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Michelle Guillot, Denise Thémines

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Sciences historiques

Armorial des chevaliers de la Table Ronde. Etude sur l'héraldique imaginaire à la fin du Moyen Age

L'ouvrage de Michel Pastoureau propose pour la première fois un armorial complet de quelque 178 chevaliers de la Table Ronde, mis en scène par les romans de chevalerie et par les sources héraldiques et iconographiques du XIIe au XVe siècle. Parmi ces chevaliers, certains sont des héros de premier plan (Lancelot, Gauvain, Perceval, Tristan), que l'on retrouve d'un texte à l'autre et dans de nombreuses images. D'autres sont des personnage plus discrets, compagnons ou parents des premiers et mentionnés seulement par certains textes ou certains armoriaux. D'autres encore sont des comparses de troisième zone, voire pour quelques-uns un simple nom dans une liste de quêteurs du Graal ou de participants à un tournoi. En s'appuyant sur tous les documents médiévaux disponibles, l'armorial s'efforce de consacrer à chacun de ces chevaliers une notice complète, indiquant son identité et sa parenté, le blasonnement de ses armes (avec toutes les variantes repérées) ainsi que son cimier, ses supports et sa devise. L'ensemble est accompagné d'un commentaire plus ou moins long selon l'importance du personnage et de toutes les références nécessaires. L'armorial proprement dit est précédé d'une étude générale de l'héraldique imaginaire au Moyen Age, et d'une étude plus spécifique de l'héraldique arthurienne et des problèmes historiques et littéraires qui s'y rattachent. Il est suivi de différentes tables et annexes, d'une importante bibliographie et de plusieurs tableaux généalogiques des principaux lignages autour desquels s'est construite la légende arthurienne.

01/2006

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Littérature française

Sérénissime

Mai 1935-mai 1936... Dans l'île Saint-Louis. De l'autre côté de la Seine, très loin, la vie s'agite, s'affole, l'actualité, la politique, les années sombres qui approchent. Dans l'île, quatre amis font des projets : un imprimeur, affairé autour de sa vieille presse à bras au fond d'une cour, quai d'Anjou ; un esthète du quai de Bourbon ; un étudiant à l'Ecole du Louvre qui, dans sa chambre du quai de Béthune, prépare une thèse sur Canova ; une jeune libraire qui travaille à l'enseigne de "L'Encrier", rue des Deux-Ponts. Leur ambition : vivre loin de l'Histoire et de ses inquiétudes. Mieux, ils déclarent soudain l'indépendance de l'île Saint-Louis en fondant un journal, une luxueuse fantaisie bibliographique : Le Télégraphe. Bientôt, ils entreprennent de rédiger une constitution de l'île sur le modèle de la République de Venise. La moindre des choses, à l'évidence, quand on aspire soi-même à une vie... sérénissime. Les saisons passent, les numéros du Télégraphe se succèdent, l'île fête son autonomie, les quatre amis et bien d'autres " Ludovisiens " se rencontrent, s'aiment, se disputent, se réconcilient. Mais peut-on vivre loin du continent, bercé par une forme de bonheur léthargique ? " Sérénissime "... S'agit-il d'une chronique villageoise, d'une saga, d'une histoire d'amour aussi, du vieux rêve insulaire d'un total isolement ? Je me pose la question. Mais peut-être suffirait-il de parler d'un roman dans l'île Saint-Louis. Tout simplement. F. V.

12/1990

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Poches Littérature internation

Marelle

"Marelle est une sorte de capitale, un de ces livres du XXe siècle auquel on retourne plus étonné encore que d'y être allé, comme à Venise. Ses personnages entre ciel et terre, exposés aux résonances des marées, ne labourent ni ne sèment ni ne vendangent : ils voyagent pour découvrir les extrémités du monde et ce monde étant notre vie c'est autour de nous qu'ils naviguent. Tout bouge dans son reflet romanesque, la fiction se change en quête, le roman en essai, un trait de sagesse zen en fou rire, le héros, Horacio Oliveira, en son double, Traveler, l'un à Paris, l'autre à Buenos Aires. Le jazz, les amis, l'amour fou d'une femme, la Sibylle, en une autre, la même, Talita, la poésie sauveront-ils Oliveira de l'échec du monde ? Peut-être car Marelle offre plusieurs entrées et sorties. Un mode d'emploi nous suggère de choisir entre une lecture suivie, "rouleau chinois" qui se déroulera devant nous, et une seconde, active, où en sautant de case en case nous accomplirons une autre circumnavigation extraordinaire. Le maître de ce jeu est Morelli, l'écrivain dont Julio Cortázar est le double. Il cherche à ne rien trahir en écrivant et c'est pourquoi il commence à délivrer la prose de ses vieillesses, à "désécrire" comme il dit. D'une jeunesse et d'une liberté inconnues, Marelle nous porte presque simultanément au paradis où on peut se reposer et en enfer où tout recommence".

06/2006

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Critique littéraire

Papa Hemingway

Un jour du printemps 1948, un modeste reporter est envoyé à Cuba par le magazine Cosmopolitan pour obtenir d'Hemingway un article sur l'avenir de la littérature. Ainsi naît entre "Hotch" et "Papa" une amitié indéfectible qui prendra fin brusquement le 2 juillet 1961, date du suicide de l'écrivain. Ils sillonnent le monde ensemble ou se retrouvent pour pêcher au large de Cuba, chasser en Idaho, toréer à Pampelune, et partout ils parlent. C'est cette conversation de treize ans, truffée d'anecdotes savoureuses, que restitue ici Hotchner : Hemingway s'y remémore son enfance, les scènes du Paris littéraire des années 20, ses premières années d'écrivain, les épisodes réels qui lui ont fourni la matière de ses grands romans, ses aventures féminines... A La Havane, à Venise, à Rome, à Key West, de Paris à la "French Riviera", le lecteur vit ainsi dans l'intimité d'un Hemingway de chair et d'os, frémissant de vie : un colosse que le prix Nobel, le voyeurisme public, une série d'accidents d'avion et une lente descente psychologique aux enfers de la paranoïa font progressivement chanceler jusqu'à la mise à mort finale. Commencé dans l'allégresse de la puissance physique et de la jubilation intellectuelle, le livre peu à peu se leste d'inquiétude et s'achève dans la tragédie. Entre-temps, le lecteur a été pris dans le tourbillon d'une vie de géant passant comme un météore sous notre ciel trop bas pour lui.

