Recherche

Platoniquement 1924

Extraits

ActuaLitté

Littérature étrangère

Récits de vies (1954-2008)

Récits de vies est un ouvrage majeur qui témoigne de l'engagement politique de Nadine Gordimer sur les questions les plus cruciales de ces cinquante dernières années, de l'aube de la domination coloniale en Afrique du Sud à la longue lutte contre le régime de l'Apartheid, jusqu'aux combats de ces vingt dernières années contre le SIDA, la mondialisation et les violences ethniques.Récits de vies est l'autobiographie que Nadine Gordimer n'écrira pas : un document exceptionnel d'Histoire sociale, politique et littéraire du XXè siècle. Son rôle fut déterminant dans la reconnaissance des plus grands auteurs africains et européens, d'Achebe à Soyinka. Nadine Gordimer (Prix Nobel de Littérature, 1991) est sans aucun doute l'un des plus grands écrivains de notre temps.

10/2012

ActuaLitté

Littérature étrangère

Proses. Volume II 1923-1935

Ces "Proses" de Fernando Pessoa qui rassemblent tous les textes publiés de son vivant, ont paru à La Différence en 1988. Epuisé depuis une dizaine d'années, cet ouvrage revoit le jour, en deux volumes, augmenté de nouveaux textes que les chercheurs ont découverts entre-temps. Un des intérêts de cette édition est de mesurer l'ampleur et la diversité des publications que Pessoa fit de son vivant. La légende de la malle remplie d'inédits posthumes a occulté l'aspect de l'écrivain publiant dans les différentes revues de son temps et participant, au premier plan, au débat intellectuel.

04/2013

ActuaLitté

Récits de voyage

Ma route de Provence. 1954

"Voyageur infatigable qu'aucun détour ne rebutait, Raymond Dumay a tracé entre 1948 et 1954 la géographie littéraire de quatre provinces françaises : la Bourgogne, l'Aquitaine, le Languedoc et la Provence. Gourmand de paysages autant que de livres, curieux de tout ce qui anime la littérature, hommes et horizons, sa démarche n'avait rien de livresque. Raymond Dumay allait à la rencontre de la vie. Et la vie, c'était aussi la prose et la poésie du passé. Ecrivains connus, oubliés ou méconnus revivent sous sa plume, quelques lignes suffisent à nous les rendre familiers, complices. Au détour des Routes, l'on retrouve Colette, Buffon, et Gaston Roupnel en Bourgogne, sans oublier de s'arrêter à Milly en souvenir de Lamartine. En Aquitaine, on passe un moment en compagnie de Léon Bloy, de Pierre Loti, de Simenon. En Languedoc, Charles Cros et Joseph Delteil sont déjà nos amis... tandis qu'en Provence, René Char et Germain Nouveau attendent le lecteur qu'étonnera la figure de Louise Colet insupportable et passionnée. Prendre les Routes de Raymond Dumay avec sa moto Terrot, fidèle "Pégazou", c'est s'offrir une promenade littéraire et buissonnière". Jean Roy.

06/2010

ActuaLitté

Histoire de France

La République imaginée (1870-1914)

La France de 1870 à 1914 entame un temps de la politique qui se confond largement avec la République. Après une première décennie marquée par la guerre étrangère et intérieure, la domination des monarchistes et des combats pour la liberté, celle-ci s'affirme comme une possibilité de démocratiser le pouvoir et la société. La dynamique politique qui s'instaure à partir de 1878 dans la jeune IIIe République ne se limite pas en effet à la vie des institutions, à la pratique gouvernementale ou à l'exercice du suffrage. Des questions nouvelles sont posées aux Français qui s'en emparent et imaginent leur République. Les ambiguïtés des républicains n'en demeurent pas moins fortes comme le montre la tentation de répression des mouvements sociaux, des avant-gardes intellectuelles ou des luttes civiques. Les oppositions nationalistes et même antisémites, restent elles aussi toujours vives et menacent à plusieurs reprises, comme durant la crise boulangiste et pendant l'affaire Dreyfus, ce processus fondamental de démocratisation qui irrigue une société, un pays, des univers, et que restituent discours, articles et œuvres d'art. La République imaginée raconte et explique ce moment politique de la France qui, par sa richesse, sa profondeur et sa complexité, constitue un volet essentiel de la France contemporaine et de sa modernité sociale autant que culturelle. Bornée pourtant à l'origine par la guerre de 1870 et la Commune et à la fin par le conflit européen déclenché en 1914, la France de 1870 à 1914 est parvenue à s'extraire de ces engrenages, inaugurant une "Belle Epoque " qu'avait préparée une riche "fin de siècle". L'ouverture au monde - que ne résumait pas une colonisation impériale et destructrice - l'expérience politique, les engagements démocratiques, les expériences sociales, la découverte des espaces et des temps fondent une histoire à écrire et décrire ici. Elle est constitutive du présent et de l'avenir.

