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Droit constitutionnel et institutions politiques. Les régimes politiques français et étrangers, Edition 2025

Extraits

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Critique

Les Conrad français. Ecrivains, étrangers, français (1918-1947)

Contributeurs : Jérôme Cabot, Christian Delrue, Georges Higgins, Panaït Istrati, Ko Iwatsu, Denis Labouret, Hélène Lenz, Pierre Masson, Georges Millot, Geneviève Nakach, Victoria Pleuchot, Elena Quaglia et Julien Roumette.

11/2021

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Droit

De la guerre à la communauté universelle. Entre droit et politique

L'espoir né de la création de l'Organisation des Nations unies après la Seconde Guerre mondiale n'a pas été suivi des bienfaits attendus et la fin de la guerre froide n'a pas été l'occasion de nouvelles avancées dans la prévention des conflits. Le monde globalisé reste en proie à la violence, aux entraves à la liberté, aux inégalités grandissantes, à un usage inconscient et destructeur des ressources de la planète. Cette situation impose de penser une nouvelle organisation de la communauté universelle, ce qui ne se fera pas sans un changement de paradigme. Le principe qui préside encore à l'organisation du monde est celui de la division en États souverains. Mais il est illusoire de croire que la souveraineté puisse être la condition de la paix. Dans un nombre grandissant d'États, elle est réduite à un pouvoir de répression. Elle ne garantit pas la liberté des groupes ni la recherche du bonheur commun. Elle fait obstacle aux avancées du droit international et elle permet l'impunité des dirigeants. Partant de ce constat, Monique Chemillier-Gendreau met sa longue expérience du droit (par l'enseignement, mais aussi par la participation à des procédures internationales) au service d'une analyse critique de la situation actuelle. Elle prône l'abandon du concept de souveraineté, porteur des possibilités de guerre, au profit de celui d'association politique des hommes libres, retour à la liberté du peuple, mais aussi à sa responsabilité. Si elle défend cette idée à l'échelle des communautés nationales, elle l'élargit à toutes les communautés politiques, infra ou supra-nationales. Partout où des hommes et des femmes assemblés ont à décider d'une part de leur destin, le politique doit être réhabilité contre l'emprise de l'économique et contre les bureaucraties actuellement à l'oeuvre.

03/2013

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Critique littéraire

Oeuvres. Tome 3, Poèmes politiques (399-404), Edition bilingue français-latin

Voici enfin paru le troisième tome de l'édition des Ouvres de Claudien, complétant l'édition des poèmes publics par une lecture politique de ses poèmes. Ecrits dans un contexte politique trouble, ces Poèmes politiques prennent position pour le rétablissement d'un empire gouverné selon la tradition culturellement païenne, dans la lignée des empereurs-citoyens. Les poèmes de Claudien se composent tout d'abord d'un "Panégyrique pour le consul Manlius Théodorus" (Panegyricvs dictvs Manlio Theodoro). S'en suit une invective "Contre Eutrope" (In Evtropivm L. I et II), évoquant la déchéance de celui qui naguère dirigeait l'Etat et finit par retrouver son ancienne condition d'esclave eunuque. S'y oppose l'exemplarité de l'"Eloge de Stilicon" (Lavs Stilichonis, L. I, II et III), grâce auquel le consulat retrouve sa dignité. Claudien poursuit alors ses louanges en narrant la victoire militaire de Stilicon contre les Gètes dans "La guerre contre les Gètes" (De bello getico) avant de rendre hommage à son empereur Honorius dans un "Panégyrique pour le sixième consulat" (Panegyricvs de sexto consvlatv).

03/2017

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Sciences politiques

Politiques de la mémoire et résolution des conflits

Dans la résolution des conflits internationaux et infraétatiques, les politiques de la mémoire se présentent, aujourd'hui, comme une ressource incontournable. Pourtant, le concept même de politique de la mémoire manque de clarté. En effet, en tant qu'institutions d'apaisement de la mémoire collective et individuelle au sein d'une société divisée, ces politiques se rapportent à des réalités hétérogènes qui se recoupent autour de la réconciliation des frères ennemis. C'est pourquoi cet essai s'attache à préciser la nature de cette notion utilisée dans des contextes si divers et à étudier quelques expériences initiées en Europe, en Afrique et en Amérique. Dans cette optique, l'analyse porte sur les dispositifs mémoriels de pacification en situation postconflictuelle : la justice pénale, les commissions "Vérité" et les mécanismes traditionnels "actualisés" de sortie des crises. Seront évoqués, à l'appui du propos, le Tribunal spécial pour le Rwanda, les commissions "Vérité" sud-américaines et sud-africaine ainsi que la réhabilitation des Gacaca et des Bashingantahe au Rwanda et au Burundi. Cette démarche intéressera les étudiants en philosophie politique, en droit, en science politique et en sciences sociales, tout comme les professionnels de la résolution des conflits.

