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La crémation

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Littérature française

La crevaison

Dix nouvelles : dix niveaux extraordinairement différents dans la pensée, l'analyse, la vérification psychologique, permettant à l'auteur de La Vie de mon frère le déploiement baroque, intimiste, morbide et sarcastique de son talent. Qu'il s'agisse de La Crevaison où nous saurons tout sur la solitude d'un vieil homme obsédé par sa fille absente ; du Nettoyeur de tranchées qui nous propose les fantasmes les plus féroces et les plus saugrenus d'un enfant prédisposé au crime ; d'Une journée sans homme où le narrateur passe par les jeux d'un érotisme dément avant de retrouver sa femme, l'unité du ton est musicalement assurée à travers une volonté glacée de distance, de cruauté et d'humour.
Atteindre ainsi les secrets les plus inavouables de la sexualité ou de la mort devient, grâce à l'outil visionnaire de l'écrivain, une authentique et sombre oeuvre d'art.

11/1976

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Littérature française (poches)

La Lisière

Paulin, écrivain, vient à Nancy étudier l'œuvre du graveur Jacques Callot. L'essentiel pour lui, n'est pas ce qu'il vit, mais les transformations du réel qu'opère, par les dessins et les mots, son imagination. Sa femme, Claire, délaissée, vit de son côté sa propre aventure. Autour de Paulin et Claire évoluent deux autres couples : celui de leurs cousins Laura et Félix dont l'amour s'épanouit en harmonie avec la nature, dans la maison et le jardin qui les abritent, et celui que forment, à la lisière de ce jardin, à la lisière de l'adolescence, Gildas et Vivie, âgés de treize ans, qui pratiquent la magie, inventent des élixirs et se livrent en toute liberté aux jeux de l'amour. En filigrane du destin de ces trois couples : la ville, des forêts, des vergers, des images de croisière, tout un monde torturé, sensuel, et la hantise du naufrage des rêves, du naufrage des désirs.

06/1990

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Littérature française

La transmission

Alors qu'il ne rêve que de jouer au football, un jeune homme assiste à l'agonie de son père dont il recueille les dernières confidences. Charismatique acteur de la guerre d'indépendance du Pays des Crevettes, autrement dit d'un Cameroun décortiqué jusqu'à sa chair, le père assigne au fils la mission initiatique de régler la dot de sa mère, Magrita, dont il n'a jamais voulu s'acquitter par mépris des coutumes et orgueil culturel. Dans sa quête de la dot, doublée d'une intime enquête involontaire qui bouleverse son existence, le jeune homme découvre les secrets enfouis de son père. Peut-il alors tenir son impossible pari ? Doit-il renoncer à sa promesse, tant le voile qu'il soulève est lourd de révélations, au risque d'être hanté par le remords ? Ou faut-il payer la dette du père et accomplir tous les actes liés à cette matrimoniale entreprise ?... Les multiples rencontres, amis du père, parents éloignés, permettront au narrateur de connaître aussi les tourments et les espoirs de l'Afrique contemporaine jusqu'à ses racines salvatrices ou empoisonnées. En un vif suspense affectif et historique, Eugène Ebodé joue, entre amour, humour et ironie, de l'auto-fiction et lie et délie les existences de ses personnages, au-delà de nos nuits, de leurs ombres et de leurs fantômes.

08/2002

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Policiers

La pente

Meliville, bocage normand. 215 habitants. Presque autant d'âmes. Sous les pâtures, depuis le crétacé, le gravier se fait oublier. Une fortune qui roupille. D'où l'idée d'ouvrir une carrière, de gratter la terre jusqu'à l'os. Et tant pire que ça saigne.

