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John Muir

Extraits

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Critique littéraire

Les Mal Nommés. Duras, Leiris, Calet, Bove, Perec, Gary et quelques autres

On connaît moins : Poquelin, Arouet, Beyle, Labrunie, Dudevant, Kostrowitsky, Léger, Destouches, Grindel, Bobovnikoff, de Crayencour, Poirier, Donnadieu, Kacew, Joyaux, Thomas, etc. On se souvient mieux de : Molière, Voltaire, Stendhal, Nerval, Sand, Apollinaire, Saint-John Perse, Céline, Eluard, Bove, Yourcenar, Gracq, Duras, Gary, Sollers, Houellebecq, etc. Pour accompagner la rentrée littéraire Claude Burgelin ne boude pas son plaisir en nous livrant plusieurs hypothèses surprenantes : il décrypte la relation entre le nom propre de l’écrivain et l’oeuvre qu’il a engendrée. Il fait le constat suivant : certains auteurs se sentent « mal nommés ». Une façon classique de ruser avec ce malaise est de gommer ou d’embellir son nom par la grâce ou le coup de force d’un pseudonyme. Parfois en profitant de ce pied de nez à l’état civil pour tenter un lifting ou un changement de prénom. Parfois en jonglant avec les pseudonymes et les identités narratives façon Gary-Sinibaldi-Ajar, etc. Le pseudonyme crée des jeux de dédoublement infiniment interprétables : le faux nom introduit entre soi et ce double, entre fiction de soi et vérité de soi, mille postures possibles de masquage ou de démasquage. L’invention d’un pseudonyme devient ainsi l’instant premier de la création littéraire, quand l’auteur de fiction commence par transformer son nom en une fiction. Premier acte d’une création de soi-même comme auteur (et de la liquidation du nom de l’auteur de ses jours ?). Et façon de se donner un atout pour réussir son entrée sur la scène littéraire ?

10/2012

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Terreur

Classe tous risques

"Y a-t-il, en notre monde technologique, des gens qui aiment prendre l'avion ? Aussi étonnant que ce soit, je suis sûr que oui. Les pilotes aiment cela, ainsi que la plupart des enfants, et un certain nombre de fanas de l'aéronautique, mais c'est à peu près tout. Pour le reste d'entre nous, un voyage en avion est aussi charmant et aussi palpitant qu'une coloscopie". Stephen King. Que peut-il se passer quand vous êtes suspendu à dix mille kilomètres dans les airs, fendant l'espace à plus de huit cents kilomètres-heure et enfermé dans un tube en métal avec des centaines d'inconnus ? Les prestigieux auteurs réunis par Stephen King et Bev Vincent dans cette anthologie ont chacun leur réponse et vous risquez d'être un peu secoué. Ce volume contient : La cargaison de E. MICHAEL LEWIS, L'horreur des hauteurs d'ARTHUR CONAN DOYLE, Cauchemar à vingt mille pieds de RICHARD MATHESON, La machine volante d'AMBROSE BIERCE, Lucifer ! de E. C. TUBB, La cinquième catégorie de TOM BISSELL, Deux minutes quarante-cinq secondes de DAN SIMMONS, Diablitos de CODY GOODFELLOW, Raid aérien de JOHN VARLEY, Vous êtes libres de JOE HILL, Oiseaux de guerre de DAVID J. SCHOW, La machine volante de RAY BRADBURY, Des zombies dans l'avion de BEV VINCENT, Meurtre dans les airs de PETER TREMAYNE, L'expert en turbulences de STEPHEN KING, La chute de JAMES DICKEY. Introduction de Stephen King et postface de Bev Vincent. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Michel Pagel.

02/2022

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Royaume-Uni

Victoria. Reine et impératrice 1819-1901

Il y a plus d'un siècle, en 1837, entrait dans l'histoire de l'Angleterre, puis de l'Europe, une jeune reine de 18 ans : la reine Victoria. "Je ferai de mon mieux" , disait-elle. Née en 1819, fille du duc de Kent et de l'archiduchesse Victoire de Saxe et Cobourg, elle épousa son cousin germain le prince Albert de Saxe et Cobourg. Ce dernier, dont elle était follement amoureuse, avec lequel elle eut huit enfants, l'aida à moderniser son pays sur le plan industriel, urbain et technologique. Veuve à 42 ans, rien ne la consola de la perte de son époux adoré, excepté des serviteurs simples, dévoués et bons : l'Ecossais John Brown, l'Indien Abdoul Karim. Elle devint rapidement la souveraine d'un grand empire. Cette "grand-mère de l'Europe" , impératrice des Indes, suite aux mariages de ses enfants était une femme simple, sensuelle, douée en chant, en musique, appréciant les hommes beaux, la bonne chère, le whisky dans son thé. Son peuple l'appelait "la reine républicaine" . Son règne, un des plus longs de l'histoire, dura soixante-cinq ans et marqua le triomphe de l'Empire britannique qui devint la première puissance mondiale. Hortense Dufour retrace dans cet ouvrage très documenté, et avec le ton qu'on lui connaît, la vie étonnante de cette femme au caractère exceptionnel, arrière-grand-mère de la reine Elizabeth II et personnalité marquante d'un des siècles les plus brillants de l'histoire britannique.

01/2023

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Littérature Allemande

J'avais jadis une belle patrie. Mémoires

Les Mémoires de Lotte Eisner nous replongent dans l'Allemagne d'avant-guerre, à travers la vie quotidienne d'une famille de la grande bourgeoisie juive. Première femme critique de cinéma au Film-Kurier, L. Eisner est témoin de la richesse de la vie culturelle berlinoise (Bertolt Brecht, Max Reinhardt, Valeska Gert, Fritz Lang, Pabst...). Elle fuit l'Allemagne nazie en 1933 et trouve d'abord refuge en France où elle rencontre Henri Langlois et Georges Franju. Internée en 1939 par le gouvernement français au camp de Gurs, elle s'en évade. Durant l'Occupation, Langlois la cache dans un château où elle archive des bobines sauvées in extremis des mains de l'ennemi. Devenue, après-guerre, le numéro deux de la Cinémathèque française, elle parcourt le globe à la recherche des trésors du cinéma (films, décors, accessoires, etc.) et constitue, avec le Musée du cinéma, l'une des plus belles collections au monde. Les Mémoires de Lotte Eisner ont été recueillis par Martje Grohmann, ex-épouse de Werner Herzog, et sont préfacés par le cinéaste qui, dans Le Chemin des glaces, a fait le récit de sa longue marche pour la survie de La Eisnerin. Peinture d'une époque tourmentée, cet ouvrage raconte aussi la constitution d'une mémoire mondiale du cinéma. Les acteurs principaux du septième art y sont convoqués, Lang et Langlois bien sûr, mais aussi Louise Brooks, John Ford, François Truffaut, André Gide, Alfred Hitchcock, André Breton, Marlene Dietrich, Erich von Stroheim ou encore Eisenstein.