04/2012

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Philosophie

L'ordre naturel et essentiel des sociétés politiques

L'ordre naturel et essentiel des sociétés politiques parut en 1767, avec la mention Londres et Paris, en 2 volumes (tome I, chapitres 1 à XXIV, 353 pages, tome 11, chapitres XXV à XLIV, 547 pages), avec une table détaillée pour chacun. Louvrage fut l'objet d'un compte rendu analytique développé dans le Journal des Savants de 1767. Dès 1768, Dupont de Nemours publie deux nouvelles éditions de L'ordre naturel (in 18' et in 4°) sans privilège, à Londres et à Paris (voir Louis-Philippe May, Le Mercier de La Rivière (1719-1801) : Aux origines de la science économique, CNRS, 1975 ; cf Revue Corpus, 2001, n° 39, dossier et bibliographie sur les Physiocrates). En 1846, l'ouvrage est repris dans le recueil d'Eugène Daire, qui regroupe des écrits de Quesnay, Dupont de Nemours, Le Mercier de La Rivière, l'abbé Baudeau, Le Trosne, sous le titre : La Physiocratie (Guillaumin, 1846 ; Slatkine reprint 1971). En 1910 enfin, L'ordre naturel fut réédité par Edgar Depitre dans la collection du Corpus des économistes, qui reproduit l'édition originale en un volume de 405 pages (P. Geuthner, 1910). Nous avons repris ce dernier, en vérifiant sa conformité avec l'édition de 1767 sur les deux volumes conservés à la Bibliothèque de l'Institut (cote L 25 c). Nous avons conservé l'orthographe et la ponctuation de l'auteur sauf dans quelques rares cas d'erreurs manifestes.

03/2001

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Droit

Evaluations des politiques publiques. Guide pratique et citoyen

Ce guide méthodologique propose d'initier les lecteurs et lectrices à toutes les méthodes d'amélioration de l'intelligence des affaires publiques. Après une introduction centrée sur les principes fondamentaux et les concepts-clés de l'évaluation suit une description des métiers de l'évaluation en France avec les acteurs qui y sont associés. Vient ensuite une description des méthodes et techniques mobilisables pour évaluer les politiques publiques, notamment ceux qui font l'objet de la plus grande attention aujourd'hui : théorie du programme avec arbre des objectifs, diagramme logique d'impact, sociogramme des acteurs ; évaluation expérimentale et quasi expérimentale ; évaluation d'efficience avec analyse coût-bénéfice, coût-efficacité ou multicritère. La présentation de ces méthodes et techniques est accompagnée d'arbres de décision et de tableaux comparatifs permettant de choisir, selon les besoins et les contraintes, la technique la plus appropriée. L'ouvrage comprend également sept études de cas illustrant les pratiques évaluatives en France. S'ajoute enfin une annexe introductive aux outils statistiques les plus fréquemment utilisés dans les évaluations publiques. Ce guide s'inscrit dans la continuité d'une étude qui a été réalisée par les trois auteurs en mars 2018 à la demande du Comité d'évaluation et de contrôle de l'Assemblée nationale en France qui a rendu et fait voter son rapport en séance le 15 mars 2018. Il s'adresse aux étudiants en économie et gestion, administration économique et sociale, droit public et administratif, science politique, et aménagement. Il est également destiné aux cadres de la fonction publique et aux élus souhaitant mieux comprendre les méthodes et résultats des évaluations qu'ils commanditent ou contribuent à réaliser. Il intéressera aussi tout citoyen souhaitant savoir comment on fabrique les évaluations publiques en pratique et quels sont les enjeux de cette activité de connaissance sur l'action publique, la qualité des services évalués, la satisfaction des usagers, etc.

01/2019

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Sociologie politique

Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux

Léon Daudet est le fils aîné de l'écrivain Alphonse Daudet. Républicain converti au monarchisme, antidreyfusard et nationaliste clérical, député de Paris de 1919 à 1924, il fut l'une des principales figures politiques de l'Action française. Dans cette oeuvre monumentale il revient sur les événements marquants de sa vie et ses principaux combats idéologiques. Une lecture édifiante à qui cherche à comprendre les tribulations politiques ambiguës de cette figure controversée de la droite française de l'entre-deux guerres. " Je commence, avec cet ouvrage, la publication de mes souvenirs et je compte la poursuivre régulièrement désormais. Ce premier recueil de quatre volumes porte sur une période d'environ trente ans, pendant lesquels j'ai été à même d'approcher et de fréquenter les personnalités les plus notoires de la littérature, de la médecine et du milieu politique républicain. Fils d'un écrivain célèbre et qui avait non seulement le goût, mais la passion des échantillons humains, depuis le vagabond de la route jusqu'au plus raffiné des artistes, j'ai été en relations avec beaucoup de gens que je n'avais pas choisis et dont je devais être violemment séparé plus tard par les circonstances de la vie, ou des divergences fondamentales. Polémiste nationaliste, puis royaliste, j'ai été amené à traiter rudement ceux que je considérais comme les ennemis de mon pays. Quelques-uns d'entre eux Zola, par exemple faisaient partie de l'entourage d'Alphonse Daudet. Je n'ai pas cru devoir les ménager pour cela, n'ayant par ailleurs reçu d'eux que les témoignages les plus banaux de sympathie à l'endroit d'un jeune confrère. Je compte persévérer dans cette attitude. Deux personnes seulement m'ont encouragé et soutenu dans mes débuts : mon père, qui m'a mis la plume à la main ; Mme Edmond Adam, qui a publié, dans la Nouvelle Revue, mes premiers essais".

