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Aprilynne Pike

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Littérature française

Ça pour une nouvelle

Une humanité commune. Des milliards de solitudes. Entrez dans leurs paysages intérieurs, suivez leur évolution et cheminez avec eux vers une issue inattendue : inacceptable ou inévitable... Résumé des 17 nouvelles : 1. Lorsque le rêve dépasse la réalité ou ne sert qu'à nous y préparer. 2. Entre amour et résignation, un seul geste de l'autre suffit à nous rendre heureux. 3. Une vieille dame. Un enfant. Tous deux liés par la même étincelle de vie. 4. Une adolescente, loin du cliché futile et naïf de ses congénères, hésite entre vengeance et humanité. 5. Un médecin légiste, ne sachant plus à quelle voix obéir, va devoir faire un ultime choix. 6. Une jeune femme doit faire face au regard des autres. Ceux-là même qui feront bouleverseront sa vie. 7. Toutes les dépendances ne sont pas nocives. Celle-ci comme toutes les autres prend malgré tout beaucoup de place. 8. Quelle douleur plus intense que celle d'une mère complice par ignorance... 9. Lorsque la maladie sonne à la porte de cette jeune femme, cette dernière la laissera entrer et prendre le pouvoir. 10. Les hommes sont capables du meilleur comme du pire, mais quel sera le choix du personnage de cette nouvelle ? 11. Rubis, aveugle de naissance, aura le pouvoir de tout changer. Mais osera-t-elle ? 12. Lorsque Dali peint le tableau "La persistance de la mémoire", il tente lui aussi d'annuler les effets du Temps. 13. Est-il préférable de vivre en oubliant ou de mourir en le décidant ? 14. Grâce à son métier de comédien, un homme va découvrir une facette de lui qu'il ne soupçonnait pas. 15. Jusqu'à quel point peut-on supporter la violence de l'autre ? Cela ne dépendrait-il pas de la personne qui nous violente ? 16. Une petite fille s'apprête à vivre le jour le plus important de sa vie. Mais en a-t-elle conscience ? 17. Une conclusion légère et amusante à un recueil de nouvelles qui ne le sont pas toujours. Bien que les thèmes principaux dont s'est inspirée l'auteur soient basés sur la violence de la mort, il s'en dégage une tendresse et un réalisme qui en font un livre absolument pas lugubre. La construction des dix-sept nouvelles, parfois intrigante, fait qu'il faut attendre la dernière phrase pour deviner qui est le narrateur... et relire pour savourer !

08/2015

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Faits de société

Marc Dutroux, un pervers isolé ?

En acceptant d'assurer la défense de Marc Dutroux, le présumé monstre de Marcinelle, kidnappeur, violeur et assassin d'enfants, l'avocat Xavier Magnée, ténor du barreau de Bruxelles, s'attend au pire. Pourtant, rien ne l'a préparé à ce qu'il trouve dans les quatre cent cinquante mille pages du dossier d'instruction des crimes sordides, nauséeux, certes, mais aussi, de la part des pouvoirs judiciaire et exécutif, une volonté extravagante, mais obstinée et au bout du compte payante, de couper tous les fils qui relient Marc Dutroux à des complices et à d'éventuels commanditaires - ces fils qui constituent ce qu'on appelle communément un réseau. Car si la question posée aux jurés d'Arlon par le ministère public fut de savoir si Marc Dutroux était ou non coupable, il y en a une autre, tout aussi importante, qui taraude Xavier Magnée : Comment a-t-il pu enlever six jeunes filles coup sur coup et les séquestrer dans une impunité totale - on a presque envie de dire " au vu et au su de tous " - malgré son casier judiciaire qui en faisait un suspect évident, malgré la surveillance constante dont il était l'objet de la part de la gendarmerie, malgré deux perquisitions à son domicile, malgré les innombrables indices qui convergeaient vers lui ? La question, comme on dit, ne sera pas posée. Évacués d'autorité vers un dossier " bis ", tous les indices et les dépositions ne cadrant pas avec la théorie du " prédateur isolé " attendront une enquête approfondie et un deuxième procès... qui n'auront jamais lieu. Le 24 novembre 2004, l'affaire est classée par la cour d'appel de Bruxelles, comme si elle était trop nauséabonde pour ne pas être enterrée. Un lourd couvercle se referme ce jour-là sur ce qui reste l'un des plus grands scandales policiers et judiciaires qui aient jamais secoué la Belgique - et Dieu sait s'il y en eut ! Dans ce livre captivant, Xavier Magnée rouvre le dossier comme on rouvre une plaie : Pour l'assainir une bonne fois, quitte à raviver la douleur. Pièce après pièce, en s'appuyant sur sa connaissance intime du dossier et avec un rare esprit de synthèse, il assemble le puzzle de l'affaire Dutroux sous nos yeux effarés et nous laisse avec l'inquiétante conviction qu'il y a décidément quelque chose de pourri au royaume de Belgique.

04/2005

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Policiers

NNT visions. L'ennemi invincible

Il s'appelle Luc, il fait plus de deux mètres de haut et est très sportif. La première moitié de son curriculum vitae est de couleur noire, la seconde moitié est remplie de son amour onirique pour sa famille et de sa passion pour son travail. Certains l'appellent " le cauchemar de tous les criminels ", car au cours de sa longue carrière, le commissaire en chef a mené avec succès de nombreuses enquêtes sans exception. Sa série de succès semble menacée lorsqu'il trouve des pistes importantes dans l'affaire Berta. Lui et sa famille deviennent soudainement les cibles d'un homme puissant qui utilise une série d'astuces pour atteindre des objectifs encore peu clairs pour la police. L'auteur Thiess Matt-Eron a donné le coup d'envoi de sa dernière série de thrillers policiers, NNT-Visions, dont les trois premiers épisodes ont été publiés en août 2019. Les livres racontent l'histoire de Luc, inspecteur en chef d'un département de la police des Etats-Unis de la liberté (USF), et explorent son passé et son présent en soulevant de nombreuses questions sur la nature de la vie, la vérité et l'amour. Après une disparition d'enfant, les habitants de l'USF craignent le pire. Le cas de Geo, un jeune garçon porté disparu de l'appartement de sa mère, fait rugir les médias des semaines durant et fascine le public. La série se déroule dans l'USF, un état moderne fictif comprenant des individus parlant de nombreuses langues du monde réel telles que l'anglais, le français, l'allemand et le chinois. L'histoire, les coutumes et la politique de ce peuple sont révélées progressivement au fil de la série, établissant une ambiance destinée à représenter une fusion des cultures mondiales. Bien que fictive, la série NNT-Visions vise à transmettre aux lecteurs un message pertinent sur le monde d'aujourd'hui. En vue de préparer un tel message, chaque livre commence par poser une série de questions rhétoriques au lecteur, qui trouvera des réponses précises tout au long du livre. Connues sous le nom de "USF Quiz Arena", certaines des questions portent sur l'adaptabilité de l'âme à des vérités non désirées, sur le danger que représente ou non le véritable amour en comparaison avec la drogue, et sur la possibilité de traverser l'enfer pour aller au paradis.

04/2019

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Littérature française

« Vous n’êtes personne » ... Jusqu’à ce que vous deveniez VOUS

Je me suis bien longtemps fourvoyée à vouloir rentrer dans les cases imposées par notre chère Société. Toutes ces années, il ne me servait à rien de lutter, car ma véritable essence était ailleurs que dans les médias, pour lesquels j'ai étudié six années, puis travaillé et où l'on m'a dit pour m'en remercier : "Vous n'êtes personne" . A tort, on m'a pensée bipolaire, dépressive, anorexique car étiqueter permet de vous ranger dans une case : faudrait surtout pas déranger ! Enfant indigo, je me suis toujours sentie "à part" , sans être capable de poser des mots sur mes maux. J'ai grandi dans l'ignorance de moi-même avec la non-compréhension de mes capacités extra-sensorielles et l'errance médicale. Grâce à différentes rencontres, différents signes et surtout de nombreuses évidences, parsemés depuis mon enfance, ce n'est qu'aujourd'hui, à 33 ans, que je comprends et qu'enfin je perçois le bout à bout du bout. Et oui, le puzzle prend forme. J'ai compris avoir traversé le pire pour accéder au meilleur de moi-même, j'ai identifié que tout ce que je vivais au fil du temps se nommait kundalini, nuits noires de l'âme, éveil et réveil spirituels. Si j'ai longtemps rejeté cette incarnation et ce corps, trop dense, que je cherchais à gommer, je suis désormais éclairée, prête à emprunter mon vrai chemin, celui de ma mission de vie, de ma liberté. Ce recueil, c'est avant tout, ce que furent mes cris d'au-secours, mes cris d'amour. La résultante d'une introspection profonde de plusieurs années... Et d'un pacte d'honnêteté passé, en tête à tête avec moi-même, lors de mes 27 printemps. Un condensé d'espoirs, de forces, de prises de conscience qui m'ont menée à devenir, pour enfin tout simplement : Etre ! Forte de ces chaos vécus, je partage, ici, mes écrits, fruit de ma plume, de mes amertumes, de toutes mes brumes et enfumes ! Je souhaite insuffler espoir à celles et ceux qui sont en mal de s'aimer, de se comprendre, de vivre. La Vérité qui est mienne leur apportera peut-être un éclairage, une possibilité de donner un sens, de se déculpabiliser et de sortir de l'errance. Surtout, j'espère semer un peu de magie dans ce monde de lutte !

