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OSCILLOSCOPES. Fonctionnement, utilisation

Extraits

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Beaux arts

Léonard de Vinci par le détail

Ce livre reproduit comme jamais auparavant, à travers de saisissants détails en double page, les deux douzaines d'oeuvres attribuées à Léonard de Vinci (1452-1519). Léonard par le détail s'organise selon des chapitres thématiques qui explorent les motifs des sourires, des gestes, des enfants, des animaux et de la nature présents dans les oeuvres du peintre. Stefano Zuffi s'érige en guide à travers cet ouvrage, il explique la signification de chaque détail dans un vocabulaire clair et accessible et offre des aperçus originaux des oeuvres les plus connues telles que Mona Lisa, La Cène et La Dame à l'hermine. Le "maitre florentin" est considéré comme l'un des plus grands peintres de l'Histoire de l'art de tous les temps. Souvent décrit comme l'archétype de l'homo universalis, il était l'incarnation du polymathe de la Renaissance, ses connaissances s'étendant à des champs aussi divers que l'astronomie, la peinture, la sculpture, les sciences, les mathématiques, l'ingénierie, la cartographie et l'architecture. Le vrai génie de Léonard tient dans la combinaison des sciences et des arts : sa peinture reposait sur une compréhension profonde des fonctionnements du corps humain et des règles physiques de l'ombre et la lumière. Léonard incarne l'archétype de l'homme universel. Personnalité géniale et polyvalente, il a laissé une trace indélébile dans toutes les disciplines des arts et du savoir qu'il a pratiquées : la peinture et le dessin, l'architecture, les sciences, l'anatomie, les mathématiques, l'ingénierie, l'astronomie. Comme peintre, son génie naît aussi de la connaissance analytique du corps humain, alliée à celle de la nature et des lois physiques de la lumière.

02/2019

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Biographies

Nos chers protégés

Dans Nos chers protégés, Pierrette Frochaux restitue l'histoire « étatique » - l'archive - de sa famille : celle d'Ernest Jacob, de Jean et Augustine, leurs frère et soeur, leurs parents et grands-parents. Au cours d'un demi-siècle, cinq enfants auront connu : l'internement dans un couvent catholique, l'Asile temporaire, l'orphelinat, les placements en famille d'accueil en Suisse alémanique, le placement chez des agriculteurs, la pouponnière et le placement en institution spécialisée dans l'accueil des filles. Il s'agit d'une documentation capitale qui explore les « mesures administratives de coercition à des fins d'assistance et des placements extrafamiliaux ».

Lorsqu'elles ne sont pas détruites ou perdues, les archives administratives, longtemps interdites et inaccessibles, ont permis à Pierrette Frochaux de plonger dans les fonctionnements de l'État et de suivre minutieusement les trajectoires souvent chaotiques, parfois dramatiques, d'une famille démembrée. Pour elle « il ne s'agit pas de recréer ici l'histoire d'une famille, mais de mettre en lumière les mécanismes d'un drame qui a touché de nombreuses personnes dans notre pays. (...) De ces personnes placées, arrachées à l'affection des leurs, certaines sont encore vivantes et revendiquent une reconnaissance des souffrances infligées. »

Avec ces récits documentés, Pierrette Frochaux nous livre à la fois des bribes de la mémoire familiale, des traces de souvenirs, et « des repères historiques, économiques et sociologiques, des jalons pour mieux comprendre ». Mais aussi, et surtout, « ayant eu accès à ces documents miraculeusement conservés, il est apparu comme un devoir de les porter à la connaissance du plus grand nombre et en premier lieu de les dédier à la mémoire de tous ceux qui ont été spoliés dans tout leur être ».

08/2015

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Pédagogie

Comprendre les pratiques et pédagogies différentes

Cet ouvrage analyse de manière précise, et en se gardant de toute polémique, ce qu'on appelle "des pédagogies différentes". Il s'appuie sur des recherches menées depuis nombre d'années sur des établissements mettant en oeuvre des "innovations", ou certaines de ces pédagogies (Freinet, de projet, etc.), dans des milieux sociaux défavorisés. Il expose en quoi les effets de certaines modifications dans les pratiques peuvent être importants aussi bien sur le climat scolaire et le bien-être des élèves et des enseignants que dans la lutte contre l'échec scolaire. Dans un premier temps l'auteur étudie les principes qui guident l'action et la multiplicité des pratiques possibles. La question de l'évaluation permet de mieux cerner les divergences entre la pédagogie traditionnelle et les pédagogies différentes. L'étude de la coopération, lorsqu'elle fonctionne en tant que système impliquant tous les acteurs scolaires, permet de voir en quoi les pédagogies différentes constituent des laboratoires et des sources de renouvellement des pratiques d'enseignement. Les méthodes d'analyse des pédagogies différentes sont ensuite discutées et, sur cette base, l'auteur propose, pour tous les acteurs et notamment les enseignants, un référentiel possible pour appréhender les fonctionnements instaurés ainsi que les effets produits. La dernière partie discute certaines des critiques portées à l'encontre des pédagogies différentes, par exemple, les confusions qui existeraient entre activités et apprentissages et les malentendus qu'elles engendreraient. L'ouvrage se conclut sur la transférabilité de ces démarches et met en lumière les obstacles auxquels elle se trouve confrontée, y compris ceux générés par les discours des militants pédagogiques eux-mêmes. Comprendre les pratiques et pédagogies différentes est un instrument d'approfondissement théorique, un outil de formation et une ressource pour analyser les pratiques.

03/2021

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Religion

Les pays africains entre violence, espoir et reconstruction. L'action des chrétiens et des Eglises

Avec la globalisation, le continent africain est-il en voie de marginalisation ? Les guerres civiles et les violences de toutes sortes sont-elles une fatalité ? Ne faut-il pas plutôt privilégier les nombreux signes de résistance, d'espoir, de création en tous genres des sociétés africaines ? La célébration des 50 ans d'indépendance a donné lieu en 2010 à une série de bilans et de promesses. Chercheurs, universitaires, experts et théologiens font ici le point sur les fonctionnements socio-économiques actuels du Continent. Ils rappellent la complexité des situations et les conséquences des mutations socioculturelles, en soulignant les mécanismes transversaux communs à de nombreux pays : la déstructuration sociale et l'urgence de la reconstruction. Dans le second temps de l'ouvrage, les actions des chrétiens et des Eglises sont étudiées en lien avec les travaux du deuxième Synode catholique pour l'Afrique, depuis les consultations préparatoires jusqu'aux Assises qui ont rassemblé, en octobre 2009, à Rome, 350 évêques, prêtres, laïcs et théologiens, sur le thème : l'Eglise en Afrique au service de la réconciliation, de la justice et de la paix. En situant ce service dans les préoccupations des chrétiens d'Afrique, les auteurs ont cerné les interrogations qui demeurent et avancent des propositions, notamment au coeur des relations islamo-chrétiennes. Bâtir une nouvelle Afrique, dans la justice et la paix, relève d'abord des Africains. Proposés lors du colloque international organisé à Paris les 3 et 4 décembre 2009 par l'Institut de science et de théologie des religions du Theologicum-Institut catholique de Paris et les OPM (Oeuvres pontificales missionnaires), et enrichis par les interventions de plusieurs spécialistes de la CADE (Coordination pour l'Afrique de demain), les textes ont été revus pour la publication du présent ouvrage.

10/2011

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Sciences historiques

Le contrôle du corps des femmes dans les Empires coloniaux. Empires, genre et biopolitiques

Si les biopolitiques consistent à faire entrer la vie humaine en politique, en classant et en hiérarchisant les populations, en agissant sur les formes de reproduction, c’est bien sur les corps qu’elles s’exercent, et en particulier les corps des femmes. Selon les époques et les lieux, le biopouvoir s’est pratiqué sous les formes étatiques, religieuses ou privées. Dans le cadre des empires coloniaux en Amérique latine, dans les Caraïbes et en Afrique, la mondialisation des biopolitiques a donné à l’appropriation et au contrôle des femmes une autre dimension. Les études de cas qui composent cet ouvrage tentent de l’éclairer. Le contrôle du corps féminin s’est mondialisé avec l’accaparement des terres et des corps chez les peuples conquis des Amériques. L’accès immédiat au plaisir sexuel devint l’une des motivations premières de la prise de possession. Mais cette quasi-mise en esclavage avait pour objectif à plus long terme de capter la force de travail des vaincus et leurs capacités reproductives, afin d’assurer l’existence d’une main-d’oeuvre nécessaire et d’accroître les profits qu’il en était tiré, entraînant des conflits d’intérêts entre dominants et dominés. Cet ouvrage met en évidence divers fonctionnements de ce biopouvoir (administration coloniale, Églises, philanthropes, tenancières de maison close) et de leurs effets sociaux. Face à l’oppression, les femmes ont néanmoins disposé de moyens de résistance : esclaves restant obstinément stériles ou supprimant leur enfant, prostituées essayant de s’enfuir des bordels, mères congolaises boudant les visites médicales pour nourrissons... Si elles n’ont pas changé la structure des rapports de genre, de classe ou de « race », ces résistances individuelles ont laissé entrevoir une conscience qui ne manquera pas, par la suite, d’en modifier la forme.