03/2023

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Géopolitique

Atlas de l'alimentation et des politiques agricoles

La pandémie de la COVID-19 puis la guerre russo-ukrainienne ont placé la sécurité alimentaire au centre des préoccupations de nombreux pays. Alors que la faim était en recul jusqu'en 2014 avec 600 millions de personnes touchées, elle en concerne actuellement 800 millions, soit 10 % de la population mondiale, et affecte plus de 20 % de la population africaine. La menace de famines est de retour avec la convergence des conflits armés, l'accentuation de la crise climatique et la gouvernance inadaptée des politiques agricoles. Les émeutes de la faim en 2008 avaient pourtant donné le signal pour réorienter les politiques agricoles vers plus de souveraineté, sans que cela soit véritablement suivi d'effets. Cet atlas a pour objectif d'analyser, sur le temps long, les raisons des réussites et des échecs des politiques agricoles et alimentaires dans 30 pays, riches, émergents et pauvres, sur les 5 continents : Côte d'Ivoire, Ethiopie, Madagascar, Malawi, Mali, Nigéria, Sénégal, Zambie, Algérie, Egypte, Iran, Israël, Maroc, Turquie, Chine, Inde, Indonésie, Thaïlande, Vietnam, Argentine, Brésil, Cuba, Haïti, Australie, Canada, Etats-Unis, Japon, Russie, Ukraine, Union européenne. Les auteurs ont établi une grille de lecture inédite sur le potentiel agricole de chaque pays étudié ainsi qu'un classement comparatif des facteurs qui conditionnent la réussite d'une politique agricole pour vaincre la faim. Cet atlas apporte des clés de compréhension pour mieux en appréhender les enjeux. Philippe Ducroquet Economiste et ingénieur en agriculture, il est titulaire d'une maîtrise en économie alimentaire (université du Massachusetts) et d'un doctorat en géographie (université de Toulouse-Le Mirail), et est diplômé de la Harvard Business School (Advanced Management Program). II a dirigé plusieurs sociétés agroalimentaires à l'étranger, notamment en Afrique. Après un parcours de banquier, il a été directeur général d'Unigrains. Jean-Paul Charvet Agrégé et docteur d'Etat en géographie, il est professeur honoraire de l'université Paris Nanterre et membre de l'Académie d'agriculture de France. Il a exercé également des fonctions de conférencier et de consultant auprès d'institutions publiques et privées. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur les questions agricoles et alimentaires, dont L'Alimentation dans le monde, mieux nourrir la planète (Larousse, ouvrage traduit dans cinq langues). Réalisation cartographique par Laura Margueritte

02/2024

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Sciences politiques

Petit traité des émotions, sentiments et passions politiques

La politique ce sont des idées, répètent les gens sérieux. Sans aucun doute ! Mais ce sont aussi des ambitions rivales, des solidarités actives, des haines tenaces. D'austères philosophes du politique se sont intéressés de près à ces passions et les plus grands hommes d'État ont toujours été, à leur manière, de fins psychologues. Ce n'est donc pas rabaisser la politique que de souligner le rôle qu'y jouent les sentiments et les ressentiments. On ne peut en comprendre les complexités si l'on ignore ce que signifie l'amour du pouvoir chez les gouvernants, si l'on sous-estime la place de la peur ou du désir d'illusions, dans les attentes des gouvernés. A travers une série d'entrées enrichies de citations d'auteurs, profondes ou piquantes, et de courts exemples empruntés à l'histoire et à l'actualité la plus récente, ce petit " traité " démontre à l'envi qu'au pays de Descartes, la raison n'est jamais affranchie de l'émotion.

09/2007

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Sciences politiques

Transitions démocratiques en Afrique de l'Ouest. Processus constitutionnels, société civile et institutions démocratiques

Cet ouvrage est le fruit d'une recherche comparative portant sur les processus démocratiques en cours au Bénin, au Burkina Faso, au Mali, au Togo, au Niger, au Sénégal et au Ghana. Cette recherche vise à comprendre pourquoi ces sept Etats de l'Afrique de l'Ouest présentent autant de différences en termes de types de régimes, nonobstant le fait qu'ils reposent sur des niveaux de développement socio-économique similaires, ainsi que sur des processus d'ouverture démocratique et de changement constitutionnel comparables. Pour mieux éclairer ces évolutions amorcées durant les années 1990, ce travail, qui a mobilisé une dizaine d'auteurs, prend en compte les héritages politiques (précoloniaux, coloniaux, postcoloniaux), la dimension économique, la distribution formelle et informelle du pouvoir et des ressources. Dans cette optique, sont traitées tour à tour des questions telles que celles des héritages du passé, des modalités des transitions démocratiques, des nouvelles constitutions et leurs processus d'élaboration, des interactions entre élites politiques et économiques, de la bonne gouvernance et des politiques publiques, des legs institutionnels.

