dans les années 50 et une infirmière aux urgences d'Oakland. Manuel à l'usage des femmes de ménage rassemble de manière posthume les épisodes les plus délirants de son existence. Avec un délicat mélange d'humour, d'esprit et de mélancolie, Berlin saisit les miracles du quotidien, les épiphanies au Lavomatic ou dans les centres de désintoxication du Sud-ouest des États-Unis. Professeur d'espagnol, standardiste, réceptionniste, femme de ménage ou encore infirmière aux urgences, elle égrène ses conseils avisés et loufoques à travers ces brèves de vie. Comparée par la critique américaine à Raymond Carver et Alice Munro, Lucia Berlin est avant tout un grand écrivain injustement méconnu, un maître de la narration qui se nourrit du réel pour émerveiller son lecteur. L'un de ses fils avoue lui-même : "Nos histoires et souvenirs familiaux ont été lentement refondus, embellis et révisés au point que je ne sais plus très bien ce qui s'est réellement passé à l'époque. Lucia disait que ça n'avait pas d'importance : l'important, c'est l'histoireé".

01/2017

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Beaux arts

Masaccio

" Nous avons subi une grande perte ! " Par ces mots Brunelleschi prend acte de la mort prématurée de Masaccio, en 1428. Le jeune peintre, né en Toscane en 1401, vient de révolutionner la peinture occidentale en plaçant sous son pinceau trois composantes inconnues des peintres du Moyen Age : mouvement, perspective et lumière. Ce que Vasari commente en ces termes : " Si les œuvres de ses prédecesseurs peuvent être appelées peintures, les siennes en comparaison sont la vie, la vérité et la nature mêmes. " Dans le sillage de Masaccio, les peintres italiens vont emprunter la voie de la Renaissance : ils seront bientôt appelés dans toutes les cours d'Europe. Le rayonnement de leur œuvre sera le rayonnement posthume du précurseur Masaccio. Première monographie d'importance sur Masaccio, cet ouvrage rassemble - comme tous les livres de cette collection - un essai, la reproduction exhaustive, l'analyse détaillée et un catalogue complet des œuvres, une bibliographie chronologique, un index topographique et un index des noms. Toutes les peintures récemment restaurées - dont bien entendu les fresques de la chapelle Brancacci - ont été à nouveau photographiées : elles sont reproduites en couleurs dans cet ouvrage qui présente des détails jamais publiés auparavant. John Spike développe une étude approfondie du parcours artistique de Masaccio, par une mise en perspective des liens qui rattachent ce dernier à Donarello et à Brunelleschi. En ce qui concerne la chapelle Brancacci, beaucoup d'éléments nouveaux sont mis en lumière, établis grâce aux récents travaux de restauration intervenus dans la chapelle. L'ensemble constitue l'ouvrage le plus complet publié à ce jour sur Masaccio.

09/1995

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Romans historiques

L'aigle de Dieu. Une vie de Maïmonide

En 1230, le rabbin de Montpellier va officiellement demander aux inquisiteurs dominicains de brûler une oeuvre philosophique jugée hérétique : le Guide des égarés. Son auteur ? Moshé ben Maïmon, dit Maïmonique, médecin, savant, métaphysicien, et surtout le plus grand codificateur et le plus grand penseur du judaïsme. Esprit libre, il n'hésitera pas à examiner le judaïsme à l'aune de la philosophie, contre les dérives sectaires, fanatiques et mystiques, ce dont il sera la victime à titre posthume. Philippe Haddad construit tout une fiction autour de ce personnage et de sa vie, vie d'errance et paradoxalement d'écriture exigeante fondée sur la raison, garde-fou des ferveurs religieuses. En suivant les périples de la famille Maïmon, l'auteur redonne vie à de grands personnages tels Dominique, Averroès ou Saladin, au coeur de ce XIIe siècle si riche et tourmenté. Mais par-delà l'existence de Maïmonide, l'auteur pose la question toujours moderne de la tolérance religieuse. La religion est d'abord l'affaire des hommes avant d'être celle de Dieu. Or les hommes sont des êtres en partage entre le bien et le mal, entre leur vérité et la vérité de l'autre. La sagesse l'emportera-t-elle sur la folie, l'amour sur la haine ? Au nom de Dieu, les hommes construiront-ils une ère de paix ou sont-ils voués aux conflits permanents en son nom ? L'Aigle de Dieu ouvre une question qui n'a pas fini d'interpeller toute notre humanité.