09/2015

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Critique littéraire

Cent romans-monde

Au sein de « la littérature-monde » qui, depuis quelques décennies, surgit dans les cinq continents, le roman-monde a rencontré un succès des plus spectaculaires : tirages impressionnants, traductions systématiques en de multiples langues, attribution régulière de prix littéraires (Booker, Médicis, Nobel...). En retenant plus de cent récits, cet essai critique se propose de reconstituer la genèse de ce nouveau genre littéraire. Les premiers textes pris en considération ont été les récits de voyage rapportés par les navigateurs et les explorateurs qui, depuis l’Antiquité, ont parcouru le monde en tentant d’en dresser les cartes. La lecture de ces textes séminaux a, tout naturellement, incité nombre de romanciers modernes à se lancer, plus ou moins métaphoriquement, à la découverte des terres encore mal connues. Préoccupés au plus haut point par les problèmes de forme, ces romanciersmonde affichent avec fierté une maîtrise impeccable des langues des colonisateurs, qu’ils considèrent maintenant comme des « butins de guerre » (F. Fanon). Ce faisant, ils s’octroient avec jubilation la possibilité de se livrer à des expérimentations qui libèrent leur parole : réécriture ironique de certains textes canoniques (comme Robinson Crusoe de Defoe ou Au coeur des ténèbres de Conrad), analyses très poussées de leurs statuts ambigus de « bâtards internationaux », intégrations spectaculaires de mots vernaculaires, utilisations systématiques des parlers populaires, glorification du discours poétique ancestral, adoption du « réalisme magique » sud-américain et de son écriture de l’imaginaire, etc. Motivés à la fois par un vibrant militantisme sociopolitique et une profonde adhésion humaniste à l’esthétique de la Relation (É. Glissant), ces romanciers sont parvenus à imposer une littérature qui donne enfin, à l’Autre et à l’Ailleurs, la place qui leur revient dans ce « nouveau Nouveau monde ». Denise Coussy, professeur honoraire de l’Université du Mans, a consacré de nombreuses études aux « nouvelles littératures » de l’Afrique, des Antilles, de l’Inde ou de l’Australie. En 2000, elle a publié La littérature africaine moderne au sud du Sahara et, en 2004, Le roman indien de langue anglaise aux Éditions Karthala.

10/2013

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Psychologie de la santé

Gérer les émotions en rééducation

Les émotions sont souvent perçues comme un frein à la rééducation et mises de côté ; elles peuvent au contraire être prises en compte dans le processus de rééducation et de réadaptation. Les TCCE proposent une manière de conceptualiser les difficultés, les relations thérapeutiques, qui peut être très utile dans ce cadre. Elles offrent des outils utilisables par tous, pour aider les patients à s'engager dans leurs soins, à réguler leurs émotions, à faire face aux situations difficiles, à orienter leurs comportements en fonction de leurs valeurs et non de leurs limitations. Ce livre s'adresse autant à des rééducateurs non familiers des TCCE (y compris aux professionnels de rééducation hors champ de la psychologie), qu'à des psychologues (formés ou pas aux TCCE) souhaitant mieux connaitre l'application pratique des TCCE en rééducation. Dans la première partie de ce livre, les principaux courants des TCCE et leur niveau de preuve scientifique sont présentés, ainsi que leurs utilisations en rééducation : - la thérapie d'acceptation et d'engagement (ACT), particulièrement utile pour se centrer sur les valeurs des patients et améliorer la flexibilité mentale, - la thérapie fondée sur la compassion (TFC), particulièrement utile pour les patients éprouvant de la honte et souffrant d'autocritique, - la méditation pleine conscience, l'un des apports majeurs aux TCC de 3e vague et particulièrement utile dans la douleur chronique, - la thérapie comportementale dialectique (TCD), visant à réguler ses émotions et comportements, - l'application de la psychologie positive aux personnes ayant une lésion cérébrale. L'importance du suivi des proches est abordée, avec pour exemple Connexions Familiales®, un programme de psychoéducation et d'apprentissage de stratégies de régulation émotionnelle pour les familles des patients. D'autre part, la thérapie cognitive fonctionnelle est présentée dans le cadre des troubles neurologiques fonctionnels. La deuxième partie décrit des applications concrètes de ces thérapies avec des cas cliniques, applicables immédiatement auprès des patients et des familles.

04/2023

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Multimédia

(R)évolution de l’intelligence artificielle. Vers un cadre juridique et technique de l’IA

N'ayons pas peur des mots : l'intelligence artificielle (IA) révolutionne nos vies privées et professionnelles. L'IA a été qualifiée de "general purpose technology" . Elle impacte l'ensemble de nos économies digitalisées et interconnectées. Ses innovations sont quotidiennes et modifient nos manières de travailler, de vivre et de penser. En réalisant une traduction automatique, vous en profitez déjà. Votre voiture se gare automatiquement grâce à elle. Son implémentation permet également à votre ordinateur de résumer un texte de dix pages en deux paragraphes et de désencombrer vos messageries électroniques des spams inutiles. Nous pourrions bien sûr citer d'autres exemples de son usage. La documentation autour du sujet est foisonnante. Toutefois, il manquait un livre qui présente un véritable panorama de l'intelligence artificielle. Partant de ce constat, Axel Beelen et Philippe Dambly se sont associés pour combler un tel vide et vous permettre d'en savoir plus sur (entre autres) : - les origines de l'IA et l'histoire de ses principaux acteurs d'hier et d'aujourd'hui ; - ses applications actuelles, les opportunités ainsi que les dangers et risques liés à des utilisations non maîtrisées d'une technologie qui n'en est encore malgré tout qu'à ses débuts ; - la mise en place du cadre juridique européen et mondial de l'IA ainsi que sur les garde-fous éthiques dont il faudra absolument tenir compte. Les auteurs ont été accompagnés dans ce processus d'intelligence collective par Jean-Marc Deltorn (spécialiste en propriété intellectuelle du CEIPI de Strasbourg), Renaud Vanbergen (avocat, spécialiste des voitures autonomes) et Justin Lawarée ainsi que Steve Jacob de l'OBVIA du Québec. Bonus : l'ouvrage comporte aussi un index renvoyant aux paragraphes du livre, un glossaire des termes les plus importants, une bibliographie, une cartographie des outils d'IA générative (comme ceux qui sont à la base de ChatGPT d'OpenAI ou de Bard de Google), ainsi que plusieurs schémas et graphiques.

09/2023

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Communication - Médias

Penser (avec) la culture vidéoludique. discours, pratiques, pédagogie

Dans les cours d'école, en ligne, au cinéma et dans des millions de foyers, le jeu vidéo occupe une place sociale et culturelle de premier plan. Média natif du numérique, il connaît depuis des décennies un processus de légitimation culturelle et se voit aujourd'hui doté d'un capital symbolique que peu lui auraient prédit il y a vingt ans. Il irrigue désormais nos représentations collectives et génère des régimes de sociabilité bien différents des clichés auxquels il a trop longtemps été réduit. Dans la lignée de divers travaux issus du champ académique de l'étude du jeu vidéo (ou "game studies", le présent volume regroupe une série de contributions qui questionnent la dimension culturelle du jeu vidéo à partir des discours qu'il suscite, des représentations qu'il génère ou de sa propension à constituer un outil pédagogique. Les travaux regroupés dans cet ouvrage participent notamment à l'analyse des logiques discursives qui fondent la réception du jeu vidéo dans la presse, et à l'examen des modalités pratiques et discursives de la conception du jeu vidéo comme "bien culturel" à partir des années 2000. On trouvera également des contributions qui mettent en lumière la diversité des pratiques rattachées aujourd'hui au jeu vidéo, à travers l'analyse de communautés de jeu en ligne qui instaurent des serveurs "pirates", ou grâce à l'étude des pratiques de création de jeux vidéo "en amateur". Finalement, un ensemble d'utilisations concrètes du jeu vidéo en classe sont discutées à travers des observations minutieuses et des retours d'expérience qui illustrent la complexité relative à l'usage du jeu vidéo en contexte – et à des fins – d'apprentissage. Préfacés par le Professeur Bernard Perron (Laboratoire universitaire de documentation et d'observation vidéoludiques, Université de Montréal) et édités par trois membres du GameLab UNIL-EPFL (Lausanne, Suisse), les articles rassemblés dans cet ouvrage offrent un riche aperçu de la diversité des "game studies" contemporaines.

