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Critique littéraire

Pagnol Inconnu

Enfin la première biographie officielle du père de Marius, Fanny, César, Jofroi, Panisse, Cigalon, Merlusse, Ugolin et bien d'autres ! Derrière l'auteur de La Fille du puisatier, de La Femme du boulanger et des merveilleux Souvenirs d'enfance se cache l'un des hommes parmi les plus importants du XXe siècle. Avec sérieux et patience, grâce à de nombreux entretiens accordés par la famille de Pagnol, son concitoyen et biographe Jean-Jacques Jelot-Blanc analyse ce parcours exceptionnel. Ce portrait fait même dire à sa veuve Jacqueline Pagnol, immortelle Manon des sources : "Dans ce gros volume, je découvre en même temps l'être exceptionnel et familier dont j'ai partagé la vie durant trente années et un personnage toujours renouvelé qui continue de me charmer". En effet, comment ne pas être subjugué par son incroyable itinéraire à travers le théâtre, le cinéma et la littérature ! Découvrez, racontés par le détail, les débuts de ce poète de 16 ans, du bohême des folles années 20 à Paris, de l'insolent jeune homme révolté par la tuerie de la guerre de 14-18, auteur des Marchands de gloire et de Topaze, du promoteur du cinéma parlant et père du néo-réalisme à la française, du premier producteur indépendant de films, du directeur des studios où, saltimbanque à pantalon élimé, il fit tourner Raimu, Fernandel et Bourvil, de l'ami d'Orson Welles, Alexandre Korda ou William Wyler, du très peu académique académicien qui fit entrer le cinéma sous la Coupole, du président du Festival de Cannes découvrant Brigitte Bardot, du consul du Portugal à Monaco pour Rainier et Grace Kelly... Un portrait inattendu, décapant, insolite, rare...

04/2011

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Littérature française

Le lapin de Pâques et autres nouvelles

Après Au Caffé Dinelli et La Nuit de Blankenfeld (prix Charles-Oulmont), David Gaillardon nous revient avec un troisième opus : Le Lapin de Pâques. Un ensemble d'histoires et de fables qui mène le lecteur à travers l'Europe et jusqu'au Brésil, l'invitant à jouer à saute-mouton à travers les époques, passant de l'Histoire à la fiction ou à l'anticipation, toujours avec cet humour décalé qui caractérise le regard que l'auteur pose sur notre société. Au fil des pages, la mésaventure d'une jeune femme sentimentale abusée par un site de rencontres, la mystérieuse disparition d'une religieuse dans une Lorraine en proie à la guerre de 1870, une opération de mécénat qui se révèle embarrassante pour un grand musée français, la surprenante découverte d'une tribu inconnue dans le Brésil de la fin du XIXe siècle, les rêves de grandeur d'un grand prélat français du XVIIIe siècle, l'amusante rencontre dans une ville d'eau de Bohème de trois monstres sacrés de la littérature et des sciences, le destin de deux Etats rivaux dans l'Antiquité, les déboires immobiliers d'une communauté religieuse à Paris de nos jours, et la tragédie glaçante qui résulte pour les trésors du patrimoine français d'une énième guerre des banlieues... Moraliste à la manière des auteurs du Grand Siècle, styliste attaché à la langue française, voyageur passionné, David Gaillardon nous offre ici un bouquet doux-amer, dans laquelle la gravité des situations est tempérée par un humour jamais pris en défaut, et une analyse des caractères à la fois lucide et bienveillante.

08/2021

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Histoire du protestantisme

Le Comte de Zinzendorf

Personnalité inclassable mais attachante, Nikolaus Ludwig von Zinzendorf (1700-1760) a marqué l'histoire du protestantisme allemand et celui des nombreuses nations vers lesquelles il envoya des évangélistes moraves. Son nom reste en effet inséparable de celui d'Herrnout, cette première communauté fondée en 1727 sur les terres du comte, qui accueillit des immigrés en provenance de Bohême, chassés par la persécution religieuse. Zinzendorf fut à son époque amplement calomnié, tant par les piétistes que par les scolastiques, qui lui reprochaient soit sa trop grande largeur d'esprit, soit son mysticisme ; tandis qu'aujourd'hui, de manière assez racoleuse et grégaire, on célèbre volontiers son avance sur son temps, en matière d'{\oe}cuménisme, de féminisme, de préoccupation sociale... En réalité, la lecture de sa biographie par Félix Bovet (1824-1903) --- la plus détaillée qui existe ---, nous montre surtout un homme totalement absorbé par son christocentrisme : s'il ne veut pas entrer dans des disputes théologiques, s'il ne veut pas se couper d'autres dénominations chrétiennes, ce n'est point par manque de conviction personnelle, mais uniquement par souci de faire avancer la cause de son Maître. Savoir dans quelle mesure la riche imagination de Zinzendorf, ses facultés poétiques peu communes (il a composé des centaines de cantiques) exprimaient la volonté personnelle de Jésus-Christ régnant dans les cieux, reste une énigme ; encore que les fruits saints et durables de l'activité prodigieuse de cet organisateur-né, laissent penser qu'entrant dans la présence de son Sauveur, il eut la joie d'entendre de sa bouche : "Bien fait, bon et fidèle serviteur ! " Ce livre ThéoTeX reproduit l'édition originale de 1865.

06/2021

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Littérature française

Gaudriole au Golgotha

Le narrateur se fait piéger par son meilleur ami Grégoire qui lui demande d'être témoin à son mariage et d'écrire un discours. Or, le narrateur connaît trop la vie sentimentale dissolue de son ami pour rédiger un portrait honnête et sincère, lequel risquerait de compromettre la cérémonie. Pourtant ce n'est ni l'inspiration, ni le talent pour écrire qui lui manquent, car le narrateur est écrivain. Il commet des polars et mène une vie de bohème qui se partage entre son voisin Mozart et son amoureuse Astrid. Il s'attelle pourtant à la tâche et se souvient de son enfance et des meilleurs moments avec le futur marié. Il apparaît que Grégoire et le narrateur n'ont pas choisi la même voie. Grégoire a toujours été un séducteur invétéré, depuis le collège il a multiplié les conquêtes sans jamais se fixer. Il pratique le rugby, aime la " gaudriole ", il a fait HEC et embrassé une carrière dans la finance. Si ce n'était leur amitié, tout sépare les deux amis. C'est ce contraste amusant que s'emploie à souligner le narrateur, jusqu'au moment de la célébration du mariage où il choisit de s'éclipser en compagnie d'Astrid. C'est un roman vif, traversé d'humour et plein de drôlerie, dont on apprécie la vitesse autant que les traits d'esprit. L'auteur tourne en dérision le mariage sur un mode original et se moque des séducteurs de pacotille qui se prennent pour des Casanova sans en avoir le talent. Ce jeune auteur a du talent, le roman du panache et de l'originalité.