05/1999

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Poésie

Poésies complètes

Je suis l'autre : c'est à la Bibliothèque impériale de SaintPétersbourg qu'un jeune apprenti bijoutier suisse a découvert la troublante formule que Gérard de Nerval, peu de temps avant sa mort, a inscrite au bas de son portrait par le graveur Gervais. Dans ce refus de sa propre image, Freddy Sauser a-t-il entendu l'injonction qu'il attendait ? L'autre pour lui, l'autre lui-même, ce sera donc le poète, mais un poète en mouvement perpétuel et brûlant ses vaisseaux. Pendant plus de quarante ans, il s'en fera une devise de vie et une règle d'écriture. Lorsqu'il se rend à New York, fin 1911, sa décision est déjà prise : il écrira. A son retour en Europe, il emporte avec lui son premier poème, Les Pâques, et pour le signer il emprunte à l'oiseau phénix le nom de l'autre : Blaise Cendrars. La collection " Tout autour d'aujourd'hui présente, en une quinzaine de volumes, l'essentiel de l'œuvre de Blaise Cendrars (1887-1961) dont elle propose la première édition moderne, avec des textes établis d'après des sources sûres (manuscrits et documents), accompagnés de préfaces et suivis d'un dossier critique comprenant des notices d'œuvres, des notes et une bibliographie propre à chaque volume. Le premier volume recueille les Poésies complètes de Cendrars selon une formule nouvelle, dans leur chronologie de composition et avec les illustrations des éditions originales (Kisliong, Modigliani, Picabia, Tarsila...) jamais reprises jusqu'ici. Elle est enrichie de 41 poèmes inédits.

11/2001

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Littérature française

Le testament de Vénus

"Je, soussigné Vénus, cinquante-cinq ans, né le 25 avril 1947. ". . Félix Fayard, dit Vénus, retrace le récit de sa vie sur trois cahiers sauvés de la poubelle. Dans cet almanach buissonnier se croisent et se bousculent les figures de sa mère Lucie, fille de meunier, et de Driss Ben Shaab, ce Père Non Connu. L'image de la jarre enfouie où il se réfugiait enfant, et le souvenir d'un chien tueur. Ses Leçons de Voyouterie à Paris puis en Afrique, et les années de prison qui en découlent. Ses Gamberges sur l'Etre initiées à l'hôpital psychiatrique où sa mère l'a fait interner, et ses conversations avec le Mouvementeur, ce peintre qui l'enjoint de suivre ses impulsions de gribouilleur... Devenu Artiste Général, le soussigné a conçu près de cinq mille pièces, qu'il expose dans sa galerie L'Amusée, avant que le progrès et ses hydrorapaces ne le chassent pour toujours du moulin de son enfance. Squattant dès lors une tannerie désaffectée sur les berges de l'Ire, il organise sa survie en marge d'un monde qui semble vouloir sa disparition. Rares sont ceux à visiter cet ermite tenu pour fou, voire dangereux, qui, revenu des fureurs du baroud, de la tentation de la folie et des affres de l'amour, n'aspire qu'à "rentrer à la maison" ... Cette geste drolatique d'un "oeuvrier" , nourrie des affinités d'Enzo Cormann avec l'art brut, restitue à un "homme de peu" sa grandeur déniée et lui donne acte de son échappée belle.

01/2006

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Actualité et médias

Les solitaires de la République. Quand le pouvoir vous lâche

Samir Tounsi, journaliste de l'AFP, connaît tous les grands fauves de la vie politique française et a enquêté sur leur dernier tabou : leur solitude et leurs moments de faiblesse, dans un univers de clans qui ne jurent que par les rapports de force. Dans ce monde d'une violence sans pareille, il suffit pourtant d'un rien pour passer en quelques semaines du Capitole à la Roche Tarpéienne, ou plus exactement des portes de l'Elysée aux échecs électoraux à répétition, des sommets de l'État au banc des tribunaux, de l'adulation à l’isolement que provoquent les trahisons. Comment organiser votre résistance et votre résilience, dans la tourmente des jours sombres et des nuits blanches, quand vos "amis" politiques vous abandonnent ? Quand les sondages chantent à la face du monde le désamour de l'opinion à votre égard ? Est-ce que Venise vous tente ? Les grands fauves se sont livrés, entièrement ou à mots couverts. Des psys - et même un prêtre ! - ont été consultés, pour percer le mystère de la structure mentale de ces modernes gladiateurs. L'historien a rappelé au journaliste que les "Traversées du désert" représentaient une étape obligée sur les chemins du pouvoir. De de Gaulle à Colombey - sans parler de Londres...- à Mitterrand dans les jardins de l'Observatoire, en passant par Chirac au plus bas dans les sondages avant son élection et Sarkozy isolé à Neuilly, les épreuves testent la volonté et la détermination des vrais hommes d'Etat. Une enquête approfondie et passionnante qui nous donne aussi une galerie de candidats en pré-campagne.

02/2012

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Histoire de France

Napoléon et Sarzane. Les origines italiennes des Bonaparte

Les premiers ancêtres de Napoléon Ier ? Des Italiens. Émigrés de Florence, suite aux guerres entre Guelfes et Gibelins, les Bonaparte ou Buonaparte (littéralement, " ceux qui sont du bon parti, du bon côté ") s'installent à Sarzane, à l'extrême nord de la Toscane. Nous sommes à la fin du XIIe siècle. À Sarzane, fortifiée par Laurent le Magnifique, les Bonaparte vont vite occuper d'importantes charges, au point de se lier familialement avec le pape Nicolas V, le fondateur de la Bibliothèque Vaticane, lui aussi originaire de la ville. Joseph Bonaparte, l'aîné - ou le " généalogiste " comme l'appellera son frère Napoléon -, mènera plus tard l'enquête, trouvera des preuves : ce n'est qu'à la fin du XIVe siècle que les ancêtres de l'Empereur se sont implantés en Corse. Sarzanais de souche, Federico Galantini ne se borne pas ici à raconter cette aventure généalogique, presque inconnue du public. Preuves à l'appui (elles sont toutes réunies dans l'ouvrage), il nous explique les dessous du Concordat de 1801, dont le premier artisan est encore un Sarzanais, le cardinal Spina. Sarzane, où se dresse encore aujourd'hui la maison-tour des Bonaparte, est aussi le théâtre de la mort romantique de Charlotte, nièce de Napoléon, confidente de Leopardi mais impossible amour du peintre Léopold Robert qui s'égorgea pour elle, à Venise... Napoléon et Sarzane met pour la première fois en lumière la " sarzanité " de ces Bonaparte qui ont changé l'Europe. La préface de l'italianiste Bertrand Levergeois en souligne toute l'importance.

