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Noël Devaulx

Extraits

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Beaux arts

Niki de Saint Phalle. La révolte à l'oeuvre

Entrée sur la scène de l'art armée d'un fusil destiné à " faire saigner la peinture ", Niki de Saint Phalle (1930-2002) a créé une œuvre protéiforme traversée de façon continue par ce qu'elle a vu et vécu. Cette biographie de référence - la première en langue française qui lui est consacrée - éclaire le dialogue que la femme et la créatrice ont constamment entretenu. Elle révèle le parcours hors du commun de cette artiste autodidacte, élevée en Amérique dans une famille de la vieille aristocratie française, et met en évidence la cohérence de son engagement artistique, depuis ses débuts peu connus de peintre, jusqu'aux animaux de l'Arche de Noé, en passant par les Tableaux-tirs, les Autels, les Mariées, les Nanas, les diverses sculptures monumentales, créées ou non avec son compagnon Jean Tinguely, sans oublier les films et les innombrables dessins, pétris de poésie et d'humour, qu'elle a réalisés. Croisant, pour la première fois et de manière systématique, quantités de sources (témoignages, correspondance, journaux, travaux préparatoires, archives sonores et audiovisuelles, notes, manuscrits) recueillies dans plusieurs pays (Amérique, France, Allemagne, Suisse, Belgique, Italie), cet ouvrage a bénéficié de la confiance de la Fondation Niki de Saint Phalle installée en Californie. Il campe une personnalité exceptionnelle par la forme remarquablement joueuse qu'elle a donnée à son féminisme, par l'énergie qu'elle a déployée, notamment pour construire son Jardin des tarots en Toscane, et l'opulence de son œuvre, conçue en menant vies privée et professionnelle de concert. A travers le portrait de celle qui fut la seule femme du groupe des Nouveaux réalistes (Klein, César, Arman, Villeglé, etc.), cette biographie dessine celui d'une époque dont les révoltes et les audaces fascinent toujours la jeune génération.

10/2013

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Géopolitique

Le vietcong au sommet de Notre-Dame

Ce livre raconte un exploit, une action militante forte, et revient sur toute l'histoire de la guerre du Vietnam, en images et par le biais de ce témoignage exclusif et explosif. Les auteurs de cet ouvrage sont les trois anciens activistes - ; jusqu'ici non identifiés ni même mouchardés - ; qui déployèrent le drapeau Vietcong à la croix sommitale de la flèche de Notre-Dame de Paris dans la nuit du 18 janvier 1969, à l'ouverture des négociations quadripartites sur le Vietnam qui eurent lieu dans la capitale française. Leur coup d'éclat fut remarqué dans le monde entier, d'autant plus qu'ayant scié quelques barres de sécurité au raz du flanc de la flèche, il n'était plus possible d'enlever l'étendard symbolique sans procéder par hélitreuillage. Une opération qui fut largement relayée par les médias internationaux. Le secret a été gardé intact jusqu'à nos jours, même si certains se sont octroyé l'exploit à tort depuis. Les réels activistes étaient bien Bernard Bachelard, professeur de gymnastique, Noé Graff étudiant en droit et Olivier Parriaux, physicien en herbe. Ils sont partis de Suisse, montés à Paris à bord d'une Deux Chevaux, ont déployé le drapeau puis ont quitté les lieux la nuit même. A l'époque, ils étaient des militants engagés et farouchement opposée à la guerre que menaient les Américains, et avant eux les Français, dans ce lointain pays d'Asie que les puissances occidentales ne voulaient pas céder au " communisme ". Aujourd'hui, les héros qui ne se sont jamais considérés comme tels, racontent, avec passion, détails et images, leur intrusion de trente heures dans la guerre qu'a menée, pendant trente ans, un peuple qui s'arracha des griffes du colonialisme, résista victorieusement au déluge de feu et de chimie mortelle des USA, et parvint à sortir du sous-développement.

01/2023

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Musées français

Les peintures italiennes du musée des Beaux-arts et d'Archéologie de Besançon. L'oeil et la main

Un an après sa réouverture, le musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon a demandé à l'historien d'art et photographe Nicolas Joyeux de réaliser le premier catalogue des peintures italiennes des collections, du XIVème siècle au XVIIIème siècle. Un riche ensemble de près de trois-cent tableaux, formé depuis la Renaissance et le mécénat de la puissante famille bisontine des Granvelle, qui reçoit en cadeau du prince florentin, Cosimo I de'Medici, la Déploration sur le Christ mort d'Agnolo Bronzino, – certainement la peinture italienne la plus précieuse des musées de France. Une collection sauvée par l'entremise de l'abbé Jean-Baptiste Boisot et largement augmentée par les legs successifs d'hommes d'armes et d'esprit, artistes et politiciens franc-comtois, désireux d'enrichir, dans une visée encyclopédique, les cimaises du musée. Des tableaux quadrillant toutes les Ecoles de la Péninsule, de la Ligurie à la Sicile, offrant un véritable résumé des temps forts de l'histoire de la peinture italienne, avec deux noyaux durs de renommée internationale, à savoir l'Ecole vénitienne du début du XVIème siècle, illustrée par un des fleurons de la collection du musée, L'Ivresse de Noé de Giovanni Bellini, et la peinture napolitaine du XVIIème siècle, dont le musée possède l'échantillon le plus important des musées de France. Un catalogue qui propose enfin de retracer la grande aventure de la redécouverte des peintures italiennes en France à travers tout le XXème siècle, depuis les travaux pionniers des historiens d'art Roberto Longhi et Bernard Berenson, jusqu'à la création du Répertoire des Tableaux italiens dans les collections publiques Françaises, par l'ancien directeur du Musée du Louvre, Michel Laclotte.

10/2021

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Littérature française

C'est une occupation sans fin que d'être vivant

A quarante ans, Anna meurt étranglée sur un chemin lors de son jogging matinal. Une mort violente et non élucidée. Issue de parents restaurateurs surmenés, elle grandit seule avec la brutale indifférence de sa mère, appelée La Duchesse. Anna combat en silence un destin qu'elle refuse. Son désir de fuir déclenchera des drames qui conduiront sa famille au bord du gouffre. Anna ne comprend rien au monde des adultes, à leur lâcheté devant la réalité. Après la noyade accidentelle de son petit frère Noé, dont sa mère la rend responsable, elle est placée chez une cousine lointaine à Paris. Anna se reconstruit chez Luce, célibataire sans enfant, dévoreuse de mâles, fumeuse insatiable, optimiste foutraque et joyeuse qui prendra en charge l'éducation de la jeune fille. Pendant quelques années, elles seront très liées. Anna va s'ouvrir au monde et espérer. Puis, dans les années 70, Anna trouve un travail et s'installe dans un appartement. Elle s'occupe, avec compassion, de son deuxième frère Edgar, pianiste qu'elle connaît à peine et qui débarque un jour chez elle. Anna découvre l'amitié bienfaisante de Lilly qui ne lui demandera rien. Elle attend le miracle qui lui permettra d'entrer dans la vie par une brèche offerte : l'amour d'un homme, sa certitude absolue. Anna intervient dans le roman avant sa mort, par le biais d'un journal dans lequel elle raconte, par fragments, des souvenirs, des sensations affleurant tels des tessons à la surface de sa vie. Elle confie ses vagabondages, teintés de panique et de désinvolture face à la douleur. Elle refusera finalement de séjourner dans sa peine, car c'est une occupation sans fin que d'être vivant.