10/2014

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Littérature française

L'amour des choses invisibles

Le drôle de héros et narrateur de L'amour des choses invisibles est un jeune Tunisien sans papiers qui mène une vie de bohème à Paris. A la mosquée Arthur Rimbaud, M. de Sonvraynom, soixante-huitard converti, lui prodigue des conseils plus ou moins avisés. A la suite d'une déception amoureuse (car " La femme est l'avenir de l'homme, dit le poète. Surtout de l'immigré ") et un pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, notre rêveur décide de revenir dans son pays d'origine, en profitant du " retour volontaire " , dispositif mis en place par l'Office français de l'Immigration et de l'Intégration pour encourager les sans-papiers qui le souhaitent à rentrer chez eux. Le billet d'avion et une petite somme d'argent sont offerts. Si le narrateur décide de rentrer chez lui, ce n'est pas pour y vivre mais pour marcher jusqu'à la Mecque. Il a l'idée chimérique d'inaugurer un chemin de pèlerinage pédestre vers la première ville sainte de l'Islam comme il en existe un en Europe vers Compostelle. Seulement, il lui faut pour cela traverser la Libye en pleine guerre civile. Qu'à cela ne tienne ! La mission du marcheur est sacrée. Il lui arrivera bien des ennuis, qu'il tentera de compenser par une philosophie de la vie faite d'amour de la poésie, d'un fatalisme qui n'empêche pas la combativité, et d'un humour à toute épreuve. Parcours d'un jeune homme en quête de soi, ce roman espiègle aux airs de fable est aussi un hymne à la liberté, celle de penser et de circuler.

06/2021

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Littérature française

La comtesse de Rudolstadt. Vol. I

"La Comtesse de Rudolstadt" est un roman écrit par l'écrivaine française George Sand. Voici un résumé du contenu du premier volume : Le roman "La Comtesse de Rudolstadt" est la suite de "Consuelo" et fait partie de la trilogie romanesque de George Sand, connue sous le nom de "La Trilogie romanesque". L'histoire se déroule en Europe au XVIIIe siècle. Le personnage principal, Consuelo, est une chanteuse d'opéra exceptionnellement talentueuse d'origine espagnole. Dans ce premier volume, elle se trouve dans une situation difficile en raison de sa relation avec le célèbre compositeur Joseph Haydn. Elle est également aux prises avec des problèmes familiaux et des obligations envers son père adoptif, le musicien Anzoleto. Consuelo décide de poursuivre son voyage en quittant Vienne pour se rendre en Bohême, où elle rencontre la comtesse de Rudolstadt, une femme noble qui l'accueille chaleureusement. Elle devient amie avec la comtesse et découvre un monde d'intrigues, de secrets et de mystères au château de Rudolstadt. Au fil du roman, Consuelo est confrontée à des dilemmes moraux et à des défis personnels, notamment son désir de préserver son indépendance et sa passion pour la musique. Elle se trouve également au coeur de luttes politiques et sociales de l'époque, alors que les révolutions et les changements se profilent à l'horizon. Le premier volume de "La Comtesse de Rudolstadt" explore les thèmes de l'art, de la musique, de l'amour et de la liberté dans un contexte historique et social complexe. Il offre un aperçu captivant de la vie de Consuelo et de son évolution en tant que personnage.

09/2023

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Autriche

Les grands ministres des Habsbourg. Du XVIIe siècle à la chute de l'Empire

L'histoire de l'empire des Habsbourg à travers les portraits de ses plus grands serviteurs. La grandeur de l'Autriche est d'abord l'oeuvre de ses souverains, les empereurs qui se succédèrent de 1450 à 1918. Mais ceux-ci n'auraient pu accomplir leur mission sans le concours des ministres qui les assistèrent. C'est toute l'originalité de ce livre qui propose neuf portraits de grands serviteurs de l'Etat habsbourgeois. Il commence à la fin du XVIIe siècle quand l'Autriche accède au statut de grande puissance européenne après les victoires sur les Turcs et la reconquête de la Hongrie qui forme dorénavant un ensemble compacte avec le noyau austro-bohême. Il s'ouvre avec la brillante figure du prince Eugène de Savoie. Puis viennent le prince Wenzel Anton von Kaunitz, le principal collaborateur de Marie-Thérèse et le père de l'alliance avec la France de Louis XV ; le prince Klemens Wenzel von Metternich, le vainqueur de Napoléon ; le prince Félix zu Schwarzenberg, le restaurateur du pouvoir monarchique après la révolution de 1848 ; Alexander von Bach, la figure emblématique de l'ère néoabsolutiste ; le comte Friedrich Ferdinand von Beust, l'artisan du compromis austro-hongrois de 1867 ; le comte Eduard von Taaffe qui pratiqua une politique des compromis permanents, la mieux adaptée à la nature pluraliste de l'Autriche-Hongrie ; le baron Max Wladimir von Beck, le dernier grand ministre de François-Joseph, qui fit voter l'adoption du suffrage universel. Cette galerie s'achève avec le Premier ministre hongrois, le comte Istvan Tisza, partisan résolu du dualisme dont la mort en octobre 1918 coïncide avec l'effondrement de la double monarchie.

03/2023

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Littérature française

Une autre route

« Petit à petit, le loisir devint un besoin, jusqu'à ce que se pose l'évidence : je serai artiste ! L'évidence n'était cependant pas partagée, m'entraînant, dès lors que ma décision fut prise, sur un parcours atypique. Mes études très chaotiques et la désapprobation de mes parents ne me permirent pas de suivre le cursus artistique classique : "Il faut que tu trouves un vrai travail ! Les artistes mènent une vie de bohème et ne sont reconnus qu'après leur mort" me répétait sans cesse ma mère. Ces mots, je les entends encore parfois lorsque j'évoque ma situation. Mais, malgré les conseils bienveillants de mes proches, c'est cette voie que je choisis, et rien, jusqu'à présent, ne m'en a fait dévier. » Si ces mots réfèrent à la naissance en tant qu'artiste de D. Chiarabini, reste à appréhender quelles ont pu être et quelles sont ses conditions d'existence. Tel est le projet de ce récit autobiographique qui replace toute une trajectoire artistique dans son cadre social, historique, mais aussi économique et familial. Et le lecteur de voir émerger, au fil des pages, l'image d'un artiste toujours connecté au monde qui l'entoure, qui doit tenter de s'imposer au sein d'un univers de plus en plus étroit et refermé sur lui-même... Qui doit même parfois ouvrir ses propres voies pour exister. Témoignage rare sur les envers de la création artistique, « Une autre route » rend ainsi compte de toute la force, de toutes les capacités de réinvention que requiert une activité aussi belle que précaire.

