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Actualité et médias

Canal Sarkozy. Le président et la télévision deux ans d'histoires secrètes

Nicolas Sarkozy a-t-il fait licencier Patrick Poivre d'Arvor ? A-t-il installé Laurence Ferrari aux commandes du 20 heures de TF1 et favorisé l'embauche de Patrick Sabatier sur France 2 ? Comment le président a-t-il révolutionné le service public en supprimant la publicité sur France Télévisions et en imposant la nomination de son P-DG en Conseil des ministres ? Pourquoi déteste-t-il autant les Guignols de Canal + ? Communiquant compulsif, le chef de l'Etat vit son mandat comme un feuilleton télé en occupant le terrain. Il connaît parfaitement la télévision. Il en a fait depuis plus de trente ans le socle de sa carrière politique. Résultat, jamais sous la Ve République un président ne s'est autant intéressé au petit écran. Jamais il n'a suscité tant de soupçons. Logiquement, il a fait de la réforme de France Télévisions l'un des chantiers majeurs de son quinquennat. Ami des patrons des groupes privés concurrents du service public, tels Martin Bouygues ou Vincent Bolloré, il est pourtant suspecté de mener une politique audiovisuelle à leur profit. " C'est un vrai passionné, un enfant de la télé ", assurent ses proches. Un directeur des programmes aussi. Car Nicolas Sarkozy, révèle ce livre au terme d'une enquête fouillée, ne se prive pas de donner son avis sur les émissions et les hommes qu'il veut voir à l'antenne. Au point que les animateurs insatisfaits le sollicitent, se pressant discrètement, le samedi matin, à l'Elysée, transformé en bureau des pleurs, pour quémander un coup de pouce, une faveur : PPDA, Daniela Lumbroso, Françoise Laborde, Karl Zéro... Mais il y en a un pour lequel se bat vraiment le chef de l'Etat : David Hallyday, le fils de son ami Johnny, qui lui aussi aimerait avoir son émission sur France Télévisions. Canal Sarkozy, une plongée dans les histoires secrètes de la télévision française.

05/2009

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Pléiades

Middlemarch. Précédé de Le Moulin sur la Floss

Middlemarch (1871-1872) est le plus grand roman victorien, et aux yeux de certains le meilleur roman de langue anglaise, toutes époques confondues. Quête de la vérité menée de plusieurs points de vue, le livre ne saurait être réduit au destin de Dorothea Brooke, jeune fille altruiste et utopiste qui épouse un érudit desséché. Autour du couple gravitent de nombreux personnages, assujettis à des liens familiaux, conjugaux, de voisinage, d'intérêts. George Eliot entrelace les destins individuels, ménage des rebondissements dignes d'un feuilleton, sans jamais céder à la facilité : sa peinture psychologique est de la plus grande finesse lorsqu'elle décrit les désirs et les tragédies de ceux dont les vies s'entremêlent sur la trame d'une même étoffe. Son acuité peut se parer d'ironie, sans que jamais s'étiole la sympathie qu'elle éprouve pour ses créatures confrontées à la défaite de leurs aspirations. Les événements se déroulent dans l'Angleterre provinciale des années 1830, mais ce "plaidoyer pour la beauté des vies ordinaires" (Mona Ozouf) a pour sujet les passions humaines, qui sont sans âge. Middlemarch est ici précédé du chef-d'oeuvre de la première période de George Eliot, Le Moulin sur la Floss (1860). Eliot, née Mary Anne Evans, a mis beaucoup d'elle-même dans le personnage de Maggie Tulliver, petite fille turbulente à la nature exaltée, passionnée par les livres, "aussi affamée de savoir qu'elle l'est d'amour" (M. Ozouf). Proust avouait avoir pleuré à la lecture de ce roman du paradis perdu de l'enfance. Maggie sera victime de l'ostracisme social - comme sa créatrice, qui vécut vingt-cinq ans avec un homme qui n'était pas son mari et chercha, à travers une oeuvre littéraire liant l'intellect aux sentiments, à obtenir cette respectabilité chère aux victoriens. A sa mort, en 1880, elle fut célébrée comme "le plus grand romancier anglais contemporain" . On ne lui permit pourtant pas d'être enterrée, comme l'avait été Dickens, dans le "Coin des poètes" de l'abbaye de Westminster.

09/2020

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Critique littéraire

Théophile Gautier

Théophile Gautier (1811-1872) est le personnage le plus flamboyant de l'histoire littéraire du XIXe siècle. Le gilet rouge qu'il portait lors de la bataille d'Hernani suffit à le rendre célèbre en une soirée. Puis, à vingt-quatre ans, son roman Mademoiselle de Maupin, fut considéré comme un événement par toute une génération. Prodigieusement doué, il aborda tous les genres et collectionna les succès tout au long de sa vie. Son premier ballet, Giselle, se révéla la plus grande réussite de toute l'histoire de la danse. Ses récits de voyage en firent le maître d'un genre à la mode. Le Roman de la momie et Le Capitaine Fracasse ravirent des générations de lecteurs. Mais, pour ses amis, il était d'abord un poète ; Baudelaire lui dédia Les Fleurs du Mal - on connaît la dédicace fameuse : " Au poète impeccable, au parfait magicien ès lettres françaises... ", et Flaubert disait : " On reconnaîtra plus tard que c'était un grand poète. " Le feuilleton du lundi de Théophile Gautier (d'abord dans la Presse, puis dans le Moniteur) fit de lui, pendant plus de trente ans, le critique dramatique et artistique le plus courtisé et le plus redouté de Paris. À cela s'ajoutait un réseau d'influence, car ses amis étaient innombrables. Mais il considérait son travail de journaliste, qui était à la fois son gagne-pain et la source d'un pouvoir considérable sur les arts et les lettres, comme une servitude qui le détournait de son œuvre de poète - cela ne l'empêcha pourtant pas de composer Émaux et Camées. De l'avis des Goncourt sa parole était un enchantement : ses tirades improvisées faisaient la joie des invités de la Présidente, de la princesse Mathilde ou de la Païva, et sa séduction lui valut de nombreuses aventures féminines. C'est une existence d'une richesse exceptionnelle que relate avec minutie et brio Gérard de Senneville.

10/2004

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Littérature étrangère

Funny girl

Dans les Swinging Sixties la nation tout entière est sous le charme de Sophie Straw, la nouvelle star de la comédie à succès de la BBC. Ca tombe bien, cette ancienne Miss Blackpool n'a qu'une ambition dans la vie : faire rire les gens. En studio comme à l'écran, l'équipe du feuilleton vit de grands moments. Les scénaristes, pour qui le genre comique est une religion, cachent tous deux un secret. Pur produit d'Oxbridge, le producteur est dévoué corps et âme à l'équipe en général et à Sophie en particulier. Quant à Clive, le premier rôle masculin, il a la tenace intuition que ce n'est qu'une parenthèse dans sa carrière. Lorsque la fiction rejoint la réalité de trop près et que le scénario épouse les péripéties de la vie, chacun doit faire un choix. Continuer ou changer de chaîne ? Une défense et illustration de la pop culture et du divertissement, pleine de fous rires et de tendresse. Traduit de l'anglais par Christine Barbaste»Hornby est une des voix les plus drôles et les plus subtiles de la fiction contemporaine.» Chicago Tribune»Hornby est un écrivain qui ose tout, à la fois l'humour, l'intelligence et la générosité.» The New York Times Book Review»Son roman le plus ambitieux.» The Times»Un roman poignant et plein d'esprit sur la comédie, les classes, les mutations sociales sans doute son meilleur.» The Irish Times»Une défense sincère et une illustration réussie de ce que le divertissement populaire peut accomplir.»The Daily Telegraph»Une lettre d'amour à la révolution culturelle de la TV des années 1960 et à quelques-uns des auteurs préférés deHornby. Funny Girl est son roman le plus lumineux.» Metro»Sujet oblige, ce roman est plein de fous rires mais aussi plus profond qu'il n'y paraît.» The New York Times»Funny Girl ricoche allègrement, tel un caillou sur l'eau. Impossible à lâcher.» Newsweek.