04/2018

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Religion

Mémoires. Tome 1

Jean Daujat (1906 - 1998) ancien élève de l'Ecole normale supérieure en section sciences, disciple du philosophe Jacques Maritain, fonde très tôt le Centre d'Etudes religieuses destiné à la formation intellectuelle et spirituelle catholique. Des milliers d'hommes d'affaires, de pères et mères de famille, de chefs d'entreprise pourront grâce à lui structurer leur intelligence et leur foi à la lumière de la philosophie thomiste: rendre raison de sa foi, orienter sa vie chrétienne à la lumière de la Vérité révélée, comprendre qui est l'homme et quelles sont ses exigences spirituelles, morales et intellectuelles, acquérir les outils intellectuels pour penser vrai, agir bien... Tel a été le charisme de Jean Daujat. A travers la publication de cette autobiographie posthume, c'est l'homme que l'on découvre, des premières années de sa vie jusqu'à ses fiançailles avec l'artiste peintre danoise Sonia Hansen en 1930. Au fil des pages le lecteur côtoie les figures qui ont joué au XXe siècle un rôle prédominant, notamment dans les domaines religieux, philosophique, scientifique, littéraire, artistique, social, politique ou militaire: tels les comédiens Paul Mounet, Julia Bartet, Sarah Bernhardt, Dullin, Jouvet, les Pitoëff; des normaliens comme Maurice de Gandillac, Chevalley, André et Simone Weil, Cartan, Merleau-Ponty, Étienne Borne, Henri-Irénée Marrou, Sartre et Simone de Beauvoir, Raymond Aron, Bardèche, Brasillach, Thierry Maulnier, Jean Guitton... L'authenticité et la richesse des émotions, les nombreux détails et anecdotes qui émaillent ce récit font de ces mémoires un apport non négligeable pour l'histoire du XXe siècle.

03/2012

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Philosophie

L'amour et l'amitié

Ce grand livre posthume d'Allan Bloom part d'un constat anxieux : le lien humain se défait. Non par l'effet de quelque fatalité extérieure, mais simplement parce que nous le voulons ainsi : nous nous voulons de plus en plus des "individus libres et authentiques" , eh bien, nous avons ce que vous voulons, nous avons, au lieu de l'amour ou de l'amitié, des "relations sexuelles" ou des "relations amicales" . Alors le projet d'Allan Bloom est de retrouver la complexité, les triomphes et les échecs - bref, la vérité - du lien humain, amoureux et amical. Comment ? En lui redonnant la parole, par une exploration merveilleusement ample et libre des grandes oeuvres de notre culture, où l'amour et l'amitié ont trouvé leurs expressions les plus splendides, les plus convaincantes - ou les plus troublantes. Rousseau, Shakespeare et Platon sont les trois grandes étapes de cette redécouverte où il nous est finalement montré comment, et en quel sens, la recherche commune et l'amour de la "sagesse" peuvent constituer la plus haute possibilité de l'âme et former le lien humain le plus fort parce que le plus véridique. C'est peu de dire que l'auteur porte légèrement sa science. Il se meut avec autorité et agilité dans l'immense étendue de notre empire intérieur. "C'est un assez beau roman que celui de la nature humaine" , écrit quelque part Rousseau. C'est ce roman-là que nous propose Allan Bloom, et il est plus profondément intéressant et émouvant qu'aucun roman d'amour.

09/2018

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Critique littéraire

La question Némirovsky. Vie, mort et héritage d'une écrivaine juive dans la France du XXe siècle

Brillante écrivaine d'origine russe, redécouverte avec Suite française paru à titre posthume et lauréat du prix Renaudot 2004, Irène Némirovsky connut le succès dans les années 1930 avec ses romans publiés pour la plupart chez Albin Michel, avant de voir sa vie basculer tragiquement. Juive étrangère en France, elle fut déportée en 1942 à Auschwitz où elle mourut. Cette biographie intellectuelle s'intéresse, pour la première fois, au destin de la famille survivante qui assura la sauvegarde et la transmission de ses écrits, et apporte un éclairage neuf sur la vie de l'écrivaine, son oeuvre et sa réception controversée. Susan R. Suleiman resitue avec brio les textes d'Irène Némirovsky et ses choix de vie et de carrière, ainsi que son statut d'auteure triplement exclue, comme femme, comme Juive, comme étrangère, dans le contexte littéraire et politique de l'entre-deux-guerres. Pour tenter de comprendre la position de l'écrivaine par rapport aux Juifs et à la judéité, Susan R. Suleiman place au centre de son enquête la question de la haine de soi et de l'antisémitisme que certains ont pu voir dans les écrits d'Irène Némirovsky. A rebours de la thèse qui fait d'elle une écrivaine juive antisémite, Susan R. Suleiman établit que, en explorant les identités multiples et conflictuelles qui ont façonné au cours du XXe siècle les vies des Juifs sécularisés d'Europe et d'ailleurs, c'est bien au malaise existentiel de ces éternels "étrangers", parmi lesquels elle se comptait, qu'Irène Némirovsky a consacré une partie importante de son oeuvre.

