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Herve Hugon

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Art mural, graffitis, tags

Graffiti Art N° 71, juillet-août 2023 : Sunny Street Art

L'été est l'occasion rêvée de participer à des festivals, de partir à la conquête de hot spots, de redécouvrir des villes et des quartiers à la recherche de nouveaux murs... Année après année, le Street Art s'affirme comme une destination à part entière. Cet été, vous pourriez cocher sur votre feuille de route : LayUp Saison 3 au Garage à Toulouse, Seth se la joue au Musée en Herbe, le MACO à Sète, Street Art City à Lurcy-Levis ou encore le village pittoresque de Grimaud. Le Street Art a pris ses quartiers d'été. Profitez, dès à présent, des fresques murales, qui sont éphémères par nature, dont la durée de vie ou d'exposition se limite parfois à quelques mois, voire quelques semaines. Les collages vivent souvent un été, voire seulement quelques jours ou jusqu'au prochain orage. La conservation des oeuvres et la sauvegarde de l'éphémère permettra au Street Art de marquer de façon indélébile l'Histoire de l'Art. Mais l'histoire est aussi une succession de temps forts et de moments intenses. A Las Vegas, oubliez les tables de roulette et de poker et autres bandits manchots pour partir à la conquête des fresques du Strip ou du Land Art habillant le désert environnant. Les émotions seront au rendez-vous, souvent plus fortes qu'à l'annonce du fatidique "Rien ne va plus" . Côté Talents, nous avons rencontré des street artistes aux styles singuliers : Maye et ses personnages poétiques et surréalistes, qui prendra possession du Garage à Toulouse en septembre prochain ; Judith De Leeuw, l'étonnante étoile montante de la scène néerlandaise, passée de l'ombre à la lumière avec ses fresques monumentales engagées ; CREN et ses inspirations graffitis teintées de Pop-Art ; FanSack et son travail mêlant spiritualité et culture pop ; Zeso et ses bouillonnements créatifs à l'assaut de la société de consommation. En juillet, votre magazine évolue. Une nouvelle boutique en ligne sera disponible. Sous le Street Art, un été enchanté.

07/2023

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Essais généraux

Liaisons pastorales. Coévolutions, ruptures, résistances

Les êtres humains, les animaux domestiques et les écosystèmes ont tissé, au fil des millénaires, des relations étroites instituant des modes de " co-évolution ". Le pastoralisme et ses " empreintes paysagères " en est un exemple caractéristique. Ces processus évolutifs ont permis l'émergence de populations d'animaux " adaptées " à leur territoire, identifiées par leurs pasteurs comme telles et liées aux pratiques d'élevage et de savoir-faire écologiques qui ont présidé à leur formation. Aujourd'hui, l'industrialisation et la financiarisation des productions animales ou encore le développement des sciences génétiques, amènent cette évolution naturelle à progressivement s'effacer devant l'imposition de modèles toujours plus simplificateurs. Conséquence : nous assistons à la déconnection/destruction de chaque acteur, humain et non humain, et du processus pastoral. Irréversible ? Ressources génétiques, services écosystémiques, biodiversité domestique, spécisme, tels sont les néologismes qui témoignent de l'emballement lexical des études sur les animaux légitimant une triple déconnexion des bêtes, des sociétés humaines et des milieux. Cet ouvrage qui croise les sciences exactes et les sciences humaines, vise à éclairer la complexité, la diversité et la singularité des liens qui se sont tissés dans le temps long entre animaux domestiques et paysages au sein d'innombrables collectifs : les liaisons pastorales. En prenant acte de la destruction contemporaine de ces relations les auteurs mènent l'enquête pour en analyser les causes : les modernisations agricoles sont arrivées à un point où des herbivores ne broutent plus aucune herbe, où les savoir-faire des éleveurs ont été disqualifiés au profit d'une industrie numérisée prétendant prédire le potentiel génétique des bêtes avant même leur naissance, etc.. Pour faire face aux défis écologiques, ces innovations techniques apparaissent pourtant de peu de secours. La connaissance fine des mécanismes co-évolutifs qui ont permis de vivre si longtemps avec les animaux n'en est que plus urgente. Ce livre pose les jalons d'une réinvention possible des liaisons pastorales.

11/2023

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Ordres et vie monastique

La voie de la miséricorde

"Elle avait mis du temps à le comprendre, et à l'admettre ; pour dire la vérité, elle n'en avait pas été contente tous les jours, il lui était arrivé de renâcler. Elle avait avancé néanmoins, sans épargner ses forces ni compter ses peines, guidée par l'amour qu'elle portait au Christ, et la certitude, dont aucune épreuve n'avait jamais triomphé, qu'elle pourrait toujours s'appuyer sur lui, qu'il ne la laisserait manquer de rien, quoi qu'il arrivât. Elle ne s'était pas trompée, et il ne l'avait pas trompée. Elle savait aussi, avec une clarté aveuglante, que son oeuvre représentait beaucoup plus qu'un refuge accordé à des femmes en détresse qui avaient rarement choisi la voie du vice et du péché sur laquelle elles s'étaient engagées. Thérèse n'avait pas travaillé à rendre de bonnes citoyennes à la société civile, comme l'assurait M. de Hercé autrefois, elle avait oeuvré à peupler le royaume des Cieux. Et c'était autrement important". Thérèse Agathe Rondeau naît le 6 octobre 1793 à Laval en Mayenne. Jeune repasseuse lavalloise, elle aspire à vingt ans à consacrer toute sa vie à Dieu. Sous l'inspiration de son père spirituel, en 1818, elle vient au secours de celles qu'on appelle "les filles perdues" , objets de mépris social, et abandonnées à leur misère et leur solitude. Son objectif sera humain et spirituel : leur rendre leur dignité et leur honneur d'enfant de Dieu. Son oeuvre, Notre-Dame de la Miséricorde, soutiendra des centaines de jeunes filles. Elle sera aussi le berceau d'une autre vocation : sainte Faustine, religieuse polonaise, à l'origine d'une dévotion à la Divine Miséricorde. D'une plume toujours élégante et précise, Anne Bernet nous plonge avec éblouissement dans l'épopée historique d'une belle âme de France au début du XIXe siècle. Anne Bernet est l'auteur d'une quarantaine d'ouvrages historiques traduits en une douzaine de langues, et spécialiste de l'histoire de l'Eglise.