08/2015

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Littérature française

L'ÉTONNANTE AVENTURE DE LA MISSION BARSAC. Tome 2

L'Etonnante Aventure de la mission Barsac est un roman publié en 1919 sous le nom de Jules Verne, mais écrit par son fils Michel Verne à partir d'un manuscrit de son père nommé Voyage d'études. Les illustrations du livre sont de George Roux. L'oeuvre paraît sous forme de feuilleton, puis est éditée en volume en 1919, après la mort de Jules Verne. Le roman raconte une expédition en Afrique dans la boucle du fleuve Niger Personnages Amédée Florence : journaliste et narrateur du récit. M. Poncin, obsédé par les statistiques : "Dans la boucle du Niger, il y a une moyenne de 9 millièmes de caïman [... ] par mètre courant de rivière". Le député Barsac : homme politique, idéaliste, avec des discours pompeux, voire un peu soporifiques. Initialement, Jules Verne voulait choisir comme titre du livre "Voyage d'étude" , mais le roman a finalement pris un titre beaucoup plus accrocheur dont ce personnage secondaire est éponyme. Baudrières : son contraire quant aux idées, avec les mêmes défauts. M. de Saint-Bérain : distrait, passionné de pêche à la ligne ; ses rapports avec sa nièce évoquent les personnages des deux oncles dans Le Rayon vert. Jane Buxton : séduisante jeune fille, intelligente et décidée, c'est le pivot autour duquel toute l'action du roman tourne ; son corsage lui permet de camoufler un couteau. M. Châtonnay : médecin, amateur de citations malheureusement peu pertinentes. Le capitaine Marcenay : il est amoureux, mais il obéit aux ordres même s'il a un doute sur leur authenticité et si cela laisse sa bien-aimée sans protection. Marcel Camaret : personnage de savant fou génial, naïf, distrait, mais aussi atteint d'un début de folie des grandeurs. Harry Killer : gangster alcoolique, tyran de Blackland qui manipule Marcel Camaret. Malik et Tongané : couple de fidèles serviteurs noirs ; on retrouve ce genre de personnages stéréotypés dans d'autres romans de Jules Verne (Nord contre Sud, L'Ile mystérieuse). Lewis Buxton : banquier, frère de Jane Buxton.

01/2023

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Poches Littérature internation

L'Ile du Cundeamor

Si vous n'aimez ni la mer, ni la montagne, ni la campagne, ça tombe bien : l'Ile du Cundeamor ne se passe nulle part. Si, malgré la mode de la world-littérature, vous résistez à vous apitoyer consciencieusement sur le sort de ces bons sauvages crevant de faim, de guerre, de dictature ou d'acculturation, ça tombe encore mieux : voilà un Cubain de l'exil pour qui l'exil est matière à poétique plutôt qu'à bons sentiments. [...] Cette île mystérieuse où la tante Ulalume règne sur un panier de crabes-malfrats [...] se situe [...] théoriquement au large de Miami Beach. Outre qu'il utilise à peu près toutes les situations narratives imaginables (jusqu'à se déposséder de son livre, dont on apprendra in extremis quel en est l'auteur !), [Vazquez-Diaz] mélange tous les genres, avec une préférence marquée pour le feuilleton mélo. De temps en temps les personnages se mettent à parler aussi comme des livres, d'histoire ou de médecine [...]. Enfin, Vazquez-Diaz se joue des clichés de la littérature sud-américaine, en rajoute dans l'érotico-moite et la plante grasse. Mais s'il n'est dans l'Île du Cundeamor finalement question que d'amours, de cocufiages, de meurtres et de roses couleur de sang, le tout dans un style à faire pâlir d'envie une pub pour les infusions saveurs du soir, c'est que le cul et la politique sont ici inséparables : " Tout le monde m'a trahie ", résume dès le début Betty Boop, désignant les cibles du livres : " Fidel Castro, Kennedy, mes amants. " (Éric Loret, Purée de Morue, Libération, 13 novembre 1997.) L'écriture de Vazquez-Diaz, précise et désinvolte, solennelle et comique, élaborée et quotidienne, réussit à tirer d'éléments disparates une conclusion diaphane : le rêve de tous les Cubains, qu'ils copient de l'intérieur ou en exil, n'est autre que Cuba elle-même. (Ramon Chao, Le Monde, 10 avril 1998.)

11/2005

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 4, La guerre et la Commune (1870-1871)

Cette nouvelle édition des ? oeuvres complètes de Zola est originale à un double titre : - elle est la première du genre à adopter un dispositif chronologique, en vingt brèves périodes, de 1858, date de l'arrivée du jeune Emile Zola à Paris, à 1902, date de sa mort. On suivra ainsi, de volume en volume, l'évolution de sa carrière et de son ouvre, et leur relation à l'histoire contemporaine. Ces coupes successives dans le temps ont également le mérite de mettre en évidence les connexions mutuelles des oeuvres par delà la diversité de leurs contenus et de leurs formes ; - elle réunit, pour la présentation et le commentaire historique et critique des couvres, les meilleurs connaisseurs de Zola et de son couvre. Après une introduction générale, chaque couvre fait l'objet d'une notice. Dans chaque volume, on trouve d'abord les couvres narratives (romans, contes et nouvelles), puis le théâtre, les chroniques, les couvres critiques et la correspondance. Avec La Fortune des Rougon, qui ouvre ce volume, débute l'aventure des Rougon-Macquart. Elle durera vingt-cinq ans. Pour l'heure, cependant, le romancier se heurte aux traverses de l'histoire. La guerre de 1870, qui interrompt la publication du feuilleton, le contraint à abandonner Paris et à s'improviser patron de presse à Marseille, puis chroniqueur parlementaire à Bordeaux. Son nouveau gagne-pain l'entraînera jusqu'à Versailles et lui fera vivre en direct toute la Commune. On trouvera donc ici les Ecrits de Marseille, les Lettres de Bordeaux et les Lettres de Versailles, mais aussi les Lettres de Paris, la chronique inédite des événements jusqu'à la semaine sanglante . Patricia Carles et Béatrice Desgranges, du Centre d'études sur Zola et le naturalisme, ont publié maints ouvrages ou articles sur Les Rougon-Macquart et le naturalisme. Auteurs du Cd-rom Le Musée Imaginaire d'Emile Zola, elles proposent sur le Web une édition hypermédia des Ecrits sur l'art.