01/2023

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Associations

Comment gérer une association. Gestion administrative, juridique, fiscale et comptable

Guide pratique à l'usage des dirigeants bénévoles d'associations Présidents, trésoriers, secrétaires... Les responsables d'association assument de nombreuses fonctions. Au plan juridique et administratif, il faut respecter les formalités légales (instituées notamment par la loi de 1901), assurer le bon fonctionnement de l'association (tenue des assemblées générales et du bureau, fichier des membres, assurances, ...). Au niveau économique et fiscal, il faut très souvent trouver aides et financements, travailler avec un banquier, tenir une comptabilité, respecter les règles fiscales, de plus en plus précises. Ces règles s'imposent à toutes les associations, quels que soient leur taille et leur budget. Et même si les fonctions de responsable d'association sont assumées à titre bénévole, les dirigeants d'association qui omettraient de respecter certaines obligations peuvent voir leur responsabilité personnelle et financière engagée. Ce guide a donc été particulièrement conçu pour les représentants légaux des associations (le président, le trésorier, le secrétaire, ...). Il aborde, dans un langage clair et précis, les aspects légaux, administratifs et financiers de l'association. Il est illustré de nombreux exemples et modèles. Les auteurs : Juristes de formation, Nicolas Delecourt et Laurence Happe-Durieux assurent régulièrement des missions de conseil et de formation auprès, entre autres, de nombreux dirigeants d'associations Au sommaire : Partie 1. FONCTIONNEMENT GENERAL DE L'ASSOCIATION ET RÔLE DU PRESIDENT Chapitre 1 - Le cadre juridique de l'association Chapitre 2 - Le rôle du président 1. Les missions du président en interne Animer les réunions - Conseils pratiques pour réussir vos réunions - Le journal associatif... 2. Le rôle du président à l'extérieur : représentation et responsabilité Faire un discours - Communiquer avec la presse - Représenter l'association en justice Chapitre 3 - La responsabilité du dirigeant et les assurances 1. La responsabilité civile Le cadre légal - L'assurance en responsabilité civile - Les autres contrats possibles 2. La responsabilité pénale Exemple d'un contrat d'assurance Partie 2. L'ADMINISTRATION DE L'ASSOCIATION MISSIONS DU PRESIDENT ET DU SECRETAIRE GENERAL Chapitre 1 - La création de l'association 1. Les statuts et le règlement intérieur Référence à la loi - Le nom - La durée - L'objet - Le siège social - Les membres - Les ressources - L'organisation des instances - Modifications - La dissolution 2. La déclaration 3. En cas de modification des pièces officielles 4. Le registre spécial 5. Les autres formes d'associations Les associations de fait - Les associations agréées - Les unions d'associations - Les associations reconnues d'utilité publique - Les congrégations religieuses - Les fondations Modèles de statuts Chapitre 2 - Les réunions obligatoires 1. L'assemblée générale ordinaire Périodicité - La convocation - Les pouvoirs - Le déroulement - Le compte rendu 2. L'assemblée générale extraordinaire Périodicité - La convocation - Les pouvoirs - Le déroulement - Le compte rendu 3. Le conseil d'administration 4. Le bureau Chapitre 3 - Les autres responsabilités du secrétaire général 1. Bulletins d'adhésion 2. Déclaration à la CNIL 3. Les cartes de membre 4. Prévenir les autorités en cas de manifestations extérieures Mairie et police - Commission de sécurité - SACEM 5. Le journal associatif 6. Communiquer avec la presse Etablir un fichier de presse - Le communiqué de presse 7. Le suivi des projets Chapitre 4 - La dissolution de l'association Partie 3. LES FINANCES DE L'ASSOCIATION - MISSIONS DU PRESIDENT ET DU TRESORIER Chapitre 1 - La comptabilité de l'association 1. Pourquoi tenir une comptabilité dans l'association ? 2. Les outils à mettre en place Le livre journal - Le rapport financier du trésorier - Le bilan de l'association 3. Comment établir une facture Chapitre 2 - La gestion de l'association 1. Le plan de trésorerie 2. Le budget prévisionnel Chapitre 3 - Les rapports avec le banquier Chapitre 4 - Le régime fiscal des associations 1. Le caractère intéressé ou désintéressé de la gestion L'association est gérée et administrée à titre bénévole - Prélèvement sur les ressources - Attribution de parts d'actif 2. L'organisme concurrence une entreprise Le produit - Le public visé - Le prix - La publicité - Méthodologie - Exercice d'activités lucratives et non lucratives : sectorisation et filialisation des activités lucratives - Les exonérations Chapitre 5 - Les différents types de collaborateurs auxquels l'association peut recourir 1. Le statut des bénévoles 2. Comment embaucher du personnel L'immatriculation du salarié - La déclaration préalable à l'embauche - Le calcul et le règlement des cotisations URSSAF Chapitre 6 - Trouver des financements 1. Les subventions De l'Etat - Des conseils régionaux - Des conseils généraux - Des communes et communautés urbaines - Les autres subventions 2. Les financements privés Le sponsoring - Le mécénat - Dispositions fiscales 3. Monter le dossier Le cas de la subvention - Le dossier adressé à une entreprise - Le dossier 4. La relance 5. Le rendez-vous 6. La convention 7. Les autres formes d'aide

02/2023

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Droit

Les droits des auteurs de cinéma. Sociologie historique du copyright et du droit d'auteur

Un film peut-il être librement reproduit et montré par quiconque en possède la copie ? Un écrivain peut-il interdire que sa pièce de théâtre soit adaptée au cinéma ou contrôler l'adaptation de son roman ? La mise en scène est-elle l'essence même d'un film, la mise en oeuvre d'idées préexistantes ou un maillon de la chaîne de production qui apparait dans les génériques de fin ? Les producteurs ne sont-ils que des financiers ou la première condition d'existence de ces oeuvres coûteuses et collectives que sont les films de cinéma ? Les scénaristes ne produisent-ils qu'un ingrédient des films ou leur recette même ? Qui est donc l'auteur d'un film ? Doit-il contrôler le montage, écrire le scénario ? Peut-il être salarié et mérite-t-il d'être rémunéré en fonction du succès du film ? La colorisation d'une oeuvre en noir et blanc dégrade-t-elle le cinéma et la culture d'une nation ? Lorsque des oeuvres sont échangées gratuitement sur des réseaux de peer-to-peer, faut-il se réjouir ou sévir ? Ces questions sont autant de problèmes juridiques posés et rencontrés par les professionnels du cinéma, les juristes et les professionnels de la politique qui participèrent à la définition des droits des auteurs de films. Leurs batailles, qui débutèrent dans les années 1900, montrent que l'attribution des films à des auteurs est le résultat de luttes pour l'imposition de représentations du cinéma et de la division du travail cinématographique. En proposant une approche sociologique originale de l'écriture des normes de la propriété intellectuelle, ce livre explique aussi pourquoi le droit d'auteur français et le copyright américain définissent différemment les auteurs de cinéma et ne leur attribuent pas les mêmes droits. Il raconte comment des cinéastes se sont unis et divisés au sujet de leurs rémunérations, du contrôle de la création des films, des hiérarchies de leur milieu professionnel, du droit de citation et du téléchargement. En s'intéressant aux relations et au fonctionnement des sociétés d'auteurs, il éclaire les logiques d'engagement des cinéastes pour la défense, la redéfinition et la dénonciation du droit de propriété des films.

