Recherche

Kipjiru 42... 195

Extraits

ActuaLitté

Religion

Le testament de Charles de Foucauld

Charles de Foucauld : une personnalité controversée. Idéalisé en ermite contemplatif pur, d'une part, en croisé national-intégriste, de l'autre. Qui était-il ? Ce sont les dernières années de la vie d'un être humain qui, souvent, donnent les clés de son existence et, dans le cas d'un personnage connu, de son message. Qu'a-t-il fait, qu'a-t-il en fin de compte voulu dire ? Quel est son " testament " spirituel ? Pour le découvrir au mieux, il fallait aller scruter les dernières années, cruciales, de Foucauld, entre 1908 (il a alors 50 ans) et son assassinat, en 1916. Jean-François Six, qui a retrouvé, en 1954, la correspondance entre Foucauld et son père spirituel, l'abbé Huvelin, et qui a publié, dès 1958, au Seuil, un Itinéraire spirituel de Charles de Foucauld, n'a pas cessé depuis cinquante ans de travailler sur la vie et les écrits de Foucauld - il a ainsi publié sa correspondance avec Louis Massignon. Avec la collaboration de Pierre Sourisseau, archiviste de la postulation de la cause de la béatification du Père de Foucauld et de Maurice Serpette, auteur de Foucauld au désert (Desclée de Brouwer), Jean-François Six a recherché la visée fondamentale de Charles de Foucauld, souvent occultée, rarement analysée avec réalisme. Le Testament de Charles de Foucauld se veut une synthèse vive de ce que fut Charles de Foucauld, de ce qu'il peut signifier pour l'Eglise et le monde aujourd'hui.

01/2005

ActuaLitté

Sciences historiques

La guerre civile

La guerre est un conflit violent entre polities. Mais qu'est-ce qu'une guerre, et plus précisément une guerre civile ? Tous les conflits violents n'en sont pas, telle une bagarre entre deux bandes criminelles rivales, tandis que d'autres hésitent entre ces deux statuts, tels la faide, la piraterie, et certains millénarismes qui s'apparentent plus ou moins à des faits de guerre. Lorsque le conflit violent oppose, à l'intérieur d'une même politie, plusieurs factions adverses, on parle généralement de guerre civile. Il peut alors s'agir de guerres paysannes, de guerres interdynastiques, de guerres révolutionnaires, ou de guerres civiles en un sens plus précis, quand une politie se partage en deux polities potentielles, ou au contraire lorsqu'un conflit est déclenché en vue d'atteindre l'unification d'une politie éclatée. Ainsi, les guerres qui ont ravagé les Etats-Unis de 1861 à 1865, la Russie en 1919 et 1920, l'Espagne de 1936 à 1939, la Chine de 1945 à 1949, le Liban de 1975 à 1990, et celle qui engloutit présentement la Syrie depuis 2011, sont, à coup sûr, des guerres civiles. Mais pourquoi les qualifier de "civiles" ? Le terrorisme relève-t-il de la criminalité, de la guerre civile ou de la guerre ? Enfin, quelles sont les modalités culturelles, psychiques, politiques, techniques et matérielles par lesquelles une guerre civile commence, est menée et se termine ?

06/2018

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le faste des morts

Les trois nouvelles rassemblées dans ce recueil appartiennent à la première période littéraire de Kenzaburô Oé. Elles ont pour protagonistes de jeunes ou très jeunes gens confrontés à une situation extrême, exprimée en termes métaphoriques ou réalistes, sexuels, psychologiques ou politiques. C'est dans une morgue, une maison de redressement, une famille en décomposition, un lycée et un groupuscule d'extrême droite que se développe cette violence, sous des formes diverses : la mort, la nausée, la mauvaise foi, la manipulation, la culpabilité règnent et brouillent l'univers mental des jeunes anti-héros. Publié en août 1957, "Le faste des morts" a lancé la carrière de l'auteur qui n'avait alors que vingt-deux ans et faisait preuve d'une maîtrise surprenante, associée à une véritable vision du monde: à ce titre, il est resté comme un repère essentiel de son œuvre. " Le ramier" fut publié quelques mois plus tard, en mars 1958. Il met en scène un groupe d'adolescents incarcérés dans une maison de redressement et décrit les rapports de force, d'humiliation, de fascination et de domination sexuelle qui se tissent entre les jeunes délinquants en milieu clos. Enfin, "Seventeen " parut en janvier 1961. Décrivant la psychologie d'un tout jeune homme que la frustration sexuelle et les complexes conduisent à s'engager dans l'extrême droite, cette nouvelle au ton parodique eut des conséquences politiques importantes. R. N. et R. de C.

11/2005

ActuaLitté

Policiers

Les nouveaux mystères de Paris Tome 1 : Nestor Burma

Léo Malet (1909-1996) figure parmi les initiateurs du roman noir français et explore une veine singulière, alliant roman policier, enquête journalistique à l'américaine et peinture sensible de la capitale. Les Nouveaux Mystères de Paris - titre en hommage au célèbre roman d'Eugène Sue - occupèrent l'auteur de 1954 à 1959 et constituent la clé de voûte de son oeuvre. Son objectif : parcourir un à un chaque arrondissement de Paris pour en restituer le caractère, l'esprit, l'essence. Ainsi le VIIIe arrondissement est-il celui du cinéma, le Xe celui du music-hall, le XIIe celui du vin... Le lecteur découvre, au fil des enquêtes de Nestor Burma, un Paris mystérieux et inquiétant, ce Paris qui révèle les secrets de son présent et dévoile ceux de son histoire. Le détective, épaulé par ses acolytes le commissaire Faroux, l'irremplaçable Hélène et le journaliste Marc Covet, mène ses investigations en poète qui n'oublie jamais la leçon des surréalistes. Pour lui, le quotidien est brodé de replis dans lesquels se nichent mystère et poésie. Dans cette nouvelle édition des Nouveaux Mystères de Paris (I), le lecteur suit épisode après épisode la vie de Nestor Burma. A travers ses aventures, le détective nous emmène du coeur de Paris jusqu'au pont de Tolbiac, où il renoue avec son passé. Chaque roman est précédé d'une introduction qui explique sa place dans l'ensemble de l'œuvre et souligne ses caractéristiques.