01/2000

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Littérature française

Les mystères de Paris Tome 3 : L'île du ravageur

" Tout le monde a dévoré Les Mystères de Paris, même les gens qui ne savent pas lire. " Théophile Gautier La célèbre fresque d'Eugène Sue, enfin en format poche ! Les Mystères de Paris ont été publiés en feuilleton dans Le Journal des Débats entre juin 1842 et octobre 1843. Cette fresque touche à des sujets tabous quasiment jamais décris dans la littérature jusqu'alors : le peuple et la misère, la noirceur de la société de l'époque, sa brutalité, sa violence ce qui donne au roman une portée sociale forte qui aura des répercutions dans toute la société de l'époque. Car, comme le dira Théophile Gautier " Tout le monde a dévoré Les Mystères de Paris, même les gens qui ne savent pas lire. " En effet, c'est une saga à la portée universelle qui sera suivie par toutes les couches sociales. Des plus populaires aux plus bourgeois, les lecteurs se passionneront pour cette épopée. C'est également une peinture de la ville de Paris, personnage à part entière, de ses habitants campés par des héros aux noms évocateurs et inoubliables : La Goualeuse, la Chouette, Rigolette, Bras-Rouge... Rodolphe est le héros par excellence, prince qui défend les opprimés, d'autres connaissent la rédemption comme Le Chourineur, ancien bagnard qui se rachètera par ses bonnes actions, d'autres encore représentent le Mal par excellence, comme le notaire véreux Jacques Ferrand. Tous cohabitent, tentent de survivre ou de faire fortune, avec plus ou moins de succès et d'honnêteté. Roman social et roman d'aventures, le texte d'Eugène Sue est à la fois sombre et lumineux, souvent très rythmé et avec des touches d'humour. Les Mystères de Paris d'Eugène Sue, succès phénoménal du XIXe siècle, n'ont hélas pas connu la même postérité que les oeuvres de certains de ses contemporains, auxquels il aura pourtant ouvert la voie, comme Hugo qui publiera quelques années plus tard Les Misérables. Il est temps d'y remédier !

11/2023

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Littérature française

Les mystères de Paris Tome 4 : La prison de la force

" Tout le monde a dévoré Les Mystères de Paris, même les gens qui ne savent pas lire. " Théophile Gautier La célèbre fresque d'Eugène Sue, enfin en format poche ! Les Mystères de Paris ont été publiés en feuilleton dans Le Journal des Débats entre juin 1842 et octobre 1843. Cette fresque touche à des sujets tabous quasiment jamais décris dans la littérature jusqu'alors : le peuple et la misère, la noirceur de la société de l'époque, sa brutalité, sa violence ce qui donne au roman une portée sociale forte qui aura des répercutions dans toute la société de l'époque. Car, comme le dira Théophile Gautier " Tout le monde a dévoré Les Mystères de Paris, même les gens qui ne savent pas lire. " En effet, c'est une saga à la portée universelle qui sera suivie par toutes les couches sociales. Des plus populaires aux plus bourgeois, les lecteurs se passionneront pour cette épopée. C'est également une peinture de la ville de Paris, personnage à part entière, de ses habitants campés par des héros aux noms évocateurs et inoubliables : La Goualeuse, la Chouette, Rigolette, Bras-Rouge... Rodolphe est le héros par excellence, prince qui défend les opprimés, d'autres connaissent la rédemption comme Le Chourineur, ancien bagnard qui se rachètera par ses bonnes actions, d'autres encore représentent le Mal par excellence, comme le notaire véreux Jacques Ferrand. Tous cohabitent, tentent de survivre ou de faire fortune, avec plus ou moins de succès et d'honnêteté. Roman social et roman d'aventures, le texte d'Eugène Sue est à la fois sombre et lumineux, souvent très rythmé et avec des touches d'humour. Les Mystères de Paris d'Eugène Sue, succès phénoménal du XIXe siècle, n'ont hélas pas connu la même postérité que les oeuvres de certains de ses contemporains, auxquels il aura pourtant ouvert la voie, comme Hugo qui publiera quelques années plus tard Les Misérables. Il est temps d'y remédier !

11/2023

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Science-fiction

La carte du temps

A Londres, en 1896, l’agence de voyages dans le temps Murray propose au public « las de voyager dans l’espace » de voyager « dans la quatrième dimension », précisément en l’an 2000. L’écrivain H G Wells, auteur de La Machine à remonter le temps, doute pourtant de la réalité d’un tel voyage, car il pense qu’on ne peut pas changer le passé. Andrew Harrington, jeune homme de bonne famille éperdument amoureux de Marie Kelly, la dernière prostituée assassinée par le sinistre Jack l’Eventreur, voit là une façon d’éviter ce crime odieux et se lance dans l’aventure, tandis que la jeune Claire se rêve un avenir passionné et échange de son côté une correspondance avec Derek, un homme du XXe siècle...Roman historique et de science-fiction, histoire romantique sur le modèle des romans-feuilletons du XIXe siècle, le livre de Félix J Palma est avant tout un roman d’aventures dans le Londres de H G Wells sur les chausse-trappes du temps et les pouvoirs de l’écriture. Au hasard des pages, on croisera les figures de Bram Stocker, Henry James et Jules Verne, mais aussi Elephant man ou Darwin. L’auteur ne recule devant aucun tour de force narratif. Il nous conduit jusqu’au paradoxe ultime du voyage dans le temps : que se passerait-il si l’on pouvait changer le cours des événements ? Et de la vie même ? Bientôt l’écrivain Wells, inventeur de The Time Machine, pourra converser avec celui qu’il serait devenu s’il avait fait d’autres choix, saisi d’autres opportunités. Vertigineux…

02/2011

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Histoire de France

L'affaire Dreyfus. Dynamique, lectures, empreinte

L'arrestation en octobre 1894 d'un officier d'artillerie israélite, le capitaine Alfred Dreyfus, est le point de départ de ce qui sera nommé l'Affaire. Dans une France où le prestige de l'armée est immense, nourri par la force du sentiment national, le traumatisme de 1871 et les premiers pas de l'alliance de la République avec la Russie du tsar, la presse en plein essor s'empare de cette histoire d'espionnage. Les péripéties, faites de rebondissements, de coups de théâtre et de manoeuvres souterraines, semblent écrites par un auteur de ces romans-feuilletons dont l'époque est avide. Elles passionnent une opinion publique frappée par la force des interventions des intellectuels et des politiques, Zola, Clemenceau, Jaurès, ou encore Barrès dans le camp opposé. Le récit foisonnant de la condamnation et de la réhabilitation d'un innocent, sans cesse précisé par les recherches des historiens, garde tout son intérêt. Au-delà, l'Affaire éclaire les ressorts et les contradictions de la société française de la Belle Epoque. Elle amène à saisir les logiques qui poussent des acteurs individuels ou collectifs, des institutions ou des groupements informels, à rester en retrait ou à intervenir, de multiples manières, pour ou contre la révision du procès d'un officier jusqu'alors inconnu. Elle conduit à s'interroger sur leurs motivations politiques, religieuses et idéologiques. L'affaire Dreyfus enfin laisse une trace après la réhabilitation de sa principale victime. La mémoire de l'Affaire, de la Grande Guerre aux événements d'Algérie est complexe, contrastée, parfois difficile à saisir. Elle constitue un autre riche objet d'analyse.

11/2017

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Littérature française (poches)

Les oeuvres complètes de Sally Mara

" C'est pour les Éditions du Scorpion que Raymond Queneau écrivit On est toujours trop bon avec les femmes qu'il signa Sally Mara. La recette était celle qui assurait le succès des feuilletons du journal Samedi soir : des romans exotiques, actifs et un tantinet soit peu coquins. Contrairement à Boris Vian pour J'irai cracher sur vos tombes, Queneau choisit la parodie et prend ses distances avec le genre ; son Irlande en révolution est de fantaisie et ses révolutionnaires, comme en témoigne leur cri de guerre, Finnegans wake !, sortent tout droit de la république des Lettres ; ce qui ne les empêche pas de boire force ouisquis et de tirer d'innombrables coups. Dans le Journal intime, paru ensuite, la quantité de cadavres est considérablement moins importante (la quantité de coups aussi) mais le texte est notablement plus pervers et partant plus coquin. Queneau y fait la preuve de son goût pour la liberté et les langues difficiles et s'exerce à peindre de l'intérieur une pucelle délurée montée en graine qui pourrait bien être une grande sœur de Zazie. Profitant de l'édition des Œuvres complètes de 1962, Queneau a rassemblé sous le titre de Sally plus intime quelques " foutaises " auparavant parues dans Temps mêlés. Sur le solide terreau des plus robustes calembours on y voit pousser ici et là de merveilleuses petites fleurs bleues. " Paul Fournel. On est toujours trop bon avec les femmes a été publié pour la première fois en 1947 ; Journal intime en 1950. L'ensemble a été réuni pour la première fois en 1962 par Raymond Queneau.