07/1998

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Encyclopédies de poche

La Tchétchénie

Les relations entre la Tchétchénie et la Russie ont toujours été très conflictuelles. C'est pourquoi cet ouvrage propose une radioscopie actuelle de la Tchétchénie dans ses aspects historiques, géographiques, économiques, religieux, militaires et politiques pou tenter de mieux comprendre pourquoi ce pays se trouve aujourd'hui, en pleine actualité, être devenu un des enjeux majeurs de la compétition présidentielle russe. Retraçant l'histoire de la lutte pour l'indépendance politique contemporaine et géopolitique nord-caucasienne, ce " Que sais-je ? a été écrit à partir de témoignages tchétchènes et russes.

05/1998

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Encyclopédies de poche

La patrie

A travers l'étude des modèles antiques (Grèce, Rome), de la Patrie française de la Gaule à la guerre de 1939-1945, des Patries Européennes voisines de la France (données géographiques, grands événements, symboles), ce livre propose une réflexion historique objective sur la Patrie, qui débouche sur des problèmes politiques d'une grande actualité.

05/1998

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Littérature française

La dépossession

Depuis 1960, Jacques Borel tient un journal des séjours qu'il passe auprès de sa mère entrée à l'hôpital psychiatrique de Ligenère pour un séjour qui devait, en principe, être de courte durée. Chaque visite ranime le désespoir de l'auteur de voir sa mère s'enfermer dans ce terrible univers rassurant et sans aucune perspective d'avenir. Ce drame a inspiré à Jacques Borel une longue méditation sur la rencontre de la littérature avec la folie et la mort. Ainsi se construit un grand livre. Une vie et une oeuvre y sont jour après jour remises en question à travers les tourments d'une âme assaillie par l'angoisse, la souffrance et la révolte.

02/1973

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Littérature française

La Fracture

Une femme dit non aux renoncements de la gauche. Une militante refuse l'unanimisme, la raison d'Etat et la bonne conscience. Une socialiste s'interroge sur l'avenir de ses idéaux, malmenés par une politique qui tourne le dos à l'audace et à l'imagination. Délaissant la langue de bois du monde politique, Marie-Noëlle Lienemann, députée de l'Essonne et maire d'Athis-Mons, se livre à une commémoration intime de son engagement. Il y a vingt ans, elle adhérait au Pari socialiste, celui d'Epinay, de la rénovation et de l'espoir. Il y a dix ans, elle fêtait dans l'allégresse l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République. "On ne peut plus continuer de tout attendre d'un seul homme", écrit-elle aujourd'hui, en appelant la gauche à retrouver le chemin de ses révoltes et de ses rêves, contre l'injustice et l'habitude, l'ordre des choses et l'ordre du monde. Une parole fraîche et ouverte, sans sectarisme ni calcul. Une parole libre, comme ce geste d'indépendance qui conduisit Marie-Noëlle Lienemann à voter contre l'engagement français dans la guerre du Golfe. "Le 15 janvier 1991, quelque chose s'est brisé en moi. Une fracture. A l'image de celle qui traumatise la gauche, passée de l'opposition au pouvoir, de l'idéal au réel, de l'ambition à la gestion".

05/1991

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Mer

LA VOILE

Les acteurs de l'aventure, ce sont d'abord, bien sûr, les marins avec leurs rêves. Ce sont aussi les courants, les vagues et les marées. Comme chacun sait, le vent, moteur de la voile, détient l'un des premiers rôles, et ses caprices se mesurent jour après jour à l'échelle de Beaufort. Le ciel, quant à lui, est toujours consulté, les nuages permettant une lecture très instructive sur les conditions du voyage. Pour camper le décor, il faut chercher la côte et ses balisages. Ajoutez à cela l'importance des matériaux et des techniques de pointe créant une grande diversité d'embarcations de plus en plus rapides. Mais surtout, n'oubliez pas ce magique intermédiaire entre les éléments et la sagacité du marin : la voile. Voilà tout ce qui compose une passion qui n'a jamais fini de se raconter. Ce livre se veut une évocation " d'émotions marines " ; instinct et poésie y ont la part belle. Mais ne nous y trompons pas, la précision et la maîtrise de la navigation sont indispensables. C'est pourquoi ce texte nous délivre un enseignement détaillé... à travers une véritable invitation à lever l'ancre.