08/2017

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Chanson française

Jean-Michel Caradec. ...Et le rêve se brisa

Une voix reconnaissable entre mille, une carrière d'une douzaine d'années, menée tambour battant, brutalement interrompue le 29 juillet 1981. Pierre Brasseur le découvre et le présente à Serge Reggiani qui l'introduit chez Polydor. Maxime Le Forestier s'éprend de sa chanson " Mai 68 " et l'emmène avec lui en tournée, tout comme Serge Lama puis Georges Brassens. " Madeline Songs " devient sa maison d'édition avant de créer chez lui le studio Florian pour garder sa liberté de décision et donner la chance à de futurs talents. Il se déplace en voiture, souvent seul mais toujours avec sa guitare pour s'engager au côté de la classe ouvrière. Sensibilisé à la cause écologique, Jean-Michel est aussi un épicurien qui savoure les plaisirs de la vie. Passionné de football, il participe à de multiples rencontres caritatives. Récompensé par la SACEM, il est auteur de trois cents chansons, dont celles pour Marie Laforêt, Kernoa, Francesca Solleville et Guy Bedos. L'écriture de scénarios pour le cinéma le tente comme l'envie de se retirer sur une île bretonne. Deux rêves qui resteront vains. Pour la première fois, un livre retrace la vie de Jean-Michel Caradec qui s'orientait vers le " Folk-Rock " comme en témoigne son album posthume au titre prémonitoire "Dernier avis ". Restent à jamais pour la postérité " Ma petite fille de rêve ", " Ile ", " La colline aux Coralines ", " Quand l'école est finie ", " Berceuse ", " Portsall ", " Ma Bretagne quand elle pleut ", " Marie ", " Parle-moi ", " Le fil du funambule ", " Je pars ".

07/2021

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Critique littéraire

Cocteau-Radiguet. Sous le soleil du Cap Ferret

Pendant les étés 1920, 1921 et 1923, Jean Cocteau et le jeune poète Raymond Radiguet s'installent sur la côte sauvage du bassin d'Arcachon, la côte noroît, à Piquey, petite village de pêcheurs, un paradis dont le havre s'appelle Chantecler. Ouvrant grand ses yeux qu'il a myopes, Radiguet ne se lasse pas de contempler le décor inouï d'une terre inconnue à quelques heures de Paris. Jean Cocteau assurait que " l'hôtel de planches " de Piquey était une sorte de théâtre. Nommé Chantecler en l'honneur de son illustre ami Edmond Rostand, l'hôtel était tel " un microphone où chaque son porte ". Quant à son " cher balcon " avec vue plongeante sur les eaux vives du bassin d'Arcachon, " c'est une avant-scène de spectacle ". Si spectacle il y a, joué au huis clos de l'hôtel Chantecler, pourquoi ne pas relever les caractéristiques d'une authentique tragédie respectant la règle des trois unités du théâtre classique : unité de lieu (le bassin d'Arcachon), unité de temps (l'été), unité d'action (vacances studieuses), avec, pour résultat un évènement culturel majeur : la rénovation de l'art d'écrire un roman. Au final, il y a la mort à vingt ans du héros, le jeune Raymond Radiguet, entre un best seller déjà publié Le diable au corps et un roman posthume Le bal du comte d'Orgel. C'est à Piquey qu' il finit par user ses forces à combattre la maladie qui allait l'emporter avant la fin de l'année 1923.

10/2017

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Littérature française

Les Rêveries du promeneur solitaire

Après les "Confessions" et "Rousseau juge de Jean-Jacques", le philosophe rédige entre 1776 et 1778 ces "Rêveries d'un promeneur solitaire" avant de finir ses jours chez René-Louis de Girardin au château d'Ermenonville. Ebauchées au jour le jour sur des cartes à jouer avant d'être composées et structurées en dix "promenades" - la dernière restant inachevée -, elles ne furent publiées de façon posthume qu'en 1782, à Genève, par trois amis de l'auteur. Les dix "Rêveries" sont autant d'introspections après un épisode intensément paranoïaque et solitaire de la vie de J. -J. Rousseau. Autobiographiques, elles relatent les principaux moments de son existence sur terre, entre autres son séjour heureux au lac de Bienne, ses travaux botaniques, ses rencontres marquantes, l'abandon de ses enfants, tout en méditant sur des questions philosophiques fondamentales : l'être, la souffrance, la mort, l'amour, le bonheur, la nature, la morale, la religion, la société, la misanthropie,... Pressentant sa mort prochaine, l'auteur du "Contrat social" et de la "Nouvelle Héloïse" y médite sur la vie en se promenant, en herborisant et en contemplant la nature, ne trouvant que dans la rêverie sa seule consolation efficace. Véritable chant intérieur, "Les Rêveries du promeneur solitaire" ont influencé de nombreux grands penseurs et écrivains, de Goethe à Chateaubriand en passant par Victor Hugo, George Sand, Lamartine et tous les poètes romantiques. De toutes les oeuvres de Jean-Jacques Rousseau, c'est sans doute celle qui reste aujourd'hui la plus proche de nous.