03/2019

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Science-fiction

Territoire gris

Ce roman présente un entrelacs de différentes époques du futur. Le lecteur y rencontrera trois destinées situées à des époques éloignées les unes des autres, mais reliées entre elle par l'archéo-tourisme du futur, les conférences historico-sensorielles proches du voyage dans le temps et par le fil rouge que constitue la fameuse clef de Yodel ! Le couple de Yodel et Maelia : la société du XXIIe siècle, celle de l'après ère nucléaire, civilisation des complexes où les hommes se sont réfugiés. A l'image du complexe 13 B, où le principe de précaution a été poussé au paroxysme, et où l'on n'a plus le droit de se toucher. Pire, les programmes de manipulation scientifiques sur les humains sont à l'oeuvre. Certains ont réussi à fuir les complexes et forment des communautés organisées dans les décombres de Paris et de ses proches banlieues. Yodel et Maelia les ont rejoint et avec leur aide réussiront à contrer les projets aliénants de ceux des complexes. Le couple de Stefan et Maude : la société du XXIVe siècle sur terre où les gens vivent dans des cités aériennes suspendues pour laisser la place à l'agriculture au sol. Passé 50 ans, vous étiez invité à l'Interruption Volontaire de Vieillesse. Mais les " too old " s'organisent... et résistent. Le couple d'Alexis et Ginger : la société du XXVe siècle exilée dans l'espace - pour fuir la terre devenue insalubre - émiettée dans des stations orbitales type New Earth 22. Société avec ses refoulés - les TF " Too Fat ", les trop gros renvoyés de force sur terre pour des cures d'amaigrissement - ses sous-hommes, les " kapas " entretenus pour offrir des organes de rechange aux plus vieux, aux plus sages, ses " hors la loi " envoyés au bagne, c'est-à-dire condamnés à coloniser de nouvelles planètes dans des galaxies lointaines après des années lumières de voyage en état de léthargie, sans espoir de retour...Alexis et Ginger seront exilés avec quelques autres et retrouveront une planète qui ressemble étonnamment à la terre. Un débat de fonds imprègne tout le roman ; celui de la tolérance - et de l'intolérance - de l'homme pour l'homme. Quelles que soient les sociétés imaginées dans ce récit, il y a des sous-hommes exploités par des " hommes supérieurs " ou " normaux ". Et une question qui restera ouverte : sera-t-on capable un jour de ne plus reproduire les erreurs du passé ?

03/2019

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Autres langues

Du loup et de la biche. Edition bilingue français-occitan

A peine arrivé en Limousin, Luc de Goustine est de plain pied avec la culture du pays. Tout simplement car il a d'apanage - dins sa biaça dirait-on ici, des trois éléments de la pensée traditionnelle : le symbole, le mythe et le rituel qui le perpétue en le réactualisant, le goût et l'intelligence. Ce texte en est la preuve éclatante qui explique sa parfaite réussite. L'auteur en dit qu'il l'a marié à ce pays. Et comme on se doute que, pour lui, le mariage, certes contrat, est avant tout sacrement, on voit jusqu'où ça nous mène... Cette histoire, née d'un couteau trouvé dans l'ancienne forge acquise et investie, qui pourrait n'être qu'un fait divers (c'en est un), il va, de par tous les registres qu'il a à sa disposition, la porter à incandescence, à l'exemplarité de la légende, fût-elle présente la sortir de l'Histoire, la soustraire à ce qui au pire eût pu être de l'ordre de la sociologie, au mieux de l'ordre de l'ethnographie et, Dieu en soit loué, ne se soucier jamais de cette psychologie qui est une des plaies de la littérature française. Ne lui manque que la langue du pays, dont il est curieux non pas usager ; il va falloir se forger un français apte à rendre tout ça. Du texte, quelques ingrédients, comme ça, pour mettre l'eau à la bouche. Le forgeron (métier à la fois au centre de la communauté et en ses marges les plus incertaines), l'âne, le petit chien blanc, lo leberon, les croix de paille, la bête à sept têtes, le sacrifice des cheveux, lo baptejadis, lo brutladis... J'oubliais ! le loup, la biche. Je n'ai rien dit. Ca pourrait s'appeler La fable de la biche et du loup, non pas fable à la façon d'Esope ou du bon La Fontaine. Ca pourrait s'appeler Du loup à la biche, comme en un cheminement d'initiation, de révélation, de rédemption. J'en ai assez dit. Quant à la version occitane qu'en donne Joan-Peire Lacomba et qui nous le fait éditer, elle était là, à portée, comme évidente, tellement chez elle avec un tel sujet, une telle écriture. Soit dit sans lui en retirer le mérite, car il fallait qu'il nous en offrît la même qualité. Que ceux qui le peuvent comparent...

12/2015

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Littérature française

Daghailchiih. Tu rapporteras à ton père le scalp d'Hitler

1938, Chinle, Arizona. En cette étrange année de paix, David, un jeune "Natif" surdoué instruit par les Blancs, réintègre sa réserve de façon permanente et découvre que le monde des Navajos est aussi peu adapté au modèle américain qu'à ses propres valeurs ancestrales. Seul son grand-père tient encore son rôle de passeur en bricolant ce qu'il peut avec les traditions. Mais les cultures s'entrechoquent et se délitent, à l'image du père de David, un Navajo sans racine qui a construit son identité indienne sur la base d'un western muet au cinéma. En outre, l'adolescent a la moustache qui lui pousse, ce qui, pour un Navajo et son obsession du sang pur, pose problème. Tandis que les conditions de vie dans la réserve se dégradent, le père de David ne trouve comme rédemption à sa folie et au naufrage général que de confier à son fils la mission de lui rapporter le scalp de cet ennemi dont on parle constamment à la radio et dont il jure avoir vu les émissaires il y a des années déjà chez les autres nations indiennes. Scalper Hitler ou, pour les Navajos, Mustache Smeller : Daghailchiih ! Ainsi pense-t-il pouvoir restaurer la Beauté du monde, l'Hózhó. David n'aura pas d'autre choix que de se conformer au désir absurde de son père, pour peut-être regagner sa propre identité perdue. Seulement, à treize ou quatorze ans, le garçon est bien trop jeune, il est un hybride culturel dans un monde qui se croit encore simple. Un drôle de Road Movie déroule ses épreuves et ses miracles. Au fil des rencontres, David va vivre la guerre mais de l'intérieur, avec en germe les futurs camps de "concentration" pour les Japonais, avec la ségrégation, le mensonge et les haines nazies bien présentes sur le sol américain. A Bellemont, entre le Pine Breeze Inn. du futur camp militaire navajo et bien avant celui d'Easy Rider, les références de la grande mythologie américaine s'entrechoquent dans le chaos de cette autre étrange année de paix 1939. Car c'est au moment où le culte de l'identité et du sang est poussé à son paroxysme partout sur la planète que la question de savoir qui l'on est et où l'on se sent le droit d'exister se pose le plus crûment. Et pour le siècle à venir...

02/2017

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Théâtre - Pièces

Fracasse

Il n'y a qu'au théâtre qu'on pleure sans raison autre que celle de pleurer au théâtre, et "mieux" même que "dans la réalité" . Les pleurs de l'actrice sont, disons-le pour aller vite, les pleurs d'un spectre en elle (en nous), et non ceux d'une femme qui en imiterait une autre. J'ai laissé le plaisir, et l'effort, chaque fois récompensé par de nouvelles surprises, de seulement lire et relire Le Capitaine Fracasse pour un texte, plus aventureux, plus solitaire, plus acide aussi sans doute, d'écrire moi-même en ses trames et ses marges ! ... Et j'ai voulu, infidèle, que le spectre qui lentement se profilait dans l'encre et la brume, et qui, visible enfin, se présentait presque tout entier cousu, comme au théâtre, d'étranges dialogues, gardât mémoire, et célébrât, comme par une manière de politesse, quelque chose de ce qu'il devait à ce qui donc l'avait permis : quelque chose, précisément, de l'histoire du théâtre, d'une certaine histoire du théâtre. Celle, par leur art, qu'ont "écrite sur le sable" , comme disait le metteur en scène Antoine Vitez, les plus grands acteurs français depuis le XVIIe siècle. Et c'est ainsi que la troupe de comédiens du roman a tourné, ici, à l'Association de spectres... J'ai voulu aussi - surtout - qu'on entendît, avec la fiction - sous elle, derrière elle, et peut-être en elle - quelque chose qu'on pourrait dire une philosophie du théâtre. Qui n'est, je le crains, que la mienne, et bien loin, sans doute, d'être aujourd'hui majoritaire... Pire : deux fois infidèle, j'ai écrit en me laissant séduire, dès qu'elles se mettaient à chanter à mes oreilles, c'est-à-dire souvent, par d'aussi brèves qu'irrésistibles réminiscences d'autres chefs-d'oeuvre : depuis les fictions de Shakespeare l'incontournable - qui m'a ici tenu la main pour deux scènes au moins - à celles d'Hélène Cixous - que je lis et relis depuis si longtemps déjà -, en passant par, que sais-je, les textes de Racine, Artaud, Montaigne, Baudelaire, Claudel, Proust, Aragon, Verlaine, Rimbaud ou Borges... De tous ces textes, les traces, certes, ne sont plus ici, elles aussi, que spectrales, et presque toujours maquillées ou gauchies, mais un lecteur ludique, amoureux - et obstiné - parviendrait sans doute, à de certaines lumières, à en faire chatoyer les formes et les reflets... D. M.