11/2023

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Jeux

Comfortably Numb. Meurtre à Moletta

L'inspecteur principal Massimo Di Giacomo souleva le drap qui recouvrait la victime et le visage figé de Roger Waters apparût. Un visage si familier que le fonctionnaire de police sursauta. Ces traits, Massimo avait eu le loisir de les voir vieillir au gré des albums que l'ancien bassiste des Pink Floyd avait sortis au cours de sa carrière. L'inspecteur s'agenouilla et se mit à caresser la chevelure grise et abondante du musicien. "Qui peut bien vouloir la mort d'un tel génie ? " s'interrogea-t-il. Il contempla la place Garibaldi à présent bondée et frissonna à l'idée que l'assassin puisse être un de ses compatriotes. L'inspecteur principal se sentit coupable et se dit que Roger Waters aurait été plus en sécurité à rester derrière son mur. Alors qu'il vient honorer la mémoire de son papa décédé héroïquement sur la plage d'Anzio en 1944, Roger Waters, ancien bassiste et leader du groupe Pink Floyd, est sauvagement assassiné dans le paisible village italien de Moletta. L'inspecteur principal Massimo Di Giacomo est chargé de mener l'enquête. Pour parvenir à ses fins, l'aide d'Antoine Schiavon, un ami d'enfance et critique musical au Rolling Stones Magazine, lui sera très précieuse. A travers Comfortably Numb ou meurtre à Moletta, Tony Manto retrace le destin tragique de Roger Waters, un des plus grands auteurs-compositeurs du XXème siècle et concepteur de chefs d'oeuvres tels que Dark side of the moon, Wish you were here ou The Wall. Ce récit est aussi l'évocation de la vie d'un artiste fragile et engagé. Une vie jalonnée de drames personnels, de frustrations et de gloire planétaire, et qui s'achève alors que le musicien avait surmonté ses démons les plus enfuis.

02/2023

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Vitraux, enluminures

Holy Hoaxes. A Beautiful Deception

Ce livre fascinant raconte l'histoire de la construction de la collection de faux et de contrefaçons de manuscrits enluminés appartenant à William M. Voelkle. A travers des essais approfondis et de belles illustrations, Voelkle retrace l'histoire de près de soixante-dix faux et contrefaçons. The book takes the reader on a journey that sheds light on the nature and detection of forgery of manuscript illumination. An engaging introduction by Christopher de Hamel raises tantalizing questions that touch on the very meaning of authenticity and our continuing fascination with forgery. Scientific analysis of pigments, the identification of sources, and the scrutiny of the materials all come into play in the unfolding story of the collection. An illustrated catalogue presents the group of nearly seventy fakes and forgeries that display astonishing breadth. They include not only the Spanish Forger and other Western European miniatures by Ernesto Sprega, Caleb William Wing, and Germano Prosdocimi, and others, but fascinating examples from the Christian East, from Ethiopia, from Mexico, and from Persia and India. Published here in its entirety for the first time, the Voelkle Collection is the only comprehensive one of fakes and forgeries of manuscript painting in private hands. Voelkle's fifty-year career at the Morgan Library & Museum was inextricably interwoven with the construction of the collection, which is detailed in the foreword. The personal narrative reveals the author as a collector and a scholar. As an enthusiastic collector, he pursues examples of forgery, marveling at the range of skills of deception. As a scholar, he disentangles the sources that served forgers and the chains of provenance that sometimes led to their exposure. Included also in the book is a comprehensive list of William M. Voelkle's publications.

04/2023

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Religion

La foi du souvenir. Labyrinthes marranes

A travers la série de portraits marranes qu'il dresse, Nathan Wachtel retrace les itinéraires de ces juifs du secret, espagnols et portugais, convertis de force à la foi catholique à partir de la fin du XIVe siècle. Certains qui ont fui l'Europe pour chercher refuge en Amérique établissent des réseaux de solidarité transcontinentale et contribuent à la création d'une économie ouvrant les voies à la modernité. Sur le plan religieux, à la fois juifs et chrétiens, dedans-dehors, les marranes développent des formes de pensée sceptique qui conduisent à la vision d'un monde moins dogmatique, plus complexe, plus relatif, plus tolérant : penser à Montaigne et à Spinoza. Du pauvre hère que fut juan Vicente au richissime trafiquant d'esclaves Manuel Bautista Perez, de l'érudit Francisco Maldonado de Silva à la " rustique " Theresa Paes de Jesus, l'auteur explore la condition marrane comme lieu des drames, des angoisses et des mutations de l'Occident moderne. Au scrupule de l'historien qui restitue le contenu des procès consignés dans les vieilles archives inquisitoriales, Wachtel allie le souci de l'anthropologue : au printemps 2000, il fait le lien entre le passé et le présent, rencontrant au Brésil des marranes contemporains. Faisant bon usage de l'anachronisme, et tout en soulignant les différences, Nathan Wachtel rapproche la péninsule Ibérique des XVe et XVIe siècles de l'Allemagne nazie du XXe. Dans les deux cas, c'est une " logique du sang " qui a mis un terme à la réussite des processus d'assimilation, rejetant les juifs hors de la communauté des vivants. Après La Vision des vaincus (1971) et Le Retour des ancêtres (1990), La Foi du souvenir est le dernier volet d'une trilogie dont le fil conducteur serait celui d'une " histoire souterraine " des Amériques, entre mémoire et oubli.

09/2001

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Linguistique

La reconstruction de l'Afrique et de la francophonie dans le discours politique de la France

Au coeur d'une géopolitique mondiale du rapport de forces et de la coopération reconfigurée, les discours à Dakar et à Ouagadougou de N. Sarkozy et E. Macron suscitent des interrogations. En prenant la parole, ces présidents présentaient leur vision de la Francophonie. Il se dégage, de ces discours, une vision sociale de l'Afrique, une scénarisation de la mémoire, avec une pointe de consubstantialité de commun intérêt. Dans cet ouvrage interdisciplinaire, les contributeurs scrutent les actes discursifs de ces présidents et les discours issus de leur réception, pour en interroger les modalités d'influences et dégager les ressorts idéologiques susceptibles d'orienter la reconstruction de l'Afrique et de la Francophonie.