11/2003

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Suspense

Le mystère de Kerjonc

Messire Médéric de Brenne, gentilhomme breton, accueille un soir dans son manoir du petit Kerjonc un voyageur chargé d'une importante mission pour le roi de France Louis XII, époux de la célèbre duchesse Anne de Bretagne. Ce messager est aussi chargé d'un coffret rempli de louis d'or destiné à l'armée royale. Mais au cours de la nuit, le trésor disparaît mystérieusement. Tout accuse Médéric de Brenne, pourtant, celui-ci n'a de cesse de clamer son innocence. Dès lors, une série de vols et de larcins sont commis à proximité de Kerjonc. L'honneur et la réputation de messire Médéric sont ternis. Quelques années plus tard, messire de Brenne se voit confier l'éducation d'une de ses cousines orpheline, la petite Renée, tandis que la petite Bathilde s'installe au château du grand Kerjonc et y fait régner un grand tumulte par ses farces et ses espiègleries. Les deux jeunes filles s'amusent, courent, explorent... Le mystère de Kerjonc est-il enfin en voie d'être résolu ? AUTEURE Amélie Juliette Milan est née à Vierzon le 6 janvier 1872 et décédée en 1932. Son style se situe entre Charles Dickens et la comtesse de Ségur. Sa soeur, Berthe, avec qui elle a vécu toute sa vie, était peintre et illustrait parfois ses oeuvres. Très catholiques, elles oeuvrèrent comme infirmières en hôpital militaire pendant la Première Guerre mondiale. Son premier roman paraît à ses 30 ans. Suivront une vingtaine, la plupart publiés comme feuilletons dans Les Veillées des Chaumières, publication périodique des Editions Gautier et Languereau, qui deviendront la fameuse collection Bibliothèque de Suzette

11/2023

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Critique littéraire

Correspondance 1920-1946. "Y a-t-il quelque chose qui nous importe plus que la vérité ?"

Jean-Richard Bloch et Jean Paulhan ont 36 ans l'un et l'autre en 1920, quand commence leur correspondance. Fondateur en 1910 de L'Effort libre, Bloch est alors sous contrat avec les éditions de la NRF, où ont paru Lévy en 1912 et ... Et Cie en 1917. De son côté, Jean Paulhan, qui a publié à compte d'auteur en 1917 Le Guerrier appliqué, est le dévoué secrétaire de Jacques Rivière, directeur de La NRF depuis 1919. Leur échange va croissant jusqu'en 1932, année de parution du roman de Bloch, Sybilla, dédié à Paulhan, devenu rédacteur en chef de La NRF. Celui-ci, qui s'était montré "déçu" en 1925 de n'avoir pas retrouvé, dans La Nuit kurde et Sur un cargo, "le sévère, l'incorruptible Jean-Richard Bloch", tente alors de lier avec l'écrivain un complexe dialogue sur le pouvoir des mots : "Là où il y a pouvoir, il n'y a pas mots, et là où il y a mots, il n'y a pas pouvoir." Mais Bloch est requis par ses engagement politiques - participation au premier Congrès des Ecrivains soviétiques (1934), organisation du Congrès des Ecrivains pour la Défense de la Culture (1935), voyage à Madrid (1936) - cependant que Paulhan, conseiller municipal Front populaire à Chatenay-Malabry, orchestre dans les pages de La NRF une vive politisation des débats. Puis Bloch accepte de diriger avec Aragon le quotidien communiste Ce soir, dont le premier numéro sort le 1er mars 1937. Au lendemain du pacte germano-soviétique conclu en 1939 à Moscou, l'"embarras" entre Jean-Richard Bloch et Jean Paulhan est à son comble, et le sabordage de la revue Europe, que Bloch aurait eu l'intention de "reprendre", achève de distendre leur conversation. Bloch constate alors que "l'Europe, la guerre, les hommes de la politique ont emmêlé leurs fuseaux". Après l'offensive allemande du 10 mai 1940, ces différends paraissent "dépassés" à Jean Paulhan au profit de la seule fraternité d'armes et, bientôt, de l'entrée en Résistance. A la veille du départ de Bloch pour Moscou, Paulhan cherche une dernière fois le dialogue - qui passe toujours à ses yeux par les "questions langagières" - en lui adressant, le 22 février 1941, le début de ses Fleurs de Tarbes. Intellectuels et hommes de revue s'il en fut jamais, Jean-Richard Bloch et Jean Paulhan, écrivains l'un et l'autre, se sont connus, estimés et liés d'une amitié qui ne pouvait être qu'ombrageuse, en raison de leurs relations respectives à la politique. Leur entente, et la possibilité même de cet échange de lettres, supposait cette différence entre eux, et une façon de pleinement l'assumer.

01/2015

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Actualité et médias

L'engagement

Ce voyage intérieur raconte une expérience d'accession au pouvoir jusqu'à son abandon, nous en faisant vivre et partager les espérances et les échecs. Un récit intime et sentimental qui passe de l'enthousiasme au doute, de l'inquiétude au conflit. La dimension humaine de l'action politique nous fait découvrir la difficulté d'agir, de concrétiser, d'exercer sa volonté au fil de dossiers qui deviennent ici des feuilletons, des imbroglios, parfois des romans noirs Arnaud Montebourg est à la fois un homme sincèrement engagé dans l'action et un narrateur toujours sur le fil du doute. Les portraits qu'il dresse sont cruels et joyeux, sa peinture des situations rocambolesque, parfois trépidante, ses confessions troublantes de vérité sur ce monde des puissants qu'il faut pourtant bien contrôler, diriger et conduire. Le " démondialisateur " raconte de l'intérieur la fermeture des hauts fourneaux de Florange, la quasi-faillite de Peugeot, la vente à la découpe d'Alstom aux Américains par une poignée de dirigeants... Il se bat contre la technostructure, observe la faiblesse des individus confrontés aux rapports de force des sommets internationaux. Il assiste à la naissance du Macronisme dans le ventre de François Hollande, à l'effondrement d'un quinquennat perdu, engage la bataille de la marinière Made in France pour une reconquête industrielle, affronte le mur de l'austérité de l'Union Européenne, jusqu'à la confrontation dans le coeur du collège gouvernemental, menant à la rupture. Son retour à la vie au milieu des abeilles est comme un retour à la terre lointaine d'une sincérité retrouvée. Ce livre est le récit d'une ligne de vie brisée par les circonstances, mais une ligne de vie une et indivisible, dans la force intime de sa cohérence.