11/2006

ActuaLitté

Droit

Lemkin. Face au génocide suivi d'un texte inédit de Raphaël Lemkin

Raphaël Lemkin (1900-1959) a consacré sa vie à introduire dans le droit international le concept de génocide, esquissé dès 1933 et formulé en 1943. Ses premiers travaux portent sur l'Arménie, mais le procureur polonais est rattrapé par l'histoire et doit s'exiler à New-York. C'est là, alors que sa famille disparaît dans les camps de la mort, qu'il forge un terme introduit dans le droit positif dès 1945 à Nuremberg, avant la signature par les Nations-Unies de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (1948) dont il est le principal rédacteur. Sous quelle juridiction et sur quelles bases poursuivre les génocidaires ? L'élaboration du concept fait apparaître des tensions entre souveraineté des Etats et conventions internationales, mais aussi entre les différentes approches juridiques qui tentent de formuler l'innommable. Elle appelle une définition des victimes. Elle interroge aussi la notion juridique et philosophique de responsabilité, entre celle des personnes et celle des Etats. Lemkin cerne ainsi la nature d'un crime qui ne saurait se limiter au nombre des victimes mais attente à l'avenir d'un peuple et à la survie d'une culture. Le génie du juriste est précisément là : une ambition qui tente d'élargir le concept sans le dissoudre, et le souci constant de le rendre opérationnel sans jamais perdre de vue les conditions politiques et juridiques de sa mise en oeuvre.

03/2011

ActuaLitté

Littérature française

Chroniques des années cinquante dans l'Indre. Les Américains à Châteauroux-Déols

Quand madame Lepage arriva sur place, elle aperçut un attroupement de jeunes gens qui discouraient sur les formes et les performances des belles américaines. Il y avait là une Buick, une Chevrolet, une Cadillac, une Pontiac, une Studebaker… Du jamais-vu à Châteauroux ! En quelques heures, la Hotchkiss noire du patron du café de Paris avait troqué son statut de star pour celui, moins attrayant, de reine déchue. Quant aux modestes voitures françaises qu'on enviait pourtant à ses voisins, du jour au lendemain, elles étaient tout bonnement devenues ridicules… » Après avoir retracé les sombres heures de la seconde guerre mondiale, Jean-Pierre Muller fait vivre ses personnages dans les années 1950, avec le même rythme entraînant et la même écriture ciselée. Les lecteurs retrouveront notamment les Fromentin qui, à partir de 1951, vivent un véritable choc des cultures avec l'arrivée près de chez eux de l'armée de l'air américaine. Et, comme dans le premier volume, l'Histoire rejoint la fiction, permettant de se plonger au cœur des événements liés ou non à la présence américaine et de mieux comprendre ce qui s'est passé dans l'Indre pendant l'après-guerre. Après Chronique de l'Occupation dans l'Indre, Jean-Pierre Muller livre une fois de plus une autre vision du Berry, dont le quotidien a réellement été bouleversé par les militaires américains. Et rien n'a plus été pareil, avant comme après leur départ.

01/2010

ActuaLitté

Histoire de France

Ils ne savaient pas que c'était une guerre ! Appelés en Algérie, aujourd'hui ils racontent

Entre 1954 et 1962, ils sont "appelés" au titre du service militaire obligatoire, pour intervenir dans un conflit qui porte, à cette période, le nom "d'événements d'Algérie". Ils ont alors à peine plus de dix-neuf/vingt ans et passent d'un "bled" (Bourg-Argental dans la Loire) au bled, sans formation militaire adaptée. Formés, en gros, aux techniques préparant à la guerre de 1939-1945, par des cadres, qui pour la plupart reviennent d'Indochine, ils ne sont pas préparés militairement à ce conflit de guérillas, de ratissages et d'attentats. Une fois, sur place, ils vivent des situations très diverses. Certains sont chargés de tâches logistiques ou administratives. D'autres, en revanche, "crapahutent" en pleine nature, vingt-huit ou trente-deux mois durant. Tous, à un moment ou à un autre, sont confrontés aux "horreurs de la guerre" : blessures ou décès de camarades, embuscades, devoir de tirer sur autrui pour se défendre, mais aussi pour tuer, etc. Quelques-uns assistent même au pire : tortures, exécutions sommaires, voire assassinats dans le cadre des tristement célèbres "corvées de bois". Ils reviennent, marqués à vie par ce qu'ils ont vu et vécu, sans aucune attention spéciale des pouvoirs politiques de l'époque, qui ont longtemps nié le caractère guerrier de ce conflit. Depuis, beaucoup ont gardé le silence, même auprès de leurs proches. Ils parlent ici pour la première fois.