10/2022

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Critique littéraire

Histoire de la poésie française. Tome 4, La poésie du XVIIIe siècle

Un siècle sans poésie ? Voire. Disons qu'elle se déplace, qu'elle s'affirme plus volontiers dans la prose : Diderot, Marivaux, Montesquieu, Laclos, Jean-Jacques, Chamfort, Saint-Pierre, Restif, Sade, Buffon, Lacépède, Volney, Cazotte, Mercier le Prophète, Cousin de Grainville. Des esprits curieux (Fabre d'Olivet, Court de Gébelin, Plis) poussent très loin l'étude des correspondances. Qui lit encore l'oeuvre versifiée du roi Voltaire ? Apprécié, lu, discuté en son temps, poète par éclats avec des formules déjà hugoliennes, lassant, futile ou accordé à l'histoire, qui aurait cru que ce serait le prosateur qu'on retiendrait ? N'existe-t-il plus de poètes en vers ? Les strophes de Jean-Baptiste Rousseau annoncent Valéry. Louis Racine a de rares envolées. Voltaire croit que Saint-Lambert passera à la postérité. La Motte fait la distinction entre poésie et vers. Voici Je discret Fontenelle et le joyeux Piron fils, Sainte-Aulaire, Sénécé. Ils ne valent pas un inconnu, Claude Cherrier, avant-goût de Jacques Prévert. Et puis Gentil-Bernard, Marmontel, Rulhière parfois vigoureux, Voisenon frétillant, Bernis acceptable en partie, le bon Pompignan, le charmant Gresset, Dorat et Moncrif, le maçon Sedaine, cent autres. De l'esprit en petite monnaie, des épigrammes, de la crème fouettée. Quelques joyeux compères : Vade, Collé, Panard. Des poètes bizarres. Des épopées ridicules. Autour de Florian, un flot de fabulistes. On ne rejette pas d'emblée la poésie didactique. Delille, Roucher, Rosset, Watelet et leurs comparses font un effort pour poétiser arts, sciences, industrie, nature. Ils sombrent, parfois étonnent. La poésie mnémotechnique invente de curieux enseignements. Célèbres à d'autres titres, Jean-Jacques, Diderot, Helvétius, d'Alembert écrivent au besoin en vers. Et aussi les économistes comme Turgot, Condorcet et Dupont de Nemours qui transcrit en vers le chant des oiseaux. Et Marivaux, Beaumarchais, Chamfort, Rivarol, rimeurs occasionnels sont parfois significatifs des tendances. Hors des frontières, il se passe déjà quelque chose : en Belgique, en Suisse, au Québec, en Amérique. Les princes d'Europe, les grands étrangers s'expriment en vers français. On rencontre la poésie féminine, le théâtre en vers, la survivance occitane, les provinces. Le romanesque annonce le romantisme. Gessner, Thompson, Gray influencent les Français. Voici Colardeau le sentimental, Feutry le sombre, Malfilâtre l'exquis, Gilbert l'infortuné, La Harpe élégiaque. Des poètes venus des îles : Léonard l'idyllique, Bertin le sensuel, Parny père du poème en prose. Legouvé, Millevoye, Arnault, Cubières, Chênedollé, Thomas peuvent étonner le lecteur : on pense à Lamartine, Hugo, Musset. André Chénier plus parnassien que romantique reste mal connu. Et aussi son frère Marie-Joseph. On les rencontre longuement. Mauvais, l'Organt du jeune Saint-Just ? Cette épopée étrange, mal faite, licencieuse, avec des airs de complainte rabelaisienne, exprime cependant le sentiment d'une jeunesse exigeante comme le fera Rimbaud. La Révolution : les poètes sont mal préparés pour répondre à l'événement. La chanson populaire, anonyme souvent, prend le relais. Les hymnes, les pamphlets, les chants contre l'esclavage des noirs par exemple rythment l'histoire. "Il nous faut un barde !" s'écrie Bonaparte. Chateaubriand et Mme de Staël sont ailleurs. L'académisme pompier fleurit : folies didactiques, héroïques et théâtrales ampoulées, ridicules. Mais déjà quelques-uns osent un oeil vers les poètes des nations voisines. Dès la chute de l'Empire, des enfants, des adolescents sont présents au monde. Ils se nomment Lamartine, Hugo, Vigny, Sainte-Beuve, Musset. Le phénix va brûler pour renaître de ses cendres. La plus belle période va naître. Tout recommence.

10/1990

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Littérature française

L'état des sentiments à l'âge adulte

Tout commence par le brutal déchirement d'un couple - non pas une banale scène de ménage, mais une étreinte désespérée qui vire au viol sous la menace d'un rasoir. Pour la narratrice et Jean-Luc, son compagnon, cette ultime confrontation des corps recouvre d'autres désaccords : entre eux, un fossé s'est creusé invisiblement pour se muer en rupture définitive. Lui, commercial au chômage, ne cesse depuis des mois de combler son sentiment d'échec par une surenchère carriériste sans objet. Entre aigreur et ambition conformiste, il a perdu toute spontanéité et esprit critique. Bref, " il est devenu con ". Elle, forte d'un diplôme en sciences sociales, vient de faire un choix diamétralement opposé, en se faisant embaucher comme aide à domicile auprès de personnes âgés. Petit boulot qui apparaît " dégradant " à son conjoint. Alors que ce conflit sur leurs valeurs respectives vient d'atteindre un point de non-retour, la narratrice va tenter d'y voir plus clair auprès des deux personnes qu'elle côtoie jour après jour dans son métier alimentaire. La première est sa collègue de travail qui la relaie en milieu d'après-midi auprès d'un grabataire de 93 ans, Mariama, une Sénégalaise sans état d'âme ni excès de zèle. Au contact de cette jeune immigrée, aussi désinvolte que généreuse, la narratrice apprend à accomplir les tâches ménagères dans un esprit d'improvisation et d'amusement qui lui ouvre des perspectives inédites. Surtout, elle apprend à ne pas tomber dans le piège de la compassion facile envers leur capricieux protégé, à éviter cette pitié dangereuse qui a déjà fait tant de dégât dans sa vie de couple. La seconde n'est autre que le vieillard alité, que l'ironie du sort a baptisé d'un nom illustre, Victor Hugo. Homonymie qui ne l'empêche pas d'avoir le sale caractère d'un tyran domestique et d'un phraseur vaniteux. Mais son vécu ne manque pas de relief : jeune Résistant presque " par hasard ", puis patron d'une blanchisserie où il fera la rencontre d'une certaine Bérénice, costumière rasée à la Libération qui sera sa passion secrète, il a aussi été témoin de la répression sanglante de la manifestation des travailleurs immigrés algériens du 17 octobre 1961, vision d'horreur qui le conduira à se défier de toutes les valeurs " humanistes ". De la fréquentation de cette mémoire vivante, la narratrice ne tire pas une sagesse illusoire, mais un simple attachement qui fait son chemin en elle par des voies détournées. D'autant qu'à l'heure de sa mort prochaine, cet Hugo-là, outre la préparation de son propre enterrement sans fleurs ni personne, a choisi de transmettre l'essentiel de lui-même à ses deux fidèles accompagnatrices. Une surprise en forme " de gros cadeau " qui les aidera toutes deux, Mariama autant que la narratrice, à trouver l'énergie de bouleverser le cours de leur existence. Pour mieux dynamiter les préjugés moraux, conventions amoureuses et autres servitudes volontaires, Noémi Lefebvre joue sur tous les registres, enchevêtrant envolées réflexives et oralité à vif, aveux intimistes et mise à distance clinique, hyperréalisme et incongruité satirique. Mettant ainsi à l'épreuve des mots les chemins tortueux d'une liberté sans cesse à réinventer.