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Sciences politiques

L'affaire telle que je l'ai vécue

De l'importante bibliographie consacrée à l'affaire Dreyfus, L'Affaire telle que je l'ai vécue est un ouvrage essentiel en ce qu'il est un des rares témoignages de première main. Mathieu Dreyfus a été un des principaux acteurs de l'Affaire. A l'avant-garde du combat en faveur de son frère, il a été celui qui, par son travail patient, jamais découragé par les déceptions, les obstacles et les pièges, malgré l'indifférence et les rebuffades, a amené tant de personnalités à partager sa conviction de l'innocence du capitaine Dreyfus. Dans ce livre, publié pour la première fois chez Grasset en 1978 (posthume), il raconte ce qu'a été "son" affaire, et, dans le détail, l'histoire de son engagement. On y voit comment, seul, il a tenté de trouver le véritable coupable à la place de qui son frère avait été condamné ; le travail quotidiennement opiniâtre qu'il a dû accomplir ; comment, une fois le traître découvert, il a eu à lutter pour déjouer les pièges tendus par l'Etat-Major compromis, et comment il a tenté, contre lui, de faire Esterhazy. On voit aussi son action au moment du procès Zola, ce qu'il a fait jusqu'à la grâce de Dreyfus et même après, quand le camp dreyfusard a explosé. L'édition, revue et complétée d'après le manuscrit et le tapuscrit conservés à la BNF, est établie et préfacée par Philippe Oriol, qui a édité la correspondance inédite de Dreyfus avec la marquise Arconati qui paraît concomitamment chez Grasset.

03/2017

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Histoire internationale

Marie Stuart. La femme et le mythe

Peu de personnages historiques font l'unanimité, c'est entendu, mais la reine d'Ecosse est assurément de ceux qui posent le plus de problèmes à l'historien. Princesse catholique élevée à la Cour de France — elle fut ensuite l'épouse de l'éphémère François II -, elle fut amenée à occuper le trône de ses ancêtres dans un climat d'hostilité quasi général. Comment allait-elle manoeuvrer entre les calvinistes de John Knox et les lords catholiques, entre l'intrigante cousine d'Angleterre, Elisabeth, et les puissances papistes du continent avec lesquelles elle gardait des liens ? A-t-elle été prise dans un engrenage où l'ont poussée ses ennemis ou bien a-t-elle délibérément — mais alors avec la plus insigne des maladresses — mis tout, y compris sa vertu et sa réputation, au service de la raison d'Etat et de son fanatisme religieux ? A-t-elle oui ou non été complice de l'assassinat de son deuxième mari, a-t-elle comploté la mort d'Elisabeth ? Meurtrière et adultère ou victime d'une machination, femme ambitieuse et avide ou tête légère et impulsive, bourreau ou martyre ? Les deux thèses ont, aujourd'hui encore, leurs partisans acharnés, et la femme s'efface souvent devant le mythe... Sa destinée ne s'interrompt pas avec sa mort tragique. Elle se poursuit par sa carrière posthume, inspirant depuis quatre siècles historiens, romanciers, dramaturges, poètes, musiciens, peintres. "En ma fin est mon commencement", dit-elle un jour. Elle ne se doutait guère combien cette phrase était prophétique...

10/1987

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Musique, danse

Boris Vian

Jazz, théâtre, prose, poésie, traductions, chansons, peinture… l’exposition consacrée à Boris Vian, présentée à la Bibliothèque nationale de France réunit les multiples facettes de son oeuvre afin d’en dégager l’unité et la richesse. Peu reconnu de son vivant, Boris Vian (1920-1959) est découvert de façon posthume quand Jean-Jacques Pauvert réédite L’Écume des jours en 1963. La postérité, fascinée par cet homme toujours jeune, créateur d’une langue originale et d’un univers foisonnant, en fait une légende. Diplômé de l’École centrale, Boris Vian n’exerce son métier d’ingénieur que quelques années et préfère se consacrer à l’écriture. Sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, il rédige J’irai cracher sur vos tombes, dans le style des romans noirs américains, en se faisant passer pour le traducteur. Bien que l’ouvrage, jugé scandaleux, soit censuré, trois autres titres de Vernon Sullivan voient le jour jusqu’en 1950. L’image de l’écrivain en pâtit : après L’Écume des jours, les romans signés de son véritable nom passent inaperçus. En 1953, devant l’échec de L’Arrache-coeur, il se détourne de l’écriture romanesque au profit de la chanson, en tant que parolier, chanteur et directeur artistique chez Philips. Il crée également pour le théâtre et le cabaret. Cet ouvrage, publié à l’occasion de l’exposition, emmène le visiteur sur les traces de Boris Vian, de Saint-Germain-des-Prés au Collège de Pataphysique, des clubs de jazz aux cafés fréquentés par les intellectuels engagés comme Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir.