03/2017

ActuaLitté

Littérature française

Choisir la liberté. Lettres d'un artiste en marge

"Là des artistes comblent chaque jour le fossé qui les sépare du public en invitant des amateurs d'art à vivre auprès d'eux l'aventure quotidienne de la création. Par la grâce de cette communion établie, tous s'enrichissent de contacts bénéfiques. Chante alors le poète sans se soucier d'une critique funeste dont, ailleurs, dépend son avenir ! Ici, point n'est de plaire, il n'est que d'aimer, la condition essentielle à l'harmonieux développement de l'artiste étant la compréhension de l'amateur d'art". Jean-Pierre Eichenberger (1926-2000) artiste genevois - graveur, peintre, sculpteur et fresquiste - quitte la vie citadine en 1957 en quête de la lumière du Midi. Il s'installe à Piégon, à "Fontatière", une vaste maison de maître en ruine dans un cadre d'une remarquable beauté naturelle qui lui inspire un projet d'Art et de Partage. Ainsi est née en 1965 l'association dite "Communauté Artistique de Piégon"… Cet artiste profondément original n'a pas cherché la renommée. Cependant il avait une grande soif de contacts, de communion même. En toute circonstance il accordait du temps à la correspondance. Ces extraits choisis, d'époques très différentes, illustrent son caractère absolu, sa propension à l'analyse et l'amour puissant avec lequel il entreprenait toute chose. Préface de Michael Lonsdale Recueil de correspondances et de réflexions illustrées de 60 croquis, dessins et gravures de l'artiste.

09/2020

ActuaLitté

Beaux arts

Jérôme Borel

Jérôme Borel est né en 1958. A l'âge de 16 ans, il aborde la pratique de la peinture suite à une immobilisation prolongée due à un accident de la circulation. C'est à cette date qu'il décide d'être peintre et d'en faire son activité principale. Il construit son oeuvre en autodidacte, tout en faisant un détour par l'Université de Montréal (Canada) pour y approfondir ses connaissances en histoire de l'art moderne et contemporain. En 19891990, un projet collectif sur les pasteurs nomades et leur sédentarisation le conduit à Djibouti avec le soutien du prix Villa Medicis Hors les Murs. En 1992 il séjourne à l'Institut français de Naples. En 1995, avec le concours du ministère des Affaires étrangères, il part en résidence en Afrique du Sud, à Johannesburg et Soweto. En 1997, l'Institut français de Thessalonique (Grèce) l'accueille pour y poursuivre son travail graphique commencé en Afrique. Il se reconnaît dans la brillante remarque de Jeff Wall pour qui la véritable activité de l'artiste n'est pas de détruire ou d'attaquer violemment la tradition de l'image à laquelle il appartient mais bien d'en explorer la légitimité en intégrant une dimension critique à son travail. Jérôme Borel nous dit : " Je peins des tableaux abstraits avec des motifs figuratifs. Chacun d'eux étant une réponse possible aux questions que pose l'existence. "

11/2018

ActuaLitté

Développement durable-Ecologie

Nucléaire : une catastrophe française

Tchernobyl, Harrisburg, Fukushima... Mais auparavant déjà, Chalk River au Canada en 1952, Windscale au Royaume-Uni en 1957 ou encore Kychtym en Russie la même année... Autant de catastrophes nucléaires qui ont ébranlé la planète. "Oh, mais tout cela est arrivé si loin de chez nous ! " s'indigne la nucléocratie hexagonale. Vraiment ? C'est oublier un peu vite les deux accidents de Saint-Laurent-des-Eaux, la centrale du Loir-et-Cher, en 1969 puis en 1980. Dans les deux cas, du combustible d'uranium hautement radioactif était entré en fusion. C'est également glisser sous le tapis celui de Civaux (Vienne) en 1998. Ou du Blayais (Gironde), lors de la tempête de 1999. Sans parler de Fessenheim (Alsace), la plus vieille centrale de France, arrêtée en urgence lors de la canicule de 2003, pour cause de surchauffe... De nombreux pays remettent aujourd'hui en cause la suprématie de l'atome. Certains vont jusqu'à fermer définitivement leurs centrales. Pas chez nous, hors de question ! Le nucléaire est un fleuron ! Quitte à mettre son industrie en danger, en laissant passer le train du renouvelable ? Ou, plus grave, à faire courir des risques inconsidérés à la population ? Sous-investissements, scandales en tous genres, dénis face aux menaces terroristes, jusqu'aux problèmes d'entreposage de déchets, dont la dangerosité menace nos enfants et petits-enfants... La France joue avec le feu nucléaire. A nous, citoyens, de l'éteindre. Et de reprendre en main la politique énergétique de notre pays.

11/2018

ActuaLitté

Photographie

Hampi. India

Née en 1957 à Toulouse, Françoise Nunez est d'origine espagnole. Elle a commencé à photographier en 1975. Elle apprend le tirage noir et blanc dans l'atelier de Jean Dieuzaide dont elle est l'assistante entre 1979 et 1980. Elle épouse Bernard Plossu en 1986 et, depuis, en plus de son travail personnel, elle réalise une part importante de ses tirages. C'est une photographe voyageuse : l'Inde, l'éthiopie, l'Amérique du Sud, le Japon ... "Je ne photographie pratiquement qu'en voyage. Quand je pars, je ne pense qu'à ça. Je veux être réceptive à tout, loin d'un quotidien et d'endroits que je connais trop bien. J'aime l'inattendu, la surprise, l'émotion de la découverte. Et j'essaye de faire ressentir toutes ces émotions". "L'Inde, Françoise y avait pris goût, au point d'y retourner souvent, pour continuer à la photographier, du Nord au Sud, à Calcutta et à Madras. [... ] Son dernier voyage, en 2009, a été pour les ruines de Hampi, qu'elle rêvait de voir, tellement on nous en avait parlé. Voici les photographies inédites de ces nombreuses ruines perdues dans un espace gigantesque, où elle a fait des merveilles, marchant avec sa soeur Isabelle, calmement, avec son objectif de 50 mm. Tout simplement". nous dit Bernard Plossu dans sa préface. En décembre 2021, Françoise Nunez nous quittait. Ce petit livre, le troisième de Françoise publié par nos soins, lui rend hommage.