02/2013

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Histoire ancienne

Montagnes sacrées, montagnes mythiques

L'Olympe, séjour des dieux de la Grèce antique, le mont Kailasa sur lequel Siva trône en position de yogi, le Kouen-louen, la plus fameuse montagne mythique de Chine, où réside l'empereur céleste : en Occident comme en Orient, les hommes ont peuplé les montagnes de dieux et de démons. Depuis l'aube des temps, mais pour des raisons différentes, ils les ont vénérées. Certains y ont vu le centre du monde, d'autres le lieu de communication entre le Ciel et la Terre. Certains y ont situé le paradis, d'autres les ont imaginées comme des espaces sauvages, cachant monstres et animaux fabuleux. D'autres encore y ont attendu la fin du Déluge, comme Noé qui posa son arche sur le mont Ararat, ou Yama qui édifia un fort sur la plus haute montagne d'Iran pour y abriter un représentant de chaque espèce vivante. Les montagnes sont au cœur des grandes religions monothéistes : c'est sur le Sinaï que Dieu transmet à Moïse les tables de la Loi, c'est sur le Golgotha que le Christ meurt puis ressuscite, c'est sur le Djabal Nur que l'archange Gabriel apparaît à Mahomet et lui demande de prêcher la parole divine. De par le monde, des milliers de pèlerins continuent de gravir rituellement des montagnes sacrées. La montagne a toujours fasciné mais aussi fait peur, et cette ambivalence, que l'on retrouve dans tout ce qui est sacré, a nourri de nombreuses mythologies où l'on découvre de surprenants archétypes. Ce sont les croyances millénaires, les mythes, les traditions folkloriques et les superstitions attachés à la montagne que nous invite à explorer ce livre. On y croisera Mélusine et Siegfried, Gargantua et Blanche-Neige, Diane et Vulcain, mais aussi des héros et des dieux chinois, indiens ou japonais, et bien d'autres personnages familiers.

04/1999

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BD jeunesse

Sylvain et Sylvette Tome 11 : La clé perdue

Les aventures de Sylvain et Sylvette, c'est tout un monde. D'abord, il y a les deux héros. Avec leurs petits sabots, leurs gentilles frimousses et leurs délicieuses taches de rousseur. Au début, ils vivaient avec leur mère. Mais un jour, lors d'une cueillette de champignons, ils se sont égarés dans la forêt. Depuis, ils ont appris l'indépendance et la débrouillardise. Et aujourd'hui, ils mènent une vie paisible à l'abri de leur chaumière. Enfin, "paisible", c'est vite dit. Car les quatre Compères ne sont jamais bien loin ! Le renard, le loup, l'ours et le sanglier n'ont de cesse d'entrer chez eux afin de dérober leurs provisions... Heureusement, nos petits amis peuvent compter sur les autres animaux : Cui-cui l'oiseau, Raton le rat blanc, la chèvre Barbichette, l'âne Gris-gris et tous leurs fidèles compagnons... Dans les albums de Sylvain et Sylvette, Jean-Louis Pesch laisse libre cours à son amour de la nature, figure centrale de ses histoires. Nostalgique de son enfance à la campagne, il met en scène un monde idéal où règne une douce harmonie entre les gens, les bêtes et l'environnement. Quand il s'arrête de dessiner, il milite au sein d'une association pour la protection des éléphants et des rhinocéros, se bat contre les zoos ou part en guerre contre l'expérimentation animale. Et vit dans un manoir campagnard, entouré de brebis, de chevaux, de chiens, de chats, de poules et d'une chèvre. Une véritable arche de Noé, en somme. A l'image du petit monde de Sylvain et Sylvette, qu'il continue d'animer sans relâche depuis maintenant quarante-cinq ans...

05/2002

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Economie

La révolte fiscale. L'impôt : histoires, théories et avatars

Du Moyen-Age aux gilets jaunes, les révoltes fiscales jalonnent l'histoire de France. Au-delà de leur violence, ces mouvements portent une vraie réflexion sur la philosophie de l'impôt, la place de l'Etat et la liberté des personnes. Il y a les émotions populaires et spontanées, et il y a les révoltes structurées et organisées, qui refusent l'omnipotence de l'Etat. C'est que l'impôt dit beaucoup du rapport de l'homme à la société. Celui-ci doit-il uniquement servir au financement des activités régaliennes ou bien doit-il être l'instrument de la redistribution des richesses et de la construction des personnes par l'Etat ? La discussion est âpre et nombreux sont les penseurs à débattre d'une juste théorie de l'impôt. De l'Antiquité à Margaret Thatcher, de Richelieu à Emmanuel Macron, les auteurs content l'histoire de ces révoltes fiscales qui ont contribué à façonner le monde contemporain. En convoquant les grands auteurs et en réfléchissant à la finalité de l'impôt, ils proposent aussi une analyse de ce à quoi pourrait ressembler un impôt juste. Car avant de prélever, l'Etat doit au préalable définir son champ d'intervention et circonscrire ses dépenses. A l'heure où la France est embourbée dans le débat fiscal, cet ouvrage permet de prendre de la hauteur et offre une réflexion vivante sur l'impôt, à travers son histoire et ses théories. Victor Fouquet est doctorant en droit fiscal à Paris 1 Panthéon- Sorbonne et chargé de mission au Sénat. Il a publié La Pensée libérale de l'impôt : anthologie chez Libréchange en 2017. Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique et chercheur associé à Sorbonne-Université. Il a notamment écrit La Parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France chez Calmann-Lévy en 2018.

03/2019

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Sciences historiques

Documents diplomatiques français 1971. Tome 1 (1er janvier - 30 juin)

Au cours du premier semestre de l'année 1971, de multiples négociations accaparent l'attention de la diplomatie française, qu'elle en soit partie prenante ou qu'elle les observe avec circonspection. C'est le cas des entretiens bilatéraux américano-soviétiques sur la limitation des armements nucléaires qui se tiennent à Helsinki et à Vienne ; les préliminaires d'une conférence européenne sur la sécurité et la coopération en Europe ; les négociations sur la réduction équilibrée des forces (auxquelles Paris refuse de participer, prétextant du fait qu'elle s'est retirée de l'organisation intégrée de l'OTAN) ; enfin les négociations liées à la question du statut de Berlin. A celles-ci, s'ajoute le dossier de l'élargissement de la CEE : favorable à l'adhésion de la Grande-Bretagne, la France attend qu'elle modère ses exigences en matière de mesures transitoires. Mais les négociations avec l'Algérie, qui remet en cause les relations pétrolières franco-algériennes avec sa décision de la nationalisation, sont bien plus ardues et conduisent à une dégradation des rapports entre les deux pays. L'Afrique noire fait l'objet de toutes les attentions du président Pompidou, qui y effectue un voyage du 3 au 13 février 1971, marquant ainsi l'importance qu'il attache à maintenir des rapports privilégiés avec les pays africains, même si le président de la République insiste sur l'adaptation et le développement de la politique de coopération. Les négociations pour la paix au Vietnam se poursuivent à Paris. Le Quai d'Orsay ne peut que constater la prolongation du conflit vietnamien et son extension au Cambodge où, depuis le coup de force de mars 1970, la diplomatie française hésite entre le soutien au prince Sihanouk réfugié à Pékin et les relations avec le gouvernement Lon Nol qui l'a chassé du pouvoir.

11/2015

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Littérature française

Deux étés par an

Un homme et un oiseau étaient-ils faits pour se rencontrer ? Surtout si l'homme est un ancien ambassadeur des Pôles, qui fête ses 90 ans, et l'oiseau, disons plutôt, le couple d'oiseaux, deux sternes arctiques inséparables du nom de Jet et Lily. En 2048, bien des espèces, des pans entiers de notre géographie, ont hélas disparu de la planète, les brasiers enflamment l'Europe et font fuir de nouveaux migrants qui nous ressemblent. Le traité qui protège le statut particulier de l'immense réservoir d'eau douce qu'est l'Antarctique, doit être renégocié. L'urgence est absolue ! C'est alors que notre Ambassadeur, gageons que ce récit documenté est aussi une fable, décide d'affronter ce qui sera sa dernière mission : relier les deux points les plus extrêmes du globe terrestre, depuis le Groenland jusqu'au pôle sud, sur une ligne aérienne que seules les deux sternes connaissent par coeur, un tracé de glace et de haute mer, à la recherche migratoire de la lumière, de crevettes, de krill, et surtout de deux étés par an. Son Excellence va voler en leur compagnie. Pourquoi pas ! Chemin faisant, l'auteur à la manière des fabulistes, nous montre l'état de notre pauvre planète, sans jamais céder à la tentation de l'apocalypse, mais sur les ailes de Jet et de Lily, par leurs yeux émerveillés et parfois paniqués, il nous montre aussi toute la beauté du monde. S'y joindront, en une arche de Noé multicolore, un vautour géant, des perroquets au front bleu, une baleine dernière de son espèce, Amal la fille adoptive de notre Excellence, et bien des peuples du monde, aussi divers et menacés que les espèces animales.