07/2010

ActuaLitté

Critique littéraire

Choix de lettres 1923-1993

Il est exceptionnel d'avoir accès à une correspondance s'étendant sur une période continue de soixante-dix années et, de surcroît, à des lettres qui témoignent d'une manière aussi transparente de l'appréciation de l'amitié. Ces lettres sont d'abord une conversation de l'esprit, et souvent, cette conversation semble viser un auditoire au-delà du destinataire de la lettre : "J'ai parfois l'impression de m'adresser à d'autres lecteurs en même temps qu'à toi" , écrivit-il à un de ses amis. Sans doute l'aspect le plus remarquable du parcours de Thomas, lorsque l'on considère la période de l'histoire dans laquelle il s'est déroulé, réside dans son refus d'accepter le jugement nihiliste de l'époque prôné par ses pairs. Pour lui, humaniste convaincu, le désespoir représentait l'ultime mal : "Ce n'est pas vers l'ombre qu'il faut se tourner, mais vers un espace de lumière [... ] je suis persuadé que le grand, le seul crime - c'est le désespoir - quand la fine pointe de l'espoir (de l'espoir en rien, à l'état pur), n'est plus là - c'est vraiment le fil de la vie qui se rompt". "Mystérieux, secret, discret" , ce sont les mots dont la critique se sert habituellement à l'égard d'Henri Thomas. Espérons que ce choix de lettres jettera une lumière là où il y avait de l'ombre, en éclairant notamment la parenté de Thomas avec Herman Melville, un écrivain qu'il décrivait ainsi : "Un homme seul, aux écoutes de la terre et de la mer, et qui trouve au plus lointain, sur les confins du réel et de la fiction, ce qu'on peut nommer sa vérité [... ]" . Joanna Leary.

06/2003

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Correspondance. Tome 1, 1908-1914

Sigmund Freud et Sándor Ferenczi se sont écrit presque quotidiennement de janvier 1908, jusqu'à la mort de Ferenczi en mai 1933. Les quelque mille deux cents lettres échangées vingt-cinq ans durant et miraculeusement conservées dans leur intégralité constituent un document exceptionnel. Ce premier volume s'achève en juin 1914 lors de l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand à Sarajevo. On y voit la rencontre des deux hommes et la naissance, avec une étonnante rapidité, d'une profonde amitié. En 1908, Ferenczi découvre la psychanalyse. Très vite, il prend la place de l'élève voire du fils héritier. Leurs échanges épistolaires mêlent étroitement leur vie privée et les faits marquants du développement de la psychanalyse : la fondation de l'Association Internationale, l'organisation de leur premier voyage aux Etats-Unis en 1909, le conflit de Freud avec Jung, le précédent dauphin ; mais aussi les interminables hésitations matrimoniales de Ferenczi. Témoignage souvent poignant, cette correspondance révèle la richesse et la complexité des liens qui unissaient Freud et Ferenczi. Lettre après lettre, nous entrons au coeur d'une relation extraordinairement féconde ; nous suivons l'essor de la psychanalyse et l'élaboration de la pensée freudienne.

04/1994

ActuaLitté

Histoire de France

Bir Hakeim. Février-Juin 1942

Libye, février 1942... Après un début d'offensive foudroyant, Rommel et son Afrikakorps se sont arrêtés à l'entrée de la Cyrénaïque, face à la ligne de défense de Gazala. Parmi les troupes alliées, une brigade de Français libres, sous les ordres du général Koenig, reçoit mission de s'installer en un lieu appelé Bir Hakeim. Ils sont déçus : " Bir Hakeim, ce n'est rien, disent-ils, un désert dans le désert. " C'est pourtant là qu'ils vont s'illustrer, du 27 mai au 10 juin 1942, et qu'ils vont faire entrer le nom de Bir Hakeim dans l'histoire... Rassemblant documents et témoignages parfois inédits, Erwan Bergot est allé au-delà du simple récit pour évoquer cette incroyable bataille de quatorze jours. Il rend également un vibrant hommage à ces soldats, poignée d'irréductibles venus des quatre coins du monde pour effacer la honte de la campagne de juin 1940.