11/2022

ActuaLitté

Cinéma

Vendée, terre de cinéma. "Mon" dictionnaire du 7e Art en Vendée

La Vendée est riche en tournages de cinéma, et les références ne manquent pas, permettant même de remonter aux sources balbutiantes du 7e Art : des frères Lumière et l'ère du muet aux Vacances du Petit Nicolas, tourné en 2013 à Noirmoutier, en passant par La terre qui meurt (1925), avec Madeleine Renaud à Sallertaine, La ferme du pendu (1945) à Pouzauges, avec Charles Vanel et Bourvil à ses débuts, Les vieux de la vieille (1960) en pays apremontais et vicomtois avec le mythique trio de pépés anars Gabin-Fresnay-Noël... Et puis Bernard Menez Du côté d'Orouet en 1969, Jean Richard en Maigret à Fontenay-le-Comte, Un flic de Melville à Saint-Jean-de-Monts et Challans (1971), César et Rosalie de Sautet à Noirmoutier (1972). Sans oublier L'arbre, la maire et la Médiathèque, d'Eric Rhomer du côté de Saint-Juire-Champgillon (1992) : Gilbert Prouteau, le natif de Nesmy, réalisateur de Dieu a choisi Paris, avec Belmondo : Florelle et Gaby Morlay, ces deux Vendéennes. Ce dictionnaire du 7e Art en Vendée n'est peut-être pas exhaustif, mais pas loin avec ses tournages mythiques avec des stars, mais aussi ses coups de coeur du côté court-métrage ou cinéma d'essai ou exploratoire... Des anecdotes aussi, qui peuvent relier les seigneurs du 7e Art à cette terre de Vendée, comme Harry Baur, Jean-Jacques Annaud, Maurice Pialat, et Mylène Demongeot, pour en citer quelques-uns.

04/2016

ActuaLitté

Histoire internationale

Souvenirs d'un colonel vietminh. Portrait

Etudiant à la faculté de médecine de Hanoï, Dang Van Viet abandonne ses études et entre dans la lutte armée dès 1945. il a tout juste 25 ans. Deux années plus tard. il est à la tête du Régiment 174, fer de lance de la jeune Armée du Vietminh. Nommé commandant du front de la RC 4 en 1947, le lieutenant-colonel Dang Van Viet va, durant trois années, mener la vie dure aux garnisons en poste le long de la Route Coloniale n° 4, la légendaire RC 4, qui va de Lang Son à Cao Bang, et aux convois empruntant cette véritable artère nourricière, il tend de meurtrières embuscades qui rendront bientôt impossible toute circulation. Jusqu'à l'évacuation de la place forte de Cao Bang, en octobre 1950, qui se révélera un véritable désastre pour l'Armée française puisqu'en l'espace d'une semaine elle perdra plus d'hommes que durant le siège de Dien Bien Phu, quatre années plus tard... Chef de guerre incontesté, respecté de ses adversaires, le lieutenant-colonel Dang Van Viet évoque aux fil des pages ce que furent ces années de combats à la tête de cette unité d'élite. Puis il sera directeur de l'école de formation des cadres fantassins de l'Armée Populaire, avant de quitter l'armée pour devenir ingénieur afin d'aider à la reconstruction de son pays dévasté par trente années de guerres.

04/2006

ActuaLitté

Calligraphie

Dubuffet typographe

Jean Dubuffet (1901-1985) n'a jamais été typographe, et à ce titre, cet ouvrage sonne de prime abord comme une forme de provocation. L'oeuvre de Dubuffet sert ici de prétexte. En voyageant entre archives publiques et privées, Pierre Leguillon a collecté une variété d'objets imprimés (catalogues, livres, carnets de notes, lettres, affiches, invitations ou encore pochettes de disques) tirés des collectons de Dubuffet. Ces images sorties de leur contexte ont ensuite été réagencées pour produire une sorte d'anti-manuel de typographie où se succèdent des familles fictives de sujets, de vocabulaires, de styles ou de codes. La constellation des jeux typographiques à l'oeuvre chez Dubuffet dessine une forme de " stratégie marketing " délibérée - pouvant être confondue avec sa griffe ou sa marque. Mais l'opération s'avère duplice. Usant de l'éventail des possibilités données par les techniques de reproduction (linogravure, lithographie, offset, etc.), Dubuffet n'apparaît pas ici comme un calligraphe, l'écriture étant soumise à sa duplication. Dans la lutte menée par Dubuffet contre la culture, ou pour "l'anti-culture" , à partir des années 1950, son travail de sape des caractères typographiques et des principes de mise en pages standardisés peut apparaître comme le parachèvement visuel de sa minutieuse entreprise de destruction du langage. Livre d'artiste avec lequel Pierre Leguillon interroge l'usage de la lettre dans l'oeuvre de Jean Dubuffet, cet ouvrage est constitué d'une série d'illustrations en noir et blanc et de légendes associées.

12/2078

ActuaLitté

Littérature française

La vie interrompue de Sergueï Alexandrovitch Essenine

Fiction biographique autour du personnage hautement romanesque de Sergueï Essenine (1895-1925), un des plus grands poètes de la littérature russe, ce premier roman de Jean de Boishue plonge le lecteur dans le tourbillon de l'histoire russe du XXe siècle. En pleine période de perestroïka, Kars, officier du KGB sur le point de partir à la retraite enquête sur Essenine et les circonstances obscures de sa mort. C'est l'occasion pour lui de replonger dans le monde de la Russie d'avant la Révolution, déjà en pleine ébullition artistique et littéraire. Puis survient la fameuse Révolution d'Octobre, à laquelle Essenine adhérera, avant d'être emporté par la lame de fond. Au cours de sa vie, Essenine connut également une vie sentimentale mouvementée. On se souvient notamment de son mariage avec la célèbre danseuse américaine Isadora Duncan, avec laquelle il voyagea, ou celui avec Sophie Tolstoï, la petite-fille de l'écrivain. A force de puiser dans les archives et de rencontrer les derniers témoins, Kars s'interroge sur le " suicide " d'Essenine. Que s'est-il réellement passé à l'hôtel Angleterre ? On sait qu'une fois les révolutions terminées, on achève bien les poètes. A travers ce roman épique et palpitant, Jean de Boishue nous entraîne au coeur d'une traque à travers l'histoire russe du siècle dernier, dont nous ne sommes pas tout à fait sortis.