01/2024

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Critique littéraire

Henrik Ibsen

De Brand à Peer Gynt, d'Une maison de poupée à Hedda Gabier, en passant par Un ennemi du peuple et Les Revenants, Henrik Ibsen a profondément marqué l'histoire du théâtre. Et si son oeuvre est parmi les plus jouées et les plus traduites dans le monde, c'est probablement parce qu'elle jette sur l'âme humaine un regard aussi lucide qu'impitoyable, aussi universel qu'implacable, ce qui n'étonnera personne, venant d'un homme qui considère qu'écrire, " c'est prononcer sur soi le jugement dernier ". Hans Heiberg nous propose ici un portrait vivant et détaillé de cet écrivain demeuré caché derrière son oeuvre et, pour beaucoup de ses contemporains, impénétrable sous son " masque de sphynx ". Né en 1828 en Norvège, Henrik Ibsen voit le jour dans un pays qui vient de retrouver une indépendance relative en 1814 et qui n'a alors plus ni langue nationale ni vie culturelle propre. Issu d'une famille appartenant à la haute bourgeoisie, son père fait faillite alors qu'il n'a que sept ans. Dès lors, il va connaître une enfance et une jeunesse difficiles. Apprenti pharmacien, journaliste et poète de cérémonies, puis enseignant occasionnel, il finit par publier à compte d'auteur sa première pièce, Catilina. C'est à cette époque qu'Ole Bull, un des plus célèbres violonistes de l'époque, crée un théâtre national à Bergen et y engage Ibsen comme dramaturge. Il y reste six ans, apprend péniblement son futur métier et écrit huit pièces qui seront toutes des échecs. En 1857, il retourne dans la capitale pour diriger le Théâtre norvégien, mais la défaite est encore au rendez-vous. Lentement, il sombre dans l'alcoolisme et ne peut plus écrire. C'est son ami, Bjemstjeme Bjornson, futur prix Nobel, qui lui vient en aide en lui trouvant une bourse de voyage pour l'Italie. A Rome, une prodigieuse métamorphose s'opère en lui et, en trois ans, il écrit deux véritables chefs-d'oeuvre, Brand et Peer Gynt, et connaît enfin la célébrité. L'aventure, alors, ne fait que commencer...

10/2018

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Musique, danse

Chansons de partout : Les chansons que tout le monde connaît. Pack en 2 volumes : Tomes 1 et 2

Ces Chansons de partout, vous les chanterez partout : - En voiture : sortez ce livre de la boîte à gants et vous verrez les kilomètres passer très vite et les enfants devenir sages, attentifs et heureux ! - En famille, dans les repas de fêtes, les baptêmes, communions, mariages, noces d'argent et d'or... - Dans les groupes de tous âges et de toutes sortes : copains, amis, clubs sportifs, centres de vacances, voyages... - Dans les écoles, les conservatoires, les stages divers, et même tout seul, comme livre de chevet. Car ce livre contient plus de 750 chansons de tous pays (complètes, avec leur musique, leurs paroles et une adaptation française éventuelle) qui sont les chansons les plus célèbres du monde, depuis longtemps et sans autre publicité que leur beauté et ce sont " les chansons que tout le monde connaît " : tournez les pages ou regardez la table : vous en savez sûrement plus de 100, 200, peut-être davantage, plus celles dont vous ignorez le titre mais dont vous retrouverez l'air. Les voici dans votre poche, disponibles pour toutes les occasions de chanter la vie, car ce sont les chansons les plus riches : Toute la tradition, toute la saveur vraie du passé, la diversité des pays, des régions, leur histoire , leurs coutumes, leur vie ! Dans un recueil complet, autonome, pratique : c'est-à-dire avec toute la musique et les paroles, les accords de guitare, des adaptations en français, des répertoires, des tables et plus de 850 titres aide-mémoire classés par thème dans le cours du volume (voyez la table page 3) pour chanter encore plus. Voici des heures et des heures de musique, d'amitié, l'équivalent de dizaines de disques, dont vous serez l'interprète vivant, à toute heure disponible, Un trésor dans lequel vous n'aurez jamais fini de puiser et que vous pourrez entrecouper de bans (page 62) et de plus de 50 jeux de groupe pour les réunions et veillées en tous genres... Principaux thèmes : Chansons d'amour Chansons de travail Chansons d'enfants Chansons d'étudiants Chansons régionales Chansons étrangères Folk-songs Noëls - Spirituals Chansons à boire Chansons de marins Chansons militaires Hymnes nationaux etc. Refrains et rengaines Danses - Bans - Canons

12/1998

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Beaux arts

Histoire artistique de l'Europe : Le XVIIe siècle

Dans la lignée des précédents volumes de l'Histoire artistique de l'Europe, consacrés au Moyen Âge, à la Renaissance et au XVIIIe siècle, ce livre sur le XVIIe siècle tente de mettre en lumière les grands axes et les tendances majeures de la création artistique en Europe, non pas sous la forme d'un récit chronologique traditionnel, mais sous celle d'essais thématiques combinant histoire culturelle, histoire sociale et histoire des formes. Joël Cornette, dans "Le siècle du Léviathan", souligne l'âpreté des conflits militaires qui ont bouleversé l'Europe, les tensions croissantes entre l'exaltation de l'État et l'affirmation de l'individu, la vigueur de la reconquête catholique, ainsi que les progrès de l'éducation et de la science. L'essai d'Alain Mérot, "L'art en Europe au XVIIe siècle", forme la charpente de l'ouvrage. Il montre la naissance d'une vie artistique internationale, nourrie de voyages d'artistes, d'une abondante littérature d'art, voire de rivalités entre collectionneurs. Si les genres picturaux connaissent une diversification éblouissante, en dépit de la hiérarchie qui tend à s'établir, dans certains pays, sous l'influence des Académies, on assiste aussi au dépassement des frontières entre peinture, sculpture et architecture, dans le sillage du Bernin. Alain Mérot appelle au rejet des étiquettes commodes de "baroque" et de "classique", au profit d'une appréciation plus fine des sensibilités nationales ainsi que des débats sur l'ornement et sur la règle. Il montre la variété des réponses, d'un artiste ou d'une école à l'autre, à des questions communes comme le rendu des effets de la lumière ou l'alliance de l'enseignement et de la séduction esthétique. En contrepoint et en complément, quinze monographies, rédigées par des spécialistes internationaux, précisent le rayonnement européen d'un artiste majeur comme Caravage, évoquent le foisonnement des foyers artistiques dans les Pays-Bas méridionaux, dans les Provinces-Unies et en Espagne, font le point sur des formes artistiques particulièrement prisées au XVIIe siècle, telles que l'architecture militaire, le mobilier précieux, la tapisserie, les arts du spectacle, les fêtes et cérémonies ou la gravure d'interprétation, ou encore illustrent la prodigieuse croissance de Versailles et l'embellissement de Paris.