12/2014

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Sociologie

Le savant et le politique

La science, la politique : deux vocations profondément divergentes. L'une requiert modestie et disponibilité de l'esprit. L'autre, déchirée entre l'éthique de la conviction et l'éthique de la responsabilité, souffre d'une contradiction nécessaire qui toujours lui interdira la certitude scientifique. Telles sont les lignes directrices de cette profonde analyse, d'une urgence si actuelle, à laquelle nous convie le plus grand sociologue allemand de ce siècle.

10/2006

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Philosophie

Idéalisme moral et réalisme politique

"Un des domaines où l'on récuse le plus intensément l'intrusion de la philosophie, c'est le domaine politique : le réalisme politique n'a pas, dit-on, à s'encombrer de considérations abstraites. Mais si l'on y regarde de plus près, on s'aperçoit vite que les problèmes politiques et moraux sont indissolublement liés : il s'agit en tout cas de faire l'histoire humaine, de faire l'homme, et puisque l'homme est à faire, il est en question : c'est cette question qui est à la source à la fois de l'action et de sa vérité. Derrière la politique la plus bornée, la plus têtue, il ya toujours une éthique qui se dissimule". Sont réunis ici quatre articles initialement parus dans Les Temps Modernes : L'existentialisme et la sagesse des nations ; Idéalisme moral et réalisme politique ; Littérature et métaphysique ; Oeil pour oeil.

10/2017

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Sciences politiques

Rassemblement. Pluralité, performativité et politique

L'actualité politique récente a été marquée par le surgissement à l'échelle internationale de grands rassemblements populaires : Occupy, les Indignés, les printemps arabes... C'est l'occasion pour Judith Butler de s'interroger sur les dynamiques des manifestations publiques, sur leurs conditions et leurs implications politiques. Que signifie se rassembler ? Quelles sont les forces qui empêchent ou rendent possible une telle action plurielle ? Quelle est la nature démocratique d'un tel mouvement ? Et son efficacité ? Pour répondre à ces questions, Judith Butler est amenée à redéfinir la théorie de la performativité. Elle montre comment celle-ci permet de comprendre autrement l'action concertée des corps. Quand des corps se rassemblent, ils sont dotés d'une expression politique qui ne se réduit pas aux revendications ou aux discours tenus par les acteurs. La mobilisation manifeste des corps à la fois qui luttent contre la précarité (notamment néolibérale) mais aussi qui utilisent cette précarité comme une force mobilisatrice et un point de départ pour l'action. En mettant en oeuvre une forme radicale de solidarité qui s'oppose aux forces économiques et politiques, une nouvelle signification de l'"espace public" et du "peuple" émerge alors, qui conduit à repenser les principaux concepts de la théorie et de l'action politiques.

11/2016

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Sciences humaines importation

Anthropologie et Politique 1&2

On parle aujourd'hui d'un réveil des consciences mais où trouver la lumière capable d'éclairer sans tromper ? Sur quelle vision de l'homme fonder la politique ? Jean-Paul II peut être choisi comme guide pour répondre à la question anthropologique fondamentale qui vise à comprendre l'homme, et pour agir dans une situation politique où il est si facile de se convaincre que le sens de l'histoire a déjà décidé notre avenir. Ce que Jean-Paul II a enseigné, il l'a lui-même vécu. A partir de son expérience et de ses textes (plus de 250 extraits) mis en perspective dans un même livre, le lecteur trouvera un guide pour découvrir le parcours qui l'a conduit dans la situation dramatique du monde à se passionner pour l'homme et inverser "avec une force de géant" une situation politique que l'on croyait irréversible. "Celui qui suit attentivement ce parcours en retirera au moins trois fruits : l'affermissement de son jugement sur ce qu'il vit et est appelé à vivre, condition indispensable de la liberté intérieure au milieu d'un monde où les aveugles guident les aveugles ; une meilleure perception de ce qu'il peut apporter à notre société et de ce qui mérite qu'on se dépense pour elle, à l'heure où l'on a moins besoin d'action que de déterminer quelles actions servent le bien commun et la justice ; enfin, une plus grande proximité avec le Christ rédempteur, et par voie de conséquence la découverte du chemin de l'espérance, cette espérance qui affranchit du marasme ambiant, qui restaure l'amour du prochain, qui fait désirer Dieu" . Fr. Emmanuel Perrier, o. p. , Préface

03/2016

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Philosophie

Culture, art, science et politique

De la prise de conscience de son humanité à la réalisation d'une vie épanouie, l'homme se réalise à travers un processus existentiel qui traduit son engagement dans divers types d'activité dont la rationalité gouverne la démarche ou la méthode. En effet, notre modernité se manifeste à travers un modèle d'homme qui pense par devoir, structure son existence en usant de la technique, anime et égaie son cadre de vie par des oeuvres esthétiques, organise sa société sur la base d'une politique qui se veut, aujourd'hui, démocratique et capitaliste. Cet ouvrage est un ensemble de textes dont les auteurs, chacun en fonction de sa sensibilité philosophique, s'interrogent et débattent sur des thématiques qui structurent la philosophie moderne ou contemporaine.

08/2019

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Education nationale

Ecole et politique : jusqu'où ?