12/2019

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Histoire ancienne

L'entreprise minière de Brandes (XIe-XIVe siècles) Huez, Oisans (Isère). Extraction et transformation de minerais argentifères

L'objectif premier de cet ouvrage est de publier l'ensemble de la chaîne opératoire qui conduit de l'extraction du minerai jusqu'à la phase ultime d'enrichissement, c'est-à-dire le lavage. L'approche est à la fois historique, archéologique et archéométrique. Historique grâce à une relecture de l'ensemble des textes relatif à Brandes, à partir d'un corpus enrichi par une recherche systématique dans des fonds encore non explorés, notamment en l'élargissant à l'ensemble du massif de l'Oisans, à la politique minière et monétaire des Dauphins et en intégrant les archives de la prévôté d'Oulx conservées aux archives de Turin (Italie). Cette documentation de concerne pas stricto sensu la chaîne opératoire du traitement minéralurgique, mais elle permet de mieux connaître le site dans son ensemble et d'en appréhender l'importance. Archéologique, grâce à la fouille d'une partie importante du quartier industriel qui occupe l'extrémité occidentale du site. Les campagnes de terrain de ces quinze dernière année ont apporté des informations inédites sur le traitement du minerai grâce à la découverte des ateliers, des outils et des déchets correspondant aux différentes étapes de la chaîne opératoire. Un moulin hydraulique destiné au broyage du minerai, premier du genre fouillé et étudié pour le Moyen-Age, a été mis au jour. Il est désormais possible de proposer une restitution de l'organisation et du fonctionnement du quartier industriel. Archéométrique, enfin, car des analyses ont été réalisées sur les minerais, sur les déchets de minéralurgique comme les sables de lavage, etc. La collaboration avec des géologues et archéomètres a considérablement élargi des connaissances. Pour autant, si l'essentiel de cet ouvrage est consacré à la chaîne opératoire du traitement d'un minerai polymétallique argentifère, il contient aussi les dernières avancées relatives à l'agglomération minière. En 1994, un premier volume de la collection des DARA faisait le point sur cette agglomération et sur les chantiers extractifs. Il a paru intéressant de contextualiser les acquis les plus récents en reprenant en partie certains aspects de l'agglomération et de la mine, ceci afin de montrer à quel point Brandes est une cité ouvrière et combien ceux qui l'habitent sont au service de l'entreprise minière.

06/2019

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Droit

Nouvelles missions de la Défense : quel cadre juridique ? Enjeux et perspectives, Edition bilingue français-allemand

DROIT BELGE Un éclairage bilingue sur les nouvelles questions juridiques d'actualité à l'attention des praticiens de la Défense et du législateur Les missions et les métiers de la Défense évoluent. Ces divers changements commandent de reconsidérer à frais nouveaux les paramètres qui régissaient jusqu'alors l'ordonnancement juridique. A l'inverse, il arrive que des développements juridiques (dans la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme par exemple) imposent, à leur tour, à la Défense d'adapter sa pratique et de repenser les méthodes, les processus, les formations... Ces mutations ont trait pour partie au statut du militaire et au mode de fonctionnement de la Défense. Quatre contributions traitent de cette thématique. D'autres évolutions ont trait aux missions opérationnelles proprement dites. Quatre autres thématiques abordent cette seconde dimension. Il s'agit de faire le point sur ces nouvelles questions juridiques d'actualité, de pointer les enjeux actuels et à venir, ainsi que de suggérer diverses pistes de réflexion soit à l'attention des "praticiens" de la Défense, soit à l'attention du Législateur. Cet ouvrage s'adresse tant aux juristes, qu'aux membres de la Défense, aux parlementaires et à leurs collaborateurs, aux membres de centres de recherche. De opdrachten en functies van Defensie evolueren. Die evoluties gebieden om de parameters die het rechtsbestel tot nu toe bepaalden opnieuw te bekijken. Omgekeerd gebeurt het dat juridische ontwikkelingen (bv. in de rechtspraak van het Europees Hof voor de Rechten van de Mens) Defensie op hun beurt ertoe nopen haar praktijk aan te passen en de methoden, procedures, vormingen... tegen het licht te houden. Die veranderingen hebben gedeeltelijk betrekking op het statuut van de militair en op de werking van Defensie. In dit boek vindt u vier bijdragen over die thematiek. Andere evoluties houden verband met de eigenlijke operationele opdrachten. Vier andere thematieken zullen betrekking hebben op die tweede dimensie. Het is de bedoeling de balans op te maken van deze nieuwe actuele juridische kwesties, de huidige en toekomstige uitdagingen in kaart te brengen en diverse denkpistes voor te stellen, hetzij voor de 'vakmensen' van Defensie, hetzij voor de wetgever. Dit boek is bedoeld voor juristen, leden van de defensiegemeenschap, parlementariërs en hun medewerkers, leden van onderzoekscentra enz.

12/2021

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Religion

Petite théologie pour les temps de pandémie

La pandémie causée par Le COVID-19 a surpris, désorienté et désorganisé dans toutes leurs structures tous les pays du monde. Les religions n'ont pas échappé à l'ébranlement subi par toutes les sociétés. Leur mode de fonctionnement habituel, impliquant à des degrés divers la vie communautaire et relationnelle, a été perturbé par les mesures de confinement imposées progressivement par tous les Etats, mais aussi par les mesures de distanciation qui ont subsisté par la suite.
Le christianisme a payé un lourd tribu : il a dû d'abord fermer ses églises, puis, Lors de leur réouverture, réduire le nombre de participants aux offices et à La communion eucharistique, et modifier la façon dont sont dispensés les sacrements et vénérés ses objets sacrés. Ces changements, mettant en cause des pratiques traditionnelles plus que millénaires, ont suscité d'importants débats, qui ont parfois touché des points essentiels de La foi.
En amont, de grandes questions théologiques et spirituelles ont surgi. La pandémie n'est-elle pas un châtiment de Dieu pour les péchés des hommes, ou du moins ne leur est-elle pas envoyée comme un avertissement ou un signe ? Quelle est son origine profonde ? Comment vivre positivement, malgré leurs inconvénients, les confinements et les e mesures barrières"? L'église est-elle un lieu protégé ? Quels sont Les moyens spirituels de faire face à La maladie et d'atténuer L'anxiété que sa menace génère ? Ce livre, qui aborde toutes ces questions et tous ces débats sur la base d'une large documentation, apporte des éclaircissements permettant d'affronter plus sûrement et plus sereinement non seulement La pandémie présente et ses séquelles sur les âmes, mais encore les pandémies qui, de L'avis de tous les spécialistes, ne manqueront pas de se multiplier à L'avenir.
L'auteur, docteur en philosophie et en théologie, est un spécialiste internationalement reconnu des questions relatives aux maladies corporelles, psychiques et spirituelles, auxquelles il a consacré de nombreux articles et ouvrages, en particulier Théologie de ta maladie (4e éd., 2017), Thérapeutique des maladies mentales (4e éd., 2017), Thérapeutique des maladies spirituelles (6e éd., 2013), Le Chrétien devant La maladie, la souffrance et la mort (3e éd., 2010).

01/2021

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Histoire de France

Esclavage, métissage, liberté. La Révolution française en Guadeloupe 1789-1802

Angélique: " J'ai fait un malheur! " " Quel malheur? " répond Marc. Angélique : "J'ai fait un nègre et j'en ai honte. Le monde dira que j'ai affaire avec un Blanc et j'ai fait un nègre. " Angélique engage Marc à aller enterrer le nouveau-né. Marc lui dit: " Cet enfant n'est pas mort! " Nous sommes en 1797, à Marie-Galante, peu de temps après la proclamation de la première abolition de l'esclavage (4 février 1794). La citoyenne noire Angélique est la concubine du citoyen blanc Garnier, mais elle a eu une aventure avec un Noir. Elle accouche d'un enfant noir et non mulâtre comme on l'attend d'une femme qui vit avec un Blanc. Craignant les reproches de Garnier, Angélique a demandé à Marc d'assassiner son enfant. Marc exécute le crime dans des conditions atroces en l'enterrant vivant. Angélique ne veut pas que le citoyen blanc qui l'entretient découvre ses turpitudes avec un Noir. Le fait d'être concubine d'un Blanc lui assure une promotion sociale et un meilleur confort matériel. En effet, malgré l'abolition de l'esclavage le métissage reste un atout, comme avant la Révolution, quand il permettait à beaucoup d'enfants d'esclaves d'accéder à la liberté. Cette affaire illustre la complexité des rapports entre Noirs et Blancs dans la Guadeloupe de la fin du XVIIIe siècle. Ce livre, fondé sur des sources inexploitées, ouvre une perspective inédite sur le mécanisme de l'esclavage et le fonctionnement de la société coloniale. Il met en lumière, pour la première fois, la catégorie des libres de couleur, ces descendants d'esclaves, eux-mêmes propriétaires d'esclaves, qui jouent un rôle clé dans la société esclavagiste comme pendant la Révolution. C'est donc un monde complexe qui est touché par la vague révolutionnaire venue de France. L'esclavage, d'abord aboli en 1794, est rétabli en 1802 -fait unique dans l'histoire. Esclavage, métissage, liberté raconte cet incroyable allerretour et renouvelle profondément la problématique de la Révolution et des révoltes dans les colonies françaises des Amériques.