09/1999

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Généralités médicales

Les écrits de la souffrance. La consultation médicale en France (1550-1825)

Attestée dès l’Antiquité, la pratique de la consultation médicale écrite s’est développée en Italie à la fin du Moyen Âge, puis en France et dans la plupart des pays européens à l’époque moderne. Jusqu’au début du XIXe siècle, elle constitua même un acte médical courant, tarifé et associé à un genre littéraire codifié. Constituées de quelques pages rédigées par des médecins consultés à distance sur des cas particuliers de maladie ou à l’issue de rencontres avec les patients, comme nos actuelles ordonnances, elles reprenaient les informations pertinentes sur le patient et sa maladie, consignées dans le « mémoire » envoyé au médecin consulté ou collectées par celui-ci pendant la rencontre avec le patient ; elles présentaient ensuite une analyse de la maladie, la liste des remèdes à prendre et le régime de vie à suivre, ainsi que leurs adaptations en fonction de l’évolution prévisible de l’état de santé. En latin, puis généralement en langue vernaculaire à partir du début du XVIIIe siècle, les consultations écrites ont été rassemblées en recueils manuscrits ou imprimés à destination des étudiants ou des jeunes praticiens. Délaissées par l’historiographie, elles sont pourtant une source de grande valeur, procurant un reflet direct de la pratique médicale, des relations des médecins avec leurs patients ou leurs confrères, mais aussi des souffrances produites par les maladies, et des témoignages directs de ces souffrances dans les cas où les « mémoires » ont été rédigés par les malades eux-mêmes. Joël Coste propose ici une étude approfondie de plus de deux mille consultations écrites par des médecins français entre 1550 et 1825. Les différentes dimensions médicales, sociales, narratologiques et rhétoriques des consultations sont tour à tour considérées et illustrées par de nombreux textes, souvent d’une grande saveur. Cette étude renouvelle notre compréhension de la médecine pratique : elle permet d’observer les médecins de l’époque moderne dans l’exercice de leur art, de les entendre raisonner, argumenter, prescrire mais aussi compatir ; d’accompagner les patients dans leurs souffrances et leurs entourages aux prises avec les réalités les plus tangibles de ces souffrances.

09/2014

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Développement durable-Ecologie

La Terre et moi

"Nous sommes ensevelis sous des montagnes de données qui s'accumulent rapidement. Dans un tel contexte, ce livre, plutôt que d'ajouter un surcroît de données à la masse existante, a pour objet de contribuer à une vraie compréhension des enjeux". - James LovelockLes humains sont des créatures extraordinaires. Intelligents, habiles et curieux, nous avons su nous adapter et trouver le moyen de devenir l'espèce dominante de la planète. Notre emprise est si grande que certains parlent d'une nouvelle ère géologique, l'Anthropocène, caractérisée par les changements provoqués par l'homme qui touchent l'ensemble de cette planète bleue que nous appelons notre Terre. Cette supériorité induit notre responsabilité autant que notre opportunité : comment envisager notre présent et notre avenir ? De quel savoir avons-nous besoin ? Dirigé par James Lovelock, inventeur de l'hypothèse Gaïa, ce recueil d'essais illustré réunit une équipe chevronnée de penseurs et de scientifiques pour permettre une compréhension profonde de qui nous sommes, comment nous vivons et vers quel monde nous allons. En écho à cette théorie qui considère notre planète comme un tout formé d'une multitude d'écosystèmes, La Terre et Moi encourage la connaissance globale. A travers ses 12 chapitres, on découvre à la fois les détails complexes et les immenses structures de notre espèce et de notre planète, depuis notre univers en constante évolution jusqu'à nos cellules infiniment petites mais si puissantes. On observe ainsi les explosions stellaires autant que la richesse des écosystèmes qui fourmillent sous nos pieds, on se plonge dans les rouages neurologiques qui accompagnent toute prise de décision, on appréhende le climat dans son ensemble et l'on s'émerveille de notre proximité grandissante avec la technologie. Parmi les sommités mondiales qui ont contribué à ce livre figurent la physicienne quantique Lisa Randall, l'Astronome royal Martin Rees, le biologiste récompensé par le prix Pulitzer Edward O. Wilson et le neuroscientifique et Prix-Nobel Eric Kandel. Grâce aux illustrations dynamiques de l'artiste britannique Jack Hudson, le résultat constitue une source d'inspiration pour tous les esprits curieux, jeunes et vieux, et une boîte à outils de référence pour nous informer et nous éclairer sur l'avenir. Cliquez ici pour télécharger le sommaire

09/2016

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Science-fiction

Les Dieux silencieux, T1 : Le Maître des Chagrins

Vous connaissez déjà cette histoire - celle d'un orphelin élevé par un vieil homme sage, d'un garçon qui découvre qu'il possède des pouvoirs et apprend à s'en servir pour protéger le monde d'un grand mal. Mais qu'arriverait-il si ce héros et ce mal ne formaient qu'un ? Sauverait-il le monde, ou le détruirait-il ? Parmi les avatars de l'Académie, Annev de Breth est une exception. Au contraire de ses camarades, qui furent dérobés à leurs familles dans la capitale lorsqu'ils n'étaient que des nourrissons, Annev est né dans le village de Chaenbalu. Ayant survécu à un sacrifice, il a été élevé par ceux-là mêmes qui ont tué ses parents. Dix-sept ans plus tard, Annev porte le fardeau d'une magie interdite. Pris en étau entre les idées déclinantes de son mentor et les maîtres de l'Académie, il doit choisir entre un avenir prometteur et ses amis proches. Chacune de ses décisions le mène à un nouveau dilemme, jusqu'à ce qu'Annev soit contraint de se lancer dans une quête qui lui est étrangère. Acceptera-t-il de s'engager sur une voie potentiellement dévastatrice ? " Un remarquable premier roman et un conte brillant sur la nécessité de trouver son propre chemin. Recommandé aux amoureux de Fantasy épique classique ouverts à la modernité. " Novel Notions " Destinée et magie noire, une vision nouvelle d'un thème souvent exploré. Un monde chargé d'histoire, de foi et d'idéaux, des séquences d'action originales, une intrigue faite de secrets et de surprises. Un roman d'apprentissage dans la lignée d'Eddings, Sanderson, Canavan ou Weeks, mais doté d'un ton et d'un style à part. " The Fantasy Hive " Un premier roman de Fantasy extrêmement fort qui plaira aux lecteurs de The Poppy War et du Nom du vent. Intense, mystique et brutal. " The Bookdragon " Un superbe mélange d'ancien et de nouveau. Si vous êtes amateur de roman d'apprentissage, d'écoles de magie et de conflit entre le Bien et le Mal, ce roman est fait pour vous. " The Fantasy Inn " Passionnant et rappelant les meilleures heures de la Fantasy. On se croirait dans La Belgariade de David Eddings ! " Nilsreviewsit

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Actualité et médias

Barack Obama ou le rêve américain

Barack Obama fait figure de géant dans l’histoire du monde. Premier président noir des Etats-Unis, il est un motif de fierté et d’espoir et représente surtout une réelle émancipation des Noirs. Tous les Afro-Américains sont fiers de lui, car il a sorti les Noirs d’un long sommeil après tant de siècles d’esclavage, de ségrégation raciale, de lutte pour les droits civiques. Sa réussite incite le peuple noir à travailler davantage pour généraliser ce succès. L’Amérique écrit une nouvelle page de son histoire, qui s’inscrit dans l’« American Dream », le rêve américain, où tous peuvent vivre, travailler ensemble et réussir en tant qu’individu, sans que l’on prenne en compte la couleur de la peau ou la religion. Cela mérite d’être connu et mieux compris. En commençant son mandat le 20 janvier 2009, Barack Obama, avec son slogan« Yes We Can ! » ? « Oui, nous le pouvons » ? est devenu le symbole du phénomène du plus grand changement social aux Etats-Unis que le monde ait connu depuis plusieurs décennies. Prix Nobel de la Paix en décembre 2009 pour sa vision d’un monde sans armes nucléaires et pour ses efforts de réconciliation de l’Amérique avec le monde musulman, il est considéré comme un messie dans son pays par des milliers de gens, ainsi qu’en Europe, en Asie et en Afrique. Pourquoi et comment un fils d’une mère blanche américaine et d’un père kényan de l’ethnie Luo, et alors que beaucoup de gens n’avaient jamais entendu parler de lui, est-il devenu l’homme le plus puissant du monde ? Quel a été le pélerinage idéologique de Barack Obama à travers ses idéaux sur la paix, la réconciliation et l’unité du peuple américain et la reconstruction économique de l’Amérique mises en oeuvre avec une approche novatrice ? C’est une réussite du rêve américain qui peut servir d’exemple à tous les Afro-Américains, les Africains, toutes les communautés noires de par le monde, sceller l’émancipation des Noirs et contribuer à la disparition de toute forme de racisme. Un livre à lire avec tout l’amour et l’espoir pour la paix dans le monde et pour la solidarité entre les peuples.