L'école fait en permanence l'objet de débats, de querelles idéologiques, de réformes trop souvent éphémères et peu productives. Peut-elle encore longtemps se payer le luxe d'un statu quo ? N'est-il donc pas possible dans ce pays d'en sortir ? Riches de leurs expériences professionnelles, les auteurs explorent des éléments clés du fonctionnement du système auxquels il paraît possible d'imputer son manque d'efficience. Qu'il s'agisse des ruptures liées aux changements de ministres, des pratiques d'évaluation, des questions de mixité sociale et scolaire ou encore de la formation des personnels, seule une véritable révolution garantirait des améliorations significatives des performances de cette institution. Les résistances sont nombreuses. Ils ne l'ignorent pas et les évoquent précisément. Mais par-delà ces obstacles, ils s'engagent dans ce livre sur des propositions qui, à l'approche d'un nouveau quinquennat, contribueront au débat sur " le monde d'après ". Les auteurs Instituteurs au début de leur carrière, les auteurs ont exercé des fonctions aussi diverses que directeur d'école, psychologue scolaire ou conseiller pédagogique. Mais c'est en qualité d'inspecteurs qu'au sein de l'Education nationale, ils ont tous les trois forgé leurs convictions sur la base de multiples expériences à différents niveaux de responsabilités. Docteurs en sciences de l'Education, Daniel SUBERVIELLE et Patrick WARGNIER ont entrepris, avec la collaboration de Christian LAJUS, leurs travaux de recherche universitaire au début des années 2000. Inspecteur général honoraire, Alain BOISSINOT, qui a exercé les fonctions de recteur et de directeur général de l'enseignement scolaire au ministère, souligne dans sa préface tout l'intérêt que présente cet ouvrage pour " réconcilier l'école avec une action politique conçue sur de nouvelles bases ".

02/2022

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Notions

Le sauvage et le politique

Qu'est-ce que la civilisation ? Qu'est-ce que cette construction étrangère mêlant politique, économie, morale et même écologie, à laquelle nous continuons à nous rattacher comme à une bouée de sauvetage ? Qu'est-ce que la civilisation lorsqu'il devient de plus en plus évident que les "civilisés" le sont bien peu - et qu'en leur nom se perpètrent les pires violences, les pires injustices, jusqu'à la destruction même de la planète ? S'inscrivant dans les pas des figures fondatrices de l'anthropologie anarchiste telles que David Graeber ou James C. Scott, Edouard Jourdain propose un vaste périple au coeur des ambiguïtés de cette si étrange civilisation - et de son double nécessaire : la sauvagerie. Car, bien loin de ne concerner que des simples détails esthétiques ou des divergences de moeurs, le pas de côté du côté du "sauvage " devient une manière de remettre en cause jusqu'aux évidences en apparence les mieux assises de notre "civilisation" : propriété, Etat, individu, droit, démocratie. Face à l'effondrement de la civilisation issue de la modernité, c'est du côté du sauvage que les civilisés trouveront peut-être de quoi penser enfin leur condition - et ses possibles échappatoires.

02/2023

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Sociologie

Napoléon III et sa politique

"L'Empire, c'est la paix" avait déclaré le futur empereur à Bordeaux, le 9 octobre 1852. Cette phrase lui a été beaucoup reprochée. S'il est vrai que les armées du Second Empire ont combattu un peu partout dans le monde sous le règne de Napoléon III, cela ne signifie pas que le neveu a voulu singer l'oncle et faire moisson de gloire militaire. Le plus souvent, la guerre fut vraiment pour lui un moyen de politique étrangère. Derrière les campagnes et les batailles, il y avait des projets qui n'étaient pas, en principe, de conquêtes. Napoléon III ne rêva jamais de dominer l'Europe par la force et d'y chevaucher à la tête de ses régiments. Ne se considérant pas comme un chef de guerre, il ne prit la tête des armées que parce que sa conception du métier d'empereur et son nom le lui imposaient. Les principes de sa politique extérieure furent en revanche contradictoires. Dans ce domaine aussi, faute d'une vraie synthèse de ses aspirations, Napoléon III connut l'échec. Généreux et visionnaire dans les principes, il se préoccupa peu des instruments classiques de la politique étrangère. Il ne fit pas confiance au personnel spécialisé pour la mise en oeuvre de sa politique. Enfin, il ne dota pas son Empire d'une armée assez forte pour faire face aux circonstances. En politique étrangère. Napoléon III évolua aussi en conspirateur. Il tenait souvent ses ministres à l'écart de sa réflexion et dévoilait ses projets au dernier moment. Cela lui valut des conflits avec les ambassadeurs ou les fonctionnaires des ministères. Les titulaires du prestigieux portefeuille, qu'il s'agisse de Drouyn de Lhuys (1852 puis 1862), Walewski (1855), Moustier (1866), La Valette (1868), La Tour d'Auvergne (1869 et 1870), Daru (1870) ou Gramont (1870), ne furent, la plupart du temps, que des exécutants. Le résultat de cette politique personnelle, définie sans concertation, fut brillant jusqu'en 1860, déclinant dans les années qui suivirent, enfin catastrophique en 1870...