12/2014

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Littérature étrangère

La Ville dans le Miroir. Nocturne familial

Né en 1938 en Herzégovine, écrivain et scénariste revendiqué à la fois par les littératures serbe, croate, bosnienne et monténégrine, Mirko Kovac a publié de nombreux romans et recueils de nouvelles, souvent condamnés par la censure communiste pour leur côté sombre et farouchement individualiste. Après l'avènement de Milosevic, il a dû fuir Belgrade pour la Croatie en raison de ses positions antinationalistes et pour avoir prédit l'apocalypse dans laquelle allaient plonger les peuples de Yougoslavie. La "ville dans le miroir", c'est Dubrovnik, la prestigieuse, qui, dans son enfance, exerçait sur l'écrivain une fascination quasi mystique, mais aussi l'ogresse qui, régulièrement, "grâce à quelque sorcellerie, capturait et séquestrait" son père, commerçant pauvre, bohème et philosophe, quand mère et enfant s'alliaient pour survivre. Roman autobiographique, cette chronique familiale et régionale dans les premières années de la Yougoslavie titiste, à la fois tendre, mélancolique et sans complaisance, infiltrée de brèves réflexions sur la littérature et l'existence, est empreinte de la pensée que "notre vie n'aura pas été ce que nous avons vécu, mais ce dont nous nous souvenons". Un écrivain majeur fouille ses racines en quête des sources de son inspiration. Les oeuvres de Mirko Kovac ont été traduites dans de nombreuses langues et deux de ses romans cultes ont déjà paru en français. Le présent ouvrage a obtenu le prix Vladimir Nazor du meilleur roman croate de l'année, le prix August Senoa de la Matica hrvatska, le prix Mega Selimovic de la Ville de Tuzla pour le meilleur roman serbe, croate, bosnien et monténégrin, et le prix " 13 juillet ", plus haute récompense littéraire du Monténégro.

10/2010

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Musique, danse

Un homme et ses chansons. L'intégrale

Pour la première fois, Charles Aznavour publie en intégralité le texte de ses chansons (celles dont il a écrit les paroles et une partie de celles dont il a composé la musique), chansons dont on retrouvera ici les plus célèbres comme les plus méconnues.La Mamma, Sa jeunesse, Comme ils disent, Les Comédiens, La Bohème, For me formidable, Le Feutre taupé, J’aime Paris au mois de mai, Que c’est triste Venise, Trousse-chemise, La plus belle pour aller danser, Retiens la nuit, Après l’amour, Mes emmerdes, La Marche des anges, Je hais les dimanches, Mé qué mé qué, Tu t’laisses aller, J’m’voyais déjà, Et bâiller et dormir, etc.Bon nombre d’entre elles ont fait le tour du monde : ainsi Comme ils disent, devenue What makes a man ; de même que La Mamma chantée par Ray Charles. Hier encore reste un standard sous le titre de Yesterday when I was young ; Que c’est triste Venise est désormais un succès international, en devenant Com’e triste Venezia et Venecia sin ti ; Les Plaisirs démodés dont la version anglaise est The old fashioned way a été enregistrée par Fred Astaire.En 1993, Charles Aznavour a réalisé un disque en duo avec Frank Sinatra, avec sa chanson You make me feel so young. Charles Aznavour a également écrit de nombreuses chansons et musiques de films, et tourné en tant que comédien dans Un taxi pour Tobrouk, Tirez sur le pianiste, Le Passage du Rhin, Le Rat d’Amérique, Le Tambour… ainsi que dans de nombreux téléfilms.Edition établie par Pierre Saka.

01/2004

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Histoire de France

Stanislas Leszczynski. Aventurier, philosophe et mécène des Lumières

Il y a du roman dans la vie de Stanislas Leszczynski (1677-1766). Brillant cavalier slave, deux fois roi de Pologne, deux fois chassé de son trône, il est réduit à errer, avec sa famille, sur les chemins de l'exil. La chance sourit à ce paladin de la Vistule lorsqu'il réussit à marier sa fille Marie à Louis XV, qui vient de renvoyer sa fiancée espagnole. Le jeune roi de France installe son beau-père à Chambord avant de le faire duc de Lorraine. D'abord accueilli avec suspicion par les Lorrains, il saura les conquérir par sa bonhomie. C'est un roi qui joue au trictrac avec ses voisins et fume la pipe dans les Bosquets de son château de Lunéville, dont il fait un Versailles bourgeois, bohème et familier. Il montre un goût très sûr en appelant les meilleurs architectes et ferronniers d'art pour construire au cœur de Nancy un ensemble architectural incomparable, mais n'oublie pas de doter sa ville d'hôpitaux, d'écoles et de bibliothèques. Gastronome, inventeur du baba au rhum, protecteur des arts et des lettres, il réunit à Lunéville une cour brillante et les meilleurs esprits de son temps. Voltaire conservera, toute sa vie, le souvenir de Lunéville. De Ferney, le philosophe évoquera souvent les années passées dans le château lorrain. Par ses propres écrits, Stanislas participe à tous les grands débats de son siècle. On trouvera, réunis ici pour la première fois, les textes les plus importants de ce roi-philosophe - rédigés directement en français -, précédés de divers témoignages qui donnent de Stanislas une vision singulièrement renouvelée. Daniel Rondeau

05/2005

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Psychologie, psychanalyse

Psychanalyse et révolution. Essais

Le destin d'Otto Gross (1877-1920), un des plus turbulents, mais aussi l'un des plus brillants disciples de Freud, mort de pneumonie quelques jours après avoir été retrouvé inanimé, vaincu par le froid et par la faim, dans l'entrée d'un immeuble de Berlin, a fasciné l'Europe entière : Apollinaire et Cendrars, mais aussi Max Brod, Werfel et Kafka lui ont consacré des lignes inoubliables. Fils d'un pénaliste et criminologue renommé, Otto Gross avait entamé une carrière de médecin psychiatre. Il découvrit avec enthousiasme la psychanalyse et, autour de 1907, joua un rôle important dans le mouvement freudien. Toxicomane, figure de la bohème intellectuelle, artistique et révolutionnaire de Schwabing, à Munich, il combina l'immoralisme, le freudisme et le nietzschéisme pour élaborer un programme de libération sexuelle et de révolution culturelle qui apparaît comme une préfiguration des "freudo-marxistes", de Wilhelm Reich et Erich Fromm à Herbert Marcuse. Proche des soeurs von Richtofen et du cercle de Max Weber, il attira sur lui l'attention réprobatrice du grand sociologue. Considéré comme un malade mental depuis sa cure tumultueuse sous la conduite de C G Jung, à la clinique Burghölzli, en 1908, mais aussi comme un redoutable ennemi de la société, Otto Gross fut poursuivi par son propre père, qui usa de toute sa science et de tout son entregent pour déchaîner contre lui les polices et les tribunaux autrichiens et allemands. Cette guerre à outrance entre père et fils apparut aux expressionnistes contemporains comme le psychodrame oedipien dont la réalité dépassait la fiction. Le présent volume rassemble les principaux essais théoriques et manifestes révolutionnaires d'Otto Gross.