11/2004

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Sciences historiques

Corse, terre d'accueil, terre d'exil. 1914-1918

La déclaration de guerre en août 1914 a généré en Corse une histoire particulière. En effet, île éloignée de plus de 100 km de la terre ferme française, sa situation géographique la destinait tout naturellement à devenir un lieu de détention pour les différentes catégories de prisonniers ennemis. De plus, tout apport de main d'oeuvre, qu'il soit constitué de ressortissants de pays ennemis ou amis, était le bienvenu dans cette île vidée de sa jeunesse, partie au front. Dans une oeuvre précédente, parue en 2014, Simon Giuseppi a présenté le cas d'un millier d'internés civils austro-allemands évacués de la France continentale et détenus dans l'ancien couvent de Corbara. Pour coïncider, cette fois-ci, avec la commémoration de l'Armistice et la fin des hostilités du premier conflit mondial, ce deuxième ouvrage complète et élargit l'histoire de l'internement dans les couvents de Cervione, Oletta, Morsiglia et Luri, puis décrit et analyse la présence dans l'île de milliers de prisonniers de guerre allemands, turcs, bosniaques etc... et autant de réfugiés, pour la plupart serbes et israélites syriens. Parmi ces étrangers venus de tous horizons, un grand nombre a contribué, par leur travail volontaire ou forcé, au fonctionnement voire à la survie de l'administration et de l'économie insulaires. D'autres ont préféré consacrer le temps de leur captivité au développement de leur talent d'artiste ou d'écrivain. Les recherches menées par l'auteur ont fait resurgir la production artistique de prisonniers civils et de réfugiés qui constitue un véritable reportage graphique, venant enrichir et authentifier son récit. La parole est donnée, comme il se doit, aux auteurs allemands qui ont tenu à raconter leur version des conditions de détention, parfois sérieusement différente de celle qui émerge de la lecture des archives françaises. Enfin, les remarquables clichés réalisés en 1916 par l'opérateur-photographe Isidore Aubert lors d'une tournée des différentes communautés étrangères permettent au lecteur de mieux appréhender la réalité de cette période de l'histoire de la Corse, terre d'accueil et terre d'exil, période assez récente et pourtant bien mal connue.

12/2017

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Histoire internationale

La politique étrangère sous le règne de Hassan II

Il s'agit de démontrer pratiquement que lorsqu'une initiative diplomatique est prise par le sommet de l'état, elle est le produit d'une interaction politique complexe. Cette interaction trouve parfaitement son sens dans l'existence d'une compétition politique permanente entre deux acteurs historiques, le roi Hassan II et les partis politiques du mouvement national, autour d'un enjeu politique majeur, à savoir la définition de la forme de l'état. L'intensité des rapports entre ces deux acteurs de 1961 à 1999 sera le facteur déterminant du fonctionnement du système politique et, par contrecoup, de la production de la politique publique. La politique étrangère est à cet égard une illustration parfaite de cette jonction. On peut donc se demander comment le roi Hassan arrivait-il depuis l'indépendance à produire ses choix diplomatiques dans un contexte marqué simultanément par la dynamique concurrentielle des autres acteurs nationaux, la fragilité de la position géopolitique et les contraintes de l'ordre mondial ? En cas de crise nationale à dimension internationale ou encore en cas de conflit régional et mondial, comment le Palais arrivait-il à gérer ces moments de tensions ? Ces questions soulèvent avec acuité ce que nous appelons le cheminement complexe de la production de la politique étrangère. Les meilleurs moments pour vérifier les caractéristiques de ce cheminement sont les crises, car c'est à ce moment qu'apparaissent les vrais enjeux et les intentions des acteurs nationaux, c'est à cet instant aussi que l'on peut mesurer la liberté d'action du principal décideur, le Roi, et d'autres prétendants à l'élaboration de la décision, les partis politiques, le patronat et les O.N.G. nationales. Les nombreuses crises auxquelles sont confrontées les hautes sphères de l'état marocain depuis l'indépendance montrent souvent un chef d'Etat pris en tenaille ; d'un côté, il tient à maîtriser la stabilité du système politique face aux partis du mouvement national, et de l'autre, il fait en sorte que la position diplomatique adoptée soit au diapason de ses engagements internationaux notamment vis-à-vis de ses amis qui lui garantissent, en contrepartie, l'équilibre régional au Maghreb.

02/2003

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Histoire ancienne

La noblesse de l'empire romain. Les masques et la vertu

La noblesse romaine a été souvent considérée comme la mère de toutes les noblesses occidentales et les ouvrages sur la noblesse médiévale commencent classiquement par une référence à l'héritage romain. Cette noblesse romaine (nobilitas) n'est pourtant pas celle que l'on croit : trop d'historiens l'ont confondue à tort avec l'ordre sénatorial. À la fin de la République romaine, la noblesse désignait au contraire un sous-groupe du Sénat, composé des familles patriciennes et consulaires. Il s'agissait d'une notion coutumière et non pas juridique. L'ambition de ce livre est de mettre en lumière le rôle des catégories non statutaires dans la structure sociale romaine. Christophe Badel retrace le destin de ce modèle social au cours des cinq siècles de la période impériale. Groupe défini par l'usage social, non par la loi, la noblesse n'avait pas pour autant des contours flous car une série de marqueurs permettait clairement aux Romains de l'identifier. La gestion du consulat, l'exhibition des masques en cire des ancêtres lors des funérailles, l'affichage des tableaux généalogiques peints sur les murs de l'atrium désignaient concrètement un noble sénatorial au début de l'Empire comme sous la République. Même si ce " modèle républicain " de la noblesse sénatoriale connut des remaniements à la fin de l'Antiquité, son fonctionnement général ne fut guère bouleversé. Il démontra aussi son rôle de modèle en s'implantant dans d'autres milieux et d'autres contextes. C'est en copiant la nobilitas sénatoriale que les empereurs, les notables locaux, les chrétiens élaborèrent leur modèle de noblesse. Ce phénomène de transfert ne fut pas sans affecter le modèle originel, qui connut une certaine érosion dans le nouveau milieu d'accueil. Mais le dynamisme du modèle nobiliaire n'en fut pas moins impressionnant d'autant plus qu'il survécut à l'effondrement de l'Empire romain en Occident (476). Au début du VIe siècle, il demeurait inchangé dans les nouveaux royaumes barbares avant de s'effacer brusquement dans le dernier tiers du siècle, victime de la fusion des élites romaines et germaniques. Une nouvelle aristocratie forgeait un nouveau modèle nobiliaire.

04/2005

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Droit

Radicaliser la justice

La justice est un levier de démocratie et un acteur politique d'importance. On lui reproche souvent d'être une institution prédatrice ou un instrument au service des dominants. Dans cet essai, Manuela Cadelli n'évince pas la critique, elle souhaite dépasser le cadre descriptif de l'analyse et se hisser à un niveau normatif - certains diront utopiste - car l'Association syndicale des magistrats (dont elle est la présidente) défend la thèse selon laquelle le pouvoir judiciaire peut et doit être un moteur d'émancipation et de liberté. L'auteure propose ainsi une grille de lecture de l'institution qui consiste à distinguer le réel et le récit. Avant tout, il est important d'attirer l'attention sur ce point de vue particulier, qui peut d'ailleurs être recommandé pour chaque institution, que ce soit un centre culturel, un cabinet d'avocats ou une maison médicale, même si la justice belge est, on le devine, une institution particulière car elle est le fruit de la réflexion du Constituant et de la révolution de 1830. Il est dès lors intéressant, lorsqu'une institution est critiquée ou évaluée, de distinguer les promesses et le récit qui l'ont fondée, du réel qu'elle révèle au moment de l'analyse. Confronter le récit au réel ou le mythe et les promesses à l'évolution et au fonctionnement d'une institution ainsi qu'aux pathologies dont elle souffre, s'avère indispensable pour analyser quelles sont les solutions et les rêves que son mythe fondateur permet d'envisager pour affronter le présent et proposer un avenir prometteur. Ces trois angles d'analyse sont envisagés dans les trois parties de cet essai, mais doivent également être distingués d'un autre champ de critiques : celui des individus qui font - parfois défont - l'institution. Manuela Cadelli est consciente d'un certain désespoir face au réel mais qu'il faut penser la restauration et la concrétisation d'un récit à la hauteur des attentes du justiciable, du voeu du Constituant et des défis qui sont posés aujourd'hui à la démocratie. Face à cette nécessité, il ne faut nourrir aucun scrupule, aucun complexe. Voici le propos et le combat. Il convient d'en assumer l'aspect hautement politique.