11/2022

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Philosophie

Machiavel et la communication politique

L'enjeu que représente un auteur comme Machiavel, de nos jours, est encore à lire dans la communication politique qui constitue ici notre problématique. Ainsi, nous avons tenu à montrer, dans cet ouvrage, comment la communication politique a subi l'influence de préceptes présents dans Le Prince et ceci, même si beaucoup d'acteurs politiques n'ont pas forcément lu l'auteur florentin. Toujours est-il que l'étrange familiarité qui lie Machiavel au mal, dans sa pensée politique, semble relever d'une nécessité qui souvent commande les rapports gouvernants-gouvernés, et qui s'inscrit dans une logique de réponses, face aux défis nés de ce que le penseur florentin considérait comme " la qualité des temps ". Ce présent ouvrage se propose ainsi de montrer l'influence du réalisme de l'auteur du Prince dans la communication politique. En effet, la politique de l'apparence, savamment cultivée par l'usage de la ruse, est toujours aussi forte et semble même être l'expression de tout pouvoir. A cet effet, la référence à quelques personnalités de l'histoire politique a été le point de départ de nombreuses analyses développées dans ce livre, en vue de montrer le lien entre certaines pensées contenues dans Le Prince et des attitudes notées à travers le comportement d'hommes politiques des siècles passés et de notre époque ; ce qui, peut-être, justifie l'idée selon laquelle Machiavel serait l'inventeur de la science politique moderne, comme l'a soutenu du reste Maurizio Viroli. Aussi, le lien souvent opéré entre Machiavel et les politiques modernes se lit surtout à travers l'évocation d'une expression propre au pouvoir, et que dissimule le politique grâce au concours des médias, ce qui décrit un nouveau type de rapport entre celui-ci et la presse (laquelle porte les intentions du peuple).

10/2019

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Philosophie

Hannah Arendt, politique et événement

Refus des philosophies de l'histoire, des " sciences sociales ", de la philosophie politique... c'est à partir d'un événement - " 1933 " - que Hannah Arendt construit, patiemment, rigoureusement, une réflexion sur la politique. Tous ses textes contribuent à cette entreprise cohérente depuis Les origines du totalitarisme. Et cette entreprise même, qui conteste la tradition, s'appuie sur un effort pour la relire à nouveaux frais, depuis les leçons de la démocratie grecque jusqu'à Kant et aux Révolutions américaine et française. Ainsi, s'élabore une pensée de la cité, du mal, du conflit et de la responsabilité.

10/1996

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Actualité politique internatio

Covid-19, science et politique

A l'aide de témoignages venant de Chine, de France, du Royaume-Uni et des Etats-Unis, ce livre combine les approches scientifique et journalistique pour raconter de l'intérieur cette crise sanitaire qui secoue la planète depuis plus d'un an. "?Une épidémie est un phénomène social qui comporte quelques aspects médicaux?", disait au XIXe siècle le célèbre médecin allemand Rudolf Virchow. Mais alors que les gouvernements ont basé leur stratégie anti-Covid-19 sur la science, les savants n'ont pas réussi à influencer de façon décisive les politiques, créant ainsi de véritables bombes à retardement. La crise a également propulsé sur le devant de la scène une science très politique, politisée même, et une idéologie surannée du progrès. L'auteur propose de mettre en place un cadre international sur les risques sanitaires pour permettre une co-construction des décisions. Il prône une distanciation politique pour se concentrer sur l'essentiel : développer la connaissance et lutter contre l'ignorance.

07/2021

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Religion

L'Islam. Politique et croyance

"La vie du monde qui professe la religion musulmane ne peut pas s'expliquer entièrement, loin de là, par la doctrine musulmane. Je me refuse à considérer l'Islam comme une totalité conceptuelle, un système d'idées, de pratiques, qui serait le noyau de tous les comportements, publics et privés. C'est pour cela que j'aime mieux parler des musulmans que de l'Islam, quoique j'accorde également un grand intérêt, sur un autre plan, à la doctrine, à la foi et aux rituels qui leur sont liés. "Cette série d'articles s'inspire de ces idées générales pour essayer de démontrer les mécanismes des rapports entre la doctrine de l'Islam et le comportement, les structures politiques, sociales, culturelles de ce qu'on appelle le monde musulman. Mais la "doctrine musulmane" elle-même est rarement conforme en tout point à l'Islam de départ. Je ne me borne donc pas à une période particulière de l'histoire musulmane. Certains articles traitent de la structure de l'ensemble des sociétés musulmanes, depuis les origines jusqu'à nos jours. D'autres traitent plus particulièrement des sociétés musulmanes contemporaines. "

10/1995

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Sciences politiques

Emploi, éducation et politique. 44

Dans ce numéro 44 de la revue des Cahiers de l'IREA trois thèmes sont traités à savoir : l'emploi, l'éducation et la politique. Dans le thème relatif à l'emploi, deux auteurs présentent des analyses relatives aux stratégies d'insertion socioprofessionnelles. Pour le thème inhérent à l'éducation, trois auteurs traitent des questions relatives à l'éducation inclusive, à la gestion des classes et à la symbolique de la consommation d'aliments dits religieux. A propos du thème relatif à la politique, trois auteurs analysent entre autres l'alternance politique locale, l'urbanisation des communes rurales et l'ordre politique colonial.

