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Patrice Bérenger

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Histoire internationale

L'impossible retour. Un histoire des juifs en Allemagne depuis 1945

L'Allemagne est aujourd'hui la première terre d'émigration juive en Europe. Ce surprenant retour après l'Holocauste, Olivier Guez a voulu le raconter. Son livre est le résultat d'une enquête passionnante dans la mémoire des juifs d'Allemagne, dans leur identité et dans leur étrange rapport à la patrie de Goethe et d'Himmler. " Je me suis installé à Berlin et j'ai parcouru le pays et son histoire contemporaine, de l'Allemagne ruinée et mise au banc des nations de 1945 à la vibrionnante république de Berlin. J'ai convoqué Hannah Arendt et Billy Wilder, Meryl Streep et Gershom Scholem. Je me suis mis en quête des témoins : les rescapés des camps de la Shoah, les "rémigrés" revenus au pays pour chercher fortune dans la RFA du miracle économique, les juifs communistes de l'ancienne RDA, les écrivains, les artistes et autres DJ, ces représentants de la nouvelle génération de juifs allemands. J'ai retrouvé Daniel Cohn-Bendit à Bruxelles et me suis entretenu avec Imre Kertész, le rescapé d'Auschwitz, le porte-parole des "êtres sans destin", installé depuis peu dans la capitale allemande. J'ai rencontré des juifs d'ex-URSS, quelques-uns parmi les 200 000 qui sont accourus depuis la chute du Mur. Ils ont fait de la nouvelle Allemagne leur terre promise et ont sauvé sa communauté, la troisième d'Europe à présent, d'une disparition certaine. À travers les méandres de l'Histoire et de la géographie, j'ai écrit le feuilleton, la chronique de l'étonnante et troublante histoire des juifs au "pays des meurtriers". " Après la catastrophe, le récit d'un impossible retour.

09/2007

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Sciences historiques

La Provence à travers les siècles. Tome 2, La domination romaine - Civilisation chrétienne

"L'histoire de la Provence a été écrite plusieurs fois, et elle a même donné lieu à des travaux aussi importants que variés. mais elle ne l'a pas été récemment. Or, chaque époque a le devoir d'écrire l'histoire et de l'augmenter de toutes les conquêtes nouvelles. Tout nous incitait donc à écrire l'histoire de cette Provence, notre petite patrie, dont le territoire semble aujourd'hui ne comprendre que le pays s'étendant de la Durance à la mer, mais qui, nul ne peut le contester, a embrassé autrefois tout le sud-est de ce qui devait être la France, c'est-à-dire toutes les terres auxquelles la Méditerranée fait, avec le Rhône et les Alpes, une incomparable ceinture. Quand nous disions tantôt que l'histoire de la Provence n'a pas été écrite récemment, nous avons voulu dire qu'elle ne l'a pas été d'une façon suivie et méthodique. Au fait, qu'avons-nous voulu sinon vulgariser, mettre, ce qui était enfermé dans des milliers d'ouvrages, à la portée de tous, à la portée surtout de ceux qui n'ont ni les connaissances nécessaires, ni le loisir, ni la commodité de lire tant de livres. Notre oeuvre aura-t-elle une vie durable ? Nous l'espérons, convaincu cependant, comme nous l'avons dit, que l'histoire contemporaine ne peut être l'histoire définitive, chaque siècle tirant de son sein un résultat nouveau. Mais, quoi qu'il arrive de ces pages, nous nous réjouirons de les avoir écrites..." (extrait de l'Introduction, édition originale de 1908.

12/2019

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Esotérisme

L'homme et l'invisible

" Le plus beau sentiment qu'on puisse éprouver, c'est le sens du mystère. C'est la source de tout art véritable, de toute vraie science. Celui qui n'a jamais connu cette émotion. qui ne possède pas le don d'émerveillement ni de ravissement, autant vaudrait qu'il fût mort : ses yeux sont fermés. " Albert Einstein Jean Servier remet en question les dogmes évolutionniste et matérialiste qui fondent - bien mal - la civilisation occidentale et ne visent qu'à calmer l'angoisse de l'homme blanc et à justifier son racisme. Si l'on repousse les idées toutes faites et jamais vérifiées de certains savants, les hommes apparaissent égaux en pensée d'un bout à l'autre de l'espace et du temps. et de fait, plus soucieux des choses invisibles que des biens de ce monde. Ils croient tous à la survie d'un principe invisible, l'âme, après la mort charnelle. Partout réside la même volonté de considérer l'invisible comme la seule vraie patrie humaine, la seule dimension à l'échelle de l'homme. Face à ces certitudes, notre Occident, en cette fin de siècle, est en proie à une grande peur, qui reflète notre peur de la mort, car l'aventure humaine nous est désormais étrangère. Apprenons à écouter la voix des sages en haillons qui peuvent encore nous dévoiler leur immense richesse spirituelle. Apprenons à lire dans les humbles traces laissées par les pieds nus de nos frères le mot de passe de toutes les initiations : ce mot est Univers, sa réponse Homme. C'est la Parole que nous avons perdue...

03/1994

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Manga

Library wars Tome 1

Japon, un futur sombre et incertain... Au début de l'ère Seika (ère fictive), le gouvernement a voté un texte appelé "Loi d'Amélioration des Médias" et qui vise en réalité à un contrôle renforcé de la culture. L'armée est ainsi mise à profit pour censurer et détruire les ouvrages susceptibles de troubler l'ordre public, ou de porter atteinte aux valeurs de la patrie ! Afin de lutter contre cette répression, les bibliothèques se sont fédérées et mobilisées afin de créer une unité d'élite spécialement entraînée pour protéger les livres et leurs lecteurs. Depuis que, lectrice, elle fut sauvée d'une rafle par un des membres de cette unité d'élite, Iku Kasahara rêve d'en faire partie à son tour. Mais l'entraînement, mené d'une main de fer par son instructeur, s'avère impitoyable ! Adaptée d'une série de romans à succès écrits par Hiro Arikawa, "La guerre des bibliothèques" est une incroyable oeuvre de politique-fiction, à la fois grave et prophétique, mais non dénuée d'humour, qui emprunte autant à Appleseed qu'à Fahrenheit 451. Une ode à la liberté et aux livres, originale pour ne pas dire unique en son genre, qui fut adaptée en une série télévisée à succès réalisée par le prestigieux studio I. G. (Ghost in the Shell). Le roman a été vendu à près de 1. 5 millions d'exemplaires au Japon, et a été distingué du "2008 Seiun Award for a long fiction", équivalent asiatique du prix Hugo. Les éditions Glénat auront le plaisir de proposer au public le premier volume du roman en septembre 2010 !