09/2004

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. Italie Tome 1, Nord

Le neuvième volume de la collection Demeures de l'esprit est consacré à l'Italie du Nord. Les compositeurs y sont fortement représentés, notamment Verdi, bien entendu, par sa maison natale, celle de son âge mûr et celle de son protecteur et beau-père Antonio Barezzi ; mais aussi Donizetti, Ponchielli, et, plus inattendu, Mahler, pour sa maison de vacances de Dobbiaco, dans les Dolomites - de son temps Toblach, alors en territoire autrichien. Les peintres sont quatre : Titien dans les Dolomites également ; Cima da Coneglianio dans la petite ville qui lui a donné son nom ; Mariano Fortuny dans son fameux palais de Venise ; et Giorgio Morandi dans ses deux résidences austères et quasiment cénobitiques, celle de Bologne et celle de Grizzana Morandi, dans les Apennins d'Émilie. On peut leur ajouter Canova, le sculpteur. Quant aux écrivains ils vont des plus illustres, tels Pétrarque, l'Arioste, Goldoni ou Manzoni aux moins connus hors d'Italie, et même peut-être en Italie, tels l'étrange Alfredo Oriani ou le crépusculaire poète Marino Moretti, sur les rivages de Romagne. Le plus excentrique et le plus fastueusement logé est certainement D'Annunzio, en son énorme Vittoriale, au-dessus du lac de Garde. Ajoutons à cette liste incomplète deux étrangers à la gloire assez différente : Alfred Nobel, le chimiste et fondateur de prix, qui mourut dans sa riche maison de Gênes ; et Rainer Maria Rilke, qui écrivit à Duino, forteresse des La Tour et Taxis en surplomb de l'Adriatique, ses Élégies du même nom.

10/2012

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Romans de terroir

Vivre ensemble ou mourir

« Nous sommes pacifiques. Mais notre quête de liberté, d'égalité et de fraternité remet en cause la structure même de la société. Aux yeux des nantis, cela équivaut à une déclaration de guerre. » En 1525, l'Alsace est sous la domination autrichienne de l'archiduc Ferdinand et gérée par le grand-bailli de Ribeaupierre. Là, le petit peuple, écrasé de taxes sans cesse croissantes, réclame davantage de justice sociale. Le jeune Wolf Bisel travaille comme greffier à la Régence. Alors qu'il est à la recherche de ses origines, sa route croise celle de Rosa-Blanka. Wolf devine que la jeune femme joue un rôle important dans la rébellion. Une diète (assemblée) doit se tenir à Ensisheim pour voter des impôts qui financeront les moyens de combattre toute velléité de révolte. Les trois états sont représentés : les riches prélats qui ne payent rien, la noblesse désargentée, les villes et baillages qui supportent l'essentiel des contributions. Dans la maison d'un prévôt près de Mulhouse, Wolf reconnaît Rosa-Blanka. Ils ne partagent pas les mêmes valeurs mais s'aiment assez pour respecter les convictions de l'autre, conscients que, tôt ou tard, la réalité les rattrapera dans toute sa cruauté. Un bonheur volé, trop bref. Ils font le serment de « vivre ensemble ou mourir », qui est aussi la devise des insurgés. La révolte éclate à Pâques, partout en Alsace. La Régence est prise de court par l'ampleur du mouvement. Incapables de maîtriser les soulèvements, les Habsbourg font appel au duc Antoine de Lorraine. C'est un bain de sang qui se prépare…

11/2014

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Littérature française

Sublime de Textes

Le présent ouvrage est un recueil de textes littéraires inédits lus durant Sublime de Voyage - la 1re Biennale art nOmad, une biennale d'art contemporain itinérante conduite en 2015 par l'association art nOmad et sa fondatrice et directrice, Clorinde Coranotto. Du 21 au 24 octobre 2015, ce projet artistique et expérimental a rallié la 56e Biennale de Venise, depuis le siège d'art nOmad, à Arnac-la-Poste, en embarquant à bord du camion de l'association vingt oeuvres d'artistes internationaux sélectionnées par Paul Ardenne (commissaire d'exposition, historien de l'art et écrivain) qui a choisi la thématique du sublime en hommage à l'artiste américain James Lee Byars. Durant cette biennale hors norme, vingt-cinq personnes ont suivi le Véhicule art nOmad, donnant vie à un convoi exceptionnel. Ceci dans une volonté de partager une aventure artistique et humaine, et de faire " procession " collective. Au cours de ce joyeux petit périple, plusieurs haltes symboliques ont donné lieu au déploiement de l'exposition embarquée, ainsi qu'à des interventions sous forme de performances, de lectures, de conférences et d'ateliers. Cette itinérance a été précédée et poursuivie par d'autres événements, participatifs, d'une nature protéiforme. Elle constitue ainsi une performance à part entière. Sublime de Textes revient sur le programme de lectures proposé durant le trajet par Paul Ardenne et Jean-Philippe Rossignol. Cette édition vient compléter - tout en étant autonome - le grand catalogue illustré, chronologique et thématique, intitulé Sublime de Voyage - 1re Biennale art nOmad 2015.