10/2011

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Critique littéraire

Tristan Corbière. "Une vie à-peu-près"

Depuis Verlaine, quelques poètes ont eu le redoutable privilège d'être appelés " maudits ". Mallarmé, Rimbaud, Corbière se sont vus décerner un pareil titre. Les deux premiers ont hardiment franchi la barre de cette malédiction imposée. Tristan Corbière, quant à lui, n'a pas eu la même chance. Laissé pour compte malgré son unique et admirable recueil des Amours Jaunes, qu'il appelait son " monstre de livre ", il attend encore pour sortir de l'ombre, en dépit de la renommée de son oeuvre dans les pays de langue anglaise et italienne. Une seule biographie le concernant, celle de René Martineau, publiée en 1905 et rééditée augmentée en 1925, a tenté de recomposer les phases mal connues de son existence. Bien peu, depuis, ont tenté de lui donner plus de réalité. Et, de fait, que dire d'un homme, né en 1845, dont ne restent que quatre lettres pour connaître les douze dernières années de sa vie ? C'est pourtant ce qui fut tenté avec ce Tristan Corbière du XXIe siècle qui, combinant documents, manuscrits, peintures et photographies, affiliant les intuitions, poursuivant des voies inusitées ou méconnues, tirant le fil des poèmes et recréant les voyages, en est venu à prendre l'importance que 1'on voit, tout en décrivant la plus surprenante découverte : les trente pages inédites, dessins, gouaches, vers et proses de l'album Louis Noir. Voici donc un Corbière autant parisien que breton, autant fils à papa que bohème de chic, autant peintre que poète, un autre décidément, pourvu de cette vie " à-peu-près " dont il n'a jamais caché qu'il la voulait ainsi, style plus que contenu, cabotage, cabotinage et grand large.

05/2011

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Critique littéraire

Le Paris de Sagan

Si Françoise Sagan, née Quoirez, a toujours rappelé qu'elle était originaire du Lot, elle a néanmoins incarné dès sa jeunesse la vraie Parisienne, par son élégance discrète, sa liberté de pensée et l'impertinence de son esprit. Véritable phénomène de la littérature, depuis son fameux Bonjour Tristesse qui lui valut une renommée mondiale, elle a le plus souvent vécu à Paris, élargissant même l'influence de la capitale et ses modes de vie à Saint-Tropez et à la Normandie. Si elle a cantonné Paris à quelques lieux iconiques (le boulevard Malesherbes, Saint-Germain-des-Prés, la rue du Cherche-Midi, les boîtes de nuit de la rive droite, et l'avenue Foch), elle a reconnu cette ville comme le centre le plus ardent, le plus foisonnant, le plus inventif du monde. C'est à Paris qu'elle se sentait profondément au plus juste d'elle-même, parce que le génie de la capitale correspondait à sa façon de vivre, indépendante, émancipée, bohème. Elle aimait la beauté de Paris, préférant les beaux quartiers aux quartiers populaires, le Faubourg Saint-Honoré, la place Vendôme et les palaces à la banlieue. Anti-Simone de Beauvoir et anti- Duras, reine distante de l'underground parisien, elle hanta ses boites de nuit sans conviction, n'aimant guère danser, aimant la paresse de la Seine à laquelle elle voulait ressembler. Nonchalante et distraite, dépensière et futile, mais aussi grave et secrète, elle voyait en Paris, à l'instar de Colette à laquelle on la compara souvent, un lieu d'inspiration et de liberté sereine qui était pour elle le plus "vivable".

09/2015

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Portugal

Portugal

Cette nouvelle formule des guides Evasion vous invite à voyager autrement. Guidés par nos auteurs, experts de chaque destination, vous partirez à la découverte des plus beaux lieux, en prenant le temps d'explorer des régions moins connues, en séjournant dans nos adresses " coups de coeur " ou en testant de nouvelles activités, en lien avec la culture du pays. Dans ce titre Portugal, Natasha Penot, passionnée par ce pays qu'elle parcourt régulièrement, vous propose un voyage en immersion, de Lisbonneà Porto en passant par l'Algarve, l'Alentejo ou les régions plus secrète des Beiras ou du Trás-os-Montes. Retrouvez ses meilleurs conseils et ses coups de coeur pour un voyage au coeur d'un Portugal authentique : - Des circuits sur mesure pour découvrir les grands sites et aussi partir à la découverte de coins encore préservés du tourisme. Coup de coeur garanti ! - Les meilleures adresses, à la fois simples et authentiques : restos avec vue, artisans passionnés par leur métier, hébergements de charme... - Des balades et des randonnées pour arpenter les paysages sauvages du Portugal, s'immerger dans la culture locale ou découvrir un autre visage du pays : promenade urbaine dans le quartier bohème et populaire de la Mouraria à Lisbonne, balade familiale sur les passerelles qui longent les gorges de la Paiva, rando en pleine nature sur la route des moulins dans la Serra de Monchique... - Et bien sûr, toutes les activités pour partir à la rencontre d'un autre Portugal : les meilleurs endroits pour surfer, monter à cheval ou se baigner, des contacts de guides passionnés pour vous faire découvrir les traditions locales...

03/2022

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Littérature française

Les employes ou la femme superieure. Scenes de la vie parisienne

" Obligé de tout lire pour tâcher de ne rien répéter, je feuille- tais, il y a quelques jours, les trois cents contes plus ou moins drolatiques de Il Bandello, écrivain du seizième siècle, peu connu en France, et publiés dernièrement en entier à Florence dans l'édition compacte des Conteurs italiens : votre nom, de même que celui du comte, a aussi vivement frappé mes yeux que si c'était vous-même, madame. Je parcourais pour la première fois Il Bandello dans le texte original, et j'ai trouvé, non sans surprise, chaque conte, ne fût-il que de cinq pages, dédié par une lettre familière aux rois, aux reines, aux plus illustres personnages du temps, parmi lesquels se remarquent les nobles du Milanais, du Piémont, patrie de Il Bandello, de Florence et de Gênes. C'est les Dolcini de Man- toue, les San-Severini de Créma, les Visconti de Milan, les Guidoboni de Tortone, les Sforza, les Doria, les Frégose, les Dante Alighieri (il en existait encore un), les Frascator, la reine Marguerite de France, l'empereur d'Allemagne, le roi de Bohème, Maximilien, archiduc d'Autriche, les Medici, les Sauli, Pallavicini, Bentivoglio de Bologne, Soderi, Colonna, Scaliger, les Cardone d'Espagne. En France : les Marigny, Anne de Polignac princesse de Marsillac et comtesse de La- rochefoucault, le cardinal d'Armagnac, l'évêque de Cahors, enfin toute la grande compagnie du temps, heureuse et flattée de sa correspondance avec le successeur de Boccace. J'ai vu aussi combien Il Bandello avait de noblesse dans le caractère : s'il a orné son oeuvre de ces noms illustres, il n'a pas trahi la cause de ses amitiés privées... ".