02/2012

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Documentaires jeunesse

Ca s'est passé où ? Une histoire de France

Après le succès d'Où vivent les hommes ? , Cécile Guibert Brussel et Lise Herzog proposent aux jeunes lecteurs une promenade originale, au fil de sites et de monuments qui ont connu de grands événements de l'histoire de France. Ca s'est passé où ? raconte aux enfants quelques événements fondateurs de l'histoire de France qui ont eu lieu dans des monuments ou des sites que l'on peut encore visiter aujourd'hui. Un choix astucieux de dates et de lieux permet aux jeunes lecteurs, à partir de 6 ans, de voyager à la fois dans le temps et dans l'espace et d'imaginer le décor d'événements historiques célèbres ou moins connus. Pourquoi Homo sapiens s'enfonça profondément dans des grottes pour peindre ? Comment les Vikings assiégèrent longuement l'île de la Cité ? Quand les caravelles quittaient-elles le port d'Aigues Mortes pour traverser la Méditerranée ? Comment se passèrent les derniers jours de Marie-Antoinette à la Conciergerie ? Des châteaux (Versailles, Villers-Cotterêts), des ports (La Rochelle, Aigues-Mortes), des champs de batailles (Verdun, Alésia), des funérailles (Victor Hugo), des couronnements (Napoléon), des sièges (le Mont Saint-Michel, la Cité), des révoltes (Mai 68), des moments de liesse (la libération de Paris), etc. : au fil des pages, les enfants voyagent de la Préhistoire au XXe siècle. Un texte court et simple contextualise l'événement et apporte les informations nécessaires à sa compréhension. Les dessins, extrêmement documentés, ouvrent l'imagination sur une scène particulière, de celles qui nous ont marqués et dont on se souvient encore, une fois grand !

10/2019

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Sciences historiques

Lucien Febvre face à l'Histoire

Face à l'Histoire, telle aurait pu être la devise de Lucien Febvre. Né à Nancy en 1878, mais franc-comtois d'origine et de coeur, Febvre fréquente l'Ecole normale supérieure avant d'être nommé professeur au lycée Victor-Hugo de Besançon. C'est au coeur de cette Franche-Comté tant aimée qu'il rédige sa thèse qui lui permet de devenir professeur aux universités de Dijon et de Strasbourg. En 1929, il fonde avec M. Bloch la revue des Annales avant d'être élu au Collège de France en 1932. Il devient alors, selon la formule de Braudel, un "prince de l'histoire" et construit une oeuvre féconde. A partir de nombreuses archives inédites, ce livre offre un portrait nouveau de Lucien Febvre, plus complexe, plus précis aussi, grâce à une mise en lumière du milieu intellectuel dans lequel il a gravité pendant sa jeunesse et à des analyses renouvelées de ses combats et convictions, de son écriture de l'histoire et de la réception de ses oeuvres à l'étranger. Cet ouvrage offre l'occasion unique de le suivre, depuis le temps joyeux du Père Ubu, en passant par ses premiers engagements politiques, avant qu'il ne soit confronté à la violence de la guerre, expérience fondatrice qui irrigue ensuite toute son oeuvre et qui lui fait comprendre l'utilité de l'histoire, discipline indispensable à la vie car "seule capable [...] dans un monde en état d'instabilité définitive, de vivre avec d'autres réflexes que ceux de la peur".

10/2019

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Science-fiction

Tout arrive à qui sait attendre

"Les mois ont passé depuis la rencontre avec monsieur Alonso et son fils Philippe ; c'est long cette attente, est-ce moi ou lui qui doit téléphoner le premier ? Quand je pense que nous sommes de récentes connaissances [... ], de loin je me sens intimidée, alors que près de lui, je suis très à l'aise". Lorsque Lysiane rencontre Federico lors d'un voyage en train, elle ne se doute pas qu'il s'apprête à changer sa vie ! Grande sentimentale, mariée à un homme renfermé et taciturne, elle croit ne plus avoir droit au bonheur, et pourtant... Bien des années plus tard alors qu'ils ne pensaient jamais se revoir, les deux amis se croisent et raniment la flamme de leur affection. Mais le destin s'en mêle... Denis, le mari de Lysiane, est victime d'une crise cardiaque et décède ! En deuil, l'héroïne pourra compter sur le soutien de Federico et se reconstruire, peut-être même jusqu'à aimer de nouveau... Lysiane réussira-t-il à surmonter ses doutes ? Se donnera-t-elle la chance de vivre cette merveilleuse histoire d'amour avec Federico ? Autodidacte et amoureuse des mots, Lydie Brébant-Bogé découvre la littérature grâce à sa mère qui lui fait lire Victor Hugo et Alexandre Dumas. En grandissant, elle commence à écrire des anecdotes, s'intéresse à l'onirisme décrit par Carl Jung et devient une grande biographe familiale, la mémoire de six décennies. Tout arrive à qui sait attendre est son premier roman, un roman qu'elle a voulu d'amour et d'espoir.

11/2020

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Critique littéraire

Erckmann-Chatrian. Conteurs et moralistes

S'il est une oeuvre du XIXe siècle injustement oubliée aujourd'hui, c'est bien celle d'Erckmann-Chatrian. Ecrivains et conteurs prolixes, Emile Erckmann (1822-1899) et Alexandre Chatrian (1826-1890), qui signèrent d'abord Emile Erckmann-Chatrian puis sous le pseudonyme double Erckmann-Chatrian, ont laissé un grand nombre de nouvelles plus étonnantes les unes que les autres. Leur récit fantastique Hugues-le-Loup et le roman réaliste L'Ami Fritz ont enchanté les générations de l'immédiat après-guerre. Auteurs engagés politiquement, soutenus par Victor Hugo, intéressés par la science et la philosophie, ils ont eu pour ambition d'instruire le peuple, en le divertissant tout en lui apprenant l'Histoire et la morale. Longtemps étiquetés écrivains régionalistes et romanciers pour la jeunesse comme d'autres auteurs publiés chez Hetzel, ils méritent d'être lus et relus au même titre que George Sand, Alphonse Daudet et Jules Verne. A côté des fresques historiques des Romans Nationaux, véritable mine pour les historiens de l'Empire, leurs romans et leurs contes, entre réalisme et fantastique, demeurent d'une richesse insoupçonnée. Complété par une annexe comprenant deux récits du duo jamais publiés en volume, cet essai donne un éclairage nouveau à l'oeuvre d'Erckmann-Chatrian imprégnée de morale et de didactisme. Il montre comment les deux hommes ont réussi à faire passer leurs idées sur la vie et le monde à travers leurs écrits fictionnels, mais aussi leurs romans, leurs essais et leurs pièces de théâtre. C'est que toute l'oeuvre du duo est finalement celle d'un conteur.