06/2010

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Littérature française

Parlez-moi d'amour. Une Française dans la terreur stalinienne

PARLEZ-MOI D'AMOUR raconte un amour fou qui a conduit jusqu'en URSS Anne-Marie, jeune pianiste de Montparnasse, sur la trace du sculpteur soviétique quelle avait épousé en 1932 à Paris. Juif, Rabi se sentit menacé par la montée de l'hitlérisme en Europe et rentra se réfugier - croyait- il - dans sa patrie. Par naïveté, Anne-Marie adopte sa nationalité et le rejoint en juin 1937, au pa- roxysme des exactions staliniennes. Abandonnée, piégée par son "passeport rouge" , elle ne pourra pas repartir... Ainsi commence ce récit authentique dans lequel le destin d'une femme se trouve dramatiquement mêlé à la guerre, à la famine et à la censure d'un régime liberticide. Anne-Marie connaîtra aussi l'extraordinaire générosité de l'âme russe qui la marquera à vie. Aujourd'hui centenaire, désormais installée à Belle-Ile dans sa maison familiale, elle continue de transmettre sa passion. Ce témoignage exceptionnel par son authenticité et par les personnages cultivés, excentriques, raffinés ou ambigus qu'il met en scène, trouve aussi sa force et son originalité dans le croisement avec la plume pudique de Lucile, la petite-fille d'Anne-Marie. Façonnée par cet héritage, Lucile se laissera entraîner corps et âme en Russie où elle séjournera sous Gorbatchev. Ce travail de mé-moire met en lumière le destin d'une lignée de femmes animées par la même flamme. Loué par la critique à sa sortie en 2004, ce récit dans lequel rien n'est indifférent, est enrichi dans sa nouvelle édition de photos, dessins et annexes inédites - recueillies et traduites par Lucile Gubler - comme les écrits d'Irina Ehrenbourg ou les entretiens avec Sviatoslav Prokofiev.

04/2014

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Histoire internationale

La saga des séfarades portugais. Tunis : un havre pour les familles fuyant l'Inquisition

Quel fut le destin des juifs d'Espagne, chassés par Isabelle la Catholique puis convertis de force par le roi du Portugal ? Cet ouvrage tente de l'illustrer, présentant l'itinéraire de deux familles, entre Italie, France et Tunisie. En filigrane, un peu d'histoire : d'Espagne, ils se réfugient au Portugal puis, forcés à la conversion par le roi du Portugal, ces "nouveaux chrétiens" émigrent en Italie, passant, par la France, puis en Tunisie. Au XIXe siècle, ils seront acteurs de la lutte d'influence entre la France et l'Italie pour le contrôle de la Tunisie. Ces juifs portugais eurent une vie très compliquée car, nouveaux chrétiens, ils risquaient le bûcher s'ils affichaient leur judaïsme, ce qui constituait le crime d'apostasie. L'auteur présente une importante recherche historique et généalogique, pour mettre en lumière une partie de l'histoire de la Méditerranée entre l'Espagne, le Portugal, l'Italie, la France et la Tunisie. Fuyant l'Inquisition, ces familles juives ibériques ("séfarades") ont, séjourné à Venise, à Pise, à Livourne, quelques-unes même à Bordeaux. Certaines branches se sont ensuite installées en Tunisie, devenant au XIXe siècle l'une française et l'autre italienne : elles se sont alors opposées jusqu'au moment des lois raciales et de la Seconde Guerre mondiale, défendant chacune avec zèle les intérêts de leur patrie. On trouvera également dans l'ouvrage un précieux témoignage sur la vie de la communauté juive en Tunisie : plus précisément, la communauté juive portugaise, terme qui remonte à l'époque de sa fondation et qui permettait aussi d'estomper les rivalités nationalistes entre Italiens et Français, les distinguant des juifs dits "tunisiens", du cru.

06/2012

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Ouvrages généraux et thématiqu

Gambetta

LA grande biographie du commis voyageur de la République. Gambetta est partout : pas une ville qui n'ait une place, un boulevard, une rue ou une statue à sa gloire. S'il marque profondément la toponymie française, c'est parce qu'il est le père fondateur de la IIIe République, mais connaît-on pour autant l'ampleur de son action ? Jeune avocat prometteur puis député à la fin du Second Empire, il est l'un des acteurs majeurs du 4 septembre 1870 - jour de la proclamation de la IIIe République. Au cours de sa carrière, Gambetta occupe des fonctions officielles (ministre de l'Intérieur, de la Guerre, des Affaires étrangères et président du Conseil), mais c'est grâce à son action comme député républicain et président de la Chambre (1879-1881) qu'il se distingue véritablement et passe à la postérité. Brillant orateur, ses discours à la tribune et dans les communes françaises parlent aux masses autant qu'à la classe politique. Sa priorité ? Offrir à la France, qu'il aime plus que tout (" Je t'embrasse et t'aime comme la patrie " disait-il à sa compagne Léonie Léon), un régime et une constitution pérennes. Conscient que la République est encore fragile jusqu'en 1875, le tribun se démène pour que les royalistes ne reprennent pas le pouvoir, notamment en plaidant pour le bicamérisme et le suffrage universel. Le voeu de ce républicain convaincu mais pondéré - il abhorre la violence et préfère le dialogue à la révolte - aura été exaucé puisque sa mémoire est ancrée durablement dans nos institutions politiques actuelles. Une grande biographie pour un grand homme.