02/2023

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Littérature française

Une passion italienne

Récit d'une liaison passionnée entre deux êtres d'exception : Alexandre Ivanovitch Ostermann-Tolstoï, issu d'une ancienne et noble famille russe, et Maria Pagliari, mariée très jeune à un homme de quarante-six ans son aîné. Lui, général de belle prestance, ami du tsar Alexandre 1er, souvent à la tête d'un corps d'armée dans les guerres contre Napoléon, est connu pour sa bravoure. Pendant la bataille de Kulm en Bohême, dans laquelle il se distingue au commandement des troupes russes et prussiennes contre les forces françaises du terrible général Vandamme, il perd son bras gauche. Fêté comme un héros en Russie, il quitte alors le service actif, renonce à la vie militaire et voyage en Italie dans un carrosse tiré par six chevaux. Elle, fille d'un notable de Frascati près de Rome, touchée avec les siens par les graves événements qui frappent sa patrie, est admirée pour son intelligence et sa beauté. C'est dans la Ville Eternelle qu'Alexandre et Maria se rencontrent. Fascinée par la haute prestance d'Ostermann-Tolstoï, par son caractère fougueux, par ses excentricités et par la légende qui l'entoure, la jeune femme se laisse entraîner dans une relation dont les différentes étapes et conséquences sont relatées dans cet ouvrage. Elle nous fait traverser une Europe déchirée par les guerres napoléoniennes, une Russie qui se bat contre l'envahisseur, une Italie qui souffre des invasions et pillages des Français. Le récit se termine dans la Genève de James-Fazy, une Genève qui se réinvente politiquement. De l'amour interdit et dévorant de Maria Pagliari et d'Alexandre Ostermann-Tolstoï naitront trois enfants illustrés sur le portrait-couverture de ce livre. Ils seront éduqués et grandiront dans la cité de Calvin.

03/2015

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Beaux arts

Joseph Sima. Visions du monde retrouvé

Cet ouvrage est édité à l'occasion de l'exposition organisée durant l'été au musée de l'Hospice Saint-Roch à Issoudun, qui rassemble un ensemble exceptionnel d'oeuvres de Sima : des oeuvres sur papier des années 50 provenant d'une collection privée et un ensemble de peintures provenant de collections publiques. Joseph Sima (1891-1971) est un peintre d'origine tchèque dont l'oeuvre onirique et poétique occupe une place déterminante dans la peinture du xxe siècle. Arrivé à Paris en 1921 après des études à Prague, il se rapproche du purisme d'Amédée Ozenfant et Le Corbusier, et entretient des échanges fructueux avec Piet Mondrian. Il côtoie les poètes, René Daumal et Roger Gilbert- Lecomte avec lesquels il fonde, dans une même recherche spirituelle, le mouvement et la revue Grand Jeu dont il assure la direction artistique. Il collabore à de nombreuses reprises avec le poète Pierre Jean Jouve, dont il illustre les recueils, et sera toujours proche des poètes surréalistes. Bien qu'ayant acquis la nationalité française, il conserve des liens étroits avec les avant-gardes tchèques. Son oeuvre est onirique. Fasciné par les paysages et la mythologie, la question de la lumière tient un rôle essentiel dans son oeuvre. Il a été marqué, vers 1925, par une expérience sensorielle vécue comme un événement déterminant dans sa peinture : la vision de la foudre par une nuit d'orage. Hormis quelques portraits de proches, c'est dans le motif du paysage - celui de sa Bohème natale - que Sima trouve l'essentiel de son inspiration. Elle se caractérise par la simplicité et parfois l'étrangeté de ses oeuvres lumineuses. D'une peinture symbolique bâtie sur le rêve et l'imaginaire, il glisse peu à peu, après la guerre, vers une "matérialisation du temps et de l'espace à travers la lumière".

06/2015

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Décoration

Interiors Now ! Edition français-anglais-allemand

Aussi riches en inspiration que divers par leur style, ces foyers, maisons, refuges et ateliers sauront vous étonner, voire vous stupéfier, quels que soient vos goûts - maison de campagne rustique, loft new-yorkais ou pavillon bohème. Ce panorama de la décoration intérieure contemporaine veille à n'oublier aucune zone géographique et vous fait voyager d'Auckland, en Nouvelle-Zélande, à Avignon, en France. Immortalisés par des centaines d'images signées des photographes d'intérieur les plus réputés, ces univers vous apporteront envies et idées lumineuses pour votre prochaine rénovation. Une bonne partie des lieux sélectionnés sont habités par des créatifs - designers, réalisateurs et collectionneurs - dont l'oeil pour la synthèse parfaite des éléments de leur intérieur est pour le moins impressionnant. Doués pour combiner papier peint, mobilier, textile et objets d'art en composant un équilibre méticuleux entre couleur, texture et forme, les créateurs de ces espaces dynamiques pratiquent une forme d'art à part entière. Eclectiques ou minimalistes, antiques ou ultra modernes, ces décorations mettent en scène le style contemporain dans toutes ses manifestations, révélant les possibilités infinies qu'offre la décoration intérieure, et son impact magique au quotidien. A propos de la collection TASCHEN fête ses 40 ans ? ! Depuis ses débuts en 1980 comme dénicheur de trésors culturels, TASCHEN a toujours été synonyme d'éditeur accessible permettant aux dévoreurs de livres du monde entier d'imaginer leur propre bibliothèque dédiée à l'art, à l'anthropologie et à l'érotisme pour un prix imbattable. Nous fêtons aujourd'hui 40 ans de livres incroyables en restant fidèles au credo de la maison. La collection 40th Anniversary Edition présente de nouvelles éditions de quelques-unes des stars de notre catalogue : plus compacte, à petit prix, mais toujours réalisée avec la même garantie d'une qualité irréprochable.