01/2018

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Beaux arts

Ferrare. Joyau de la Renaissance italienne

Dans tous les voyages initiatiques de l'adolescence une place fondamentale est réservée à l'Italie : Rome, Florence, Naples, Sienne, Venise. Mais bizarrement dans ce passage obligé de la culture occidentale, Ferrare, la ville de l'Arioste, du Tasse, où oeuvrèrent les plus grands architectes et peintres de la Renaissance, est souvent ignorée, évitée, presque méprisée. Cette ville fut pourtant au XVe et au XVIe siècle un foyer artistique et culturel important de l'humanisme, elle accueillit Juifs expulsés d'Espagne et Protestants pourchassés par l'Eglise, mais prise par les armées du pape Clément VIII en 1598, une chape de plomb s'abattit sur Ferrare qui fut oubliée. Or c'est une exception assez incroyable dans la constitution des grandes villes de la péninsule. A la Renaissance, le duc Hercule Ier d'Este inspira un plan d'urbanisme tout à fait original pour l'époque avec de larges avenues et de grandes places qui tranche totalement avec le reste de l'architecture italienne de l'époque et anticipe la modernité. De nos jours, plusieurs expositions de mise en valeur de son patrimoine se sont succédé tant au palais des Diamants qu'à la Galleria Estense de Modène, mais l'histoire de Ferrare et ses apports dans la construction de la culture européenne contemporaine sont encore méconnus d'un large public. Pourtant cette ville a inspiré Giorgio de Chirico pour ses peintures métaphysiques, et de nombreux écrivains dont Giorgio Bassani, en particulier dans son livre mis à l'écran, Le Jardin des Finzi Contini.

03/2012

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Histoire internationale

Les Frères musulmans égyptiens. Enquête sur un secret public

De leur victoire électorale à la répression féroce qu'ils ont subie après le coup d'Etat du maréchal Sissi, les Frères musulmans égyptiens ont connu un destin mouvementé depuis la révolution de 2011. Par-delà ces événements, le défi majeur qui s'est imposé à cette organisation islamiste a été de sortir de l'ambivalente clandestinité à laquelle elle était tenue sous l'ancien régime. Depuis des décennies, la Gama'à des Frères musulmans, ce mouvement de nature indéfinie, interdit mais toléré, à la présence sociale aussi étendue que déniée, existait comme un "secret public". Une plongée ethnographique dans trois quartiers du Grand Caire permet de montrer comment ce secret public façonnait l'ancrage social de la Gama'à et quels étaient les ressorts de sa mobilisation sous le régime de Moubarak. Au fil des pratiques quotidiennes d'action politique et sociale de leurs députés, apparaît une tension irréductible entre la large implantation des Frères musulmans dans la société, et la perpétuation, en leur sein, d'un entre soi clos et hiérarchisé. Dans l'interdépendance entre les structures de l'ancien régime et les réseaux des Frères, des processus de politisation, diffus et aléatoires, reposaient sur les sociabilités locales et des sensibilités éthiques partagées. Au-delà du seul cas égyptien, ce livre invite à penser l'imbrication des logiques de coproduction et de contestation de l'ordre autoritaire. Il éclaire aussi d'un jour nouveau les néoconfréries nées de la réforme de l'islam, au début du XXe siècle, et les dynamiques internes des mouvements islamistes.

06/2016

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Beaux arts

Dernière danse. L'imaginaire macabre dans les arts graphiques

L'image de la Mort a hanté toutes les époques. Du Moyen Age à nos jours, elle s'est glissée dans l'imaginaire des artistes, souvent sous l'apparence d'une silhouette squelettique, avec pour devise : Memento mori. Toujours présente pour rappeler que la vie a une fin, elle tend aux hommes un miroir au reflet funeste, celui de leur condition passagère sur terre. Selon les périodes historiques, elle a incarné, si l'on peut dire, les barbaries de la guerre en même temps que les idéaux d'égalité et de paix, ainsi que des figures plus ordinaires. Séductrice et amante, elle a aussi été représentée maligne et grimaçante, inventant des stratagèmes diaboliques pour serrer les hommes dans son étreinte. Mais la plupart du temps elle apparaît dansante, prise dans une ronde sans fin. Et c'est cette danse, celle de la vie mêlée à la mort, qui a trouvé dans les arts graphiques un écho particulier. Si Holbein est à l'origine d'une telle tradition iconographique, des artistes comme Beham, Aldegrever, Brentel, Van der Heyden, Bresdin, Doré, Rethel, Klinger, Sattler, Masereel, Grosz, Dix, Heartfield jusqu'aux illustrateurs contemporains Ungerer, Winshluss et Tanxxx, ont nourri le genre des danses macabres de leur vision renouvelée. Ce catalogue présente un ensemble remarquable de leurs productions, conservées dans les collections des Musées de la Ville de Strasbourg et d'autres d'institutions françaises et allemandes. Il éclaire en outre la longue histoire de l'imaginaire macabre par des contributions de spécialistes et d'historiens de l'art.

05/2016

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Beaux arts

Gloria Mundi

Artiste franco-camerounais vivant à Paris, Barthélémy Toguo bâtit une oeuvre militante et pluriculturelle. Excellent aquarelliste, il utilise aussi bien le dessin, la vidéo, la sculpture, la performance ou l'installation pour exprimer ses idées sur l'exil, les frontières et les identités, le déséquilibre Nord-Sud, ainsi que sa conception d'un monde qu'il voudrait meilleur. L'ensemble de son oeuvre, en prise directe avec l'actualité mondiale propose au spectateur/ visiteur un regard provocant sur la réalité la plus violente ou la plus injuste. En 2005, il avait donné voix aux jeunes de banlieue et il se trouvait au Caire, sur la place Tahrir en 2011, au moment du " Printemps arabe ". Son credo, il l'a emprunté à Albert Camus : " L'artiste se forge dans cet aller-retour perpétuel de lui aux autres, à mi-chemin de la beauté dont il ne peut se passer et de la communauté à laquelle il ne peut s'arracher. " En 2008, il a ouvert dans le nord du Cameroun la résidence artistique Bandjoun Station, un espace ouvert voué à l'exploration de solutions nécessaires pour que l'Afrique noire se réapproprie sa contribution à l'art contemporain international. Artiste rattaché à la Galerie Lelong, Barthélémy Toguo a exposé dans le monde entier. En 2015, il a été invité à la Biennale internationale de Venise, où il a présenté une installation, " Urban Requiem ". Ce livre repose sur les entretiens de l'artiste réalisés par Thierry Clermont dans son atelier parisien, entre 2012 et 2015.