02/2022

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Actualité et médias

Le régiment immortel. La guerre sacrée de Poutine

Depuis quelques années, la Russie orchestre des célébrations de plus en plus grandioses de la "Grande Victoire" de la Seconde Guerre mondiale. Une fois par an, d'interminables cortèges défilent au son de chants patriotiques, un peu partout dans le pays mais aussi à travers le monde. On y brandit des photos de vétérans et on y croise le portrait de Staline. Ces cortèges s'appellent le Régiment Immortel. Pourquoi ces célébrations monumentales, alors que la guerre est terminée depuis plus de soixante-dix ans ? Après la chute de l'URSS, la Russie était devenue une puissance régionale pauvre et mal aimée de ses voisins. Le génie de Poutine a été d'utiliser la victoire contre le nazisme pour rendre aux Russes la fierté de leur passé soviétique, en occultant ses côtés sombres. Le peuple russe, qui a gagné la guerre contre le Mal, devient naturellement l'incarnation du Bien. La conscience nationale ainsi sacralisée, il n'est pas difficile de convaincre le peuple que tous les agissements du régime, quels qu'ils soient (agressions contre l'Ukraine et la Géorgie, abolition de la liberté d'expression et de réunion, assassinats politiques), sont légitimes : le Régiment Immortel ne doit-il pas rester prêt à défendre la Patrie et à écraser ses ennemis ? Fruit d'une vie entière d'observations et de recherches, ce livre nous alerte sur la folie ultra-nationaliste d'un pays qui embrigade ses enfants et militarise la société. L'auteure opère pour ce faire un retour limpide sur la longue histoire messianique de la Russie, racontée avec la rigueur de l'historienne et l'acuité du témoin.

05/2019

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Philosophie

Le dossier sécurité n° 148074. L'histoire de l'achat d'un médecin roumain interdit d'immigration en Israël

Ce livre raconte la vie de Jean Eskenasy, professeur de neurologie à la faculté de médecine de l'université de Tel-Aviv ; né en Bulgarie, il a vécu quelques années en France et, à la veille de la Deuxième Guerre mondiale, a rejoint avec sa famille la Roumanie où il entreprit son éducation et ses études médicales. Jeune médecin, son voeu était d'immigrer en Israël, ce qui lui fut refusé par les autorités roumaines pendant de nombreuses années. Ce ne fut qu'après un combat prolongé qu'il obtint finalement l'autorisation d'immigrer en Israël en 1972. Là-bas, il se consacra à sa carrière de médecin et de chercheur, et fut promu à la direction de l'Institut pour la Recherche du Sommeil de l'hôpital Tel-Hashomer. En 2002, le professeur Eskenasy visita la Roumanie. Il apprit alors que venaient de s'ouvrir les archives de la Securitate, la police secrète roumaine, et qu'il était possible de visionner leurs dossiers. Il fut surpris de découvrir qu'il existait trois dossiers à son nom, mais ne put en consulter qu'un seul. Ce livre contient de nombreux documents issus de ce dossier et photographiés par Jean Eskenasy. Dossier sécurité nº148074 a été écrit avec l'intention de graver dans la mémoire des générations à venir la lutte endurée par chacun des Juifs de la Diaspora pour revenir dans la patrie que leurs aïeux furent obligés d'abandonner il y a deux mille ans. " refusenik " est l'appellation courante d'un Juif de l'ex-bloc soviétique à qui les autorités refusaient le droit d'immigrer en Israël.

02/2011

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Histoire internationale

Une passion marocaine

Du Maroc nous croyions tous savoir. Et si, en vérité nous en ignorions l'essentiel ? Dans une première partie, intitulée Le Maroc visible, Henry Bonnier retrace le règne de Mohammed VI depuis son accession au trône en 1999. Années cruciales, toutes consacrées au statut de la femme, aux droits de l'homme, à la lutte contre la corruption et couronnées par une nouvelle Constitution qui a permis à ce royaume d'échapper au supposé " printemps arabe ". Dans Le Maroc invisible, l'auteur révèle, entre autres mystères, les origines du peuple berbère. Celles-ci expliquent que Tariq le Berbère ait été appelé au secours de l'Andalousie. Il est vrai que ce peuple a bénéficié, tout au long de son histoire, de " signes prophétiques ". Telle est l'exception marocaine. Enfin, dans le Maroc secret, Henry Bonnier se dévoile et, dans une douloureuse confession, évoque tout ce qui l'attache à ce pays qu'il tient pour sa seconde patrie et envers lequel il éprouve une véritable passion. Telle est cette approche mystique qui conduit le lecteur de révélations en étonnements au fil d'une histoire légendaire où les âmes comptent autant, sinon plus, que les faits. Grand Prix de la critique de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre, Henry Bonnier est sans doute l'un des plus fins connaisseurs du Maroc. Ami d'enfance de Hassan II, devenu son éditeur avec Le Défi, membre du Conseil d'administration de la Fondation Esprit de Fès qui gère le Festival des musiques sacrées du monde, il n'a cessé, sa vie durant, de parcourir cette terre bénie qu'est le Maroc.

01/2015

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Littérature Allemande

La Marche de Radetzky. Suivi de La Toile d'araignée, Hôtel Savoy, La Fuite sans fin, Perlefter, Les Cent

Ce volume rassemble sept des plus grands romans de l'auteur de La Marche de Radetzky, dans une nouvelle traduction plus fidèle aux textes originaux, restitués ici dans l'ordre chronologique de leur publication. Joseph Roth est avec Stefan Zweig l'un des plus grands d'Europe centrale de la première moitié du XXe siècle . Son oeuvre est unanimement célébrée pour son génie littéraire et son humanisme qui traverse les époques et atteint le lecteur d'aujourd'hui avec la même force et la même émotion. Le déclin de l'Autriche durant l'entre deux guerres et à travers lui d'un certain modèle européen est le thème central et obsédant de son oeuvre. "Une volonté cruelle de l'Histoire a réduit en morceaux ma vieille patrie qui le permettait d'être en même temps un patriote et un citoyen du monde", écrit-il dans la préface de son chef d'oeuvre, La Marche de Radetzky. C'est à la fois cette nostalgie d'une époque irremplaçable et tragiquement révolue et cette recherche d'une vérité humaine universelle qui donne à l'oeuvre et l'univers de Roth leur vérité particulière , bouleversante et inoubliable . Pierre Deshusses, déjà maître d'oeuvre du volume Stefan Zweig dans "La collection" Bouquins, signe cette magistrale nouvelle traduction d'ensemble. Une entreprise qui s'imposait, les traductions des oeuvres majeures remontant pour certaines à 70 ans sans avoir été retraduites depuis lors, malgré leurs erreurs factuelles et leur inévitable vieillissement. La langue de Roth, " réaliste et impressionniste, excessive et simple, métaphorique et abrupte ", ainsi décrite par Pierre Deshusses dans sa préface, est ici rendue dans toute sa vérité et sa puissance originelle.