10/2011

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Musique, danse

A la recherche de Lili Boulanger

De Lili Boulanger, on sait qu'elle fut la première femme à obtenir le premier grand prix de Rome de composition musicale, à dix-neuf ans, en 1913. Que, morte cinq ans plus tard, elle a laissé des œuvres d'une puissance et d'une originalité qui font d'elle un compositeur de premier plan. Le culte posthume que sa sœur Nadia, musicienne et pédagogue hors pair, a organisé autour d'elle, s'il a glorifié un génie fauché dans sa fleur, a laissé dans l'ombre (volontairement ?) bien des secrets. Quand on remonte aux sources de ce prodigieux talent, on se heurte à une cascade de mystères : les origines de la famille, la filiation, l'éclosion de la vocation de cette jeune fille, sa mort si précoce... Partant à la recherche de cette personnalité, Jérôme Spycket, autant que le lui permettent les documents, la suit dans la vie " d'artiste " trépidante que mènent sa mère et sa sueur (entourées des figures protectrices de Raoul Pugno et de la famille Bouwens), dans le travail acharné qui, malgré une santé chancelante, lui permet d'accéder très tôt à la consécration que représente le prix, dans ses séjours contrariés à Rome, dans l'attachement quasi fusionnel des deux sœurs (qui sans doute ne l'étaient qu'à demi...). Éclairant ainsi le destin pathétique de Lili, personnage d'un véritable roman familial, il relaie le sentiment qu'elle inspirait à ses contemporains, où, à l'attendrissement pour sa fragilité, se mêlait une admiration pour la force de son caractère et la haute teneur de son œuvre.

10/2004

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Critique littéraire

Le passé défini. Tome 8, 1962-1963

Les deux dernières années de la vie de Cocteau sont placées sous le signe de la mort. menaçante. pressentie, sans être véritablement redoutée pour autant, car c'est la mort des autres qui le blesse surtout - celle de Francis Poulenc notamment. Dès janvier 1962, il se préoccupe d'être inhumé à Mille dans la chapelle Saint-Blaise qu'il a décorée. L'autre grand sujet de ce journal est sa rupture avec Francine Weisweiller. Parce qu'il confesse à plusieurs reprises ses doutes sur son art, il semble que son jugement soit devenu moins définitif, moins cassant. Certes, on décèle encore sous sa plume des rejets aussi catégoriques qu'immotivés -Saint-Exupéry. Claudel, Mallarmé- mais nombre d'écrivains et d'ouvrages ont droit à des éloges marqués -Baudelaire, Conrad-. "Comme un journal posthume est agréable on la politesse et la réserve n'existent plus", avoue-t-il en juin 1963. Mais si l'on retrouve la même liberté de ton et d'allure que dans les volumes précédents, on a le sentiment d'une plus grande volonté d'équilibrer coups (le gueule et coups de coeur. Avec ce huitième volume s'achève, trente ans après la sortie du premier, la publication du Passé défini. Ce qui prévaut pour nous est l'image d'un homme qui, loin de gommer ses contradictions, y puise l'essence même de sa vérité et qui n'a cessé de poursuivre le mensonge, l'hypocrisie, la futilité, la légèreté, considérés comme autant de péchés dont on l'a si souvent accusé.

11/2013

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 2

« Cet effrayant génie », dit Chateaubriand. L'impression dominante n'est pourtant pas l'effroi, mais la fascination. Une fascination que les siècles n'altèrent pas et que Pascal explique lui-même : « On s'attendait de voir un auteur et on trouve un homme ». Pascal ne se comporte pas en auteur, il ne construit pas une ouvre littéraire : il se contente de répondre aux sollicitations de Port-Royal, et de se battre pour la vérité, scientifique, morale, religieuse. À côté des Provinciales et des autres polémiques religieuses, le premier volume de cette nouvelle édition des Ouvres complètes de Pascal contient des documents sur le personnage, ses travaux touchant la géométrie, les probabilités, l'arithmétique (dont la célèbre « machine arithmétique ») et la physique - tous textes qui, pour être ceux d'un scientifique de génie, n'ne sont pas moins écrits dans la langue d'un honnête homme. Outre des Lettres, différents Opuscules et autres écrits, le tome II et dernier contient les Pensées. Les Pensées sont les papiers d'un mort. Non pas une ouvre posthume. Nous n'avons pas l'ouvre, mais nous avons l'atelier. Depuis trois siècles, les interprétations n'ont pas manqué. Si les Pensées ont continué à susciter un intérêt aussi aigu, c'est que chaque époque les a comprises de manière différente. Puisque les Pensées sont les papiers d'un mort, il faut les présenter dans l'état où on les a trouvées, dans le même ordre, même si l'on n'y voit que désordre, et se laisser prendre par leur vertige.