05/1998

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Littérature française

La friche

Dans une vallée perdue du Jura, un village a été presque entièrement déserté par ses habitants. Les terres, autrefois cultivées, sont en friche. Une abbaye célèbre devrait être restaurée. Des plantes ont disparu, ainsi que des espèces animales : un aigle, qui avait fait son nid sur les hauteurs qui dominent le village et passait l'été au Sahara, ne se montre plus. Heureusement, les maisons abandonnées ont été rachetées par des citadins venus des grandes villes voisines, voire de l'étranger. Ils ont tous un certain âge, ne travaillent plus ; ils ont élu domicile dans cette vallée pour retrouver la nature et jouir de leur reste. Entre eux et les indigènes une bonne entente existe, même si les deux communautés se mêlent peu. Pierre Gascar raconte avec humour et sympathie les rapports complexes et amicaux entre paysans et "résidents secondaires" . L'histoire du village et de ses gloires, de sa vie au jour le jour sont pour l'auteur l'occasion d'envisager, non seulement pour l'Europe, mais pour l'Humanité, un avenir où des hommes venus d'horizons différents pourront vivre en paix dans une nature régénérée.

12/1993

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Littérature française

La Mérule

La mérule est un champignon des maisons. D'abord insidieux, il peut, à maturité, dévorer et détruire un château, pour peu qu'on le laisse faire. Cet ogre redoutable, Laurent va le découvrir dans un manoir de Normandie, propriété baroque où sa famille a coutume de se réunir. Mais bientôt, le champignon ne se contente plus des pierres, il contamine les âmes. Un à un, les habitants du château semblent atteints d'un mal étrange, "comme si cette chose qui ronge les pierres et les bois était l'image d'un autre pourrissement, l'écho d'un autre malaise ". Sénéchal, l'expert appelé comme un sauveur, rayonnant de folie, orchestre ce ballet macabre, tandis que Laurent, jusqu'au bout, désespérément, lutte contre le mal, cherchant à "écrire un livre qui rassemble, agence, donne un sens à tout cela. Un sens ! Mais est-ce que cela a un sens ? Est-ce que cette maison qui pourrit a un sens ? Elle nous ressemble" Alors, la mérule prend une autre dimension et la maison malade ressemble à notre monde. Le champignon est en nous, souffrance et mort. Et c'est au plus profond des ténèbres qu'il nous faut peut-être, comme Laurent, chercher ce qui reste de lumière.

12/1981

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Littérature française

La chambre

"Le personnage du récit que je suis en train de lire est entré dans une chambre d'hôtel à la nuit tombante. J'en étais là de ma lecture quand je me rendis compte que le volume avait été mal broché. Bien entendu, cette erreur avait été commise à l'endroit du récit où, croyais-je, une parole décisive devait être prononcée, un secret révélé. Je ne puis que l'imaginer. Ma lecture demeurera hypothétique. Que s'est-il passé ? En ce temps mort qui sépare l'instant où une information est émise de celui où elle est perçue, le moment où il apprend qu'il est pestiféré de celui où il comprend qu'il doit vivre en pestiféré, entre ce qu'il a conscience de devoir faire et le geste qu'enfin il ébauche, quelque chose a peut-être eu lieu. Serait-ce le mystérieux frôlement d'une plume d'ange ? ou quelque apparition sous l'aspect d'une femme qu'il aurait aimée, qu'il a perdue sans doute et qu'il veut retrouver, non seulement par la pensée et par le glissement dans le sommeil, mais aussi dans la trame d'un incessant discours, à la fois souvenir et invention, soumis à une écriture dont le narrateur est le maître avant d'en devenir l'exécutant ? Poursuivre ma lecture est imaginer un autre récit".