08/2021

ActuaLitté

Royaume-Uni

Naissance d'une reine

6 février 1952. Le roi George VI s'éteint seul, au petit matin, dans sa chambre du château de Sandringham. Le règne d'Elizabeth II commence. Elle sera la dernière à l'apprendre. La jeune femme termine alors un déplacement officiel au Kenya. Aucun des télégrammes du palais ne parvient jusqu'à elle. Ses premières heures en tant que souveraine seront ses dernières heures de liberté volées à l'Histoire, il n'en existe aucune image. Naissance d'une reine livre le récit passionnant des quelques jours où tant de vies basculent et où la mécanique de l'institution monarchique se révèle dans sa dimension écrasante, inéluctable. La vague qui emporte Elizabeth et son époux, le prince Philip, entraîne en effet avec eux leur famille et leurs équipes, mais aussi les grandes figures de la vie britannique de ce début des années 1950, en premier lieu Winston Churchill, qui contribuera à donner aux événements leur part de théâtre. Derrière la charge historique et dramatique des faits se révèlent des femmes et d'hommes confrontés à des traditions et des enjeux qui les obligent autant qu'ils les dépassent. Isabelle Rivère, journaliste et auteure, est la seule journaliste française à avoir été autorisée par le palais de Buckingham à suivre Elizabeth II pendant plusieurs années, à rencontrer ses proches et ses équipes. Son livre Elizabeth II, dans l'intimité du règne, a été réédité en 2020 par Fayard dans une version augmentée.

05/2022

ActuaLitté

Beaux arts

Frantisek Kupka en 15 questions

Cet ouvrage simple et didactique explique en quinze questions l'oeuvre du peintre Frantisek Kupka (1871-1957), l'un des grands pionniers de l'art abstrait, en retraçant toutes les étapes de sa carrière, depuis les premières gravures symbolistes jusqu'à la géométrie radicale de l'oeuvre ultime. Pourtant, Kupka (1871-1956) reste assez peu connu du grand public, souvent minoré dans les grands récits canoniques de la peinture moderne. Artiste d'origine tchèque, passé par Vienne avant de s'installer à Paris en 1896, Kupka est une figure essentielle pour comprendre les bouleversements de l'art du xxe siècle. A ses débuts peintre symboliste, il est aussi dessinateur réaliste pour des caricatures destinées à la presse satirique où il fustige le règne de l'argent. Adepte du fauvisme dont il retient le langage de la couleur, Kupka, fortement influencé par la tradition des arabesques décoratives, abandonne la peinture figurative en présentant au salon d'Automne de 1912 Amorpha. Fugue en deux couleurs, une oeuvre de rupture composée uniquement de formes colorées géométriques. C'est là une révolution qu'il mènera tout au long de sa vie, fasciné par la représentation des formes en mouvement, inspiré par la musique, la science et la lumière, dans lesquelles il perçoit le rythme même de la modernité. Un ouvrage idéal pour comprendre la complexité et l'importance de Frantisek Kupka à l'honneur avec l'exposition Frantisek Kupka au Grand Palais du 21 mars au 30 juillet 2018.

03/2018

ActuaLitté

Histoire internationale

La guerre de face

Premiers bombardements à Madrid, 1937, derniers feux de la guerre au Panama en 1990. Entre ces deux dates, la journaliste américaine Marcha Gellhorn a couvert les plus grands conflits, récits rassemblés dans son livre La Guerre de face, inédit en France, texte chéri des grands reporters. Ses premières armes en Espagne, elle les fait aux côtés de son futur mari, Ernest Hemingway. Ils se sont rencontrés quelques mois plus tôt à Key West et ont aussitôt filé faire la guerre. Choc pour la jeune femme de 28 ans, de la bonne société de Saint-Louis (Missouri), à la carrière journalistique déjà bien remplie. C'est là qu'elle attrape le virus de cette guerre qu'elle détestera toute sa vie. "Tu es une correspondante de guerre sur le front ou une épouse dans mon lit ?" lui lance "Papa", exaspéré, quand, en 1943, elle part suivre l'avancée de l'armée américaine en Italie. Ils divorcent en 1945 et Martha Gellhorn, des combats sur l'île de Java à ceux du Vietnam en passant par la guerre des Six Jours, va devenir l'une des meilleures reporters de sa génération et une grande figure de la presse américaine. Son recueil de reportages The Face of War est publié en 1959 et réédité à plusieurs reprises. Devenue presque aveugle, luttant contre un cancer, Martha Gellhorn se suicide à Londres en 1998, à l'âge de 89 ans.

10/2015

ActuaLitté

Alpinisme, escalade

Tenzing le héros de l'Everest. Une biographie

La vie extraordinaire de Tenzing Norgay, premier homme au sommet de l'Everest avec Hillary. Ou comment un enfant nomade du Tibet est devenu un mythe vivant. Un homme caché sous son masque à oxygène brandit un piolet orné de fanions sur le ciel noir de l'Himalaya. Cet homme sans visage, c'est le Sherpa Tenzing Norgay, photographié par Edmund Hillary au sommet de l'Everest, le 29 mai 1953. A la descente, Tenzing est accueilli comme un dieu vivant au Népal. Dans le monde entier, il incarne avec Hillary une icône du triomphe de la volonté humaine. Ed Douglas, grand nom de la littérature de montagne, est parti au Tibet à la recherche de ses racines : Tenzing Norgay, né en 1914 au pied du versant oriental de l'Everest dans une famille d'éleveurs de yacks, déshérité parmi les déshérités, se hisse par son talent, son intelligence et sa résilience jusqu'au toit du monde. A la pointe de toutes les expéditions à l'Everest dès 1935, il atteint le sommet de ses rêves mais la gloire est une tourmente. Il lui faudra le soutien et l'amitié du pandit Nehru pour l'affronter sans perdre son humilité, son sens de l'humour et son sourire. Tenzing, publié à l'occasion du 50e anniversaire de l'ascension, reste la biographie de référence du " héros de l'Everest ". Traduit de l'anglais par Charlie Buffet.