10/2022

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Fantastique

Immonde !

Qui sème le vent récolte la tempête. Morterre est une petite ville industrielle terne et isolée, habitée majoritairement par les employés de l'Agemma, une entreprise d'extraction de minerais radioactifs. Jonas et Camille, deux adolescents de 17 ans, vivent depuis toujours dans cet endroit qu'ils rêvent de quitter. En attendant, ils patientent en regardant des nanards horrifiques surannés. Absorbés par leur propre passivité, ils ne prêtent pas attention à l'étrange disparition d'un employé de l'Agemma. Dans le même temps, une nouvelle élève débarque de Paris. Elle s'appelle Nour et n'a pas l'intention de croupir dans l'ennui. Elle pousse Jonas et Camille à explorer la ville et ses alentours. Au cours d'une excursion nocturne, ils découvrent ensemble un homme au visage malade, défiguré par de terribles excroissances. Cet homme, c'est l'employé disparu de l'Agemma. Que lui est-il arrivé ? Pourquoi reste-t-il caché ? Est-ce que l'Agemma est impliquée ? Pour sa nouvelle bande dessinée, Elizabeth Holleville nous plonge dans une oeuvre marquée par son affection pour Black Hole de Charles Burns, E. T. de Spielberg ou The Thing de John Carpenter. Un thriller fantastique, drôle et horrifique pour une histoire palpitante traversée de thématiques multiples. De la pollution, au chantage à l'emploi en passant par la découverte adolescente de la sexualité, Elizabeth Holleville livre un roman graphique ambitieux d'une grande maturité. A noter que Timothé Le Boucher réalisera un fan art spécialement pour l'album.

01/2022

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Cinéastes, réalisateurs

Le cinéma de Sam Peckinpah

Héritier et dissident, conservateur et libertaire, nostalgique de la tradition et dynamiteur de légendes, Sam Peckinpah a été tout cela en trente années d'une carrière commencée comme scénariste, producteur, réalisateur à la télévision et achevée dans l'anonymat de la réalisation de clips vidéo. En 1969, cinéaste inconnu du grand public mais déjà réputé dans le milieu pour son esprit rebelle aux injonctions des producteurs, il bouleversa le western, genre populaire sur le déclin de plus en plus voué aux parodies italo-ibériques, avec The Wild Bunch. Peckinpah ne révolutionnait pas les thèmes mais le regard sur la mythologie de l'Ouest - déjà renouvelé par les westerns "crépusculaires" - et l'expression d'un des éléments essentiels du genre : la violence. En lui donnant, par la virtuosité du montage, une expression graphique inédite - Bonnie and Clyde, deux ans auparavant, avait adroitement reculé les limites -, Sam devint, un peu malgré lui, "Bloody Sam", chantre de l'hyper violence, ce que semblait confirmer, deux ans plus tard, Straw Dogs. Rarement plébiscité par le grand public (The Getaway, The Killer Elite, Convoy), discuté par la critique, Sam Peckinpah est aujourd'hui un auteur culte pour nombre de cinéphiles. Quatorze longs-métrages témoignent de la force et de la cohérence de son oeuvre que des "problèmes personnels" et une inadaptation aux contraintes de l'art-industrie du cinéma rendent inégale mais toujours passionnante et dont l'influence est reconnue, de Martin Scorsese à Quentin Tarantino en passant par John Woo, Kathryn Bigelow... et bien d'autres.

12/2022

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Rock

1964. dans le tourbillon de la Beatlemania

" Qui regarde qui, au juste ? L'objectif semble changer de point de vue en permanence : il y a moi qui les photographie, la presse qui nous photographie, et puis ces dizaines de milliers de gens amassés qui cherchent à saisir le tourbillon. " - PAUL McCARTNEY Ces photographies prises par Paul McCartney racontent la saison 1963-1964 des Beatles, avec les concerts à Liverpool et à Londres puis leur passage par Paris et l'Olympia avant leur première tournée aux Etats-Unis, de New York à Miami en passant par Washington. Des images qui sont comme les notes qu'aurait prises Paul McCartney pendant cette année extraordinaire et témoignent de l'effervescence créative de l'époque comme des moments les plus intimes de la vie du groupe. Nul n'a jamais raconté de la sorte l'histoire de John, George, Ringo et de leur entourage pendant ces quelques mois où tout s'est joué. Musicien exceptionnel, parolier de génie, artiste complet, Paul McCartney se révèle, au fil de ces clichés dévoilés ici pour la première fois, un photographe-né au regard espiègle et tendre. " Vous tenez entre les mains le regard, au sens littéral du terme, de Paul McCartney sur cette fameuse année 1964, qui vit la Beatlemania se répandre sur la terre entière, comme un torrent en crue, après avoir quitté son lit britannique. Entre nous soit dit, sans le moindre doute, la contamination la plus joyeuse qu'ait pu connaître le monde au cours des dernières décennies. " - ANTOINE DE CAUNES