05/1968

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Littérature française

La relique

"A l'origine de ce roman un peu policier, un peu théologique, il y eut un "fait divers" de quelques lignes que l'on retrouverait, en cherchant bien, dans un quotidien du soir vieux de cinq ou six ans. Le vol, dans une église de la capitale, d'une relique sans valeur marchande est un fait assez étrange. Il est cependant passé, si j'ose dire, remarquablement inaperçu. C'est cela justement qui m'a d'abord intrigué ; il y avait là quelque chose de provocant pour l'imagination aussi bien que pour la réflexion. On verra dans quels singuliers problèmes je suis tombé, en suivant sans malice ma pente au sujet de cette parfaite disposition de la relique de saint Edry - qui s'écrit encore Ettri ou Hedderi -, et fut peut-être Ettericus, évêque des temps mérovingiens. Sommes-nous moins naïfs, moins rusés, moins barbares que les ouailles de ces temps-là ? La grande et la petite histoire sont poreuses à certaine lumière qui s'intensifie çà et là, au foyer de quelques gestes. Le vol de cette relique est l'un d'eux, où se fait jour la vérité : nous avons tous volé la relique". Henri Thomas.

05/1969

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Littérature française (poches)

La déchirure

La mère va mourir. Appelé à son chevet pour la veiller, le narrateur s'efforcera durant sept jours, les sept jours de l'agonie, de démêler l'écheveau des souvenirs, pour retrouver l'image de la femme par laquelle il était enfant, et cet enfant lui-même. D'autres souvenirs s'entrelaceront dans ce récit, rappels, ceux-là, d'une longue et douloureuse psychanalyse. Roman d'une extraordinaire intensité symbolique. La Déchirure est issu d'une parole libératrice où s'interroge la vérité de l'être. C'est, par-delà la mort et dans la blessure acceptée, le récit d'un lien retrouvé.

06/1998

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Littérature française

La flambée

L'histoire de Maxime s'arrête quand il s'apprête à devenir adulte, à quitter sa terre de Provence pour gagner Paris où la Révolution l'attend. C'est l'aventure d'un adolescent impatient d'être un homme dans une société qui se défait, d'un caractère qui se construit dans un monde pétri de charmes mais dont les traditions s'effritent, d'un esprit qui découvre le choc des idées dans une nation en mouvement. Et c'est d'abord la flambée des convictions, les orages de l'amour qui brûle et qui dévore sans s'inquiéter des cendres.

12/1993

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Littérature française

La trinité

"Le dimanche 2 avril 1961, à Bourges, devant la cathédrale bruissante et frémissante de passions sacrées, un jeune homme médiocre attend bêtement la fin du service religieux, pour des raisons profanes et presque inavouables. Il meuble cette attente, comme n'importe qui le ferait à sa place : il jette des regards curieux sur le célèbre monument qui se dresse devant lui ; il déroule des souvenirs de jeunesse ; il échange, avec un voisin, des considérations multiples et réfléchies sur la pluie et le beau temps, l'amour, la poésie, le café, la musique et, naturellement, la cathédrale Saint-Etienne précédemment citée ;[... ]il espère, il sourit, il baîlle, il désespère, il éclate de rire, il se mouille, il raisonne, il s'agite, il évalue, il déraisonne, il suppute, il rêve, il aimerait aimer. Cela se termine, comme toutes les messes du monde, par l'Ite missa est. Quant à notre héros, il ne meurt pas à la fin, ce qui n'est pas si mal, par les temps qui court, on en conviendra volontiers". Jacques Bens.