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Histoire de France

Il est minuit, Madame la Marechale. Souvenirs de l'épopée en Auvergne (Opme 1940 - Riom 1943) du Général Jean de Lattre de Tassigny, Maréchal de France

"Il est minuit, Madame la Maréchale" : Le titre sonne déjà comme une énigme. Serions-nous en présence d'un roman policier ? Mais qui est donc cette dame ? Allons-nous plutôt vers un récit ancré dans l'Histoire ? Le nom d'Opme, petit village gaulois en lisière du plateau de Gergovie, évoque par analogie, le Maréchal Jean de Lattre de Tassigny. Il ne s'agit pas, cependant, d'une biographie supplémentaire du chef de la Première Armée. Philippe Durin s'est, en quelque sorte, lancé dans une chanson de geste contemporaine d'un chevalier des temps modernes. Il veut être le témoin de l'épopée auvergnate du Maréchal en laissant ainsi une trace écrite ; mémoire d'un épisode dans la vie du militaire. Il s'attaque à un sujet sensible, polémique et très peu connu. L'auteur a enquêté et réalisé un long travail d'investigation pour reconstituer le puzzle du "Serment du château d'Opme". Il tente de lever le voile sur ce pan d'histoire en racontant une série d'anecdotes aux éclairages profondément humains, s'encadrant dans le quotidien, teintée d'humour malicieux. Nous feuilletons plutôt un album de souvenirs reconstitués à l'aide, notamment, de témoins aborigènes. Quelque chose, en fait, d'assez indéfinissable, entre le devoir de mémoire sans grandiloquence et sans la lourdeur d'une charge mémorielle excessive. Tel est le rôle de la "Petite Histoire" racontée avec des fragments de vie comme par exemple la fête de Noël 1940. Moisson de témoignages recueillis, indifféremment auprès de gens simples ou de personnalités notoires, pour découvrir pas à pas le profil complexe du Maréchal de Lattre de Tassigny. Pari tenu, et je crois réussi, par ce livre de Philippe Durin.

07/2015

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BD jeunesse

Les souvenirs de Mamette Tome 1 : La vie aux champs

Une enfance à la ferme dans les années 1930 Mamette n'a pas toujours eu 80 ans ! Avant d'être la grand-mère gentille et souriante que tout le monde aimerait avoir dans sa famille, elle a été une petite fille, avec un sacré caractère ! C'était il n'y a pas si longtemps, et pourtant ? c'était dans un monde où il n'y avait ni téléphone portable, ni Internet, où l'on écoutait les feuilletons à la radio et où l'on récitait des leçons de morale à l'école ? La préhistoire ! Une époque difficile pour la jeune Marinette que sa mère confie à ses grands-parents, dans la ferme familiale, à la campagne. Entre les moissons d'été et l'élevage des chèvres, elle va se faire de nouveaux amis et rencontrer le futur grand amour de sa vie. Autour d'eux, même si on va bientôt profiter des premiers congés payés, une guerre se prépare... Alors que la série animée Les Souvenirs de Mamette est actuellement diffusée sur M6 et bientôt adaptée en romans poche, les albums de la BD sortent dans un nouveau format cartonnée ! L'occasion de replonger dans l'univers tendre et champêtre de Nob avant la sortie du tome 4, prévue pour novembre 2017. La série événement de M6 : > Diffusion depuis le 2 janvier 2017 > 2 épisodes par jour, à 8h30, du lundi au vendredi > Série d'animation de 52 épisodes de 13 minutes. > Pour les enfants de 6 à 10 ans. Glénat poche accueille Les Souvenirs de Mamette ! - Tome 1 le 7 juin 2017 Chaque titre Glénat Poche reprend l'intégralité d'un épisode et permet de se plonger dans l'univers quotidien de Marinette. Nob est totalement impliqué dans la novélisation de la série de son personnage fétiche et apporte du coup toute sa sensibilité et la finesse de son trait.

04/2017

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Littérature française

Les Grands romans d'Alexandre Dumas Tome 1 : Mémoires d'un médecin. Joseph Balsamo

" Retour à Dumas père " : ce rappel à l'ordre de Ramon Fernandez, publié dans la NRF du 1er décembre 1941, n'a pas été assez entendu. La collections Bouquins a bien voulu rééditer Dumas et pour ce faire, a choisi d'établir à partir de manuscrits, un texte qui n'aurait pas subi les multiples attentats des directeurs de feuilletons et des imprimeurs (lectures erronées, standardisation de l'écriture, censure, etc.). A ne pas vouloir relire ses épreuves, Dumas a connu le risque d'être défiguré. Rééditer Dumas signifiait aussi adapter à l'œuvre un appareil critique qui ne trahirait pas son rythme essentiel. Aussi fallait-il une annotation légère, contrebalancée par un Dictionnaire qui recense les multiples personnages que Dumas a inventés ou qu'il a empruntés plus volontiers à l'Histoire, depuis l'Antiquité jusqu'à ses propres contemporains. Joseph Balsamo s'ouvre le 6 mai 1770. Le Grand Cophte, Joseph Balasmo, trace le dessein de la société des Illuminés : abattre la monarchie en commençant par la plus fragile, la monarchie française. On participe, avec Althotas, à des scènes de magie des sacrifices humains ; on comptait à l'amour d'un jeune philosophe en herbe pour la belle et inaccessible Andrée de Taverney ; on suit les intrigues de la Du Barry et du duc de Richelieu, toujours prêt à satisfaire les appétits de luxure de Louis XV ; on assiste à l'accession au trône de Louis XVI et à l'ascension de Marie-Antoinette qui n'a pas la retenue d'une reine quand un cœur enflammé se jette à ses pieds. Claude Schopp. Joseph Balsamo se poursuit par Le Collier de la reine et Ange Pitou (1 vol.), La comtesse de Charny et Le Chevalier de Maison-Rouge (1 vol.).

12/1990

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Littérature étrangère

Eva Luna

Elle s'appelle Eva, qui veut dire vie, sa mère ayant voulu qu'elle y morde à belles dents; Eva Luna, parce qu'elle fut conçue par un Indien de la tribu des Fils de la Lune piqué par un aspic, que sa mère arracha à l'agonie en lui faisant l'amour. Petite bonniche rebelle et émerveillée, écoutant aux portes et abreuvée de feuilletons radiophoniques, elle a le don d'inventer des histoires rocambolesques, improbables, renversantes, drôles et dramatiques comme la vie même, ce qui lui vaudra plus tard de sortir de la misère, de la servitude et de l'anonymat. Entre-temps, son destin aura croisé celui de dizaines de personnages plus hauts en couleur les uns que les autres -sa marraine, qui donnera le jour à un monstre à deux têtes, l'une blanche et l'autre noire; grand-mère Elvira, qui couche dans son cercueil et sera sauvée par cette arche de fortune lors d'une inondation catastrophique; la Madame, puissante maquerelle de la capitale, et Mimi, travesti promu star de la télévision nationale; Huberto Naranjo, gosse de la rue qui grandira dans les maquis de la guérilla; oncle Rupert et tante Burgel, aubergistes et fabricants de pendules à coucous dans un village danubien au coeur des montagnes tropicales; leurs filles dodues à ravir et voluptueuses à souhait; et un didacteur, un tortionnaire au gardénia à la boutonnière, un commerçant moyen-oriental au coeur tendre et aux caresses savantes, sa femme Zulema, vaincue par la fatigue de vivre, un gros journaliste sagace et épicurien, un ministre déféquant sur une chaise percée tendue de velours épiscopal...-, sans oublier Rolf en qui Eva reconnaîtra l'homme de sa vie, puisque à en vivre une, il lui faut bien concevoir que certaines histoires finissent bien.