10/2022

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Ouvrages généraux et thématiqu

La France contre elle-même. De la démarcation de 1940 aux fractures d'aujourd'hui

Démarcation : le terme n'est plus guère utilisé. Fractures et archipel sont les mots à la mode. Démarcation, pourtant résonne d'une autre force : il rappelle aux Français qu'à partir du 22 juin 1940, une ligne du même nom sépara le pays en deux. Les quatre années qui suivirent, sous le régime du Maréchal Pétain, furent marquées par l'abime de la collaboration avec l'occupant nazi et par l'héroïsme de la résistance. Elles furent celles du pire et du meilleur. Côte à côte. Ces contradictions, autour de cette ligne imposée par l'occupant nazi, furent la matrice de la France mythifiée de l'après 1945. Une France à l'unité et l'ambition retrouvées, qui se remit à croire dans la singularité de son destin. Malgré ses affrontements et ses blessures. L'auteur est parti, pour enquêter sur ces démarcations françaises, sur les traces de cette balafre qui traversait à l'époque un pays oublié, éloigné de Paris et coupé du littoral Atlantique. Colonne vertébrale de la France de Vichy, la "ligne" partait des contreforts de l'Ain et du Jura. Elle coupait le pays du nord au sud à travers la Saône et Loire, l'Allier, le Cher, suivant le cours des rivières et des routes, ou traversant champs et forêts alors hérissés de barbelés. Ses points de passage étaient Nantua, Dôle, Moulins, Vierzon... . Puis à partir de la Touraine, elle obliquait plein sud, à travers les Charentes, le Bordelais, les Landes, jusqu'au Béarn, au Pays Basque et à la frontière espagnole. Que découvre l'auteur, quatre-vingts ans plus tard ? Une France rongée par des antagonismes instrumentalisés. Une France en quête d'un avenir positif que ses élites torpillent, renvoyant sans cesse les Français vers leurs divisions. Une France qui fourmille d'initiatives locales, mais ligotée par des règles que les français subissent et ne comprennent plus. Une France où la fraternité qui existait jadis, de part et d'autre de la ligne de démarcation et dans le fracas des combats, a fait place aux égoïsmes nourris par les nouveaux modes de consommation. Une France qui refuse de se voir telle qu'elle est, parce que son actuelle diversité religieuse, ethnique et culturelle, lui a été imposée sans pouvoir en débattre. Une France empêchée. Parce qu'elle est aujourd'hui en guerre... contre elle-même.

03/2022

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Psychologie de la santé

La pandémie de la Covid-19. Comment concevoir et soigner avec les incertitudes ?

Traiter de la pandémie de la Covid-19 au moment où nous ne savons strictement que peu de chose relève d'une gageure. Pire, le peu de choses que nous pensions connaître laisse libre cours à des apories diverses entraînant ainsi des querelles corporatistes où chacun fait le prêche pour sa propre paroisse. Toutes et tous s'y mêlent, tout s'entremêle, s'affronte et se confronte ! Les quelques propos recueillis dans cet ouvrage auprès des professionnels de santé et des résidents des Etablissements d'Hébergements pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD), ainsi que dans d'autres institutions hospitalières et autres lieux de vie témoignent de la gravité de la situation sanitaire à différentes échelles. Que révèlent alors ces propos ? A quels sens se piètent-ils ? En quoi, interrogent-ils nos pratiques ? Plus que des simples mots, il s'agit ici des récits qui, d'une part, mettent au jour des vécus singuliers et des imaginaires collectifs où affleurent les questions sur les représentations sociales de la maladie et les angoisses qu'elle génère, tant du coté des soignants que des patients, telles : la question de la mort et du deuil, la question du rapport à soi et à l'autre, la question du lien et de l'attachement ; la question du temps à travers le triptyque, le temps d'avant, pendant et après la Covid-19 ; le tout, en articulation avec les temporalités du confinement, du déconfinement et du couvre-feu. Les regards pluridisciplinaires portés par des professionnels venant de tous les horizons, apportent de la sève dans la compréhension systémique de la problématique de la pandémie de la Covid-19. Ils visent en fin de compte à l'optimisme pour retrouver des moments d'espoir, en capitalisant toutes les ressources humaines, médicales, technologiques et sociales pour une prise en charge efficiente de la pandémie, ainsi que pour un éveil des consciences afin de continuer à faire humanité ensemble. Charlemagne Simplice Moukouta, docteur en psychopathologie et psychologie clinique, est maitre de conférences habilité à diriger des recherches (HDR) en psychopathologie clinique et psychologie interculturelle a l'université de Picardie Jules Veme à Amiens. Il exerce aussi dans le service de Psychogériatrie de l'Etablissement de Santé Mentale de la Picardie. Il est auteur de plusieurs publications indexées et ouvrages dans les domaines de la psychiatrie, de la psychopathologie clinique et de la psychologie interculturelle.

04/2021

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Civilisations pré-colombiennes

Les Mayas

Parmi les grandes civilisations préhispaniques, les Mayas jouissent d'une popularité particulière, liée notamment au défi scientifique que représente la connaissance de ces cultures plusieurs fois millénaires dont les secrets se sont dévoilés progressivement au cours des deux derniers siècles. Des "cités perdues" mises à jour dans la jungle tropicale par les explorateurs du XIXe siècle aux multiples vestiges archéologiques que la télédétection découvre encore sous l'épais manteau végétal, en passant par les débats passionnés sur le supposé "effondrement" ou le déchiffrement d'un système d'écriture complexe et unique en son genre au Nouveau Monde, l'histoire et l'archéologie des anciens Mayas n'ont cessé de fabriquer du "mystère", suscitant l'intérêt bien au-delà des cercles savants. Mais, pour certains, cette fascination se nourrit aussi d'un imaginaire exubérant, dans lequel les Mayas sont mobilisés pour questionner aussi bien les origines que les fins dernières de l'humanité. Massivement investis par la pseudo-science et les croyances "new age", la culture et le passé des Mayas sont ainsi mis à toutes les sauces d'une cuisine ésotérique capiteuse, vendue pour satisfaire les besoins ou calmer les angoisses d'Occidentaux désorientés et en quête de sens. Il serait pourtant regrettable de limiter la place des Mayas dans la grande geste du genre humain à l'étonnante civilisation qui a bâti Palenque, Tikal ou Chichén Itzá et qui continue de nourrir les prophéties fantasques de quelques aigrefins de la pensée. Envisagés au présent, les Mayas, ce sont aussi des peuples autochtones d'Amérique centrale qui, après avoir subi les violences de la conquête coloniale, les ravages du choc microbien, la déshumanisation par le travail forcé, endurent toujours depuis, sur les terres de leurs ancêtres, le racisme, la pauvreté et l'exclusion. Dans un passé récent, ces peuples ont surgi sur le devant de la scène, pour le pire comme pour le meilleur, lors de l'effroyable et trop peu connu génocide qui a décimé et traumatisé les Indiens du Guatemala au début des années 1980, mais aussi en 1994, au moment où, par la voix du sous-commandant insurgé Marcos, ceux du Chiapas délivrèrent un message d'espoir et d'émancipation à portée universelle. Entre créations et destructions, entre oppressions et révoltes, entre fantasmes et réalités, ce livre nous invite à parcourir 3000 ans d'histoire de luttes et de passions.

05/2021

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Histoire de la musique

Musique, images, instruments N° 18 : Représenter la musique dans l'Antiquité. Textes en français et anglais