10/2016

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Critique

Stendhal et l'Amérique. L'Amérique et la modernité

Qui a résumé les Etats-Unis dans cette étonnante formule, "ce pays singulier, où l'homme n'est mû que par trois idées : l'argent, la liberté et Dieu" ? C'est Stendhal qui, en 1830, a proposé ce mot qui pourrait figurer comme devise au fronton de la Maison Blanche. Formule définitive : la plus ancienne des grandes démocraties orne son billet d'un dollar d'une invocation divine. Dieu est Américain, comme le dollar et la liberté. Stendhal est lié à l'Amérique, où il n'a jamais mis les pieds, malgré des projets de voyage, par des liens constants qui ont duré toute sa vie. Pour lui l'Amérique existe, il l'observe et la juge, il lui consacre des allusions innombrables, des textes peu connus qui sont cités abondamment dans ce livre. L'Amérique lui inspire à la fois admiration et aversion. A l'Ouest il y a quelque chose de nouveau, la liberté et le bonheur : moralement, Stendhal là-bas est chez lui. Mais le dollar est aussi le dieu de l'Amérique qui réduit Dieu à une bien pauvre présence. Dans l'univers de Stendhal, l'Amérique est le pôle de la modernité et elle fait face au pôle de l'anti-modernité, l'Italie. Michel Crouzet, qui a consacré un livre à l'italianité stendhalienne, explore ici le versant opposé du stendhalisme, la civilisation régie intégralement par la modernité, née moderne, vivant dans la liberté des modernes, qui révèle pour le romantique l'incompatibilité avec tout ce qui peut définir la culture.

04/2021

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Littérature française

Le combat de Vanessa

Surnommée la grande gueule, Vanessa est une jeune militante écologiste de 24 ans originaire de Monimambu, un pays pauvre imaginaire de l'hémisphère Sud qui fait face aux effets impitoyables des changements climatiques : famine, sécheresse, vagues de chaleur, acidification et réchauffement du lac kavu et des principaux cours d'eau pays, incendies, cyclones violents et répétitifs, inondations, pluies diluviennes, glissements de terrains, ... Elle se bat pour la justice climatique, car son pays qui n'est pas responsable de cette situation est l'une des principales victimes. Pour ce faire, elle crée son mouvement, levons-nous dont la devise est message, action, solution. Bien que son pays subisse durement les effets des changements climatiques, son action est très mal comprise et moquée par beaucoup des compatriotes qui la taxe d'une complexée mimétique avide de la lumière des caméras. Ils estiment qu'elle s'est lancée dans un combat inexistant inventé par le système dominant et perdu d'avance. Soutenu discrètement par certains politiques et grands groupes internationaux qui craignent pour leurs intérêts ainsi que tous les détracteurs de Vanessa, JDO, alias Bouche-Trouée son principale adversaire l'humilie lors d'un débat télévisé. Il réussit l'exploit de la réduire au silence. Au plus fort de la campagne de dénigrement, l'intrépide et téméraire militante écologiste doute et s'interroge sur l'opportunité et la nécessité de poursuivre un combat à l'issue incertaine qui pourrait lui coûter la vie. Se pose alors une question cruciale : poursuivre le combat ou s'exiler ?

09/2022

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Monographies

Nanda Vigo. L'espace intérieur

Originaire de Milan et formée à l'Ecole Polytechnique de Lausanne, Nanda Vigo (1936-2020) se fait remarquer dès les années 1960 par son approche transversale des arts, de l'architecture et du design. Figure importante de la scène artistique italienne des avant-gardes, elle a toujours privilégié l'expérimentation et l'exploration. A partir de 1959, elle fréquente l'atelier de Lucio Fontana, avant de se rapprocher des artistes Piero Manzoni et Enrico Castellani, qui ont fondé la galerie Azimuth à Milan. C'est au cours de cette période qu'elle découvre les artistes et les lieux du mouvement ZERO en Allemagne, aux Pays-Bas et en France. Entre 1964 et 1966, elle participe à de nombreuses expositions ZERO en Europe ; en 1965, elle organise la légendaire exposition Zero Avantgarde dans l'atelier de Lucio Fontana à Milan. En 1971, elle reçoit le New York Award for Industrial Design, pour la lampe Golden Gate produit par Arredoluce et réalise un de ses projets les plus emblématiques pour la Casa Museo Remo Brindisi à Lido di Spina. En 1976, elle remporte le premier prix Saint-Gobain pour le design du verre et, en 1982, elle participe à la 40e Biennale de Venise. Cet ouvrage accompagne l'exposition "Nanda Vigo, l'espace intérieur" au Madd Bordeaux qui présente le travail de l'artiste à travers des installations immersives. Y sont abordés l'architecture, l'art et le design comme autant de champs de création totale, pour donner à voir, à percevoir et à ressentir toutes les dimensions de son travail.

09/2022

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Histoire de l'art

Temps modernes. XVe-XVIIIe siècles

METHODOLOGIE - Commenter une peinture : question de méthode - Commenter une peinture : le sens - Commenter des sculptures - L'art du buste - Analyser une gravure - L'image et la lettre de l'estampe - Lire l'architecture - Lire une façade. A L'AUBE DES TEMPS MODERNES- La singularité florentine - Le nouveau cours de la peinture toscane - La diffusion de l'art nouveau - L'art des cours - Du nord au midi - Au temps de Laurent de Médicis - Renaissance en Italie du nord. LA RENAISSANCE ACCOMPLIE- L'Europe séduite - La question du classicisme à Venise et à Florence - "Roma Instaurata" - La Renaissance nordique - La "manière parfaite" et le maniérisme - D'une école de Fontainebleau à l'autre - Triomphe des ordres d'architecture - Maniérismes et Renaissance tardive - Luxe, faste et intimité - Une culture de l'image - L'Europe du nord et le maniérisme. RHETORIQUE CLASSIQUE^prg>- Autour de 1600 : réforme et rénovation de la peinture - Rome, capitale européenne des arts - Paris : aux sources du classicisme - Les écoles du nord - Foyers et artistes - Les genres - Rhétorique architecturale - Dévotions - Espaces publics, espaces privés - Paris, nouvelle Rome - L'architecture à la française. L'EPOQUE DES LUMIERES- Tradition et "goût moderne" - Crise et métamorphoses de la peinture - Scénographie urbaine et espaces paysagers - Rome, académie de l'Europe - L'Antiquité et le renouveau classique - Les arts et le citoyen : la théorie des Lumières - L'hégémonie de la nature - Le sentiment mis en scène - Les arts au service de l'Histoire - La révolution et l'ordre, la raison et l'ombre.