11/2020

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Littérature érotique et sentim

A nul autre pareil

« Elle le croisa un soir, dans le bar-tabac de la rue des Passantes, à l'heure où les derniers clients demandent si c'est encore ouvert. C'était un mardi. Ou peut-être un jeudi. En tout cas pas un mercredi. Elle avait gym aquatique le mercredi. Enfin bref, ce soir-là, elle le fixa pendant quelques instants et soudain tout s'arrêta : il n'existait plus que lui. Lui n'avait rien remarqué. Et tant mieux. Il n'abhorrait rien de plus qu'attirer l'attention sur lui. Sans doute parce que cela lui était devenu habituel. Il faut dire que cet homme avait été flanqué dès la naissance d'un physique pour le moins singulier : une immense tache de vin lui mangeait toute la moitié du visage – la couleur pourpre avait atteint la cornée – et la moitié droite de son nez et de sa bouche était hypertrophiée. Il eût été né un ou deux siècles plus tôt, du temps d'Hugo par exemple, il aurait peut-être été vedette de foire mais là, dans le jeune âge du XXIe siècle, il n'était la vedette de rien. L'objet de curiosité de beaucoup, la risée de certains, rien de plus. » Amoureuse des mots et nourrie d'une sensibilité à fleur de peau, Fanny Dée signe ici son premier roman, l'histoire d'une rencontre entre une jeune femme et un homme différent, unique par son handicap. Mêlant humour et gravité, psychologie et sentiments, elle donne naissance à une romance singulière, improbable mais finalement crédible, indéniablement troublante.

02/2016

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Critique littéraire

Robert Desnos

Robert Desnos revisité au jour le jour ! Deux immenses yeux ouverts posés sur le monde qu'il traverse à grandes enjambées ! De quoi rompre définitivement avec l'image d'un poète si curieux de tout, qu'il passe pour désinvolte. L'homme est étonnant et son caractère bien trempé. Secret et tonitruant, il déborde d'énergie et mène une vie exaltante dans le Paris d'entre les deux guerres. Une existence sans vide ! Autodidacte et érudit, Desnos est un titi parisien, fils de la Bastille et des Halles. Enfant, il aime la littérature et le cinéma. Ses idoles sont Hugo, Gustave Aimard et Musidora. Ce poète surréaliste, déclaré " prophète " du mouvement dès 1922, amoureux d'une diva qui le dédaigne, fait un voyage à Cuba en 1928 qui bouleverse sa vie. Il s'ouvre au monde en traversant l'Atlantique et, pour l'amour d'une rumba et d'une île lointaine, se libère d'une passion malheureuse et d'un surréalisme alors préoccupé de politique, pour devenir un homme de média. La musique désormais gouverne sa vie. Tout à la fois moderne et visionnaire, il parle - ou chante (faux) - plus qu'il n'écrit. Journaliste, animateur et publicitaire à la TSF, critique de cinéma et de disques, chansonnier, créateur de scénario et de cantates, écrivain, peintre, Desnos explore tous les moyens d'expression et toutes les cultures de son époque, avec le secret espoir de les métisser. Il laisse une œuvre hybride, dont les écrits ne sont que la partie immergée de l'iceberg.

05/2007

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Critique littéraire

Balzac

Un Balzac inconnu ? Du neuf sur Balzac ? Ce Balzac (Qui suis-je ?) propose un regard inédit sur le romancier et sur l'énigme que constitue le contraste entre la "grandeur" de l'œuvre et la " misère " (pascalienne) de l'homme, ce prodige qui contenait en lui, selon ses propres dires, " toutes les incohérences ". Ce Qui suis-je ? présente une nouvelle lecture, fondée cette fois sur la " doctrine mystique " de Balzac, ce " christianisme johannique " auquel il entendait se rattacher, auquel il rattachait sa Comédie humaine et par lequel il se rattachait lui-même à la tradition ésotérique universelle. On verra que cette doctrine, trop négligée jusqu'à présent, si elle ne résout pas le mystère de la création balzacienne, en dégage le sens et la portée générale. Elle en éclaire les intentions profondes et agit comme un révélateur des véritables dimensions de cette entreprise romanesque hors pair. En effet, elle inscrit la Comédie humaine dans le cadre d'une vision, peut-être confuse, mais assurément grandiose, qui relie le monde à son Principe suprême et renvoie l'homme à sa destinée spirituelle, telle qu'elle est représentée, dans la société et dans l'œuvre, par le combat entre les Forts et les Faibles autour de l'argent, du pouvoir et de l'amour, l'ensemble placé sous l'éclairage de cette " recherche de l'Absolu ", dont la soif confine quelquefois à la démence... Ainsi, la doctrine apparaît comme l'instance médiatrice entre Balzac et le génie qui le dirigeait, ainsi que l'avait aperçu Victor Hugo.

03/2004

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 3, Novembre 1839-1841

Novembre 1839 : la comtesse d'Agoult regagne Paris après deux ans et demi de pérégrination tandis que Franz Liszt entreprend en Europe une grande tournée de concerts afin d'y amasser l'argent nécessaire à l'éducation de sa nouvelle famille. Pendant presque quatre années, les amants, encore unis par des liens très forts, vont se retrouver régulièrement, parfois pour quelques jours, parfois pour plusieurs mois. Sous la pression de sa famille, qui lui verse des subsides, la comtesse renonce à héberger Blandine et Cosima qu'elle confie à la mère de Liszt, tandis qu'elle renoue avec sa fille légitime, pensionnaire dans un couvent. Blessée et frustrée par sa vie amoureuse, elle s'étourdit en ouvrant un brillant salon, rue Neuve-des-Mathurins, où les anciens amis côtoient les nouveaux. La plupart d'entre eux, la croyant libre, lui adressent de vaines déclarations d'amour. Seul Emile de Girardin parvient à ébranler ses sentiments. Bien que finalement éconduit, il l'encourage à écrire et lui ouvre les colonnes de la Presse où elle publie ses premiers articles, sous le pseudonyme de Daniel Stern. Enfin, elle rompt définitivement avec George Sand mais reste à jamais marquée par leur amitié. Dans ce troisième volume, défile un nombre impressionnant de célébrités : Alfred de Vigny, Eugène Sue, George Sand, Honoré de Balzac, Victor Hugo, Jean-Auguste-Dominique Ingres, Charles-Augustin Sainte-Beuve, Adam Mickiewicz, Henry Bulwer-Lytton, Henri Lehmann, sans compter les musiciens. A leur contact, Madame d'Agoult s'y révèle en plein épanouissement intellectuel et dans la conquête de sa future indépendance.