MUSIQUE | IMAGES | INSTRUMENTS est une revue scientifique annuelle consacrée à l'organologie et à l'iconographie musicale en Occident. Elle aborde l'étude des instruments et la représentation de la musique dans les arts visuels. Elle se propose de regrouper les différents champs disciplinaires (facture instrumentale ; acoustique instru-mentale ; histoire des collections ; restau-ration ; collecte et analyse des sujets musicaux figurés dans les arts plastiques) et invite à la confrontation des approches les plus diverses. Les textes sont publiés en français ou en anglais avec un résumé dans les deux langues. MUSIQUE | IMAGES | INSTRUMENTS is a scientific journal of Western organology and musical iconography. It deals with studies of instruments and the representation of music in the visual arts. It regroups various disciplinary fields of research such as instruments making ; instrumental acoustics ; the history of collections ; restoration ; the collection and analysis of musical subjects taken from visual arts. The journal is issued once a year and the texts are published in French or English and include an abstract in both languages. Christophe Vendries et Florence Gétreau, Editorial REPRESENTER LA MUSIQUE DANS L'ANTIQUITE Christophe Vendries, Un instrument de musique peut en cacher un autre. Réflexions sur l'iconographie musicale dans la Rome antique. François Lissarrague, Des lyres dans l'imagerie grecque : pour une iconologie musicale tempérée. Daniela Castaldo, The kithara in the Hellenistic Age between Greece and Magna Graecia. Fábio Vergara Cerqueira et Claude Pouzadoux, La cithare rectangulaire dans la céramique apulienne : aspects morphologiques, symboliques et sociaux. Valérie Huet, Images sacrificielles et sonores : sur les pas du tibicen auprès de l'autel. Katherine M. D. Dunbabin, The Masked Pipe-Player and the choraules in the Roman World. Françoise Gury, Les Amours musiciens. Anne-Françoise Jaccottet, Qui mène la danse dionysiaque ? Analyse d'un concept entre scène de genre, imaginaire culturel et reflet d'une pratique rituelle. Susanna Sarti, Musical Themes on the Baratti Amphora. Sibylle Emerit, Musiciens et processions dans le temple d'Hathor à Dendara : iconographie et espace rituel. NOTES ET DOCUMENTS Vanja Hug, Le prétendu portrait de Wolfgang Mozart et Thomas Linley chez les Gavard des Pivets à Florence. Thilo Hirsch, L'énigme de la Chanson trompette de Nicolas de Larmessin. Denise Yim, The Portrait of Giovanni Battista Viotti by Elisabeth Vigée Le Brun. Zdravko Blazekovic, The Symbolism and Decorative Transformation of the Gusle among the Croats and Serbs. RECENSIONS ET NOUVELLES PUBLICATIONS BIOGRAPHIES, RESUMES, ABSTRACTS

12/2021

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Géopolitique

Le retour des temps barbares. D'une guerre à l'autre

Le 24 février 2022, la planète a basculé dans un conflit d'amplitude mondiale. Deux conceptions de gouvernance, deux types de valeurs, deux manières de concevoir les relations internationales s'y affrontent. Toutes proportions gardées, ce temps ressemble à ce qu'était le monde avant que n'éclate la catastrophe de 1939-1945, qui opposa des nations libres à un régime totalitaire. Pourquoi cette sidération au moment de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, et cette indignation quand les exactions des envahisseurs ont été connues, alors que cette séquence était non seulement prévisible, mais même annoncée, pour qui avait prêté attention à la nature du pouvoir installé en Russie depuis un quart de siècle ? Tel est le questionnement de ce bref et lumineux essai, qui analyse les étapes successives de cette chronique d'une guerre annoncée, dénonce la cécité volontaire, la candeur mercantile et l'aveuglement complice des Occidentaux -singulièrement la France- et se projette dans l'avenir afin d'aiguiser la vigilance et de réarmer les esprits face aux menaces d'un autre grand conflit à venir. Un régime qui opprime son peuple est une menace pour son étranger proche : telle est la tragique leçon que l'Europe centrale et orientale a apprise dans le sang au long du siècle dernier. Ce n'est pas l'extension du domaine de l'OTAN qui fait peur au dictateur russe, ce sont les contre-modèles qui pourraient donner de mauvaises idées à ses concitoyens sous le boisseau : la " révolution des roses " de 2003 à Tbilissi, la " révolution orange " de 2004 à Kiev, les manifestations de Maïdan en 2014, les protestations massives à Minsk contre le trucage de la présidentielle biélorusse de 2020. Une hantise similaire anime les dirigeants communistes chinois qui voient dans la démocratie taïwanaise leur pire ennemi : il est clair que Pékin fera tout pour détruire ce contre-modèle. Nous avons, par cynisme et Realpolitik (notre logique d'Etat classique préfère s'arranger de l'ordre -fut-il dictatorial- existant que d'avoir à affronter les désordres à venir), mais aussi parce que la menace islamiste a diverti notre attention de l'évolution des anciens blocs communistes, été dupes du monde post-soviétique : tâchons au moins de ne pas l'être du monde post-maoïste ! " Le vent d'Est l'emportera sur le vent d'Ouest " prédisait le Grand Timonier : il ne tient qu'à l'Ouest que cette prédiction ne se réalise pas...

02/2024

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Energie

Transition énergétique. 100 mots pour comprendre et agir

Les choix stratégiques et technologiques liés à la transition énergétique auront des conséquences majeures sur toutes les activités humaines. Ces sujets complexes sont fréquemment abordés par les responsables politiques, les scientifiques, les médias ou les industriels. Mais le langage utilisé comporte de nombreux raccourcis et des termes ambigus qui le rendent souvent difficile à comprendre par le grand public. D'ailleurs, pouvez-vous expliquer simplement ce qu'est le nucléaire durable, une pompe à chaleur, une COP, un chauffage réversible, le lithium ou bien une empreinte carbone ? Ce livre a pour but d'expliciter le sens des mots et des expressions utilisés couramment dans ce domaine. Une centaine d'entrées ont été définies liées aux phénomènes atmosphériques, aux ressources, aux nouvelles technologies, aux grands événements ainsi qu'aux institutions. Chacune fait l'objet d'un texte court d'une ou deux pages, qui s'appuie, si nécessaire, sur un schéma simple. Sommaire partiel : Accords de Paris, ADEME, ANDRA, Atmosphère terrestre, Autorité de sûreté nucléaire (ASN), Billes anti-condensation (Biafeu), Biocarburants, Biodiversité, Biomasse, Biogaz, Bois (énergie), Carbone (bilan/empreinte), Centrale hydroélectrique, Centrale nucléaire, Centrale thermique, Chaleur, Changement climatique, Charbon, Charbon de bois, Chaudière à condensation, Chauffage réversible, Climatisation, Combustible fossile, Combustion, Conférence des parties (COP), Convection, Déchets nucléaires, Déforestation, Dessalement (eau de mer), Dioxyde de carbone, Eau : répartition sur Terre/usages, Effet de serre, Efficacité énergétique, Energie et puissance, Energie carbonée/décarbonée, Energie chimique, Energie électrique : production, Energie électrique : transport et distribution, Energie intermittente, Energie mécanique, Energie nucléaire, Energie renouvelable, Energie solaire, Engrais, Eolienne, Filière bois, Forêts, Gaz à effet de serre, Gaz naturel, Gazogène, Géothermie, GIEC, GPL, Groupe turboalternateur, Habitat passif, Hydrocarbure, Hydrogène, Ilot de chaleur urbain (ICU), Inserts (cheminées), Isolation thermique, Isotope, Label bio, Labels pour la transition énergétique, Lithium, Métaux lourds, Méthane, Micro-centrale hydroélectrique, Mix énergétique, Neutralité carbone, Nucléaire durable, Oxygène, Pesticides, Pétrochimie, Pétrole, Photosynthèse, Photovoltaïque (panneaux), Pile à combustible, Poêles à bois/granulés, Pollution de l'air, Pollution de l'eau, Pollution des sols, Pompe à chaleur, Puits de carbone, Radioactivité, Réacteur nucléaire, Réacteur EPR, Réacteurs à neutrons rapides (surgénérateurs), Réacteurs à sels fondus, Refroidissement des centrales nucléaires, Réserves de combustibles fossiles, Recyclage, Ressources énergétiques, Révolution industrielle, Sobriété énergétique, Syndicat départemental d'énergie, Tarification de l'énergie, Terres rares, Tour aéroréfrigérante, Transition écologique, Transition énergétique, Usine marémotrice, Vitrage

02/2024

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Education nationale

L'ecole que nous voulons

Si l'on en croit les résultats des évaluations internationales, notre école républicaine ne tient pas ses promesses. Pire, elle accentue des écarts insupportables entre nos enfants selon leurs origines sociales. Mais les difficultés de notre école ne tiennent pas seulement à des choix pédagogiques trop éloignés des besoins naturels des enfants ; elles tiennent aussi au fait que ses visées sociale et politique sont trop souvent négligées. "Cette école qui éduque le désir de prendre part au monde et d'en prendre soin par la puissance créatrice du travail, cette école qui lie ses enseignements à la vie dans toute sa complexité, cette école qui fait faire l'expérience de la coopération, c'est celle que nous voulons. C'est celle que nous tentons de mettre en oeuvre par nos choix pédagogiques". déclarent les auteurs de ce livre. En s'appuyant sur leur expérience d'enseignants et sur le projet de l'école expérimentale de Mons en Baroeul, ils exposent leurs pratiques et dessinent le profil d'une école innovante, audacieuse et ambitieuse, permettant la réussite de tous. - Innovante parce qu'elle prend en compte les représentations, les propositions et les créations des élèves pour construire avec eux les concepts, les notions, les connaissances, en organisant l'acquisition des savoirs de manière coopérative. - Audacieuse parce qu'elle prend en compte la vie des élèves, leurs expériences, leur curiosité naturelle. Elle nourrit leur motivation par un milieu éducatif propice aux recherches et aux tâtonnements indispensables à l'acquisition des savoirs. - Ambitieuse parce qu'elle veut la réussite de tous les élèves tout en reconnaissant leur individualité. L'expérience décrite dans cet ouvrage a montré que cette réussite de tous ne peut exister que dans un groupe où règnent de bonnes relations, où chacun est reconnu par ses pairs tout en ayant le sentiment de voir augmenter ses compétences. Il est temps pour l'école d'effectuer sa mutation. En se basant sur des expériences sérieuses, évaluées et malheureusement encore trop peu connues, les auteurs démontrent que cette noble institution peut être à la hauteur des nouveaux défis à relever, qu'ils soient écologique, démocratique ou socio-économique. Et qu'elle peut être à la fois efficace dans ses missions et offrir toute la joie qu'elle est en capacité de procurer à ses élèves.