10/1965

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Critique littéraire

La parodie

La parodie prend place la croise du comique et de l'imitation. Cette double dtermination est l'origine d'une longue infortune auprs des commentateurs. Aucun des avantages reconnus un genre autonome : elle passe pour vivre aux dpens de ses modles. Le domaine de sa production parasite, c'est une ligne de contre-discours, c'est l'criture ractive dont la critique a soulign la rhtorique assez fruste (une mcanique du retournement) et l'idologie passablement compromise avec la Loi (la vision carnavalesque). Subversion complice ou ricanement sacrilge, la parodie, au regard de la tradition, fait mauvais genre. Des travaux rcents ont rvalu son statut. Mais, curieusement, le renouveau thorique a confirm l'ancien discrdit. ct du jeu intertextuel, la parodie est perue comme une pratique date, soumise une hirarchie autoritaire des uvres et du sens. Symptme malheureux d'une modernit qui la prime aussitt ? Ce malheur, et les conflits qu'il permet de lire, valaient d'tre examins. Le prsent numro ne saurait se substituer l'histoire des imitations entre discours (ou mimsis textuelles) qui reste entreprendre. Mais telle quelle, avec ses peses rhtoriques et sa contestation conteste, la parodie (littraire, musicale, picturale...) n'est plus absente des dbats d'aujourd'hui sur l'criture et le texte.

12/1976

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Romans de terroir

La courée

Constance sort à peine de l'enfance lorsque son existence bascule brutalement dans l'horreur. Hier encore, elle jouait dans la courée de son immeuble. A quatorze ans, elle se retrouve orpheline et doit entrer en usine. Dès lors, chaque matin, elle sera réveillée à cinq heures par les cloches de la fabrique. Chaque soir, elle ressortira abrutie par le vacarme des métiers. Pour échapper à ce cauchemar, elle épouse Bart, un ouvrier belge. Trouvera-t-elle enfin auprès de lui le bonheur qui lui a toujours été refusé ? La suite de l'histoire, c'est Charlotte, sa fille aînée, qui nous la raconte. Ainsi se poursuit le voyage dans ce Nord de la fin du siècle qu'éclairent l'amitié, le courage et l'espoir. Un grand roman qui donne enfin une parole digne d'eux à ces gens du peuple qui, en leur temps, n'avaient guère le droit de la prendre.

10/1991

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Critique littéraire

La stylistique

Qu'est-ce que le style ? Le style est la manire de faire et, sur le plan du langage qui est seul ici en cause, c'est le moyen d'exprimer la pense par le moyen des mots et constructions. Mais cette dfinition, trs simple et universellement accepte, pose de nombreux problmes : langage , pense finissent par englober tout l'homme, toute la vie. Certains dfinissent le style au niveau immdiat de l'expression quand d'autres visent une science de la littrature. Tel voit le style dans le choix conscient des moyens d'expression, tandis que tel autre cherche dterminer les forces obscures qui informent le langage dans le subconscient. On ne s'tonnera donc pas de rencontrer du style les dfinitions les plus varies, souvent mme contradictoires.

01/1980

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Littérature française

La gartempe

Mathilde et son mari ont été laissés par la guerre et l'exode dans un village au coeur de la campagne limousine. Ils y restent, à la fois séduits et enlisés. Un autre "replié" , Ludovic, vit non loin d'eux, et comme eux il se perd dans cette solitude terrienne qui ramène sans cesse l'âme à son angoisse. Epris d'une jeune paysanne inaccessible, Ludovic tente inconsciemment de "transporter l'amour vrai dans l'amour faux" . Il cède à l'attirance sensuelle de Mathilde. Celle-ci aime son mari. Pourtant, elle s'abandonne, poussée par une inquiétude sensuelle qu'exaspère le sentiment de la mort partout présente ici, dans la luxuriance de l'été comme dans la stérilité de l'hiver. L'impitoyable vérité de la nature contraint les amants à reconnaître leur mensonge. Cela n'est que l'enveloppe du drame. Son contenu - inexprimable, et que Jean Blanzat oblige pourtant d'affleurer en tissant autour des personnages et des paysages une espèce d'incantation - c'est l'horreur dont souffre la créature passagère confrontée à la vie de la nature et consciente d'en être exclue. Cette durée, cette autre vie qui emporte la nôtre en lui restant indifférente, une rivière - réelle - la personnifie : La Gartempe, où tout se reflète et se mesure à l'éternité.