12/2019

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Philosophie

Conscience et matière. Une solution matérialiste au problème de l'expérience consciente

Voir une tache rouge, éprouver une douleur soudaine à l'épaule, sentir l'odeur du café, entendre le son d'une trompette : voilà des exemples typiques de ce qu'on appelle des "expériences conscientes". Ces expériences conscientes intéressent les philosophes de l'esprit depuis longtemps, notamment car elles semblent poser un problème fondamental à la conception matérialiste du monde. Il semble en effet extrêmement difficile de comprendre comment une expérience consciente – un vécu subjectif, qualitatif, éprouvé en première personne – peut provenir du fonctionnement du cerveau – un système certes complexe, mais purement matériel. Les expériences conscientes semblent tout simplement distinctes des processus purement matériels, et mettent donc en péril le matérialisme. Face à cette difficulté, de nombreux philosophes matérialistes optent pour une stratégie épistémique : ils affirment qu'il n'existe rien d'autre que de la matière et que, si le matérialisme concernant l'esprit nous semble faux, nos intuitions antimatérialistes peuvent être elles-mêmes entièrement expliquées dans un cadre purement matérialiste. Cet ouvrage poursuit un triple projet. Premièrement, il entreprend d'exposer le problème de l'expérience consciente pour le matérialisme, tel qu'il se pose dans la philosophie contemporaine depuis une quarantaine d'années. Deuxièmement, il présente et critique diverses tentatives philosophiques récentes pour défendre le matérialisme en poursuivant la stratégie épistémique. Troisièmement, il avance une théorie originale visant à l'explication de nos intuitions antimatérialistes dans un cadre matérialiste, poursuivant ainsi la stratégie épistémique de défense du matérialisme. La conclusion de cet ouvrage est radicale : la manière la plus satisfaisante de défendre le matérialisme, et d'expliquer nos intuitions antimatérialistes dans un cadre matérialiste, conduit à l'illusionnisme concernant la conscience. Dans cette conception, les expériences conscientes, en un certain sens, n'existent pas, mais semblent simplement exister. Nous n'avons jamais d'expériences visuelles de taches rouges, ou d'expériences de douleur soudaine à l'épaule, même s'il nous semble parfois les avoir. La conscience n'est qu'une illusion introspective. Cette illusion de conscience, ainsi que le fait crucial que cette dernière soit si difficile à nous représenter comme telle (de sorte qu'à proprement parler l'idée que la conscience soit illusoire nous frappe inévitablement comme incohérente et "absurde"), sont expliqués dans un cadre purement matérialiste.

09/2019

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Sciences politiques

Les limites du libéralisme latino-américain

La fin de la décennie est marquée par une crise économique qui nous permet de réaliser les dégâts du néolibéralisme, une forme d'organisation économique devenue hégémonique depuis la fin de la guerre froide. Elle prône la dérégulation, le repli de l'Etat et la flexibilité du marché du travail - voire le renversement de la politique - ce qui, dans les faits, a favorisé l'enrichissement vorace d'un nombre réduit d'acteurs économiques en même temps que cela provoquait insécurité et perte de droits pour la plupart des citoyens. Pourtant, malgré ces ravages, l'essentiel des règles économiques et morales qui régulent le système économique reste intact, débats et décisions politiques se focalisant souvent non sur les causes politico-morales de la crise mais plutôt sur ses effets à court terme. L'interrogation qui sous-tend cet ouvrage se situe non tant dans une critique du fonctionnement du capitalisme que dans celle de la doctrine qui définit ses fondements : le libéralisme. Partant du constat que le libéralisme s'est naturalisé dans les champs économique, politique et surtout dans l'esprit de la plupart des Occidentaux, Rodrigo Contreras Osorio appelle à la " dénaturalisation " du libéralisme en mettant en lumière son discours et ses limites idéologiques. L'ambition de l'auteur est d'alimenter la réflexion pour déconstruire la société de marché afin d'édifier une société des droits, composée de citoyens égaux et différents. L'auteur met en perspective le discours libéral dans une région qui. à maintes reprises, a essayé d'en appliquer les préceptes : l'Amérique latine. Il s'agit de comprendre pourquoi ces essais se sont traduits sinon par un échec, du moins par une instabilité permanente de son système politico-économique. Rodrigo Contreras Osorio applique ensuite ces clés de lecture à un cas particulier, le Chili. Laboratoire des grands projets de société qui ont vu le jour au cours du XXe siècle, ce pays montre tant les limites du libéralisme latino-américain que ses paradoxes comme discours organisateur de la société. Mené avec une grande maîtrise, cet essai, qui avance dans ses réflexions et démonstrations avec vigueur et clarté, en convaincra plus d'un.

01/2010

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Droit

La Sécurité sociale, son histoire à travers les textes. Tome 9, La mutualité sociale agricole 1981-2015

La Mutualité sociale agricole (MSA) est-elle identique en 2015 à celle de 1981 ? La réponse est à la fois oui et non. La MSA n'est effectivement plus la même. La MSA a été et s'est profondément transformée durant cette trentaine d'années. Sous l'effet de dispositions législatives et réglementaires et par la volonté de l'institution mutualiste elle-même. La protection sociale agricole s'est enrichie en trois décennies de nouveaux droits sociaux : une retraite complémentaire obligatoire, une protection contre les accidents du travail et les maladies professionnelles, des droits améliorés pour les conjoints pour les non-salariés agricoles. Le revenu cadastral qui servait de base au calcul des cotisations des exploitants a été remplacé par le revenu professionnel, le financement du régime des non-salariés n'est plus assuré au travers d'un budget annexe à la loi de finances mais sa gestion a été confiée à la Caisse centrale de la MSA. Le réseau des caisses a été restructuré, de nouveaux pouvoirs ont été donnés à l'échelon central afin de piloter le réseau des caisses. Un nouvel équilibre a été mis en place entre les représentants des salariés et des non-salariés au sein des conseils d'administration. Mais, la MSA a conservé son identité. Sa gestion demeure assurée par des représentants salariés et non-salariés élus par les assurés, aussi bien au niveau local qu'au niveau central. Elle dispose toujours de représentants sur les territoires avec ses délégués locaux élus. Elle fait toujours preuve d'innovation dans son action sanitaire et sociale. Si son fonctionnement a été harmonisé avec celui des autres régimes de Sécurité sociale, elle demeure une organisation professionnelle. Ce sont toutes ses transformations, objets de textes législatifs, réglementaires ou internes à la MSA et les débats, parfois vifs qui ont entouré leur adoption et leur mise en oeuvre qui sont le sujet du présent ouvrage, résultat d'un travail réalisé par Christian Fer, ancien directeur des affaires juridiques de la Caisse centrale de la MSA, et un collaborateur de la caisse centrale, en concertation avec une équipe de directeurs de la MSA en poste durant cette période.