09/2023

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Musique, danse

Edvard Grieg

Grieg fut-il ce rêveur solitaire sur fond de paysage de dépliant touristique sous les traits duquel on a pris l'habitude de le représenter ? Ses talents n'ont-ils trouvé leur incarnation idéale que dans quelques pièces de salon ou dans des oeuvres orchestrales à programme dont les charmes cesseraient de s'estomper ? Ces clichés généralement repris avec autant de condescendance que d'ignorance ne rendent nullement compte de la nature extrêmement complexe de l'homme et de la valeur exacte de son oeuvre dont la partie la plus intéressante demeure fort mal connue en France. Nourri de romantisme, Grieg, avant Bartok ou Falla, forgea sa personnalité au contact du riche folklore de son pays. Pianiste virtuose, chef d'orchestre apprécié, il parcourut l'Europe et noua de nombreux contacts avec les plus célèbres artistes de son temps. Organisateur de la vie musicale de son pays, il contribua, aux côtés d'Isben et de BjÝrnson, ces deux figures majeures de la littérature norvégienne renaissante, à donner à sa patrie une véritable identité culturelle. Personnage fragile, il sut néanmoins, en maintes circonstances, faire appel à de surprenantes réserves d'énergie et de courage pour combattre l'injustice (notamment lors de l'affaire Dreyfus) ou imposer ses vues dans les domaines artistiques et pédagogiques. Ce sont tous ces aspects de la personnalité attachante de Grieg qu'éclaire John Horton, tout en dégageant les lignes de force de sa musique à travers une analyse sans complaisance de l'ensemble de son oeuvre. John Horton est né en 1905. Musicologue anglais, il fut professeur au Royal College of Music de Londres. Il a écrit plusieurs monographies notamment sur Brahms et Mendelssohn.

10/1989

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Critique

Les mondes extraordinaires de Jules Verne. Aux origines de la pop culture et de la science-fiction

Cet ouvrage s'adresse à tous les amoureux de la littérature et de l'univers de Jules Verne mais aussi à ceux qui sont curieux de savoir comment cet écrivain du 19e siècle sous-estimé en son temps est devenu le symbole de la culture populaire et de la science-fiction. Jules Verne est l'écrivain français le plus traduit dans le monde et le deuxième dans le monde après Agatha Christie (et avant Shakespeare). Ses oeuvres ont été adaptées au cinéma ou à la télévision plus de 300 fois. Malgré cette reconnaissance internationale, Jules Verne a été l'objet en France d'amour et de désamour. Souvent présenté comme le père de la science-fiction, il est aussi l'un des premiers représentants de la pop culture, d'où un mépris pour ce "gros vendeur" de livres souvent assimilé à un auteur de littérature enfantine. Cet ouvrage s'attache à mettre en avant son influence dans l'univers de la "culture populaire", celle que l'on connaît aujourd'hui avec les auteurs de best-sellers. L'auteur nous montre l'héritage de ce que Jules Verne a laissé pour la science-fiction et la pop culture en partant du monde contemporain et non du passé, ce qui permet de relier son oeuvre à l'univers que le grand public connaît aujourd'hui, des mangas à la bande dessinée, du cinéma à la télévision. In fine, il s'agit de démontrer que Jules Verne, auteur souvent dédaigné, alors que la France peut être perçue comme la patrie de naissance de cette culture, a toute sa place dans notre patrimoine littéraire et même au-delà.

10/2021

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Littérature française

Soldat inconnu

"A mi-chemin, l'officier stoppa sa marche ; sans me faire prier, j'obéis en faisant halte à mon tour. Je restais sur mes gardes, me tenant debout en face de lui, ce dernier posa sa main singulièrement sur mon épaule. Je fus surpris de sa proximité fraternelle, il était général ; il me fixa droit dans les yeux, sans quitter son regard, je relevai attentivement l'intonation interrogative de son ordonnance : Soldat ! Connaissez-vous la guerre ? L'atmosphère de notre tête-à-tête me troubla ; persuadé qu'il testait ma loyauté à travers sa question, je restai immobile quelques secondes pour prendre le temps de la réflexion. L'officier attendait patiemment mon verdict, alors que je demeurais dans une grande confusion, pensant sans doute à tort que je lui devais une réponse honorable, à la hauteur de son attente. Je venais de terminer ma préparation militaire exceptionnelle, ma formation de commando tireur d'élite pour défendre ma patrie sans aucun état d'âme. Le châtiment de la mort était réservé à tous ceux qui manquaient à leur devoir de soldat [... ]". André Mayoute naît aux Abymes, en Guadeloupe. Il grandit aux côtés de ses grands-parents et ses tantes à Bois Joli, une section de la commune du Gosier. Après des études techniques, il quitte la Guadeloupe pour Clermont-Ferrand afin d'effectuer son service militaire. Il retourne à la vie civile après deux années de service dans les campagnes du Puy-de-Dôme, et reprend ses études pour se spécialiser dans les métiers de l'électrotechnique. Il travaille et voyage en Europe pendant plus de trente ans.

09/2023

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Ouvrages généraux et thématiqu

Danton

Georges-Jacques Danton, né le 26?octobre 1759 à Arcis-sur-Aube, guillotiné le le 5?avril 1794 (16 germinal an?II) place de la Révolution à Paris. Il est impossible de parler de Danton sans parler de parler de Robespierre tellement leurs destins sont liés. Ils ont sensiblement le même âge, Robespierre est né le 6?mai 1758 à Arras. Tout comme Dantin, Robespierre est mort guillotiné place de la Révolution à Paris, le 28?juillet 1794. Tous deux sont les figures emblématiques les plus marquantes de la Révolution française et plus particulièrement de la Terreur (1793-1794). Tous deux viennent de province, tous deux sont avocats, tous deux font de la politique, tous deux sont maître dans l'art de manipuler les esprits pour arriver à leurs fins... Mais les similitudes s'arrêtent là, car tous les oppose à tel point qu'ils vont devenir ennemis mortels. Danton, physiquement, c'est un colosse. Il a une voix de stentor qui fait de lui un redoutable tribun qui sait mobiliser les esprits lorsque la patrie, la Révolution ou la Liberté sont en danger. Danton c'est le Verbe ! Danton c'est la flamboyance. C'est un jouisseur et un sentimental qui aime la vie sous tous ses aspects. A contrario, Robespierre est un être de l'ombre. Il est froid, réservé et distant. S'il ne brille pas par ses talents d'orateur, il est, par contre, un fin stratège en politique qui sait être patient et attendre "?son heure?". Pour conclure sur une similitude, tous deux sont morts jeunes, victimes du système qu'ils avaient oeuvrés à mettre en place.