07/2022

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Biographies

Paul Morand

C'est au chevet d'un Marcel Proust mourant que s'affirme la vocation littéraire de Paul Morand ; et c'est dans le vacarme d'une modernité incarnée par Jean Cocteau qu'elle va s'épanouir. Ce rejeton de la bourgeoisie parisienne, éclairée, artiste, aura connu tant d'astres de la bohème comme de l'élite républicaine. Deux mondes étanches qui vont former sa personnalité et dessiner sa double carrière de diplomate et d'écrivain. D'emblée, dans ses nouvelles et ses romans, Morand épouse les prouesses de son siècle en rompant avec un monde englouti à jamais par la Grande Guerre. Il roule vite, il vole loin. La terre a rétréci et il le fait savoir. L'écrivain au style étincelant, classique mais si reconnaissable, fait découvrir aux Français la magie de l'ailleurs. Sous de fausses allures de dilettante, cet amateur de sport et de jolies femmes trouve le temps d'écrire une oeuvre très ample qui ne s'arrêtera qu'à sa mort. S'il n'a jamais été fâché avec la géographie, Morand l'aura parfois été avec l'histoire. En 1940, il choisit Vichy alors qu'il est en poste à Londres. Sa proximité avec les rouages de la collaboration et sa fidélité indéfectible à Pierre Laval lui vaudront, la guerre finie, des années d'opprobre, d'exil et de solitude. C'est tard, à travers ses publications posthumes, qu'apparaît au grand jour un antisémitisme longtemps occulté. La lecture d'archives jusqu'ici inaccessibles, journaux intimes, correspondances inédites, a permis à l'auteur de cette biographie, la première depuis un quart de siècle, de signer le portrait d'un Morand à tant d'égards méconnu. Cette existence, faite de trajectoires superposées, trouve enfin ses ressorts et sa vérité.

11/2020

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Littérature française

Immortelles

Florence, Suzanne, Judith. Elles forment une sarabande dans ma tête. Leur amitié m'a construite et m'a rendu différente. Avec elles, j'ai ressenti ce à quoi nous ne pensions jamais, ce que vivre signifiait. Une nuit d'été, la narratrice se réveille, submergée par une vague de souvenirs qu'elle croyait enfouis dans l'oubli. Sous ses yeux défilent alors les vies des trois amies avec qui elle a grandi, trois femmes aux destins poignants, trois parties d'elle aussi, qu'elle rassemble soudain. Il y a Florence, « la collectionneuse » d'hommes, rencontrée à Avignon parmi la foule venue applaudir Vilar et Béjart, la bohème moderne toujours entourée de comédiens ou d'artistes fantasques, de drogues et de musique. Suzanne, l'affranchie avec qui elle part à Barcelone goûter aux plaisirs d'une existence risquée, qu'elle suit un temps à la clinique de la Borde, aux côtés de Guattari et de Basaglia, et à qui toujours elle écrira, jusqu'en Afrique, où « la gitane » est partie soigner d'autres âmes. Il y a Judith, enfin, l'enfant de Buenos Aires, dont le passé remonte jusqu'au ghetto de Varsovie et que le destin a ramenée à Paris. Judith l'amoureuse, la timide, la studieuse, connue sur les bancs de Jussieu entre un séminaire de Deleuze et un cours de Kristeva, avec qui elle partage l'amour de la pensée. Avec elles, la narratrice a connu l'innocence, l'éveil sexuel, la violence du réel et les désillusions. Se souvenir de leurs visages et de leurs vies, c'est revenir sur les marches de la jeunesse, au pied de l'âge adulte, et replonger dans cette France des années 60-70, encore pleine de liberté et de fougue. Un hymne à l'amitié féminine.

08/2013

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Policiers historiques

La quête de l'Orphanus

Le temps de la pierre n'est pas celui des hommes : la nouvelle épopée de Viviane Moore ! Cette histoire commence il y a bien longtemps... à une époque où légende et réalité se mêlaient si étroitement qu'on ne les pouvait délier. Nous sommes en 960 dans les entrailles de la terre. Dans l'obscurité, quelque chose scintille... Une escarboucle couleur de vin, d'un vin rouge clair comme si l'éclat de la neige l'imprégnait : l'Orphanus. Cet " Orphelin " sera garant de l'honneur royal, puisqu'il ornera la couronne du Saint-Empire germanique. Puis il disparaîtra, se jouant des hommes, de leurs désirs et de la vanité du monde. Sa sinueuse destinée rejoindra de nos jours celle de Sixtine Dangeli, gemmologue et cristallière, au coeur du massif du Mont Blanc. Pour Sixtine, tout commence par un homme qui frappe à sa porte en pleine nuit. Un montagnard dans lequel elle reconnaît son grand-père Bartolomeo, tel qu'il apparaissait sur l'unique photo en sa possession... Fantôme ou vision prémonitoire ? Ce que la jeune femme ne sait pas encore, c'est ce que la police des montagnes va lui révéler : son grand-père a été assassiné et cette tragédie va ramener Sixtine vers une très ancienne histoire ancienne : la mystérieuse cage de fer du Vatican et les trésors de guerre nazis. Des trésors et une pierre, qui brille encore... L'enquête de Sixtine la conduira auprès de l'historien italien Federico Valente, un homme au charme duquel elle aura bien du mal à résister. Au coeur des glaciers des Alpes, entre l'Italie, l'Allemagne, la Bohême et la France, c'est un immense et incroyable voyage que nous fait découvrir l'Orphanus. Du Moyen Age au XXIe siècle, le temps de la pierre transcende celui des hommes.

10/2023

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Notions

De la morale cartésienne : contentement, générosité et christianisme

L'ouvrage prend pour objet d'étude la morale cartésienne, sur un double plan corrélatif. D'une part, il s'agit de se confronter au "problème de la morale chez Descartes" , en déterminant de quel point de vue peut être repérée une théorie morale dans le corpus cartésien. D'autre part, on s'interroge sur les enseignements apportés par les contours d'une telle morale quant à la signification de "l'accord" que Descartes entend instituer entre sa philosophie et le christianisme. Dès lors, l'ouvrage avance une série de thèses sur ce double sujet. Tout d'abord, on soutient la possibilité de reconstituer une morale cartésienne définitive : la correspondance avec Elisabeth de Bohême et les Passions de l'âme sont perçues comme fournissant le socle de ce qu'on nomme une "morale du contentement" , gravitant autour de deux axes que sont le souverain bien en cette vie, et les passions. En outre, il est montré de quelle façon le rapport de la philosophie cartésienne au christianisme se trouve éclairé par les principales composantes de la morale du contentement, que sont notamment : l'énonciation de quatre vérités qui, incluant la providence, sont indexées à l'accès au souverain bien ; la thématique de l'homme imago Dei, trouvant son actualisation dans le meilleur usage du libre arbitre ; et les rapports à soi-même et au prochain engagés dans la passion-vertu de générosité. Il apparaît alors que la morale du contentement cristallise un "investissement philosophique" du christianisme dans la mesure où c'est la philosophie qui confère une intelligibilité propre à ces éléments, placés à l'intersection de la raison et de la foi. In fine, ce sont le contentement, la générosité, et le christianisme qui se dégagent, au fil du propos, comme les points nodaux de la réflexion cartésienne sur la conduite de la vie.