01/2000

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Pléiades

OEUVRES COMPLETES. Tome 1

De tous les poètes du XIXe siècle, Mallarmé est sans doute celui qui s'est le plus tôt et le plus durablement identifié à la destinée de la poésie moderne, une destinée qu'il a vécue comme une aventure intellectuelle et spirituelle hors du commun et qui a fait de lui un pur héros de l'esprit, un chercheur d'absolu : « tout au monde existe pour donner forme à un beau livre ». Nul poète n'a plus simplement et plus radicalement posé la question primordiale de l'écriture, c'est-à-dire de la nature, mais aussi de la raison d'être de ce qui est d'abord, à ses yeux, un acte, et par là même une façon d'être au monde : « Sait-on ce que c'est qu'écrire ? Une ancienne et très vague mais jalouse pratique, dont gît le sens au mystère du cour. » Cette nouvelle édition vise à donner une structure d'ensemble à une ouvre éparpillée, restée fragmentaire, inachevée - parfois inachevable - et dont une très grande partie ne fut publiée que de façon posthume. Le premier volume regroupe l'ensemble de l'ouvre proprement poétique, c'est-à-dire créatrice, de Mallarmé, qu'elle soit en vers ou en prose, achevée ou non. Le deuxième volume présente l'ouvre en prose. On y trouvera, notamment, l'ensemble des articles non recueillis, La Dernière Mode, les réponses à des enquêtes, les préfaces, toasts, discours, hommages et entretiens, ainsi que deux importantes sections : l'une les traductions, l'autre les ouvrages pédagogiques (parmi lesquels plusieurs étaient encore inédits).

09/1998

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Poésie

Oeuvres complètes. Tome 5, Derniers recueils poétiques 1596-1629, Edition bilingue français-latin

Le présent volume présente le contenu des recueils de Scévole de Sainte-Marthe publiés à partir de 1596, à l'exclusion des Elogia, dont le premier livre parut en 1598, et qui seront réunis dans le tome suivant. Mises à part six pièces isolées, ce contenu est principale- ment constitué des Poëmata de 1596 et des OEuvres françaises de 1599-1600, qui sont les éditions les plus complètes des deux recueils et qui contiennent 83 des 98 pièces nouvelles. Le poète y reste fidèle à ses sources d'inspiration préférées : quelques poèmes amoureux, des hommages à ses amis (De Thou, Etienne Pasquier, Rapin) des épitaphes, mais peu de pièces consacrées à l'actualité. C'est l'inspiration religieuse qui occupe une place croissante : en témoignent les nouvelles para- phrases latines de six Psaumes, une ode intitulée Prières et de belles Stances qui sont un adieu à la vie. A partir de 1606, les rééditions présentent peu de nouveautés. La publication posthume de 1633 n'ajoutera que cinq nouvelles pièces, dont la Comparaison du Roy Saintt Louys avec le Ro y Louis le Juste. Le contenu du volume révèle clairement que l'activité proprement poétique de Sainte-Marthe s'est fortement ralentie à partir de 1599 ; elle a été compensée par la rédaction des Elogia, qui s'est poursuivie jusqu'à sa mort. L'édition des OEuvres complètes de Scévole de Sainte-Marthe est établie par Jean Brunel, Professeur honoraire à la Faculté des Lettres de Poitiers, avec la collaboration de Pierre Martin, Professeur dans la même Université.

09/2016

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Chanson française

Brassens par Brassens

Et si Georges Brassens avait été un autre ? Un autre que celui que nous ont raconté les légendes et les idées reçues... De fait, il n'a jamais été bougon ni bourru, jamais taiseux ni primaire, jamais sinistre ni distant. A l'image de ses chansons, loin de tous les clichés réducteurs, l'homme était d'une facture riche et singulière : timide et joyeux drille à la fois, attentif et insolent, curieux de tout et de tous, tranquille et frondeur, tendre et cinglant, fin et moqueur, ouvert et sceptique, chaleureux et railleur. Bref, tout sauf lisse, mais toujours de bon commerce. En réunissant en un volume trente ans de "libres propos" de l'auteur de Saturne et de la Supplique pour être enterré à la plage de Sète, Loïc Rochard offre à Brassens la possibilité de livrer, à titre posthume, son "autoportrait", voire de se mettre à nu. Authentique, sincère, indissociable de son oeuvre, voici que se révèle enfin sous toutes ses facettes le véritable Brassens "peint par lui-même" : en jeune "chahuteur sournois", en chanteur mal à l'aise, en amoureux antiromantique, en acharné de la musique, en contrebandier du langage, en homme de partis pris et de tolérance en même temps, en adversaire tranquille de l'ordre établi, en libertaire généreux, en moraliste "solitaire mais solidaire", en désespéré jovial, en rabelaisien pour toujours. "La voix de ce gars est une chose rare", disait René Fallet. On peut le vérifier de la première à la dernière ligne de Brassens par Brassens.