10/2022

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Critique littéraire

Alexandre Soljénitsyne

Voici la biographie la plus complète à ce jour du grand écrivain russe. Né en 1918, orphelin de père, élevé dans la pauvreté, Alexandre Soljénitsyne fit de brillantes études de mathématiques, physique, histoire, littérature et philosophie. Décoré de l'Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale, il est arrêté en 1945 pour avoir critiqué Staline, et condamné à huit ans de camp de travail. Après quatre autres années de relégation, il est réhabilité en 1957. En 1962, Khrouchtchev autorise la publication d'"Une journée d'Ivan Denissovitch", mais à partir de 1965, toutes ses oeuvres sont interdites en Union soviétique. Passées clandestinement à l'Ouest, elles sont aussitôt traduites dans plusieurs langues étrangères : "le Premier Cercle", "le Pavillon des cancéreux", de nombreuses nouvelles, enfin l'"Archipel du Goulag", qui lui vaut d'être arrêté en 1974, puis déchu de la citoyenneté soviétique et expulsé. Prix Nobel de littérature en 1970, Soljénitsyne a vécu vingt ans aux Etats-Unis où il a poursuivi la rédaction de sa gigantesque fresque historique commencée en 1936 : "la Roue rouge". Il a regagné en mai 1994 sa patrie, où il est mort (à Moscou) en 2008. Lioudmila Saraskina a eu accès aux archives personnelles de Soljénitsyne, qui lui a également accordé de nombreux entretiens. Il en résulte une biographie passionnante, qui ne manque ni d'action ni de rebondissements haletants et se lit comme le grand roman du combat littéraire et moral contre l'ordre totalitaire. Chaque épisode fourmille de détails qui introduisent le lecteur dans l'univers de celui qui restera comme le géant des lettres russes de la seconde moitié du XXe siècle.

10/2010

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Littérature française

Un cri que le soleil dévore. 1942-1973. Carnets, notes et réflexions

"Et je suis ici, immobile, complice et lâche. J'ai honte, honte... Partir pour l'Aurès ! Ecrire ? Mourir ? Tuer ? Aller au Caire ? Témoigner à Alger ? Agir à Paris ? Que l'Homme en moi se fasse pour ma Patrie algérienne ! [... ] Que faire ? Et comment donner aux Algériens arabes qui nous rejettent en bloc (dans 99 % des cas) la preuve que nous nous sentons Algériens, leurs égaux ? Seule la mort... - des sacrifices vrais peut-être... Ecrire, mais quoi ? Je suis entre deux feux, deux vérités, l'une à dire, l'autre à taire. Et c'est bien la seule vérité qu'il faut". Depuis son assassinat le 30 août 1973, Jean Sénac n'a cessé d'imposer sa voix de poète visionnaire, qui a payé de sa vie le courage de ses positions et sa volonté de vérité. Il avait choisi le parti des indépendantistes, dans une Algérie où, tel Camus qui était son ami, il était né. Après la publication de ses oeuvres poétiques complètes et de sa biographie par Bernard Mazo, la découverte de ses carnets secrets, qui fourmillent de notations intimes et d'interrogations politiques, de poèmes et de réflexions sur la création artistique et sur la société, sur l'amour, l'homosexualité et l'amitié, donne de cette personnalité hors du commun une image bouleversante qui le rapproche de ses frères en poésie Constantin Cavafis, Pier Paolo Pasolini, Federico García Lorca, René Char. De Jean Sénac (1926-1973) le Seuil a publié la biographie par Bernard Mazo et des poèmes, Pour une terre possible, dans la collection "Points Poésie" . Guy Dugas, responsable des Archives Sénac, assure l'édition de ces carnets retrouvés.

08/2023

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Histoire internationale

Les Maï-Maï du Maniema. Engagement politique et résistance populaire

Dans cet ouvrage, l'auteur s'évertue à démontrer comment le peuple congolais du Maniema, à travers les Maï-Maï, a dit non à l'envahisseur dont le seul objectif était de piller les richesses naturelles de la RDC. Il fait voir également comment, dans cette démarche de défense de la patrie, les Maï-Maï se sont comportés vis-à-vis d'eux-mêmes et de l'Etat pour qui ils combattaient. Il s'agit, bien entendu, de jeter un regard critique sur leur engagement politique. En effet, le mouvement de résistance des Maï-Maï ayant évolué au Maniema de 1998 à 2002 a été réellement engagé dans la défense de la souveraineté de l'Etat au-delà de toutes autres considérations accidentelles liées au déroulement des faits sur le terrain. Face à un Etat affaibli, sa lutte pour la défense des territoires de ses ancêtres traduisait une réelle expression d'autodétermination par les facteurs suivants : spontanéité de la mobilisation des partisans Maï-Maï ; pleine connaissance des périls encourus, c'est-à-dire les répressions de l'envahisseur, longue durée de la lutte ; multiplicité des fronts pour barrer la route aux envahisseurs ; acceptation des sacrifices y compris les sacrifices suprêmes et les rigueurs de la forêt, caractère massif et général de la mobilisation, usage des slogans traduisant leurs paroles, leurs discours, interaction et coordination des actions, patience, courage et témérité, une large autonomie d'action, intériorisation des objectifs poursuivis par la résistance, répétition automatique de la mobilisation à la perspective d'un retour de l'ennemi. Ce sont là quelques faits saillants que l'auteur analyse et explicite dans cet ouvrage.

03/2014

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Littérature française

Dialogue avec les morts

" Ce jour où je revenais, soixante ans plus tard, quelqu'un, dans cette désolation, habitait toujours la ferme où j'avais vécu, mais ne se montrait pas. Personne n'est sorti pour me demander qui j'étais, ce que j'étais venu faire ni ce que je cherchais. Dans ce pays de bocage, l'étranger était toujours assez mal reçu ; il apportait l'extérieur, c'est-à-dire le mal. J'ai vu, en un instant, dans cette solitude et dans ce silence, la seconde mort des paysans, leur mort définitive. Quand je songeais à la Mayenne, à la terre maternelle d'où j'étais venu, l'image avait gardé ses traits, sa profondeur, sa lumière. Mais la terre paternelle demeurait inaccessible, c'était un lointain, une ombre bleutée. On venait d'un pays natal, mais on n'atteindrait pas la patrie, qui resterait un horizon ". Ce nouveau volume du " journal " de Jean Clair s'ouvre sur une longue, précise et émouvante description du monde rural, en Mayenne, où l'enfant fut envoyé à la fin de la Deuxième guerre mondiale. Sans idéaliser le monde paysan, dont il rappelle la dimension arriérée et souvent insupportable, il en fait la jauge d'une évolution sociale et civilisationnelle qui se confond avec ce qu'on pourrait appeler la provincialisation de la France. A partir de ce souvenir, Jean Clair évoque, avec un art consommé de la digression savante, ses thèmes favoris, comme le sens de l'art, ou encore la défense de la psychanalyse, la sexualité, la solitude, le vieillissement. L'écriture, serrée, alerte, évitant toute complaisance, participe à donner à ce volume une profondeur particulière.