09/2010

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Littérature française

Voyage biographique

Voyage Biographique est un livre sur l'enfance car on parle mal de l'enfance. C'est normal, l'adulte est aussi suffisant qu'il est dépourvu. Amateur de genèse, de germination, de culture en somme. On ficelle le temps comme un rôti du dimanche. Il y a des familles pour aimer cela. On s'ennuie mais c'est la tradition. Le Voyage, lui, largue les amarres. On file à l'aventure, d'île en île. L'enfant, c'est Ulysse, déjà roi et en attente du roi qu'il sera, le voilà en proie aux sortilèges, dieux et affidés. Pour le suivre, il faut une écriture qui file nez en l'air, qui flaire, qui marque l'arrêt, une écriture-chienne...Les personnages, les lieux et les objets de ce roman s'animent dans le flux d'un texte qui sourd et dévale comme un ruisseau. C'est En passant par les chiens, En passant par les filles, Par la mort et par la vie que Jojo, Dani, Marie, Monique, l'oncle, la blonde, la grand-mère, la mère..., perlent du Voyage comme des pierres alchimistes au hasard des condensations et dispersions du récit. Celui-ci palpe, jette et retient les événements dans une chronologie insaisissable au gré d'une forme itérative et différenciée qui résonne aux variations émotives de l'enfance, les fait naître ou les amplifie. Ainsi, les représentations de la vie, le biographique, relèvent ici d'une forme de dissolution de l'habituelle dichotomie entre l'auteur du livre, la voix qui raconte et les personnages qui s'animent. Au lieu d'être convoqués dans la circularité d'un récit qui constitue la topologie la plis fréquemment utilisée, chaque point de ce Voyage est en contact avec tous les autres, comme dans le réseau distribué de l'Internet. Voyage biographique confirme la rigueur et la puissance d'innovation de Joël Roussiez tout au long d'une écriture qui file, une écriture-chienne comme on l'a dit. Un livre qui apporte une contribution admirable à la question du récit qui marque profondément notre époque.

02/2010

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Littérature anglo-saxonne

Le magicien

Une existence hors du commun adossée à une histoire familiale extraordinaire, une oeuvre littéraire majeure couronnée par le Prix Nobel, et la traversée de toutes les tragédies politiques de la première moitié du XXème siècle - voilà comment on pourrait résumer la vie de Thomas Mann en quelques mots. La prouesse du Magicien consiste à nous faire vivre de l'intérieur - comme seul le roman peut le faire - cette vie exceptionnelle. Thomas Mann naît dans une famille de riches bourgeois hanséatiques dont il fera le portrait dans Les Buddenbrook, son premier roman qui fut aussi son premier succès. Mais le déclin de sa famille tout autant que sa quête d'un ailleurs le mène à Munich, où il épouse la riche et fascinante Katia Pringsheim. Avec et grâce à elle, il construit patiemment une oeuvre protéiforme en même temps qu'un paravent de vie confortable qui le protège de ses démons : son attirance pour les hommes. Pour ses six enfants nés entre un voyage à Venise et un séjour dans un sanatorium - qui seront transposés dans La Mort à Venise et La Montagne magique - il restera à jamais ce magicien enfermé dans son bureau qu'il est interdit de déranger. Colm Tóibín raconte avec le même bonheur la naissance de quelques chefs-d'oeuvre de la littérature européenne que l'existence d'abord agitée, puis tragique, d'une grande famille, mais il excelle surtout dans l'évocation de la vie intérieure du romancier. Sa mue de grand bourgeois conservateur en intellectuel engagé face à la montée du nazisme, puis dans la douleur de l'exil, est dépeinte avec la même intensité que sa solitude et sa difficulté à être aimé. Heinrich, Klaus et Erika Mann, Christopher Isherwood, Bruno Walter, Alma Mahler et Franklin Delano Roosevelt peuplent la vie du grand écrivain et deviennent ici autant de personnages romanesques. Colm Tóibín entretisse tous ces fils littéraires, intimes, historiques et politiques dans une grande fresque qui se confond avec l'émouvant roman d'une vie : celle d'un génie littéraire et d'un homme seul qu'on appelait le magicien. Traduit de l'anglais (Irlande) par Anna Gibson

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Statistiques et probabilités

Statistique et causalité

A l'exception notable des essais contrôlés et randomisés, la statistique a longtemps évacué le problème de la causalité considérant qu'il relevait du domaine d'application et des théories afférentes. Bien souvent les cours et les manuels de statistique se contentent de rappeler que corrélation n'est pas causalité et passent rapidement à d'autres sujets. Or, que ce soit en économie, épidémiologie, génétique, médecine,. marketing, pour ne citer que quelques domaines, la recherche de modèles causaux et de variables actionnables est incontournable. Aujourd'hui la mise à disposition de données massives ou de grande dimension repose la question de la causalité de manière aigüe. Dans le prolongement des travaux pionniers de Granger (prix Nobel d'économie en 2003), Pearl (prix Turing en 2011), Rosenbaum et Rubin, pour ne nommer qu'eux, une très large palette de modèles et méthodes pour l'analyse causale, éventuellement hors d'une expérience contrôlée, s'est peu à peu constituée depuis le début des années 1980. Citons entre autres les thèmes suivants : issues potentielles, données contre-factuelles, scores de propension, double-robustesse, diagramme de causalité, réseaux bayésiens, systèmes d'équations structurelles. Cet ouvrage est le fruit de la collaboration entre spécialistes réputés Léon Bottou (Facebook Al Research), Antoine Chambaz (université de Paris), Daniel Commenges (Institut national de la santé et de la recherche médicale), Isabelle Drouet (université Paris-Sorbonne), Ron Kenett (KPA Group), Vivian Viallon (International Agency for Research on Cancer) réunis à l'occasion des 18` Journées d'étude en statistique organisées par la SFdS. Le lecteur y trouvera une synthèse des fondements et des travaux les plus récents dans le domaine de la causalité statistique, avec des applications dans des domaines variés. La Société Française de Statistique (SFdS), association reconnue d'utilité publique, a pour objectif de favoriser les développements de la statistique et d'assurer la représentation de l'ensemble des utilisateurs, enseignants et chercheurs dans ce domaine. Elle est l'héritière de la SSP (Société de Statistique de Paris) fondée en 1860, de l'ASU (Association pour la Statistique et ses Utilisations) fondée en 1969 et de la 55F (Société de Statistique de France) fondée en 1976, qui ont fusionné en 1997.