09/2009

ActuaLitté

Droit

La prison républicaine. 1871-1914

De la naissance de la République à 1914, l'idéologie pénitentiaire demeure constante: la prison doit être un lieu de peine, mais aussi d'amendement; elle est faite pour transformer les délinquants autant que pour les punir. Pour les républicains, une discipline ferme mais humaine et les bienfaits de l'instruction peuvent toujours ramener le délinquant au droit chemin, c'est-à-dire à un comportement conforme aux valeurs de la République. Dès lors, son idéal lui commande, plus qu'à toute autre forme de gouvernement, de se pencher sur les prisons, de les transformer, de les humaniser enfin. Or la République ne le fait pas. C'est, dira-t-on,faute de moyens plus que de bonnes intentions. Mais, précisément, la question posée est bien celle-là: pourquoi la République s'est-elle refusée à prélever les ressources nécessaires pour changer la prison, en finir avec la misère, la promiscuité, la corruption de la vie carcérale, toujours dénoncées et toujours reconduites ? Pourquoi accuser les tares d'un système pénitentiaire indigne des valeurs de la République - et de son intérêt bien compris, puisqu'il nourrissait la récidive -et cependant se garder d'y remédier ? A travers le prisme de ses prisons et de sa politique répressive, c'est un visage secret de la République qui se révèle.

04/1992

ActuaLitté

Poésie

Baltiques. Oeuvres complètes 1954-2004

C'est avec une perception aiguë, méticuleuse, que Tomas Tranströmer parcourt la zone limitrophe des terres habitées, comme si cette étendue en marge s'apparentait à un réservoir de visions simples suscitées au bord du réel. Les livres qu'il publie depuis 1954 suggèrent une quête obstinée, accomplie sans emphase et pas à pas, qui affronte l'opacité des signes, l'irréductibilité des choses, l'ombre des actes. Une tension singulière se développe qui souligne le doute, l'ironie, mais aussi l'ampleur du dessein. En fait, si Tranströmer se veut en route, sa recherche progresse humblement, en conscience et sans brûler les étapes de l'énigme. Sa tâche, c'est d'inventer une langue où transcrire toutes les bribes du présent. Qu'il évoque des terres familières, des horizons lointains ou des séquences historiques, Tranströmer se livre à des travaux d'approche qui suggèrent plus la déroute que le but. Souvent inscrits entre rêve suspendu et terreur redoublée, ses textes sont peuplés d'anonymes fugaces, renaissants, pareils aux figures sans visage et sans âge d'une sombre allégorie.

09/2004

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance Adorno/Benjamin. 1928-1940

Cette correspondance éclaire les rapports entre deux des plus importantes figures de la vie intellectuelle du XXe siècle. Elle comprend plus de cent lettres, qui vont de quelques lignes sur des questions matérielles à de grands échanges théoriques, auxquels la forme épistolaire donne une liberté et une immédiateté uniques. Avec en toile de fond la montée du nazisme et les difficultés de l'exil, on voit passer dans ces lettres quantité de figures marquantes de l'époque, de Brecht à Scholem, de Bloch à Kracauer. Les travaux d'Adorno sur la musique et sur Kierkegaard, les notions centrales chez Benjamin - l'aura, le messianisme, la relation entre l'ancien et le nouveau -, la lente élaboration de son grand ouvrage sur les Passages, toute cette activité intellectuelle se trouve ici exposée avec le charme qu'apportent les notations sur la vie quotidienne et l'amitié entre les êtres.

10/2006

ActuaLitté

Littérature française

Poèmes, 1895-1927. 2e édition

Poèmes 1895-1927 (2e édition) / O. V. de L. Milosz Date de l'édition originale : 1929 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

06/2020

ActuaLitté

Poésie

Les choses dicibles. ( 1994-2004 )

"Dans le souffle insidieux où je marche à présent il y a un parfum de feuilles qui fait rire Je saute au-dessus d'une des pierres du chemin comme si elle était ce monde en même temps et de l'autre côté ayant rejoint le sol je n'aime que l'épreuve où je suis près de moi" Jean-Pierre Colombi.