03/2011

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Littérature française

Koh Chang la victoire perdue

Rénovation ou Révolution nationale ? Un maréchal thaïlandais contre un amiral français. La compétition a-t-elle un sens sous ces cieux écrasés par la chaleur, quand le vieux monde s'écroule sous les coups de boutoir conjugués de l'ordre nouveau hitlérien et du nouvel ordre américain ? Sous le regard intéressé du prédateur japonais en embuscade ? La Thaïlande, pays calme à la population aimable et docile, engagée dans une modernisation à outrance et à qui l'imitation naïve des fascismes en vogue donne des ailes. La " Colonie ", ce territoire où la France n'est pas chez elle mais qui est la France, une France d'Asie, lointaine et isolée, qui se nomme encore l'Indochine et n'obéit plus qu'à ses propres règles, palliant son manque de moyens par l'étalage d'un faste comme jamais auparavant l'occasion ne lui en avait été donnée. Une guerre incongrue dans un conflit qui les dépasse. Alors qu'importe qu'une excroissance tropicale improbable ait offert à la Mère patrie sa seule victoire navale flotte contre flotte des deux guerres mondiales réunies. Ses artisans resteront toujours des pestiférés, aucun navire battant pavillon tricolore ne portera jamais fièrement sur ses flancs le nom de Koh Chang. Dans une époque où les passions ambiguës, flamboyantes dans leur déraison, 1 s'exacerbent, s'exonérant enfin des contraintes communes, la fantaisie et l'excès ne sont-ils pas les derniers repères, l'apogée voluptueux de l'illusion ? Luxe, opium, sexe, domination. Le destin croisé d'un officier de marine français et de son frère d'adoption thaïlandais quand tous les repères s'inversent.

11/2010

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Pédagogie

Petite histoire de l'enseignement de la morale à l'école

Un fils d’instituteur et un ancien instituteur (tous deux romanciers) se sont rencontrés un jour dans les Cévennes. Ils se sont raconté des histoires d’école, et ils ont évoqué cette morale d’autrefois, cette formidable morale laïque et civique qui a sauvé la République et pour ainsi dire construit la France où nous vivons. La IIIe République, la guerre de 14, Vichy, la Ve, 1968… Dès son origine, l’école laïque et républicaine affiche fièrement sa volonté de former de "bons citoyens". L’éducation civique y pourvoit avec parfois une intransigeance stupéfiante. Mais sait-on seulement ce qu’elle a été, et comment et à quel prix elle fut efficace ? Si le propre des modes est de changer, elles font en matière de morale des mues étonnantes. Respect de l’autorité, de la famille, culte de la patrie, courage et sens du sacrifice, humilité et tolérance… Les mots sont les mêmes, mais ils ne recouvrent plus rien d’identique. Le passé de la morale, c’est aussi de grands silences révélateurs : la sexualité ou le racisme. Au fil des chapitres, Jean-Daniel Baltassat et Michel Jeury nous offrent un large choix d’extraits qui nous laisseront tantôt hilares, tantôt incrédules, et quelquefois, aussi, sauront nous émouvoir… Leur commentaire inspire toutefois une certitude : la morale est fille du temps. "Pourquoi les méchants sont-ils malheureux ? Et pourquoi l’homme bon est-il heureux ?". Si les "Hussards" de la République ont échoué à nous convaincre qu’ils détenaient la réponse à ces questions, peut-être leurs errements nous aideront-ils à mieux voir ce que l’école, aujourd’hui, peut encore tenter pour former de "bons citoyens".

09/2014

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Littérature française (poches)

Le roman de Mélusine

L'histoire de Mélusine appartient au folklore universel et s'inscrit dans la longue lignée des récits qui mettent en contact le monde des humains et le monde surnaturel à travers ]'union d'un mortel et d'une fée, Après avoir longtemps appartenu à la tradition orale, c'est au XIIe siècle que la légende fait son entrée en littérature, tandis que la fée devient l'ancêtre mythique des Lusignan au début du XIVe siècle, sous la plume de Pierre de Bressuire: "On raconte dans ma patrie que la solide forteresse de Lusignan a été fondée par un chevalier et la fée qu'il avait épousée, et que la fée elle-même est l'ancêtre d'une multitude de nobles et de grands personnages, et que les rois de Jérusalem et de Chypre, ainsi que les comtes de la Niarche et de Parthenay sont ses descendants... Mais la fée, dit-on fut surprise nue par son mari et Ne transforma en serpente. Et aujourd'hui encore l'on raconte que quand le château change de maître, le serpent se montre dans le château." Seul manque dès lors à notre légende le nom de la fée, apparu un siècle plus tard dans les deux romans français, le récit en prose de jean d'Aras (1393) et le texte en vers de Coudrette (début du XVe siècle) : deux histoires écrites à la gloire du lignage des Lusignan autrefois prestigieux, sur fond de guerre franco-anglaise et de reconquête du Poitou par le duc de Berry, et imprégnées du mythe de la croisade, deux conte de fées voués, de siècle en siècle, à un succès ininterrompu.

03/1993

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Littérature française (poches)

Il te faudra quitter Florence

Il est des maladies qui sont comme des aventures. Adrien Laplace se trouve d'abord pris en charge par une charmante amie, CharlottE. Puis surgit un inquiétant médecin, le docteur Prados. Et bientôt Luciana, la femme de ce médecin, entre dans ses pensées. Dans le Paris des années cinquante, les Prados sont des exilés qui ont perdu pour toujours la patrie d'origine. C'est à leur exil que fait allusion le titre du roman, Il te faudra quitter Florence. Il est emprunté à un vers de Dante, une prophétie qu'entend le poète et qui lui annonce qu'il sera banni. Adrien, lui, connaît une autre sorte d'exil. De plus en plus fasciné par Luciana, il est entraîné loin de ses habitudes, de ses amis, de son métier, dans une chute qui paraît ne jamais devoir finir. Du jour où il connaît les Prados, il va de surprise en surprise. Mais, dans ce jeu, le plus coupable est aussi une victime, et la victime a sa part de culpabilité. On ne peut en dire davantage, pour ne pas dévoiler le nœud secret de cette histoire aux rebondissements tantôt pittoresques, tantôt tragiques. Ajoutons seulement que certains hommes, après avoir coulé au fond du malheur, sont doués par la nature de la faculté de refaire surface. Les voici prêts à recommencer les mêmes folies, à montrer la même faiblesse, à se laisser attirer par le même genre de personnages et de situations. Luciana, pourtant, ne croyait-on pas qu'elle serait à jamais la seule digne d'un grand amour, l'unique et irremplaçable bien-aimée ?