04/2022

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Religion

L'hypothèse du Marrane. Le théâtre judéo-chrétien de la pensée politique

Qu'y a-t-il de commun entre le personnage du Marchand de Venise de Shakespeare, Portia, le philosophe de la démocratie moderne, Spinoza, et le penseur de l'inconscient, Freud ? Ils inventent tous les trois une manière " marrane " d'être juif, en jouant la comédie de l'universalité pour laquelle ils cryptent ce qu'ils cherchent. Persécutés par l'inquisition, obligés de mimer la vie chrétienne, les Marranes portent en eux et au-delà un double jeu, une comédie judéo-chrétienne. Il ne s'agit pas pour eux d'une nouvelle religion, mais d'un secret et de nouvelles Lumières qui constituent peut-être un signe adressé aux temps à venir. La scène judéo-chrétienne, habitée par les Marranes, est comme l'inconscient de la démocratie européenne, elle a été enterrée par l'histoire et on a tenté d'effacer les traces. Les Marranes déjouent le trait d'union judéo-chrétien, en rejouant les équivoques des épîtres de Saint Paul. Ils nous invitent à repenser et à subvertir le théâtre qui commande, depuis ces épîtres, la pensée politique (notamment celle du sacrifice et de la guerre) et à libérer une tout autre idée de la démocratie : une vie libérée de la politique religieuse et de la religion politique (qui se développent, aujourd'hui, sur l'économie abyssale de la dette, de la pauvreté et de la misère). Les Marranes nous obligent aussi à interroger la philosophie contemporaine qui oscille entre l'anamnèse et l'amnésie du théâtre judéo-chrétien de la pensée politique.

04/2014

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Drames personnels

Accepter et vivre

Accepter et vivre, c'est l'histoire de mon enfance, de ma famille. Celle d'un papa qui fait une tentative de suicide, d'une maman et de ses deux filles qui se soudent pour traverser cette épreuve, mais également du décès, quelques années plus tard, de ce père de famille. J'y aborde ainsi de nombreux sujets tels que le regard des gens, l'amour des proches, les différentes étapes d'un deuil, le quotidien d'une famille qui tente de se reconstruire, les sentiments auxquels nous sommes confrontés dans ces situations. Enfin, j'y remercie toutes les personnes formidables qui sont indispensables à une vie - ma vie. Née en 1982, Annie Michot réside à Chablis et est très attachée à sa famille et ses amis. Cette femme solaire est prête à relever tous les défis qui se présentent à elle. Son empathie et son goût du challenge l'amènent à participer plusieurs fois à l'événement caritatif Oxfam Trailwalker. En 2019, elle crée la team Happyloveandsmile avec Karine et Thomas, deux de ses amis, dans le but de distribuer du bonheur. A plusieurs reprises, elle se rend à la pouponnière de Mbour au Sénégal, afin de participer aux tâches quotidiennes et d'apporter du bien-être aux enfants. En tant que personne multitâche assumée, elle exerce de nombreux métiers. Elle signe aujourd'hui son premier ouvrage, dans l'espoir qu'il pourra apporter un peu d'aide ou quelques sourires à ses lecteurs. Sa devise : "Rêvez grand, osez plus grand encore".

02/2023

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Vie chrétienne

Les derniers seront les premiers et vice versa. Itinéraire déroutant d'une conversion inattendue

Un dimanche matin, vissé à son canapé, Adrien zappe sur France 2 pendant la coupure pub de Téléfoot. Changement d'ambiance : il est onze heures et demie et le Jour du Seigneur diffuse comme chaque semaine la messe. Quelle est cette atmosphère paisible et sacrée qui envahit soudain son coeur ? Décidé à en savoir plus, il se rend quelques jours plus tard à la cathédrale d'Amiens dans laquelle il n'avait jamais mis les pieds. Quelques temps plus tard, Adrien est baptisé. C'est le début d'une nouvelle histoire. Un itinéraire déroutant qui le conduira de sa Picardie natale au Synode des jeunes à Rome à la rencontre du pape François. Passé parle Mouvement Rural de la Jeunesse Chrétienne (MRJC) et désormais au Secours Catholique, Adrien Louandre est un oiseau rare chez les jeunes catholiques français. Sa devise : "Parler à tous les catholiques, quels que soient leur sensibilité liturgique et leur bord politique". Ce n'était pourtant pas gagné : né dans une famille d'ouvriers picards, l'accueil n'a pas toujours été facile dans un milieu où l'on est plus branché soirées rallye que Fête de l'Huma. Loin des clichés, Adrien témoigne que le dialogue entre catholiques est possible et fécond. Plus qu'un témoignage de conversion, ce livre est un appel à l'unité. Les derniers seront les premiers nous plonge dans ce récit étonnant, jalonné aussi bien par les méditations des grands saints que les réflexions d'économistes ou de philosophes.

04/2021

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Théâtre

Le Théâtre du Peuple de Bussang. Cent vingt ans d'histoire

Le Théâtre du Peuple de Bussang est né en 1895 d'une utopie humaniste et artistique : créer dans les montagnes vosgiennes une Pète dramatique destinée à l'ensemble du peuple, en régénérant l'art de son temps. Depuis cent vingt ans, ce théâtre atypique dans le paysage culturel français maintient vivant l'idéal de son fondateur, Maurice Pottecher, résumé par la devise "Par l'art, pour l'humanité" inscrite au fronton de la scène. Dans cette bâtisse de bois classée Monument historique et dont le fond de scène s'ouvre sur la nature, est proposée chaque été, à l'occasion d'un rituel festif, populaire et familial, une programmation dramatique croisant créations et oeuvres de répertoire et mêlant professionnels et amateurs. Malgré les guerres, les évolutions sociétales, les changements dans le fonctionnement, l'organisation et la direction du lieu, ce projet a résisté au passage du temps, en se réinventant sans cesse, mais sans perdre son "esprit" originel. Bénédicte Boisson et Marion Denizot retracent pour la première fois l'histoire complète de ce lieu, où sont en jeu des questions traversant le théâtre d'aujourd'hui : économie privée et soutien public ; ancrage local et rayonnement national ; avenir de la décentralisation dramatique ; rôle et place du théâtre amateur vis-à-vis du théâtre professionnel ; exigence artistique et diversification des publics. Elles nous offrent le récit de cette aventure, de ses débuts à 2015, à la croisée de l'histoire du théâtre et des arts, et de l'histoire culturelle, politique et sociale. Ce livre est illustré par une iconographie riche et inédite.