04/2022

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Fantastique

Arborescentes Tome 1

Certaines vérités sont enfouies pour de bonnes raisons. Il y a des énigmes très anciennes, des mystères qu'il ne faudrait pas résoudre. Il est des endroits dans le monde dont on ne saurait dire qu'ils accueillent des enfants tant les environs sont lugubres et les lieux austères. Tel est l'orphelinat des Soeurs Aniel. Avec ses grandes fenêtres à barreaux et ses portes en métal aux lourds battants, on croit entrer dans une ancienne prison, ou dans un asile de fous. Ou pire encore, dans une banque. Petite, boulotte et bougonne, avec des yeux cernés jusqu'à l'os, Hélène y vit dans une minuscule chambre et n'en sort que la nuit. Hélène a juré de ne plus dormir, et c'est un travail de tous les instants. Elle est atteinte de la Maladie de la Belle au Bois dormant, qui peut frapper à tout moment et l'emporter dans un sommeil infini, comme sa mère avant elle. Il n'existe pas de remède, aucun traitement connu à cette forme de narcolepsie, qui demanderait des dispositifs bien trop coûteux pour le nombre de cas connus en France, même pour des laboratoires aux poches profondes. Même pour les laboratoires Varkoda, dirigés par l'inflexible héritier de la famille fondatrice, connu pour s'arroger des brevets au prix de la destruction de la jungle équatoriale amazonienne, et au mépris de la vie humaine. Et pourtant, une étrange infirmière entraîne Hélène dans son sillage, vers un hôpital et un monde aux ressources inexplicables, un lieu extraordinaire, enchâssé dans une forêt introuvable tel un bijou brillant dans un écrin vert, qui lui offrira peut-être un avenir, et un rôle à sa mesure dans le combat fantastique qui s'annonce. Car les forces ancestrales bientôt réveillées par Hélène et Arès Varkoda dépassent l'entendement, et l'équilibre fragile entre nature et humanité est en péril. Une saga épique en quatre volumes d'une inventivité débridée, dont l'intrigue ciselée entraîne le lecteur sur des rivages inexplorés. Frédéric Dupuy réussit le tour de force de convoquer les plus grands classiques de la littérature d'évasion, tout en offrant aux lecteurs un univers, une imagerie, un bestiaire jamais vus auparavant. Il livre une ode à la nature et à la féminité bouleversante, une série unique en son genre, dont l'imagination débordante semble avoir du mal à rester contenue dans ses pages.

02/2024

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Littérature française

Métamorphose

Pour célébrer la métamorphose, thème choisi cette année par la maison du Faubourg-Saint-Honoré, Actes Sud et Hermès publient un nouvel ouvrage dont la forme évoque celle du grimoire ou du livre de contes. Précédés d'une contribution d'Alberto Manguel qui installe le décor, dix textes de fiction, inédits pour certains, abordent la métamorphose sur le mode du rêve ou du fantastique, de l'anticipation, de l'humour et de l'extravagance. De l'inquiétante étrangeté poétique des romanciers japonais, Yoko Ogawa, Akiyuki Nosaka et Akutagawa Ryûnosuke, à l'univers captivant du maître du suspense fantastique José Carlos Somoza, au conte satirique et cauchemardesque de Mikhaïl Boulgakov, en passant par les aventures délectables et joyeusement déroutantes des nouvelles inédites d'Agnès Desarthe, de Véronique Bizot et de Cécile Ladjali, ou encore dans la fantaisie cruelle des short stories d'Aimee Bender, chacun de ces textes explore une facette différente du phénomène que la poésie d'Ovide a introduit dans la littérature. Douze photographies, réalisées par Sarah Moon, photographe et cinéaste qui transforme le monde en matériau de ses contes, se déploient en très grand format comme autant de métamorphoses du livre lui-même. Elles apportent un réjouissant contrepoint visuel à ces récits fantasques, pour ne pas dire fantastiques. L'artiste a sélectionné certains objets de la collection "Petit h", en eux-mêmes inspirés par une poésie de la métamorphose. A une théière poussent ainsi des ailes de bois, un carré de soie se mue en collier d'air, un Kelly déconstruit se fait tabouret... Les chutes, bris et surplus des ateliers Hermès forment en effet la matière des détournements opérés depuis 2010 par Pascale Mussard et son équipe pour la ligne "Petit h". Renversant le "Ceci n'est pas une pipe" de La Trahison des images de Magritte (1929), Sarah Moon propose à son tour "Ceci est ? ", un jeu et un rêve autour des choses, des lettres et de leurs ombres. Contradictions et paradoxes alternent avec des juxtapositions à la littéralité réjouissante. Sarah Moon use d'un arsenal de décalages spirituels, souvent métonymiques, hérité du surréalisme. Sa façon douce, presque cotonneuse, s'accompagne d'une espièglerie inattendue. Le dialogue surprenant du récit et de l'image reflète finalement de manière saisissante et décuple pour le plus grand plaisir de l'oeil et de l'imagination la puissance créative de la métamorphose.

10/2014

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Revues de psychanalyse

Essaim N° 52 : L'invention de l'objet a à l'épreuve de sa réinvention

Plusieurs étapes depuis 1958 ont précédé la revendication par Lacan de l'objet a comme étant de son invention en 1966. Quelles sont-elles et pourquoi cette date ? Sans doute du fait de la parution des Ecrits où il y affirme que l'objet a " répond à la question sur le style ", et donc sur la lettre. De fait, l'objet a est dit-il une lettre algébrique qui porte le nombre avec lui : celui que détermine la division en moyenne et extrême raison. Pourquoi proclamer alors que c'est une invention ? Serait-ce pour préciser par avance ce qu'il faut entendre quand il dira que chaque analyste doit réinventer la psychanalyse ? Quoiqu'il en soit, cet objet a, non conceptuel ni traduisible, objet topologique d'un manque d'objet, comment le repérer (darstellen, présenter) aussi bien dans la clinique que dans le lien social des discours ? Deux voies privilégiées s'ouvrent à nous. D'abord celle de son lien au Nom du Père dans la mesure où c'est à partir de l'arrêt en 1963 de son séminaire sur Les Noms du Père que l'on assiste à la montée en puissance de sa référence à l'objet a dans différents domaines et sous différentes formes qui ont en commun de ne pas entrer en opposition binaire. Deuxième voie, celle des coordonnées de la fin de l'analyse et de l'acte analytique que constitue le passage à l'analyste -que le dispositif de passe est censé éclairer -, dans la mesure où Lacan affirme que c'est avec l'objet a qu'on peut aller plus loin dans le repérage de la fin de l'analyse, de par son nouage synchronique avec le transfert, et donc le sujet supposé savoir, et de par sa disjonction avec le phallus. D'autres voies d'approche sont aussi possibles : celle de la place de l'objet a dans la névrose, la perversion et la psychose, voire d'autres structures. ; celle de sa fonction dans chacun des quatre discours et dans le discours capitaliste ; celle de la connexion des objets a entre eux et avec le phallus, chez l'homme et chez la femme notamment ; celle de l'articulation de ses différentes présentations topologiques ; ou encore celle, plus énigmatique et contemporaine du séminaire ... ou pire, d' " entendre un peu plus loin qu'à travers les verres de lunettes de l'objet petit a ".

04/2024

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Manga

Collection Yaoi Pack N° 5. 5 mangas

Ce pack manga contient : Stop Bullying Me ! (161 pages - Volume : 2 / 2) : Alors que Tomo passe tous ses moments de libre avec son grand frère Ei, président du Conseil des Elèves, et avec son petit ami Izumi, Vice-président, il ne tarde pas à remarquer quelque chose d'intéressant ... Il semblerait que le secrétaire du conseil, Tsubasa Narihara, soit tombé amoureux d'Ei ! Tomo ne sait pas s'il doit l'aider ou s'il préfère garder son grand frère pour lui seul...Slightly Dangerous Switch (161 pages - Volume : One Shot) : Quand il rentre chez lui, Yôji, lycéen passionné par son club de basket, a la surprise de découvrir que sa mère a engagé un professeur particulier pour lui donner des cours à domicile. Son nouveau prof, Nishizawa, est à première vue du genre silencieux et distant, mais comme on dit, il ne faut jamais se fier aux apparences...How to start the Second Love (177 pages - Volume : One Shot) : Togaya est un acteur au palmarès déjà bien rempli. Entre sa carrière et sa fille unique, il se considère comme un homme comblé, mais lorsque son jeune partenaire de tournage, Kajimoto, lui fait une déclaration d'amour, Togaya se retrouve perplexe. Et ce n'est pas près de s'arranger quand Kajimoto revient sur sa déclaration un peu plus tard, après avoir semé le doute dans l'esprit de Togaya ! Please Hold Like a Bouquet (161 pages - Volume : One Shot) : Atsushi Hanada a repris la compagnie de son père en tant que PDG, mais son inexpérience et sa jeunesse lui valent l'inimitié de tous les autres employés, et surtout de son secrétaire personnel, Yazawa, qui trouve amusant de mettre des bouquets de fleurs fanées sur son bureau...The President is produced by my color (162 pages - Volume : One Shot) : Manager préféré de la société où il travaille et numéro 1 des Commerciaux, Akutsu se retrouve propulsé dans la section Secrétariat suite à la mort du directeur, avec une mission : transformer un nouveau venu en magnat des affaires pour qu'il puisse reprendre la succession. Et quelle n'est pas sa surprise lorsqu'il découvre que le candidat n'est autre que... son inconnu du Nid à Chats, son petit coin secret ! Découvrez quatre histoires farfelues dans lesquelles jeunes et moins jeunes succombent au virus de l'Amour.