01/2005

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Théâtre

Notre Terre qui êtes aux cieux

Notre Terre qui êtes aux cieux ou comment les terriens ont progressivement quitté le centre de l'univers pour se retrouver sur une petite planète tournant, avec bien d'autres, autour d'une petite étoile. Quand les questions fondamentales bousculent les croyances les mieux établies, quand l'observation du ciel devient déterminante pour la survie de notre espèce, l'Homme, tiraillé entre certitude, scepticisme et curiosité, devient majeur et se plie à la raison... Cet homme universel et intemporel, c'est PROFERO, qui nous représente et qui se plait à incarner plusieurs personnages dont son éternel contradicteur : DOMINO, mais aussi, Fontenelle, La Fontaine, Louis XIV, Giordano Bruno, Cassini, Victor Hugo, Laplace, Einstein... Les images qui accompagnent son histoire, sorties de son esprit, des grands télescopes ou des satellites, prolongent son regard aux confins de l'espace et témoignent de son génie et de son insignifiance, selon que son esprit chemine à la verticale ou à l'horizontale. Il aura fallu continuité et stabilité des institutions pour que le sens commun eut enfin une doctrine et que l'univers se montrât à peu près sans miracle... et que l'on commençât à être capable de se situer dans l'espace et dans le temps... Mais, si les habitants des autres mondes doivent, comme nous, avoir l'impression d'être au centre de l'Univers... l'anthropocentrisme est une maladie engendrée par un usage naïf des sens et Notre Terre qui êtes aux cieux se propose d'en être un remède.

04/2010

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Sciences politiques

La République incarnée. De Léon Gambetta à Emmanuel Macron

Lorsque Emmanuel Macron est devenu président de la République, on a beaucoup parlé d'une réappropriation de la fonction, tant il a paru incarner la République en restaurant l'autorité et la distance que le général de Gaulle avait insufflées à la plus haute magistrature de l'Etat. C'est que, depuis un siècle et demi, se pose la question centrale de la confrontation entre notre idéal démocratique et la nécessité de personnaliser le pouvoir. Les référents en la matière sont les trois héros fondateurs de la Troisième République, Adolphe Thiers le rassembleur, Léon Gambetta le chef patriote et Victor Hugo le prophète de l'universel. C'est à partir de leur histoire que l'auteur tire le fil de l'incarnation républicaine jusqu'à nos jours. Quelles traces ont-ils laissées dans la symbolique de cette incarnation ? Comment la marche du temps a-t-elle digéré ces repères collectifs et modifié cette symbolique ? Quels sont les personnages qui se sont hissés au cours du XXe siècle à la hauteur de ces modèles ? Quelle a été l'empreinte du général de Gaulle sur cette histoire, et comment ses successeurs se sont-ils adaptés à la légende gaullienne ? Une personne peut-elle encore aujourd'hui prétendre incarner la République aux yeux de tous dans une société de l'individualisme exacerbé et du multiculturalisme ? Telles sont les questions auxquelles répond ce livre. A travers une galerie de portraits parfois déroutants ou inattendus, c'est l'histoire politique de la France républicaine qui prend forme et visage.

01/2019

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Actualité et médias

Le portrait du président

Cinq ans après son accession au pouvoir suprême, François Mitterrand demeure une énigme : attaqué à droite comme homme de gauche, à gauche comme homme de droite, a-t-il réalisé les transformations qu'il souhaitait pour la France ou s'est-il contenté de gérer l'inévitable ? A-t-il résolu, cherche-t-il seulement à résoudre ses contradictions ? Est-il victime de son habileté ?... La devise de Pierre Mendès France était claire : "Gouverner, c'est choisir". Celle de François Mitterrand serait-elle simplement : "Gouverner, c'est doser" ? Sur son bureau à l'Elysée, le président garde trois photos : celles de Victor Hugo, de Jean Jaurès et de Georges Clemenceau. Trois symboles : le romantisme républicain, le socialisme, le sens de l'Etat, qui manifestent clairement l'image que François Mitterrand veut laisser dans l'histoire. Mais en fait son action semble souvent allier les contraires : pragmatisme et maximalisme idéologique, archaïsme et modernisme. Le dessein de ce républicain de gauche est clair : "Une gauche apte au gouvernement, un parti socialiste large et solide qui ait vocation à l'alternance". Quel que soit le jugement que l'on porte sur lui, il faut reconnaître que cet homme d'Etat, homme de mouvement, restera comme l'instrument d'une mutation de la société française. Relevant les propos et les actes du président de la République, contant, analysant sans complaisance ni parti pris, Jean-Marie Colombani nous dresse de celui-ci un portrait passionnant, où l'esprit critique n'exclut pas la sympathie.

10/1985

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Animaux, nature

Les monstres marins. Edition revue et augmentée

On pourrait croire qu'au XXIe siècle, il ne reste guère de découvertes d'importance à faire sur notre vieille planète : à l'ère du satellite et de l'internet, quel mystère de taille pourrait subsister ? Nous sommes même tentés de rire de l'incroyable ignorance de nos prédécesseurs… Et pourtant ! La surface de la Lune nous est plus familière que les profondeurs de nos océans, qui couvrent pourtant les deux tiers du globe terrestre… La preuve ? Nous n'en savons guère plus sur le calmar géant, le kraken de la légende, qu'à l'époque où l'ouvrage que nous rééditons a été publié ; les premières images de cet animal mythique ont été filmées seulement en 2013, alors que les scientifiques en soupçonnaient l'existence depuis le XVIIe siècle ! Aujourd'hui comme hier, les régions inconnues de la « planète mer » et leurs plus spectaculaires habitants nous fascinent. C'est pourquoi nous donnons une nouvelle édition de ce bel ouvrage d'Armand Landrin, ami de Jules Ferry et fervent défenseur de l'éducation populaire, paru en 1877. Il nous entraîne, de la légende à la science, dans le sillage de ces créatures mystérieuses, qui ont inspiré Alexandre Dumas, Jules Verne ou Victor Hugo. Nous avons ajouté aux textes, images et notes originales, une iconographie complémentaire pour mieux faire découvrir ces animaux étonnants, des notes pour actualiser connaissances et faits, et faire le point sur l'avenir d'espèces parfois menacées ; le tout faisant de la présente édition un livre de chevet digne du capitaine Némo.

11/2014

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Critique littéraire

Petit manuel de littérature d'outre-tombe. Anthologie des tables tournantes

Ecrivains, n'ayez plus peur de mourir ! Nos meilleurs médiums sauront vous tirer les vers du nez (pour les poètes) ou vous aider à achever un roman brutalement interrompu par la mort. La production littéraire des tables tournantes, abondante dans la seconde moitié du XIXe siècle (l'âge d'or du spiritisme) et la première du XXe, est totalement passée inaperçue des spécialistes de la littérature. Cette injustice est aujourd'hui réparée grâce à ce manuel qui séduira l'enseignant à court de sujets de dissertation, et l'étudiant en mal de citations inédites. Qu'on en juge : Voltaire renie de sa tombe les combats menés durant sa vie ! Victor Hugo fait virevolter les guéridons en expert : Eschyle, Anacréon, Socrate, ou encore Shakespeare sont conviés parle maître en exil pour y écrire des œuvres... typiquement hugoliennes ! De Musset, ces quelques vers - " Me voici revenu. Pourtant j'avais, Madame/Juré sur mes grands dieux de ne jamais rimer. C'est un triste métier que de faire imprimer/Les œuvres d'un auteur réduit à l'état d'âme " - écrits en 1865, soit huit ans après la mort du poète, témoignent de son sens aigu de la situation. Oscar Wilde, lui, semble regretter sa vie terrestre : " La mort est la plus ennuyeuse expérience de la vie, si l'on excepte le mariage et les dîners avec un maître d'école. " Quant à Mark Twain, il profite de ses loisirs éternels pour écrire un nouveau roman, Jap Herron, qu'il dictera à la médium Lola V. Hays.