06/2023

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Economie

La saga des Rockefeller

Les Rockefeller... Rarement une dynastie a marqué à ce point l'histoire des Etats-Unis et, plus largement, celle du XXe siècle. Pour le plus grand nombre, ils symbolisent l'argent, le luxe, la puissance et la philanthropie. Au départ, John D. Rockefeller senior, le "roi du pétrole" . Dans les années 1870, ce visionnaire austère se lance dans le raffinage de l'or noir. En à peine vingt ans, il bâtit un gigantesque empire, la première grande compagnie pétrolière de l'histoire. A la fin de sa vie, il est l'homme le plus riche du monde. Son fils Junior, lui, préfère s'éloigner de l'univers impitoyable des affaires pour celui de la philanthropie à vocation universelle. Il investit des sommes colossales dans des oeuvres médicales, sociales et éducatives et finance, entre autres, la restauration du château de Versailles. Ses cinq fils vont plus loin encore : ils s'emploient à étendre le réseau de la dynastie, et investissent les lieux de pouvoir ¿ de l'industrie à la banque en passant par la politique. Les générations suivantes tournent le dos au pétrole, se rangent du côté des énergies vertes pour réparer les dégâts causés par leur famille sur l'environnement et s'engagent dans de grandes causes humanitaires, sans rien perdre de leur prestige. L'historien Tristan Gaston-Breton nous raconte la prodigieuse saga familiale des Rockefeller dont le nom a traversé les siècles et n'est jamais loin du pouvoir. /Tristan Gaston-Breton est spécialiste de l'histoire des entreprises et collaborateur régulier du journal Les échos

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Science-fiction

Rendez-vous demain

A la fin du XIXe siècle, le professeur Adler Beck étudie les glaciers et les changements climatiques liés à l'éruption des volcans, aux courants marins et aux cycles solaires. Après des années de recherche, il arrive à la conclusion que la planète subira un refroidissement majeur au cours du XXIe siècle. Pourtant, en 2050, le climat ne cesse de se réchauffer et la montée des eaux semble inéluctable. C'est en tout cas ce que constate au quotidien Chad Ramsey, qui vient d'être évincé de son poste de profileur pour la police. Juste avant son licenciement, on lui a implanté dans le crâne un moyen de communication révolutionnaire. Il va s'en servir pour aider son jumeau, Gregory, qui cherche à en savoir plus sur un grand-oncle qui aurait fait de la prison il y a bien longtemps. Cet ancêtre serait-il Adolf Beck, le frère jumeau d'Adler, qui aurait connu un certain succès sur les scènes d'opéra d'Amérique du Sud ? A moins qu'il ne s'agisse d'un dénommé John Smith, condamné à cinq ans de travaux forcés pour escroquerie en 1877 ? La vérité pourrait bien remettre en question les certitudes de Chad. Usurpation d'identité, gémellité, dérèglement climatique et réalité déformée... Avec le brio qu'on lui connaît, Christopher Priest tire parti de ses thèmes de prédilection pour se jouer de nos perceptions et de nos préjugés. Il hisse ainsi Rendez-vous demain au niveau de ses meilleures oeuvres, en particulier Le prestige.

09/2023

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Littérature française

In Fine : La vraie vie de la Mort

La Mort est cool mais s'agace. Il veut devenir une star adulée comme John Lennon. Et si pour y parvenir, il décidait de se mettre en grève ? Ras-le-bol d'être détesté, de se dévouer chaque jour, pour libérer de la place aux nouvelles générations. Il prend une décision radicale : passé 80 ans, on ne mourra plus. L'Humanité est confrontée à un bouleversement majeur et à un dilemme insoluble : que faire des plus anciens ? La Mort s'amuse de la situation en écoutant les Beatles, entre deux grilles de mots croisés. Mais cette grève sera-t-elle suffisante pour le faire aimer ? Et qui est cet homme qui lui propose son aide pour faire de lui une véritable vedette, adorée de tous ? Doté d'un humour corrosif, Stéphane Nolhart nous offre, avec son talent habituel, un conte contemporain, drôle, rythmé, mordant et jubilatoire. Une grande réussite. In Fine a été publié pour la première fois en 2015. Unanimement salué par la critique, ce roman qui met en scène Catule La Mort, est ici republié dans une version retravaillée par son auteur avec une fin différente. Né à Paris en 1966, Stéphane Nolhart est écrivain et directeur d'ouvrage. Il est l'auteur de plusieurs romans, notamment Les ailes de Giacomo (2007), Je ne vous voyais pas comme ça (2009), Blackbook (Prix Fnac, 2011), Vinc le fils de Warhol (2013). Il se consacre désormais à l'écriture de la saga historique Les Années cristal dont le premier tome est paru en 2018.

09/2021

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Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

En Amérique. Chroniques d'un monde en révolte

En 1967, Tiziano Terzani obtient une bourse pour étudier à l'université Columbia. Depuis New York, à trente ans à peine, il écrit chaque semaine. Pour le magazine L'Astrolabio sur les Etats-Unis, révélant pour la première fois son extraordinaire instinct de grand reporter. Ce recueil des articles écrits durant ce séjour américain témoigne de cette période intense et tumultueuse de la fin des années 1960. Terzani expose en idéaliste les interrogations sociétales, politiques et intellectuelles qui traversent les Etats-Unis d'alors, dans des textes d'une étonnante actualité. En plein mouvement pour les droits civiques et tandis que la guerre du Vietnam suscite une opposition croissante, Terzani est aux premières loges pour décrire les failles qui lézardent la politique américaine. Il faut dire que l'époque est riche en convulsions, avec les assassinats de Robert Kennedy et de Martin Luther King, les manifestations pour la Paix, l'émergence du mouvement du Black Power... Terzani sent qu'une crise de valeurs s'est déclarée à la mort de John F. Kennedy, lourde de conséquences sur la politique et l'équilibre des pouvoirs. Les passages sur la manipulation de l'opinion publique, le poids du complexe militaro-industriel et les motivations financières des guerres notamment, qui ne sont pas sans rappeler certains conflits ultérieurs, sont d'une lucidité et d'une précision stupéfiantes. Soixante ans après la "marche pour les droits civiques", ce livre est une analyse sur le vif d'une époque de bouillonnement intellectuel et politique dont les turbulences sont à la racine des remous d'aujourd'hui.