07/2015

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Ecrits sur l'art

Proust et les arts

A la recherche du temps perdu n'est pas seulement un grand roman, c'est aussi un éblouissant musée des beaux-arts. Proust y expose les oeuvres qu'il aime, des fresques de Giotto à la Vue de Delft de Vermeer, et y dissimule d'innombrables tableaux plus secrets, inventant page après page le catalogue d'un peintre imaginaire, Elstir, qui résume le meilleur de la fin du xixe siècle et du début du xxe : Corot, Manet, Helleu, Turner, Whistler, Moreau, Monet, Renoir... Cette vaste culture esthétique, Proust l'a constituée tout au long de sa vie, en fréquentant les galeries, les musées, les créateurs, et en visitant des villes d'art. C'est à ce voyage à travers les époques et les paysages que nous convie ce livre, qui nous introduit tour à tour dans l'appartement familial des Proust, dans les salons de la haute bourgeoisie et de l'aristocratie, chez les plus riches collectionneurs parisiens, au Louvre, dans les grandes expositions du temps, qui nous entraîne en Bretagne, à Bruges, à Amsterdam, à Venise, dans les cathédrales gothiques, et jusque dans les théâtres et les cabarets où, après la Première Guerre mondiale, se révèle un art de rupture et de révolte. Si Proust n'avait pas été romancier, il aurait été historien de l'art. A travers une iconographie renouvelée et toujours fastueuse, grâce à des documents souvent inédits ou méconnus, cet ouvrage - qui est d'abord un récit - propose un nouveau regard sur l'écrivain qui a changé notre perception de l'art.

10/2022

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Littérature française

Les abîmes du coeur

1899. Ophélie Renaudet, la narratrice, est retirée du couvent, à l'âge de quinze ans, par son père. Elle s'ennuie ferme dans la demeure familiale, le manoir du Purgatoire, en Normandie, au bord de la mer. Dotée d'un tempérament passionné et curieux, refusant les restrictions que la société de l'époque impose aux jeunes filles, Ophélie tente de résoudre les mystères qui l'entourent : la disparition de son frère Hippolyte, l'histoire du Purgatoire... et l'énigme des abîmes du jour. Dans sa quête l'accompagneront d'autres figures de femmes, Blanche sa mère, romantique et fanée, Violette la primesautière, son amie de pension, Sarah la trop sage gouvernante de Violette, Lisette la servante au grand cour. Des hommes jalonnent aussi le parcours, le sombre abbé Delessert, Louis, frère de Violette, l'apprenti Arsène Lupin et Serguéi Alexandrovitch Maximov, aristocrate russe venu chercher au Purgatoire la trace d'une grande actrice autrefois aimée. A la recherche de Serguéi - le volage, Ophélie, déguisée en jeune garçon s'enfuit avec Louis pour Monte-Carlo et Venise où elle retrouve son amant et où Louis est tué dans une rixe. Déçue par son amant, mais décidée à prendre en charge son destin, Ophélie retourne au Purgatoire. Pourquoi une dernière scène la trouve-t-elle sur un bateau en partance pour le Nouveau Monde ? Collage - et décollage - des grands thèmes romanesques, ce livre à la fois parodique et romantique aborde, par un voyage à travers le temps, le rapport des femmes au corps, à l'érotisme et à la maternité.

03/1980

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Littérature française

La septième fonction du langage

Le 25 février 1980, Roland Barthes se fait écraser par une camionnette, alors qu'il sort d'un déjeuner avec François Mitterrand. C'est un assassinat. Le mobile : Barthes avait sur lui un document inédit de Jakobson, la septième fonction du langage, une fonction qui permet à celui qui la maîtrise de convaincre n'importe qui de n'importe quoi dans toutes les situations. Le commissaire Jacques Bayard, vieux réac peu porté sur le structuralisme, embauche Simon Herzog, jeune gauchiste sémiologue, pour mener l'enquête. Leur mission, assignée par Giscard qui prépare sa réélection, est de retrouver cette septième fonction. Cela implique d'interroger la crème du milieu intellectuel français : Michel Foucault, Gilles Deleuze, Julia Kristeva, Philippe Sollers, Louis Althusser, etc. Le couple d'enquêteurs découvre l'existence du Logos Club, une puissante société secrète où l'on se livre à des joutes oratoires féroces. La piste du Logos Club les emmène à la rencontre d'Umberto Eco à Bologne, puis sur un campus américain, où Derrida et Searle s'affrontent dans un combat mortel, et à Venise, où doit avoir lieu l'ultime joute. L'enquête s'achèvera à Paris, le 10 mai 1981. Au fil du récit, Simon Herzog révèle des qualités de Sherlock Holmes et de James Bond. Bayard, quant à lui, se découvre un intérêt inattendu pour la French Theory. Mais Simon développe aussi une paranoïa qui le fait s'interroger sur son statut ontologique : et s'il n'était, au fond, qu'un personnage de roman ?