03/2008

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Littérature française

Un héros de passage

Né dans un petit village du Puy-de-Dôme, Alexandre est fasciné par l'épopée napoléonienne. Ses rêves d'enfant l'aident à oublier que sa mère est morte au loin et qu'il est presque seul au monde. A neuf ans, il part sur les routes de France, avec l'envie de conquérir Paris, les femmes et la gloire. Il a tout, pour, y parvenir : le charme, l'ambition, la jeunesse et la chance... Mais, au seuil des plus grandes espérances, dans le tourbillon des fêtes, des duels et des renversements de régime, Alexandre se brûlera les ailes. Passionné, épris d'absolu, hanté par le souvenir de son enfance et la quête d'un père qui l'a abandonné, il perdra tragiquement jusqu'à ses dernières illusions. Patrick Poivre d'Arvor décrit en peintre sensible et précis, une époque qu'il a toujours adorée, et un jeune homme qui lui ressemble peut-être. Il mêle les passions du temps et les hommes qui l'ont, illustré : Victor Hugo, Théophile Gautier, Alexandre Dumas, Emile de Girardin... Comme eux, il aime les coups d'éclat, les caractères qui se forgent dans l'adversité et l'analyse des sentiments amoureux. On se souvient avec émotion de ses deux hommages à sa fille disparue, Lettres à l'absente et Elle n'était pas d'ici. Avec ce Héros de passage, le grand roman qu'il portait en lui depuis des années, il se révèle être un écrivain au souffle profond, dans la lignée de ses maîtres littéraires, les grands romantiques du XIXe siècle.

12/1996

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Philosophie

Spinoza et les arts

La beauté, mon ami, n'est pas tant une qualité de l'objet considéré que son effet chez celui qui le considère" — écrivait Spinoza à Hugo Boxel en octobre 1674. Versé autant dans les arts libéraux que dans les arts mécaniques, le philosophe d'Amsterdam ne fut pas seulement philosophe. Tailleur de verre, sans doute acteur de théâtre, probablement dessinateur, il fréquenta la boutique d'antiquaire de Franciscus Van den Enden et fut proche de la société des arts Nil volentibus ardumm ; il habitait non loin de Rembrandt et Potter et appréciait la compagnie de peintres et de décorateurs. Elaborée au coeur du siècle d'or de la peinture hollandaise, cette philosophie a souvent inspiré poètes et écrivains, dramaturges et artistes. Comment expliquer un tel regard non nécessairement philosophique sur une philosophie qui ne présente pas une pensée développée sur les arts ? Comment expliquer qu'on ait tenté d'emprunter les voies de l'esthétique pour pénétrer une philosophie qui ne constitue pas ce champ de réflexion en un domaine autonome ? Ce livre fait le point sur l'état de la recherche. Il explore d'un point de vue historique, historiographique et philosophique ces aspects trop peu connus mais essentiels de la biographie, de l'entourage, de la pensée et de la réception de Spinoza. A défaut d'avoir une esthétique proprement dite, le spinozisme n'en contient pas moins de quoi nourrir une profonde réflexion sur la nature des arts et leurs usages au sein du projet éthique qui se présente lui-même comme un art de vivre.

01/2020

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Histoire de France

Louis Napoléon le Grand

Napoléon III est, sûrement, le plus mal aimé des chefs d'Etat de la France et le Second Empire le plus mal connu de ses régimes. Et pourtant, de 1848 à 1870 se crée la France contemporaine. S'il inaugure son règne par un coup d'Etat, Louis Napoléon Bonaparte, aussitôt, rétablit le suffrage universel banni par la Deuxième République agonisante. Et, à la différence de son oncle, il sera le champion du progrès social (droit à l'instruction pour les filles, droit de réunion. droit de grève...), autant que de la prospérité économique : il étend le réseau de chemin de fer, développe l'industrie, favorise la recherche scientifique et protège Pasteur, modernise les villes dont pas une qui ne porte, aujourd'hui, les traces éclatantes de l'urbanisme nouveau. Avec le Second Empire. le rayonnement de la France est à son apogée. La gloire militaire ne manque pas : Alma, Magenta, Solferino... L'Italie lui doit son unité et le Mexique sa liberté. L'empire colonial est déjà largement constitué. Mais il y aura Sedan. Le désastre. On ne pardonne ni les mauvais débuts ni les défaites ! En historien autant qu'en politique, Philippe Séguin brosse, ici, un portrait sans fard du très grand homme d'Etat que fut Napoléon III. S'inscrivant dans une courte lignée de chercheurs d'origine essentiellement anglo-saxonne, il s'attache à rétablir les faits. Et c'est avec fougue et générosité que, contre Victor Hugo, l'irréductible ennemi de l'empereur, il le proclame Louis Napoléon le Grand.

10/1990

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Bénélux

L'Amigo et Bruxelles / D'une prison à un hôtel mythique. 1522 - 2022

La prison de l'Amigo a intimement suivi le cours de l'histoire de la ville de Bruxelles. Née de la coutume féodale des "vroente" , ces maisons aï¬ermées pour l'occasion par le Seigneur de la ville ; elle prendra en 1522 son adresse définitive, rue de l'Amigo, derrière l'Hôtel de Ville. Maison de détention le temps du procès du prévenu, elle verra au sein de ses cellules des hérétiques, des opposants politiques, des vagabonds, des artistes et d'illustres détenus. Vidocq s'en évade fin 1795. Sur la table de sa cellule, Paul Verlaine y écrira une lettre à Victor Hugo en juillet 1873 avant son transfert pour la maison d'arrêt des Petits-Carmes. Karl Marx et sa femme Jenny y seront détenus en 1848 avant d'être expulsés de Belgique. Détruite peu avant 1930, son emplacement accueillera en 1958 le nouvel écrin que l'on connaît de nos jours : un palace bruxellois afin d'y recevoir les célébrités et les plus grands de ce monde, en plein coeur du centre historique de la ville. De quoi voir leurs yeux briller de 5 étoiles... Sur base d'archives, cet ouvrage décrypte les faits historiques et aborde le parcours si particulier de cette ancienne prison. Celle dont on dira qu'il faut y avoir passé une nuit pour devenir un bourgeois de Bruxelles ! Le récit convie également le lecteur à un tête-à-tête avec un héritage fascinant, dont l'année 2022 marque les 500 ans.