10/2023

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Beaux arts

Chagall

Il fut l'un des géants de l'art moderne. Mais à l'ombre de cette figure flamboyante se dessine l'existence mouvementée d'un enfant du siècle, où se mêlent constamment le malheur et l'audace, le désenchantement et la vitalité, l'exil et la gloire. C'est Vitebsk, sa ville natale, nichée au fin fond de la Russie tsariste, qui fournit à Chagall les sources et la matière de son oeuvre : les splendeurs d'un Empire finissant, la chronique misérable et exubérante du shtetl, les contes hassidiques, la beauté du corps féminin... Il délaissera bientôt ce théâtre délabré, mais les scènes matricielles de son art, elles, ne le quitteront jamais. Jackie Wullschläger le suit dans toutes ses tribulations, de la découverte éblouie du Paris des Années folles jusqu'à la vieillesse provençale, en passant par Saint-Pétersbourg à l'heure de la révolution bolchevique, le Berlin de l'entre-deux-guerres, Paris à nouveau, puis New York, où les Chagall se réfugient en 1940. Elle reconstitue les différents cycles de son art : la période russe qui fécondera tout l'oeuvre à venir, l'assimilation très personnelle du cubisme, la scénographie héroïque des ballets, les décors de théâtre, les grandes fresques et les vitraux. Apparaît alors, au miroir de cet oeuvre immense, l'itinéraire singulier d'un artiste travaillé par le génie et happé par une perpétuelle inquiétude. On y rencontre Malévitch, son rival des années russes, Soutine et la bohème de Montparnasse, Blaise Cendrars qui prend le jeune Chagall sous son aile, Apollinaire qui lui donne son amitié, des artistes, des marchands d'art, des écrivains, des exilés, des femmes, surtout, qui ont traversé sa vie et l'ont souvent façonnée.

10/2012

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Littérature française

Consuelo suivi de La comtesse de Rudolstadt

Consuelo et La Comtesse de Rudolstadt, ces deux romans, qui en réalité n'en font qu'un, forment une fresque unique dans l'œuvre de George Sand (1804-1876). Roman historique, roman noir, roman d'initiation, roman d'amour : jamais l'auteur ne s'est autant abandonnée à sa verve, convoquant, pour servir de décor aux aventures de son héroïne, toute l'Europe des Lumières qui est aussi celle des Illuminés. Consuelo, petite bohémienne douée d'une voix splendide, est engagée à l'Opéra de Venise, en même temps que son fiancé Anzoleto. Mais après des débuts triomphants, trahie dans son amour, elle se retire en Bohême, où elle est accueillie comme répétitrice de chant au château des Géants. Cette vie calme est bientôt troublée par sa rencontre avec Albert de Rudolstadt, qui, atteint d'un mal étrange, revit l'histoire tourmentée de ses ancêtres hussites. Consuelo s'attache à le guérir, mais Albert tombe amoureux d'elle et veut l'épouser. Nouvelle fuite, à Vienne cette fois, en compagnie du jeune Haydn, puis à Berlin, où elle rencontre Voltaire à la cour de Frédéric II. Après les fastes d'une vie brillante, elle connaîtra la prison, puis la séquestration par la secte des Invisibles et l'initiation aux rites maçonniques. Au terme de ces extravagantes péripéties, Consuelo retrouvera Albert et renouera avec sa passion de la musique. Ce roman foisonnant justifie mieux que tout autre le jugement d'Alexandre Dumas sur l'auteur : " Génie hermaphrodite, qui réunit la vigueur de l'homme à la grâce de la femme ; qui, pareille au sphinx antique, vivante et mystérieuse énigme, s'accroupit aux extrêmes limites de l'art avec un visage de femme, des griffes de lion, des ailes d'aigle. " Robert KOPP

03/2004

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Cinéma

L'Avant-Garde au cinéma

De 1995 à 2005, Lars von Trier et ses amis ont fait scandale par l'intransigeance de leurs manifestes, des déclarations provocantes à l'endroit de l'industrie du cinéma, et des films censés appliquer leur programme. Ils proclamaient par là leur appartenance à une nouvelle " avant-garde ", le Dogme. Ce mouvement, écartelé entre parodie et radicalité, a aujourd'hui vécu, mais il n'en a pas moins affiché les traits distinctifs d'une position au sein du champ cinématographique et de la société, dont les premières manifestations remontent au début des années 1920 : violence rhétorique, renversement des valeurs, politique de groupe, d'emblée, pensée comme internationale, dépassement de l'art dans la vie. Ce livre entend reprendre la question de " l'avant-garde au cinéma " en s'interrogeant sur ses conditions de possibilité à la fin du XIXe siècle où la catégorie émerge dans les arts, en même temps que le cinématographe - qui ne peut y participer étant donné la nature du spectacle qu'il propose et ses modalités de production. Comment dès lors les avant-gardes artistiques ont-elles appréhendé le cinéma qui leur était extérieur, et comment celui-ci a-t-il vu se développer des positions d'avant-garde en son sein ? Dès les années 1920, on a voulu réduire l'avant-garde à un style, une école, un genre, avant de la cantonner dans le territoire à part d'une bohème ou, au contraire, on a souhaité voir l'" avant-garde nouvelle " s'inscrire dans le renouvellement du cinéma institutionnel (Astruc, 1946, Bazin, 1952). Ainsi, l'avant-garde n'a-t-elle de cesse de " finir " et de " revenir " dans des antagonismes qui sont loin de n'être qu'esthétiques.