09/2023

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Rock

Paul McCartney Coffret en 2 volumes. Paroles & souvenirs de 1956 à aujourd'hui

"Certaines personnes, lorsqu'elles atteignent un certain âge, aiment consulter leur journal intime pour se remémorer des événements passés. Je n'en ai jamais tenu ; ce que j'ai, en revanche, ce sont mes chansons - des centaines -, qui m'aident à ne pas oublier". Ainsi commence ce chef-d'oeuvre hors pair de sincérité et de puissance artistique. De sa jeunesse à Liverpool à sa carrière solo, qui se poursuit encore aujourd'hui, en passant par la décennie mythique des Beatles et de Wings, Paul McCartney a regroupé ici la version définitive des textes de 154 de ses chansons en les accompagnant de récits sur sa vie et son oeuvre. Organisés en deux volumes alphabétiques, ces textes racontent la naissance des chansons et parlent de ceux qui les ont inspirées : ses parents adorés, Mary et Jim ; son complice d'écriture, John Lennon ; Linda Eastman, sa "Golden Earth Girl" ; son épouse, Nancy McCartney ; et même la Reine Elisabeth, et beaucoup d'autres encore. On y découvre notamment l'origine de "Let It Be" , "Eleanor Rigby" , "Yesterday" et "Live and Let Die" , mais aussi les influences littéraires de Paul McCartney : Shakespeare, Lewis Carroll, ou Alan Durband, son professeur d'anglais au lycée. Précédé par une introduction du poète Paul Muldoon, prix Pulitzer, et nourri de plusieurs centaines d'images provenant des archives personnelles de Paul McCartney - manuscrits des chansons, peintures, photographies, dont une majorité inédites - cet ouvrage exceptionnel, qui couvre soixante-quatre ans de la vie d'un homme, est l'oeuvre définitive d'une légende vivante de la musique.

11/2021

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Arts et traditions populaires

Les années mémoire 1973

A Paris sont signés, en janvier, des accords multilatéraux qui mettent fin à la présence américaine en Indochine. Au Chili, un coup d'Etat sanglant mené par le général Augusto Pinochet abat la "révolution socialiste" , tandis que le président américain Richard Nixon se débat pour ne pas être emporté par le scandale du Watergate. Au Proche-Orient, l'histoire s'accélère : en octobre 1973, la guerre du Kippour débouche sur un choc pétrolier majeur qui, conjugué à des facteurs monétaires, va faire plonger les économies occidentales dans une crise dont elles ne seront pas près de sortir. Pendant ce temps, la construction européenne se consolide et accueille officiellement trois nouveaux pays : le Royaume-Uni, le Danemark et l'Irlande. En France, on s'inquiète de l'état de santé du président Pompidou, l'usine Lip est en grève, Libération sort son 1er numéro et on inaugure la Tour Montparnasse. Dans les salles de cinéma sont projetés plusieurs films plus ou moins controversés, dont La Grande Bouffe de Marco Ferreri ou La Maman et la Putain de Jean Eustache, on regrette : le retrait de Brigitte Bardot, les disparitions du réalisateur Jean-Pierre Melville, du maître du western John Ford ou encore du trop jeune Bruce Lee. Le monde de la peinture lui aussi est en deuil : Pablo Picasso tire sa révérence au mois d'avril. C'est aussi en 1973 qu'est mis au point à New York le premier téléphone portable de l'histoire et que l'ingénieur français François Grenelle conçoit le premier micro-ordinateur. Deux inventions promises à un bel avenir...

09/2023

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Romans, témoignages & Co

L'année solitaire. Edition collector

Une édition collector cartonnée exceptionnelle : jaquette dorée, jaspage rose, illustration inédite sur les pages de garde. Un roman d'une immense justesse sur l'adolescence : une émotion vraie, une écriture incisive et une portée universelle. En quelques mots : L'adolescence, la meilleure période de la vie ? Quelle blague. Tori Spring a 16 ans. L'an dernier, elle n'aimait pas particulièrement sa vie, mais ça ne la dérangeait pas, tant qu'on la laissait dormir et blogguer en paix. Seulement, au retour des vacances de Noël, tout change et rien ne s'arrange... Le roman à l'origine de Heartstopper, Saison 2 sur Netflix. Un roman d'une immense justesse sur l'adolescence écrit par une adolescente : une émotion vraie, une écriture incisive et une portée universelle. " On est censés vivre la plus belle période de notre vie. On est jeunes, on est en train de décider de notre avenir (c'est en tout cas ce qu'on nous répète), on a des amis. Mais en fait, tous, on attend que quelque chose change. Becky, ma meilleure amie, avec qui je rigole de moins en moins. Lucas, qui réapparaît dans ma vie après toutes ces années. Mon frère Charlie, la plus belle personne que je connaisse. Michael Holden, avec son sourire trop grand. Et moi, la fille la plus cynique et pessimiste du lycée. On attend tous que quelque chose change. " " Un roman contemporain remarquable qui séduira les fans de John Green. " The Bookseller L'édition collector cartonnée : jaquette dorée, jaspage rose, illustration inédite sur les pages de garde.

10/2023

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Essais

Le Hobbit et le Seigneur des Anneaux au cinéma. Lire Tolkien à travers Jackson

Qui n'a jamais entendu parler des Hobbits, de la Comté et de la quête de l'Anneau ? Pour beaucoup, ces noms n'évoquent pas directement les romans du Hobbit et du Seigneur des Anneaux de l'écrivain britannique John Ronald Reuel Tolkien, mais plutôt l'adaptation cinématographique, en six films, qu'en a fait Peter Jackson. Le travail du réalisateur néo-zélandais semble en effet s'être imposé comme l'adaptation pour l'instant indépassable de l'uvre de Tolkien. Cependant, toute adaptation agit inévitablement comme un prisme déformant plus ou moins l'uvre originale. Evaluer ce qu'il reste de celle-ci après son passage par le prisme de Peter Jackson est l'objectif de ce livre. En adoptant une grille de lecture littéraire permettant de mettre en lumière les divergences et concordances entre les livres et les films, Flavien Olry touche ici à la forme comme au fond, au "corps" et à "l'esprit" , de l'uvre de Tolkien. Une approche qui permet d'aborder certaines notions importantes de l'univers du père des Hobbits, tout en offrant aux lecteurs des romans la possibilité de redécouvrir avec un nouvel il les adaptations de Peter Jackson. En naviguant sans cesse entre les films et les livres, cette monographie inédite s'emploie à saisir l'essence de l'uvre de Tolkien afin d'observer le relief qu'elle prend dans l'adaptation cinématographique ; l'histoire d'un aller et retour pour chercher à lire Tolkien à travers Jackson.