09/1995

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Actualité et médias

RTL, histoire d'une radio populaire. Du Radio Luxembourg à RTL.fr

La plus ancienne des grandes radios généralistes, en tète des audiences malgré les soubresauts du paysage médiatique, est aussi celle dont l'histoire - mouvementée - demeure la plus méconnue. Radio Luxembourg apparaît en 1933, grâce à un émetteur luxembourgeois, des capitaux français, des programmes européens, et de la publicité rédigée par Robert Desnos ! En mai 1940, la station se voit contrainte de céder son émetteur aux forces du III Reich. Après-guerre, le poste privé triomphe avec Zappy Max, l'Abbé Pierre, Jean Nohain, Geneviève Tabouis, Jean Grandmougin. l'équipe dirigeante impulse une programmation mémorable (La famille Duraton, Reine d'un jour, Quitte ou double, des feuilletons radiophoniques, etc.). Mais la concurrence d'Europe numéro 1 et la télévision bouleversent peu à peu la donne. 1966 : Radio Luxembourg devient RTL, avec un nouvel état-major présidé par l'homme de presse Jean Prouvost. Son directeur, Jean Harran, installe Nienie Grégoire, Léon Zitrone et Anne-Marie Peysson à l'antenne. Des années 1980 à la fin des années 1990, Jacques Rigaud et Philippe Labro réussissent un parcours sans faute. L'éclosion des radios libres n'entrave pas la bonne marche dune station au coeur de la culture de masse. Un effritement de l'audience provoque un accident industriel majeur : le renvoi de Philippe Bouvard, l'animateur des Grosses /êtes, à l'été 2000. Avec la perte de 2 millions d'auditeurs, ces derniers appliquent à la lettre le slogan "RTL, c'est vous" et obtiennent son retour. Aujourd'hui, à la croisée des chemins malgré l'apparition de RTL.fr, ce média négligé des observateurs conserve une audience inégalée dans le temps et continue de façonner des générations d'auditeurs fidèles. Cette histoire sans parti pris explique les ressorts de cette saga aux multiples rebondissements souvent ignorés du public.

12/2010

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Littérature étrangère

Histoire d'un vaurien

Histoires d'un vaurien de Rio de Janeiro est un des chefs-d'oeuvre de la littérature brésilienne. Ecrit et publié en feuilletons dans un journal de Rio de Janeiro en 1952-1953, il est devenu un de ces ouvrages inspirateurs et sans lequel bien des écrivains et personnalités n'auraient pas été possibles ou connues : Machado de Assis, Lima Barreto, Carmen Miranda, Chico Buarque, etc. sont tous disciples de Manuel Antônio de Almeida. Leonardo, le protagoniste de cette Histoire d'un vaurien de Rio de Janeiro, n'a rien de commun avec les héros romantiques de son époque. Il serait né " d'un écrasement de pied et d'un pincement " lors d'un flirt en haute mer ; très tôt il choisi l'oisiveté comme seul mode de vie, créant ainsi le premier personnage si brésilien du malandro : sorte de héros mixte entre Oblomov et un malandrin, roi du hamac, de l'inconvenance, mal élevé, malgré lui... " L'enfant avait un penchant à l'effronterie, et l'indulgence de son parrain aidant, cela en fit un petit impertinent accompli. " On suit ainsi les frasques et péripéties de la vie de Leonardo dans le Rio du début du xixe siècle, résidence du roi, ville métissée, non sans rire et en nous attachant à ce personnage finalement faible, neutre et jouet des uns et des autres. Dans une telle ambiance, cette Histoire avec le ton désinvolte du récit, la saveur piquante des conversations cueillies sur le vif et une foule de personnages robustes et vulgaires pataugeant joyeusement dans la plus tangible des réalités, peuvent sembler le produit d'un autre siècle, d'un autre monde. Un livre pour tous à lire dans son hamac...

03/2017

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Littérature française

Les années clandestines

Après L'extase du prédateur, voici le second volet des aventures de Monsieur. Les années clandestines raconte une des voies possibles que le peuple français aurait pu emprunter en 1789 et dans les années qui ont suivi si les aliénés du pouvoir, politique et économique, ne l'en avaient empêché. "La bourgeoisie savait bien ce qu'elle voulait" , dit Pierre Kropotkine dans son livre de 1909, La grande révolution. Il s'agissait de prendre la place de la monarchie pour asservir à son compte les Français. Les années clandestines, c'est cet instant de suspens où tout peut encore basculer dans une véritable révolution. Le moment où l'anarchie peut exister. Il est question ici de la vraie anarchie, pas de la pitoyable caricature qu'on en livre communément. Alors, Les années clandestines : livre politique ? Oui, absolument. Livre d'espoir ? Oui, même si le récit raconte un échec. Mais, cent fois sur le métier, remets ton ouvrage. Livre subversif ? Oui, certainement, c'est là son but. Livre d'aventure ? Oui, évidemment, héritier qu'il est de la grande époque des romans-feuilletons. Livre érotique ? Oui, sans aucun doute. Erotique comme l'était le Divin Marquis. Livre de libération ? Oui dans la mesure où, au travers dudit érotisme, il s'attaque aux schémas classiques des rôles traditionnellement attribués à l'un et l'autre sexe - loin, bien loin d'un catalogue de fantasmes sexuels. Livre de combat ? Oui, définitivement. Chaque mot a été écrit avec une plume trempée dans la nitroglycérine afin que, s'il en reste quelque chose, il soit toujours aussi dangereux dans l'avenir que lors de son écriture. Dangereux et détesté de tous les pouvoirs. Irrécupérable. A jamais.

05/2023

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Littérature française

Mon île ado Ré

Enfant des années 70, Hervé Tamé grandit à la lueur du petit écran en chérissant tous ses héros de feuilletons, de séries et de dessins animés. Il passe son temps libre dehors, avec Mourad l'Algérien, Abdel le Marocain, Driss le Turc, Jean-Pierre le Vendée... Ensemble, ils jouent dans la gadoue des chantiers du quartier populaire de Mireuil en pleine expansion. Ils s'affrontent entre bandes rivales dans un dédale de matériaux servant à la construction de tours et de barres d'immeubles. L'auteur passe ses vacances d'été à l'Ile de Ré - terre d'accueil des banlieusards rochelais -, sur une propriété privée, un terrain familial qui jouxte le bord de mer. Cette île le voit grandir d'année en année, le séduit, le forge. A chaque rentrée scolaire, c'est pour lui un déchirement de la quitter. Une décennie plus tard, une loi décrétant la protection du littoral et de l'environnement entre en vigueur, et le chasse de ce coin de paradis. Il avait cette terre en cathéter, mais ce jour-là, on la lui a débranchée. C'est maintenant un exilé, un déraciné. En mêlant passé et présent, l'écrivain ravive des souvenirs de jeunesse, célèbre sa passion du terroir et les saveurs de l'enfance, tout en éveillant les consciences. Né à Saintes, Hervé Tamé a grandi à La Rochelle dans un quartier populaire en pleine expansion. Il entre dans la vie active en enchaînant des missions intérimaires. Passionné par le parachutisme, il passe un Brevet d'Etat d'éducateur sportif dans cette discipline. Moniteur durant quelques saisons, il crée ensuite un bar à Châtelaillon-Plage. Depuis vingt ans, il travaille pour la communauté d'agglomération de la ville de La Rochelle. L'écriture est pour lui un exutoire qui l'aide à affronter les injustices et les abus de pouvoir.