10/2021

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Ecologie politique

Mémoires terrestres

"Mes souvenirs d'enfance les plus intimes sont les images et les sons, les goûts et les odeurs des forêts de l'Himalaya où j'ai grandi ; elles sont devenues mon berceau physique et intellectuel. Je ressens un lien ombilical profond avec les forêts de rhododendrons, de chênes et de déodars, ainsi qu'avec les ruisseaux de montagne". Depuis les forêts himalayennes de son enfance jusqu'aux tribunes de l'ONU, Vandana Shiva offre pour la première fois le récit de son combat pour la vie et pour la Terre. Dans une écriture à la fois sensible et rebelle, elle revient sur près de cinquante années de lutte contre la déforestation et contre l'accaparement de l'eau et des semences. Défenseuse infatigable de l'autonomie alimentaire, des connaissances indigènes et de la démocratie directe, elle établit par ses actes et sa pensée les liens entre crise écologique, patriarcat et capitalisme. Lutte contre les OGM, catastrophe de Bhopal, mouvement Chipko : ces Mémoires terrestres nous font retraverser un demi-siècle de résistances planétaires en faveur de l'écologie et de la Terre-Mère. Par son destin hors du commun, la militante indienne incarne l'idée, aux côtés de tant d'autres, que les femmes sont "les véritables gardiennes des connaissances liées à la biodiversité" . Vandana Shiva s'impose ici comme une héritière des luttes menées par Gandhi et Rachel Carson. Née en 1952, Vandana Shiva est une militante écologiste et écoféministe indienne dont l'influence est mondiale. Elle dirige la Fondation de recherche pour la science, la technologie et l'écologie, et a fondé l'ONG Navdanya qui se consacre au développement de l'agriculture biologique. Elle a écrit plus de 20 livres, dont 1 % : reprendre le pouvoir face à la toute-puissance des riches et Restons vivantes : femmes, écologie et lutte pour la survie aux éditions Rue de l'échiquier, ainsi que Monocultures de l'esprit aux éditions Wildproject. Elle a reçu en 1993 le prix Nobel alternatif "pour avoir placé les femmes et l'écologie au coeur du discours sur le développement moderne" .

10/2023

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Généralités

Ce que mon père n'a pas dit. Un passé russe

L'historien Mark Mazower éclaire les tragédies et les luttes du XXe siècle au miroir des engagements et des rêves d'une famille juive marquée par l'exil - la sienne. C'est au fil de discussions avec son père, fils d'émigrés russes installés à Londres au tournant du XXe siècle afin d'échapper à la guerre civile et à la terreur, que l'historien entrevoit le passé complexe de sa famille, au-delà de la vie apparemment sans histoire de ses parents. Au centre de son récit, on trouve le personnage de Max, son grand-père, homme taciturne qui cache sous son air guindé et ses silences un passé d'agitateur révolutionnaire dans la Russie tsariste, qui lui valut exil forcé, emprisonnement, déportation en Sibérie... Lui et sa femme, Frouma Toumarkine, dont l'histoire familiale eut également son lot de drames, trouvèrent au coeur de la capitale britannique un port d'attache où construire pour leurs enfants une nouvelle vie, loin des malheurs traversés. Retraçant la trajectoire des lignées Mazower et Toumarkine à partir de la fin du XIXe siècle - ce qui donne lieu à une série de portraits de personnages hauts en couleur -, Mark Mazower fait revivre un monde révolutionnaire à la fois socialiste, humaniste et internationaliste. On y croise la route de Lénine, d'Emma Goldman et de Litvinov, en naviguant de Moscou à la Sibérie, de Vilnius à Stalingrad, Londres et Paris. Ceux qu'on a parfois appelés les " perdants de l'histoire " ont souvent plus à nous apprendre que les " vainqueurs ". Traduit de l'anglais par Alexandre Pateau " Mark Mazower est un grand historien et un écrivain subtil. " Orhan Pamuk, prix Nobel de littérature Mark Mazower enseigne à Columbia University à New York. Spécialiste de l'histoire de la Grèce et des Etats des Balkans à l'époque moderne aussi bien que de l'histoire de l'occupation allemande en Europe et des idéologies au xxe siècle, il compte parmi les historiens les plus renommés de l'Europe au XXe siècle. Il est notamment l'auteur de Dans la Grèce d'Hitler (Belles Lettres, 2002 ; " Tempus ", 2012) et du Continent des ténèbres. Une histoire de l'Europe au xxe siècle (Complexe, 2005 ; " Points Histoire " 2021).

10/2021

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XXe siècle

Histoire des Forsyte Tome 2 : Le chant du cygne

La suite de l'oeuvre majeure de John Galsworthy, prix Nobel de littérature 1932, enfin réunie en un seul volume. Une fresque romanesque mordante qui après met en scène la famille Forsyte, issue de la haute bourgeoisie anglaise, au lendemain de la Première Guerre mondiale. Un monde nouveau et auquel ils n'étaient pas préparés les attend alors... Après le succès de La dynastie des Forsyte, suite et fin de la célèbre saga Un intervalle de deux ans environ sépare la fin de la première trilogie de la suite de l'Histoire des Forsyte ( La Dynastie des Forsyte, 3 volumes, Archipoche, 2018). Les trois derniers ensembles, Comédie moderne, Fin de chapitre et Fleur du désert, constituent une ample fresque de l'Angleterre au lendemain de la Première Guerre mondiale. Un monde que John Galsworthy n'aime guère et qui l'inquiète : la grève générale de 1926, le développement du chômage, la montée du travaillisme, les difficultés annonçant la grande crise économique sont autant de signes avant-coureurs de nouvelles catastrophes. Le personnage central de la deuxième trilogie est Fleur, la fille de Soames Forsyte. Elle épouse un jeune aristocrate, Michael Mont, éditeur, puis parlementaire. Très mondaine et passablement snob, elle est deux fois tentée par l'adultère. Quant à Soames, modèle de droiture, il mourra presque en héros, victime de ses deux passions : l'amour paternel et l'attachement à sa collection de tableaux. S'il reste l'" Homme de biens " des débuts, il est aussi homme de raison, de goût et de coeur. Avec lui disparaît le dernier des vrais Forsyte. La dernière trilogie relègue Fleur et son mari à l'arrière-plan, tandis qu'une cousine éloignée de Michael, l'attachante Dinny Charwell (ou Cherrell), occupe une position centrale dans trois histoires mouvementées. L'achèvement de cette oeuvre monumentale absorbe totalement Galsworthy pendant les dix dernières années de sa vie. Il meurt en 1933, au faîte de sa gloire et comblé d'honneurs. Ses livres ont connu un succès considérable. La télévision des années 1960-1970 lui a donné, en Angleterre d'abord, puis en France et dans le monde entier, une nouvelle jeunesse. Ce volume constitue le premier tome de l'Histoire des Forsyte.

10/2022

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Littérature française

Raymond Mauriac, frère de l'autre

"L'autre", c'est François Mauriac. Le "frère" : Raymond, l'aîné de la fratrie, celui qui sera désigné pour reprendre en main, le moment venu, les affaires familiales. "Frère de l'autre", c'est l'histoire d'un sacrifice, sinon d'une disparition. Tandis que Jean rejoindra les Ordres, que Pierre sera un brillant médecin et que François deviendra le grand écrivain que l'on sait, couronné par le prix Nobel en 1952, à Raymond revient le rôle de gratte-papier. Dans les biographies consacrées à François Mauriac, Raymond est à peine évoqué. Il faut le chercher sur les photographies de famille, toujours sur le côté, ou derrière, ou tout simplement absent. Et lorsqu'il se décide - à 54 ans ! - à faire éditer son tout premier roman, on l'incite vivement à trouver un pseudonyme : il n'y a pas de place pour un second Mauriac écrivain. Le nom, le sien pourtant, est déjà pris, la question ne se pose même pas. Alors, Raymond choisit Housilane, reprenant celui d'une des métairies landaises de la famille. Individu, qui recevra le prix du Premier roman, paraît en 1934. Amour de l'amour lui succédera deux ans plus tard. Puis plus rien. Silence. Housilane, Raymond disparaissent à tout jamais parmi les limbes de l'oubli. Jusqu'à ce que Patrick Rödel retrouve sa trace au hasard de recherches. S'appuyant sur des documents inédits, notamment conservés à la bibliothèque Mériadeck à Bordeaux, l'écrivain et philosophe imagine alors l'élaboration de ce qui aurait pu être le journal intime de Raymond Mauriac, ce "frère de l'autre". Plutôt que d'expliquer l'évincement subreptice du clan, le dessaisissement de l'identité, l'effacement pur et simple de l'être créateur, il dit la solitude, l'amertume, le rejet d'un homme, au sein de la famille, en un temps où les rôles étaient assignés à la naissance. Il rend ainsi sa vérité à ce doux "rêveur, toujours absent, toujours ailleurs", comme le décrivait si bien François Mauriac : ce frère qui "n'aimait que les livres et les idées".