05/2009

ActuaLitté

Photographie

Les années heureuses. 1944-1948

En 1944, le célèbre photographe de mode et portraitiste Cecil Beaton est envoyé à Paris par le Ministère de l'Information, à l'occasion d'une exposition de photographies de guerre montrant les ravages du " blitz ". Pendant son séjour parisien, il renoue avec Picasso et fréquente tout un cercle de personnalités du monde de l'art comme André Gide, Jean Cocteau et Gertrude Stein. La guerre terminée, Beaton devient designer et travaille pour le cinéma. En 1946, il s'envole pour New York où il croise une femme qu'il avait rencontrée une seule fois, dix ans auparavant. Cette femme n'est autre que Greta Garbo et Beaton tombe éperdument amoureux. Sous la forme d'un journal intime, voici le roman vécu d'un amour exceptionnel, puisque l'héroïne, vedette de cinéma internationale, accepte de se livrer sans mystère à son photographe d'adorateur. Outre Garbo, dont l'auteur nous révèle avec passion le visage, quantité de personnalités défilent dans les carnets de Cecil Beaton : de Gaulle, Churchill, Colette, Charlie Chaplin, etc. La vie de ce dandy anglais qui connut toutes les réussites a ceci de fascinant qu'elle mêle les artistes les plus cotés de l'époque aux figures politiques, aux mondains et aux stars de cinéma, avec un sens parfait de la prise de vue : on se laisse entraîner avec enthousiasme par ce ballet de portraits mouvants.

03/2020

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

Philosophie. Le manuscrit de 1942

Resté inédit jusqu'en 1984, ce manuscrit se présentait initialement sans titre ni date. Il semble que Heisenberg l'ait seulement distribué, aussitôt terminé (vers Noël 1942), à quelques proches et sous le sceau du secret, en raison des critiques ouvertes qu'il contenait à l'encontre du régime nazi. A cette époque, Heisenberg est engagé dans un travail fondamental dans le domaine de la théorie des particules élémentaires et il participe au programme atomique allemand. Il est aussi impliqué, depuis 1933, dans une lutte violente avec certains idéologues du régime nazi, que lui valent ses prises de position publiques en faveur de la "physique juive". Toutefois, comme on le verra, cet arrière-plan particulièrement sombre et tendu ne fait que rendre d'autant plus admirable la sérénité, la netteté et la concision avec lesquelles Heisenberg expose ici sa philosophie, et la nouvelle "position à l'égard de la réalité" qu'induisent les sciences contemporaines.

05/1998

ActuaLitté

Histoire de France

Le combat impossible. 1938-1944

Jean-François Dreyfus, à partir de notes prises chaque jour pendant la Deuxième Guerre mondiale, décrit son existence de façon imagée, ce qui rend son " journal " infiniment vivant. Il mêle, au compte rendu d'événements factuels, mille petits détails de sa vie, en France durant la débâcle, en Espagne pendant son internement de six mois, à Alger dans le bourbier politique ou à Londres sous les bombardements. En 1940, il participe à la retraite de son régiment, le 4e Hussards, accompagnant les chevaux de Paris vers le Sud-Ouest de la France. De retour à Paris, il va être exclu de son étude d'avoué en tant que juif. Echappant à la Gestapo, il séjourne chez des Résistants à Lyon, en zone libre. Il décide mi-novembre 1942 de rejoindre de Gaulle. Retenu à Alger contre son gré, il obtient un poste au Blocus économique mis en place par le Comité Français de Libération Nationale. Il est aussi recruté par l'armée à la Liaison administrative. II gagne enfin l'Angleterre, rejoint le Commissariat aux Prisonniers et Déportés. Suivre les armées alliées jusqu'en Allemagne lui est refusé car, lui dit-on, " il y a déjà trop de Juifs à Berlin ". Sa guerre s'arrêtera là.

06/2010

ActuaLitté

Poésie

Le Livre ouvert. 1938-1944

Pour vivre ici Je fis un feu, l'azur m'ayant abandonné, Un feu pour être son ami, Un feu pour m'introduire dans la nuit d'hiver, Un feu pour vivre mieux. Je lui donnai ce que le jour m'avait donné Les forêts, les buissons, les champs de blé, les vignes, Les nids et leurs oiseaux, les maisons et leurs clés, Les insectes, les fleurs, les fourrures, les fêtes. Je vécus au seul bruit des flammes crépitantes, Au seul parfum de leur chaleur ; J'étais comme un bateau coulant dans l'eau fermée, Comme un mort je n'avais qu'un unique élément. (1918) [...]