06/2023

ActuaLitté

Sciences politiques

Pilet-Golaz, le Janus suisse

Marcel Pilet-Golaz reste dans l'histoire suisse récente l'un des hommes politiques les plus controversés. A défaut de disposer de mémoires qu'il n'a jamais voulu écrire, l'étude de son action poli- tique et de ses écrits révèle un homme conséquent dans ses choix et ses convictions. Généralement considéré comme un orateur aussi brillant que cas- sant, le Vaudois Marcel Pilet-Golaz (1889-1958) reste l'une des per- sonnalités politiques suisses les plus controversées du XX e siècle. Le 13 décembre 1928, peu avant sa 39 e année, Pilet-Golaz accède au Conseil fédéral et dirige jusqu'en 1940 le département des postes et chemins de fer (le DETEC actuel). Dès 1940, il remplace Giuseppe Motta à la tête du département politique (Affaires étran- gères), poste qu'il occupe jusqu'à sa démission, en 1944. Pilet- Golaz est président de la Confédération en 1934 et en 1940. Vice- président en 1944, il aurait pu accéder à la présidence en 1945. Mais comme il le souligne lui-même dans sa lettre de démission, un ministre des Affaires étrangères de guerre ne peut être celui de l'après-guerre. La figure de Pilet-Golaz qui représente le pouvoir civil reste fascinante, car elle fait contrepoids à celle de Guisan, qui symbolise le peuple en armes. Ces deux figures vaudoises, qui ne s'appréciaient guère mais partageaient des valeurs communes, ont joué un rôle clé lors de la Seconde Guerre mondiale ;

08/2023

ActuaLitté

Industrie et techniques

Industries coloniales en contexte imperial. (fin xviiie-xxe siecles)

Le " pacte colonial " est souvent considéré comme l'une des causes du sous-développement de certains pays du Sud actuel. Il impose aux colonies de fournir à leur métropole des matières premières en échange des produits manufacturés de cette dernière, à tel point qu'industrie et colonie semble constituer un oxymore historique. Le pacte n'est généralement reconsidéré qu'en temps de guerre, d'après-guerre ou de préparation à la guerre, c'est-à-dire à l'aune de considérations géopolitiques et militaires, et non économiques ou sociales. Dans le cas français, ce n'est qu'après 1945, bien après l'empire britannique, que, face à l'explosion démographique et à la montée des revendications politiques et sociales des colonisés, les responsables politiques et économiques vont progressivement remettre en question ce déséquilibre et proposer de nouvelles voies. Cet ouvrage interroge cet oxymore, du premier essai de mécanisation de l'industrie sucrière cubaine de la fin du XVIIIe siècle à l'exploitation du pétrole algérien dans les années 1950, en passant par les débats statistiques de l'entre-deux-guerres sur la mesure du fait industriel et artisanal. Les stratégies d'entreprises, stratégies impériales, la gestion de la main-d'oeuvre coloniale et les enjeux sociaux de l'industrialisation y sont plus particulièrement analysés au moyen de nouvelles études de cas africains et américains qui mobilisent des sources inédites, privées et publiques, orales et écrites.

09/2023

ActuaLitté

Sports

Mikoyan-Gourevitch Mig 15 & 17. Fagot, Midget & Fresco

C'est en 1950, au début de la guerre de Corée, que l'Occident découvrit le MiG-15, le premier chasseur à réaction construit en grande série en Union Soviétique. Ce petit appareil, rapide et puissamment armé, notamment dans sa version améliorée, le MiG-15bis, s'avéra rapidement un redoutable adversaire pour les forces des Nations Unies car il était supérieur à tous les chasseurs que ces dernières pouvaient lui opposer, une situation qui perdura jusqu'à l'arrivée des variantes les plus évoluées du célèbre F-86 Sabre qui parvinrent, enfin, à redonner la suprématie aux Etats-Unis. Au total, plus de 13000 " Fagot " - surnom officiel donné par l'OTAN au MiG-15 - furent produits, dont 3400 biplaces MiG-15UTI (" Midget "), le chasseur étant également fabriqué en nombre sous licence par la Tchécoslovaquie, la Pologne et la Chine populaire. Alors que le

07/2014

ActuaLitté

Littérature française

Ma vie balagan

" J'ai vécu comme je l'ai appris là-bas, en prenant les jours les uns après les autres. " Auschwitz en 1944, Saint-Germain-des-Prés en 1950, Pékin en 1968 : une vie de désordre, de provocations et d'aventures brûlantes. Le matin de ses soixante-dix-huit ans, Marceline Loridan-Ivens, née Rozenberg, calcule que 7 et 8 font 15 : quinze ans, son âge lors de sa déportation au camp d'Auschwitz-Birkenau. Elle contemple les objets de sa maison, qui réveillent en elle des fragments de sa vie, faite de désordres, de révoltes, de provocations et d'engagements sur les marges du monde... En 1945, rescapée des camps de la mort, Marceline se lance dans la vie comme si elle n'avait plus rien à perdre. Elle hante les nuits bleues des caves de Saint-Germain-des-Prés, s'engage en politique, porte des valises pour le FLN, lutte pour l'avortement - elle est de tous les combats - et rencontre le cinéaste Joris Ivens avec qui elle partagera une grande histoire d'amour et de cinéma. Simone Veil, son amie, se rappelait que même à Auschwitz, Marceline racontait des histoires drôles. Une façon pour elle de survivre. Ainsi se reconstruit à la première personne, sur une mémoire fuyante et une force de vie contagieuse, la légende intime de Marceline Loridan-Ivens, que le feu des nazis n'a pas pu anéantir.