06/2005

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Musique, danse

Giacomo Puccini

Héritier de la tradition pluri-séculaire de l'opéra italien, Puccini (1858-1924) est le dernier très grand compositeur d'opéras dont l'œuvre a acquis une popularité planétaire. Ses chefs-d'œuvre (La Bohème, Manon Lescaut, Tosca, Madame Butterfly, Turandot) sont constamment à l'affiche de toutes les scènes lyriques. Paradoxalement, l'homme est moins connu ; situer sa vie et sa musique dans son époque est une nécessité, de même qu'évaluer la portée de son œuvre à l'heure actuelle. Égarée par son succès, la critique parla facilité, démagogie, vulgarité. La France, en particulier, affecta un mépris vertical pour un compositeur que, pourtant, Schoenberg, Stravinsky et Ravel tinrent en haute estime : sa perfection artisanale les fascinait et, bien entendu, l'originalité des solutions techniques qu'elle suscitait. Peu après la Deuxième Guerre mondiale, l'approche musicale ayant changé, on s'intéressa de plus près à ces livrets plus hardis qu'on l'avait cru, à cet orchestre inventif, à ces harmonies toujours plus tendues - et plus que jamais à leur efficacité confondante. Compositeurs (Berio, Bussotti, Menotti), chanteurs, chefs d'orchestre et metteurs en scène eurent à cœur de nous restituer un Puccini sans boursouflure histrionique, à réévaluer ces mélodrames si aptes à obséder l'inconscient collectif. L'artiste Puccini suscite alors une attention d'autant plus approfondie qu'il sut, politiquement, se maintenir dans la rigueur d'un homme sans bluff. Loin des appréciations conventionnelles, sans complaisance, l'ouvrage que nous présentons tend à faire reconnaître l'ampleur de ces réévaluations nécessaires, replace Puccini dans la complexité culturelle d'une Italie passant d'une Unité toute fraîche à un fascisme ravageur... C'est parler davantage des problèmes résolus par un grand compositeur homme de théâtre que des futilités du vedettariat.

05/2005

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Histoire internationale

Histoire de Munich

De Munich, on connaît d'abord la Kunststadt, la ville d'art, riche de palais et de musées, riche surtout d'une histoire tumultueuse qui remonte à sa fondation, en 1158. Les Wittelsbach y installent leur capitale au XIIIe siècle et y règnent jusqu'en 1918. Fidèles catholiques dans un empire majoritairement protestant, ils imposent leur ville comme la " Rome allemande ", un joyau de l'art baroque. De règne en règne, Munich embellit au gré du mécénat des princes qui la gouvernent, jusqu'à Louis Ier, au XIXe siècle, qui entend la transformer en " oeuvre d'art ". Ville des artistes, Munich accueille tout un milieu cosmopolite et bohème, composé de Kandinsky, Wedekind ou Thomas Mann, qui fait de la cité bavaroise la rivale artistique de Berlin jusqu'en 1914. Mais Munich, c'est aussi la Bierstadt, la ville de la bière, accueillante et conviviale, celle où l'on vient du monde entier pour célébrer l'Oktoberfest. Capitale, certes, mais de la Bavière, Munich n'échappe pas à un certain provincialisme qui la rattrape au xxe siècle. Et si elle retrouve un rôle de premier plan dans l'entre-deux-guerres, c'est au titre de capitale du mouvement nazi : Munich, la ville du putsch raté de 1923, de l'exposition d'art dégénéré de 1937 et des accords tristement fameux de 1938... Sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale, les Munichois parviennent à reconstruire une métropole prospère grâce à l'industrie de pointe, soucieuse de préserver son patrimoine sans renoncer aux audaces architecturales, oscillant entre tradition et avant-garde. Dans cet ouvrage richement illustré, Jean-Paul Bled retrace avec brio le destin contrasté de Munich, symbole des pages les plus lumineuses et les plus sombres de l'histoire allemande.

11/2009

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Musique, danse

Gustav Mahler

Lors de sa publication en 1979, le premier tome du Gustav Mahler d'Henry-Louis de La Grange fit sensation. Le compositeur du Chant de la Terre sortait à peine d'un purgatoire qui, en France, s'apparentait à une ignorance quasi absolue ; deux autres tomes, plus volumineux encore, en 1983 et 1984, achevaient cette révélation d'une œuvre extraordinaire, d'un génie de la musique à la vie captivante et pathétique, dont les immenses symphonies allaient rapidement entrer au répertoire de tous les orchestres symphoniques du monde. Destin étonnant d'un créateur qui souhaitait que son œuvre reflète " la création tout entière " et que lui-même devienne " un instrument dont joue l'univers ". Le succès de cette biographie rendait nécessaire une nouvelle étape. Les trois mille huit cents pages de l'édition originale ne pouvaient convenir à tous les nouveaux adeptes de Mahler et la nécessité se faisait sentir d'une édition plus brève et synthétique, mais nullement schématique, où l'on retrouvera l'essentiel de l'ouvrage. En même temps que le parcours magnifique d'un musicien, issu d'un obscur village de Bohême, qui deviendra le chef de l'Orchestre philharmonique de New York, ce livre retrace une page d'histoire, celle de la musique à l'orée du XXe siècle en Europe centrale et surtout à Vienne. En une décennie de direction à l'Opéra, Mahler suscite enthousiasme et controverses passionnées. Son union avec Alma Schindler et les drames de sa vie familiale contribuent à sa célébrité. Par son œuvre qui s'enracine dans le romantisme finissant, et ouvre les voies d'un langage nouveau, aussi bien que par son rayonnement personnel, il est une figure majeure de Vienne, creuset d'une mutation des sensibilités artistiques et intellectuelles qui nous fascine encore.

09/2007

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Histoire internationale

Hiéroglyphes

Après avoir évoqué, dans La Corde raide, son adolescence dans une Vienne encore heureuse, la Palestine des premiers kibboutz, la bohème journalistique du Berlin des années 20, Arthur Koestler fait revivre dans ce volume l'euphorie de son adhésion au communisme (1931 il adhère au Parti communiste allemand), quand les lendemains chantaient en URSS (voyage en URSS de 1932-1933) ; et que, comme l'annonçait Trotsky "le citoyen moyen de la société sans classe" qui s'édifiait à l'Est allait "s'élever au niveau d'un Aristote, d'un Goethe, d'un Marx". Notre édition rassemble en un seul volume Hiéroglyphes I et Hiéroglyphes II. Ce livre autobiographique narrant sa relation personnelle au communisme demeure aussi une étude documentée de l'Europe qui précède la Seconde Guerre mondiale puisque A Koestler voyage en Hongrie, en Autriche, en Allemagne, en Espagne, en France et en Angleterre. L'auteur rapporte les expériences qui ont marqué sa vie notamment lorsqu'il fut accusé d'espionnage au profit d'une puissance étrangère pendant la guerre civile espagnole et emprisonné dans les geôles franquistes ou encore sa détention au camp de Vernet par les autorités françaises (1939). Juif hongrois né à Budapest en 1905, Arthur Koestler fait ses études à Vienne, puis devient journaliste en Palestine. Revenu en Europe, il adhère au Parti communiste allemand, trouvant là une réponse à la menace nazie. Egalement séduit par l'utopie soviétique, il part un an en URSS, puis participe à la guerre civile espagnole. A partir de 1938, ayant rompu avec le Parti communiste, il combattra sans relâche le régime stalinien, notamment à travers son roman majeur, Le Zéro et l'Infini. A partir de 1940, il vit en Angleterre, où il se suicidera avec sa femme en mars 1983. Son ouvre de romancier, philosophe, historien et essayiste lui vaut une renommée mondiale.

10/2013