01/2021

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Beaux arts

Praying for my Haters. Lauren Huret, Edition bilingue français-anglais

Lauren Huret travaille sur un aspect particulièrement invisible d'Internet : l'effacement d'images qui, paradoxalement, laissent des traces. Pour gérer le flux d'images violentes, offensives et traumatisantes qui se déversent sans cesse sur les plateformes tels que Facebook ou Instagram, ceux-ci font appel à des entreprises de sous-traitance qui emploient des centaines de milliers de personnes dont la profession, content manager, consiste à trier et censurer ces contenus. Exposés à des dizaines de milliers d'images traumatisantes chaque jour, soumis à des conditions de travail effrayantes, les content managers - qui travaillent principalement à Manille, aux Philippines - n'ont accès à aucun support psychologique et sont tenus au silence par des rapports obscurs liés à la sous-traitance. Cette publication présente les recherches et entretiens de l'artiste, comme partie intégrante de sa pratique. Ces textes fournissent des informations de fond qui resituent les sujets abordés dans l'exposition dans un contexte philosophique, psychologique et critique des nouvelles technologies. Le philosophe Yves Citton élabore son concept d'images "radioactives" et imagine des solutions radicales et réellement démocratiques pour remédier au statu quo. La journaliste et experte des nouveaux médias, Sarah T. Roberts, donne une introduction historique au fonctionnement de cette industrie de l'ombre et en présente les causes et conséquences économiques globales, démontrant non seulement l'injustice et le déséquilibre de ce système, mais aussi les problématiques liées à la censure et à la liberté d'expression sur Internet. Dans ses recherches et études, Manos Tsakiris, professeur au département de psychologie du Warburg Institute à Londres, analyse l'impact de l'image photographique sur différents sujets et les conséquences quant à la perception de la réalité, le comportement individuel, empathique et politique. Ce livre d'artiste présente deux séries de photographies de Lauren Huret : une interprétation contemporaine de l'iconographie de Sainte - Lucie qui met en correspondance cette personnification de la vue et des yeux avec le travail visuel exténuant des content managers , ainsi qu'une série de collages numériques qui reflètent la densité d'informations, avec la superposition d'images, de GIFs et de prises de vues de l'architecture à Manille.

02/2019

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Informatique

L'image numérique. Générez, traitez et exploitez vos images

Ce livre s'adresse à toute personne graphiste ou non graphiste ayant besoin de créer, de manipuler des images numériques ou numérisées et de les publier. Il vous permettra d'acquérir les connaissances indispensables pour la création, la modification et l'exploitation des images numériques. Que vous soyez un artiste qui peint des oeuvres sur Photoshop à l'aide d'une palette graphique, un dessinateur en bâtiment qui réalise des rendus photo-réalistes à partir de Revit, un rédacteur qui illustre des dossiers à l'aide d'une banque d'images ou un étudiant en arts graphiques qui découvre le monde de la PAO (Publication assistée par Ordinateur), ce livre vous donnera les clés pour exploiter au mieux vos images. Vous découvrirez tout d'abord les différents types d'images (matricielles et vectorielles), les notions relatives à la couleur, à la résolution... Le chapitre suivant est dédié à la création d'images. Il aborde des notions liées à la photographie (composition, prise de vue, profondeur de champ), à l'acquisition et au scan d'images ainsi qu'à la conception d'images à partir de logiciels de CAO/DAO. Vous verrez ensuite comment modifier les images (changer la résolution, recadrer l'image, changer de mode colorimétrique...) et toutes les notions à connaître pour pouvoir les imprimer de façon optimale. Un chapitre est consacré au droit à l'image. Vous y trouverez les informations pour protéger vos images, y compris sur les réseaux sociaux, comment être en conformité avec la loi si vous avez besoin d'exploiter des images qui ne vous appartiennent pas et comment respecter le droit à l'image lorsque vous souhaitez utiliser l'image de personnes ou d'oeuvres d'art. Pour finir, vous apprendrez à "lire" une image, à lui donner un sens afin d'être en mesure de transmettre un message ou une émotion à travers vos documents. Ce livre n'a pas comme objectif de vous apprendre à utiliser un logiciel particulier. Cependant, les outils présentés dans certains chapitres sont largement répandus dans les milieux professionnels, les notions abordées restent généralistes et pourront être appliquées à n'importe quel autre logiciel de même type, moyennant quelques différences d'interface et de fonctionnement.

11/2019

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Gestion

Le crépuscule des héritiers. Dans les coulisses de nos grandes entreprises

Plus de deux siècles après la fin de la monarchie française, on serait tenté de croire que les survivances de l'Ancien régime ont disparu de tous les secteurs de la vie publique. Pourtant ainsi que nous le rappelle Denys Brunel, de très grandes entreprises françaises, occupant une place centrale dans l'économie hexagonale, demeurent régies à leur tête par un pouvoir transmis de manière exclusive et familiale, en somme monarchique. Dans une logique où " le mérite cède pour les très hautes fonctions à la naissance " , tout semble décidé au sein de leur direction comme si l'origine garantissait la compétence dans le management, comme si la lignée pouvait seule assurer un avenir florissant. Mais est-ce bien sûr dans le contexte économique ultra-concurrentiel de ces dernières années ? Lagardère, Dassault, Lafayette... : désormais, ces noms prestigieux n'évoquent plus le souvenir radieux des réussites passées, mais bien les incertitudes persistantes du présent. Leur point commun ? Tous sont confrontés à l'épineuse question de la succession. Les destinées de ces grands groupes, dont l'auteur étudie de manière incisive l'histoire et le fonctionnement actuel, interrogent, chacune à sa façon, la viabilité de la succession familiale dans les grandes entreprises françaises, parfois même au point de soulever l'hypothèse douloureuse de leur dislocation. Dans cet ouvrage percutant, fruit d'une expérience enrichie des années durant à la tête de grands groupes français, Denys Brunel promeut une perspective plus globale sur l'insertion des grandes entreprises à l'ensemble de la société française. Il montre comment le poids de l'héritage empêche les grandes entreprises de repenser la notion même de réussite en dehors du cadre familial. Or seul ce décloisonnement indispensable au renouvellement de leur management pourra permettre à celles-ci d'appréhender leur avenir sereinement. Docteur ès sciences économiques, ancien maître de conférence à l'université Paris-Dauphine, Denys Brunel a exercé comme dirigeant d'entreprise à la tête de grands groupes français tels que Perrier, Suchard-Tobler et Nouvelles Galeries. Aujourd'hui, il préside l'association SEST, qui conseille les entreprises notamment sur les questions de santé au travail.

10/2020

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Sociologie

Se former aux métiers du travail social. Etudes de textes et concepts sociologiques - Questions liées aux situations de travail

Ce livre répond à la demande née de la refonte des référentiels de formation, accentuant la réflexivité sur l'action. Propose des études de textes sociologiques portant sur les concepts et situations à étudier en formation et des questions d'entraînement. Ce livre s'inscrit dans la réponse aux nouveaux besoins pédagogiques nés de la refonte des référentiels de formation de cinq métiers du travail social (assistant de service social, éducateur spécialisé, éducateur technique spécialisé, éducateur de jeunes enfants, conseiller en économie sociale et familiale). Les professionnels doivent être formés à la réflexivité sur l'action, au sens des politiques publiques, à la conduite de projets de développement social et sensibilisés aux évolutions de la société. Dans cet objectif, les auteurs proposent un recueil d'extraits de textes issus du champ de la sociologie. Cette discipline se donne pour objet de rompre avec les prénotions et de comprendre le social, qu'il s'agisse, entre autres, des pratiques sociales ou des modes de vie des individus. En lien avec les exigences des nouveaux référentiels, les textes ont été regroupés en grands thèmes : la connaissance de la société contemporaine, celle des publics, les politiques publiques et sociales, les pratiques professionnelles, le fonctionnement des organisations, la méthodologie et la démarche de recherche. Les études citées se penchent sur les concepts et situations devant être traités durant la formation (représentations sociales, parentalité, handicap, délinquance, immigration, conduites à risque, projet, évaluation, etc.). Un index permet au lecteur un accès aisé aux définitions données dans l'ouvrage. Pour faciliter les apprentissages théoriques et pratiques, les extraits sont suivis de questions de compréhension des textes et de questions en lien avec les situations de travail. Il s'agit ainsi d'aiguiser la réflexion individuelle et en groupe de formation, ainsi que les réflexes en stage. Cet ouvrage bénéficiera autant aux formateurs en travail social, disposant ainsi d'un support pédagogique, qu'aux étudiants qui y trouveront des repères. Il répond à l'objectif de l'universitarisation de la formation et de la professionnalisation. Pouvoir mobiliser des savoirs en contexte est essentiel, mais il importe aussi de renforcer les dispositions à agir en vertu de certaines valeurs, au service des personnes accueillies et accompagnées.