03/1994

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Religion

Ibn °ArabÅi ou la Quête du soufre rouge

"Sceau des saints", "Sultan des gnostiques", Ibn 'Arabi est pour le soufisme depuis huit siècles une référence doctrinale majeure et la source d'un influx spirituel qui n'est pas à ce jour épuisé. Ce métaphysicien visionnaire qu'on a surnommé Al-Shaykh al-Akbar, "le plus grand des Maîtres", n'est pas, cependant, un homme sans racine, sans histoire, sans patrie : son oeuvre n'est pas séparable de sa vie - des étapes de son expérience intérieure mais aussi de la longue errance qui, d'ouest en est, lui fit traverser un monde musulman menacé, en Occident par La Reconquista, en Orient par les croisades. Ses compagnons ne sont pas des comparses, ni ses contemporains de simples figurants. Les lieux où il séjourna, les événements qu'il vécut sont beaucoup plus que les détails anecdotiques du décor de sa quête. Or le lecteur qui souhaitait avoir accès à une biographie d'Ibn 'Arabi n'avait le choix jusqu'ici qu'entre des travaux occidentaux lacunaires et souvent inexacts et les notices assez fantaisistes de chroniqueurs arabes trop accueillantes aux mirabilia apocryphes ou aux pieuses calomnies selon leurs partis pris. Appuyé à la fois sur une minutieuse analyse des écrits du Shaykh al-Akbar lui-même et sur le dépouillement d'une vaste documentation arabe ou persane, le livre de Claude Addas est la première tentative de reconstitution méthodique d'un double itinéraire : celui qui conduit Ibn 'Arabi de son Andalousie natale à Damas, où il finira sa vie ; et celui du "Voyage Nocturne" qui, par les chemins de l'ascèse et de la prière, le mène au point ultime où se révèle l'Un sans second.

03/1989

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Critique littéraire

Une vie au XXe siècle

La révolution et le prestige de la France avait appelé son aïeul à s'expatrier. A l'orée du xxe siècle, Roger de Saint Chamas voulut retrouver sa patrie, approfondir sa culture littéraire, religieuse, philosophique, musicale, participer à sa défense tout au long d'un siècle si mouvementé : les évènements, dit Dieu, c'est moi qui vous rabote, c'est moi qui vous aime... Le lecteur sera vite sous le charme d'une sensibilité et d'un regard qui croisent les grands évènements du siècle : la première guerre mondiale, l'entre-deux-guerres, la seconde, Vichy et la Libération, la décolonisation, la IVe et la Ve République, le Concile et Mai 68. Au détour des évènements, Roger de Saint Chamas donne son point de vue sur la politique, la vie de la France et celle de l'Eglise, les débats d'idées qui animèrent son époque, son métier, l'éducation, l'amour humain, la manière d'agir au mieux pour la France. Sa liberté et sa culture, sa prudence et sa sagesse, ses engagements et la profondeur de sa spiritualité impressionnent en comparaison des idées simplistes et des caricatures qui encombrent la mémoire officielle de ces temps. Qu'est-ce que la France ? Quelle est sa vocation ? Comment la servir ? A travers deux guères mondiales et une participation très active aux diverses actions de relèvement qui les suivirent, le lecteur découvre la fécondité d'une une vie animée par une vie intérieure ; "sans cela, écrit l'auteur, on risque de vivre en automate, sans s'enrichir, sans s'épanouir, sans écouter la voix silencieuse de son âme. On risque de s'enliser au lieu de progresser dans l'Espérance" .

06/2016

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Régionalisme

Chez nous. Département de l'Isère. Recueil de notes historiques et géographiques

Monographies des villes et villages de France En intitulant son ouvrage "Chez nous", le chanoine J.-B. Lanfrey invitait tous les amoureux du pays comme les amateurs d'histoire locale à redécouvrir le passé de leur région : l'Isère. Grâce à de méticuleuses recherches dans les travaux des historiens de la région et dans les documents d'archives, l'auteur a su rassembler une foule de passionnants détails sur l'histoire du pays. Cet ouvrage nous propose une notice précise sur chaque canton et un article complet sur de nombreuses communes, les villes et villages étant classés par arrondissements et par cantons. Nous redécouvrons ainsi les événements historiques qui marquèrent les lieux, les personnages importants, les sites et monuments témoins des époques passées. Nous trouvons également une foule d'informations sur le commerce et l'artisanat autrefois, les moeurs et traditions des habitants et d'étonnantes anecdotes pittoresques attachées aux gens et aux lieux. En 1931, Georges Letonnelier, archiviste du département et secrétaire perpétuel de l'académie delphinale écrivait : "Cette synthèse historique du département (...) sera vivement appréciée de tous ceux qui cherchent à se familiariser avec le visage de la petite patrie, et qui ont à coeur de mieux connaître son caractère, ses beautés, ses richesses, ses traditions, son histoire en un mot." Plus d'un siècle après sa parution, l'ouvrage de Lanfrey recueillait toujours les éloges des érudits les plus avertis en matière d'histoire régionale, c'est pourquoi nous avons choisi d'exhumer ce texte de qualité afin de le porter à la connaissance du grand public. Un passionnant ouvrage de référence qui saura séduire tous les curieux et tous les amateurs d'histoire locale.