03/2018

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Critique littéraire

Lettres. Tome 1, 1929-1940

Figure emblématique de la littérature du XXe siècle, Samuel Beckett est avant tout connu et reconnu pour sa prose et son théâtre. Ce premier volume de lettres qu'il écrivit de 1929 à 1940 nous offre un portrait personnel et vivant de l'écrivain qui fut également un grand épistolier. Après avoir été lecteur d'anglais à Paris à l'Ecole normale supérieure, il revient à Dublin pour enseigner à Trinity College, et démissionne au bout d'un an et demi, retourne ensuite à Paris, avant de gagner Londres, où il suit une psychanalyse à la Tavistock Clinic. Il relate son voyage à travers l'Allemagne entre 1936 et 1937 avant de s'installer de nouveau à Paris jusqu'à l'aube de la Seconde Guerre mondiale. Au fil des années, la genèse, souvent difficile, de ses premières oeuvres apparaît : son essai sur Finnegans Wake de Joyce, son étude sur Proust, son recueil de nouvelles Bande et sarabande, ses poèmes rassemblés dans Les os d'Echo et autres précipités, son premier roman Murphy. On découvre l'importance de sa relation avec Joyce et l'immense influence de celui-ci sur son oeuvre. Une familiarité frappante se dessine avec la littérature européenne, notamment avec les oeuvres de Dante, Goethe, Racine et Proust. Beckett révèle dans ses lettres un gons prononcé pour la peinture exposée dans les grands musées européens. Ce document remarquable nous présente un auteur naviguant sans effort entre l'anglais, le français, l'italien et l'allemand, jouant sans cesse avec les possibilités des langues, pratiquant un humour parfois féroce, écrivant dans un idiome à la fois polyglotte, encyclopédique et intertextuel. Mais un Beckett plus intime transparaît également : jeune écrivain à la recherche d'un éditeur essuyant de nombreux refus, il confie ici son obsession de la maladie et de la déchéance physique, tout en démontrant sa fidélité en amitié. Ce premier volume sera suivi de trois autres tomes offrant au lecteur une vision unique sur soixante années d'écriture (1929-1989) d'un grand auteur qui obtint le Nobel en 1969. L'ensemble de cette correspondance sera publié aux Editions Gallimard.

05/2014

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Sciences politiques

Médecins sans frontières. La biographie

Voici la première " biographie " de Médecins sans frontières, la plus célèbre des ONG françaises, couronnée par le Prix Nobel de la paix en 1999. Trois ans durant, Anne Vallaeys s'est plongée dans les archives de cette association iconoclaste. Du Biafra à l'Afghanistan, du Cambodge au Rwanda, de l'Ethiopie à la Bosnie, l'auteur nous fait revivre les aventures de ces femmes et de ces hommes d'exception - infirmières, logisticiens et médecins volontaires -, à travers des centaines de récits, de reportages, de portraits et d'entretiens. Révoltés par l'inertie des institutions internationales dans les années soixante-dix, une poignée de médecins et de journalistes du magazine médical Tonus décident d'intervenir dans les drames de la guerre froide. Se moquant des considérations politiques, ils partent soigner les victimes des combats sans distinction. Leur implication ne se limite pas aux strictes actions médicales, bien au contraire, elle va de pair avec leur rôle de témoins engagés face aux atrocités auxquelles ils sont confrontés sur le terrain. C'est l'une des singularités des MSF : témoigner est un acte politique. Mais comment utiliser les médias sans verser dans l'étalage égotiste et le politiquement correct ? L'opinion publique les suivra : MSF réunit aujourd'hui un million de donateurs privés. Contre les risques de bureaucratisation, MSF privilégie l'action et ne craint pas de se remettre en question. Souvent le débat interne fait rage. Comme leurs leaders successifs, Bernard Kouchner, Francis Charhon, Xavier Emmanuelli, Claude Malhuret, Rony Brauman, Philippe Biberson et l'actuel président, Jean-Hervé Bradol, les générations MSF ne se sont jamais rendues aux arguments et au cynisme de la politique internationale. Anne Vallaeys expose ce qu'est la médecine d'urgence, dévoilant les trésors d'inventivité que les praticiens sanitaires de l'extrême développent dans des situations que l'université ne leur a guère permis d'appréhender. Dans des contextes toujours critiques, contre le mépris des pouvoirs et des intérêts en place, il n'est pas rare que le doute assaille ces acteurs anonymes. Ce document est aussi un vibrant hommage rendu à ceux qui, jour après jour, le plus souvent dans l'horreur, construisent MSF, la grande histoire humaine du siècle.

10/2004

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Littérature française

Le roman rouge - Tome I

" Le roman rouge répond en dérision, et il lui arrive de dire " Si vous voulez rassembler, cessez de me mettre à l'écart. " Le roman rouge est une tache rouge qui éclabousse et salit la page blanche, le roman rouge est comme une goutte de sang sur le drap, mais il n'y est nullement question de virginité, et l'on pourrait se demander si ce n'est pas le blanc qui macule le rouge. Le roman rouge installe l'émotion selon laquelle au départ il n'y a pas d'innocence, le roman rouge est entre la cruauté de la chair et la fouille des corps, il ouvre les blessures, empêche les coutures et les guérisons. A sa façon le roman rouge écrit crûment la cruauté et ses mots sont crus, dans le roman rouge il n'est pas question de croire. Si le roman rouge est politique, c'est parce que la bouteille d'encre rouge est politique, ici, nulle trace de souvenir, mais simplement l'opération vivante qui opère dans le cheminement politique. Ici, il n'est pas question de miroir, de souvenir ou de règlement de compte, non, plus simplement il est question de la nature humaine, de son écorchement, d'une peau qui se sépare de la chair. Dans le roman rouge, la politique rejoint la poétique, c'est le même mot, la même fabrication, la même production. On peut même dire que dans le roman rouge il y a un champ de fleurs rouges, qui partent de la même racine, ce sont peut-être des coquelicots au milieu d'un champ de blé. Le roman rouge n'est pas l'occasion d'un savoir, d'un porté à connaissance, il est à lui-même sa vraie naissance, il est à lui-même son mouvement et ne se pose ni la question du vrai ni la question du faux. Jean-Joël Lemarchand, né en 1947, a reçu une formation philosophique et littéraire qui, très tôt, lui a donné l'amour des mots et, plus que leur sens, l'amour de leur son.

02/2014

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Policiers

L'homme qui haïssait le bien

Franck Corsa, un psychopathe surintelligent, est enfermé en prison depuis plusieurs mois. Véritable génie de la science, il avait réussi à mettre au point un protocole permettant de déchiffrer le code neural d'un cerveau. En d'autres termes la capacité de lire dans les pensées des gens ! Mais insatiable, machiavélique et complètement dépourvu de morale, Franck Corsa a instrumentalisé ses recherches pour les monnayer auprès des services secrets. Devenu le petit protégé du Ministre de l'intérieur, Corsa a usé et abusé de son statut. Il en a profité pour intimider, tuer et violer en toute impunité. Jusqu'à ce qu'il soit rattrapé et enfin mis en prison. Le jeune Vincent Carat, brillant chercheur également, avait pourvu au succès de Corsa. Mais porté, lui, par un vrai sens de l'éthique, le voici occupant un haut poste au centre de Neuroland où il développe de nouvelles recherches. Peut-on rééduquer un cerveau malade avec une greffe de cellules souches implantées directement dans le cerveau ? C'est l'expérience que tente Carat avec de plus en plus de succès. Toute la communauté scientifique est en émoi. Cette fois-ci, avec une telle découverte, c'est le prix Nobel de sciences qui est en vue. Du fond de sa prison, Franck Corsa se porte volontaire pour être le cobaye des expériences de Vincent. Si cette greffe prend sur lui, n'incarnerait-il pas le meilleur exemple d'une guérison et d'une rédemption possible ? Ainsi le Mal sera aboli. Après l'opération qui est une réussite. Franck se découvre humain et sensible. Jusqu'à un certain point cependant... Profitant d'une audience dans le bureau du juge, Frank retrouve tous ses réflexes grégaires, abat plusieurs personnes et disparaît, se terrant tel un animal. Le voici en fuite avec toutes les polices du pays à ses trousses. Il conçoit la plus terrible des vengeances. Se térpanant lui-même afin d'extraire les cellules souches qu'on lui avait injectées, le voici redevenu un psychopathe prêt à tout, doublé d'une bête fauve. Ceux qui l'ont puni devront payer. En premier lieu sa propre mère, celle qui a enfanté du monstre qu'il est devenu.