09/2021

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Critique littéraire

Charles Péguy. Mystique et politique

Si Péguy nous est parvenu comme l’exemple de l’homme engagé, droit dans ses bottes, modèle d’austère vertu républicaine, défenseur exemplaire de Dreyfus, la lecture de son oeuvre révèle un personnage bien plus complexe et tourmenté, à la fois tragique et comique, au style ahurissant, animé, comme disait l’un de ses maîtres, Gabriel Monod, d’une «mégalomanie bizarre» consistant à «vouloir être le seul vrai républicain, le seul vrai socialiste, le seul vrai dreyfusard». Au nom de la collectivité, il fut un solitaire patenté ; au nom de l’ouverture, il dut se replier sur le cénacle de sa revue, les Cahiers de la quinzaine ; au nom de la politique, il fut le grand mystique de l’avant-guerre. Il n’y a pourtant de contemplation recluse et paisible, dans les grands essais polémiques de Péguy, ici réunis pour la première fois en un volume cohérent. Tout peut être chez lui mystique, le judaïsme et le christianisme, qui lui sont particulièrement chers, comme l’amour de la République, de la monarchie ou de la patrie, de tout temps et en tout lieu. L’affaire Dreyfus en est le modèle inoubliable, qui l’accompagna toute sa vie. Il en conserva un seul impératif, applicable à tout : que «la mystique ne soit point dévorée par la politique à laquelle elle a donné naissance». Cette intransigeance poussée à son point de rupture, les colères de Péguy, sa drôlerie cruelle et son goût de l’excès le condamnèrent à la marge. Il est aujourd’hui urgent de le lire ou de le relire, dans une époque où le politique s’est plus que jamais dégradé et où personne, précisément, n’y «croit» plus. Lire Péguy et ses étonnants Cahiers de la quinzaine, c’est s’abreuver à la source de toute politique, quel qu’en soit l’horizon ; c’est retrouver un sens, quel qu’il soit, dans un monde moderne qui semblait s’en être définitivement débarrassé. Les principaux essais de Péguy publiés entre 1904 et 1913 tissent une longue analyse de ce monde moderne environnant, parfois grave et tragique, parfois comique et jubilatoire, tout en réveillant ce que le monde moderne est en train de trahir, le génie littéraire, l’héroïsme, la sainteté et toutes les formes de la grandeur. Dans une langue tourbillonnante et entêtante, les cibles de Péguy se succèdent sous son regard perçant, depuis Taine et Renan jusqu’à l’argent-roi, en passant par les dreyfusistes pénitents, les défaitistes en tout genre, les hérauts de la «nouvelle Sorbonne», les cléricaux de toutes les Eglises, les pires ennemis de Péguy comme ses amis les plus proches… Douze essais formant un flux continu, pour une radiographie sans merci de la modernité, qui a gardé son mordant.

10/2015

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Esotérisme

Art, ésotérisme et politique. 36

A la différence de ce qui s'est produit pour les périodes antérieures, ou encore dans le domaine des arts asiatiques, les interactions entre courants ésotériques et activités artistiques, à l'époque contemporaine, ont quelque peu tardé à faire l'objet d'enquêtes scientifiques approfondies - y compris chez les historiens de l'ésotérisme. Certes, des institutions pionnières comme l'emblématique Warburg Institute et son fameux Journal ont, dès l'entre-deux-guerres, mis en valeur ces relations et imposé leur prise en compte dans l'histoire du Moyen Age ou celle de la Renaissance. De surcroît, l'Institut en question a également innové en termes d'approches et de méthodologie(s), intégrant à l'histoire de l'art les perspectives liées à l'histoire des idées, à l'anthropologie sociale, à la psychologie, voire aux "sciences occultes" . Toutefois, par rapport à celle de leurs manifestations antérieures, l'étude de l'art contemporain et de ses liens avec l'ésotérisme exige à son tour une démarche critique renouvelée, qui reconnaisse en particulier, dans les deux pôles en présence, des registres fortement imbriqués de la modernité "occulturelle" . Ainsi ce volume illustre-t-il, à propos d'exemples concrets très diversifiés, plusieurs modalités de cet échange vivant entre magie et style, énergie et forme(s), psychisme et plastique, dont participe au fond toute expression artistique.

11/2022

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Poches Littérature internation

Désobéir. Anthologie politique et réfractaire

Ici pas de ballades ni de pures réflexions méditatives sur la nature et sa beauté mais des textes engagés contre ce qui révolte le célèbre auteur de Walden. On y lira les conférences contre les lois stigmatisant les esclaves évadés et capturés de celui qui fut sa vie durant un fervent opposant à l'esclavagisme. Le livre se compose des plus beaux textes de Thoreau contre l'ordre inique des choses.