09/2006

ActuaLitté

Histoire de France

Aymard de Foucauld (1824-1863)

Alger, Blida, Oran, Milan, Magenta, Solférino, le Maroc, Tanger, Gibraltar, Séville, la Martinique, Vera Cruz, Puebla, San Pablo del Monte: autant de pays, autant de lieux traversés parfois à la pointe du sabre L'itinéraire de cet officier de cavalerie permet d'assister aux premières années de la colonisation de l'Algérie puis aux guerres incessantes qui émaillèrent l'histoire du Second Empire, jusqu'à l'intervention militaire au Mexique, déclenchée par Napoléon Ill. Né en 1824 dans une famille de tradition militaire, Saint Cyprien, formé au sein de la prestigieuse Ecole (le cavalerie de Saumur, Hussart puis chasseur d'Afrique, le commandant Aymard de Foucauld meurt en 1863 au Mexique, au combat de San Pablo del Monte, atteint par un coup de lance à la poitrine tandis qu'il charge à la tête d'un détachement du 1er régiment de Chasseurs d'Afrique. En s'appuyant notamment sur la correspondance inédite d'Aymard de Foucauld et sur les Journaux de marche des régiments, Emmanuel Dufour nous invite à relire, au bruit du canon, dans le grondement et la poussière (les charges de cavalerie, toute l'histoire militaire d'une partie du siècle.

11/2012

ActuaLitté

Histoire internationale

La crise. Amérique, 1927-1932

De mars 1927 à 1933, Paul Claudel est ambassadeur de France à Washington. A peine arrivé aux Etats-Unis, il parcourt le pays où sa notoriété littéraire lui vaut de nombreuses invitations et, très vite, il s'interroge sur "la prospérité américaine, ses causes, ses conditions et les dangers qui la menacent". Au lendemain du Jeudi noir, il n'est pas surpris et décrit à Aristide Briand, son ministre, les circonstances d'une crise qu'il lui avait déjà annoncée. Ces lettres ont gardé en 2009 une justesse et une actualité troublantes.

09/2009

ActuaLitté

Critique littéraire

Journaux de jeunesse 1914-1931

Voici l'ensemble des journaux de jeunesse d'Anaïs Nin réunis pour la première fois en un seul volume. Cette édition comprend les années 1927 à 1931, pour marquer enfin la continuité de l'enfance à la rencontre avec Henry Miller. On y découvre une enfant avide de compliments et d'amour, qui, dans un français encore naïf, décrit sa quête d'attention et de reconnaissance. Puis en 1920, devenue une jeune fille ravissante et intelligente, elle adopte l'anglais pour confier sa passion pour Hugo Guiler, qu'elle adulera longtemps avant de faire la douloureuse expérience de la perte des illusions et de l'amour. Sa mère, Joaquinito et Thorvald, ses frères, son père, éternelle figure de l'absent, côtoient ainsi dans ses journaux peintres et écrivains : O. H Lawrence, Sinclair Lewis, Botticelli... Réalité et fantasme, quotidien et exceptionnel se croisent et se mélangent, dépeignant pour nous une époque passionnante que constituent les années 1914 à 19.31. Lire ou relire les Journaux de jeunesse d'Anaïs Nin c'est comprendre l'écrivain qu'elle est devenue et découvrir avec elle la liberté d'être ce que l'on désire, sans fard et sans regrets.

09/2010

ActuaLitté

Littérature française

1942, j'avais cinq ans

1942, j'avais cinq ans, relate, à partir de son cinquième anniversaire, les souvenirs de Léon. C'est le retour des " réfugiats " à Crusnes, cité minière à cheval sur la nouvelle frontière entre la France et l'Allemagne. Il garde des oies sur les forts de la ligne Maginot alors que des prisonniers russes récupèrent les ferrailles sous la garde de soldats allemands. Puis les troupes américaines repoussent les Allemands vers l'ancienne frontière. Il raconte sa scolarité à l'école primaire de garçons, sa vie, ses jeux, ses frasques dans cette cité minière.