04/2023

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Histoire des sciences

Ce que Galilée dit à Milton. Dialogue entre le savant et le poète

Galilée (1564-1642) est, avec Newton, le plus célèbre scientifique de l'époque moderne. Il n'a été interviewé, ou plutôt interrogé, qu'une seule fois dans sa vie, ce dont il se serait volontiers passé. C'était en effet à l'occasion de son procès. Sommé par le tribunal vatican de l'Inquisition de s'expliquer sur son affirmation selon laquelle la Terre tourne autour du Soleil, il aurait préféré s'exprimer avec la verdeur qui enthousiasmait ses amis. Mais il comprit qu'il e ? tait plus prudent de jouer la comédie. Il le fit avec habileté mais il n'en fut pas moins condamné et assigné à résidence dans sa villa d'Arcetri, aux portes de Florence. C'est là qu'un voyageur anglais de trente ans lui rendit visite. Il s'appelait John Milton (1608-1674), et nul ne pouvait soupçonner qu'il deviendrait un jour le plus célèbre poète de l'Angleterre (Le paradis perdu, 1667). Leur entretien, dont il n'existe pas de transcription, a été reconstruit ici dans la fidélité à l'intention des deux interlocuteurs et inspiré par un témoignage postérieur de Milton. De quoi parlèrent-ils ? On ne saurait douter qu'il fut question de religion et de science, d'une série de découvertes astronomiques et d'astrologie, d'enseignement et du procès dont avait fait l'objet le scientifique, de la peste qui avait frappé la péninsule, mais aussi de famille et de femmes, d'art et de vin et de bien d'autres choses de la vie.

10/2021

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Ecrits sur l'art

Dans le palais des rêves. La vie et l'époque du légendaire Chelsea Hotel de New York

Sherill Tippins nous raconte l'histoire et la biographie du Chelsea Hotel de New York, à travers le récit captivant des vies que le Chelsea a croisées : de ses premiers jours en tant que communauté coopérative, après sa fondation en 1884 par l'architecte français Philip Hubert, en passant par ses périodes pop, rock et punk. Le Chelsea n'a cessé d'évoluer à travers les événements et les personnes qu'il a rencontrés. Les deux récessions de 1893 et 1903 ont obligé les propriétaires à transformer l'immeuble d'appartements en hôtel. Des invités inattendus sont arrivés : des survivants du naufrage du Titanic en 1912, des marins et des soldats de la Première Guerre mondiale, des artistes du nouveau Fillmore East au début des années 1970. Même des policiers de la ville y sont passés, au moins deux fois : après la mort de Dylan Thomas en 1953 et le meurtre de Nancy Spungen, la petite amie de Sid Vicious, en 1978. Il est difficile de citer les noms de nombreux écrivains, poètes, peintres et artistes américains importants qui n'ont pas vécu ou séjourné au Chelsea à un moment donné. De Dylan Thomas à Bob Dylan, de Virgil Thomson à Leonard Cohen, de John Sloan à Christo, le Chelsea ne s'est pas contenté de les héberger, il les a également nourris et inspirés. Mais le Chelsea reste un mystère : pourquoi et comment cet hôtel est-il devenu la plus grande et la plus ancienne communauté connue d'artistes ? Dans le palais des rêves en est l'histoire intime et fascinante.

05/2022

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Littérature française

Les crépuscules de la Yellowstone

Printemps 1843. John James Audubon, le célèbre naturaliste, remonte le Missouri à bord du vapeur Omega. A l'approche de la vieillesse, il veut recueillir le plus grand nombre de spécimens possible pour terminer son livre sur les quadrupèdes vivipares de l'Amérique du Nord. Il a engagé pour guide Etienne Provost, le plus fameux des coureurs de bois et L'irremplaçable interprète, car tout ce pan de continent, qui va de la Nouvelle-Espagne aux Grands Lacs, est encore le royaume des Indiens et des trappeurs canadiens et métis. Et, surtout, Provost est un coup de fusil infaillible. N'est-il pas le seul à pouvoir procurer à Audubon les animaux qu'il veut dessiner, morts, il va sans dire ? Pendant que nous suivons Audubon et ses comparses qui, depuis le pont supérieur de l'Omega, tirent au nom de la science sur tout ce qui bouge, sur terre, dans l'air et dans l'eau, le romancier se lance lui aussi dans sa propre aventure. Il se rend à Fort Union, au Dakota du Nord, le point culminant du périple de son modèle. Bien sûr, l'avion a remplacé le navire à vapeur, et c'est le pétrole qui, un siècle et demi plus tard, sert de prétexte au saccage de la nature et des territoires indiens. C'est là qu'il prendra la mesure du pouvoir destructeur du temps, qui a fait de nous, humains, une espèce tout aussi menacée que celles qu'Audubon a voulu immortaliser dans ses livres.

06/2021

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Pédagogie

Planifier efficacement en toute clarté. Guide pratique pour élaborer des séquences d'apprentissage visant la réussite de tous les élèves

Planifier efficacement, en toute clarté aide le personnel enseignant à planifier leurs cours de façon à offrir un enseignement plus organisé pour avoir un impact positif et significatif sur l'apprentissage de leurs élèves. Cet ouvrage traite le concept de clarté de l'enseignement, un des facteurs les plus importants pour favoriser la réussite scolaire selon les recherches sur l'apprentissage visible du chercheur de renommée internationale John Hattie. La clarté de l'enseignement peut être décrite selon quatre axes : - La clarté de l'organisation : les tâches, les devoirs et les activités du cours sont liés aux objectifs et aux apprentissages attendus. - La clarté de l'explication : l'information est pertinente, précise et compréhensible par les élèves. - La clarté des exemples et des exercices dirigés : l'information contenue dans la leçon illustre et éclaire le travail des élèves, qui progressent vers l'autonomie avec de moins en moins de soutien. - La clarté de l'évaluation de l'apprentissage : l'enseignante ou l'enseignant sollicite régulièrement la rétroaction des élèves et y donne suite. Avec de nombreux exemples multidisciplinaires couvrant tous les niveaux du primaire et du secondaire, des modèles de planification pour chaque étape de l'apprentissage et des questions clés pour l'apprentissage professionnel, les enseignantes et les enseignants disposent d'un mode de préparation clés en main pour concevoir et offrir un enseignement extrêmement efficace. Pour une meilleure organisation et des relations plus fortes avec les élèves, voici le livre qui explique comment s'y prendre pour y parvenir.