12/2013

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Le grand méchant Loup Tome 3 : Dans la gueule du loup

L'agent Cooper Dayton s'apprête à rencontrer la famille lupine de son petit ami. Sans armes. Sur leur territoire. Et il amène son chat. Lorsque l'agent Cooper Dayton accepte d'assister aux funérailles du grand-père d'Oliver Park, il ne sait pas dans quoi il s'embarque. Il se trouve que le défunt était l'alpha de la plus puissante meute de loups-garous de la côte Est. Et sa mort est hautement suspecte. Quoi qu'il en soit, Cooper est décidé à aimer et à soutenir Park comme ce dernier l'a fait pour lui. Mais Park ne l'a pas du tout préparé à la politique et à l'étiquette des loups. Des meutes rivales ? Un plan de table bien déterminé ? Un mystérieux personnage nommé le Berger ? Le pire, c'est que Park n'a rien dit d'essentiel sur lui à sa famille, et Cooper a l'impression d'avoir deux longueurs de retard. Et Park, réticent, ne l'aide pas. Plusieurs membres de la meute sont prêts à s'ouvrir sur Park et à expliquer pourquoi Cooper n'est pas fait pour lui. Leurs histoires poussent ce dernier à se demander s'il n'est pas un frein pour son partenaire. Mais il n'a pas le temps de s'appesantir sur la question... Alors que des fléchettes de tranquillisant fatal commencent à voler, Cooper doit résoudre le mystère du décès de l'alpha et se battre pour l'homme qu'il aime - avant que quelqu'un d'autre ne meure. #Paranormal #MM #LoupGarou #Mystère #Enquête #Complot #Sexy #Humour "Ce livre est arrivé en trombe comme une bande de motards, m'a prise à la gorge et m'a entraînée jusqu'à la dernière page. J'ai tout simplement adoré l'écriture - elle est remplie d'intelligence, d'esprit et de personnages authentiques". Eli Easton, autrice de la série Mad Creek "Cette série est un vrai triomphe ! Une intrigue complexe, un univers bien construit, des personnages engageants et complexes et une romance très sexy ! " Blog All about romance. "Les loups-garous vivent parmi nous en secret... Quand l'un d'entre eux interagit avec un humain, cela crée des ennuis, mais aussi une romance mémorable ! Une excellente série ! " Beverley, lectrice Goodreads

07/2023

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BD tout public

Blacksad Tome 2 : Artic-Nation

Oldsmill, le maître de la ville, est un tigre blanc. Karup, le chef de la police, un ours blanc. Huk, l'âme damnée de Karup, un renard blanc. Avec les autres animaux à pelage immaculé, ils forment la société WASP (W pour White, AS pour Anglo-Saxon, P pour Protestant). Tous les autres habitants, de la pie noire au renard brun-roux en passant par le chat tacheté et la biche châtain, ne sont que racaille. Et si la police n'est pas capable de maintenir l'ordre des blancs, les gros bras d'Arctic-Nation, le parti raciste, cagoulés et vêtus de robes blanches, s'en chargent sans états d'âme. Ils ont les cordes et les croix enflammées qu'il faut. Dans cette ambiance pas câline, câline, Blacksad, le chat détective privé, enquête sur la disparition d'une enfant de couleur. La mère de Kyle, Dinah, travaillait comme femme de ménage chez le même Karup et, selon quelques bonnes âmes, serait au mieux avec le fils Oldsmill. Un vrai noeud de vipères dans lequel Blacksad plonge les pattes et joue au justicier prompt à griffer si nécessaire... Son seul appui, le reporter d'un magazine à scandale Weekly. Un fouille-merde qui sera utile à John. Vaut mieux. Coups bas et coups tordus vont pleuvoir comme à Gravelotte. Après Quelque part entre les ombres, son coup d'essai – et de maître –, le dessinateur Guarnido va encore plus loin dans le réalisme animalier. Les gueules, les pelages, les ramages de ses personnages leur donnent une réalité extraordinaire, et – c'est à tomber par terre –, toujours humaine. Lorsqu'ils sortent leurs crocs ou leurs griffes, ses fauves relèguent les coups de gueule d'un James Cagney au rang de caprices de garçonnet. Le plus doux des chatons est un fauve en devenir. Alors, Blacksad en colère ! Le scénario de Canales est envoûtant comme un roman de Dashiell Hammett, glauque comme un Raymond Chandler, gouailleur comme un Chester Himes. Arctic-Nation est un vrai roman noir. Très, très noir.

03/2003

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Programmation

Boîte à idées pour le Raspberry Pi. Volume 1, Des robots et même des animaux

Depuis son lancement en mars 2012, plus de 30 millions d'exemplaires du nano-ordinateur Raspberry Pi ont été vendus. Cet ordinateur a contribué à révolutionner l'enseignement de l'informatique et a formidablement stimulé la créativité dans le monde de l'électronique. Le succès de la "tarte à la framboise" (traduction littérale de Raspberry Pie) est tel que même l'industrie de la microélectronique la trouve désormais à son goût et l'incorpore dans ses produits. Eben Upton, son créateur, souligne qu'à l'origine, les acheteurs étaient presque tous des makers, généralement adultes. Toutefois la plupart d'entre eux étaient aussi des ingénieurs professionnels. Rapidement, ces personnes, convaincues dans leurs activités personnelles par la puissance du Raspberry Pi comme plateforme informatique stable, l'ont adoptée aussi dans leur vie professionnelle. La Fondation Raspberry Pi publie un magazine écrit pour et par la communauté du Raspberry Pi : le MagPi (en anglais). Ce magazine s'adresse aux passionnés qui ne veulent rien manquer de l'actualité du nano-ordinateur et du monde numérique. Il contient des bancs d'essai de nouveaux produits, de nombreux tutoriels et un grand nombre de projets. Les membres actifs de la communauté du Raspberry Pi y partagent leur expérience. La maison d'édition Elektor s'est associée à la Fondation Raspberry Pi pour publier en français le magazine MagPi. Cet ouvrage qui rassemble ici 84 projets publiés dans le MagPi permet de découvrir des utilisations étonnantes du Raspberry Pi et de s'en inspirer. Grâce à la petite taille et aux possibilités infinies du Raspberry Pi, les makers du monde entier peuvent donner vie à leurs idées les plus folles. Partez en voyage dans un monde où tout est faisable ! Le Raspberry Pi à toutes les sauces pour... - s'inspirer des projets réalisés par les membres de la communauté - dénicher des utilisations inouïes - découvrir des accessoires et diverses technologies - entrer dans l'incroyable et très active communauté du Raspberry Pi.

02/2021

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Divers

Kiss the Sky Tome 1

Jimi avant Hendrix : plus qu'un guitariste, une icône du rock. Considéré comme l'un des plus grands guitaristes de l'histoire du rock, Jimi Hendrix a marqué les années 60 par son jeu révolutionnaire et ses performances endiablées. Mais sa vie, à l'image de ses concerts, fut mouvementée. Afro-américain, il grandit à Seattle et connaît une enfance chaotique, entre un père amateur de musique qui le brutalise et une mère volage et alcoolique. Seuls refuges : sa grand-mère amérindienne qui l'initie au folklore cherokee, les comics, le cinéma de quartier, puis la guitare ! Cette révélation, qui devient vite une obsession, transcende l'adolescent. Autodidacte, jouant de la main gauche, dite " celle du Diable ", il passera de longues années à se produire dans des salles d'arrière-bar et à courir les cachets. Ecumant les clubs, multipliant les passades amoureuses, il va pourtant peu à peu réussir à se faire une place dans un milieu en pleine effervescence, en croisant la route de Curtis Mayfield, Little Richard, B. B. King, Ike et Tina Turner, jusqu'à un certain Keith Richards... Et quand il s'apprête à s'envoler pour Londres après avoir enregistré Hey Joe, il ne sait pas encore qu'il a rendez-vous avec le destin. Après avoir évoqué le fameux bluesman Robert Johnson dans Love in vain, le duo Mezzo et Jean-Michel Dupont revient avec un portrait poignant d'une autre légende de la guitare. Fruit d'un important travail de recherches, Kiss the sky parvient autant à saisir l'esprit d'une époque qu'à nous émouvoir en nous faisant partager les désillusions d'une enfance à la Dickens et l'appétit de reconnaissance d'un gamin appelé à devenir une rock star adulée. Un destin magnifié par le style précis et puissamment incarné de Mezzo, qui se déclinera en deux volumes : d'abord en noir et blanc pour raconter le jeune Jimi avant son accès à la célébrité, puis dans le second tome en couleurs pour évoquer la superstar Hendrix en plein psychédélisme.