09/2013

ActuaLitté

Histoire de France

Journal pour Anne. 1964-1970

Ce Journal a été composé patiemment pendant sept ans par François Mitterrand sur vingt-deux blocs de papier à lettres, qu'il remettait une fois terminés à son grand amour caché, Anne Pingeot. Ce sont plus de sept cents feuillets enluminés par des découpages de photographies, publicités, dessins et articles de journaux, entrelacés aux réflexions manuscrites de l'auteur. François Mitterrand s'y dévoile autant dans son amour pour Anne que dans sa lecture critique de la société qui l'entoure. Les juxtapositions sont passionnantes pour comprendre celui qui a eu toute sa vie la réputation d'être impénétrable. On voit d'abord ses stratégies pour parvenir à incarner peu à peu une gauche éparpillée qu'il va réussir à rassembler. On découvre qui il fréquente, ses futurs discours, ses entretiens donnés à la presse. Tous les documents sont soigneusement découpés et collés, agrémentés d'un commentaire. Le résultat est plastiquement fascinant, et on ne se lasse pas de feuilleter cet univers qui révèle un homme passionné par le visuel et plein d'humour. L'ensemble est l'un des documents les plus extraordinaires que l'on puisse donner à lire, d'une importance historique majeure. Jamais on n'avait pu connaître si intimement l'esprit de François Mitterrand ni, à vrai dire, celui d'aucun grand dirigeant du XXe siècle.

10/2016

ActuaLitté

Littérature française

Le Dieu masque (1980-1984)

"A défaut d'autre mérite, j'ai peut-être celui de compter parmi ceux qui ont posé à leur époque un plus grand nombre de questions. A ces questions je ne prétends pas avoir donné de réponses satisfaisantes. Du moins aurai-je contribué, je l'espère, à rendre moins convaincantes les réponses des autres." Tel est le sens de ce nouvel essai de Thierry Maulnier. Une extrême agilité d'esprit mise au service d'un scepticisme universel lui permet de retourner les propositions les plus établies sur la religion, la condition humaine, l'évolution, l'Etat, la société industrielle... Tous les vieux casse-tête de la métaphysique sont pris à rebrousse-poil et l'on est tout étonné de se retrouver, à la fin d'un exercice de haute voltige de l'esprit, dans une morale humaniste qui permet de concilier le nihilisme et l'amour de la vie. Le dernier mot de Thierry Maulnier semble être celui-ci : "Tu ne peux donner de réponses à toutes les questions. Mais tu peux faire des questions avec toutes les réponses".

10/1985

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

CORRESPONDANCE. Tome 3, 1950-1954

En 1950, Jung atteint ses soixante-quinze ans. C'est aussi le moment où, après les années d'approfondissement, en particulier du symbolisme alchimique, sa pensée en arrive à sa dernière efflorescence et où Jung débouche sur certaines de ses œuvres majeures, que ce soit le Mysterium Conjunctionis, La Synchronicité ou la Réponse à Job. Durant ces années 1950-1954, le penseur, le psychologue, l'homme Jung se réunissent indissociablement pour produire des thèses qui éclairent rétrospectivement ses études antérieures et en donnent de ce fait comme l'orientation fondamentale. Mêlant intimement l'audace de la pensée, une érudition quasi sans faille, l'expérience du clinicien, la rigueur du théoricien, ces thèses sont toutefois si neuves par rapport à son temps qu'elles font parfois scandale. Cette correspondance en porte le témoignage aigu. Dans ses lettres à Henry Corbin, Hermann Hesse, Karl Kerényi, Erich Neumann ou au théologien Victor White, on voit Jung expliquer et réexpliquer sans cesse ce qu'il a vraiment voulu dire, au-delà des malentendus et des lectures réductrices - en même temps qu'il maintient d'une façon intransigeante ses points de vue, qu'il a mis près d'un demi-siècle à élaborer dans leur dernière version. Et ce n'est pas le moindre mérite de cette correspondance, au ton souvent si libre, que de nous faire voir Jung par lui-même et de nous livrer ainsi, d'une certaine manière, le " vrai " Jung.

04/1994

ActuaLitté

Pléiades

Journal. Tome 1, 1887-1925

Le Journal que Gide donna à la Pléiade en 1939 était une ouvre, composée par lui et qui laissait dans l'ombre près d'un tiers du Journal intégral. La présente édition reproduit cette ouvre et y ajoute, à leur date, les passages écartés. Ces inédits - aisément repérables, puisqu'imprimés sous une forme distincte - ne sont pas seulement « l'Enfer » du Journal ; certes, ils contiennent de nombreuses pages impudiques ou scabreuses, mais ils abordent tous les sujets, de la littérature à la famille en passant par la morale et la politique. Quant aux textes déjà connus, ils ont été révisés sur les manuscrits. Le second tome propose un texte enrichi de nombreux passages qui avaient déjà paru dans des volumes ou des revues, mais qui étaient absents de l'ancienne édition de la Pléiade. Il contient aussi des inédits, publiés ici dans une disposition permettant de les identifier comme tels.