01/1957

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Littérature française

La matasse

Parce qu'il boite sur sa jambe atrophiée, P'tit-Pattu s'éveille à la vie, grandit et meurt dans la solitude. Son infirmité le rapproche de la nature, des bêtes, dans le domaine où travaillent son père et sa mère. C'est particulièrement la vie des chevaux, leurs amours fougueuses, qui vont éveiller son désir pour Madelon, la plus belle fille du village, qui se donne à lui pendant la nuit de Pâques. Entre-temps, P'tit-Pattu a écrit une lettre au Pape dans l'espoir d'obtenir un miracle divin  :  donner enfin vie à sa jambe morte, faire de lui un homme normal. Pourtant la lettre ne partira pas pour Rome. Égarée, trouvée et lue en secret par Madelon, elle sera le prétexte d'un sacrifice d'amour : Madelon a décidé de renoncer à P'tit-Pattu pour que l'infirme soit exaucé dans son acte de foi.

09/1966

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Littérature française

La lézarde

Dans une île tropicale, de jeunes révolutionnaires décident de tuer l'homme chargé de réprimer les soulèvements populaires. Leur premier acte de liberté est un meurtre. La Lézarde, rivière qui unit les montagnes secrètes à l'océan, accompagne, dans sa traversée, les étapes dramatiques que vivent Mathieu, Thaël et leurs amis, leur montrant le chemin du monde. Prix Renaudot 1958, ce livre exceptionnel témoigne de l'émergence de la parole antillaise et de la genèse d'un langage.

05/1997

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Littérature française

La délice

Isabelle, étendue sur son lit, entend par la fenêtre ouverte, le doux bruissement de la pluie. D'une autre nuit lointaine, toute semblable à celle-ci, remonte le souvenir du viol qu'Isabelle a subi. Au cours d'une perquisition, un ennemi blond est entré dans la petite maison solitaire, a surpris la jeune fille, puis est reparti vers la guerre. Maintenant il appartient à un passé incertain, mais qui s'impose à elle comme le parfum humide du printemps. Les deux amants d'Isabelle : Luc, l'étudiant en droit aux yeux tendres et Vaudois qui vieillit dans son corps amoureux, l'ont interrogée, fascinés par le viol, et anxieux d'y reconnaître leurs craintes ou leurs désirs. Isabelle tente en vain de retrouver la vérité. Dix fois elle évoque cette nuit de guerre, et chaque fois d'autres mots surgissent pour la décrire. Tantôt terribles ou cruels, tantôt troublants, ambigus, chargés d'une tendresse dont elle a faim. Demain, après une nuit blanche, elle partira sans doute pour fuir une obsession redoutable. Mais ne fuit-elle pas davantage ces deux hommes dont l'amour lui a fait plus mal encore ? Tel est ce livre étrange et beau, écrit avec cette justesse d'accent propre à Maud Frère, cette lucidité âpre et douloureuse qui n'exclut pas l'espoir. Une audace délicate et sans complaisance éclaire ce sujet trouble et difficile et lui restitue, sans phrase et sans prêche, sa pureté.

05/1961

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Littérature française

La robe

L'enfant, la mère, le père, l'homme au panama blanc ; les couloirs, les chambres d'un hôtel au bord de la mer ; la plage, la ville, des avenues, une église, un établissement de bains, d'autres enfants à bicyclette ; une maison à la campagne ; une automobile pleine de voyageurs qui arrive, s'arrête, repart. Tels sont les complices et les décors du drame de l'amour et de la jalousie que présente Bruno Gay-Lussac. L'enfant en est à la fois le centre et le révélateur muet. Il ne parle pas, on ne lui parle pas. Il est seul dans un univers de rêve éveillé où sa mère vit comme une ombre, passant, aimant, souffrant, et quittant enfin les siens pour aller rejoindre un homme. Le récit se termine avec une rigueur feutrée, plongeant le lecteur d'un bout à l'autre dans un état d'onirisme érotique et sensuel où douleur et luminosité s'équilibrent. Et, comme dans les tableaux de Seurat ou de Vuillard, nulle ombre n'obscurcit l'oeuvre, ce qui lui donne justement sa silencieuse profondeur.