11/2021

ActuaLitté

Correspondance

Lettres à Pierre Benoit

Dès les années 1920, Paul Morand a compté pour ami Pierre Benoit, l'illustre auteur de L'Atlantide. De nombreux points communs les rapprochent : le goût du voyage, la passion de l'aventure, une conception de l'art littéraire romanesque où domine la figure féminine. A partir des années 1930, le rapprochement se marque davantage : Paul Morand songe à entrer à l'Académie française, où l'influence de Pierre Benoit est grande. Puis, après la longue interruption de la guerre et de l'après-guerre, les lettres reprennent et s'intensifient dans les années 1950, quand Paul Morand est pris par une idée fixe : être admis dans l'illustre compagnie pour retrouver son prestige perdu après ses années passées à travailler pour le régime de Vichy. On le voit manoeuvrer pour atteindre son but qui se solde par un échec retentissant en 1958 avec le retour au pouvoir de son plus ferme ennemi, Charles de Gaulle. Contre toute attente, la fin du livre découvre un autre Paul Morand, sensible à la maladie de l'épouse de son ami et prenant part à son deuil ... Comme l'écrit Gabriel Jardin, cet ensemble inédit, fresque tragi-comique de la vie littéraire de l'après-guerre, est l'occasion, au gré des lettres de Paul Morand, de découvrir la "preuve d'une amitié qui dévoile un peu plus la part sensible d'un homme qui, il est vrai, n'aimait pas se livrer sinon indirectement par ses livres".

09/2021

ActuaLitté

Critique

Julien Gracq et la guerre

J. -L. TISSIER, "Louis Poirier, citoyen-soldat, matricule 1459/1930 (Cholet)" - D. PERRIN, "De l'ordre militaire à l'ordre littéraire. Sur la dissolution d'un lien constitutif dans Souvenirs de guerre et Récit" - M. MURAT, "Gracq sur fond de guerre" - P. BERTHIER, "Faire corps" - J. -Y. LAURICHESSE, "Julien Gracq et Claude Simon. Deux écrivains dans la débâcle" - P. MAROT, "Des Manuscrits de guerre aux Terres du couchant. Du soldat au guerrier" - B. TRITSMANS, "Guerres-fantômes dans Les Terres du couchant" - A. NAGAÏ, "Le "désarmement" de Gracq (1940-1950)" - H. MENOU, "L'étrange guerre de Julien Gracq" - I. R. CASTA, ""Dans les affreux wagons de la guerre". Hauptmotiv ou variation dans Le Rivage des Syrtes, Un Balcon en forêt et La Presqu'île ? " - F. MAFFRE-MAVIEL, ""Subsister au coeur du noir". Le sublime de la guerre du Rivage des Syrtes aux Terres du couchant" - Y. LE SCANFF, "Julien Gracq, paysages de guerre, paysages en guerre" - D. LABOURET, "A la guerre comme à la chasse" - S. VIGNES, "Rafraîchissante apocalypse. Une scène guerrière des Terres du couchant comme condensé de réminiscences et d'essence gracquienne" - M. VIEGNES, "Entre film de guerre et film "littéraire". Un Balcon en forêt de Michel Mitrani" - J. BOISLEVE, "La guerre toujours recommencée" - D. RABOURDIN, "L'anneau de Béatrix" - P. ROQUEFEUIL, "Publications originales de Julien Gracq. Bibliographie chronologique (1934-2020), second complément" - P. ROQUEFEUIL, "Productions sonores et cinématographiques. Inventaire chronologique (1959-2016)"

08/2021

ActuaLitté

Littérature étrangère

Les Amours interdites

Un vieil écrivain, Shunsuké, est fasciné par la beauté exceptionnelle de Yûichi, un jeune homosexuel. Shunsuké, dont l'oeuvre est connue, mais déjà achevée, a consacré toute sa vie à l'esprit et à la création. En Yûichi, c'est la liberté du corps, l'esthétique réduite à sa pure apparence physique et à la jouissance immédiate, que le romancier découvre. Yûichi, conscient de sa sexualité, hésite à épouser Yasuko, dont l'écrivain est amoureux. Il se confie au vieillard qui, au terme d'un pacte diabolique, l'incite à se marier. Shunsuké pourra dès lors manipuler le jeune homme comme une marionnette, comme un personnage incarné d'un roman qu'il n'écrira jamais. Sa misogynie déclarée, sa rancoeur à l'égard des femmes qui l'ont fait souffrir durant toute sa vie trouvent ainsi un cruel assouvissement. Mais c'est compter sans l'intervention d'autres manipulateurs et surtout croire qu'il peut lui-même échapper à la séduction de Yûichi. Rédigé entre 1950 et 1953, Les amours interdites décrit avec audace et sincérité l'univers homosexuel du Tôkyô d'après-guerre. Mais c'est surtout le roman où Mishima entreprend d'exposer sans fard sa conception de la sexualité, des rapports familiaux et sociaux, et ses théories esthétiques et philosophiques. A propos des Amours interdites, l'auteur devait écrire : "J'ai formé le projet insolent de transformer mon tempérament en un roman et d'ensevelir le premier dans le second".