11/2022

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Histoire internationale

La beauté et la grâce. Itinéraire d'un aristocrate européen, Alex Rzewuski

Aristocrate russo-polonais portant l'un des plus grands noms de Pologne, Alex-Ceslas Rzewuski (1893-1983) est à Saint-Pétersbourg un témoin privilégié des fastes des derniers Romanov. Ruiné par la révolution bolchevique, il arrive à Paris avec seulement quelques billets de mille francs en poche. En moins de huit ans et grâce à son seul talent, il refait fortune, devenant un illustrateur recherché par les plus grands magazines de son temps (The Tatler, Femina, l'Illustration), puisant son inspiration dans la vogue des Ballets russes alors à son apogée. Il est aussi un portraitiste qui passe pour être l'artiste le plus cher au monde. Les plus belles femmes, à Paris, à Londres ou aux Etats-Unis, lui commandent­ leur portrait, cependant que ce géant promène son monocle et sa silhouette de dandy dans le Paris des années folles, du Boeuf sur le toit aux boîtes russes à la mode. Autour de lui se pressent Misia Sert, Liane de Pougy, Dolly Radziwił ; ł ; , Coco Chanel, Boni de Castellane, Félix Youssoupoff et les grands-ducs exilés dans un Paris cosmopolite où tout est prétexte à faire la fête. Américains de passage et riches Anglaises encensent Rzewuski : de Douglas Fairbanks aux Midvani, de Pola Negri à Ida Rubinstein, en passant par lady Cunard ou Diana Mitford, et la jeune création artistique, de Diaghilev à Tchelitchew, de Nabokov à Bérard, de Cocteau à Jean Hugo. Pourtant, tout prend fin en quelques mois après une rencontre avec Jacques Maritain. C'est un autre choix de vie, radical, qui commence alors pour Alex-Ceslas Rzewuski...

06/2019

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Littérature Allemande

Vienne, ville de rêves

Ce nouvel inédit s'inscrit dans le sillage de l'oeuvre la plus emblématique de Zweig, Le Monde d'hier. Il nous emmène à Vienne, la ville de naissance et de coeur de l'écrivain. La capitale de l'Empire austro-hongrois a été le paradis de son enfance. Au fil du temps, et après bien des drames, elle est devenue pour lui un monde idéal, où les apports les plus divers finissaient toujours par se mêler harmonieusement, où l'ouverture à la modernité s'appuyait sur une solide tradition locale. Cette ville-théâtre, de 1880 à l'entre-deux-guerres, fut surtout une incomparable cité des arts et de l'esprit européen. Les textes ici réunis couvrent l'ensemble de la vie créatrice de l'auteur, de l'étudiant dilettante des débuts à l'écrivain célèbre et exilé de la fin, qui dut quitter l'Autriche quelques mois avant l'Anschluss. Des pans entiers de l'histoire culturelle viennoise sont ainsi explorés, avec ses valeurs sûres, ses modes passagères, ses lieux mythiques, ses poètes (Hugo von Hofmannsthal, Rainer Maria Rilke...), ses génies (Sigmund Freud, Joseph Roth, Gustav Mahler, Arthur Schnitzler...), ses inconnus et bien d'autres figures attachantes, amis plus ou moins proches que Zweig sent et analyse avec la précision de celui qui voit tout. Il retranscrit ses impressions et souvenirs dans ce style toujours accessible qu'on lui connaît. Ce faisant, témoin bouleversant d'une époque bouleversée, il tente de sauver ce qui peut l'être. Sa Vienne, qui nous fascine tant, est éternelle.

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Autres philosophes

Le langage

Traduit pour la première fois en français et accompagné d'une introduction de Jacques Le Rider, Le Langage permettra au public français de découvrir un texte important et représentatif de la pensée et de la personnalité de Mauthner dont, jusqu'à présent, aucune oeuvre théorique n'avait été traduite en français. Cet ouvrage permet de comprendre au plus près le scepticisme radical de Mauthner qui s'affirme des Contributions à une critique du langage au Dictionnaire de la philosophie. C'est au printemps 1906 que Martin Buber a proposé à Mauthner de rédiger un volume sur Le langage pour sa collection La société (Die Gesellschaft), afin de récapituler les thèses de ses Contributions à une critique du langage et de dégager de nouvelles perspectives sociolinguistiques. Mauthner insiste sur le caractère contraignant de la langue qu'il considère comme un facteur décisif du conditionnement social et culturel des individus. Il s'agit du condensé le plus clair et concis que Mauthner ait donné de ses thèses qui ont marqué de nombreux intellectuels au XXe siècle parmi lesquels Landauer, Hofmansthal, Wittgenstein, Hugo Ball, Döblin et les avant-gardes des années 1968, mais aussi Borges, Joyce, Beckett et George Steiner. Jacques Le Rider a publié une biographie intellectuelle de Fritz Mauthner aux éditions Bartillat. Fritz Mauthner (1849-1923), penseur et essayiste allemand, est l'auteur de nombreux ouvrages de philosophies du langage dont les célèbres Contributions à une critique du langage. Sa pensée exprime le scepticisme linguistique le plus radical jamais formulé à l'époque contemporaine.

09/2021

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Deuxième République

De la peur du peuple. Histoire de la IIe République 1848-1852

La république oubliée. De février 1848 au coup d'Etat du 2 décembre 1851, la France semble rejouer l'histoire de la Grande Révolution en accéléré : la chute de la monarchie (de juillet) laisse place à une république dont les divisions et l'instabilité favorisent une restauration de l'ordre ponctuée par un coup d'Etat et la Restauration de l'Empire au profit de Louis-Napoléon Bonaparte, devenu Napoléon III. Pourtant, l'histoire ne se répète jamais et la IIe République présente des caractères propres et d'une étonnante modernité. C'est avec elle que se découvre la fracture moderne entre la droite (ou plutôt les droites : légitimiste, orléaniste et bonapartiste) et la gauche autour de la question sociale, fracture qui apparaît lors des terribles journées de juin 48 qui préfigurent la Commune. C'est elle qui sacralise le drapeau tricolore, le suffrage universel et l'abolition de l'esclavage qui ne seront plus jamais remis en cause. Encore elle qui instaure l'élection du président de la République (Louis-Napoléon Bonaparte demeure le président le mieux élu de notre histoire) et découvre un paysage politique dont le spectre est toujours globalement d'actualité. La richesse des acteurs épouse celle, presque incroyable, des événements. Dans l'ordre chronologique : Lamartine, Louis Blanc, Ledru-Rollin, Cavaignac, Thiers, Louis-Napoléon Bonaparte mais aussi tous les grands écrivains du temps (Hugo, Flaubert, George Sand, Tocqueville...) qui furent non seulement des grands témoins mais souvent des acteurs de premier ordre. Un grand récit, presque une fresque, porté par la plume, enlevée et experte, de l'auteure.

01/2022