12/2021

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Beaux arts

L'art du pastel

"Mariage d'amour de la couleur et du dessin" (José Maria de Heredia), le pastel fascine par sa texture crayeuse et par l'éclat de ses teintes. Conçu au départ pour rehausser des dessins, le pastel gagne peu à peu ses lettres de noblesse ; il devient un art à part entière avec ses inconditionnels, les "peintres en pastel" comme on les appellera d'abord, les "pastellistes" comme on les désignera- ensuite. Le formidable succès de ces bâtons colorés au XVIIIe et au XIXe siècle est ici présenté par deux éminents spécialistes. A travers une somptueuse iconographie, cet ouvrage retrace pour la première fois l'oeuvre des principaux artistes qui ont haussé le pastel au rang d'art majeur : Maurice Quentin de La Tour et ses portraits plus vivants que nature, Jean-Etienne Liotard et sa précision captivante ; un siècle plus tard, Edgar Degas et ses danseuses aux tutus éclatants comme des bouquets, ou encore Odilon Redon et ses couleurs irradiantes, nourries à la source du rêve et de l'imagination. A côté de ces pastellistes renommés, cet ouvrage met en lumière une pléiade d'artistes qui grâce au pastel s'aventurent hors des sentiers battus : Joseph Vivien, Adélaïde Labille-Guiard, Gustaf Lundberg, John Russell, Eugène Boudin, Jean-François Millet, Giuseppe De Nittis, Edouard Manet, Berthe Morisot, Mary Cassatt, James Abbott McNeill Whistler, William Merritt Chase, Louise Breslau, Fernand Khnopff, Lucien Lévy-Dhurmer, etc... Sensible aux effets de la lumière, cet art fragile est souvent soustrait aux regards. Il sort ici de l'ombre pour le plus grand plaisir des amateurs.

10/2014

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Cinéma

Diaries, Notes and Sketches de Jonas Mekas. D'un paradis l'autre

De 1949, date où il débarque à NewYork avec son frère Adolfas après avoir fui sa Lituanie natale, connu les camps de travail forcé puis de personnes déplacées dans l'Allemagne de l'immédiat après-guerre, jusqu'en 2012 où il monte Out-Takes from the Life of a Happy Man avant que ne s'estompent à jamais ses dernières chutes de pellicule, Jonas Mekas a filmé sa vie : d'abord les années d'exil et les quartiers pauvres de Brooklyn dans Lost Lost Lost, puis celles, légendaires, de la naissance du cinéma underground, du mouvement Fluxus et de la culture pop dans Walden,Scenes from the Life of Andy Warhol, ZefiroTorna ou Happy Birthday to John, enfin celles, plus intimes, de l'amitié et de l'amour dans As I Was Moving Ahead Occasionally I Saw Brief Glimpses of Beauty. D'un paradis à l'autre, de celui perdu de l'enfance à celui retrouvé du cinéma et de la poésie, Mekas, selon ses dires, n'a cessé de tourner un seul et même film durant plus d'un demi-siècle, auquel il donna un moment pour titre, quand il en prit conscience, Diaries, Notes and Sketches. Par-delà la diversité apparente des oeuvres, ce petit livre s'efforce de dérouler ce fil rouge, ténu mais continu, quitte à devoir affronter l'immense work in progress qui vient de s'achever, par la bande pour certaines mais aussi à bras le corps pour plusieurs d'entre elles, exemplaires de cette nouvelle Odyssée.

02/2014

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Cinéma

Mémoires du monde

Nuit et Brouillard d'Alain Resnais, Terminus de John Schlesinger, Chantez la mer de Herman van der Horst, ... AValparaiso de Joris Ivens, Les Mammifères de Roman Polanski, Idylle sur le sable d'Henri Storck, La Noire de... d'Ousmane Sembène: quelques-uns des huit mille films conservés par la Cinémathèque de la Fédération Wallonie- Bruxelles. Depuis la Deuxième Guerre mondiale, ces archives cinématographiques exceptionnelles et encore peu connues constituent une collection variée dans l'éclectisme des genres et des thèmes abordés par des réalisateurs du monde entier. Films pédagogiques, films d'auteur ou films de commande, cette collection réunit essentiellement des documentaires qui proposent un regard sur le monde depuis ces quatre-vingts dernières années. En outre, cette multiplicité des styles et des époques traversées permet de parcourir une véritable histoire du cinéma documentaire. De ces archives passionnantes, Marianne Thys a sélectionné cent films, admirés ou oubliés, émouvants ou dérangeants, innovants ou classiques, dotés pour la plupart de prix prestigieux. Mémoires du monde constitue une anthologie déclinée en plusieurs thèmes qui suivent la marche du monde, depuis l'être humain dans son habitat naturel jusqu'à l'oppression sociale et politique sous toutes ses formes. Cent regards sur l'humanité à travers l'objectif du cinéaste. Cent jalons de l'histoire du cinéma. Jean- Louis Comolli propose quant à lui un regard personnel sur cette collection, sorte de parcours subjectif qui retrace l'évolution du documentaire depuis la naissance du cinéma et la révolution amenée par le son synchrone, impliquant de nouvelles façons de filmer et des perceptions inconnues du spectateur.