10/1996

ActuaLitté

Poésie

L'homme approximatif. 1925-1930

"On a dit que Dada débouchait sur le "néant". C'est mal voir et comprendre Dada en même temps que Tzara : le mouvement et les ouvres établissent le "chaos". Devant un monde dont l'ordre était inacceptable, il fallait dresser les leçons de l'extrême désordre. Cela se fit, par Tzara, de Zurich à Saint-Julien-le-Pauvre. Ce que Tristan Tzara, venu de Roumanie, avait dans le cour lors des premières manifestations du cabaret Voltaire, et qu'il conservera jusqu'à la fin sous la tente à oxygène, c'est la volonté d'une écriture capable de ne plus mentir : nous avons déplacé les notions et confondu leurs vêtements avec leurs noms aveugles sont les mots qui ne savent retrouver que leur place dès leur naissance leur rang grammatical dans l'universelle sécurité bien maigre est le feu que nous crûmes voir couver en eux dans nos poumons et terne est la lueur prédestinée de ce qu'ils disent... ces vers qui sont dans L'Homme approximatif soulignent à merveille ce long effort, cette ascèse, ce renfermement de deux années, bref, la vocation, la destination et la signification de ce poème ininterrompu. Il est juste de marquer que ce chef-d'ouvre - si l'on veut à toute force mettre des étiquettes périssables sur des événements qui ne le sont pas - est chef-d'ouvre, manifestement, du surréalisme. Cette affirmation juste est cependant une constatation fort banale. Je m'explique : dans ce tournant qui va de Dada au surréalisme, il n'y a pas, chez Tristan Tzara, rupture ou déchirement. Les mille anecdotes de la petite histoire littéraire (et qui ont leur importance) auraient tendance à nous cacher l'essentiel, qui est que Tzara, obéissant à cette logique supérieure qui n'est plus la logique commune, à cette raison autre qui n'est plus captive des infortunes du rationalisme étroit, poursuit - beaucoup plus solitaire que les documents ne le donnent à penser -, sa propre route. Il vient, hier, de tordre le cou à l'écriture, de la briser comme une canne en cent éclats sur son genou. Il a démontré les impostures du langage, les ridicules du poème, les vanités de l'apparat critique. Voilà qui est fait. La page est enfin blanche, et tellement qu'elle n'est plus une feuille de papier, mais une feuille d'arbre, un arbre, une main, une femme, un oiseau, la nuit. On écrit avec tout sur tout, voici la leçon. C'est alors, et dans ce temps, que Tzara se met à L'Homme approximatif, inventant l'écriture dans une autre langue que celle dont nous sommes couverts..." Hubert Juin.

03/2007

ActuaLitté

Histoire de France

La Grande guerre. 1914-1918

" Longue, douloureuse, meurtrière, la Grande Guerre vit s'entre-tuer des millions d'hommes qui, la veille encore, juraient " guerre à la guerre ". Ils furent les frères d'armes de ceux qu'ils accusaient d'être des militaristes, des chauvins, des bellicistes ; et également des millions d'autres qui firent la guerre par devoir ou encore sans trop savoir pourquoi. Passé 1918, devenus anciens combattants, ni les uns ni les autres ne mirent en doute la légitimité de leur sacrifice : ils avaient combattu pour la défense de la patrie et la guerre qu'ils avaient faite était une " juste guerre ". Pourtant, durant les hostilités mêmes, un doute naquit chez quelques-uns : la poursuite de la guerre avait-elle un sens ? L'horrible massacre était-il vraiment nécessaire ? Les milieux dirigeants l'assuraient : mais étaient-ils sincères ? (...) Ce phénomène ne saurait être dissocié des origines de la guerre, du souvenir qu'elle a laissé, et nous voudrions en rendre compte autant que des causes proprement économiques ou politiques. "

10/1990

ActuaLitté

Pléiades

JOURNAL. Tome 2, 1926-1950

Le Journal que Gide donna à la Pléiade en 1939 était une oeuvre, composée par lui et qui laissait dans l'ombre près d'un tiers du Journal intégral. La présente édition reproduit cette oeuvre et y ajoute, à leur date, les passages écartés. Ces inédits, aisément repérables, puisqu'imprimés sous une forme distincte, ne sont pas seulement "l'Enfer" du Journal ; certes, ils contiennent de nombreuses pages impudiques ou scabreuses, mais ils abordent tous les sujets, de la littérature à la famille en passant par la morale et la politique. Quant aux textes déjà connus, ils ont été révisés sur les manuscrits. Le second tome propose un texte enrichi de nombreux passages qui avaient déjà paru dans des volumes ou des revues, mais qui étaient absents de l'ancienne édition de la Pléiade. Il contient aussi des inédits, publiés ici dans une disposition permettant de les identifier comme tels.