09/2013

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Ethnologie

L'anthropologue et le politique

Loin d'être une évidence, l'implication politique de l'anthropologue dans la vie de la cité semble susciter l'hostilité de tous ceux qui entendent cantonner son activité dans le périmètre de sa discipline, celui de la seule exploration des sociétés dites "primitives". A leur encontre, Jean-Loup Amselle fait ici valoir la pertinence du regard classique de l'anthropologue pour l'analyse des sociétés "modernes". Pas seulement parce qu'il y aurait une leçon à tirer d'un détour par les sociétés "primitives", mais parce que la prise en considération de la raison anthropologique se révèle efficace pour saisir les ressorts d'un monde "moderne" que l'on prétend régi par des causes exclusivement économiques. L'anthropologue est en mesure d'affirmer que s'il ne faut pas attendre des sociétés "primitives" un modèle de renouveau politique possible, il ne faut pas davantage croire les sociétés "modernes" exemptes de toute "pensée magique", comme le démontrent, pour une part, la crise financière actuelle et, pour une autre, les heurts culturels, religieux, ethniques ou nationalistes qui surgissent sur l'ensemble de la planète.

08/2012

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Sciences politiques

Politique et crime. Neuf études

En apparence, des récits divers : une balade dans une société cimentée par la terreur, la Chicago d’Al Capone ; le récit de noces de sang chez des Camorristes où, au milieu du banquet, un invité se lève et chante la mort annoncée du jeune époux et le veuvage assurée de sa promise ; ou bien encore les derniers jours de Trujillo à Saint-Domingue. Autant de motifs, parmi d’autres, qui aident à dégager l’image générale : que le crime est la politique continuée par d’autres moyens. On retrouvera ici l’immense talent narratif d’Enzensberger, qui tisse personnages et lieux en un scénario dont les grands acteurs sont l’espace et le temps.

01/2011

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Philosophie

Raisonnement réaliste et éthique politique

L'Ethique politique traditionnelle élaborée par l'école platonicienne et aristotélicienne était une éthique idéaliste de la société parfaite et de l'Etat. Cette éthique supposait un homme qu'on pouvait façonner selon des normes idéales. Les juristes reprenaient, avec une certaine modification, l'idée normative de l'Etat. Par contre, les sciences politiques modernes ont montré que, par des conceptions normatives, la vie politique n'est point maniable. Machiavel déjà soulignait le fait que, dans la politique, c'est le succès qui l'emporte sur les réflexions normatives. Le sociologue allemand Max Weber formulait cette constatation par la distinction nette et presque exclusive entre l'éthique personnelle et l'éthique de responsabilité politique. Dans la politique ce serait la responsabilité vis-à-vis du succès de l'action, une responsabilité qui, dans certaines conditions, pourrait être en opposition contradictoire par rapport à l'éthique personnelle. C'est de ce problème fondamental que s'occupe la présente publication. Les solutions alternatives présentées de nos jours sont examinées d'une manière magistrale: d'une part celle qui s'appelle technologique, défendue par K. R. Popper et son école, d'autre part la soi-disante éthique émancipatrice des néomarxistes. Mais, ne devrait-on pas penser à une solution plus humaine et plus saine? De la réponse donnée à cette question dépend l'avenir de nos Etats. Né en 1941, Peter Paul Müller-Schmid, a fait ses études universitaires dans les différentes disciplines relatives aux problèmes traités dans son ouvrage - philosophie, sociologie, sciences économiques et politiques -, études terminées par le doctorat en philosophie. Il est aujourd'hui collaborateur scientifique de l'Institut international des sciences sociales et politiques à l'Université de Fribourg/Suisse, et de l'Institut des sciences sociales de Walberberg/Bonn. Après avoir publié plusieurs recherches sur des problèmes de la philosophie politique, il prépare un travail sur la philosophie néo-marxiste de l'économie, des réalités sociales et de la politique. Le présent ouvrage s'adresse à tous ceux qui cherchent le renouvellement moral de notre société politique, particulièrement à ceux qui sont, que ce soit à travers un parti politique ou un organisme social quelconque, directement engagés dans l'action politique. Le succès de l'édition originale allemande justifie sa traduction en français.

05/1975

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Philosophie

EMMANUEL KANT. Histoire et politique

Puisque la liberté ne se manifeste pas sans le mal qu'elle provoque et que les plus grands maux endurés par les hommes leur sont infligés par d'autres hommes, une solution éthique du problème politique n'est pas subjectivement possible. Le problème du mal, dans les Conjectures, donne toute son acuité à l'interrogation sur le caractère de notre espèce, que l'Idée pour une histoire universelle met au fondement de l'histoire philosophique. Il alimentera la question des rapports entre la politique et l'histoire jusqu'à la solution nouvelle que Kant entend lui apporter dans le Conflit des Facultés. Aucune forme de domination ne réalisera la chimère d'une conversation éthique des hommes en accomplissant la fonction d'une Providence justicière. Si le progrès est une idée de l'histoire qui doit guider la politique, c'est parce qu'aucune politique relationnelle ne saurait reposer sur la haine du genre humain. Aussi la perfectibilité de l'humanité dans son ensemble est-elle le principe d'une morale de la politique face à l'histoire, principe qui est un devoir du genre humain envers lui-même.

02/1999