04/1966

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Littérature étrangère

La confession

Un adolescent d'autrefois : un peu trop sensible, tourmenté, encombré de lui-même. Confié aux jésuites, il s'imagine le devenir un jour à son tour, accomplir une vocation et s'exalter dans le sacrifice. Mais le corps ne suit pas le cours des choses. Voici une séduisante amie de sa mère, des pensées confuses, une force irrépressible, une femme croisée un jour dans un ascenseur, dont la vulgarité sublime, les ongles laqués et trop longs le fascinent. Voici un étrange et persistant malaise, de bizarres langueurs qui se résoudront de manière inattendue par l'entremise du jeune Luisito, au dos lisse et musclé. Ce dernier débarrassera l'adolescent de quelques obsessions en pêchant des oursins. Comme l'écrit le grand critique italien Cesare Garboli, La confession est un "récit libertin, léger, européen, voltairien, sans aucune indulgence ni complaisance, sans, non plus, aucun sens de la Faute" . Le lecteur y retrouvera le bonheur du récit, l'esprit vif et ironique caractéristiques de Soldati ainsi qu'une peinture fascinante de cette confusion des sentiments qui appartient à l'adolescence.

11/1993

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Littérature étrangère

La Vocation

L'irrésistible pulsion qui, dit-on, conduit les Américains à se diriger vers l'ouest est en quelque sorte inscrite dans les gènes de David Treadup. Né en 1878 dans un petit village de l'Etat de New York, sa vocation de missionnaire le mènera jusqu'en Chine. Il débarque à Shanghai comme «légionnaire» de la Y M C A. (Association chrétienne de jeunes gens). Le néophyte Treadup va bientôt assister au congrès célébrant les cent ans de présence missionnaire en Chine. Quelle méthode privilégier pour l'évangélisation de ce pays à la civilisation vieille de trois mille ans ? Entre les multiples stratégies possibles, il s'agit de déterminer celle qui répond le mieux aux besoins de la Chine. Treadup choisit, pour sa part, d'entreprendre des tournées de conférences de vulgarisation scientifique et galvanise ses auditoires grâce à ses dons de pédagogue. Il enchaînera plus tard sur des campagnes d'alphabétisation des masses, tout cela en collaboration étroite avec des autochtones chrétiens, car il faut préparer une relève afin de pouvoir passer le flambeau. Indéniablement, les Chinois sont plus réceptifs à la pastorale sociale qu'au message évangélique. Treadup se fait morigéner par ses supérieurs hiérarchiques pour avoir traité de sujets profanes. Malgré l'influence équilibrante de sa femme Emily et de ses enfants, il est lui-même souvent taraudé par le doute et tenté de réévaluer le sens de sa mission. Démobilisé pour cause de restrictions budgétaires, au moment de la Dépression, après vingt-neuf années d'apostolat en Chine, il choisit de rester dans le pays. Il y perdra la foi au cours d'une pathétique «contre-conversion». La vocation retrace l'itinéraire spirituel d'un homme habité par un grand dessein voué à rester inachevé. Ce roman foisonnant se déroule sur un siècle entier. Nourri de faits authentiques - l'auteur est lui-même fils de missionnaire -, mêlant les personnages de fiction à des personnages réels - Sun Yat-sen, Chiang Kai-shek, Feng, qui fut appelé «le Général Chrétien» ... -, il brosse une vaste fresque d'une Chine en proie aux turbulences de toute sorte ayant précédé la proclamation, en 1949, de la République populaire présidée par Mao.