11/2023

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Littérature étrangère

A la courbe d'une passion

Tout commence par un fait divers. Un crime passionnel comme il y en a tant : par jalousie, un homme a tué la femme qu'il aime. Du fond d'un cachot, il prend la plume et raconte. A tâtons. De sa rencontre avec Peggy à l'issue fatale de leur relation amoureuse, son récit explore avec minutie ce qui a mené au meurtre. Chaque geste, chaque parole de travers, est passé au crible. On entre dans les méandres d'une conscience complexe, forgée par une société qui l'est tout autant. Avec sa violence, ses contrastes de richesse, sa corruption ambiante, la Colombie tient un rôle central dans la tragédie du narrateur. Dans ce pays plus qu'ailleurs, «aimer, c'est détruire.» Pour l'assassin de Peggy, mais aussi pour tous les personnages secondaires de ce roman polyphonique, qui tour à tour viennent dire leur malheur. Leur difficulté à trouver leur place dans la vie, leur désir d'échapper aux rôles qu'on veut leur imposer. Et surtout, leur incapacité à aimer comme ils l'entendent. «Il est trop facile de croire qu'on tue quelqu'un parce qu'on est instable, bipolaire ou bien parce qu'on vient d'un milieu modeste, peu cultivé, pas instruit du tout, comme dirait l'autre. Moi, je ne suis rien de tout ça. Certes, je suis né dans une nation pétrie de paradoxes. J'ai grandi empêtré dans un continent qui a engendré des dictateurs à la pelle. Là où le football, les feuilletons télévisés et la Religion - belle trinité - sont encore l'opium des pauvres toujours riches d'espérances... Là où la pensée est réservée à une élite. Là où le peuple vit dans une profonde misère culturelle, et où malgré tout on se dit heureux. Là où le pays appartient aux autres. Où personne n'a envie d'être patriote.»

04/2015

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Régionalisme

Mangées. Une histoire des mères lyonnaises

Mangées. "Qu'elles aient basculé dans le luxe, façon Brazier, ou soient restées fidèles à une cuisine plus économe, les mères avaient nourri la ville entière. On passait de l'une à l'autre comme on change de chemise, se régalant ici d'une tarte légère à la praline, là d'un saint-marcellin crémeux ou d'une salade de cochonnailles. Souvent du solide, parfois de l'aérien. Toujours des produits frais. Pas de congélateur et quelquefois (chez les anciennes) pas de frigo. Elles formaient à elles seules une famille méconnue, hétéroclite et laborieuse, dessinant une géographie sociale de la ville, déroulant un siècle d'histoire. Elles avaient façonné les quartiers, les avaient bercés, accompagnés." C'est avec la mère Brazier qu'Etienne Augoyard commence son feuilleton sur les mères cuisinières pour Le Progrès de Lyon. Jamais à court d'informations ni d'envolées lyriques, le journaliste a bien l'intention de tout révéler sur celle à qui le Michelin attribua, dès 1933, trois étoiles pour ses deux restaurants. Mais Monica Jaget, sa camarade photographe, ne l'entend pas de cette oreille : ils n'ont que dix jours pour boucler leur série d'articles... On comprend vite que le livre de Catherine Simon fonctionnera comme le "making of" de leur enquête. Au gré de leurs investigations - et de leurs querelles -, s'écrit sous nos yeux la vie de ces femmes de tête et de pouvoir, pionnières en matière de cuisine, mais aussi, sans le dire, d'émancipation féminine. Ces filles de ferme, travailleuses acharnées à qui rien n'a été offert, ont témoigné d'une volonté de fer pour ouvrir leurs propres restaurants, à une époque où elles n'étaient pas censées disposer seules d'un compte en banque ni gérer un commerce. Sur les traces des mères les plus célèbres - de La Génie à Marie - Thé Mora, en passant par Eugénie Brazier, Léa Bidaut ou Paule Castaing -, le récit nous invite à un voyage étonnant, à la fois historique et gastronomique, dans Lyon et ses environs. Grâce au passionnant travail de Catherine Simon, les mères lyonnaises redeviennent ce qu'elles étaient : des femmes d'exception, à qui le monde de la restauration doit un chapitre essentiel de son histoire.

02/2018

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Beaux arts

Le fantôme de l'opéra. Légende et mystères au Palais Garnier

Un beau livre sur les mystères et légendes du Palais Garnier et son célèbre fantôme. Le fantôme de l'Opéra est une légende qui hante l'imaginaire collectif depuis plus d'un siècle et a été le sujet de nombreux films, sans compter les ballets ou les comédies musicales dont la principale tient l'affiche à Londres et à Broadway depuis 1986. Mais sait-on qui se cache derrière cette histoire ? Journaliste et romancier génial, Gaston Leroux est aussi l'auteur du Mystère de la chambre jaune ou du Parfum de la dame en noir. Fasciné par l'extraordinaire bâtiment inventé par Charles Garnier quelques décennies plus tôt, il y trouve l'inépuisable source qui a donné naissance à son Fantôme de l'Opéra. L'édifice regorge d'innovations techniques, relevant presque, pour l'époque, de la magie. La beauté du lieu, son atmosphère et les oeuvres qu'il abrite sont autant de points d'ancrage pour sa création. Après une parution en feuilleton dans Le Gaulois, Leroux publie son roman en 1910. Auteur de nombreux ouvrages sur le Palais Garnier, Gérard Fontaine utilise ce prétexte pour nous entraîner à la découverte du mythe du fantôme et des personnages de Leroux, à travers les couloirs, avec les mystères de l'opéra en filigrane, nous donnant les clés des trucs et astuces de Leroux. Il démêle pour nous le vrai du faux, et instaure un dialogue à trois entre l'architecte talentueux, l'écrivain prolixe et le narrateur. Au fil d'une visite du bâtiment - qui parcourt notamment le bureau des directeurs, la salle, la fameuse loge N° 5 du fantôme, les dessous de l'édifice, jusqu'à la demeure du lac où se tapit le fantôme pour écrire son "Opéra des opéras"... -, l'auteur nous invite à plonger au coeur d'une époque et du Palais Garnier. Une mise en page brillante ressuscite l'art lyrique, la danse et tous les arts à chaque page pour nous faire vibrer, avec le Paris 1900 en arrière-plan. Aujourd'hui encore, ce mythe fascine, comme le prouve l'immense succès de l'escape game créé en 2018 au Palais Garnier.

10/2019

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Religion

La sexualité, une affaire d'Eglise ? De la contraception à l'homosexualité

L’auteur avait proposé en 2008 une première étude sur l’affaire de l’encyclique Humanæ vitæ qui, en 1968, avait condamné la contraception. Des questions déjà anciennes ne pouvaient plus être éludées : l’église catholique a-t-elle peur de la sexualité ? Celle-ci est-elle de son ressort ? Une nouvelle édition, complétée et enrichie, s’imposait au moment où on assistait à la mobilisation du Vatican et de l’épiscopat français contre le mariage homosexuel. On sait que Humanæ vitæ a provoqué la désertion des églises par nombre de catholiques, en particulier de femmes et parfois même aussi de prêtres. On sait moins qu’elle a été suivie par des déclarations des épiscopats du monde entier, certains, comme en France, l’interprétant pour tenter d’en atténuer la portée. Mais, paradoxalement, le magistère romain en a fait le point de départ d’une reconquête de son autorité sur l’Église tout entière. En imposant Humanæ vitæ, Paul vi, puis Jean-Paul II et Benoît xvi ont entrepris de mettre au pas les épiscopats comme les théologiens. Ils n’ont fait qu’accentuer le fossé qui sépare l’Église de la société moderne. Au moment où une rupture de pontificat révèle les incertitudes qui parcourent l’église catholique, il faut bien constater que le sexe ne cesse de constituer un terrain majeur de l’affirmation catholique traditionnelle et d’interpeller la prétention de celle-ci à incarner une « loi naturelle ». C’est tout l’enjeu de ce livre stimulant qui poursuit le débat sur des positions trop souvent superficielles. Martine Sevegrand, historienne, est spécialiste du catholicisme français contemporain et membre associée au Groupe de sociologie des religions et de la laïcité (CNRS). Elle a déjà publié : Les enfants du bon Dieu. Les catholiques français et la procréation au xxe siècle, Albin Michel ; L’amour en toutes lettres. Questions à l’abbé Viollet sur la sexualité (1924- 1942), Albin Michel ; Vers une église sans prêtres. La crise du clergé séculier en France (1945- 1978), Presses universitaires de Rennes ; Vatican II (1959-1965). Feuilleton d’un concile en 34 épisodes, Ed. Golias.