04/2021

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Philosophie

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes : Tomes 1 et 2

"Cet effrayant génie", dit Chateaubriand. L'impression dominante n'est pourtant pas l'effroi, mais la fascination. Une fascination que les siècles n'altèrent pas et que Pascal explique lui-même : "On s'attendait de voir un auteur et on trouve un homme". Pascal ne se comporte pas en auteur, il ne construit pas une oeuvre littéraire : il se contente de répondre aux sollicitations de Port-Royal, et de se battre pour la vérité, scientifique, morale, religieuse. A côté des Provinciales et des autres polémiques religieuses, le premier volume de cette nouvelle édition des Ouvres complètes de Pascal contient des documents sur le personnage, ses travaux touchant la géométrie, les probabilités, l'arithmétique (dont la célèbre "machine arithmétique") et la physique - tous textes qui, pour être ceux d'un scientifique de génie, ne sont pas moins écrits dans la langue d'un honnête homme. Outre des Lettres, différents Opuscules et autres écrits, le tome II et dernier contient les Pensées. Les Pensées sont les papiers d'un mort. Non pas une oeuvre posthume. Nous n'avons pas l'oeuvre, mais nous avons l'atelier. Depuis trois siècles, les interprétations n'ont pas manqué. Si les Pensées ont continué à susciter un intérêt aussi aigu, c'est que chaque époque les a comprises de manière différente. Puisque les Pensées sont les papiers d'un mort, il faut les présenter dans l'état où on les a trouvées, dans le même ordre, même si l'on n'y voit que désordre, et se laisser prendre par leur vertige.

04/2023

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Littérature française

Les terres du couchant

En 1953 Julien Gracq entreprend un roman qui se situe comme Le rivage des Syrtes dans cette zone rêveuse où Histoire et Mythe, imaginaire collectif et destins individuels s'entrelacent. Il y travaille pendant trois étés. Travail lent, hésitant, suspendu en 1956 pour écrire Un balcon en forêt et dont témoignent les quelque 500 pages manuscrites du fonds Gracq à la Bibliothèque Nationale. Le texte que nous publions est très proche d'une version définitive, même si aux yeux de l'auteur il n'a pas trouvé sa forme dernière. On est toujours tenté de présenter la publication posthume d'une oeuvre comme une découverte sensationnelle, qui change l'image établie d'un écrivain. Pourtant, ce récit ne bouleverse pas la vision que nous pouvons avoir de l'oeuvre de Gracq. Mais il la complète d'une manière significative et nécessaire. Il conduit à une compréhension plus intime, plus précise, de l'écrivain, des chemins qu'il emprunte, de son regard sur le monde et de son imaginaire. Ce constat, suffisant sans doute pour présenter ce texte au lecteur, n'est pas pourtant la raison première de sa publication. Ce qui compte le plus, c'est la singularité de ce récit qui trouve ses péripéties dans les incidents de la route et dont la narration se confond tout naturellement avec la vie des chemins et des saisons. Ce manuscrit trouvé dans une malle, et qui pour Grac était une étape, est pour le lecteur un de ces beau que l'histoire littéraire offre à la postérité.

10/2014

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Romans policiers

Le meurtre de Clara

Unique, une reprise originale, entre absurde et étrange, un polar merveilleux qui vous rappellera l'univers et romantique du créateur de Casse-Noisette et le Roi des Souris : Hoffmann. A LA CROISEE DES UNIVERS Avec Le Meurtre d'Alice, Kobayashi nous proposait une version thriller de la folie du Monde des Merveilles. Un monde du rêve qui propulse les personnages japonais du roman dans le monde de Lewis Carroll. Après avoir élucidé la série de tragédies autour d'Alice, Ken Imori, le personnage principal, qui prend les traits de Bill le lézard dans le monde onirique, se retrouve face à une nouvelle énigme : qui est cette nouvelle étudiante qui semble le connaître ? Et pourquoi lui demande-t-elle de l'aider ? Lettres anonymes, accident de voiture, piège, disparition, et faux-semblants... Bill sera-t-il à la hauteur de cette nouvelle aventure ? LA MECANIQUE INVERSEE DE L'UNIVERS INQUIETANT D'HOFFMANN Après un monde où l'on marche sur la tête, Yasumi KOBAYASHI plante le décor d'un monde où l'on trafique les cerveaux : des automates, des être mi-mécaniques, mi-enchantés sont mêlés au mystère de Clara. Les personnages d'Hoffmann sont repris avec précision, du Casse-Noisette à Madame de Scudéry, transformée en enquêtrice hors pair. Le marchand de sable et le personnage du savant fou semblent avoir inspiré Kobayashi, qui réserve à Bill d'autres tourments que son ignorance de lézard amnésique. L'ensemble de l'oeuvre de Yasumi KOBAYASHI a reçu en 2021 la distinction posthume du Grand prix d'excellence SF japonaise.