01/2012

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Critique littéraire

Erasme dans le XXIe siècle. Séductions d'une écriture

C'est dans le cadre des activités de l'ALLE, Association le latin dans les littératures européennes qu'a été organisée cette journée Erasme dans le XXIe siècle, séductions d'une écriture, qui a connu une très belle affluence, dans la salle des conférences du lycée Henri IV. En effet, cette association, créée à l'initiative de professeurs des Classes Préparatoires littéraires des lycées Henri IV et Louis le Grand, peut-être parce qu'elle promeut un latin débarrassé de tout " patriotisme " disciplinaire, de tout complexe frileux ou obsidional, un latin au service de toutes les disciplines de la mémoire et du langage (comme l'indique la composition plurielle de son bureau, qui réunit lettres classiques, modernes, philosophie, etc.), connaît depuis sa création en 2008, inaugurée par le poète Yves Bonnefoy, un succès que l'on pourrait dire proprement intempestif, par les temps qui courent, et qui ne cesse de grandir, avec désormais une vingtaine de conférences à son actif. D'où l'idée de cette journée consacrée à celui dont le nom (un nom qui "numquam peribit" avait prédit son ami anglais John Colet) reste associé à celui d'une Europe, en pleine effervescence intellectuelle, et qui a mis le latin, un latin vivant, tout à la fois élégant et familier, décomplexé, au service de tous les grands combats modernes de son époque. Erasme aura oeuvré sans relâche, soucieux de transcender tous les clivages, dans un esprit tout à la fois tolérant et exigeant, et dans une écriture qui allie subtilement savoir et saveur.

10/2012

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Littérature française

Là où commence le secret

La route est longue de Land’s End à John O’ Grots pour les voyageurs qui traversent l’Ecosse… Suspendu sur une falaise, Fergus, enserré dans un costume d’ange, attend les touristes qui viennent d’achever leur périple. Moïra, l’amour qu’il n’a pas su retenir, est partie. Fergus est seul et ses ailes d’ange lui pèsent ; mais l’attente a des vertus. Nino est seul, lui aussi. Sous l’argile troglodyte de son village andalou, l’ancienne étoile du flamenco n’a plus que des souvenirs, un âne pour compagnon, et une canne râpant le sol. L’accident a brisé rêves et carrière. Pour son anniversaire, il invite Abigail, celle avec qui autrefois il dansait à en mourir. Dans sa robe de scène rouge, la jeune femme offre un dernier cadeau à Nino… Plus loin, on découvre Wu, un vieux Chinois qui, un petit caillou en poche, rendra le plus bouleversant des hommages à son fils disparu ; ou Georges, soixante-seize ans, qui dévale Paris à vélo ; ou encore Javier qui, du haut de sa cabane, garde les ampoules électriques d’un gigantesque panneau publicitaire de La Paz. Dans ce recueil cosmopolite où les rudesses de la vie côtoient des tragédies intimes, Arthur Loustalot déploie des portraits aussi violents que sensibles d’hommes plus grands que le malheur. Leur solitude résonne dans des paysages tantôt âpres, tantôt tourbillonnants ; elle nous parle d’amour, de sacrifices, de deuils, mais également du miracle de l’imagination pour retrouver l’espoir, là où commence le secret.

01/2012

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Critique littéraire

La comtesse Tolstoï

Se marier avec un génie et partager près d'un demi-siècle avec lui n'est pas un destin facile. C'est pourtant celui qu'a choisi Sophie (dite Sonia) Andreïevna Bers (1844-1919) à l'âge de dix-huit ans : en 1862, elle épouse Léon Tolstoï, de seize ans son aîné.De cette union naissent treize enfants dont neuf survivront. Dans la propriété d'Iasnaïa Poliana, à deux cents kilomètres au sud de Moscou, Sonia assure leur éducation, gère le domaine agricole, relit et recopie les manuscrits de Léon. Elle l'entoure de sa tendresse quand il écrit Guerre et Paix dans les années 1860, mais elle se fait plus distante dans les années 1870 quand il rédige Anna Karénine et que la mésentente s'installe dans le couple. C'est que l'homme qui aimait les plaisirs traverse une grave crise existentielle.« Là où tu es, l'air est empoisonné », dit-il à sa femme. Celle-ci songe à le quitter mais demeure à ses côtés sur l'injonction de ses enfants. Finalement, c'est Léon octogénaire qui fuit le domicile conjugal à l'automne 1910 pour aller mourir d'une pneumonie dans une petite gare. Sonia lui survivra neuf ans et confiera à la fin de sa vie : « Je souffre tellement d'avoir mal vécu avec lui ! »Outre un très remarqué Noureev (2003), Bertrand Meyer-Stabley est l’auteur chez Payot de plusieurs biographies : Juan Carlos et Sophie (2004), James Dean (2005) et Elton John (2007).

02/2012

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Littérature étrangère

Un père pour mes rêves

Fruit d'une brève liaison, pendant la Seconde Guerre mondiale, entre une jeune femme maorie, dont le mari est parti sur le front, et un Gi de passage, Mark, que chacun surnomme "Yank" (le Yankee), doit apprendre à endurer le mépris dont la communauté de Waiwera, petit paradis thermal néo-zélandais, accable sa mère depuis le retour au pays de son mari Henry, archétype du guerrier maori. Maltraité par son beau-père avant d'être condamné à vivre avec sa mère en marge de la société, Yank survit, loin du quotidien des familles maories ravagées par l'alcoolisme et la violence, grâce à la présence de quelques figures aimantes et au fantasme salvateur qu'il entretient d'un père fortuné et rayonnant aux allures de John Wayne ou d'Elvis Presley, son idole. Son vrai père, Jess Hines, s'étant, contre toute attente, enfin manifesté, Yank apprend, à sa grande déception, que la réalité est tout autre. Devenu musicien professionnel, Yank, alors âgé de vingt ans, entreprend le voyage au bout duquel il va enfin rencontrer son père et prendre conscience du sort terrible que l'Amérique du Ku Klux Klan réserve à Jess Hines et à ses semblables. Porté par une écriture puissante et volontiers subversive, ce roman de deux peuples, Maoris et Noirs américains, résonne des intonations de Martin Luther King et des protest songs de Bob Dylan, mais aussi des cris de tous les damnés de la terre auxquels il rend un hommage bouleversant d'humanité.