10/2022

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Religion

Le père Fraisse (1912-2001). Les combats d'un jésuite foudroyé

En 1957, le père Fraisse est aumônier d'étudiants à Lyon. Personnalité originale, il a eu un parcours exceptionnel de résistant et de combattant en 1940 et 1944-45. Sans avoir été alerté auparavant, il est sanctionné par le Visiteur de la Compagnie de Jésus qui l'accuse de ne pas donner aux étudiants le sens de l'autorité hiérarchique. Il est exilé à Nice avec interdiction de s'occuper d'étudiants et de tout ministère à Lyon. Fin 1960, son retour à Lyon n'est qu'une demi-mesure : il ne sera jamais réhabilité et plusieurs affaires douloureuses montrent qu'il est resté suspect aux yeux de certains de ses confrères. Son cas est un exemple frappant de l'impact sur l'Eglise de France du raidissement romain à la fin du pontificat de Pie XII. En effet, une pratique "totalitaire" de l'obéissance religieuse a souvent eu de lourdes conséquences humaines. Cette autorité condamnait, souvent sur la base de dénonciations, sans possibilité pour l'accusé de connaître son dossier (secret) et donc de se défendre. L'expérience douloureuse du P. Fraisse met en lumière certains fonctionnements d'une Eglise de guerre froide qui pouvaient provoquer de graves abus. Son ami et défenseur le P. Ganne opposait la conception d'une autorité respectueuse de la justice et des droits de la conscience, conscience chère à Newman qui était une référence majeure pour le P. Fraisse. Et il prêchait aussi une Eglise ouverte au monde Aujourd'hui le cléricalisme est mis en question : la vie du P. Fraisse semble y avoir échappé. Son comportement, sa théologie mais aussi l'importance de ses amitiés avec des laïcs et leur rôle dans l'élaboration de sa pensée anticipent la période post-conciliaire. Témoins les deux premiers livres posthumes du P. Ganne qu'il a publiés, non sans difficultés : Qui dites-vous que je suis ? Leçons sur le Christ et Le don de l'Esprit : leçons sur l'Esprit saint.

07/2020

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Religion

L'Eglise et la science. Histoire d'un malentendu Tome 2, De Galilée à Jean-Paul II

La science moderne est née dans le premier tiers du XVIIe siècle. Galilée, qui en fut le principal initiateur, revendiquait l'autonomie de la science pour déchiffrer le livre de la nature. Sa condamnation, en 1633, par le tribunal du Saint-Office, est donc le point de départ du grand malentendu entre l'Eglise et la science. Le fantôme de Galilée va hanter la conscience catholique pendant trois siècles et demi : ce n'est qu'en 1982 que Jean-Paul II exprime les regrets de l'Eglise à propos de l' " affaire ". Trois siècles et demi pendant lesquels l'Eglise perd peu à peu tout contrôle sur l'évolution des sciences car elle refuse de s'adapter aux nouvelles théories. Après avoir censuré les mouvements de la Terre, elle condamne la physique mécaniste de Descartes, l'atomisme, le darwinisme, les premiers résultats de la géologie et de la préhistoire qui contredisent la chronologie biblique et le déluge universel. La condamnation du modernisme, en 1907, marque l'apogée de l'immobilisme de l'Eglise. Au début du XXe siècle, le dialogue reprend timidement. Pie XII affirme sa sympathie pour les savants. Mais des obstacles subsistent, surtout à propos de l'origine de l'homme. Les vieilles méthodes n'ont pas disparu, comme l'illustre l'affaire Teilhard de Chardin. Aujourd'hui les progrès de la génétique et de la procréation artificielle renouvellent le débat. La mécanique quantique et le modèle inflatoire du big bang rapprochent les points de vue religieux et scientifiques. La visite de Jean-Paul II au CERN montre que les conditions d'une reprise du dialogue semblent réunies. Sommes-nous à la veille d'une deuxième grande synthèse ? L'histoire nous enseigne ici la prudence. Georges Minois, agrégé d'histoire, docteur en histoire et docteur ès lettres, est l'auteur de plusieurs ouvrages d'histoire sociale et religieuse, dont, chez Fayard, l'Histoire de la vieillesse et Le Confesseur du roi, ainsi que d'un Henri VIII.

01/1991

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Religion

La vie quotidienne du prêtre français au XIXe siècle (1801-1905)

Durant un siècle, de 1801 à 1905, l'Eglise de France a vécu sous le régime du Concordat conclu entre Bonaparte, Premier consul, et le pape Pie VII. Ce Concordat faisait des prêtres français des fonctionnaires du culte, salariés, dépendant étroitement de leur évêque et de l'administration. Et cependant, jamais le clergé français n'a été aussi nombreux : 140000 jeunes gens ordonnés en un siècle. Qu'est-ce qui a pu pousser tant d'adolescents, en majorité des fils de paysans, à franchir le seuil des séminaires ? La sécurité attachée à un traitement fixe et assuré ? Une promotion sociale incontestable ? Certainement. Mais aussi l'attrait du service de Dieu et des âmes, la réalisation d'une haute vocation. L'exercice de cette vocation, au cours du XIXe siècle, est rendue de plus en plus malaisée par la formidable mutation économique, sociale, idéologique, religieuse qui fait que la France républicaine et logique de 1905, avec ses 4 millions de travailleurs industriels, est très différente de la France de 1801, dont les campagnes surpeuplées vivaient encore selon un rythme ancien, auquel l'existence du prêtre était accordée. A travers la vie quotidienne du prêtre français au XIXe siècle, c'est toute une nation qu'on voit évoluer, c'est la France profonde qu'on entend respirer, une France à la fois très éloignée et très proche de nous. Pierre Pierrard Né à Roubaix, Pierre Pierrard est professeur honoraire à l'Institut catholique de Paris. Après avoir soutenu une thèse de doctorat sur La Vie ouvrière à Lille sous le Second Empire, il a orienté ses recherches et ses travaux vers une meilleure connaissance des courants sociaux et religieux contemporains. Chroniqueur à La Croix président de l'Amitié judéo-chrétienne de France, il a reçu le Grand Prix catholique de littérature en 1984 pour son livre : l'Eglise et les ouvriers en France, 1840-1941 (Hachette-Littérature). Il est également l'auteur d'une Vie quotidienne dans le Nord au XIXe siècle.

04/1986

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Témoins

J'ai vu l'Église se transformer. à la lumière du concile

Avec cet ouvrage autobiographique, Christine Pellistrandi sort du registre biblique et historique auquel elle nous avait habitués. Elle se livre désormais avec le souci de témoigner de la foi qui a soutenu son engagement de femme et de théologienne dans un monde qui bougeait vite. A travers son propre itinéraire, elle nous retrace l'évolution de l'Eglise quant au statut et à la place des femmes. Cet itinéraire qui va de la fin du règne de Pie XII au pape François nous est présenté à travers la rencontre de personnalités exceptionnelles qui ont construit la foi de l'auteure et la variété des milieux à une époque où l'on assiste à l'effondrement de la pratique religieuse. L'auteure témoigne de l'évolution rapide de l'Eglise d'une période, dans les années cinquante, où l'Eglise et la société se confortent mutuellement à travers la morale, à un temps d'ébullition et de foisonnement religieux qui, à travers les années à la Sorbonne et au Centre Richelieu, font apparaître un autre visage de l'Eglise, une époque où les pèlerinages de Chartres rassemblaient des milliers d'étudiants et où l'on commençait à découvrir la société de consommation. Puis vient le temps du mariage et de la maternité, des difficultés de la vie et du questionnement sur ce qu'il reste alors de la foi enthousiaste de nos vingt ans. D'autres rencontres lui ouvrent l'accès à la Bible et à une autre forme de connaissance de Dieu par le biais de l'étude biblique. Ce fut aussi le temps de la mise en pratique du concile Vatican II avec toutes les difficultés que cela engendra. C'est également un itinéraire marqué par de grandes figures sacerdotales, que ce soit l'aumônier de la Sorbonne devenu archevêque de Paris, les professeurs de l'Institut catholique mais aussi des prêtres de paroisse qui assumaient leur ministère dans des conditions difficiles. C'est la période d'une grande effervescence intellectuelle et théologique sur laquelle nous vivons encore aujourd'hui.