06/1989

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Littérature étrangère

La Poubelle

Il était une fois - à Médina, dans un quartier moyennement bourgeois de la capitale - un homme qui avait su cristalliser sur lui tous les regards, toutes les amitiés, toutes les envies et toute la considération que confère la possession d'un château, de grandes terres, d'une femme ou d'une voiture de luxe, et cela grâce seulement à sa poubelle... L'important étant que l'on ne sache jamais comment vous avez acquis votre château, votre immense propriété, votre luxe de femme, de voiture... ou de poubelle ! " Conte de fée ou drame bourgeois, comédie morale ou tragédie ? Ce n'est qu'à la fin de l'enquête que mène le voisinage sur les pas du populaire Mour Babacar, que sera résolu le mystère de la soudaine richesse de Camara, attestée par les trésors que ramassent dans sa poubelle les enfants de la Médina. Un roman qui nous promène au milieu des couleurs, des odeurs, des bruits et des rituels d'une capitale africaine, avec les étalages du marché populaire, les richesses de la Place de l'Indépendance, la cérémonie du thé collectif, le football des rues, la course aux étrennes des enfants et l'achat du mouton pour la fête de la Tabaski, le vent marin venu du cimetière. Et, par dessus tout, la voix lucide et malicieuse du petit peuple, toujours prêt à " casser le théâtre " de ceux qui ont " Poubelle trop belle ", et se veulent plus grand que lui.

03/1984

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Droit

La Loi

Rien de plus équivoque que le terme loi, à travers l'histoire et dans les systèmes divers de nos sciences du droit. C'est ce que démontrent les études consacrées à Platon, Aristote ou Spinoza. De même, la comparaison entre notion juridique de la loi et la notion que s'en firent les savants des sciences naturelles permet de mieux apprécier les variations que ces notions ont pu connaître. Enfin, il faut s'interroger sur la crise de la loi née de l'inflation des textes.

07/1980

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Littérature française

Celui-là

Au départ une chute. Le cri d'un homme. Puis elle apparaît. Elle est loin, elle est partie en voyage. Elle est heureuse parce qu'elle va le retrouver. Mais quand elle rentre, au lieu de lui, c'est le drame. Au fil des pages se tisse ce qui va lui permettre de sortir du ravage, d'en saisir un peu les coordonnées - la féminité, l'amour, le désir. Dans le deuil, elle rencontre un amour presque insu jusque-là. Explorant avec elle l'angoisse, la solitude, la peur de vivre, les rêves, le souvenir, le lecteur accompagne la femme vers l'apaisement de sa douleur et un certain retour dans la vie. Ce texte est le fruit d'un exercice de style littéraire ayant pris forme de récit. Il est né tant d'une nécessité que d'un désir de traiter l'indicible du deuil. Le parcours des personnages dans l'écriture est pris par chaque mot, chaque ponctuation. Pour ce texte, la langue de Duras était la plus juste : pas de nom, pas de lieu, pas de temps. Ainsi, l'auteure rend hommage tant à cette grande écrivaine qu'à lui, dans le souvenir de qui cette langue se love.

09/2017

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12 ans et +

La liste

La liste a encore frappé ! Classes de 3e : La plus moche : Danielle De Marco ; Alias Dan The Man. La plus belle : Abby Warner. Mention spéciale du jury pour avoir surmonté la génétique. Classes de 2de : La plus moche : Candace Kincaid. Pour info, la beauté n'est pas qu'une question d'apparence. La plus belle : Lauren Finn. Tout le monde craque pour la nouvelle. Classes de 1re : La plus moche : Sarah Singer. A croire qu'elle fait tout pour être moche. La plus belle : Bridget Honeycutt. Quelle différence peut faire un été ! Classes de Terminale : La plus moche : Jennifer Briggis. (Roulement de tambour, s'il vous plaît !). Nommée quatre ans de suite, une première dans l'histoire de Mount Washington ! La plus belle : Margo Gable. Saluons notre nouvelle reine de la rentrée !

06/2018