05/1997

ActuaLitté

Critique littéraire

Cahiers 1894-1914. Tome 6

L'entreprise des Cahiers a presque dix an quand s'ouvre en juin 1903 le grand registre "Jupiter". Il est largement consacré à une réflexion psychologique gravitant autour de thématiques précises : l'attention, l' imagination, la mémoire, la perception , la volonté. Avec toujour un point de vue critique, Valéry s'intéresse aux travaux de son temps, notamment ceux de Ribot, à la psychophysiologie, aux essais de psychologie "scientifique". Nul dogmatisme dans ces notes discontinues, parfois inachevées, appuyées sur une pratique méthodique de l'observation intérieure. La permanence intermittente de l'exercice est, comme dans les cahiers précédents, un fil conducteur, ainsi que la recherche d'un langage capable d'exprimer l'homme intelligible. Apparaissent maintenant des représentations de type "phénoménologique" affectant toutes les notions. Valéry s'attache particulièrement à l'attention volontaire. Après le "type réflexe", il définit le modèle de l'accommodation visuelle qui demeurera également dans les acquis. Quand, fin 1903, l'attention est le sujet mis au concours par l'Académie des Sciences morales pour l'attribution du prix Saintour de 1905, Valéry saisit l'occasion. Le cahier "Jupiter" s'écrit alors en constant dialogue, mis en évidence par des renvois précis, avec le chantier du "Mémoire sur l'attention", finalement resté inachevé. Jusqu'à présent inédit, ce texte est publié en annexe. Sa confrontation avec le cahier contemporain est très éclairante, particulièrement d'un point de vue génétique. Ce volume contient un cahier hors texte et l'index analytique des tomes IV, V et VI de cette édition intégrale.

01/1997

ActuaLitté

Poésie

La semaison. Carnets 1954-1979

"Beauté : perdue comme une graine livrée aux vents, aux orages, ne faisant nul bruit, souvent perdue, toujours détruite ; mais elle persiste à fleurir, au hasard, ici, là, nourrie par l'ombre, par la terre funèbre, accueillie par la profondeur. Légère, frêle, presque invisible, apparemment sans force, exposée, abandonnée, livrée, obéissante - elle se lie à la chose lourde, immobile ; et une fleur s'ouvre au versant des montagnes. Cela est. Cela persiste contre le bruit, la sottise, tenace parmi le sang et la malédiction, dans la vie impossible à assumer, à vivre ; ainsi, l'esprit circule en dépit de tout, et nécessairement dérisoire, non payé, non probant. Ainsi, ainsi faut-il poursuivre, disséminer, risquer des mots, leur donner juste le poids voulu, ne jamais cesser jusqu'à la fin - contre, toujours contre soi et le monde, avant d'en arriver à dépasser l'opposition, justement à travers les mots - qui passent la limite, le mur, qui traversent, franchissent, ouvrent, et finalement parfois triomphent en parfum, en couleur - un instant, seulement en un instant". Il ne s'agit donc nullement ici d'un journal intime. Plutôt de carnets de croquis où se seraient déposées quelques traces (de promenades, de rencontres, de lectures, de rêves), mais dont l'auteur aurait pris soin, ensuite, d'arracher les feuillets qui lui auraient paru sans vie. Un recueil de graines légères, pour replanter, essayer de replanter "la forêt spirituelle", Philippe Jaccottet.

03/1984

ActuaLitté

Critique littéraire

Cahiers, 1894-1914. Tome 2

Cette édition des Cahiers (la seule oeuvre que Valéry acceptait comme pleinement sienne), dans leur classement définitif, a voulu respecter aussi précisément que possible dans la typographie les rythmes d'écriture et les aspects visuels divers des pages manuscrites, et intégrer souvent dessins, calculs et graphiques, en les explicitant au besoin. Elle est d'autre part éclairée par un appareil critique résolument abondant, élaboré par une équipe internationale et interdisciplinaire de chercheurs. Comportant un grand nombre de pages entièrement inédites, elle permettra de redessiner la figure d'un auteur qui se manifeste de plus en plus comme notre contemporain.

11/1988