08/2015

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Archéologie

Les chrétientés orthodoxes post-byzantines face à l'Europe de la Réforme et des Temps modernes (1450

Les contributions rassemblées dans cet ouvrage s'intéressent aux circulations des hommes, des idées et des formes autour des chrétientés orthodoxes post-byzantines durant l'époque moderne (1450-1700). De Byzance à Paris, de Venise à Moscou, jusqu'à l'Ethiopie ou l'Egypte, l'art et la littérature sont empreints de similitudes et de correspondances qui sont les témoins de ces circulations. Si la réception des modèles varie selon le climat culturel et artistique, la capacité d'assimilation propre à chaque pays est un processus qui va de pair avec l'instauration de nouvelles valeurs sémantiques. Parfois, ce processus permet même d'atteindre une puissance expressive inédite. Dans certains cas, des obstacles issus de l'incompatibilité de certaines traditions esthétiques ou techniques peuvent ralentir, voire compromettre l'appropriation de nouveaux prototypes, non sans dégager des énergies conceptuelles originales. Quoi qu'il en soit, l'histoire fournit un trésor inestimable de modèles, appropriés et réinventés en dehors de leur contexte initial pour poser les jalons d'un renouveau souvent à travers une revitalisation d'anciennes énergies et conventions. Divisé en trois parties, le recueil permet d'abord d'observer les circulations entre le monde byzantin et l'Occident en s'intéressant à des sujets aussi variés que les études humanistes, l'architecture sacrée, la peinture et les stratégies iconographiques du pouvoir religieux et séculier. Les contributions traitent ensuite des circulations vers l'Empire russe. Enfin, une dernière section ouvre sur la relation entre passé et présent, autour de prolongements géographiques et chronologiques.

11/2023

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Romans historiques

Les chevaux de Saint-Marc

Guillaume d'Amiens est un preux chevalier, un " tournoyeur " qui en est à son quatre-vingt-dix-neuvième tournoi. Ces affrontements, au cours desquels se heurtent les meilleurs, sont aussi leur gagne-pain. À la fin du tournoi, le vainqueur se paie sur les vaincus. Un jour, Guillaume entend un homme qui prêche la quatrième croisade. C'est Foulques, curé de Neuilly, célèbre pour son éloquence. Le chevalier décide de tout quitter et de participer à l'aventure. Il se croise, laissant derrière lui son pays, sa famille et une jeune fille délicieuse. La croisade tourne mal dès le commencement. Pour transporter l'armée, on passe un accord avec le doge de Venise. La Sérénissime fournira les nefs et les galères. Les croisés perdent beaucoup de temps à chercher l'argent du voyage sans y parvenir et doivent traiter un marché avec le doge qui détourne leur mission en les lâchant sur une proie qu'il convoite, Constantinople. S'y trouvent les quatre magnifiques chevaux de bronze doré que celui-ci rêve de voir orner dans sa ville la basilique Saint-Marc. La capitale de l'empire d'Orient sera prise en 1204 au prix d'une tuerie et de pillages. Guillaume participe à tous ces événements dont Jean Diwo tire un vrai roman de chevalerie qui recrée un épisode de l'histoire, mélange d'héroïsme et de cruauté. Le chevalier fera aussi la conquête d'une princesse qu'il ramène en même temps que les chevaux de Saint-Marc. Pourra-t-il oublier la France et son grand amour ?

11/2000

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Surréalisme

Max Ernst. 1891-1976 - Au-delà de la peinture

Avec une originalité artistique inégalée, Max Ernst (1891-1976) transformait tout ce qu'il touchait. En repoussant les frontières imposées par son époque et en s'affranchissant du regard obtus qu'elle portait sur la culture, il devint une figure majeure du dadaïsme et du surréalisme. Pionnier du mouvement Dada, il créa d'abord en réaction contre les horreurs de la Première Guerre mondiale. Après la censure de la fameuse exposition dada de Cologne pour "obscénité" , Ernst décida de passer le reste de sa vie à Paris, où il rencontra les Surréalistes. Ernst se démarque surtout par la variété stylistique et technique de son oeuvre. Il pratiqua la peinture, le dessin et la sculpture, signa des textes, des décors, des romans-collages et initia la technique du frottage. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Ernst, comme nombre de ses confrères, devient un "étranger indésirable" et il est forcé à l'exil, mais il revient en France dès la fin du conflit. Il y poursuit sa carrière et reçoit en 1954 le Grand Prix de Peinture à la Biennale de Venise. Ce livre est un voyage en terre de magie, d'intensité et de fantasme, une porte ouverte sur l'esprit et l'univers complexes de Max Ernst. A propos de la collection Chaque volume de la Basic Art Series de TASCHEN contient : une chronologique détaillée de la vie et de l'oeuvre de l'artiste qui rend compte de son importance culturelle et artistique une biographie concise une centaine d'illustrations couleur accompagnées de légendes explicatives

05/2023

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Saint-Jacques-de-Compostelle

Chemin de Saint-Jacques de Genève au Puy-en-Velay par Nantua et Lyon. Guide rouge Via Lugdunum, 9e édition, Edition bilingue français-allemand

Ce chemin permettant de rallier Le-Puy en-Velay depuis Genève et inauguré officiellement en 2014, s'inspire d'un ancien itinéraire jacquaire, attesté dans le médiéval Codex Callixtinus (livre 5, le Guide du Pèlerin). L'hôpital du pèlerin de Nantua accueillait environ 500 pèlerins chaque année. Ce manuscrit compostallan du XIIIe siècle relate également le miracle que Saint Jacques fit à Nantua : Un tisserand avait refusé du pain à un pèlerin de Saint-Jacques qui lui en demandait ; il vit tout à coup sa toile tomber par terre, fendue par le milieu. En quittant la Suisse, vous découvrirez d'abord les richesses touristiques du département de l'Ain : successivement les magnifiques paysages de moyenne montagne du Jura-sud, la cluse de Nantua et son lac, les vignobles de Cerdon, la vallée de l'Ain, la Côtière du Rhône. Vous traverserez Lyon aisément : d'abord par un cheminement bucolique et entièrement piéton qui vous conduira jusqu'au centre ville et ses quartiers inscrits au patrimoine de l'UNESCO (vous visiterez le 2e plus important ensemble de maisons Renaissance après Venise). Après quoi vous quitterez la ville directement du centre historique par la colline de Saint-Just-Fourvière. Ensuite vous serez rapidement dans les Monts du Lyonnais puis dans les Monts du Forez, autres régions verdoyantes de moyenne montagne. Ce Chemin est l'itinéraire le plus rapide pour aller de Genève au Puy-en-Velay De Lyon vous pourrez également continuer l'itinéraire historique en optant pour le chemin vers Arles (guide Bleu).

06/2023