04/2013

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Autres collections (6 à 9 ans)

Un bon petit diable. un roman pour enfants de la Comtesse de Ségur

Un bon petit diable est un roman français pour enfants de la comtesse de Ségur, publié sous forme de feuilleton en 1865 (à partir du 14 décembre 1864). L'histoire commence en Ecosse en 1842. Charles, dit "Charlot" , orphelin de 12 ans, est élevé par sa cousine, la veuve Mac'Miche, âgée d'une cinquantaine d'années, mégère d'une avarice sordide. Pour se venger de ce qu'elle lui fait subir, Charles lui joue des tours pendables, avec la complicité de Betty, la servante. Dès qu'il le peut, il va rendre visite à sa cousine Juliette, une jeune aveugle de 14 ans, qui vit avec sa soeur aînée, Marianne. La jeune fille joue le rôle du bon ange auprès de ce "petit diable" , qu'elle exhorte à plus de douceur et de patience envers sa terrible cousine. Mme Mac'Miche, exaspérée par les farces de Charles. Elle n'ignore pas qu'il sait qu'elle détient la somme de 50 000 francs, qui constitue son héritage. Elle le met en pension chez M. Old Nick dont il arrive à se faire chasser. Charles, avec l'appui du juge de paix, décide d'habiter chez ses cousines Daikins, Juliette et Marianne. Marianne devient la tutrice de Charles à la mort de Mme Mac'Miche, victime de sa rapacité. Peu à peu, Charles devient adulte. Dès sa majorité, le juge de paix rend à Charles l'argent qui lui revient et le jeune homme décide d'acheter la ferme. Marianne et le juge de paix, amis de longue date, se rapprochent et désirent se marier, mais elle attendra que Charles soit marié (avec Juliette) pour devenir sa femme. personnagesLes féesL'aveugleUne affaire criminelleLe fouet Le parafouetDocilité merveilleuse de Charles. Les visièresAudace de Charles. Précieuse découverteNouvelle et sublime invention de CharlesSuccès completMme Mac'Miche se vengeDernier exploit de CharlesMéfaits de l'homme noirDe Charybde en ScyllaEnquête. Derniers terribles procédés de CharlesCharles fait ses conditions. Il est délivréMme Mac'Miche dégorge et s'évanouitMme Mac'Miche file un mauvais cotonBon mouvement de Charles. Il s'oublie avec le chatRepentir de Charles Juliette le consoleCharles héritier et propriétaireDeux mauvaises affaires de chatAventure tragique. Tout finit bien. Charles est corrigé

11/2022

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Littérature étrangère

L'Empereur aux mille conquêtes

Sous ses airs de mauvais garçon, cheveux en bataille et visage tanné par le soleil de Rio, le prince Pedro descend d'une longue lignée : les Bragance. Il a vécu à Lisbonne jusqu'à l'âge de huit ans, en 1807, date à laquelle Napoléon finit de terroriser la péninsule ibérique en marchant sur la capitale portugaise. Acculé, son père décida d'embarquer avec femme et enfants vers la principale colonie du royaume, le Brésil, pour sauver la monarchie. Pedro se souvient encore de cette nuit-là, tandis que les matelots chargeaient en toute hâte les quelques caisses sauvées de la débâcle et qui, pour la plupart, resteraient à quai. Il revoit les membres de sa famille monter à bord du navire, sous le regard accusateur de la foule : sa grand-mère, la reine Maria, sénile ; son père Joao, le régent craintif ; Carlota Joaquina, sa mère toujours hargneuse ; son frère cadet Miguel, éternel soumis... C'est ainsi que la cour du Portugal s'était installée en 1808 à Rio de Janeiro, devenue la capitale de l'empire portugais et, pour Pedro le royaume de son enfance, désormais affranchie de tout protocole européen. Cet enfant qui n'aime rien tant que monter à cheval et jouer à la guerre, qui grandit comme un faune heureux, entouré d'esclaves et de serviteurs attentifs à ses moindres désirs, de femmes et de maîtresses prêtes à se pâmer devant lui, ne peut imaginer qu'un jour il sera appelé à régner dans des circonstances exceptionnelles. Secondé par la remarquable Leopoldine, l'archiduchesse autrichienne qu'il épousera en premières noces, il deviendra l'homme qui changea non seulement le destin du Brésil, mais aussi du Portugal, celui qui fit de leur peuple deux nations libres et modernes. Dans ce roman-feuilleton historique parfaitement maîtrisé, Javier Moro raconte un pays et un destin hors du commun. Devenu à vingt-quatre ans l'un des plus jeunes empereurs de l'ère moderne et d'un des plus grands territoires au monde, Pedro Ier est mort à trente-six ans, épuisé. Il fait partie des météorites qui traversent le ciel politique de leur époque et agissent en héros, voués à devenir des mythes.

05/2014

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Grands couturiers

House of Gucci

Haute couture, meurtres et jet-set : l'histoire vraie de la famille Gucci 1921, Florence. Guccio Gucci ouvre son premier magasin et fonde un véritable empire familial. Trente ans plus tard, ses trois fils, Aldo, Vasco et Rodolfo, poursuivent son oeuvre en imposant mondialement la marque de mode et de luxe tant sur le plan artistique que commercial. A la troisième génération, cette réussite exemplaire prend des airs de saga romanesque. Opulence, aventures sentimentales, fêtes, défis sportifs, mensonges et trahisons. Tous les ingrédients du mythe sont là, y compris la fin tragique du dernier héritier, Maurizio, assassiné sur ordre de son ex-femme, "la veuve noire" . Une dynastie qui donne souvent à la réalité des allures de fiction. Aujourd'hui, Gucci est une société cotée en Bourse et dirigée par François-Henri Pinault, P-DG du groupe Kering. Si le rêve des origines s'éloigne, l'aura de l'aventure perdure. Depuis plus de cent ans, la maison de l'élégance à l'italienne ne cesse de rayonner et demeure l'incarnation de la dolce vita. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Emmanuelle Farhi. A propos de l'autrice Sara Gay Forden a été pendant plus de quinze ans journaliste de mode en Italie. Elle est spécialiste des marques telles que Gucci, Armani, Versace ou Prada. Elle travaille aujourd'hui pour le groupe de médias Bloomberg News et habite à Washington. " La journaliste Sara Gay Forden signe une enquête fouillée qui se lit comme un thriller. Jalousie, argent, sexe, pouvoir... La saga Gucci n'a rien à envier au feuilleton Dallas ! " Le Parisien " Un livre sur le monde des affaires que vous traverserez comme un roman. [... ] Forden a fait d'un mélange de drame familial et de haute finance un récit savoureux et complexe. " The Economist " Une lecture palpitante. " Cosmopolitan (USA) " Une chronique pénétrante de l'ascension et de la chute d'une entreprise familiale. [... ] Même selon les normes Borgia de l'industrie de la mode, les Gucci étaient spéciaux. Non contents de l'habituel condensé familial d'amour, de jalousie et de cupidité, ils ont ajouté au mélange l'évasion fiscale, la bigamie et, oui, le meurtre. " Wall Street Journal

11/2022