05/1989

ActuaLitté

Economie agricole

Positive agriculture. Si la coopérative CAVAC m'était contée

Issue en 1965 de la fusion entre CAVA et CAVBLE, la CAVAC bénéficie du fort développement de l'agriculture porté par les "trente glorieuses". Quatre ans plus tard, les jeunes agriculteurs exigent et obtiennent l'élection des administrateurs de manière démocratique. En 1971, les salariés appellent à une grève qui dure trois semaines. Puis en 1984 et 1985, malgré les performances de la coopérative, un conflit d'hommes au sein du conseil d'administration conduit au changement de président. Après les difficiles années 1980, la décennie 1990 est celle de tous les dangers. C'est le grand virage de l'agriculture imposé par la PAC de 1992, la loi sur l'eau, l'alignement des prix des matières premières agricoles sur les cours mondiaux. Puis, la crise de la vache folle en 1996, la levée de bouclier contre les pesticides, entraîneront les doutes du consommateur envers son alimentation. La CAVAC affronte toutes ces épreuves avec intelligence. Elles sont rares en France les coopératives qui ont gardé leur identité. Depuis 1998 le développement de la CAVAC est régulier et constant grène à l'équilibre retrouvé et des choix stratégiques innovants. Les jeunes générations sont confrontées à leur tour aux turbulences économiques et sociétales. L'encrage à un territoire chargé d'histoire, et la priorisation des valeurs de la coopérative au bénéfice des hommes et des femmes qui le composent dans un monde économique sans pitié, reste une des grandes forces pour conserver une société durable.

10/2021

ActuaLitté

Thèmes photo

Arbres

Un sujet austère, les arbres ? Mais redevenu désormais une passion pour bien des citadins, avides de s'informer sur la vie des arbres et d'aller à leur rencontre aussi souvent qu'ils le peuvent. Ces 67 photographies sont justement le fruit de ces fidèles rendez-vous entre un homme et les arbres qui ont " croisé son chemin " pendant une longue période de plus de trente ans (de 1955 à 1985). Ces arbres se trouvent dans des régions fréquentées de façon élective pour des raisons professionnelles ou familiales : le photographe est né à Marcolès, dans la Châtaigneraie, a travaillé vingt ans à Auch, dans le Gers, et a longtemps séjourné dans l'Allier, près de la belle forêt de Lespinasse, située sur la commune de Bizeneuille, village dont deux célèbres youtubeurs ont fait découvrir récemment l'existence à leurs fans. Les photos, prises en toutes saisons, saisissent des formes étranges, parfois inquiétantes, mais surtout expriment la force et la douceur des troncs, des branches, des feuillages, des ombres. Chacune de ces photos restitue un moment privilégié, une émotion devant une lumière exceptionnelle, ou devant l'exubérance de la nature ou sa sévérité hivernale. Le choix dominant, dans ces pages, de clichés en noir et blanc permet de travailler certaines photographies de façon graphique en les rapprochant de l'abstraction, mais l'esthétique n'est pas le seul intérêt de ces clichés, l'humour y trouve aussi sa place...

05/2021

ActuaLitté

Histoire internationale

Ben Barka, Hassan II, De Gaulle. Ce que je sais d'eux

Cette nouvelle édition enrichie, précédée par une préface de Bachir Ben Barka, fils aîné du leader marocain, rappelle la situation intérieure du Maroc avant 1956, puis décrit les événements qui ont suivi l'indépendance jusqu'à la "disparition" de Mehdi Ben Barka, l'un des grands hommes du Tiers-monde, enlevé le 29 octobre 1965 à Paris. Il témoigne du combat mené par le meneur de l'opposition marocaine pendant dix années et évoque la répression féroce exercée par le pouvoir féodal contre cette opposition. Il souligne combien l'hostilité du roi Hassan II à l'encontre de Ben Barka remonte aux premiers jours de l'indépendance, le souverain n'étant alors que le prince Moulay-Hassan. A travers L'affaire Ben Barka, le livre montre l'action déterminante dans ce crime d'agents marocains aux ordres du roi. Il dévoile le rôle joué par des policiers et hommes des services secrets, voire de hautes personnalités françaises, soit consciemment, soit par négligence. "Ce qui s'est passé du côté français n'a rien eu que de vulgaire et subalterne" a déclaré le général De Gaulle. Est-ce bien exact ? Tout semble démontrer aujourd'hui le contraire. Cinquante années ont passé. La "disparition" de Ben Barka demeure toujours un mystère et la famille Ben Barka ne peut faire son deuil. Par qui a-t-il été tué ? Comment ? Où repose son corps ? La vérité est à Rabat. Mais ce mort fait-il encore peur au pouvoir marocain ?

10/2015

ActuaLitté

Thèmes photo

No Pasa Nada

1975, Madrid. A la mort de Franco, le roi Juan Carlos engage l'Espagne dans une processus démocratique, mettant fin à quarante années de dictature sanglante. Pour garantir un passage à la démocratie pérenne, il devra amnistier les exactions commises pendant la guerre civile et la période dictatoriale en instituant le pacte de l'oubli (el pacto del olvido). Depuis, la société espagnole est emmurée dans un silencio (silence) labyrinthique : No pasa nada, il ne se passe rien. Depuis 2016, Philippe Dollo parcourt l'Espagne à la recherche des traces de cette période trouble ; il arpente les territoires, y rencontre des témoins, les interroge et constate que dans toutes les régions, le silencio provoque une résonance particulière, intime, dans chaque famille espagnole. Tout est encore sous ses yeux, présent, douloureux, mais un voile a été jeté sur la mémoire, enfouissant les épreuves subies en les rendant taboues. No pasa Nada est une quête documentaire fragile et intime, en forme de carnet de notes, un voyage labyrinthique dans les profondeurs de l'histoire contemporaine de l'Espagne. Philippe Dollo est né en 1965 à Paris. Il travaille comme photographe free-lance depuis 1990. Après avoir vécu à New York de 1997 à 2009 où son travail a été régulièrement publié et exposé, il s'installe à Prague et enseigne pendant quatre ans la photographie à l'Institut Français. Il vit actuellement à Madrid.

06/2023