12/2022

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Dictionnaires

Dictionnaire des Conventionnels 1792-1795. Pack en 2 volumes : Tome 1, A-I ; Tome 2, J-Z

De l'entrée en république, le 21 septembre 1792, jusqu'à l'amnistie qui espérait une nouvelle fois clore la Révolution, le 4 brumaire an IV (26 octobre 1795), quelque neuf cents hommes ont siégé sur les bancs de la Convention nationale. Ensemble, non sans de profondes divisions, ils ont élaboré les bases d'une constitution démocratique mort-née (juin 1793), établi un "gouvernement révolutionnaire" destiné à "fonder" la république en période de guerre extérieure et intérieure (octobre 1793), puis inventé une république des "meilleurs", celle du Directoire, par la Constitution de l'an III (août 1795). Les hommes qui ont écrit l'histoire de ces trois années majeures demeuraient pour une partie d'entre eux méconnus. Depuis le Dictionnaire des Conventionnels de Kuscinski (1916), oeuvre remarquable, mais inachevée et posthume, aucun travail d'ampleur n'avait permis d'examiner leurs parcours. Ces dernières années, les publications du Dictionnaire, des Constituants (1991), puis du Dictionnaire des Législateurs (2007), sous la direction d'Edna Lemay, rendaient cette lacune plus visible encore. C'est pour la combler que ce Dictionnaire des Conventionnels, élaboré principalement par une cinquantaine d'auteurs, a été conçu dans le cadre d'un projet financé par l'Agence nationale de la recherche ; il retrace le parcours politique de ces fondateurs de la Première République, leurs missions dans les départements ou auprès des armées, leur travail dans les comités, leurs prises de position, leurs conflits et parfois leurs décès tragiques, en mettant les années 1792-1795 en perspective, par la présentation de leur cheminement, avant et après la Convention.

04/2022

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Philosophie

Le calcul des langues. Distyle

Texte énigmatique et entièrement inédit, Le Calcul des langues marque la première tentative de Jacques Derrida d'écrire un livre en deux colonnes. Annoncé comme "à paraître" sur la quatrième de couverture de l'Archéologie du frivole (1973) mais jamais publié du vivant de l'auteur, le tapuscrit de ce projet inachevé fut retrouvé chez Derrida après son décès. La publication posthume de ce texte fort original met au jour un véritable laboratoire typographique où, avant l'écriture de l'un de ses textes les plus célèbres, Glas (1974), Derrida ose couper la page en deux en vue de repenser la relation entre philosophie et écriture. Poursuivant une réflexion sur les sciences du langage au XVIIIe siècle entamée avec De la grammatologie (1967), Derrida propose ici une lecture en partie double de L'Art d'écrire de Condillac. Mais à la différence de Glas, dont les deux colonnes confrontent un philosophe (Hegel) à un auteur littéraire (Genet), Le Calcul des langues confronte Condillac à lui-même. Si la colonne de gauche propose une exégèse plutôt conventionnelle et méthodologique de L'Art d'écrire, celle de droite divague sans cesse, multipliant les digressions en direction de Freud et d'autres penseurs, à la recherche d'un plaisir de l'écriture qui échapperait à la philosophie. Lecture de Condillac en deux colonnes, donc, mais aussi en " deux styles " comme l'indique le sous-titre ("Distyle"), cet ouvrage tout à fait singulier dans le corpus derridien donne à lire l'une des plus belles expérimentations de l'écriture déconstructrice.

06/2020

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Littérature française

Les Rêveries du Promeneur Solitaire

Après les "Confessions" et "Rousseau juge de Jean-Jacques", le philosophe rédige entre 1776 et 1778 ces "Rêveries d'un promeneur solitaire" avant de finir ses jours chez René-Louis de Girardin au château d'Ermenonville. Ebauchées au jour le jour sur des cartes à jouer avant d'être composées et structurées en dix "promenades" – la dernière restant inachevée –, elles ne furent publiées de façon posthume qu'en 1782, à Genève, par trois amis de l'auteur. Les dix "Rêveries" sont autant d'introspections après un épisode intensément paranoïaque et solitaire de la vie de J.-J. Rousseau. Autobiographiques, elles relatent les principaux moments de son existence sur terre, entre autres son séjour heureux au lac de Bienne, ses travaux botaniques, ses rencontres marquantes, l'abandon de ses enfants, tout en méditant sur des questions philosophiques fondamentales : l'être, la souffrance, la mort, l'amour, le bonheur, la nature, la morale, la religion, la société, la misanthropie,... Pressentant sa mort prochaine, l'auteur du "Contrat social" et de la "Nouvelle Héloïse" y médite sur la vie en se promenant, en herborisant et en contemplant la nature, ne trouvant que dans la rêverie sa seule consolation efficace. Véritable chant intérieur, "Les Rêveries du promeneur solitaire" ont influencé de nombreux grands penseurs et écrivains, de Goethe à Chateaubriand en passant par Victor Hugo, George Sand, Lamartine et tous les poètes romantiques. De toutes les oeuvres de Jean-Jacques Rousseau, c'est sans doute celle qui reste aujourd'hui la plus proche de nous.

01/2006