01/1993

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Histoire de France

Les femmes du Général. Ce que les Françaises lui doivent ; Celles qui ont compté dans sa vie

Ce document est inédit. Jamais il n'avait été raconté tout ce que le général de Gaulle a apporté à la cause des femmes. Et pourtant, aucun président de la République n'avait fait - et ne fera - autant que lui pour donner un nouveau statut à la femme française. Droit de vote (y compris, dans un second temps, pour les femmes musulmanes d'Algérie), loi sur la contraception (dite "loi Neuwirth"), abolition de facto de la peine de mort, nomination de la première femme ministre de la République (de confession musulmane), droit d'ouvrir un compte en banque, de signer seule un contrat de travail, etc. Ce livre raconte aussi l'histoire attachante des cinq femmes qui ont été très proches de lui et qui ont incontestablement joué un rôle déterminant dans sa sensibilisation à la condition féminine. Chacune à sa façon : Jeanne, sa mère, qui lui a transmis sa foi en Dieu et son amour de la patrie ; Yvonne, l'incontournable pilier de sa vie "sans qui rien ne se serait fait" ; Anne, "ce tout petit", sa fille pas comme les autres ; Geneviève de Gaulle-Anthonioz, dite "l'autre de Gaulle", sa nièce résistante et déportée à Ravensbrück ; et Elisabeth de Miribel, la "Jeanne d'Arc de la France Libre", qui tapa l'appel du 18 Juin et servit de Gaulle pendant toute la guerre avant d'entrer au Carmel. A partir de documents historiques et de témoignages, Gérard Bardy raconte le volontarisme du Général pour changer la condition des femmes et dresse le portrait de celles qui ont le plus compté dans la vie du grand homme.

04/2018

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Poésie

Boquet des champs. Oeuvres dialectales en patois mosellan. Tome 1, Poésie. Edition bilingue français-patois mosellan

Padoux, village vosgien situé entre Epinal et Rambervillers, est le pays natal d'un personnage illustre, mais presque totalement méconnu : le Colonel Villemin. Cet enfant du pays, né en 1869, peu avant le désastre qui va entraîner l'amputation de la Lorraine, est profondément marqué par cette blessure, comme beaucoup d'Alsaciens et de Lorrains de l'époque. Il va faire une carrière militaire et s'illustrera pendant la guerre de 1914-1918, la Revanche tant attendue. Mais le Colonel Villemin n'est pas qu'un brillant soldat. C'est aussi un homme de lettres remarquable, particulièrement attentif à sa petite patrie, qu'il va minutieusement décrire dans la plus grande partie de son oeuvre, et il le fera dans la langue de son pays, d'abord en prose, dans des "fiauves" qu'il publiera dans la presse locale (1927-1931), puis dans un long poème en vingt-cinq récits, comprenant plus de 1300 vers, daté de 1936, objet de ce premier volume. Il passe ainsi en revue tous les aspects de la vie rurale de Padoux : d'abord sa maison, l'église, l'école, les lieux qu'il fréquente, puis la vie villageoise à travers les saisons et les travaux des champs, avant d'aborder la vie sociale et religieuse en évoquant les couarails, la veillée et ses rites, le baptême, le mariage, l'enterrement, les conscrits et le marché de Rambervillers. Il termine par une évocation discrète et une condamnation de la guerre, suivie des vertus indispensables à l'homme pour se comporter dignement. Une oeuvre exceptionnelle par son ampleur et sa valeur linguistique, ethnologique et historique, dont ce volume donne un premier aperçu.

10/2018

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Beaux arts

Peintures et sculptures du Panthéon

L'église Sainte-Geneviève est construite durant la seconde moitié du XVIIIe siècle par l'architecte Jacques-Germain Soufflot pour abriter les reliques de la patronne de Paris. La Révolution française l'érige en panthéon afin de rendre hommage aux héros de la patrie. Alternativement lieu de culte religieux et temple laïc au XIXe siècle, le Panthéon conserve de cette période la grande fresque de la coupole exécutée par Gros et les quatre pendentifs supportant le dôme dus à Gérard, sans oublier le grand fronton de David d'Angers. L'édifice est définitivement consacré monument national, dédié aux grands hommes, après la guerre de 1870. En 1874, Philippe de Chennevières, directeur des Beaux-Arts, élabore un programme décoratif destiné à glorifier les grandes heures de la France catholique et monarchique. Jusqu'en 1889, les meilleurs artistes officiels s'y appliquent : Puvis de Chavannes célèbre sainte Geneviève, Cabanel Saint Louis, Lenepveu Jeannne d'Arc, Bonnat et Galland saint Denis, tandis que Blanc et Lévy saluent Clovis et Charlemagne. Avec l'avènement de la IIIe République, les allégories laïques et civiques prennent le pas sur les vies de saints. Les commandes de sculptures reflètent cette évolution. Les oeuvres de Marqueste, Gasq ou Injalbert honorent les martyrs révolutionnaires et les héros républicains, les monuments à Diderot et Rousseau louent les valeurs universelles des droits de l'homme et de la démocratie. Les groupes de Landowski et Bouchard, quand à eux, marquent le renouveau de la sculpture moderne au début du XXe siècle. Le Panthéon est bien le monument symbolique des bouleversements idéologiques de la France contemporaine comme de la politique artistique de la République jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.

07/1997

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Littérature Allemande

L'empereur partit, les généraux restèrent

Parmi les documents surgis du passé à l'occasion du Centenaire de la Grande Guerre, voici une publication qui nourrira la réflexion à propos d'une révolution manquée. L'Empereur partit, les généraux restèrent n'est pas qu'un simple roman. C'est, comme son titre l'indique, tout un programme que l'auteur décline en forme d'avertissement : celui d'une caste militaire décidée, quel qu'en soit le prix, à s'accrocher au pouvoir malgré son écrasante responsabilité dans la barbarie montante de ce jeune XXe siècle. L'action de ce "roman-documentaire"„ s'étend du 16 octobre au soir du 9 novembre 1918, c'est-à-dire de l'effondrement du front à la proclamation de la Ire République allemande. Le récit commence dans la boue d'une tranchée, s'attache à la révolte des matelots de la marine impériale, il s'achève sur le pacte secret scellé entre le social-démocrate Ebert et le chef de l'armée, Groener. Il trouve son unité et son esthétique narrative dans la brutale accélération des événements révolutionnaires au cours des dernières semaines de la guerre. On comparera bien sûr L'Empereur partit, les généraux restèrent aux ouvrage d'Alfred Döblin à la même époque. On pensera au roman d'Adam Scharrer Les Sans-patrie, mais aussi bien sûr au roman de Remarque A l'Ouest rien de nouveau. On évoquera certainement L'Espoir de Malraux, dans leur perspective émancipatrice commune. Mais en refermant les pages de son ouvrage, il ne restera plus qu'à méditer les mots de Plievier lui-même : "Ceci n'est pas un roman, mais un document ! "

03/2021