05/2010

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Littérature érotique et sentim

Lord Lyllian. Messes noires. Suivi de Jacques d'Adelswärd-Fersen et la figure d'Héliogabale

"Le succès de Jacques d'Adelswärd-Fersen (1880-1923) ne se dément pas. Les éditions originales ou anciennes de ses livres se vendent aujourd'hui à des prix remarquables. Je lui ai consacré en 1991 un dossier, enrichi en 1993, qui permet de comprendre dans quel contexte polémique son oeuvre s'est développée. On doit à Mirande Lucien d'avoir donné une image assez exacte d'Akademos, revue que Fersen a fondée en 1909 et soutenue toute l'année et qui peut à juste titre être considérée comme la première revue homosexuelle. Jean-Claude Féray a attiré notre attention sur son oeuvre littéraire aux éditions Quintes-feuilles. Alors qu'il vient de publier Jeunesse (1907), je suis heureux d'avoir enfin pu mettre la dernière main à cette réédition de Lord Lyllian (1905). Lord Lyllian est un roman à clefs où se rencontrent les sommités homosexuelles de la fin du XIXe : Oscar Wilde, Lord Alfred Douglas, John Gray, Jean Lorrain, Joséphin Péladan, Achille Essebac, Robert de Montesquiou, Friedrich Krupp - et Fersen lui-même - ainsi que leurs égéries les actrices Ellen Terry et Sarah Bernhard. Les amateurs de ces personnages devenus de véritables icônes se réjouiront de la manière dont Adelswärd-Fersen les met en scène avec des dialogues très camp que Wilde n'aurait pas reniés et dans des poses mélodramatiques à souhait. J'espère que, comme moi, vous tomberez amoureux de Lord Lyllian, dans une nouvelle édition portée par d'éminents spécialistes respectivement de la littérature homosexuelle et de la littérature décadente, Jean-Claude Féray et Jean de Palacio", Patrick Cardon.

01/2011

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Littérature étrangère

Pink Floyd en rouge. Roman en 30 confessions, 53 témoignages, 27 lamentations dont 11 outre-mondaies, 6 interrogations, 3 exhortations, 15 rapports, une révélation et une contemplation

On le sait, Syd « Diamant fou », après une expérience psychédélique dont il ne se remettra jamais, est écarté du groupe par ses propres compagnons et s'enferme dans sa cave en compagnie de ses guitares et de toute la musique qu'il a dans la tête. Cette même musique qui continue de faire le tour du monde des années durant, grâce aux concerts et aux albums de « son » groupe : comme si le talent visionnaire de Barrett avait continué, à travers d'insondables voies oniriques, à influencer la création des autres Pink Floyd. Pour explorer les mystères et les secrets de l'affaire Barrett, mais aussi l'histoire de Pink Floyd à la recherche de tout ce qui pourrait fournir une explication au sort du guitariste, Mari compose un roman comme un véritable opéra rock : un « roman en 30 confessions, 53 témoignages, 27 lamentations dont 11 outre-mondaines, 6 interrogations, 3 exhortations, 15 rapports, une révélation et une contemplation ». C'est une vaste instruction judiciaire imaginaire dans laquelle une incroyable kyrielle de personnages vrais ou vraisemblables sont invités à donner leur version quant à la naissance et au destin de Pink Floyd : les membres du groupe et les personnages des chansons (Arnold Layne ou le gnome de The Piper at the gates of dawn), les parents et amis de Syd Barrett, des mythes du rock comme David Bowie ou Brian Jones, des cinéastes qui ont utilisé leur musique comme Antonioni, ou à qui ils l'ont refusée comme Kubrick, le fils de John Lennon…

05/2011

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Littérature française

Des petits coins de Paradis. Pour mémoire (s)

C'est au cimetière du Père-Lachaise, un jour qu'il s'y trouvait pour accompagner son ami Serge dans son dernier voyage, que Jacques Weber a vécu ces heures lentes, lourdes. Elles auraient dû l'accabler, l'anéantir. Elles ont renforcé son goût de vivre, son insatiable appétit des autres. Au fond de lui-même, il a réagi à la manière tonique d'un Léo Ferré : " Tu meurs, moi pas ! " Un autre jour, deux années plus tard, Jacques Weber a éprouvé l'envie irrésistible de donner une deuxième vie à Serge, en jetant tout sur le papier : leur rencontre imprévisible et extravagante, leurs amis, leurs amours, leurs chagrins, leurs joies. En racontant Serge, Jacques se raconte aussi, un peu, pas trop, juste pour qu'on comprenne bien de quoi s'est nourrie leur vie d'artistes, leur existence d'humains : d'émotions et de découvertes, de coups de coeur et de partages, de coups de gueule sans retenue et de silences pudiques. En faisant revivre Serge, Jacques met aussi en lumière, pour " quelques secondes d'éternité ", Marie, Nathalie, John, Luc, Sandrine et d'autres, tous siens, tous leurs. Si des noms connus surgissent (Pierre Brasseur, Michel Simon, Simone Signoret...), c'est qu'ils ont leur place affectueuse et irremplaçable dans la vie de Serge et de Jacques, simplement, sans plus. Des petits coins de paradis est un récit émouvant et magnifiquement écrit. Une sorte d'Ulysse au pays des merveilles. Une déclaration d'amour passionnée à la vie.

10/2009

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Littérature française

Madame Seyerling

Antoine Dessangles a posé son stylo : c'est fini, il n'écrira plus. Mais personne ne le sait. Surtout pas sa femme et son éditeur auxquels il continue de jouer, non sans une certaine allégresse, la comédie du romancier. Pour l'écrivain repenti, seuls comptent désormais les héros de la vraie vie : la jeune fille amoureuse, le boxeur de Valenciennes, l'hôtesse de l'air, le plagiste de Biarritz. Antoine les repère, les suit, entre en clandestinité pour observer ce qu'ils deviennent après la rupture, après le combat, après que l'avion s'est posé et que la plage s'est vidée en glissant dans l'arrière-saison. C'est ce qu'il appelle collectionner les après. Jusqu'au jour où il part pour New York afin de s'offrir ce qu'il croit devoir être le chef-d'œuvre de sa collection, le plus poignant de tous les après : la douleur de madame Seyerling, une Noire dont la fille a été condamnée pour meurtre et exécutée. Dans un New York encore inviolé, Antoine pénètre comme par effraction dans la vie de cette mère d'une force et d'une fragilité mystérieuses. Une vie qui cache un étonnant secret dont la découverte va faire passer l'écrivain voyeur du rôle de témoin intrigué à celui d'acteur bouleversé. Après Abraham de Brooklyn et John l'Enfer, Didier Decoin retourne à New York pour traquer la vérité de nos existences. Mais les tragédies de l'Histoire sont, elles aussi, du voyage.

01/2002