02/2019

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Revues

XVIIe siècle N° 290, 2020 : Pascal, le coeur et la raison

" Le coeur et la raison " : le plus souvent comprise sur le mode de l'antithèse, l'alliance de ces deux termes nous apparaît convenue. On connaît la formule désormais éculée : " Le coeur a ses raisons que la raison ne connait point ". Et cette formule, qui se cite, qui se répète, qui circule aussi facilement, peut-elle s'interroger encore ? L'intensité de sa circulation ne la dérobe-t-elle pas à la réflexion, voire à toute forme de perplexité ? On sait que la distinction de la raison et du coeur au jour dans les Pensées ne s'est pas imposée d'emblée à Pascal. L'opuscule De l'art de persuader (v. 1655), travaillait l'opposition cartésienne de l'entendement et de la volonté. Ce plus tard que le Pascal des Pensées propose de faire dépendre l'exercice de la raison de la disposition d'un coeur désormais compris comme double instance et des principes de la connaissance et des principes de la volonté. Loin que ce coeur ait cependant rien de déraisonnable, et que son opposition à la raison doive être absolument durcie. Chez Pascal, l'opposition entre coeur et raison n'est pas si franche qu'il ne semble. Les Pensées s'attachent plutôt à penser l'unité de ce qu'elles distinguent. Les ordres de l'esprit et du coeur se soutiennent réciproquement sans se contredire, elles refusent aussi d'envisager cette réciprocité en termes de complémentarité : le coeur n'est pas l'autre de la raison. Pascal invite à y reconnaître plus profondément un " régim[e] de rationalité ". De même qu'esprit de géométrie et esprit de finesse participent également de l'ordre de la raison, l'ordre du coeur n'est, à son tour, nullement exclusif de du premier – l'inverse n'étant d'ailleurs pas moins vrai. Alors même qu'il semble emblématiser le fonctionnement de la raison, l'esprit de géométrie n'en est pas moins présenté par Pascal comme " mettant en oeuvre [cette] dimension du ‘sentir" " qui est l'apanage du coeur, en invitant dès lors à prendre acte d'une " infiltration par le sentiment " du domaine rationnel et à ne pas procéder trop vite à une mise en tension simpliste des facultés de la connaissance.

02/2021

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Urbanisme

Concevoir et construire un immeuble de bureaux. Du projet à la réalisation

Aurons-nous encore besoin de bureaux dans l'avenir ? La réponse est indiscutablement positive, les bases de l'économie moderne et le caractère fondamentalement social de l'être humain ne laissent planer aucun doute. La question est plutôt : de quels bureaux aurons-nous besoin dans l'avenir ? Comment concevoir et réaliser aujourd'hui les bureaux de demain ? Evolutions technologiques, prise en compte et respect de l'environnement, crises sanitaires... sont autant d'événements qui ont fait évoluer le rapport des nouvelles générations de salariés aux lieux de travail et appelle un profond renouvellement du parc immobilier. Dans le futur, l'immeuble devra être protecteur et ouvert sur l'extérieur, proposant des services collectifs et respectueux des intimités, à taille humaine dans ses usages, évidemment évolutif voire "réversible" : un nouvel objet urbain se dessine, loin des poncifs du passé. Organisé selon les étapes incontournables du projet, Concevoir et construire un immeuble de bureaux permet de : - définir les grands principes d'un projet, à partir d'une étude détaillée des besoins et déterminer les enjeux en tenant compte des usages actuels, des partenariats et des acteurs ; - connaître le rôle et les responsabilités de chacun des acteurs du projet et les différents stades de leur intervention ; - maîtriser les composantes administratives et réglementaires spécifiques au montage d'une opération ; - identifier les techniques de construction spécifiques de ce type de bâtiment ; - suivre pas à pas la méthodologie de mise en oeuvre de l'opération, de la définition du projet jusqu'au fonctionnement, en passant par l'aménagement intérieur des espaces. Enrichi de nombreuses illustrations, et complété par des tableaux synthétiques et des logigrammes, ce guide pratique servira de référence pour toutes les parties prenantes à un projet d'immeuble de bureaux en leur permettant d'appréhender les différentes facettes grâce l'analyse de réalisations architecturales exemplaires. A la fois historique, pratique et technique, cet ouvrage est destiné aux maîtres d'ouvrage, investisseurs et promoteurs, qui utiliseront ce guide comme un outil d'aide à la programmation. Il s'adresse également aux architectes et maîtres d'oeuvre, ingénieurs et techniciens qui ont en charge ou participent à la conception du projet.

02/2021

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Philosophie

La raison des choses. Essai sur la philosophie de Wang Fuzhi (1619-1692)

Wang Fuzhi est l'un des plus éminents philosophes chinois. L'ouvrage s'efforce d'en restituer la pensée à l'usage des lecteurs occidentaux. Wang Fuzhi récuse le langage, créateur de divisions artificielles, impuissantes à rendre compte de l'extrême complexité du monde ; il refuse d'isoler l'abstrait du concret, admet l'idée de mécanismes communs à des phénomènes sans rapport aucun les uns avec les autres ; ordre et hasard ne sont pas pour lui contradictoires, car tout ordre inclut d'infinies variations de détail. Il n'est pas à la recherche du permanent et du stable par-delà le changeant, mais affirme au contraire la transformation incessante et la relativité de toutes choses. Il n'y a pas de matière brute, mais deux énergies dont la sensibilité suffit au fonctionnement de l'univers. Produit de leurs assemblages et dissociations inéluctables, le monde ne cesse de se renouveler. Pas d'absolu au sens où nous l'entendons, pas d'Etre en soi. C'est dire à quel point cette pensée s'éloigne de ce que notre tradition reconnaît comme " philosophie ". Mais n'est-ce pas l'occasion d'élargir notre idée de la " philosophie " ? L'homme ne pouvant supprimer des désirs qui sont communs à tout ce qui vit, la morale, selon Wang Fuzhi, ne peut être fondée que sur une réciprocité sans laquelle aucune société ne pourrait subsister. Notre moi n'est d'ailleurs que le produit infime et fugitif de l'activité incessante de l'énergie universelle. Parce qu'elles développent des sentiments intéressés et la croyance au surnaturel, les religions de salut sont immorales. Athée, Wang Fuzhi serait-il en fin de compte plus religieux que les croyants ? Loin de représenter une pensée chinoise atemporelle, il ne saurait être isolé de son époque. Dans sa haine des Mandchous, il entend préserver la civilisation chinoise de leur corruption. Mais la particularité de ses engagements ne rend que plus expressive sa vision de la tradition dont il se veut le défenseur. Ainsi est-ce une introduction exceptionnellement claire et maîtrisée à un univers intellectuel éloigné du nôtre que nous offre Jacques Gernet.

03/2005

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Sociologie

Programme de désordre absolu. Décoloniser le musée

La décolonisation du musée occidental universel est impossible, c'est l'argument de départ. Elle est impossible parce que pour que la décolonisation du musée soit accomplie, il faudrait des bouleversements qui remettraient radicalement en cause ses fondements, son fonctionnement, sa structure, sa mission, ses objectifs, et dès lors, pourrions- nous encore parler de musée ? Le musée, qui n'a jamais été un espace neutre, protégé des luttes sociales et idéologiques, symbolise la puissance de l'état, la richesse de la nation et son niveau de "civilisation" . Dire que cette décolonisation est impossible ne veut pas dire qu'il ne faut pas se battre pour que des amendements, des change- ments et des transformations de cette institution aient lieu, que des négociations ne soient pas entreprises avec les communautés dont des objets sont exposés, répondant ainsi à des exigences de réparation et de restitution et de justice épistémologique et sociale. Françoise Vergès part de cette impossibilité pour penser ce qui serait possible, ce qui remplacerait le musée dans un monde post-raciste et post-capitaliste. Car si le programme de la décolonisation est celui d'un "désordre absolu" car il "se propose de changer l'ordre du monde" (Franz Fanon, Les damnés de la terre, Maspero, 1961), alors il nous faut imaginer ce qu'est ce programme. S'attaquer à l'ordre de ce monde (et non du monde, pour être précise), c'est s'attaquer à ses institutions. Le premier chapitre revient sur une défaite, celle du projet Maison des civilisations et de l'unité réunionnaise à l'île de La Réunion et explique pourquoi cette défaite était inévitable dans un contexte de colonialité. Ensuite, l'auteure rappelle le rôle du pillage dans la constitution du plus grand musée français, le Louvre, accompli par les armées napoléoniennes dans des Etats d'Europe et en Egypte, établissant ainsi une politique qui trouvera son plein développement avec la colonisation. Puis l'auteure présente des pratiques qu'elle a imaginées et mises en oeuvre qui cherchent à expérimenter des méthodes collectives de performance artistiques. La conclu- sion portera sur "l'abolition-révolution" ou le programme décolonial de désordre absolu.

03/2023