04/2017

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Histoire de France

Lucien Rebatet. Le fascisme comme contre-culture

L’attribution du prix Nobel de littérature 2014 a fait resurgir les fantômes des années noires de l’histoire française. Patrick Modiano a été le premier écrivain à explorer les tabous de notre mémoire et à s’introduire dans l’imaginaire des collabos. Dans Place de l’Etoile, dès 1968, il évoque ainsi Céline et Rebatet, le maître et le disciple, deux prophètes de l’ordre nouveau nazi fondé sur le rejet de la culture des Lumières. Les historiens se sont ensuite emparés du dossier qui a suscité des débats animés. Parmi les sujets encore discutés et disputés la nature du régime de Vichy, les enjeux de la collaboration et l’existence d’un fascisme tricolore. Ce livre se propose de réexaminer cette question à travers la biographie d’une des plus éminentes figures de la collaboration : Lucien Rebatet (1902-1972). Critique d’art renommé, signature emblématique de l’hebdomadaire fasciste Je suis pari tout, il est l’auteur du best- seller de l’Occupation avec Les Décombres, pamphlet torrentiel célébrant la défaite comme la promesse d’une Europe «libérée» de la démocratie et du judéo-christianisme. Condamné à mort à la Libération, puis gracié, c’est en prison qu’il tente de devenir le «véritable» écrivain qu’il rêvait d’être depuis toujours en publiant chez Gallimard un-puissant et talentueux roman autobiographique, Les Deux Etendards. Rebatet en attendait un effet de rédemption littéraire et de relativisation de son engagement politique. Comme chez d’autres écrivains collabos, on observe aujourd’hui une tendance de la mémoire à opposer et à rendre inconciliables l’engagement et l’oeuvre. Comme si la culture pouvait immuniser contre le pire. Le point de vue de ce livre est différent, il défend l’idée que c’est en récusant cette vision binaire de l’itinéraire politico-littéraire de Rebatet que l’on peut accéder à la matrice originelle de son engagement : une vision crépusculaire de l’homme qui s’inscrit parfaitement dans l’idéologie pessimiste et agonique des fascismes européens. Or, cette conception n’a pu trouver audience en France autrement que sous la forme d’une contre-culture minoritaire, que ce soit sous la République ou sous Vichy, impuissante à ébranler les fondements de l’identité républicaine française.

11/2015

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Sciences politiques

Du conflit de civilisation à la guerre de substitution

Provoquer la guerre, sans l'aimer et sans la faireâ! Le Ponce Pilate américain s'en lave les mainsâ! C'est aux provinces de l'Empire de le servir et aux soumis de lui obéir, aux dépens de leurs propres intérêts. Plutôt des intérêts vitaux de leurs peuples. Il suffit que l'oracle de Kiev, Zelensky, parle pour que tout le monde se mette à maudire le Satan du Kremlin. Dès que ce saltimbanque, dont on loue le nationalisme qu'on exècre chez soi, tousse, c'est tout le corps européen qui souffre... mais c'est seulement Renault qui plie bagage. Par nationalisme ukrainien et pour se passer du gaz russe, BHL, qui passe sa vie entre le sud de la France et Marrakech, propose au Français de baisser leur chauffage d'un degré. Une écologiste qui se chauffe à la bouse de vache double la mise : deux degrésâ! En temps de guerre, outre les innocents tués et les populations déplacées, la première victime c'est la vérité, et le premier bénéficiaire c'est la propagande. Comme avant lui Nasser, Mossadegh, Saddam, Bachar, Kadhafi, Poutine serait la réincarnation d'Hitlerâ! Et Soljenitsyne, prix Nobel de littérature et dissident historique autrefois sanctifié en Occident, est renvoyé au Goulag pour son soutien post mortem au "âcriminel de guerreâ" . L'ennemi n'est plus Daech, mais la Russie. Le péril majeur n'est plus le totalitarisme vert, que Poutine a éradiqué en Tchétchénie avant de l'écraser en Syrie, mais le fantôme du totalitarisme rouge ressuscité par les thuriféraires des Etats-Unis. Thèse de Mezri Haddad : la théorie du choc des civilisations n'est pas caduque. C'est juste le point d'impact qui s'est déplacé en faisant tomber les pions du grand échiquierâ! Le choc ne serait plus entre l'islamisme et l'Occident, mais entre des démocraties finissantes et des autoritarismes ré-émergents, entre un modèle de civilisation spirituellement desséché et un modèle en plein renouveau orthodoxe et exaltation nationaliste. Une guerre qui se joue sur le même continent et à l'intérieur de la même ère civilisationnelle... pour le meilleur ou pour le pireâ!

10/2022

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Développement durable-Ecologie

Restons vivantes. Femmes, écologie et lutte pour la survie

AUX SOURCES INDIENNES DE L'ECOFEMINISME Partant d'une réflexion sur les sujets du développement, de l'écologie et du genre, Vandana Shiva met en lumière les liens qui existent entre le colonialisme, la domination de la nature et l'oppression des femmes dans la société contemporaine. Depuis les années 1950, dans les pays du Sud, les pratiques monopolistiques des multinationales et les expropriations conséquentes aux programmes de développement ont aggravé les processus coloniaux de dégradation écologique. Elles ont privé les femmes de leur droit d'accès à la terre et aux ressources naturelles, contribuant à la destruction des économies de subsistance des populations locales. Dans ce livre - publié pour la première fois en français trente ans après l'édition originale -, Vandana Shiva pose les bases de l'écoféminisme en construisant une critique radicale du modèle occidental d'essor technologique et économique : le "développement" , présenté comme un futur souhaitable pour le monde entier, est en réalité un "mal-développement" , fondé sur l'exploitation des femmes et de la nature. Face à un tel projet à la fois patriarcal et néocolonial, la seule issue possible de survie et de libération pour la nature, comme pour les êtres humains, est celle de l'écologie, de l'harmonie, de la durabilité et de la diversité. En s'inspirant des luttes paysannes en Inde, Vandana Shiva explore le rôle unique des femmes pour créer des alternatives au modèle dominant, et ainsi sauvegarder les ressources vitales de la planète. "Le présent livre constitue une indispensable mise en garde contre toute tentation d'une écologie autoritaire, aveugle aux mécanismes racistes et patriarcaux du capitalisme, et un puissant rappel de la nécessité de ne jamais séparer ces luttes et exigences politiques". Jeanne Burgart Goutal Préface et notes de Jeanne Burgart Goutal Postface de Clotilde Bato Docteure en philosophie et physicienne de formation, Vandana Shiva est une militante féministe et écologiste indienne de premier plan, qui a notamment reçu le prix Nobel alternatif en 1993. Opposante historique aux OGM, défenseuse infatigable de l'agriculture paysanne et du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et à vivre de leur terre, elle a créé l'association Navdanya pour protéger la biodiversité agricole indienne et lutter contre les multinationales qui la mettent en péril.