02/2022

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Science-fiction

1985

Après le « Meilleur des Mondes », imaginé par Aldous Huxley… Après « 1984 » de George Orwell, Mathias Ollivier produit une œuvre dans la lignée de ses pairs. Dans ce roman, la mérule sert de métaphore et de fil rouge, pour désigner tout ce qui nous envahit et nous bouffe. L’impact que ce type de roman a sur la science-fiction amène à qualifier de dystopie tout texte d’anticipation sociale décrivant un avenir sombre… Plutôt que de présenter un monde parfait, « 1985 » propose le pire qui soit. Sans doute est-ce pour que l’on veuille le rendre meilleur ? C’est l’une des intentions de l’auteur dont le style ne laisse pas indifférent. « 1985 » décrit une société étouffée par la course effrénée à la consommation illusoire. L’action se déroule dans un univers décadent, à une époque comparable à celle de la « chute de l’Empire Romain » ; sous la pression d’un système dictatorial contemporain qui offre toutes les apparences de la démocratie, mais dans lequel les citoyens sont contraints à n’avoir plus qu’un seul amour : celui de leur servitude. Avec ce titre « clin d’œil », Mathias Ollivier, renvoi à la société son image. Il balance sa vision d’un monde en bout de course, qui se dévore lui-même. Un monde absurde, peuplé d’usagers dématérialisés, manipulés, par les détenteurs du pouvoir économique et politique. « 1985 » perturbe un peu et interpelle beaucoup ; en ces temps de crise économico-financière et révolutions technologiques, qui ébranlent les systèmes à l'échelle planétaire. Un certain nombre de faits désormais avérés amènent, en effet, à se demander comment l’on pourrait échapper aux projets du « nouvel ordre mondial » et préserver certaines valeurs. L'argument littéraire développé dans ce roman iconoclaste est proche de notre réalité sociale tout en dénonçant les dérives d’un futur proche ; ce qui lui ajoute une dimension tangible. Demain, c’était hier… Le héros, Marcus, jeune informaticien de haut vol, devient un despérado solitaire, luttant à sa manière contre le rouleau compresseur qu'est le « Centre Capitolain », lieu de pouvoir irradiant tout l’Empire de son attraction mortifère. Le « Centre », quintessence d'un capitalisme devenu « boîte de Pandore pubocratique » que personne n'ose refermer et ne peut encore moins contrôler. Marcus traîne son mal-être, entre Paris et Bruxellanum, dans le « pire des mondes », en réminiscence au récit de Suétone. Le « Centre » haut lieu de la « Pubocratie » offre sécurité, loisirs et plaisirs pour annihiler la conscience des citoyens, les gavant de « fake’s news » et de pubs qui leur font oublier qu’ils sont manipulés. L’agonie des hommes s'opère dans la servitude, l'estime de soi en déliquescence et dans la renonciation aux idéaux humanistes. La mérule, opiniâtre entité dont l'invisibilité met en lumière la désespérance du monde, ronge lentement jusqu'aux joutes amoureuses des citoyens, patiemment mais surement. Marcus, tel un gladiateur anonyme lutte contre les fantasmes qui le vampirisent. Il essaie d'oublier Vera. Il ambitionnait d’appartenir au « Centre » qui offre à ceux qui le rejoignent sans se poser de questions, une existence de choix, pour autant qu’ils abandonnent leurs ultimes principes et acceptent d’être pucés. Peu à peu il en devient dissident. Vera, une étrange "Poster girl" sur le retour, réservée aux plaisirs des patriciens VIP du « Centre », débarque dans la vie de Marcus et lui fait découvrir les tourments d'un amour explosif et destructeur, construit sur des pratiques BDSM poussées à l'extrême. Vera ne peut éprouver de plaisir autrement que dans la douleur, la torture tant physique qu'intellectuelle, déviance outrancière d'une relation exempte d'amour-propre et d'estime de soi... Sans doute a-t-elle quelques fautes à expier ? C’est que l’on va découvrir, entre autres mystères. « 1985 » à pour toile de fond une intrigue glauque bâtie des murs rongés d'une société aveugle, muette et sourde… Dès les premières pages, ce roman intrigue puis dérange ballotant le lecteur entre fascination et horreur. L’auteur traite de sujets graves touchant au bonheur avec une espèce d’humour cynique, au travers d’un langage cru parfois, mais non vulgaire. Certes, le vocabulaire de ce texte met mal à l'aise en pointant du doigt un certain degré de putréfaction dans la société actuelle. On ne peut s'empêcher de faire le parallèle avec la chute de l'Empire Romain et ses empereurs plus fous furieux les uns que les autres, entraînant dans leur folie une civilisation en bout de course. Un vent de luxure glacial et de peur souffle sur ce roman ; celui d'une dictature qui n'a aucun égard pour les libertés fondamentales de l'être humain... Il fut un temps où la dystopie éreintait le communisme triomphant, maintenant, elle fustige un capitalisme qui a depuis longtemps jeté aux orties ce qu'il pouvait avoir de meilleur. 1985 est certainement un de ces romans qui fait bouger les lignes. Un espoir rédemption point néanmoins à travers l’incroyable destinée de héros ordinaires qui prônent la « Révolution du bonheur », un bonheur sans contrepartie que tout être humain est en droit d'exiger… Ultime désir porté par des hommes de bonne volonté qui un jour oseront dire : "NON".

09/2018

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Littérature érotique et sentim

Je t'ai rêvée - Tome 3. Vertiges

Alors que le quotidien des trois amis reprend doucement son cours, d'autres difficultés semblent se profiler à l'horizon... Dans ce troisième tome, nous retrouvons Yohann, Greg et Lena plus soudés que jamais par le drame qu'ils ont vécu. Lena est sortie du coma, mais il lui reste un grand travail de rééducation à surmonter. Greg continue à courir de bras en bras, mais il revient toujours inlassablement vers Emily, son seul véritable amour, malgré les avertissements de Yohann. Quant à ce dernier, il rêve d'un enfant avec sa belle Rachel... Après tant de drames, Yohann, Greg et Lena seraient-ils à l'aube d'une nouvelle vie ? Découvrez sans plus attendre le troisième tome d'une saga de romance à couper le souffle ! EXTRAIT Je me revois rire avec Yohann pendant qu'il me raccompagnait au garage. J'avais prévu d'aller voir Emily, oui, j'avais envie de passer la soirée avec elle. On était mal lui et moi avec l'histoire de Lena. On ne savait pas où elle était ni si elle allait bien. Je me souviens m'être dit que j'avais besoin des bras de Mily, parce je savais qu'auprès d'elle je m'apaiserai. Je pourrai retrouver les forces qui me manquaient et dont j'allais sûrement avoir besoin dans les jours à venir. J'ai mis du temps pour arriver sur le pont de la Tournelle, ça roulait mal. J'ai appelé Emily pour lui dire que je venais... Je lui ai demandé si elle voulait dîner dehors... Elle a dit... qu'elle n'en avait pas trop envie. J'ai mis de la musique et puis j'ai reçu un message de Théo. La photo de Lena, Quai aux fleurs. Je me rappelle avoir pilé d'un coup sec en la reconnaissant et avoir retiré mon téléphone de son support pour regarder la photo de plus près, mais Théo m'a appelé... Je ne sais plus où je suis à cet instant. Est-ce que j'ai repris la route ? Non, je ne sais plus. A PROPOS DE L'AUTEUR Eva B. a toujours aimé lire et mûrissait depuis longtemps l'idée de passer du côté de l'écriture. Alors, quand la maternité dans laquelle elle travaillait a fermé ses portes, elle s'est dit que rien n'arrive par hasard, et elle a décidé de relever le défi d'écrire ! Ainsi naquit le premier tome de Je t'ai rêvée.

08/2019

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Sociologie

Violences et corps des femmes du tiers-monde. Le droit de vivre pour celles qui donnent la vie

Ce livre est un cri de colère scientifique qui dénonce les pires violences faites aux femmes, ces violences qui s'attaquent aux femmes du Tiers-Monde, et qui sont soigneusement occultées pour des raisons financières et démographiques. Il y a d'abord la violence obstétricale, 600 000 femmes meurent chaque année en donnant la Vie faute de soins, parce qu'il n'y a pas de place pour elles dans les maternités. La moitié des mères du Tiers-Monde accouchent encore à domicile sans aucune assistance compétente. Il n'y a pas d'argent pour aider à la transmission de la Vie dans les régions o0 les femmes sont accusées d'avoir trop d'enfants. Par contre, pour mettre sur pied des programmes eugéniques destinés à les empêcher d'en avoir, l'argent arrive à flots, pour diffuser des méthodes inconnues en France, le Dépo-provera et la Norplant, et expérimenter des " vaccins anti-grossesse " et une méthode de stérilisation chimique " à la Quiliacrine, méthodes qui violent les règles les plus élémentaires de la bioéthique médicale. Pendant ce temps, la fécondité a tellement chuté sur le plan mondial, que le nombre moyen d'enfants par femme n'est plus que de 2,6. La troisième et la quatrième partie de ce livre abordent les violences faites au corps de la femme en tant qu'objet sexuel du viol légal de la " nuit de noces " aux viols camouflés en promesse de mariage, car il n'y a pas que les viols de guerre et les kidnappings, sans oublier les mutilations génitales féminines. Mais les victimes se taisent. Et c'est un viol permanent que subissent celles dont le corps est vendu sur le marché de la prostitution, cette marchandisation humaine est une telle source de bénéfices que ses prompteurs font tout pour légaliser ce qu'ils appellent " l'industrie du sexe " et faire reconnaître les femmes prostituées en tant que " travailleuses du sexe ". Dans cette quatrième partie, il est aussi question de la pornographie, et du corps féminin vendu en pièces détachées, du trafic des ovules aux locations d'utérus. La cinquième partie pourrait être une conclusion élargie elle a pour thème ce qui est peut-être la pire des violences après des millénaires d'absence totale d'alphabétisation, remplacée par une éducation musclée basée sur la soumission, les femmes du Sud subissent la violence de la "déscolarisation" victimes du FMI, qui exige des pays pauvres qu'ils fassent des économies sur la santé et l'école. Puisse ce cri de colère être entendu par celles et ceux qui ont eu la chance d'aller à l'école.

11/2003